Dossier de Presse Generations Transall-2015-c
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Dossier de Presse Generations Transall-2015-c
G E N E R T R A N S A L L T Dossier de présentation I O N S ASSOCIATION “GENERATIONS TRANSALL” Aéroport de Toulouse Francazal 135 avenue de Comminges 31270 CUGNAUX Tél : 06 68 18 97 71 - Mail : [email protected] 2 Sommaire Le mot du président ............................... 4 Le mot du président d’honneur ................. 5 L’association ........................................ 6 Un peu d’histoire .................................. 10 Le C160 ............................................. 17 Etat des lieux de la flotte C160 ................ 19 Le projet ........................................... 29 Le calendrier ...................................... 38 3 Le mot du président Passionné d’aéronautique, je le suis depuis mon plus jeune âge. Enfant, le nez en l’air, j’admirais les trainées de fumée et rêvais d’aventures. Très tôt, j’ai su que mes pas me porteraient vers une activité professionnelle en lien avec ces machines volantes qui me fascinaient tant. Quoi de plus naturel alors, qu’une fois rendu à la vie civile, après 24 années de service passées au sein de l’armée de l’air et notamment à bord du Transall, l’idée de créer cette association avec d’autres passionnés comme moi me vint à l’esprit. Pourquoi ne pas sauvegarder une de ces machines et la conserver en état de vol afin de permettre au plus grand nombre de la voir évoluer et de l’approcher à l’occasion de meetings aériens ou de commémorations ? L’idée était là, il ne restait plus qu’à la mettre en œuvre. Aidé par d’anciens collègues et amis, nous avons donc posé les fondements de ce projet en créant cette association ! Je suis convaincu que ce projet sera une belle aventure tant aéronautique qu’humaine et j’espère que ceux désirant nous rejoindre seront nombreux. Marc Le Faucheur 4 5 Le mot du président d’honneur L’association Création L’ association « Générations TRANSALL » a vu le jour le 6 septembre 2014 grâce à la motivation d’un groupe de passionnés et leur envie de voir cette machine continuer à voler notamment à l’occasion de meetings aériens ou encore de commémorations. Cette association a pour objet la conservation du patrimoine aéronautique national à travers la restauration et la présentation au public d’avions anciens et plus particulièrement du Transall C 160. Elle est régie par la loi du 1er Juillet 1901, l'Ordonnance et les Arrêtés du 28 Août 1945 et du 19 Juin 1967 et enregistrée auprès de la préfecture de Haute Garonne sous le numéro W313021735 L’association est déclarée d’intérêt général conformément aux articles 200 et 238 du Code Général des Impôts. L’association est enregistrée sous les numéros : – SIREN 808 191 993 – SIRET (siège) 80819199300019 Ce numéro est obligatoire pour toute demande de subvention auprès d'une institution publique : Union européenne, Etat ou collectivités territoriales. 6 La base aérienne 101 L e siège de l’association se situe sur l’ancienne base aérienne 101 de Toulouse Francazal « Général Lionel de Marmier ». Le choix de ce site, situé au cœur de la capitale européenne de l‘aéronautique s’imposait tant il est chargé d’histoire et qu’il a vu passé des générations d’aviateurs du Transport aérien militaire. La BA 101, qui a vu le jour en 1934 à l’occasion de la création de l’armée de l’air, a longtemps hébergé le Transall. Situé au cœur de la 11ème brigade parachutiste, de nombreux C160 y ont stationné soit à l’occasion des « semaines para », soit au sein des unités de la base aérienne. En mars 1946, la BA101 accueil le Centre d’instruction des équipages de transport, unité dont la mission est de contrôler le degré d’entrainement du personnel navigant et de standardiser les méthodes de travail. Au milieu des années 1990, la division des opérations spéciales rejoint le pôle de compétence tactique Toulousain. Dans le cadre de la réforme de la carte militaire annoncée en juillet 2008, la BA 101 est dissoute le 1er septembre 2009 pour devenir jusqu'à fin août 2010 le Détachement air 1012. Le 3 janvier 2011, l'aérodrome est ouvert à la circulation aérienne publique. 7 Objectifs Préserver la mémoire • Avion de transport tactique, le Transall a contribué à l’écriture des plus belles pages de l’armée de l’air. Engagé sur tous les théâtres d’opération, le Transall démontre depuis plus d’un demi siècle ses excellentes capacités d’appui, d’assaut et de soutien aux forces et aux populations en détresse. Il est présent dans la mémoire collective de plusieurs générations de militaires et de nos concitoyens. • L’association « Générations Transall » au travers de son projet souhaite avant tout préserver la mémoire de cet avion, en restaurant et en faisant voler un C160 transall. Valoriser le transport aérien militaire • L'association ambitionne de rassembler toutes les personnes, qu'elles soient issues du monde civil ou militaire, animés par une même passion de l'aéronautique et de cet avion afin qu'elles se retrouvent autour des mêmes valeurs qui forgent l'identité de l'aviateur. • L'association souhaite également entretenir la culture et les traditions du transport aérien militaire en developpant des liens privilégiés avec l'ensemble des associations qui partagent la même passion. • Très attachés à l’histoire de l’aéronautique, nous souhaitons également participer à la valorisation de l’industrie aéronautique européenne. Developper les partenariats • Depuis sa création, ce défi suscite beaucoup d’enthousiasme et rassemble déjà de nombreux passionnés issus du milieu militaire et industriel. • Le TRANSALL, fruit d’une coopération industrielle et militaire franco-allemande, est devenu une véritable légende vivante du transport aérien militaire. Précurseur de l’A400M, sa longévité démontre la qualité du l'outil industriel de défense européen. • L’association souhaite réunir tout ceux qui ont un lien avec cet avion et qui partagent la même passion afin de favoriser le developpement de paretenariat entre les institutions militaires , civiles et industrielles. 8 Conseil d'administration E n 2015, l’association compte 95 membres. Elle est administrée par un conseil d’administration constitué de 15 membres issus pour la plupart des rangs de l’armée de l’air et élu pour une durée de 3 ans. Membres d’honneur L es membres d’honneur sont pour la plupart des militaires en activité. Ayant tous un lien fort et passionné avec le Transall, ils contribuent au développement de l’association et à l’aboutissement du projet. Ils sont garants du lien entre l’association et l’armée de l’air sans laquelle le projet ne peut voir le jour. 9 Un peu d’histoire La naissance d’une coopération E n 1957, le bureau d'études de la Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord (SNCAN), à Châtillon-sous-Bagneux, répond à une demande de l’OTAN concernant un nouvel avion de patrouille maritime. L’avion de la SNCAN (devenue Nord-Aviation le 6 janvier 1958) n’est pas retenu face au Br-1150 Atlantic présenté par Breguet Aviation. Cependant, il correspond aux besoins de l'armée de l'air française qui cherche un remplaçant au N-2501 Noratlas : un avion de transport stratégique dont le rayon d’action pourrait couvrir une grande partie du continent africain (8 tonnes sur 4 500 km). L'avenir de ce projet purement franco-français est toutefois conditionné par son financement et sa rentabilité. A la même période, les Allemands lancent également des discussions sur un projet d'avion cargo militaire. Ils envisagent un avion à décollage et atterrissage courts avec un rayon d'action de 750 km et un chargement de 8 tonnes, ceci afin de dégager en urgence la frontière est de la RFA en cas d’invasion soviétique. Les spécifications des états-majors allemands et français paraissent difficiles à rapprocher, pourtant un comité militaire tripartite regroupant l’Allemagne, la France et l’Italie (qui souhaite remplacer ses Fairchild C-119) établit, le 12 juin 1958, une fiche programme. « Weser » Flugzeugbau (WFG), Hamburger Flugzeugbau (HFB), Nord-Aviation (NA) et Hurel-Dubois (en coopération avec Sud-Aviation) présentent leur projet : les propositions très similaires de « Weser » Flugzeugbau et Nord-Aviation sont retenues et le 15 décembre 1958, les ministres des Armées allemand et français signent un accord pour mener en commun ce projet. L’Italie, qui connaît des difficultés financières, décide de ne plus y participer et de ne laisser qu’un observateur en attendant de lancer son propre avion de transport militaire, le Fiat G-222. 10 A la suite d'une réunion tenue à Bonn les 28 et 29 janvier 1959, une association de travail franco-allemande est créée et prend le nom de TRANSALL (contraction de TRANSporter ALLianz en allemand ou TRANSporteur ALLiance en français). La signature du contrat a lieu le 16 avril 1959 à Châtillon-sous-Bagneux. Le premier objectif est de fusionner les avant-projets de WFG et de NA. Le choix des moteurs s’oriente naturellement vers le Rolls-Royce RB.109 en cours de développement pour le Br-1150 Atlantic (moteur qui prendra par la suite le nom de Tyne). Les ministres des Armées allemand et français valident le projet le 4 novembre 1959 accompagné d’un déblocage de crédits afin de débuter la phase d’étude. La signature du contrat intergouvernemental a lieu, quant à elle, le 1er décembre 1959. Le financement est assuré à hauteur de 50 % par l’Allemagne et de 50 % par la France. Le marché lançant la fabrication de 3 prototypes et de 2 cellules d’essais (une pour les essais statiques et une pour les essais de fatigue) est signé le 26 mars 1960. Ainsi prend vie le Transall C 160 (C pour cargo, 160 pour sa surface alaire). La phase de développement En 1962, malgré certains aléas, les usines de NA et de WFG assemblent partiellement les fuselages des premiers prototypes, les V1 et V2 (V pour « Versuchsmuster » signifiant « modèle d’essai » en allemand). Le 25 février 1963, le V1 fait son premier vol d’une durée de 55 minutes à MelunVillaroche. Le 24 mai, le V2 est prêt pour son premier vol qu’il effectue le lendemain à partir de l’aérodrome de Lemwerder. Le V3, assemblé à Hambourg-Finkenwerder par HFB, s’envole pour la première fois le 19 février 1964. De mai 1963 juin 1966, les 3 prototypes effectuent des essais constructeurs accumulant 2 670 heures de vol. Sur le plan opérationnel, les résultats répondent parfaitement aux attentes des armées de l’air allemande et française. Sur le plan technique, certaines anomalies sont détectées et prises en compte : des modifications sont alors prévues pour la fabrication des avions de présérie. Le 11 janvier 1962, l’Allemagne et la France octroient des crédits pour la fabrication et les essais de 6 appareils de présérie assemblés à partir des outillages prototypes. Ils effectuent tous leur premier vol entre le 21 mai 1965 pour le A01 et le 20 avril 1966 pour le A06. Ils sont ensuite convoyés au CEAM de Mont-de-marsan où un escadron, composé de personnels navigants et techniques allemands et français, y est créé début 1965 pour l’expérimentation tactique du nouvel avion de transport. 11 Au cours de leurs essais, les 6 avions de présérie réalisent près de 3 500 heures de vol entre le 14 décembre 1965 et le 25 février 1968, date de la clôture définitive du programme. Ils sont ensuite livrés à l’armée de l’air de leur pays d’immatriculation pour une utilisation opérationnelle. En parallèle, de juin 1967 à mai 1971, un Ensemble Mobile d’Instruction (EMI) franco-allemand est créé à Mont-de-Marsan pour former les personnels navigants et techniques des escadrons opérationnels et d’instruction amenés à voler ou à intervenir sur l’avion. Parallèlement aux programmes « normaux », de nombreuses études particulières sont menées. Réalisées dès les premiers essais du Transall C 160, elles ont pour but d’améliorer ses performances. Ainsi, pour diminuer les distances de décollage du C 160, les ingénieurs de Transall mènent une étude afin de l’équiper de 2 réacteurs additionnels qui peuvent être montés en pylônes sous les ailes extrêmes dans un délai réduit. Les avantages sont nombreux mais l’estimation du coût de revient met un terme à son développement. Les points d'attache sont toutefois prévus et ultérieurement utilisés sur des Transall C 160 de la Luftwaffe pour faire des essais en vol sur certains matériels ou y installer une partie de leur autoprotection. Outre les nombreux essais en vol réalisés par les prototypes et les appareils de présérie, la certification d’un avion demande des essais complémentaires au sol. 2 cellules spécifiques sont construites pour les essais de résistance aux efforts du Transall C 160 : une en Allemagne pour les essais statiques réalisés par VFW et une en France pour les essais de fatigue réalisés par les Etablissements Aéronautiques de Toulouse (EAT). La cellule d’essais statiques arrive dans son bâtiment à Lemwerder le 20 avril 1963 et est disponible dès le mois de novembre pour débuter le travail. Les essais réalisés sur cette cellule consistent à simuler des conditions de vol extrêmes. Le but est de mesurer les contraintes et les déformations de l’avion ainsi que les forces qui s’appliquent à la jonction entre la cellule et le plan central de l’aile, partie soumise à la fois aux forces portantes de la voilure et au poids de l’avion. Le 6 février 1967, après un premier bilan des essais statiques clôturés depuis le 16 mai 1966, commence la phase d’essais de fatigue en France aux Etablissements Aéronautiques de Toulouse (EAT) où se trouve la seconde cellule. Le but de ces essais est de rechercher la tolérance aux dommages causés sur la structure de l’avion et la certification de résistance de l’ensemble lors d’une utilisation normale. Les résultats des essais permettent de constater que le Transall C 160 est un avion de transport très robuste. Il est ainsi certifié pour 10 000 missions ou 10 000 heures de vol, incluant 625 missions tactiques, conformément au potentiel demandé dans le cahier des charges. 12 La phase de production L e 24 septembre 1964, les ministres des Armées allemand et français signent ensemble un contrat d’achat de 160 Transall C 160 dont 110 pour la République Fédérale d’Allemagne et 50 pour la France. Cependant, en mai 1967 au cours d’une réunion tenue à Bonn, le Bundesministerium für Verteidigung (ministère de la Défense allemand) demande une réduction drastique de 110 à 60 du nombre de Transall C 160 devant équiper la Luftwaffe. VFW, maître d’œuvre du programme, réalise donc une étude de coût pour une série réduite à 110 exemplaires. La somme totale diminuerait à 2 673 millions de DM (contre 2 840 millions de DM pour 160 avions), alors que le coût de revient d’un Transall C 160 de série passerait de 17,8 à 24,3 millions de DM. Le gain effectif ne serait que de 167 millions de DM et des milliers d’emplois seraient perdus. Cette diminution du nombre de Transall C 160 de série doit faire l’objet d’une révision du contrat passé entre l’Allemagne, la France et l’association de travail Transall avec l’accord de chaque partie. Le sujet est abordé au cours d’une réunion tenue à Paris le 10 mai 1967 entre les ministres des Armées allemands et français. En dépit des nombreuses raisons évoquées par les Allemands, le représentant du gouvernement français refuse la révision du contrat. La série doit être menée à son terme. Le gouvernement allemand se tourne en conséquence vers une solution intermédiaire qui consiste à acheter 110 Transall C 160 puis à en revendre une partie. Ainsi, 20 exemplaires destinés à la Luftwaffe seront vendus à l’armée de l’air turque en 1971. En 1968, une bonne nouvelle pour l’association Transall arrive d’un autre continent. En effet, le gouvernement sud-africain signe un contrat d’achat de 9 Transall C 160 s’ajoutant aux 160 initiaux. Le lancement de la production des avions de série se fait dans la continuité de celle des avions de présérie et sur les mêmes sites de production, à quelques exceptions près. Même si le nombre d’avions assemblés par l’Allemagne et la France est proportionnel au nombre d’avions achetés, chaque pays ne produira pas tous ceux qui doivent lui revenir. Ainsi, les usines de Brême, Hambourg-Finkenwerder et Bourges produisent des Transall C160 destinés indifféremment à la Luftwaffe ou à l’armée de l’air française selon une répartition définie à l’avance. Ils sont dénommés C 160 D pour l’Allemagne, C 160 F pour la France et C 160 Z pour l’Afrique du Sud suivi de leurs numéros de série. Les Transall C 160 destinés à la Turquie prendront la dénomination C 160 T. Les 169 avions de série assemblés par les 3 firmes partenaires sont livrés selon un planning élaboré dans le détail à partir de mars 1967 jusqu’à la fin de 1972, prévoyant la livraison d’un avion par mois et par chaîne d’assemblage. 13 Les évolutions B ien qu’il soit question d’une seconde série dès 1973, il faut attendre le salon aéronautique d’Hanovre en 1976 pour avoir la confirmation d’une relance d’une chaîne de production du Transall C 160. Au cours d’une conférence de presse, un membre de la direction commerciale de VFW-Fokker explique que MBB, la SNIAS et sa société reprennent le concept Transall pour lancer une 2ème série. Un nouveau contrat d’association de travail Transall est signé le 29 octobre 1976 entre les 3 sociétés partenaires. Il stipule que la conduite du programme et l’assemblage final se fera sous la responsabilité de la SNIAS. La France reprend donc les prérogatives qu’avait l’Allemagne lors de la construction de la 1ère série. Cet engagement est consolidé quelques mois plus tard par la déclaration d’une reprise de la production le 1er novembre 1977 pour la fabrication de 31 avions : 25 pour la France et 6 pour l’Indonésie. Concernant la fabrication de la 2ème série, les sociétés partenaires doivent mener des travaux préalables dès les premiers mois qui suivent la décision de relancer le programme Transall : réaliser de nouvelles études de développement ou de révision, construire de nouveaux bâtiments pour la production, acheter du matériel, embaucher plusieurs centaines de personnes mais surtout aménager la nouvelle chaîne d’assemblage à Toulouse. Le premier Transall C 160 de la 2ème série, numéro de construction 201, sort de la chaîne d’assemblage le 10 décembre 1980 où la cadence de production est d’un avion par mois. Le 9 avril 1981, il fait son premier vol qui dure 2h20. Les 25 avions de transport commandés par le gouvernement français reçoivent la dénomination de variante NG (pour Nouvelle Génération). Ils se différencient de la 1ère série par l’adjonction de 2 réservoirs supplémentaires situés dans le plan central de l’aile et d’une perche de ravitaillement en vol, améliorant leurs capacités stratégiques notamment en Afrique. L’Indonésie, quant à elle, a adopté la variante F de la 1ère série sans perche ni réservoir supplémentaire. Les 15 premiers des 25 avions destinés à l’armée de l’air française peuvent être équipés d’un système de ravitaillement en vol permettant de délivrer du carburant à d’autres avions. Il est démontable et se positionne en bout de la nacelle de train d’atterrissage gauche. 2 autres C 160 NG sont équipés d’un matériel SIGINT (SIGnal INTelligence) et dénommés C 160 G (G pour Gabriel). Leur mission principale est l’interception de signaux électroniques et de radiocommunications. Une mission secondaire est la prise de photographies aériennes au profit des services de renseignement français. Les 2 C 160 G sont ravitaillables en vol et peuvent ainsi effectuer des vols de plusieurs heures au-dessus ou à proximité des zones à observer. En plus des 25 C 160 NG, le gouvernement français commande en 1982, 4 appareils supplémentaires pour une mission particulière. Dénommés C 160 H ASTARTE (Avion STAtion Relais de Transmissions Exceptionnelles), ils formeront une partie du programme RAMSES (Réseau Amont Maillé Stratégique d’Ecoute et de Survie) pour servir de relais avec les sous-marins de la force nucléaire de dissuasion. Cependant, malgré la célébrité du Transall C 160 au travers de ses missions d’aide humanitaire, l’exportation n’atteint pas les résultats escomptés. La fabrication de la 2ème et dernière série s’arrête lorsque le sixième avion destiné à l’Indonésie (numéro de construction 235) sort de la chaîne d’assemblage de Toulouse fin 1985. 14 Une durée de vie accrue L es Transall C 160 livrés aux différentes armées de l’air sont certifiés pour 10 000 cycles ou 10 000 heures de vol soit une utilisation opérationnelle prévue jusqu’à la fin des années 1980. En Allemagne, les firmes associées du projet Transall étudient donc, dès la fin des années 1970, un successeur à cet avion. Mais, l’octroi de crédits pour rééquiper la Luftwaffe n’est jamais discuté par l’état allemand. L’énorme potentiel et la grande disponibilité du Transall C 160 en opération poussent alors les autorités allemandes et françaises à tenter de prolonger leur utilisation au-delà de cette première limite. Dans ce cadre, de nouvelles méthodes de calcul ainsi que des essais de fatigue et des mesures d’étirement et de charge apportent des résultats probants. L’exploitation de ces résultats permet à MBB d’élaborer des programmes, dénommés Lebensdauerverlängernde Massnahmen (LEDA), visant à doubler la durée de vie des C 160 D. A la fin de l’année 1986, l’Allemagne lance un deuxième programme de prolongement de durée de vie des C 160 D appelé « Programm für die Untersuchung bisher nicht inspizierter Bereiche (PUNIB) ». Il prévoit la recherche de petites criques situées sur des parties ou des éléments non accessibles sans destruction. A l’issue de toutes ces mesures, les avions sont autorisés à effectuer 12 000 vols au total, correspondant à une durée de vie prévue de 25 ans. Cependant, des calculs, des contrôles et certaines modifications permettent au BWB de les certifier jusqu’à 14 700 vols soit près de 18 000 heures (en prenant un coefficient de 1,22 heures par vol, moyenne effectuée depuis la mise en service des C 160 D). La France adopte une toute autre stratégie. D’une part, la flotte des avions français est rajeunie au début des années 1980 avec l’achat des C 160 NG qui soulagent pour quelques temps les C 160 F de la 1ère série. D’autre part, de nouvelles méthodes de calcul et d’inspection ainsi qu’un renforcement préventif de l’intrados du plan central et des ailes extrêmes permettent, à partir des tests réalisés dans les années 1960 et 1970 sur les cellules d’essais statiques et de fatigue, de prolonger la durée de vie à 15 000 vols en 1982 puis 20 000 en 1992. Mais, au début des années 1990, le potentiel utilisé des C 160 F se rapproche inexorablement de cette butée et aucun successeur n’est encore prévu. Au-delà de 20 000 vols, les calculs pour prolonger la durée de vie ne sont plus fiables. Il faut alors trouver une autre solution. En 1994, la France décide donc de mener des essais de fatigue sur une cellule, comme cela s’est fait pour la certification initiale, afin d’étendre la durée de vie de ses C 160 F. Les essais débutent en juillet 1999. Malgré le nombre et la sévérité des dommages survenus, les essais se terminent le 6 septembre 2008 avec un bilan très positif et une bien meilleure confiance dans la structure de l’avion. 22 500 cycles sont ainsi validés pour l’ensemble des C 160 R (R pour rénovés) soit 27 900 heures (les C 160 français ayant, en moyenne, effectué 1,24 heures par vol depuis leur mise en service). 15 Un avion polyvalent L e Transall C 160 est conçu pour se poser bien évidemment sur les aérodromes civils et militaires pourvus de pistes standard mais aussi sur des terrains sommairement aménagés, parfois de dimensions réduites, en asphalte, en béton ou en herbe. Comme les avions de sa génération, il peut effectuer des missions de transport de personnel (91 passagers), de transport de fret palettisé (5 palettes de 10 000 livres) ou en vrac, de largage de personnel et de matériel ainsi que de transport sanitaire (62 brancards). Toutefois, la partie innovante repose sur sa capacité de largage de vivres ou de matériel à faible hauteur et à moindre coût dont les procédures n’étaient encore qu’à la phase d’expérimentation au moment de sa conception. Les éléments constituant ces versions sont construits de telle façon qu’ils puissent être montés ou démontés rapidement avec un minimum de personnel. Ils peuvent être rangés dans des alvéoles prévues à cet effet dans la soute et de part et d’autre de la porte et de la rampe de chargement arrière. D’autres versions viennent enrichir ce panel de missions comme, par exemple, les 4 C 160 P exploités par la Postale de Nuit de 1973 à 1991 pour acheminer du courrier dans le sud-est de la France et en Corse ou encore les Transall C 160 bombardiers d’eau équipés d’un réservoir de 12 000 litres dans la soute utilisés en Allemagne et en Indonésie dans les années 1970 et 1980. D’autres versions moins connues sont restées au stade de l’étude, comme les C 160 S et ASF (avions de surveillance maritime et de lutte anti-surface), le C 160 AAA (avion d’alerte avancée), le C 161 (version cargo civile du C 160) ou encore une version passagers civile. Certaines études imaginées par des vieux ingénieurs allemands de Transall auraient pu donner naisance à un C 160 trimoteur (comme le Junkers Ju-52) ou encore à un C 160 bifuselage (comme le Heinkel He-111 Z). Sur les 213 Transall C 160 construits, certains ont à ce jour été retirés du service soit en raison d’une utilisation opérationnelle particulière ayant entraîné un vieillissement prématuré de la cellule (les prototypes, les avions de présérie allemands, les 4 C 160 H, 2 C 160 P…), soit parce qu’ils ont atteint le nombre d’heures de vol ou d’atterrissages pour lesquels les Transall C 160 sont certifiés dans leur pays d’immatriculation ou alors en raison de restrictions budgétaires. L’histoire du Transall C 160 est malheureusement marquée par des incidents et des accidents. Plusieurs appareils subissent des dommages structuraux importants au cours de leur utilisation mais peuvent être réparés et remis en ligne de vol. Au travers de ces évènements, le Transall C 160 a quand même prouvé sa fiabilité et mérite largement d’être classé parmi les avions sûrs et robustes. Mais ces incidents sont sans commune mesure avec les 13 accidents graves qui marquent la vie du Transall C 160 et qui causent à chaque fois la destruction de l’appareil. Dans 7 d’entre eux, les occupants de l’avion sont des miraculés. Les 6 autres accidents (dont un impliquant 2 avions) connaissent une fin plus tragique. 16 Le C160 Fiche signalétique Transall C 160 Motorisation Puissance Surface alaire 2 turbopropulseurs Rolls Royce Tyne 22 2 x 5665 cv 160 m² Masse à vide 30 tonnes Masse max au décollage 51 tonnes Masse en vol 54 tonnes Type : avion de transport tactique hélice 4 pales Ratier Figeac Hélice de 5,486 m de diamètre 1 pilote, 1 copilote, 1 mécanicien navigant Equipage conduite, 1 navigateur, 1 mécanicien navigant soute. Vitesse maximale Vitesse ascensionnelle 510 km/h 400 m/min Plafond pratique 8 500m Rayon d’action 5 500 km Envergure Longueur Hauteur 40 m 32.40 m 11.78 m 17 Le C160 Les lieux d’implantations des C160 français © Extrait du livre « Transall C160 – Une aventure franco-allemande » écrit par Stéphane Allard aux éditions Marines Editions 18 Etat des lieux de la flotte C160 Les avions de la 1ère série Numéro de série Type RA-02 TRANSALL Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol RA02 61-MI 19 avril 2012 19820 h RA04 61-MS novembre 2007 9863 h RA06 61-ZB avril 2007 17672 h Stocké démonté à Châteaudun R01 61-MA 15 mai 2011 20641 h 22.11.1967, premier C-160F Transall de l'Armée de l'Air livré au "Touraine" R02 61-MB 2011 19750 h R03 61-MC Octobre 2011 21280 h C-160A RA-04 TRANSALL C-160A RA-06 TRANSALL C-160A F-1 TRANSALL C-160F F-2 TRANSALL C-160F F-3 TRANSALL C-160F Remarques A participé au test de résistance au foudroiement. Retiré du service du fait d'une porte arrière de soute arrachée en opération. Stocké démonté à Châteaudun. 19 Date de retrait du service Numéro de série Type Immatriculation F-4 TRANSALL R04 61 -MD Février 2013 R05 61-ME 2005 R11 61-MF 3 mai 2012 20888 h R12 61-MG 2006 18955 h Accidenté le 26/03/1969 à Flores dans les Açores. L'appareil sort de piste mais pourra être réparé. Stocké à Orléans-Bricy. R13 61-MH 2006 20066 h Premier appareil à atteindre les 20000 h de vol. Stocké démonté à Châteaudun. F14 61-MI 1969 C-160F F-5 TRANSALL Total heure de vol 20318 h TRANSALL C-160F F-12 TRANSALL C-160F F-13 TRANSALL C-160F F-14 TRANSALL C-160F Cédé au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de Martignas-sur-Jalle pour entrainement aux différentes phases techniques d’un poser d’assaut. A porté la livrée du 20ème anniversaire de la mise en service et des 500 000èmes heures de vol de ce type d'appareil (1987). Retrait du service en 2005. Stocké à Toulouse Francazal la cellule servant à l'instruction largage au 1er RTP. C-160F F-11 Remarques Accidenté le 22/05/1969 à Flores dans les Açores. Prise de terrain trop tôt lors d'un atterrissage. L'appareil tape une marche formée en début de piste et est fortement abimé. Il est réformé alors qu'il venait juste de dépasser sa première année d'exploitation. 20 Numéro de série Type F-15 TRANSALL Date de retrait du service Total heure de vol R15 61 -MJ 01 juillet 2011 19512 h F-BUFP 1999 Dernière Immatriculation C-160F F-16 TRANSALL Ancien appareil ayant servi à l'aéropostale et rendu à l'armée de l'air en 1984. Seul Transall à avoir eu une livrée camouflage "désert". Stocké à Châteaudun. C-160P Puis Puis TRANSALL R16 61-MK C-160F F-17 TRANSALL R17 61-ML 2006 19247 h Stocké démonté Châteaudun R18 61-MM 22 août 2012 22083h Seul Transall à participer à l’opération « Léopard » sur Kolwezi en 1978. Intègre le musée "Air et espace" (MAE) au Bourget. R42 61-MN 2012 21299 h Premier appareil à atteindre les 20000 h de vol. Stocké démonté à Châteaudun. R43 61-MO février 2008 20210 h R43 61-MP 2006 19549 h R45 61-MQ 2006 19413 h R46 61-MR 2006 19266 h F-BUFQ 1991 C-160F F-18 TRANSALL C-160F F-42 TRANSALL C-160F F-43 TRANSALL C-160F F-44 TRANSALL C-160F F-45 TRANSALL C-160F F-46 TRANSALL C-160F F-47 TRANSALL Remarques C-160P Puis Puis TRANSALL F47 61-MS à En 1991, a été envoyé deux mois en mission au Cambodge dans le cadre de la MIPRENUC. Retrait du service en 2006 avec 19549 heures de vol. Stocké démonté à Châteaudun. Stocké démonté à Châteaudun. Stocké démonté Châteaudun. à Ancien appareil ayant servi à l'aéropostale et rendu à l'armée de l'air pour pièces en décembre 1991. C-160F 21 Numéro de série Type F-48 TRANSALL Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol Remarques R48 61-MT mai 2008 20111 h Stocké à Orléans-Bricy F-BUFR novembre 2008 17139 h Ancien avion ayant servi à la Postale et qui n'a jamais été rénové. Rendu à l'Armée de l'air en 1984. Stocké à OrléansBricy . novembre 2008 17139 h Ancien appareil ayant servi à l'aéropostale et rendu à l'armée de l'air pour pièces en décembre 1991. Dernier vol en février 1991. Dernière C-160F F-49 TRANSALL C-160P puis puis TRANSALL F49 61-MU C-160F F-50 TRANSALL F-BUFS C-160P puis puis TRANSALL F50 61-MV C-160F F-51 TRANSALL R51 61-MW A soufflé ses 40 bougies sur la base aérienne 172 «sergent-chef Kosseï» de N’Djamena en octobre 2009 avec plus de 20 000 heures de vol. C-160F F-52 TRANSALL R52 61-MX juin 2007 19917 h Stocké démonté Châteaudun. à R53 61-MY 2006 18997 h Stocké démonté Châteaudun. à R54 61-MZ 2013 21091 h Mars 2819 h C-160F F-53 TRANSALL C-160F F-54 TRANSALL C-160F F-55 TRANSALL R55 61-ZC C-160F F-86 TRANSALL R86 61-ZD C-160F F-87 TRANSALL 2013 R87 61-ZE A participé à l’opération Serval C-160F F-88 TRANSALL C-160F R88 61-ZF A participé à l’opération Serval Aout 20200 h Stocké à Evreux 2008 22 Numéro de série Type F-89 TRANSALL Dernière Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol R89 61-ZG A porté en 2005 la livrée du 60ème anniversaire du transport aérien militaire C-160F F-90 TRANSALL Remarques R90 61-ZH C-160F F-91 TRANSALL R91 61-ZI C-160F F 92 TRANSALL R92 61-ZJ 2011 21105 h C-160F F-93 TRANSALL R93 61-ZK C-160F F-94 TRANSALL R94 61-ZL C-160F F-95 TRANSALL R95 61-ZM C-160F F-96 TRANSALL R96 61-ZN C-160F F-97 TRANSALL R97 61-ZA C-160F F-98 TRANSALL Incident en décembre 2008 sur l'ile de la grande Glorieuse. Lors du roulage sur une piste sommaire, l'appareil sort de la piste et percute de l'aile un bouquet d'arbre. L'appareil pourra être réparé. Retrait du service le 17 mars 2011 avec 20315 heures de vol. R98 61-ZP C-160F F-99 TRANSALL R99 61-ZQ 2012 R100 61-ZR Novembre 2004 C-160F F-100 TRANSALL C-160F 20315 h Le jeudi 06 mai 2004, suite à un câblage électrique déficient, un réservoir explose au roulage à Fort de France en Guadeloupe. L'appareil prend partiellement feu. Devant les dégâts importants, il est rapatrié en métropole par bateau puis réformé. 23 Numéro de série Type F-153 TRANSALL Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol R153 61-ZS 2014 21467 h R154 61-ZT 2012 21750 h Dernière Remarques C-160F F-154 TRANSALL C-160F F-155 TRANSALL R155 61-ZU Accidenté le 09 décembre 1996 près de Chevilly (45). A la suite d'une double extinction moteur (givrage), l'appareil accroche une ligne haute tension lors d'une approche ILS de nuit et se pose sur le ventre. Il sera jugé irréparable. Le nez de l'appareil est exposé à Orléans-Bricy. R156 61-ZV Le 23 novembre 1984, à 15 heures, 4 Transall du CIET 340 décollent de Toulouse-Francazal afin d’effectuer un double entraînement : un largage de parachutistes et un exercice de vol à très basse altitude pour passer sous les faisceaux des radars. Les avions F156 et F209 se rejoignent à basse altitude et s’accrochent. Ils s’écrasent au lieu-dit «Cantegaline et Le Rouget» sur la commune de Carbes, près de Castres dans le Tarn. C-160F F-156 TRANSALL C-160F F-157 TRANSALL R157 61-ZW C-160F F-158 TRANSALL 2013 22749 h Utilisé pour parachutage Tombouctou lors l'opération Serval Mali. un sur de au R158 61-ZX C-160F F-159 TRANSALL R159 61-ZY A porté la livrée des 50 ans du COTAM en 1995. R160 61-ZX Dernier avion de la série F livré à la France. C-160F F-160 TRANSALL C-160F 24 Numéro de série Type F-153 TRANSALL Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol R153 61-ZS 2014 21467 h R154 61-ZT 2012 21750 h Dernière Remarques C-160F F-154 TRANSALL C-160F F-155 TRANSALL R155 61-ZU Accidenté le 09 décembre 1996 près de Chevilly (45). A la suite d'une double extinction moteur (givrage), l'appareil accroche une ligne haute tension lors d'une approche ILS de nuit et se pose sur le ventre. Il sera jugé irréparable. Le nez de l'appareil est exposé à Orléans-Bricy. R156 61-ZV Le 23 novembre 1984, à 15 heures, 4 Transall du CIET 340 décollent de Toulouse-Francazal afin d’effectuer un double entraînement : un largage de parachutistes et un exercice de vol à très basse altitude pour passer sous les faisceaux des radars. Les avions F156 et F209 se rejoignent à basse altitude et s’accrochent. Ils s’écrasent aux lieuxdits «Cantegaline et Le Rouget» sur la commune de Carbes, près de Castres dans le Tarn. C-160F F-156 TRANSALL C-160F F-157 TRANSALL R157 61-ZW C-160F F-158 TRANSALL 2013 22749 h Utilisé pour parachutage Tombouctou lors l'opération Serval Mali. un sur de au R158 61-ZX C-160F F-159 TRANSALL R159 61-ZY A porté la livrée des 50 ans du COTAM en 1995. R160 61-ZZ Dernier avion de la série F livré à la France. C-160F F-160 TRANSALL C-160F 25 Les avions « nouvelle génération » Numéro de série Type F-201 TRANSALL Dernière Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol R201 64-GA Ravitailleur. Servira à qualifier les systèmes spécifiques du C-160NG. R202 64-GB Ravitailleur. Servira à qualifier les systèmes spécifiques du C-160NG. R203 64-GC Ravitailleur. R204 64-GD Ravitailleur. R208 64-GE Ravitailleur. R209 64-GF Ravitailleur. C-160NG F-202 TRANSALL C-160NG F-203 TRANSALL Remarques C-160NG F-204 TRANSALL C-160NG F-208 TRANSALL C-160NG F-209 TRANSALL C-160NG F-210 TRANSALL R210 64-GG C-160NG F-211 TRANSALL TRANSALL TRANSALL Ravitailleur. En novembre 2004, éventré lors de l'opération Licorne par un tir de RPG sur l'aéroport d'Abidjan en Côte d’Ivoire. L'appareil pourra être réparé. Ravitailleur. A participé à l’opération Manta en 1983. R212 64-GH Ravitailleur Le 23 novembre 1984, collision en vol avec le F156, près de Castres. R213 64-GI Ravitailleur. R214 64-GJ Ravitailleur. R215 64-GK Ravitailleur. Utilisé pour un parachutage sur Tombouctou lors de l'opération Serval au Mali. R216 64-GM Ravitailleur. C-160NG F-213 15017 h R211 64-GH C-160NG F-212 mars 2013 C-160NG F-214 TRANSALL C-160NG F-215 TRANSALL C-160NG F-216 TRANSALL C-160NG 26 Numéro de série Type F-217 TRANSALL Dernière Immatriculation Date de retrait du service Total heure de vol R217 64-GN Remarques Ravitailleur. C-160NG F-218 TRANSALL R218 64-GO 15395 h Ravitailleur. C-160NG F-219 TRANSALL F216-GT C-160G « Gabriel » F-220 TRANSALL R220 64-GQ C-160NG F-221 TRANSALL R221 64-GR Collision au sol avec un ATR 42-500 de la compagnie aérienne Airlinair sur l'aéroport de Castres-Mazamet le 13 mars 2013. L'appareil était utilisé dans le cadre de l'opération Serval au Mali. H01 59-BA Epave stockée Chateaudun. à H02 59-BB Epave stockée Chateaudun. à C-160NG F-222 TRANSALL C-160H « ASTARTE » F-223 TRANSALL C-160H « ASTARTE » F-224 TRANSALL F224-GS C-160G « Gabriel » 27 Numéro de série Type F-225 TRANSALL Dernière Immatriculation R225 64-GV C-160NG F-226 TRANSALL Date de retrait du service Total heure de vol Remarques Le jeudi 6 avril 1995, le Transall 222 parti de CALVI, dans le cadre d’une opération de parachutage avec le 2ème R.E.P, pour rejoindre la base aérienne de SOLENZARA, a fait un atterrissage forcé en montagne sur la commune d’Occhiatana. Le crash s’est produit vers 1000 mètres d’altitude bien audessus du pont de Tenda au lieu-dit "le ruisseau de mai". Il semble que l’équipage ait été surpris par des brumes de chaleur et l’escarpement de la montagne Corse… L’appareil a été démonté et hélitreuillé aux fins de récupération. R226 64-GW C-160NG F-227 TRANSALL R227 64-GX C-160NG F-228 TRANSALL R226 64-GY C-160NG F-229 TRANSALL R226 64-GZ C-160NG F-230 TRANSALL R230 64-GP Le 17 mars 1993, l'appareil prend feu sur le parking de la base aérienne d’Évreux suite à une fuite de liquide hydraulique sur les blocs de freins encore brûlants. L'avion est complètement détruit. Dérive érigée en stèle sur la BA 105 d’Évreux H03 59-BC Epave stockée Chateaudun. à H04 59-BD Epave stockée Chateaudun. à C-160NG F-231 TRANSALL C-160H « ASTARTE » F-232 TRANSALL C-160H « ASTARTE » 28 Le Projet Faire voler un C160 en CNRAC L e projet de l’association consiste à faire voler un C160 sous Certificat de Navigabilité Restreint d’Aéronef de Collection (CNRAC) selon l’arrêté du 28 février 2006 modifié. Un CNRAC peut être délivré à un aéronef : – présentant un intérêt historique ou patrimonial et dont le classement en tant qu’aéronef de collection est nécessaire à la préservation du patrimoine historique ; – dont le premier vol du premier exemplaire du même type a été effectué il y a au moins 30 ans ; – dont la fabrication du dernier exemplaire du même type a été arrêtée il y a au moins 20 ans. Il peut s’agir : – d’un aéronef d’époque maintenu en état de vol ou restauré ; – d’une réplique. Le C160 rempli ces conditions et peut prétendre au CNRAC même si d’autres exemplaires du même type sont toujours en service. Un aéronef titulaire d’un CNRAC doit être utilisé sans aucun objectif commercial. En outre, il ne peut être utilisé pour : – des baptêmes de l’air ; – des activités particulières, telles qu’elles sont définies dans l’arrêté du 24 juillet 1991, sauf autorisation spécifique lorsque ces activités ont pour but la mise en valeur du patrimoine aéronautique, notamment dans le cadre de manifestations aériennes ; – des vols d’instruction au bénéfice d’élèves-pilotes. Par défaut, les seules personnes autorisées à bord d’un CNRAC sont les membres d’équipage et les personnes ayant une fonction essentielle en rapport avec le but du vol effectué. 29 L’emport à titre gratuit de cinq occupants, équipage compris, est autorisé si l’entretien est réalisé par un organisme agréé ou une structure reconnue d’entretien (U-CNRAC). La capacité d’emport peut être étendue à neuf occupants, équipage compris, sous réserve de satisfaire des conditions additionnelles décrites à l’article 19-1 de l’arrêté CNRAC, pour un maximum de 100 heures de vol par an. Le CNRAC n’étant pas délivré dans les conditions de l’annexe 8 de la convention de l’OACI, il ne permet le survol que du territoire français ou des pays avec lesquels la France a signé des accords particuliers. Dans les autres cas, un accord explicite de l’autorité du pays survolé doit être obtenu. Sauf autorisation particulière, un aéronef titulaire d’un CNRAC doit être utilisé en VFR de jour. Avant l’obtention du CNRAC, chaque aéronef doit accomplir un programme d’épreuves au sol et en vol. Un CNRAC est valable : – 1 an (par défaut), ou – 3 ans si l’entretien est réalisé par un atelier agréé ou une « structure reconnue d’entretien » (U-CNRAC). Le renouvellement d’un CNRAC nécessite la réalisation d’un examen de navigabilité par l’OSAC ou par un organisme habilité (ex : RSA-NAV). Sous sa responsabilité, le propriétaire d’un CNRAC : – accepte les pièces de rechange ; – définit un programme d’entretien adapté à son aéronef. Le choix du R160 L’ avion identifié par l’association est le R160. Bilan technique de l’avion au 1er septembre 2014 : – Heures de vol : 20524h cycles : 17987 – PV : en cours à l’AIA-CF – GV :GV7 bloc C(juin 2005)à 16761h / 14769 att – GVFV bloc D(01/04/2012)à 19142h / 16958 att (particularité GVFV : potentiel de 3000h puis RDS) o Limite R160 par la GVFV : 22142h (1618 h) ⇒ Potentiel R160 : nul o Limite R160 par étude vieillissement : 28770h / 23204 att ⇒ potentiel R160 (absolu) : 8246h / 5217 att Cet avion présente plusieurs avantages : – sa date de retrait du service est prévue en avril 2017, ce qui laisse le temps de préparer l’arrivée de l’aéronef : o trouver un lieu d’hébergement en surface couverte, o récupérer le matériel et l’outillage spécialisé nécessaire à la maintenance parmi les matériels qui partent à la réforme, 30 o réaliser les démarches administratives, o former les équipes de maintenance et les équipages, o trouver les soutiens financiers qui permettront de financer le projet. – C’est le dernier avion de la première série. Il offre l’avantage d’une maintenance un peu plus simple du fait de ne pas avoir de système de ravitaillement en vol. – Il totalisera à sa date de retrait du service d’un potentiel absolu de 8246 heures de vol et 5217 atterrissages. – Enfin, son numéro est symbolique puisqu’il représente le nombre d’aéronef que comporta la commande initiale. Nombre qui fut à l’origine du nom du C160 « Transall ». Le C160 et l’amiante L’ amiante se présente sous deux formes : – des joints et interfaces mécaniques, des calorifugeages et plus rarement des isolants électriques ; – de l’amiante en faible proportion (quelques %) dans de l’élastomère utilisé sur certains appareils pour diverses utilisations, en particulier l’imperméabilisation de réservoirs structuraux et la protection contre la corrosion. Cet élastomère est bien connu sous le nom de « joint PR » Selon des estimations réalisées par l’armée de l’air dans les années 2000, l’aéronef de loin le plus doté d’amiante est le C160 Transall qui contiendrait 309 composants d’un poids total de 122,2 kg, et environ 50 kg d’amiante dans le joint PR. Or, selon le décret amiante n° 96-1133 du 24 décembre 1996 relatif à l'interdiction de céder, vendre, commercialiser des biens amiantés, la cession d’un C160 ne peut être effective qu’à la condition que la partie bénéficiaire s’engage à réaliser les travaux de désamiantage. Or, à ce jour il n’existe pas de cartographie amiante détaillée pour chaque c160. Il est donc difficile, d’évaluer précisément, le risque amiante et d’estimer l’ampleur du chantier de désamiantage. En outre, plusieurs pièces du C160 contiennent des radionucléides qui peuvent présenter un danger pour l’environnement comme le thorium, le radium et le tritium. 31 La mise à disposition D ans le cadre de la circulaire N° 10055/DEF/SIMMAD/SDTL relative à la préparation, la mise en état de conservation et l'entretien des aéronefs de la défense placés en position de retrait de service du 2 juillet 2010, des associations ou des collectivités territoriales peuvent demander à disposer d'aéronefs dans un but de conservation patrimoniale. Ces demandes sont centralisées et instruites par les délégués au patrimoine de chaque armée. Un item dans le plan d'actions de la commission de retrait du service permet de tracer les différentes demandes et leur état d'avancement. Les modalités administratives relatives à ces mises à disposition sont réalisées par le bureau prêts/cessions/éliminations de la SIMMAD. Compte tenu des risques identifiés avec la présence de l’amiante et de radionucléides, la cession d’un C160 à l’association n’est pas possible, seule une mise à disposition sous forme de prêt peut être envisagée. C’est pour cela, que l’association engage les démarches afin d’obtenir une accréditation de l’armée de l’air. La mise en œuvre B ien que les exigences en matière de navigabilité soient simplifiées pour un aéronefs disposant d’un CNRAC, le renouvellement du certificat est soumis à un examen de navigabilité permettant de valider le plan de maintenance. Les différents plans de maintenance connus du C160 sont : – Cycle de maintenance C160R 1ère série de l’armée de l’air française 32 – Cycle de maintenance C160F de la German Air Force – Cycle de maintenance C160P de Air France (validé DGAC en 1982) en tre tie n pr o gr e ite s Pe tit ss ive s tie n en tre Pe tit Vis Vis ite s pr o gr e ss ive s I P – 400 h ± 20 800 h ± 20 96 mois Programme de surveillances particulières à 72 et 84 mois C’est ce cycle que l’association souhaite appliqué au R160, sachant que nous comptons parmi les membres de l’association nombreux anciens mécaniciens Transall, reconvertis dans le civil et disposant des qualifications B1 et B2. 33 L’assurance Prévu ü ü ü au contrat : 50 heures de vol par an, Largages de parachutistes occasionnels, Un maximum de 5 rotations/jour. Les partenaires actuels 34 Les partenaires qui seront sollicités prochainement Un tel projet nécessite des financements. L’association a d’ores et déjà commencé à solliciter le soutien de plusieurs sponsors et partenaires : ü Airbus (un courrier a été adressé à M. Tom Enders), ü Total, ü Des industriels : Studec, Ratier, La Snecma,… ü L’exposition de l’avion au musée Aéroscopia, ü La présentation de l’avion au public et l’organisation de visites,… Et l’association peut également compter sur les financements suivants : ü ü ü ü Les cotisations des membres, Les dons, Les subventions des collectivités, Le partenariat avec les établissements scolaires aéronautiques de Toulouse, § Les résultats 2014 (après 4 mois d’activité) : ü Cotisations : 2350,00€ ü Ventes du livre de Stéphane Allard : 210,00€ 35 L’ASSEMBLEE GENERALE DU 11 AVRIL 2015 Première assemblée générale de l’association, elle fut organisée le 11 avril 2015 au sein de la B.A. 101 de Francazal. 75 adhérents étaient présents afin de s’informer des avancées de l’association et de son bilan qui furent présentés par le Président Marc Le Faucheur. 36 L’association compte déjà 95 adhérents en seulement 8 mois d’existence. Photo de groupe prise lors de notre assemblée générale 37 Elaboration du dossier CNRAC 2017 2016 Avril Accueil du R160 Juin Recherche de Partenaires Juin 2015 Dépôt de Candidature pour un de mise à disposition Avril Elaboration du budget Mai 2014 Elaboration du projet 11 avril Le Calendrier 6 sept 38