Livret 1 - Les Cerisiers

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Livret 1 - Les Cerisiers
LIBOTTE David
SCHOONHEYT Julie
LIVRET 1
10 clés pour comprendre
les
DYSPHASIES
Guide pratique à l’intention des enseignants du fondamental
pour mieux les « dys » cerner.
1
Document réalisé par :
Libotte David
et
Schoonheyt Julie
(2013)
2
Sommaire
Introduction ................................................................................................................. 4
10 clés pour comprendre les DYSPHASIES ..................................................................5
n°1 Qu’est-ce que la dysphasie ?.....................................................................5
n°2 Quelles en sont les causes ? ......................................................................7
n°3 Quelles en sont les types ? ........................................................................8
n°4 Quels sont les troubles qui lui sont souvent associés ? ............................. 11
n°5 Quand faut-il s’alerter ? ......................................................................... 13
n°6 Qui pose le diagnostic, quand et comment ? ........................................... 16
n°7 Quid de la prise en charge pluridisciplinaire ? ......................................... 18
n°8 Quelles sont les implications sociales, familiales et personnelles des
dysphasies ? .................................................................................................. 20
n°9 Quid de la scolarité des enfants dysphasiques ? ....................................... 22
n°10 Comment se manifestent les difficultés langagières des enfants
dysphasiques et quelles sont les conséquences sur les apprentissages scolaires ?
..................................................................................................................... 24
Conclusion ................................................................................................................. 28
Bibliographie .............................................................................................................. 29
Annexes ..................................................................................................................... 30
Liens internet intéressants ..................................................................................... 30
Etablissement d’enseignement spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles ........ 31
Adresses utiles ...................................................................................................... 34
3
Libotte & Schoonheyt (2013)
Introduction
La dysphasie est un trouble du langage oral concernant environ 1% de la population
scolaire. Ce trouble a des répercussions sévères sur le développement de l’enfant en
touchant collatéralement ses sphères sociale, scolaire et familiale.
Ce trouble aux origines encore méconnues se traduit par de multiples profils
pathologiques qui nous amènent à ne plus parler de la dysphasie mais des dysphasies.
Les enfants qui en sont atteints, malgré leurs difficultés langagières, ont, initialement, une
envie de communiquer intacte et une intelligence dans la norme que leurs troubles
langagiers empêchent d’exploiter pleinement.
Ainsi, les enfants dysphasiques peuvent tout aussi bien être amenés à fréquenter un
enseignement ordinaire qu’un enseignement spécialisé et ce, dans tous les cas,
moyennant une prise en charge pluridisciplinaire visant à rééduquer les troubles inhérents
à leurs difficultés langagières.
Dans cette optique, nous sommes donc tous susceptibles en tant qu’enseignants
d’accueillir au sein de notre classe, un(e) élève dysphasique. Il serait dès lors de notre
responsabilité d’œuvrer à ce qu’il s’épanouisse pleinement tant dans ses apprentissages
scolaires que sociaux.
Or, force est de constater que dans le monde scolaire, ce trouble reste parfois encore flou
voire méconnu. Aussi, le présent ouvrage a pour objectif de lever le voile sur les
dysphasies de la manière la plus accessible possible sans tomber dans une vulgarisation à
outrance. Nous nous sommes donc basés sur les dernières avancées scientifiques pour le
rédiger.
Nous tenterons donc dans un premier temps de répondre à différentes interrogations
comme « Qu’est-ce que la dysphasie ? », « Quelles en sont les causes ? »; nous aborderons
également des thèmes comme la scolarité, les apprentissages, … des enfants
dysphasiques. Ceci avec un zeste d’humour tant on sait que ceux-ci en ont à revendre.
Tel sera l’objet du livret 1 : « 10 clés pour comprendre les dysphasies ».
Par la suite, nous proposerons différentes pistes pédagogiques, méthodologiques et
organisationnelles permettant de favoriser les apprentissages chez les enfants
dysphasiques. Il s’agira de pistes qui, nous le savons, ne revêteront pas un caractère figé
et exhaustif tant il est important de pouvoir faire preuve de création et d’adaptation
pédagogiques pour se conformer au profil clinique de l’élève. Tel sera l’objet du livret 2 :
« Pistes pédagogiques pour favoriser les apprentissages des élèves dysphasiques ».
Nous espérons donc que cet ouvrage, vous permettra de vous faire une représentation la
plus complète possible des dysphasies et que, le cas échéant, il pourra vous servir de base
réflexive pour l’accueil d’un enfant dysphasique dans votre classe.
Bonne lecture à tous.
4
Libotte & Schoonheyt (2013)
10 clés pour comprendre les DYSPHASIES
Chers collègues,
J’ai un nouvel élève en
classe, il est dysphasique,
quelqu’un sait ce que ça
veut dire ?
Dix-phasiques ! C’est
beaucoup ça non ?
Mais non, c’est un trouble
d’apprentissage touchant
principalement le langage.
n°1 Qu’est-ce que la dysphasie ?

La dysphasie c’est : « Un trouble développemental qui concerne l’élaboration du
langage oral, entraînant des troubles importants de la compréhension et/ou de



l’expression du langage parlé. C’est un trouble spécifique , sévère et persistant qui
interfère d’emblée avec la dynamique développementale de l’enfant » (Leclercq &
Leroy, 2012, p. 5).
Quelques précisions avant d’aller plus loin :
 Développemental (= structurel) : Ce trouble est présent dès la naissance chez le sujet qui en
est atteint et interfère négativement sur le développement de son langage.
 Spécifique : Le trouble est circonscrit au langage. Il est donc présent en l’absence d’un trouble
auditif ou visuel, d’une déficience de l’appareil phonatoire, d’une déficience mentale, d’une
atteinte neurologique. Les privations sociale et psychoaffective ne jouent pas non plus de rôle
dans cette pathologie.
 Sévère : Une dysphasie est plus ou moins sévère selon qu’elle touche plus ou moins
fortement une ou plusieurs composantes du langage (voir clé n°3). Cette sévérité du trouble
engendre la mise en place d’une prise en charge spécialisée.
 Persistant : La dysphasie perdure avec l’âge contrairement au « simple » retard de langage
qui lui, est un trouble passager.
-
Différentes appellations sont utilisées actuellement pour désigner la
dysphasie. Citons par exemples : « trouble sévère du développement du
langage » (TSDL) ou encore « specific language impairment » (SLI) dans
la littérature anglo-saxonne.
-
Il ne faut pas confondre dysphasie et aphasie. L’aphasie se caractérise
par la perte du langage alors que celui-ci avait déjà fait son apparition.
 On devient aphasique (après un accident, suite à l’apparition d’une
tumeur,…).
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Libotte & Schoonheyt (2013)
-
Qu’est-ce que l’appareil phonatoire ?
Il s’agit de l’ensemble des organes qui permettent de produire les sons
d’une langue parlée.
Coupe sagittale de l’appareil phonatoire
Source : http://tcts.fpms.ac.be/~eclipse/index.php/Accueil
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (2) (4) (8)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Je me demande à quoi
est dû ce trouble ?
Vous le savez-vous ?
Ce n’est pas contagieux
au moins ?
Mais non, je pense que
c’est présent dés la
naissance.
n°2 Quelles en sont les causes ?
Actuellement, les causes des dysphasies ne sont pas encore définies précisément. Cependant,
parmi toutes les hypothèses actuelles, deux d’entre elles sont fréquemment retenues pour
expliquer en partie l’origine de ce trouble :
 L’origine génétique : l’existence d’une concentration intrafamiliale de troubles du
langage a fait l’objet de nombreuses publications.
 L’origine neurobiologique : les enfants dysphasiques présenteraient une anomalie
morphologique de certaines zones du cerveau impliquées dans le langage.
La dysphasie n’est pas liée à une déficience intellectuelle; les enfants
dysphasiques présentent des performances dans la norme lorsqu’on mesure
leurs performances par le biais d’épreuves non verbales d’intelligence.
-
La dysphasie touche environ 1% des enfants en âge scolaire. Parmi eux, la
proportion de garçons y est plus forte que celle des filles.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (8) (2)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
L’élève que j’ai en
classe a une dysphasie
syntaxiquephonologique … C’est
quoi à votre avis ?
Syntaxix ? Phonologix?
C’est des personnages
dans Astérix ça non ?
Il s’agit du type de
dysphasie, c’est pour ça
qu’on parle de
dysphasies (au pluriel).
n°3 Quelles en sont les types ?
Avant-propos :
Les dysphasies étant des troubles du développement du langage oral, il convient, avant d’aller
plus loin, de s’attarder quelque peu sur le concept même de langage.
Le langage est défini comme un moyen de communication de l’être humain. Il prend forme selon
différentes modalités : orale (les sons de la voix), écrite (les symboles écrits), signée (les gestes).
Le langage véhicule des messages d’information, de demande mais sert aussi à exprimer des
sentiments, des impressions, des angoisses, …
Le langage possède deux versants (expression et compréhension) et provient de l’articulation de
4 composantes :
-
La composante phonologique qui regroupe les sons (phonèmes) propres à une langue.
 Il s’agit de la « forme auditive » des mots.
-
La composante morpho-syntaxique qui correspond à l’organisation et à la variation des
mots afin de produire du sens
 Il s’agit du respect de l’ordre des mots, des formes conjuguées des verbes etc … pour
que le message soit compris.
-
La composante sémantique qui correspond au « dictionnaire mental » (lexique) qui
comporte une dizaine de milliers de mots et qui varie selon l’âge, la culture, la profession
exercée,…
 Il s’agit des mots que l’on apprend.
-
La composante pragmatique s’intéresse aux changements et à la compréhension des
éléments du langage en fonction du contexte dans lequel ils sont employés. En effet, les
échanges verbaux répondent à des règles implicites qui permettent la réussite de l’acte
communicationnel en prenant en compte le contexte, la culture de référence,
l’interlocuteur et le rôle qu’il joue dans la communication.
 Il s’agit : du respect du tour de parole, des intentions de communication, de la
compréhension des phrases ou expressions métaphoriques (ex : dormir sur ses deux
oreilles, …), de la compréhension /production des mimiques, gestes, … .
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Les classifications des dysphasies :
Parmi les différentes classifications des dysphasies existantes, celle de Rapin et Allen (1983) est
fréquemment citée. Son utilisation permet aux intervenants de dresser rapidement une esquisse
du profil pathologique de l’enfant dysphasique. L’utilisation d’une telle classification permet de
cibler les interventions thérapeutique et pédagogique.
La classification de Rapin et Allen s’organise en 3 types et 6 sous-types selon le ou les versants du
langage touché(s) :
Type 1 : Les dysphasies expressives
 Dyspraxie verbale : l’enfant est incapable d’organiser et de produire les mouvements
articulatoires. Il s’exprime peu, mélange les sons dans les mots et a des difficultés à répéter.
 Phonologique-articulatoire : l’enfant est bavard mais éprouve des difficultés d’articulation. La
mémorisation de nouveaux mots est difficile et son langage est incompréhensible.
Type 2 : La dysphasie réceptive
 Lexical-syntaxique : l’accès au lexique est limité. Il hésite quand il parle car il cherche ses
mots. L’enfant a des difficultés à comprendre ce qui est hors contexte ou abstrait.
 Sémantique-pragmatique : le diagnostic différentiel avec l’autisme est difficile. L’enfant utilise
des phrases « toutes faites » et passe du « coq à l’âne ». Il éprouve des difficultés lorsqu’on lui pose
des questions ouvertes.
Type 3 : Les dysphasies mixtes
 Surdité verbale : l’enfant est incapable d’analyser les sons du langage. Il se comporte comme
un enfant sourd. Les gestes ont une place importante dans la communication. Ce type de
dysphasie est le plus rare et le plus sévère.
 Syntaxique-phonologique : le décodage des énoncés longs et complexes est difficile ; les
concepts abstraits posent également problème. L’enfant éprouve des difficultés avec les règles de
grammaire et son expression verbale est limitée. Ce sous- type de dysphasie est le plus
fréquemment rencontré.
L’utilisation d’une classification est à relativiser car le risque encouru est
d’ « enfermer » l’enfant de manière définitive dans une représentation figée de ses
difficultés langagières. En effet, il convient de préciser que les difficultés
langagières éprouvées par un enfant dysphasique peuvent évoluer. Celui-ci peut
donc « glisser » d’un sous-type à l’autre au sein même de la classification.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (3)(4)(5)(8)(9)
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Libotte & Schoonheyt (2013)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Le centre psycho-médicosocial m’a également
informé qu’il avait des
troubles de l’attention.
Eh ma grand-mère aussi
a des troubles de la
tension !
On ne parle pas de tension,
mais d’attention, il a donc
notamment des difficultés de
concentration.
n°4 Quels sont les troubles qui lui sont souvent associés ?
Différentes études ont montré que le trouble du langage oral inhérent à la dysphasie est souvent
accompagné de différents déficits.
-
20 à 40 % des enfants dysphasiques souffrent de troubles de l’attention et
d’hyperactivité.
40 à 90 % des enfants dysphasiques présentent des symptômes de troubles dyspraxiques.
Il existerait donc une cooccurrence entre troubles langagiers, attentionnels et moteurs.
Notons également que certains enfants dysphasiques peuvent également être atteints de dyslexie,
de dysorthographie, de dyscalculie ou encore, de dysgraphie.
-
La dyspraxie est un trouble entrainant des difficultés à planifier et à
automatiser des gestes volontaires. Un enfant dyspraxique fera preuve de
maladresse et de lenteur dans ses actes moteurs ou graphiques, il peut avoir
besoin d’aide pour s’habiller, se laver, voire manger. Au niveau scolaire, il
aura des difficultés à utiliser son matériel (latte,…) ou encore à organiser son
travail. L’écriture lui posera également problème.
-
La dysgraphie est un trouble affectant le geste graphique de l’enfant et donc,
par corollaire, son écriture.
-
La dyscalculie est un trouble d’apprentissage touchant principalement
différents domaines mathématiques tels que la logique, le raisonnement,
l’élaboration du nombre et des opérations portant sur celui-ci ainsi que
l’utilisation des outils mathématiques.
-
La dyslexie est un trouble d’apprentissage de la lecture liée à une
identification des lettres, syllabes et mots difficile.
-
La dysorthographie est un trouble d’apprentissage de l’orthographe lié à une
assimilation difficile de l’orthographe d’usage et/ou des règles
orthographiques.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (1) (4) (8) (11)
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Libotte & Schoonheyt (2013)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Il s’agit quand même d’un
trouble particulier, seriezvous capable d’identifier un
élève qui en souffrirait dans
votre classe ?
Moi, oui, si tu me montres l’élève
de ma classe qui souffre de ce
trouble, je te donnerai son nom et
son prénom.
C’est vrai qu’il nous revient
d’être très attentifs dans
notre pratique afin
d’identifier toute
problématique éventuelle
chez un enfant.
n°5 Quand faut-il s’alerter ?
Plus tôt seront dépistés les troubles du langage, plus tôt la prise en charge pourra commencer et
meilleur sera le pronostic. Il convient donc de s’interroger lorsque l’on détecte des anomalies
dans le développement du langage d’un enfant.
Le tableau ci-dessous fait état des signes qui peuvent nous alerter en cas de problème dans le
développement du langage chez un enfant.
En cas de suspicion, il convient de ne pas vouloir agir seul. Il faudra dès lors consulter d’autres
intervenants (ex : le centre PMS) tout en agissant en partenariat avec les parents de l’enfant.
Liste des signes d’alerte pour des enfants en âge scolaire (maternelle et primaire) :
Enfant âgé de 2ans ½ à 3ans :
-
Parle de façon incompréhensible
N’associe pas un mot avec un objet ou une image
Communique uniquement par gestes
-
Les acquis lexicaux stagnent ou régressent
Les échanges non-verbaux sont restreints
Parle de façon incompréhensible ou le langage
oral est absent
Utilisation de mots isolés ou adopte un style
télégraphique pour communiquer
Ne pose pas de questions, n’initie pas le discours
A des difficultés pour comprendre des consignes
simples.
A des difficultés pour mémoriser (comptines,
poésies,…)
Recherche constamment ses mots (mot toujours
sur « le bout de la langue »)
Exprime des choses hors contexte ou
indirectement reliées au contexte
Enfant âgé de 3 à 4ans :
-
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Enfant âgé de 4 à 5 ans :
-
Saute du « coq à l’âne »
Répond avec difficultés aux questions ouvertes
Distingue difficilement les prépositions spatiales
(sur, sous, dans) en expression
Nomme et reconnaît difficilement les couleurs
A partir de 5-6 ans, le repérage est déjà tardif car l’enfant arrive en 1ère année primaire où il
doit être prêt pour des apprentissages scolaires plus « difficiles » demandant une plus grande
maîtrise du langage oral. Ceci d’autant plus que celui-ci est grandement lié à l’apprentissage
du langage écrit.
-
Mots souvent déformés
Lexique pauvre
Altération de la structure syntaxique de ses
phrases
Troubles de la compréhension
Troubles dans l’organisation du récit
Troubles de la concentration, attention, mémoire
Difficultés pour ranger, classer
Troubles de l’organisation spatio-temporelle
Gêne dans la coordination motrice
Difficultés à comprendre les concepts abstraits et
surtout ceux qui expriment le temps
Produit des réponses hors contexte
-
Mauvaise tenue du crayon
Nombreuses ratures
Lenteur, fatigabilité
Persistance du retard de langage
Troubles de l’acquisition des nombres
-
Difficultés à la copie
Sauts de lignes en lecture
Difficultés à mémoriser l’orthographe de mots
nouveaux
Erreurs phonologiques en lecture et orthographe
-
Enfant âgé de 5 à 6ans :
Enfant âgé de 6 à 7 ans :
Enfant âgé de 7 à 8 ans :
-
-
-
Enfant âgé de plus de 8ans :
-
-
Grande lenteur, fatigabilité, troubles de
l’attention
Troubles d’orientation spatio-temporelle
Persistance d’erreurs phonologiques et/ou
visuelles en lecture et orthographe (confusion,
inversion, omissions, ajouts de phonèmes,
confusions sémantiques)
Lecture et écriture phonétique
Difficultés dans la copie et la prise de notes,
nombreuses ratures
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Libotte & Schoonheyt (2013)
-
Mauvaise compréhension de la lecture des leçons
Difficultés pour transcrire ses idées en expression
écrite
Difficultés persistantes pour classer, organiser et
ranger
Difficultés dans la résolution de problèmes.
La présence d’un seul signe chez un enfant ne suffit pas pour suspecter un
trouble. En revanche, l’association de plusieurs signes chez un enfant ou un
décalage de plus de 6mois par rapport aux enfants de son âge doit vous alerter.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (6)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Et en termes de diagnostic,
vous savez comment ça se
passe ? Faut-il passer voir un
psychologue, un logopède ou
autre ?
Moi, mon psy m’a dit qu’il n’y avait
plus rien à faire pour moi… Je
dois le prendre comment ?
C’est vrai qu’étant donné la
complexité de cette pathologie,
plusieurs spécialistes doivent être
consultés.
n°6 Qui pose le diagnostic, quand et comment ?
Le diagnostic est posé :
-
à partir de 5 ans : l’âge de 5-6 ans est la limite généralement retenue pour parler de
dysphasie car avant cela, l’évolution du langage chez les enfants reste très fluctuante ; la
différence entre un « simple » retard de langage et une dysphasie étant difficile à opérer.
-
après avoir éliminé tout autre déficit (intellectuel, sensoriel, affectif, éducatif....) ;
-
par une équipe pluridisciplinaire : composée d’un neuropédiatre ou pédopsychiatre pour
mesurer l’aspect cognitif, d’un psychologue pour mesurer le quotient intellectuel, d’un
logopède pour évaluer les langages oral et écrit et d’un psychomotricien pour vérifier
l’aspect moteur.
Le bilan médical
-
Un oto-rhino-laryngologiste (ORL) se chargera de vérifier le bon fonctionnement des
organes phonatoires ou encore, d’éliminer une éventuelle déficience auditive.
Le (neuro)pédiatre se chargera de prescrire les examens qui lui sont nécessaires pour
poser le diagnostic de dysphasie.
Le bilan psychologique
-
permet d’établir un diagnostic différentiel par rapport à d’autres pathologies du
développement (autisme infantile, dysharmonies évolutives), des troubles de la
personnalité (psychoses), des troubles du comportement ou encore, une déficience
intellectuelle.
Le bilan logopédique
Ce bilan portera :
-
Au niveau du langage oral : le bilan des compétences linguistiques veillera à explorer la
production et la compréhension du message verbal en regard des axes praxique,
phonologique, sémantique, syntaxique et pragmatique.
-
Au niveau du langage écrit : l’évaluation portera sur la lecture et l’orthographe.
-
Au niveau du domaine numérique : l’évaluation portera sur les aspects logicomathématiques.
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Libotte & Schoonheyt (2013)
-
La pose du diagnostic de dysphasie est une étape délicate nécessitant le plus
souvent plusieurs séances d’analyses approfondies de l’évolution du
langage de l’enfant.
-
On peut suspecter une dysphasie dès 3 ans. Dans ce cas, elle sera confirmée
si les troubles persistent au-delà de l’âge de 5-6ans malgré une prise en
charge adaptée (ex : logopédie).
-
Les praxies sont les fonctions qui permettent de gérer et de programmer
préalablement des gestes de manière intentionnelle. Une praxie permet à
l’individu d’avoir une gestion automatisée d’une certaine catégorie de
gestes (ex : conduire une voiture).
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (8) (9)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Lorsque j’ai consulté son
dossier, j’ai remarqué qu’il
était pris en charge par
un panel de spécialistes
dont un orthoptiste.
Dans quel
domaine travaille-t-il ?
Ben il soigne les pieds
non ?
Mais non, je pense que ça
a un rapport avec les yeux.
n°7 Quid de la prise en charge pluridisciplinaire ?
La rééducation logopédique est le traitement principal et indispensable des troubles du langage
oral. Elle doit se mettre en place avec la collaboration des parents pour accompagner l’enfant
dans sa progression de façon efficace. Elle portera sur les deux versants du langage oral
(production et compréhension) ou encore sur le langage écrit. Cette intervention ciblera en
priorité les besoins « urgents » de l’enfant et s’adaptera par la suite en fonction de son évolution.
Quelques exemples concrets :
-
Réduire les difficultés de langage en amenant l’enfant à découvrir les aspects formels du
langage à l’aide de supports adaptés ;
Apprendre à l’enfant l’utilité sociale du langage avec les outils dont il dispose ;
Travailler l’acquisition de compétences utiles aux apprentissages ultérieurs ;
….
L’aide d’un psychothérapeute va permettre à l’enfant dysphasique de comprendre ses
comportements et leurs manifestations et de lui apporter du réconfort. Les parents doivent
également être impliqués dans ces consultations.
D’autres intervenants sont susceptibles de collaborer pour que l’enfant puisse évoluer de façon
optimale. Aussi, afin d’accompagner au mieux l’enfant dysphasique, l’idéal est de construire
autour de lui, un projet commun qui tienne compte tant de ses désirs que de ceux de sa famille.
Autres intervenants pouvant jouer un rôle dans le projet thérapeutique d’un enfant dysphasique :
Neuropsychologue : évaluation et rééducation des fonctions attentionnelles, des mémoires, …
Orthoptiste : évaluation et rééducation des troubles neurovisuels.
(Neuro)pédiatre : établissement d'un diagnostic, proposition d'un projet thérapeutique et suivi de
l’enfant.
Ergothérapeute : développement de l’autonomie de l’enfant en sollicitant les fonctions
déficitaires ou les capacités résiduelles de l’enfant.
Psychomotricien : développement de la conscience et de la maîtrise du corps (motricités globale
et fine, gestuelle, équilibre, coordination) ; de l’organisation spatiale et temporelle.
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Libotte & Schoonheyt (2013)
-
Une coordination entre tous les intervenants est nécessaire pour ne pas
surcharger l’enfant qui a déjà du mal à suivre en classe. Il faut donc
réévaluer régulièrement le projet mis en place pour l’enfant et le modifier
en tenant compte de son évolution et de ses besoins.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (9)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Lorsque je l’ai vu, il
n’avait pas du tout
l’air sûr de lui. Ça doit
vraiment être difficile
à vivre en termes
d’image de soi non ?
Image de soi ? Ah moi, j’ai toujours
une image de moi dans mon
portefeuille … Regarde ma photo !
Oui, ça joue mais il faut
également penser aux
conséquences sur la
famille, l’entourage, …
n°8 Quelles sont les implications sociales, familiales et personnelles
des dysphasies ?
La sphère sociale
L’enfant dysphasique éprouve des difficultés quant à l’utilisation de la dimension sociale du
langage. Ainsi, ses difficultés langagières font qu’il éprouve un manque d’aisance dans la
manipulation des différents niveaux de langue (familier, courant ou soutenu). L’accès au
langage figuratif et aux jeux de langage (jeux de mots, blagues,…) est déficitaire. Il vit donc
souvent des situations de communication incompréhensibles pour lui. Cela entraîne un décalage
par rapport au groupe social dans lequel il évolue ce qui peut amener l’enfant dysphasique à
éprouver un sentiment de rejet et de frustration.
La sphère familiale
Les difficultés de communication dans un sens comme dans l’autre, peuvent provoquer des
tensions au sein d’une famille. Cette incompréhension mutuelle peut engendrer des
malentendus et amener la famille à une rupture de la communication ce qui est absolument à
éviter afin de ne pas aggraver la situation.
Avoir un enfant dysphasique dans la famille implique qu’il faille lui consacrer énormément de
temps et d’énergie (accompagnement en rééducation, contacts avec l’enseignant, aide pour les
devoirs, …). Cet accaparement des parents a donc une influence sur la dynamique familiale et
ce, d’autant plus s’il a des frères et sœurs. Ainsi, les rivalités déjà présentes dans une fratrie en
temps normal peuvent être exacerbées et donc difficiles à gérer. Des échanges réguliers entre
membres de la famille sont donc nécessaires pour éviter que la situation ne prenne trop
d’ampleur.
L’image de soi
L’estime de soi est liée à la façon dont on se juge. Or l’enfant dysphasique souffre de ne pas
pouvoir exprimer ce qu’il veut, de ne pas apprendre comme il le souhaiterait et de ne pas réussir
à l’école comme les autres ou comme il le souhaiterait. Ces échecs répétés, tant dans ses actes
communicationnels que dans ses apprentissages, ont des répercussions sur son développement
(scolaire, social et affectif). Ceci, d’autant plus que ses troubles du langage sont importants.
Tous ces échecs contribuent à l’élaboration d’une image de lui-même souvent très négative qu’il
convient d’éradiquer sous peine de voir la situation s’aggraver. Il est donc important de
20
Libotte & Schoonheyt (2013)
dialoguer avec l’enfant pour le rassurer, le sécuriser, lui (re)donner confiance en ses capacités et
aptitudes, … et ce, afin de revaloriser l’image qu’il se fait de lui-même ce qui aura des
répercussions positives sur ses apprentissages et progrès.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (3) (8) (9)
En résumé :
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Avec ses troubles, ne
devrait-il pas être en
enseignement
spécialisé ?
Moi, mes élèves sont en
enseignement spécialisé
parce que leur prof est
vraiment spécial.
Eh bien pas nécessairement,
certains enfants
dysphasiques peuvent suivre
l’enseignement ordinaire
moyennant certaines aides.
n°9 Quid de la scolarité des enfants dysphasiques ?
Dès son entrée dans le système scolaire, l’enfant dysphasique éprouve de nombreuses
difficultés qui peuvent être liées:
-
Aux troubles du langage oral (compréhension, expression, mémorisation,…) ;
Aux apprentissages fondamentaux (la lecture, notions mathématiques, résolution de
problèmes) ;
Aux troubles associés (notion temporelle, espace, …) ;
Aux troubles du comportement ;
Au vécu de l’échec.
En Belgique, un enfant dysphasique peut fréquenter :
1) L’enseignement ordinaire :
Les prises en charge rééducatives dont l’enfant a besoin se font hors temps scolaire sous la
responsabilité des parents.
2) L’enseignement spécialisé :
Dans l’enseignement spécialisé, des classes de pédagogie adaptée (classe de « langage ») pour
enfants aphasiques et dysphasiques peuvent être organisées. Par rapport à l’enseignement
ordinaire, les enfants bénéficient durant le temps scolaire d’une rééducation adaptée à leurs
besoins. Une équipe paramédicale (logopède, psychomotricien, kinésithérapeute,
psychologue,…) est présente sur place. L’enseignement y est en outre, fortement individualisé.
-
Un enfant inscrit dans l’enseignement spécialisé peut également bénéficier
d’un projet d’intégration dans l’enseignement ordinaire et ce, à temps
plein ou partiel, durant toute ou une partie de l’année scolaire. Il bénéficie
en outre d’un suivi répondant à ses besoins assuré par l’établissement
d’enseignement spécialisé.
-
Dans l’enseignement spécialisé, un plan individualisé d’apprentissage
(PIA) est élaboré pour chaque élève. Celui-ci fait état des difficultés et
ressources de l’enfant sur base desquelles est (sont) fixé(s) collégialement
par les différents intervenants un (des) objectif(s). Ces intervenants
22
Libotte & Schoonheyt (2013)
(parents, enfant, enseignants, personnel paramédical, …) doivent
travailler de concert à l’atteinte du (des) objectif(s) visé(s) en utilisant les
moyens qui leur sont propres. En cela, le PIA s’avère être un outil
d’échanges, de communication, de concertation et de collaboration au
service de l’épanouissement de l’élève.
Lorsqu’un élève est en intégration dans l’enseignement ordinaire, c’est
également dans le PIA que figurent les objectifs liés à son projet
d’intégration.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (9) (10)
En résumé :
23
Libotte & Schoonheyt (2013)
Moi, c’est ma femme et ma bellemère que je ne comprends pas !
J’ai discuté un peu avec
lui mais ses difficultés
font qu’il m’est difficile de
le comprendre.
Ne t’inquiète pas, cet
enfant va sûrement
s’aider de gestes au
début et par après, tu
auras le « décodeur ».
n°10 Comment se manifestent les difficultés langagières des enfants
dysphasiques et quelles sont les conséquences sur les
apprentissages scolaires ?
Versant du langage
Difficultés langagières + illustrations
-
Difficultés scolaires
inhérentes
Langage incompréhensible
Oubli de syllabe
ex : Parapluie = « papi »
-
Oubli de phonème
ex : Girafe = « zia »
Expression/ Production
Phonologie
Ajout de phonème
ex : Spa = « sipa »
-
Instabilité des erreurs
produites  un même mot est
prononcé de différentes
façons :
En lecture
En écriture
En numération
ex : peigne = « piègne », « pène », « peip »
-
Plusieurs erreurs dans un
même mot
ex : cartable = « kakap »
Expression/ Production
Morpho-syntaxique
Langage de style télégraphique
avec absences d’éléments
grammaticaux (verbe,
pronom,…)
ex : il est noir = « è noir », elle a froid au
pied = « à foi pié », je suis tombée = « je
Expression orale
Expression écrite
Règles
orthographiques et
grammaticales
(masculin/féminin ;
singulier/pluriel ;
24
Libotte & Schoonheyt (2013)
…)
tombé »
-
Erreur de déterminant
Notions spatiotemporelles
ex : une pomme = « un » pomme
-
Pas de flexion verbale
ex : j’ai bu du coca avec Marjorie = « boire
coca Marjorie »
-
Oubli de mot fonctionnel
ex : partir en voiture = « partir voiture »
-
Ne Trouve pas ses mots,
nombreuses pauses, utilisation
de mots « passe-partout »
ex : « truc, machin, … . »
-
Imprécision des termes utilisés
ex : scier = « couper »
Expression/ Production
Sémantique
Décris à la place d’utiliser le
mot exact.
ex : une mouette = « ça se voit quand on est
la mer, avec des ailes »
-
Expression orale
Expression écrite
Erreurs dans la nomination
des objets
ex : piano = « guitare »
-
Erreurs phonologiques
ex : pince = « épingle »
-
Erreurs mixtes
ex : fraise = « framboise »
Expression/ Production
Pragmatique
-
Mauvaise utilisation du
langage en contexte, passe du
« coq à l’âne »
Ex : Quelle planète se trouve après Mars ?
Production écrite
Production orale
Résolution de
problèmes
Lecture
25
Libotte & Schoonheyt (2013)
« Avril », Pour le goûter, tu préfères de la
confiture ou du chocolat ? « Oui, mais je
n’ai pas assez d’argent »
-
Mauvaise compréhension des
mots ou énoncés oraux :

Erreur dans l’exécution d’une
consigne orale
Réception/Compréhension ex : A la consigne « Ouvre la boîte ! »,
l’enfant ouvre la porte.

Erreur dans la désignation
orientée (oralement) d’une
image parmi une série suite à
une consigne orale
Mémorisation du
Vocabulaire
Procédés des
opérations (+,-,:, x)
Résolution de
problèmes
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (3)(6)(7)
26
Libotte & Schoonheyt (2013)
En résumé :
27
Libotte & Schoonheyt (2013)
Conclusion
Comme vous avez pu le constater, les dysphasies sont des troubles complexes aux
conséquences négatives sur le développement de l’enfant. Nous espérons donc qu’au
travers de la découverte des dix clés proposées par le présent ouvrage, nous avons pu
vous éclairer et vous faire ressentir les difficultés que les enfants qui en sont atteints
doivent surmonter chaque jour.
Si un jour vous êtes amenés à accueillir un élève dysphasique au sein de votre classe,
gardez bien à l’esprit que la communication, la collaboration et la formation sont les 3
clés de voûte vers la réussite d’un tel projet.
Nous vous invitons maintenant à parcourir le livret 2 « Pistes pédagogiques pour
favoriser les apprentissages des élèves dysphasiques » qui vous propose des conseils
méthodologiques, pédagogiques et organisationnels pour adapter vos pratiques de classe
aux difficultés spécifiques des enfants dysphasiques.
28
Libotte & Schoonheyt (2013)
Bibliographie
1) Brin, F., Courrier, C., Lederlé, E., & Masy, V. (1997). Dictionnaire d'orthophonie.
Isbergues: Ortho-Editions.
2) Gérard, C., & Brun, V. (2003). Les dysphasies. Paris: Masson.
3) Guilloux, R. (2009). L'effet domino "dys". Montréal: Chenelière Education.
4) Leclercq, A.-L., & Leroy, S. (2012). Introduction générale à la dysphasie :
caractéristiques linguistiques et approches théoriques. . Dans C. Maillart, & M.-A.
Schelstraete, Les dysphasies-De l'évaluation à la rééducation. Paris: Masson.
5) Piérart, B. (2004, janvier). Les dysphasies chez l'enfant : un développement en délai
ou une construction langagière différente. Enfance , p. 5 à 19.
6) Romagny, D.-A. (2008). Repérer et accompagner les troubles du langage . Lyon:
Chronique Sociale.
7) Schelstraete, M.-A. (2010). Traitement du langage oral chez l'enfant - Interventions et
indications cliniques. Paris: Masson.
8) Soares-Boucaud, I., Labruyère, N., Jery, S., & Georgieff, N. (2009). Dysphasies
développementales ou troubles spécifiques du développement du langage.
9) Touzin, M., & Leroux, M.-N. (2011). 100 idées pour venir en aide aux enfants
dysphasiques. Paris: Tom Pousse.
10) Wallonie-Bruxelles, Fédération (3 mars 2004). Décret organisant l'enseignement
spécialisé. Bruxelles.
11) Wikipédia. (2013). Consulté en mars 2013, sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Annexes
Liens internet intéressants
-
Une brochure sur la dysphasie :
http://www.logoclinique.ulg.ac.be/upload/Brochure-Dysphasie-%C3%A0-destination-desparents_M%C3%A9lanie-Gu%C3%A9n%C3%A9baud.pdf
-
Prospectus sur la dysphasie à destination des enseignants :
http://www.logoclinique.ulg.ac.be/upload/Flyer-sur-la-dysphasie-%C3%A0-destination-desenseignants.pdf
-
Quelques vidéos sur la dysphasie :
http://www.youtube.com/watch?v=tXB-Ntt3bP8&gl=BE
http://vimeo.com/12800677
-
Quelques liens vers des pistes et outils pédagogiques :
http://www.enseignement.be/index.php?page=26044&id_fiche=1102&dummy=24886
http://sylviecastaing.chez.com/stageash.htm
-
Association des parents d’enfants aphasiques et dysphasiques de Belgique :
http://www.apead.be/fr/
-
Informations sur les modalités d’intégration (Décret organisant l’enseignement spécialisé
du 03 mars 2004 : chapitre X) :
http://www.gallilex.cfwb.be/fr/leg_res_01.php?ncda=28737&referant=l01
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Etablissement d’enseignement spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Liste de tous les établissements d’enseignement spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles
organisant des classes de pédagogies adaptées pour enfants aphasiques-dysphasiques :
Etablissement
CP
Localité
Jules Anspach Enseignement Fondamental Spécialisé Communal
Rue Haute 322 (Tél.: 02-5081100 Fax.: 02-5081108)
1000 BRUXELLES
Jules Anspach Enseignement Fondamental Spécialisé Communal
Rue du Vautour 68 (Tél.: 02-5081100 Fax.: 02-5081108)
1000 BRUXELLES
Enseignement Primaire Spécialisé Communal
Rue Hôtel des Monnaies 128A (Tél.: 02-5360330 Fax.: )
1060 BRUXELLES
LES SUREAUX - ECOLE COMMUNALE NR. 2 ENS. PRIMAIRE
SPECIALISE
Boulevard Sylvain Dupuis 112 (Tél.: 02-5236801 Fax.: 02-5230129)
1070 BRUXELLES
Alexandre Herlin Enseignement Spécialisé Handicapes Ouie-Vue
Rue de Dilbeek 1 (Tél.: 02-4655960 Fax.: 02-4656711)
1082 BRUXELLES
Enseignement Maternel et Primaire Spécialisé
Chaussée de Waterloo 1508 (Tél.: 02-3759269 Fax.: 02-3759269)
1180 BRUXELLES
Ecole Primaire d’Enseignement Spécialisé Communal
Rue du Merlo 16 (Tél.: 02-3486841 Fax.: 02-3486841)
1180 BRUXELLES
Le Tremplin Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Rue de Lusambo 35 (Tél.: 02-3325044 Fax.: 02-3322984)
1190 BRUXELLES
La Source Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Avenue de la Rochefoucauld 7 (Tél.: 02-6533951 Fax.: 02-6520739)
1330 RIXENSART
Ecole La Petite Source Enseignement spécialisé de type 8
Avenue des Sapins 27 (Tél.: 010/86.24.17 Fax.: )
1390 BIEZ
Ecole La Petite Source Enseignement spécialisé de type 8
Chaussée de Wavre 94 (Tél.: 010/86.24.17 Fax.: )
1390 BOSSUTGOTTECHAIN
Le Tremplin Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Chaussée de Wavre 94 (Tél.: 02-3325044 Fax.: 02-3322984)
1390 BOSSUTGOTTECHAIN
Enseignement Fondamental Spécialisé de la Communauté française
Rue Saint Laurent 2 (Tél.: 02-3844298 Fax.: 02-3844298)
1420 BRAINE-L'ALLEUD
Enseignement Fondamental Spécialisé de la Communauté française
Rue Defalque 30 (Tél.: 02-3844298 Fax.: 02-3844298)
1490 COURT-SAINTETIENNE
Ecole Fondamental d’Enseignement Spécialisé Communal T6-T7
Rue Burenville 46 (Tél.: 04-2211484 Fax.: 04-2321230)
4000 GLAIN
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Ecole Fondamental d' Enseignement Spécialisé Communal T6-T7
Rue Monulphe 78 (Tél.: 04-2211484 Fax.: 04-2321230)
4000 LIEGE
Ecole Primaire & Secondaire d' Enseignement Spécialisé de la Communauté
française
Rue Nicolas Spiroux 62 (Tél.: 04-3659257 Fax.: 04-3659461)
4030 GRIVEGNEE
Ecole Primaire & Secondaire d' Enseignement Spécialisé de la Communauté
française
Rue Nicolas Spiroux 62 (Tél.: 04-3659257 Fax.: 04-3659461)
4030 GRIVEGNEE
Ecole Primaire Libre Enseignement Spécialisé Sainte-Marie
Place Merlot 5 (Tél.: 04-3360430 Fax.: 04-3360430)
4100 SERAING
Ecole Primaire Libre Enseignement Spécialisé Sainte-Marie
Avenue du Centenaire 2 (Tél.: 04-3360430 Fax.: 04-3360430)
4102 OUGREE
Les Orchidées Enseignement Secondaire Spécialisé de la Communauté
française
CHEMIN D'AVERNAS 1 (Tél.: 019-513283 Fax.: 019-513568)
4280 HANNUT
Les Orchidées Enseignement Secondaire Spécialisé de la Communauté
française
Rue de Huy 28 (Tél.: 019-513283 Fax.: 019-513568)
4280 HANNUT
Les Orchidées Enseignement Secondaire Spécialisé de la Communauté
française
Rue de Huy 28 (Tél.: 019-513283 Fax.: 019-513568)
4280 HANNUT
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Communauté française
Rue Velbruck 22 (Tél.: 085-312356 Fax.: 085-311504)
4540 AMAY
La Parenthèse Ecole d'enseignement spécialisé Primaire de la Communauté
française
Rue de Berneau 16 (Tél.: 04-3797605 Fax.: 04-3798491)
4600 VISE
Ecole Primaire & Secondaire d' Enseignement Spécialisé de la Communauté
française
CHEMIN D'EL NO 444 (Tél.: 04-3659257 Fax.: 04-3659461)
4870 FRAIPONT
Ecole d' Enseignement Primaire Spécialisé Saint-Berthuin
Fond de Malonne 120 (Tél.: 081-440411 Fax.: 081-440411)
5020 MALONNE
Enseignement Maternel et Primaire Spécialisé
Rue Gaston Héraly 1 (Tél.: 02-3759269 Fax.: 02-3759269)
5060 FALISOLLE
Les Cerisiers Enseignement Fondamental Spécialisé Communal
Rue de la Tombe 307 (Tél.: 071-364293 Fax.: 071364293)
6001 MARCINELLE
Ecole Primaire' Enseignement Spécialisé Libre
Faubourg de Charleroi 3B (Tél.: 071-352268 Fax.: 071-353469)
6041 GOSSELIES
Ecole Primaire' Enseignement Spécialisé Libre
Rue de la Madeleine 21 (Tél.: 071-352268 Fax.: 071-353469)
6041 GOSSELIES
32
Libotte & Schoonheyt (2013)
Institut Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Boulevard Louise 23 (Tél.: 060-211175 Fax.: )
6460 CHIMAY
Enseignement Spécialisé Primaire de la Communauté française
Le Celly 2 (Tél.: 084-312097 Fax.: 084-323688)
6680 FLAMIERGE
(SAINTE-ODE)
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Rue de Bastogne 33 (Tél.: 063-430172 Fax.: 063-430174)
6700 ARLON
Enseignement Spécialisé Primaire & Secondaire de la Communauté française
Rue du Vivat 10 (Tél.: 063-578533 Fax.: 063-577859)
6700 HEINSCH
Enseignement Spécialisé Primaire & Secondaire de la Communauté française
Rue Jean Laurent 8 (Tél.: 063-578533 Fax.: 063-577859)
6750 MUSSON
Enseignement Spécialisé Primaire & Secondaire de la Communauté française
Chemin Morel 71 (Tél.: 063-578533 Fax.: 063-577859)
6762 SAINT-MARD
Enseignement Spécialisé Primaire de la Communauté française
Rue Mionvaux 35 (Tél.: 084-312097 Fax.: 084-323688)
6900 WAHA
Institut Provincial Enseignement Spécialisé
Rue du Temple 2 (Tél.: 065-408850 Fax.: 065-840995)
7011 GHLIN
La Source Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Chaussée du Roeulx 22 (Tél.: 067-331383 Fax.: 067-330343)
7060 SOIGNIES
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Rue du Crampon 43 (Tél.: 069-211019 Fax.: 069-211019)
7500 TOURNAI
ECOLE MATERNELLE ET PRIMAIRE D'ENSEIGNEMENT
SPECIALISE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE
Rue de Breuze 9B (Tél.: 069-452430 Fax.: 069-235282)
7540 KAIN
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Rue de Rolleghem 166 (Tél.: 056-332126 Fax.: 056-332126)
7700 MOUSCRON
EFESCF Ecole Fondamentale d' Enseignement Spécialisé
Rue de la Coquinie 285 (Tél.: 056-334680 Fax.: 056-840659)
7700 MOUSCRON
EFESCF Ecole Fondamentale d’Enseignement Spécialisé
Rue de la Royenne 44 (Tél.: 056-334680 Fax.: 056-840659)
7700 MOUSCRON
Lien :
http://www.enseignement.be/index.php?page=26037&act=search&cptr=0&nive=121&
geo_mots=&geo_type=0&geo_prov=&geo_cp=&geo_loca=&rese=tous&rech_avan=1&
opt_type=&opt_form=&opt_sect=&opt_clas=1#resultats
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Libotte & Schoonheyt (2013)
Adresses utiles
Centres de diagnostic spécialisés en dysphasie en Fédération Wallonie – Bruxelles (liste non
exhaustive) :
-
Hôpital Universitaire des Enfants - Reine Fabiola Unité de psycho-pédiatrie - Prof. J.
APPELBOOM * Avenue J.J. Crocq, 15 - 1020 Bruxelles (02/477.31.80)
-
Hôpital Universitaire Erasme Service de Neurologie Pédiatrique - Prof. VERHULPEN *
Route de Lennik, 808 - 1070 Bruxelles (02/555.37.86)
-
Centre "L'Etoile Polaire" * Rue de l'Etoile Polaire,20 - 1082 BBerchem Sainte Agathe (
02/468.11.00)
-
Cliniques Universitaires Saint Luc Service de Neuropédiatrie - Dr. Xavier SCHLÖGELl
* Avenue Hippocrate, 10 - 1200 Bruxelles (02/764.10.62)
-
Centre Neurologique William LENNOX Mme A. ORBAN * Allée de Clerlande, 6 1340 Ottignies (010/43.02.11)
-
UCL - Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education Equipe CPS (Consultations
Psychologiques Spécialisées) - logopédie Prof. Marie-Anne Schelstraete * Place Cardinal
Mercier, 10 - 1348 Louvain-la-Neuve (010/47.40.14 (secrétariat CPS + répondeur)) (
010/47.40.53 ou 010/47.40.96 (M.-A. Schelstraete))
-
Centre Hospitalier de Tubize - Nivelles Dr Pierre DEFRESNE (neuropédiatre) * Rue
Samiette, 1 - 1400 Nivelles (067/88.52.33)
-
Centre Hospitalier Régional de la Citadelle Service de Neuropédiatrie - Prof. J.P.
MISSON - Dr J.M. DUBRU * Boulevard du 12ème de Ligne, 1 - 4000 Liège
(04/225.69.34)
-
Centre Neurologique Dr Serge DELLAPIAZZA (neuropsychologue) * Rue Louvrex, 38 4000 Liège (04/223.69.60)
-
Clinique Saint Joseph asbl Clinique de l’Espérance Dr E . SCALAIS * Rue Saint Nicolas,
447 - 4420 Montegnée (04/224.91.22)
-
Centre Episode Dr X. Schlögel * Rue de la Station, 120 - 6220 Fleurus (071/81.97.07 ou
0473/81.72.26)
-
Centre Hospitalier de Jolimont - Lobbes Dr Pierre DEFRESNE (neuropédiatre) *
Rue Ferrer, 159 - 7100 La Louvière (064/23.37.46)
-
Clinique Notre-Dame Dr Pierre DEFRESNE (neuropédiatre) * Avenue Delmée, 9 - 7500
Tournai (069/25.80.04)
-
Centre de Santé Mentale du Tournaisis Mr THILL (pédopsychiatre) * Rue Beyaert, 59 7500 Tournai (069/22.05.13)
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Libotte & Schoonheyt (2013)