Je tu il elle La Captive Là-bas No Home Movie Je tu il elle La Captive
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Je tu il elle La Captive Là-bas No Home Movie Je tu il elle La Captive
Ciné Art présente 4 films de Chantal Akerman (1950 -2015) Les mardis 8 et 15 novembre 2016 au Caméo-Ariel à Metz Je tu il elle La Captive Là-bas No Home Movie Photo DR Les séances du 8 novembre sont organisées en partenariat avec le Forum IRTS de Lorraine Mardi 8 novembre à 18h Je tu il elle avec Chantal Akerman, Niels Arestrup, Claire Wauthion (1975 ,Belgique-France, 1h30, NB) « C’est l’histoire de quelqu’un qui a une crise justement parce que ça ne marche pas avec quelqu’un d’autre , qui est cette autre fille. Et elle va quand même la rejoindre après un long moment. Elle se fait refuser tout en sachant très bien que ce refus n’est pas un vrai refus . Donc, il y a une tension comme entre des gens qui ne se sont pas vus depuis très longtemps, et qui se retrouvent … Et il y a aussi le fait que comme ce n’est pas dans les normes, ce n’est pas gagné d’avance ; c’est un peu ça qui explique aussi la violence ... Et si c’est violent c’est parce que c’est une relation passionnelle ... Pourquoi les femmes n’auraient pas aussi des relations violentes entre elles, même si ce n’est pas l’image que les gens voudraient en avoir ? Je montrais ce qui convenait à la situation, sans prétendre à une image générale, à un discours. De toute façon le film n’est pas fait pour ça … C’est probablement quelque chose que je ne pourrais plus faire ; parce que maintenant j’ai un rapport beaucoup plus conscient avec tout ça qu’à l’époque. C’est bien quelque chose de perdu et c’est peut-être dommage. » (Extrait d’un entretien avec Chantal Akerman, réalisé par Danièle Dubroux, Thérèse Giraud, Louis Skorecki, Cahiers du Cinéma, juillet 1977). Mardi 8 novembre à 20h15 La Captive avec Stanislas Merhar, Sylvie Testud, Olivia Bonhamy, Aurore Clément, Liliane Rovere, Françoise Bertin. Montage : Claire Atherton ( 1999, France-Belgique, 1h47, couleur ) « - Qu’est-ce qui vous intéressait dans La Prisonnière ? Pourquoi avoir choisi cette partie de La Recherche ? - C’est un livre fait pour mon cinéma. Dans La Prisonnière Albertine est libre, elle aime les femmes, et le narrateur est totalement démuni par rapport à ça. L’homosexualité y est traitée sans aucune explication psychologique ou, psychanalytique , c’est un fait, c’est tout, et Proust montre combien l’amour homosexuel est une vraie prise de risques, qui te prend toute ta vie. Dans d’autres parties de La Recherche, il explorecette idée avec le personnage de Charlus. Charlus, c’est l’absolue perte de soi, alors que même Swann finit par sortir de sa douleur mais lui est juif, encore quelque chose qui me concerne de très près…Le tout début de La Recherche aussi m’intéresse beaucoup, tout le rapport avec sa mère. Mais j’en ai marre de faire des choses liées à la mère, même si je sais qu’on n’en a jamais fini...» (Chantal Akerman interwievée par Frédéric Bonnaud, Les Inrocks 26/09/2000) Le 15 novembre les deux films seront présentés par Claire Atherton, monteuse, collaboratrice et amie de Chantal Akerman : Mardi 15 novembre à 18h Là-bas montage : Claire Atherton ( 2006, Belgique- France, 1h18, couleur ), Grand prix de la compétition internationale FID Marseille 2006 Bref séjour dans un appartement à quelques pas de la mer à Tel-Aviv . « Un film à la fois dans le monde et coupé du monde .Un film où apparaît en pointillé le passé d’une famille juive. Et de ce que c’est - mais à peine suggéré – ce que c’est que de ne pas appartenir. Et l’illusion d’une possible appartenance. Peut-on s’enraciner dans l’espace, le temps ? Que peut-on percevoir d’Israël sans tomber dans la dichotomie ? Comment vivre après la tourmente ? Y-a-t-il des images possibles ? Des images directes ou doivent-elles passer par un écran ? Quel écran ?Comment ? Voilà le sujet du film . » (Chantal Akerman, dossier de presse) Mardi 15 novembre à 20h15 No Home Movie avec Natalia Akerman et Chantal Akerman. Montage : Claire Atherton ( 2015, BelgiqueFrance, 1h55, couleur) « Ce printemps avec Claire Atherton et Clémence Carré, j’ai rassemblé une vingtaine d’heures d’images et de sons sans toujours savoir où j’allais. Et nous avons commencé à scupter la matière. Ces 20 heures sont devenue 8, puis 6, et puis au bout d’un certain temps 2. Et là, on a vu, on a vu un film et je me suis dit : bien sûr, c’est ce film là que je voulait faire. Sans me l’avouer. […] Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n’est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu’on ne verra que dans son appartement et uniquement là » (Chantal Akerman) Chantal Akerman en 1980 lors du tournage de Grands Mères, un documentaire qu'elle réalise dans le cadre de l'émission télévisée "Dis moi". A voir en entier sur http://www.ina.fr/video/CPA80050536 (46mn) Photo DR L. Ruszka http://cineart.metz.free.fr