Cinderella`s coach

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larmesmauves
Cinderella's coach
Publié sur Scribay le 01/05/2016
Cinderella's coach
À propos de l'auteur
Une wattpadienne qui aime découvrir de nouvelles choses.
À propos du texte
Pastabox renversé, pantalon déchiqueté, front tapé, lèvres percées, bêtises et
carrosse.
Ça résume assez bien ce qu'a vécu Charlie avec Amalia, franche asiatique détestant
tout ce qui n'est pas du théâtre.
Charlie est le gars louche qui vit sa vie dans un carrosse et un Super U.
Amalia est une asiatique bizarre qui n'arrête pas d'espérer et qui porte des t-shirts
troués.
Et quand les deux se rencontrent dans le carrosse du dépôt du lycée, deux mondes
opposés se rencontrent, se mélangent et forment une histoire à raconter.
Licence
Tous droits réservés
L'œuvre ne peut être distribuée, modifiée ou exploitée sans autorisation de l'auteur.
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Pastabox 2 ~ Les pleurs
Cela faisait maintenant trois jours que je n'avais pas revu la folle asiatique aux yeux
bridés. Après m'avoir tapé elle s'était cassée du carrosse, verte de rage.
Je n'avais pourtant rien fait de mal.
J'étais encore une fois dans le véhicule et je fuyais mes amis. Je m'étais une nouvelle
fois disputé avec Myriane. Elle détestait quand je m'éclipsais du groupe et le fait que
je ne traînais plus trop avec elle et Maxime pour mon coin secret qu'elle ne
connaissait pas.
Mais fallait se l'avouer, je n'aimais pas Maxime. Tout d'abord parce qu'il dépendait
de ma meilleure amie et que sa vie se résumait à être d'accord avec elle.
Et puis c'était pas comme si Myriane n'était pas lourde, elle me collait tout le temps
aux fesses et se moquait souvent des personnes de notre classe depuis ce début
d'année. Méchanceté gratuite, c'était ce que j'entendais tous les jours avec ces deux
soi-disant amis.
Je la connaissais depuis le collège, notre rencontre s'était faite à la cantine, elle
voulait échanger sa poire au chocolat contre une mousse et moi qui avais voulu sa
poire, ai échangé ma mousse. On avait commencé à se parler à partir de ce momentlà, je la trouvais jolie et j'étais même sorti avec elle l'année dernière pendant deux
mois. C'était vraiment très tendu.
Elle m'avait reproché ce matin de préférer mon coin secret à eux et c'était en partie
vrai.
Quand j'étais dans ce carrosse, j'avais l'impression d'avoir un repaire secret, les
personnes des fictions de bad boy avaient toujours une sorte de cascade ou de lac
pour se baigner ou une fête foraine abandonnée. Moi j'avais le carrosse et j'en étais
satisfait.
J'étais même devenu externe de temps en temps pour bouffer mes pastabox à
l'intérieur le midi, aujourd'hui c'était le cas et j'avais bien tout fini. Depuis
maintenant seize minutes pour être exact, je traînai sur Facebook. Et vous n'allez
peut-être pas y croire mais le hasard avait voulu hier soir que je tombe sur le profil
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d'Amalia en recommandations amis.
Elle avait 898 amis au total et des tonnes et des tonnes de likes et de commentaires.
Et elle avait l'air de tous bien les connaître. Elle était même identifiée sur beaucoup
de photos entre potes et je l'enviais un peu.
Je n'avais même pas un dixième de son nombre d'amis et presque personne n'était
actif, collectant dix likes sur mes photos de profil. Et je compris rapidement
qu'Amalia était beaucoup plus populaire que je n'aurais cru.
J'étais perdu dans mes pensées, divaguant entre dispute et facebook . Soudain la
porte du carrosse s'ouvrit et je tombai nez à nez face à l'asiatique.
- Ne me demande pas pourquoi je pleure sinon je te retape et là je te jure que tu
souffriras. Menaça-t-elle avant de s'asseoir et d'éclater en sanglots devant moi.
Ses larmes redoublèrent quand j'essayais de lui frotter le dos, elle me repoussa d'un
mouvement de bras et s'arrêta avant de renifler bruyamment.
Je sortis alors un paquet de mouchoirs comme elle m'en avait tendu un la dernière
fois. Elle bredouilla un rapide merci et se moucha avant de se calmer.
- Passe-moi ton pantalon. Ordonna-t-elle alors que je lui faisais d'énormes yeux
ronds.
Je fronçai mes sourcils et refusai.
- Mais ça ne va pas la tête ? Lançai-je confus.
Elle ricana nerveusement puis se leva et sortit une paire de ciseaux de son sac.
- Tu me passes tout de suite ton pantalon ou je te jure que je te coupe le nez comme
Voldemort. Lâcha-t-elle d'un ton glacial.
Cette fille me faisait peur, vraiment peur. J'enlevai mon pantalon me retrouvant
maintenant en caleçon devant elle avec mes montagnes de poils sur mes jambes.
J'étais mal à l'aise et j'avais failli m'étouffer avec ma salive quand elle commença à
découper mon jean.
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Mon pauvre jean que je portais tout le temps, rempli de bons souvenirs. Elle l'avait
mis en miettes, coupant des parties, faisant des tours et des détours avec sa paire de
ciseaux. Je restais là estomaqué devant son œuvre.
Elle s'arrêta enfin puis me rendit mon pantalon déchiqueté.
- C'est bon tu peux le remettre. Annonça-t-elle en me le tendant. J'avais vraiment
besoin de me défouler sur quelque chose.
Je me tus car j'avais vraiment commencé à la trouver horriblement bizarre. Weird.
Très bizarre. Pour se défouler, elle avait mis en pièces mon jean préféré.
- Je fais comment maintenant ? Demandai-je avec un sourire nerveux sur le visage.
Elle fronça les sourcils d'incompréhension.
- Bah tu le mets, ce n'est pas compliqué... Expliqua-t-elle comme si j'étais fou.
- T'es tarée. Terminai-je avant de le vêtir difficilement.
J'avais l'air d'un sac à patate, avec mon jean déchiré en bas, manquant un bout vers
ma ceinture et ayant des déchirures partout. Mais genre vraiment partout.
Soudainement, elle enleva son jean slim d'un mouvement rapide se montrant en
petite culotte devant moi. Elle avait de jolies jambes.
- Tiens, tu peux ajouter des trous pour te venger. Dit-elle en me le tendant avec sa
paire de ciseaux rouges.
Alors je me déchaînai, faisant le deuil et la vengeance de mon pauvre jean, coupant
le jean comme un taré puis lui rendis avec plusieurs morceaux.
- Au moins, on est assorti. Remarqua-t-elle avant de le remettre devant moi.
Je n'étais pas forcément à l'aise devant une fille jambes nues, c'était assez normal en
été, mais là on était déjà fin septembre, et c'était gênant.
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- On a latin avancé, tu viens ? Demanda-t-elle en sortant du carrosse avec son jean
troué de partout à cause de moi.
- Je peux te demander pourquoi t'as pleuré tout à l'heure ? Commençai-je curieux en
descendant.
Et elle me retapa d'une claque bien sonore sur ma tempe comme elle me l'avait
prévenu quelques minutes auparavant. Et j'avais bien souffert.
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