DIONYSOS En 1993, quatre amis de lycée décident de former un

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DIONYSOS En 1993, quatre amis de lycée décident de former un
DIONYSOS
En 1993, quatre amis de lycée décident de former un groupe de rock dans leur ville
de Valence. Ils n’ont alors aucune expérience, mais un enthousiasme débordant et
l’envie de créer un univers musical bien à eux. Mathias (voix/guitare) commence à
mettre en musique ses textes, secondé par Michaël (guitare), Guillaume (basse) et
Eric (batterie). Leur nom, Dionysos, est trouvé par Mathias, lors d’un cours de
philosophie, alors que l’idée de monter un groupe ne l’effleure pas encore. Après
trois semaines de répétitions, ils donnent leur premier concert dans la salle du Café
de la Paix à Valence, interprétant sept titres, sans scène devant des amis. Mais
l’adrénaline est au rendez-vous et les pousse à continuer. Les tous premiers textes
sont en français. Puis Mathias découvre le Velvet Underground, les Pixies, Nirvana,
Sonic Youth et le folk de Leonard Cohen, et il se met à écrire en anglais. En 1994 et
1995, le groupe se partage entre démos et concerts. En 1996, ils enregistrent leur
premier album Happening Songs, financé en partie en cueillant des abricots. Ils
rencontrent également leur manager et leur tourneur en la personne d’Olivier
« Rider » Vallon. Sorti en mars 1997, l’album reçoit un bon accueil de la presse
spécialisé. La chanson « Wet » obtient un mini succès radio. Dionysos est rejoint par
Babeth à la même période au violon, au clavier puis progressivement au chant. Le
label genevois Noise Product co-produit le maxi dix titres The sun is blue like the
eggs in Winter sorti en février 1998, en France, Suisse, Allemagne et Belgique.
Dionysos tourne dans ces pays en 1998-99, seuls ou en compagnie de Louise
Attaque. Avec ce second opus, Mathias se remet à chanter en français, tout d’abord
avec la reprise de « Fais pas si, fais pas ça » de Jacques Dutronc puis avec le titre
« Ciel en sauce », même si le reste des chansons est toujours interprété en anglais.
La musique reste un mélange détonnant de folk, pop et rock enregistré lo-fi
(abréviation de low-fidelity, terme désignant des musiciens principalement américains
comme Palace, Pavement ou Beck qui dans la première moitié des années 1990
enregistrent avec des techniques rudimentaires privilégiant la spontanéité et
l’authenticité).
A la fin de l’année 1998, Dionysos signe avec le label Tréma. Le groupe s’envole en
avril 1999 à San Francisco pour enregistrer les 15 titres de Haïku, avec les
producteurs Norman Kerner et Dan Presley (Faith No More, Spain, Grant Lee
Buffalo…). Le résultat s’éloigne à grands pas de la lo-fi, et Dionysos complète sa
palette musicale utilisant des cordes et une batterie électronique. Sorti en septembre
suivant, Haïku permet de découvrir l’univers poétique de Mathias, auteur des textes.
On y croise une princesse aux seins écrasés, un pyjama que l’on mange… De
véritables petits contes, écrits avec des termes de l’enfance mais avec un regard
d’adulte. Porté par le single « Coccinelle », l’album se vend à 30 000 exemplaires.
Dionysos enchaîne plus de 170 concerts en France et en Europe. A cette occasion le
groupe déploie toute son énergie, les musiciens font des bonds et touchent rarement
terre. Ce qui vaudra à Mathias en mars 2000 de se casser la cheville sur scène en
sautant d’une balustrade et de continuer la tournée en faisant 45 dates assis. Sorti
vidé de cette longue série de concerts, le groupe se repose pendant quatre mois.
En novembre 2001, ils partent pour Chicago enregistrer avec Steve Albini,
producteur de bon nombres de leurs disques préférés (Pixies, The John Spencer
Blues Explosion, The Breeders, Nirvana, PJ Harvey…).
Sorti en mars 2002, Western sous la neige réussit le pari de conserver l’énergie et
une certaine folie de la scène, tout en continuant de proposer un mélange cohérent
de folk (« Déguisé en pas moi », « Coffin song »), blues (« I love you »), pop
(« Tokyo Montana »), rock (« She is the liquid princess », « Song for Jedi ») voire de
quelques sonorités électroniques, le tout servi par des textes poétiques chantés
indifféremment en français ou en anglais, parfois dans les deux langues sur un
même morceau. « Song for Jedi » ne cesse de passer en radio. Dionysos repart en
tournée dans toute la France mais également en Suisse ou encore aux Pays-Bas,
s’arrêtant sur la scène de La Cigale à Paris en novembre 2002. Résultat Western
sous la neige s’écoule à plus de 100 000 exemplaires.
En mars 2003, Dionysos reprend la route pour une tournée acoustique d’une dizaine
de dates exclusivement dans des théâtres avec places assises. Mathias Malzieu
publie en avril, 38 Mini-Westerns, recueil de nouvelles illustrées de Polaroid
trafiqués, avant d’investir avec le groupe, l’Olympia 17 mai. La tournée électrique
reprend ensuite, notamment durant l'été. Dionysos se produit dans les grands
festivals : les Eurockéennes, Solidays, Festival de Dour, Francofolies de Montréal,
Vaison la Romaine... Le dernier concert de la tournée a lieu le 31 octobre à
l'occasion du Festival du vent à Calvi en Corse. Le 17 novembre suivant le groupe
publie deux enregistrements live : Whatever the weather, l'un électrique, l'autre
acoustique et un DVD en concert enregistré à La Laiterie de Strasbourg en mai
précédent. Les morceaux des deux live ont été puisés dans les enregistrements de 8
concerts acoustiques et de 8 électriques. Les deux disques ont 10 chansons en
commun. Les morceaux joués en acoustique bénéficient de nouveaux arrangements
à l'instar de "Anorak", "Song for a Jedi", "Coccinelle"... Les 5 Dionysos s'emparent de
guitares acoustiques, de banjo, d'une contrebasse, d'un banjo et bien entendu d'un
violon... Ils reprennent au gré de ces deux albums des titres aussi différents que
"Spiderman", "I put a spell on you" ou encore "Thank you Satan" de Léo Ferré. Après
quatre années d'enregistrement et de tournées, Dionysos s'octroie de vraies
vacances et Mathias travaille à un nouveau livre, un roman cette fois-ci. Durant l'été
2004, Dionysos a joué dans plusieurs festivals dont Les Francofolies de la Rochelle,
Le Paléo Festival et La Route du rock. Le 3 mars 2005, Mathias sort son premier
roman, Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
Le nouvel album de Dionysos, Monsters in love, sort le 29 août 2005. Il est produit
par John Parish. La pochette est dessinée par Joann Sfar. Dionysos a commencé de
travailler sur ces nouvelles chansons à Meknès au Maroc en 2004, puis a continué
en Auvergne, avant de les enregistrer à Bath en Angleterre en avril 2005. Mathias a
écrit les textes en même temps que son roman. On retrouve ainsi son personnage
central, Giant Jack, dans le deuxième morceau éponyme. Au détour des textes
surréalistes, on croise également Betty Boop, Mister Chat, un ex-séducteur
transformé en félin par une sorcière, Miss Acacia, une fille qui a des piquants qui
poussent quand elle tombe amoureuse, un homme qui pond des œufs... Les
morceaux foisonnent d'instruments les plus divers : ukulélé que Sfar a fait découvrir
à Mathias, scie musicale, mélodica, glockenspiel, banjo, cordes, cuivres, claquettes,
pianos, cloches, samples... Musicalement ces 17 titres (la reprise cachée de "I did
acid with Caroline" de Daniel Johnston comprise) mélangent rock ("Giant Jack", "Le
retour de Blood Betty", "Lips story in a chocolate river", "Old child" en duo avec les
Kills...), folk rock avec ukulélé ("La métamorphose de Mister chat"), country folk avec
guitares western ("Broken bird"), ballade folk avec ukulélé et scie musicale ("Miss
Acacia"), ballade avec cordes et crescendos rock ("Mon ombre est personne"), très
bel instrumental avec cordes ("I love Liou"), charleston avec cuivres et samples hip
hop ("Tes lacets sont des fées")...
Début octobre, le groupe entame une tournée française avec une halte à l'Olympia à
Paris le 12 décembre.
© Le Hall de la Chanson