Préparer son examen Fiche 3

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Préparer son examen Fiche 3
Préparer son examen
Fiche 3
(www.apprendreaapprendre.com)
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Se motiver : Comment ça marche?
Les astuces pour se motiver
• La motivation par l’anxiété
Il y a d’abord un schéma de motivation basé sur l’anxiété. En
d’autres termes, c’est la peur d’un événement futur (à éviter)
qui est l’élément déclencheur de l’action (se mettre au travail) ici
la peur de rater l’examen. Dans ce cas précis, la motivation se
déclenche dans un processus de surenchère : le sentiment
désagréable (douleur) de rater l’examen est supérieur à l’effort de se mettre à réviser
régulièrement. Bref, c’est l’événement qui provoque le sentiment de douleur le plus fort
(ici entre rater un examen et l’effort de se mettre au travail) qui l’emporte.
• Chacun a son propre schéma de motivation
Mais attention ! Tout le monde n’a pas un schéma de motivation basé sur l’anxiété : la
peur de rater l’examen, ne marche pas à tous les coups et peut avoir même un effet
contraire à celui recherché et mener à une forme de paralysie dans l’action. Pourquoi ?
Par ce que chez d’autres individus la motivation fonctionne autrement. Bref, chacun a
plus ou moins son propre schéma de motivation.
• La motivation par l’attente d’un sentiment agréable
Il y existe un schéma de motivation qui fonctionne de manière opposée à celui que nous
venons de voir. Ici c’est la perspective d’un sentiment agréable, et non plus la peur, qui
est motivant. Ce n’est pas forcement l’éventualité d’avoir une bonne note, de réussir
l’examen mais tout simplement le sentiment agréable d’avoir achevé la tâche, de l’avoir
faite d’autant plus si celle-ci est repoussante. Les personnes qui fonctionnent ainsi
déclarent généralement «ce n’est pas agréable de faire telle chose, mais on se sent
tellement bien une fois qu’elle est terminée et réglée » !
Mais que ce passe t-il lorsque la tâche est longue, comme les révisions ? Car la
perspective de finir peut être trop éloignée dans le temps. Si le fait de le visualiser fini
peut faciliter la mise au travail n’y a t-il pas le risque d’avoir à un moment donné une
panne sèche si on en voit pas le bout ? Exacte !. La motivation chez ces personnes obéit
à un processus de découpage: inconsciemment ce n’est pas seulement la perspective de
finir le travail qui donne un sentiment agréable mais plutôt d’en finir, un morceau. Si on
reste toujours dans notre exemple de révision, c’est le fait de finir un chapitre,
d’atteindre un objectif de la journée (voir fiche 2 sur les définitions d’objectifs) qui
procure cette satisfaction d’avoir achevé quelque chose et qui pousse à continuer. Plus on
se rapproche de la fin plus c’est motivant.
• Quels autres schémas d’auto-motivation?
Existe t-il d’autre schéma de motivation que les deux que nous venons d’exposer ? Oui
mais ils sont plus subtils à savoir qu’ils combinent l’anxiété et le sentiment agréable. Par
exemple chez certaines personnes c’est l’anxiété qui pousse à se mettre au travail.
Ensuite c’est le sentiment agréable de finir une tâche ou une partie du travail qui reprend
le relais de la motivation.
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Alors comment découvrir sa stratégie d’auto-motivation ? Est-elle basée sur l’anxiété ?
Sur le plaisir ? Ou est-elle une combinaison des deux ? Même si cela peut paraître
complexe au premier abord, connaître sa stratégie de motivation est relativement facile.
Voici quelques étapes à respecter
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Exercices
• Etape 1 - Se remémorer un moment où la motivation était forte
Il faut d’abord de se remémorer un moment où il fallait faire une tâche, une chose pas
forcement agréable mais que l’on a, malgré tout, réussit à faire. Attention, il ne s’agit pas
ici de trouver les éléments extérieurs qui nous motivent, qui nous fond plaisir. Dans ce
cas là réponse serait simple : les vacances, les moments passés devant la TV ou une
console de jeu. L’objectif ici est on a réussit à se motiver pour faire quelque chose de
désagréable (comme apprendre une leçon pour un devoir, etc.).
Donc posez-vous la question suivante :
« Quels sont les moments où j’ai particulièrement réussit à me motiver pour faire
quelque chose que je n’aime pas faire ? »
« Quels sont les moments où j’ai particulièrement réussit à me motiver pour commencer
à me mettre au travail des révisions ? »
Bien sûr, il se peut que la réponse ne vous vienne pas rapidement à l’esprit. Dans ce cas
là laissez-vous un peu de temps. Posez-vous la question sans forcement rechercher une
réponse immédiate. Votre inconscient fera le travail au cours de la journée.
• Etape 2 - Analyser et décortiquer le «comment j’ai fait ?»
Une fois le ou les moments précis identifiés, la deuxième étape consiste à analyser
comment on s’y est pris.
Pour retrouver le processus il suffit de se poser les questions suivantes :
. Qu’est-ce qui m’a poussé à commencer à faire cette tâche ? Est-ce que cela a été :
1. la peur des conséquences si les choses ne sont pas faites ?
2. le plaisir de savoir que l’on se sentira mieux une fois que c’est fini ?
3. Est-ce quelque chose que j’ai mentalement vue, entendue ou ressentie ?
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Astuces
• Découper l’exercice
Si vous n’arrivez pas à trouver les réponses immédiatement cela est tout à fait normal
car ce n’est pas un exercice d’habituel. Prenez le temps de laisser votre esprit trouver la
réponse exacte. N’hésitez pas à laisser du temps. Si au niveau de la concentration
l’exercice vous paraît difficile, « hachez », « coupez » l’exercice en petit morceau qui
demande un temps plus réduit. Par exemple le premier jour répondez qu’à la question de
la première étape « Qu’est-ce qui m’a poussé à commencer à faire cette tâche ? » Vous
reprendrez la suite un autre jour. La réussite de tout exercice impose un état d’esprit
favorable. Evitez de le faire si vous êtes fatigués comme par exemple en fin de journée
après la journée intensive de révision.
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