DOSSIER - Catherine Cohen
Transcription
DOSSIER - Catherine Cohen
La compagnie Empreinte(s) présente : ! Heart’s Desire (27 fragments d’un désir) Texte de Caryl Churchill et mise en scène de Catherine Vrignaud Cohen ! ! ! ! ! ! ! Création octobre 2017 théâtre et marionnettes! tout public! avec le soutien de la ! !! !! !! !! !! !! !! !! !! !! Ferme Bel Ébat - théâtre de Guyancour t, la scène conventionnée la Barbacane et l’ESAT de Plaisir, Eurydice. Ce projet est soutenu par le Conseil Dépar temental des Yvelines . !! !! !! Contact : Compagnie Empreinte(s)! metteure en scène : [email protected] - 06 14 61 23 13! administration : Juliette Piguet - [email protected] - 06 62 16 77 01! ! 1 !! CRÉATION Heart’s Desire (27 fragments d’un désir) Texte Caryll Churchill mise en scène Catherine Vrignaud Cohen ! Avec Angèle Gilliard Patty Hannock Anne Le Guernec Pascal Ternisien ! ! ! Assistant Eric de Sarria Scénographie Raymond Sarti Création musicale Michel Maurer Création lumière Philippe Lacombe Création marionnette Romain Duverne ! ! ! ! ! !! !! !! !! !! !! ! RenéMagritte ! ! Théâtre et marionnettes - Durée de 1h10 Création Octobre / Novembre 2017 !! !! ! 2 ! Contact : Compagnie Empreinte(s) - [email protected] - 06 14 61 23 13! PRÉSENTATION DU TEXTE ! « Nous adorons le chaos parce que nous aimons à produire l’ordre » - Cornelis Escher RÉSUMÉ Une famille attend le retour de leur fille. Pendant les minutes d’attente, le temps prend un cours inattendu : la scène est rejouée plusieurs fois, avec une ou plusieurs répliques qui changent, ce qui décale le point de vue et nous révèle les rancœurs et les non-dits de cette famille pas aussi ordinaire qu'elle le paraît. C'est un texte incisif, à l’humour corrosif qui scrute les secrets de familles, en révèle la violence sourde avec ce zeste so british qui fait mouche. !! LA RÉPÉTITION / un acte de guérison !Les interruptions et les redémarrages du récit, donnent accès à des révélations qui sont ensuite effacées, « oubliées » et deviennent des non-dits. !Se construit alors en direct la mécanique du secret familial. !En donnant à voir ce qui se cache derrière cette famille parfaite, ces retours en arrière permettent de comprendre la violence qui sous-tend leur relation et de construire l’image véritable de la cellule familiale. !On est en droit alors se demander qui a besoin de déterrer les secrets ? Quelle conscience troublée est motivée par cette nécessité de répéter pour reconstruire ? !! L’ABSENTE / Suzy ! La répétition de la réplique, « Elle (Suzy) prend son temps » nous amène à douter. Pourquoi Suzy prend-elle son temps ? N’est-elle pas pressée, comme toute sa famille, de la retrouver ? Arrivera-t-elle un jour ? Et même, existe-t-elle vraiment ? !L’obsession des personnages autour de son non-arrivée, place Suzy, ce personnage absent, au cœur de la pièce. !Ce serait elle, l’instigatrice de la déconstruction familiale, celle-la même qui a besoin de se reconstruire. Qu’est-ce qui la motive ? !! LE DESIR / au cœur du secret !Le titre de la pièce est “Heart’s desire”. Le désir est donc au cœur de l’intrigue. Mais quel désir ? Qui désire quoi ? Qui désire qui ? !Cette phrase est reprise à la fin de la pièce par Brian. Le père dit à sa fille quand elle apparaît enfin « You are my heart’s desire » (Tu es l’amour de ma vie). Cette réplique est troublante par sa connotation amoureuse. Quelle est la nature de leur relation ? L’amour de ce père pour sa fille, est-il fusionnel ? Déplacé ? Est-ce à cause de cet amour que Suzy est partie et hésite à ! 3 !Le secret le plus sombre de la famille est alors dévoilé. !Les répétitions, les arrêts et les reprises sont donc des tentatives de Suzy pour comprendre son passé familial en recollant les morceaux du puzzle. Le spectateur vit avec elle, en direct, son processus de guérison, comme si il était dans sa tête. !! MauritCornelisEscher revenir ? LE SUSPENS / un spectateur actif Heart’s Desire convie le spectateur à un vaste jeu de piste. Le suspens est créé grâce à deux intrigues : - Suzy va-t-elle rentrer ? - Quels autres secrets cachent-ils ? !La déstructuration du récit (répétitions, rembobinages…) est aussi une énigme. Chaque réplique sème le trouble. Où est-on ? Dans quel huis clos nous retrouvons-nous ? Ses repères bousculés, le spectateur est amené à remettre en question ce qu’il voit. Comme un enquêteur, il va chercher à reconstituer les fragments du puzzle. !Il prend une part active dans le processus dramaturgique pour reconstruire l’ensemble de l’intrigue et recomposer le véritable schéma familial. ! ! EFFET MIROIR / désir de résolution et désir de guérison La puissance dramaturgique de la pièce réside dans la mise en place par l'auteur de deux mécanismes qui se font écho. !D’un côté, Suzy crée différentes options de réalité pour comprendre sa famille et se reconstruire (processus de guérison). !De l’autre côté, le spectateur tisse les liens qui se dessinent entre chaque scénarii pour leur donner sens (processus de résolution). !Ainsi le désir de guérison de Suzy rencontre le désir de résolution du spectateur et Caryl Churchill réussit par son écriture à nous mettre en parfaite empathie avec Suzy. !! !! !! !! !! !! !! ! ! DamianOrtega 4 NOTE D’INTENTION MISE EN SCÈNE « Tout ce que nous voyons cache quelque chose d’autre » - René Magritte ! NOTE D’INTENTION / choix du texte A travers des formes d’écriture parfois expérimentales et toujours ludiques, Caryl Churchill embrasse des thèmes très engagés du féminisme, du pouvoir et la politique. C’est une auteure contemporaine passionnante qui utilise le théâtre comme un laboratoire de pensée et d’investigation de l’âme humaine.. « Heart’s desire » est à mon sens une petite pépite. C’est une écriture de plateau, qui prend vie dès qu’elle est incarnée. Il offre à la mise en scène et aux comédiens une liberté d’interprétation et de jeu formidable et laisse un espace de création très large que j'ai eu envie d’investir. ! RenéMagritte AXE MISE EN SCÈNE / équilibre et « incarné » Ce texte est à la fois drôle (par sa forme ludique) et profond (par son fond existentiel). La mise en scène veillera à l’équilibre entre les deux car c’est ce qui toute la force de cette écriture. «Incarné » est le mot principal que j'utiliserai pour donner une direction artistique. Il s’agit de gommer toute distance qui empêcherait le spectateur de vivre le processus de guérison de Suzy en direct. Il doit se sentir engagé dès les premières minutes et être actif tout au long du spectacle. Cela passe par la direction des comédiens mais aussi les choix scénographiques et sonores qui feront appel à la mémoire sensorielle des spectateurs. ! Il y a dans Heart’s Desire un « Et si… » qui rappelle la force de jeu des enfants qui sera conservée et mise en avant par la mise en scène. ! DIRECTION DE COMÉDIEN / légèreté et chorégraphie Les comédiens doivent rejouer la même partition mais légèrement différemment, comme dans une fugue musicale. Chaque version doit être jouée comme si c’était la première fois. La direction des acteurs les amènera à trouver leur liberté et leur amusement dans un texte pourtant très cadré. !C’est un texte quotidien, où tout se passe entre les lignes. Chaque réplique est chargée de leur vécu, leurs secrets, leurs rancœurs. Ils doivent coller à ce qu’ils vivent. C’est de cette façon que la comédie ressortira. Plus ils croient à ce qui se passe et plus les spectateurs se délecteront de les observer se dépêtrer de la situation embarrassante dans laquelle ils sont. Il y a un certain plaisir à voir cette famille, qui se veut parfaite, se MauritCornelisEscher débattre dans cet espace temporel fou. Plus on avance dans le récit et plus ce qui leur arrive est absurde. On est bien dans de l’humour anglais, avec un absurde qui prend racine dans la banalité d’un quotidien qui dérape : du réel surgit le burlesque. !L’autre ressort de comédie dans ce texte est le principe de la répétition : voir plusieurs versions d'un même événement amène un effet involontaire de rire. Ces arrêts sur image et ces rembobinages sont des formes d’écriture qui appartiennent au langage cinématographique. C’est un procédé visuel qui demande un travail corporel approfondi pour leur trouver la forme appropriée, entre chorégraphie et mise en mouvement. ! 5 LES MARIONNETTES / langage fantasmagorique C’est une pièce avec : - 4 personnages principaux (les 3 membres de la famille et Suzy) - 6 secondaires (les perturbateurs extérieurs) !Si nous sommes dans la tête de Suzy (qui cherche à comprendre ce que cache sa famille), nous pouvons imaginer que c’est elle qui fait apparaître les « perturbateurs », qui les met en scène. La piste que j'ai choisie est de faire de ces personnages secondaires des marionnettes que Suzy manipule. Elles seront des bustes portés sur les hanches comme sortis du corps de Suzy. Ils traduiront les conflits intérieurs du personnage. ! ! Ce choix de la marionnette donne sens à ce qui se passe sur le plateau - toutes ces versions sont des projections de Suzy - et rejoint la structure même du texte - la répétition constante donne la sensation que les personnages sont des marionnettes, sans défense contre une force plus grande qu'eux-mêmes. SCÉNOGRAPHIE / l’extraordinaire dans l’ordinaire La base de la pièce est très réaliste : une salle à manger, une table dressée… Pourtant l’intrigue est fondée sur le postulat impossible d’un éternel recommencement. Il faudra prêter main-forte à l’extravagance réaliste de l’écriture : ce qui se passe est fou, mais ça se passe l’air de rien. On est dans un réalisme magique. Une maison de poupée, pas complètement finie (il manque un mur, il n’y a qu’un cadre de porte qui tient tout seul…) avec moquette, mobilier, papier peint un peu kitch sera construite au milieu du plateau, comme un îlot perdu, autour c’est le vide atemporel. L’espace est un peu étroit, la famille et coincée dans cette salle à manger créée par l’imaginaire de Suzy. La maison de poupée fait un écho à l’enfance, au côté ludique du texte. Il sera aussi intéressant de travailler sur différentes échelles : un cadre de porte un peu trop petit, une table un peu trop haute… Tout serait une question de perspective. ! LUMIÈRE / Transparence La déstructuration du récit dévoile peu à peu les regrets, les rancœurs, les secrets, même les plus sombres des habitants de cette maison. C’est ce qui fait la force de ce texte : il montre les liens invisibles qui soustendent les relations, la violence impalpable entre ces personnages. Entre les versions, pas de noir mais une lumière qui se fait plus mystérieuse. Les rembobinages se feront à vue car c’est un moment à la fois individuel et collectif de re-tricotage de ce qui vient de se passer, pour tenter de résoudre l'énigme qui nous est proposé. SalvadorDali !UNIVERS SONORE / Réminiscence L’univers sonore, concret, sera construit comme des « vagues de souvenirs » qui émergent de l’esprit en quête de sens de Suzy comme une histoire parallèle et complémentaire à ce qui se passe sur le plateau. ! 6 ÉQUIPE ARTISTIQUE ! CARYL CHURCHILL - Auteure !Caryl Churchill naît le 3 septembre 1938 à Londres, à la veille de la Deuxième Guerre Mondiale. !Elle s’est illustrée alors qu’elle était encore étudiante en créant des pièces de théâtre qui ont très vite attiré l’attention sur la singularité de son écriture. Parmi ces spectacles, Downstairs, Having a wonderful time et Easy Deathsont particulièrement bien accueillis et encouragent la prometteuse dramaturge londonienne à poursuivre dans la voie de l’écriture scénique. ! Les idées de Caryl Churchill imprégnées d’un féminisme convaincu mais pas virulent pour autant, et d’une volonté de changement social et politique, trouvent écho sur les ondes de la British Broadcasting Corporation (BBC) pour laquelle elle écrit une quantité considérable de pièces théâtrales courtes très appréciées par les auditeurs, surtout les auditrices de la radio britannique. !En 1974, Caryl Churchill est nommée au Royal Court Theatre de Londres où elle devient la première femme auteur résidente. C’est ainsi qu’une série de pièces aux accents résolument féministes et sociopolitiques sont présentées par la dramaturge. Dans Vinegar Tom, Caryl Churchill se penche en 1976 sur la question de la femme qui lui est chère, puis enchaîne en dénonçant les perversions de l’argent et de la politique dans Serious Moneyet Mad Forestvers la fin des années quatre-vingt. SiThe Skriker, sorti en 1994 etTop Girls présenté une décennie auparavant s’érigent en manifestes pour la défense de la cause féminine, il en est de même pour l’insolite et étrangeFar Awayque met habilement et sobrement en scène Peter Brook en 2000. !Le comique typiquement britannique de Caryl Churchill s’exprime notamment dans un spectacle d’un peu plus d’une heure intitulé A number. Ce thriller psychologique propose au spectateur l’idée de seconde chance, à travers l’histoire d’un homme à qui est donnée l’occasion de recommencer l’éducation ratée de son fils. !Sa dernière pièce Escaped Alone fait un triomphe au Royal Court et commence une tournée en Angleterre et aux Etats Unis. !Avec une quarantaine de pièces et mises en scène, Caryl Churchill est une artiste engagée politiquement et socialement et a développé une oeuvre qui tend vers un théâtre de l'impossible sans se réduire à un théâtre classique de l’absurde. !! !! !! !! ! ! 7 CATHERINE VRIGNAUD COHEN - Metteure en scène !A 7 ans, elle voulait être clown, à 10 elle se rêvait poète, à 14 elle se mettait à la photo avec le vieil argentique de sa mère et c'est à 17 ans qu'elle choisit de mettre en scène. Elle rencontre le théâtre avec « Fool for love » de sam Shepard. L'écriture et l'univers cinématographique du dramaturge anglais l'ont confirmée dans son désir de se confronter au théâtre. Créé dans le Centre Culturel La Joncquière à Paris, le spectacle a été programmé avec succès au Théâtre Déjazet dans le cadre du festival « Onze Bouge » et a été joué à Mamers dans le cadre du festival « Mamers en mars » et à Puteaux pour une série de 3 représentations. !Sa deuxième création, « Toujours ensemble » de Anca Visdei, confirme son envie de s’engager, tant dans le fond que dans la forme, dans une mise en scène théâtrale et cinématographique. « Un obus dans le coeur » de Wajdi Mouawad s'inscrit dans la continuité de ce travail avec un texte très engageant, tant personnellement que politiquement, une quête d’identité sur fond de guerre civile et d’exil. Grâce à cette pièce elle rencontre un succès public, médiatique et professionnel. Grégori Baquet, aura le Molière de la révélation masculine avec ce rôle. Le spectacle est joué plus de 150 fois en France, au Liban, à la Guadeloupe et au Théâtre du Balcon festival off Avignon 2015. !Par ailleurs Catherine Vrignaud Cohen poursuit une carrière cinématographique. Elle a réalisé plusieurs courts métrages, certains primés en festivals (Clermont, Aix, Brest, etc.), dont deux produits par France Télévisions, des séries courtes et elle a tourné en avril 2013 un premier téléfilm, « Le gout du partage », pour France 3. Son premier long métrage, Le chemin de violette, est actuellement en cours d'écriture. Côté photos, elle poursuit actuellement un projet personnel, Photésie, alliant discours poétique et image. !En outre Catherine Vrignaud Cohen se consacre à l'éducation artistique et culturelle au travers d'ateliers d'éducation à l'image et de pratique théâtrale en partenariat avec le Centre Pompidou, le cinéma Le Trianon de Romainville et des écoles et collèges du département des Yvelines où sa compagnie développe ses projets. !Elle inscrit la transmission au coeur de son projet artistique, faisant des allers et retours entre la photo, le cinéma et le théâtre pour développer son champ de création. !! !! !! !! !! ! ! 8 RAYMOND SARTI - scénographe !Diplômé de l’Ecole Boulle et de EnsAD, Raymond Sarti conçoit et réalise des scénographies pour le théâtre (François Rancillac, Thierry Roisin, Guy-Pierre Couleau, Pierre Santini, Ahmed Madani, Catherine Anne, Alain Mollot,), pour le cinéma (Hani Tamba, Henri Colomer, Claire Simon, Jane Birkin, Dominique Cabrera, Solveig Anspach), la danse (Hela Fatoumi, Eric Lamoureux, Philippe Découfflé, Mathilde Monnier), la musique et le cirque. Son approche de la scénographie s’apparente à cette notion qui lui est chère : l’éclectisme (du grec eklegein : choisir), attitude philosophique consistant à choisir dans plusieurs philosophies les éléments qui paraissent intéressants pour constituer un système complet, une œuvre. Il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres par Madame la Ministre de la Culture Catherine Trautmann, en janvier 2000. !! ! PHILIPPE LACOMBE - créateur lumière !Véritable sculpteur de lumières, Philippe Lacombe travaille depuis plus de vingt-cinq ans pour le théâtre (notamment avec le Théâtre de la Jacquerie, Dominique Lurcel, Victoria Thierrée-Chaplin, Jean Gillibert, Michel Bouquet, Michel Galabru, Gabriel Garran, Sylvain Maurice (C.D.N. de Besançon), Jean-Claude Penchenat (Le Campagnol), Jean-Luc Revol (Le Cabaret des hommes perdus, Molière du Meilleur Spectacle musical, 2007), Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé (Ladies Night, Molière du Meilleur Spectacle Privé, 2001), Agathe Alexis et Alain Barsacq (C.D.N. de Béthune), José Valverde, Jacques Seiler, Christian Le Guillochet, Claude Confortès, Jean-Paul Tribout), le mouvement (Claire Heggen, Yves Marc), la marionnette (Jean-Louis Heckel - le Nada Théâtre). En suivant le processus de création aux côtés des initiateurs des différents projets, la lumière lui permet de se mettre au service de la dramaturgie afin d’en enrichir le sens. !! MICHEL MAURER - créateur sonore !Issu de l'école du TNS, Michel Maurer crée des univers sonores propices aux aspirations des metteurs en scène avec qui il travaille Issu de l'école du TNS, il crée les bandes sons de Robert Gironès (L'Orestie, Le Jeu de l'amour et du hasard et Algérie 54-62...), de Gilberte Tsaï, de Jean-Paul Farré (Le dernier soliste, et Les Animaux malades de la peste). Pour Jean-Louis Thamin (Arlequin serviteur de deux maîtres et Kate Barker), pour les créations de François Rancillac, celle de Pierre Meunier (L'Homme de plein vent) et de Bernard Bloch (Gouttes d'eau sur pierre brûlante et Les Paravents) entre autres, il crée des bandes son qui collent au univers artistiques proposés. Il enseigne à l’École supérieure d’art dramatique du TNS et à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre depuis quinze années. Pour Wajdi Mouawad, il a signé la réalisation sonore du Sang des promesses, de Seuls, Des Femmes et Des Héros, Soeurs. Il enseigne également depuis plusieurs années à l'ENSATT. ! 9 ERIC DE SARRIA - assistant et conseiller marionnettes !Formé au contact de grands artistes dans toutes les disciplines (danse, marionnettes, acrobatie, théâtre), Eric de Sarria collabore avec l’Illustre famille Burattini en théâtre de rue, joue dans différents spectacles de Philippe Genty, notamment “Dérives”, “Dédale” et “Zygmund Folies”. Il devient auprès de lui assistant à la mise en scène, puis écrit et monte ses propres spectacles. Eric de Sarria présente, au Forum des jeunes créateurs d’Alexandrie un solo intitulé « Un Goût de Mille Feuilles » et anime des ateliers. Il y parle entre autre de son parcours artistique et du croisement des différentes disciplines autour desquelles se crée un nouveau style de spectacle. !! !! ! Romain Duverne - créateur marionnette !Sensibilisé naturellement à l'art de la marionnette au sein de sa famille, il est diplômé de l’ATEP en 1997 (école d’art et de communication visuelle, Paris 11éme), il est depuis 1998 à la foi sculpteur, décorateur, scénographe, accessoiriste, maquettiste, ou concepteur et réalisateur de marionnettes pour la Cie. Philippe Genty, le Nada Théâtre, « la Marscéleste » (Marseille 1999), Les Guignols de C+ (Sté. Images et Mouvements), la Sté Add a Dog, le collectif Pleix , le Carnaval de Marseille , la comédie musicale "Kirikou et la sorcière", la Cie. Picolino circus , le festival Les Transes-Cévenoles, la Cie Zouak, l' Opéra de Montpellier, Arnika Compagnie, le Moulin Théâtre, la comédie musicale" Le Roi Arthur", et depuis 2002 avec la compagnie Délit de Façade. !! !! !! !! !! !! !! !! ! ! ! !! 10 DISTRIBUTION !Les parents et la tante sont les personnages qui vont devoir se rembobiner. L’idée est de trouver des comédiens qui sont à l’aise autant dans la comédie que dans la manipulation d’objets et le corps en mouvement. Pascal Ternisien (qui a travaillé avec Jérôme Deschamps) fera un très bon « père » (homme enfant, qui ne fera jamais trop dur mais porte en lui une fêlure). Patty Hannock, avec son origine anglaise et sa connaissance de Caryl Churchill, fera une très bonne « mère », indépendante mais pourtant enfermée dans ce couple. Pour la tante, j’ai imaginé Anne Le Guernec, avec qui j’ai déjà travaillé, pour sa fantaisie. Je pense que leur trio fonctionnera car ils ont ce décalage nécessaire pour apporter une autre dimension, drôle et étrange, à la pièce. Pascal Ternisien, Patty Hannock et Anne Le Guernec se connaissent de longue date, au plateau je me servirais de cette complicité pour donner vie à cette famille. J’ai rencontré Angèle Gilliard sur L’impatiente ou la naissance des étoiles, un projet jeune public avec de la manipulation d’objets. Marionnettiste et comédienne, elle correspond à la Suzy que je cherche. Grâce à sa polyvalence, nous allons pouvoir explorer l’espace entre le personnage et les marionnettes. !! PASCAL TERNISIEN (le père / Brian) !Il a ce qu’on appelle une gueule et une présence qui trouvent leur ! emploi au théâtre, au cinéma et à la télévision. Après le Cours Florent et le Conservatoire National, au théâtre il travaille entre autres avec Antoine Vitez, Claude Régy, Laurent Pelly, JeanFrançois Peyret et Bernard Murat ; au cinéma, avec C. Klapisch, F. Dupeyron, D. Kurys ou A. Dupontel et à la télévision avec S. Clavier, J. Malaterre, P. Volson, N.Companeez, E. Molinaro, P. Monnier. Il a entamé une collaboration avec Jérôme Deschamps dans L’Affaire de La Rue De Lourcine et La Salle Des Fêtes. Il collabore avec Jean-François Peyret dans Ex vivo in vitro au théâtre de la Colline et Nicolas Bigards dans American Tabloïd au MC 93. Au MC 93, il joue aussi dans Fado Alexandrino, mise en scène de Georges Lavaudant et Nicolas Bigards. Il joue dans Requiem, mise en scène de Cécile Backès à la Comédie de Béthune. PATTY HANNOCK (la mère / Alice) !Diplômée du Drama Dept, University of Bristol (Drama & English joint honours) et de l’Ecole Jacques Lecoq, Paris, elle travaille au théâtre, en France et en Angleterre, avec Sébastien Grall Hitch, Jean Claude Fall Le Fil à la Patte, Hôtel Palestine, Cabaret Brecht, Jean La Chance, La Décision, L'Opéra de quatre sous, Agnès Bourgeois, Yo Claux, Lila Green, Thierry Bédard, Philippe Découfflé, Deborah Warner, Bruno Bayen, Chattie Salaman, Deborah Levy, Di Trevis, Giorgio Pressburger, Friedrich Cerha, Morgan Sloane, Jonathan Cross, Chris Shirley- Smith et Lily Susan Todd. Elle joue au cinéma sous la direction de McG, Costa-Gavras, Fernando Mereilles, Tom Tykwer, Liza Azuelos, Vincent de Brus, Raoul Peck, Sarah Levy, Guillaume Nicloux, Roland Joffe, François Dupeyron, Françoise Romand, Charles Gassot, Jean Christophe Bouvet, Jacky Cukier, Luc Leclerc de Sablons, Andrew Birkin… ! 11 ANNE LE GUERNEC (la tante / Maisie) !Après une licence d'études théâtrales, elle travaille entre autres avec Jean-Luc Moreau, Stéphanie Loïk, Barbara Boulay, Margarita Mladenova et Ivan Dobtchev, Marcela Salivarova, François Kergourkay, Jeanne Moreau, Anne-Laure Liégeois, Isabelle Starkier, Brigitte Jaques-Wajeman. Au cinéma, elle travaille sous la direction de Peter Werner ("Doorways"), Serge Gainsbourg, Jean Becker ("les enfants du marais", "la tête en friche") et très récemment avec Claire de la Rochefoucauld pour le téléfilm "Vogue la Vie ». Membre de l'ensemble artistique de la Comédie de l'Est, elle a joué notamment dans "Hiver" de Zinnie Harris mis en scène par Guy Pierre Couleau et dans "Les Bonnes" de Jean Genet mis en scène par Guillaume Clayssen. Elle vient de jouer les rôles d'Agrippine et de Bérénice dans le dyptique de Racine : "Britannicus" et "Bérénice" mis en scène par Xavier Marchand au théâtre de la Criée à Marseille et en tournée nationale. Elle joue dans "Réquiem" de Hanokh Levin dans une mise en scène de Cécile Backès au C.D.N de Béthune. !! ANGÈLE GILLIARD (la fille / Suzy et manipulatrice des éléments perturbateurs) !Elle obtient en 2007 une Licence d’Art du Spectacle et une Licence d’Ethnologie après deux années de classes préparatoires littéraires (hypokhâgne et khâgne) spécialisées en études théâtrales. Elle y rencontre Bérengère Vantusso qui lui fait découvrir la marionnette contemporaine... Elle suit alors la formation intensive de l’acteur marionnettiste au Théâtre aux Mains Nues. Lors de stages elle découvre ensuite l’univers de Philippe Genty (aux côtés d’ Eric de Sarria et de Nancy Rusek) et aussi du théâtre d’objet auprès de Jacques Templerau, Christian Carrignon, Katty Deville, Agnes Limbos…. Entre 2011 et 2015 elle et co-dirige la cie La Magouille, et met en scène une adaptation du Maître et Marguerite pour acteurs et marionnettes, puis co-met en scène avec Solène Briquet C’est l’Enfer ! , librement inspiré de Dante. Elle prend plaisir à explorer l’interprétation avec et sans objets marionnettiques auprès de différentes cies (but du jeu, Vodkapom, présents multiples, du vent dans la caboche, cie de l’aune…). Elle est en train de créer Violette, histoire d’une femme a barbe (bleue) !! !! !! !! !! !! ! ! 12 PARCOURS DE LA COMPAGNIE - Cie Empreinte(s) ! Fondée en 2013 par Catherine Vrignaud Cohen, La Compagnie Empreinte(s) développe un travail de CREATION où elle questionne l'intime : les secrets, les désirs, les non-dits qui sous-tendent les relations familiales. Elle s'appuie sur des textes d'auteurs contemporains (Wajdi Mouawad, Caryl Churchill..) ou sur des créations originales qui explorent avec délicatesse et onirisme cet intime. Au plateau, elle place l'interprétation au coeur du processus de création et développe un langage scénique et dramaturgique proche des codes de la photo et du cinéma. Dès la fondation de la compagnie, Catherine s'appuie sur un compagnonnage durable avec LA BARBACANE, scène conventionnée dans les Yvelines où elle est Artiste Associée. Le lieu lui apporte son appui dans le développement de la compagnie et lui offre de nombreuses opportunités de partenariats artistiques et culturels, mais également son soutien en coproduction pour l'ensemble de ses projets de création. Aux côtés de La Barbacane, Catherine s'attache à la question de la TRANSMISSION en direction des publics, qu'elle considère comme faisant partieintégrante de son rôle d'artiste. Par le partage et l'échange (en ateliers, en bordplateau...) elle a pour désir d'amener le spectateur (de théâtre, de cinéma, de télévision) à devenir actif dans sa relation à la création. En deux saisons, elle approfondit son implantation dans les Yvelines avec des partenariats récurrents ( ESAT Eurydice à Plaisir, CC Jean Vilar à Marly le Roi, Créat'Yve) et développe de nouveaux partenariats (Théâtre Sartrouville et des Yvelines-CDN, Théâtre Malsherbes - Maison Laffite (Yvelines), La Manufacture Saint Quentin (Aisne), Le Colombier, Magnanville (Yvelines)) Projet développé ou en cours depuis 2013 en CREATION CONTEMPORAINE : - Un obus dans le cœur de Wajdi Mouawad, mis en scène par Catherine Vrignaud Cohen, Molière de la meilleure révélation masculine en 2014 pour Grégory Baquet et plus d’une centaine de dates de tournée dans toute la France et aussi à l’étranger (Beyrouth, Londres). Ce projet a été soutenu par le CG78, Créat'Yve, la SPEDIDAM en partenariat avec Les Déchargeurs - L'Impatiente de et mis en scène par Catherine Vrignaud Cohen, petite forme, itinérante et pour plateau, pour maternelle, création du 21 au 26 novembre Théâtre de Sartrouville et des YVelines - CDN - Heart's desire de Caryl Churchill, traduit et mis en scène par Catherine Vrignaud Cohen, saison 17/18. Réalisations sur la question de la TRANSMISSION : - Interventions dans les écoles, auprès des enseignants, dans les bibliothèques ou en bord de scène autour d’Un obus dans le cœur. L’idée est de raconter comment se passe la création d’une pièce, les choix qui sont faits, l’analyse du texte… - Actions artistiques en direction des établissements scolaires primaires en Yvelines et à Paris en partenariat avec Beaubourg (éducation à l’image et au langage scénique) - Actions artistiques en direction de publics spécifiques : maison d'arrêt des femmes de Versailles ( éducation à l'image) ! 13 ! EXTRAIT DE PRESSE - UNn obus dans le coeur 14