La Grèce des savants

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La Grèce des savants
HISTOIRE PARTIE 2 - Thème 3
La Grèce des savants
I - PROGRAMME ET ÉCLAIRAGE SUR LE THÈME
❶ Le programme (extrait du texte officiel)
I. La civilisation grecque
— Alexandre le Grand
Connaissances
Le personnage d’Alexandre,
ses conquêtes et leurs conséquences (fondation de villes,
hellénisation).
L’exemple d’une cité hellénistique montre qu’au sein de
ces fondations, cultures grecque et indigène coexistent ou
fusionnent.
Démarches
L’étude repose sur le récit de l’épopée d’Alexandre appuyé
sur des témoignages ou des représentations de cette épopée au choix.
Au choix Alexandrie ou Pergame.
Capacités
✓ Connaître et utiliser les repères suivants :
— Alexandre le Grand, 333 – 323 av. J.-C.
— L’Empire d’Alexandre, Alexandrie ou Pergame sur une carte de l’Orient hellénistique
✓ Raconter :
— L’épopée d’Alexandre
✓ Décrire :
— La cité hellénistique étudiée
— La Grèce des savants
Connaissances
Les savants grecs déchiffrent
le monde en s’appuyant sur la
raison.
Démarches
✓ Un exemple au choix :
– Hippocrate de Cos (vers 460-vers 370 av. J.-C.), le père
de la médecine.
– Aristote (384-322 av. J.-C.), philosophe, naturaliste, le
père de la biologie.
– Archimède de Syracuse (287-212 av. J.-C.), mathématicien et physicien.
– Eratosthène de Cyrène (276-194 av. J.-C.), mathématicien et géographe.
Capacités
✓ Raconter quelques aspects de la vie et de l’œuvre du savant étudié.
❷ Éclairage et problématiques sur le thème
• Alexandre le Grand
De tous temps, des historiens se sont penchés sur le destin exceptionnel d’Alexandre
le Grand. Les seuls documents sources qui nous ont été transmis sont ceux qui étaient
gravés dans la pierre des cités grecques. En revanche, des auteurs grecs et latins nous
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ont laissés des récits de cette épopée : Diodore de Sicile (90-30 av. J.-C.), Plutarque
(46-125 ap. J.-C.), Arien (95-125 ap. J.-C.). Selon les historiens contemporains, c’est ce
dernier qui nous a transmis le récit le plus fiable dont on dispose sur l’épopée d’Alexandre. Mais le terme même d’épopée mérite d’être mieux explicité. Il s’agit d’une suite
d’actions courageuses, parfois légendaires, accomplies par celui qui obtient le statut de
héros. La frontière est ainsi très leste entre le récit à base historique et le mythe.
Le personnage d’Alexandre est en lui seul révélateur de l’évolution du monde grec
au milieu du IVe siècle av. J.-C. Le fils du roi Philippe II de Macédoine, qui soumit les
cités grecques à la bataille de Chéronée en 338 av. J.-C. et créa la ligne du Corinthe, fut élevé dans la culture grecque. On lui rappellera toute son enfance sa filiation
mythique et prestigieuse : il descendrait d’Héraclès (par son père) et d’Achille (par sa
mère Olympias). Alexandre est confié jusqu’à 16 ans à un précepteur prestigieux : le
philosophe Aristote. Il se passionne ainsi pour l’Iliade et les tragédies d’Euripide et
parle macédonien à ses soldats tout en maîtrisant parfaitement le grec attique. Après
l’assassinat de Philippe en 336, il accède au pouvoir et doit faire face à la tentative de
révolte des cités grecques. Il reprend alors à son compte le projet de Philippe de monter
une expédition contre les Perses, ennemis héréditaires des Grecs. C’est là que se trouve
l’origine de l’épopée.
Comme l’indique clairement le programme, si le règne et les conquêtes d’Alexandre le
Grand doivent être étudiés pour leur valeur patrimoniale, ce récit doit surtout amener le
professeur à évoquer les conséquences de ces conquêtes. Celles-ci se matérialisent par
l’émergence d’une nouvelle civilisation : la civilisation hellénistique. Par convention, on
appelle « hellénistique » la période qui s’étend de la mort d’Alexandre (323 av. J.-C.),
à la fin des grands empires créés par ses successeurs (en principe, à l’occupation de
l’Égypte par Auguste en 30 av. J.-C.). Cette période voit la mise en place de monarchies
(à caractère absolu) issues de la conquête, ces royaumes faisant éclater le cadre de la
cité grecque. Les Grecs entrent alors en relations étroites avec les anciennes civilisations de l’Orient. La langue grecque et avec elle la culture hellénique se répandent dans
tout l’Orient méditerranéen. L’art de cette période va acquérir peu à peu un caractère
dominant car les œuvre des maîtres (tel Lysippe) vont être abondamment copiées.
L’accent a longtemps été mis sur les bienfaits apportés par la conquête (paix, développement de l’urbanisation et du commerce, fusion des différents peuples composant cet empire) ; cette vision s’inscrivait parfaitement dans celle de Plutarque et des
auteurs de l’époque hellénistique ou romaine. Mais les historiens contemporains restent
plus nuancés sur la fusion entre monde grec et peuples d’Orient. Aujourd’hui, on évoque
davantage des contacts, une coexistence entre deux mondes. Le syncrétisme s’impose
surtout dans le domaine culturel et artistique, ce qui a beaucoup de sens dans la logique
de l’enseignement de l’histoire des arts.
• La Grèce des savants
Ce thème, comme celui d’Alexandre le Grand, se situe dans une progression sur
la civilisation grecque. À partir du VIIIe siècle av. J.-C., s’inspirant de prédécesseurs
mésopotamiens et égyptiens, savants et philosophes grecs s’efforcent d’apporter des
réponses fondées sur l’observation et le raisonnement aux questions qu’ils se posent sur
l’homme et sur l’univers. Ainsi, des savants comme Hippocrate de Cos, Aristote, Archimède de Syracuse ou Eratosthène de Cyrène provoquent une véritable rupture. Jusque
là, on recourait généralement aux mythes et aux forces divines pour expliquer le monde.
La difficulté est de rendre concrète les innovations de ces savants qui fondent la possibilité d’un progrès scientifique. Il s’agira donc de montrer que ces savants grecs, chacun
dans leur spécialité, essaient d’expliquer le monde de façon rationnelle.
Ainsi, quel que soit le personnage choisi, on aura soin de souligner :
– La diversité des curiosités de ces savants-philosophes. Ils se sont intéressés à des
sujets aussi variés que la géographie, la physique, l’astronomie, la médecine, la philo-
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sophie, les mathématiques, etc.
– L’apparition de lieux où l’on échange, transmet ou conserve les savoirs : le Lycée,
l’Académie, les bibliothèques d’Alexandrie ou de Pergame.
– La vie mouvementée de penseurs qui ne sont pas que des hommes de cabinet. Voir
les voyages d’Eratosthène, les relations entre Aristote et Alexandre ou le rôle militaire
d’Archimède à Syracuse.
II - LA MISE EN ŒUVRE DU CHAPITRE
❶ Structure du chapitre
❒ La double page d’ouverture (pp. 60-61) permet à l’élève d’observer et de commencer à s’interroger sur Alexandre le Grand, ses conquêtes, la civilisation qu’il a permis
de faire naître et les savants grecs. À partir du document 1, le professeur peut évoquer
plusieurs éléments de base du thème : la personnalité d’Alexandre, son lien avec la
culture grecque (la statue est de style grec), l’empire qu’il va fonder (cette statue est
présentée au Musée archéologique d’Istanbul) et la civilisation hellénistique (cette
statue a été réalisée pendant cette période). L’entrée dans le thème se fait ainsi par le
biais de l’art. Ensuite, le professeur peut se référer à la chronologie en indiquant que
le règne d’Alexandre est court mais se prolonge indirectement par la longue période
hellénistique. La référence à l’épopée permet d’expliciter le terme, d’évoquer sa durée
(environ 10 années) mais aussi d’établir un lien avec le document 3 qui évoque les
combats contre les Perses. C’est aussi l’occasion pour le professeur d’expliquer que ce
sarcophage est « dit d’Alexandre » mais qu’en réalité il serait celui d’un de ses généraux. Un lien est établi avec le document 1 puisqu’il est conservé dans le même musée.
Il est intéressant de souligner qu’il provient du Liban et date de l’époque de l’épopée
(IVe siècle). Ensuite, il est possible d’établir un prolongement avec le document 2 qui est
lié aux conquêtes : Alexandrie aurait été fondée par Alexandre en 331 av. J.-C., sur le
modèle grec (remparts, plan géométrique visibles à l’arrière-plan), et fut une des villes
les plus dynamiques du monde hellénistique. Son phare, à la valeur mythique, témoignait d’une certaine avancée scientifique. Bien que relié à l’autre thème (« La Grèce des
savants »), le document 4 peut être mis en résonance avec le document 2 car il marque
lui aussi l’avance scientifique des savants qui déchiffrent le monde.
❒ La leçon (pp. 62-63) peut être lue par l’élève à différents moments : avant ou après
le cours du professeur. Les documents textuels et iconographiques sont accompagnés de
questions permettant de répondre à la problématique annoncée : « Comment Alexandre
a-t-il conquis un immense empire et permis la naissance de la civilisation hellénistique ? ».
Les questions proposées permettent aux élèves de sélectionner l’information et de mettre
en relation les différents documents autour de la figure du conquérant, de la rencontre du
monde grec et de l’Orient et de la naissance d’une civilisation nouvelle.
❒ Le premier dossier thématique (pp. 64-65) rassemble différents documents montrant comment Alexandre a participé à la diffusion de la culture grecque en fondant de
nombreuses villes pendant son épopée. Ces villes sont devenues à l’époque hellénistique des centres essentiels de la culture en Orient et dans le monde méditerranéen. Le
questionnement vise à faire émerger les idées suivantes : Alexandrie a été construite
sur le modèle grec, cette ville est devenue un carrefour commercial fondamental, au
débouché de nombreuses voies terrestres et maritimes allant au-delà de la mer Rouge.
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Enfin, elle s’est érigée au rang de centre de la culture hellénistique.
❒ Le second dossier thématique intitulé « Pergame : une capitale hellénistique »
(pp. 66-67) va dans le même sens, à la différence près que la ville n’a pas été fondée
par Alexandre. Le questionnement vise à faire émerger l’idée que Pergame a été fondée
sur le modèle grec, qu’elle a été un centre culturel important et qu’elle est devenue un
centre religieux. Le résumé doit permettre aux élèves de décrire cette cité hellénistique
de première importance.
❒ Le récit d’histoire (pp. 68-69) présente l’épopée d’Alexandre : il a été construit
à partir des écrits des plus célèbres historiens latins et grecs : Diodore de Sicile, Plutarque et Arien. Il met en avant le caractère héroïque d’Alexandre et les faits les plus
marquants de son épopée et ses conséquences. Le récit est mis en résonance avec deux
représentations artistiques d’époques différentes, montrant la pérennité de l’épopée et
sa reprise par différentes civilisations (orientale du IIe siècle av. J.-C. et européenne du
XVIIe siècle).
❒ La méthode (pp. 70-71) se décompose en trois étapes : constituer une fiche biographique, rechercher et sélectionner des informations et enfin illustrer sa recherche.
Ainsi, trois exercices permettent à l’élève de construire la biographie d’Alexandre. La
quatrième étape permet d’établir un lien avec les compétences B2i (« se documenter et
s’informer ») en proposant à l’élève de construire sa fiche à l’aide d’une encyclopédie
libre sur internet.
❒ L’exercice A permet à l’élève de restituer ses connaissances sur l’épopée d’Alexandre et de la période hellénistique.
L’exercice B vise à fournir à l’élève des capacités pour analyser une affiche de film
consacré à Alexandre. Le questionnement permet aussi de mesurer la relativité de cette
source puisqu’elle n’est pas historique.
L’exercice C questionne un texte sur Archimède et l’exercice D vise à faire écrire un
petit résumé sur les savants grecs.
La partie E permet à l’élève d’expliquer un évènement (ici l’incendie du palais de
Persépolis) en confrontant deux extraits de textes : un de Diodore de Sicile consacré à
l’évènement et celui d’un historien contemporain qui l’analyse de manière globale et
contextualisée.
❒ Les pages « Petit musée » (pp. 78-79) proposent de découvrir la sculpture hellénistique. L’élève pourra mesurer les caractéristiques de l’art de cette longue période
(qui s’étire sur trois siècles) en insistant sur l’art du corps, le réalisme exceptionnel des
œuvres et l’influence grecque qui s’étend loin en Asie (exemple du Gandhâra).
❷ Commentaires sur les choix documentaires
Les choix des documents proposés répondent à plusieurs objectifs : il s’agit tout
d’abord de permettre aux élèves de comprendre les motifs, les principaux évènements
et les conséquences de l’épopée d’Alexandre. Enfin, ils pourront mesurer les caractéristiques de cette civilisation nouvelle issue des conquêtes d’Alexandre à travers l’exemple
d’une des deux capitales hellénistiques proposées au choix : Alexandrie ou Pergame. Les
élèves pourront travailler sur des documents aux supports variés : textes d’historiens
antiques (tels Arrien et Plutarque) mais aussi contemporains (Pierre Chuvin), cartes
représentant l’épopée, le monde hellénistique ou le plan d’une des deux « capitales »,
représentations artistiques (statues, mosaïque d’une bataille menée par Alexandre).
Leur regroupement permet de les mettre en perspective, dans la logique des probléma-
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tiques adoptées : ainsi, l’élève peut établir un lien entre le récit d’Histoire (l’épopée)
et le développement d’une civilisation originale, construite à partir d’éléments grecs et
orientaux.
❸ Les objectifs pédagogiques
La réponse aux problématiques posées (« Comment Alexandre a-t-il conquis un
immense empire et permis la naissance de la civilisation hellénistique ? ») s’établit à
travers l’étude des documents et du cours. Cependant, les démarches visent surtout à
mettre en œuvre les objectifs en termes de capacités : « raconter » et « décrire ». Ainsi,
l’étude du dossier thématique consacré à l’étude d’une capitale hellénistique (Alexandrie
ou Pergame) doit conduire l’élève à décrire ce site en utilisant certains mots abordés
dans les documents. Cet exercice est conduit de manière progressive en permettant à
l’élève de comprendre sur quel modèle ces citées sont bâties, pourquoi elles deviennent
célèbres dans tout le bassin méditerranéen et quels monuments symboliques elles ont
construites. Une attention particulière sera consacrée aux restes archéologiques de ces
cités d’exception (phare d’Alexandrie, autel de Zeus de Pergame).
Ces différentes activités, doivent permettre aux élèves de découvrir certaines
caractéristiques essentielles de la civilisation hellénistique.
❹ Progression pédagogique possible
• Pour Alexandre
1re séance
– À partir de la page d’ouverture du thème, le professeur peut demander aux élèves
d’observer les documents 1 et 3 : il s’agit de deux représentations d’Alexandre provenant
d’Orient (Turquie et Liban). Alexandre y est représenté « à la grecque ». On peut faire
remarquer que sur le document 3 il est représenté en « héros combattant ». En rapport avec la chronologie, les élèves peuvent aussi être sensibilisés à la longueur de la
période hellénistique (le sarcophage date du IVe siècle avant J-C alors que la sculpture
d’Alexandre date du IIe siècle av J.-C.). Puis, l’enseignant peut attirer l’attention des
élèves sur le document 2 qui représente le monument emblématique d’Alexandrie, ville
fondée par Alexandre et qui constitue une des capitales hellénistiques (au même titre
que Pergame). Pour achever cette ouverture de thème, un temps peut être consacré à
l’encart « Le sais-tu ? » qui évoque le côté mythique de l’épopée : la légende du dressage de Bucéphale.
– Dans un deuxième temps, le professeur peut mener un travail sur le dossier thématique consacré à Alexandrie comme une entrée concrète (la même démarche peut être
menée à partir de Pergame). Celle-ci permet de faire émerger les idées suivantes :
❒ Alexandre a fondé de nombreuses villes sur le modèle grec pendant son épopée.
❒ Alexandrie symbolise bien la rencontre entre le monde grec et l’Orient.
❒ La culture hellénistique a été influencée par différentes cultures
(ici grecque et égyptienne).
❒ Présentation de la problématique.
2e séance
– Réactivation des idées abordées dans l’entrée concrète. Une étude de la carte de l’empire gupta (3 p. 63) permet de délimiter l’empire d’Alexandre et de localiser les différentes
étapes de l’épopée : Granique, Issos, Arbelès, Babylone, Bucephalia... Puis, mise en activité
des élèves à partir des questions 1 à 3 de l’ensemble documentaire de la leçon. Élaboration
du résumé en commun pour la sous partie consacrée à Alexandre le conquérant.
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– Lecture du récit d’Histoire consacré à l’épopée d’Alexandre. Après avoir expliqué certains termes, le professeur demande aux élèves d’expliquer la tactique militaire
menée par Alexandre : utilisation des Phalanges, mouvements de troupes très rapides
sur le terrain… Pour préparer la 3ème séance, le professeur peut insister sur les conséquences et les raisons de l’adoption par Alexandre des habits et des coutumes perses.
Il est aussi possible de mener une réflexion sur la symbolique des mariages entre Grecs
et Perses.
– Travail à la maison : le professeur peut demander aux élèves de travailler sur les
deux premières étapes de la méthode pour réaliser une recherche sur un personnage
historique (pp. 70-71) à travers l’exemple d’Alexandre. Les autres étapes (illustrer la
recherche, construire la fiche à l’aide d’une encyclopédie libre sur internet) seront proposées à l’issue des autres séances.
3e séance
La séance commence par l’étude du document 1 page 62. Puis, le professeur
peut mettre les élèves en activité sur les questions 5 et 6 de l’ensemble documentaire
lié à la leçon. Les réponses apportées par les élèves doivent permettre de rédiger le
résumé consacré à la rencontre entre le monde grec et l’Orient.
Pour achever cette séance et préparer la suivante, les élèves travaillent sur la
question 7, observent de nouveau le document 4 page 65 (carte du monde hellénistique) et lisent l’introduction (commentée par le professeur) des pages « Le Petit Musée »
consacrées à la sculpture hellénistique (pp. 78-79).
4e séance
Cette ultime séance, consacrée à Alexandre sera centrée sur les objectifs liés à l’enseignement de l’Histoire des Arts. A travers l’étude de la sculpture hellénistique, l’élève
sera en mesure de mieux comprendre les formes et caractéristiques de cette nouvelle
civilisation, issue des conquêtes d’Alexandre. Le questionnement (mené en autonomie
avec mutualisation pour la correction) doit amener l’élève à étudier l’art du corps et du
mouvement, observer le réalisme exceptionnel de ces sculptures et enfin comprendre en
quoi il symbolise la rencontre entre l’art grec et le monde oriental.
• Pour les savants grecs
Première piste
On peut demander aux élèves, en s’aidant de la fiche-méthode page 70, de bâtir une
biographie de savant. Les documents proposés forment un dossier documentaire suffisant pour étudier l’un des quatre personnages proposés au choix :
– Hippocrate de Cos : le document 1 page 72, la partie C de la leçon page 72 et la
page 74.
– Aristote : les parties A et C de la leçon page 72, le document de la page 72 et
la page 75.
– Archimède de Syracuse : le document 1 de la page 72, la partie B de la leçon page
72, le document 5 de la page 73 et l’exercice C de la page 76.
– Eratosthène de Cyrène : le document 1 de la page 72, la partie B de la leçon page
72 et les documents 3 et 4 p. 73.
Seconde piste
Proposer cinq affirmations concernant les quatre savants grecs. Demander aux élèves de choisir au moyen du même dossier documentaire le savant qui illustre le mieux
l’une de ses affirmations et de justifier leur choix en citant ses écrits, découvertes ou
inventions.
Voici les affirmations :
– Les savants grecs repoussent les opinions qui font des dieux l’explication de
tout.
– Souvent, les savants grecs, tout en menant leurs recherches, transmettent leur
savoir à des élèves et créent des lieux de rencontre entre chercheurs.
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– Quand les savants grecs rencontrent un mystère dans la nature, ils cherchent à
l’expliquer rationnellement.
– Les savants grecs s’intéressent à plusieurs domaines à la fois et souvent leurs
inventions ou découvertes sont très diverses.
III - LES RESSOURCES DOCUMENTAIRES
☛ Bibliographie pour le professeur
■ O. Battistini et P. Charvet, Alexandre le Grand : histoire et dictionnaire, coll. Bouquins, R.
Laffont, 2004.
■ P. Briant, De la Grèce à l’Orient, Alexandre le Grand, Découvertes Gallimard, 1987 (réédition en
2005).
■ G. Droysen, Alexandre le Grand, Éditions Complexe, 1999.
■ G. E. R. Lloyd, Une histoire de la science grecque, le Seuil, coll. Points-Sciences, 2000.
■ A. Weigall, Alexandre le Grand, Petite bibliothèque Payot, 2003.
☛ Ressources pour la classe et les élèves
P. Chrisp et P. Dennis, Alexandre le Grand, la Grèce domine le monde, coll. Les yeux de
l’Histoire, Gallimard jeunesse, 2000.
■ « Les premiers Grecs », Encyclopédie Découverte junior, Gallimard.
■ M.-T. Davidson et C. Heinrich, Sur les traces d’Alexandre le Grand, Gallimard Jeunesse, 2002.
■ H. Montardre, La Grèce ancienne, coll. Les Encyclopes, Milan jeunesse, 2004.
■ F. Theulé et O. Laboureur, Alexandre et l’Orient, Fontaine-Mango, 1995.
■
☛ Passerelles avec le manuel vidéoprojetable enrichi
Iconographie didactique : Le phare de la cité d’Alexandrie d’Égypte (doc. 2 p. 60) ; Plan de
l’acropole de Pergame (doc. 1 p. 66)
■ Carte animée : Les conquêtes d’Alexandre (doc. 3 p. 63)
■ Une activité complémentaire classe : Alexandre affronte Darius III, roi des Perses, lors d’une
bataille (doc. 4 p. 63)
■ Carte interactive : Alexandrie d’Égypte : un carrefour commercial et culturel dans le monde
hellénistique (doc. 4 p. 65)
■ Texte lu : Récit d’histoire (pp. 68-69)
■ Diaporama : La phalange macédonienne (p. 69)
■
☛ Passerelles avec les fichiers d’activités
a) Fiche « savoirs »
– Alexandre – La Grèce des savants
b) Fiches « régions »
– Découvrir des collections grecques : le musée de Laon (Aisne) (Fichier Nord – Est)
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IV - CORRIGÉS DES QUESTIONS ET DES EXERCICES
a) Leçon 1 : Alexandre le Grand
(pp. 62-63)
• Alexandre le conquérant
1. L’épopée d’Alexandre commence à Pella, capitale
de la Macédoine. Elle s’achève à la mort d’Alexandre,
à Babylone, en 323 av. J.-C. Alexandre a conquis de
vastes territoires : l’Asie mineure, l’Égypte, la Mésopotamie, la Perse, la Parthie et les marges (limites occidentales) de l’Inde.
2. Alexandre affronte Darius III, roi des Perses.
3. Alexandre veut également explorer le Gange, le
golfe Persique et soumettre ainsi l’Asie et l’Afrique.
L’épopée prend fin car ses soldats sont épuisés et
refusent de continuer.
• La rencontre entre le monde grec et l’Orient
4. Alexandre a fondé la ville d’Alexandrie d’Égypte sur
le modèle grec.
5. La ville de Bucephalia porte le nom de Bucéphale, le
cheval d’Alexandre à qui le conquérant a voulu rendre
hommage à sa mort (lors de la bataille contre Pôros
en 326 av. J.-C.).
6. Alexandre adopte les habits perses car il voulait
ressembler davantage aux Perses. Il pensait ainsi s’attirer leur sympathie et avoir la possibilité d’assurer la
stabilité de son empire quand il serait parti au loin.
• La naissance d’une nouvelle civilisation
7. À la mort d’Alexandre, son empire éclate et est
divisé en plusieurs royaumes, dirigés par les descendants de ses généraux. C’est la civilisation hellénistique qui naît de la rencontre entre les cultures grecque
et orientale.
aussi au débouché de voies terrestres et maritimes
importantes du monde hellénistique. Les routes commerciales conduisant à Alexandrie proviennent de la
Méditerranée orientale (Grèce, Asie Mineure), d’Afrique, de la mer Rouge et d’Asie centrale et orientale
(Royaume des Séleucides, Inde, Chine…).
• Alexandrie, un centre culturel
4. Le phare et la bibliothèque sont les deux monuments qui font la renommée d’Alexandrie.
5. On remarque qu’Alexandrie est influencée par différentes cultures car on y retrouve des sanctuaires
dédiés à des dieux grecs (Poséidon), égyptiens (Isis)
ou mixtes (Sérapis). La bibliothèque rassemble des
ouvrages venus des « quatre coins de la Terre ». La
ville abrite des monuments (théâtre par exemple) et
des œuvres d’art appartenant à différentes cultures
(c’est le cas du sphinx retrouvé dans le port de la
ville). Alexandrie va aussi développer une culture hellénistique qui lui est propre (le palais royal témoigne
du pouvoir exercé par les souverains de la famille des
Ptolémées).
• Pour résumer
Alexandrie abrite des monuments qui appartiennent à la civilisation égyptienne (comme le temple
d’Isis), à la civilisation grecque (comme le théâtre)
ou à la civilisation hellénistique (c’est le cas du dieu
« mixte » Sérapis). Cette ville est un carrefour commercial important car de nombreuses routes terrestres et maritimes convergent vers elle. D’autre part,
des savants et des manuscrits venus de tout le monde
hellénistique arrivent à Alexandrie. Cette ville est donc
un grand centre de la civilisation hellénistique.
b) Dossier thématique 1 : Alexandrie
d’Égypte, un centre hellénistique
(pp. 64-65)
c) Dossier thématique 2 : Pergame :
une capitale hellénistique (pp. 66-67)
• Alexandrie, une ville grecque en Égypte
1. Pergame n’est pas située en Grèce mais en Asie
mineure.
2. Les monuments de Pergame qui sont aussi à Athènes sont l’Agora, le théâtre et les différents temples.
1. Alexandrie se trouve en Égypte, entre le delta du
Nil et la Méditerranée. Elle s’appelle ainsi en l’honneur de son fondateur : Alexandre.
2. Les bâtiments de type grec sont le temple de Poséidon, le théâtre, le gymnase, le stade et l’Agora. Les
bâtiments de type égyptien sont les temples d’Isis et
la porte canopique.
• Alexandrie, un carrefour commercial
3. La situation de la ville est avantageuse car elle se
situe entre le delta du Nil et la Méditerranée mais
• Pergame, une cité sur le modèle grec
• Un grand centre culturel
3. Les monuments qui font de Pergame un centre
culturel sont la bibliothèque, le grand théâtre et le
grand autel.
4. Pergame rivalise avec Alexandrie dans le domaine
de la culture, plus précisément pour sa bibliothèque.
L’invention née de cette rivalité est le parchemin.
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• Un centre religieux
• Pour résumer
5. Les dieux et déesses honorés à Pergame sont Zeus,
Dionysos et Athéna.
6. Ce monument est le grand autel de Pergame dédié
aux douze dieux de l’Olympe.
7. Les personnages représentés sont Athéna (déesse
protectrice de Pergame et d’Athènes) et les Géants.
Cette scène symboliserait la victoire de Pergame sur
les Galates, un peuple celte.
Pergame est un centre culturel important de la
civilisation hellénistique. La cité abrite de nombreux
monuments prestigieux comme le grand théâtre,
la bibliothèque, rivale de celle d’Alexandrie, et son
grand autel qui représente les dieux de la mythologie
grecque.
d) Récit d’histoire : L’épopée d’Alexandre (pp. 68-69)
Objectifs
Informations recueillies
dans le récit
Retracer le
parcours d’Alexandre
– Alexandre débarque à Troie.
– Il s’oppose lors de plusieurs batailles à l’armée perse.
– Alexandre s’empare de l’Égypte et entre triomphalement à Babylone.
– Alexandre adopte les habits et coutumes perses et se dirige vers l’Inde.
– Il affronte le roi Pôros mais perd son cheval Bucéphale dans la bataille.
– Son armée refuse de continuer l’aventure et Alexandre prend le chemin du
retour.
– À Suze, il organise des mariages mixtes entre Grecs et Perses.
Montrer comment s’opère le
rapprochement entre les peuples
grecs et macédoniens
– Alexandre commence par adopter les habits et les coutumes des Perses.
– À son retour des confins de l’Inde, il organise des mariages entre ses soldats et
des femmes perses. Il veut ainsi rapprocher le monde grec et l’Orient.
Étudier ce qui fait
d’Alexandre un héros
– Alexandre rend hommage dès son arrivée en Asie à son modèle, Achille.
– Alexandre remporte des victoires contre le célèbre Darius III (surnommé « Le
Roi des Rois » et le géant Pôros.
– Il est sans peur et veut continuer l’épopée. Ce sont ses soldats qui le contraignent à revenir vers Suze et Babylone.
e) Méthode : Faire une recherche sur un personnage historique : l’exemple
d’Alexandre (pp. 70-71)
Se constituer une fiche biographique
Alexandre de Macédoine
ÉTAT CIVIL
Date de naissance : 356 av. J.-C. à Pella (Macédoine)
Date de mort : 323 av. J.-C. à Babylone
Surnom : Alexandre le Grand
ORIGINES ET ÉDUCATION
Fils de : Philippe II, roi de Macédoine et d’Olympias, fille du roi d’Épire
Ancien élève de : Aristote
Admirateur du héros grec : Achille
SON ŒUVRE
Empire conquis par Alexandre : l’empire perse
Empereur vaincu : Darius III
Fondateur de villes comme : Alexandrie ou Bucephalia
La volonté de rapprocher : le monde grec et l’Orient
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LA GRÈCE
DES SAVANTS
Rechercher et sélectionner des informations
Les réponses sont personnelles.
Illustrer sa recherche
Les documents que je choisis
Les raisons de mon choix
Une carte de l’épopée d’Alexandre.
Ce document permet de localiser les étapes des conquêtes
d’Alexandre.
Une représentation d’Alexandre en pharaon.
Cela montre qu’Alexandre va conquérir des peuples importants de
l’Antiquité.
Une statuette montrant Alexandre au combat
chevauchant Bucéphale.
Ce document montre qu’Alexandre est surtout un guerrier et un
conquérant.
Une image du film Alexandre d’Oliver Stone
montrant le mariage entre le conquérant et Roxane,
jeune femme perse.
Ce document permet de montrer qu’Alexandre veut se faire accepter des Perses.
Un texte racontant les mariages mixtes de Suze.
Ce document montre qu’Alexandre a voulu rapprocher les Grecs et
les Perses.
f) Leçon 2 : La Grèce des savants
(pp. 72-73)
• Des savants philosophes
1. Les savants grecs explorent les mathématiques, la
géographie, la philosophie, la médecine, la biologie, la
physique et l’astronomie.
2. D’après Hippocrate, un vrai savant doit rejeter les
causes divines. Selon lui, ce ne sont pas les dieux qui
envoient les maladies aux hommes.
• Comprendre l’univers
3. Ératosthène a découvert que la Terre a une forme
sphérique. Pour lui, si l’on retrouve des coquillages
dans les plaines, c’est qu’elles ont été recouvertes
autrefois par la mer.
4. L’Amérique est inconnue des Grecs.
5. C’est Archimède qui a mis au point cette invention.
La vis qui peut élever l’eau d’une rivière, pour arroser
un champ, par exemple.
• Comprendre l’homme et la nature
6. Hippocrate parle de l’épilepsie. Cette maladie peut
s’expliquer par une cause naturelle (et non divine).
g) Dossier thématique 3: Deux savants
grecs : Hippocrate de Cos et Aristote
(pp. 74-75)
• Hippocrate de Cos, le « père de la médecine »
1. Hippocrate et les médecins grecs pratiquaient les
saignées et utilisaient les herbes, les emplâtres et les
pansements pour soigner les malades.
2. Hippocrate a pu diffuser sa vision de la médecine
en enseignant son savoir dans l’île de Cos où il avait
fondé une école.
3. Par le serment d’Hippocrate, les médecins promettent d’aider les malades de leur mieux et de ne faire
ni du mal ni du tort à qui que ce soit. Aujourd’hui, les
futurs médecins prêtent toujours ce serment.
• Aristote, l’un des pères de la philosophie et de
la biologie
4. L’étonnement est pour Aristote à l’origine de la
philosophie. Les philosophes cherchent à résoudre les
problèmes les plus importants et les plus apparents
comme les phénomènes de la Lune, du Soleil ou des
étoiles et comme la naissance de l’univers.
5. Aristote a été le professeur d’Alexandre le Grand.
6. Aristote, en plus de la philosophie, s’est aussi intéressé à la biologie et à l’art.
• Pour résumer
➨ Hippocrate :
Né en 460 av. J.-C. à Cos, Hippocrate a été formé par
son père qui appartenait à une confrérie de prêtresmédecins gardiens du culte d’Asclépios, dieu de la
médecine.
Après avoir étudié la philosophie auprès du sophiste
Gorgias, il consacre sa vie à la médecine. Pour lui, la
maladie n’est pas une punition divine, c’est un phénomène naturel que l’on doit soigner avec des traitements adaptés comme la saignée, les herbes, les
emplâtres ou les pansements. Pour transmettre son
savoir, il fonde, comme Aristote, une école sur l’île de
Cos et élabore le fameux « serment d’Hippocrate » qui
codifie le comportement des médecins et est encore
prononcé par les étudiants en médecine aujourd’hui.
Il meurt en 370 av. J.-C.
➨ Aristote :
Né en 384 av. J.-C. en Macédoine, Aristote est le fils
du médecin Nicomaque et de Phaéstis, une sage-
LA GRÈCE
DES SAVANTS
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femme originaire d’Eubée. Il suit l’enseignement du
grand philosophe Platon à l’Académie d’Athènes puis
part former ses propres élèves à Assos. En 342 av. J.-C.,
Philippe de Macédoine fait d’Aristote le précepteur de
son fils Alexandre. Quelques années plus tard Aristote
créé à Athènes une école appelée « Lycée ».
En 323 av. J.-C., il est accusé d’athéisme et de trahison, et doit fuir Athènes. Il meurt quelques mois plus
tard. Grand philosophe, il s’intéressa à tous les domaines de la pensée et écrivit de nombreux ouvrages de
morale, de politique, de métaphysique… Aristote était
aussi un scientifique qui fondait son savoir sur l’observation et l’expérimentation. Son intérêt pour la
biologie le fait apparaître comme l’un des premiers
encyclopédistes : il récolte et classe plantes et animaux.
h) Exercices (pp. 76-77)
A. Connaître et utiliser les repères
1.
L’empire perse menace
les cités grecques
Ve
➜
→
siècle av. J.-C.
Épopée d’Alexandre
IVe
➜
→
siècle av. J.-C.
Royaumes hellénistiques
IIIe
siècle av. J.-C.
2. Retour et mort d’Alexandre : 6 – Accueil triomphal à Babylone : 4 – Arrivée sur les rives de l’Indus : 5 –Conquête
de la Syrie et de l’Égypte : 3 – Départ de Macédoine : 1 – Arrivée à Troie : 2
B. Étudier une affiche de film
D. Faire un résumé sur les savants grecs
1. On voit qu’Alexandre est un guerrier à son armure,
son casque et son épée.
2. Le cheval d’Alexandre s’appelle Bucéphale.
3. L’organisation des soldats grecs et macédoniens
que l’on observe en arrière-plan est la phalange.
4. Ce document n’est pas une source historique car
il s’agit d’une affiche d’un film réalisé en 2003 sur
Alexandre.
Dès le VIe siècle avant J.-C. des penseurs grecs s’interrogent sur le monde. Ce sont à la fois des savants et
des philosophes. Aidés des connaissances égyptiennes
et mésopotamiennes, ils cherchent des explications
scientifiques fondées avant tout sur l’observation et
le raisonnement. Pour transmettre leur savoir, ils fondent des écoles : Platon fonde l’Académie d’Athènes
et Aristote, le Lycée.
Ces savants-philosophes cherchent à comprendre
l’homme et la nature de l’univers. Hippocrate de Cos,
le « père de la médecine », qui pense que les maladies
ont des causes naturelles et non divines. Eratosthène
déduit de ses observations que la Terre est ronde. Les
savants grecs s’intéressent donc à des domaines très
variés comme l’astronomie, la géographie, la mécanique, les arts ou la biologie.
C. Étudier un article de dictionnaire
1. Archimède a vécu au IIIe siècle avant J.-C.
2. Archimède a pratiqué la physique et les mathématiques.
3. Archimède a découvert le nombre pi qui permet de
calculer le périmètre et la surface d’un cercle ainsi que
le volume d’une sphère. On lui doit aussi le principe qui
porte son nom : « Tout corps plongé dans un liquide subit
une poussée verticale, de bas en haut, égale au poids du
liquide déplacé ». Archimède a également conçu une
vis destinée à faire monter l’eau (voir p. 73).
E. Expliquer un évènement : l’incendie du palais de Persépolis (Perse)
➨ Comprendre
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Les causes
L’évènement
Les conséquences
D’après
Diodore de
Sicile
Thaïs veut venger l’impiété
commise par les Perses contre les
temples grecs.
Alexandre organise un festin.
C’est Thaïs qui a l’idée de brûler le plus
fameux édifice de Perse.
Le palais entier est embrasé et détruit.
D’après
l’historien
Pierre
Chuvin
Alexandre veut montrer qu’un
nouvel empire est né.
Il a lieu au printemps 330 av. J.-C.
Celui qui l’ordonne est Alexandre en
personne.
La destruction de Persépolis n’empêche pas la synthèse entre les civilisations
grecques et perses.
Il ne reste que des ruines.
LA GRÈCE
DES SAVANTS
➨ Expliquer
Alexandre veut faire comprendre au peuple perse
qu’un nouvel empire est né. Pour cela, il décide de
s’attaquer à un symbole fort : il décide d’incendier le
palais de Persépolis. Cet incendie ne laisse que des ruines mais n’empêche pas la synthèse entre le monde
grec et l’Orient.
i) Le petit musée : La sculpture
hellénistique (pp. 78-79)
➨ L’art du corps et du mouvement
1. – Le troyen Laocoon et ses fils : deux serpents étouffent cette famille. On peut lire de la peur sur les visages et on remarque que les corps sont déformés par
la douleur.
– Le cheval : le cheval et son jeune cavalier sont en
pleine course. Ils semblent en plein effort pour aller le
plus vite possible.
– La statue de Bouddha : cette tête exprime une attitude paisible et recueillie. La tête est inclinée comme
dans la tradition grecque.
– La victoire de Samothrace : cette statue à qui il
manque la tête donne une impression de mouvement
puisqu’on dirait qu’elle s’apprête à s’envoler.
➨ Le réalisme
2. Ces différentes sculptures représentent des personnages de la mythologie grecque et bouddhique. Ils ont
aussi parfois une valeur de symbole (comme la « Victoire de Samothrace »). Les visages ont une apparence
humaine.
3. On parle de « réalisme » pour la sculpture hellénistique car les personnages et les animaux sont ciselés
et très expressifs. Ils ressemblent fortement à l’être
humain et à l’animal qu’ils représentent.
➨ La rencontre entre l’art grec et le monde
oriental
4. On retrouve dans la statue de Bouddha différents
éléments du style grec : l’expression humaine du
visage, l’inclinaison de la tête, le souci du détail pour
les cheveux et les ornements (coiffes, bijoux).
LA GRÈCE
DES SAVANTS
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