2006–2009 - ECO Canada
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2006–2009 - ECO Canada
ÉTUDES SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL EN ENVIRONNEMENT (MTE) QUI S’OCCUPERA DE LA DÉCONTAMINATION? BESOINS EN MAIN-D’ŒUVRE AU CANADA POUR LA RÉHABILITATION ET L’ASSAINISSEMENT DES SITES CONTAMINÉS 2006–2009 ECO Canada Ce projet est financé par le gouvernement du Canada par le truchement de programme des conseils sectoriels ECO CANADA ECO Canada ECO Canada (l’Organisation pour les carrières en environnement) conçoit des programmes qui aident les particuliers à développer des carrières stimulantes dans le domaine de l’environnement, fournit aux employeurs des ressources qui les aident à attirer et conserver les meilleurs spécialistes en environnement et oriente les éducateurs et les gouvernements quant aux tendances de l’emploi afin d’assurer la prospérité continue de ce secteur en expansion. L’organisme offre un ensemble de ressources conçues pour répondre aux besoins professionnels de ce secteur en pleine croissance, y compris le plus important tableau en ligne d’emplois en environnement au Canada, une certification pour les spécialistes en environnement et un programme de subventions salariales. Études sur le Marché du travail en environnement (MTE) Les études sur le MTE examinent les tendances actuelles des compétences et de la main-d’œuvre au sein du secteur environnemental et produit des analyses pertinentes, opportunes et à jour qui peuvent être appliquées dans le monde des affaires, ainsi que dans les contextes politiques et éducationnels. La collection complète des rapports de recherche sur le MTE se trouve à l’adresse www.eco.ca. Tous droits réservés © 2007 ECO Canada Tous droits réservés. L’usage d’une partie ou de la totalité de la présente publication, que ce soit sous forme de reproduction, de stockage dans un système de documentation automatique ou de transmission de quelque forme ou manière que ce soit (procédé électronique, mécanique ou photographique, photocopie ou enregistrement) sans la permission écrite préalable d’ECO Canada constitue une infraction à la Loi sur le droit d’auteur. ECO Canada, 2007. Qui s’occupera de la décontamination? Besoins en main-d’œuvre au Canada pour la réhabilitation et l’assainissement des sites contaminés, 2006-2009, Études sur le Marché du travail en environnement (MTE), Organisation pour les carrières en environnement Canada. ISBN 0-9739769-7-7 ECO Canada 308 - 11e Avenue SE, bureau 200 Calgary (Alberta) T2G 0Y2 Tél. : 403-233-0748 ou 1 800 890-1924 Téléc. : 403-269-9544 [email protected] www.eco.ca TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES LISTE DES TABLEAUX ii LISTE DES ILLUSTRATIONS ii REMERCIEMENTS iii COMITÉ DIRECTEUR NATIONAL iv SOMMAIRE v NOTES SUR LA COLLECTE DE DONNÉES ET LA MÉTHODOLOGIE ix SECTION 1 : CONTEXTE ET OBJECTIFS 01 SECTION 2 : DÉFINITIONS 02 SECTION 3 : APERÇU DES ACTIVITÉS SUR LES SITES CONTAMINÉS 04 3.1 Procédure de décontamination d’un site 3.2 Catégories générales d’emploi sur les sites contaminés 3.3 Sites contaminés ruraux et isolés versuss sites contaminés urbains SECTION 4 : ESTIMATIONS DES BESOINS EN MAIN-D’ŒUVRE 4.1 Demande nationale en main-d’œuvre 4.2 Demande en main-d’œuvre sur les sites fédéraux 4.3 Demande en main-d’œuvre sur les sites non fédéraux SECTION 5 : PLANIFICATION DU SUCCÈS : DÉFIS, OCCASIONS ET RECOMMANDATIONS 5.1 Défis de la réponse à la demande en main-d’œuvre 5.2 Occasions relatives à la demande en main-d’œuvre 5.3 Recommandations afin de réussir 04 06 07 08 08 09 13 16 17 18 19 ANNEXE A : CALCULS DÉTAILLÉS POUR LES SITES FÉDÉRAUX 21 ANNEXE B : CALCULS DÉTAILLÉS POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX 27 ANNEXE C : ORGANISMES APPROCHÉS ET CONCLUSIONS DES ENTREVUES 34 ANNEXE D : RECOMMANDATION POUR UNE BASE DE DONNÉES NATIONALE SUR LES SITES CONTAMINÉS 40 i LISTE DES TABLEAUX 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Besoins en main-d’œuvre pour les sites contaminés Titres des professionnels qualifiés de l’Ontario selon le type de projet Tâches effectuées par les spécialistes de l’environnement Demande en main-d’œuvre pour les sites contaminés, 2006-2009 Estimation de main-d’œuvre pour les sites fédéraux par province et territoire, 2006-2009 Spécialistes de l’environnement par type de projet et le niveau d’expérience, 2006-2009 Sites non fédéraux à décontaminer par province et territoire, 2006-2009 Estimation de main-d’œuvre pour les sites non fédéraux par province et territoire, 2006-2009 Besoins de personnes-années environnementales pour les sites non fédéraux contaminés 06 06 07 08 11 12 14 15 16 LISTE DES ILLUSTRATIONS 1 Procédure d’évaluation et de décontamination d’un site Carte des occasions d’emploi en réhabilitation de sites au Canada, 2006-2009 3 Coûts des projets fédéraux par province et territoire, 2006-2009 4 Main-d’œuvre environnementale pour les sites non fédéraux par province et territoire, 2006-2009 04 09 10 12 LISTE DES TABLEAUX EN ANNEXE ii 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 1.10 1.11 Résumé des coûts des projets par type de projet, 2006 Coûts des projets par province et territoire, 2006 Estimation de la répartition des coûts fédéraux totaux Répartition des coûts de logistique et de la main-d’œuvre non environnementale Répartition des coûts propres au site de la main-d’œuvre environnementale Répartition des honoraires professionnels selon le niveau d’expérience Salaires de la main-d’œuvre Estimation de la main-d’œuvre pour les sites fédéraux par province et territoire, 2006-2009 Main-d’œuvre non environnementale pour les sites fédéraux, 2006-2009 Main-d’œuvre environnementale pour les sites fédéraux par projet Main-d’œuvre environnementale pour les sites fédéraux par projet et selon l’expérience, 2006-2009 21 21 22 23 23 24 24 25 25 26 26 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8 Type et source de données sur des sites potentiellement contaminés Estimation du nombre de propriétés comprenant des sites potentiellement contaminés Estimation du nombre de sites non fédéraux contaminés Classement selon la taille des sites contaminés en fonction des données québécoises Sites contaminés à nettoyer selon la taille par province et territoire Critères d’estimation du nombre de personnes-années environnementales Estimation de main-d’œuvre requise pour les sites non fédéraux par province et territoire, 2006-2009 Personnes-années environnementales pour les sites non fédéraux contaminés 28 28 30 30 31 31 32 33 3.1 3.2 3.3 Liste des municipalités contactées Liste des ministères provinciaux et territoriaux contactés et résumé des entrevues Type de données disponibles auprès de EcoLog ERIS 35 36 37 4.1 Champs de données suggérés pour une base de données nationale sur les sites contaminés 40 REMERCIEMENTS REMERCIEMENTS ECO Canada apprécie grandement le travail des organismes et des personnes ayant consacré leur temps et leurs efforts à la réalisation de ce projet. Nous remercions tout particulièrement les 29 membres du Comité directeur national (CDN) pour leurs commentaires constructifs émis tout au long du projet ainsi que les participants du Forum national sur les sites contaminés qui a eu lieu le 28 mars 2006 à Vancouver, pour avoir su partager leur expertise. Nous remercions particulièrement SENES Consultants Limited pour leur travail supportant cette étude dont notamment la collecte de données et les entretiens avec les intervenants. Nous sommes également reconnaissants envers Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour avoir fourni les renseignements contenus dans la base de données des sites fédéraux contaminés. Cette étude a été rendue possible grâce au soutien financier du Programme des conseils sectoriels du gouvernement du Canada. iii COMITÉ DIRECTEUR NATIONAL COMITÉ DIRECTEUR NATIONAL Lisa Bacon Programme des conseils sectoriels Ressources humaines et Développement social Canada Rosemary Leslie Ingénieure de projet, Sites contaminés Environnement Canada Michael Billowits Ancien directeur national, sites contaminés Travaux publics et services gouvernementaux Canada Judith Limkilde Doyenne, Applied Arts and Health Sciences Seneca College (RCCE) Faramarz Bogzaran Président-directeur général SEACOR Environmental Inc. Tammy Lomas-Jylhä Directrice générale Canadian Brownfields Network Dermot Cain Directeur pour le Canada International Union of Operating Engineers - Canada Don MacCallum Coordonnateur de l’environnement en entreprise Société immobilière du Canada Shannon Campbell Programme des conseils sectoriels, Partenariats en ressources humaines Ressources humaines et Développement social Canada Mary Jane Middelkoop Analyste principale des politiques, Service des politiques, promotion des intérêts et communications Fédération canadienne des municipalités Kitt Chanthaboune Gestionnaire, Information sur le marché du travail ECO Canada Lael Morgan Directrice, Marchés environnementaux The Delphi Group Dan Cornett Vice-président et scientifique de l’environnement principal Access Consulting Group Mike Perry Analyste principal, Politique horizontales, Affaires autochtones Ressources humaines et Développement social Canada Matt Dodd Professeur de recherche, School of Environment and Sustainability Royal Roads University (RSEUC) Andrea Peters Analyste, Direction de la politique des biens immobiliers et du matériel Secrétariat du Conseil du Trésor Paul Frame Directeur national, Sites contaminés Travaux publics et Services gouvernementaux Canada Tim Quick Président Association canadienne d’études environnementales Jeff Fritzsche Analyste principal, Section des enquêtes et des comptes de protection de l’environnement Statistique Canada Mahaut Ricciardi-Rigault Coordonnatrice du développement des affaires Centre d’excellence de Montréal en réhabilitation de sites Murali Ganapathy Directeur SENES Consultants Limited Kay Rogers Directice, Politiques horizontales, Affairs autochtones Ressources humaines et Développement social Canada Erwin Gomez Analyste, Information sur le marché du travail Conseil sectoriel de la Construction Anne Thompson Direction des industries de l’environnement Industrie Canada George Gritziotis Directeur général Conseil sectoriel de la Construction Grant Trump (Président du comité) Président-directeur général ECO Canada Ruth Hall Coordonnatrice, Sites contaminés Gouvernement du Yukon Jill Watkins Analyste principal, Programme des sites contaminés Affaires indiennes et du Nord Canada Bill Humber Président, Centre for the Built Environment Seneca College (RCCE) Kevan van Velzen Directeur, Évaluation environnementale et responsabilités Ville de Calgary Kelly Lendsay Président Conseil pour le développement des ressources humaines autochtones du Canada Notes : RSEUC : Réseau des sciences de l’environnement des universités du Canada RCCE : Réseau des collèges canadiens en matière d’environnement iv SOMMAIRE SOMMAIRE Au cours des trois premières années du nouveau millénaire, la main-d’œuvre environnementale du Canada a été marqué par un taux de croissance de 60 % supérieur au taux de croissance général de la main-d’œuvre canadienne. Le secteur environnemental fait actuellement face à une pénurie considérable de travailleurs disposant des compétences et des connaissances nécessaires pour permettre la pleine réalisation de son potentiel économique et de son potentiel d’embauche. La demande pour des travailleurs environnementaux qualifiés continue d’être supérieure à l’offre et les perturbations supplémentaires à venir, causées par les activités de réhabilitation et d’assainissement de lieux contaminés, provoqueront une importante pénurie de travailleurs. Une importante communauté de travailleurs ayant des compétences spécialisées et particulières, dont une formation environnement, santé et sécurité, s’avèrera nécessaire pour être à même de récupérer les lieux contaminés du Canada pour le bienfait des générations futures. La décontamination des terres polluées est de la responsabilité de plusieurs parties prenantes : le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux ou territoriaux, les municipalités et le secteur privé. INVESTISSEMENTS DANS LES LIEUX CONTAMINÉS Les annonces récentes et les prévisions indiquent un investissement considérable dans les activités d’assainissement de lieux contaminés, et ce, dans un avenir prochain et à long terme. • Dans son budget de 2004, le gouvernement du Canada s’est engagé à investir 3,5 milliards de dollars sur les dix prochaines années dans le Plan d’action sur les lieux contaminés fédéraux (PALCF) pour l’assainissement de terres fédérales et 500 millions de dollars supplémentaires pour l’assainissement de sites par rapport auxquels le gouvernement du Canada partage une certaine responsabilité comme, par exemple, les étangs bitumineux de Sydney, en Nouvelle-Écosse. • L’attribution, par le gouvernement fédéral, de 300 millions de dollars pour les Fonds municipaux verts, incluant 150 millions de dollars pour l’assainissement des municipalités et le réaménagement de friches urbaines (lieux contaminés au sein de zones urbaines). • Le budget 2006 de la Colombie-Britannique retient 2 millions de dollars du fonds de formation et de compétences pour des projets jeunesse qui permettront aux jeunes d’acquérir une expérience en assainissement de l’environnement. • Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a engagé 1 million de dollars de son budget de 2006 pour poursuivre l’assainissement de lieux contaminés sélectionnés. • L’Energy Utilities Board d’Alberta, l’EUB, estime que l’obligation de réparation de sites liés aux activités pétrolières et gazières en amont se chiffre, à ce jour, à un montant variant entre 5,9 et 8,8 milliards de dollars. Le programme de fonds pour les terrains abandonnés prévoit une dépense collective de 100 millions de dollars s’échelonnant sur les 5 à 10 prochaines années pour les industries ne pouvant couvrir les coûts de leurs propres projets d’assainissement. • Le secteur privé a, volontairement ou par exigence réglementaire, entamé des procédures de décontamination sur leurs propriétés (les réservoirs souterrains, les champs d’épuration, les fosses à déchets industriels, les aires de stockage contaminées, etc.) afin de les réutiliser, de les revendre ou de les assainir selon les normes de sécurité. • Industrie Canada a déclaré que le réaménagement de terrains contaminés « pourrait générer une contribution économique de 50 à 200 millions de dollars par année… » v SOMMAIRE Prendre en charge ces tâches urgentes et répondre aux demandes actuelles de toutes les autres activités environnementales canadiennes et internationales exigera une stratégie coordonnée concernant tous les niveaux gouvernementaux ainsi que le secteur privé et les établissements d’études supérieures canadiennes. Le Canada doit affronter une réalité urgente, celle de la pénurie de personnel et, par le fait même, du défi, pour les personnes possédant la formation et les compétences requises, de répondre aux demandes des secteurs de la « gestion des déchets et de l’assainissement de l’environnement », lesquels sont en pleine croissance. CROISSANCE CONTINUE DU MARCHÉ DU TRAVAIL ENVIRONNEMENTAL Le marché du travail environnemental est caractérisé par une intersectorialité et une multidisciplinarité. La croissance concerne tous les secteurs du marché du travail environnemental : la protection de l’environnement, la conservation et la préservation des ressources naturelles et la durabilité environnementale. Telle que décrite dans le Rapport sur le marché du travail environnemental (MTE) de 2004 d’ECO Canada, l’employabilité en environnement a augmenté de 13,8 % entre 1999 et 2003. Le rapport évalue le taux de croissance à 16 % entre 2003 et 2007, une augmentation équivalant à 27 000 nouveaux postes en environnement. Les types de travailleurs requis pour satisfaire la demande prévue pour les projets de lieux contaminés comprennent des journaliers, des directeurs de site, des opérateurs d’équipement lourd, des ingénieurs, des géoscientifiques, des chimistes, des agronomes, des hydrogéologues, des technologues, des techniciens et autres, possédant tous une formation en sécurité et en hygiène spécifique aux dits lieux contaminés. Tous ces postes sont actuellement demandés dans le secteur de l’environnement de même que dans d’autres secteurs de l’économie canadienne. La demande accrue pour des travailleurs compétents au sein de tous les secteurs de l’économie canadienne indique un problème imminent pour le secteur environnemental et les autres secteurs de l’économie canadienne en ce qui a trait à l’embauche de main-d’œuvre qualifiée et de professionnels. Des informations récentes concernant le marché du travail et qui n’ont pas encore fait l’objet d’une publication révèlent que, du point de vue de l’offre, les universités canadiennes proposent actuellement environ dix (10) programmes relatifs aux sciences. La majorité du nouveau personnel diplômé en environnement provient de ces programmes. Depuis quelques années, huit (8) de ces dix (10) disciplines ont vu leur taux de diplomation décroître. Cette tendance, en plus de l’augmentation considérable de la demande en personnel pour les activités d’assainissement de lieux contaminés, risque d’aggraver davantage la possibilité d’embaucher le personnel qualifié requis dans le secteur environnemental. POSSIBILITÉS POUR LE NORD DU CANADA Le problème devient encore plus complexe avec le constat que les possibilités d’embauche ne se limitent pas qu’aux zones urbaines. Un travail considérable d’assainissement de lieux contaminés s’effectue dans les zones rurales ou les régions éloignées, et ce, en raison de la dépendance marquée du Canada en ce qui concerne l’extraction des ressources naturelles. Par exemple, 60 % des fonds du Plan d’action sur les lieux contaminés fédéraux (PALCF) devraient être dépensés pour les régions situées au nord du 60e parallèle. De ce fait, près de 2,1 milliards de dollars seront attribués au nord du Canada. Avec cette dépense considérable de fonds, on s’attendrait à compter sur l’apport de personnel formé et qualifié dans le Nord pour continuer à travailler dans le secteur des lieux contaminés ou acquérir les connaissances et les compétences pouvant éventuellement servir dans d’autres domaines de l’extraction des ressources naturelles en expansion. Toutefois, les populations du Nord sont les moins préparées, en ce qui concerne à la fois l’éducation et la formation, pour bénéficier de ces projets. La mise au point d’une stratégie de ressources humaines précise permettant la participation des populations locales à ces projets s’avèrera cruciale. Cependant, certains projets sont de petite envergure et ne demandent que quelques mois de travail, alors que d’autres sont beaucoup plus importants et vi SOMMAIRE peuvent, dans certains cas, fournir du travail pour plusieurs années. Les distances physiques considérables qui séparent les projets les uns des autres génèrent le défi supplémentaire d’offrir des emplois importants, à long terme. Les problèmes sociaux, les partenariats avec les communautés et les problèmes de mobilité doivent être pris en considération lors de la mise au point de stratégies d’emploi dans les zones rurales ou les régions éloignées. De plus, la planification des projets menée avec le souci de permettre la participation importante de travailleurs locaux doit être privilégiée lorsqu’une dépense de fonds publics est engagée. DES DONNÉES LIMITÉES Les données concernant l’assainissement de lieux contaminés au Canada sont limitées pour différentes raisons : • Les entreprises du secteur privé et les particuliers n’ont pas quantifié ou n’ont pas révélé le nombre de lieux contaminés ou la nature de la contamination. En raison de problèmes reliés à la responsabilité, de nombreux sites privés demeurent non caractérisés et l’étendue des activités d’assainissement est inconnue. • Les gouvernements provinciaux et territoriaux à travers le Canada ont leur propre méthode de classification ou de documentation des lieux contaminés alors qu’une méthode commune serait nécessaire à l’obtention de données nationales à des fins d’évaluation. • Les données du Plan d’action sur les lieux contaminés fédéraux (PALCF) sont en perpétuelle expansion et seront redéfinies dans le but de documenter l’étendue des activités d’assainissement. Ces facteurs contribuent à la difficulté d’estimer les ressources humaines requises pour l’assainissement des lieux contaminés. Sans l’apport de données détaillées, ECO Canada est contraint de déterminer les ressources humaines requises de façon approximative, en se basant sur le montant des dépenses engagées dans les activités d’assainissement. Il ne s’agit pas d’une situation idéale et, de ce fait, la méthodologie utilisée dans ce rapport fournit des estimations prudentes en ce qui concerne les besoins en main-d’œuvre pour l’assainissement des lieux contaminés au Canada. ESTIMATION DE LA MAIN D’ŒUVRE REQUISE POUR 2006-2009 En considérant les données fédérales relatives aux coûts d’assainissement et de nouvelles informations concernant le nombre de sites non fédéraux contaminés, on estime que plus de 14 300 postes seront à pourvoir pour répondre à l’effort d’assainissement entre 2006 et 2009. Cette estimation est basée sur la dépense de seulement 28 % des 3,5 milliards de dollars engagés par le gouvernement du Canada à travers le Plan d’action sur les lieux contaminés fédéraux (PALCF) et l’assainissement de 15 940 des sites non fédéraux dont on estime le nombre à 28 000 entre 2006 et 2009. Cette estimation constitue donc un minimum, lequel est basé sur les données actuellement disponibles. Au fur et à mesure que d’autres sites contaminés fédéraux et non fédéraux seront identifiés, la demande en maind’œuvre augmentera de façon exponentielle, et nous le croyons, de façon dramatique. LES DÉFIS CONCERNANT LA MAIN D’ŒUVRE ENTRE 2006 ET 2009 Ce rapport estime qu’environ 5 200 travailleurs seront requis uniquement pour l’assainissement de sites contaminés fédéraux. Un ajout de 9 100 travailleurs sera nécessaire pour travailler sur les sites contaminés non fédéraux. Près de 60 % des travailleurs requis sur les sites fédéraux et non fédéraux sont des travailleurs ne possédant pas nécessairement de formation en environnement alors que 40% devront avoir reçu une éducation postsecondaire ou une formation dans des disciplines relatives aux sciences, telles que l’ingénierie, l’agrologie, l’hydrogéologie, etc. vii SOMMAIRE Ce qui importe encore davantage concerne les plans d’assainissement à court terme comme à long terme. Ceux-ci se retrouvent en compétition avec les diverses demandes en main-d’œuvre provenant d’activités similaires comme celles des secteurs miniers et pétroliers dans l’ouest et le nord du Canada. Où trouvera-t-on les opérateurs d’équipements lourds et les journaliers? Avant que les activités d’assainissement commencent, qui formera les professionnels d’enseignement postsecondaire requis pour fournir les conseils techniques et les évaluations scientifiques sur les sites contaminés? Le bon sens nous dicte que tant qu’une nouvelle génération de travailleurs ne sera pas prête à faire son entrée sur le marché du travail, la main-d’œuvre existante sera sollicitée jusqu’à ses limites. UNE OCCASION À NE PAS MANQUER Malgré les défis que cela présente, il s’agit également d’une formidable occasion à saisir pour le Canada : celle d’éduquer, de former et de développer sa main-d’œuvre, particulièrement dans les régions éloignées, et de renforcer le secteur de l’assainissement environnemental en investissant dans les technologies et les ressources humaines. Cela placera le Canada au premier plan dans ce domaine. Cette tradition de personnel qualifié apportera des possibilités non négligeables, tant du point de vue national qu’international, dans les activités de réaménagement et d’assainissement. Le potentiel de réussite ne pourra être réalisé qu’avec l’engagement et les actions des intervenants clés du gouvernement, des institutions d’éducation, du secteur privé et des organisations autochtones. De la même façon que l’industrie pétrolière et gazière en Alberta, dont la croissance économique exceptionnelle a été bénéfique pour tous les secteurs de l’économie, l’assainissement de lieux contaminés est une industrie en croissance et il peut être bénéfique pour le secteur privé, de même que pour les secteurs de l’éducation et des métiers spécialisés du Canada, d’ériger un secteur de réhabilitation et d’assainissement capable d’opérer à travers le monde. PLANIFIER POUR RÉUSSIR : LES RECOMMANDATIONS Le Canada peut créer une main-d’œuvre en assainissement hautement qualifiée, apte à opérer à l’échelle mondiale. Une planification innovatrice en ressources humaines, un développement des compétences, une formation et des programmes d’emploi dans le secteur privé, le partenariat d’institutions scolaires, du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des municipalités et des organisations autochtones peuvent paver la route du succès. Selon les conclusions de ce rapport, il est recommandé : 1. d’entreprendre une étude afin d’étayer de documents les exigences en matière de formation et de compétences pour l’évaluation environnementale et le travail de réhabilitation. 2. d’effectuer une étude sur l’offre et une analyse de l’écart afin de comprendre l’état actuel de la maind’œuvre et de le comparer aux projections en la matière. 3. que les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux envisagent d’élaborer une base de données sur les sites non fédéraux contaminés qui sera complète, fiable, comparable et souple. 4. que les intervenants étudient la meilleure façon d’offrir la formation et des occasions d’emploi afin d’augmenter la capacité canadienne. viii NOTES SUR LA COLLECTE DE DONNÉES ET LA MÉTHODOLOGIE NOTES SUR LA COLLECTE DE DONNÉES ET LA MÉTHODOLOGIE 1) En ce qui concerne les sites fédéraux contaminés Les données sur les sites fédéraux contaminés proviennent de la base de données d’Environnement Canada, connu sous le nom d’IDEA. Les renseignements extraits étaient valides en date de juin 2006. Il est projeté que le coût des projets pour 2006 se répétera chaque année jusqu’en 2009. Ainsi, les données pour 2006 ont été multipliées par quatre pour permettre de prévoir la demande pour la période 2006-2009. IDEA inventorie les projets d’évaluation, de réhabilitation ou gestion du risque et d’entretien des ministères fédéraux en vertu du Plan d’action pour les lieux contaminés fédéraux (PALCF). Les renseignements sur les projets et les dépenses projetées sont mis à jour annuellement. Ces renseignements, sur lesquels repose la présente étude de demande de main-d’œuvre, ne comprennent pas les dépenses des ministères fédéraux relatives aux sites contaminés qui ne sont pas admissibles au financement du PALCF; les données présentées dans IDEA ne sont donc qu’un sous-ensemble des sites fédéraux contaminés connus. Les variables coûts des projets, type de projet et province ou territoire étaient les seules disponibles. Les données ne comprenaient pas de détails comme la taille de la propriété, le type de contamination et la méthode qui servira à la décontamination. Par conséquent, les besoins de main-d’œuvre prévus sur les terrains fédéraux reposaient sur les coûts des projets rapportés dans chaque province et territoire. Voir l’Annexe A pour de plus amples renseignements. 2) En ce qui concerne les sites non fédéraux contaminés Tel que décrit à la section 4.3, cette section de l’analyse du rapport reposait sur des données d’un rapport du Québec concernant les sites non fédéraux contaminés dans cette province. Dans l’ensemble du pays, les terrains contaminés ne sont pas faciles à identifier. En fait, une propriété peut ne pas être qualifiée comme étant contaminée tant et aussi longtemps qu’une évaluation n’a pas été effectuée. Souvent, des renseignements particuliers tels que le niveau de contamination, la nature des contaminants et les milieux qui peuvent être contaminés (p. ex. le sol ou l’eau souterraine) ne peuvent être connus avant d’avoir effectué la phase 2 d’une évaluation environnementale de site. Aussi, le fait que le secteur privé et les municipalités puissent ne pas désirer « étiqueter » leurs propriétés avec l’épithète « contaminé » en raison des implications juridiques possibles est un autre frein à l’identification des sites contaminés. La méthodologie appliquée dans cette étude impliquait de dépouiller les répertoires de propriétés et de consulter des experts en réhabilitation et d’assainissement. Nos estimations de la demande de maind’œuvre pour décontaminer les sites non fédéraux ont été faites en deux étapes. La première consistait à estimer le nombre de sites non fédéraux contaminés, tandis que la seconde visait à estimer le nombre de travailleurs qui seraient nécessaires pour effectuer la décontamination. L’Annexe B présente une explication détaillée des calculs et de la répartition des types d’emploi. ix 1.0 CONTEXTE ET OBJECTIFS Les sols et l’eau souterraine contaminés constituent des dangers environnementaux qui représentent une menace sérieuse pour la santé de l’être humain. Partout au pays, les citoyens demandent de plus en plus de décontaminer les sites qui sont situés dans leur collectivité ou dans leur voisinage. Dans son budget 2004, le gouvernement du Canada a répondu à cette demande en promettant d’injecter 3,5 milliards de dollars sur dix ans dans le cadre du Plan d’action pour les lieux contaminés fédéraux (PALCF) afin d’accélérer la décontamination des sites pollués situés sur les propriétés qu’il possède, ainsi que 500 millions de dollars supplémentaires pour la réhabilitation d’autres sites dont la contamination incombe en partie au gouvernement du Canada, notamment en ce qui concerne les étangs bitumineux de Sydney, en Nouvelle-Écosse1. Des investissements importants, tant à l’échelle provinciale que municipale, ainsi que par le secteur privé démontrent l’importance du secteur de la réhabilitation de sites pour l’économie canadienne. Une enveloppe budgétaire du gouvernement fédéral au montant de 300 millions de dollars aux Fonds municipaux verts prévoit 150 millions de dollars pour la décontamination à l’échelle municipale et le réaménagement de friches urbaines2. Industrie Canada a indiqué que la remise en valeur de friches urbaines « pourrait représenter une contribution économique de 50 à 200 millions de dollars par année… Le travail de réhabilitation de vastes sites fédéraux devrait se poursuivre tout au long des dix années du financement promis, après quoi le marché canadien pourra suivre la tendance observée aux États-Unis où l’accent est transféré de vastes sites fédéraux à des sites plus petits détenus par des intérêts privés et par des organismes publics »3 . En plus d’offrir un meilleur environnement aux collectivités, la décontamination des sites créera des emplois dans le domaine de la réhabilitation. En Colombie-Britannique, le budget provincial 2006 promettait déjà une partie du financement de 2 millions de dollars alloué à la formation et à l’acquisition de compétences des jeunes pour des projets qui offriront une expérience en réhabilitation environnementale4. Dans le cadre de son budget 2006, Terre-Neuve-et-Labrador a promis 1 million de dollars pour la décontamination continue de certains sites contaminés choisis5. Les besoins de ressources humaines associés à la décontamination de sites sont devenus un important sujet de discussion entre les établissements d’enseignement, les représentants du gouvernement et le secteur privé. Toutes les parties reconnaissent que la formation spécialisée en santé et sécurité sera obligatoire pour tous les travailleurs affectés aux sites contaminés. Tel qu’indiqué dans le Rapport sur le marché du travail en environnement 2004 (MTE)6 d’ECO Canada, une pénurie générale de spécialistes dans le domaine de l’environnement signifie que le secteur de la réhabilitation fait face à une difficulté imminente : il devra faire face à la concurrence d’autres industries pour recruter les ouvriers et les professionnels qualifiés dont il a besoin. Dans le cas des sites fédéraux contaminés, le gouvernement estime que 85 % des projets de décontamination au pays coûteront moins de 250 000 $ pour la réhabilitation. Un nombre bien inférieur de sites éloignés dans les régions nordiques du pays coûtera significativement plus cher à réhabiliter. 1 2 3 4 5 6 1 Gouvernement du Canada, 2004. Le discours du budget 2004, http://www.fin.gc.ca/budget04/speech/speechf.htm. Industrie Canada, 2005. Profil d’industrie : Technologies d’assainissement des sols, Évaluation, Nettoyage, Désaffectation, Réhabilitation, mars 2005, http://strategis.ic.gc.ca/epic/internet/inea-ae.nsf/fr/ea02201f.html. Voir également : Industrie Canada, 2005. Remuer la terre : un aperçu du sous-secteur de l’assainissement des sols au Canada, http://strategis.ic.gc.ca/epic/internet/inea-ae.nsf/fr/ea02203f.html. Ibid. Colombie-Britannique, 2006. Balanced Budget 2006 Highlights, http://www.bcbudget.gov.bc.ca/2006/highlights. Terre-Neuve-et-Labrador, 2006. Budget Highlights, The Right Choices: Momentum for Growth and Prosperity, mars 2006, www.budget.gov.nl.ca/ budget2006/highlights.htm. ECO Canada (anciennement CCRHIE), 2004. Rapport sur le marché du travail en environnement 2004 (MTE). L’isolement des sites fédéraux les plus au nord présente un double défi : les habitants de la région seront-ils disposés à être formés et embauchés, ou devra-t-on dépêcher des travailleurs d’autres régions? Les occasions de formation dans les collectivités autochtones, où les taux de chômage peuvent être le double de la moyenne nationale, seront particulièrement intéressantes pour le gouvernement fédéral, les organismes autochtones et les établissements d’enseignement. OBJECTIFS DE CETTE ÉTUDE Afin de mieux comprendre la capacité actuelle du Canada à répondre à cette demande exceptionnelle en main-d’œuvre, ECO Canada a entrepris cette étude au début de 2006. Notre travail a été dirigé par un Comité directeur national comprenant 29 représentants provenant des gouvernements, de l’industrie et du milieu de l’enseignement. De plus, le Forum national sur les sites contaminés s’est tenu pendant une journée complète le 28 mars 2006 à Vancouver afin d’obtenir des appuis et de connaître l’opinion des intervenants sur le projet, notamment de certains membres du Comité directeur national et d’autres représentants des municipalités, de l’industrie et du gouvernement. Les objectifs particuliers de l’étude sont les suivants : • Donner un portrait plus juste de la demande en main-d’œuvre pour les travaux à effectuer sur les sites contaminés; • Proposer des recommandations pour les étapes à venir, qui peuvent inclure un examen supplémentaire de la main-d’œuvre actuelle et projetée, une analyse des lacunes de la formation pratique et théorique, et l’élaboration de politiques d’approvisionnement qui reflètent la réalité du marché du travail et les meilleures pratiques; • Accroître la conscience et le soutien de l’industrie envers les politiques gouvernementales et privées en matière de sites contaminés. L’objet de cette étude et l’analyse présentée ici concernent deux types de sites, soit les sites fédéraux contaminés et les sites non fédéraux contaminés. 2.0 DÉFINITIONS SITE CONTAMINÉ Conformément à la politique du Conseil du Trésor du gouvernement du Canada, un site contaminé est défini comme un « site dans lequel la concentration des substances nocives : (1) est supérieure aux niveaux naturels et pose ou peut poser un danger immédiat ou futur à la santé ou à l’environnement; ou (2) dépasse les niveaux indiqués dans les politiques et les règlements »7. SITES FÉDÉRAUX VERSUS SITES NON FÉDÉRAUX Les sites fédéraux contaminés sont des « sites sur des terrains possédées ou louées par le gouvernement fédéral et des sites sur des terrains non fédérales pour lesquels le gouvernement fédéral a accepté l’entière responsabilité ». 7 Secrétariat du Conseil du Trésor, Répertoire des sites contaminés fédéraux, http://www.tbs-sct.gc.ca/fcsi-rscf/home-accueil.aspx?. 2 Les sites non fédéraux contaminés représentent tout autre type de propriétés, tel qu’un terrain résidentiel, industriel, commercial, éducatif, municipal et provincial. Presque toutes les installations où l’on manipule du carburant, des produits chimiques ou dangereux et des déchets constituent des sites contaminés potentiels. C’est le cas des voies de transport comme les chemins de fer et les ports, des sites où des ressources naturelles sont extraites ainsi que des industries qui y sont associées. Pour les fins de cette étude, les sites non fédéraux contaminés sont : • • • • • • Installations de fabrication Installations de traitement des déchets, de recyclage et d’élimination des déchets Mines abandonnées et en exploitation Postes d’essence Immeubles résidentiels et entrepôts abandonnés ou vides Anciennes cours de triage et anciens secteurs riverains Dans ce rapport, le terme friche urbaine (brownfield) réfère habituellement aux sites contaminés en milieu urbain. La Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE) décrit les friches urbaines comme « des raffineries désaffectées, d’anciennes cours de triage, des entrepôts tombant en ruine, des postes d’essence laissés à l’abandon, d’anciens nettoyeurs à sec et d’autres propriétés commerciales où des substances toxiques peuvent avoir été utilisées ou entreposées » 8. Alors qu’une vaste gamme de services et de compétences sont nécessaires pour décontaminer un site, ce rapport établit une distinction entre les spécialistes de l’environnement et les travailleurs non spécialisés en environnement. MAIN-D’ŒUVRE ENVIRONNEMENTALE VERSUS NON ENVIRONNEMENTALE La main-d’œuvre non environnementale s’occupe de l’excavation, du transport et des tâches qui n’exigent pas d’expérience poussée en environnement, mais qui nécessitent une certaine formation en environnement, santé et sécurité en raison de la manipulation de matières toxiques. Les employés de cette catégorie comprennent les opérateurs de machinerie, les personnes de métiers, les ouvriers, les camionneurs et les directeurs de site. Les spécialistes de l’environnement sont définis par ECO Canada comme « des personnes dont les activités professionnelles contribuent à la protection de l’environnement, à la conservation de ses ressources naturelles et à la durabilité de l’environnement ». Ils sont ingénieurs, scientifiques, techniciens, technologues et employés de soutien travaillant à des projets d’évaluation ou de réhabilitation. Les chimistes et le personnel de laboratoire sont également compris dans ce groupe. Le modèle d’ECO Canada pour l’emploi en environnement touche des emplois compris dans la protection et la conservation de l’environnement, la préservation des ressources naturelles ainsi que la durabilité de l’environnement. Ce modèle sert de base pour la définition des Normes professionnelles nationales du Canada pour l’emploi en environnement. Les sous-secteurs relatifs à la décontamination de sites sont, entre autres, la restauration et remise en état, la protection de la qualité des sols, la protection de la qualité de l’air, la protection de la qualité de l’eau ainsi que la santé et hygiène du milieu 9. COÛTS DE LA MAIN-D’ŒUVRE COMPARÉS AUX COÛTS DES PROJETS Cette étude présume que les coûts de la main-d’œuvre représentent entre 35 % et 61 % de la totalité des dépenses associées aux projets, selon le type de projet et son emplacement. La répartition des coûts est présentée de façon détaillée à l’Annexe A. 8 Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 1998. Les terrains abandonnés au Canada – Retour au vert, 65 p. 9 Vous trouverez davantage de renseignements sur les sous-secteurs au www.cecab.org sous « Nos normes ». 3 3.0 3.1 APERÇU DES ACTIVITÉS SUR LES SITES CONTAMINÉS PROCÉDURE DE DÉCONTAMINATION D’UN SITE Les étapes qu’impliquent l’évaluation et la décontamination d’un site sont décrites dans l’illustration 1. ILLUSTRATION 1 PROCÉDURE D’ÉVALUATION ET DE DÉCONTAMINATION D’UN SITE Évaluation et étude du site Entretien (sites fédéraux seulement) Réhabilitation du site Fermeture et Surveillance postdécontamination Le diagramme n’a pas pour but de décrire les activités de manière exhaustive puisque les règlements et les procédés varient d’un gouvernement à l’autre. Par exemple, le gouvernement du Canada a identifié dix étapes visant à dépolluer un site contaminé10, tandis que la Colombie-Britannique décrit le processus en cinq étapes11. Évaluation de site La première étape de décontamination d’un site comporte deux phases. La première phase comprend une évaluation initiale du site. Dans ce processus, on recueille habituellement des renseignements afin d’identifier les éléments de contamination, ou sources de contamination, réels ou potentiels. On la désigne souvent comme la première phase de l’évaluation environnementale de site (EES); les activités à cette étape comprennent des visites du site, la cueillette de données historiques et l’analyse de données afin de déterminer la possibilité de contamination du site. 10 Secrétariat du Conseil du Trésor, Répertoire des sites contaminés fédéraux, www.tbs-sct.gc.ca/fcsi-rscf/home-accueil.aspx 11 Colombie-Britannique, ministère de l’Environnement, 2006. Facts on Contaminated Sites 1: An Introduction to Contaminated Sites in British Columbia, Direction de la gestion de l’environnement, janvier 2006, 6 p. 4 Les résultats de la première phase de l’EES déterminent le besoin pour une plus ample étude du site. La phase d’étude vise à confirmer s’il y a contamination du site, à localiser les contaminants de même qu’à caractériser la nature et l’ampleur de la contamination. Cette phase est appelée une EES phase 2. Elle peut comprendre une analyse d’échantillons de sol, de l’eau souterraine, de l’eau de surface et des sédiments. Les chemins que suivent les contaminants sont également étudiés durant cette phase et une évaluation de base du risque peut être effectuée afin de calculer les risques pour la santé humaine et l’environnement. Projets d’entretien Les projets d’entretien ne se trouvent que dans l’inventaire des sites fédéraux contaminés. Le Groupe de travail sur la gestion des lieux contaminés (GTGLC) du gouvernement canadien décrit ces projets comme ceux « entrepris dans des circonstances exceptionnelles… Ils sont entrepris, car il est nécessaire d’agir immédiatement afin d’éviter un désastre environnemental imminent qui affecterait l’être humain et la faune. Habituellement, ils sont mis en œuvre dans des mines abandonnées ou inexploitées ou sur d’autres sites où l’on constate une contamination généralisée. En raison du danger imminent sur ces sites, des mesures d’entretien à court terme sont déployées pour freiner l’étendue de la contamination alors que l’on étudie et élabore des mesures de réhabilitation ». Réhabilitation de site Si le résultat d’une EES phase 2 indique que le site est contaminé, on élabore un plan d’action de gestion du risque et de réhabilitation du site. Le plan décrit différentes alternatives de réhabilitation et identifie l’option privilégiée afin de réduire les risques pour la santé humaine et l’environnement. Chaque méthode recommandée de réhabilitation de site est conçue en fonction des caractéristiques propres au site. Les processus de réhabilitation les plus courants entrent dans trois catégories générales : Excavation et élimination ou traitement hors site Les matières contaminées, comme le sol, sont excavées et transportées dans une installation externe d’élimination ou de traitement (comme un site d’enfouissement ou une installation de traitement du sol). Excavation et traitement « ex situ » sur le site Les matières contaminées sont excavées et traitées sur place. Aucun transport nécessaire. Traitement« in situ » Les matières contaminées sont traitées sur place en leur appliquant des agents chimiques, biologiques ou encore en utilisant des procédés physico-chimiques. Aucun transport ou excavation n’est prévu. Fermeture et Surveillance postdécontamination Lorsque la réhabilitation est terminée, on effectue un échantillonnage postdécontamination afin de s’assurer de l’efficacité de la décontamination. Cela implique de prélever un nouvel échantillon du sol ou de l’eau pour s’assurer que la contamination de la substance touchée ne dépasse pas les normes. Le processus complet est documenté pour refléter l’état final du site. Dans certaines provinces, comme au Québec, les sites qui ont été décontaminés sont inscrits comme « fermés ». D’autres gouvernements peuvent exiger une surveillance annuelle postdécontamination pendant quelques années, surtout si la décontamination comportait une évaluation des risques propres au site (ERPS)12. 12 « Plutôt que d’utiliser les critères actuels en matière de qualité des sols ou de l’eau souterraine, la méthode de l’ERPS détermine des critères particuliers pour un site ou pour un niveau de protection contre l’exposition en fonction du risque. L’évaluation des risques est une technique scientifique par laquelle on évalue le risque que l’exposition à un contaminant pose pour l’être humain, la végétation, la faune et l’environnement naturel. » Programmes et initiatives du ministère de l’Environnement de l’Ontario, In Brief: Guideline for use at contaminated sites in Ontario, novembre 1999. 5 3.2 CATÉGORIES GÉNÉRALES D’EMPLOI SUR LES SITES CONTAMINÉS Même si les exigences normales de ressources humaines pour l’évaluation et la décontamination de sites varieront d’un site à l’autre, le tableau 1 montre les types de travailleurs qui risquent d’être nécessaires dans le cadre d’une opération de décontamination, et ce, n’importe où au Canada. TABLEAU 1 BESOINS EN MAIN-D’ŒUVRE POUR LES SITES CONTAMINÉS TYPE DE PROJET ENVIRONNEMENTALE NON ENVIRONNEMENTALE Évaluation de site • Ingénieurs • Opérateurs d’appareils de forage • EES phase 1 • Technologues/techniciens • Ouvriers • EES phase 1 • Hydrogéologues et autres scientifiques • Ingénieurs • Opérateurs (excavation et autres appareils) • Technologues/techniciens • Camionneurs • Hydrogéologues et autres scientifiques • Ouvriers Entretien (catégorie propre aux sites fédéraux) • Directeurs de site Remediation • Ingénieurs • Opérateurs (excavation et autres appareils) • Hydrogéologues et autres scientifiques • Camionneurs • Ouvriers Certains territoires et provinces ont établi des exigences pour les personnes qui sont aptes à travailler sur des sites contaminés. Par exemple, les évaluations de sites en Ontario13 doivent être effectuées par une personne qualifiée (PQ) qui soit un professionnel accrédité tel qu’un ingénieur, géoscientifique, chimiste, agronome ou technologue (tableau 2). De même, parmi les 79 experts qualifiés en évaluation de sites au Québec en 2004, 63 % étaient des ingénieurs et 19 % des géologues. Les 18 % restants étaient des biologistes, chimistes, géographes, hydrogéologues, microbiologistes et techniciens ou technologues industriels14. TABLEAU 2 TITRES DES PROFESSIONNELS QUALIFIÉS DE L’ONTARIO SELON LE TYPE DE PROJET TITRE TYPE DE PROJET EES phase 1 et RSC EES phase 2 et RSC sans évaluation des risques EES phase 2 et RSC avec évaluation des risques Ingénieur X X X Géoscientifique professionnel X X X Chimiste agréé X X Agronome professionnel X X Technicien-spécialiste en sciences appliquées X Technicien-spécialiste agréé en ingénierie X Technologue en architecture X 13 En Ontario, les exigences réglementaires pour les personnes qualifiées (PQ) selon le règlement de l’Ontario 153/04 pris en application de la Loi sur la protection de l’environnement sont en cours d’étude. 14 Québec, 2006. Hébert, Jocelyne, Bilan sur la gestion des terrains contaminés en date du 1er février 2005, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Québec, 77 p. 6 Source : Règlement intitulé Ontario’s Record of Site Condition (RSC) (Règl. de l’Ont. 153/04), actuellement en cours de révision. Le type de travail effectué par les spécialistes de l’environnement est présenté au tableau 3. Le personnel de soutien assure quant à lui le traitement de texte et la production de graphiques afin d’appuyer l’équipe du projet. Certaines fonctions se chevauchent, selon la nature du projet. Ce rapport renverra à trois niveaux d’expérience : professionnels expérimentés (de plus de dix ans d’expérience), intermédiaires (de trois à dix ans) et débutants (de moins de trois ans). Normalement, les professionnels expérimentés et intermédiaires s’occupent des processus importants de planification, de gestion et d’examen de projet. Les professionnels débutants assistent le personnel plus expérimenté dans la compilation et l’analyse de données, la préparation de rapports et d’autres travaux afférents. TABLEAU 3 TÂCHES EFFECTUÉES PAR LES SPÉCIALISTES DE L’ENVIRONNEMENT SPÉCIALISTE DE L’ENVIRONNEMENT Ingénieurs ou scientifiques Technologues/techniciens Personnel de soutien 3.3 TÂCHES POSSIBLES • Planification et gestion de projet • Évaluation des risques propres à un site (ERPS) • Analyse technique • Études de sites • Recherche et compilation de données • Supervision et surveillance • Études de sites • Cueillette d’échantillons • Planification logistique • Graphiques et cartes (aussi préparés par d’autres spécialistes) • Traitement de texte SITES CONTAMINÉS RURAUX ET ISOLÉS VERSUS SITES CONTAMINÉS URBAINS Les projets en régions rurales et isolées sont souvent plus coûteux que ceux qui ont lieu en régions urbaines. Un manque de travailleurs qualifiés sur place et l’inaccessibilité du site peuvent augmenter les coûts en maind’œuvre (les travailleurs peuvent devoir être hébergés et transportés sur place) et en transport (pour les matières de base du projet de décontamination). Dans les régions isolées, il peut être nécessaire de bâtir des routes et des campements temporaires pour la durée du projet. Les coûts estimés peuvent aussi être influencés par les taux d’inflation locaux et les facteurs économiques régionaux. Une saison de travail plus courte dans le Nord peut faire monter en flèche le temps nécessaire à une réhabilitation complète. Comme la base de données fédérale ne précisait pas l’emplacement des sites dans une province ou un territoire, des facteurs de ce genre n’ont pas été pris en compte dans cette analyse. Il importe de mentionner qu’il manque également à l’analyse le fait que les industries émergentes du Nord, comme l’extraction et la prospection pétrolières et gazières, peuvent drainer fortement la main-d’œuvre disponible, ce qui augmente les coûts de la main-d’œuvre et de l’aide logistique nécessaires pour les projets de décontamination. 7 4.0 4.1 ESTIMATIONS DES BESOINS EN MAIN-D’ŒUVRE DEMANDE NATIONALE EN MAIN-D’ŒUVRE D’après les données recueillies dans le cadre de cette étude, qui représentent des estimations très conservatrices, près de 14 000 postes à temps plein sur les sites devront être comblés de 2006 à 2009 (tableau 4). De ce nombre, 64 % seront des emplois affectés à des sites non fédéraux. Près de 40 % des postes seront occupés par des spécialistes de l’environnement. Annuellement, on estime à 3 200 le nombre de postes qui seront ouverts. TABLEAU 4 DEMANDE EN MAIN-D’ŒUVRE POUR LES SITES CONTAMINÉS, 2006-2009 TYPE DE POSTE TYPE DE SITE Non environnemental Environnemental TOTAL Sites fédéraux 3 000 2 200 5 200 (36%) Sites non fédéraux 5 200 3 900 9 100 (64%) 8 200 (57%) 6 100 (43%) 14 300 (100%) TOTAL Au fil de l’identification d’autres sites contaminés et de la transition des sites de la phase d’évaluation à l’étape de la réhabilitation, les besoins estimés en main-d’œuvre augmenteront, peut-être de façon vertigineuse. Par exemple, notre estimation de 5 200 postes nécessaires pour les sites fédéraux repose sur des coûts des projets totalisant 771 millions de dollars pour l’intervalle 2006-2009. Cette enveloppe budgétaire représente près de 28 % des 3,5 milliards de dollars promis par le gouvernement canadien par l’intermédiaire du Plan d’action pour les lieux contaminés fédéraux (PALCF). Tel que le montre l’illustration 2, ce sont l’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta qui présentent les besoins en main-d’œuvre les plus importants. 8 ILLUSTRATION 2 CARTE DES OCCASIONS D’EMPLOI EN RÉHABILITATION DE SITES AU CANADA, 2006–2009 YT NT NU BC ON AB SK QC NL MB PE NB NS SITES FÉDÉRAUX SITES NON FÉDÉRAUX = 100 POSTES 4.2 DEMANDE EN MAIN-D’ŒUVRE SUR LES SITES FÉDÉRAUX Notre analyse des sites fédéraux contaminés repose sur des coûts estimés relatifs aux 2 941 sites contaminés actuellement financés dans le cadre du Plan d’action pour les lieux contaminés fédéraux en 2006. L’étude démontre que la plupart du travail se déroulera dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon et au Nunavut. Les sites où il y aura décontamination sont ce qu’il convient de qualifier d’« isolés ». L’analyse de cette étude tient compte du type de projet, de la région géographique, de la répartition estimée des coûts et du salaire des professionnels. L’Annexe A contient les calculs et explications détaillés des variables, y compris une répartition des coûts par type d’emploi. Tel que l’indique l’illustration 3, environ 56 % des coûts totaux projetés sont engagés dans les trois territoires. Les projets d’entretien sont particulièrement situés dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon. 9 Les estimations de coûts dans le Nord sont particulièrement élevés en raison notamment des facteurs suivants : • ces sites sont généralement plus vastes et plus contaminés que d’autres sites au Canada; • l’éloignement augmente les coûts de toutes les interventions; et • une courte saison de travail signifie qu’il faudra plus de temps pour réhabiliter ces sites. En comparant les provinces, on remarque que la Colombie Britannique, le Québec ainsi que Terre-Neuve-etLabrador affichent les projections de coûts les plus élevées pour les projets de réhabilitation. ILLUSTRATION 3 COÛTS DES PROJETS FÉDÉRAUX PAR PROVINCE ET TERRITOIRE, 2006-2009 NT YT NU NL BC QC AB MB SK ON NB PE NS ÉVALUATION RÉHABILITATION/GESTION DE RISQUE Source : Extrait de la base de données IDEA d’Environnement Canada, juin 2006 D’après les données disponibles, notre simulation révèle que 5 200 postes devront être comblés pour évaluer et nettoyer les sites fédéraux contaminés de 2006 à 2009 (tableau 5). L’estimation est fort conservatrice et devrait augmenter, peut-être de façon significative, au fur et à mesure que l’on ciblera d’autres sites contaminés à des fins d’évaluation et de réhabilitation. Entre 2006 et 2009, environ 1 275 postes devront être comblés chaque année sur les sites fédéraux. 10 TABLEAU 5 ESTIMATION DE MAIN-D’ŒUVRE POUR LES SITES FÉDÉRAUX PAR PROVINCE ET TERRITOIRE, 2006–2009 PROVINCE OU TERRITOIRE NON ENVIRONNEMENTALE ENVIRONNEMENTALE TOTAL DE MAIN- D’ŒUVRE SUR LES SITES FÉDÉRAUX AB 40 36 76 BC 400 364 764 MB 108 96 204 NB 56 48 104 NL 220 196 416 NS 100 96 196 ON 228 220 448 PE 16 12 28 QC 196 188 384 SK 108 96 204 NT 636 336 972 NU 632 332 964 YT 240 136 376 TOTAL* 3 000 2 200 5 200 POURCENTAGE (%) 57% 43% 100% *Les totaux ont été arrondis. MAIN-D’ŒUVRE NON ENVIRONNEMENTALE POUR LES SITES FÉDÉRAUX La demande en main-d’œuvre non environnementale sur des sites fédéraux constitue une occasion pour les habitants locaux d’acquérir des compétences transférables. Les ouvriers non environnementaux (foreurs, excavateurs, camionneurs, ouvriers généraux et directeurs de site) représentent près de 57 % de la main-d’œuvre nécessaire. À l’échelle nationale, un total de 3 000 postes non environnementale devront être comblés d’ici 2009. Nous estimons le besoin annuel en main-d’œuvre non environnementale à 725 postes. L’Annexe A contient une explication détaillée de la répartition de ces emplois. MAIN-D’ŒUVRE ENVIRONNEMENTALE POUR LES SITES FÉDÉRAUX De 2006 à 2009, 2 200 postes environnementaux ou 43 % de la totalité des postes disponibles sur des sites fédéraux devront être comblés pour l’évaluation et la décontamination de sites. Cela représente une moyenne de 550 spécialistes de l’environnement chaque année au cours de la même période. A) Répartition par province et territoire Comme le montre l’illustration 4, les trois territoires nordiques du Canada nécessiteront le plus haut taux de main-d’œuvre pour la décontamination de sites fédéraux. Selon nos estimations, la main-d’œuvre nécessaire dans le Nord représente 37 % de toute la main-d’œuvre requise. Aussi, 44 % de la demande se trouvera en Colombie-Britannique, au Québec ainsi que à Terre-Neuve-et-Labrador. Les 19 % restants seront répartis parmi les autres provinces. 11 ILLUSTRATION 4 Main-d’œuvre environnementale pour les sites non fédéraux par province et territoire, 2006–2009 NT NU YT BC NL AB QC SK MB ON PE NB NS = 10 PERSONNES B) Niveau d’expérience des spécialistes de l’environnement Tel que l’indique le tableau 6, les données disponibles ont servi à évaluer la répartition des professionnels selon leur expérience (débutant, intermédiaire, expérimenté) ainsi que du personnel de soutien affectés à un site de décontamination. Dans le cadre des projets de décontamination du gouvernement fédéral, 61 % des postes d’ouvrier seront détenus par des débutants, contre 29 % en ce qui concerne les sites non fédéraux15. Parmi les 1 800 spécialistes de l’environnement qui devraient être nécessaires, les projets de réhabilitation en demandent 1 424 (soit 79 % du nombre total de spécialistes de l’environnement). TABLEAU 6 Spécialistes de l’environnement par type de projet et le niveau d’expérience, 2006-2009 EXPÉRIMENTÉ INTERMÉDIAIRE DÉBUTANT SOUTIEN TOTAL Évaluation TYPE DE PROJET 32 76 208 64 380 Réhabilitation (incluant l’Entretien) 132 264 896 132 1 424 TOTAL* 160 340 1 100 200 1 800 15 Deux facteurs expliquent la proportion plus élevée d’employés débutants sur les sites fédéraux : 1) les sites fédéraux ont tendance à être plus grands que les sites non fédéraux, et le nombre d’employés débutants nécessaires pour l’échantillonnage sur le terrain et les tâches de mobilisation est par conséquent plus élevé que sur des sites plus petits et non fédéraux, 2) les tâches d’entretien sur les sites fédéraux peuvent être déléguées au personnel débutant. 12 POURCENTAGE (%) 9% 19% 61% 11% 100% *Les totaux ont été arrondis. 4.3 DEMANDE EN MAIN-D’ŒUVRE SUR LES SITES NON FÉDÉRAUX En 2003, la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)16 a rapporté plus de 30 000 friches urbaines au Canada. Cela soulève la question à savoir combien de sites non fédéraux contaminés sont situés dans les régions rurales ou isolées du Canada. Comme il n’existe pas d’inventaire national des sites non fédéraux contaminés, cette étude s’est appuyée sur des sources de données provinciales et privées pour estimer le nombre de sites non fédéraux. Les demandes en maind’œuvre ont été calculées à partir de cette estimation. La répartition est exposée en détail à l’Annexe B. Tel que défini plus tôt dans ce rapport, les sites non fédéraux contaminés se caractérisent comme suit : • • • • • • Installations de fabrication Installations de traitement des déchets, de recyclage et d’élimination des déchets Mines abandonnées et en exploitation Postes d’essence Immeubles résidentiels et entrepôts abandonnés ou vides Anciennes cours de triage et anciens secteurs riverains Le nombre de ces propriétés a été compilé à partir de sources telles qu’Industrie Canada, Ressources naturelles Canada et d’autres documents publiés (voir la liste complète à l’Annexe C). DONNÉES DU QUÉBEC UTILISÉES COMME MODÈLE Au niveau provincial et territorial, le Manitoba, le Québec, la Colombie-Britannique et le Yukon tiennent un inventaire des sites contaminés. Malheureusement, ces bases de données étaient incompatibles en raison des différences dans leur façon de recueillir les renseignements. Comme il a été convenu que la base de données du Québec est celle qui était la plus détaillée, elle a servi de modèle pour estimer le nombre de sites non fédéraux contaminés dans l’ensemble du pays. Deux critères ont été pris en compte pour estimer le nombre de sites : 1) la proportion des sites en phases d’évaluation et de réhabilitation (contrairement à la phase de fermeture) et 2) la taille des sites. Au total, on compte 6 566 sites contaminés au Québec, dont 3 688 sont en phase d’évaluation ou de réhabilitation. Après avoir extrapolé cette proportion aux données des autres provinces, le nombre de sites non fédéraux contaminés était estimé à près de 28 000. Selon les conclusions québécoises, on présume que près de 56 % des sites contaminés recensés seraient évalués et réhabilités. Cette analyse est donc basée sur une estimation à 15 940 du nombre de sites non fédéraux contaminés devant être évalués et décontaminés au Canada (tableau 7). 16 Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 2003. Réhabiliter le passé, construire l’avenir: une stratégie nationale des sites urbains contaminés réhabilitables pour le Canada, 93 p. 13 TABLEAU 7 SITES NON FÉDÉRAUX À DÉCONTAMINER PAR PROVINCE ET TERRITOIRE, 2006–2009 PROVINCE OU TERRITOIRE ESTIMATION DU NOMBRE DE SITES À DÉCONTAMINER QC(RÉFÉRENCE) 3 688 AB 1 741 BC 1 967 MB 522 NB 340 NL 253 NS 431 ON 6 374 PE 70 SK 519 NT 13 NU 2 YT 20 TOTAL 15 940 De plus, le nombre de sites à évaluer ou à décontaminer a été précisé davantage afin de tenir compte de la taille des propriétés. Cela augmente ainsi la précision de nos estimations de main-d’œuvre puisque les besoins en main-d’œuvre varient selon la taille des sites à évaluer et à réhabiliter. La répartition de la taille, selon les données québécoises17 sur les sites, est la suivante : 71 % petits (moins de 1 000 m2), 27 % moyens (1 000 à 100 000 m2) et 2 % vastes (au moins 100 000 m2). DEMANDE TOTALE EN MAIN-D’ŒUVRE POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX Selon une estimation nationale de près de 16 000 sites non fédéraux contaminés, nous croyons que 9 100 postes à temps plein devront être comblés sur des sites non fédéraux contaminés de 2006 à 2009. Chaque année, 2 300 postes devront être comblés. L’Ontario et le Québec présentent les besoins les plus élevés, soit 40 % et 23 % respectivement de toute la main-d’œuvre (tableau 8). 17 Les données disponibles portaient sur la taille de 2 245 propriétés. 14 TABLEAU 8 Estimation de main-d’œuvre pour les sites non fédéraux par province et territoire, 2006–2009 PROVINCE OU TERRITOIRE NON ENVIRONNEMENTALE ENVIRONNEMENTALE TOTAL DE TRAVAILLEURS SUR LES SITES NON FÉDÉRAUX AB 566 427 993 BC 639 482 1 121 MB 168 127 295 NB 110 83 193 NL 82 62 144 NS 139 105 244 ON 2 069 1 561 3 630 PE 23 17 40 QC 1 197 903 2 100 SK 167 126 293 NT 4 3 7 NU 1 1 2 YT 8 6 14 TOTAL* 5 200 3 900 9 100 * Les totaux ont été arrondis. MAIN-D’ŒUVRE NON ENVIRONNEMENTALE POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX En raison du fait que la plupart des sites non fédéraux contaminés se trouvent dans les provinces, on a présumé que la proportion de main-d’œuvre environnementale/non environnementale calculée pour les provinces sur les sites fédéraux s’appliquait également aux sites non fédéraux. La main-d’œuvre non environnementale nécessaire pour les sites fédéraux représentait 57 % de toute la main-d’œuvre nécessaire. À l’aide de ce même pourcentage, on a estimé à 5 200 le nombre de postes non environnementaux à combler pour les sites non fédéraux. MAIN-D’ŒUVRE ENVIRONNEMENTALE La main-d’œuvre environnementale représente 43 % de toute la main-d’œuvre nécessaire. Selon les données actuelles, on estime avoir besoin de 3 900 personnes-années18pour l’évaluation et la décontamination de sites non fédéraux (tableau 9). En présumant que les sites seront évalués et décontaminés d’ici quatre ans, près de 1 000 professionnels seront nécessaires chaque année pour les sites non fédéraux contaminés. 18 Deux personnes-années sont égales à une année de travail pour deux personnes, ou deux ans pour une seule. Dans cette étude, nous présumons que le travail de décontamination sera effectué d’ici quatre ans. Ainsi, le nombre de personnes-années sera réduit au quart pour obtenir les besoins annuels de main-d’œuvre. 15 TABLEAU 9 BESOINS DE PERSONNES-ANNÉES ENVIRONNEMENTALES POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX CONTAMINÉS PROVINCE OU TERRITOIRE NOMBRE DE PERSONNES-ANNÉES* AB 427 BC 482 MB 127 NB 83 NL 62 NS 105 ON 1 561 PE 17 QC 903 SK 126 NT 3 NU 1 YT 6 TOTAL* 3 900 *Calculé en présumant 240 jours ouvrables par année. Les totaux ont été arrondis. Contrairement aux sites fédéraux, notre simulation montre que les sites non fédéraux auront besoin de plus de personnel intermédiaire que les sites fédéraux. Annuellement, le besoin en main-d’œuvre pour les sites non fédéraux se traduit par 282 employés débutants (29 %), 334 intermédiaires (34 %), 245 professionnels expérimentés (25 %) ainsi que 115 employés de soutien (12 %). 5.0 PLANIFICATION DU SUCCÈS : DÉFIS, OCCASIONS ET RECOMMANDATIONS Il est clair que toutes les parties, à savoir les gouvernements, établissements d’enseignement et entreprises privées, ont manifesté leur intérêt à résoudre le problème de pénurie de main-d’œuvre canadienne qualifiée dans le domaine de la réhabilitation de sites. En agissant maintenant pour augmenter la main-d’œuvre de demain, on s’assure que la main-d’œuvre nécessaire à la décontamination de sites sera disponible en temps opportun. À court terme, il est essentiel d’augmenter la capacité canadienne afin de décontaminer les 15 940 sites non fédéraux contaminés identifiés pour la première fois dans cette étude. Davantage de sites fédéraux seront au programme de la décontamination dans le cadre du PALCF au cours des prochaines années. Il est raisonnable de présumer qu’à mesure que des sites fédéraux ou non fédéraux seront identifiés, la demande en main-d’œuvre augmentera de façon draconienne. À plus long terme, toutes les parties ont l’occasion de participer activement dans un secteur qui demandera des professionnels très qualifiés et des travailleurs moins qualifiés, dont la formation comprend des cours spécialisés 16 en environnement, santé et sécurité. Cette étude estime que 57 % des travailleurs sur les sites fédéraux et non fédéraux occuperont un emploi non relié à l’environnement tel que camionneur, opérateur de machinerie lourde et directeur de site. Les 43 % restants seront constitués de scientifiques. La planification visant à répondre à la demande en main-d’œuvre conservatrice estimée dans ce rapport, soit près de 14 000 travailleurs au total sur des sites fédéraux et non fédéraux entre 2006 et 2009, donne au Canada une occasion de se doter d’une main-d’œuvre ayant des compétences transférables pouvant non seulement servir nos intérêts nationaux, mais également le marché mondial. 5.1 DÉFIS DE LA RÉPONSE À LA DEMANDE EN MAIN-D’ŒUVRE • Les sites contaminés qui doivent être décontaminés sont souvent situés en régions rurales, éloignées et isolées. Par exemple, au cours des quatre prochaines années, on prévoit que plus de 2 400 sites fédéraux et non fédéraux devront être décontaminés, et ce, seulement dans les territoires. Cette étude révèle que 56 % des sites fédéraux contaminés connus sont situés dans les trois territoires. Si les travailleurs qualifiés nécessaires pour décontaminer ces sites n’habitent pas les environs, et si le coût du transport et du logement des travailleurs venant de l’extérieur sur ces sites est démesuré, les plans de décontamination devront peut-être être remis. En cas de pénurie grave de main-d’œuvre, certains sites qui doivent être décontaminés devraient être laissés en dormance, ce qui pourrait considérablement affecter la faune et les collectivités avoisinantes. • La formation de travailleurs locaux désireux de participer aux projets de décontamination de sites prendra du temps. En particulier, la formation professionnelle exige un engagement financier et temporel de la part des personnes intéressées. Cette étude montre que près de 40 % des travailleurs sur les sites fédéraux et non fédéraux devront être des scientifiques tels que des ingénieurs, agronomes, hydrogéologues, etc. Le fait de s’engager dans une formation professionnelle comporte d’importantes implications personnelles : l’établissement d’enseignement qui offre le programme désiré peut être situé à des lieues, notamment dans un vaste centre urbain. Les trois ou quatre années que les travailleurs doivent passer dans un établissement d’enseignement représente un important investissement en termes de temps que plusieurs travailleurs intéressés ne peuvent pas se permettre sans aide du gouvernement ou de l’industrie. • Tous les paliers de gouvernement et le secteur privé seront mis au défi de trouver le nombre de travailleurs environnementaux et autres nécessaires pour la décontamination des sites. Plusieurs travailleurs non environnementaux tels que des opérateurs de machinerie lourde, ouvriers et directeurs de site seront fort prisés dans l’Ouest et au Nord, surtout dans des secteurs comme l’industrie pétrolière. Si les projets provinciaux et municipaux de décontamination sont entrepris en même temps que plusieurs projets de décontamination de sites fédéraux, la demande en main-d’œuvre prévue dans cette étude pourrait surpasser l’offre. Cette étude identifie près de 16 000 sites non fédéraux contaminés qui nécessiteront quelque 9 100 travailleurs au cours des quatre prochaines années. La pression mise sur les ressources humaines disponibles sera élevée jusqu’à ce que l’on dispose de suffisamment de travailleurs qualifiés. 17 5.2 OCCASIONS RELATIVES À LA DEMANDE EN MAIN-D’ŒUVRE • Le financement durable pour la décontamination de sites fédéraux offre une occasion de stimuler et de bâtir les secteurs canadiens de la gestion des déchets et de la réhabilitation. • Le développement des compétences, surtout chez les autochtones du Nord, offre une occasion de stimuler l’emploi dans les régions éloignées du pays où le taux de chômage est souvent le double de la moyenne nationale. En raison de la croissance rapide de la population, plusieurs collectivités autochtones disposent d’une main-d’œuvre jeune, en croissance et disponible. Le taux de chômage chez les autochtones est de plus de 18 % dans l’ensemble du pays et peut même atteindre 40 % dans certaines régions. La demande en main-d’œuvre pour les sites contaminés permet aux collectivités autochtones de fournir la main-d’œuvre dans un secteur économique qui offre une panoplie d’emplois reliés à l’intendance de l’environnement naturel. Pour tous les paliers de gouvernement, il s’agit ainsi d’une occasion d’offrir le genre de compétences transférables et de formation qui répondront aux besoins des projets de décontamination, tout en réduisant le chômage dans les régions éloignées. • Les établissements d’enseignement ont l’occasion de planifier la demande dans le secteur de la réhabilitation en élaborant d’autres programmes collégiaux et universitaires pour fournir la demande en main-d’œuvre dans se secteur, à tous les niveaux. Par exemple, le Seneca College of Applied Arts and Technology, en Ontario, a déjà élaboré un programme intégré de réhabilitation de sites qui allie les sciences, le droit, l’urbanisme, les communications, le génie et l’informatique. Le fait d’attirer des étudiants passionnés de science et d’environnement fera en sorte que les diplômés du collégial et de l’université seront en mesure d’assumer un rôle spécialisé dans le cadre de projets sur des sites contaminés. • ECO Canada peut poursuivre son initiative qui consiste à offrir une expérience en milieu de travail à de jeunes diplômés dans le domaine de l’environnement, étant donné que davantage de diplômés termineront leurs études au cours des prochaines années. Au fil des années, quelque 3 700 jeunes stagiaires ont participé aux programmes de stages du Service écojeunesse (SÉ) gérés par ECO Canada. Le taux d’obtention d’un emploi à temps plein à la fin du stage est de 90 %. Également, le tableau d’emplois accessible au www.eco.ca a enregistré 3 000 offres d’emploi en ligne au cours des deux dernières années, et le site Web reçoit en moyenne plus de 40 000 visites par mois. • Le secteur privé a l’occasion de soutenir financièrement la formation qui augmentera l’employabilité du personnel dans le cadre de projets de sites contaminés partout au pays. Afin de demeurer concurrentiel à l’échelle mondiale, les entreprises canadiennes spécialisées en environnement devront augmenter leur investissement dans la formation des employés. Actuellement, le Canada vient au 20e rang sur 60 pays en matière de mise en œuvre de la formation des employés dans le secteur privé19. 19 Selon le 2004 World Competitiveness Year Book produit par l’Institute of Management Development (IMD). 18 5.3 RECOMMANDATIONS AFIN DE RÉUSSIR Selon les conclusions de ce rapport en matière de demande en main-d’œuvre, il est recommandé : 1. d’entreprendre une étude afin d’étayer de documents les exigences en matière de formation et de compétences pour l’évaluation environnementale et le travail de réhabilitation. Les exigences détaillées en matière d’habiletés et de compétences doivent comprendre tous les types d’emploi (environnemental et non environnemental, ainsi que la main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée) qui seront nécessaires pour la décontamination des sites. Une fois documentées, ces habiletés et compétences uniques fourniront des critères importants que toutes les parties pourront utiliser pour répondre à la demande en maind’œuvre du secteur de la réhabilitation. Les établissements d’enseignement peuvent utiliser les renseignements pour élaborer ou réviser leurs programmes de formation théorique et pratique. Les agences gouvernementales fédérales utiliseront l’information afin de former des employés qualifiés pour travailler sur leurs propres sites, tandis que certains territoires et provinces l’utiliseront pour offrir d’autres formations et certifications qui pourront déboucher sur des titres de personnes qualifiées (PQ) pouvant participer à des projets d’évaluation et de décontamination. De même, le secteur privé peut profiter de ces données pour améliorer les compétences du personnel en place et pour recruter de nouveaux employés. 2. d’effectuer une étude sur l’offre et une analyse de l’écart afin de comprendre l’état actuel de la maind’œuvre et de le comparer aux projections en la matière. Il est essentiel et urgent de mieux comprendre le profil de la main-d’œuvre disponible. Le progrès doit comprendre un examen approfondi du bassin existant de professionnels qualifiés et une évaluation de la maind’œuvre potentiellement disponible pour répondre aux besoins du secteur de la réhabilitation. Cela comprend un inventaire des programmes postsecondaires qui peuvent fournir une main-d’œuvre qualifiée au secteur, une analyse de l’inscription et du taux d’obtention de diplôme dans ces programmes et une étude des sources alternatives de main-d’œuvre, comme les immigrants, les autochtones et les femmes. Une analyse de l’écart pour identifier les caractéristiques de la pénurie de main-d’œuvre, comparée aux prévisions de demande dans ce rapport et ailleurs, doit aussi comprendre une recherche sur les tendances démographiques dans les régions où de vastes projets sont prévus. 3. que les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux envisagent d’élaborer une base de données sur les sites non fédéraux contaminés qui sera complète, fiable, comparable et souple. Les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux devraient être invités à dresser un inventaire centralisé des sites non fédéraux contaminés. Afin d’assurer la compatibilité des renseignements, les inventaires devraient reposer sur le même cadre de collecte de données. Le Canada doit se doter d’un système national de « déclencheurs » réglementaires pour s’assurer que les mécanismes de production de rapports se ressemblent dans l’ensemble du pays. Une possibilité en ce sens serait que le Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME) élabore des lignes directrices pour une telle base de données. Une caractéristique importante d’un tel système est sa souplesse. Il est nécessaire de faire en sorte que les critères de collecte de données puissent facilement être améliorés pour répondre à des besoins qui évoluent, comme lors de l’émergence de nouvelles technologies, et ainsi toucher les besoins en main-d’œuvre. L’Annexe D contient une proposition de liste de 19 champs de données qui pourraient constituer une base de données sur les sites contaminés. 4. que les intervenants étudient la meilleure façon d’offrir la formation et des occasions d’emploi afin d’augmenter la capacité canadienne. Les programmes de formation et de développement des compétences doivent insister sur les habiletés et les compétences transférables qui constituent une main-d’œuvre locale de qualité. La décontamination de sites doit offrir un maximum de bénéfices locaux et laisser un héritage positif aux régions touchées. Les collectivités du Nord, surtout les collectivités autochtones, de même que les régions rurales et éloignées du pays doivent profiter de ce genre d’investissement dans leur région. Les gouvernements, les établissements d’enseignement et le secteur privé doivent être conscients du rôle que chacun peut jouer dans l’augmentation de la capacité à l’échelle locale. Si l’accent est mis sur les habiletés et les compétences transférables, il est probable qu’on comptera parmi les avantages à long terme, soit une fois la décontamination d’une collectivité ou d’une région terminée, d’autres emplois dans des secteurs connexes. Par exemple, les opérateurs de machinerie lourde et les gestionnaires de projet peuvent aussi travailler dans les industries minière, pétrolière et gazière, de même que dans la construction. Le fait d’établir un tel modèle permet d’augmenter l’avantage concurrentiel des employeurs et des employés canadiens sur le marché mondial. Les dépenses de deniers publics créeront un héritage durable pour les travailleurs qualifiés qui peuvent continuer à être embauchés avantageusement au Canada et, bien sûr, à l’étranger. 20 ANNEXE A ANNEXE A: 1.1 CALCULS DÉTAILLÉS POUR LES SITES FÉDÉRAUX SOURCE DES DONNÉES Les données utilisées pour cette étude ont été extraites de la base de données IDEA20 d’Environnement Canada. IDEA inventorie les projets d’évaluation, de réhabilitation ou gestion du risque et d’entretien des ministères fédéraux en vertu du Plan d’action pour les lieux contaminés fédéraux (PALCF). Les données extraites étaient valides en date de juin 2006. Cette base de données ne contient que les coûts des sites contaminés rapportés aux niveaux national et provincial. Les renseignements sont valides pour l’année 2006. Les renseignements sur les projets et les dépenses projetées sont mis à jour annuellement. Ces renseignements ne comprennent pas les dépenses des ministères fédéraux qui ne sont pas admissibles au financement du PALCF; les données présentées dans IDEA ne sont donc qu’un sous-ensemble des sites fédéraux contaminés connus. Le tableau 1.1 présente la répartition nationale des coûts pour chaque type de projet pour 2006. Il est estimé que les dépenses pour 2007 à 2009 seront similaires. Pour les besoins de nos prédictions pour 20062009, nous avons multiplié les données de 2006 par quatre. De plus, pour chaque montant dépensé dans le cadre du programme du PALCF, les ministères gardiens contribuent 20 % supplémentaire au coût du projet. Cette contribution est prise en compte pour les calculs de la demande en main-d’œuvre. TABLEAU 1.1 RÉSUMÉ DES COÛTS DES PROJETS PAR TYPE DE PROJET, 2006 TYPE DE PROJET 2006 Évaluation $35 286 715 Réhabilitation (incluant Entretien) $211 520 323 TOTAL $246 807 038 Source : Extrait de la base de données IDEA d’Environnement Canada, juin 2006. TABLEAU 1.2 COÛTS DES PROJETS PAR PROVINCE ET TERRITOIRE, 2006 PROVINCE OU TERRITOIRE ÉVALUATION RÉHABILITATION ET GESTION DE RISQUE* AB 1 359 500 1 515 340 BC 6 921 712 22 445 541 MB 1 464 000 6 268 405 NB 924 000 3 150 000 NL 2 658 000 13 360 500 NS 2 662 500 4 958 500 ON 7 190 300 10 087 041 PE 245 000 800 000 QC 5 288 756 9 744 089 SK 1 544 500 6 254 140 NW 1 706 000 56 470 071 NU 1 052 500 56 571 403 20 Pour de plus amples renseignements sur les sites fédéraux contaminés, consultez le : www.tbs-sct.gc.ca/fcsi-rscf/home-accueil.aspx. 21 ANNEXE A YT 2 269 947 19 895 293 TOTALS 35 286 715 211 520 323 * Incluant les projets d’Entretien. Source: Extrait de la base de données IDEA d’Environnement Canada, juin 2006 1.2 ANALYSE DES DONNÉES L’analyse des sites fédéraux tient compte du type de projet, de la région géographique, de la répartition estimée des coûts et du salaire des professionnels. 1.2.1 Type de projet Tel que décrit dans ce rapport, les sites fédéraux contaminés appartiennent à l’une des trois catégories suivantes de projet : évaluation, entretien et réhabilitation. Chacune des trois catégories requiert un groupe distinct d’ouvriers et de professionnels compétents. Les estimations en main-d’œuvre contenues dans ce rapport sont valables pour chaque type de projet, à l’aide des coûts estimés associés à chaque catégorie. 1.2.2 Région géographique Les exigences en matière de projets de décontamination varient fortement d’une province à l’autre. Par exemple, les coûts des projets pour l’évaluation des sites au Yukon sont nettement plus élevés que pour des projets semblables en Ontario. Pour tenir compte des coûts de logistique plus élevés dans la région du Nord, on a calculé les estimations séparément pour les territoires (du Nord-Ouest, du Nunavut et du Yukon) et pour les provinces. Les coûts des projets ont tendance à être plus élevés dans les territoires en raison de l’isolement (besoin accru de se déplacer sur de longues distances, besoin de bâtir des agglomérations temporaires) et la tendance qu’ont les projets à être plus importants dans le Nord (p. ex. les sites de mines abandonnées). Pour isoler davantage la variable géographique, on pourrait comparer les régions rurales et urbaines. Cependant, ces renseignements ne figurent pas dans les données à notre disposition. 1.2.3 Répartition des coûts entre la logistique et les coûts propres au site Grâce à des entrevues menées auprès de professionnels de l’industrie de la réhabilitation, on a pu répartir davantage les coûts du projet. Au départ, les coûts du projet étaient divisés en coûts de logistique et en coûts propres au site. Le tableau 1.3 donne un aperçu de la répartition des coûts selon le type de projet pour chaque province et territoire. TABLEAU 1.3 ESTIMATION DE LE RÉPARTITION DES COÛTS FÉDÉRAUX TOTAUX TYPE DE PROJET COÛTS DE LOGISTIQUE (%) COÛTS PROPRES AU SITE (%) 50 50 Entretien 70 30 Réhabilitation 80 20 Évaluation 33 67 Réhabilitation 70 30 TERRITOIRES Évaluation PROVINCES Les coûts de logistique comprennent les dépenses relatives à la mobilisation, la démobilisation, le campement, le personnel de 22 ANNEXE A l’entrepreneur, la santé, l’hygiène du milieu etla sécurité, le carburant, les déplacements en avion, les frais de communication et autres postes nécessaires pour l’accomplissement du projet. Les dépenses de l’entrepreneur, y compris pour le forage, l’excavation et le transport sont également incluses dans les coûts de logistique. Les coûts propres au site comprennent l’expertise environnementale et les services d’analyse de laboratoire propres au site. Les ingénieurs, scientifiques, techniciens, technologues, personnel de soutien et de laboratoire sont compris dans cette catégorie. Les tâches entreprises comprennent la planification et la gestion de projet, l’évaluation du risque propre au site, une analyse technique, une étude de site, une recherche et la compilation de données, la supervision, le prélèvement d’échantillons, la conception graphique et la cartographie, ainsi que le travail de laboratoire. A) Répartition des coûts de logistique Les coûts de logistique ont été davantage répartis entre la main-d’œuvre non environnementale et les dépenses de site autres qu’en main-d’œuvre pour les différentes tâches associées aux projets d’évaluation, d’entretien et de réhabilitation. Cette distribution est indiquée au tableau 1.4 TABLEAU 1.4 RÉPARTITION DES COÛTS DE LOGISTIQUE ET DE LA MAIN-D’ŒUVRE NON ENVIRONNEMENTALE COÛTS DE LOGISTIQUE (%) TYPE DE PROJET DÉPENSES DE MAIN-D’ŒUVRE NON ENVIRONNEMENTALE SITE AUTRES QU‘EN MAIN- OPÉRATEUR DE DIRECTEUR DE D’ŒUVRE MACHINERIE OUVRIER CAMIONNEUR SITE TOTAL PAR RANGÉE (%) TERRITOIRES Évaluation 70 19,5 10,5 -- -- 100 Entretien 60 14 12 4 10 100 Réhabilitation 78 13 3 6 -- 100 Évaluation 55 29 16 -- -- 100 Réhabilitation 67 21 4 8 -- 100 PROVINCES B) Répartition des coûts propres au site Les coûts propres au site sont répartis en coûts professionnels et en coûts des services d’analyse (tableau 1.5). Tel qu’indiqué plus tôt dans ce rapport, les spécialistes de l’environnement sont définis comme des personnes dont le travail est constitué entièrement ou partiellement d’activités commerciales de nature environnementale. Les spécialistes de l’environnement peuvent être ingénieurs, scientifiques, techniciens et membres du personnel de soutien de bureau. Des discussions avec les laboratoires ont révélé que le coût du personnel de laboratoire, y compris des chimistes, représente en gros 40 % des frais totaux des services d’analyse. TABLEAU 1.5 RÉPARTITION DES COÛTS PROPRES AU SITE DE LA MAIN-D’ŒUVRE ENVIRONNEMENTALE TYPE DE PROJET HONORAIRES PROFESSIONNELS (%) COÛT DES SERVICES D’ANALYSE (%) Évaluation 70 30 Entretien 90 10 TERRITOIRES 23 ANNEXE A Réhabilitation 90 10 Évaluation 50 50 Réhabilitation 90 10 PROVINCES C) Répartition des honoraires professionnels Afin de préciser davantage l’estimation, les honoraires professionnels du tableau 1.5 ont été divisés selon le niveau d’expérience du personnel : débutant, intermédiaire, expérimenté et personnel de soutien (tableau 1.6). La participation du personnel expérimenté est plus importante dans les territoires en raison de la grande taille des sites, de la faible possibilité qu’ont les professionnels de se rendre sur place en raison du climat et de la complexité des problèmes environnementaux. TABLEAU 1.6 RÉPARTITION DES HONORAIRES PROFESSIONNELS SELON LE NIVEAU D’EXPÉRIENCE HONORAIRES PROFESSIONNELS (%) TYPE DE PROJET DÉBUTANT INTERMÉDIAIRE EXPÉRIMENTÉ SOUTIEN TOTAL PAR RANGÉE (%) TERRITOIRES Évaluation 40 30 20 10 100 Entretien 55 25 15 5 100 Réhabilitation 50 25 20 5 100 Évaluation 45 30 15 10 100 Réhabilitation 50 30 15 5 100 PROVINCES 1.2.4 Salaire des professionnels Une grille salariale a été élaborée selon les normes de traitement de l’industrie et en discutant avec des entrepreneurs de l’industrie de la réhabilitation (tableau 1.7). Cette rémunération représente une estimation des normes d’entreprenariat actuelles dans le secteur de la réhabilitation. Les chiffres réels varieront selon la région en fonction de variables comme la technologie nécessaire pour gérer les types particuliers de contaminants, la disponibilité de la main-d’œuvre locale et régionale disposant des qualifications appropriées, ainsi que les conditions économiques et les conditions du marché au moment de l’exécution des travaux. L’utilisation des salaires moyens a été considérée comme la meilleure solution pour procéder à l’analyse des coûts du projet. TABLEAU 1.7 SALAIRES DE LA MAIN-D’ŒUVRE TYPE DE TRAVAILLEUR SALAIRE HORAIRE* ($) SALAIRES ANNUELS IMPUTÉS AU CLIENT ($) NON ENVIRONNEMENTAL Opérateur de machinerie 48 86 400 Ouvrier 28 50 400 Camionneur 45 81 000 Directeur de site 85 153 000 ENVIRONNEMENTAL Expérimenté 170 306 000 Intermédiaire 130 234 000 Débutant 70 126 000 Chimiste analytique 50 90 000 24 ANNEXE A Professionnel contractuel en environnement, santé et sécurité 50 90 000 Soutien 47 95 000 * Comprend le salaire et les frais généraux. Les estimations des taux horaires ont été déterminées en entrevue avec des entrepreneurs en réhabilitation. Le nombre d’heures ouvrées par année a été estimé à 1 800 heures (240 jours x 7,5 heures/jours). 1.3 RÉSULTATS POUR LES SITES FÉDÉRAUX 1.3.1 Estimations à l’échelle nationale par province Comme l’indique le tableau 1.8, plus de 5 000 postes devront être comblés pour évaluer et décontaminer les sites fédéraux de 2006 à 2009. Les spécialistes de l’environnement représentent 43 % de la main-d’œuvre nécessaire. TABLE 1.8 ESTIMATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE POUR LES SITES FÉDÉRAUX PAR PROVINCE ET TERRITOIRE, 2006–2009 ENVIRONNEMENTALE PROVINCE OU TERRITOIRE NON ENVIRONNEMENTALE SUR PLACE ANALYTIQUE* TOTAL DE TRAVAILLEURS SUR LES SITES FÉDÉRAUX AB 40 28 8 76 BC 400 268 96 764 MB 108 68 28 204 NB 56 36 12 104 NL 220 144 52 416 NS 100 72 24 196 ON 228 164 56 448 PE 16 8 4 28 QC 196 140 48 384 SK 108 72 24 204 NT 636 336 0 972 NU 632 332 0 964 YT 240 136 0 376 TOTAL 2 980 1 804 POURCENTAGE (%) 57% 352 5 136 43% 100% * La main-d’œuvre analytique provinciale a été estimée en rajustant le total par la proportion de la main-d’œuvre dans chaque province. A) Main-d’œuvre non environnementale La main-d’œuvre non environnementale représente 57 % des postes à pourvoir. À l’échelle nationale, environ 3 000 postes de travailleur non environnemental devront être comblés entre 2006 et 2009, dont 62 % seront des opérateurs de machinerie (tableau 1.9). Le besoin annuel estimé en main-d’œuvre non environnementale s’élèvera à environ 700 postes. TABLEAU 1.9 Main-d’œuvre non environnementale pour les sites fédéraux, 2006–2009 TYPE DE PROJET Évaluation 25 OPÉRATEURS DE MACHINERIE OUVRIERS CAMIONNEURS TOTAL 200 180 0 380 ANNEXE A Réhabilitation TOTAL 1 652 452 492 2 596 1 852 632 492 2 976 B) Main-d’œuvre environnementale Environ 1 800 postes professionnels en environnement et 350 postes de laboratoire devront être pourvus pour les projets identifiés dans la base de données fédérale sur la période de quatre ans. Le tableau 1.10 indique les besoins en spécialistes de l’environnement selon le type de projet au cours des quatre prochaines années. De plus, environ 85 professionnels de l’analyse devront être embauchés chaque année pour effectuer le travail de laboratoire21. TABLEAU 1.10 MAIN-D’ŒUVRE ENVIRONNEMENTALE POUR LES SITES FÉDÉRAUX PAR PROJET TYPE DE PROJET 2006 2006-2009 Évaluation 95 380 Réhabilitation (incluant l’Entretien) 356 1 424 TOTAL 451 1 804 Le tableau 1.11 montre que les membres débutants du personnel sont les plus prisés pour les sites fédéraux, représentant 61 % de la totalité des spécialistes de l’environnement. TABLEAU 1.11 MAIN-D’ŒUVRE ENVIRONNEMENTALE POUR LES SITES FÉDÉRAUX PAR PROJET ET SELON L’EXPÉRIENCE, 2006-2009 EXPÉRIMENTÉ INTERMÉDIAIRE DÉBUTANT SOUTIEN TOTAL Évaluation TYPE DE PROJET 32 76 208 64 380 Réhabilitation (incluant l’Entretien) 132 264 896 132 1 424 TOTAL 164 340 1 104 196 1 804 Pourcentage 9% 19% 61% 11% 100% 21 Ce chiffre a été obtenu à l’aide du taux horaire des chimistes analystes du tableau 1.7 et en présumant que 40 % de l’ensemble du coût des services d’analyse représente le coût de la main-d’œuvre du personnel de laboratoire. 26 ANNEXE B ANNEXE B: 2.1 CALCULS DÉTAILLÉS POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX MÉTHODOLOGIE ET SOURCE DES DONNÉES Il s’est avéré difficile d’évaluer la demande en main-d’œuvre pour décontaminer les sites non fédéraux contaminés. La méthodologie utilisée était basée sur un examen des données existantes et sur la consultation d’experts en réhabilitation et réaménagement des ministères provinciaux, d’organismes municipaux choisis et d’organismes de gestion de données. La recherche de données secondaires n’a pas permis de trouver de base de données contenant le nombre de sites non fédéraux contaminés au Canada (voir Annexe C pour connaître les détails). La méthodologie expliquée ci-dessous a été présentée par les consultants de SENES Consultants Ltée, qui sont expérimentés en matière d’évaluation et de réhabilitation de sites. Elle reflète les renseignements qui étaient facilement accessibles au niveau provincial au moment de l’étude. La recherche comprenait l’estimation a) du nombre de sites par province et par territoire et b) du nombre de postes nécessaires pour assurer la décontamination de ces sites. 2.2 ESTIMATION DU NOMBRE DE SITES NON FÉDÉRAUX PAR PROVINCE ET TERRITOIRE Le calcul du nombre de sites contaminés qui sont susceptibles de subir une évaluation et une réhabilitation impliquait quatre éléments : 1) le nombre de propriétés comprenant des sites potentiellement contaminés 2) le nombre de sites identifiés 3) le nombre de sites qui sont susceptibles de subir une évaluation et une réhabilitation 4) la taille des sites contaminés 2.2.1 Nombre de propriétés comprenant des sites potentiellement contaminés Tel qu’indiqué précédemment dans ce rapport, les sites non fédéraux potentiellement contaminés pourraient se trouver sur ces types de propriété : • • • • • • Installations de fabrication Installations de traitement des déchets, de recyclage et d’élimination des déchets Mines abandonnées et en exploitation Postes d’essence Immeubles résidentiels et entrepôts abandonnés ou vides Anciennes cours de triage et anciens secteurs riverains Le nombre de ces propriétés au Canada a été établi à partir de sources telles qu’Industrie Canada, Ressources naturelles Canada et d’autres documents publiés (tableau 2.1). Tel que mentionné plus tôt dans ce rapport, le nombre de propriétés potentiellement contaminées peut être sous-estimé, car l’étude se base sur des rapports et sur des sites Web d’installations de fabrication et industrielles. Ainsi, plusieurs sites potentiellement contaminés manquent, comme des 27 ANNEXE B terrains résidentiels et des sites avoisinants des zones de transport (p. ex. des routes et des voies ferrées). TABLEAU 2.1 TYPE ET SOURCE DE DONNÉES SUR DES SITES POTENTIELLEMENT CONTAMINÉS TYPE DE PROPRIÉTÉ SOURCE DE DONNÉES Postes d’essence National Retail Gasoline Site Census, M. J. Ervin and Associates Inc., 30 décembre 2004 Nombre de postes d’essence dans les provinces Industries manufacturières Industrie Canada, statistiques relatives à l’industrie canadienne, Établissements Fabrication (SCIAN 31-33) http://strategis.ic.gc.ca/canadian_industry_statistics/cis.nsf/IDF/cis31-33estf.html Nombre d’industries manufacturières par type dans les provinces Industries du recyclage Base de données canadienne sur le recyclage des métaux et minéraux (RNCan) http://www.recycle.nrcan.gc.ca/recyclingdb_f.asp Nombre d’industries de recyclage de métaux et de minéraux par province • Abandoned Mines in Canada, W. O. Mackasey, WOM Geological Associates Inc., Sudbury, Ontario, préparé pour Mining Watch Canada, 17 février 2000 Nombre de mines abandonnées identifiées et inscrites au Canada • Capacity Building for a National Inventory of Orphaned/Abandoned Mines in Canada, CAL DATA Ltd., Kelowna, B.C., préparé pour le comité consultatif Initiative nationale pour les mines orphelines/abandonnées situées au Canada (INMOA), mars 2005 • Sites Web provinciaux de bases de données définis dans le rapport de CAL DATA Ltd. susmentionné Mines abandonnées Mines et carrières en exploitation DÉTAILS Liste de minéraux au Canada, RNCan Mines, carrières, sablières, tourbières et usines de traitement de minéraux au Canada Nombre de carrières, sablières, tourbières et usines de traitement de minéraux en activité au Canada http://mmsd1.mms.nrcan.gc.ca/mmsd/producers/metalNmetcommodity_f.asp Selon les données disponibles, on a pu identifié 64 046 propriétés. La répartition par province et territoire des propriétés potentiellement contaminées est présentée au tableau 2.2. TABLEAU 2.2 ESTIMATION DU NOMBRE DE PROPRIÉTÉS COMPRENANT DES SITES POTENTIELLEMENT CONTAMINÉS TYPE OF PROPERTIES PROVINCE OU TERRITOIRE Nombre Nombre d’industries Nombre de d’entreprises de manufacturières postes d’essence recyclage (2003) (juillet 2004) (juillet 2005) Nombre total de mines en exploitation (mai 2005) Nombre de mines abandonnées NOMBRE DE PROPRIÉTÉS COMPRENANT DES SITES Nombre de sites de POTENTIELLEMENT goudron de houille CONTAMINÉS AB 3 189 1 580 80 46 2 100 - 6 995 BC 4 196 1 550 175 70 1 887 27 7 905 MB 1 141 610 69 41 237 - 2 098 NB 741 504 25 36 60 - 1 366 NL 365 511 15 27 100 - 1 018 NS 881 502 19 28 300 - 1 730 ON 15 014 3 788 389 297 6 015 108 25 611 PE 166 106 7 3 0 - 282 QC 9 340 4 018 142 320 1 000 - 14 820 SK 702 775 65 37 505 - 2 084 NT 17 30 1 3 Fédéral - 51 28 ANNEXE B NU 7 - - YT 15 60 4 TOTAL 35 774 14 034 991 - Fédéral - 7 Fédéral - 79 908 12 204 135 64 046 Note : Ces chiffres sont arrondis. La source de données est indiquée au tableau 2.1. Dans les territoires, les mines abandonnées sont de responsabilité fédérale; elles sont donc comptabilisées dans l’analyse des sites fédéraux. 2.2.2 Nombre de sites identifiés Le Québec tient deux bases de données relatives aux sites contaminés. Le Système de gestion des terrains contaminés (Système GTC)22 comprend au total 6 240 sites contaminés inscrits entre 1989 et février 2005. La base de données du Répertoire des dépôts de sols et de résidus industriels (DSRI) sur les déchets industriels et les sites d’enfouissement contient 326 sites. La proportion de dossiers ouverts, soit de sites qui subissent une évaluation et une réhabilitation, est de près de 56 %23. Tel qu’expliqué plus tôt dans ce rapport, ce ne sont pas tous les sites contaminés qui sont identifiés ou rapportés. Au Québec, le nombre de propriétés potentiellement contaminées est estimé à 14 820 (voir tableau 2.2). Le nombre de sites identifiés est de 6 566, selon les bases de données du Québec susmentionnées. De ce nombre, on compte 3 688 sites contaminés au Québec en phase d’évaluation ou de réhabilitation. La proportion des sites québécois qui sont identifiés ou rapportés représente 44 % des terrains potentiellement contaminés24. Cette proportion est utilisée au tableau 2.3 pour estimer le nombre de propriétés qui pourraient être inscrites dans un inventaire national des sites non fédéraux contaminés. Selon cette proportion, 28 375 propriétés peuvent être identifiées comme site contaminé. 2.2.3 Nombre de sites qui sont susceptibles de subir une évaluation ou une réhabilitation Puisque les sites déclarés n’ont pas tous besoin de suivi, il était important de calculer le nombre de sites risquant de devoir être décontaminés. À l’aide de la base de données du Québec comme référence, près de 56 % des sites contaminés identifiés ou déclarés subissaient une évaluation ou une réhabilitation. Les autres sites ont déjà été réhabilités ou n’ont pas besoin d’être traités davantage. Le tableau 2.3 fournit une estimation du nombre de sites non fédéraux contaminés au Canada. L’estimation suggère que 15 940 sites sont susceptibles de subir une évaluation et une décontamination. On estime que l’Ontario compte le plus de sites de ce genre, suivie par le Québec, la ColombieBritannique et l’Alberta. 22 Québec, Hébert, Jocelyne, 2006. Bilan sur la gestion des terrains contaminés en date du 1er février 2005, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Québec, 77 p., http://www.mddep.gouv.qc.ca/sol/terrains/bilan2005/ Bilan2005-tc.pdf. 23 Le Système GTC recense 6 240 sites contaminés, dont 3 505 sont des dossiers ouverts. La proportion précise était de 56,17 %. Les dossiers ouverts sont ceux qui sont en cours d’évaluation ou de réhabilitation. Cette proportion a été appliquée aux 326 sites de déchets industriels afin d’estimer le total de 3 688 sites en cours d’évaluation ou de réhabilitation au Québec. 24 La proportion exacte utilisée dans les calculs est de 0,44305. Source : Bilan sur la gestion des terrains contaminés en date du 1er février 2005, http://www.mddep.gouv.qc.ca/sol/terrains/bilan2005/Bilan2005-tc.pdf. 29 ANNEXE B TABLEAU 2.3 ESTIMATION DU NOMBRE DE SITES NON FÉDÉRAUX CONTAMINÉS NOMBRE DE PROPRIÉTÉS COMPRENANT DES SITES PROVINCE OU POTENTIELLEMENT TERRITOIRE CONTAMINÉS FACTEUR NOMBRE DE SITES D’ESTIMATION DES CONTAMINÉS SITES IDENTIFIÉS IDENTIFIÉS FACTEUR D’ESTIMATION DU NOMBRE DE SITES SITES À À DÉCONTAMINER DÉCONTAMINER Québec (référence) 14 820 AB 6 995 3 099 1 741 BC 7 905 3 502 1 967 MB 2 098 930 522 NB 1 366 605 340 NL 1 018 451 253 NS 1 730 766 431 ON 25 611 11 347 6 374 PE 282 125 70 SK 2 084 923 519 NT 51 23 13 x 0,44305 = 6 566 x 0,5617 = 3 688 NU 7 3 2 YT 79 35 20 TOTAL 64 046 28 375 15 940 2.2.4 Taille des sites à décontaminer En considérant que la main-d’œuvre nécessaire pour la décontamination varie selon la taille des terrains, on s’est servi de la taille du site pour estimer le nombre de professionnels nécessaires. Environ 71 % des sites contaminés étaient petits, 27 % de taille moyenne tandis que 1,4 % étaient vastes25 (tableau 2.4). Les entrevues et l’examen de la documentation révèlent également que la plupart des sites seraient généralement de petite taille. TABLEAU 2.4 CLASSEMENT SELON LA TAILLE DES SITES CONTAMINÉS EN FONCTION DES DONNÉES QUÉBÉCOISES ZONE DE CONTAMINATION CLASSEMENT SELON LA TAILLE NOMBRE DE SITES Moins de 1 000 m2 petit 1 598 71,18 1 000 – 99 999 m2 moyen 615 27,39 100 000 m2 et plus vaste 32 1,43 2 245 100 TOTAL % DE L’ENSEMBLE DES SITES Note : Adapté du rapport sur les sites contaminés du Québec, Hébert, Jocelyne, 2006. Bilan sur la gestion des terrains contaminés en date du 1er février 2005, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Québec, Illustration 12 25 La base de données québécoise contient des renseignements sur la taille de la propriété pour 2 245 des 3 611 sites identifiés. 30 ANNEXE B Ces pourcentages ont été appliqués au nombre total de sites contaminés à décontaminer dans chaque province. Les résultats sont présentés au tableau 2.5. TABLEAU 2.5 SITES CONTAMINÉS À RÉHABILITER SELON LA TAILLE PAR PROVINCE ET TERRITOIRE CLASSEMENT SELON LA TAILLE PROVINCE OU TERRITOIRE SITES À DÉCONTAMINER PETIT MOYEN VASTE AB 1 741 1 239 477 25 BC 1 967 1 400 539 28 MB 522 372 143 7 NB 340 242 93 5 NL 253 180 69 4 NS 431 307 118 6 ON 6 374 4 537 1 746 91 PE 70 50 19 1 QC 3 688 2 625 1 010 53 SK 519 370 142 7 NT 13 9 4 0 NU 2 1 1 0 YT 20 14 5 1 TOTAL 15 940 11 346 4 366 228 2.2.5 Estimation du nombre de spécialistes de l’environnement Une fois le nombre de sites à décontaminer estimé, on a calculé le nombre de spécialistes de l’environnement nécessaires pour évaluer et réhabiliter ces sites. La méthodologie utilisée par le conseiller en recherche tient compte des facteurs suivants : 1) La taille estimée des sites (petits, moyens et vastes); 2) Le niveau d’expérience des travailleurs (débutants, intermédiaires ou expérimentés); et 3) Le type de travail (évaluation ou réhabilitation). Le tableau 2.6 résume le type de professionnels nécessaires pour chaque taille de site sur une base quotidienne. Le nombre total de personnes-années a été déterminé en estimant le temps requis pour accomplir plusieurs sous-tâches relatives à l’évaluation et la réhabilitation de sites. Ces critères ont été élaborés par le conseiller en recherche d’après une expérience de terrain en matière de projets d’évaluation et de réhabilitation. TABLEAU 2.6 CRITÈRES D’ESTIMATION DU NOMBRE DE PERSONNES-ANNÉES ENVIRONNEMENTALES PETIT SITE Déb. 31 Int. SITE MOYEN Exp. Soutien Déb. Int. VASTE SITE Exp. Soutien Déb. Int. Exp. Soutien ANNEXE B TOTAL DE PROFESSIONNELS PAR SITE 7,3 8,4 4,2 2 36,5 45 37 17 125 125 114 60 Note : Déb. = Débutant; Int. = Intermédiaire; Exp. = Expérimenté; Soutien = Personnel de soutien. 2.3 RÉSULTATS 2.3.1 Estimations nationales de la main-d’œuvre requise par province et territoire Selon l’estimation actuelle du nombre de sites, environ 9 076 postes à temps plein seront ouverts sur les sites non fédéraux contaminés de 2006 à 2009 (tableau 2.7). Les travailleurs environnementaux constituent 43 % de toute la main-d’œuvre nécessaire. Le Québec et l’Ontario présentent les plus grands besoins en main-d’œuvre. Ces estimations tiennent compte de la province ou du territoire, de la taille des propriétés et de l’expérience du professionnel. TABLEAU 2.7 ESTIMATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE REQUISE POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX PAR PROVINCE ET TERRITOIRE, 2006-2009 PROVINCE OU TERRITOIRE TOTAL DE TRAVAILLEURS SUR LES SITES NON FÉDÉRAUX NON ENVIRONNEMENTALE ENVIRONNEMENTALE AB 566 427 993 BC 639 482 1 121 MB 168 127 295 NB 110 83 193 NL 82 62 144 NS 139 105 244 ON 2 069 1 561 3 630 PE 23 17 40 QC 1 197 903 2 100 SK 167 126 293 7 NT 4 3 NU 1 1 2 YT 8 6 14 TOTAL 5 173 3 903 9 076 A) Besoins en main-d’œuvre non environnementale Puisque la majorité des sites non fédéraux contaminés se trouvent dans les provinces, on a présumé que la proportion de main-d’œuvre environnementale/non environnementale calculée pour les provinces sur les sites fédéraux s’appliquait aux sites non fédéraux. La main-d’œuvre non environnementale sur les sites fédéraux a été calculée à 57 % de l’ensemble de la main-d’œuvre. En appliquant cette proportion aux sites non fédéraux, le nombre de postes non environnementaux à pourvoir était estimé à 5 173. B) Besoins de spécialistes de l’environnement Au total, 3 903 personnes-années spécialistes de l’environnement travailleront à l’évaluation et à la décontamination de sites. Afin d’être conséquent par rapport à la période de quatre ans de l’analyse des sites fédéraux, on a présumé que les sites non fédéraux seront évalués et décontaminés au cours des quatre 32 ANNEXE B prochaines années. Ainsi, près de 976 postes devront être comblés chaque année pour les sites non fédéraux contaminés. Ce nombre comprend à peu près 282 professionnels débutants, 334 intermédiaires et 245 expérimentés, ainsi que 115 membres du personnel de soutien. Le tableau 2.8 présente la répartition de la demande en main-d’œuvre environnementale selon l’expérience, par province et par territoire. TABLEAU 2.8 PERSONNES-ANNÉES ENVIRONNEMENTALES POUR LES SITES NON FÉDÉRAUX CONTAMINÉS NOMBRE DE PERSONNES-ANNÉES1 NOMBRE DE PERSONNES-JOURS Exp. Personnel de soutien Déb. Int. 25 703 12 087 123 146 29 015 13 643 139 PROVINCE OU TERRITOIRE Déb. Int. AB 29 580 34 998 BC 33 394 39 515 MB 8 810 10 435 7 651 3 595 NB 5 786 6 843 5 027 2 365 Exp. Personnel de soutien2 TOTAL 107 50 427 165 121 57 482 37 43 32 15 127 24 29 21 10 83 NL 4 333 5 117 3 765 1 773 18 21 16 7 62 NS 7 298 8 639 6 339 2 980 30 36 26 12 105 ON 108 224 128 056 94 031 44 216 451 534 392 184 1561 PE 1 184 1 400 1 027 483 5 6 4 2 17 QC 62 653 74 125 54 437 25 600 261 309 227 107 903 SK 8 759 10 373 7 606 3 574 37 43 32 15 126 NT 212 256 186 86 1 1 1 0 3 NU 44 53 41 19 0 0 0 0 1 YT 410 468 358 173 2 2 1 1 6 TOTAL 270 687 320 278 235 186 110 594 1 128 1 335 980 461 3 903 1 Calculé en présumant 240 jours ouvrables par année. Par exemple, en Alberta, 28 945 professionnels débutants sont nécessaires en termes de personnes-jours. Le nombre se traduit par 123 personnes-années (soit 28 945 personnes-jours divisé par 240 jours = 121 personnes-années). 2 Ces chiffres sont arrondis. 33 ANNEXE C ANNEXE C: 3.1 ORGANISMES APPROCHÉS ET CONCLUSIONS DES ENTREVUES INTRODUCTION On a effectué une recherche approfondie de la documentation ainsi qu’une recherche en ligne, en plus de communiquer avec trois types d’organismes afin d’obtenir des données sur le nombre de sites contaminés au Canada : • les municipalités régionales • le ministère de l’Environnement de chaque province et territoire • les fournisseurs commerciaux de bases de données Les données recueillies étaient incohérentes et n’ont pas pu être utilisées pour dresser un inventaire national crédible des sites contaminés. On trouve ci-dessous les détails des organismes approchés et des conclusions de la recherche de données. 3.2 MUNICIPALITÉS RÉGIONALES Nous avons sollicité des renseignements sur les sites contaminés auprès de 48 municipalités. Des entrevues ont été effectué depuis le 20 février jusqu’au 13 mars 2006 inclusivement. Le tableau 3.1 fournit une liste des municipalités sollicitées. Voici les résultats de ces démarches : • Cinq municipalités ont indiqué qu’une initiative concernant les friches urbaines est exigée, mais qu’il n’existe pour le moment aucune liste de tels terrains. • Quatorze municipalités étaient au courant que quelques sites contaminés sont réhabilités par les industries locales et qu’il existe d’autres sites contaminés, ce qui comprend des sites d’enfouissement des déchets fermés et illégaux ainsi que des postes d’essence. • Quinze municipalités ont suggéré de solliciter l’information auprès du ministère de l’Environnement de leur province ou de soumettre une demande d’accès à l’information. Le traitement d’une telle demande prend habituellement plusieurs mois. • Dans la plupart des municipalités, il n’existe aucune procédure de compilation des données sur les sites contaminés. • Quatorze municipalités n’ont pas retourné nos appels, malgré plusieurs tentative. Aucun renseignement municipal pouvant servir à constituer un inventaire national crédible des sites contaminés n’a été reçu. 34 ANNEXE C TABLEAU 3.1 LISTE DES MUNICIPALITÉS CONTACTÉES MUNICIPALITÉ ET GOUVERNEMENT RÉGIONAL (PROVINCE) 3.3 Calgary (AB) Chatham-Kent (ON) Ottawa (ON) Brandon (MB) Clarington (ON) Pickering (ON) Portage La Prairie (MB) Cornwall (ON) Richmond Hill (ON) Springfield (MB) Guelph (ON) Sarnia (ON) Thompson (MB) Hamilton (ON) Sault Ste. Marie (ON) North Battleford (SK) Kingston (ON) St. Catharines (ON) Moose Jaw (SK) Kitchener (ON) Stratford (ON) Prince Albert (SK) London (ON) Thunder Bay (ON) Regina (SK) Markham (ON) Toronto (ON) Saskatoon (SK) Milton (ON) Vaughan (ON) Aurora (ON) Mississauga (ON) Waterloo (ON) Ajax (ON) Newmarket (ON) Welland (ON) Brampton (ON) Niagara Falls (ON) Whitby (ON) Brantford (ON) North Bay (ON) Windsor (ON) Burlington (ON) Oakville (ON) Region of Peel (ON) Carleton Place (ON) Oshawa (ON) Durham Region (ON) MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT DES PROVINCES ET TERRITOIRES Des renseignements sur les sites contaminés ont été sollicités auprès des ministères de l’Environnement des provinces et territoires. Les discussions ont révélé que certains ministères provinciaux recueillent des renseignements sur les sites contaminés; cependant, les données varient fortement en ce qui a trait aux détails disponibles, comme l’année des données, le type de site contaminé, la nature de la contamination ainsi que la taille du site. Une liste des personnes sollicitées et le détail des entrevues sont fournis au tableau 3.2. Voici les résultats de ces démarches : • Quatre administrations (Colombie-Britannique, Manitoba, Québec et Yukon) conservent chacune une base de données des sites contaminés. • D’autres administrations ont une certaine connaissance des problèmes en matière de sites contaminés, mais n’entretiennent pas de base de données centrale. • Le facteur réglementaire justifiant de conserver les renseignements sur les sites contaminés est, bien souvent, la législation provinciale sur la protection de l’environnement ou un équivalent. 35 ANNEXE C TABLEAU 3.2 LISTE DES MINISTÈRES PROVINCIAUX ET TERRITORIAUX CONTACTÉS ET RÉSUMÉ DES ENTREVUES ORGANISME Gordon Dinwoodie Alberta Environment Tél. : (780) 427-5445 Téléc. : (780) 422-4192 Joan La Rue-van Es, M.Sc. Activités du siège social Programmes environnementaux, Sites contaminés Manitoba Conservation Tél. : (204) 945-7009, Téléc. : (204) 948-2420 Richard Wilkins Environmental Protection Branch Saskatchewan Environment and Resource Management (SERM) Tél. : (306) 787-0466 Michel Beaulieu Unité des sols contaminés Service des sites contaminés Ministère de l’Environnement du Québec Tél. : (418) 521-3950 poste 4924 Lisette Self et Harvey Gaukel Secrétaire et adjoint à la recherche Resources, Wildlife & Economic Development Environmental Protection Territoires du Nord-Ouest Tél. : (867) 873-7654 Robert Eno Directeur, Contrôle de la pollution Environmental Protection Service Department of Sustainable Development Gouvernement du Nunavut Tél. : (867) 975-7700, 1-866-222-9063 Ruth Hall Coordonnatrice, Sites contaminés Protection et évaluation de l’environnement Gouvernement du Yukon Tél. : (867) 667-5851 Brett Hartshorne, MAINC Tél. : (867) 667-3268 Paul Currie Ministère de l’Environnement et du Travail Surveillance et conformité environnementales Nouvelle-Écosse Tél. : (902) 424-7497 Danny McInnis Chef de chantier Prévention de la pollution Pêches, Aquaculture et Environnement Île-du-Prince-Édouard Tél. : (902) 368-5057 RÉSUMÉ DE L’ENTRETIEN Aucune base de données disponible. L’inventaire est susceptible d’être très imposant et il n’est pas possible d’en deviner les données. Il peut s’agir d’un poste d’essence comme d’une vaste concession pétrolière ou gazière. La plupart font à peu près un hectare. Contaminants reliés surtout à des produits pétroliers. L’inventaire répertorie plus de 1 500 sites. Adresse : www.gov.mb.ca/conservation/regoperations/contams/manitoba_sites_list_sept2002.html Aucun inventaire. Dans le cadre des activités du fonds du Centenaire, environ six importantes sources et près de 200 sites orphelins (liés au carburant) ont été décontaminés ou le sont actuellement. De 500 à 600 autres sites sont en cours d’évaluation. Les déversements sont gérés par SEMES¬—Marlon Killaby, Tél. : (306) 787-5021 Le rapport fait état de 6 240 sites contaminés. Adresse : www.mddep.gouv.qc.ca/sol/residus_ind/recherche.asp Aucune réponse. Il y a des sites d’enfouissement et des installations d’élimination des déchets; certains sont en activité, d’autres sont abandonnés. Au total, il peut y avoir à peu près 40 sites contaminés de ce genre. Les hydrocarbures constitueraient le premier contaminant en termes de volume et d’étendue. Aucun autre renseignement sur le nombre et le type de sites contaminés n’est disponible pour le moment. Le Nunavut a entrepris de cataloguer les sites contaminés ou abandonnés. Approximativement 140 sites contaminés au pétrole à 95 %. La majorité des sites couvrent moins de 2 000 m² et environ 20 sites couvrent une vaste étendue. De plus, sept sites sont visés par des programmes conjoints entre une province et le gouvernement fédéral, et deux sites de grands aéroports (provinciaux) sont de responsabilité fédérale. Selon les critères de qualité de l’Atlantique (axés sur le risque). Les sites sont inclus dans les dossiers de réaménagement, d’évaluation de sites, de plaintes hors propriété ou d’activités minières ou pétrolières passées connues. Aucune donnée disponible. Les sites du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador sont également basés sur les critères de qualité de l’Atlantique (axés sur le risque), mais les données n’étaient pas disponibles. Aucune réponse. 36 ANNEXE C Dr John Ward Directeur, Gestion de l’exploitation Division de la réhabilitation Ministère de l’Environnement Colombie-Britannique Tél. : (250) 387-9951 Dipak Dattani Ingénieur Ville de Burnaby, Colombie-Britannique Tél. : (604) 294-7460 poste 7944 Larry Wilcox Ingénieur senior Unité de lieux d’enfouissement et de désaffectation Ministère de l’Environnement de l’Ontario Tél. : (416) 314-7876 3.4 L’inventaire de C.-B. contient près de 8 000 sites, dont certains sont contaminés et d’autres sont décontaminés. Il est nécessaire de disposer d’un compte auprès du gouvernement de la province pour consulter le registre des sites contaminés. (www.env.gov.bc.ca/epd/epdpa/contam_sites/updates/november3_97.html) Près de 40 sites peuvent être ajoutés chaque mois; près de 200 réhabilitations par année. À peu près la moitié de ces sites ont subi une contamination au pétrole et sont de petite taille (de la taille d’un poste d’essence). Il y a quelques sites de vaste étendue, tels que des usines de pâte à papier. De plus, l’inventaire écarte près de 2 000 sites miniers. Un inventaire des terrains contaminés de la Couronne sous responsabilité provinciale mentionne 540 sites, et 300 nouveaux sites ont été ajoutés en mars 2006. Adresse : www.agf.gov.bc.ca/clad/ccs/index.html Le MEO ne tient pas de liste des sites contaminés. FOURNISSEURS COMMERCIAUX DE BASES DE DONNÉES EcoLog ERIS, un organisme offrant des services d’information sur les risques environnementaux, a été approché pour obtenir des données sur les sites contaminés. Les détails des bases de données fournies par EcoLog ERIS sont expliqués au tableau 3.3. Les renseignements sur les sites contaminés ne portent que sur la Colombie-Britannique et le Manitoba. Les données sur d’autres provinces portaient principalement sur les usines de traitement et d’élimination des déchets. Les renseignements disponibles révèlent l’incohérence des champs de données, qui ne peuvent donc pas servir à estimer le nombre de sites contaminés. TABLEAU 3.3 TYPE DE DONNÉES DISPONIBLES AUPRÈS DE ECOLOG ERIS PROVINCE Alberta BASE DE DONNÉES ECOLOG ERIS Sites de gestion des déchets de l’Alberta Plus de 2 000 dossiers En-têtes des données : Type d’activité : postes de traitement et de transfert des déchets, sites d’enfouissement, huile et gaz, traitement du bois, épuration des eaux usées; Nom de l’établissement; État : en fonction, désaffecté, en construction La plupart des sites sont en fonction ou en construction; 2 581 sites en fonction 25 sites sont désaffectés. Manitoba Période des données : 1993–2005 Lieux contaminés du Manitoba 1 444 dossiers En-têtes des données : Ville; contaminant, moyen de contamination, type de réhabilitation; État : réhabilitation, évaluation, statut d’avancement 337 dossiers : Évaluation préliminaire terminée 130 dossiers : Réhabilitation en cours 179 dossiers : Reprise de la surveillance du site 750 dossiers : Réhabilitation du site terminée et inscrite Période des données : 1980–2002 Terrains destinés à l’élimination des déchets du Manitoba 449 dossiers En-têtes des données : Ville, emplacement du site; Description : sites d’élimination des déchets; État : actif, inactif, fermé Période des données : 1998 37 ANNEXE C ColombieBritannique Sites contaminés de Colombie-Britannique 6 278 dossiers En-têtes des données : Ville; Classement du site : grand, petit, moyen, contamination complexe, simple; État 118 dossiers : Évaluation terminée 162 dossiers : Réhabilitation terminée 1 500 dossiers : Évaluation en cours 2 424 dossiers : Réhabilitation en cours 1 228 dossiers : Inactif, aucune suite à donner 515 dossiers : Inactif - Réhabilitation terminée 15 dossiers : Profil du site reçu 296 dossiers : Statut inconnu 16 dossiers : Sol reçu Période des données : 1985–2005 Sites de goudron de houille de Colombie-Britannique 28 dossiers En-têtes des données : Ville; Type d’installation : grande, petite, goudron de houille, gaz; État : permanent, ouverture sous peu, etc. NouveauBrunswick Période des données : 1992 Sites d’élimination des déchets du Nouveau-Brunswick 30 dossiers En-têtes des données : Ville; Type : site d’enfouissement, site de nettoyage et de désinfection; État : permanent, ouverture sous peu, etc. Terre-Neuve-etLabrador Période des données : 2001 Sites d’élimination des déchets de Terre-Neuve-et-Labrador 238 dossiers En-têtes des données : Ville; Type d’installation : site d’enfouissement, incinérateur, etc.; Type de structure : résidentielle, entrepôt, poste d’essence, etc.; Notes d’inspection Nouvelle-Écosse Période des données : 1981–1991 Sites d’élimination des déchets de Nouvelle-Écosse 183 dossiers En-têtes des données : Ville; Type d’installation : site d’enfouissement, site de compostage, site de nettoyage et de désinfection, etc.; Détails de l’exploitation du site Ontario Période des données : 2000–2003 Sites d’élimination des déchets de l’Ontario 6 158 dossiers En-têtes des données : Ville; Classe de déchets; Type d’installation : site d’enfouissement, poste de transfert, incinérateur, etc.; Type de déchets : domestiques, dangereux, non dangereux; Notes au certificat du MEO Période des données : 1970–2002 Inventaire du goudron de houille de l’Ontario 108 dossiers En-têtes des données : Ville; Type d’installation : raffinerie, gaz, goudron de houille; État : permanent, ouverture sous peu, etc.; Utilisation du terrain Saskatchewan Période des données : 1987–1988 Sites d’élimination des déchets de Saskatchewan En-têtes des données : Nom des villes seulement – aucun renseignement sur les sites Période des données : 2000–2004 38 ANNEXE C 3.5 RAPPORTS CONSULTÉS Les rapports suivants ont été consultés dans le cadre d’un examen de la documentation pour les fins de l’étude. 39 1. Le Groupe de travail sur la gestion des lieux contaminés, 2005. Agir pour assainir les sites contaminés fédéraux : une priorité environnementale et économique, Gouvernement du Canada, https://www.ec.gc.ca/etad/csmwg/pub/fed_frame/fr/toc_f.htm. 2. Environnement Canada, [1995?]. Fraser Basin Contaminated Sites, Progress Report 1994–1995, Environnement Canada, Région du Pacifique et du Yukon, Division de l’évaluation environnementale et de la prévention des déchets, 6 p. 3. GDSourcing, 2004. Canadian Industry Performance—Remediation Services, GDSourcing—Research Retrieval, www.gdsourcing.com. 4. Industrie Canada, 2005. Statistiques relatives à l’industrie canadienne, Établissements, Fabrication http://strategis.ic.gc.ca/canadian_industry_statistics/cis.nsf/IDF/cis31-33estf.html. 5. M. J. Ervin and Associates Inc., 2004. National Retail Gasoline Site Census, 30 décembre 2004, 37 p. 6. Mining Watch Canada, 2000. Abandoned Mines in Canada, W. O. Mackasey, WOM Geological Associates Inc., Sudbury, Ontario, 17 février 2000, 11 p. 7. Comité consultatif de l’Initiative nationale pour les mines orphelines/abandonnées situées au Canada (INMOA), 2005. Capacity Building for a National Inventory of Orphaned/Abandoned Mines in Canada, CAL DATA Ltd., Kelowna, B.C., mars 2005, 61 p., http://www.abandoned-mines.org/intro_f.htm. 8. Ressources naturelles Canada, Base de données canadienne sur le recyclage des métaux, http://www.recycle.nrcan.gc.ca/recyclingdb_f.asp. 9. Ressources naturelles Canada, Liste de minéraux au Canada – Mines, carrières, sablières, tourbières et usines de traitement de minéraux au Canada, http://mmsd1.mms.nrcan.gc.ca/mmsd/producers/metalNmetcommodity_f.asp. 10. Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 2003. Réhabiliter le passé, construire l’avenir : une stratégie nationale des sites urbains contaminés réhabilitables pour le Canada, 81 p. ANNEXE D 11. Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 1997. La question des sites contaminés au Canada : document d’information, 66 p. 12. Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie et la Société canadienne d’hypothèque et de logement, 1997. Le secteur des services financiers et le réaménagement des terrains contaminés : rapport de synthèse. Préparé par Dillon Consulting, GlobalRisk Management et TECSULT, 74 p. 13. Québec, Hébert, Jocelyne, 2006. Bilan sur la gestion des terrains contaminés en date du 1er février 2005, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Québec, 77 p., http://www.mddep.gouv.qc.ca/sol/terrains/bilan2005/Bilan2005-tc.pdf. 14. U.S. Conference of Mayors, 2003. Recycling America’s Land: A National Report on Brownfields Redevelopment, Volume IV, 46 p. 15. U.S. Environmental Protection Agency, 2001. Technical Approaches to Characterizing and Cleaning Up Brownfields Sites, EPA/625/R00/009, November 2001, Technology Transfer and Support Division, National Risk Management Research Laboratory, Office of Research and Development. ANNEXE D: 4.1 RECOMMANDATION POUR UNE BASE DE DONNÉES NATIONALE SUR LES SITES CONTAMINÉS INTRODUCTION Un des objectifs de cette étude était de créer une base de données des sites non fédéraux contaminés au Canada et de comprendre la qualité des données, les lacunes de l’information et les étapes pour améliorer l’ensemble des données. Malheureusement, aucune donnée d’envergure nationale n’était disponible pour les sites non fédéraux. À titre de suggestion, le tableau 4.1 propose une liste des champs de données minimales qui devraient faire partie d’une base de données nationale. Cette méthode améliorera la cohérence des données recueillies dans l’ensemble du pays. TABLEAU 4.1 CHAMPS DE DONNÉES SUGGÉRÉS POUR UNE BASE DE DONNÉES NATIONALE SUR LES SITES CONTAMINÉS 1 2 3 4 5 CHAMPS DE DONNÉES Nom du site Adresse du site Numéro d’identification du site Propriété Type de site ou utilisation du terrain • • • • • DESCRIPTION Nom de la propriété, le cas échéant (nom de l’entreprise ou du propriétaire) Rue, ville, code postal, province Tout numéro d’identification d’un site provincial ou fédéral Privée, municipale, fédérale, provinciale Industriel (préciser le type) Poste d’essence Autre (commercial) Site d’enfouissement Installation de traitement des déchets 40 ANNEXE D 41 6 7 8 Superficie totale du site Date de l’évaluation du site Motif de l’évaluation du site 9 Type de contamination 10 Milieu contaminé 11 Source de contamination 12 Zone de contamination 13 État du site 14 15 Remarques à l’inspection du site Environnement 16 Date d’inscription du dossier ou de sa mise à jour • • • Mine ou carrière abandonnée Mine ou carrière en exploitation Autre (décrire) Superficie totale du site en mètres carrés • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Vente de propriété Plainte Non-respect d’un règlement, ou par ordonnance Réaménagement Autre (décrire) Hydrocarbure pétrolier Métaux lourds (p. ex. le cadmium, le mercure, l’arsenic) Radioactivité Matières organiques toxiques (p. ex. HAP, BPC, hydrocarbures chlorés, pesticides) Substance asphyxiante (p. ex. fumier, déchets humains, sels nutritifs) Substance nuisible (p. ex. amiante, soufre) Autre (décrire) Eau souterraine Eau de surface Sol Sédiments Fuite d’un réservoir souterrain Fuite d’un réservoir extérieur Déversement Activité de fabrication Résidus Activités minières Autre (décrire) Zone contaminée mesurée en mètres carrés (si plus d’une zone, indiquer la taille de chacune séparément) Évaluation en cours Évalué - aucune action nécessaire Évaluation - réhabilitation nécessaire Réhabilitation en cours Réhabilitation terminée et site fermé Entretien en cours Remarques et notes d’inspection, le cas échéant Agglomération Habitat fragile Réserves naturelles Cours d’eau Source d’eau potable • • • • • • • • • • • Qui s’occupera de la décontamination? Fiche d’évaluation à télécopier à 403 269-9544 Attention: Kitt Chanthaboune, ECO Canada ECO CANADA Vos commentaires sont importants pour élargir les sujets de nos études. Nous vous prions de compléter et de nous envoyer par télécopieur cette fiche d’évaluation. Nous vous remercierons pour votre contribution sur notre site Web. Également, nous contacterons ceux qui accepteront de participer à des entrevues individuelles afin de nous fournir des renseignements supplémentaires. Les participants et l’organisation qui participent aux entrevues pourra voir leur commentaire inscrit dans les documents d’ECO Canada qui fait la promotion des informations sur le marché du travail. DE: Nom : ___________________________________________ Organisation : _____________________________________ Courriel : ________________________________________ Titre : _________________________________ Téléphone : ____________________________ 1. ACCEPTERIEZ-VOUS D’ÊTRE INTERVIEWÉ AFIN DE DONNER DES RENSEIGNEMENTS DÉTAILLÉS SUR L’USAGE QUE VOUS FAITES DES INFORMATIONS SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL ? Oui Non 2. COMMENT ALLEZ-VOUS UTILISER LES INFORMATIONS DE CE RAPPORT ? Appuyer la planification des ressources humaines Se renseigner sur le marché du travail Appuyer le développement des affaires en environnement (usage personnel) Élaborer des programmes de formation Prendre une décision sur ma carrière Fournir de l’information aux étudiants Incorporer dans un rapport Fournir de l’information aux clients Autre : ____________________________) 3. QUELLES SECTIONS DU RAPPORT VOUS ONT ÉTÉ LES PLUS UTILES ? Sommaire Planification du succès Contexte et objectifs Calculs détaillés pour les sites fédéraux Définitions Calculs détaillés pour les sites non fédéraux Aperçu des activités sur les sites contaminés Organismes approchés et conclusions des entrevues Estimations des besoins en main-d’oeuvre Recommendations pour une base de données nationale sur les sites contaminés 4. QUELLE INFORMATION AIMERIEZ-VOUS VOIR DANS LES PROCHAINS RAPPORTS ? Caractéristiques des employés Stratégies en ressources humaines Caractéristiques des employeurs Autre : ____________________________) Thèmes reliés à l’offre et la demande dans l’industrie 5. À PART DE LA FORME IMPRIMÉE, QUEL AUTRE FORMAT DÉSIREZ-VOUS RECEVOIR L’INFORMATION ? Sommaire d’une page Version internet Sommaire ciblé par groupe de lecteur Autre: ____________________________) Présentation PowerPoint 6. COMMENT POUVONS-NOUS AMÉLIORER NOS PROCHAINS RAPPORTS ? 7. DÉSIREZ-VOUS PARTICIPER DANS NOS PROCHAINS SONDAGES ? Oui Non Merci pour compléter la fiche d’évaluation. N’hésitez pas de contacter [email protected] avec vos commentaires et questions.