Régie des Equipements Municipaux Sportifs

Transcription

Régie des Equipements Municipaux Sportifs
Régie des Equipements Municipaux Sportifs
Pôle développement et services à la population
Direction des sports
CCSPL RM / VILLE du 08/11/2016
N° 2
NOTE SUR LES ELEMENTS SIGNIFICATIFS
REGIE DES EQUIPEMENTS MUNICIPAUX SPORTIFS (REMS)
RAPPORT ANNUEL
ANNEE 2015
1) Nature de l’activité
La REMS gère les équipements municipaux sportifs que lui confie la Ville de REIMS. C’est une
“Régie avec personnalité morale et autonomie financière”, chargée d’une mission de service public.
Elle est soumise aux règles de la comptabilité publique selon l’instruction M 4, ainsi qu’aux
obligations découlant de son statut (régie de recettes, séparation de l’ordonnateur et du comptable,
respect des règles des marchés publics, respect des règles budgétaires et d’engagement liées à la
comptabilité publique…).
Ses principales missions sont l’accueil du public, l’entretien et la propreté des locaux, la sécurité du
public et des biens confiés, le bon fonctionnement des installations techniques, la gestion des
ensembles sportifs (plannings grand public, scolaires, clubs, écoles de natation et d’équitation…),
l’encaissement des droits d’entrée…
2) Forme juridique
Sa caractéristique d’Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (E.P.I.C) lui permet
de recourir à des contrats de travail de droit privé. L’effectif de la REMS est composé depuis le 1er
septembre 2011 d’agents de droit privé, de CDI de droit public et d’agents de droit public. Ces deux
derniers sont mis à disposition de la REMS qui en supporte le coût.
3) Composition des établissements sportifs gérés
Cinq piscines :
Piscine des Thiolettes : un grand bassin de 25 m x 15 m (6 lignes de nage), un petit bassin de
15 m x 12,5 m, une pataugeoire, un toboggan aquatique de 42 mètres de long, un solarium d'une
superficie de plus de 1 000 m².
Piscine Château d’eau : un grand bassin de 25 m x 12,5 m (5 lignes de nage), un petit bassin
de 12,5 x 10 m, une pataugeoire, un solarium d'une superficie de plus de 2 400 m².
Piscine Talleyrand : un bassin de 25 m x 15 m (6 lignes de nage), un espace bien-être avec
deux cabines de hammam, deux cabines de sauna, une plage solaire, deux cabines balnéo
individuelles.
Piscine Louvois : un bassin de 25 m x 10 m (4 lignes de nage), 1 solarium d'une superficie de
près de 2 000 m².
Piscine Orgeval : un bassin de 25 m x 10 m (4 lignes de nage), 1 solarium d'une superficie
d’environ 800 m².
1
Deux patinoires :
Patinoire Barot : piste de 60 x 30 mètres (destinée à l’entraînement des clubs de glace rémois
et aux scolaires).
Patinoire Albert 1er : piste de 56 X 26 mètres (destinée aux séances publiques, à
l’entraînement des clubs de glace rémois et aux scolaires).
Un complexe sportif :
Complexe sportif René-Tys : d’une surface de 18.000 m² composée de onze salles
spécialisées, dont deux salles pouvant recevoir des spectateurs ; l’une d’une capacité de 2.791
places et l’autre d’une capacité de 1.168 places.
Trois complexes raquettes :
L’Intertennis : composé de sept terrains de tennis, dont quatre couverts, de six terrains de
badminton et de deux terrains de squash
Géo André : composé de deux terrains de tennis couverts et six terrains de tennis découverts
(dont un beach tennis)
Thiolettes : composé de quatre terrains découverts
Un complexe équestre :
Centre équestre de Reims : composé d’une carrière de dressage éclairée de 60 x 20 mètres,
d’une carrière d'obstacle de 100 x 40 mètres, d’un manège de 70 x 25 mètres, d’un manège
poneys de 17 x 25 mètres, d'un rond poneys, de 94 box chevaux, d'un parcours de cross
extérieur de 950 mètres (obstacles naturels), de deux paddocks en herbe.
Soit au total 11 établissements sportifs municipaux.
4) L’activité en 2015
L’activité de la REMS, constituée majoritairement par l’exploitation des piscines et patinoires,
continue à être perturbée par la disparition du complexe Nautilud-Bocquaine en septembre 2014.
Cet établissement sportif était le plus important en matière d’accueil des différents publics. Il
permettait d’accueillir beaucoup de séances publiques, aussi bien en piscine qu’en patinoire, dans
de bonnes conditions (grands vestiaires, gradins, toboggan, grand solarium, bar patinoire, solarium,
grand parking…). Il permettait d’accueillir aussi les clubs de plongée, les manifestations sportives,
de démultiplier les créneaux scolaires ou les écoles de natation compte tenu de sa surface sportive
et du nombre de bassins. L’été, l’absence d’un grand bassin est préjudiciable : nous concentrons
dorénavant les nageurs dans les piscines des Thiolettes et du Château d’Eau, ce qui pose des
questions de promiscuité dans les vestiaires et de sécurité. Les capacités d’accueil sont donc
limitées en cas de pic de chaleur.
En piscines, le report des créneaux perdus sur les autres établissements a été compliqué à gérer et
il faudra plusieurs années pour optimiser et stabiliser le nombre de créneaux et heures offertes aux
différents publics. En effet, il est difficile de concilier à la fois scolaires, grand public, clubs, groupes,
écoles de natation, séances d’aquaforme et de contenter tout le monde.
2
Enfin, la réforme des rythmes scolaires entraine aussi des changements dans les demandes de
créneaux clubs : le mercredi matin n’est plus demandé et glisse vers le mercredi après-midi qui
devient une plage extrêmement dense. Même remarque pour les besoins en séances publiques et
en écoles de natation qui ont fortement été réduits sur cette période du mercredi matin.
4-a) Piscines
Globalement, le chiffre d’affaires des piscines a régressé (- 4,5 %) en raison de l’abandon du tarif
scolaire primaire Ville de Reims en 2015, compensé par une subvention équivalente ; cela
représente -120.000 € au titre des recettes. A périmètre constant, le chiffre d’affaires des piscines
aurait progressé légèrement de + 2 %.
La fermeture fin 2013, puis la disparition de la piscine du Nautilud en septembre 2014, entraine un
bouleversement au niveau de l’organisation de notre exploitation. Malgré des plannings qui étaient
déjà très chargés tout au long de l’année dans nos piscines, il a fallu retrouver, dans les cinq
établissements de bains restants de la place pour le grand public, les scolaires et les clubs sportifs.
En conséquence, le nombre de créneaux grand public et des écoles de natation a été réduit. Les
scolaires, compte tenu du temps scolaire contraint (9H-11H30 & 14H-15H30), n’ont pas réellement
retrouvé de créneaux car ils étaient déjà largement occupés avant la disparition du Nautilud, sauf le
mercredi matin dans les piscines Orgeval, Louvois et Château d’Eau. Les clubs de natation ont
retrouvé des créneaux en soirée dans les autres piscines et les clubs de plongée ont été relogés à
la piscine Orgeval. Cette fermeture du Nautilud a eu aussi pour conséquence un fort accroissement
de la fréquentation dans les cinq piscines notamment sur les créneaux publics. Enfin, les ventes au
siège de tickets piscines comités d’entreprises se sont effondrées depuis deux exercices.
La fréquentation pendant l’été a été plutôt bonne en raison d’une météo favorable. La campagne
d’inscriptions aux écoles de natation a été satisfaisante. L’activité des écoles de natation est en
progression par rapport à 2014. La majorité des places a été vendue et l’immense majorité des
demandes a été satisfaite.
Le tableau suivant illustre la variation de chiffre d’affaires entre 2012 et 2015 et montre que la
catégorie de clientèle ayant été le plus impactée par la fermeture du Nautilud est le grand public en
séance. Les structures les moins impactées sont les clubs qui retrouvent quasiment le même
niveau en 2015 qu’en 2012.
CHIFFRE D'AFFAIRES
2012
2013
2014
2015
(avec
Nautilud)
(avec Nautilud
pendant 10
mois)
(sans le
Nautilud)
(sans le
Nautilud)
Séances publiques
Prestations école de natation et aquaforme
Scolaire (hors primaire Ville de Reims)
Clubs
TOTAL
998 100
912 600
147 900
113 700
982 200
1 123 100
138 800
110 800
670 200
833 900
122 900
92 800
671 700
853 200
125 200
111 400
2 172 300
2 354 900
1 719 800
1 761 500
3
4-b) Patinoires
Le chiffre d’affaires patinoire a fortement augmenté (+ 66 %) en raison de l’ouverture de la patinoire
er
Albert 1 fin mai 2015. L’ouverture de cette nouvelle patinoire en remplacement de la patinoire
Bocquaine permet d’offrir au grand public des séances de glace qu’il n’avait plus depuis octobre
2013 ; la patinoire Barot étant ouverte uniquement à destination des clubs et des scolaires. Les
séances publiques ont été fortement fréquentées. La population est heureuse de retrouver un lieu
où patiner. Cependant, une partie du public fréquentant ce nouvel établissement n’était pas
utilisateur de la patinoire Bocquaine. Nous avons touché une nouvelle clientèle notamment des
familles. La durée moyenne de patinage est plus courte que ce qu’elle était à Bocquaine. De plus,
deux des quatre clubs de glace ont pratiqué leur activité dans cet établissement. La capacité
d’accueil des spectateurs pour les matchs de hockey ou pour les galas de patinage artistique est de
er
700 personnes. La patinoire Albert 1 est restée en glace toute la fin d’année, ce qui a permis
d’avoir des stages pendant les grandes vacances.
La patinoire Barot a connu une activité stable et la dalle a été déglacée pendant la période estivale
en raison de l’ouverture de la patinoire Albert 1er.
4–c) René-Tys
Utilisation stable. Le niveau de remplissage des salles reste très satisfaisant. Le chiffre d’affaires
progresse +4 % par rapport à 2014.
4–d) Intertennis
Globalement, la fréquentation en 2015 est en régression (- 2 %). Le chiffre d’affaires s’établit à
186.093 €. Légère augmentation des tarifs en 2015 après quatre exercices de stabilité.
C’est toujours l’activité badminton qui génère le plus gros chiffre d’affaires par rapport à l’activité
tennis. L’activité squash a été en régression cette année.
4-e) Centre Equestre
Le Centre Equestre de REIMS (première structure équestre de Champagne-Ardenne au niveau du
nombre de licenciés) a été confié par la Ville à la gestion de la REMS depuis 2003. Il fait l’objet d’un
budget annexe pour des raisons de “non-concurrence déloyale” vis-à-vis du secteur marchand, et
donc d’un assujettissement à la TVA.
L’année 2015 voit encore le nombre de licenciés (première structure équestre de ChampagneArdenne sur ce critère) diminuer : il passe de 620 en 2014 à 605 en 2015 entrainant la diminution
du chiffre d’affaires de -4 %.
La hausse continue de la TVA obligeant à répercuter son impact sur nos tarifs (le CER a été obligé
de répercuter une augmentation de ses tarifs de +13 % pour accompagner le passage de la TVA
de 5,5 % à 20 %.) et la réforme des rythmes scolaires expliquent cette réduction continue d’activité
depuis plusieurs exercices. Les principales recettes proviennent des écoles d’équitation et des
pensions de chevaux et poneys.
Cependant, les décisions prises fin 2015 pour enrayer la baisse d’activité ont commencé à porter
leurs fruits début 2016. Des améliorations sensibles sont attendues aussi bien au niveau du chiffre
d’affaires qu’au niveau de la maitrise des dépenses sur les exercices 2016 et 2017.
4
Des classes de primaires et de secondaires de la Ville de REIMS, des groupes (dont handisport
avec des locaux et des équipements particulièrement adaptés), ainsi que des associations
organisatrices de concours ou manifestations utilisent le site de manière régulière.
Le centre équestre a participé pour la septième fois consécutive en 2015 au championnat de
France d’équitation à Lamotte-Beuvron et a eu des résultats honorables.
5) Recettes et dépenses de fonctionnement
En 2015, la Ville de REIMS a versé à la REMS une subvention de 5.851.720 € en diminution de -5
% par rapport à 2014. Le transfert d’une partie du personnel dans les effectifs de la Ville de Reims
er
au 1 septembre 2011 avait occasionné une forte réduction de cette même subvention en 2012.
Globalement, dans le cadre de la mutualisation des services entre la Ville de Reims et la REMS, la
subvention continue à connaître des fluctuations importantes.
La majorité des tarifs 2015 est restée stable par rapport aux années précédentes. Les seules
augmentations significatives concernent les carnets de tickets piscines normal et réduit qui ont
progressé de 0,20 € passant respectivement de 14,50 € à 14,70 € et de 12,50 € à 12,70 €, ainsi
que le ticket unitaire + 0.10 €. Pour mémoire, en 2002, les carnets étaient à 14 € et 12 €, ce qui
démontre la faible hausse sur les quinze dernières années
Les dépenses courantes de fonctionnement sont en hausse (+ 9,2 %) en raison, d’une part,
de l’ouverture de la patinoire Albert 1er (énergie, fournitures diverses et contrats d’entretien) et
d’autre part, d’un rechargement exceptionnel en gaz réfrigérant (71.500 €) à la patinoire Barot au
moment de la remise en glace en août 2015.
Le coût de maintenance en fonctionnement est important et représente environ 8 % du budget de
fonctionnement.
Les frais de personnel sont le premier poste du budget de fonctionnement et représentent 69 % du
total. Ces charges sont composées des salaires et charges sociales des salariés de la REMS et de
ceux des agents de la Ville de Reims mis à disposition. Le pourcentage tend à se stabiliser : les
salariés qui partent en retraite depuis 2013 ne sont pas remplacés ; ainsi les salariés et les agents
Ville de Reims qui travaillaient au Nautilud-Bocquaine et qui avaient été réaffectés dans les autres
établissements sportifs de la REMS prennent leur place.
La disparition du double établissement Nautilud-Bocquaine a entrainé une charge exceptionnelle de
358.321 € sur l’exercice 2015 : elle correspond aux sorties des biens non encore amortis. En
conséquence, le résultat de l’exercice se solde par un déficit important (-192.705 €).
En ce qui concerne le Centre Equestre, le financement d’équilibre est assuré par des “subventions
versées” du budget général de fonctionnement de la REMS vers le budget annexe (section de
fonctionnement et section d’investissement) du centre équestre. En 2015, la subvention de
fonctionnement s’établit à 147.800 € et la subvention d’investissement est de 93.057 €.
6) Les investissements
En 2015 la REMS a réalisé les investissements suivants :
* incorporels (logiciels) :
5.404 €
* corporels (matériel, installations) : 1.150.200 €
Soit un total de
1.155.604 €
Ce chiffre est en forte progression (+32 %) et c’est la première fois depuis quatre années que les
investissements de la REMS dépassent 1.000.000 €.
5
Quelques exemples d’investissements réalisés en 2015 :
- Acquisition d’une auto laveuse pour la zone balnéo à la piscine Talleyrand (16.700 €)
- Modernisation de la filtration de l’eau à la piscine Talleyrand (73.200 €)
- Création d’une baie informatique à la piscine Talleyrand (40.800 €)
- Mise en place d’un déchloraminateur à la piscine Orgeval (20.300 €)
- Modernisation des vestiaires collectifs et des casiers à la piscine Orgeval (25.200 €)
- Renouvellement des gaines textiles de ventilation à la piscine du Château d’Eau (15.800 €)
- Jeux de lumières et sonorisation à la patinoire Albert 1er (298.100 €)
er
- Mise en place d’un contrôle d’accès à la patinoire Albert 1 (26.300 €)
er
- Raccordement réseau ERDF à la patinoire Albert 1 (15.100 €)
er
- Création d’une estrade jury compétition à la patinoire Albert 1 (18.000 €)
- Modernisation de la salle de gymnastique au complexe sportif René Tys (53.600 €)
- Renouvellement de la cavalerie au Centre Equestre (19.600 €)
- Réfection de la rue intérieure au Centre Equestre (18.500 €)
- Acquisition d’un tracteur au Centre Equestre (19.500 €).
Projet 2016 : la REMS travaille en interne en lien avec la DSIT depuis deux années sur l’élaboration
d’un cahier des charges concernant la modernisation des contrôles d’accès et la mise en place
d’une nouvelle billetterie dans ses principaux établissements ouverts au grand public.
7) Résultats et solidité financière
Le résultat global est déficitaire en 2015 (-34.130 €). Il se décompose en un déficit de
fonctionnement (-192.705 €) et en excédent d’investissement (158.575 €).
Les grandes masses du bilan sont équilibrées. Les ratios financiers apparaissent corrects. Malgré
une dégradation fonds de roulement, ce dernier reste suffisant.
La trésorerie de la REMS reste satisfaisante et est assurée par les encaissements « d’avance »
grâce aux abonnements, aux écoles de natation et d’équitation encaissés en septembre.
Compte tenu du niveau de trésorerie satisfaisant, la REMS n’a pas à emprunter ; ni pour financer
ses investissements, ni pour assurer le cycle de son activité.
6