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Éditeur : Hachette
Genre : Histoire de vie
Nombre de pages : 192
Collection : Le livre de poche jeunesse
Niveau : Collège
Difficulté : 3
L’ENFANT-LOUP
Florence Reynaud
Illustrations de Thomas Ehretsmann
RÉSUMÉ
Prologue : À la fin du XIXème siècle, en Lozère, des chasseurs abattent des loups et ramènent à Marvejols un jeune
garçon qui vivait avec eux. Ch. 1 : Le Docteur Roussinol recueille “l’enfant-loup” qu’il prénomme Antoine. Sa
fille Zélie et son fils Basile, ainsi que Victorine la cuisinière, doivent réprimer leur peur. Ch. 2 : Avec l’aide de sa
femme Mathilde, le médecin s’attache à apprivoiser Antoine qui se montre sensible à la voix de Zélie. Ch. 3 :
Antoine prend peu à peu confiance, se laisse baigner et commence à manger des aliments cuits. La gendarmerie
reçoit un renseignement : il se pourrait qu’Antoine soit le fils d’un couple de commerçants espagnols morts dans
un accident de diligence huit ans plus tôt à une centaine de kilomètres de Marvejols. Ch. 4 : Un jour qu’on lui fait
prendre son bain, Antoine s’enfuit dans le jardin, mais il est vite retrouvé. Après avoir examiné le garçon, le
docteur Delavalade, venu de Paris, veut l’emmener avec lui dans la capitale pour étudier son cas. Le docteur
Roussinol s’y oppose fermement. Ch. 5 : Zélie laisse par négligence la porte de la chambre d’Antoine grande
ouverte. L’enfant s’échappe dans la forêt. Lors d’une battue, il est blessé par une balle de fusil. Le médecin le
transporte à son domicile où la famille prend soin de lui. Ch. 6 : Pour Noël, on lui offre un chiot, ce qui le comble
de plaisir. Dans le pays, où circule encore l’histoire de la bête du Gévaudan, la présence du “garou” est très mal
ressentie, d’autant qu’il neige très fort et qu’on entend hurler les loups dans la forêt voisine. Ch. 7 : Profitant de
l’absence du docteur parti visiter un malade, les chasseurs de Marvejols viennent intimider et menacer Mathilde
pour qu’elle leur livre “l’enfant-loup”, mais Zélie les brave en leur montrant qu’Antoine n’a rien d’un animal
sanguinaire. Ch. 8 : Bien que le garçon ne cesse de faire des progrès, il ne parle toujours pas. Il tombe gravement
malade, ce qui provoque l’inquiétude de la famille Roussinol. Rétabli, il est adopté officiellement par le médecin.
Ch. 9 : Zélie, qui veut devenir institutrice, s’obstine à faire parler Antoine, mais ce dernier n’y parvient pas. Une
fois, elle perd patience et frappe avec sa règle les doigts de son élève. Il réagit en disparaissant. Après que le
docteur l’a longuement et vainement cherché, la jeune fille qui se sent responsable part en catimini dans la forêt
avec le chien d’Antoine pour le retrouver. Ch. 10 : Grâce au flair de l’animal, Zélie découvre Antoine qui, à ce
moment précis, prononce le nom de sa sœur adoptive. Dix ans plus tard, Zélie est devenue institutrice à Marvejols
où elle doit épouser le frère de sa meilleure amie. Antoine a appris à se débrouiller seul et vit dans l’affection de
ses parents adoptifs.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Deux têtes apparaissent dans une lumière crépusculaire. Quelle semble être l’attitude du loup (Il
veille et protège l’enfant : œil et oreilles à l’affût, expression calme) ? On fera décrire le garçon (Il se dissimule
dans l’ombre de la forêt de conifères, au-dessous du loup. Il a le teint hâlé. Ses cheveux longs ne sont pas coiffés.
Il porte des cicatrices sur une de ses pommettes. Son regard est pénétrant.).
Feuilletage : Dans quels autres titres (1er rabat de couverture et pp. 190 à 192) est-il fait référence aux loups (La
Demoiselle des loups, Camille la louve, La Bête du Gévaudan, Un Jour, un enfant, un loup…) ? De combien de
chapitres se compose le livre (10, précédés d’un prologue et suivis d’un post-scriptum) ?
L’illustrateur a conçu les images comme des photos : petit format en noir et blanc, cadrages, instantanés (pp. 121,
137), plongée (p. 99), contre-plongée (p. 171).
 EDDL Paris 06, 2006
La courte présentation qui est faite de l’auteure p. 189 montre ses passions. On devinera parmi ses romans celui
qui a trait à son goût pour la préhistoire (Le premier dessin du monde). A qui dédie-t-elle L’Enfant-loup, p. 9 (à
deux de ses six enfants) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Il est indispensable de faire distinguer les différentes énonciations : le récit proprement dit ;
le Journal de Zélie et celui du Dr. Roussinol, datés en en-tête ; les impressions d’Antoine en discours indirect,
transcrites en italique.
Quels passages du texte sont illustrés par les vignettes au début de chaque chapitre ?
Que prend “l’enfant-loup” pour, p. 16 : de “la matière invisible” (la vitre), p. 17 : la “bête inconnue […] sur deux
pattes noires” (le Dr. Roussinol), p. 57 : le “soleil étrange” (le feu) ?
On essaiera de classer les perceptions d’Antoine des pp. 86-87 selon les cinq sens.
Quels bienfaits apporte le Dr. Roussinol à son protégé (affection, hygiène, sécurité) ?
Comment les sentiments de Zélie pour Antoine évoluent-ils (Ils vont de la peur à la compassion puis à l’affection
au ch.3) ? Qu’éprouve-t-elle pour Adrien (Voir pp. 43, 44, 53, 62, 143, 144, 151, 178) ?
Échanges / Argumentation et débats : Au fur et à mesure de la lecture, seront notés les réactions et les a priori
des habitants de Marvejols. A titre d’exemples : p. 34, il se dit qu’une femme s’est évanouie, que le garou a coupé
un doigt au docteur et (chose vraie) qu’il a dévoré un poulet cru. P. 84, on craint que l’enfant sauvage ne s’attaque
au bétail, etc. Le souvenir de la bête du Gévaudan peut-il expliquer et excuser la violence des villageois ? En
particulier, que penser de l’attitude de Louis le boucher ? Pourquoi, p. 101, alors que les habitants de Marvejols
montrent leur hostilité à Zélie, l’épicière est-elle si aimable à son égard (Sa mère est une de ses meilleures
clientes) ?
L’observation des progrès d’Antoine amènera une réflexion sur le rôle de l’éducation.
A la p. 180, la jeune institutrice veut transmettre un message moral à ses élèves. Lequel (l’acceptation des
différences) ? Les lecteurs raconteront dans quelles circonstances ils ont eux-mêmes découvert que des handicaps
physiques ou mentaux atteignent les enfants. Chacun exprimera comment il a alors réagi et comment, depuis, il se
conduit à l’égard des handicapés.
Activités en liaison avec la lecture : Une documentation sera réunie sur la Lozère (géographie, histoire) et autour
des contes et récits de la région (On fera la part notamment entre les faits et les légendes concernant la bête du
Gévaudan).
En s’appuyant sur les évocations du cas de Victor de l’Aveyron (Voir pp. 55, 157, etc), un exposé collectif
permettra de présenter les enfants célèbres recueillis et élevés par des animaux. Chacun présentera son
personnage favori : Remus et Romulus (dans le mythe de fondation de Rome), Mowgli (héros du Livre de la jungle
de Rudyard Kipling), Tarzan (imaginé par Burroughs), etc.
III. Dire / Quelques suggestions
Les pp. 128 à 135 offrent à de jeunes acteurs l’occasion d’interpréter des rôles typés.
Le dialogue entre les docteurs Roussinol et Delavalade (pp. 79 à 81) sera joué en tenant compte de toutes les
indications données (attitudes, débit de parole, gestuelle).
IV. Ecrire / Quelques propositions
On attribuera un titre à chacun des dix chapitres.
À l’instar de Zélie (p. 43), les lecteurs débuteront un journal personnel relatant les événements d’une journée
scolaire. Les volontaires liront leur texte le lendemain au groupe. On s’apercevra que le choix des faits retenus, la
façon de les percevoir, de rapporter ses sentiments et réactions diffèrent.
Dans son journal du 6 janvier 1886, Zélie rapporte (p. 54) les réactions de ses camarades au récit qu’elle leur fait.
On imaginera la lettre qu’une des pensionnaires écrit à sa famille pour décrire “le monstre”.
 EDDL Paris 06, 2006