Gazette du 6 septembre 2013 - Grande Semaine de Fontainebleau

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Gazette du 6 septembre 2013 - Grande Semaine de Fontainebleau
6 septembre 2013
Contre vents et marées, le Hunter résiste et continue à séduire les cavaliers. Cette discipline
exigeante, mais si enrichissante, attire les professionnels, soucieux de proposer des chevaux bons,
beaux et bien mis sur un marché demandeur. Pendant ce temps, chez les 7 ans, un duo Breton
s’installe en tête !
Cycle Classique
Style et dressage : un exercice délicat
« Pas trop de trajectoire », « Il saute bien
celui-ci », « il est réactif»…les remarques
fusent, les avis se confrontent, les
décisions sont prises à l’unanimité par des
juges expérimentés, comme Marc Roguet,
l’un des présidents de jury de cette Grande
Semaine 2013.
Tous les chevaux SF et AA engagés
dans les finales Cycle Classique 4 et 5
ans se voient notés sur chaque épreuve
(qualificative et finale) sur le dressage
et le style, par deux jurys différents. «
Cela permet de disposer d’avis distincts,
entraînant parfois des écarts de notes qui
s’expliquent tout à fait » explique Marc
Roguet. Juge depuis 14 ans, il constate que
les chevaux se sont globalement améliorés.
« Nous recherchons d’abord un très bon
équilibre et une grosse force derrière, avec
une bonne technique devant, très réactif.
Quand le galop est bon, le reste suit ! ».
Hunter
Toutefois, comme tout jugement humain,
la pratique de cet ‘art’ est délicat. « Nous
notons ce que nous voyons, parfois à regret
car nous savons que certains chevaux sont
sans doute trop préparés. »
Noter un couple
Deux notes sont attribuées à chaque
couple. La première, nommée ‘style’,
porte sur le cheval. La seconde s’intéresse,
elle, aux actions du cavalier, et s’intitule
‘dressage’. « Nous observons notamment
la façon de monter du cavalier, s’il reprend
son cheval. Celui-ci doit être à disposition
de son cavalier. Heureusement, nous
notons de plus en plus de chevaux mieux
travaillés. Certes, certains 4 ans chahutent
un peu, mais il faut les attendre ». Marc
Roguet considère que sur le saut d’obstacles
et le concours complet, les critères sont les
mêmes. « L’équilibre est primordial dans
les deux disciplines, et notamment sur
le cross. C’est la garantie d’une meilleure
sécurité. » Comme à l’école, le 20 sur 20
n’arrive jamais. « Je me souviens que nous
avions donné un 19 à Keops du Vinnebus
il y a quelques années » raconte Alcide
Bacheley. Une exception qui confirme la
règle !
Les juges ‘dressage & style’ 2013 : Marc
Roguet (président), Jean-Louis Colot,
Alcide Bacheley, Jean-Pierre Bonneau,
Jean Martinot, Francis mas, Jacques
Misteli, André Nepper.
En photo, Sissi Dior (femelle OLD), par
Diarado (HOLST) et Serafina (OLD), née
chez Stall Kemnad et appartenant à son
cavalier Pierre-Edouard Fedry.
Moins de chevaux, plus de qualités
Si le nombre de partants est en baisse
cette année sur les finales Hunter SHF, la
qualité des chevaux présentés progresse à
la grande satisfaction des juges, et notamment d’Adeline Wirth.
« Je pense que cela est dû en partie au
besoin de travail et de rigueur requis par
la discipline » explique-t-elle. « Cela peut
paraître rébarbatif à certains cavaliers,
mais de plus en plus de gens apprécient
la discipline et savent repérer un cheval
adapté au hunter. » Le lot présenté cette
année (20 chevaux de 4 ans, 7 de 5 ans et
11 de 6 ans) montre, selon elle, une très
bonne qualité globale. « Nous avons la
chance d’avoir vu sur ces épreuves trois
chevaux parmi les meilleurs de leur génération à 4 ans, notamment Vincy du Gué
(SF) et Velours de Baudry (SF), ce qui est
très encourageant » admet-elle. Mis en
valeur par les parcours « magnifiques et
très bien construits » d’Alain Blanquet,
ces chevaux cumulent ainsi une expé-
rience unique.
Sauter d’abord
Finalement, en hunter comme en saut
d’obstacles, les juges recherchent en
premier lieu des chevaux qui sautent très
bien avec du style. « Nous ne voulons pas
juste d’un cheval qui lève bien genoux
devant, cela ne suffit pas. Nous cherchons
en plus un joli modèle, léger, et un cheval
avec des allures. » Toujours positive,
Adeline Wirth considère que
la baisse d’engagés ne doit pas
empêcher la SHF de poursuivre
sur cette voie. « Même s’il y a peu
de candidats, il faut continuer, ne
serait-ce que pour ceux que cela
intéresse vraiment. Nous avions
par le passé beaucoup de candidats,
mais certains ne correspondaient
pas aux critères. » Cette année, les
notes, pour le moment, ne sont pas
allées au-delà de 17 sur 20. « Cela
est dû à de petites fautes techniques,
mais pas à la qualité des chevaux.
Une faute à l’obstacle étant pénalisé
de 4 points soustraits de la note
globale, cela va très vite ! ». Adeline
Wirth bénéficie de l’appui de deux
autres juges, Michèle Cancre, axée
sur la qualité à l’obstacle, et Julie
Ulrich, davantage sur le côté hunter
des chevaux. « Julie, d’origine
américaine, juge beaucoup de
parcours formation et hunter SHF.
Elle apporte un œil différent et
complémentaire » explique Adeline.
Les Etats-Unis, patrie du hunter,
restent effectivement une référence
en la matière, et surtout un marché
très important, vers lequel, peutêtre, certains des finalistes (au
nombre de 18) s’envoleront au
lendemain de la Grande Semaine.
A gauche le clan Poulain. A droite, un cavalier à la
recherche de son cheval dans le village exposant.
Partenaires
Dada Sport, sobriété et technicité au service du prêt-à-porter équestre
Parmi l’offre croissante de marques
équestres, est née cette année une gamme
singulière : Dada Sport. Derrière ce petit
nom familier, se cache près de deux
ans de travail acharné. Diane Martin et
Caroline Boudier, amies d’enfance, ont
donné naissance à « leur » bébé, celui dont
elles rêvaient depuis longtemps. Une
collection homme / femme de vêtements
équestres d’une grande technicité.
Depuis leur première apparition sur un
concours en mai dernier, Diane et Caroline
reçoivent compliments et encouragements.
«Notre idée de départ consiste à proposer
des vêtements très techniques dans l’esprit
du prêt-à-porter. Comme les cavaliers ne
trouvaient pas d’alternative sur le marché
entre produits purement techniques et
produits surchargés visuellement, nous
avons voulu répondre à leur demande. »
Résultat : une ligne beaucoup plus épurée,
sobre, élégante. « Nos blousons et nos
vestes sont rendues imperméables grâce à
une membrane thermo-soudée » explique
Caroline. Après une première série de
cinq références printemps-été, le duo de
trentenaires lancera en octobre sa ligne
automne-hiver. « Nous proposerons une
parka et une doudoune haut de gamme,
fabriquées en Europe, utilisant les mêmes
procédés. » Dada Sport s’adresse aux
cavaliers mais aussi aux non cavaliers,
soucieux d’adopter un style inspiré du
monde équestre. « Nous ne voulons pas
être la énième marque de sportswear »
précise Diane. Pour lancer Dada Sport, les
deux entrepreneuses
s’appuient sur des
ambassadeurs bien
connus
comme
Eugénie
Angot,
Alexandra Francart,
Camille Delaveau
(photo
ci-contre
en haut), Tomas
Couve Correa et
Thibault
Pigeon.
« En portant nos
vêtements, ils nous
aident à accroître
notre notoriété mais
aussi à faire évoluer
nos produits. » Les
cavaliers de la finale Hunter 6 ans auront
la chance de recevoir de magnifiques
cadeaux Dada Sport, tout comme ceux de
la finale Cycle Classique 6 ans. Un premier
partenariat qui en appelle d’autres.
En photo Camille Delaveau habillée par
Dada Sport
English !
Cycle Classique : ‘Style & Dressage’, how marks
are given
All SF and AA horses entered in Cycle
Classique final for 4 and 5 years old are
being recorded on each event (qualifier
and final) on the dressage and style, by
two different juries. «It helps to have
separate marks, sometimes resulting
in gaps notes which explain quite»
explains Marc Roguet. Judge for 14
years, he finds that the horses have
improved overall. «We first look for a
good balance and a big force behind,
with good technique before, very
responsive. When the canter is good,
the rest follows! «. However, like any
human judgment, the practice of this
art is tricky. «We are seeing what we
see, sometimes reluctantly, because we
know that some horses are probably
too prepared.»
Note a couple
the actions of the rider, and is called
‘dressage’. «In particular, we observe
how the rider rides. It must be available
to the rider. Fortunately, we note more
and more horses are worked better.
While some 4 years heckle a bit, but
we must wait.» Marc Roguet considers
that both in jumping and eventing,
the criteria are the same. «Balance is
important in both disciplines, and
particularly on the cross country test.
This is the best guarantee
of security.» As in school,
20 out of 20 never
happens. «I remember
that we had given 19 of
Kheops du Vinnebus
few years ago,» says
Alcide Bacheley, one of
the judges. An exception
that proves the rule!
Colot, Alcide Bacheley, Jean-Pierre
Bonneau, Jean Martinot, Francis
farmhouse Misteli Jacques André
Nepper.
Spectators on the 7 years old horses
final
The judges ‘training &
Two marks are assigned to each
style’ 2013: Marc Roguet
couple. The first, named ‘style’, focuses
(Chairman), Jean-Louis
on the horse. The second focuses on
Criterium 7 years old: some changes at the top
Shana de Kerglenn SF
If François-Xavier Boudant lost his leadership with a fault on
Sultana des Ibis (now 9th) and two faults on Chacco Rouge
(18th), his opponents took the opportunity to go back in the
standings. 10 of 50 starters have been clear (20%), including
Sunday Top (breeder: EARL Tip Top Cheval) ridden by Charon
Goulven and Star de la Beviere (breeder: John Barnard)
ridden by Julien Gonin. And they catch some of their delay.
All other clear rounds on this second qualifier are held in less
than 4 points. In the lead now Jean Le Monze with Shana de
Kerglenn (0.94 points, up two places - breeder: EARL Alain
Richard) in second position with Pierre Jarry Sisko de Falere
(1.89 points, winning 5 places - Breeder: Valérie Freal ) and
finally the third Guillaume Blin Lebreton with Savanne de
Dampierre (2.26 points, 7 places up, breeder: SNC Dampierre
Marie-Hélène Beineix).
Provisoire Critérium 7 ans 2e épreuve
Chamboulements et 3 SF en tête
Shana de Kerglenn SF
Si François-Xavier Boudant perd des places avec une faute
sur Sultane des Ibis (9e désormais) et deux fautes sur Chacco
Rouge (18e), d’autres en ont profité pour remonter dans le
classement provisoire. Sur 50 partants 10 sans faute (20%),
notamment Sunday Top (naisseur : EARL Tip Top Cheval)
sous la selle de Charon Goulven et Star de la Beviere
(naisseur : Jean Bernard) avec Julien Gonin comme cavalier.
Ils rattrapent ainsi un peu de leur retard. Tous les autres
sans faute sur cette seconde épreuve se tiennent en moins
de 4 points. En tête Jean Le Monze avec Shana de Kerglenn
(0,94 point, remontant deux places. Naisseur : EARL Alain
Richard), en seconde position Pierre Jarry avec Sisko de
Falere (1,89 point, 5 places de gagnées. Naisseur : Valérie
Freal) et enfin 3ème Guillaume Blin Lebreton avec Savane
de Dampierre (2,26 points, 7 places de gagnées. Naisseur :
SNC Dampierre Marie-Hélène Beineix).
Cycle Classique 5 ans mâles et hongres
Prix Equistro
Sisko de Falere SF
Uranus Boy, hongre SF par Querlybet Hero (sBs) et Happy Girls
(SF) né chez Monique Boudant, est l’un des sans faute avec -3
points au provisoire. Le meilleur est un mâle,Ultime du Clos
(SF) par Calin d’Espoir (SF) et Calvaro (Holst) né chez François
Thiec avec -3,5 points après la première épreuve.
Savane de Dampierre SF
La Lettre de la Grande Semaine de Fontainebleau - Directeur de la publication : Yves Chauvin - Rédaction et réalisation : Pixizone. Photos : Pixizone, Scoopdyga, PSV - Ne pas jeter sur
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