Saint-Gobain et l`Architecture Moderne

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Saint-Gobain et l`Architecture Moderne
1900 - 2013
Saint-Gobain et l’Architecture Moderne
1900 - 2013
Saint-Gobain et l’Architecture Moderne
RETRAÇANT PLUS DE 100 ANS DE COLLABORATIONS ESSENTIELLES ENTRE
SAINT-GOBAIN ET LES GRANDS ARCHITECTES, CETTE EXPOSITION
TÉMOIGNE À TRAVERS DES PROJETS MAJEURS ET DES DATES CLEFS, DU
RÔLE ESSENTIEL QUE TIENT L’INNOVATION DANS L’ ARCHITECTURE
BRIQUE NEVADA / Maison de verre de Pierre Chareau, 1928
BRIQUE DE VERRE NEVADA, 1925
Brique Nevada, pavé de verre (L 200 mm, épaisseur 40 mm).
L’une des faces présente des reliefs (aspect d’un martelage décoratif).
L’autre face est concave, de façon a alléger la pièce sans diminuer sa
résistance et à favoriser la diffusion de la lumière.
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Avec sa façade sur cour entièrement «vitrée», impossible de dissocier le projet de
Maison de Verre de Pierre Chareau et le matériau éponyme. Ce projet emblématique
de l’architecture moderne résume à lui seul le lien profond qui lie le progrès industriel
et les avancées architecturales.
La maison de verre de Pierre Chareau, projet emblématique de l’architecture moderne,
résume à lui seul le lien profond qui lie le progrès industriel et les avancées architecturales.
Si l’on voit apparaître les premiers carreaux de verre sur lesquels on peut marcher vers
le milieu du 19e siècle, le carreau Nevada (20 x 20 x 4 cm) créé par Saint-Gobain représente
une nouvelle avancée. Cette « brique de verre », mise à l’honneur par Le Corbusier et plus
encore par Pierre Chareau dans le cadre de la Maison de Verre construite à partir de
1928, sera par la suite utilisée dans le monde entier avant d’être déclinée en double
épaisseur pour répondre aux problématiques d’isolation.
Selon l’historienne d’art américaine Maria Gough, la Maison de Verre a beaucoup
influencé Walter Benjamin, particulièrement son interprétation constructiviste – plus
qu’expressionniste – du projet utopique de Paul Scheerbart pour une future « culture
du verre », pour un « nouvel environnement en verre (qui) transformera profondément
l’humanité », comme ce dernier l’a exprimé dans son traité sur l’Architecture de Verre
de 1914.
La maison de verre a été classée monument historique en 1992.
DALLE EN VERRE MOULÉ / la Samaritaine, 1926
Bien avant la mise au point de solution de vitrages
de sol en verre feuilleté, on a vu apparaître dès le
milieu du 19e siècle les premiers pavés de verre
sur lesquels il était possible de marcher.
En 1933, à la demande des architectes en charge
de la dernière transformation des magasins de
la Samaritaine (tel qu’on connaît le bâtiment
aujourd’hui), Saint-Gobain dû mettre au point
des dalles de sols décoratives en verre d’un format
hors norme pour les coursives, permettant
une meilleure diffusion de la lumière depuis les
atriums et les verrières. Recouvertes d’un parquet
au fil du temps et tombées dans l’oubli, ces dalles
de verres décoratives furent redécouvertes à
l’occasion des travaux en cours sur les bâtiments
de la Samaritaine.
D’une épaisseur de 4 cm, monolithique, cette
dalle présente un effet optique surprenant par
la superposition d’un motif carré et d’une pointe
diamant.
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L’OCCASION POUR LE VISITEUR DE DÉCOUVRIR OU DE REDÉCOUVRIR DES MATÉRIAUX
SPÉCIALEMENT MIS AU POINT POUR LA RÉALISATION DE PROJETS QUI ONT
MARQUÉ L’HISTOIRE MODERNE, OÙ LE SAVOIR-FAIRE DE SAINT-GOBAIN A PERMIS
D’EXPLORER DE NOUVEAUX TERRITOIRES D’EXPRESSION ARCHITECTURALE ET DE
RÉPONDRE À DE NOUVEAUX BESOINS.
VERRE DIAMANT EXTRA-CLAIR / Pyramide du Louvre, 1989
VERRE DIAMANT EXTRA-CLAIR,
Pyramide du Louvre, 1989.
Conçu spécialement pour cette
réalisation.
Comme ses devancières égyptiennes, la pyramide du Louvre a dû relever plusieurs
défis techniques. Les principaux portent sur le verre qui fut fourni par Saint-Gobain. Le
cahier des charges, donné en septembre 1984, était précis et contraignant, avec trois
grands axes : le verre devait être transparent et incolore, léger et sécurisé, la surface
extérieure du bâtiment devait être lisse sans qu’aucune accroche ne dépasse. Ieoh Ming
Pei avait une autre exigence : il ne voulait pas de différence de colorimétrie. Où que l’on
soit, à l’intérieur ou à l’extérieur de la pyramide, la couleur miel des pierres du Louvre
devait rester la même.
Pour la réalisation de ce verre, il a été utilisé des sables spéciaux de la forêt de Fontainebleau et
des oxydes métalliques pour obtenir une qualité de verre optique. La fabrication a nécessité un
four spécial avec fusion électrique. L’architecte demandait un produit artisanal fabriqué
avec un outil industriel. Pour obtenir un produit léger et sécurisé, il a été fait appel à un
procédé encore très peu utilisé à l’époque : le VEC (vitrage extérieur collé) qui consiste
à coller ensemble deux feuilles de verre, de 10 mm chacune dans le cas de la pyramide.
Le premier verre extra clair était né.
Le verre extra-clair, inventé pour l’occasion et commercialisé sous le nom de Diamant,
équipe aujourd’hui de nombreux projets architecturaux jusqu’aux vitrines des bijoutiers
et des magasins de luxe, où la transparence absolue est exigée.
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VERRE CHAUFFANT E-GLAS / galerie Gostiny Dvor, 1995
Dans le cadre de la restauration de la galerie Gostiny Dvor à Saint-Pétersbourg et de
sa verrière 18e siècle, Saint-Gobain et sa filiale Finlandaise Finnglas, mirent au point
un verre actif inédit…
Un triple vitrage transparent avec une fonction déneigement sur le verre extérieur
supérieur et une fonction chauffante/anti condensation sur le verre intérieur pour
répondre aux multiples problématiques liées à l’enneigement important en hiver. Le
verre E-GLAS était né.
VERRE CHAUFFANT E-GLAS,
Galerie Gostiny Dvos, SaintPétersbourg, 1995.
E-GLAS : vitrage chauffant
(anti-condensation, chauffage
de confort et déneigement),
valorisant l’apport de lumière
naturelle.
Grâce à ce verre chauffant, il devenait ainsi possible de :
Soulager la verrière du poids de la neige,
Éviter la condensation sur les structures
Garantir ainsi une transparence optimum pour l’éclairage zénithal naturel
des rues intérieures.
Cette verrière imposante de 12 000 m² abrite à présent l’un des plus luxueux centres
commerciaux de Russie et assure à la fois une transparence parfaite et un confort thermique
sans pareil pour un ouvrage architectural de ce type.
Installé généralement en double vitrage (la face chauffante orientée vers l’intérieur),
le verre E-GLAS s’intègre aujourd’hui dans de nombreux projets architecturaux pour
chauffer l’intérieur des habitats en supprimant les effets de paroi froide et de condensation
tout en augmentant l’apport de lumière naturelle. La solution idéale pour améliorer
l’esthétisme et l’espace d’un lieu.
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CE PARCOURS MET EN ÉVIDENCE L’IMPORTANCE DES ÉCHANGES, OÙ L’INDUSTRIEL
MET TOUTE SA CRÉATIVITÉ AU SERVICE DE CELLE DE L’ARCHITECTE, POUR SANS
CESSE RÉINVENTER ET TRANSFORMER LE PAYSAGE ARCHITECTURAL DE DEMAIN.
VERRE ANTIDÉRAPANT XTRA GRIP / Tour Eiffel, 2013
Lauréat du concours pour la restructuration et l’aménagement du premier étage de
la tour Eiffel, l’agence d’architecture Moatti-Rivière a imaginé un projet ambitieux
situé à 58 m au-dessus de la ville comme une « expérience augmentée de la Tour et
de Paris qui serait aussi en soi une expérience sensorielle et ludique, un voyage des
sens et de la connaissance ».
VERRE antidérapant
XTRA GRIP, Tour Eiffel,
2013
Plancher de verre pour
l’aménagement et la restructuration du 1er étage
de la Tour Eiffel.
Le projet dessine une véritable place urbaine encadrée par trois pavillons reprenant
l’inclinaison des piliers de la tour. Le centre se voit doter d’une « promenade » au-dessus
du vide offrant à la fois un panorama sur la ville mais aussi un point de vue renouvelé sur
la tour elle-même. Pour offrir une expérience plus intense, le sol opaque en périphérie
du vide central est remplacé par un sol en verre et procure cette expérience singulière
de marcher au-dessus de la structure en encorbellement du premier étage, structure
ainsi révélée.
À partir des recherches menées pour la mise au point de sa gamme de verre à motifs
antidérapants, le défi relevé par Saint-Gobain était à la fois d’intégrer le trafic intense
des visiteurs de la tour et le souhait de transparence maximum de l’architecte.
Un motif / trame de point spécifique fut ainsi imaginé et permettra aux millions de
visiteurs de vivre une expérience du vide hors normes depuis les 58 m du premier étage
de la tour.
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MOBILIER DE VERRE / Pavillon de Saint-Gobain, 1937
Pour accompagner l’étonnant pavillon de
verre imaginé avec Jacques Adnet (1901 1984), René Coulon (1908 – 1997) étudiait
avec Saint-Gobain la possibilité de réaliser un
mobilier entièrement en verre et répondant
aux besoins de la vie moderne...
Une invention rendue possible par les
progrès de l’industrie (trempe, bombage et
cintrage).
MOBILIER DE VERRE, Pavillon de Saint-Gobain, René Coulon, 1937
Ensemble mobilier en verre, dessiné et réalisé pour le pavillon de Saint-Gobain à l’Exposition
Internationale de Paris, 1937.
RADIAVER / René Coulon1937 HEAT / collectif 5.5 designers, 2007
Un pont thermique entre le passé et le présent
Du nouveau procédé de trempe de la fin des années 20, naîtra un curieux objet à l’avenir
incertain : le Radiaver. Ce radiateur, en verre trempé conçu par René Coulon pour le pavillon
de Saint-Gobain en 1937, se compose de deux plaques de verre trempé sur lesquelles
sont apposés deux rubans métalliques destinés à conduire un courant électrique pour
réchauffer la lame d’air entre les plaques.
D’une efficacité thermique toute relative aux dires
des utilisateurs individuels d’après-guerre (de
nombreuses familles en possèdent encore dans un
recoin de leur grenier), le Radiaver est néanmoins,
dans son principe, l’ancêtre du procédé de dégivrage
des lunettes arrière des automobiles actuelles.
Il faudra attendre 2007 pour connaître le successeur
du Radiaver, le THERMOVIT Elegance. Ce radiateur
électrique en verre transparent se compose de
couches très fines (de l’ordre du micron) d’oxyde
métallique (base argent), quasiment invisibles à l’œil
nu (pour permettre la transparence), insérées dans
le verre.
RADIAVER
René Coulon, 1937, Collection
Saint-Gobain Archives
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Ce panneau chauffant thermo-régulé diffuse une
chaleur enveloppante, similaire au rayonnement
thermique du soleil.
Le modèle présenté est issu du travail du collectif
5.5 designers sur le thème « Matières à Chaud
» ou comment donner une lecture inédite d’un
objet essentiel de l’habitat : le radiateur.
Associé au bois, à l’acier ou au marbre, le verre
actif THERMOVIT Elegance devient pour les 5.5
designers le support de paysages artificiels,
auxquels couleurs et matériaux prêtent leur
poésie. Dans un langage formel fondé sur la
simplicité, le radiateur dépasse ainsi sa nature
de machine, pour s’inscrire dans la séduction
de l’objet. Un objet créatif dont la performance
technique s’estompe sous l’attrait esthétique.
HEAT, 2007
Radiateur créé par le collectif 5.5
designers.
REPORTAGE INTÉGRAL SUR LE PAVILLON DE SAINT-GOBAIN / 1937
Le pavillon éphémère, tout en verre, de Saint-Gobain, est édifié en 1937 près du Grand
Palais pour la fameuse Exposition internationale des arts et techniques de Paris. On
découvre dans ce reportage les matériaux utilisés pour la construction même du pavillon
(de l’escalier majestueux en passant par les dalles et les façades, jusqu’au plancher, tout
y est en verre) et ce qu’on y présentait à l’intérieur : le mobilier de verre de Coulon, le
pittoresque « Radiaver », les premières fibres de verre, du verre optique. On y voit des
essais de résistance et de torsion du verre trempé, qui servaient à prouver les vertus
des nouveaux brevets de la marque.
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