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Eglise Evangélique Internationale de Genève
Dimanche 22 février 2015
John Glass
Pas loin du royaume de Dieu
Marc 12 :28-34
INTRODUCTION
1.
Le contexte
Il est mercredi, deux jours avant la mort de Jésus. Jésus se trouve dans le Temple à Jérusalem où il enseigne. Mais voilà que son autorité est contestée par les pharisiens qui le méprisent. Jésus les accuse d’être des hypocrites religieux.
Indignés, les leaders juifs lancent maintenant une contre-attaque en lui posant 3 questions
pièges, en espérant que ses réponses le discréditeraient auprès du peuple ou de Rome.

La première de ces questions concernait le tribut payé à César.

La deuxième question concernait la résurrection des morts, que nous avons traitée dimanche dernier.
Ils concoctent une troisième question que nous voulons voir ce matin, une question qui concerne la Loi de Dieu.
Au v. 28 nous lisons qu’un scribe s’approche de Jésus. Bien que le but de la question fût
de piéger Jésus, ce scribe apparaît différent des pharisiens. Il semble y avoir chez lui une
certaine sincérité et humilité pour connaître la vérité quand il pose la question. Certes, il se
laisse utiliser pour éprouver Jésus, mais on ressent chez lui une certaine sincérité.
2.
La question (v.28)
Quel est le premier de tous les commandements ?
La question révèle une facette importante du judaïsme de l’époque.
Les 613 commandements
Les rabbins de l’époque passaient beaucoup de leur temps à débattre des commandements
de Dieu, et surtout comment les appliquer, en détail dans chaque domaine de la vie, en se
demandant quel était le poids de culpabilité que chaque commandement violé plaçait sur le
pécheur.
Les rabbins avaient calculé que la Torah, les 5 premiers livres de la Bible écrits pas Moïse,
contenaient un total de 613 commandements, dont 248 étaient positifs et 365 négatifs (MacArthur p. 338).
De plus, ils avaient divisé ces lois en catégories, en essayant de déterminer lesquelles
étaient absolument obligatoires ou « moins obligatoires », afin de pouvoir estimer le degré
de gravité en cas de désobéissance.
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Puisque les sadducéens et les pharisiens avaient des perspectives différentes sur la loi (les
sadducéens rejetaient de nombreux détails ajoutés par les pharisiens), la réponse de Jésus
ne pouvait satisfaire les deux camps. Ainsi, Jésus se mettrait l’un ou l’autre des camps à
dos, et le peuple se diviserait à son sujet.
Donc, ce qu’il faut retenir ici, c’est que les pharisiens catégorisaient les commandements en
ordre de priorité ou d’importance. C’est de là que surgit la question – quel est le plus grand
des commandements de la loi ?
PECHES MORTELS-VENIELS
L’Eglise Catholique Romaine a fait pareille. Elle a catalogué les péchés en deux groupes –
les péchés mortels et les péchés véniels.
3. La réponse de Jésus (v.29-31)
Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique
Seigneur, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de
toute ta pensée et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.
Divisons la réponse de Jésus en deux parties : le premier et le deuxième commandement :
A. Le premier commandement (v.37)
Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique
Seigneur, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et
de toute ta pensée et de toute ta force.
Il faut savoir que, lorsque Jésus prononce cette réponse, toutes les personnes qui écoutent
pensent immédiatement au passage de l’AT auquel Jésus fait référence, car c’était de loin
LE passage le plus connu des Juifs -- Deut 6: 4-5.
Allons-y :
LE SHAMAH
Le verset 4 s’appelle, en hébreu, le SHAMA, parce que le mot hébreu pour écoutez, est
SHAMAH.
Le SHAMAH complet (Deut 6 : 4-9 ; 11-13-21 ; Nom 15 : 37-41) était pour les Juifs de loin la
portion la plus connue des Ecritures, parce que récitée deux fois par jour par les plus fidèles.
De plus, lorsqu’ils priaient, les hommes juifs posaient sur leur front et sur leur bras, des phylactères : petites boites noires contenant ces textes, et ils le font encore aujourd’hui.
Ces textes représentent le cœur même du judaïsme. C’est précisément ce que Jésus confirme. Essayons d’en comprendre la raison.
V. 4 - Ecoute, Israël, L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. Qu’affirme le verset 4 ?
Qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Donc, il affirme le monothéisme. Pourquoi fallait-il affirmer le
monothéisme ?
3
A cause des versets 18-19.
Les pays avoisinants, et les pays qu’Israël allait conquérir, afin qu’il devienne le pays promis
de Dieu (v.10), étaient polythéistes. Ces pays et ces peuples païens croyaient qu’il y avait
beaucoup de dieux, et que chacun s’occupait d’un domaine particulier de la vie.
Les quelques exemples de l’époque hellénistique illustrent bien cette particularité :
 Neptune – le dieu de la mer
 Zeus – le dieu du ciel et de la météo
 Jupiter – le dieu de l’ordre et la guerre
 Apollo – le dieu du soleil
 Venus - la déesse de l’amour
 Bacchus – le dieu du vin
Dans tous les peuples polythéistes, quelque fut ton problème dans la vie, tu devais te tourner vers le dieu du domaine de ton problème : Pour un voyage sur la mer, tu priais Neptune, le dieu de la mer pour qu’il te protège ou, comme vigneron, tu priais Bacchus, le dieu
du vin, pour une bonne vendange.
Deut 6 :4 est donc une affirmation claire contre le polythéisme, rappelant qu’il n’y a dans le
monde qu’un seul et vrai Dieu, L’Eternel. Ecoute, Israël, l’Eternel, notre Dieu, est le seul
Eternel.
C’est d’ailleurs ce que Paul affirmera dans I Cor 8, avec des explications intéressantes sur
l’existence des idoles…
I Corinthiens 8:4-7
Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il
n'y a point d'idole dans le monde et qu'il n'y a qu'un seul Dieu. (5) Car, s'il est des
êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, (6) néanmoins pour nous il n'y a qu'un
seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un
seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
Paul affirme qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et que les idoles n’existent en fait pas. Les autres
soi-disant dieux sont ou bien des inventions, ou bien des démons, mais non pas de vrais
dieux puisqu’il y en a qu’un. Les gens se fabriquent des idoles, mais ces idoles n’ont aucun
pouvoir, puisqu’ils ne sont pas des dieux.
Mes amis, cette vérité est capitale à comprendre.

Combien de Dieu y a-t-il ? Un seul.

Si cela est le cas, qui nous a crée ? L’unique est seul vrai Dieu. Nous sommes tous sa
création.

Si tel est le cas, à qui appartenons-nous, ultimement ? A celui qui nous a créés. Au seul
vrai Dieu. Regardez le verset 4 – Ecoute Israël, l’Eternel NOTRE Dieu… Ceci est aussi l’affirmation que Dieu est personnel. Il est NOTRE Dieu. Que veut dire cela ? Que
nous sommes sa création et qu’il est NOTRE SEUL ET UNIQUE DIEU. Vous suivez ?
C’est maintenant que l’on comprend la suite, au verset 5. S’il n’y a qu’un Dieu, et si ce Dieu
nous a crée, et que nous lui appartenons, Il devrait être l’objet suprême de notre dévotion !
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Donc, en toute logique, nous devrions l’aimer, lui seul, notre seul et unique Dieu, et l’aimer
lui seul de tout notre cœur… V. 5 : Tu aimeras l’Eternel ton Dieu de tout ton cœur, de
toute ton âme, et de toute ta force. La logique est irréfutable : Il devrait être l’objet suprême de notre dévotion, puisque nous sommes sa création, non ?
C’est précisément ce que Jésus confirme dans Marc 12 :30 : Jésus lui répondit : tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée et
de toute ta force. C’est le premier et le plus grand commandement.
NOTE : Y a-t-il 3 ou 4 qualificatifs ?
Dans l’original (hébreu) il y a 3 termes, cœur, âme et force. Mais la Septante traduit le mot
cœur par pensée. Jésus utilise également, ce qui donne cœur, âme, pensée, et force.
OK - Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Pour comprendre, essayons de voir
ceci par son opposé. Suivez-moi :
Le plus grand péché
Si le premier et le plus grand commandement est d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute
son âme et de toute sa pensée – quel est le plus grand péché ?
De ne PAS aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de
toute notre pensée !
Toute chose à laquelle nous vouons plus d’affection qu’à Dieu, devient notre dieu, puisque
nous remplaçons Dieu par cette chose. Et il y a un terme théologique pour décrire cela –
l’idolâtrie. Qu’est l’idolâtrie ? Le dictionnaire définit l’idolâtrie ainsi : Qui voue un culte aux
idoles, qui manifeste un amour excessif, qui voue une sorte de culte à qqn ou à qqch. avec
passion.
Lorsque notre amour ou notre passion pour quelque chose dépasse notre amour et notre
passion pour Dieu, cela est de l’idolâtrie.
Dieu, qu’attend-il de nous ?
Les v. 4-5 sont claires – Dieu veut que les hommes le considèrent, lui, L’Eternel, être leur
seul Dieu, et qu’ils l’aiment LUI seul de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur
force. Voilà le plus grand commandement.
OK – mais qu’est ce que cela veut dire aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et
de toutes ses forces ?
A. COEUR
Le cœur, en hébreu, est le centre de notre affection. En français, le mot cœur implique plus
que de l’émotion, mais plutôt la pensée. Lorsqu’on dit en français que je vais apprendre une
poésie par cœur, qu’est-ce que cela veut dire ? Que je mette le poème dans mon cœur ?
Non, apprendre quelque chose par cœur veut dire mémoriser le poème avec mon intelligence. Du cœur sortira la passion, mais la poésie est placée dans notre cerveau, siège de
l’intelligence Aimer l’Eternel de tout son cœur, implique donc utiliser sa pensée. Voir le v. 6.
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Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Qu’est
ce que cela veut dire exactement ? Aimer Dieu de tout son cœur est de mettre ses commandements dans son cœur, c’est-à-dire en premier dans sa tête et les méditer avec son
intelligence. Dieu veut donc que nous mettions ses commandements dans notre cœur, par
le biais de notre intelligence, afin que notre vie devienne passionnée pour Dieu.
Psaume 1 : 1-2
B. AME
Qu’est- ce que l’âme ? Elle fait de moi une personne – le nephesh, la vie que j’ai, ce qui me
fait respirer. Ce qui fait que je suis moi, et non pas un autre. Elle désigne l’homme intérieur.
Mon homme intérieur respire Dieu, jour et nuit ; je réalise le fait que j’ai été créé pour aimer
Dieu de toute mon âme. Du matin au soir, je pense à Dieu, je prie Dieu, je médite sur Dieu,
je chante à Dieu. Comme un poisson est créé pour nager dans l’eau, je suis créé pour nager dans la présence de Dieu.
Tout mon être devrait languir après Dieu.
Psaume 42:1-2 Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je
devant la face de Dieu ?
C. FORCE
Que veut dire force ? Effort, attention, application, énergie déployés pour aimer Dieu. Aimer
Dieu devrait mobiliser toutes mes forces, tous mes efforts et toute mon énergie. Je me
donne avant toute autre chose à aimer Dieu, et je dépense avec joie tout l’effort nécessaire
pour le faire. Il n’y pas de calcule. Je me donne à aimer Dieu avant toute autre chose, je sacrifie avec plaisir ce qui doit être sacrifié pour l’aimer.
Comprendre son opposé
Comme je l’ai dit toute à l’heure, pour saisir la portée de cette vérité, il faut comprendre son
opposé. Si le plus grand commandement est d’aimer Dieu ainsi, le plus grand péché est de
ne PAS aimer Dieu ainsi. Tout ce qui prend la place de Dieu, tout ce qui nous distrait
d’aimer Dieu ainsi, tout ce qui nous passionne plus que Dieu, devient idolâtrie. Tout d’un
coup, cela devient relativement facile d’évaluer où nous en sommes avec Dieu.
Adam and Eve. Lorsque Eve décide de prendre le fruit interdit, elle disait en sommes –
non, moi je n’aime pas le seul et unique vrai Dieu de tout mon cœur… j’aime le fruit interdit
plus que Dieu, donc je tourne le dos à Dieu et je prends le fruit. Elle venait de commettre le
plus grand péché. Elle venait de commettre l’idolâtrie.
Mes amis, la triple répétition du mot TOUT, nous montre le cœur de Dieu à notre égard.
Dieu n’est pas satisfait d’un dévouement partiel. Nous sommes appelés à aimer Dieu de
TOUT notre cœur, de TOUTE notre âme et de TOUTE notre force. Ceci devient notre seule
et unique priorité dans la vie. Tout ce que je suis est dédié et cette fin : Aimer Dieu. Tout ce
qui vient faire obstacle à cela doit être éliminé de notre vie.
Voilà le premier et le plus grand commandement.
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EVALUATION
Mais vous dites, John, comment savoir si oui ou non j’aime Dieu de tout mon cœur, de toute
mon âme et de toute ma force ? Quelles sont les évidences que cela est réalité chez moi ?
Comment savoir si oui ou non je fais ce que les versets 4-5 me demandent de faire ?
Le contexte de Deut 6 révèle qu’il y aura trois résultats clairs et nets et obligatoires pour
quiconque fait cela. Ces trois choses ne peuvent pas ne pas arriver pour celui qui aime Dieu
de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces :
1. Il met la loi de Dieu dans son cœur avec passion (Deut 6 :6)
Il se donnera pleinement pour connaître les commandements de Dieu et pour les
inscrire dans son cœur. Sa vie sera visiblement consommée à force de vouloir apprendre et connaître la loi de Dieu. La parole est vérité, et tu la mangeras. Tu te lèveras tôt et coucheras tard pour intégrer la loi de Dieu. Tu ne pourras pas t’en passer. La loi de Dieu deviendra une partie intégrale de ta vie, la fibre même de ton
être.
2. Il transmet la parole de Dieu à la deuxième génération avec passion; à ses enfants (Deut 6 :7-9).
Il se donnera pour inculquer cette loi à la prochaine génération, commençant avec
ces propres enfants (v. 7), au sein de son foyer (v.8-9), où la parole de Dieu est lue,
discutée, examinée, pondérée. Du matin au soir, la parole de Dieu se trouve sur les
lèvres de tous les membres de la famille. Les parents passeront leur temps à inculquer à leurs enfants les commandements de Dieu, la vérité révélée de Dieu à leur
cœur. Ils transmettent ces vérités à la deuxième génération. Deut 4 :9.
3. Il sera particulièrement dans la joie (Deut 6 :3 ; 24)
Une atmosphère de joie se dégage d’un tel foyer. Aimer Dieu de tout son cœur, de
toute son âme et de toute sa force ne produit pas de joie factice ou faussée, mais
une joie réelle, palpable qui sort d’une âme reposée et paisible. C’est une joie qui
sort du lot, différente d’une joie humaine. Elle est donnée par Dieu. C’est une joie qui
atteste que cette famille-là est tout simplement heureuse. C’est une maison où
rayonne la joie. V. 24. Psaume 4 :7-9 Psaume 16 :8-9.
Vous voyez, bien-aimés, aimer Dieu ne veut pas dire avoir une bonne opinion de Dieu, mais
d’être rempli de sa pensée, d’avoir son cœur et sa vie remplis de la parole de Dieu, parole
qu’on recherche, obéit et transmet pour le salut publique en Dieu. Et ceci occupe toute notre
vision, tout notre horizon, toute notre existence. Je vis pour cela et je déborde de joie, parce
que je fais précisément ce pour quoi j’ai été créé.
Ceci est le premier et le plus grand commandement.
B. Le deuxième commandement (v.39)
Voici le second, tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Lorsque Jésus ajoute le v.31 et dit : Et voici le second, tu aimeras ton prochain comme toimême, il cite encore un verset de l’AT, comme pour le premier commandement, hyper bien
connu des Juifs à l’époque – Lévitique 19 :18. Allons-y.
En lisant ce passage, réfléchissez à une chose : Si Jésus dit que ceci est le second plus
important commandement, cela signifie qu’il est le deuxième plus important sur les 613 de
la Torah et de toute la Bible, et qu’il mérite notre attention parce qu’il est hyper important :
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Lévitique 19 :18 dit : Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre
les enfants de ton peuple ; tu aimeras ton prochain comme toi-même, JE SUIS
L’ETERNEL.
Jésus cite la phrase tu aimeras ton prochain comme toi-même, et affirme qu’elle est le
second commandement le plus important de tous.
Mais quelle est le motif de cette exhortation ? Pourquoi devrais-je aimer mon prochain
comme moi-même ? La réponse se trouve à la fin du verset : JE SUIS L’ETERNEL.
Pourquoi devrais-je aimer mon prochain comme moi-même ? Parce que je suis l’Eternel,
votre Dieu.
Jésus nous rappelle tout simplement que les hommes sont la plus grande création de Dieu
et que nous devons aimer les hommes qui représentent le point culminant, le couronnement
de sa création. Vous devez aimer ceux que j’aime. Les gens sont tellement importants pour
Dieu qu’il a créé le monde pour eux, et qu’il a offert son propre fils pour les racheter de leur
rébellion contre lui. Nous devons avoir la même attitude que Dieu vis-à-vis des hommes. Il
les aime et nous devons aussi les aimer.
Vous rappelez-vous de Gen 1 : 26-27 ?
L’homme - et lui seul - est imprégné de l’image de Dieu. Quelque chose en lui ressemble
plus à Dieu que toutes les autres créations vivantes. Ceci veut dire que l’homme partage
quelque chose de la nature même de Dieu, bien qu’imparfaitement due à la chute. Nous
partageons ses attributs communicables : la raison, la personnalité, la compréhension de la
vérité, la sagesse, l’amour, la sainteté, la justice, la capacité d’assujettir. C’est ceci qui fait
de nous des hommes et non pas des animaux. La capacité de penser, de choisir, de décider n’est pas instinctive, mais la marque de la personnalité.
Mais surtout, nous, nous avons un besoin inné d’adorer Dieu de toute notre âme, de tout
notre cœur, et de toute notre force.
L’homme est tellement important pour Dieu, mes amis, qu’il a dû, après la chute, décréter
une loi draconienne concernant leur protection :
Meurtre : Gen 9 :5-6 la peine de mort est exigée parce que l’homme fut créé à son image.
Hyper important.
Aux yeux de Dieu, l’homme est si sacrée que porter atteinte à sa vie te vaudra la mort, selon la volonté de Dieu lui-même. C’est la peine de mort. En autre terme, faire du mal à un
homme créé à l’image de Dieu, équivaux porter atteinte à Dieu lui-même. Lorsque tu
pèches contre un être humain, tu pèches contre Dieu.
Qui est notre prochain ? Tous les hommes puisque tous les hommes sont porteurs de
l’image de Dieu.
Jean 3 :16 -- Dieu a tant aimé LE MONDE…
Avec quelle intensité, ferveur, dévouement, devrais-je aimer mon prochain ? Comme
toi-même. De la même manière que je m’aime moi-même.
Pour aimer ton prochain, pense à toi-même. Que veut dire s’aimer soi-même ? Et bien
penses-y : Instinctivement, l’homme prend soin de lui-même :
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Malade – il se soigne
Faim – il se nourrit
Soif - il se désaltère
Besoin d’être aimé – jusqu’où n’est-il pas prêt d’aller pour trouver l’amour ?
Besoin de vêtements – il s’habille
Besoin de logement – il se loge
Besoin de transport – il se transporte
Besoin de repos – il part en vacances
Besoin de travailler – il se formera ou cherchera du travail
Besoin d’argent – il travaille pour s’en procurer ou il en volera
Eph, 5 -- Comment aimer sa femme ? Comme son propre corps !
I Jean 3 : 16 donner sa vie pour son frère
Je dois aimer mon voisin de la même manière que je m’aime moi-même. Cela est actif,
constant et intense.
En fait, aimer son prochain comme soi-même veut dire appliquer les 6 derniers commandements qui se rapportent au prochain :
1. Aimer ton prochain, veut dire honorer tes parents
2. Aimer ton prochain, veut dire protéger et honorer la vie des autres – refuser de
commettre de meurtre (Jean 10 :10 ; Jean 8 :44)
3. Honorer ton conjoint, c’est aussi refuser l’adultère
4. Aimer ton prochain, c’est aussi refuser de lui voler quoi que ce soit
5. Aimer ton prochain, c’est aussi refuser de porter un faux témoignage contre lui
6. Aimer ton prochain, c’est aussi refuser de convoiter ce qui lui appartient
La conclusion
Versets 32-33
La réaction du scribe montre qu’il était un auditeur attentif et ouvert.
Verset 32-33
Il acquiesce à la réponse de Jésus et aux deux commandements. Etonnant : un homme de
l’establishment religieux est ouvertement d’accord avec lui. Significatif ! Il approuve la justesse de la réponse de Jésus. Il n’y avait rien à dire.
V. 33
C’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices
Ici le scribe affirme clairement la supériorité de la loi morale sur la loi cérémoniale. Les deux
commandements sur l’amour (aimer Dieu et aimer son prochain) sont supérieurs aux sacrifices rituels offerts au temple. Il ne rejette pas les sacrifices, mais les reconnaît comme
étant mineurs, comparés à l’amour.
Verset 34
Le scribe à qui Jésus avait répondu avec intelligence… avait vraiment compris ce que disait
Jésus.
Tu n’es pas loin du royaume de Dieu.
C’est un compliment, et en même temps un avertissement !
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Un compliment
Tu en es proche, mais pas encore dedans ! 1 :15 la sphère du royaume spirituel de Dieu est
sur terre. La conversion et une relation avec Dieu, c’est pour maintenant.
Ecoutez !
Reconnaissez que le royaume de Dieu est proche.
Croyez.
Repentez-vous.
Croyez à la Bonne Nouvelle du sacrifice de Christ.
Avertissement
Tu n’y es pas encore. Tu pourrais terminer ta vie hors du royaume de Dieu.
Mes amis, j’aimerai terminer le message avec ceci.
Imaginez-vous ce scribe :
Il était éduqué
Il était un érudit de la loi de Dieu
Il était à plein temps dans le ministère
Il était censé mener le peuple auprès de Dieu
Et… il était en dehors du royaume de Dieu
Je me suis donc posé cette question : et toi ? Es-tu dans le royaume de Dieu, ou proche du
royaume de Dieu ?
Mais John, j’ai grandi dans l’église !
Mais John, je suis pasteur, ou missionnaire !
Mais John, mon père était pasteur
Mais John, j’ai fréquenté un institut biblique !
Mais John, je connais bien ma Bible
Mais John je suis responsable d’un ministère dans l’église !
Mais John, je lis ma bible tous les jours et viens au culte chaque semaine !
C’est bien. Mais le scribe aurait pu dire la même chose. Or, Jésus lui dit qu’il était PROCHE
du royaume de Dieu. Donc à l’extérieur.
John Wesley et sa conversion
John Wesley est né en 1703
Le 15ème enfant de Samuel et de Susanne Wesley
Carrière universitaire à Oxford
Professeur de Grec et de Logique
Consacré prêtre dans une église en 1728
De retour à Oxford, où il rejoint un groupe chrétien avec son frère Charles et George Whitfield. C’était un groupe dédié à vivre des vies saintes et sans reproche devant Dieu.
Le « Saint HOLY CLUB »
John Wesley n’était pas converti, mais il se joignait à ses hommes pour prier, pour étudier
le NT grec et pour adorer Dieu, ensemble avec eux
Il dédia une heure par jour à la prière personnelle et la réflexion
Il prenait la sainte cène chaque semaine
Il décida de remporter la victoire sur chaque péché commis dans sa vie
Il jeûnait 2x par semaine
Il visitait les prisonniers, et aidait les pauvres et les malades
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Accomplir ces choses le convainquait qu’il était chrétien.
En 1735, toujours non converti, il a accepté une invitation de La Société de Propagation de
l’Evangile pour devenir missionnaire auprès des Indiens américains dans l’Etat de la Géorgie. C’était un fiasco total. Son appel missionnaire était un échec, ponctué de nombreux
conflits misérables avec ses collègues missionnaires. De plus, il a failli mourir de maladie.
Lorsqu’il est rentré en Angleterre 2 ans plus tard, il a écrit : Je suis allé en Amérique pour
convertir des Indiens, mais oh, qui me convertira ? Son expérience missionnaire lui a révélé
l’état misérable de son propre cœur.
Mais tout n’était pas perdu. Il prit un bateau de retour avec des chrétiens Morave allemands
dont la foi toute simple l’a impressionnée.
De retour à Londres, il va voir le leader de la société d’envoi. Il écria plus tard ceci : J’ai été
clairement convaincu de mon incrédulité et du fait que la foi seule peut sauver l’homme.
Puis, le matin du 24 mai 1738, quelque chose d’extraordinaire est arrivée à Wesley que celui-ci n’oubliera plus jamais : Il a ouvert sa Bible au hasard et il est tombé sur Marc 12 : 34
Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Wesley dit que ces paroles le rassurèrent. Et cette
nuit-là, Wesley a franchi cette démarcation invisible pour rentrer dans le royaume de Dieu.
Ce texte deviendra le texte de vie de Wesley, un rappel des années de son ministère avant
et après avoir connu Christ.
Intéressant
Il était missionnaire
Il était très éduqué
Il était un érudit de la Bible
Il a réalisé qu’il n’était pas loin du royaume de Dieu. Donc, en dehors !
La vie de John Wesley est tout simplement remarquable :
Il a prêché 42’000 sermons
Il voyagea en moyenne 4500 miles (7200 kilomètres) par année à cheval
Quand il voyageait, il faisait en moyenne 100 - 120 kilomètre par jour à cheval
Et prêchait en moyenne 3 x par jour
Il a écrit lui-même : je m’étonne moi-même : je ne suis jamais fatigué, que ce soit de prêcher, d’écrire ou de voyager.

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