9h30 Accueil Maison de la Culture de Firminy 10h00 Ouverture M

Peut-on à la manière de Le Corbusier, répondre à la question du futur
de l’habitat ? Quels scenarii imaginer pour habiter demain l’unité
de Firminy-Vert, en anticipant les changements de comportements liés
aux mutations sociétales et environnementales ? Comment projeter
l’héritage de Le Corbusier, en particulier l’autonomie fonctionnelle
et énergétique, le rapport au grand paysage et au territoire ?
Autant de questions qui animent l’équipe pluridisciplinaire associant
l’École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne,
le département d’études du patrimoine de l’Université Jean Monnet
et l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, réunis autour
du projet de recherche « Le Corbusier 2050 » initié par Saint-Étienne
Métropole. Premier acte du projet, la journée d’étude du 6 février
2014 vise à discuter, en présence de chercheurs, architectes
et designers, les conditions qui permettront d’imaginer les manières
de vivre à Firminy-Vert en 2050.
9h30
Accueil
Maison de la Culture de Firminy
10h00
Ouverture
M. Marc Petit, maire de Firminy
et vice-président de Saint-Étienne
Métropole, suivi des participants
au projet de recherche : ENSASE,
UJM, ESADSE
Modération : Marc Monjou (ESADSE)
10h40
Noël Jouenne
L’espace du possible :
l’unité d’habitation Le Corbusier
de Firminy à l’épreuve du temps
Noël Jouenne est docteur en anthropologie sociale, diplômé de l’université René
Descartes à Paris. Ses axes de recherche
concernent la question de l’habitat collectif des années 1950 à nos jours. Il est
actuellement maître-assistant à l’ENSA
de Toulouse et poursuit ses recherches
au sein du LRA/ENSA. Entre 2001 et 2005,
Noël Jouenne a conduit une recherche
sur l’unité d’habitation de Firminy
et sur Firminy-Vert ; il est l’auteur, entre
autres publications, de « Dans l’ombre
du Corbusier Ethnologie d’un habitat
collectif ordinaire » Coll. Questions
contemporaines, Paris, L’Harmattan.
Noël Jouenne propose ici d’explorer six
dimensions attachées au programme que
Le Corbusier prévoit, ou laisse possible,
dans sa dernière œuvre. Chacune de
ces dimensions renvoie à une proposition
architecturale du « vivre ensemble »
dans un espace collectif, et aussi
au projet politique qui fonde les règles
de vie en collectivité, à l’image du village
vertical qu’incarnent les unités d’habitation. Ces dimensions sont issues
des témoignages recueillis sur la période
autour de l’ouverture de l’unité d’habitation, fin 1968 jusqu’à 2005.
11h30
Jacqueline Bayon
et Aurélie Thollot
Les patrimoines corbusiens :
Marges ? Frontières ? Le cas de
l’Unité d’Habitation de Firminy.
Jacqueline Bayon est Professeur des
Universités, responsable des Master STEP
Patrimoines et directrice du Consortium
Maclands. Spécialiste reconnue
des patrimoines et paysages culturels,
elle s’intéresse plus particulièrement
aux paysages culturels immatériels
et est sollicitée comme expert dans les
comités internationaux. « Un territoire,
une ambition : la naissance de l’Université
de Saint-Etienne », PUSE, 2009,
120p. Deux articles « Le patrimoine
invisible, L’Archéologie industrielle »
n°61, 120p, janvier 2013 et « De la chose
ménagère devenue sujet d’art ou l’immatériel dévoilé de la cuisine et de ses
objets » 1750-1850, CTHS, avril 2013.
Aurélie Thollot, diplômée en gestion
et valorisation des patrimoines est chargée
de cours à l’Université Jean Monnet
et coordinatrice administrative et pédagogique des Masters STEP Patrimoines
et Erasmsus Mundus Maclands.
Elle s’intéresse aux patrimoines culinaires
et aux objets de notre quotidien, plaçant
toujours les usages et problématiques
de mémoire au centre de ses réflexions.
Elle est notamment l’auteure de
« Ma cocotte bien aimée histoire, mémoire
d’un patrimoine du quotidien », PUSE ;
et a participé à « Design, 100 chefd’œuvre » MAMSE, sous la direction
de J.Beauffet, Edition Cité du Design ;
« Bonux la lessive aux 1000 cadeaux »
sous la direction de Francis Elzingre ;
« L’image d’industrie et ses usages ».
Histoire et iconographie, sous la direction
de Robert Belot et Pierre Lamard, UTBM
Belfort Montbéliard…
Jacqueline Bayon & Aurélie Thollot
présenteront une étude des perceptions
patrimoniales de l’unité d’habitation de
Firminy et des différents lieux patrimoniaux entre marges et frontières.
Jacqueline Bayon & Aurélie Thollot ont
dirigé une étude concernant les « passeurs » de frontières / médiations, réalisée
avec les étudiants des Masters 2 STEP
Patrimoines de l’Université Jean Monnet
(J.Bayon, A.Thollot, E. Bedon, E. Richard,
M. Trabelsi et L. Rodriguez).
12h15
Échanges
Modération : Sylvana Segapeli (ENSASE)
12h30
Pause
14h00
Collectif DITO
Caroline Ziegler
et Pierre-François Brichet
Appartement 101
Le groupe Dito est composé de douze
jeunes designers parisiens animés par
le désir de produire ensemble une force
de proposition créative rompant avec
les usages courants et individuels dans
la conception du design. Leurs réflexions
s’orientent vers la théorie, l’expérimentation et la pratique.
Le collectif de design Dito a présenté
en 2009 une réflexion concernant
l’aménagement d’un appartement type
de la Cité Radieuse Le Corbusier de
Briey-en-forêt. Initiant un dialogue inédit
avec l’architecture du maître, le projet
proposait une relecture complète d’un
des appartements et posait en filigrane
la question des modalités d’un dialogue entre deux disciplines différentes
— design et architecture — et aussi entre
deux époques différentes.
Le collectif Dito propose ici de revenir
sur le projet mené sur le site Le Corbusier
de Briey-en-Forêt.
15h00
Silvana Segapeli
CORBU 1966 | 2046 :
les devenirs d’une utopie
Architecte, titulaire d’un doctorat en
architecture, Silvana Segapeli est maître
assistant associé à l’Ecole Nationale
Supérieure d’Architecture de Saint
Étienne, enseignante à la Faculté
d’Architecture de l’Université de Catane
et enseignante à l’Ecole de Beaux Arts
de Catane, Italie. Elle est également chercheur associée au laboratoire GERPHAU,
(Laboratoire Philosophie Architecture
Urbain) de Paris et poursuit une
recherche sur la relation entre pratiques
artistiques et interventions en milieu
périurbain, avec un regard particulier vers
le projet architectural et urbain soutenable et interdisciplinaire. Elle est l’auteur
de « Arte società banlieue. Verso un’interdisciplinarità del progetto » Officina,
Roma 2008, et publie régulièrement
dans des revues internationales et dans
des ouvrages collectifs.
Silvana Segapeli propose ici d’interroger
le devenir de l’héritage moderniste à
travers un réexamen du concept d’utopie.
15h30
Jean Attali
Les Trois établissements
humains, cent ans après.
Jean Attali est philosophe et professeur
(Urbanisme et projet urbain) à l’École
nationale supérieure d’architecture
Paris-Malaquais. Comme chercheur, il est
membre du laboratoire « Architecture,
Culture, Société » / UMR – AUSSER / CNRS
n°3329, participant au programme :
« Architecture et villes d’Asie : héritage
et projets ». Il a collaboré à de nombreux
projets d’architecture, notamment avec
Rem Koolhaas (OMA / AMO, Rotterdam),
Nasrine Seraji (ASAA, Paris), Philippe
Samyn (Samyn & partners, Bruxelles).
Parmi ses chantiers en cours :
« Le paysage mondial des villes / Un atlas
partagé », plate-forme collaborative
en ligne conçue avec les étudiants d’architecture (master et doctorat) de l’ENSA
Paris-Malaquais.
Qu’avons-nous appris depuis la synthèse
corbuséenne des Trois établissements humains ?, demande Jean Attali.
Comment nous en représentons-nous
la suite : un « quatrième établissement
humain » ? J. Attali propose un écart
volontaire vis-à-vis du « projet » ; car
apprendre des villes – voire les représenter – ne signifie pas nécessairement
projeter, même du point de vue de l’architecture ou de l’urbanisme.
Considérant la révolution qui a affecté
Inscriptions
[email protected]
Renseignements
Laure Buisson
service communication ENSASE
04 77 42 37 27
l’usage des concepts, Jean Attali veut
reprendre quatre fonctions du concept
de projet (syntagmatique ; connective ;
vicinal e; consistante), en nous proposant
de nous interroger sur les territoires
urbanisés contemporains.
17h00
Alain Findeli
Synthèse
Alain Findeli a été professeur pendant
plus de trente ans à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal
(où il a fondé et dirigé le programme
de Maîtrise « Design & Complexité » 19992006). Ingénieur de formation, il étudie
d’abord la science des matériaux,
avant d’orienter sa carrière et ses intérêts
de recherche vers les aspects humains
et sociaux de la technologie,
de l’architecture et du design. Ses sujets
de recherche actuels de même que
ses nombreuses publications abordent
les questions relatives à la théorie
et à la pratique du design entendu
au sens anglo-saxon — incluant toutes
les disciplines du projet, ainsi que
les aspects pédagogiques qui relèvent
de la formation à la recherche en design
(doctorat). Depuis 2006, Alain Findeli
est professeur et chercheur en Design
à l’Université de Nîmes où il a co-fondé
en 2011 le Master « Design - InnovationSociété ». Il est en outre l’un des
initiateurs en 2006 des Ateliers de la
recherche en design. Ses recherches
actuelles à l’Institut Acte (Paris 1) portent
sur la théorie du projet et l’innovation
sociale par le design.
- Habiter
Le
Corbu-sier
en 2050
Journée d’étude
jeudi 6 février 2014
Maison de la culture
- Firminy