Nouvelle définition de la base d`indexation des bovins laitiers en

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Nouvelle définition de la base d`indexation des bovins laitiers en
19 février 2010
Nouvelle définition de la base d’indexation des bovins laitiers en février 2010
Jusqu’à présent en France, les évaluations génétiques des bovins laitiers étaient exprimées sur des bases
d’édition différentes pour les mâles et les femelles. Une « base » correspond à la population de référence
dont l’index moyen est égal à 0 par convention. L’Interprofession France Génétique Elevage a décidé
d’exprimer les index des bovins laitiers sur une base unique à partir de février 2010.
Pour les huit races conduisant des programmes de sélection, la population de référence de 2010 est définie
par les vaches des cohortes 2002 à 2004. Cette population sera chaque année rajeunie d’un an.
Les avantages d’une base d’indexation femelle sont nombreux :
-
-
-
Les index sont directement comparables entre sexes et l’index sur ascendance d’un jeune
animal est la demi-somme des index parentaux publiés ;
La base renvoie à des vaches en production récemment et qui expriment directement les
caractères sélectionnés. Son effectif important la protège de variations irrégulières causées
par de petits effectifs de taureaux pour les races régionales ;
La sélection génomique accroît l’efficacité de la sélection des taureaux et donc augmenterait
la divergence entre le niveau génétique moyen d’un groupe de taureaux très sélectionnés (que
la base mâle aurait mis à 0) et celui des vaches en production ;
La base femelle permet un affichage clair de l’avance ou du retard génétique des taureaux :
si les taureaux reproducteurs sont « en avance génétique » par rapport à la population de la
base, leurs index sont plus favorables et la pression des utilisateurs vis à vis de ces caractères
sera sans doute diminuée (cas des quantités de matières). A l’inverse si les taureaux sont « en
retard génétique », leurs index sont moins flatteurs et la pression des utilisateurs sera
renforcée (cas de caractères fonctionnels).
En d’autres termes les nouveaux index, pour les vaches comme pour les taureaux, pour la plupart des
caractères, reflèteront la supériorité d’un animal par rapport à « la réalité », à savoir le niveau
génétique d’une population de femelles en production récemment!
Les seules exceptions sont les caractères dont le modèle d’indexation ne permet pas d’estimer la valeur
génétique des vaches (facilités de naissance ou de vêlage, vitalités à la naissance ou au vêlage). Leurs
bases d’indexation regroupent toujours les taureaux testés de 4 ou 6 cohortes (en 2010 les naissances de
1998-2001 pour les races principales, ou de 1996-2001 pour les races régionales, avec chaque année un
rajeunissement d’un an).
Cette décision rendra notre mode d’expression des index plus cohérent avec l’étranger ; en effet la France
était le seul pays où il existait des bases d’édition différentes pour chaque sexe.
En février 2010 les index des vaches varieront comme habituellement puisque la définition de leur base est
conservée, mis à part l’utilisation de trois années de naissance au lieu d’une pour les races montbéliarde,
Bases de l’indexation française en 2010
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normande et prim’holstein. En revanche, l’alignement des taureaux sur la base femelle va affecter
sensiblement leurs index. Dans la plupart des races on observe pour les taureaux une élévation plus ou
moins sensible des index quantitatifs laitiers, ainsi qu’une baisse marquée des index fonctionnels et
ponctuellement, des index morphologiques. Une explication générale de cette baisse dans les grandes
races est la suivante : les taureaux de la dernière base mâle étaient nés de 1998 à 2001 à une période où la
sélection était orientée vers la production avec une attention à la morphologie ; les femelles
contemporaines étaient moins laitières mais moins dégradées pour leurs caractères fonctionnels ; de plus
la base femelle d’aujourd’hui est constituée par des vaches nées après la prise en compte de ces caractères
dans la sélection, amenant après 2001 un progrès génétique lent mais régulier de leurs aptitudes
fonctionnelles.
Il faudra tenir compte de ce changement de définition des bases pour interpréter les variations d’index
des taureaux entre les publications d’octobre 2009 et de février 2010. Par exemple, la valeur génétique
d’un taureau Holstein en hausse apparente de 410 kg de lait sera en fait stable ; l’augmentation ne sera
imputable qu’au changement du « point zéro » !
Le tableau suivant restitue les évolutions des index des taureaux. Les résultats complets seront disponibles
sur le site de l’Institut de l’Elevage (www.inst-elevage.asso.fr) le 25 février 2010.
Evolution des index des taureaux exprimés en base femelle 2010
RACE
AB
PR
BR
TA
SF
MO
NO
PH
Cel
-0,08
-0,24
-0,35
-0,26
-0,11
-0,18
-0,20
-0,39
Fer
-0.02
-0.33
-0.20
-0.28
-0.32
-0.18
0
-0.48
Lgf
-0.11
-0.36
-0.32
-0.34
-0.58
-0.20
-0.23
-0.37
Lait
46
349
151
84
-107
156
14
410
Mg
-0.6
17.2
6.1
3.8
-5.3
4.7
-0.1
3.3
Mp
0.9
11.7
4,2
2.9
-2.1
4.8
2,7
9,7
Tb
-0.39
0,39
-0,05
0.06
-0,23
-0,20
-0,15
-1,42
Tp
-0,08
0,04
-0.13
0,00
0,23
-0,05
0,34
-0,35
INEL
0.5
15.1
5,2
3,6
-3.0
5.4
2,8
9.1
Traite
-0.2
0.2
0.05
-2.4
-1.6
-0.5
-0.10
-0,14
Corps
1.1
4.1
0
-3.0
1.0
2,0
-0,04
-0,20
Aplombs
-0.4
/
-0.04
-6.3
-3.1
-1.9
-0,39
0,09
Mamelle
1.7
3.1
-0.03
-3.7
-3.9
-2.4
-0,09
-0,31
Musculature
-0.3
-2.8
/
-4.3
1.1
-1,6
-0.03
/
Morphologie
1.9
4.0
-0.07
-7.0
-2.7
-1.1
-0,14
-0,30
ISU
1.0
11.7
0.3
-4.6
-7.4
1.5
0
1.0
Les index morphologiques des races AB, PR, TA, SF et MO ont une variabilité génétique de 12 points ; ceux
des autres races ont une variabilité de 1 point.
Races Abondance AB, Pie-Rouge PR, Brune BR, Tarentaise TA, Simmental française SF, Montbéliarde MO,
Normande NO, Prim’Holstein PH.
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