fila maradona

Transcription

fila maradona
LE PARCOURS
DE LA
FLAMME
À TRAVERS
PARIS
o
France métropolitaine
Noir
Jaune
L’ARGENT DU NORD
INQUIÈTE LE SUD
ROUEN REPREND
LE TITRE
(Page 8)
FORGET CACHE
SON JEU
Exode des stars (comme ici Dan Carter pressenti pour rejoindre
le Nord), baisse des droits télévisés, quête effrénée de nouveaux revenus…
L’hémisphère Sud peine pour rivaliser avec l’hémisphère Nord.
(Photo Alesander Joe/AFP)
Liu Xiang, lundi, avec la flamme
à Pékin.
(Photo Max PPP)
e
Rouge
HOCKEY SUR GLACE
(Page 14)
*63 ANNÉE - N 19 631 0,85 Bleu
RUGBY
JEUX OLYMPIQUES
1
(Page 12)
TENNIS
(Page 9)
www.lequipe.fr
Mercredi 2 avril 2008
T 00106 - 402 - F: 0,85 E
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LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
PARIS AU BORD DU VIDE
Le PSG, 19e de Ligue 1, joue un match capital pour son maintien, ce soir au Parc (20 heures), contre Strasbourg.
La victoire est impérative pour le club parisien dont l’image a été un peu plus dégradée par « l’affaire » de la
banderole en finale de la Coupe de la Ligue. (Pages 2 à 4, et notre éditorial)
SPÉCIAL FOOT
MANCHESTER
IMPÉRIAL
À ROME
(Page 5)
(Page 4)
LE RAPPORT
QUI CHARGE
MICOUD
Jérôme Rothen et Sylvain Armand n’auront pas le cœur à se faire des cachotteries... Ils devront absolument mener leurs hommes vers la victoire, ce soir au Parc des Princes, contre
Strasbourg. Ce sera, pour les Parisiens, l’unique manière de quitter la zone de relégation.
(Photo Richard Martin)
(Page 4)
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ANDORRE, 1,05 ; DOM, 1,4 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,75 ; IRLANDE, 2 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2,2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
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Jaune
Rouge
ET SI COUPET
QUITTAIT
LYON ?
Bleu
(Page 6)
Jaune
Rouge
Jaune
ARSENALLIVERPOOL,
DUEL
AU SOMMET
Noir
Bleu
Noir
ROME. – Cristiano Ronaldo (ici devant
Philippe Mexès) aura largement contribué à
la victoire des Mancuniens (2-0) hier soir au
stade Olympique de Rome.
(Photo Stéphane Mantey)
2
FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PARIS-SG - STRASBOURG
Encore une finale
Vainqueur de la Coupe de la Ligue samedi, le Paris-SG, qui reçoit Strasbourg, a l’opportunité de se dégager de la zone de relégation.
UN PETIT BISTROT de l’Est parisien, lundi matin. L’heure de l’apéro
n’a pas encore sonné. Les petits ballons ornent déjà le zinc. Les langues
sont bien pendues, inspirées. Deux
anciens dissertent sur le Paris-SG.
Dépité et agacé, l’un deux, écharpe
du club autour du cou, lâche en feuilletant L’Équipe du jour. « Moi, la
Coupe de la Ligue, la Coupe de
l’UEFA et les matches contre Nicosie, je m’en contrefiche. Alain Cayzac devrait donner le trophée aux
Lensois et demander en échange à
Frédéric Thiriez une place en L 1 à
vie, comme dans le basket américain, où la relégation est un truc qui
n’existe pas. » Son idée n’est pas
Parc des Princes
mauvaise mais le marché, impossible. Si le Paris-SG veut obtenir son
maintien, il devra aller le chercher
sur le terrain, et nulle part ailleurs.
La chasse commence ce soir, à domicile, contre Strasbourg. Le vaincu,
s’il y en a un, ne sera pas mathématiquement relégué, mais psychologiquement très atteint.
« S’il n’y a pas de victoire, ce sera
encore plus compliqué mais, de
toute façon, il ne faudra pas abandonner, explique Paul Le Guen. Ce
n’est pas la finale mais l’une des
finales. » Si Paris trébuche, ça fera
beaucoup de bruit. Comme souvent,
d’ailleurs, quand il s’agit du ParisSG. Vainqueur samedi dernier de la
22
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M. Saaakh
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Les cinq derniers matches : N. P. P. N. P.
Remplaçants : Alonzo (g.) (16), B. Mendy
(5) ou Chantôme (20), Mabiala (17), Arnaud
(18), Souza (10), Ngog (14), Luyindula (7).
Entraîneur : P. Le Guen.
Absents : Yepes (mollet), Digard (reprise),
Ngoyi, Sankharé, Everton (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Optimisme pour
Chantôme et Clément
À une incertitude près au poste de milieu
droit, Le Guen pourrait reconduire l’équipe victorieuse de Lens, samedi en finale de la Coupe
de la Ligue (2-1). Chantôme (béquille à la
cuisse gauche) et Clément (entorse de la cheville droite) ont bénéficié de soins appropriés.
Malgré des douleurs persistantes, les deux
milieux pourraient tenir leur place. Le Guen se
montrait en tout cas optimiste quant à leur
participation au match de ce soir. – G. D.
buts encaissés, une espèce de fatalisme s’était installée. Ce n’est plus
le cas. On est mieux, même si la tentation légitime après Valenciennes
(1-1) et Lyon (4-2) est de ne retenir
que le résultat. J’ai confiance. Le
contenu des derniers matches
(Valenciennes, Lyon, Lens) prouve
qu’il y a de la vie, de l’envie. Ils ont
conscience de l’urgence de la situation. Je veux qu’ils soient combatifs.
Il faudra être forts mentalement.
Mais, il y a une véritable dynamique
de bons comportements. » Pour se
sauver, une dynamique de victoires
serait désormais appropriée.
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Fanchone
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Les cinq derniers matches : P. G. P. P. P.
Remplaçants : Puydebois (g.) (1), Szelesi
(15), Schneiderlin (13), Abdessadki (10), Fanchone (17) ou Othon (27), Alvaro Santos (26),
Mulenga (7),
Entraîneur : J.-M. Furlan.
Absents : Cohade (adducteurs), Gasmi,
Schneider, Zenke, Abou, Weber, Camadini,
Tritz, Gurtner (g.), Ledy (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Rodrigo.
Johansen de retour
Privé de Rodrigo, suspendu, et de Cohade, qui
soigne toujours une pubalgie, Furlan devrait
titulariser dans l’entrejeu Johansen pour la
première fois depuis presque trois mois, et la
défaite face à Nice (0-1). Au poste d’arrière
latéral, Ducrocq est préféré à Szelesi. Enfin,
deux schémas tactiques étaient en balance
hier : soit un milieu à trois récupérateurs, qui
profiterait au jeune Othon, soit à deux, entraînant la titularisation de Fanchone. – Fr. N.
Parisiens et Strasbourgeois
sont sur le fil du rasoir pour
assurer leur maintien. Ce soir,
Sylvain Armand (à gauche)
et Éric Mouloungi savent
que le rendez-vous du Parc
peut être crucial.
(Photo Pierre Lablatinière)
PROCHAINES JOURNÉES
32e JOURNÉE
SAMEDI 5 AVRIL
Des corps reposés
Depuis la finale, les joueurs du PSG ont surtout travaillé
la récupération.
POUR VENIR À BOUT des Lensois, les Parisiens se sont
fait mal physiquement. On les a vus terriblement souffrir
en début de seconde période. « C’est vrai, reconnaît Paul
Le Guen, mais ça arrive, d’avoir des moments difficiles.
On a trouvé des ressources nécessaires pour venir à bout
de Lens. Notre but n’est pas venu par hasard. »
Le staff technique a, depuis dimanche matin, axé son travail sur la récupération. « Une finale est très épuisante
psychologiquement. C’est incontestable. Elle demande
beaucoup plus qu’un match ordinaire, pense Stéphane
Wiertelak, le préparateur physique de l’équipe, rencontré
dimanche au Camp des Loges après le décrassage. Ce qui
est dur, c’est de se reconcentrer sur la priorité, le Championnat. On sent que l’ambiance est à la joie mais pas à
l’euphorie. C’est regrettable, mais il faut absolument que
les joueurs soient calmes et ne tombent pas dans une
euphorie qui pourrait être dangereuse. Avant ce match de
Strasbourg, qui est capital, on n’a pas avalé une grosse
séance d’entraînement. On n’a pas le temps d’organiser
une telle charge de travail. On a simplement récupéré. On
a fêté calmement le titre car on va jouer deux matches en
quatre jours, alors que Strasbourg va jouer un match en
une semaine. Le club a fait des efforts en mettant à la
disposition du groupe un kiné supplémentaire. Dimanche
après-midi, il y a eu des soins. Ce qui est préoccupant et
capital, c’est la nature de leur récupération personnelle,
ce qu’on appelle invisible. Leur hygiène de vie, au sens
très large, est capitale. Savoir s’ils ont bien dormi, bien
mangé. Il faut aussi bien s’étirer, bien s’hydrater… »
« On a essayé d’être le plus disponibles possible pour les
mettre dans les meilleures conditions », conclut Paul
Le Guen. – G. D.
Sécurité renforcée
au Parc des Princes
MÊME SI CE N’EST PAS forcément l’affiche des grands soirs, la rencontre entre
le Paris-SG et Strasbourg va faire l’objet d’une sécurité renforcée. Quatre jours
après l’épisode de la banderole déployée au Stade de France, en finale de la
Coupe de la Ligue (2-1 contre Lens), le club parisien a décidé d’accroître ses effectifs à l’intérieur du Parc des Princes dont l’affluence devrait être proche de
30 000 spectateurs pour ce match décalé de la 31e journée de L 1. 600 stadiers
sont mobilisés pour dissuader ou empêcher tout débordement, des contrôles aux
entrées du stade jusque dans les virages de l’enceinte dont l’ouverture est prévue
à 18 h 30. Aux alentours du Parc des Princes, la préfecture de police a également
annoncé des mesures de sécurité accrues. Des effectifs de la sous-direction de la
police régionale des transports (SDPRT), appuyés par des unités mobiles de renfort, exerceront ainsi une surveillance renforcée du métro. Un dispositif de filtrage avec palpation et détecteur de métaux devrait être mis en place. La préfecture de police a surtout recouru à la procédure d’urgence en matière
d’interdictions administratives de stade : 19 personnes sont tombées hier sous le
coup d’une telle interdiction. Ce soir, ce sont donc 92 individus (56 administrativement et 36 judiciairement) qui seront interdits d’accès au Parc des Princes, avec
obligation de pointage dans un commissariat ou une gendarmerie durant la rencontre. – S. L. D.
Didier Deschamps a-t-il raison
de revenir à Monaco ?
OUI ............................................................................................ 62 %
NON ........................................................................................... 34 %
Ne se prononcent pas ............................................................... 4 %
(nombre de votants : 84 089)
Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS.
SI VOUS AVEZ ÉTÉ 62 % des 84 089 votants de notre « Question du jour »
d’hier, mardi 1er avril, à estimer que « Didier Deschamps a raison de revenir à
Monaco », il ne faut pas oublier que, ce jour-là, il est toujours tentant d’attraper les plus gros poissons.
17 H 10
Rennes - Bordeaux (Canal +)
20 HEURES
Auxerre - Sochaux
Caen - Valenciennes
Lens - Metz
Nice - Lille
Saint-Étienne - Le Mans
Strasbourg - Monaco
Toulouse - Lorient
(Ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 6 AVRIL
18 HEURES
Nancy - Paris-SG (Canal + Sport)
20 H 55
Marseille - Lyon (Canal +)
33e JOURNÉE
SAMEDI 12 AVRIL
17 H 10
Lyon - Rennes (Canal +)
20 HEURES
Le Mans - Auxerre
Lille - Nancy
Lorient - Lens
Metz - Marseille
Monaco - Toulouse
Sochaux - Saint-Étienne
Valenciennes - Strasbourg
(Ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 13 AVRIL
18 HEURES
Bordeaux - Caen (Canal + Sport)
20 H 55
Paris-SG - Nice (Canal +)
Mobilisation sans pression 0
Lee nombre de vvictoires enregistrées
par
ar Strasbourg à Paris face au PSG !
Malgré une mauvaise spirale, président et entraîneur strasbourgeois restent confiants
avant la dernière ligne droite.
« JE DEVANCE votre question, il ne
s’agit pas d’un stage commando »,
annonce une nouvelle fois avec son
ton calme et posé Jean-Marc Furlan,
depuis Saclay, où l’entraîneur de
Strasbourg et ses joueurs se sont mis
au vert depuis dimanche. À proximité de la capitale, mais loin de la polémique qui enfle autour de la fameuse
banderole de Saint-Denis.
Cette retraite en région parisienne
était d’ailleurs prévue depuis la
trêve, selon l’entraîneur alsacien.
« C’est sûr, j’aurais préféré que ce
soit plutôt dans le sud de la France
pour chercher de la lumière, du soleil
et du dépaysement », glisse-t-il,
alors que le RCS s’est sérieusement
enrhumé à l’approche du printemps.
Avec seulement deux buts inscrits et
un seul succès (au Mans 1-0) lors de
leurs six derniers matches, les Strasbourgeois restent en effet sur une
série en cours de trois défaites. Une
mauvaise passe que les Alsaciens
n’avaient encore jamais traversée
cette saison et qui les a conduits à
1 point de Toulouse, premier relégable. L’heure est donc à la mobilisation, mais sans pression.
En Alsace, ce slogan est devenu un
véritable refrain, de l’entraîneur au
président. « On vient faire un match
à l’extérieur. On est tous mobilisés
pour le sprint final, assure Philippe
PAGE 2
Ginestet, président strasbourgeois
porté sur la métaphore cycliste. Mais
Paris, ce n’est qu’une des huit dernières étapes. On est préparés
depuis le début de la saison à jouer le
maintien. »
Furlan : « On peut
perdre, et alors ? »
Comme son entraîneur, le président
strasbourgeois est passé maître dans
l’art de dédramatiser les événements. Il repousse tout catastrophisme. Une rhétorique un peu
éprouvée par les récentes contreperformances d’un groupe aux résultats irréguliers. « Il y a beaucoup de
passion autour de ce club. Mais, dès
les premiers mois, on savait qu’on
allait jouer le maintien. On commence à connaître la musique. On ne
manque pas d’ambition, mais on
connaît notre niveau. Ce match à
Paris, c’est un match important, mais
pas aussi important qu’on veut le
dire. On peut perdre, et alors ?
s’évertue à minimiser Furlan. Il n’est
pas décisif si on prend 9 points lors
des trois derniers matches. Dans un
Championnat avec la victoire à
3 points, tout se joue à la fin. Et,
comme au basket, il ne faut surtout
pas manquer les derniers instants,
ce fameux money-time. »
Mais, s’ils s’étaient sauvés il y a deux
ans avec Troyes, Furlan et l’ancien
défenseur parisien Grégory Paisley
avaient composté le billet pour la L 2
de l’ESTAC lors de leur dernière
venue au Parc la saison passée (1-2).
Alors, au moment d’entamer ce
grand huit déterminant et de fouler
une pelouse qui n’a jamais souri aux
Strasbourgeois, l’entraîneur alsacien, qui passe sa troisième saison
sur le fil, ne veut se concentrer que
sur le jeu de son équipe : « Les statistiques et les souvenirs, on n’y pense
pas. On n’a pas le temps. Le sport
de haut niveau ne s’embarrasse pas
du passé. »
SYLVAIN LE DUIGOU
En 25 confrontations, les Alsaciens
ont été battus à 19 reprises et ont
obtenu six matches nuls, dont l’un
lors de la toute première
confrontation au Parc des Princes
entre les deux clubs, le 16 mai 1975
(1-1, buts de Novi et Jarosik).
DENIS RENAUD AU PARC. –
Denis Renaud, l’entraîneur de Carquefou, ne dirigera pas ce soir la séance de
son équipe (CFA 2), auteur d’un match
nul à Locminé samedi dernier (0-0).
Le coach des quarts de finalistes de la
Coupe de France sera au Parc des
Princes pour superviser son prochain
adversaire, qu’il affrontera le mercredi
16 avril (21 heures). Il sera accompagné de l’un de ses adjoints, Jo Cormerais. – G. D.
MERCREDI 2 AVRIL 2008
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LA QUESTION D’HIER
Diff.
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Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS).
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1. Benzema (Lyon), 17 buts.
2. Niang (+ 1) (Marseille), 13 buts.
3. Cavenaghi (+ 2) (Bordeaux) ;
De Melo (Le Mans), 12 buts.
5. Niculae (+ 1) (Auxerre) ; Bellion,
Wendel (Bordeaux) ; Saïfi (+ 1)
(Lorient) ; D. Cissé (Marseille),
11 buts.
10. B. Koné (Nice) ; B. Gomis (SaintÉtienne) ; Elmander (Toulouse) ;
Savidan (Valenciennes), 10 buts ;
etc.
STRASBOURG
Manchester United remportera-t-il
la Ligue des champions cette saison ?
18 H 30
Jaune
Bleu
Jaune
LA QUESTION DU JOUR
MERCREDI 9 AVRIL
BUTEURS
PASSEZ
AUX ACTES
« dégoût », sa « colère » et sa
« détermination absolue à ce
que ces comportements soient
durement sanctionnés ».
Michèle Alliot-Marie, ministre
de l’Intérieur, a affirmé avoir
mis tous les moyens
nécessaires et enclenché les
éléments de procédure pouvant
conduire à une interdiction des
groupes de supporters
concernés par les événements
et la banderole.
Bernard Accoyer, président
UMP de l’Assemblée nationale,
a déclaré qu’il y avait
« urgence à agir avec fermeté »
après cet acte qu’il condamne
avec « la plus extrême
vigueur ».
Guy Delcourt, maire PS de
Lens, Martine Aubry, maire PS
de Lille, Pierre Mauroy, ancien
Premier ministre et sénateur du
Nord, ainsi que les élus du
Nord - Pas-de-Calais, expriment
20 HEURES
Paris-SG - Strasbourg (Foot +)
Noir
Noir
d’une même voix leur indignation devant « ce geste infamant » qui « déshonore l’esprit
du sport et contribue à propager la violence et la haine de
l’autre ».
Assortie d’une rafale d’actions
en justice et d’enquêtes administratives ou policières, cette
belle et – pour l’époque – si
rare unanimité peut laisser
espérer que
non seulement
les coupables
seront identifiés rapidement
et sanctionnés
comme il
convient, mais
aussi que des mesures suffisamment dissuasives seront
prises pour éviter la reproduction de tels actes.
Il nous semble, cependant, que
des faits et des agissements de
supporters dans le déplorable
même esprit ne soient pas vraiment nouveaux. Et leur répression pas vigoureusement
recherchée, comme si les lois
de la République ne méritaient
pas, dans les stades, une application aussi rigoureuse qu’ailleurs.
Or, on a déjà connu par le passé de grandes déclarations
d’intention, et même la dissolution, naguère, d’une faction
haineuse des tribunes parisiennes. Si l’époque n’est pas à
la tartuferie, il serait donc
temps de donner aux mots le
sens de l’action qu’ils suggèrent.
AUJOURD’HUI
La commission de discipline de la
LFP a retiré 1 point à Metz après
les insultes racistes proférées par
un supporter messin à l’encontre
du défenseur de Valenciennes
Abdeslam Ouaddou, lors de Metz VA (2-1, le 16 février, 25e j.).
L’ÉDITO
ICOLAS SARKOZY,
président de la
République, a déploré le
« comportement inadmissible »
des auteurs de la banderole
« anti-Ch’tis » du Stade de
France et souhaité que ce type
de comportement « ait les
suites qu’il mérite ».
François Fillon, Premier
ministre, a exprimé son
LUNDI
Monaco - Rennes ................... 1-2
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
67 31 21 4 6 64
2. Bordeaux 58 31 17 7 7 54
3. Nancy
52 31 13 13 5 35
4. Marseille 49 31 13 10 8 44
5. Rennes 44 31 12 8 11 35
6. Le Mans 44 31 12 8 11 35
7. Nice
43 31 10 13 8 27
8. Lille
42 31 9 15 7 34
9. Lorient 42 31 10 12 9 27
10. Valenciennes 41 31 11 8 12 37
11. Saint-Étienne 40 30 11 7 12 33
12. Caen
40 31 10 10 11 34
13. Auxerre
40 31 11 7 13 29
14. Sochaux
38 31 9 11 11 28
15. Monaco
37 31 10 7 14 31
16. Strasbourg 35 30 9 8 13 29
17. Lens
34 30 8 10 12 34
18. Toulouse 34 31 7 13 11 28
19. Paris-SG 32 30 7 11 12 27
20. Metz
17 31 4 6 21 21
Prix des places : 20, 25, 30, 35, 40, 55, 65 et 80 €
N
DIMANCHE
Le Mans - Caen ....................... 1-1
Lille - Auxerre ......................... 0-2
Metz - Toulouse ..................... 0-2
Sochaux - Nice ....................... 1-0
Valenciennes - Lyon ............... 1-2
Lorient - Marseille .................. 1-2
Saint-Étienne - Lens
(Canal + Sport)
DDucrocq
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Lacour
Lacou
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cap. Belllaaï
SAMEDI
Bordeaux - Nancy ................... 2-1
GUILLAUME DUFY
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Diané
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G mei
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1
Sur le papier, le Racing Club Strasbourg réunit les caractéristiques statistiques de l’adversaire idéal. Il
glisse doucement vers les profondeurs, avec trois défaites consécutives. Et il déteste le Parc des Princes,
où il n’est jamais parvenu à faire
ment qui s’est déroulé au Parc, le
patron du staff technique a concédé
qu’il était moins inquiet qu’il y a
q u e l q u e s s e m a i ne s , m a lg r é
l’actuelle dix-neuvième place.
« Oui, je le suis. » Très positif et
satisfait de la séance de Clément et
Chantôme, touchés contre Lens, il
déclara, par exemple, que samedi
son équipe « aurait pu se retrouver
en prolongation et échouer aux tirs
au but. Finalement, on gagne dans
le temps réglementaire. On a un trophée. C’est mieux pour aborder
Strasbourg ». Effectivement, c’est
mieux, mais encore insuffisant.
« J’ai des éléments. Contre Bordeaux et contre Rennes, après les
4
25
Cllémennt
La positive attitude
de Le Guen
tomber l’actuel club résident. Paul
Le Guen ne veut pas se servir de
l’histoire pour préparer « un rendezvous très important, qui est l’une des
finales qu’il nous reste à disputer ».
Il pense avoir d’autres atouts pour
vaincre et sortir au moins momentanément de la zone d’ombre. Si le
Paris-SG gagne 2-0, il prendra la
place de Strasbourg, seizième…
Mais peut-il remporter un match de
Championnat ? Les chiffres parisiens ne sont guère fameux. Il faut
remonter au 23 janvier pour retrouver trace d’une victoire. C’était
contre Metz (3-0), le dernier de la
classe.
Hier soir, après le dernier entraîne-
Strasbourg
Arbitre : M. Malige
Armand
mand
moins momentanément, de la dangereuse zone de relégation. « Cela
aurait été compliqué de se déplacer
à Nancy sans disputer ce match.
C’est un élément supplémentaire,
qui a compté dans notre volonté
d’avancer cette rencontre. »
En direct sur Foot +
20 : 00
Paris-SG
Coupe de la Ligue, il n’a même pas
eu le loisir de savourer pleinement
cette parenthèse victorieuse. Il a
encore été rattrapé et dépassé par la
stupidité d’une partie de ses supporters. L’ambiance sera étrange ce soir
et la banderole de la honte dans
toutes les têtes. De nouvelles apparaîtront dans les tribunes, avec des
excuses… Mais le mal est fait.
Décalée à cause de la finale de la
Coupe de la Ligue, la rencontre
devait normalement se tenir le
9 avril. Paul Le Guen a tout fait pour
l’avancer. « Pour ne pas avoir à
recevoir deux fois de suite. » Le
13 avril, le Paris-SG accueillera Nice.
Pour essayer aussi de sortir, au
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée) – PARIS-SG - STRASBOURG
e
Paris, ville sans lumière
L’image du club de la capitale ne cesse de se détériorer. Entre violence et menace de L 2, le PSG est de plus en plus impopulaire.
La banderole ne fera
qu’aggraver la tendance.
Depuis trois ans au
moins, le PSG subit une
chute de sa popularité.
Fragilisé par les
éruptions de violence
récurrentes dans son
environnement,
dévalorisé, également,
par des résultats sportifs
catastrophiques qui
l’emmènent aujourd’hui
aux portes de la L2,
le club de la capitale
observe l’implacable
érosion de son image.
MALEK BOUTIH, responsable des questions de société au Parti socialiste,
et supporter du Paris-SG, appelle à des mesures urgentes et radicales
pour enrayer le hooliganisme.
« Ulcéré, comme tout le monde » par la banderole déployée
samedi soir au Stade de France, Malek Boutih n’a pas été très
surpris par ce nouveau débordement des hooligans parisiens.
Supporter du club de la capitale depuis les années 1980 et
membre du conseil d’administration de la Fondation PSG (*),
le secrétaire national du Parti socialiste en charge des questions de sociétéestime que la violencefait aujourd’huipeserun
véritable danger sur l’avenir du football.
« LE HOOLIGANISME en France
reste-t-il selon vous sous-estimé ?
– Pendant longtemps, on n’a pas
regardé les choses en face. On a pensé que le hooliganisme appartenait
au folklore footballistique. Or ce
n’est pas du folklore, c’est un phénomène récent, qui a vraiment pris
racine en France dans les
années 1990. Et il est en train d’aller
crescendo dans le pays. Le sentiment
d’impunité de ces néo-nazis leur
donne de plus en plus d’ailes et
d’audace. Ce qu’ils ont fait au Stade
MERCREDI 2 AVRIL 2008
de France prouve qu’ils ont de moins
en moins de limites. Ils sont capables
de créer des mini-Heysel un peu partout. Ce ne sont pas des gosses en
perdition, ce sont des bandes organisées et qui, peu de gens osent le dire,
rackettent les clubs en monnayant
leur pouvoir de nuisance ! Ils voient
le développement économique du
football et cherchent, eux aussi, à
récupérer une part de la manne. Par
exemple en visant le marché de la
sécurité des stades...
– D’où vient cette incapacité à
enrayer le phénomène de la
violence ?
nels et faire adopter
– À chaque fois,
une législation
après les incidents
d’urgence pour
vient le temps du
organiser des interrelâchement. On
dictions de stade de
laisse couler les
trois à cinq ans pour
choses en se disant
des personnes cou“Pourvu que ça
pables de violences,
tienne…” Mais ça
d’actes racistes ou
ne tient jama is
d’appartenance à
parce ces gens-là
une bande organilaissent passer
sée.
l’orage et revien– À vos yeux,
nent toujours à la
quel est le degré
charge ! Le PSG doit
de gravité de la
comprendre qu’il
situation ?
doit maintenant
(Photo SIPA Press) – On est au pied du
débarrasser sa trimur. Il est temps de dire stop et de
bune Boulogne des néo-nazis. Ils
décréter une union sacrée contre le
sont localisés, on sait où ils sont.
hooliganisme, contre les néo-nazis
Avec les collectivités territoriales, il
des stades. Il y a le feu à la L 1 et il
faut peut-être organiser l’occupafaut une réaction très forte dans les
tion de la tribune par un autre public.
mois à venir. » – J. T.
La Ligue, elle, doit prendre des
mesures très strictes pour
(*) La Fondation PSG vise à enraciner
contraindre les clubs en matière de
le club en Île de France en déployant
sécurité. Et les pouvoirs publics doil’ensemble de ses moyens sur le terrain
vent démanteler ces réseaux crimide l’action sociale.
Pour protester contre la banderole
injurieuse déployée samedi par des
supporters parisiens lors du match
contre Lens au Stade de France, les
produits dérivés du PSG ont été retirés
de la vente dans trois magasins de
sport du Pas-de-Calais (à Arras,
Béthune et Bruay-la-Buissière). « Tout
le monde trouve ce geste horrible, a
expliqué Béatrice Taillet, la directrice
des enseignes. Nous, on a la possibilité
de réagir. C’était le minimum que l’on
pouvait faire, même si cela représente
un manque à gagner. » Elle a envoyé
un mail à la direction de Nike, l’équipementier du Paris-SG, pour qu’il récupère les produits.
GINESTET ET LA BANDEROLE. –
Interrogé à propos de l’affaire de la
banderole, Philippe Ginestet, le président du Racing Club de Strasbourg, ne
souhaitait pas s’étendre sur la question : « Il y a eu des précédents cette
saison avec Metz et Bastia (tous deux
sanctionnés d’un retrait de un point au
classement). Je suis mal placé pour
parler d’un concurrent direct pour le
maintien, mais il ne peut y avoir deux
poids et deux mesures. » – S. L. D.
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JÉRÔME TOUBOUL
« Il y a le feu à la L 1 »
Des produits
siglés PSG
retirés de
la vente
dans le Nord
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égale, un joueur ira à Lyon, comme
Toulalan l’a fait », remarque Bruno
Satin. Pour Franck Belhassen, l’agent
de Zoumana Camara, « il n’est pas difficile de "vendre" le PSG à un joueur.
Mine de rien, c’est un club qui gagne
des Coupes régulièrement et les
joueurs cherchent des lignes sur leur
palmarès. En plus, les joueurs de L 1
trouvent que le Parc est le plus beau
stade de France. »
Encore apprécié par les joueurs, Paris,
donc, peut espérer redorer son blason
s’il se donne les moyens d’attirer des
éléments majeurs du Championnat.
Mais son crédit ne sera pas illimité. « Si
les mauvais résultats devaient encore
durer deux ans de plus, le PSG deviendra moins attirant », estime un joueur
de l’effectif actuel. Car Paris, forcément, fait de moins en moins rêver.
« Si Ronaldinho avait à nouveau vingt
ans, il ne choisirait plus de venir au
PSG », glisse Éric Lovey, son exconseiller, à l’origine de la venue du
Brésilien à Paris en 2001.
À l’heure de recevoir Strasbourg, le
PSG en est là, au croisement d’une
mécanique diabolique, qui l’associera
toujours aux dérives de ses hooligans,
et d’une dégradation logique : on n’a
jamais conquis les cœurs en habitant
les bas-fonds de la L 1. Battre le Racing
alsacien, ce soir, dessine une étape
nécessaire pour sauver ce qu’il subsiste du standing parisien. Nécessaire,
mais très loin d’être suffisante.
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Un club du passé
En dix ans, la dégradation du prestige
du club parisien est nette. Elle est palpable, notamment, dans sa perception
à l’étranger. « Ici, on ne parle plus du
tout du PSG, raconte Andrea Ramazotti, journaliste à La Gazzetta dello
Sport. Déjà, il n’y a plus beaucoup
d’images de la L 1 en Italie. Il y a
quelques années, on suivait une
équipe comme Paris parce qu’elle attirait de très bons joueurs, comme Djorkaeff et Ronaldinho. Aujourd’hui, il n’y
a plus de stars. »
Le constat est tout aussi abrupt en
Angleterre. « Paris est un club dont
tout le monde se fout en Angleterre,
assène Ian McGarry, du quotidien The
Sun, notamment parce qu’ils ne jouent
pas assez la Ligue des champions. Du
coup, l’équipe française que tout le
monde connaît en Angleterre, c’est
Lyon. » Et de lâcher cette observation
cinglante : « Aujourd’hui, les Anglais
voient le PSG comme un club du passé,
un peu comme le Saint-Étienne de Platini. »
Un club du passé, le PSG ? Chez les
ados, Lyon est une valeur bien plus en
vogue qu’un PSG victime d’un désamour encore plus large. Dans un sondage TNS Sofres publié par France
Football il y a un an, le PSG apparaissait en troisième position parmi les
clubs préférés des Français (4,6 %),
juste devant… Lens (4,4 %) et loin
derrière Marseille (17,2 %) et Lyon
(12,5 %). Même constat quand la
question fut posée à un panel réduit
aux vrais amateurs de foot : avec 8 %
de fans, Paris s’est retrouvé sensiblement décroché par l’OM (35,9 %) et
l’OL (20,3 %).
Une lueur, cependant, dans le tableau.
Si Paris s’éloigne des cœurs, il n’a pas
complètement perdu son pouvoir
d’attractivité auprès des joueurs. « Il
reste quasiment intact, juge Bruno
Satin, l’un des agents de Mickaël Landreau. Tous ces problèmes d’environnement ne jouent pas beaucoup dans
l’esprit des joueurs. En fait, quand ils
sont contactés par le PSG, les joueurs
ont une forme d’amnésie. Ils pensent
même qu’avec eux, ça va être enfin la
bonne année… »
Parce que dans Paris-SG, il y a Paris,
capitale alléchante, les joueurs négligent rarement d’emblée une opportunité d’y signer. Mais la décrédibilisation sportive du club est en train de
peser. « À proposition financière
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ENCORE SYMBOLE, il y a dix ans,
d’une certaine puissance et d’une
capacité à accumuler les titres, le
Paris-Saint-Germain a construit trop
peu d’instants de gloire depuis 1998
pour espérer préserver son aura.
Même lorsqu’il gagne un trophée
comme samedi, l’extrasportif finit par
étouffer le sportif. Le fait divers supplante le fait d’armes, donnant
matière à croire à une forme de malédiction : même lorsqu’il gagne, le PSG
en ressort affaibli… « L’image du PSG
est affectée depuis très longtemps,
analyse Malek Boutih, ancien président de S.O.S. Racisme et supporter du
PSG. Elle l’est sans doute depuis
l’agression d’un CRS dans le kop de
Boulogne, il y a quinze ans. Je suis supporter du PSG, mais j’ai la clairvoyance
d’observer que ce club a l’image de
trimbaler des fachos. Il y a les événements "extraordinaires", comme la
banderole du Stade de France, qui attirent l’attention de l’opinion publique.
Mais le quotidien du match de Championnat du PSG, quand il est en déplacement, c’est celui d’une racaille néonazie présente en permanence. Ils
donnent donc du club une image
déplorable, très pesante. Ce qui est
injuste, c’est qu’au Parc, on trouve
toutes les origines sociales et ethniques. »
C’est (en partie) injuste, peut-être,
mais pas sans conséquence. Du côté
des sponsors, le groupe Sendin (BTP),
dont le nom apparaît sur le short des
joueurs, ne cachait déjà pas sa colère
face aux résultats en Championnat
(L’Équipe du 27 mars). Le scandale de
samedi soir va probablement conforter
cette entreprise dans sa volonté affirmée de dissocier désormais son nom
de celui du PSG.
Aujourd’hui, la quête de nouveaux
sponsors s’annonce difficile, surtout
parmi les grands groupes industriels
français. Les étrangers, comme Fly
Emirates, le sponsor maillot, qui verse
3 M par an, apprécient encore le côté
« logo avec la tour Eiffel » et la forte
médiatisation du PSG, même sur des
sujets négatifs, est un bon moyen pour
ces entreprises d’accroître leur notoriété en France. Même si eux aussi
s’interrogent : le but d’une marque est
a priori de faire coïncider son image
avec les valeurs que le club véhicule.
Dans le cas du PSG, ces valeurs renvoient trop souvent à la violence des
hooligans et aux échecs sportifs. Difficile, dès lors, de communiquer positivement sur ce partenariat…
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FOOTBALL
Une affaire d’Etat
DISCIPLINE
Le député maire de Lens, Guy Delcourt, Gervais Martel et Jean-Pierre Papin ont été reçus hier
à l’Élysée. Nicolas Sarkozy promet de frapper fort.
C’ETAIT LA DEUXIÈME FOIS que
Jean-Pierre Papin était invité à l’Élysée. La première fois, l’an dernier,
pour un moment de réjouissance et
de fierté : la remise de la Légion
d’honneur à l’ancien Ballon d’Or
1991. Jusqu’à ce week-end,
l’entraîneur du RC Lens ne pensait
pas y retourner. Mais, samedi soir,
durant la finale de la Coupe de la
Ligue, il y eut cette banderole
hideuse qui l’a insulté, lui, l’enfant
de Boulogne-sur-Mer. Qui a insulté
Gervais Martel, président du
Racing, natif d’Oignies, au cœur du
bassin des houillères, commune qui
a donné à la France deux grands
champions d’athlétisme, Michel
Jazy et Guy Drut. Et qui a insulté
tous ces anonymes de la région
Nord - Pas-de-Calais. « Des personnes physiques se sont présentées lundi au tribunal de Béthune
pour déposer plainte », révélait
maître Marc-Antoine Lévy, l’avocat
de la Ville de Lens.
Hier, en début d’après-midi, Nicolas
Sarkozy a raccompagné ses hôtes,
le député maire PS de Lens, Guy Delcourt, Gervais Martel et Jean-Pierre
Papin, sur le perron de l’Élysée. Les
poignées de main étaient chaleureuses, mais les sourires un peu pincés. « En nous recevant, le président de la République a voulu
marquer le coup, il a été consterné
(par la banderole), témoignait Martel. Il nous a dit qu’il viendrait assister à un match à Bollaert avant la fin
de la saison. Il rencontrera également les jeunes du club à la Gaillette
(le centre d’entraînement du Racing
à Avion). »
dernière. Le 15 octobre 2006, lors de
Lens-Marseille (1-1), le Brésilien
avait permis à son équipe d’obtenir
le nul en simulant lui aussi un ceinturage avec Cana. Il avait ensuite été
sanctionné de deux matches de suspension, dont un avec sursis, après la
rédaction d’un rapport par l’arbitre
du match, M. Fautrel. Cet épisode,
qui s’était déroulé plus tôt dans la
saison, n’avait pas été décisif
puisque l’OM (deuxième) avait finalement terminé le Championnat
devant Lens (cinquième). En prenant
six points d’avance grâce à ce penalty, Bordeaux a en revanche de
grandes chances de terminer deuxième devant Nancy.
En Angleterre, il y a quelques
années, une situation semblable
avait débouché sur un match à
rejouer. Le 13 février 1999, Arsenal
avait éliminé Sheffield United de la
Cup (2-1) en « oubliant » de rendre
le ballon à son adversaire, qui avait
dégagé en touche à cause de la blessure d’un de ses joueurs, puis en
marquant dans la foulée. Arsène
Wenger avait ensuite accepté de
rejouer le match, un geste alors inédit. Hier soir, alors qu’il venait de
prendre connaissance du rapport de
M. Poulat, Jacques Rousselot, le président de Nancy, a joint son homologue bordelais pour lui suggérer cette
éventualité. Mais Jean-Louis Triaud
a refusé.
LIONEL DANGOUMAU
PROCÈS TUZZIO
LAPORTE À LA QUESTION. – Au cours de la traditionnelle séance de questions d’actualité au gouvernement, Bernard Laporte répondra cet après-midi à la
députée UMP Françoise Hostalier (Nord). Elle interrogera le secrétaire d’État sur ce
qu’il entend faire pour « rendre au sport ses valeurs de tolérance et de fraternité »
à la suite de « l’atteinte à l’honneur des gens du Nord » marquée, samedi soir au
Stade de France, lors de la finale de la Coupe de la Ligue opposant le PSG à Lens,
par le déploiement d’une banderole insultante. Par ailleurs, le socialiste Guy Delcourt (Pas-de-Calais) interpellera le Premier ministre, François Fillon, sur la lutte
contre la violence et le racisme dans les stades. Enfin, demain au Sénat, ce sera au
tour de l’UMP Béatrice Descamps (Nord) d’interroger Bernard Laporte. – P. I.
Alliot-Marie promet
des interpellations
rapides
INTERROGÉE HIER SOIR sur Canal +, la ministre de l’Intérieur Michèle AlliotMarie a déclaré à propos des supporters du PSG soupçonnés d’avoir déployé la
banderole que « nous sommes en train de les identifier. Cela sera terminé dans les
jours qui viennent et cela permettra d’interpeller ces personnes et de les déférer
devant la justice. Les images vidéo, les relevés d’empreintes digitales et les tests
ADN sur les morceaux de banderole récupérés dans les tribunes sont utilisés dans
l’enquête », a ajouté la ministre.
En plus de sanctions pénales, les supporters reconnus coupables encourront des
« sanctions supplémentaires, comme des interdictions judiciaires de stade », a-telle indiqué. Plus tôt dans la journée, la ministre avait « lancé la procédure qui
aboutira sans doute à l’interdiction » des groupes de supporters.
Sous contrat jusqu’en 2010, le gardien de l’Olympique Lyonnais songerait de nouveau à s’exiler à l’étranger. Comme la saison passée...
ET SI, CETTE FOIS, Grégory Coupet vivait ses
derniers matches dans le but de l’Olympique
Lyonnais ? Et si, cette fois, le gardien de
l’équipe de France quittait vraiment le club qui
a accompagné son éclosion au plus haut
niveau ?
La question s’est déjà posée plusieurs fois
depuis son arrivée en provenance de SaintÉtienne, en 1997. Coupet a même affirmé à
diverses reprises qu’il songeait à découvrir un
autre club. Cela avait failli se concrétiser à l’été
2003, quand l’Olympique de Marseille, où Alain
Perrin venait d’effectuer sa première saison,
s’était sérieusement approché de lui (un
échange avec Runje avait été évoqué).
L’accomplissement de ce projet parut plus lointain, la saison passée, alors qu’il avait pris la
parole, dans ces colonnes, pour évoquer son
désir de découvrir un nouveau Championnat.
« On est à un carrefour important, aussi bien le
club que moi, disait-il en mai dernier. Il me reste
un an. Qu’est-ce qu’on fait ? Je pars ? On va au
bout, et je suis libre en 2008 ? On prolonge ? Je
ne sais vraiment pas ce que je veux. (...) Il y a
l’envie de partir en étant “en haut”, déjà.
Quand je vois comment l’année a tourné alors
qu’on est champions... Je suis lucide sur le
milieu et sur les mentalités française : je me dis
que, si on finit deuxièmes l’année prochaine, le
premier à morfler, ce sera Coupet, trente-cinq
ans. Est-ce que j’ai envie de connaître ça ? (...) Il
y a aussi une réflexion perso. J’ai même pensé à
aller jouer à New York, pour vivre une aventure.
Il y avait le rêve américain et l’apprentissage de
la langue pour mes enfants. Dans mon projet
sportif, il y aura un projet familial. »
À la veille d’un rendez-vous programmé avec
Jean-Michel Aulas, pour évoquer son avenir et
ses doutes, Coupet refusait alors catégoriquement l’idée d’un coup de bluff. Quelque temps
plus tard, un accord était trouvé pour une prolongation de contrat jusqu’en 2010. Mais, au
cours des négociations, les deux parties
seraient tombées d’accord pour assortir ce nouveau bail d’une clause de départ. Celle-ci serait
de l’ordre de 3 millions d’euros. Alors qu’il
s’apprête à conquérir son septième titre de
champion et qu’il peut encore nourrir l’espoir
de remporter enfin cette Coupe de France qui le
fait tant rêver, le gardien lyonnais songerait à
l’activer en fin de saison. « Son désir naissant
de la saison passée a pris davantage de poids
cette année, nous a affirmé Frédéric Dobraje,
son agent, hier après-midi. Il pense vraiment à
partir. »
Comme il y a un an auprès de son joueur, on
demanda à Dobraje s’il y avait une part de stratégie dans cette déclaration d’intention. « Il n’y
en a aucune, vraiment, affirme-t-il. C’est une
envie que Greg a en lui. »
L’hypothèse Lloris
dès cet été, si jamais...
De retour d’une grave blessure à un genou,
début janvier, après cinq mois d’absence, Coupet possède vraisemblablement le mental et la
force de travail pour poursuivre sa carrière au
plus haut niveau, à Lyon ou ailleurs. Si cela
devait être ailleurs, il resterait à savoir qui serait
prêt à l’acheter. L’âge est-il un problème pour
un joueur qui a fêté ses trente-cinq ans le
31 décembre dernier ? C’en est un. Mais pas
forcément partout. Ça ne l’est pas en équipe
nationale d’Allemagne, où Jens Lehmann,
trente-huit ans et remplaçant à Arsenal, est
incontesté. Ça ne l’est pas davantage au Bayern
Munich, où Oliver Kahn s’apprête à mettre un
terme à sa carrière à l’âge de trente-neuf
ans (*)... On n’en est pas là. L’agent du gardien
des Bleus a sollicité un rendez-vous avec JeanMichel Aulas pour évoquer ces questions. Au
nom de Coupet, qui reste également attentif à
la situation de Joël Bats, son entraîneur spécifique, dont les relations avec Alain Perrin ne
sont pas vraiment idylliques, il devra alors se
positionner auprès du président lyonnais. Ce
dernier devra également exposer son désir visà-vis de son gardien, alors qu’on parle de plus
en plus de l’intérêt de l’OL pour Hugo Lloris,
dont le contrat à l’OGC Nice s’achève en juin
2009.
SÉBASTIEN TARRAGO
(*) Il les fêtera le 15 juin.
LIGUE 2 (19e journée, match en retard)
Moretti inhumé vendredi,
le derby repoussé
REIMS - BASTIA : 1-2
Bastia veut y croire
REIMS - BASTIA : 1-2 (1-2)
Temps doux. Pelouse correcte. 6 305 spectateurs. Arbitre : M. Fraise. Buts. – REIMS :
Fauré (18e). BASTIA : Pentecôte (6e, 20e). Avertissements. – Bastia : André (71e,
contestation), Ghisolfi (90e, tacle dangereux sur Ielsch), Harek (90e + 1, contestation).
REIMS : Inthasane – Henrique (Fontenette, 74e), Cherfa, Devaux, Giraudon – Taïder
(Ielsch, 74e), Baldé (Burle, 51e), S. Didot (cap.) – Féret – Kermorgant, Fauré. Entraîneur : T. Froger.
BASTIA : J.-L. Leca – Bridonneau, Méniri, Lorenzi, Harek – Jau, Cahuzac, Licata (Ghisolfi, 86e), Ben Saada (Y. Gomez, 77e) – André (cap.), Pentecôte (Gaffory, 88e). Entraîneur : B. Casoni.
tement sur pied pour pallier la défection des portiers corses, faisait échec
à toutes les tentatives. Toujours aux
portes de la relégation, Reims
(34 points) se met une grosse pression avant d’accueillir le voisin sedanais, vendredi. Bastia revient à huit
points du troisième, Troyes, et se
replace dans la course à la montée.
– G. K.
Thierry FROGER (entraîneur de Reims) : « Nous avons été inefficaces
dans les deux zones, ce qui représente un problème pour gagner des matches.
C’est l’état d’urgence, nous comptons sur les joueurs, le staff, les dirigeants.
Ceux qui viendront s’unir à nous seront les bienvenus. »
HIER
Reims - Bastia ........................... 1-2
Classement : 1. Le Havre, 65 pts ;
2. Nantes, 62 ; 3. Troyes, 53 ; 4. Grenoble,
48 ; 5. Clermont, 45 ; 6. Bastia, 45 ;
7. Sedan, 44 ; 8. Montpellier, 43 ; 9. Angers,
43 ; 10. Brest, 42 ; 11. Guingamp, 40 ;
12. AC Ajaccio, 37 ; 13. Châteauroux, 36 ;
14. Reims, 34 ; 15. Amiens, 33 ; 16. Boulogne/mer, 33 ; 17. Dijon, 33 ; 18. Niort,
30 ; 19. Libourne-St-S., 27 ; 20. Gueugnon,
16.
La commission de discipline de la LFP a
retiré 1 point à Bastia en raison du comportement raciste de certains de ses supporters contre Boubacar Kébé, lors de
Libourne-Saint-Seurin - Bastia (2-4), le
14 septembre (7e j.). Après avoir épuisé
tous les recours sportifs, le SCB va saisir la
justice administrative.
BUTEURS : 1. Hoarau (Le Havre),
26 buts ; 2. Thil (Boulogne-sur-Mer),
14 buts ; 3. Fauré (+ 1) (Reims),
12 buts ; 4. Akrour (Grenoble) ; Noro
(Troyes), 11 buts ; 6. Buengo (Amiens),
10 buts ; 7. Pentecôte (+ 2) (Bastia) ;
Goussé (Nantes), 9 buts ; 9. Alo’o Efoulou
(Angers) ; So. Camara (Montpellier) ;
Bagayoko (Nantes), 8 buts.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 4
avril, 20 heures : Brest-Guingamp, Châteauroux-Amiens, Clermont-Montpellier,
Gueugnon - Boulogne-sur-Mer, LibourneSaint-Seurin - Dijon, Nantes-Niort (Ma
Chaîne Sport), Reims-Sedan ; 20 h 30 : Le
Havre - Angers (Ma Chaîne Sport) ; samedi 5 avril, 20 heures (*) : Bastia - AC
Ajaccio ; lundi 7 avril, 20 h 30 : GrenobleTroyes (Eurosport).
(*) Sous réserve de validation par la commission d’organisation des compétitions de
la Ligue.
Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « On restait sur trois défaites et
il était important d’arrêter l’hémorragie. On y est arrivés avec la manière et
deux jolis buts. C’est de bon augure pour la suite. »
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APRÈS LE DÉCÈS DE MICHEL MORETTI, le président de l’AC Ajaccio qui s’est
suicidé lundi (voir L’Équipe d’hier), le club s’est entendu avec son homologue bastiais pour décaler le derby corse (31e journée) à samedi, 20 heures. Le match était
initialement prévu vendredi. Cette décision devrait être avalisée aujourd’hui par la
commission d’organisation des compétitions de la Ligue. À Furiani, un hommage
sera rendu au président d’Ajaccio, mais une manifestation de plus grande ampleur
à la mémoire du dirigeant corse sera organisée le 11 avril, au stade François-Coty,
pour la venue de Nantes. Les obsèques de Michel Moretti auront lieu vendredi, à
10 h 30, à la cathédrale d’Ajaccio, et le corps sera inhumé au cimetière de la ville.
L’autopsie du président de l’ACA devait avoir lieu hier, mais l’absence de médecins
légistes sur l’île a repoussé la procédure à aujourd’hui. – V. G.
NATIONAL (31e journée)
HIER
Sète - Louhans-Cuiseaux ......... 1-0
Beauvais- Entente SSG ............ 3-0
Istres - Calais ............................ 2-0
Rodez- Arles ............................ 1-1
Villemomble- Romorantin ...... 1-0
Tours- Martigues..................... 3-0
Vannes- Cannes ...................... 1-0
Nîmes- Cherbourg ................... 2-2
Créteil- Pau ............................. 1-3
Laval - ParisFC ......................... 0-0
Classement : 1. Vannes, 60 pts ; 2. Tours, 53 ;
3. Sète, 51 ; 4. Cherbourg, 50 ; 5. Laval, 50 ;
6. Istres, 48 ; 7. Nîmes, 47 ; 8. Paris FC, 46 ;
9. Entente SSG, 43 ; 10. Arles, 39 ; 11. Beauvais,
39 ; 12. Rodez, 39 ; 13. Créteil, 37 ; 14. Cannes,
36 ; 15. Calais, 34 ; 16. Louhans-Cuiseaux, 32 ;
17. Martigues, 32 ; 18. Villemomble, 31 ;
19. Romorantin, 31 ; 20. Pau, 29.
En cas d’égalité, les équipes sont départagées
par la différence de buts particulière.
L’AS Cannes s’est vu retirer 3 points à la suite
des incidents survenus contre Nîmes (0-0),
le 12 janvier, lors de la 20e journée.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 5 avril, 18 heures : Calais-Vannes ; Sète-Nîmes ; ArlesCherbourg ; Paris FC-Istres ; Entente SSG-Rodez. 19 h 30 : Pau-Beauvais. 20 heures :
Cannes-Créteil ; Louhans-Cuiseaux - Tours ; Romorantin-Laval ; Martigues-Villemomble.
Pierre Dubiton, ex-directeur de l’OM, et six autres
prévenus sont jugés en appel à partir de ce matin.
AIX-EN-PROVENCE –
de notre correspondant
C’EST L’HISTOIRE d’un joueur libre
comme l’air, celle du défenseur
argentin Eduardo Tuzzio, qui a coûté, en juillet 2001 à l’OM 6,5 M
après un bref passage au Servette de
Genève. Même les moins avertis des
combines liées aux transferts
avaient flairé l’entourloupe. Ce système, qui a permis de dégager des
commissions occultes, a profité à
plusieurs intermédiaires, mais aussi
aux clubs. Hélas ! l’histoire édifiante
s’accompagne d’une grande frustration.
Tout a été dit en première instance
sur les limites d’une enquête préliminaire soigneusement détachée du
dossier des comptes de l’OM, sur les
choix du parquet de se passer d’un
juge d’instruction et de ne pas renvoyer Bernard Tapie, ni Robert LouisDreyfus (RLD). De plus, à l’audience
en mars 2007, manquaient (déjà !) à
l’appel l’agent argentin Hector Bargas, Eduardo Tuzzio et Frank
Lebœuf. Accusé d’avoir bénéficié,
grâce au transfert Tuzzio, d’une
rémunération occulte imaginée par
Bernard Tapie pour compenser la
baisse de salaire du joueur venu de
Chelsea, l’ancien international avait
été relaxé par le tribunal. Mais jusqu’à demain à Aix, on reprend les
mêmes. Car le parquet a fait appel
général du jugement du 11 mai
2007. La 6e chambre correctionnelle
de Marseille avait jugé « illicite » le
transfert suisse de l’Argentin. Toutefois, elle avait écarté le chef de prévention principale, l’abus de bien
social, pour ne retenir que le « faux
et usage de faux ».
Pierre Dubiton, condamné lors du
premier jugement à douze mois de
prison avec sursis et 7 500 d’euros
d’amende, n’avait pas été reconnu
comme dirigeant de fait. Lors de ce
procès, la production d’une récente
lettre signée Christophe Bouchet
avait surpris. Le président de l’OM de
2002 à 2004, qui avait autorisé un
des derniers virements pour Tuzzio,
reconnaissait que Pierre Dubiton
était « le signataire de la plupart des
documents », mais « pas l’instigateur de cette affaire ».
Opéré dernièrement, Pierre Dubiton
a confirmé sa présence ce matin à
8 heures. La 5e chambre correctionnelle de la cour d’appel est présidée
aujourd’hui par Daniel Trille, ancien
procureur, qui a la réputation d’être
directif et d’avoir parfois la dent
dure.
MARC CHEVRIER
SÉCURITÉ
Bagarre entre
Lyonnais et Niçois
Pour la troisième fois de la saison, des incidents ont opposé des supporters
lyonnais et niçois. Le 15 septembre dernier, des membres de la Cosa Nostra
de Lyon et des Brigades Sud de Nice s’étaient déjà affrontés sur une aire
d’autoroute à Beaune, les Lyonnais dérobant une banderole niçoise. Dimanche
dernier, en début de matinée, un bus niçois et deux bus lyonnais, qui
convergeaient respectivement vers Sochaux et Valenciennes, se sont
rencontrés sur l’autoroute. Des affrontements ont suivi sur une aire à
Gevrey-Chambertin, obligeant les Lyonnais à abandonner leur véhicule
détérioré sur place. Les Niçois ont eux aussi été obligés de faire demi-tour.
Aucun blessé n’est à déplorer. Le 15 mars dernier, un « fight » avait déjà
opposé au Cap-d’Ail (Alpes-Maritimes) des hooligans lyonnais et niçois
quelques heures avant le coup d’envoi de Monaco-Lyon (0-3). « Le match
Nice-OL prévu le 3 mai prochain risque d’être très chaud », prévient-on au
ministère de l’Intérieur. – A. Bi.
ZENDEN AUX JO ? – Bolo Zenden,
auteur d’une bonne rentrée
dimanche à Lorient (2-1), a avoué
lundi soir qu’il se verrait bien
apporter son expérience à l’équipe
néerlandaise qualifiée pour les JO de
Pékin : « Je n’ai pas postulé
directement, mais mon nom circule.
Les JO, c’est un événement spécial.
J’ai l’ambition d’apporter, d’être
disponible si le sélectionneur a
besoin de joueurs expérimentés pour
encadrer cette jeune équipe. »
– H. F.
BENZEMA REPREND LA COURSE.
– Rassuré par l’IRM de contrôle qu’il
a passée lundi, Karim Benzema, dont
le ligament latéral interne du genou
gauche cicatrise bien, peut
recommencer à courir. Après dix
jours d’arrêt, l’attaquant lyonnais va
entamer progressivement une remise
en condition physique. Ce sera sans
doute un peu juste pour qu’il fasse
partie du groupe qui se déplacera à
Marseille dimanche. Après
quarante-huit heures de repos à la
suite de leur victoire à Valenciennes
(2-1), les Lyonnais reprennent ce
matin le chemin de l’entraînement.
– C. C.
DES SUPPORTERS D’ISTRES
AGRESSÉS. – Des supporters
d’Istres (National) ont déposé
plainte hier après avoir été agressés
après le match à Cannes (1-0)
vendredi. Une dizaine de supporters
istréens, dont un adolescent de
quatorze ans, ont été frappés par
une vingtaine de Cannois sur le
parking jouxtant le stade, alors
qu’ils regagnaient leur minibus.
SAGNOL : RETOUR DIFFÉRÉ. –
Absent des terrains depuis deux
semaines à cause de deux hernies
discales, Willy Sagnol n’a pas encore
repris l’entraînement collectif avec le
Bayern Munich. L’arrière droit des
Bleus est donc forfait pour la
réception de Getafe demain soir en
quarts de finale aller de la Coupe de
l’UEFA. Il devrait également faire
l'impasse sur le match de
Championnat face à Bochum
dimanche prochain. – A. Me.
FLAMINI : « LA JUVE PAS
INTÉRESSÉE », SELON WENGER. –
Interrogé sur l’intérêt de la Juventus
Turin pour Mathieu Flamini, en fin
de contrat en juin mais en discussion
avec Arsenal, Arsène Wenger
a répondu sèchement : « Non, la
Juventus m’a appelé et ils m’ont dit
qu’ils n’étaient pas intéressés. »
– B. C.
CFA (26 e journée, groupe A,
match en retard). – AUJOURD’HUI,
16 heures : Lens B (15)-Rennes B (4).
SUISSE (29e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI : Grasshopper
Zurich (4)-FC Bâle (2).
MERCREDI 2 AVRIL 2008
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEAN-LUC GATELLIER
PARIS. – Trois jours après la finale de la Coupe
de la Ligue et l’affaire de la banderole, les Lensois
(au premier plan à droite, Guy Delcourt, député maire
de la ville, Jean-Pierre Papin, l’entraîneur
et Gervais Martel, le président du club) ont été reçus
à l’Élysée par Nicolas Sarkozy et Bernard Laporte.
(Photo Pool/L’Équipe)
Bleu
ont estimé, eux, qu’il fallait en rester là. « J’irai jusqu’au bout, pas
pour qu’on donne la Coupe à Lens
mais pour qu’on rende le football
propre », expliquait Martel. « Le
Paris-SG a gagné sur le terrain et
même s’il a reçu un coup de pouce
de l’arbitre, il ne faut pas retirer aux
joueurs parisiens leur victoire, estimait Papin. Il faut taper fort (face
aux fauteurs de troubles). Et, s’il le
faut, taper sur le club. » Le club responsable de ses supporters, c’est-àdire le PSG...
Jaune
Rouge
Jaune
du stade ? interrogeait à son tour
Guy Delcourt. Des réseaux subversifs peuvent s’infiltrer dans les
rangs des supporters, surtout d’un
club comme celui-là (Paris-SG).
Pour moi, cette affaire relève de la
DST (Direction de la surveillance du
territoire). Les fonctionnaires de la
DGSE (Direction générale de la
sécurité extérieure) devraient
s’interroger sur ces mouvements. Je
ne dis pas ça gratuitement. »
Sur le plan sportif, le député a réitéré sa demande de rejouer la finale.
Gervais Martel et Jean-Pierre Papin
On reprend
les mêmes...
Noir
Bleu
Noir
d’une complicité à l’intérieur du
Stade de France. « Le problème
dépasse largement la cinquantaine
de gamins qui ont tenu la banderole, affirmait-il. Ce n’est pas le seul
fait d’une poignée d’enfants de la
banlieue, c’est beaucoup plus profond que ça. »
La Ville de Lens a donc saisi le parquet de Bobigny pour des « éclairages sur des faits de complicité
résultant du laxisme des stadiers »,
précisait son avocat.
« Une convention entre la Ligue et
les deux clubs prévoyait que les stadiers – 175 stadiers lensois et
autant de stadiers parisiens –,
situés à 10 mètres d’éventuels
troubles, devaient immédiatement
intervenir, confiait Martel. Pourtant, des individus ont eu le temps
de déployer une banderole de
40 mètres qui est restée visible pendant plusieurs minutes. »
« P ourquoi ont-ils bénéficié
d’autant de complicité à l’intérieur
Coupet peut-il quitter Lyon ?
XAVIER PENTECÔTE a permis aux
Bastiais de briser une série de cinq
matches sans victoire en inscrivant
deux buts à la défense rémoise (6e et
20e). Le deuxième a fait particulièrement mal aux locaux, qui venaient à
peine d’égaliser par Fauré (18e) et
qui ont ensuite passé le match à courir après le score. Féret et Fauré se
créaient les meilleures opportunités
de revenir, mais Leca, remis promp-
Dans son rapport à la Ligue, l’arbitre de Bordeaux-Nancy
(2-1) reconnaît son erreur et dénonce un acte « dépourvu
de moralité » de la part du Bordelais.
QUATRE JOURS APRÈS son coup
de sifflet final, le match BordeauxNancy (2-1) joue encore ses prolongations. L’arbitre de la rencontre,
Éric Poulat, qui avait sifflé samedi le
penalty décisif mais injustifié en
faveur des Bordelais (82e), a envoyé
lundi un rapport à la Ligue de football professionnel (LFP) dans lequel il
stigmatise le comportement de
Johan Micoud : en ceinturant le Nancéien Malonga et en l’entraînant
dans sa chute, il l’a induit en erreur.
« À la vue des images (...), il apparaît
que le joueur a commis un acte de tricherie délibéré (...) dans le seul but
de me tromper, explique l’arbitre. Je
considère donc cette tricherie
comme extrêmement grave et je
trouve inadmissible qu’un joueur
professionnel (...) ait pu avoir une
attitude aussi abjecte et dépourvue
de moralité. »
Éric Poulat explique aussi qu’il
« assume » ses responsabilités « sur
cette erreur d’interprétation ». Dans
la conclusion de ce courrier adressé à
Jacques Riolacci, le président de la
commission de discipline de la LFP,
l’arbitre international lui demande
de visionner les images afin de
« garantir un avenir plus respectueux de l’éthique à notre football
professionnel ».
À la lumière de ce rapport, Micoud
devrait donc faire l’objet d’une instruction de la commission de discipline, qui se réunit demain, comme
le Lensois Vitorino Hilton la saison
Delcourt : « Pour moi,
cette affaire
relève de la DST »
L’entretien a duré une quarantaine
de minutes. « J’ai dit à Nicolas Sarkozy que ce fléau était dramatique
pour l’ensemble de notre sport,
pour le football amateur et pour
tous les enfants qui le pratiquent,
poursuivait Martel. Il a répondu
qu’il fallait agir avec fermeté. Il a
demandé à Bernard Laporte de
réfléchir au degré de sanctions à
appliquer. »
Ce que confirmait aussitôt le secrétaire d’État aux Sports. « On va durcir la loi, annonçait Laporte. Il faut
dire “stop” à cette violence en profitant – malheureusement – de
cette affaire pour frapper fort.
Aujourd’hui, les fauteurs de
troubles risquent trois mois d’interdiction de stade, mais c’est de la
rigolade. Il faut punir pénalement et
financièrement. »
Auparavant, à l’Assemblée nationale, entouré de Martel, de Papin et
des parlementaires de la région
Nord - Pas-de-Calais, le député Delcourt avait soulevé l’hypothèse
M. Poulat charge
Micoud
5
Bleu
Rouge
Noir
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale aller)
AS ROME - MANCHESTER UNITED : 0-2
Impitoyable Manchester
Très prudents, les Anglais ont concrétisé leurs deux premières occasions de but. Ils entrevoient déjà les demi-finales.
ROME –
de notre envoyé spécial
LES CHIFFRES RÉSONNENT parfois
comme des promesses. Il leur arrive
même d’exhaler une saveur d’inéluctable. Manchester United s’est imposé
2-0, hier soir, au stade Olympique de
Rome, grâce à des buts de Cristiano
Ronaldo et Wayne Rooney. Les statistiques sont édifiantes : elles offrent
97 % de chances de qualification aux
hommes d’Alex Ferguson lors du
match retour, mercredi prochain, à Old
Trafford. Old Trafford, cette enceinte
où MU a conquis son onzième succès
de rang en Ligue des champions, le
mois dernier, face à l’Olympique Lyonnais (1-0)…
Leader de la Premier League avec
5 points d’avance sur Chelsea, invaincu cette saison en Europe, Manchester
s’avance comme un monstre sans
pitié. Il a pu donner l’impression d’être
en dedans, ce mardi. Par instants, il
avait déjà offert un visage indéterminé, lors du tour précédent, face à
l’OL (1-1, 1-0). Ce n’est qu’une impression, évidemment. Si cette équipe
dispose du talent individuel qu’on lui
connaît et que tant de clubs lui envient,
elle possède aussi une capacité assez
rare à maîtriser les événements.
Défendant assez bas, elle a fréquemment subi face aux Romains. Mais il ne
lui a fallu que deux occasions en soixante-six minutes pour inscrire deux
buts qui la prédestinent à un avenir
européen lumineux. Manchester possède aussi son arme fatale.
À Rome, Cristiano Ronaldo a inscrit le
36e but de sa saison, son septième en
huit matches de Ligue des champions.
Elle possède en plus un joueur comme
Wayne Rooney, dont le sens du sacrifice ne le prive pas toujours de décorations personnelles. Sur le premier but,
c’est l’international anglais qui effectua la différence sur un contrôle orienté somptueux avant de décaler
Scholes, dont le centre aérien fut repris
par le Portugais. Sur le second, c’est lui
qui profita d’une erreur de Doni, le gardien italien, sur une remise de la tête
de Park, pour doubler le score de près.
Domenech était là
L’AS Rome ne s’est jamais remise
d’une efficacité aussi ostentatoire. Elle
fut alors tout près de vivre un calvaire
excessif et vraiment rédhibitoire.
Ronaldo trouva un poteau (68e), Carrick frappa au ras du montant opposé
(72e), Rooney gâcha une occasion de
contre (83e) et Ronaldo, encore lui,
manqua d’un rien le troisième but
(90e). Comme si, soudain, Manchester
était dépossédé de sa redoutable productivité. Cela ne changera peut-être
rien. Sans doute. Mais les Italiens restent « en vie », d’un rien. Un rien qui
peut tout changer, après tout.
Hier soir, ils se sont d’abord entêtés à
évoluer de manière très directe à la
récupération du ballon. Après
quelques minutes d’hésitations de Rio
Ferdinand, cette obsession s’est très
vite révélée sans intérêt. Mais peu à
peu, alors que Panucci avait déjà placé
une tête juste au-dessus du cadre
(16e), les Italiens ont enrichi leur football, il est devenu plus varié et sur une
frappe (28e) puis un extérieur du pied
de Vucinic (42e), de peu à côté, les
Romains auraient pu concrétiser leur
légère domination de la première
période. C’est surtout juste après le
repos qu’ils laissèrent échapper leur
match : Tonetto approcha la cible de
tout près (50e puis 51e), Panucci manqua une occasion formidable (52e) puis
Van der Sar effectua un arrêt sublime
face à Vucinic (62e). On connaît la
suite. L’an passé, déjà en quart de
finale, les Romains avaient battu Manchester à l’aller (2-1) avant de s’effondrer à Old Trafford (1-7). Cette saison,
ils devront réaliser un exploit retentissant pour dépasser enfin ce stade,
vingt-quatre ans après leur finale perdue face à Liverpool, en 1984 (1-1 a.p.,
2-4 aux t.a.b.).
Raymond Domenech sera peut-être
encore là. Il était présent, hier soir,
pour observer les performances de
Patrice Évra, (quasiment) assuré
d’aller à l’Euro, et de Philippe Mexès,
toujours en ballottage en défense centrale. Ses deux internationaux se sont
montrés plutôt convaincants. Le sélectionneur se trouvait sans doute encore
dans le stade Olympique pour assister
à l’entrée en jeu de Ludovic Giuly (59e).
Mais il se murmure qu’il n’était pas
venu pour cela…
SÉBASTIEN TARRAGO
AS ROME - MANCHESTER UNITED : 0-2 (0-1)
Temps beau. Pelouse en bon état. 65 000 spectateurs environ. Arbitre : M. De Bleeckere (BEL).
Tonetto
onett
6
W.. Brow
Brown
Parkk
Mancini
6
5,5
5
Schholes
D. Pizar
Pizarro
6,,5 R. Ferdddinnand
Panuuucc
cccii 5,5
55
caap.,
ap., 66,5
caapp., 5
A ilani
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C. Ronnaaldo
Dooni
Do
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Saar
Car
rrick
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6 Vu
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7
33,5
,55
6
6
6,5
,
Mexxès
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Dee Ros
Rossi
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derson Vidic
non
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65
6,5
5
Roone
Rooney
Taddei
Cassetti
assett
asset
Évraa
7
4,,5
5,5
,
6,5
,
Remplacements. – 59e : Taddei par GIULY ;
69e : Tonetto par CICINHO ; 77e : Aquilani par
ESPOSITO.
Non utilisés : Curci (g.), Ferrari, Antunes,
Brighi.
Entraîneur : L. Spalletti.
Suspendus au prochain match : aucun.
Remplacements. – 33e : Vidic par O’SHEA
(note : 6) ; 56e : Anderson par HARGREAVES ;
84e : Rooney par TEVEZ.
Non utilisés : Kuszczak (g.), Piqué, Silvestre,
Giggs.
Entraîneur : A. Ferguson (ECO).
Suspendus au prochain match : aucun.
LES BUTS
Quarts de finale
Dem
mi-finales
Finale
Aller : hier ;
retour : mercredi 9 avril.
Aller : mardi 22
et mercredi
m
23 avril ;
retour : mardi 29
et mercredi 30 avril.
Mercredi 21 mai,
à Moscou (RUS),
stade Loujniki.
Schalke 04 (ALL)
FC Barcelone (ESP)
( )
AS Rome (ITA)
Manchester Utd (ANG)
0
1
0
2
ROME –
de notre envoyé spécial
AS ROME
Aller : aujourd’hui ;
retour : mardi 8 avril.
Arsenal (ANG)
( )
Liverpool (ANG)
Fenerbahççe (TUR)
( )
Chelsea (ANG)
Ferguson dit qu’il mérite le Ballon d’Or. Rien ne résiste en ce moment à son
numéro 7. Positionné avant-centre, il provoqua sans arrêt les fautes romaines. Sur
son premier ballon exploitable, il s’éleva plus haut que Cassetti pour inscrire,
d’une tête aux six mètres, son 7e but en huit matches de Ligue des champions, mais
surtout son 36e de la saison. D’une frappe sur le poteau, il manqua d’enfoncer un
peu plus les Giallorossi (68e). Sa volée à la Van Basten, tentée en fin de match,
témoigne de la confiance qui l’habite.
(20 h 45,
TF 1)
(20 h 45,
Foot +)
BUTEURS
1. Cristiano Ronaldo (Manchester United), 7 buts.
2. Messi (FC Barcelone), 6 buts.
3. Ibrahimovic (Inter Milan) ; Gerrard (Liverpool) ; Raul (Real Madrid) ; Kanouté
(FC Séville), 5 buts.
7. Fabregas (Arsenal) ; Drogba (Chelsea) ; Deivid (Fenerbahçe) ; Pandev (Lazio
Rome) ; Fernando Torres (Liverpool) ; Benzema (Lyon) ; Rooney (Manchester
United) ; F. Inzaghi (AC Milan) ; Robinho, Van Nistelrooy (Real Madrid) ; Vucinic
(AS Rome) ; Luis Fabiano (FC Séville) ; Liedson (Sporting Portugal), 4 buts…
DONI (3,5) : peu inspiré sur la remise
de la tête de Park, qui offrit le second
but à Rooney.
CASSETTI (5,5) : Rooney et Evra passèrent trop souvent dans son dos.
MEXÈS (6) : en un contre un, il maîtrisa globalement Ronaldo. S’il perdit
quelques ballons faciles, il apporta des
solutions devant.
PANUCCI (5) : d’une tête juste audessus, il s’offrit la première occasion
romaine mais rata l’immanquable du
gauche, seul aux six mètres (52e).
TONETTO (6) : ne connut aucune difficulté à contrôler Park. Dangereux sur
une frappe de l’extérieur juste à côté
puis un centre-tir (51e).
TADDEI (4,5) : effacé par la tonicité
d’Évra. Remplacé par GIULY (59e), qui
apporta son dynamisme.
DE ROSSI (6,5) : précieux dans ses
remontées du ballon.
D. PIZZARO (5,5) : abusa d’un jeu
long pour Vucinic.
MANCINI (5) : provoqua beaucoup
sans jamais trouver la solution.
AQUILANI (6) : intéressant dans un
rôle de pivot. Plus discret après la
pause.
VUCINIC (6,5) : dans un rôle compliqué, seul en attaque, il a su se créer les
meilleurs occasions romaines.
MANCHESTER UNITED
VAN DER SAR (6) : sauva son camp
sur la tête à bout portant de Vucinic
(62e).
W. BROWN (6) : pas franchement mis
en difficulté.
R. FERDINAND (6,5) : un premier
ballon difficilement négocié. Très
solide par la suite.
VIDIC (non noté) : son genou
gauche a tourné à la réception d’un
duel aérien avec Vucinic (33e). Suppléé
par O’SHEA (6) qui passa une soirée
tranquille.
ÉVRA (6,5) : prit régulièrement le dessus sur Taddei et créa plusieurs décalages intéressants.
SCHOLES (6,5) : une grosse activité.
Il n’a perdu qu’un ballon.
CARRICK (6) : positionné devant la
défense, il joua souvent en une touche
et se montra dangereux.
ANDERSON (5) : après un début prometteur, il baissa nettement de
rythme.
PARK (5,5) : il n’avait pas disputé la
moindre minute en Ligue des champions cette saison. Jusqu’à sa remise
de la tête, cela s’est vu.
C. RONALDO (7) : voir ci-dessus.
ROONEY (7) : à l’origine du premier
but en créant le surnombre par son
contrôle orienté. Il fut récompensé
d’une grosse deuxième mi-temps par
un but plein d’opportunisme.
Ferguson : «Fantastique »
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir gagné 2-0
à l’extérieur à l’aller.
Sur 207 précédents toutes
Coupes d’Europe confondues
depuis la saison 1970-1971.
AS Rome 0 2 Manchester U.
53 % Possession du ballon 47 %
15
Tirs
12
1
Tirs cadrés
4
10
Tirs non cadrés
6
81 % Passes réussies
80 %
Duels gagnés
43 %
57 %
60 % Temps chez l’adversaire 40 %
10
Corners
1
avec
JÉRÔME LE FAUCONNIER
Alex FERGUSON (entraîneur de Manchester United) : « Durant les quinze premières minutes, l’AS Rome a eu quelques opportunités. Le but de Cristiano Ronaldo, un coup de tête fantastique, a changé le cours du match. Il n’a pas joué souvent
dans cette position (avant-centre). C’était le cas face à Portsmouth où il a marqué
deux fois. Il peut jouer à tous les postes en attaque. J’espère que la blessure de
Vidic n’est pas trop sérieuse. C’est un résultat fantastique. Après ça, je crois que
nous méritons d’aller en demi-finales. Il y aura un match retour à préparer. Il n’y a
pas eu des incidents avec nos supporters. C’est un bonus pour nous. » – J. L.F.
Luciano SPALLETTI (entraîneur de l’AS Rome) : « Nous méritions davantage.
Le résultat nous pénalise par rapport à ce qu’a reflété la rencontre. Ce sera extrêmement dur, mais nous ne devons pas commettre l’erreur de croire que c’est fini.
Les Anglais ont eu de la chance. Nous devons désormais prendre acte de ce qui
s’est passé et renverser la situation. Nous avons déjà marqué deux buts à l’extérieur en Ligue des champions (au tour précédent contre le Real Madrid, 2-1) »
Patrice ÉVRA (Manchester United) : « Les gens vont dire que je fais la fine
bouche mais ce n’est pas fini. On a joué avec beaucoup de sérieux et de respect
pour l’adversaire. Au retour, Rome peut aussi faire un grand match, ils vont peutêtre récupérer Totti, il faut faire attention. Tout le monde parle de ce 7-1, c’était
déjà le cas avant le match aller mais c’était un accident. En Europe, je crois qu’on
est la meilleure défense. On défend plus en Europe qu’en Premier League ? Oui,
mais c’est la maturité, on sait qu’en Ligue des champions, on ne peut pas jouer
exactement comme en Premier League, on ne peut pas tous partir à l’abordage.
Est-ce que j’ai envie de rejouer une finale de Ligue des champions ? Je n’ai pas
envie de la jouer, j’ai envie de la gagner. Je l’avais dit quand j’avais signé à Manchester mais c’est encore trop tôt pour parler de ça. Encore une fois, ce match
retour n’est pas gagné, il ne faut pas se louper, je n’ai pas envie de vivre un scénario
incroyable, ce serait la catastrophe de l’année. Ronaldo ? Tout ce qu’il entreprend,
il le réussit. Il est dans un moment de gloire. A lui de continuer. Il y aura des gros
matches, encore plus costauds, d’ici la fin de saison.» – S. Ta.
SCHALKE 04 - BARCELONE : 0-1
Le bonjour des pathétiques
SCHALKE 04 - FC BARCELONE : 0-1 (0-1)
Temps frais (toit fermé). Pelouse moyenne. 53 951 spectateurs. Arbitre : M. Vassaras (GRE).
GELSENKIRCHEN – (ALL)
de notre envoyé spécial
LA DERNIÈRE ÉQUIPE qui ait éliminé Schalke en Coupe d’Europe était
l’AS Nancy-Lorraine (1-3, 1-0), la saison dernière, en Coupe de l’UEFA.
La prochaine sera probablement le FC
Barcelone, qui s’est imposé, hier soir, à
Gelsenkirchen (1-0), avançant un pied
en demi-finales de la Ligue des champions. En dépit d’une seconde période
enthousiaste et emballée, le club allemand a péniblement l’envergure de
ces rendez-vous, et il aura du mal à étirer beaucoup plus loin les miracles qui
l’avaient escorté en huitième, face à
Porto (1-0, 0-1, 4-2 aux t.a.b.).
Les pathétiques, le récent surnom des
stars barcelonaises, ont pris une
manière de revanche, hier soir, mais on
n’ira pas jusqu’à prétendre qu’ils ont
résolu leurs problèmes. Barcelone est
sur une voie royale, à huit jours du
retour au Camp Nou, mais face au
spectacle de ses contrastes et de ses
inconstances, on ne jurera de rien.
Comment le Barça peut-il aussi vite, à
l’intérieur d’un même match, passer de
l’excellence à la médiocrité ? C’est le
thème exact de sa crise printanière, qui
le voit se recroqueviller au fil des
matches autour de son avance : exactement ce qu’il ne sait pas faire. Barcelone a survolé la première période de
sa qualité technique et de ses déplacements, et il a failli tout gâcher en
seconde. C’est tout lui, par les temps
qui courent.
Avec Eto’o et Henry en ailiers, et le
L’HOMME CLÉ : HENRY (Barcelone), 6
Bien en jambes dès le coup d'envoi, il est à l'origine du but de Bojan (12e), où après
avoir frappé au but, il récupéra le ballon relâché par Neuer pour délivrer une passe
décisive au néo-international espagnol. Moins en vue après le repos, il a prêté
main forte à ses défenseurs avant d'achever la partie dans l'axe, sa position préférée. Sur la bonne voie.
de notre envoyé spécial
SCHALKE 04
Sur 399 précédents toutes
Coupes d’Europe confondues
depuis la saison 1970-1971.
ment qu’à feu doux. Mais ensuite, le
club de la Ruhr a retrouvé les allumettes. Les Allemands auraient mérité
dix fois d’égaliser, par Asamoah (70e),
Altintop (71e) ou ce penalty probable
qui aurait sanctionné le déficit d’Abidal au marquage de Larsen sur les
coups de pied arrêtés (82e), sans
oublier une dernière tête de Bordon
(90e + 3). On ne sait pas si Schalke a
concentré le meilleur de lui-même
dans cette réaction durable et laissé
passer sa chance, ou bien s’il est
encore capable d’exister dans une
semaine en Catalogne, où sa défense
va souffrir. Mais les Allemands vont
probablement se souvenir que le Barça
a eu une seule action offensive notable
en seconde période, Neuer coupant un
centre de Sylvinho devant Henry, tout
feu tout flammes après être repassé
dans l’axe (86e). Avec son organisation, ce 4-3-3 qui demande du volume
défensif à Henry et Eto’o et isole Touré
devant la défense, il vaut mieux que
Barcelone ait le ballon. Mais quand il
s’arrête soudain de jouer selon ses
principes, qu’il allonge le jeu par impatience, il perd très vite le cuir et n’est
La présence d’Henry
GELSENKIRCHEN –
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir gagné 1-0
à l’extérieur à l’aller.
jeune Bojan dans l’axe, le Barça est
plutôt passé à gauche, du côté du Français. Dans une équipe qui multiplie les
touches de balle, ou plus exactement
les échanges courts, les appels d’Henry
ne sont pas aussi bien valorisés et
entendus que dans un jeu rapide, en
première intention. Mais Iniesta ne l’a
pas oublié sur le seul but du match,
Henry partant dans le dos de Rafinha
pour défier Neuer et voir Bojan (*)
pousser le ballon dans le but vide (12e).
Tout au long de cette première
période, Schalke n’est même pas parvenu à faire bouillir son Arena autre-
NEUER (5) : une bonne intervention
face à Iniesta (8e). Fautif sur le but de
Bojan, où il relâche une frappe d'Henry. Mais une prestation d'ensemble
solide.
RAFINHA (4) : malmené par la vivacité d'Henry, il s'est montré imprécis
dans ses centres.
BORDON (4,5) : a failli marquer
contre son camp (30e). Il n'a pas eu son
rendement habituel.
KRSTAJIC (6) : plein de sang-froid
dans ses interventions et bon dans la
relance.
WESTERMANN (5) : s'il n'a rien
lâché, tentant quelques frappes lointaines, il a été maladroit défensivement, commettant plusieurs erreurs
indignes du niveau européen.
ASAMOAH (5,5) : après une entame
difficile, il a gêné Abidal par sa vivacité
et ses décalages.
ERNST (6) : le seul à tenter de créer et
à être persévérant. Le meilleur joueur
de son équipe.
KOBIACHVILI (3,5) : à côté de son
match, il a été maladroit.
PANDER (5) : aligné à une position
inhabituelle de milieu gauche, il n'a su
se montrer dangereux que sur
quelques frappes lointaines.
KURANYI (4) : a perdu tous ses duels
et n’a quasiment pas pesé sur la
défense catalane. Remplacé par
V. SANCHEZ (60e ), auteur d'une
entrée intéressante.
Hal. ALTINTOP (4,5) : a beaucoup
couru… dans le vide, avant de louper
l'égalisation de quelques centimètres
(71e).
BARCELONE
VALDES (5,5) : une première période
tranquille. Mis en difficulté sur un tir de
Pander, mais plus de peur que de mal.
ZAMBROTTA (6) : rarement mis en
danger, il a maîtrisé sa zone.
MERCREDI 2 AVRIL 2008
PUYOL (6,5) : excellent dans les airs,
il n'a rien à se reprocher.
G. MILITO (6) : costaud dans les
duels.
ABIDAL (4,5) : de mauvais choix. Surpris par le remuant Asamoah, il a été
décevant en un contre un.
Y. TOURÉ (5,5) : pas son meilleur
match, mais solide.
XAVI (7) : de bonnes transversales et
renversements. En grande forme.
INIESTA (6) : solide et indispensable,
il n'a pas déçu.
HENRY (6) : Voir ci-dessus.
BOJAN (6,5) : auteur du seul but, il a
beaucoup bougé, distillant quelques
bonnes passes.
ETO'O (4) : cantonné à un rôle d'ailier
droit qui n'est pas taillé pour lui, il a été
transparent, participant peu au repli
défensif.
ALEXIS MENUGE
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Pander
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5
Malgré ses inconstances, le Barça a pris une belle option pour les demi-finales.
pas capable de s’organiser pour le
récupérer. En ne continuant pas vraiment à jouer et en ne commençant pas
tout à fait à défendre, Barcelone se fragilise et redevient une équipe ordinaire
dans l’instant.
Comme c’était Schalke, l’addition ne
lui a pas été présentée, hier soir, à Gelsenkirchen : même en quarts de finale
de la Ligue des champions, Barcelone
peut trouver un adversaire face auquel
il parvient à cacher ses défauts. Mais à
peine.
VINCENT DULUC
(*) Bojan Krkic, 17ans et 217 jours, est
devenu le deuxième plus jeune buteur
de l’histoire de la Ligue des champions,
derrière le Ghanéen Peter OforiQuaye, auteur d’une réalisation à
17ans et 195 jours........
Schalke 04 0 1 FC Barcelone
41 % Possession du ballon 59 %
24
Tirs
5
5
Tirs cadrés
4
14
Tirs non cadrés
0
81 % Passes réussies
84 %
Duels gagnés
54 %
46 %
54 % Temps chez l’adversaire 46 %
6
Corners
avec
5
Remplacements. – 60e : Kuranyi par
V. SANCHEZ ; 73e : Asamoah par LARSEN ;
89e : Hal. Altintop par LÖVENKRANDS.
Non utilisés : Schober (g.), Abel,
Grossmüller, Höwedes.
Entraîneur : M. Slomka.
Suspendus au prochain match : aucun.
Remplacements. – 74e : Y. Touré par
MARQUEZ ; 82e : Eto’o par GIOVANI ; 86e :
Bojan par SYLVINHO.
Non utilisés : Pinto (g.), Thuram, Edmilson,
Gudjohnsen.
Entraîneur : F. Rijkaard.
Suspendus au prochain match : aucun.
LE BUT
0-1 : BOJAN (12e, passe de Henry). – Iniesta lance Henry dans le dos de Rafinha. La frappe du
droit de l’attaquant français est mal repoussée par Neuer. Henry tacle le ballon pour Bojan, démarqué, qui pousse le ballon du bout du pied droit dans le but vide.
LES CARTONS
8 AVERTISSEMENTS. – Schalke 04 : Pander (83e, antijeu sur Giovani), Larsen (85e, tacle dangereux sur G. Milito), Ernst (87e, contestation), Krstajic (90e + 3, accrochage avec Marquez) ; FC
Barcelone : G. Milito (68e, tirage de maillot sur V. Sanchez), Giovani (90e + 2, antijeu), Marquez
(90e + 3, accrochage avec Krstajic), Puyol (90e + 5, gain de temps).
Yaya TOURÉ (Barcelone) : « Nous méritons notre victoire, on a fourni une
première période très solide dans tous les secteurs de jeu. La deuxième mi-temps
fut plus difficile, surtout sur le plan physique. La perspective d’affronter Manchester United en demi-finales m’excite beaucoup. Thierry Henry a montré ce soir qu’il
était de retour. Il n’est plus très loin de sa grande forme. » – A. Me.
Lilian THURAM (Barcelone) : « C’est une victoire importante mais nous ne
sommes pas encore en demi-finales. Nous avons très bien su conserver le ballon en
première période, comme d’habitude, mais ensuite Schalke a modifié sa façon de
jouer et s’est créé beaucoup d’occasions. Mais sans marquer, tant mieux pour
nous. » – V. D.
Gerald ASAMOAH (Schalke) : « Le FC Barcelone n’a pas volé sa victoire mais,
au vu des quatre-vingt-dix minutes, nous aurions mérité de marquer un but. Tout
n’est pas fini. En vue du match retour (mercredi prochain), nous avons les moyens
de créer l’exploit au Camp Nou. » – A. Me.
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’HOMME CLÉ : C. RONALDO (Manchester United), 7
Le tableau final
ILS ONT DIT
Ronaldo au septième ciel
Bleu
Jaune
Rouge
3 AVERTISSEMENTS. – AS Rome : D. Pizarro (45e + 3, jeu dur sur C. Ronaldo), Mexès (53e,
geste d’humeur) ; Manchester United : Anderson (45e + 2, charge sur Cassetti).
Jaune
LES CARTONS
ROME. – 66e minute : le gardien romain Maragon Doni a beau se détendre. Il ne peut capter le centre de Wes Brown. L’attaquant mancunien Wayne Rooney (au centre)
profite ensuite de la confusion dans la défense (de gauche à droite, Cassetti, Mexès et Panucci) pour inscrire le but du 2-0.
(Photo Stéphane Mantey)
Noir
Bleu
Noir
0-1 : C. RONALDO (39e, passe de Scholes). – Décalé à droite dans la surface par Rooney,
Scholes centre en retrait. C. Ronaldo, qui arrive lancé dans l’axe, saute plus haut que Cassetti et
bat Doni sur sa droite d’une tête puissante.
0-2 : ROONEY (66e). – Côté droit, Brown centre dans la surface. Au second poteau, Park, de la
tête, remise plein axe pour Rooney. Manquant sa prise de balle, Doni heurte Panucci. L’attaquant
anglais, plus prompt que Cassetti, profite de cette mésentente pour marquer du droit dans le but
vide.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale aller)
ARSENAL - LIVERPOOL
L’envol d’Adebayor
Le buteur togolais d’Arsenal a beaucoup travaillé pour imposer son talent en Angleterre.
peux aller à la guerre », appuie Wenger, qui a convaincu son joueur
d’accepter un surcroît de travail physique. Le résultat : Adebayor a pris sept
kilos de muscles en cinq mois (de 78 à
85 kg). « J’en avais besoin. C’est indispensable pour exister dans le combat,
en Angleterre », nous disait-il récemment.
SHEYI EMMANUEL ADEBAYOR,
Manu pour les intimes, a-t-il commis
une erreur majeure en se coupant les
tresses il y a quelques semaines ? On
dirait. C’est depuis ce moment que
l’attaquant d’Arsenal a égaré la formidable efficacité qui l’accompagnait
depuis le début de la saison. En même
temps, les Gunners ont commencé à
avoir mauvaise mine. Ses cheveux en
moins, Adebayor n’a marqué qu’un
but lors des neuf derniers matches
alors qu’il venait d’en claquer douze au
cours des neuf précédents (au moins
un par match). « Comme Samson, il a
perdu ses pouvoirs », titrait le Sun, le
19 mars dernier. Et Arsenal a cédé sa
coiffe de leader à Manchester.
Mais, évidemment, l’argument capillaire n’est pour rien dans le fait
qu’Arsène Wenger a laissé le Togolais
sur le banc samedi dernier pour le
match à Bolton (3-2) : « Adebayor,
explique le manager des Gunners,
semblait un peu fatigué et je savais
que je ne pourrais pas le faire se reposer lors des trois matches contre Liverpool. Il a beaucoup donné cette année,
se battant souvent seul sur le front de
l’attaque. Avec les blessures de
Van Persie puis d’Eduardo, toute la
pression du buteur était sur ses
épaules. »
À Bolton, Adebayor est entré à l’heure
de jeu. Arsenal, à dix contre onze, était
mené 0-2. L’engagement, la hargne et
la puissance du grand Manu (1,90 m)
ont alors semé le désordre dans la
défense des Wanderers. S’il n’a pas
marqué, Adebayor a grandement aidé
au renversement de tendance qui a
redonné vie à Arsenal (3-2).
Cette demi-heure-là est un parfait
condensé de l’apport considérable
d’Adebayor au destin de son équipe.
« Il a pris une autre dimension »,
témoigne Cesc Fabregas. « Avec lui, tu
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10
20
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Rouge
Jaune
Remplaçants : Lehmann (g.) (1), J. Hoyte
(31), Diaby (2), Gilberto Silva (19), Denilson
(15), Bendtner (26), Walcott (32).
Entraîneur : A. Wenger.
Absents : Sagna (cheville), Eduardo (tibiapéroné), Rosicky (cuisse), Djourou, A. Song,
A. Traoré (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Adebayor, Clichy, Éboué, Hleb, Denilson.
12
Fabio
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A élioo
Remplaçants : Itandje (g.) (30), Hyypiä (4),
Finnan (3) ou Benayoun (11), Riise (6), Pennant (16), Lucas (21), Crouch (15).
Entraîneur : R. Benitez.
Absents : Voronine (reprise), Agger (métatarse), Kewell (adducteurs).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Carragher, Gerrard, Fabio Aurelio.
Éboué ou Touré
à droite ?
« Marquer
à l’Emirates »
En l’absence de Sagna (cheville), Wenger doit
choisir entre les deux Ivoiriens pour le poste
de latéral droit. Samedi, à Bolton (3-2), il avait
testé Kolo Touré, s’appuyant sur une charnière
Gallas-Senderos. Il pourrait prolonger l’expérience et conserver Éboué, remplaçant samedi, au milieu. Arsenal peut compter sur Hleb,
« qui avait reçu un mauvais coup samedi », et
sur le retour de Gilberto (adducteurs). – B. C.
Pour ce premier des trois matches contre
Arsenal, Benitez bénéficie des retours d’Arbeloa et de Fabio Aurelio, légèrement blessés
dimanche pour le derby contre Everton (1-0).
« C’est un match de Coupe et c’est différent
d’un match de Championnat, où vous pensez
seulement aux trois points, affirmait Steven
Gerrard, hier. La chose la plus importante sera
de marquer à l’Emirates. » – B. C.
Victoires
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(Liverpool
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é que trois fois en dixsept rencontres depuis la saison 2001-2002).
Liverpool est programmé
Malmenés durant la première partie de saison, les Reds se réveillent
à chaque fois au printemps. Pas qu’une coïncidence.
LONDRES –
de notre correspondant
« QUI PEUT SE TARGUER d’avoir
atteint deux finales de Ligue des champions en trois ans (2005 et 2007) et
d’en avoir remporté une (2005) ? »
Lorsque la menace se fait insistante sur
son avenir, Rafael Benitez n’hésite pas
à ressortir son palmarès. Mis à part en
2006, où le club fut éliminé dès les huitièmes de finale par Benfica (0-1, 0-2),
Liverpool a l’habitude d’être au rendez-vous des quarts de finale. C’est la
troisième fois en trois ans. Seuls Chelsea et l’AC Milan en ont fait autant. La
première explication consisterait à
dire : parce qu’ils n’ont plus que ça à
jouer !
C’est vrai. Très vite écarté de la course
au titre en Angleterre, Liverpool n’a
bien souvent que la Ligue des champions pour sauver sa saison. C’était le
cas en 2005, pour la première saison
de Benitez, lorsque Liverpool, 5e en
Championnat, se qualifia in extremis
pour l’édition suivante en remportant
le trophée face au Milan AC (3-3, 3-2
aux t.a.b.). C’est encore le cas
aujourd’hui. Relégué à 14 points de
Manchester United, Benitez sait
qu’une élimination avant la finale de
Moscou pourrait lui être fatale.
Néanmoins, cette tradition n’a rien
d’une coïncidence. Elle aurait même
tout d’une planification minutieuse de
son technicien. Et le premier argument
des critiques est aussi la principale raison de son succès européen : le turnover. Au plus fort des attaques sur son
système de rotation, voilà ce que
répondait Benitez après une défaite à
Reading (1-3), le 8 décembre dernier :
« La saison est très longue. Et pour
gagner des titres, il faut arriver en
forme en mars ou avril. C’est là que se
jouent les matches importants de la
saison. »
Nous y sommes. Et la montée en puissance des Reds sur les deux derniers
mois en est la preuve. Liverpool a remporté huit de ses neuf dernières rencontres, toutes compétitions confondues, pour une seule défaite… à
Manchester (0-3) auquel rien ne
semble résister et où l’expulsion de
Mascherano avant la pause ne fut pas
sans conséquence. Un train d’enfer qui
se traduit par la meilleure moyenne de
points par match en Championnat en
février-mars (2,44) devant MU (2,38)
et Chelsea (2,25).
Et, comme par hasard, cette accélération coïncide avec l’arrêt du turnover.
Depuis le match aller de C 1 face à
l’Inter (2-0), le 19 février, Benitez
s’appuie sur le même onze (Reina –
Arbeloa, Carragher, Skrtel, Aurelio –
Mascherano, Alonso – Kuyt, Gerrard,
Babel – Torres) qu’il ne modifie qu’au
gré des suspensions et des blessures.
« Il a fait tourner son effectif et,
aujourd’hui, il y a moins de jus chez les
stars des autres clubs. Ferguson a fait
la même chose à Manchester »,
remarque Gérard Houllier, l’ancien
manager des Reds. Cela peut expliquer
la qualification presque facile face au
leader du Calcio en huitièmes (2-0,
1-0). Autre habitude : lors de ses deux
dernières finales, Liverpool avait éliminé Chelsea en demies. En cas de qualification contre Arsenal, les Reds rencontreraient Fenerbahçe ou…
Chelsea.
BRUNO CONSTANT
Arsenal, le Barça en mieux
« LE VALENCE DE
BENITEZ, c’était déjà
une récupération du
ballon au millimètre,
avec un bloc assez bas,
un pressing d’enfer à
l’intérieur du bloc et
une capacité à partir
très vite en contre. Une
équipe qui, d’abord, te
faisait déjouer. À Liverpool comme à Valence,
l’organisation défensive est impression- de
nante. Arsenal, c’est Raynald
plus le Barça. L’équipe
d’Arsène Wenger cherche à jouer haut,
mais avec une meilleure alternance jeu
court - jeu long que Barcelone. À Arsenal, on prend l’espace plus rapidement, le registre est plus large. Mais
cela demande beaucoup de mobilité,
L’ŒIL
L’
donc de fraîcheur physique. Arsenal, quand
les joueurs ont les
“cannes”, c’est merveilleux. Sa limite,
comme pour toutes ces
équipes, c’est quand
les jambes suivent
moins. À Arsenal,
Fabregas est un joueur
hyper important, à
l’image d’Iniesta ou de
Xavi à Barcelone. À ces
postes, beaucoup de
DENOUEIX clubs sont obligés de
choisir un registre, la
récupération ou la sortie du ballon.
Fabregas, lui, offre les deux. Il peut
jouer dans sa surface et dans l’autre.
L’idée d’Arsenal, c’est d’avoir plein
d’occasions. Cette équipe ne construit
pas sur l’erreur de l’adversaire. »
Trois fois en sept jours
DURANT UNE SEMAINE, Arsenal et Liverpool ne vont plus se quitter puisqu’ils
se rencontrent à trois reprises. Entre le match aller de Ligue des champions (ce soir,
à 20 h 45) et la rencontre retour (mardi 8 avril, à 20 h 45), les deux équipes s’affrontent en effet samedi (13 h 45) à l’Emirates Stadium en Premier League. Lors du
match aller, à Anfield le 28 octobre 2007, les Reds et les Gunners n’avaient pas
réussi à se départager (1-1, but de Gerrard pour Liverpool et de Fabregas pour
Arsenal).
FENERBAHÇE - CHELSEA
Roberto Carlos fait danser Istanbul
L’arrière gauche brésilien, à près de trente-cinq ans, vit une nouvelle jeunesse sur les rives du Bosphore.
ISTANBUL –
de notre correspondant
ROBERTO CARLOS court toujours.
Depuis qu’il a posé le pied sur le sol
turc pour jouer à Fenerbahçe,
l’explosif défenseur brésilien
n’arrête pas de courir. Le long de son
aile gauche, sur les terrains de la
« Superligue » turque, à la sortie de
l’entraînement, poursuivi par une
meute de supporters ou sur les plateaux de tournage de spots publicitaires, Roberto Carlos déborde
d’activité. Lui qu’on annonçait
volontiers en préretraite sur les
bords du Bosphore y a, au contraire,
trouvé une nouvelle jeunesse.
Accueilli comme une rock star, le
19 juin 2007, après onze saisons passées au Real Madrid, le joueur brésilien a provoqué d’emblée une
émeute à l’aéroport d’Istanbul. Dans
le stade Sükrü Saraçoglu, devant
plusieurs milliers de supporters, il
avait signé dans la foulée un contrat
de deux ans, plus un an en option,
avec le club de la rive asiatique et
s’était mis tout le monde dans la
poche en se fendant de quelques
mots de turc : « Fenerbahçe en
büyük ! Fenerbahçe sampiyon ! »
(Fenerbahçe est le plus grand !
Fenerbahçe champion !) À bientôt
trente-cinq ans – il les fêtera le
10 avril –, Roberto Carlos espère guider ses coéquipiers vers les sommets
européens. Fenerbahçe affronte en
effet Chelsea aujourd’hui. Mais les
médecins du club s’affairent autour
du gaucher brésilien.
Toujours très cool
Mal rétabli d’une blessure contractée contre le FC Séville (2-3, 8es de
finale retour), le joueur n’est pas certain de débuter la partie. Laissé au
repos samedi, pour le derby chez le
rival de Besiktas (2-1), il a repris
l’entraînement lundi. La presse
turque rapportait, mardi, qu’un psychologue particulier a même été
assigné au joueur pour accélérer sa
convalescence.
Roberto Carlos n’a pourtant pas l’air
de manquer de confiance. En visite
surprise à Madrid, il y a deux
semaines, chez ses ex-coéquipiers, il
leur a lancé : « Je vous enverrai des
tickets pour la finale à Moscou ! »
Depuis son arrivée et celle de Zico,
Fenerbahçe continue de dominer son
Championnat national et a gagné en
assurance sur la scène européenne,
avec cinq victoires en cinq matches à
domicile contre des équipes de premier plan telles que l’Inter Milan
(1-0), Eindhoven (2-0) ou Séville
(3-2, 8es de finale aller). « À son arrivée j’étais sceptique, avoue Bagis
Erten, célèbre commentateur sportif
et directeur d’Eurosport Turquie. Je
le trouvais trop vieux. Mais il a une
grosse influence sur toute l’équipe.
Grâce à lui, Fenerbahçe est devenu
une marque mondiale, le club a pris
une envergure nouvelle. Il a donné
confiance à tout le monde. »
Défensivement irréprochable depuis
le début de saison dans son éternel
couloir gauche, le Brésilien a également inscrit deux buts pour Fenerbahçe, dont un de la tête, fait rarissime dans sa longue carrière.
Mais c’est surtout son état d’esprit
qui fait l’unanimité. « Il a frappé tout
le monde par sa modestie, son sourire. Il est toujours très cool, explique
Banu Yelkovan, chroniqueuse pour
le quotidien Radikal. Même les supporters de Galatasaray l’aiment
bien. C’est tout le contraire des
joueurs que l’on voit habituellement.
C’est une vraie star, il a gagné tous
les titres imaginables. Mais il reste
CHELSEA
L’ŒIL de Raynald DENOUEIX
Grant, ou l’art de gérer les stars
L’héritage
de Mourinho
LONDRES –
de notre correspondant
QUAND ILS L’ONT VU débarquer pour remplacer José Mourinho, les Anglais n’ont pu
s’empêcher de sourire. Avec ses airs de Droopy, sa voix monocorde et difficilement perceptible, le technicien israélien est aux antipodes
de son prédécesseur, sûr de lui et fin communicant. Tous se demandaient combien de temps
Avram Grant résisterait à la pression d’un vestiaire plein de stars. C’est vrai qu’il n’en a pas
connu beaucoup au Maccabi Tel-Aviv et à Haïfa. Le tacticien israélien n’a ni la poigne ni
l’aura de Mourinho mais, comme lui, il défend
toujours ses joueurs devant la presse.
Avant de passer sur le banc des Blues, il était
directeur technique du club, où sa discrétion et
sa gentillesse étaient appréciées. Néanmoins,
il n’a pas hésité à écarter Chevtchenko lors de
la rencontre importante de Ligue des cham-
pions à Valence (2-1), le 3 octobre, deux
semaines seulement après son arrivée à la tête
de l’équipe. Un signe fort pour ceux qui pensaient que l’Ukrainien, ami d’Abramovitch,
deviendrait le grand gagnant du départ du
technicien portugais.
Pour ce qui est de la gestion du groupe, il y a les
intouchables : Drogba, Carvalho, Terry, Lampard, Makelele, Joe Cole. Pour les autres, le
manager israélien fait davantage confiance à
la forme du moment qu’au nom et à la réputation du joueur. C’est ainsi que Salomon Kalou
est devenu un titulaire indiscutable en lieu et
place de Florent Malouda, plus gros transfert
du club l’été dernier (21 M ).
Aujourd’hui, hormis le poste de latéral droit
(Ferreira ou Belletti), Grant s’appuie toujours
sur le même onze pour les matches importants. Les écartés (Malouda, Essien, Mikel,
Wright-Philipps) ne sont pas les plus bruyants,
au contraire de Ballack, remplaçant en finale
de la Coupe de la Ligue contre Tottenham (1-2,
a.p.) à Wembley, dont les murs se souviennent
encore de la colère noire de l’Allemand. Seul
Makelele, trente-cinq ans depuis le 18 février,
bénéficie d’un temps de jeu adapté.
Dimanche, contre Middlesbrough (1-0), Grant
a perpétué la « tradition » de ne pas faire
jouer le Français au retour d’un match avec les
Bleus.
Enfin, sa passivité sur le bord de la touche lui
vaut les moqueries des supporters de Chelsea.
Son manque de réactivité lors des changements en cours de match et son absence de
consignes aux remplaçants qui entrent sont
autant d’interrogations pour ses propres
joueurs, notamment le passage à cinq défenseurs en fin de rencontre à Tottenham (4-4, le
19 mars), qui fit perdre deux points aux Blues
et peut-être le titre… – B. C.
« À LA LIMITE, ça ne dérangerait pas Chelsea de donner sciemment le ballon au joueur considéré comme le
point faible de l’adversaire pour aller le lui piquer. Cette
équipe peut se sentir bien dans ses baskets même à
vingt mètres de son but si elle sait que, par rapport à son
adversaire, ça suffit pour passer. Pour gagner, Chelsea
est capable de rester volontairement au point mort.
Cette équipe a changé d’entraîneur, mais on peut penser que l’idée de Mourinho est devenue celle des
joueurs, qu’ils se trouvent bien ainsi.
Pour que le Chelsea de Grant soit vraiment différent de
celui de Mourinho, il faudrait que le nouvel entraîneur
entame un vrai lavage de cerveaux ! Le contexte du
stade de Fenerbahçe ne va pas déstabiliser les Londoniens. Ils sont tous internationaux : à ce niveau, ça ne
compte pas. Chelsea, c’est moins spectaculaire, moins
léché qu’Arsenal, où beaucoup de joueurs sont beaux à
regarder jouer. Mais, à Chelsea, la démarche est aussi
hyper collective. Les mecs ne s’égarent pas. »
PAGE 6
très disponible. » Roberto Carlos se
sent bien à Istanbul. À Fenerbahçe,
les entraînements se déroulent dans
la bonne humeur et une ambiance
très brésilienne.
Entouré de nombreux compatriotes
et sous les ordres de Zico, son entraî-
6
GUILLAUME PERRIER
20 : 45
En direct sur Foot +
(21 h 45, heure locale)
Arbitre : M. Larsen (DAN)
Chelsea
À Istanbul, stade Sükrü Saraçoglu
Fenerbahçe
neur vénéré, l’ancien Galactique perçoit un salaire confortable (3,5 millions d’euros par saison). Le club lui a
également proposé de rester, à la fin
de son contrat, comme adjoint de
Zico.
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Mehm
S. Kalou
As. Co
Cole
Turaci
Aure
Aurelio
Remplaçants : Kulbilge (g.) (22), Roberto
Carlos (3) ou Vederson (6), Çakmark (5), Bilgin (18), Aslan (7), Semih Sentürk (23),
Kazim (8).
Entraîneur : Zico.
Absents : Appiah (genou), Baris (tendon
d’Achille).
Suspendus : Gökhan Gönül.
Suspendus au prochain avertissement :
Deivid, Kezman, Lugano, Sahin.
Remplaçants : Hilario (g.) (40), Essien (5)
ou P. Ferreira (20), Belletti (35), Obi Mikel
(12), Malouda (15), Wright-Phillips (24),
Anelka (39).
Entraîneur : A. Grant.
Absents : P. Cech (cheville), Chevtchenko,
Ben Haïm (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
Essien.
Gönül suspendu
Toujours sans Cech
Touché au tibia le 20 janvier dernier, Roberto
Carlos n’a repris l’entraînement que depuis
quelques jours. Il fera donc partie du groupe,
mais semble encore trop juste physiquement
pour débuter. Gönül, suspendu, est remplacé
par Turaci. « Si Chelsea possède une grosse
défense, Fenerbahçe a une grande attaque »,
souligne Zico, qui devrait aligner une équipe
classique, avec, devant, Alex en soutien de
Kezman. – F. L. D.
Petr Cech, le gardien des Blues blessé à une
cheville depuis un mois, n’est pas encore prêt
et sera donc encore suppléé par Cudicini. Pour
le reste, Grant dispose de tout son effectif
puisque Drogba (entorse cheville) ainsi que
Lampard et Makelele (laissé au repos le weekend dernier) sont partants. En revanche, Anelka et Malouda devraient prendre place sur le
banc… alors que Chevtchenko n’a même pas
fait le déplacement à Istanbul. – F. L. D.
Emmanuel Adebayor
(aux prises ici avec
Alessandro Nesta lors
de Milan-Arsenal, 0-2)
est sur le point d’entrer
dans la caste fermée
des attaquants d’élite
du football européen.
(Photo Nicolas Luttiau)
MARSEILLE
Gerets veut
que Diouf
reste calme
Avant le match contre Lyon
dimanche, l’entraîneur marseillais
Éric Gerets a demandé, avec sa
pointe d’humour habituelle, à son
président Pape Diouf d’éviter toute
polémique avec Jean-Michel Aulas,
comme cela est déjà arrivé ces
dernières années. « J’ai demandé à
Pape de rester calme cette semaine
parce que, parfois, ça m’énerve. Il
n’y aura donc pas de gros titres dans
L’Équipe cette semaine, ni dans les
autres journaux non plus. Peut-être
qu’il va me surprendre, mais je ne
crois pas... » Gerets avoue aussi un
très grand respect pour son
adversaire : « Si on n’a pas de
respect pour eux, je crois qu’on se
rend ridicules. Ils dominent le foot
français depuis sept ans
maintenant. » – H. F.
PRÉCISION. – L’attaquant
manceau Mamadou Samassa, vingt
et un ans, international Espoirs,
buteur récemment contre la
République tchèque, n’a pas
prolongé avec le club sarthois, avec
lequel il est sous contrat jusqu’en
2009. Longtemps blessé au genou,
Samassa, qui vit sa deuxième saison
chez les pros, a inscrit trois buts en
Ligue 1 depuis ses débuts.
AGENDA
DEMAIN
COUPE DE L’UEFA
(quarts de finale aller)
Leverkusen (ALL) Zénith Saint-Pétersbourg (RUS)
Glasgow Rangers (ECO) Sporting Portugal (POR)
(20 h 45, Canal + Sport)
Bayern Munich (ALL) - Getafe (ESP)
(20 h 45, W 9)
Fiorentina (ITA) - PSV Eindhoven (HOL)
(20 h 45, Sport +)
VENDREDI 4 AVRIL
LIGUE 2 (31e journée)
Voir page 4.
SAMEDI 5 AVRIL
LIGUE 1 (32e journée)
Voir page 2.
NATIONAL (32e journée)
Voir page 4.
DIMANCHE 6 AVRIL
LIGUE 1 (32e journée, suite)
Voir page 2.
LUNDI 7 AVRIL
LIGUE 2
(31e journée, match décalé)
Voir page 4.
MARDI 8 AVRIL
LIGUE DES CHAMPIONS
(quarts de finale retour)
Voir page 5.
MERCREDI 9 AVRIL
LIGUE DES CHAMPIONS
(quarts de finale retour)
Voir page 5.
LIGUE 1 (31e journée,
match en retard)
Voir page 2.
MERCREDI 2 AVRIL 2008
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
19
Babbel
(Depuis l’été 2004 et l’arrivée de Benitez
à Liverpool, les Gunners mènent la danse)
Bleu
27
Éboué
Avantage Arsenal
Jaune
Mascherano
M
scher
h
23
Carraaagher 25
9
8
GGerrardd
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37
capp.
14
Skrte
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Xabi
bi Alo
Alonso
JEAN-MARC BUTTERLIN
(avec B. C.)
Noir
Bleu
Noir
5
K. Touré
25
4
Arbelo
Arbeloa
FF. Torr
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T es
13
24
17
18
Van Perssie
Sennddero
eroos Flam
mini Hlebb
Galllass
cap.
ca
a
Liverpool
Arbitre : M. Vink (HOL)
22
Alm
muni
m
uniia
En direct sur TF 1
(19 h 45, heure locale)
Arsenal
6
Ensuite, les compteurs se sont affolés,
avec 23 buts toutes compétitions
confondues. Le successeur de Thierry
Henry n’a pas été celui qu’on croyait.
Ce ne fut ni Van Persie, ni Eduardo, ni
Walcott, ni Bendtner. « En début de
saison, on ne m’a même pas calculé
mais on fera les comptes à la fin de la
saison et on verra bien qui a pris la
place de “Titi” », ruminait Adebayor.
À force de ténacité, il a fini par chasser
les doutes du public de l’Emirates Stadium. Désormais, il a fait oublier Kanu,
son idole, dont il a réclamé le
numéro 25 en arrivant à Arsenal, dans
le cœur des fans londoniens.
Sur lui, on ne s’était donc pas trompé :
« De tous les gamins que j’ai eus,
Manu est l’un des plus forts. Il ne peut
que réussir. Je le vois gros comme une
maison », notait Jean Fernandez, son
premier entraîneur en France, à Metz.
En Lorraine, Adebayor n’a que dix-neuf
ans quand il favorise la remontée
du FCM en L 1 (13 buts en 34 rencontres) en 2003. Son passage à
Monaco (2003 - janvier 2006) l’aguerrira au contact de Didier Deschamps.
Mais, le 13 janvier 2006, il file en plein
hiver, refroidi par le peu de considération que Francesco Guidolin éprouve à
son égard.
Nous sommes en avril 2008 : Adebayor
n’a finalement que vingt-quatre ans.
L’enfant de Lomé s’est imposé dans le
20 : 45
À Londres, Emirates Stadium
Clichy
Cli
lilichy
h
Wenger : « Il peut
devenir énorme »
Championnat le plus dur au monde.
L’Emirates chante son nom : A-de-bayor. C’est un signe qui ne trompe pas,
une reconnaissance. « Il a la vitesse, la
technique, l’esprit de combat »,
résume Wenger. Quand il faut sauver
la maison, Manu revient dans sa surface pour aider ses défenseurs. Il ne
s’économise jamais. « Il peut devenir
un joueur énorme car sa progression
n’est pas terminée », estime encore
Wenger. Avec le retour de Van Persie,
Adebayor se sent un peu moins seul
désormais face au grand défi européen
d’Arsenal : « Quand on est bien, on
peut battre n’importe quelle équipe au
monde. » Adebayor n’a jamais marqué contre Liverpool. C’est le moment.
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
GASCOIGNE, BOIRE ET DÉBOIRES
RÉCIT
À quarante ans, l’ancienne star du football anglais sombre dans une retraite agitée, entre drogue et alcool.
Le 20 février dernier, Paul Gascoigne était arrêté par
la police de Newcastle, placé sous le cadre de la loi
britannique sur la santé mentale (Mental Health Act)
et interné dans un hôpital psychiatrique. Celui que la
presse britannique avait surnommé « Gazza » et que
le football et l’amour du public maintenaient en vie,
malgré de sérieux problèmes d’addiction, sort de
deux mois d’errance et d’autodestruction, sous
l’emprise du whisky et de la cocaïne.
LONDRES –
de notre correspondant
C’EST LE DERNIER ÉPISODE de la
vie tourmentée de « Gazza ».
Lorsque la police de Newcastle est
alertée, le 20 février, par le personnel
de l’hôtel Malmaison, à cause du
comportement troublant de la star,
elle découvre un homme en état de
paranoïa excessive, sous l’emprise
d’une forte consommation d’alcool
et de drogue. Paul Gascoigne résidait depuis deux semaines dans cet
établissement de Gateshead, situé
dans la banlieue de Newcastle,
avant d’être chassé de l’hôtel pour
s’être montré agressif avec un portier à la suite du déclenchement de
l’alarme incendie.
Enfermé dans sa chambre, il passait
ses journées à jouer à la console Wii,
à manger du foie cru en clamant que
c’était bon pour son sang et à boire
du Red Bull, une boisson énergisante, mélangée avec du whisky. Et
hormis quelques visites irrégulières,
il avait pour principale compagnie
des perroquets électriques en plastique. « Quand on leur presse le
ventre, ils crient : “ Give us a kiss ! ”
(Embrasse-nous !) ou “ Fuck off ! ”
mort est venue troubler son rapport à
la vie. Il n’a que dix ans lorsqu’il voit
mourir, sous ses yeux, le jeune frère
de son meilleur ami, renversé par
une voiture. Un peu plus tard, son
père est victime d’une hémorragie
cérébrale et hospitalisé durant huit
mois.
À dix-sept ans, son ami Steven Wilson, qu’il avait convaincu de quitter
Middlesbrough pour Newcastle, se
tue sur les chantiers de son père,
qu’il aidait en attendant de s’engager chez les Magpies. Issu du milieu
ouvrier, Gascoigne n’a jamais bénéficié d’une aide psychologique pour
lutter contre ses peurs. L’alcool allait
vite devenir son allié.
En apprenant la nouvelle de son hospitalisation forcée, en février dernier, ses anciens coéquipiers, managers et amis ont apporté leur soutien
à l’ancienne gloire du football
anglais. Steve Bruce fut « choqué et
attristé ». « Il est déjà passé par là
auparavant mais, cette fois, il a aura
besoin de chacun de nous », lance le
désormais manager de Wigan. « Il
était aimé par tout le monde parce
qu’il faisait passer les autres en premier. J’ai bon espoir que les gens
feront la même chose
pour l ui », affirm e
Ga r e t h S o u t h g a t e ,
demi-finaliste de
l’Euro 96 avec Gascoigne et aujourd’hui
entraîneur de Middlesbrough. « On parle toujours de la famille du
football. Aujourd’hui,
l’un de ses fils les plus
talentueux a désespérément besoin d’aide », ajoute Gary
Mabbutt, ex-coéquipier de Tottenham. « C’est un problème particulièrement présent chez les footballeurs.
Quand vous arrêtez de jouer, il y a un
trou considérable dans votre vie »,
explique Roy Keane. « Avant, tout ce
que vous aviez à faire, c’était d’arriver à l’heure. Tout le reste était organisé pour vous. Quand vient le temps
de quitter le jeu, vous ne savez plus
rien du monde réel », poursuit
Graham Taylor.
Paul Gascoigne, qui se décrit luimême « con comme un balai », est
un garçon mal entouré que le football et l’amour du public réussissaient tant bien que mal à maintenir
en vie. Au vu de sa fin de carrière
pour le moins laborieuse – de la D 2
anglaise (Burnley et Boston United)
à la Ligue B chinoise (Gansu Tianma) –, il n’a jamais vraiment réussi à
raccrocher. Sans football, « Gazza »
n’existe plus. Anonyme, ce clown, ce
génie fêlé, un des joueurs les plus
doués de l’histoire du football
anglais, est à la merci de son principal démon : l’alcool.
Ce match contre la boisson, qui
l’empoisonnait déjà pendant sa carrière, il l’a perdu à plusieurs reprises.
Lorsque son ex-femme Sheryl avait
débarqué à Rome, quelques mois
après son transfert à la Lazio, en
1992, Dino Zoff, alors entraîneur du
club italien, s’était exclamé : « Ça y
est, c’est parti pour un week-end de
baise et d’alcool ! » Quelques
années plus tard, Gascoigne n’était
pas retenu pour la Coupe du
monde 98, après avoir été photographié, la veille de l’annonce de la
sélection, dans une boîte de nuit. Un
cliché qui, dit-on, avait influencé le
choix de Glenn Hoddle, le sélection-
Il arrivait à « Gazza »
d’ouvrir la porte de sa
chambre dans le plus
simple appareil ou avec
le mot « mad » (fou)
griffonné sur le front
Bleu
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Une longue carrière remplie de talent et d’alcool, c’est l’image de Paul Gascoigne. À Middlesbrough, à la fin des années 90, il a même croisé l’ancien international Paul
Merson (à gauche), qui, lui, a plus tard dénoncé l’alcoolisme dans le football anglais en créant l’association « Sporting Chance ».
(Photo Stu Forster/Getty Images)
neur. Puis, en décembre 2005, il était
remercié par le club anglais de Kettering, trente-neuf jours seulement
après ses débuts d’entraîneur. Raison invoquée : il arrivait trop souvent
bourré aux entraînements…
« Il n’y a point de génie sans un grain
de folie », selon Aristote. Garrincha,
George Best ou Diego Maradona
sont tous passés par là. Les deux premiers en sont morts. Outre-Manche,
les problèmes d’alcool
sont devenus une mauvaise habitude chez les
footballeurs. L’ancien
Gunner Tony Adams
avait admis être alcoolique avant de se soigner
et de créer une clinique
pour les athlètes qui
souffrent d’addiction.
Après avoir été admis en
1998 au Marchwood
Priory Hospital, pour recevoir un traitement contre les problèmes de
stress et d’alcool, puis s’être rendu
lui-même, en 2001, dans une clinique de l’Arizona – sans succès –,
c’est par l’écrit que Gascoigne tentait de faire sa thérapie.
Dans son premier livre, il s’était longuement penché sur son alcoolisme,
qui l’avait conduit notamment à
frapper son ex-femme. Plus tard,
dans une seconde autobiographie
(Tackling my Demons, 2006), il a
évoqué sa thérapie et ses troubles
obsessionnels compulsifs (TOC).
Mais le 20 février dernier, c’est
l’autorité britannique, dans le cadre
de la loi sur la santé mentale (*), qui
décidait pour lui. Franck Bruno,
l’ancien boxeur anglais champion du
monde des poids lourds, est passé
par cette épreuve, sept ans après sa
défaite contre Mike Tyson en 1996. Il
raconte : « C’est un endroit horrible.
Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait.
J’ai pensé que c’était une blague,
Gascoigne n’a jamais
bénéficié d’une aide
psychologique pour
lutter contre ses peurs.
L’alcool allait vite
devenir son allié.
mais ça n’avait rien de drôle. C’est
très sérieux et très triste. J’étais
effrayé. J’étais comme un animal en
cage. Si vous pétez un plomb, ils
vous donnent quelque chose pour
vous calmer. Là-bas, ils vous ramènent à la réalité. »
Là-bas, au Middleton St George Hospital, un établissement psychiatrique privé à 2 700 euros la journée,
situé près de Darlington, dans le nord
de l’Angleterre, Gascoigne a passé la
majorité de son temps sur son lit, à
manger des biscuits. « Il lui arrivait
de nous demander si on voulait qu’il
nous signe un autographe. Il voulait
jouer au football », témoigne un
aide-soignant. Son meilleur ami,
Jimmy « Five Bellies » (cinq ventres)
Gardner lui a rendu visite tous les
jours « pour essayer de le réconforter ». « Mais il riait ou souriait rarement et refusait de quitter sa
chambre », regrette-t-il. « C’est
peut-être la meilleure chose qui lui
soit arrivée, un tournant pour lui »,
s’exclame Kevin Keegan, actuel
manager de Newcastle, dont Gas-
coigne fut l’apprenti cireur de
pompes à ses débuts. Le club des
Magpies est d’ailleurs prêt à lui offrir
un rôle dans le club.
En attendant, le 7 mars dernier,
« Gazza » est sorti de l’hôpital. À
peine entré dans la voiture de sa
sœur Lindsay, qui le ramenait à la
maison familiale de Dunston, auprès
de son père, John, il s’est regardé
dans le rétroviseur et a pu juger son
apparence. Celle d’un homme de
quarante ans à qui on en donnerait
soixante : les traits marqués, le
visage creusé et le corps amaigri.
Pour le docteur Chris Steele, légendaire pour ses chroniques médicales
dans l’émission This Morning sur
ITV, le plus dur commence pour Gascoigne. « Il est face à un vrai combat.
Il sera en danger s’il pense qu’il est
guéri car il ne l’est pas. Il aura besoin
du soutien de sa famille et de ses
amis pour se surveiller. »
« Quand votre tête s’en va, plus personne ne peut vous la rendre,
raconte Franck Bruno. Pour échapper à ça, moi, je m’occupe de moi
vingt-quatre heures sur vingtquatre, sept jours sur sept. Je ne veux
pas retourner là-bas. Je conseillerai à
Gascoigne de rester clean parce que
la vie est courte. »
BRUNO CONSTANT
(*) Le Mental Health Act date de 1983 et a
pour but de soigner les personnes victimes de troubles psychiques menaçant
leur santé et celle des autres.
« Il réinventait le football »
SON NOM ET SON VISAGE resteront liés à la
Coupe du monde 1990. Un tournoi dans lequel il était
entré de plain-pied, débarquant sur le sol italien avec
des faux seins en plastique, tirant la langue aux
caméras et rotant aux micros des chaînes de télé. Ses
larmes en demi-finale, contre l’Allemagne – lorsqu’il
reçut un carton jaune qui l’aurait privé d’une éventuelle finale –, ont fait pleurer l’Angleterre. Malgré la
défaite (1-1, 4-3 t.a.b.), la « gazzamania » était lancée. « Il était adulé par le public. Sans lui, l’Angleterre
était une équipe sans génie. C’est l’un des plus
grands joueurs depuis la Deuxième Guerre mondiale,
affirme Brian Glanville, du Sunday Times, qui le classe
aux côtés de Stanley Matthews, Bobby Moore ou
Bobby Charlton. Pendant une très longue période, il
était le seul dans son registre, capable d’orchestrer le
jeu de l’équipe. Il réalisait des gestes inattendus, réinventait le football. C’était un joueur exceptionnel,
capable de marquer des buts fantastiques. »
Comme ce coup du sombrero suivi d’une reprise de
volée à Wembley, contre l’Écosse, sous la chaleur de
l’Euro 96.
Formé à Newcastle, ce milieu de terrain offensif avait
débuté chez les professionnels le 17 avril 1985. Il
avait à peine dix-huit ans. En 1988, il fut élu meilleur
jeune de l’année et, alors qu’il avait donné son accord
verbal à Alex Ferguson, Tottenham profitait des
vacances du manager de Manchester United pour
offrir une maison à ses parents et faire signer le jeune
prodige pour un transfert, record à l’époque, de 3,5
millions d’euros. La même année, il connaissait,
contre le Danemark, la première de ses 57 sélections
en équipe d’Angleterre (10 buts).
Graham Taylor, qui dirigea la sélection nationale de
1990 à 1993, affirme : « Pour moi, il est le joueur le
plus extraordinaire que j’ai dirigé au niveau international. » Ses qualités ? « Il avait toute la panoplie des
dribbles, bien qu’il fût capable d’effacer un adversaire sans le dribbler. Car sa grande force était sa
conduite de balle sur trente ou quarante mètres »,
explique Bobby Robson, sélectionneur de 1982 à
1990. Et bien sûr sa frappe de balle, aussi soudaine
que dévastatrice. À l’image de ce coup franc de
trente-cinq mètres contre le rival Arsenal qui
envoyait les Spurs en finale de la Cup 1991. « Mais
sur le terrain, il lui arrivait également d’être un peu
fou », reprend Brian Glanville.
En finale, contre Nottingham Forest (2-1, a.p.), il était
victime d’une rupture des ligaments croisés du genou
en voulant blesser Gary Charles. C’est sur cette triste
note qu’il quitta les Spurs pour la Lazio Rome
(1992-1995), avant de signer aux Glasgow Rangers
(1995-1998). Là-bas, il fut élu meilleur joueur du
Championnat mais allait recevoir des menaces de
l’IRA (Armée républicaine irlandaise) pour avoir
mimé un joueur de flûte dans le derby contre le Celtic,
imitation qui allait être assimilée à un geste sectaire.
En fin de carrière, il est passé par Middlesbrough
(1998-2000), Everton (2000-2002) avant de sombrer
en D 2 anglaise, à Burnley et Boston United, où il a
arrêté de jouer en octobre 2004, après une pige en
Ligue B chinoise (Gansu Tianma). Mais, en ce début
de XXIe siècle, il y avait déjà bien longtemps que
« Gazza » le clown ne faisait plus rire personne.
– B. C.
L’HISTOIRE
Birdie fatal
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président : Marie-Odile AMAURY.
Pour avoir pris pour cible et tué un faucon protégé, Tripp Isenhour,
un anonyme golfeur professionnel américain, risque quatorze mois de prison.
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Marie-Odile AMAURY.
Principal associé : SAS INTRA-PRESSE.
Directeur de la publication : Marie-Odile AMAURY
LA SÉRIE DE VIDÉOS d’entraînement s’intitulait : « Shoot like a pro » (littéralement :
tirez comme un pro). On imagine que le chapitre que tournait Tripp Isenhour, un anonyme
du Nationwide Tour, la Deuxième Division
professionnelle américaine, ce jour de
décembre dernier sur les fairways du Grand
Cypress GC, son club d’attache près d’Orlando
(Floride), n’était pas consacré au contrôle de
soi, qualité indispensable à la pratique de son
art.
Exaspéré par les cris d’une buse à épaulettes,
un migrateur protégé, qui dérangeait le tournage, Isenhour est monté dans sa voiturette
pour se rapprocher à moins de 300 mètres de
l’animal et tenter de le déloger en le visant de
plusieurs drives vengeurs. Contrairement à
l’effet escompté, l’infortuné volatile, poussé
par une curiosité fatale, s’approcha ensuite à
quelques dizaines de mètres de la scène du
tournage. L’irascible Tripp visa une nouvelle
fois la pauvre buse et, au bout d’une dizaine
de tentatives, finit par la toucher mortellement. Ça n’est pas la première fois qu’un golfeur, ou qu’un joueur de baseball, atteint un
Noir
Bleu
Noir
(Va te faire foutre !). Il parlait à l’un
d’entre eux comme s’il était réel »,
raconte un membre du personnel de
l’hôtel. Il arrivait également à
« Gazza » d’ouvrir la porte de sa
chambre dans le plus simple appareil
ou avec le mot « mad » (fou) griffonné sur le front.
Depuis deux mois, l’ancienne star
errait dans les différents hôtels de la
ville. Deux mois d’autodestruction,
qui l’ont conduit aux portes de
l’enfer. L’information a bien sûr fait
la une des journaux britanniques.
Mais cette fois, celui qui l’an dernier
avait passé son quarantième anniversaire à l’hôpital, pour un ulcère à
l’estomac dû à une forte consommation d’alcool, ne fait plus rire.
« Gazza suicide watch », titrait le
Sun, une formule qui signifie que
l’ex-joueur avait été placé sous surveillance afin d’éviter qu’il se suicide. « C’est une histoire triste mais
je ne pense pas que cela surprenne
qui que ce soit. Paul est hanté par de
nombreux démons et depuis des
années », affirme Graham Taylor,
qui dirigea le « Georgie Boy » durant
l’Euro 92. Tout le football anglais est
au courant des déboires de Gascoigne et chacun parle d’un destin
tragique, « inévitable ». « Inévitable, répète Brian Glanville, journaliste au Sunday Times. C’est un garçon maudit. Il a une vie, au fond, très
triste. »
Dans sa première autobiographie,
My Story, publiée en 2004, Gascoigne racontait les peurs et les problèmes psychologiques de son
enfance. Second d’une famille de
quatre enfants, il souffrait déjà d’une
instabilité chronique – sept déménagements avant que son père ne parte
travailler en Allemagne – quand la
oiseau de plein fouet. Du pitcher Dave Winfield, tuant nette une mouette, en 1983, au
pro anglais W.J. Robinson, séchant un corbeau au départ du 18 du Margaret’s at
Cliffe GC (Kent) en 1993, les exemples ne sont
pas rares de croisement fortuits autant que
définitifs entre projectiles et volatiles.
Le golf est même une pratique si proche de la
nature que, rare revanche de la gent aviaire, le
grand Sam Snead dut cesser de jouer pendant
une quinzaine de jours dans les années 1960
après avoir été sauvagement attaqué par une
autruche alors qu’il jouait en Afrique du Sud.
La différence, c’est que Tripp Isenhour est gravement soupçonné par tout ce que les ÉtatsUnis comptent d’amis des oiseaux de l’avoir
fait exprès. « Pourtant, je jure que je cherchais
seulement à faire fuir la buse. J’aime les animaux et ma famille a même adopté trois chatons à la SPA, s’est-il lamentablement excusé.
Dès que j’ai touché l’oiseau, je me suis senti
horriblement mal. Mais, ce coup-là, c’était
une chance sur un million. » Toute la question
est là. « Pour Isenhour, il s’agissait visiblement d’un jeu, a expliqué Jethro Sender,
l’ingénieur du son qui a révélé l’histoire. Il
n’arrête pas de dire qu’il ne l’a pas fait exprès.
Mais pour un golfeur pro habitué à expédier
des balles dans les trous à des centaines de
yards, c’est une excuse stupide. »
Une menace sérieuse
On jurerait que Tripp Isenhour (39 ans) descendu du PGA Tour l’an passé et 167e au classement des birdies sur le Nationwide Tour,
rêverait d’expédier plus souvent « des balles
dans les trous à des centaines de yards ».
Reste qu’à moins de 70 mètres les soixante
centimètres de haut de la buse à épaulettes
constituaient de l’avis de Bernard Pascassio,
l’ex-numéro 1 français, une cible raisonnable.
« Il faudrait savoir si l’animal était perché et,
si oui, à quelle hauteur et avec quel club il a
tapé ses coups ; mais je dirai qu’à 70 mètres
un pro de ce niveau est capable d’atteindre la
cible plus d’une fois sur quarante ou cinquante. Ce qui est sûr, c’est qu’à cette distance-là je ne risquerais même pas une seule
fois mon grand nez de Basque. »
Les détails balistiques manquent, car, curieusement, aucun des dix membres de l’équipe
de tournage n’a songé à immortaliser la
scène. Quoi qu’il en soit, Tripp Isenhour, qui
s’est vu retirer son droit d’entraînement au
Grand Cypress GC, vient d’être inculpé par la
cour de Floride pour « cruauté envers les animaux et destruction d’espèce protégée », et
risque jusqu’à quatorze mois de prison et
1 500 dollars d’amende.
Car si l’affaire a fait tant de bruit aux ÉtatsUnis, c’est que le golf offre une chambre
d’écho idéale à toutes les sortes de groupes de
pression. Ainsi, les organisations de défense
des animaux ont sauté sur l’occasion, comparant même le geste de Tripp Isenhour au scandale des combats de chiens organisés par le
joueur de foot américain Michael Vick.
« Vu la notoriété de cette affaire, nous avons
fait pression sur la PGA pour qu’elle sanctionne Isenhour et fasse clairement comprendre qu’elle condamne la cruauté contre
les animaux », reconnaît d’ailleurs Dale Bartlett de la Human Society of United States.
Mais la PGA, qui gouverne le golf pro aux
États-Unis, s’est contentée de condamner
mollement le geste.
MERCREDI 2 AVRIL 2008
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion,
1,40 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada,
3,25 $CA ; Côte d’Ivoire, 1 700 CFA ; Danemark,
18 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 4,00, $ ;
Gabon, 1 700 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce,
2,2 ; Italie, 1,75 ; Irlande, 2 ; Luxembourg,
1,50 ; Maroc, 11 MAD ; Pays-Bas, 2,2 ; Portugal,
2 ; Polynésie, 460 CFP ; Sénégal, 1 700 CFA ;
Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,80 DIN.
Faute d’Eagle ou d’Albatros, Tripp Isenhour a choisi… Il se contente
de la buse à épaulettes.
(Photo Jim Rogash/Getty Images/AFP)
Car l’incident tombe d’autant plus mal que le
golf, longtemps considéré comme écologiquement incorrect, fait de gros efforts pour
changer d’image.
« C’est un geste malheureux, mais notre sport
n’est ni la chasse ni la guerre, regrette Jérôme
Paris, en charge du secteur environnement à
la Fédération française de golf. Et nous
somme aussi soucieux de la gestion de l’eau
que de la biodiversité. Et nous venons d’ail-
leurs de signer une convention de trois ans
avec le Muséum national d’histoire naturelle,
qui va réaliser une grande étude sur la flore et
la faune du Golf national à Saint-Quentin-enYvelines. »
Un parcours où bien des golfeurs amateurs
ont payé pour savoir qu’il n’était pas aisé de
capturer le birdie.
PIERRE MICHEL BONNOT
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
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France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ;
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ÉTRANGER : nous consulter.
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
Tirage du mardi 1er avril 2008 : 369 526 exemplaires
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY
Sueurs froides au Sud
L’écart des ressources financières entre le Nord et le Sud continue de se creuser. Et bouleverse l’équilibre mondial.
DANIEL CARTER jouera-t-il en
Europe la saison prochaine ? Nul ne
le sait, mais le demi d’ouverture des
Canterbury Crusaders et des All
Blacks, en fin de contrat cette saison,
n’a pas encore prolongé avec sa
fédération. Qui n’a pas les moyens
de s’aligner sur les offres proches de
700 000 euros net annuels en provenance de l’hémisphère Nord.
Il y a douze ans, lorsque le rugby
d’élite passa professionnel, le Sud
semblait avoir trouvé la formule
magique : contrats centralisés, priorité aux équipes nationales, compétitions de provinces (Super 12 puis
Super 14). Et regardait avec un brin
de condescendance les rugbys français et européens se débattre dans
leurs guerres clubs-fédérations, persuadés que tout cela se terminerait
par des faillites.
« Tout d’un coup, les modèles français et anglais semblent bien meilleurs que le nôtre. Ils développent
leurs ressources alors que les nôtres
stagnent », a constaté John Hart,
ancien coach des All Blacks lors de la
Coupe du monde 1999 et homme
d’affaires avisé durant un séminaire
spécial organisé la semaine dernière
à Wellington sur l’avenir du rugby
professionnel en Nouvelle-Zélande.
L’inquiétude est grande. Car, de
2001 à 2006, les budgets des clubs
professionnels français ont doublé
pendant que les ressources des franchises du Sud stagnaient, au mieux.
L’Australie vient d’annoncer un déficit de 3,6 millions d’euros et mis un
terme, faute de ressources, à un
Championnat domestique qu’elle
venait de lancer l’an dernier. La
Fédération sud-africaine aurait, elle
aussi, présenté des comptes dans le
rouge sans le reversement par
l’International Board d’environ
4 millions d’euros après la Coupe du
monde. La moitié des provinces néozélandaises sur les quatorze engagées dans le Championnat national
ont annoncé des pertes substantielles et réduisent le nombre de
joueurs sous contrat et leurs salaires,
déjà peu élevés.
Quatorze tests
pour les All Blacks
5 220
spectateurs pour le match de Super 14
Lions Reds à l’Ellis
Lions-Reds
Ellis Park de
Johannesburg (60 000 places).
26 300
Le salaire (en euros) annuel maximum
maxim
de 700 % des joueu
joueurss professionnels
p o ess o e s sud
sudafricains
3,6 M
Le dé
déficit record de la Fédération
australienne en 2007.
4,9 M
de bé
bénéfice pour la Fé
Fédérati
ration anglaise
en 2007.
Fédération anglaise
Ligue nationale de rugby
Stade Toulousain
SALAIRE (net a
Moyen en France
HAYMAN à Newcastle
DROITS TV (par an, toutes com
En France
AUDIENCES TV (en nombre
Australie – Angleterre
(finale de la Coupe du monde 2003)
France – Angleterre
(demi-finale de la Coupe du monde 2007)
Paris – Clermont
(ouverture Top 14 2007-2008)
730
SPECTATEURS (sur un
Leicester
Toulouse
Il a dé
déj
éjà
jàà signé à Worccester pour 3 ans
Chris Latham
(Reeds / AUS), arrière
Salaire estimé :
2990 000 euros/an
Photo, Gallo/Presse Sports
Fourie Du Preez
Schalk Burger
(Bulls / AFS), demi de mêlée
(Stormers / AFS), 3e-ligne
HENRI BRU
Bryan Habana
Rocky Elsom
(Bulls / AFS), ailier
(Waratahs / AUS), 3e-ligne
Nick Evans
Jerry Collins
Dan Carter
(Blues / NZL), ouvreur
(Hurricanes / NZL), 3e-ligne
(Crusaders / NZL), ouvreur
Salaire estimé :
Salaire estimé :
Salaire estimé :
Salaire estimé :
Salaire estimé :
Salaire estimé :
Salaire estimé :
400 000 euros/an
600 000 euros/an
400 000 euros/an
320 000 euros/an
380 000 euros/an
300 000 euros/an
700 000 euros/an
« Un super tournoi à vingt équipes »
BERNARD LAPASSET, président
de l’International Board, suit attentivement
les évolutions de l’économie du rugby.
JOHN O’NEILL, le directeur de la Fédération australienne, propose d’élargir le Super 14.
« Pas inquiet,
mais attentif »
SYDNEY –
de notre correspondant
« GREGAN PARTI À TOULON, Latham
futur arrière de Worcester… beaucoup de Wallabies filent en Europe.
Craignez-vous une hémorragie ?
– Il est certain que nous devons agir vite.
Nous ne garderons nos joueurs que si nous
sommes capables de réduire l’écart de
salaire qui existe aujourd’hui avec l’Europe.
Il faut pour cela étoffer le calendrier, afin
que chaque équipe soit en mesure de jouer
plus de matches et donc de générer davantage d’argent.
– D’où votre projet d’extension du
Super 14.
– Nous réfléchissons en effet avec l’Afrique
du Sud et la Nouvelle-Zélande au moyen de
revitaliser cette compétition en lui donnant
une nouvelle dimension, avec des matches
aller-retour et la création à terme de nouvelles franchises. Nous sommes déjà en
contacts très avancés avec le Japon et nous
sommes prêts à ouvrir les négociations avec
d’autres marchés porteurs comme les ÉtatsUnis et le Canada. On peut très bien imaginer à l’avenir un super tournoi à vingt
équipes, avec cinq franchises australiennes,
sud-africaines et néo-zélandaises, auxquelles viendraient s’ajouter le Japon, le
Canada, les États-Unis, l’Argentine et une
sélection du Pacifique.
« Favoriser l’arrivée
d’étrangers dans
nos équipes »
– Le développement du rugby en
Australie passe donc selon vous par
une ouverture de ses frontières ?
– Nous devons utiliser nos atouts. Le XIII et
le football australien, qui sont nos principaux concurrents en Australie, ne peuvent
se développer qu’à l’échelle nationale.
Nous n’avons pas cette limite. À nous d’en
profiter pour constituer avec les autres
nations une véritable ligue régionale, qui
permettra d’incorporer de nouveaux mar-
chés et d’élargir la renommée du rugby.
– Comptez-vous renforcer vos franchises en les autorisant à recruter à
l’étranger ?
– La réflexion est en court, mais je crois en
effet qu’il est temps de favoriser, de manière
graduelle, l’arrivée d’étrangers dans nos
équipes de Super Rugby (les Reds, la Western Force, les Brumbies et les Waratahs qui
disputent le Super 14). Deux ou trois joueurs
par franchise, en commençant d’abord par
recruter dans le Pacifique, les Fidjiens et les
Samoans qui préféreraient peut-être rester
près de chez eux, plutôt que d’avoir à s’exiler en Europe. L’arrivée de sang neuf serait
très certainement bénéfique au rugby australien, même si tout le monde ne semble
pas encore en être convaincu aux seins des
clubs et surtout des instances qui les dirigent.
– Le rugby australien s’est-il remis
de son élimination en quarts de finale
de la Coupe du monde ?
– C’était un scénario plutôt inattendu,
TÉLÉVISION
CYCLISME
15.30
Sport + 105 min
17.45
Sport + 90 min
17.45
Canal + Sport 60 min
Ligue des champions. Quarts de finale aller.
AS Roma (ITA) - Manchester United (ANG).
TENNIS
Eurosport 2 120 min
19.50
Ligue 1 31e journée.
Paris-SG - Strasbourg (202).
JOUR DE SPORT
Foot + 145 min
20.00
Invités : Luis Fernandez et Jonah Lomu.
TOUT LE SPORT
Canal + Sport 45 min
20.10
France 3 10 min
FOOTBALL
20.35
Ligue des champions. Quarts de finale aller.
Arsenal (ANG) - Liverpool (ANG).
FOOTBALL
TF 1 130 min
Ligue des champions. Quarts de finale aller.
Les rencontres de la soirée de mercredi.
BASKET
NBA.
Atlanta Hawks - Toronto Raptors.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.16 et 6.48 Europe 1.
Journal des sports. 5.30 et 6.45 RTL. Sports.
16. RMC. Luis Attaque. 18. RMC. Moscato
Show. 18.30 Sud Radio. Rugby & Compagnie.
18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu.
Journal des sports. 20. RMC. Intégrale Foot
Ligue des Champions. 20. Europe1. Europe
Sport. 20. RTL. RTL Foot. 22.30 RMC.
After Foot.
Foot + 138 min
21.00
Masters Series de Miami (USA).
1er quart de finale.
FOOTBALL
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18.L’Édition du soir. 22.30L’Édition de la
nuit.
20.45
Ligue des champions Quarts de finale aller.
Fenerbahçe Istanbul (TUR) - Chelsea (ANG) (201).
TENNIS
6.30 Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition (rediff. à 19.30
et 20.30). 19. Question de sport : « Veut-on
vraiment rendre les stades fréquentables ? »
(rediff. à 20., 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition
de la nuit.
INFOSPORT
19.00
Tournoi WTA de Miami (USA).
Quarts de finale.
FOOTBALL
et pas une organisation privée. C’est la possibilité d’ouvrir de nouveaux marchés, mais il
faut que cela reste raisonnable et que cela
bénéficie à la fédération qui accueille. Et que
cela ne perturbe pas le calendrier officiel.
L’IRB doit continuer à garder la maîtrise de
tout cela.
– Êtes-vous inquiet de cette évolution ?
– Pas inquiet, mais attentif. Il faut se rendre
compte qu’il y a aussi des problèmes au Nord,
des difficultés que l’on ne peut masquer. On
ne s’en sortira que si tout le monde parle le
même langage, pas en cherchant chacun ses
solutions, ce qui pourrait mettre l’équilibre
en danger. Le forum de Woking, en novembre
dernier, nous a permis d’avancer. Il y a des
pistes à explorer pour ouvrir de nouveaux
marchés, au Japon, en Argentine. Mais tout
cela doit être maîtrisé. » – H. B.
AGENDA
Euroligue H. Quarts de finale aller.
Maccabi Tel-Aviv (ISR) - FC Barcelone (ESP).
FOOTBALL
OLIVIER CASLIN
« QUE PENSEZ-VOUS du décalage de
ressources financières entre les pays
du Sud et la France et l’Angleterre ?
– La situation n’est pas stabilisée, et ce
décalage de revenus perturbe les équilibres
économiques et sportifs. Il accentue le déplacement des joueurs et cela crée forcément
des problèmes. Le but de l’International
Board, c’est de concilier les intérêts des fédérations et des employeurs, notamment les
clubs. Cela passe par le respect de fenêtres de
compétition bien distinctes.
– Un test entre la Nouvelle-Zélande et
l’Australie aura lieu à Hongkong le
1er novembre. On parle d’un Afrique
du Sud - Irlande à Dubaï. Que pensezvous de ces initiatives ?
– Le premier match a été approuvé par
l’International Board. Sur le principe, il n’y a
pas de raison de dire non à condition que
l’organisateur soit une fédération reconnue
BOURGOIN
Les Trois Jours de La Panne (BEL). 2e étape :
Zottegem - Koksijde (227 km).
BASKET
même si avec le recul l’élimination n’est
peut-être pas si surprenante. Nous nous
étions certainement vus un peu plus beaux
que nous ne l’étions en réalité. Pour maintenir un niveau élevé de performance, il faut
travailler sans relâche et je pense que le rugby australien, depuis 2003, s’est conforté
dans ses certitudes plutôt que de se
remettre en question. Il n’y a pas de secret, si
l’équipe nationale gagne moins et que les
franchises australiennes n’arrivent plus en
finale du Super 14, c’est bien que le système
a cessé à un moment donné d’être performant. Ma priorité, c’est la sélection nationale. Il faut que les Wallabies redeviennent
vite une grande équipe capable de créer
l’événement auprès du public. Il faut être
ambitieux. C’est pourquoi je suis allé chercher (l’entraîneur néo-zélandais) Robbie
Deans. Je suis persuadé qu’il est le meilleur
choix possible si les Wallabies veulent avoir
une chance en 2011. »
Sport + 120 min
22.40
À voir.
Intéressant.
À ne pas rater
Canal + 50 min
Rediff. à 23 h 35 Canal + Sport
01.00
NBA TV 150 min
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Parra fidèle jusqu’en 2010
Gloucester à Coventry, Ricoh Arena
(32 000 places) ; Ospreys-Munster ou
Gloucester à Cardiff, Millennium Stadium
(74 600 places).
Morgan Parra restera en Isère jusqu’en 2010. En effet, le demi de mêlée international
de Bourgoin (19 ans, 3 sélections), convoité par de nombreux clubs, dont le Stade
Français, Clermont et Bayonne, n’a pas levé la clause libératoire de son contrat.
« Je ne m’en suis pas servi, car avec les nombreux renouvellements de contrat (Coux,
Janin, Boyet) qui viennent d’avoir lieu sur de nombreux cadres de l’équipe, je sais que
le CSBJ sera compétitif la saison prochaine. J’avais énormément envie de poursuivre
l’aventure avec mes coéquipiers », a confié Morgan Parra.
ANGLETERRE : FERNANDEZ LOBBE À
NORTHAMPTON. – Le deuxième-ligne
international argentin Ignacio Fernandez
Lobbe, trente-trois ans, s’est engagé en
faveur de Northampton la saison
prochaine.
PERPIGNAN : PEREZ OUT UN MOIS,
GRANDCLAUDE INCERTAIN. – Le
troisième-ligne Jean-Pierre Perez, victime
d’une entorse du ligament collatéral
médial du genou gauche, sera
indisponible quatre semaines et ne pourra
pas participer au quart de finale de la
Coupe d’Europe face aux London Irish,
samedi à Reading. De son côté, le centre
Jean-Philippe Grandclaude, souffrant
d’une fracture du nez, est très incertain
pour ce match.
STADE FRANÇAIS : LA RUMEUR
McKENZIE. – Sous contrat jusqu’en 2009,
Fabien Galthié, l’entraîneur parisien, nous
confiait le 22 mars que sa réflexion
n’allait « pas plus loin que le bout de la
saison ». Le flou entourant l’avenir de
l’ancien capitaine des Bleus a en tout cas
fait parler en Australie. Dans un article du
Sydney Morning Herald, Ewen McKenzie,
l’entraîneur des Waratahs, dont le contrat
ne sera pas prolongé à la fin de la saison,
est présenté comme un successeur
possible. McKenzie avait passé deux ans
en France, de 1982 à 1984, comme joueur
au PUC. « Je comprends la culture
française du rugby. Je ne pense pas qu’on
puisse calquer la façon d’entraîner en
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Australie en France. Entraîner ailleurs
qu’en Australie pourrait être une bonne
expérience de vie », a déclaré McKenzie.
NOUVELLE-ZÉLANDE : CARTER OUT
SIX SEMAINES. – Le demi d’ouverture
néo-zélandais des Canterbury Crusaders,
Dan Carter, victime d’une entorse à une
cheville vendredi en Super 14 face aux
Wellington Hurricanes, sera indisponible
au moins six semaines.
ANGLETERRE : RABENI (LEICESTER)
SUSPENDU QUATORZE SEMAINES.
– Le centre fidjien de Leicester, Seru
Rabeni, a été suspendu quatorze semaines
par la Fédération anglaise pour avoir fait
une fourchette dans les yeux d’Andy
Kyriacou, des Saracens, en Championnat.
COUPE D’EUROPE : LA MOSSON
POSSIBLE STADE DES DEMI-FINALES.
– L’ERC a désigné hier les quatre stades
qui sont susceptibles d’accueillir les
demi-finales de la Coupe d’Europe le
week-end du 25 au 27 avril. Les options
pour les demi-finales sont : London
Irish-Toulouse ou Cardiff à Londres,
Twickenham (80 000 places) ;
Perpignan-Toulouse ou Cardiff à
Montpellier, stade de la Mosson
(32 000 places) ; Saracens-Munster ou
GRAHAM HENRY PRIX MONDIAL DU
FAIR-PLAY. – Le jury du Comité
international pour le fair-play (CIFP) a
attribué les prix mondiaux 2007. Le grand
vainqueur, gagnant du trophée Pierre
de Coubertin, est Graham Henry,
entraîneur des All Blacks défaits par les
Français lors des quarts de finale de la
Coupe du monde de rugby. Le jury s’est
basé sur un article de L’Équipe de
Jean-Christophe Collin du 8 octobre,
décrivant l’après-match des vainqueurs de
la Nouvelle-Zélande (20-18) : « Au
vestiaire, il y a le président de la
République et quelques-uns de ses amis
(…) les rires, l’allégresse, la joie qui
devient bonheur, et puis soudain Graham
Henry, l’entraîneur des Blacks, pénètre
dans la pièce. Les joueurs réclament le
silence. Nicolas Sarkozy se demande ce
qui se passe, qui est ce personnage pour
qui on lui demande de se taire. " Je viens
vous féliciter, bravo pour votre défense,
vous étiez les meilleurs et bonne chance
pour la suite ! " » Un geste aujourd’hui
assez rare pour être noté par le jury du
CIFP où figurent deux Français, l’historien
du sport, Jean Durry, et Alain
Lunzenfichter, journaliste à L’Équipe.
Graham Henry recevra son prix à Istanbul,
le 26 janvier 2009.
VENDREDI 4 AVRIL
CHALLENGE EUROPÉEN
(quarts de finale). – 20 h 30 : Sale
(ANG) - Brive (Eurosport).
SUPER 14 (8e journée). – Highlanders (NZL) - Lions (AFS), Brumbies
(AUS) - Chiefs (NZL), Force (AUS) Bulls (AFS).
SAMEDI 5 AVRIL
COUPE D’EUROPE (quarts de
finale). – 16 heures : London Irish Perpignan (France 2) ; 18 h 30 :
Gloucester - Munster (Sport +).
CHALLENGE EUROPÉEN
(quarts de finale). – 15 h 15 : Bath
(ANG) - Leeds (ANG) ; 16 heures : Worcester (ANG) - Montpellier ;
21 heures : Newcastle (ANG) Castres (France 4).
SUPER 14 (8e journée). – 8 h 30 :
Hurricanes (NZL) - Sharks (AFS)
(Sport +) ; Waratahs (AUS) – Blues
(NZL), Cheetahs (AFS) – Reds (AUS).
PRO D 2 (22e journée). – Béziers
- Narbonne, Tarbes - Limoges, Lyon Bordeaux-B ègles, Aurillac La Rochelle, Mont-de-Marsan - Blagnac, Oyonnax - Agen, Racing-Métro Pau (18 h 30).
DIMANCHE 6 AVRIL
COUPE D’EUROPE (quarts de
finale). – 13 h 30 : Saracens - NeathSwansea (Canal + Sport) ; 16 heures :
Toulouse - Cardiff (France 2).
PRO D 2 (22e journée). – 14
heures : Toulon - Grenoble (Sport +).
MERCREDI 2 AVRIL 2008
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
joueurs de la SAN
SANZAR évoluent en
France ou dans les Iles Britanniques
((110 Sud-Africains,, 67 Néo-Zélandais,
28 Australiens).
BUDGET
Bleu
Rouge
205
I T A L IA
Jaune
Bleu
Jaune
Le fossé Nord-Sud
en chiffres
NOR
Noir
Noir
Sur le plan financier, tous les clignotants sont au rouge dans tout l’hémisphère Sud. Recettes aux guichets,
contrats de sponsoring, droits télé,
l’écart qui les sépare des géants économiques français et anglais ne
cesse de grandir. D’autant que le
contrat télé passé avec Murdoch,
signé en dollars US, a subi de plein
fouet la chute de la monnaie américaine. De 2001 à 2008, le dollar US a
été dévalué de moitié. En termes
réels, la Fédération néo-zélandaise
de rugby (NZRU) est donc plus
pauvre que par le passé. Autre
exemple, un match international de
rugby en Europe laisse trois fois plus
de bénéfices que le même match en
Nouvelle-Zélande, entre autres en
raison de la capacité des stades, du
prix des billets et de l’hospitalité.
Enfin, un simple calcul montre que
les droits télé actuels du rugby français sont trois fois supérieurs à ceux
du rugby néo-zélandais.
Désormais conscients de la menace,
les Sudistes s’agitent. À la recherche
parfois désespérée de cash. En
désordre. La Fédération sud-africaine a choqué ses deux partenaires
en signant en solo un nouveau
contrat de droits télévisés pour les
matches hors Tri Nations, alors
qu’elle les mettait dans le pot commun jusque-là.
John O’Neill, le directeur de la Fédération australienne, propose de
refondre le Super 14 (lire par ailleurs), d’en doubler le nombre de
matches, passant de seize à vingt-six
semaines de compétition, mais aussi
d’implanter une équipe au Japon.
La Nouvelle-Zélande n’est pas
chaude. Cette dernière, en revanche,
veut continuer à traire sa vache à lait,
les All Blacks. Le 1er novembre aura
lieu un quatrième test les opposant
aux Wallabies cette année. Cela se
passera à Hongkong, avec partage
de la recette entre les deux adversaires. De même, le 29 novembre, ils
joueront contre l’Angleterre, à
Twickenham, hors fenêtre internationale. Là aussi contre rémunération. Au total, ce sont quatorze tests
qu’ils disputeront cette saison. En
projet, figure aussi un match l’an
prochain, contre l’Irlande, à New
York. Et il commence même à être
question de prendre un sponsor
maillot, quand le contrat Adidas se
terminera en 2011.
Le syndicat des joueurs néo-zélandais, pour sa part, par l’intermédiaire
de Rob Nichol, son porte-parole, a
avancé l’idée d’autoriser les investissements privés dans les franchises
du Super 14, afin d’augmenter les
ressources.
Steve Tew, le directeur de la Fédération néo-zélandaise, a été clair en ce
qui concerne la situation : « Je peux
faire facilement une liste de nos problèmes. Ce qui est plus difficile est de
fournir des solutions. »
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS MIAMI (ATP Masters Series et WTA, dur)
Forget rebat les cartes
Le capitaine de Coupe Davis prendra bien cinq joueurs face aux USA, mais a fait de Mathieu un titulaire et de Clément un remplaçant.
MIAMI –
finale à Wimbledon l’an passé. Or, au
milieu de la semaine dernière, Forget
assurait : « Il va falloir mettre la meilleure équipe possible en simple et en
double. Si on part du principe que Mika
est le pilier du double, il faut qu’il
puisse aller sur le terrain avec le meilleur partenaire pour lui. »
Hier, au sortir du court où, en compagnie de Clément, il venait de battre le
duo Gicquel-Santoro, Llodra assurait
encore : « Celui avec qui je me sens le
mieux, le plus pote, c’est Arnaud, mais
il y a un sélectionneur. » Or, en une
semaine, le sélectionneur a changé
d’opinion. Pourquoi ?
HYPOTHÈSE 1 : L’INTOX. – On pourrait imaginer que Guy Forget ait tenté
de faire naître le trouble dans l’esprit
de son homologue, Patrick McEnroe. Il
réfute l’hypothèse : « Ce n’est pas
dans mon caractère. J’ai assez de soucis à choisir une équipe. À l’arrivée, il y
en aura un qui ne sera pas dans les
quatre. Je ne sais pas encore lequel. »
Embrouille pour embrouille, il aurait
aussi été plus futé de conserver la composition habituelle pour réserver
l’effet de surprise au dernier moment.
HYPOTHÈSE 2 : LA DÉCOTE DE
CLÉMENT. – Peu convaincu par ses
performances en simple sur le circuit et
par ses derniers doubles de Coupe
Davis, Arnaud Clément était le premier, il y a quelques semaines, à prédire sa sortie prochaine de l’équipe.
Mais les victoires à Miami du tandem
Llodra-Clément sur Benneteau-Mahut
et Gicquel-Santoro n’ont pas entamé
leur crédit. Et Llodra est indiscutablement, selon le capitaine lui-même, « le
meilleur joueur de double français du
moment ». Sa confiance dans son partenaire habituel pèse bon poids.
HYPOTHÈSE 3 : LES DOUTES SUR
TSONGA ET GASQUET. – Paradoxalement, si Clément devait perdre sa
place en double, il le devrait peut-être
à la mauvaise impression laissée par
Tsonga et Gasquet à Miami. Sont-ils
capables tous les deux de jouer avec
succès deux simples en cinq sets en
trois jours ? Tsonga se dit lui-même un
de notre envoyé spécial
ON N’ATTENDAIT PAS de surprise
de la sélection officielle pour la Coupe
Davis. Et les noms des cinq joueurs
composant le groupe que Guy Forget
emmènera à Winston-Salem sont
conformes aux prévisions : Gasquet,
Tsonga, Clément, Llodra et Mathieu.
Mais, en faisant glisser Arnaud Clément du rôle de titulaire à celui de remplaçant au profit de Paul-Henri
Mathieu, Forget a rebattu les cartes
qu’il avait commencé de trier au début
du tournoi.
Bien qu’il ait encore jusqu’à jeudi de la
semaine prochaine pour choisir ses
quatre joueurs définitifs, l’interversion
des rôles entre Clément et Mathieu ne
peut pas être innocente. Elle correspond à la montée du doute dans
l’esprit du sélectionneur et aux bons
résultats de Mathieu à Miami.
« J’ai pas mal hésité, avoue Forget. Je
n’ai pas complètement arrêté mon
choix sur le double et les joueurs de
simple. Quand on a trois joueurs dans
le top 15 en simple, c’est dur de s’en
passer. Paulo, par ses résultats et le fait
qu’il est encore en course ici (au
moment où Forget commentait sa
sélection, Mathieu n’avait pas encore
affronté Nadal), mérite sa sélection.
Dans ma tête, ça n’est pas encore arrêté. Ce tournoi va me donner d’autres
indications au fil des matches : et pour
Paulo, et pour Richard et Jo ou Arnaud
et Mika en double (les deux paires sont
encore en course à Miami). »
Le changement
de discours
Faire entrer Paul-Henri Mathieu
comme joker en simple aux côtés de
Tsonga et Gasquet serait, implicitement, condamner le double ClémentLlodra, vainqueur des frères Bryan en
peu saturé mentalement, et l’état du
majeur de sa main gauche n’est pas
totalement rassurant (voir par ailleurs). Le cas Gasquet est plus troublant encore : depuis le début de la saison, le numéro 1 français enchaîne les
contre-performances. « Richard doit
forcément se poser de petites questions quant à sa capacité à jouer à très
haut niveau pendant un match très
long en cinq sets, dit Forget. Moi, je
sais qu’il peut le faire. » On notera au
passage l’emploi du singulier : « un
match ». Et deux ?
LES SOLUTIONS ALTERNATIVES. –
Ne pas faire jouer le duo Clément-Llodra rendrait possible de remplacer
Tsonga ou Gasquet par Paul-Henri
Mathieu pour un simple ou deux. Mais
alors, quel double ? Dans la mesure où
Llodra est considéré par son capitaine
comme le meilleur Français, et où
Tsonga et Gasquet paraissent encore
moins capables de jouer trois matches
PHILIPPE BOUIN
DERNIÈRE MINUTE
Nadal encore
trop fort
Paul-Henri Mathieu n’a toujours pas
trouvé les clés du succès face à Rafael
Nadal. Battu sept fois lors de leurs sept
précédentes confrontations, le Français a subi hier à Miami une huitième
défaite contre l’Espagnol (6-4, 6-4).
Tsonga :
« Je sature un peu »
« UNE DÉFAITE comme celle
subie ici face à Benneteau vous
fait-elle redescendre sur terre ?
– Pas vraiment. Ça n’entame pas ma
confiance car quelques heures plus
tard, en double (avec Gasquet), je sentais très bien la balle. Ça va plus me
faire du bien qu’autre chose. Ça me
met dans les conditions idéales pour
me reposer. Ça me donne aussi encore
plus envie de travailler. Il y avait du
vent et je n’en suis pas fan. Mais c’est
ça qui est bien dans le tennis : c’est un
sport d’adaptation. Et puis, je comprends seulement maintenant qu’il y a
des tournois où je ne serai pas toujours
très bien.
– Vous auriez préféré arriver
lancé sur la Coupe Davis ou bien
vous préférez avoir un peu plus
de temps pour vous préparer ?
– J’aime bien me préparer. Surtout
pour des matches en trois sets
gagnants où il faut avant tout être prêt
physiquement. Et puis, je vais essayer
de me remettre à flot dans la tête. Faire
un peu le vide…
– Pourquoi ? Vous ressentez le
– Non, c’est plutôt l’accumulation
d’efforts. Il faut que je retrouve un peu
de plaisir. Je sature un peu. C’est nouveau pour moi. Je n’avais jamais
enchaîné encore comme ça. Quand je
regarde mon calendrier, je ne vois pas
un jour de repos. Si ça dure dix ans, ça
fait peur !
La fessée de la patronne
Serena Williams a passé à la moulinette Justine Henin (6-2, 6-0). La tenante du titre est de retour !
MIAMI –
tout le clan Henin. Et l’herbe risque
de mettre un peu de temps à repousser. On ne saurait pas dire avec certitude ce qui était le plus impressionna n t . L ’ im p u i ss a n ce p a r fo i s
confondante de Justine Henin ou la
maîtrise de pacha de Serena Williams. Ce qui l’est, à coup sûr, ce sont
les deux misérables jeux soutirés à
l’arraché par la numéro 1 mondiale
dans ce quart de finale, c’est cette
double faute qui mit fin à son calvaire de la pire des façons. Ce qui
l’est, c’est le brio retrouvé de Serena
Williams l’espace d’une heure et des
poussières.
de notre envoyé spécial
ON DOIT POUVOIR MESURER le
degré d’écœurement à l’empressement mis par quelqu’un à quitter un
endroit qu’il ne peut plus regarder,
même pas en peinture. Si cet indicateur est fiable, alors les sept
secondes nécessaires à Justine
Henin pour disparaître hier du court
central valent bien des phrases. Le
pauvre speaker eut beau accélérer sa
diction et manger quelques syllabes,
c’était trop tard. Il réclama une ovation pour quelqu’un qui n’était déjà
plus là.
Plus tard, en conférence de presse,
l’envie de fuite se confirma. À la
question « Quand comptez-vous
partir d’ici ? » Henin riposta d’un
limpide « le plus vite possible ». On
entendit une mouche voler. Pendant
ce temps, Carlos Rodriguez, son
entraîneur d’habitude si affable, fit
plusieurs fois non de la tête à chaque
fois qu’on essayait d’entrer dans son
périmètre. Quelle mouche les avait
piqués, vous demandez-vous ?
C’était une guêpe. Leur avait-elle fait
mal ? Oui, très.
Impitoyable comme à ses plus belles
heures, Serena « Attila » Williams
venait de semer la désolation dans
Simple hommes 1/8
« Enfin,
je joue comme
je m’entraîne ! »
« C’est très dur à encaisser, reconnut
Henin. Je manque de confiance et j’ai
été trop défensive. Serena a fait un
match presque parfait et je trouve
qu’elle bouge beaucoup mieux que
l’an dernier. Mais je n’en ai vraiment
pas fait assez pour la gêner. Dès le
début du second set, j’avais compris
que je n’y arriverais pas. Ce n’est pas
gai comme constat… »
Si l’histoire radote, si, comme
l’année dernière, Justine Henin, battue alors en finale par Serena après
s’être procuré deux balles de match,
1/4
1/2
Finale
1 FEDERER (SUI, 1)
R,
), 6-2
Acasuso ((ARG,, 45))
6 RODDICK (USA, 6)
Benneteau (72)
4 DAVYDENKO (RUS, 4)
Ancic (CRO, 63, w.c.)
11 YOUZHNY (RUS, 11)
Tipsarevic (SER, 41)
10 BERDYCH (RTC, 10)
BERDYCH,
6-2, 6-2
Tursunov (RUS, 35)
15 CAÑAS (ARG, 15)
ANDREEV,
31 ANDREEV (RUS, 32)
6-4, 7-6 (8-6)
9 BLAKE (USA, 9)
BLAKE,
27 STEPANEK (RTC, 28)
6-3, 6-4
2 NADAL (ESP, 2)
16 MATHIEU (16)
N.B. : entre parenthèses, la nationalité et le classement mondial ; w.c. : wild card.
Simple femmes 1/8
1/4
1/2
Finale
1 HENIN (BEL, 1)
Vesnina ((RUS,, 53))
S. WILLIAMS,
6-2, 6-0
8 S. WILLIAMS (USA, 8)
AMS,
Kanepi (EST,
(EST 61)
6-3, 6-3
3 KUZNETSOVA (RUS, 4)
KUZNETSOVA,
16 PEER (ISR, 19)
7-6 (7-4), 6-3
6 V. WILLIAMS (USA, 7)
V. WILLIAMS,
Wozniacki (DAN, 43)
6-3, 6-3
10 DEMENTIEVA (RUS, 11)
DEMENTIEVA,
Lisicki (ALL, 137, w.c.)
6-3, 6-2
4 JANKOVIC (SER, 3)
JANKOVIC,
Zheng Jie (CHN, 174, c.p.)
6-4, 7-5
19 ZVONAREVA (RUS, 20)
ZVONAREVA,
Sugiyama (JAP, 40)
6-2, 6-7 (5-7), 6-0
13 SAFINA (RUS, 13)
SAFINA,
32 DAVENPORT (USA, 33)
6-3, 6-4
N.B. : entre parenthèses, la nationalité et le classement mondial ; w.c. : wild card ; c.p. : classement protégé.
se venge à Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open, alors la pilule passera aisément. Mais, aujourd’hui,
c’est impossible. La situation de
Henin devient encore plus préoccupante si on superpose la fessée d’hier
à celle reçue de l’auguste main de
Maria Sharapova à Melbourne (6-4,
6-0).
Dans son débriefing, la cellule de
crise belge ne devra surtout pas
sous-estimer l’influence qu’eut Serena dans ce désastre. Hormis un léger
moment de flottement qui lui fit
manquer deux balles de 4-0 dans le
premier set et permit à Henin d’exister un chouia en recollant à 3-2, le
soliloque fut absolu. Affûtée et
lucide, la numéro 8 mondiale ne
commit que de rares péchés de gourmandise et ne dévia jamais de son
projet dominant : faire le jeu, faire
mal et monter au filet le plus fré-
quemment possible. Étouffée par ce
pressing, la Wallonne partit trop de
fois à la faute, surtout en revers.
« Enfin, je joue comme je
m’entraîne ! s’extasia Serena en
montant dans les aigus. La grande
nouveauté, c’est que, contre Justine,
je n’ai pas commis des fautes
directes par dizaines. Et je crois que
je n’ai pas été aussi affûtée depuis…
1982 (elle éclate de rire). »
Dimanche soir, Serena Williams
avait médusé son monde en jurant
qu’une conversation au téléphone
avec sa mère, pendant une interruption due à la pluie, l’avait aidée à se
réveiller alors que Flavia Pennetta
menait 7-6, 3-1. Allô, maman,
bobo… « Mais aujourd’hui, riait
Serena, je suis très fière de moi. Je
n’ai même pas eu besoin de mon
super joker. »
TRÈS COURTS. – Toujours très virevoltant, Roger FEDERER n’a mis que
1 h 12’ pour disposer de José Acasuso,
fêtant ainsi sa trentième victoire à
Miami pour le trentième anniversaire
de sa compagne Mirka. Impérial au
service (88 % de premières balles au
premier set) et toujours porté sur
l’attaque (30 montées au filet), le
numéro 1 mondial a gâché quatre
balles de break dans le premier set
avant de s’adjuger le tie-break 7-5
après avoir mené 6-2. La suite ? Essentiellement en mode démo… Le finaliste de l’an dernier, Guillermo
CAÑAS, n’a pas pu franchir l’obstacle
Igor Andreev. Bien qu’il ait obtenu une
balle de set dans le tie-break du second
set, l’Argentin a fini par plier logiquement sous les coups de boutoir du
Russe qui, malgré 49 fautes directes,
parvient ainsi pour la deuxième fois en
quarts de finale d’un Masters Series
après Indian Wells en 2006… C’est
grâce à la fiabilité de son revers, surtout en passings et en retours, que
James BLAKE s’est débarrassé en
deux sets de Radek Stepanek, toujours
imprévisible quand il est en forme…
Très inconstant depuis le début de saison, Tomas BERDYCH n’a perdu que
onze jeux en trois matches depuis le
début du tournoi pour se qualifier pour
les quarts de finale. Hier, le Tchèque,
qui n’a eu qu’une balle de break à effacer (ace), s’est à nouveau promené
face à un Tursunov qui a trouvé bien
meilleur cogneur que lui. – F. Ra.
S
INCLU DIT
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DE RT
FRÉDÉRIC BERNÈS
RÉSULTATS
SIMPLE HOMMES. – Troisième tour :
Tipsarevic (SER) b. T. Johansson (SUE), 6-4,
6-4 ; Youzhny (RUS) b. Almagro (ESP), 7-6
(7-4), 3-6, 7-6 (8-6) ; Ancic (CRO) b. Monaco
(ARG), 7-6 (7-5), 4-6, 6-1 ; Roddick (USA) b.
Minar (RTC), 7-6 (7-4), 6-4.
DOUBLE HOMMES. – Deuxième tour :
Gasquet-Tsonga b. Calleri-Gonzalez (ARGCHL), 6-4, 2-6, 10-4 ; Clément-Llodra b.
Gicquel-Santoro, 6-3, 7-6 (7-4).
DOUBLE FEMMES. – Deuxième tour :
Mauresmo-Kuznetsova (RUS) b. Chan Yungjan - Chuang Chia-jung (TAI), 6-2, 6-2.
FED CUP : RUSSIE - USA SANS SHARAPOVA ET LES WILLIAMS. – Selon
Lindsay Davenport, Serena et Venus Williams ne disputeront pas la
demi-finale de Fed Cup qui opposera la Russie aux États-Unis, à Moscou, les
26 et 27 avril (terre battue indoor). « Je leur ai demandé personnellement si
elles venaient et elles m’ont toutes les deux répondu ’’non’’, a indiqué
Davenport. Mais je respecte complètement leur décision. » Comme au premier
tour face à l’Allemagne, Ashley Harkleroad (60e mondiale) devrait donc
endosser le dossard de deuxième joueuse de simple. Côté russe, Chamil
Tarpichtchev a convoqué Kuznetsova, Chakvetadze, Safina, Zvonareva,
Vesnina… mais pas Sharapova. « On s’était mis d’accord avec Sharapova et
Kuznetsova en début d’année pour que l’une joue le premier tour et l’autre le
deuxième », a expliqué le capitaine russe.
RÉSULTATS
SAINT-BRIEUC (FRA, ATP Challenger, terre battue indoor, 30 000 , 31 mars-6 avril). –
Premier tour : Ouanna b. Gremelmayr (ALL), 6-3, 6-1 ; Karanusic (CRO) b. Montcourt, 3-6,
7-5, 6-4 ; Mannarino b. Salva-Vidal (ESP), 6-2, 6-4 ; Pashanski (SER) b. Recouderc, 6-0, 6-0 ;
Guez b. Paire, 6-4, 6-2 ; Dupuis b. Devilder, 7-6, 6-3.
NAPLES (ITA, ATP Challenger, terre battue, 85 000 , 31 mars-6 avril). – Premier tour :
Bozoljac (SER) b. Roger-Vasselin, 6-2, 4-6, 7-6 ; Serra b. Stakhovsky (RUS), 6-3, 7-6 ;
Patience b. Hernandez (ESP), 6-4, 6-4 ; Cipolla (ITA) b. Coria (ARG), 6-0, 4-6, 6-0.
MERCREDI 2 AVRIL 2008
8
6
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8,50 € en vente chez votre marchand de journaux.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
– En fait, j’ai un ligament abîmé. Je ne
peux pas redresser ma dernière phalange et, si je le plie, je risque de le
déchirer. Ça m’est arrivé en lançant un
médecine-ball. Sur l’élan, mon doigt a
heurté mon genou. Si le ligament avait
été sectionné complètement, j’en
aurais eu pour trois mois. Là, normalement, sans jouer, la cicatrisation aurait
dû prendre quarante-cinq jours. Mais
comme je joue… Je devrais être bien
pour la terre battue. Pour l’instant, ça
me gêne un peu pour serrer la
raquette. » – F. Ra.
Bleu
MIAMI. – Qui en double à Winston Salem ? Sûrement pas Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, piliers du simple, ici
ensemble à Miami. Mais Guy Forget, qui n’a pas arrêté ses choix, n’écarte aucune hypothèse. (Photo Jean-Marc Pochat)
– Vous portez toujours un strapping rigide à un doigt de la main
gauche. Quelles sont les nouvelles ?
Jaune
Jaune
Rouge
contre-effet de votre nouvelle
notoriété ?
Noir
Bleu
Noir
MIAMI –
de notre envoyé spécial
Les sélections
des autres quarts de finale
RUSSIE (Davydenko, Youzhny, Tursunov, Andreev) - RÉPUBLIQUE
TCHÈQUE (Berdych, Stepanek, Dlouhy, Vizner) à Moscou, terre battue indoor.
ARGENTINE (Nalbandian, Cañas, Monaco, Acasuso) - SUÈDE (Söderling,
Björkman, T. Johansson, Lindstedt) à Buenos Aires, terre battue extérieure.
ALLEMAGNE (Kohlschreiber, Kiefer, Berrer, Petzschner) - ESPAGNE (Nadal,
Ferrer, Verdasco, F. Lopez) à Brême, dur indoor.
que deux, l’hypothèse d’un duo Tsonga-Gasquet (vainqueurs des Bryan à
Sydney) est peu probable. L’expérience supérieure de Gasquet inclinerait à le choisir pour partenaire du
« pilier » Llodra. Il reviendrait alors à
Tsonga ou à Mathieu de jouer deux
simples. Mais est-ce bien là le rôle d’un
numéro 1 ? Il reste encore une semaine
au capitaine pour se décider.
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME
La côte d’usure
Habituellement, c’est le cauchemar des sprinteurs. Mais Leslie Djhone adore ça. Nous l’avons suivi dans une séance de travail en côte.
IL Y A UN PEU de retard à l’allumage.
17 h 15, stade municipal de Joinvillele-Pont, en banlieue parisienne. La
troupe de François Pépin en est encore
à arriver. Le coach fait mine de
s’inquiéter : « C’était l’anniversaire
de Leslie hier... Je ne sais pas dans quel
état je vais les trouver. » Pas de souci.
Djhone est bien là, ses camarades aussi. Pour digérer les agapes, rien de tel
qu’une bonne séance de côte. Et pas
n’importe quelle côte. Pour la rallier,
trois kilomètres plus loin, entraîneur,
bouteilles d’eau et… presse embarquent dans une voiture. Les athlètes,
eux, restent à pied. Le footing amorcera l’échauffement. Adrianna Lamalle
soupire. Elle s’est coltiné une séance
de Biodex et, la jambe lourde, tarde à
trottiner. Elle n’est pas pressée d’aller
au cimetière. « La côte du cimetière,
c’est comme ça qu’on l’appelle », dit
Djhone en souriant.
Le cimetière de Saint-Maurice est en
contrebas. La rue Maurice-Gredat,
elle, regimbe, pas vraiment une promesse pour les guiboles. C’est justement ce profil pour petits braquets, qui
flirte avec les 15 %, que les athlètes
viennent rechercher une ou deux fois
par semaine, toute l’année. « Le travail en côte sollicite autre chose que le
plat, remarque Pépin. On peut s’en servir comme élément de préparation ou
comme remède. C’est moins dangereux de travailler à fond en côte. On
n’utilise que la puissance, il y a moins
de tension sur les ischio. Ça permet de
travailler la puissance, la technique et,
surtout, le courage. » Il en faudra, pour
y revenir sans cesse pendant une
heure. Djhone et ses douze apôtres
œuvreront à mi-pente, en ligne droite.
Une centaine de mètres environ pour
un travail technique. « Le samedi, on
descend tout en bas, on fait du long, du
travail cardiaque sur un rythme moins
rapide, explique le finaliste mondial du
400 m. Quand on court deux minutes
en côte, on sature vite ! Là, c’est un travail dynamique, c’est cool. » Tiens !
Malgré les rires ambiants, malgré la
musique en chambre (version PSGOM), l’adjectif ne venait pas forcément
à l’esprit. Le travail commence certes
piano – des 50 m lever de genoux,
talons-fesses, bondissements ; quatre
100 m lever de genoux, petits pas
véloces, « sioux » (foulées bondis-
santes dissociées), course tonique –,
mais passé le premier 100 m, « allure
500 m, mains dans le dos » suivant les
desiderata du coach, les visages vont
grimacer.
« Sur la piste, ensuite,
tu te souviens
que tu t’es fait mal »
Pépin attend sa bande, qui redescend
presque illico, guillerette. « Je
demande aux athlètes d’immobiliser
l’aide du haut du corps, ce qui fait ressurgir les défauts techniques, glisse-til. Je ne leur ai pas donné d’indications.
Résultat : ils sont tous penchés en
avant, le cycle antérieur n’existe
pas... » Verdict : « Cette première
montée ne comptait pas. » Conseils
aux intéressés : « Vous tombez sur
votre foulée. Restez droits, déroulez le
pied, allez chercher bien devant !
Essayez de mettre de l’intensité musculaire, dominez le sol ! »
prend quelques minutes. Pépin ne
donne pas le tempo : « Ils sentent dans
leur corps quand ils doivent redescendre. La gestion est personnalisée,
chaque athlète est différent. Il n’y a
que les théoriciens de l’entraînement
pour imposer le même temps de récup
à tout le monde. Ça ne rime à rien. Moi,
je fais confiance à mon œil. »
L’effort a pris du galon, les corps sont
pliés en haut de la rue sur les trois montées suivantes… « C’est mieux fait,
donc ils sont plus fatigués », dit en
souriant le coach. La récupération
Encore une grimpette mains dans le
dos, en « maxi vélocité », de toutes
petites foulées hyper fréquentes, et on
entre dans le plat de résistance pour les
quarter-milers : trois fois deux répéti-
tions sur 100 m, moitié en amplitude,
en force, moitié en vélocité. Pépin
réclame intensité et application :
« C’est un travail de puissance sur la
fatigue, de technique de course avec
une dimension cardiaque aussi. En les
faisant courir en nervosité sur la deuxième partie, je veux qu’ils maintiennent leur vitesse et leur placement.
C’est aussi un exercice qui permet de
connaître son corps, qui oblige le cerveau à prendre le relais quand les
jambes sont pleines de lactique. Ils doivent commander leur corps, pas le lais-
ser commander. » Entouré de Maunier
ou Fillon, Djhone montre l’exemple,
souvent en tête, sans afficher la
moindre faiblesse, parfait chef de
meute.
« Ça fait parfois remonter ce que tu as
mangé à midi, souffle-t-il. Mais moi,
j’aime bien ces séances. Le pire, c’est
quand on me demande de ne courir ni
vite ni lentement. Là, c’est agréable de
sentir le travail qu’on fait. C’est de la
musculation dynamique. Ça forge le
corps et la tête. Quand t’arrives sur la
piste, ensuite, tu te rappelles de tout
À mi-parcours, la meilleure perchiste française tire
un bilan positif de sa première saison uniquement
consacrée à l’athlétisme.
SQUASH
SÉLECTION FRANÇAISE POUR
L’EURO PAR ÉQUIPES. – Le comité de
sélection français a dévoilé la liste des
athlètes retenus pour les Championnats
d’Europe par équipes masculin et féminin
(30 avril-3 mai à Amsterdam). Chez les
hommes, troisièmes l’an dernier sans
leurs deux leaders, Renan Lavigne, Julien
Balbo et Mathieu Castagnet accompagneront Grégory Gaultier et Thierry Lincou, cette fois bien présents. Du côté des
femmes, septièmes en 2007 sans leur
numéro 1, Isabelle Stoehr sera du voyage
cette année, avec Camille Serme, Maud
Duplomb et Coline Aumard.
Nantes, avant-port chinois
Onze places olympiques (hommes et femmes) sont en jeu lors du tournoi qualificatif européen en Loire-Atlantique.
Après avoir
manqué de peu
la qualification
aux points, Damien
Éloi (41e mondial
et sixième joueur
le mieux classé
des participants) sera
le meilleur atout
français à Nantes.
(Photo Stosik/Actionpress/
Icon Sport)
de notre envoyé spécial
NE PAS RESTER à quai. C’est l’obsession des pongistes européens qui vont
se disputer, à partir d’aujourd’hui à
Nantes, onze places pour les Jeux de
Pékin, même s’il leur restera ensuite
une ultime chance au tournoi mondial
à Budapest (8-11 mai). Parmi les prétendants, Damien Éloi, Patrick Chila,
Christophe Legoût, Xian Yi-fang,
Carole Grundisch et Aurore Dessaint
défendront les chances françaises,
avec ou sans le poids de l’expérience.
Numéro 41 mondial, Damien Éloi pouvait espérer une qualification aux
points. Il a manqué cette promotion,
réservée aux vingt meilleurs mondiaux
du classement de janvier à concurrence de deux joueurs par nation. Frustrant, sachant que le plus modeste est
trentième, un rang qu’occupait le
Levalloisien début 2007. Il lui faudra
donc disputer son quatrième TQO
européen. « En 1996 je termine treizième et en 2000 je finis premier. Pour
Athènes, j’échoue au tournoi du
Luxembourg, où Patrick (Chila) me bat
pour la onzième et dernière place qualificative. J’étais extrêmement déçu, se
souvient Éloi. Cette fois, ce que je
crains le plus, c’est la phase de poules.
C’est plus homogène qu’il y a cinq ans
et même les numéros 3 seront de
solides adversaires. Passé cette première phase, la pression retombera
avec un accès direct en quarts de
LUTTE
finale, à trois matches de la qualification. » Patrick Chila vise pour sa part
une cinquième participation aux Jeux.
« C’est assez rare dans l’histoire du
sport français et c’est donc un petit
challenge. Mais j’aimerais surtout finir
sur des JO avec Chris (Legoût) et
Damien », confie le plus capé des
Bleus. Un vœu partagé par les deux
autres mousquetaires, pour qui la nouvelle épreuve par équipes est une motivation supplémentaire, comme le souligne Christophe Legoût, récent
vainqueur de Wang Liqin à l’Open du
Koweït : « J’ai envie d’une qualification par équipes. Chacun d’entre nous
sait qu’il peut aller à Pékin grâce aux
deux autres (si deux joueurs sont qualifiés, un troisième peut être repêché
pour constituer une équipe). »
Du côté des filles, Xian Yi-fang, naturalisée en 2005, a de bonnes chances de
décrocher son premier visa olympique,
un rêve que la concurrence rendait
inaccessible en Chine pour la numéro 1
française : « Ce serait un grand bon-
Espoirs en libre aujourd’hui
de notre envoyé spécial
SEUL FRANÇAIS engagé lors de la première journée
des Championnats d’Europe, hier à Tampere (Finlande),
Grégory Ferreira (66 kg) a été battu dès les seizièmes de
finale par le champion d’Europe 2007, le Biélorusse Batirov, pas encore qualifié pour Pékin. « C’est vrai, Grégory
est champion de France, précise l’entraîneur Thierry
Bourdin, mais le numéro 1 de la catégorie c’est Vadim
Guigolaev. Il n’avait pas disputé les Championnats de
France car, souffrant des vertèbres cervicales, nous pensions qu’il risquait la paralysie s’il continuait la lutte.
Mais, selon un grand spécialiste, il risque seulement une
perte de sensibilité du tendon. C’est donc lui qui disputera les deux tournois de qualification olympique. » Didier
Pais, Anis Gharbi et Vincent Aka entreront en lice
aujourd’hui avec beaucoup d’espoir, Pais et Aka disposant d’un très bon tirage au sort. – A.-A. F.
ROBIN RIOU
LA FORMULE. – Poules préliminaires : 69 hommes et 63 femmes répartis en 16 poules de 3 à 6 joueurs. Les deux
premiers de chaque poule qualifiés pour la
première phase.
Première phase : 32 joueurs issus de la
phase de poules sont placés dans
4 tableaux à élimination directe. Le vainqueur de chaque tableau est qualifié pour
les JO (4 places).
Deuxième phase : les 28 perdants de la
1re phase sont à nouveau placés dans
4 tableaux de 7 joueurs, les perdants des
finales de la veille étant exemptés de premier tour. Le vainqueur de chaque tableau
est qualifié pour les JO (4 places). Une
phase intermédiaire permettra de passer
des 24 joueurs restants à 16 avant la dernière phase. Les 4 finalistes des tableaux
de la 1re et de la 2e phase (8 joueurs) sont
directement qualifiés pour la dernière. Les
perdants des demi-finales et des quarts de
finale de la 2e phase s’affrontent sur un
seul match et 8 joueurs sont alors qualifiés
pour la troisième phase.
Troisième phase : les 16 joueurs restants sont répartis dans 2 tableaux. Les
vainqueurs sont qualifiés pour les JO
(2 places) et les perdants des finales
s’affrontent pour la dernière place (1
place).
PROGRAMME
AUJOURD’HUIETDEMAIN: poules
préliminaires. VENDREDI : 1re phase
(4 places H et F). SAMEDI : 2e phase
(4 places H et F). DIMANCHE :
3e phase (3 places H et F).
SAUT À SKIS
CHAMPIONNATS D’EUROPE
TAMPERE – (FIN)
heur, et ma famille qui vit près
de Pékin pourrait venir me voir
jouer. » La triple championne
de France Carole Grundisch,
qui n’avait pu se qualifier au
TQO en 2003, a elle aussi de
légitimes prétentions. Victorieuse il y a peu de la numéro 9
mondiale, la Japonaise Fukuhara, aux
Mondiaux par équipes, elle aborde la
compétition en confiance, même si, à
l’instar d’Éloi, elle redoute les deux
journées de la phase de poules. Une
jungle qu’Aurore Dessaint, seize ans,
très remarquée lors des Mondiaux
pour sa première sélection seniors,
espère traverser, avec son petit dossard de numéro 55 du tournoi. Les
Jeux, elle s’y projette plutôt « dans
quatre ans, à Londres… »
CHAMPIONNATS D’EUROPE (Tampere [FIN], 1er-6 avril). – Lutte libre.
55 kg. Finale : Otarsultanov (RUS) b. Gadzhiev (BLR) 2-0. Matches pour
les 3es places : Sanchez (ESP) b. Jaburyan (ARM) 2-0 ; Akgul (TUR) b.
Schleicher (ALL) 2-0. Pas de Français. Qualifié pour les Jeux Olympiques :
Sanchez.
66 kg. Finale : Ramazan (TUR) b. Kakaladze (GEO) 2-0. Matches pour les
3es places : Djukaev (RUS) b. Barzakov (BUL) 2-0 ; Azizov (AZE) b. Hovhannisyan (ARM) 2-1. Parcours de Ferreira : battu par Batirov (BLR), 0-2 (0-1,
0-3). Pas repêché. Qualifié pour les JO : Azizov.
84 kg. Finale : Ketoev (RUS) b. Mindorashivili (GEO) 2-0. Matches pour
les 3es places : Temrezov (AZE) b. Laliev (ARM) 2-0 ; Bichinashvili (ALL) b.
Kolesnicov (IRS) 2-0. Pas de Français. Qualifié pour les JO : Mindorashivili.
120 kg. Finale : Modzmanashvili (GEO) b. Mussulbes (SLQ) 2-0. Matches
pour les 3es places : Akhmedov (RUS) b. Polatci (TUR) 2-0 ; Isayev (AZE)
b. Chintoan (ROU) 2-1. Pas de Français. Qualifié pour les Jeux Olympiques :
Modzmanashvili.
AUJOURD’HUI. – Lutte libre. 60 kg. Huitièmes de finale : Pais-Dulger
(ALL). 74 kg. Seizièmes de finale : Gharbi-Burca (MOL).96 kg. Huitièmes
de finale : Aka-Castro (ESP).
PAGE 10
CLÉMENTINE BLONDET
(*) Sous réserve, notamment, de
« démontrer son état de forme au
moment des Championnats de France ».
GATLIN DEVANT LE TAS LES 28 ET 29 MAI… – Justin Gatlin sera
auditionné par le Tribunal arbitral du sport (TAS) les 28 et 29 mai,
probablement à New York. Le champion olympique du 100 m, suspendu
quatre ans pour dopage – la cour d’arbitrage américaine avait divisé par deux
la peine initiale, qui s’élevait à huit ans –, espère voir sa sanction réduite à
deux ans et participer aux sélections olympiques américaines (27 juin-6 juillet,
à Eugene). La décision du TAS devrait être connue quelques jours plus tard.
QUALIFICATION OLYMPIQUE
NANTES –
Indispensables 4,80 m
La perchiste ne devrait pas retrouver
les stades, Interclubs exceptés, avant
le milieu du mois de juin. « Je veux lui
laisser pousser les dents, explique son
entraîneur. C’est aussi pour cela que
nous avons fait l’impasse sur les Mondiaux en salle. Plus je la connais, plus je
pense savoir comment la gérer. Et je
préfère qu’elle ne se disperse pas pour
garder sa motivation. » Dans cette discipline jeune, mais chaque année plus
dense, l’entraîneur et l’élève s’accordent à affirmer que 4,70 m ne suffiront
pas pour monter sur le podium olympique. « C’est sûr, il va falloir passer les
4,80 m, reconnaît Levicq. Mais c’est
déjà ce qu’elle valait l’été dernier. Elle
a échoué de très peu aux Mondiaux. »
« Quand je vois que je manque d’un
rien 4,66 m à cette période de l’année,
j’y crois », conclut-elle.
MÉNAGE OUTRE-RHIN. – L’Allemagne, tombée cet hiver au plus bas dans la hiérarchie mondiale du saut à skis, a recruté deux entraîneurs autrichiens, Werner Schuster (en
charge la saison dernière de l’équipe de Suisse) et Stefan Horngacher, pour se relancer.
Schustersuccède à la tête de l’équipe A à l’AllemandPeter Rohwein,jugé responsabledes
mauvais résultats. « Nous disposons de sauteurs qui ont déjà gagné par le passé, il faut
donc repartir de l’avant », a-t-il souligné hier en signant son contrat. Lui-même ancien
sauteur de haut niveau dans les années 1990, Schuster a notamment formé Gregor
Schlierenzauer,numéro 2 mondial, devenu cet hiver le plus jeune champion du monde de
vol à skis de l’histoire. Horngacher, lui, sera en charge de l’équipe B, tandis que Rohwein,
pourtant très critiqué, s’occupera de la relève.
TIR À L’ARC
COUPE DU MONDE. – Le Russe Tsyrempilov, l’Indienne Banerjee (arc classique), le
Salvadorien Jimenez et la Suédoise Ericsson (arc à poulies) remettent leur titre en jeu à
partir d’aujourd’hui, lors de la première étape de Coupe du monde à Saint-Domingue. Les
Français – un seul finaliste l’an passé : Sébastien Brasseur en poulies – comme les meilleurs mondiaux (à l’exceptiondes Sud-Coréens, absents)se serviront de l’épreuvecomme
d’une préparation pour les JO de Pékin (où seul l’arc classique est engagé).
AUJOURD’HUI : qualifs. DEMAIN : éliminatoires individuelles. VENDREDI : éliminatoires par
équipes. SAMEDI : phases finales. Équipe de France. – Arc classique. HOMMES : Girouille, Aubert,
Valladont. FEMMES : Schuh, Dodemont, Barcyznski. Arc à poulies. HOMMES : Brasseur, Genet.
FEMMES : Bouillot.
... ET PISTORIUS LES 29 ET 30 AVRIL. – Oscar Pistorius, lui, sera devant le
TAS les 29 et 30 avril, cette fois à Lausanne, siège du Tribunal arbitral du
sport. Le coureur de 400 m sud-africain, équipé de ses fameuses prothèses
« Cheetah » aux deux jambes, s’est vu refuser le droit de courir avec les
valides par la fédération internationale (IAAF). L’IAAF s’était basée sur le
rapport d’expertise d’un laboratoire allemand qui concluait que l’appareillage
de Pistorius lui apportait un avantage constitué.
BON DÉPART POUR MERRITT. – L’Américain LaShawn Merritt n’a pas raté
son 400 m de rentrée la semaine dernière à Raleigh, en Caroline du Nord. Le
vice-champion du monde a bouclé son tour de piste en 44’’72, prenant ainsi
la tête des bilans de ce tout début de saison en plein air, devant un certain
Jeremy Wariner (44’’82 à Melbourne, le 21 février). Merritt n’avait jamais
couru aussi vite à la reprise.
LE CROSS EUROPÉEN EN STAND-BY. – Le conseil de l’IAAF, qui s’est réuni
à Londres hier, devait évoquer l’avenir du cross, en écho aux mots de Lamine
Diack, son président, qui a déploré samedi le désintérêt des Européens envers
la discipline. Aucune proposition n’a cependant été faite. Le sujet sera à
l’ordre du jour d’une prochaine réunion.
JUDO
L’Euro zappé par
France Télévisions ?
En l’absence de Riner, le service public hésite
à diffuser les Championnats d’Europe, la semaine
prochaine à Lisbonne.
À QUATRE MOIS des Jeux, la tension
monte entre France Télévisions et la
Fédération française de judo. Prévus
sur France 4, les Championnats
d’Europe, qui se tiennent du 10 au
13 avril à Lisbonne, ont en effet des
chances de passer à la trappe. Même si
la décision n’est pas encore définitivement prise. « Nous allons décider d’ici
à jeudi, annonce Daniel Bilalian, le
directeur des sports des chaînes
publiques. Mais il est vrai que nous
nous posons pas mal de questions.
Cette compétition est dévaluée par
l’absence de Teddy Riner (tenant du
titre européen des + 100 kg, il a pris
l’option de préparer les JO loin des
regards étrangers). S’il n’y va pas, c’est
sans doute que, pour lui et son entourage, il ne s’agit pas d’une priorité…
Dès lors, nous nous interrogeons sur
l’intérêt éditorial et sportif de ces
Championnats d’Europe. Nous avons
diffusé l’Euro de natation, mais toutes
les vedettes françaises étaient présentes. On doit pouvoir faire des
impasses. Le service public ne peut pas
tout faire. » Bilalian sait très bien
qu’une absence de diffuseur énerverait au plus haut point le judo français,
mais il fait front. « Les chaînes privées
se concentrent sur le football, le football et encore le football, rappelle-t-il.
Nous devons pouvoir, nous aussi, ne
pas toujours tout retransmettre. »
Jean-Luc Rougé, le président de la
FFJDA, s’agace à l’idée d’être une nouvelle fois privé de télé : « France Télévisions n’a pas renouvelé le contrat
concernant le Tournoi de Paris, le plus
important au monde. Aujourd’hui, ça
continue… On est très mécontents. À
part Riner, on présente pourtant
l’équipe A. C’est donc un mauvais
choix de leur part. Dans cette affaire, le
service public ne remplit pas sa mission. Il y a quelque chose qui ne va
pas. » À l’approche de Pékin, Rougé se
fait même menaçant. « Si France Télévisions énerve les athlètes, ça risque de
très mal se passer pendant les Jeux. Et
il n’y a pas que le judo qui va protester.
C’est une injustice, une discrimination
qu’on a du mal à comprendre. » Au
passage, il digère mal que « l’argument Riner » soit mis en avant. « Il n’y
a pas que Riner… D’autres ont un palmarès supérieur (comme Gévrise
Emane, double championne d’Europe
en titre et championne du monde en
– 70 kg). Le judo féminin réussit très
bien. Il ne doit pas passer au second
plan. » Très combatif, Rougé n’est pas
prêt à lâcher le morceau. « On va voir
ce qu’on peut faire », promet-il, sans
exclure une prochaine pétition des
meilleurs judokas français. « S’ils le
font, ce sera leur décision, pas celle de
la Fédération. Mais tout est possible… »
ÉTIENNE MOATTI
MERCREDI 2 AVRIL 2008
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
M OR EA U I NC E R TAI N P O U R
CAZAUBON. – Deux fois médaillé de
bronze aux Championnats du monde en
deux de couple poids légers (2001 et
2006), Fabrice Moreau est incertain pour
les Championnats de France bateaux
courts, (11-13 avril à Cazaubon, Gers). Il
souffre depuis quelques jours d’une protrusion discale qui l’empêche de s’entraîner. Il effectuera vendredi un test en
bateau pour voir s’il sera capable de
défendre ses chances en skiff, dans cette
compétition importante en vue de la
sélection pour les Jeux Olympiques.
– M. V.
TENNIS DE TABLE
puis, je suis plus sérieuse dans mes
entraînements. »
Aux séances traditionnelles Vanessa
Boslak a enfin pu ajouter des entraînements de gymnaste, auxquels s’adonnent depuis longtemps les meilleures
mondiales, dont la tsarine Elena Isinbaeva. Si elle n’arrive pas encore à
réussir le soleil (un tour en avant à la
barre), la recordwoman de France perçoit déjà les bénéfices de ce nouvel
exercice. « Le gymnase de l’INSEP,
c’est une atmosphère différente,
raconte-t-elle. Je ne suis pas encore
très forte. Mais je fais beaucoup de travail au sol, des saltos. Et je sens que ça
m’aide vraiment à me repérer dans
l’espace. »
Bleu
Rouge
ELLE N’ÉTAIT PAS une athlète dilettante, non. Mais jusqu’à l’été dernier
et l’obtention de son diplôme de kinésithérapeute, Vanessa Boslak menait
de front études et compétitions, stages
et entraînement. « Elle arrivait parfois
en courant, avec des yeux de chouette,
après quatre heures de cours d’affilée,
se souvient son entraîneur, Sébastien
Levicq. Du coup, elle répétait qu’elle
n’y arrivait pas, on était obligés d’alléger les séances. » Dans ces conditions,
la perchiste a tout de même réussi à
porter son record de France à 4,70 m et
à prendre la cinquième place mondiale, l’été dernier à Osaka.
Mais l’échéance olympique se rapprochant, la demoiselle de vingt-cinq ans,
quasi assurée de faire le voyage à
Pékin (*), a décidé de tenter le tout
athlé, refusant même un poste de kiné
à l’INSEP : douze heures hebdomadaires, c’était décidément trop.
Six mois après ce changement de cap,
Boslak a conclu samedi dernier une
courte saison hivernale puisqu’elle
s’est dispensée des Mondiaux en salle
de Valence. À Compiègne, l’athlète du
Lagardère Paris Racing a frôlé un nouveau record de France indoor,
échouant de peu à 4,66 m, alors qu’elle
est encore en grosse période de travail.
Grâce à son nouvel emploi du temps, la
perchiste a pu diviser les lourdes
séances pour des entraînements
biquotidiens et prendre le temps de
récupérer. « Elle est plus disponible et
arrive à l’entraînement avec beaucoup
plus de fraîcheur », remarque Sébastien Levicq. « Ça fait un bien fou, se
réjouit la Nordiste. J’ai vraiment
l’impression de décompresser par rapport aux autres années. Au départ,
j’avais peur de m’ennuyer. Mais en
fait, ce rythme me plaît vraiment. Et
Jaune
Bleu
Jaune
AVIRON
JEAN-DENIS COQUARD
Noir
Noir
ASLOUM-SEGURA AUX
ENCHÈRES. – Les offres de bourses
du Championnat WBA des mi-mouche
entre Brahim Asloum et son challengeur officiel, le Mexicain Giovanni
Segura, seront ouvertes le 10 avril, à
moins que leurs promoteurs ne
s’entendent à l’amiable. Quant aux
offres de bourses de la demi-finale IBF
des super-légers entre Souleymane
MBaye et le Canadien Herman Ngoudjo, elles devaient être ouvertes la nuit
dernière dans le New Jersey.
KLITSCHKO MAIRE ? – Challengeur officiel du champion WBC des
lourds, le Nigérian Samuel Peter,
l’Ukrainien Vitali Klitschko se présentera à l’élection de maire de Kiev, le
25 mai. En 2005 il y était arrivé deuxième, devancé par l’homme d’affaires
Leonid Chernovtskiy. Ce dernier ayant
été accusé de corruption, de nouvelles
élections seront donc organisées.
Même si Klitschko était élu, il affrontera bien Peter à l’automne.
MAYWEATHER CATCHEUR.
– Champion WBC des welters, l’Américain Floyd Mayweather a officiellement touché une bourse de… 20 millions de dollars (selon certaines
sources, elle serait en fait dix fois
moindre) pour affronter (et battre !) le
catcheur géant Paul Wight, dimanche
à Orlando (Floride). Après l’avoir frappé avec… une chaise pliante,
Mayweather l’a finalement mis K.-O.
avec une droite.
Les va-et-vient touchent à leur terme.
Un dernier effort : quatre 50 m en augmentant l’amplitude des foulées. « Et
que ça rebondisse ! » réclame l’entraîneur. « Ah, bon ? Je pensais qu’on
avait fini », répond Djhone, qui y
retourne sans maugréer : « Je sais que
ce travail paie. La préparation, en
athlé, c’est comme un puzzle. Il faut
assembler toutes les pièces. » Jusqu’au dernier moment, « à deux ou
trois semaines de la compétition »,
il en montera certaines en côte.
Boslak, travailler
moins pour gagner plus
SAINT-MAURICE. –
Dans la côte du cimetière,
où même les voitures sont
à la peine, Leslie Djhone
ne renâcle jamais.
« Ça forge le corps
et la tête », plaide
le quarter-miler.
(Photo Fred Mons)
BOXE
ça, tu te souviens que tu t’es fait mal. »
Voie publique oblige, la souffrance
n’évite pas non plus les voitures qui
déboulent sans égards, prennent la
foulée des treize Sisyphe, les interrompent parfois ou éventrent le peloton.
Ici, on ne court pas dans un cocon.
Pépin surveille, corrige, hausse le ton.
Un passant jette un regard compatissant : « Il va les tuer ! » Pépin rigole :
« Je me souviens d’une fois à Nogent.
Les voisins avaient appelé la police en
disant que des Noirs couraient dans
leur rue… »
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CANOË-KAYAK SLALOM – SÉLECTIONS OLYMPIQUES FRANÇAISES
Lefèvre, l’or en partage
Le médaillé de bronze 2004 l’annonce déjà : « Je vais être champion olympique. » Pour lui et les autres.
LA SEU D’URGELL – (ESP)
de notre envoyé spécial
BENOÎT PESCHIER s’est battu
comme un lion. Hier encore, alors
que c’était pour l’honneur. Il a gagné
la dernière course des sélections,
sans enjeu pour lui. Le champion
olympique en titre a montré qu’il
était revenu à son meilleur niveau,
après trois saisons en demi-teinte.
Montré qu’il aurait pu compter
parmi les favoris du K 1, en août à
Pékin...
Mais Benoît ne sera pas dans le portillon de départ (*). Et c’est Fabien
Lefèvre, son second hier mais déjà
assuré de terminer en tête du classement des trois jours – depuis que le
jeune Sébastien Combot avait cédé
en première manche (9e, pour une
6e place finale) –, qui, dans la salle de
réunion du Parc Olimpic de La Seu,
remplissait déjà le formulaire de visa
pour la Chine. Il partira dès samedi,
avec les autres Bleus qualifiés, pour
le premier stage d’une dense dernière ligne droite vers les JO.
Fabien Lefèvre, le nom qui terrorisait
la concurrence au début du siècle,
champion du monde 2002 et 2003, a
maîtrisé la concurrence franco-française. Et sa référence planétaire.
Fabien Lefèvre, celui qui avait pleuré
d’être condamné au bronze, à
Athènes, et qui avait eu tant de mal à
s’en remettre depuis, est de retour.
Au premier plan. Tout premier.
Cheutin, son coach :
« Il ne m’a pas
fait peur »
Le bonhomme a changé. Pas sa
verve : « Je serai champion olympique. » Il a balancé la phrase du
haut d’une passerelle qui enjambe le
torrent, et ses paroles ont claqué
dans le vent. Paroles en l’air ? Forfanterie ? Non, le bonhomme a
changé, vous dit-on… « Je suis partagé entre ma grande joie et un peu
Fabien LEFÈVRE
monde au printemps, pour s’étalonner encore. Mais tout est au beau
fixe, nous n’identifions pas de danger particulier… »
Après les remous du passé récent et
ceux, inévitables, des piges, Lefèvre
est à nouveau bien posé. « Le bassin
des Jeux, large, volumineux, me
conviendra bien », affirme-t-il. Ce
n’est pas une parole en l’air. Il y va
conquérant. À sa manière. Pour lui.
Pour sa famille. Pour Peschier. Pour
les Bleus. Pour la France. Et c’est une
excellente nouvelle.
PATRICK LAFAYETTE
(*) Peschier a retiré sa réclamation, qui
n’avait de toute façon aucune chance
d’aboutir, contre une éventuelle
touche non comptée dimanche à
Lefèvre. Il espère une éventuelle wildcard pour les Jeux. Mais la Fédération
internationale devrait a priori distribuer ses deux invitations à des pays
dépourvus de quota.
LA SEU D’URGELL. – Fabien Lefèvre, une fois obtenu son ticket pour les Jeux, a su rendre hommage à la concurrence hexagonale,
qui l’a contraint à l’excellence.
(Photo Pascal Rondeau)
Émilie jolie…
LES QUALIFIÉS POUR LES JEUX
Fer (K 1 femmes) et Braud-Forgit (C 2) complètent la liste pour Pékin.
LA SEU D’URGELL –
de notre envoyé spécial
pères, vingt-six ans, font équipage depuis plus de
dix saisons, leur calme et leur expérience ont donc
payé.
Ce fut finalement inaccessible pour Mathilde
Pichery, la figure de proue du kayak dames jusqu’alors, dominée à la régulière par sa camarade
d’entraînement du pôle Élite de Pau, Émilie Fer.
L’Azuréenne, qui s’est trouvé des racines et une
seconde famille à Marseille, a soudain franchi un
cap, à vingt-cinq ans. Sa puissance, sa vitesse
étaient jusque-là ses armes, toujours émoussées
par trop de fautes évitables : « C’était dans la tête
que ça se passait, dit Émilie. Je consulte un préparateur mental pour y remédier. Là, j’ai joué avec
les autres filles, et bien joué. Et je crois que ce sera
plus facile à l’international… »
Sur sa perf d’hier, à huit secondes des meilleurs
chronos des garçons, Émilie peut s’ouvrir les
portes d’une médaille à Pékin. D’une médaille
jolie, très jolie… – P. Laf.
Sélectionnés pour les Championnats d’Europe (Cracovie [POL],
9-11 mai) : B. Peschier et Combot (K 1 H),
Poncet et Pichery (K 1 F), GargaudChanut et Labarelle (C 1), VoyemantTroquenet et Alonso-Lamy (C 2).
NATATION
TROIS JOURS DE LA PANNE
Les Italiens s’enracinent
CHAMPIONNATS DE CHINE (grand bassin)
Avec Gasparotto en vainqueur et Ballan à l’offensive, les Transalpins ont occupé le terrain laissé vacant par les Flamands.
La Chine pourra compter sur sa jeunesse cet été.
Li Xuanxu, quatorze ans, s’est qualifiée pour les Jeux
sur 400 m 4 nages (4’39’’07).
ZOTTEGEM – (BEL)
pluie. « Mais c’est étrange qu’il n’y
ait que la télévision flamande à ne
pas avoir vu que Tom Boonen marchait aussi, ajouta Lefévère. Si les
commentateurs n’ont pas de
lunettes, tout le monde n’est pas
aveugle pour autant. On a vu
aujourd’hui Tom Boonen se tester
dans le Berendries, ça me suffit pour
être totalement rassuré. »
de notre envoyé spécial
COMME LE TEMPS paraît long, en
Belgique, lorsque les Flandriens sont
absents des classements. Les coureurs du cru n’avaient pas vraiment
habitué leur public à ce genre de
situation et chacun attendait donc
avec impatience cette dernière
semaine avant le Tour des Flandres
pour en savoir plus sur l’état des
troupes. Des troupes totalement
absentes lors des trois dernières sorties à Waregem, Harelbeke et lors de
la Flèche Brabançonne. « Le journal
L’Équipe a écrit que les Flamands
étaient restés muets jusqu’à présent ; eh bien, aujourd’hui, on peut
dire que nous étions sourds et
muets », lança à la cantonade
Patrick Lefévère devant les journalistes de son pays impatients de voir
leurs coureurs s’exprimer enfin.
Le patron des Quick Step, maître des
lieux depuis des années, n’avait pas
perdu son humour pour autant, mais
il ne cachait pas son agacement, surtout après avoir vu d’autres favoris
du Tour des Flandres faire la course
comme il aurait certainement voulu
voir les siens à l’œuvre. Ainsi, Alessandro Ballan, vainqueur des Trois
Jours de La Panne l’année dernière,
avant de s’imposer au Ronde, n’a pas
oublié ses bonnes habitudes en se
lançant dans une contre-attaque
sérieuse à la sortie du Berendries,
derrière un groupe de quatre
hommes. Avec le Néerlandais
Terpstra (Milram) se trouvaient là
trois de ses compatriotes, Luca Paolini (Acqua & Sapone), vainqueur il y a
Intenable Gasparotto
ZOTTEGEM. – Gasparotto, Paolini, Quinziato (de droite à
gauche) : hier, les Italiens ont éclipsé les seigneurs des lieux,
plongeant un peu plus le peuple flamand dans le doute à cinq
jours du Ronde.
(Photo Corvos)
un an de cette même étape, Manuel
Quinziato, leader de Liquigas, et le
futur vainqueur, Enrico Gasparotto
(Barloworld).
Le boss de Tom Boonen a bien compris que tous ces mouvements dans
le peloton et ces intérêts qui se chevauchent de plus en plus au-delà des
frontières le privent d’une habituelle
domination sur ce genre d’épreuves.
« C’est le jeu, admettait-il. Ces der-
Di Luca : décision
reportée
La commission antidopage du Comité olympique italien
(CONI) a reporté sa décision concernant Danilo Di Luca, qui
a fait l’objet d’un contrôle anormal lors du dernier Giro.
Durant l’audience d’hier, à laquelle n’assistait pas le
vainqueur du Giro, puisqu’il participe à la Semaine
Lombarde (il a pris hier la deuxième place du chrono par
équipes avec ses coéquipiers de la LPR), les juges ont
réclamé une nouvelle expertise, confiée à trois médecins,
et attendue d’ici à dix jours. Une nouvelle audience a été
fixée au 16 avril.
L’avocat de la procure antidopage du CONI a justifié les
deux ans de suspension que réclame le parquet : « Cela ne
part pas d’un doute, mais d’une accusation précise : une
transfusion intraveineuse, pas nécessairement destinée à
hydrater le corps du coureur, a été pratiquée entre le
premier et le deuxième contrôle qui ont suivi l’étape du
mont Zoncolan. » Le chef de la procure, Ettore Torri, a
réagi en déclarant que la culpabilité de Di Luca était, selon
lui, « pleinement démontrée ».
niers jours, tous les favoris du Ronde
se sont montrés d’une façon ou
d’une autre. Alessandro Ballan est
là, on le savait. Même Leif Hoste, qui
est bien discret, me semble prêt pour
dimanche. » Après une chute visiblement anodine en queue de peloton, il n’avait en effet fallu que 3 kilomètres au leader des Silence-Lotto
pour y retrouver sa place, après une
chasse violente face au vent et à la
CALZATI CHANGE TOUT. – Sylvain
Calzati, qui se pose actuellement des
questions sur la suite à donner à sa
carrière (voir L’Équipe du 19 mars), a
bouleversé son programme de courses,
considérablement fourni. « Il n’est pas
question de performance, on veut qu’il
reprenne goût à la compétition, explique
son directeur sportif chez AG2R, Julien
Jurdie. Quand on gamberge, il ne faut pas
rester à la maison. » Engagé le week-end
dernier dans le Critérium International
(106e au général), Calzati va ainsi
enchaîner Route Adélie, GP de Rennes,
Circuit de la Sarthe, Giro d’Oro, Tour du
Trentin, Tour de Romandie, pour
arriver au Giro. « Début 2006, Sylvain
avait aussi connu un gros passage à vide,
au Tour du Pays Basque, il en avait marre
du vélo, se rappelle Jurdie. Et puis il est
reparti et, derrière, il a fait une super
saison et gagné son étape sur le Tour. »
CROSBIE ET BONNAIRE DE RETOUR. –
Gravement blessés depuis plusieurs mois,
Le problème, en Belgique, c’est
qu’on aime aussi les attaquants, les
vrais baroudeurs qui n’ont peur de
rien, surtout avec une météo aussi
difficile qui n’a pas toujours favorisé
ici les étrangers. « C’est vrai, nous
sommes un peu dans le ventre mou
du peloton ces temps-ci et c’est ce
qui me gêne le plus, affirme Lefévère. Mis à part pour Tom (Boonen),
j’aurais des raisons d’être inquiet si
j’étais à la place de Stijn Devolder ou
de Gert Steegmans, qui sont passés à
travers aujourd’hui. Mais quand on
veut gagner des courses comme
La Panne, on sait qu’on doit courir à
l’avant du peloton. On sait qu’il y a
toujours beaucoup de vent et qu’en
restant derrière, on prend des
risques. Mais je reste persuadé que
ces Trois Jours de La Panne sont une
bonne préparation pour le Tour des
Flandres », avant d’ajouter malicieusement : « Et imaginez un peu
tous les soupçons qui pèseraient sur
nous si nous étions absents de cette
course. »
Enrico Gasparotto était, lui, bien loin
de ces débats sans fin entre Flamands. L’Italien, qui visait une des
trois semi-classiques de la semaine
Nicolas Crosbie (fracture du péroné droit
en décembre) et Olivier Bonnaire (triple
fracture de la clavicule en janvier sur le
Tour Down Under) ont repris
l’entraînement. Tous deux ont participé au
stage des Bouygues Telecom, organisé la
semaine dernière aux Herbiers, et
effectueront leur retour à la compétition à
la Route Adélie, vendredi.
RECTIFICATIF. – En raison d’une erreur
technique, nous avons publié les résultats
2007 du GP Llodio (1.1) dans notre édition
d’hier. L’épreuve 2008, disputée dimanche,
a été remportée par l’Espagnol Hector
Guerra (Liberty Seguros), arrivé 1’1’’
devant ses compatriotes Rojas (Caisse
d’Épargne), Galdos, A. Fernandez
(Euskaltel) et Urtasun (Liberty Seguros), et
tout le peloton.
ABSALON TROISIÈME À CASSIS. – Une
fois n’est pas coutume, Julien Absalon s’est
incliné le week-end dernier lors de l’Off
dernière, tenait là une belle victoire
prometteuse à tout juste vingt-six
ans. L’ancien champion d’Italie (lors
de sa première année pro en 2005 !),
très à l’aise depuis le début de saison
(deuxième de Tirreno, douzième à
San Remo), avait profité des espaces
laissés libres par les grosses écuries
pour saisir sa chance alors que
d’autres comme George Hincapie,
de retour dans le Nord, mais aussi
Andreas Klier, son coéquipier chez
High Road, venaient juste d’échouer
dans leur tentative. Gasparotto
n’avait surtout rien oublié de son
passage durant trois ans chez Liquigas, où la culture des classiques flandriennes a pris racine avec l’arrivée
de Filippo Pozzato, formé justement
à l’école flamande de Patrick Lefévère.
PHILIPPE LE GARS
CLASSEMENTS
TROIS JOURS DE LA PANNE (2.HC [BEL], 1er–3 avril). – 1re étape, Middelkerke-Zottegem : 1.
Gasparotto (ITA, Barloworld), les 192 km en 4 h 58’11’’ (moy. : 38,634 km/h) ; 2. Paolini (ITA,
Acqua e Sapone) ; 3. Quinziato (ITA, Liquigas) ; 4. Terpstra (HOL, Milram), t.m.t. ; 5. Eisel (AUT,
High Road), à 14’’ ; 6. Cooke (AUS, Bar) ; 7. Spilak (SLV, Lampre), t.m.t. ; 8. Posthuma (HOL,
Rabobank), à 16’’ ; 9. Ballan (ITA, Lam), à 29’’ ; 10. Hovelynck (BEL, Topsport Vlaanderen),
t.m.t. … ; 15. Martias (Bouygues Telecom), à 59’’ ; 21. Labbe (Btl) ; 27. Klier (ALL, Thr) ; 28.
Sébatien Chavanel (Française des Jeux) ; 29. Hincapie (USA, Thr) ; 53. Boonen (BEL, Quick
Step) ; 59. Hoste (BEL, Silence-Lotto), t.m.t. ; 71. Mengin (Fdj), à 3’8’’ ; 99. Steegmans (BEL,
Qst), à 10’15’’ ; 121. Devolder (BEL, Qst), à 17’11’’. – 177 classés.
Classement général : 1. Gasparotto (ITA, Barloworld), en 4 h 58’ ; 2. Paolini (ITA, Acqua e
Sapone), à 5’’ ; 3. Quinziato (ITA, Liquigas), à 7’’ ; 4. Terpstra (HOL, Milram), à 11’’ ; 5. Eisel (AUT,
High Road), à 25’’ ; 6. Cooke (AUS, Bar) ; 7. Spilak (SLV, Lampre), t.m.t. ; 8. Posthuma (HOL,
Rabobank), à 27’’ ; 9. Hovelynck (BEL, Topsport Vlaanderen), à 39’’ ; 10. Ballan (ITA, Lam), à 40’’.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. –
2e
étape : Zottegem-Koksijde (228 km).
PINEAU D’ATTAQUEPOUR DIMANCHE.– À la suite de sa violente chute dimanche
lors du chrono de l’International, alors qu’il concourait pour un podium, Jérôme Pineau a
passé des radios rassurantes lundi. Le coureur de Bouygues Telecom ne souffre d’aucune
fracture, mais d’un gros hématome. « Les médecins réservaient leur avis si la douleur
persistait, mais j’ai déjà moins mal, donc c’est que ça va. S’il y avait eu fracture, c’était au
minimum trois semaines off. » Après deux jours de repos complet, Pineau reprend
l’entraînement aujourd’hui en vue du Tour des Flandres dimanche. Il participera la
semaine prochaine au Circuit de la Sarthe pour préparer les Ardennaises.
BONNET INDISPONIBLE. – Au repos depuis Paris-Nice (après avoir terminé 5e du
prologue, il n’avait pas pris le départ de la cinquième étape en raison de douleurs au
genou gauche), William Bonnet souffre d’une tendinite. Il est forfait pour la campagne
des flandriennes, en attendant les résultats d’examens complémentaires. Un coup dur
pour le Crédit Agricole puisqu’il était attendu pour seconder Thor Hushovd. Leur coéquipier Jean-Marc Marino est également au repos en raison d’une tendinite au genou droit.
Sa reprise n’est pas programmée.
Road de Cassis alors qu’il faisait office de
grand favori, la victoire revenant à son
compatriote Cédric Ravanel (Lapierre). En
fait, le champion olympique de VTT a
connu un problème mécanique en fin de
course alors qu’il se trouvait en tête et a
dû se contenter de la troisième place. Les
5 et 6 avril prochains, le quadruple
champion du monde participera à la
première manche de la Coupe de France à
Saint-Raphaël.
SEMAINE LOMBARDE (2.1 [ITA],
1er-6 avril). – 1re étape, c.l.m. par équipes à
Brignano : 1. Tinkoff (ITA), les 18,3 km en
19’35’’ (moy. : 55,148 km/h) ; 2. LPR (IRL), à
9’’ ; 3. Rabobank Continental (HOL), à 21’’ ; 4.
Adria Mobil (SLV), à 32’’ ; 5. CSF Group Navigare (IRL), à 33’’.
Leader : Loddo (ITA, Tinkoff).
AUJOURD’HUI. – 2e étape : Brignano-Costa
Volpino (163 km).
KLÖDEN N’IRA PAS À LA SARTHE.
– Vainqueur du Circuit de la Sarthe l’an
dernier, Andreas Klöden ne défendra pas
son titre la semaine prochaine (8-11 avril).
L’Allemand d’Astana s’estime à court de
forme après son abandon dans le Tour de
Castille et Leon la semaine dernière, en
raison d’une infection des voies
respiratoires. Il devrait effectuer son
retour lors du Tour de Turquie
(13-20 avril). – M. M.
COUPE DES NATIONS ESPOIRS (1re
manche, GP du Portugal, 28-30 mars). –
Classement final : 1. Rodrigues (POR), en
10 h 28’4’’ ; 2. Roux, à 53’’ ; 3. Taaramae
(EST), à 1’15’’… 14. Branaa, à 4’43’’ ; 24.
Bessy, à 14’54’’ ; 35. Bar, 20’50’’ ; 53. Thiré,
à 38’21’’ ; 64. Robert, à 55’33’’. – 68 classés.
Étapes remportées par : Rodrigues (POR),
Taaramae (EST, 2).
Prochaine manche : Tour des Flandres
(12 avril).
MERCREDI 2 AVRIL 2008
RÉSULTATS
Li, bébé nageur
SHAOXING – (CHN)
de notre envoyée spéciale
JUCHÉE SUR LA PREMIÈRE marche
du podium, sa tête dépasse à peine
celle de ses concurrentes. Haute
comme trois pommes (à peine plus
d’un mètre soixante), crâne rasé,
petites lunettes rondes sur un nez
ostensiblement dirigé vers ses tongs
en plastique, Li Xuanxu célèbre dans
un mutisme total sa victoire sur 400 m
4 nages. À quatorze ans, le « bébé
nageur » du Hunan vient de battre la
référence chinoise de la spécialité, Qi
Hui, une « vieille » de vingt-trois ans.
La course s’est jouée dans un mouchoir
de poche, hier matin, au deuxième jour
des Championnats nationaux chinois
qualificatifs pour les Jeux. Et cet âpre
mano a mano s’est joué lors du dernier
100 m, en crawl. Qi Hui, brasseuse de
formation, semblait avoir creusé un bel
écart. Mais sa puissance ne parvint pas
à résister au rythme frénétique des
bras de Li Xuanxu (4’39’’07). Qi Hui
relativisait : « Je n’avais pas nagé de
quatre nages depuis près d’un an. Et
j’ai encore du mal à m’habituer aux
finales le matin. Surtout, je n’ai pas
bien nagé le dernier 100 mètres. »
Malheureusement, la jeune nageuse
du Hunan n’eut pas le loisir de glisser
un mot. Elle fila sous la protection de
son entraîneur pour éviter les questions des journalistes. Timide et introvertie, elle reste un mystère.
Née en 1994 dans une famille de sportifs, son père étant un ancien footballeur, Li Xuanxu commence la natation
à huit ans, sous la pression de ses
parents. Elle préférerait aller à l’école,
où elle obtient de bons résultats, et
s’amuse à faire tourner en bourrique
son coach, comme pour se venger de
devoir subir des entraînements intensifs. Mais rapidement, les records
s’accumulent. L’adolescente au visage
de petit garçon est sélectionnée dans
son équipe provinciale en 2003 et
obtient en 2004 la distinction de
« meilleur espoir » lors des Championnats nationaux juniors. En 2005, elle
représente le Hunan aux Jeux nationaux chinois et en profite pour battre
tous les records de sa province. En
2007, âgée de treize ans à peine,
Li Xuanxu réalise deux exploits d’affilée. En mai, elle remporte les Championnats nationaux de Canton
(4’38’’54 sur 400 m 4 nages) et cinq
mois plus tard, lors des « City Games »
chinois, ses 4’37’’56 la placent alors
dans les vingt meilleures mondiales de
l’histoire.
Les exploits de Li Xuanxu pourraient
donner des idées à toute une génération. Dans toutes les catégories de ces
Championnats nationaux de Shaoxing, où seuls les meilleurs Chinois ont
été conviés, des légions d’athlètes nés
après 1990 sont en piste. Beaucoup
accèdent aux finales. Celle du 400 m
4 nages abritait ainsi deux nageuses
de quatorze ans et une de… treize ans.
Désormais sélectionnée, Li Xuanxu
pourrait ne pas être la seule ado dans
la délégation chinoise (il n’y a pas
d’âge limite aux épreuves de natation
des JO). Zhao Jing, une « ancienne »
de dix-sept ans, a remporté hier la
finale du 200 m dos. Et, You Meihong,
quinze ans et déjà un record personnel
à 4’7’’80, est attendue tout à l’heure
en finale du 400 m.
SÉVERINE BARDON
RÉSULTATS
Finales. HOMMES. 200 m : 1. Zhang Lin,
1’47’’63 ; 2. Sun Yang, 1’49’’19. 200 m dos :
1. Ouyang Kunpeng, 1’59’’51 ; 2. Zhao Tao,
2’1’’20. FEMMES. 200 m dos : 1. Zhao Jing,
2’8’’41 ; 2. Zhou Yanxin, 2’11’’58. 400 m
4 nages : 1. Li Xuanxu, 4’39’’07 ; 2. Qi Hui,
4’39’’64.
Séries. HOMMES. 200 m papillon : 1. Wu
Peng, 1’54’’82 (rec. nat.).
LOWE TITILLE MONGEL. – En série des sélections olympiques britanniques
à Sheffield, Jemma Lowe, dix-huit ans, a signé en 2’6’’64 le neuvième temps
de l’histoire sur 200 m papillon, à 5 centièmes du meilleur chrono de la saison
réalisé à Eindhoven par la championne d’Europe, Aurore Mongel (2’6’’59). En
finale, le matin, Lowe (2’7’’61) a devancé Gandy (2’7’’69). Sur 100 m, victoire
de McClatchey (54’’58 ; 54’’31 en série) devant Halsall (54’’81).
Chez les hommes, Tait (54’’22) devance Clay (54’’35) sur 100 m dos.
GALAVTINE FORFAIT. – Postulant au relais olympique 4 × 100 m, Antoine
Galavtine (6e chrono français de la saison sur 100 m, 49’’98 en novembre) a
déclaré forfait pour les Championnats du monde en petit bassin à Manchester
(9-13 avril) pour se concentrer sur les sélections de Dunkerque qui débutent
une semaine plus tard. L’équipe de France sera représentée par la seule
Diane Bui-Duyet.
PELLEGRINI EN VEUT ENCORE PLUS. – À l’occasion des Championnats
d’Italie qui s’ouvrent aujourd’hui à Livourne (2-5 avril), la nouvelle
recordwoman du monde du 400 m, Federica Pellegrini (4’1’’53), déjà qualifiée
pour Pékin sur la distance (comme Magnini sur 100 m ou Filippi sur 800 m et
400 m 4 nages), tentera de décrocher son ticket sur 100, 200 et 800 m.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
gnant jusqu’au bout un coup de Jarnac des très
offensifs Parisiens Voyemant-Troquenet, les Charentais sont passés par le chas d’une seconde
manche de feu, leur permettant de remonter de la
quatrième à la deuxième place nécessaire à leur
salut. « Nous n’avions aucune marge, je m’étais
emmêlé les pinceaux sur le bas du tracé initial,
reconnaissait ensuite Martin Braud. Mais nous
avons fini par faire la différence grâce à notre
régularité sur les trois épreuves. » Les deux com-
K 1 HOMMES : Fabien Lefèvre
(Pau).
K 1 F E MM E S : É m i l ie F e r
(La Colle-sur-Loup).
C 1 : Tony Estanguet (Pau).
C 2 : Martin Braud-Cédric Forgit
(Jarnac).
Bleu
Rouge
DEUX FAVORIS avaient déjà validé leur passeport olympique : Estanguet en C 1, dès dimanche,
puis Lefèvre sans trembler. D’autres, plus fragiles,
aux références moins élevées, étaient hier aprèsmidi à la lutte. Jusqu’au dernier coup de pagaie.
Ce fut très chaud pour Martin Braud et Cédric Forgit, les champions d’Europe 2006 de C 2. Crai-
RÉSULTATS
SÉLECTIONS OLYMPIQUES FRANÇAISES
(La Seu d’Urgell [ESP], 29 mars-1er avril). –
Courses no 3. HOMMES. K 1 : 1. B. Peschier,
187,77 points (1’34’’08 dans la 1re manche
+ 1’33’’69 dans la 2e manche) (0 point de
pénalité dans la 1re manche + 0 dans la 2e) ;
2. Lefèvre, 188,45 (1’34’’17 + 1’32’’28)
(2 + 0) ; 3. Boukpeti (*), 1 88 ,60
(1’33’’76 + 1’34’’84) (0 + 0) ; 4. Doby,
188,75 (1’35’’09 + 1’33’’66) (0 + 0) ; 5.
Billaut, 190,99 (1’35’’04 + 1’33’’95)
(0 + 2) ; 6. Combot, 192,05
(1’35’’29 + 1’34’’76) (2 + 0).
(*) Boukpeti, invité aux piges, n’y est pas
classé, étant de nationalité togolaise.
C 1 : 1 . G a r g a u d - Ch a n u t , 2 0 0 , 9 5
(1’39’’02 + 1’37’’93) (2 + 2) ; 2. N. Peschier, 202,51 (1’41’’98 + 1’40’’53) (0 + 0) ;
3. Labarelle, 206,47 (1’42’’13 + 1’40’’34)
(4 + 0).
Estanguet, déjà qualifié pour les JO, ne participait pas à la course.
C 2 : 1. Voyemant-Troquenet, 213,91
(1’45’’89 + 1’46’’02) (0 + 2) ; 2. ForgitBraud, 216,81 (1’49’’44 + 1’47’’37)
(0 + 0) ; 3. Luquet-Luquet, 217,76
(1’45’’38 + 1’48’’38) (4 + 0) ; … 7. Alonso-Lamy, 271,80 (1’49’’86 + 1’49’’94)
(0 + 52).
FEMMES. K 1 : 1. Fer, 205,56
(1’41’’09 + 1’44’’47) (0 + 0) ; 2. Bouzidi,
214,27 (1’46’’24 + 1’48’’03) (0 + 0) ;
3. Miclo, 217,10 (1’50’’64 + 1’46’’46)
(0 + 0) ; … 7. Pichery, 263,73
(1’47’’68 + 1’46’’05) (0 + 50).
Classement des sélections (final, après
3 épreuves sur 3). – HOMMES. K 1 :
1. Lefèvre, 0 point (0 + 0) ; 2. B. Peschier,
2 (2 + 0) ; 3. Combot, 5 (0 + 5) ; 4. Doby,
6 (3 + 3) ; 5. Billaut, 8 (4 + 4). C 1 :
1. Estanguet, 0 ; 2. Gargaud-Chanut,
4 (4 + 0) ; 3. Labarelle, 5 (2 + 3) (+ 3) ;
4. N. Peschier, 5 (3 + 2) (+ 5). C 2 :
1. Braud-Forgit, 2 (0 + 2) (+ 2) ; 2. Voyemant-Troquenet, 2 (2 + 0) (+ 5) ; 3. Alonso-Lamy, 6 (6 + 0) ; 4. Luquet-Luquet, 6
(3 + 3). FEMMES. K 1 : 1. Fer, 2 (2 + 0) ;
2. Poncet, 4 (4 + 0) ; 3. Pichery, 5 (0 + 5) ;
4. Bouzidi, 5 (3 + 2) (+ 5) ; 5. Miclo, 5
(2 + 3) (+ 6).
Le premier bateau de chaque catégorie qualifié pour les Jeux 2008.
Jaune
Bleu
Jaune
CYCLISME
place en équipe. « Mais je ne suis pas
inquiet, affirme Cheutin. Lors des
World Series australiennes, en janvier, Fabien a été devant. Chez nous,
il est devant. On aura quelques
confrontations directes, en Coupe du
Noir
Noir
25 ans, né le 18 juin 1982
à Orléans.
1,78 m ; 70 kg.
Club : Pau.
Palmarès : champion du monde
2002 et 2003 ; vice-champion du
monde 2005 ; médaillé de bronze aux
JO 2004.
de tristesse par rapport à tous ceux
que je viens de battre et qui m’ont
mené la vie dure, poursuit-il sans
chambrer. Je jouais ma vie d’athlète
ici, mais j’aurai honte de regarder
Benoît (Peschier) dans les yeux si je
ne rapporte pas l’or des Jeux. Ce
n’est pas que pour ma pomme, mais
c’est aussi pour lui, pour tous ces
partenaires et concurrents qui m’ont
poussé et permis de découvrir des
ressources insoupçonnées, que je
me déchirerai. » Magnifique fleuron
d’un sport individuel, il aime toujours à cultiver l’égocentrisme et le
repli sur soi nécessaires, mais sait
aussi, désormais, penser « collectif », à sa manière provocatrice et
constructive. La preuve ? Sa maturité de père, Noé, son petit garçon,
aura deux ans le jour de la cérémonie
d’ouverture du 8 août. « Je me bats
pour ma femme et mon fils, dit-il. Je
m’en sens responsable, je ne navigue pas seul. » Autre preuve ? Après
une longue période d’amour-haine
avec l’encadrement fédéral, de marginalisation plus ou moins volontaire, la perte de son coach fétiche,
Sylvain Curinier, Lefèvre s’est remis
dans le bon sens collectif en initiant
et en nourrissant une relation
confiante avec un nouvel entraîneur
national, Jean-Yves Cheutin. « En
trois ans, on a établi le contact puis
créé des liens, raconte ce dernier.
Fabien a le caractère trempé d’un
champion, il est hyper exigeant,
direct, très nature. Il ne m’a pas fait
peur. Et, comme il a tout dans sa tête
et dans ses rêves, une qualité de
pagaie hors norme, je suis simplement devenu l’homme des stratégies. Il fallait le rendre plus calculateur pour stabiliser ses bases… »
Hier, « Fabulous Fab » a calculé. À
peine. « Piano sur la première
manche, voir ce qu’il restait à faire
ensuite… » Bilan : une sixième place
à l’économie d’abord, le temps
scratch et sans-faute ensuite, histoire de montrer qui était le patron.
« C’est une bouffée d’oxygène !
résumait le Palois. J’ai ouvert ma
porte, j’ai appris et j’ai mouillé le
maillot. Je mérite ce ticket. »
L’ancien cador de la catégorie va
maintenant s’attacher à prendre des
informations sur une concurrence à
laquelle il ne s’est guère confronté
depuis un an, puisqu’il avait perdu sa
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (finale, match 3)
BRIANÇON - ROUEN : 4-6
Rouen a tout balayé
Deux ans après son dernier sacre, le club normand a remporté hier son neuvième titre sans avoir perdu un match de play-offs.
BRIANÇON - ROUEN : 4-6 (1-1 ; 2-3 ; 1-2)
Match 1, VENDREDI : RouenBriançon, 7-3. Match 2, SAMEDI :
Rouen-Briançon, 4-2. Match 3,
HIER : Briançon-Rouen, 4-6.
2 300spectateurs.Pen. –Briançon: 22’ (6 x 2’+ 10’). Rouen: 8’ (4x2’).Buts. – Briançon : 6’42 Dufour(Rouleau)sup. num ; 29’15 Arnaud(Lévêque) ; 38’19Rouleau(Terglav) ; 45’23 Ladanyi. Rouen : 4’27 Houde (Romand) ; 27’48 Mallette (Romand) ;
29’40 Desrosiers ; 39’58 Liwing (Desrosiers, Thinel) sup. num ; 45’12 Bouchard (Thinel, Doucet) ; 49’33 Doucet (Bouchard) sup. num.
BRIANÇON –
de notre envoyée spéciale
2008 : Rouen. 2007 : Grenoble. 2006 :
Rouen. 2005 : Mulhouse. 2004 : Amiens.
2003 : Rouen. 2002 : Reims. 2001 :
Rouen. 2000 : Reims. 1999 : Amiens.
LE PALMARÈS DE ROUEN
9 titres de champion de France (2008,
2006, 2003, 2001, 1995, 1994, 1993,
1992, 1990) ; 3 Coupes de France (2005,
2004, 2001) ; 1 Coupe de la Ligue (2008).
Briançon
toujours sans titre
Carl Mallette (Rouen) : « Durant
cette finale, on a montré un gros esprit
d’équipe. Elle a pourtant été beaucoup
plus dure que celle d’il y a deux ans. On fait
le parcours parfait, on ne pouvait pas
espérer mieux. »
Éric Houde (Rouen) : « C’est ma douzième saison professionnelle et ce n’est
pourtant que ma deuxième victoire en
Championnat. On a fait une merveilleuse
saison, avec une équipe formidable. On
savait qu’on avait une attaque exceptionnelle, mais durant ces play-offs on a su
minimiser les erreurs défensives et cela a
fait la différence. »
Sébastien Rohat (Briançon) : « Je
ressens beaucoup de frustration parce
que je pense que Rouen n’était pas meilleur que nous. Ce soir (hier), on leur donne
le match avec des erreurs défensives stupides. On leur a offert des buts faciles et on
perd là-dessus. » – M. E. et E. F.
BRIANÇON. – Ramon Sopko (en bas à gauche) et tous les Rouennais, dominateurs durant tous les play-offs, peuvent serrer la Coupe
Magnus, trophée entièrement rénové cette année.
(Photo Christophe Pallot/Zoom)
« L’équipe a été incroyable »
JULIEN DESROSIERS, l’attaquant de Rouen, meilleur pointeur des play-offs (27 points), a apprécié l’effort collectif des Rouennais.
BRIANÇON –
de notre envoyée spéciale
BASKET EUROLIGUE HOMMES (quarts de finale aller)
VOLLEY-BALL
Olympiakos
surprend Moscou
DÉSIGNÉ GRAND FAVORI de
l’épreuve après l’élimination du
Panathinaïkos et du Real Madrid au
bout du Top 16, le CSKA Moscou a
très mal entamé sa série des quarts
de finale.
Dominé hier plus nettement que ne
l’indique le score (76-74) par Olympiakos, le club russe devra impérativement s’imposer demain soir au
Pirée, dans un contexte très hostile,
pour participer à son sixième Final
Four d’affilée. Possible bien sûr, mais
très incertain au regard de la remarquable bataille tactique menée à
terme par l’équipe grecque grâce à
un tir main gauche réussi au buzzer
par son meneur Lynn Greer.
Imposant sa défense et travaillant
patiemment en attaque pour placer
ses tireurs en position, l’équipe de
Panagiotis Giannakis a rythmé toute
la rencontre (57-42, 27e ; 70-60, 35e)
avant de céder un peu de terrain
dans le dernier quart-temps. Nikos
Zisis et David Andersen rapprochaient Moscou jusqu’à l’égalisation
de Matjaz Smodis à vingt secondes
de la fin avant le coup de grâce signé
Greer à cinq mètres du panier. Avec
CSKA MOSCOU - OLYMPIAKOS : 74-76 (20-24 ; 12-15 ; 20-23 ; 22-14)
CSKA MOSCOU : Papaloukas (6), Zisis (7), Smodis (21), Siskauskas (12), Holden, Andersen
(15), Langdon (10), Goree, Khryapa (3).
OLYMPIAKOS : Blakney (10), Q. Woods (20), Macijauskas, Bourousis (9), Tsakalidis (2), L. Greer
(19), Mavrokefalides, Vasilopoulos (14), Vasiliadis, Printezis, Teodosic (2).
SIENNE - FENERBAHÇE : 73-66 (23-16 ; 16-20 ; 16-15 ; 18-15)
SIENNE : McIntyre (12), Ilievski (5), Eze (4), Carraretto (6), Sato (5), Thornton (14), K. Lavrinovic
(16), Romero (4), Stonerook (7).
FENERBAHÇE : White, Solomon (11), Onan (2), Basak, S. Erden (12), Mrsic (11), Vidmar (7),
Savas, Kinsey (12), Asik (4), Preldzic (7).
VITORIA - P. BELGRADE : 74-66 (18-16 ; 18-22 ; 20-12 ; 18-16)
VITORIA : Prigioni (7), Rakocevic (15), Vidal (7), Planinic (18), Teletovic, Jasaitis, Singleton (7),
Splitter (8), Mickeal (4), McDonald (8).
P. BELGRADE : Palacio (10), Tepic (9), Kecman (13), Tripkovic (8), Velickovic (10), Pekovic
(12), Vitkovac, Bozic, Vranes (4).
M. TEL-AVIV - BARCELONE : 81-75 (16-14 ; 20-15 ; 21-28 ; 24-18)
M. TEL-AVIV : Bynum (11), Sharp (4), Vujcic (12), Eliyahu, Morris (14), Casspi (5), A. Garcia (3),
Bluthenthal (6), E. Batista (15), Halperin (11).
BARCELONE : Basile (17), P. Sanchez, Marconato (4), Lakovic (6), Neal (3), F. Vazquez (2), Ilyasova (21), Acker (4), Kasun (12), Grimau (6).
NBA EXPRESS
ce cinquième succès d’affilée sous la
poigne de Giannakis, le troisième à
l’extérieur, Olympiakos a aussi effacé une série exceptionnelle de vingtsept victoires à domicile en Euroligue
du CSKA… Du beau travail pour
l’entraîneur de la sélection grecque,
en place depuis les premiers jours de
février.
Dans les autres séries, les équipes
bénéficiant de l’avantage du terrain
n’ont en revanche pas commis
d’impair. Sienne s’est un temps détaché dans le quatrième quart (68-57),
mais a dû manœuvrer face à Fenerbahce (73-66) au bout d’un match
avare. Maccabi Tel-Aviv a tardé également à se libérer de la menace barcelonaise (81-75) tandis que Partizan Belgrade, la sensation du Top
16, attend Vitoria de pied ferme dans
sa marmite de la salle Pionir. Les partenaires de Nikola Pekovic (12 pts,
5 rebonds) rôdaient encore à cinq
points à trois minutes de la fin avant
l’entrée en scène de l’inévitable Igor
Rakocevic. Mais les Serbes se sont
promis de revenir à Vitoria.
QUARTS DE FINALE ALLER. – HIER : CSKA
Moscou (RUS) - Olympiakos (GRE) : 74-76 ;
Sienne (ITA) - Fenerbahce (TUR) : 73-66 ;
Maccabi Tel-Aviv (ISR) - FC Barcelone (ESP) :
81-75 ; Vitoria (ESP) - P. Belgrade (SER) :
74-66.
Matches retour demain. Appuis éventuels jeudi
10 avril sur le terrain des premiers nommés.
Les vainqueurs au Final Four à Madrid les 2 et
4 mai.
LES SUNS APRÈS L’ÉCLIPSE. – Menés
de 22 points dans la deuxième période et
encore de 19 à la pause, les Suns semblaient incapables de dénicher l’énergie
nécessaire pour se mettre au niveau des
Nuggets. Puis ils ont passé plusieurs
vitesses et expédié Denver dans le décor
en inscrivant 81 points après la pause,
derrière le match de mammouth d’Amaré
Stoudemire, auteur de 41 points, dont 16
dans la dernière période, et 14 rebonds.
Steve Nash (36 pts, 8 pds), l’a imité, tout
comme Shaquille O’Neal (20 pts, 12 rbds)
et Boris DIAW (10 pts, 4/11, 7 rbds,
2 pds, 2 ints, 30 min.). Yakhouba DIAWARA a joué 23 secondes. Ces deux
équipes se retrouvaient la nuit dernière à
Denver pour la revanche.
RÉSULTATS
Charlotte-Toronto, 100-104 ; Indiana-Miami,
105-85 ; Memphis-Atlanta, 99-116 ; UtahWashington, 129-87 ; Phoenix-Denver,
132-117 ; LA Clippers-Dallas, 86-93.
LIGUE FÉMININE (23e journée). –
AUJOURD’HUI, 20 heures : Villeneuved’Ascq - Arras, Challes-les-Eaux - Montpellier,
Bourges - Tarbes, Aix-en-Provence - Valenciennes, Mourenx - Clermont, Reims - Calais
Mondeville - Saint-Amand-les-Eaux.
Classement : 1. Bourges, 44 pts ; 2. Valenciennes, 39 ; 3. Montpellier, 38 ; 4. Villeneuved’Ascq, 35 ; 5. Mondeville, 34 ; 6. Challes-leseaux et Saint-Amand-les-Eaux, 33 ; 8. Reims
et Clermont, 32 ; 10. Tarbes, 31 ; 11. Aix-enProvence, 30 ; 12. Arras, 29 ; 13. Calais, 27 ;
14. Mourenx, 25.
Les quatre premières équipes de la saison
régulière sont qualifiées pour les demi-finales
du Championnat (29, 30 avril, 3 mai). Elles
disputent aussi le tournoi de la Fédération (19
et 20 avril). Les équipes classées de 5 à 12
sont qualifiées pour le Challenge Round dont
le vainqueur gagne une place en Eurocoupe.
Les 13e et 14e sont reléguées.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 5 avril,
20 heures : Clermont - Aix-en-Provence ;
Valenciennes - Mourenx ; Tarbes - Mondeville ; Montpellier - Villeneuve-d’Ascq ; Arras Reims ; Saint-Amand-les-Eaux - Calais ;
Challes-les-Eaux - Bourges.
TROPHÉE DU JOUEUR DU MOIS DE PRO A
1
2
1
3
NICOLAS BATUM
NANDO DE COLO
T. J. THOMPSON
Le Mans
Cholet
Le Havre
17 pts ; 7,7 rb ; 2,7 pd.
21,7 pts ; 3 rb ; 4,2 pd.
21,5 pts ; 5 pd.
Votez avant le 3 avril, minuit.
Par SMS en tapant B au 61044.
Sur LNB.TV ou sur
– Vous gagnez la série 3-0, mais aucun
match n’a été façile…
– Briançon nous a causé beaucoup de difficultés
pendant toute la série, et encore aujourd’hui
(hier). Mais on était venus avec une mission,
gagner ici, et on repart avec la coupe Magnus. À
chaque fois qu’on a fait quelques petites erreurs,
ils sont revenus, mais on n’a pas vraiment douté,
car on savait qu’on avait les ressources pour
repartir. On sait que, pendant les play-offs, il est
très important de marquer le premier but. Ce
n’est jamais facile de courir après le score, c’est
0,35 € TTC hors coût d’un SMS.
LE MANS : RICCI SUSPENDU.
– Le Mans sera privé samedi à
Chalon-sur-Saône (24e journée) de
son intérieur américain Phil Ricci. La
commission de discipline de la Ligue
Nationale l’a en effet sanctionné
d’un match de suspension ferme en
raison d’un geste (doigt d’honneur)
jugé déplacé envers le public de
Toulon lors de la rencontre
remportée par le MSB (69-68) dans
le Var le 25 janvier (16e journée).
DELARUE : DE « SECRET
STORY » À BESANÇON. – Xavier
Delarue (1,97 m, 31 ans) rebondit.
Après son passage tout au long de
l’été dernier sur TF 1 dans l’émission
de téléréalité Secret Story avec son
épouse Tatiana où ils ont été
finalistes, l’ancien ailier de Rouen,
Châlons-en-Champagne et Levallois,
élu MVP de Pro B en 2003-2004,
vient de signer un contrat jusqu’en
fin de saison avec Besançon (Pro B).Il
pourrait être qualifié pour jouer
vendredi soir contre son ancien club,
Rouen. – P. Lab.
PAGE 12
épuisant. Et je pense aussi que notre power-play
(jeu en supériorité numérique) a fait la différence, nous avons été très solides là-dessus ce
soir (hier soir).
– Avec la Coupe de la Ligue, que vous
aviez remportée en février, c’est une saison pleine…
– On réalise une très belle saison. Elle était déjà
très bien en ayant remporté la Coupe de la Ligue,
mais le plus important, c’est la Coupe Magnus. »
ÉMILIE FUGIER
PRO A (24e journée)
Déjà trois dans le carré !
Cannes, Paris et Tourcoing ont assuré leur présence en demi-finales. Il reste une place à pourvoir.
L’ESPACE D’UNE SOIRÉE, le temps
s’est brutalement accéléré. Ce Championnat, totalement fou depuis son
ouverture, qui a régulièrement envoyé
valser ses leaders comme on balance
de la vieille vaisselle, a enfin trouvé un
équilibre crédible. Hier soir en tout cas,
une hiérarchie claire et quasi définitive
s’est dégagée. À deux journées du
terme de la saison régulière, il était
temps... Le rendez-vous des play-offs
approche à grand pas (le 15 avril) et,
évidemment, les grandes manœuvres
ont déjà commencé. Des quatre
équipes de tête, seul Poitiers a perdu.
Et des quatre équipes de tête, seul Poi-
tiers n’a pas assuré sa présence dans le
dernier carré… La faute à un milieu de
troisième set mal géré à Montpellier.
Portés par un bon José-Miguel Caceres
(21 points au final), les joueurs d’Oliver
Lecat comptaient en effet deux
manches et trois points d’avance
(13-10) avant de commettre… quatre
fautes directes. Trop, beaucoup trop
pour une équipe ambitieuse et juste
assez pour relancer Montpellier qui,
grâce à ce succès arraché (3-2) et au
match en retard à disputer jeudi soir
contre le leader cannois, conserve une
toute petite chance d’intégrer le Top 4.
À vrai dire, les qualifications de
TOULOUSE - TOURCOING : 1-3 (19-25 ; 25-17 ; 20-25 ; 21-25)
150 spectateurs. Points marqués : 177 (85 + 92). Durée : 1 h 38’.
TOULOUSE : 3 aces ; 9 contres ; 52 attaques ; 32 fautes (17 au service). Le six : Boula (2) ;
Stanek (12) ; Slavev ; Bartik (8) ; Pieczonka (13) ; Gendrey (2). Libero : Rafidison. Puis : Popelka
(16) ; Clément ; Rejlek (11). Capitaine : Chedemail. Entraîneur : J. Smolka.
TOURCOING : 4 aces ; 6 contres ; 50 attaques ; 21 fautes (13 au service). Le six : Ve. Petkovic
(3) ; Tolar (8) ; Dias (15) ; Maréchal (10) ; Barca-Cysique (6) ; Sloboda (cap., 6). Libero :
P. Ragondet. Puis : Lavallez ; Duhagon (12) ; Suljagic. Entraîneur : M. Fronckowiak.
PARIS - ASNIÈRES : 3-0 (25-20 ; 25-22 ; 25-21)
250 spectateurs. Points marqués : 138 (75 + 63). Durée : 1 h 14’
PARIS : 3 aces ; 7 contres ; 46 attaques ; 22 fautes (10 au service).
Le six : Redwitz (cap, 2) ; Van Der Veen (11) ; V. Rivera (10) ; Novak (7) ; Vadeleux (10) ;
Esseddyq (10). Libero : Berrios. Puis : Havas (6) ; Bonon ; Hargreaves ; Antony. Entraîneur. : M.
Paes.
ASNIÈRES : 2 aces ; 8 contres ; 31 attaques ; 19 fautes (9 au service).
Le six : Takaniko (2) ; Senger (5) ; Moreau (9) ; Frontin (9) ; Juricic (cap, 7) ; Mrozek (7). Libero : Vandaele. Puis : Traoré (1) ; Roure ; Zorgui (1). Entraîneur : A. Patin.
TOURS - SÈTE : 1-3 (25-20 ; 23-25 ; 24-26 ; 23-25)
1 700 spectateurs. Points marqués : 191 (95 + 96). Durée : 1 h 40’.
TOURS : 4 aces ; 7 contres ; 51 attaques ; 24 fautes (11 au service).
Le six : Le Marrec ; V. Montméat (cap., 8) ; Milushev (16) ; Boskan (13) ; Garcia-Torres (11) ;
Frangolacci (14). Libero : Samardzic. Puis : M. Patin. Entraîneur : P. Foussard.
SÈTE : 3 aces ; 16 contres ; 54 attaques ; 32 fautes (16 au service).
Le six : Anton (cap., 2) ; P. Konecny (9) ; Kapfer (14) ; Soonias (25) ; E. Ragondet (17) ; Martins (5). Libero : Rowlandson. Puis : Ferguson (1). Entraîneur : P. Salvan.
NARBONNE - RENNES : 3-2 (25-23, 19-25, 21-25, 27-25, 15-7)
600 spectateurs. Points marqués : 212 (107 + 105). Durée : 1 h 51’.
NARBONNE : 3 aces ; 14 contres ; 60 attaques ; 28 fautes (15 au service).
Le six : Zapletal (2) ; Trèfle (14) ; King (7) ; Da Silva (14) ; Miletic (18) ; Sharaliev (15). Libero :
Labadie. Puis : Le Berre (6) ; Bély ; Carvalho Roque (1) ; Baranow (cap.). Entraîneur : M. Mandrou.
RENNES : 6 aces ; 17 contres ; 54 attaques ; 30 fautes (10 au service).
Le six : Kardos (2) ; Nganga (3) ; Hudecek (18) ; Tuia (14) ; Anselmo (12) ; Fuahea (9). Libero :
Esna. Puis : Galesev ; Mihaylov (4) ; Strehlau (cap., 15). Entraîneur : B. Grebennikov.
MONTPELLIER - POITIERS : 3-2 (21-25 ; 14-25 ; 25-23 ; 25-15 ; 15-12)
1 200 spectateurs. Points marqués : 190 (90 + 100). Durée : 1 h 51’
MONTPELLIER : 1 ace ; 10 contres ; 59 attaques ; 24 fautes (13 au service).
Le six : Tournier (2) ; Daquin (cap., 11) ; L. Geiler (13) ; Rouzier (19) ; J.-F. Pérez (10) ; Zagonel (5). Libero : Marquinho. Puis : Jaumel (1) ; B. Geiler ; Schalk (9) ; Sol. Entraîneur : A. Josserand.
POITIERS : 5 aces ; 12 contres ; 59 attaques ; 20 fautes (14 au service).
Le six : Hansen (4) ; Barreto (11) ; Caceres (21) ; Baranek (16) ; Kilama (8) ; Kieffer (cap., 14).
Libero : Lobato. Puis : Songolo (1) ; Bleuze (1). Entraîneur : O. Lecat.
BEAUVAIS - AJACCIO : 3-2 (24-26 ; 25-22 ; 25-22 ; 23-25 ; 15-10)
1 300 spectateurs. Points marqués : 217 (112 + 105). Durée : 1 h 52’
BEAUVAIS : 1 ace ; 13 contres ; 68 attaques ; 31 fautes (19 au service).
Le six : Jokanovic (3) ; Bencic (6) ; Javurek (cap., 15) ; Lica (28) ; Flajs (16) ; Shafranovich
(14). Libero : Knezevic. Puis : Quiévreux. Entraîneur : A. Dardenne.
AJACCIO : 1 ace ; 11 contres ; 62 attaques ; 30 fautes (15 au service).
Le six : Morales (7) ; Albertini (4) ; Kobiljski (6) ; De Melo (16) ; Kovalenko (cap., 17) ; Saade
(18). Libero : Lanta. Puis : Vega Diaz ; Juliani (6). Entraîneur : F. Ferrandez.
Cannes, impeccable leader depuis la
fin février, et de Paris, double champion de France en titre, étaient attendues. L’identité des adversaires du
soir, Saint-Brieuc et Asnières, plaidait
plutôt en faveur d’un tel scénario. Une
nouvelle fois, l’Azuréen Gundars Celitans (23 points) – le meilleur attaquant
du Championnat – et la belle variété de
distribution du passeur parisien Rafael
Redwitz ont encore fait la différence.
En revanche, la victoire de Tourcoing à
Toulouse (3-1) confirme le renversement total de tendance vécu par le club
du Nord ces derniers temps. Il y a un
mois et demi, l’entraîneur Marcelo
Fronckowiak était sur la sellette.
Depuis, sur les huit derniers matches,
le TLM s’est imposé à sept reprises, ne
s’inclinant qu’au tie-break, contre
Cannes. L’équipe la plus dangereuse
du moment, la voilà… Pour rejoindre
ce trio de costauds, le Stade Poitevin
n’aura besoin que d’un résultat positif
avec point de bonus à la clé (succès 3-0
ou 3-1). La réception, samedi soir de
Toulouse, totalement démotivé,
semble tomber à point au moment
même où Rennes cale totalement (battu pour la cinquième fois de suite, à
Narbonne) et Beauvais s’essouffle,
ralenti par Ajaccio (3-2). Enfin à Tours,
le TVB a concédé contre Sète sa treizième défaite de la saison (1-3). Plus
que deux matches et le calvaire tourangeau sera enfin terminé…
GUILLAUME DEGOULET
(avec nos correspondants)
CANNES - SAINT-BRIEUC : 3-1 (25-19 ; 16-25 ; 25-20 ; 25-10)
1 000 spectateurs. Points marqués : 165 (91 + 74). Durée : 1 h 31’.
CANNES : 10 aces ; 12 contres ; 49 attaques ; 23 fautes (13 au service).
Le six : Bazin ; Schneider (12) ; Celitans (23) ; Trommel (cap., 10) ; O. Kunnari (19) ; Hotulevs
(3). Libero : Exiga. Puis : Corda (1) ; Hardy-Dessources (3). Entraîneur : L. Tillie.
SAINT-BRIEUC : 2 aces ; 9 contres ; 40 attaques ; 20 fautes (11 au service).
Le six : Weick (cap., 2) ; Mandic (15) ; Vdovin (2) ; Evtoukhovitch (10) ; Pesl (8) ; J.C. Monneraye (2). Libero : Boriskevitch. Puis : Curovic (12) ; Rossillol ; Brouck. Entraîneur : N. Djordjevic.
HIER
Montpellier-Poitiers...................... 3-2
Toulouse-Tourcoing ...................... 1-3
Beauvais-Ajaccio........................... 3-2
Cannes-Saint-Brieuc...................... 3-1
Narbonne-Rennes ......................... 3-2
Paris-Asnières ............................... 3-0
Tours-Sète ..................................... 1-3
MATCH EN RETARD (19e journée). –
Demain (20 heures) : Montpellier-Cannes.
LES DEUX DERNIÈRES JOURNÉES. –
25e. Samedi 5 avril (20 heures) : PoitiersToulouse ; Ajaccio-Montpellier ; SaintBrieuc - Beauvais ; Rennes-Cannes ;
Asnières-Narbonne ; Tours-Paris ; SèteTourcoing. 26e. – Mardi 8 avril (20
heures) : TourcoingPoitiers ; Toulouse-Ajaccio ; Montpellier Saint-Brieuc ; Beauvais-Rennes ; CannesAsnières ; Narbonne-Tours ; Paris-Sète.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
Classement
Pts
—
Cannes
52
Tourcoing
48
Paris
48
Poitiers
47
Beauvais
42
Rennes
42
Montpellier
39
Sète
39
Toulouse
32
Tours
31
Narbonne
23
Saint-Brieuc
21
Asnières
21
Ajaccio
16
J.
—
23
24
24
24
24
24
23
24
24
24
24
24
24
24
G.
—
19
16
16
16
13
13
14
14
11
10
7
7
6
5
P.
—
4
8
8
8
11
11
9
10
13
14
17
17
18
19
Les quatre premiers en demi-finales croisées, les deux derniers en Pro B. Le champion de France et Beauvais, vainqueur de
la Coupe, qualifiés en Ligue des champions.
PRO FÉMININE (25e journée). – AUJOURD’HUI (20 heures) : Vandœuvre-Terville ; Mulhouse-Hainaut ; Albi-Villebon ; Venelles - MVS La Rochette ; Calais - Stade Français ; Le Cannet Cannes ; Béziers-Istres.
Classement : 1. Cannes, 72 ; 2. Mulhouse, 56 ; 3. Le Cannet, 56 ; 4. Albi, 50 ; 5. Istres, 47 ;
6. MVS La Rochette, 38 ; 7. Stade Français, 35 ; 8. Hainaut, 31 ; 9. Vandoeuvre, 28 ; 10. Terville,
23 ; 11. Villebon, 20 ; 12. Calais, 18 ; 13. Venelles, 17 ; 14. Béziers, 13.
Les quatre premiers en demi-finales croisées, les deux derniers en N 1.
PROCHAINE ET DERNIÈRE JOURNÉE. – SAMEDI 5 MARS (20 heures) : Istres-Vandœuvre ;
Terville-Mulhouse ; Hainaut-Albi ; Villebon-Venelles ; MVS La Rochette - Calais ; Stade Français Le Cannet ; Cannes-Béziers.
NOVAK PORTERA LA FLAMME. – Jiri Novak, la star du Paris Volley,
portera la flamme olympique lors de son passage dans la capitale française
dimanche prochain sur une distance de 250 mètres. « Je suis super ravi. C’est
un grand honneur, surtout pour moi qui suis étranger », assure le plus
Parisien des Tchèques, fidèle au club depuis 1999. – Ju. Le.
MERCREDI 2 AVRIL 2008
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« QUEL SENTIMENT PRÉDOMINE après ce
titre, le neuvième de Rouen ?
– C’est certain que nous sommes très satisfaits.
On a travaillé toute l’année pour ça, remporter le
titre était notre objectif principal. On a donc le
sentiment du devoir accompli. On savait qu’on
avait une bonne équipe mais cependant, on a
toujours eu dans l’esprit que cela ne serait pas
facile. Pendant tous les play-offs, et toute cette
finale, c’est l’équipe dans son ensemble qui a été
incroyable. Tout le monde a hissé son niveau de
jeu. Pas une défaite pendant ces play-offs, ça,
c’est incroyable.
– Personnellement, c’est votre second
titre après celui remporté en 2001, déjà
avec Rouen. C’est toujours la même joie ?
– C’est toujours aussi fort. On travaille beaucoup durant toute la saison pour vivre ce
moment-là. À Rouen, chaque année, l’objectif,
c’est le titre. On a une certaine pression pour ça.
ANGERS : JONATHAN
BELLEMARE REVIENT. – L’attaquant
canadien Jonathan Bellemare, qui
sort d’une saison à Martigny en
Suisse, s’est engagé pour la saison
prochaine à Angers, où il a déjà
passé quatre saisons.
SUISSE : MEUNIER BRILLE.
– L’attaquant international Laurent
Meunier fait des étincelles lors de la
finale du Championnat suisse, qui
oppose son équipe, le Servette de
Genève, à Zurich. Auteur du
quatrième but lundi soir dans le
match 2 (4-2), Meunier avait déjà
été décisif en inscrivant le but de la
victoire samedi lors du match 1 (4-3
a.p.). Menant 2-0, le Servette doit
encore gagner deux matches pour
être sacré champion. Les deux
équipes se retrouvent demain soir à
Genève pour le match 3.
NHL (résultats de lundi). – New
York Rangers-Pittsburgh, 2-1 (a. p.) ;
Tampa Bay-Atlanta, 0-2.
Bleu
Rouge
MANUELA ECHILLEY
ILS ONT DIT
Jaune
Bleu
Jaune
La suite de ce troisième match de la
finale laissait la part belle aux attaquants avec un festival de buts.
Rouen confirmait l’efficacité offensive qui l’a porté toute la saison, sous
l’impulsion de son quatuor doré (Thinel, Doucet, Desrosiers, Mallette),
phagocitant les quatre premières
places des meilleurs pointeurs de la
Ligue et auteur de trois des quatre
derniers buts normands hier soir.
Porté par son public, Briançon
s’accrochait, par Benjamin Arnaud
en pleine lucarne (30e), puis Alexandre Rouleau d’une déviation
opportuniste (39e). La partie était
enlevée. On sentait à la fois Briançon
si proche d’un quatrième match à
domicile et à la fois Rouen si serein et
maître de son sujet. Mais après
l’ultime but d’Eric Doucet à dix
minutes du terme, Rouen se repliait
devant sa muraille Sopko, formant
un bloc défensif très solide face à des
attaquants haut-alpins semblant à
bout de souffle physiquement.
À quelques secondes de l’épilogue,
tout le monde avait compris. Doucet
et Thinel étaient déjà dans les bras
l’un de l’autre. Les crosses et les
casques rouennais pouvaient voler.
Les Normands allaient tous se jeter
sur leur gardien, l’emportant avec sa
cage vers les balustrades. Sous le
regard triste mais digne de Luciano
Basile et sa bande, finaliste malheureux pour la deuxième fois de la saison.
« Je ressens beaucoup de fierté,
entamait l’entraîneur italo-canadien
de Briançon. Mon équipe a montré
du caractère, en revenant plusieurs
fois au score. On a joué contre une
très grande équipe de Rouen. C’est
un grand champion de France. Il
nous manque toujours un titre, mais
nous allons continuer à travailler » .
Pour mettre fin à 75 ans de disette.
Noir
Noir
LA PATINOIRE RENÉ-FROGER
était pourtant pleine à craquer. Des
dizaines et dizaines de supporters de
Briançon s’étaient même massés
aux vitres entourant la glace. Mais
cette ferveur n’a pas suffi à priver
Rouen de son neuvième titre, deux
ans après son dernier sacre. C’est
aussi la treizième ligne au palmarès
rouennais en dix-huit ans, ce qui
confirme la mainmise globale du
club normand, qui sortait justement
d’une saison blanche, sur le hockey
français. Vainqueurs des deux premières levées (7-3 et 4-2) dans leur
antre de l’Ile Lacroix, les Normands
ont de nouveau livré une partie
pleine de maîtrise. À l’image de playoffs sans faux-pas. À l’image d’une
saison qui les aura vus dominer la
phase régulière du Championnat –
devant Briançon – et soulever une
Coupe de la Ligue, toujours face aux
Haut-Alpins. Le revers en Coupe de
France (2-3 t.a.b), face à Grenoble,
sera bien vite oublié.
« C’est énormément de joie. On a
fait une superbe saison, confiait avec
émotion et retenue, Alain Vogin,
l’entraîneur des Dragons. Cette
finale fut loin d’être facile face une
équipe de Briançon qui a montré
énormément de caractère. Il a vraiment fallu aller la chercher. On
connaissait notre potentiel pour
marquer, mais on a fait la différence
lors de ces play-offs grâce à notre
travail collectif en défense, avec un
énorme gardien. La défense, ça
prend du cœur, de la volonté et un
respect des systèmes de jeu. »
Cet investissement défensif normand a fortement marqué le premier
tiers-temps hier soir. Après l’ouverture du score par le vieux briscard
canadien Éric Houde (5e), Briançon
assiégeait la cage de Ramon Sopko,
pour seulement obtenir un score de
parité suite à un lancer victorieux de
Jean-François Dufour (7e) sur jeu de
puissance. Le gardien slovaque allait
même jusqu’à provoquer des hurlements de déception dans les travées
haut-alpines lorsqu’il remportait ce
LES DIX DERNIERS CHAMPIONS
un contre un face à Edo Terglav dans
la dernière minute du premier tiers.
Le portier des Diables Rouges, Christian Bronsard, s’offrait lui aussi une
entame de match de haute volée.
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE ENDURANCE
C’est le proto de Panis
Le nouveau
Magny-Cours
L’ex-pilote de F 1 a présenté hier la Courage-Oreca avec laquelle il débutera en Endurance
ce week-end à Barcelone.
LE MANS –
de notre envoyée spéciale
« IL A UN LOOK D’ENFER ! »,
s’enthousiasme Olivier Panis qui,
pourtant, en a vu rouler des mécaniques dans sa carrière. Il est vrai que le
prototype Courage-Oreca, dévoilé hier
au Mans, est sacrément carrossé et
que sa robe, inspirée des toiles du
peintre abstrait Piet Mondrian, en
jette.
« Il est très bien fait, poursuit l’ancien
pilote de F 1 qui a intégré cette saison
le bataillon des pilotes Oreca engagés
en Endurance (Stéphane Ortelli, Soheil
Ayari, Nicolas Lapierre, Laurent Groppi, Loïc Duval et Olivier Panis donc). Je
suis étonné par cette équipe. Je ne pensais pas qu’elle savait fabriquer d’aussi
belles pièces, travailler ainsi le carbone. Ils sont vraiment très bons en
aérodynamique. »
De l’ancienne Courage, ne reste que la
coque. Au même titre que la carrosserie, « cent pour cent nouvelle, plus
fine, plus poussée et plus moderne »,
selon les dires mêmes du patron
Hugues de Chaunac, suspensions,
épures, moteur (un V 10 Judd essence
à la place du V 8 AER), entretoise de
boîte ou électronique ont également
été entièrement repensés et modifiés.
« À l’œil, il est magnifique et sur la
piste, côté performance, c’est du
sérieux », souligne encore Panis qui a
étrenné le nouveau proto au PaulRicard jeudi dernier. Lors de ce roulage, il s’est notamment livré à un test
comparatif avec la voiture laboratoire
avec laquelle il travailla durant l’intersaison : « J’ai roulé de 19 à 22 heures,
avec les deux voitures, et il n’y a pas
photo. Tant en termes de chronomètre
que sur le plan du pilotage. J’ai hâte
d’être à Barcelone, ce week-end, pour
savoir où nous situer. »
« C’est une grosse F 1 »
DEMAIN. – Face au nouveau bâtiment des stands, un
« stadium » pourra accueillir vingt mille spectateurs, à l’abri.
(Document DR)
LE MANS. – Olivier Panis est enthousiasmé par son nouveau proto, avec lequel il va disputer les 24 Heures du Mans : « À l’œil, il est magnifique, et sur la piste, côté performance, c’est du sérieux. »
(Photo D.R.)
Max Mosley est au cœur d’un scandale médiatique en
Grande-Bretagne, après que l’hebdomadaire dominical
britannique News of The World a fait état d’une
vidéo-amateur montrant un homme, que le journal
identifie comme le président de la FIA, participant à
une séance sadomasochiste à connotation nazie dans
un appartement londonien. Ces allégations ont
aussitôt suscité un vif émoi outre-Manche, notamment
de la part d’associations juives. « C’est une insulte à
des millions de victimes, de survivants, ainsi qu’à leurs
familles. Il devrait s’excuser. Il devrait démissionner »,
a ainsi commenté l’Holocaust Centre.
Hier, Max Mosley, pour la première fois, a réagi
officiellement et signifié son intention de porter
plainte. Dans un courrier adressé aux principaux
membres de la FIA, il a démenti les assertions faisant
état de références nazies mais s’est toutefois excusé
pour « l’embarras » qu’ont pu causer aux instances
fédérales les révélations concernant sa vie privée. Il a
également réaffirmé son implication totale à la tête
de la Fédération internationale de l’automobile.
Pourtant, en raison de la médiatisation de l’affaire,
M. Mosley n’a pas encore fait savoir s’il se
déplacerait, comme il l’avait prévu, au Grand Prix de
F 1 de Bahreïn, ce week-end. Interrogé hier par le
quotidien The Times, Bernie Ecclestone, le patron de
la F 1, a invité le président de la FIA à ne pas se
déplacer à Bahreïn : « (Sa venue) éloignerait l’intérêt
de la course pour le focaliser sur quelque chose qui,
honnêtement, n’est le problème de personne d’autre
(que lui). »
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Samedi 5 avril
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MERCREDI 2 AVRIL 2008
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CAROLE CAPITAINE
L’affaire Mosley embarrasse la F 1
Bleu
pas. En course, il va falloir que je sois
vigilant avec le trafic et la différence de
vitesse entre les voitures. Au Ricard,
d’ailleurs, j’ai eu une touchette avec
une voiture moins rapide dans une
épingle au freinage, j’étais persuadé
qu’il m’avait vu et non… Il va falloir
que j’apprenne. D’ailleurs, c’est là où
un Kristensen (pilote Audi, recordman
des victoires au Mans avec 7 succès)
peut faire la différence, car il connaît
tout le monde et sait de qui il doit se
méfier. Je vais devoir faire mes armes
dans ce domaine. Nos objectifs ? Être
la meilleure des voitures essence. » Si
sa Courage-Oreca y parvient, elle n’en
sera que plus belle…
Ecclestone ne souhaitait plus venir à
Magny-Cours, il pourrait accepter de
venir à Magny-Cours 2. Sur le nouveau
site incluant la construction d’un complexe hôtelier et le prolongement de
l’autoroute A 77 jusqu’au circuit, les
infrastructures seront profondément
modifiées (voir nos documents) : nouveau bâtiment avec 27 stands deux
fois plus grands qu’actuellement, élargissement de 12 à 18 mètres de la ligne
droite de départ et de l’allée des
stands, agrandissement et couverture
de la tribune principale, etc.
Il reste à savoir, côté Magny-Cours,
quand seront lancés les indispensables
préliminaires aux débuts de ces travaux qui doivent faire du circuit nivernais une piste permanente de niveau
international (en gros, la seule en
Europe, avec Silverstone, à ne pas
avoir encore entamé son programme
de standardisation à la F 1) et, côté
FFSA, quand et comment se fera le
choix du site qui sera proposé à Bernie
Ecclestone pour le futur du GP de
France. – S. B.
Jaune
Rouge
Jaune
grosse F1, une voiture ouverte, rapide,
avec les vitesses au volant, avec des
freins carbone qui freinent très tard…
donc il y a pas mal de similitudes. C’est
moins physique mais c’est vraiment
sympa comme feeling. »
Au volant d’un proto qu’il partagera
avec Nicolas Lapierre, Olivier Panis va
subir son baptême de course en Endurance ce week-end à Barcelone, pour la
première manche des Le Mans Series.
« J’ai couvert pas mal de kilomètres en
essais. J’ai tout essayé : rouler de jour,
sur le sec, sur le mouillé, la nuit. J’ai
même fait un double relais nocturne et
je me suis régalé. Je n’avais jamais roulé de nuit. Je pense que c’est comme
Monaco en F 1, on aime ou on n’aime
FRANÇOIS PATRIAT et Marcel Charmant (présidents du conseil général de
Bourgogne et du conseil général de la
Nièvre) et Gérard Dumas (président du
directoire de la société du circuit de
Nevers Magny-Cours) ont révélé, hier,
ce que devrait être le site de
Magny-Cours 2 dont la candidature
« pour l’accueil du Grand Prix de
France de F 1, au-delà de 2008-2009 »
a été adressée à François Fillon.
Après son entrevue en juillet dernier
avec le patron de la F 1, Bernie Ecclestone, le Premier ministre avait en effet
confié à Roselyne Bachelot, ministre
de la Santé et des Sports, la mission de
rechercher, en lien avec la Fédération
française du sport automobile, les sites
susceptibles d’accueillir à l’avenir (si
possible dès 2009) le GP de France
dans les meilleures conditions. Face à
une candidature parisienne a priori privilègiée par le patron de la F 1, la
Nièvre et la Région (Bourgogne) souhaitent donc se positionner dès
aujourd’hui comme une alternative
sérieuse, faisant le pari que si Bernie
Noir
Bleu
Noir
à peine “dégrossie”, la nouvelle Courage-Oreca vaut déjà 3 à 4/10e de
mieux au tour entre les mains d’un Olivier Panis motivé comme aux plus
beaux jours de la Formule 1. « Cela n’a
rien d’une retraite pépère, annonce le
presque quadra. Après mon année
sabbatique, je voulais retrouver l’adrénaline de la F 1, une discipline qui se
rapproche de mon pilotage où je puisse
être compétitif d’entrée, et c’est ce que
j’ai trouvé avec l’endurance. C’est une
AUJOURD’HUI. – Magny-Cours est le dernier circuit européen
où la tribune principale n’est pas couverte.
(Photo DPPI)
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JEUX OLYMPIQUES
Mercredi 2 avril 2008
La flamme à Paris
En avant-première, « L’Équipe » vous présente le parcours de la flamme olympique qui traversera Paris lundi prochain.
ALORS QUE les organisations tibétaines et de défense des droits de
l’homme fourbissent leurs banderoles,
le parcours de la flamme qui sillonnera
Paris, lundi, se construit tout doucement. Le moins que l’on puisse dire
c’est que ce relais, qui réunira toute la
fine fleur du sport français, a du mal à
naître car les interventions de l’ambassade de Chine se font toujours plus
nombreuses et pressantes auprès de la
Ville et du CNOSF, les deux maîtres
d’œuvre de l’opération.
C’est ainsi que les représentants de
l’empire du Milieu sont opposés au
passage de leur flamme devant
l’Assemblée nationale, une halte pourtant prévue, pour éviter tout contact
avec les politiques. Aussi, le parcours,
à quelques jours de l’événement, n’est
pas encore définitif et pourrait varier
assez sensiblement jusqu’à lundi. Une
chose est néanmoins certaine, la
flamme en provenance de Londres
n’arrivera pas en Eurostar, comme
annoncé, mais bel et bien en avion
comme nous l’annoncions dans nos
colonnes hier matin. Reste à savoir
dans quel aéroport.
Manaudou
et Bernard excusés
Ensuite, Stéphane Diagana lancera le
relais, depuis le pied de la tour Eiffel, et
la flamme passera ensuite devant le
siège de France Télévisions avant de se
diriger vers Boulogne-Billancourt, où
se trouve Canal +, le deuxième diffu-
seur des Jeux Olympiques de Pékin.
Puis retour par les quais et visite de
l’Étoile, des Champs-Élysées, de la
Concorde avant d’arriver à l’Hôtel de
Ville. Deuxième traversée de la Seine et
passage au musée d’Orsay, à la
Chambre des députés, puis on
emprunte le boulevard Saint-Germain,
le boulevard Raspail, Denfert-Rochereau, la Cité universitaire et arrivée au
siège du Comité national olympique et
sportif français (CNOSF) dans le
XIIIe arrondissement. Là-bas, la championne du monde de pentathlon
moderne Amélie Cazé allumera la
vasque portable fournie par le Comité
d’organisation de Beijing (Pékin) pour
les XXIXes Jeux Olympiques (BOCOG).
Reste qu’à cinq jours du relais les autorités sont sur les dents et n’hésiteront
pas à changer le tracé du parcours au
moindre incident, d’autant que les
80 relayeurs seront entourés d’un
solide cortège de policiers. À Paris, de
nombreux champions ont été sollicités
pour porter la flamme, certains y ont
renoncé pour des raisons politiques.
Ce n’est pas le cas du boxeur Jérôme
Thomas, ancien médaillé olympique,
ni celui du cycliste Arnaud Tournant.
Quant à Laure Manaudou et Alain Bernard, les stars de la natation française
qui préparent leurs qualifications pour
les Jeux, elles seront agréablement
remplacées par la plongeuse Claire
Febvay, qui possède, elle, son ticket
olympique pour Pékin.
80 relayeurs sur 20 km
Ce parcours est provisoire
et pourrait être modifié pour
des raisons de sécurité.
Pl. de l’Étoile
Assemblée nationale
Musée
d’Orsay
Tour Eiffel
Départ
Hôtel de Ville
LAPORTE REÇU PAR LE
GROUPE TIBET. – Hier, lors
d’une audition par les
députés du groupe d’études
sur le Tibet, présidé par
Lionel Luca (UMP), Bernard
Laporte s’est vu conseiller
« de réunir le bureau du
Tibet, Reporters sans
Frontières et les associations
qui militent pour les droits
de l’homme » avant le
passage de la flamme à
Paris, lundi prochain. « On
est en train de prendre des
mesures pour empêcher les
enfants des écoles d’être sur
le parcours, c’est le bunker !
note M. Luca. Mais Paris
n’est pas la ligne Maginot. »
France Télévisions
Pl. Denfert-Rochereau
Canal +
Cité universitaire
CNOSF
Arrivée
UN BADGE POUR LES
DROITS DE L’HOMME. – La
commission des athlètes du
Comité national olympique
et sportif français (CNOSF)
présentera vendredi un
badge destiné à montrer
l’attachement aux droits de
l’homme des sportifs
qualifiés pour les Jeux
Olympiques, a-t-on appris
mardi auprès du perchiste
Romain Mesnil. La
commission dévoilera ce
badge lors d’une conférence
de presse à Paris.
ALAIN LUNZENFICHTER
Image Google Earth
LISTE NON COMPLÈTE ET NON DÉFINITIVE DES PORTEURS DE LA FLAMME :
Vanessa Boslak (athlétisme) ; Christine Caron (natation) ; Amélie Cazé (pentathlon
moderne) ; Lucie Decosse (judo) ; Stéphane Diagana (athlétisme) ; Christophe Dominici (rugby) ; David Douillet (judo) ; Peter De Villiers (rugby) ; Assia el-Hanouni (quatre
médailles d’or aux Jeux Paralympiques d’Athènes) ; Claire Febvay (natation) ; Olivier
Girault (handball) ; Sophie Herbrecht (handball) ; Béatrice Hess (22 médailles aux Jeux
Paralympiques) ; Martial Mbandjok (athlétisme) ; Manuela Montebrun (athlétisme) ;
Maguy Nestoret (athlétisme) ; Pedro Miguel Pauleta (football) ; Thierry Rey (champion
olympique de judo) ; Teddy Riner (judo) ; Albert Rust avec l’équipe de football championne olympique en 1984 ; Isabelle Sévérino (gymnastique) ; Alexis Tangue et
Diandre Tchatchouang (basket) ; Anne-Lise Touya (escrime) ; Ghani Yalouz (lutte)...
Stéphane Diagana,
ex-champion du monde du
400 m haies, sera le premier
relayeur, lundi.
Photo Pierre Lablatinière et Witters/Presse Sports
Amélie Cazé,
championne du monde 2007
de pentathlon moderne,
allumera la vasque portable,
au siège du CNOSF.
Photo Witters/Presse Sports
TOUS SPORTS
www.landrover.fr
LIBÉRER INTERNET. –
Lors d’un déplacement à
Pékin, l’Australien Kevan
Gosper, président de la
commission presse du CIO, a
fermement demandé aux
autorités chinoises de lever
la censure sur les
connections Internet
pendant la durée des Jeux.
Régulièrement, les accès à
certains sites sont bloqués
et certains mots, comme
Tibet, figurent sur une liste
noire. M. Gosper a rappelé
que la Chine, en tant que
pays hôte, avait l’obligation
de laisser un libre accès à
Internet aux 30 000
journalistes, accrédités ou
non, qui seront à Pékin en
août pour couvrir les Jeux.
« Notre but, c’est que la
presse puisse travailler dans
les mêmes conditions que
lors des précédentes
éditions. »
DOPAGE
on peut lire : « La législation en vigueur ne permet pas de
procéder à toute perquisition, saisie ou garde à vue, outils
indispensables pour démanteler des filières et réprimer la
détention de produits dopants. Il convient dès lors d’étoffer l’arsenal répressif de lutte contre les trafics de produits
dopants pour le rendre plus performant, la seule incrimination de trafic de produits dopants prévue par l’article
L.232-10 actuel du Code du sport ne permettant que la
répression de la cession ou de l’offre de produits
dopants. »
Cette seule cession (ou offre) est très difficilement exploitable pour les parquets, qui ne disposaient jusqu’à présent que de très peu de qualifications pénales pour
enquêter et qui, le plus souvent, se raccrochaient à
d’autres législations que le Code du sport pour fonder des
poursuites. Un procédé bancal mais exploitable, tant les
produits dopants sont le plus souvent des substances
médicamenteuses détournées de leur usage initial. Mais
cette gymnastique est par exemple impossible dans le
cadre du démantèlement d’une logistique de transfusion
sanguine.
Le projet de loi sera étudié le 30 avril par les députés et
défendu devant les élus par Bernard Laporte. Il devrait
entrer en application à l’occasion du Tour de France.
Laporte : « Frapper fort »
« QU’APPORTE votre texte de
loi ?
– Aujourd’hui, seul un individu dont
on est en mesure de prouver qu’il s’est
effectivement livré à un trafic est passible d’une peine maximale de cinq ans
de prison et d’une amende de
75 000 euros. Ce que nous allons introduire, c’est une infraction pénale
concernant la détention de ces produits. Passible, là aussi, d’une peine
maximale de cinq ans de prison et
d’une amende de 75 000 euros pour
celui qui détient en vue de se livrer à un
trafic. L’objectif est de casser les trafics
en pénalisant la détention. Nous voulons frapper fort.
– Pourquoi ne sanctionner que
***
**
la seule détention et pas également l’usage ?
– Parce que l’usage est déjà sanctionné par les fédérations. À la différence
des autorités italiennes, nous n’avons
pas souhaité inscrire la possibilité
d’envoyer en prison un athlète
convaincu de dopage. Si nous sanctionnions pénalement des sportifs
contrôlés positifs, nous leur infligerions une double peine. Gérer les cas
de dopage, c’est le rôle des fédérations. Elles sont plus proches naturellement des sportifs que ne l’est l’État.
En fait, nous sommes à mi-chemin
entre la situation qui prévalait en
France jusqu’à présent et celle en
vigueur en Italie. » . – P. I.
LES RÉSERVES DU MOUVEMENT SPORTIF. – Le projet de loi a fait l’objet d’un
triple avis consultatif auprès du CNOSF (Comité national olympique et sportif français),
de l’AFLD (Association française de lutte contre le dopage) et du CNAPS (Comité national des activités physiques et sportives), qui ont émis les réserves suivantes :
1. Le projet de loi ne distingue pas, au niveau de l’illégalité de la détention, la nature
des produits saisis alors que l’Agence mondiale antidopage (AMA) sépare les substances spécifiques des substances lourdes. En clair, entre le salbutamol (anti-asthmatique) et l’EPO (érythropoïétine), il y a un monde. Bien sûr, les sportifs bénéficiant d’une
autorisation à usage thérapeutique (AUT) ne seront pas poursuivis. Mais quel statut
sera conféré aux AUT étrangères qui ne sont pas reconnues par la loi française ?
2. Le projet de loi confère aux agents assermentés du ministère et de l’AFLD, les préleveurs par exemple, le droit de procéder à des fouilles, c’est-à-dire à des actes judiciaires, en attendant l’arrivée d’un juge d’instruction. Ces actes feront partie de la
procédure alors qu’ils seront exécutés par des personnels qui ne sont pas formés
pour ça. – D. R.
LES POLICIERS SCEPTIQUES. – Depuis novembre, le ministère de l’Intérieur a
confié cette mission de répression des trafics de produits dopants aux gendarmes de
l’OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé
publique) tandis que la brigade des stupéfiants et son groupe surdose et dopage restent opérationnels. Les enquêteurs ont participé à des commissions préparatoires et
ont défendu à l’unanimité l’idée d’une pénalisation de la consommation de produits
dopants. « Il aurait été plus productif d’axer la loi sur l’usager et de pénaliser l’usage de
ces produits. Nous comprenons la crainte du mouvement sportif, qui ne souhaite pas
que l’on considère les athlètes comme des délinquants, mais à l’instar de la lutte contre
les trafics de stups, qui s’appuie sur la pénalisation de la consommation de stupéfiants,
aucun sportif ne serait allé en prison. En revanche, cela nous aurait permis de travailler
plus efficacement. »
Dans l’esprit, les policiers français se sentent plus proches de la loi italienne, qui
condamne l’usage et concluent par ce constat troublant : « En France, chaque année,
près de 60 000 doses de produits dopants sont saisies, de toute nature et de toute
provenance. Seules 5 ou 6 affaires aboutissent à une enquête avec une commission
rogatoire… » – D. R.
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DAMIEN RESSIOT
LES OBJECTIFS DE LA LOI
– Introduire l’infraction
pénale de détention de
produits dopants : le but est
de permettre aux enquêteurs de
remonter et démanteler les
filières de distribution de produits. L’infraction permet
d’enclencher une procédure
judiciaire.
– Compléter le panel des
incriminations pénales en
matière de trafic : outre la
cession et l’offre de produits
dopants, seront désormais prohibés la fabrication, la production, l’importation, l’exportation et le transport illicites de
produits interdits.
LES PEINES PRÉVUES
– Les sanctions pénales encourues sont de 2 ans d’emprisonnement pour tout sportif
qui détient un produit dopant, et
prévoit une peine de 5 ans
d’emprisonnement pour
toute autre personne qui
détient, acquiert, importe,
exporte, transporte, produit ou
fabrique de manière illicite un
produit dopant (art.8).
LES NOUVEAUTÉS
– L’Agence française de
lutte contre le dopage
(AFLD) peut se constituer
partie civile lors d’un procès
ayant pour origine une infraction
liée au dopage (art. 10).
– Les agents agréés par le
ministère des Sports et par
l’AFLD sont compétents
pour constater les infractions de
détention (fouiller des sacs de
sportifs, par exemple), pour
geler et mettre en sécurité les
objets relatifs à ces infractions
dans l’attente de l’intervention
d’un officier de police judiciaire
(art. 6).
Rouge
L’ÉQUIPE S’EST PROCURÉ le projet de loi relatif à la
répression des trafics de produits dopants, concocté par
les services du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des
Sports ainsi que le secrétariat aux Sports. Ces modifications au Code du sport, déjà soumises au Conseil d’État,
figurent aujourd’hui à l’ordre du jour du Conseil des
ministres et devraient rapidement être présentées au Parlement.
Accélérant le processus, le gouvernement a souhaité
mettre le dispositif français en conformité avec le Code
mondial antidopage dans sa version révisée, validée lors
de la conférence mondiale de Madrid (les 15, 16 et
17 novembre derniers).
Or, et c’est là l’une des lacunes de la loi Lamour du 5 avril
2006, l’une des infractions clés de ce Code mondial, la
détention de produits dopants en l’occurrence, ne figurait
pas dans la législation française alors même que cette
possession de substances ou méthodes interdites par un
sportif, ou par l’un des membres de son entourage, est
théoriquement sanctionnée en tant que violation des
règles antidopage et est passible de deux ans de suspension (article 2.6 du Code).
Les services du ministère et du secrétariat d’État ont pu
vérifier, notamment lors du dernier Tour de France 2007,
la nécessité de remédier rapidement à ce vide juridique. À
la lecture de l’exposé des motifs du nouveau projet de loi,
Bleu
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JUSQU’AU 30 JUIN,
FREELANDER 2 REND LE MONDE PLUS ACCESSIBLE.
Jaune
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Le Conseil des ministres examine aujourd’hui le projet de loi
qui renforce la lutte contre les trafics de produits dopants.
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La guerre aux trafics

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