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LE PARCOURS DE LA FLAMME À TRAVERS PARIS o France métropolitaine Noir Jaune L’ARGENT DU NORD INQUIÈTE LE SUD ROUEN REPREND LE TITRE (Page 8) FORGET CACHE SON JEU Exode des stars (comme ici Dan Carter pressenti pour rejoindre le Nord), baisse des droits télévisés, quête effrénée de nouveaux revenus… L’hémisphère Sud peine pour rivaliser avec l’hémisphère Nord. (Photo Alesander Joe/AFP) Liu Xiang, lundi, avec la flamme à Pékin. (Photo Max PPP) e Rouge HOCKEY SUR GLACE (Page 14) *63 ANNÉE - N 19 631 0,85 Bleu RUGBY JEUX OLYMPIQUES 1 (Page 12) TENNIS (Page 9) www.lequipe.fr Mercredi 2 avril 2008 T 00106 - 402 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@o@k@c@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE PARIS AU BORD DU VIDE Le PSG, 19e de Ligue 1, joue un match capital pour son maintien, ce soir au Parc (20 heures), contre Strasbourg. La victoire est impérative pour le club parisien dont l’image a été un peu plus dégradée par « l’affaire » de la banderole en finale de la Coupe de la Ligue. (Pages 2 à 4, et notre éditorial) SPÉCIAL FOOT MANCHESTER IMPÉRIAL À ROME (Page 5) (Page 4) LE RAPPORT QUI CHARGE MICOUD Jérôme Rothen et Sylvain Armand n’auront pas le cœur à se faire des cachotteries... Ils devront absolument mener leurs hommes vers la victoire, ce soir au Parc des Princes, contre Strasbourg. Ce sera, pour les Parisiens, l’unique manière de quitter la zone de relégation. (Photo Richard Martin) (Page 4) GN G R EL A ES N TA D J DE E DE U FR AN Execution : Comquest.fr Gagnez Votredinerenamoureux sur la pelouse du stade CE Pour la première fois, le Stade de France® vous invite sur sa pelouse pour un moment unique et privilégié. Un dîner romantique qui restera gravé à jamais dans votre mémoire. Au menu : Dîner gastronomique aux chandelles, service grand luxe avec maître d’hôtel, champagne...Vous allez sortir le grand jeu à votre amoureux. 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Bleu (Page 6) Jaune Rouge Jaune ARSENALLIVERPOOL, DUEL AU SOMMET Noir Bleu Noir ROME. – Cristiano Ronaldo (ici devant Philippe Mexès) aura largement contribué à la victoire des Mancuniens (2-0) hier soir au stade Olympique de Rome. (Photo Stéphane Mantey) 2 FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune PARIS-SG - STRASBOURG Encore une finale Vainqueur de la Coupe de la Ligue samedi, le Paris-SG, qui reçoit Strasbourg, a l’opportunité de se dégager de la zone de relégation. UN PETIT BISTROT de l’Est parisien, lundi matin. L’heure de l’apéro n’a pas encore sonné. Les petits ballons ornent déjà le zinc. Les langues sont bien pendues, inspirées. Deux anciens dissertent sur le Paris-SG. Dépité et agacé, l’un deux, écharpe du club autour du cou, lâche en feuilletant L’Équipe du jour. « Moi, la Coupe de la Ligue, la Coupe de l’UEFA et les matches contre Nicosie, je m’en contrefiche. Alain Cayzac devrait donner le trophée aux Lensois et demander en échange à Frédéric Thiriez une place en L 1 à vie, comme dans le basket américain, où la relégation est un truc qui n’existe pas. » Son idée n’est pas Parc des Princes mauvaise mais le marché, impossible. Si le Paris-SG veut obtenir son maintien, il devra aller le chercher sur le terrain, et nulle part ailleurs. La chasse commence ce soir, à domicile, contre Strasbourg. Le vaincu, s’il y en a un, ne sera pas mathématiquement relégué, mais psychologiquement très atteint. « S’il n’y a pas de victoire, ce sera encore plus compliqué mais, de toute façon, il ne faudra pas abandonner, explique Paul Le Guen. Ce n’est pas la finale mais l’une des finales. » Si Paris trébuche, ça fera beaucoup de bruit. Comme souvent, d’ailleurs, quand il s’agit du ParisSG. Vainqueur samedi dernier de la 22 3 M. Saaakh M khhoo 21 Rotthen Renteria nteria 23 11 9 Lan anndre dreaaauu 15 Z. Caamaara 24 Bourillon ourillo 9 PPaulet l tta cap cap. 2 20 Ceara Chhantôme oou BB. Mendy ndy (5) (5 Les cinq derniers matches : N. P. P. N. P. Remplaçants : Alonzo (g.) (16), B. Mendy (5) ou Chantôme (20), Mabiala (17), Arnaud (18), Souza (10), Ngog (14), Luyindula (7). Entraîneur : P. Le Guen. Absents : Yepes (mollet), Digard (reprise), Ngoyi, Sankharé, Everton (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Optimisme pour Chantôme et Clément À une incertitude près au poste de milieu droit, Le Guen pourrait reconduire l’équipe victorieuse de Lens, samedi en finale de la Coupe de la Ligue (2-1). Chantôme (béquille à la cuisse gauche) et Clément (entorse de la cheville droite) ont bénéficié de soins appropriés. Malgré des douleurs persistantes, les deux milieux pourraient tenir leur place. Le Guen se montrait en tout cas optimiste quant à leur participation au match de ce soir. – G. D. buts encaissés, une espèce de fatalisme s’était installée. Ce n’est plus le cas. On est mieux, même si la tentation légitime après Valenciennes (1-1) et Lyon (4-2) est de ne retenir que le résultat. J’ai confiance. Le contenu des derniers matches (Valenciennes, Lyon, Lens) prouve qu’il y a de la vie, de l’envie. Ils ont conscience de l’urgence de la situation. Je veux qu’ils soient combatifs. Il faudra être forts mentalement. Mais, il y a une véritable dynamique de bons comportements. » Pour se sauver, une dynamique de victoires serait désormais appropriée. 18 Johaansen 22 27 16 Cassaaarrdd Cassa Paiissleey Othon thon ou Fanchone ancho 3 Mouloungui loungg (17) Doss Santos San 11 Les cinq derniers matches : P. G. P. P. P. Remplaçants : Puydebois (g.) (1), Szelesi (15), Schneiderlin (13), Abdessadki (10), Fanchone (17) ou Othon (27), Alvaro Santos (26), Mulenga (7), Entraîneur : J.-M. Furlan. Absents : Cohade (adducteurs), Gasmi, Schneider, Zenke, Abou, Weber, Camadini, Tritz, Gurtner (g.), Ledy (choix de l’entraîneur). Suspendu : Rodrigo. Johansen de retour Privé de Rodrigo, suspendu, et de Cohade, qui soigne toujours une pubalgie, Furlan devrait titulariser dans l’entrejeu Johansen pour la première fois depuis presque trois mois, et la défaite face à Nice (0-1). Au poste d’arrière latéral, Ducrocq est préféré à Szelesi. Enfin, deux schémas tactiques étaient en balance hier : soit un milieu à trois récupérateurs, qui profiterait au jeune Othon, soit à deux, entraînant la titularisation de Fanchone. – Fr. N. Parisiens et Strasbourgeois sont sur le fil du rasoir pour assurer leur maintien. Ce soir, Sylvain Armand (à gauche) et Éric Mouloungi savent que le rendez-vous du Parc peut être crucial. (Photo Pierre Lablatinière) PROCHAINES JOURNÉES 32e JOURNÉE SAMEDI 5 AVRIL Des corps reposés Depuis la finale, les joueurs du PSG ont surtout travaillé la récupération. POUR VENIR À BOUT des Lensois, les Parisiens se sont fait mal physiquement. On les a vus terriblement souffrir en début de seconde période. « C’est vrai, reconnaît Paul Le Guen, mais ça arrive, d’avoir des moments difficiles. On a trouvé des ressources nécessaires pour venir à bout de Lens. Notre but n’est pas venu par hasard. » Le staff technique a, depuis dimanche matin, axé son travail sur la récupération. « Une finale est très épuisante psychologiquement. C’est incontestable. Elle demande beaucoup plus qu’un match ordinaire, pense Stéphane Wiertelak, le préparateur physique de l’équipe, rencontré dimanche au Camp des Loges après le décrassage. Ce qui est dur, c’est de se reconcentrer sur la priorité, le Championnat. On sent que l’ambiance est à la joie mais pas à l’euphorie. C’est regrettable, mais il faut absolument que les joueurs soient calmes et ne tombent pas dans une euphorie qui pourrait être dangereuse. Avant ce match de Strasbourg, qui est capital, on n’a pas avalé une grosse séance d’entraînement. On n’a pas le temps d’organiser une telle charge de travail. On a simplement récupéré. On a fêté calmement le titre car on va jouer deux matches en quatre jours, alors que Strasbourg va jouer un match en une semaine. Le club a fait des efforts en mettant à la disposition du groupe un kiné supplémentaire. Dimanche après-midi, il y a eu des soins. Ce qui est préoccupant et capital, c’est la nature de leur récupération personnelle, ce qu’on appelle invisible. Leur hygiène de vie, au sens très large, est capitale. Savoir s’ils ont bien dormi, bien mangé. Il faut aussi bien s’étirer, bien s’hydrater… » « On a essayé d’être le plus disponibles possible pour les mettre dans les meilleures conditions », conclut Paul Le Guen. – G. D. Sécurité renforcée au Parc des Princes MÊME SI CE N’EST PAS forcément l’affiche des grands soirs, la rencontre entre le Paris-SG et Strasbourg va faire l’objet d’une sécurité renforcée. Quatre jours après l’épisode de la banderole déployée au Stade de France, en finale de la Coupe de la Ligue (2-1 contre Lens), le club parisien a décidé d’accroître ses effectifs à l’intérieur du Parc des Princes dont l’affluence devrait être proche de 30 000 spectateurs pour ce match décalé de la 31e journée de L 1. 600 stadiers sont mobilisés pour dissuader ou empêcher tout débordement, des contrôles aux entrées du stade jusque dans les virages de l’enceinte dont l’ouverture est prévue à 18 h 30. Aux alentours du Parc des Princes, la préfecture de police a également annoncé des mesures de sécurité accrues. Des effectifs de la sous-direction de la police régionale des transports (SDPRT), appuyés par des unités mobiles de renfort, exerceront ainsi une surveillance renforcée du métro. Un dispositif de filtrage avec palpation et détecteur de métaux devrait être mis en place. La préfecture de police a surtout recouru à la procédure d’urgence en matière d’interdictions administratives de stade : 19 personnes sont tombées hier sous le coup d’une telle interdiction. Ce soir, ce sont donc 92 individus (56 administrativement et 36 judiciairement) qui seront interdits d’accès au Parc des Princes, avec obligation de pointage dans un commissariat ou une gendarmerie durant la rencontre. – S. L. D. Didier Deschamps a-t-il raison de revenir à Monaco ? OUI ............................................................................................ 62 % NON ........................................................................................... 34 % Ne se prononcent pas ............................................................... 4 % (nombre de votants : 84 089) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. SI VOUS AVEZ ÉTÉ 62 % des 84 089 votants de notre « Question du jour » d’hier, mardi 1er avril, à estimer que « Didier Deschamps a raison de revenir à Monaco », il ne faut pas oublier que, ce jour-là, il est toujours tentant d’attraper les plus gros poissons. 17 H 10 Rennes - Bordeaux (Canal +) 20 HEURES Auxerre - Sochaux Caen - Valenciennes Lens - Metz Nice - Lille Saint-Étienne - Le Mans Strasbourg - Monaco Toulouse - Lorient (Ces sept matches sur Foot +) DIMANCHE 6 AVRIL 18 HEURES Nancy - Paris-SG (Canal + Sport) 20 H 55 Marseille - Lyon (Canal +) 33e JOURNÉE SAMEDI 12 AVRIL 17 H 10 Lyon - Rennes (Canal +) 20 HEURES Le Mans - Auxerre Lille - Nancy Lorient - Lens Metz - Marseille Monaco - Toulouse Sochaux - Saint-Étienne Valenciennes - Strasbourg (Ces sept matches sur Foot +) DIMANCHE 13 AVRIL 18 HEURES Bordeaux - Caen (Canal + Sport) 20 H 55 Paris-SG - Nice (Canal +) Mobilisation sans pression 0 Lee nombre de vvictoires enregistrées par ar Strasbourg à Paris face au PSG ! Malgré une mauvaise spirale, président et entraîneur strasbourgeois restent confiants avant la dernière ligne droite. « JE DEVANCE votre question, il ne s’agit pas d’un stage commando », annonce une nouvelle fois avec son ton calme et posé Jean-Marc Furlan, depuis Saclay, où l’entraîneur de Strasbourg et ses joueurs se sont mis au vert depuis dimanche. À proximité de la capitale, mais loin de la polémique qui enfle autour de la fameuse banderole de Saint-Denis. Cette retraite en région parisienne était d’ailleurs prévue depuis la trêve, selon l’entraîneur alsacien. « C’est sûr, j’aurais préféré que ce soit plutôt dans le sud de la France pour chercher de la lumière, du soleil et du dépaysement », glisse-t-il, alors que le RCS s’est sérieusement enrhumé à l’approche du printemps. Avec seulement deux buts inscrits et un seul succès (au Mans 1-0) lors de leurs six derniers matches, les Strasbourgeois restent en effet sur une série en cours de trois défaites. Une mauvaise passe que les Alsaciens n’avaient encore jamais traversée cette saison et qui les a conduits à 1 point de Toulouse, premier relégable. L’heure est donc à la mobilisation, mais sans pression. En Alsace, ce slogan est devenu un véritable refrain, de l’entraîneur au président. « On vient faire un match à l’extérieur. On est tous mobilisés pour le sprint final, assure Philippe PAGE 2 Ginestet, président strasbourgeois porté sur la métaphore cycliste. Mais Paris, ce n’est qu’une des huit dernières étapes. On est préparés depuis le début de la saison à jouer le maintien. » Furlan : « On peut perdre, et alors ? » Comme son entraîneur, le président strasbourgeois est passé maître dans l’art de dédramatiser les événements. Il repousse tout catastrophisme. Une rhétorique un peu éprouvée par les récentes contreperformances d’un groupe aux résultats irréguliers. « Il y a beaucoup de passion autour de ce club. Mais, dès les premiers mois, on savait qu’on allait jouer le maintien. On commence à connaître la musique. On ne manque pas d’ambition, mais on connaît notre niveau. Ce match à Paris, c’est un match important, mais pas aussi important qu’on veut le dire. On peut perdre, et alors ? s’évertue à minimiser Furlan. Il n’est pas décisif si on prend 9 points lors des trois derniers matches. Dans un Championnat avec la victoire à 3 points, tout se joue à la fin. Et, comme au basket, il ne faut surtout pas manquer les derniers instants, ce fameux money-time. » Mais, s’ils s’étaient sauvés il y a deux ans avec Troyes, Furlan et l’ancien défenseur parisien Grégory Paisley avaient composté le billet pour la L 2 de l’ESTAC lors de leur dernière venue au Parc la saison passée (1-2). Alors, au moment d’entamer ce grand huit déterminant et de fouler une pelouse qui n’a jamais souri aux Strasbourgeois, l’entraîneur alsacien, qui passe sa troisième saison sur le fil, ne veut se concentrer que sur le jeu de son équipe : « Les statistiques et les souvenirs, on n’y pense pas. On n’a pas le temps. Le sport de haut niveau ne s’embarrasse pas du passé. » SYLVAIN LE DUIGOU En 25 confrontations, les Alsaciens ont été battus à 19 reprises et ont obtenu six matches nuls, dont l’un lors de la toute première confrontation au Parc des Princes entre les deux clubs, le 16 mai 1975 (1-1, buts de Novi et Jarosik). DENIS RENAUD AU PARC. – Denis Renaud, l’entraîneur de Carquefou, ne dirigera pas ce soir la séance de son équipe (CFA 2), auteur d’un match nul à Locminé samedi dernier (0-0). Le coach des quarts de finalistes de la Coupe de France sera au Parc des Princes pour superviser son prochain adversaire, qu’il affrontera le mercredi 16 avril (21 heures). Il sera accompagné de l’un de ses adjoints, Jo Cormerais. – G. D. MERCREDI 2 AVRIL 2008 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LA QUESTION D’HIER Diff. — +35 +20 +13 +11 -1 -3 +3 +8 -4 +6 +2 -9 -10 -6 -8 -5 -5 -6 -7 -34 Bleu Rouge Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). c. — 29 34 22 33 36 38 24 26 31 31 31 43 39 34 39 34 39 34 34 55 1. Benzema (Lyon), 17 buts. 2. Niang (+ 1) (Marseille), 13 buts. 3. Cavenaghi (+ 2) (Bordeaux) ; De Melo (Le Mans), 12 buts. 5. Niculae (+ 1) (Auxerre) ; Bellion, Wendel (Bordeaux) ; Saïfi (+ 1) (Lorient) ; D. Cissé (Marseille), 11 buts. 10. B. Koné (Nice) ; B. Gomis (SaintÉtienne) ; Elmander (Toulouse) ; Savidan (Valenciennes), 10 buts ; etc. STRASBOURG Manchester United remportera-t-il la Ligue des champions cette saison ? 18 H 30 Jaune Bleu Jaune LA QUESTION DU JOUR MERCREDI 9 AVRIL BUTEURS PASSEZ AUX ACTES « dégoût », sa « colère » et sa « détermination absolue à ce que ces comportements soient durement sanctionnés ». Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a affirmé avoir mis tous les moyens nécessaires et enclenché les éléments de procédure pouvant conduire à une interdiction des groupes de supporters concernés par les événements et la banderole. Bernard Accoyer, président UMP de l’Assemblée nationale, a déclaré qu’il y avait « urgence à agir avec fermeté » après cet acte qu’il condamne avec « la plus extrême vigueur ». Guy Delcourt, maire PS de Lens, Martine Aubry, maire PS de Lille, Pierre Mauroy, ancien Premier ministre et sénateur du Nord, ainsi que les élus du Nord - Pas-de-Calais, expriment 20 HEURES Paris-SG - Strasbourg (Foot +) Noir Noir d’une même voix leur indignation devant « ce geste infamant » qui « déshonore l’esprit du sport et contribue à propager la violence et la haine de l’autre ». Assortie d’une rafale d’actions en justice et d’enquêtes administratives ou policières, cette belle et – pour l’époque – si rare unanimité peut laisser espérer que non seulement les coupables seront identifiés rapidement et sanctionnés comme il convient, mais aussi que des mesures suffisamment dissuasives seront prises pour éviter la reproduction de tels actes. Il nous semble, cependant, que des faits et des agissements de supporters dans le déplorable même esprit ne soient pas vraiment nouveaux. Et leur répression pas vigoureusement recherchée, comme si les lois de la République ne méritaient pas, dans les stades, une application aussi rigoureuse qu’ailleurs. Or, on a déjà connu par le passé de grandes déclarations d’intention, et même la dissolution, naguère, d’une faction haineuse des tribunes parisiennes. Si l’époque n’est pas à la tartuferie, il serait donc temps de donner aux mots le sens de l’action qu’ils suggèrent. AUJOURD’HUI La commission de discipline de la LFP a retiré 1 point à Metz après les insultes racistes proférées par un supporter messin à l’encontre du défenseur de Valenciennes Abdeslam Ouaddou, lors de Metz VA (2-1, le 16 février, 25e j.). L’ÉDITO ICOLAS SARKOZY, président de la République, a déploré le « comportement inadmissible » des auteurs de la banderole « anti-Ch’tis » du Stade de France et souhaité que ce type de comportement « ait les suites qu’il mérite ». François Fillon, Premier ministre, a exprimé son LUNDI Monaco - Rennes ................... 1-2 Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 67 31 21 4 6 64 2. Bordeaux 58 31 17 7 7 54 3. Nancy 52 31 13 13 5 35 4. Marseille 49 31 13 10 8 44 5. Rennes 44 31 12 8 11 35 6. Le Mans 44 31 12 8 11 35 7. Nice 43 31 10 13 8 27 8. Lille 42 31 9 15 7 34 9. Lorient 42 31 10 12 9 27 10. Valenciennes 41 31 11 8 12 37 11. Saint-Étienne 40 30 11 7 12 33 12. Caen 40 31 10 10 11 34 13. Auxerre 40 31 11 7 13 29 14. Sochaux 38 31 9 11 11 28 15. Monaco 37 31 10 7 14 31 16. Strasbourg 35 30 9 8 13 29 17. Lens 34 30 8 10 12 34 18. Toulouse 34 31 7 13 11 28 19. Paris-SG 32 30 7 11 12 27 20. Metz 17 31 4 6 21 21 Prix des places : 20, 25, 30, 35, 40, 55, 65 et 80 € N DIMANCHE Le Mans - Caen ....................... 1-1 Lille - Auxerre ......................... 0-2 Metz - Toulouse ..................... 0-2 Sochaux - Nice ....................... 1-0 Valenciennes - Lyon ............... 1-2 Lorient - Marseille .................. 1-2 Saint-Étienne - Lens (Canal + Sport) DDucrocq ucro 5 Lacour Lacou aïd ïd ïd cap. Belllaaï SAMEDI Bordeaux - Nancy ................... 2-1 GUILLAUME DUFY 19 Diané ia é Gameir ian G mei Ga eiro eir ro 1 Sur le papier, le Racing Club Strasbourg réunit les caractéristiques statistiques de l’adversaire idéal. Il glisse doucement vers les profondeurs, avec trois défaites consécutives. Et il déteste le Parc des Princes, où il n’est jamais parvenu à faire ment qui s’est déroulé au Parc, le patron du staff technique a concédé qu’il était moins inquiet qu’il y a q u e l q u e s s e m a i ne s , m a lg r é l’actuelle dix-neuvième place. « Oui, je le suis. » Très positif et satisfait de la séance de Clément et Chantôme, touchés contre Lens, il déclara, par exemple, que samedi son équipe « aurait pu se retrouver en prolongation et échouer aux tirs au but. Finalement, on gagne dans le temps réglementaire. On a un trophée. C’est mieux pour aborder Strasbourg ». Effectivement, c’est mieux, mais encore insuffisant. « J’ai des éléments. Contre Bordeaux et contre Rennes, après les 4 25 Cllémennt La positive attitude de Le Guen tomber l’actuel club résident. Paul Le Guen ne veut pas se servir de l’histoire pour préparer « un rendezvous très important, qui est l’une des finales qu’il nous reste à disputer ». Il pense avoir d’autres atouts pour vaincre et sortir au moins momentanément de la zone d’ombre. Si le Paris-SG gagne 2-0, il prendra la place de Strasbourg, seizième… Mais peut-il remporter un match de Championnat ? Les chiffres parisiens ne sont guère fameux. Il faut remonter au 23 janvier pour retrouver trace d’une victoire. C’était contre Metz (3-0), le dernier de la classe. Hier soir, après le dernier entraîne- Strasbourg Arbitre : M. Malige Armand mand moins momentanément, de la dangereuse zone de relégation. « Cela aurait été compliqué de se déplacer à Nancy sans disputer ce match. C’est un élément supplémentaire, qui a compté dans notre volonté d’avancer cette rencontre. » En direct sur Foot + 20 : 00 Paris-SG Coupe de la Ligue, il n’a même pas eu le loisir de savourer pleinement cette parenthèse victorieuse. Il a encore été rattrapé et dépassé par la stupidité d’une partie de ses supporters. L’ambiance sera étrange ce soir et la banderole de la honte dans toutes les têtes. De nouvelles apparaîtront dans les tribunes, avec des excuses… Mais le mal est fait. Décalée à cause de la finale de la Coupe de la Ligue, la rencontre devait normalement se tenir le 9 avril. Paul Le Guen a tout fait pour l’avancer. « Pour ne pas avoir à recevoir deux fois de suite. » Le 13 avril, le Paris-SG accueillera Nice. Pour essayer aussi de sortir, au 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée) – PARIS-SG - STRASBOURG e Paris, ville sans lumière L’image du club de la capitale ne cesse de se détériorer. Entre violence et menace de L 2, le PSG est de plus en plus impopulaire. La banderole ne fera qu’aggraver la tendance. Depuis trois ans au moins, le PSG subit une chute de sa popularité. Fragilisé par les éruptions de violence récurrentes dans son environnement, dévalorisé, également, par des résultats sportifs catastrophiques qui l’emmènent aujourd’hui aux portes de la L2, le club de la capitale observe l’implacable érosion de son image. MALEK BOUTIH, responsable des questions de société au Parti socialiste, et supporter du Paris-SG, appelle à des mesures urgentes et radicales pour enrayer le hooliganisme. « Ulcéré, comme tout le monde » par la banderole déployée samedi soir au Stade de France, Malek Boutih n’a pas été très surpris par ce nouveau débordement des hooligans parisiens. Supporter du club de la capitale depuis les années 1980 et membre du conseil d’administration de la Fondation PSG (*), le secrétaire national du Parti socialiste en charge des questions de sociétéestime que la violencefait aujourd’huipeserun véritable danger sur l’avenir du football. « LE HOOLIGANISME en France reste-t-il selon vous sous-estimé ? – Pendant longtemps, on n’a pas regardé les choses en face. On a pensé que le hooliganisme appartenait au folklore footballistique. Or ce n’est pas du folklore, c’est un phénomène récent, qui a vraiment pris racine en France dans les années 1990. Et il est en train d’aller crescendo dans le pays. Le sentiment d’impunité de ces néo-nazis leur donne de plus en plus d’ailes et d’audace. Ce qu’ils ont fait au Stade MERCREDI 2 AVRIL 2008 de France prouve qu’ils ont de moins en moins de limites. Ils sont capables de créer des mini-Heysel un peu partout. Ce ne sont pas des gosses en perdition, ce sont des bandes organisées et qui, peu de gens osent le dire, rackettent les clubs en monnayant leur pouvoir de nuisance ! Ils voient le développement économique du football et cherchent, eux aussi, à récupérer une part de la manne. Par exemple en visant le marché de la sécurité des stades... – D’où vient cette incapacité à enrayer le phénomène de la violence ? nels et faire adopter – À chaque fois, une législation après les incidents d’urgence pour vient le temps du organiser des interrelâchement. On dictions de stade de laisse couler les trois à cinq ans pour choses en se disant des personnes cou“Pourvu que ça pables de violences, tienne…” Mais ça d’actes racistes ou ne tient jama is d’appartenance à parce ces gens-là une bande organilaissent passer sée. l’orage et revien– À vos yeux, nent toujours à la quel est le degré charge ! Le PSG doit de gravité de la comprendre qu’il situation ? doit maintenant (Photo SIPA Press) – On est au pied du débarrasser sa trimur. Il est temps de dire stop et de bune Boulogne des néo-nazis. Ils décréter une union sacrée contre le sont localisés, on sait où ils sont. hooliganisme, contre les néo-nazis Avec les collectivités territoriales, il des stades. Il y a le feu à la L 1 et il faut peut-être organiser l’occupafaut une réaction très forte dans les tion de la tribune par un autre public. mois à venir. » – J. T. La Ligue, elle, doit prendre des mesures très strictes pour (*) La Fondation PSG vise à enraciner contraindre les clubs en matière de le club en Île de France en déployant sécurité. Et les pouvoirs publics doil’ensemble de ses moyens sur le terrain vent démanteler ces réseaux crimide l’action sociale. Pour protester contre la banderole injurieuse déployée samedi par des supporters parisiens lors du match contre Lens au Stade de France, les produits dérivés du PSG ont été retirés de la vente dans trois magasins de sport du Pas-de-Calais (à Arras, Béthune et Bruay-la-Buissière). « Tout le monde trouve ce geste horrible, a expliqué Béatrice Taillet, la directrice des enseignes. Nous, on a la possibilité de réagir. C’était le minimum que l’on pouvait faire, même si cela représente un manque à gagner. » Elle a envoyé un mail à la direction de Nike, l’équipementier du Paris-SG, pour qu’il récupère les produits. GINESTET ET LA BANDEROLE. – Interrogé à propos de l’affaire de la banderole, Philippe Ginestet, le président du Racing Club de Strasbourg, ne souhaitait pas s’étendre sur la question : « Il y a eu des précédents cette saison avec Metz et Bastia (tous deux sanctionnés d’un retrait de un point au classement). Je suis mal placé pour parler d’un concurrent direct pour le maintien, mais il ne peut y avoir deux poids et deux mesures. » – S. L. D. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JÉRÔME TOUBOUL « Il y a le feu à la L 1 » Des produits siglés PSG retirés de la vente dans le Nord Bleu Rouge égale, un joueur ira à Lyon, comme Toulalan l’a fait », remarque Bruno Satin. Pour Franck Belhassen, l’agent de Zoumana Camara, « il n’est pas difficile de "vendre" le PSG à un joueur. Mine de rien, c’est un club qui gagne des Coupes régulièrement et les joueurs cherchent des lignes sur leur palmarès. En plus, les joueurs de L 1 trouvent que le Parc est le plus beau stade de France. » Encore apprécié par les joueurs, Paris, donc, peut espérer redorer son blason s’il se donne les moyens d’attirer des éléments majeurs du Championnat. Mais son crédit ne sera pas illimité. « Si les mauvais résultats devaient encore durer deux ans de plus, le PSG deviendra moins attirant », estime un joueur de l’effectif actuel. Car Paris, forcément, fait de moins en moins rêver. « Si Ronaldinho avait à nouveau vingt ans, il ne choisirait plus de venir au PSG », glisse Éric Lovey, son exconseiller, à l’origine de la venue du Brésilien à Paris en 2001. À l’heure de recevoir Strasbourg, le PSG en est là, au croisement d’une mécanique diabolique, qui l’associera toujours aux dérives de ses hooligans, et d’une dégradation logique : on n’a jamais conquis les cœurs en habitant les bas-fonds de la L 1. Battre le Racing alsacien, ce soir, dessine une étape nécessaire pour sauver ce qu’il subsiste du standing parisien. Nécessaire, mais très loin d’être suffisante. Jaune Bleu Jaune Un club du passé En dix ans, la dégradation du prestige du club parisien est nette. Elle est palpable, notamment, dans sa perception à l’étranger. « Ici, on ne parle plus du tout du PSG, raconte Andrea Ramazotti, journaliste à La Gazzetta dello Sport. Déjà, il n’y a plus beaucoup d’images de la L 1 en Italie. Il y a quelques années, on suivait une équipe comme Paris parce qu’elle attirait de très bons joueurs, comme Djorkaeff et Ronaldinho. Aujourd’hui, il n’y a plus de stars. » Le constat est tout aussi abrupt en Angleterre. « Paris est un club dont tout le monde se fout en Angleterre, assène Ian McGarry, du quotidien The Sun, notamment parce qu’ils ne jouent pas assez la Ligue des champions. Du coup, l’équipe française que tout le monde connaît en Angleterre, c’est Lyon. » Et de lâcher cette observation cinglante : « Aujourd’hui, les Anglais voient le PSG comme un club du passé, un peu comme le Saint-Étienne de Platini. » Un club du passé, le PSG ? Chez les ados, Lyon est une valeur bien plus en vogue qu’un PSG victime d’un désamour encore plus large. Dans un sondage TNS Sofres publié par France Football il y a un an, le PSG apparaissait en troisième position parmi les clubs préférés des Français (4,6 %), juste devant… Lens (4,4 %) et loin derrière Marseille (17,2 %) et Lyon (12,5 %). Même constat quand la question fut posée à un panel réduit aux vrais amateurs de foot : avec 8 % de fans, Paris s’est retrouvé sensiblement décroché par l’OM (35,9 %) et l’OL (20,3 %). Une lueur, cependant, dans le tableau. Si Paris s’éloigne des cœurs, il n’a pas complètement perdu son pouvoir d’attractivité auprès des joueurs. « Il reste quasiment intact, juge Bruno Satin, l’un des agents de Mickaël Landreau. Tous ces problèmes d’environnement ne jouent pas beaucoup dans l’esprit des joueurs. En fait, quand ils sont contactés par le PSG, les joueurs ont une forme d’amnésie. Ils pensent même qu’avec eux, ça va être enfin la bonne année… » Parce que dans Paris-SG, il y a Paris, capitale alléchante, les joueurs négligent rarement d’emblée une opportunité d’y signer. Mais la décrédibilisation sportive du club est en train de peser. « À proposition financière Noir Noir ENCORE SYMBOLE, il y a dix ans, d’une certaine puissance et d’une capacité à accumuler les titres, le Paris-Saint-Germain a construit trop peu d’instants de gloire depuis 1998 pour espérer préserver son aura. Même lorsqu’il gagne un trophée comme samedi, l’extrasportif finit par étouffer le sportif. Le fait divers supplante le fait d’armes, donnant matière à croire à une forme de malédiction : même lorsqu’il gagne, le PSG en ressort affaibli… « L’image du PSG est affectée depuis très longtemps, analyse Malek Boutih, ancien président de S.O.S. Racisme et supporter du PSG. Elle l’est sans doute depuis l’agression d’un CRS dans le kop de Boulogne, il y a quinze ans. Je suis supporter du PSG, mais j’ai la clairvoyance d’observer que ce club a l’image de trimbaler des fachos. Il y a les événements "extraordinaires", comme la banderole du Stade de France, qui attirent l’attention de l’opinion publique. Mais le quotidien du match de Championnat du PSG, quand il est en déplacement, c’est celui d’une racaille néonazie présente en permanence. Ils donnent donc du club une image déplorable, très pesante. Ce qui est injuste, c’est qu’au Parc, on trouve toutes les origines sociales et ethniques. » C’est (en partie) injuste, peut-être, mais pas sans conséquence. Du côté des sponsors, le groupe Sendin (BTP), dont le nom apparaît sur le short des joueurs, ne cachait déjà pas sa colère face aux résultats en Championnat (L’Équipe du 27 mars). Le scandale de samedi soir va probablement conforter cette entreprise dans sa volonté affirmée de dissocier désormais son nom de celui du PSG. Aujourd’hui, la quête de nouveaux sponsors s’annonce difficile, surtout parmi les grands groupes industriels français. Les étrangers, comme Fly Emirates, le sponsor maillot, qui verse 3 M par an, apprécient encore le côté « logo avec la tour Eiffel » et la forte médiatisation du PSG, même sur des sujets négatifs, est un bon moyen pour ces entreprises d’accroître leur notoriété en France. Même si eux aussi s’interrogent : le but d’une marque est a priori de faire coïncider son image avec les valeurs que le club véhicule. Dans le cas du PSG, ces valeurs renvoient trop souvent à la violence des hooligans et aux échecs sportifs. Difficile, dès lors, de communiquer positivement sur ce partenariat… 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Une affaire d’Etat DISCIPLINE Le député maire de Lens, Guy Delcourt, Gervais Martel et Jean-Pierre Papin ont été reçus hier à l’Élysée. Nicolas Sarkozy promet de frapper fort. C’ETAIT LA DEUXIÈME FOIS que Jean-Pierre Papin était invité à l’Élysée. La première fois, l’an dernier, pour un moment de réjouissance et de fierté : la remise de la Légion d’honneur à l’ancien Ballon d’Or 1991. Jusqu’à ce week-end, l’entraîneur du RC Lens ne pensait pas y retourner. Mais, samedi soir, durant la finale de la Coupe de la Ligue, il y eut cette banderole hideuse qui l’a insulté, lui, l’enfant de Boulogne-sur-Mer. Qui a insulté Gervais Martel, président du Racing, natif d’Oignies, au cœur du bassin des houillères, commune qui a donné à la France deux grands champions d’athlétisme, Michel Jazy et Guy Drut. Et qui a insulté tous ces anonymes de la région Nord - Pas-de-Calais. « Des personnes physiques se sont présentées lundi au tribunal de Béthune pour déposer plainte », révélait maître Marc-Antoine Lévy, l’avocat de la Ville de Lens. Hier, en début d’après-midi, Nicolas Sarkozy a raccompagné ses hôtes, le député maire PS de Lens, Guy Delcourt, Gervais Martel et Jean-Pierre Papin, sur le perron de l’Élysée. Les poignées de main étaient chaleureuses, mais les sourires un peu pincés. « En nous recevant, le président de la République a voulu marquer le coup, il a été consterné (par la banderole), témoignait Martel. Il nous a dit qu’il viendrait assister à un match à Bollaert avant la fin de la saison. Il rencontrera également les jeunes du club à la Gaillette (le centre d’entraînement du Racing à Avion). » dernière. Le 15 octobre 2006, lors de Lens-Marseille (1-1), le Brésilien avait permis à son équipe d’obtenir le nul en simulant lui aussi un ceinturage avec Cana. Il avait ensuite été sanctionné de deux matches de suspension, dont un avec sursis, après la rédaction d’un rapport par l’arbitre du match, M. Fautrel. Cet épisode, qui s’était déroulé plus tôt dans la saison, n’avait pas été décisif puisque l’OM (deuxième) avait finalement terminé le Championnat devant Lens (cinquième). En prenant six points d’avance grâce à ce penalty, Bordeaux a en revanche de grandes chances de terminer deuxième devant Nancy. En Angleterre, il y a quelques années, une situation semblable avait débouché sur un match à rejouer. Le 13 février 1999, Arsenal avait éliminé Sheffield United de la Cup (2-1) en « oubliant » de rendre le ballon à son adversaire, qui avait dégagé en touche à cause de la blessure d’un de ses joueurs, puis en marquant dans la foulée. Arsène Wenger avait ensuite accepté de rejouer le match, un geste alors inédit. Hier soir, alors qu’il venait de prendre connaissance du rapport de M. Poulat, Jacques Rousselot, le président de Nancy, a joint son homologue bordelais pour lui suggérer cette éventualité. Mais Jean-Louis Triaud a refusé. LIONEL DANGOUMAU PROCÈS TUZZIO LAPORTE À LA QUESTION. – Au cours de la traditionnelle séance de questions d’actualité au gouvernement, Bernard Laporte répondra cet après-midi à la députée UMP Françoise Hostalier (Nord). Elle interrogera le secrétaire d’État sur ce qu’il entend faire pour « rendre au sport ses valeurs de tolérance et de fraternité » à la suite de « l’atteinte à l’honneur des gens du Nord » marquée, samedi soir au Stade de France, lors de la finale de la Coupe de la Ligue opposant le PSG à Lens, par le déploiement d’une banderole insultante. Par ailleurs, le socialiste Guy Delcourt (Pas-de-Calais) interpellera le Premier ministre, François Fillon, sur la lutte contre la violence et le racisme dans les stades. Enfin, demain au Sénat, ce sera au tour de l’UMP Béatrice Descamps (Nord) d’interroger Bernard Laporte. – P. I. Alliot-Marie promet des interpellations rapides INTERROGÉE HIER SOIR sur Canal +, la ministre de l’Intérieur Michèle AlliotMarie a déclaré à propos des supporters du PSG soupçonnés d’avoir déployé la banderole que « nous sommes en train de les identifier. Cela sera terminé dans les jours qui viennent et cela permettra d’interpeller ces personnes et de les déférer devant la justice. Les images vidéo, les relevés d’empreintes digitales et les tests ADN sur les morceaux de banderole récupérés dans les tribunes sont utilisés dans l’enquête », a ajouté la ministre. En plus de sanctions pénales, les supporters reconnus coupables encourront des « sanctions supplémentaires, comme des interdictions judiciaires de stade », a-telle indiqué. Plus tôt dans la journée, la ministre avait « lancé la procédure qui aboutira sans doute à l’interdiction » des groupes de supporters. Sous contrat jusqu’en 2010, le gardien de l’Olympique Lyonnais songerait de nouveau à s’exiler à l’étranger. Comme la saison passée... ET SI, CETTE FOIS, Grégory Coupet vivait ses derniers matches dans le but de l’Olympique Lyonnais ? Et si, cette fois, le gardien de l’équipe de France quittait vraiment le club qui a accompagné son éclosion au plus haut niveau ? La question s’est déjà posée plusieurs fois depuis son arrivée en provenance de SaintÉtienne, en 1997. Coupet a même affirmé à diverses reprises qu’il songeait à découvrir un autre club. Cela avait failli se concrétiser à l’été 2003, quand l’Olympique de Marseille, où Alain Perrin venait d’effectuer sa première saison, s’était sérieusement approché de lui (un échange avec Runje avait été évoqué). L’accomplissement de ce projet parut plus lointain, la saison passée, alors qu’il avait pris la parole, dans ces colonnes, pour évoquer son désir de découvrir un nouveau Championnat. « On est à un carrefour important, aussi bien le club que moi, disait-il en mai dernier. Il me reste un an. Qu’est-ce qu’on fait ? Je pars ? On va au bout, et je suis libre en 2008 ? On prolonge ? Je ne sais vraiment pas ce que je veux. (...) Il y a l’envie de partir en étant “en haut”, déjà. Quand je vois comment l’année a tourné alors qu’on est champions... Je suis lucide sur le milieu et sur les mentalités française : je me dis que, si on finit deuxièmes l’année prochaine, le premier à morfler, ce sera Coupet, trente-cinq ans. Est-ce que j’ai envie de connaître ça ? (...) Il y a aussi une réflexion perso. J’ai même pensé à aller jouer à New York, pour vivre une aventure. Il y avait le rêve américain et l’apprentissage de la langue pour mes enfants. Dans mon projet sportif, il y aura un projet familial. » À la veille d’un rendez-vous programmé avec Jean-Michel Aulas, pour évoquer son avenir et ses doutes, Coupet refusait alors catégoriquement l’idée d’un coup de bluff. Quelque temps plus tard, un accord était trouvé pour une prolongation de contrat jusqu’en 2010. Mais, au cours des négociations, les deux parties seraient tombées d’accord pour assortir ce nouveau bail d’une clause de départ. Celle-ci serait de l’ordre de 3 millions d’euros. Alors qu’il s’apprête à conquérir son septième titre de champion et qu’il peut encore nourrir l’espoir de remporter enfin cette Coupe de France qui le fait tant rêver, le gardien lyonnais songerait à l’activer en fin de saison. « Son désir naissant de la saison passée a pris davantage de poids cette année, nous a affirmé Frédéric Dobraje, son agent, hier après-midi. Il pense vraiment à partir. » Comme il y a un an auprès de son joueur, on demanda à Dobraje s’il y avait une part de stratégie dans cette déclaration d’intention. « Il n’y en a aucune, vraiment, affirme-t-il. C’est une envie que Greg a en lui. » L’hypothèse Lloris dès cet été, si jamais... De retour d’une grave blessure à un genou, début janvier, après cinq mois d’absence, Coupet possède vraisemblablement le mental et la force de travail pour poursuivre sa carrière au plus haut niveau, à Lyon ou ailleurs. Si cela devait être ailleurs, il resterait à savoir qui serait prêt à l’acheter. L’âge est-il un problème pour un joueur qui a fêté ses trente-cinq ans le 31 décembre dernier ? C’en est un. Mais pas forcément partout. Ça ne l’est pas en équipe nationale d’Allemagne, où Jens Lehmann, trente-huit ans et remplaçant à Arsenal, est incontesté. Ça ne l’est pas davantage au Bayern Munich, où Oliver Kahn s’apprête à mettre un terme à sa carrière à l’âge de trente-neuf ans (*)... On n’en est pas là. L’agent du gardien des Bleus a sollicité un rendez-vous avec JeanMichel Aulas pour évoquer ces questions. Au nom de Coupet, qui reste également attentif à la situation de Joël Bats, son entraîneur spécifique, dont les relations avec Alain Perrin ne sont pas vraiment idylliques, il devra alors se positionner auprès du président lyonnais. Ce dernier devra également exposer son désir visà-vis de son gardien, alors qu’on parle de plus en plus de l’intérêt de l’OL pour Hugo Lloris, dont le contrat à l’OGC Nice s’achève en juin 2009. SÉBASTIEN TARRAGO (*) Il les fêtera le 15 juin. LIGUE 2 (19e journée, match en retard) Moretti inhumé vendredi, le derby repoussé REIMS - BASTIA : 1-2 Bastia veut y croire REIMS - BASTIA : 1-2 (1-2) Temps doux. Pelouse correcte. 6 305 spectateurs. Arbitre : M. Fraise. Buts. – REIMS : Fauré (18e). BASTIA : Pentecôte (6e, 20e). Avertissements. – Bastia : André (71e, contestation), Ghisolfi (90e, tacle dangereux sur Ielsch), Harek (90e + 1, contestation). REIMS : Inthasane – Henrique (Fontenette, 74e), Cherfa, Devaux, Giraudon – Taïder (Ielsch, 74e), Baldé (Burle, 51e), S. Didot (cap.) – Féret – Kermorgant, Fauré. Entraîneur : T. Froger. BASTIA : J.-L. Leca – Bridonneau, Méniri, Lorenzi, Harek – Jau, Cahuzac, Licata (Ghisolfi, 86e), Ben Saada (Y. Gomez, 77e) – André (cap.), Pentecôte (Gaffory, 88e). Entraîneur : B. Casoni. tement sur pied pour pallier la défection des portiers corses, faisait échec à toutes les tentatives. Toujours aux portes de la relégation, Reims (34 points) se met une grosse pression avant d’accueillir le voisin sedanais, vendredi. Bastia revient à huit points du troisième, Troyes, et se replace dans la course à la montée. – G. K. Thierry FROGER (entraîneur de Reims) : « Nous avons été inefficaces dans les deux zones, ce qui représente un problème pour gagner des matches. C’est l’état d’urgence, nous comptons sur les joueurs, le staff, les dirigeants. Ceux qui viendront s’unir à nous seront les bienvenus. » HIER Reims - Bastia ........................... 1-2 Classement : 1. Le Havre, 65 pts ; 2. Nantes, 62 ; 3. Troyes, 53 ; 4. Grenoble, 48 ; 5. Clermont, 45 ; 6. Bastia, 45 ; 7. Sedan, 44 ; 8. Montpellier, 43 ; 9. Angers, 43 ; 10. Brest, 42 ; 11. Guingamp, 40 ; 12. AC Ajaccio, 37 ; 13. Châteauroux, 36 ; 14. Reims, 34 ; 15. Amiens, 33 ; 16. Boulogne/mer, 33 ; 17. Dijon, 33 ; 18. Niort, 30 ; 19. Libourne-St-S., 27 ; 20. Gueugnon, 16. La commission de discipline de la LFP a retiré 1 point à Bastia en raison du comportement raciste de certains de ses supporters contre Boubacar Kébé, lors de Libourne-Saint-Seurin - Bastia (2-4), le 14 septembre (7e j.). Après avoir épuisé tous les recours sportifs, le SCB va saisir la justice administrative. BUTEURS : 1. Hoarau (Le Havre), 26 buts ; 2. Thil (Boulogne-sur-Mer), 14 buts ; 3. Fauré (+ 1) (Reims), 12 buts ; 4. Akrour (Grenoble) ; Noro (Troyes), 11 buts ; 6. Buengo (Amiens), 10 buts ; 7. Pentecôte (+ 2) (Bastia) ; Goussé (Nantes), 9 buts ; 9. Alo’o Efoulou (Angers) ; So. Camara (Montpellier) ; Bagayoko (Nantes), 8 buts. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 4 avril, 20 heures : Brest-Guingamp, Châteauroux-Amiens, Clermont-Montpellier, Gueugnon - Boulogne-sur-Mer, LibourneSaint-Seurin - Dijon, Nantes-Niort (Ma Chaîne Sport), Reims-Sedan ; 20 h 30 : Le Havre - Angers (Ma Chaîne Sport) ; samedi 5 avril, 20 heures (*) : Bastia - AC Ajaccio ; lundi 7 avril, 20 h 30 : GrenobleTroyes (Eurosport). (*) Sous réserve de validation par la commission d’organisation des compétitions de la Ligue. Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « On restait sur trois défaites et il était important d’arrêter l’hémorragie. On y est arrivés avec la manière et deux jolis buts. C’est de bon augure pour la suite. » PAGE 4 APRÈS LE DÉCÈS DE MICHEL MORETTI, le président de l’AC Ajaccio qui s’est suicidé lundi (voir L’Équipe d’hier), le club s’est entendu avec son homologue bastiais pour décaler le derby corse (31e journée) à samedi, 20 heures. Le match était initialement prévu vendredi. Cette décision devrait être avalisée aujourd’hui par la commission d’organisation des compétitions de la Ligue. À Furiani, un hommage sera rendu au président d’Ajaccio, mais une manifestation de plus grande ampleur à la mémoire du dirigeant corse sera organisée le 11 avril, au stade François-Coty, pour la venue de Nantes. Les obsèques de Michel Moretti auront lieu vendredi, à 10 h 30, à la cathédrale d’Ajaccio, et le corps sera inhumé au cimetière de la ville. L’autopsie du président de l’ACA devait avoir lieu hier, mais l’absence de médecins légistes sur l’île a repoussé la procédure à aujourd’hui. – V. G. NATIONAL (31e journée) HIER Sète - Louhans-Cuiseaux ......... 1-0 Beauvais- Entente SSG ............ 3-0 Istres - Calais ............................ 2-0 Rodez- Arles ............................ 1-1 Villemomble- Romorantin ...... 1-0 Tours- Martigues..................... 3-0 Vannes- Cannes ...................... 1-0 Nîmes- Cherbourg ................... 2-2 Créteil- Pau ............................. 1-3 Laval - ParisFC ......................... 0-0 Classement : 1. Vannes, 60 pts ; 2. Tours, 53 ; 3. Sète, 51 ; 4. Cherbourg, 50 ; 5. Laval, 50 ; 6. Istres, 48 ; 7. Nîmes, 47 ; 8. Paris FC, 46 ; 9. Entente SSG, 43 ; 10. Arles, 39 ; 11. Beauvais, 39 ; 12. Rodez, 39 ; 13. Créteil, 37 ; 14. Cannes, 36 ; 15. Calais, 34 ; 16. Louhans-Cuiseaux, 32 ; 17. Martigues, 32 ; 18. Villemomble, 31 ; 19. Romorantin, 31 ; 20. Pau, 29. En cas d’égalité, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. L’AS Cannes s’est vu retirer 3 points à la suite des incidents survenus contre Nîmes (0-0), le 12 janvier, lors de la 20e journée. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 5 avril, 18 heures : Calais-Vannes ; Sète-Nîmes ; ArlesCherbourg ; Paris FC-Istres ; Entente SSG-Rodez. 19 h 30 : Pau-Beauvais. 20 heures : Cannes-Créteil ; Louhans-Cuiseaux - Tours ; Romorantin-Laval ; Martigues-Villemomble. Pierre Dubiton, ex-directeur de l’OM, et six autres prévenus sont jugés en appel à partir de ce matin. AIX-EN-PROVENCE – de notre correspondant C’EST L’HISTOIRE d’un joueur libre comme l’air, celle du défenseur argentin Eduardo Tuzzio, qui a coûté, en juillet 2001 à l’OM 6,5 M après un bref passage au Servette de Genève. Même les moins avertis des combines liées aux transferts avaient flairé l’entourloupe. Ce système, qui a permis de dégager des commissions occultes, a profité à plusieurs intermédiaires, mais aussi aux clubs. Hélas ! l’histoire édifiante s’accompagne d’une grande frustration. Tout a été dit en première instance sur les limites d’une enquête préliminaire soigneusement détachée du dossier des comptes de l’OM, sur les choix du parquet de se passer d’un juge d’instruction et de ne pas renvoyer Bernard Tapie, ni Robert LouisDreyfus (RLD). De plus, à l’audience en mars 2007, manquaient (déjà !) à l’appel l’agent argentin Hector Bargas, Eduardo Tuzzio et Frank Lebœuf. Accusé d’avoir bénéficié, grâce au transfert Tuzzio, d’une rémunération occulte imaginée par Bernard Tapie pour compenser la baisse de salaire du joueur venu de Chelsea, l’ancien international avait été relaxé par le tribunal. Mais jusqu’à demain à Aix, on reprend les mêmes. Car le parquet a fait appel général du jugement du 11 mai 2007. La 6e chambre correctionnelle de Marseille avait jugé « illicite » le transfert suisse de l’Argentin. Toutefois, elle avait écarté le chef de prévention principale, l’abus de bien social, pour ne retenir que le « faux et usage de faux ». Pierre Dubiton, condamné lors du premier jugement à douze mois de prison avec sursis et 7 500 d’euros d’amende, n’avait pas été reconnu comme dirigeant de fait. Lors de ce procès, la production d’une récente lettre signée Christophe Bouchet avait surpris. Le président de l’OM de 2002 à 2004, qui avait autorisé un des derniers virements pour Tuzzio, reconnaissait que Pierre Dubiton était « le signataire de la plupart des documents », mais « pas l’instigateur de cette affaire ». Opéré dernièrement, Pierre Dubiton a confirmé sa présence ce matin à 8 heures. La 5e chambre correctionnelle de la cour d’appel est présidée aujourd’hui par Daniel Trille, ancien procureur, qui a la réputation d’être directif et d’avoir parfois la dent dure. MARC CHEVRIER SÉCURITÉ Bagarre entre Lyonnais et Niçois Pour la troisième fois de la saison, des incidents ont opposé des supporters lyonnais et niçois. Le 15 septembre dernier, des membres de la Cosa Nostra de Lyon et des Brigades Sud de Nice s’étaient déjà affrontés sur une aire d’autoroute à Beaune, les Lyonnais dérobant une banderole niçoise. Dimanche dernier, en début de matinée, un bus niçois et deux bus lyonnais, qui convergeaient respectivement vers Sochaux et Valenciennes, se sont rencontrés sur l’autoroute. Des affrontements ont suivi sur une aire à Gevrey-Chambertin, obligeant les Lyonnais à abandonner leur véhicule détérioré sur place. Les Niçois ont eux aussi été obligés de faire demi-tour. Aucun blessé n’est à déplorer. Le 15 mars dernier, un « fight » avait déjà opposé au Cap-d’Ail (Alpes-Maritimes) des hooligans lyonnais et niçois quelques heures avant le coup d’envoi de Monaco-Lyon (0-3). « Le match Nice-OL prévu le 3 mai prochain risque d’être très chaud », prévient-on au ministère de l’Intérieur. – A. Bi. ZENDEN AUX JO ? – Bolo Zenden, auteur d’une bonne rentrée dimanche à Lorient (2-1), a avoué lundi soir qu’il se verrait bien apporter son expérience à l’équipe néerlandaise qualifiée pour les JO de Pékin : « Je n’ai pas postulé directement, mais mon nom circule. Les JO, c’est un événement spécial. J’ai l’ambition d’apporter, d’être disponible si le sélectionneur a besoin de joueurs expérimentés pour encadrer cette jeune équipe. » – H. F. BENZEMA REPREND LA COURSE. – Rassuré par l’IRM de contrôle qu’il a passée lundi, Karim Benzema, dont le ligament latéral interne du genou gauche cicatrise bien, peut recommencer à courir. Après dix jours d’arrêt, l’attaquant lyonnais va entamer progressivement une remise en condition physique. Ce sera sans doute un peu juste pour qu’il fasse partie du groupe qui se déplacera à Marseille dimanche. Après quarante-huit heures de repos à la suite de leur victoire à Valenciennes (2-1), les Lyonnais reprennent ce matin le chemin de l’entraînement. – C. C. DES SUPPORTERS D’ISTRES AGRESSÉS. – Des supporters d’Istres (National) ont déposé plainte hier après avoir été agressés après le match à Cannes (1-0) vendredi. Une dizaine de supporters istréens, dont un adolescent de quatorze ans, ont été frappés par une vingtaine de Cannois sur le parking jouxtant le stade, alors qu’ils regagnaient leur minibus. SAGNOL : RETOUR DIFFÉRÉ. – Absent des terrains depuis deux semaines à cause de deux hernies discales, Willy Sagnol n’a pas encore repris l’entraînement collectif avec le Bayern Munich. L’arrière droit des Bleus est donc forfait pour la réception de Getafe demain soir en quarts de finale aller de la Coupe de l’UEFA. Il devrait également faire l'impasse sur le match de Championnat face à Bochum dimanche prochain. – A. Me. FLAMINI : « LA JUVE PAS INTÉRESSÉE », SELON WENGER. – Interrogé sur l’intérêt de la Juventus Turin pour Mathieu Flamini, en fin de contrat en juin mais en discussion avec Arsenal, Arsène Wenger a répondu sèchement : « Non, la Juventus m’a appelé et ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas intéressés. » – B. C. CFA (26 e journée, groupe A, match en retard). – AUJOURD’HUI, 16 heures : Lens B (15)-Rennes B (4). SUISSE (29e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI : Grasshopper Zurich (4)-FC Bâle (2). MERCREDI 2 AVRIL 2008 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEAN-LUC GATELLIER PARIS. – Trois jours après la finale de la Coupe de la Ligue et l’affaire de la banderole, les Lensois (au premier plan à droite, Guy Delcourt, député maire de la ville, Jean-Pierre Papin, l’entraîneur et Gervais Martel, le président du club) ont été reçus à l’Élysée par Nicolas Sarkozy et Bernard Laporte. (Photo Pool/L’Équipe) Bleu ont estimé, eux, qu’il fallait en rester là. « J’irai jusqu’au bout, pas pour qu’on donne la Coupe à Lens mais pour qu’on rende le football propre », expliquait Martel. « Le Paris-SG a gagné sur le terrain et même s’il a reçu un coup de pouce de l’arbitre, il ne faut pas retirer aux joueurs parisiens leur victoire, estimait Papin. Il faut taper fort (face aux fauteurs de troubles). Et, s’il le faut, taper sur le club. » Le club responsable de ses supporters, c’est-àdire le PSG... Jaune Rouge Jaune du stade ? interrogeait à son tour Guy Delcourt. Des réseaux subversifs peuvent s’infiltrer dans les rangs des supporters, surtout d’un club comme celui-là (Paris-SG). Pour moi, cette affaire relève de la DST (Direction de la surveillance du territoire). Les fonctionnaires de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) devraient s’interroger sur ces mouvements. Je ne dis pas ça gratuitement. » Sur le plan sportif, le député a réitéré sa demande de rejouer la finale. Gervais Martel et Jean-Pierre Papin On reprend les mêmes... Noir Bleu Noir d’une complicité à l’intérieur du Stade de France. « Le problème dépasse largement la cinquantaine de gamins qui ont tenu la banderole, affirmait-il. Ce n’est pas le seul fait d’une poignée d’enfants de la banlieue, c’est beaucoup plus profond que ça. » La Ville de Lens a donc saisi le parquet de Bobigny pour des « éclairages sur des faits de complicité résultant du laxisme des stadiers », précisait son avocat. « Une convention entre la Ligue et les deux clubs prévoyait que les stadiers – 175 stadiers lensois et autant de stadiers parisiens –, situés à 10 mètres d’éventuels troubles, devaient immédiatement intervenir, confiait Martel. Pourtant, des individus ont eu le temps de déployer une banderole de 40 mètres qui est restée visible pendant plusieurs minutes. » « P ourquoi ont-ils bénéficié d’autant de complicité à l’intérieur Coupet peut-il quitter Lyon ? XAVIER PENTECÔTE a permis aux Bastiais de briser une série de cinq matches sans victoire en inscrivant deux buts à la défense rémoise (6e et 20e). Le deuxième a fait particulièrement mal aux locaux, qui venaient à peine d’égaliser par Fauré (18e) et qui ont ensuite passé le match à courir après le score. Féret et Fauré se créaient les meilleures opportunités de revenir, mais Leca, remis promp- Dans son rapport à la Ligue, l’arbitre de Bordeaux-Nancy (2-1) reconnaît son erreur et dénonce un acte « dépourvu de moralité » de la part du Bordelais. QUATRE JOURS APRÈS son coup de sifflet final, le match BordeauxNancy (2-1) joue encore ses prolongations. L’arbitre de la rencontre, Éric Poulat, qui avait sifflé samedi le penalty décisif mais injustifié en faveur des Bordelais (82e), a envoyé lundi un rapport à la Ligue de football professionnel (LFP) dans lequel il stigmatise le comportement de Johan Micoud : en ceinturant le Nancéien Malonga et en l’entraînant dans sa chute, il l’a induit en erreur. « À la vue des images (...), il apparaît que le joueur a commis un acte de tricherie délibéré (...) dans le seul but de me tromper, explique l’arbitre. Je considère donc cette tricherie comme extrêmement grave et je trouve inadmissible qu’un joueur professionnel (...) ait pu avoir une attitude aussi abjecte et dépourvue de moralité. » Éric Poulat explique aussi qu’il « assume » ses responsabilités « sur cette erreur d’interprétation ». Dans la conclusion de ce courrier adressé à Jacques Riolacci, le président de la commission de discipline de la LFP, l’arbitre international lui demande de visionner les images afin de « garantir un avenir plus respectueux de l’éthique à notre football professionnel ». À la lumière de ce rapport, Micoud devrait donc faire l’objet d’une instruction de la commission de discipline, qui se réunit demain, comme le Lensois Vitorino Hilton la saison Delcourt : « Pour moi, cette affaire relève de la DST » L’entretien a duré une quarantaine de minutes. « J’ai dit à Nicolas Sarkozy que ce fléau était dramatique pour l’ensemble de notre sport, pour le football amateur et pour tous les enfants qui le pratiquent, poursuivait Martel. Il a répondu qu’il fallait agir avec fermeté. Il a demandé à Bernard Laporte de réfléchir au degré de sanctions à appliquer. » Ce que confirmait aussitôt le secrétaire d’État aux Sports. « On va durcir la loi, annonçait Laporte. Il faut dire “stop” à cette violence en profitant – malheureusement – de cette affaire pour frapper fort. Aujourd’hui, les fauteurs de troubles risquent trois mois d’interdiction de stade, mais c’est de la rigolade. Il faut punir pénalement et financièrement. » Auparavant, à l’Assemblée nationale, entouré de Martel, de Papin et des parlementaires de la région Nord - Pas-de-Calais, le député Delcourt avait soulevé l’hypothèse M. Poulat charge Micoud 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale aller) AS ROME - MANCHESTER UNITED : 0-2 Impitoyable Manchester Très prudents, les Anglais ont concrétisé leurs deux premières occasions de but. Ils entrevoient déjà les demi-finales. ROME – de notre envoyé spécial LES CHIFFRES RÉSONNENT parfois comme des promesses. Il leur arrive même d’exhaler une saveur d’inéluctable. Manchester United s’est imposé 2-0, hier soir, au stade Olympique de Rome, grâce à des buts de Cristiano Ronaldo et Wayne Rooney. Les statistiques sont édifiantes : elles offrent 97 % de chances de qualification aux hommes d’Alex Ferguson lors du match retour, mercredi prochain, à Old Trafford. Old Trafford, cette enceinte où MU a conquis son onzième succès de rang en Ligue des champions, le mois dernier, face à l’Olympique Lyonnais (1-0)… Leader de la Premier League avec 5 points d’avance sur Chelsea, invaincu cette saison en Europe, Manchester s’avance comme un monstre sans pitié. Il a pu donner l’impression d’être en dedans, ce mardi. Par instants, il avait déjà offert un visage indéterminé, lors du tour précédent, face à l’OL (1-1, 1-0). Ce n’est qu’une impression, évidemment. Si cette équipe dispose du talent individuel qu’on lui connaît et que tant de clubs lui envient, elle possède aussi une capacité assez rare à maîtriser les événements. Défendant assez bas, elle a fréquemment subi face aux Romains. Mais il ne lui a fallu que deux occasions en soixante-six minutes pour inscrire deux buts qui la prédestinent à un avenir européen lumineux. Manchester possède aussi son arme fatale. À Rome, Cristiano Ronaldo a inscrit le 36e but de sa saison, son septième en huit matches de Ligue des champions. Elle possède en plus un joueur comme Wayne Rooney, dont le sens du sacrifice ne le prive pas toujours de décorations personnelles. Sur le premier but, c’est l’international anglais qui effectua la différence sur un contrôle orienté somptueux avant de décaler Scholes, dont le centre aérien fut repris par le Portugais. Sur le second, c’est lui qui profita d’une erreur de Doni, le gardien italien, sur une remise de la tête de Park, pour doubler le score de près. Domenech était là L’AS Rome ne s’est jamais remise d’une efficacité aussi ostentatoire. Elle fut alors tout près de vivre un calvaire excessif et vraiment rédhibitoire. Ronaldo trouva un poteau (68e), Carrick frappa au ras du montant opposé (72e), Rooney gâcha une occasion de contre (83e) et Ronaldo, encore lui, manqua d’un rien le troisième but (90e). Comme si, soudain, Manchester était dépossédé de sa redoutable productivité. Cela ne changera peut-être rien. Sans doute. Mais les Italiens restent « en vie », d’un rien. Un rien qui peut tout changer, après tout. Hier soir, ils se sont d’abord entêtés à évoluer de manière très directe à la récupération du ballon. Après quelques minutes d’hésitations de Rio Ferdinand, cette obsession s’est très vite révélée sans intérêt. Mais peu à peu, alors que Panucci avait déjà placé une tête juste au-dessus du cadre (16e), les Italiens ont enrichi leur football, il est devenu plus varié et sur une frappe (28e) puis un extérieur du pied de Vucinic (42e), de peu à côté, les Romains auraient pu concrétiser leur légère domination de la première période. C’est surtout juste après le repos qu’ils laissèrent échapper leur match : Tonetto approcha la cible de tout près (50e puis 51e), Panucci manqua une occasion formidable (52e) puis Van der Sar effectua un arrêt sublime face à Vucinic (62e). On connaît la suite. L’an passé, déjà en quart de finale, les Romains avaient battu Manchester à l’aller (2-1) avant de s’effondrer à Old Trafford (1-7). Cette saison, ils devront réaliser un exploit retentissant pour dépasser enfin ce stade, vingt-quatre ans après leur finale perdue face à Liverpool, en 1984 (1-1 a.p., 2-4 aux t.a.b.). Raymond Domenech sera peut-être encore là. Il était présent, hier soir, pour observer les performances de Patrice Évra, (quasiment) assuré d’aller à l’Euro, et de Philippe Mexès, toujours en ballottage en défense centrale. Ses deux internationaux se sont montrés plutôt convaincants. Le sélectionneur se trouvait sans doute encore dans le stade Olympique pour assister à l’entrée en jeu de Ludovic Giuly (59e). Mais il se murmure qu’il n’était pas venu pour cela… SÉBASTIEN TARRAGO AS ROME - MANCHESTER UNITED : 0-2 (0-1) Temps beau. Pelouse en bon état. 65 000 spectateurs environ. Arbitre : M. De Bleeckere (BEL). Tonetto onett 6 W.. Brow Brown Parkk Mancini 6 5,5 5 Schholes D. Pizar Pizarro 6,,5 R. Ferdddinnand Panuuucc cccii 5,5 55 caap., ap., 66,5 caapp., 5 A ilani Aqui l i C. Ronnaaldo Dooni Do Van derr Sa Saar Car rrick k 6 Vu VVucinnicc 7 33,5 ,55 6 6 6,5 , Mexxès id c 6 Dee Ros Rossi Anderson derson Vidic non on notté 65 6,5 5 Roone Rooney Taddei Cassetti assett asset Évraa 7 4,,5 5,5 , 6,5 , Remplacements. – 59e : Taddei par GIULY ; 69e : Tonetto par CICINHO ; 77e : Aquilani par ESPOSITO. Non utilisés : Curci (g.), Ferrari, Antunes, Brighi. Entraîneur : L. Spalletti. Suspendus au prochain match : aucun. Remplacements. – 33e : Vidic par O’SHEA (note : 6) ; 56e : Anderson par HARGREAVES ; 84e : Rooney par TEVEZ. Non utilisés : Kuszczak (g.), Piqué, Silvestre, Giggs. Entraîneur : A. Ferguson (ECO). Suspendus au prochain match : aucun. LES BUTS Quarts de finale Dem mi-finales Finale Aller : hier ; retour : mercredi 9 avril. Aller : mardi 22 et mercredi m 23 avril ; retour : mardi 29 et mercredi 30 avril. Mercredi 21 mai, à Moscou (RUS), stade Loujniki. Schalke 04 (ALL) FC Barcelone (ESP) ( ) AS Rome (ITA) Manchester Utd (ANG) 0 1 0 2 ROME – de notre envoyé spécial AS ROME Aller : aujourd’hui ; retour : mardi 8 avril. Arsenal (ANG) ( ) Liverpool (ANG) Fenerbahççe (TUR) ( ) Chelsea (ANG) Ferguson dit qu’il mérite le Ballon d’Or. Rien ne résiste en ce moment à son numéro 7. Positionné avant-centre, il provoqua sans arrêt les fautes romaines. Sur son premier ballon exploitable, il s’éleva plus haut que Cassetti pour inscrire, d’une tête aux six mètres, son 7e but en huit matches de Ligue des champions, mais surtout son 36e de la saison. D’une frappe sur le poteau, il manqua d’enfoncer un peu plus les Giallorossi (68e). Sa volée à la Van Basten, tentée en fin de match, témoigne de la confiance qui l’habite. (20 h 45, TF 1) (20 h 45, Foot +) BUTEURS 1. Cristiano Ronaldo (Manchester United), 7 buts. 2. Messi (FC Barcelone), 6 buts. 3. Ibrahimovic (Inter Milan) ; Gerrard (Liverpool) ; Raul (Real Madrid) ; Kanouté (FC Séville), 5 buts. 7. Fabregas (Arsenal) ; Drogba (Chelsea) ; Deivid (Fenerbahçe) ; Pandev (Lazio Rome) ; Fernando Torres (Liverpool) ; Benzema (Lyon) ; Rooney (Manchester United) ; F. Inzaghi (AC Milan) ; Robinho, Van Nistelrooy (Real Madrid) ; Vucinic (AS Rome) ; Luis Fabiano (FC Séville) ; Liedson (Sporting Portugal), 4 buts… DONI (3,5) : peu inspiré sur la remise de la tête de Park, qui offrit le second but à Rooney. CASSETTI (5,5) : Rooney et Evra passèrent trop souvent dans son dos. MEXÈS (6) : en un contre un, il maîtrisa globalement Ronaldo. S’il perdit quelques ballons faciles, il apporta des solutions devant. PANUCCI (5) : d’une tête juste audessus, il s’offrit la première occasion romaine mais rata l’immanquable du gauche, seul aux six mètres (52e). TONETTO (6) : ne connut aucune difficulté à contrôler Park. Dangereux sur une frappe de l’extérieur juste à côté puis un centre-tir (51e). TADDEI (4,5) : effacé par la tonicité d’Évra. Remplacé par GIULY (59e), qui apporta son dynamisme. DE ROSSI (6,5) : précieux dans ses remontées du ballon. D. PIZZARO (5,5) : abusa d’un jeu long pour Vucinic. MANCINI (5) : provoqua beaucoup sans jamais trouver la solution. AQUILANI (6) : intéressant dans un rôle de pivot. Plus discret après la pause. VUCINIC (6,5) : dans un rôle compliqué, seul en attaque, il a su se créer les meilleurs occasions romaines. MANCHESTER UNITED VAN DER SAR (6) : sauva son camp sur la tête à bout portant de Vucinic (62e). W. BROWN (6) : pas franchement mis en difficulté. R. FERDINAND (6,5) : un premier ballon difficilement négocié. Très solide par la suite. VIDIC (non noté) : son genou gauche a tourné à la réception d’un duel aérien avec Vucinic (33e). Suppléé par O’SHEA (6) qui passa une soirée tranquille. ÉVRA (6,5) : prit régulièrement le dessus sur Taddei et créa plusieurs décalages intéressants. SCHOLES (6,5) : une grosse activité. Il n’a perdu qu’un ballon. CARRICK (6) : positionné devant la défense, il joua souvent en une touche et se montra dangereux. ANDERSON (5) : après un début prometteur, il baissa nettement de rythme. PARK (5,5) : il n’avait pas disputé la moindre minute en Ligue des champions cette saison. Jusqu’à sa remise de la tête, cela s’est vu. C. RONALDO (7) : voir ci-dessus. ROONEY (7) : à l’origine du premier but en créant le surnombre par son contrôle orienté. Il fut récompensé d’une grosse deuxième mi-temps par un but plein d’opportunisme. Ferguson : «Fantastique » Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir gagné 2-0 à l’extérieur à l’aller. Sur 207 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971. AS Rome 0 2 Manchester U. 53 % Possession du ballon 47 % 15 Tirs 12 1 Tirs cadrés 4 10 Tirs non cadrés 6 81 % Passes réussies 80 % Duels gagnés 43 % 57 % 60 % Temps chez l’adversaire 40 % 10 Corners 1 avec JÉRÔME LE FAUCONNIER Alex FERGUSON (entraîneur de Manchester United) : « Durant les quinze premières minutes, l’AS Rome a eu quelques opportunités. Le but de Cristiano Ronaldo, un coup de tête fantastique, a changé le cours du match. Il n’a pas joué souvent dans cette position (avant-centre). C’était le cas face à Portsmouth où il a marqué deux fois. Il peut jouer à tous les postes en attaque. J’espère que la blessure de Vidic n’est pas trop sérieuse. C’est un résultat fantastique. Après ça, je crois que nous méritons d’aller en demi-finales. Il y aura un match retour à préparer. Il n’y a pas eu des incidents avec nos supporters. C’est un bonus pour nous. » – J. L.F. Luciano SPALLETTI (entraîneur de l’AS Rome) : « Nous méritions davantage. Le résultat nous pénalise par rapport à ce qu’a reflété la rencontre. Ce sera extrêmement dur, mais nous ne devons pas commettre l’erreur de croire que c’est fini. Les Anglais ont eu de la chance. Nous devons désormais prendre acte de ce qui s’est passé et renverser la situation. Nous avons déjà marqué deux buts à l’extérieur en Ligue des champions (au tour précédent contre le Real Madrid, 2-1) » Patrice ÉVRA (Manchester United) : « Les gens vont dire que je fais la fine bouche mais ce n’est pas fini. On a joué avec beaucoup de sérieux et de respect pour l’adversaire. Au retour, Rome peut aussi faire un grand match, ils vont peutêtre récupérer Totti, il faut faire attention. Tout le monde parle de ce 7-1, c’était déjà le cas avant le match aller mais c’était un accident. En Europe, je crois qu’on est la meilleure défense. On défend plus en Europe qu’en Premier League ? Oui, mais c’est la maturité, on sait qu’en Ligue des champions, on ne peut pas jouer exactement comme en Premier League, on ne peut pas tous partir à l’abordage. Est-ce que j’ai envie de rejouer une finale de Ligue des champions ? Je n’ai pas envie de la jouer, j’ai envie de la gagner. Je l’avais dit quand j’avais signé à Manchester mais c’est encore trop tôt pour parler de ça. Encore une fois, ce match retour n’est pas gagné, il ne faut pas se louper, je n’ai pas envie de vivre un scénario incroyable, ce serait la catastrophe de l’année. Ronaldo ? Tout ce qu’il entreprend, il le réussit. Il est dans un moment de gloire. A lui de continuer. Il y aura des gros matches, encore plus costauds, d’ici la fin de saison.» – S. Ta. SCHALKE 04 - BARCELONE : 0-1 Le bonjour des pathétiques SCHALKE 04 - FC BARCELONE : 0-1 (0-1) Temps frais (toit fermé). Pelouse moyenne. 53 951 spectateurs. Arbitre : M. Vassaras (GRE). GELSENKIRCHEN – (ALL) de notre envoyé spécial LA DERNIÈRE ÉQUIPE qui ait éliminé Schalke en Coupe d’Europe était l’AS Nancy-Lorraine (1-3, 1-0), la saison dernière, en Coupe de l’UEFA. La prochaine sera probablement le FC Barcelone, qui s’est imposé, hier soir, à Gelsenkirchen (1-0), avançant un pied en demi-finales de la Ligue des champions. En dépit d’une seconde période enthousiaste et emballée, le club allemand a péniblement l’envergure de ces rendez-vous, et il aura du mal à étirer beaucoup plus loin les miracles qui l’avaient escorté en huitième, face à Porto (1-0, 0-1, 4-2 aux t.a.b.). Les pathétiques, le récent surnom des stars barcelonaises, ont pris une manière de revanche, hier soir, mais on n’ira pas jusqu’à prétendre qu’ils ont résolu leurs problèmes. Barcelone est sur une voie royale, à huit jours du retour au Camp Nou, mais face au spectacle de ses contrastes et de ses inconstances, on ne jurera de rien. Comment le Barça peut-il aussi vite, à l’intérieur d’un même match, passer de l’excellence à la médiocrité ? C’est le thème exact de sa crise printanière, qui le voit se recroqueviller au fil des matches autour de son avance : exactement ce qu’il ne sait pas faire. Barcelone a survolé la première période de sa qualité technique et de ses déplacements, et il a failli tout gâcher en seconde. C’est tout lui, par les temps qui courent. Avec Eto’o et Henry en ailiers, et le L’HOMME CLÉ : HENRY (Barcelone), 6 Bien en jambes dès le coup d'envoi, il est à l'origine du but de Bojan (12e), où après avoir frappé au but, il récupéra le ballon relâché par Neuer pour délivrer une passe décisive au néo-international espagnol. Moins en vue après le repos, il a prêté main forte à ses défenseurs avant d'achever la partie dans l'axe, sa position préférée. Sur la bonne voie. de notre envoyé spécial SCHALKE 04 Sur 399 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971. ment qu’à feu doux. Mais ensuite, le club de la Ruhr a retrouvé les allumettes. Les Allemands auraient mérité dix fois d’égaliser, par Asamoah (70e), Altintop (71e) ou ce penalty probable qui aurait sanctionné le déficit d’Abidal au marquage de Larsen sur les coups de pied arrêtés (82e), sans oublier une dernière tête de Bordon (90e + 3). On ne sait pas si Schalke a concentré le meilleur de lui-même dans cette réaction durable et laissé passer sa chance, ou bien s’il est encore capable d’exister dans une semaine en Catalogne, où sa défense va souffrir. Mais les Allemands vont probablement se souvenir que le Barça a eu une seule action offensive notable en seconde période, Neuer coupant un centre de Sylvinho devant Henry, tout feu tout flammes après être repassé dans l’axe (86e). Avec son organisation, ce 4-3-3 qui demande du volume défensif à Henry et Eto’o et isole Touré devant la défense, il vaut mieux que Barcelone ait le ballon. Mais quand il s’arrête soudain de jouer selon ses principes, qu’il allonge le jeu par impatience, il perd très vite le cuir et n’est La présence d’Henry GELSENKIRCHEN – Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir gagné 1-0 à l’extérieur à l’aller. jeune Bojan dans l’axe, le Barça est plutôt passé à gauche, du côté du Français. Dans une équipe qui multiplie les touches de balle, ou plus exactement les échanges courts, les appels d’Henry ne sont pas aussi bien valorisés et entendus que dans un jeu rapide, en première intention. Mais Iniesta ne l’a pas oublié sur le seul but du match, Henry partant dans le dos de Rafinha pour défier Neuer et voir Bojan (*) pousser le ballon dans le but vide (12e). Tout au long de cette première période, Schalke n’est même pas parvenu à faire bouillir son Arena autre- NEUER (5) : une bonne intervention face à Iniesta (8e). Fautif sur le but de Bojan, où il relâche une frappe d'Henry. Mais une prestation d'ensemble solide. RAFINHA (4) : malmené par la vivacité d'Henry, il s'est montré imprécis dans ses centres. BORDON (4,5) : a failli marquer contre son camp (30e). Il n'a pas eu son rendement habituel. KRSTAJIC (6) : plein de sang-froid dans ses interventions et bon dans la relance. WESTERMANN (5) : s'il n'a rien lâché, tentant quelques frappes lointaines, il a été maladroit défensivement, commettant plusieurs erreurs indignes du niveau européen. ASAMOAH (5,5) : après une entame difficile, il a gêné Abidal par sa vivacité et ses décalages. ERNST (6) : le seul à tenter de créer et à être persévérant. Le meilleur joueur de son équipe. KOBIACHVILI (3,5) : à côté de son match, il a été maladroit. PANDER (5) : aligné à une position inhabituelle de milieu gauche, il n'a su se montrer dangereux que sur quelques frappes lointaines. KURANYI (4) : a perdu tous ses duels et n’a quasiment pas pesé sur la défense catalane. Remplacé par V. SANCHEZ (60e ), auteur d'une entrée intéressante. Hal. ALTINTOP (4,5) : a beaucoup couru… dans le vide, avant de louper l'égalisation de quelques centimètres (71e). BARCELONE VALDES (5,5) : une première période tranquille. Mis en difficulté sur un tir de Pander, mais plus de peur que de mal. ZAMBROTTA (6) : rarement mis en danger, il a maîtrisé sa zone. MERCREDI 2 AVRIL 2008 PUYOL (6,5) : excellent dans les airs, il n'a rien à se reprocher. G. MILITO (6) : costaud dans les duels. ABIDAL (4,5) : de mauvais choix. Surpris par le remuant Asamoah, il a été décevant en un contre un. Y. TOURÉ (5,5) : pas son meilleur match, mais solide. XAVI (7) : de bonnes transversales et renversements. En grande forme. INIESTA (6) : solide et indispensable, il n'a pas déçu. HENRY (6) : Voir ci-dessus. BOJAN (6,5) : auteur du seul but, il a beaucoup bougé, distillant quelques bonnes passes. ETO'O (4) : cantonné à un rôle d'ailier droit qui n'est pas taillé pour lui, il a été transparent, participant peu au repli défensif. ALEXIS MENUGE Zambrotta mbro Pander Etto’o oo 6 5 4 XXaavii Kobiachvili biach 7 Puuy uyo yooll 3,5 Hal. Krrstttajic ajic caapp., cap p., 6,5 6, al. Al Alti ltinto l tin tinto o p 6 Y. Tour Tou é Bojaaann Neuer e r Valdddeeess 4,,5 55 5,5 6,55 6,5 5 55 5,5 Boordo ddon onn Kuraanyi nyi y G. M Millito Milito capp., 4,5 4,5 Ernst 4 6 Inieesta 6 6 Heenry Asam moah Abida Abidal Rafinha afinha 6 5,,5 4,5 4 Westermann W terma 5 Malgré ses inconstances, le Barça a pris une belle option pour les demi-finales. pas capable de s’organiser pour le récupérer. En ne continuant pas vraiment à jouer et en ne commençant pas tout à fait à défendre, Barcelone se fragilise et redevient une équipe ordinaire dans l’instant. Comme c’était Schalke, l’addition ne lui a pas été présentée, hier soir, à Gelsenkirchen : même en quarts de finale de la Ligue des champions, Barcelone peut trouver un adversaire face auquel il parvient à cacher ses défauts. Mais à peine. VINCENT DULUC (*) Bojan Krkic, 17ans et 217 jours, est devenu le deuxième plus jeune buteur de l’histoire de la Ligue des champions, derrière le Ghanéen Peter OforiQuaye, auteur d’une réalisation à 17ans et 195 jours........ Schalke 04 0 1 FC Barcelone 41 % Possession du ballon 59 % 24 Tirs 5 5 Tirs cadrés 4 14 Tirs non cadrés 0 81 % Passes réussies 84 % Duels gagnés 54 % 46 % 54 % Temps chez l’adversaire 46 % 6 Corners avec 5 Remplacements. – 60e : Kuranyi par V. SANCHEZ ; 73e : Asamoah par LARSEN ; 89e : Hal. Altintop par LÖVENKRANDS. Non utilisés : Schober (g.), Abel, Grossmüller, Höwedes. Entraîneur : M. Slomka. Suspendus au prochain match : aucun. Remplacements. – 74e : Y. Touré par MARQUEZ ; 82e : Eto’o par GIOVANI ; 86e : Bojan par SYLVINHO. Non utilisés : Pinto (g.), Thuram, Edmilson, Gudjohnsen. Entraîneur : F. Rijkaard. Suspendus au prochain match : aucun. LE BUT 0-1 : BOJAN (12e, passe de Henry). – Iniesta lance Henry dans le dos de Rafinha. La frappe du droit de l’attaquant français est mal repoussée par Neuer. Henry tacle le ballon pour Bojan, démarqué, qui pousse le ballon du bout du pied droit dans le but vide. LES CARTONS 8 AVERTISSEMENTS. – Schalke 04 : Pander (83e, antijeu sur Giovani), Larsen (85e, tacle dangereux sur G. Milito), Ernst (87e, contestation), Krstajic (90e + 3, accrochage avec Marquez) ; FC Barcelone : G. Milito (68e, tirage de maillot sur V. Sanchez), Giovani (90e + 2, antijeu), Marquez (90e + 3, accrochage avec Krstajic), Puyol (90e + 5, gain de temps). Yaya TOURÉ (Barcelone) : « Nous méritons notre victoire, on a fourni une première période très solide dans tous les secteurs de jeu. La deuxième mi-temps fut plus difficile, surtout sur le plan physique. La perspective d’affronter Manchester United en demi-finales m’excite beaucoup. Thierry Henry a montré ce soir qu’il était de retour. Il n’est plus très loin de sa grande forme. » – A. Me. Lilian THURAM (Barcelone) : « C’est une victoire importante mais nous ne sommes pas encore en demi-finales. Nous avons très bien su conserver le ballon en première période, comme d’habitude, mais ensuite Schalke a modifié sa façon de jouer et s’est créé beaucoup d’occasions. Mais sans marquer, tant mieux pour nous. » – V. D. Gerald ASAMOAH (Schalke) : « Le FC Barcelone n’a pas volé sa victoire mais, au vu des quatre-vingt-dix minutes, nous aurions mérité de marquer un but. Tout n’est pas fini. En vue du match retour (mercredi prochain), nous avons les moyens de créer l’exploit au Camp Nou. » – A. Me. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L’HOMME CLÉ : C. RONALDO (Manchester United), 7 Le tableau final ILS ONT DIT Ronaldo au septième ciel Bleu Jaune Rouge 3 AVERTISSEMENTS. – AS Rome : D. Pizarro (45e + 3, jeu dur sur C. Ronaldo), Mexès (53e, geste d’humeur) ; Manchester United : Anderson (45e + 2, charge sur Cassetti). Jaune LES CARTONS ROME. – 66e minute : le gardien romain Maragon Doni a beau se détendre. Il ne peut capter le centre de Wes Brown. L’attaquant mancunien Wayne Rooney (au centre) profite ensuite de la confusion dans la défense (de gauche à droite, Cassetti, Mexès et Panucci) pour inscrire le but du 2-0. (Photo Stéphane Mantey) Noir Bleu Noir 0-1 : C. RONALDO (39e, passe de Scholes). – Décalé à droite dans la surface par Rooney, Scholes centre en retrait. C. Ronaldo, qui arrive lancé dans l’axe, saute plus haut que Cassetti et bat Doni sur sa droite d’une tête puissante. 0-2 : ROONEY (66e). – Côté droit, Brown centre dans la surface. Au second poteau, Park, de la tête, remise plein axe pour Rooney. Manquant sa prise de balle, Doni heurte Panucci. L’attaquant anglais, plus prompt que Cassetti, profite de cette mésentente pour marquer du droit dans le but vide. 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale aller) ARSENAL - LIVERPOOL L’envol d’Adebayor Le buteur togolais d’Arsenal a beaucoup travaillé pour imposer son talent en Angleterre. peux aller à la guerre », appuie Wenger, qui a convaincu son joueur d’accepter un surcroît de travail physique. Le résultat : Adebayor a pris sept kilos de muscles en cinq mois (de 78 à 85 kg). « J’en avais besoin. C’est indispensable pour exister dans le combat, en Angleterre », nous disait-il récemment. SHEYI EMMANUEL ADEBAYOR, Manu pour les intimes, a-t-il commis une erreur majeure en se coupant les tresses il y a quelques semaines ? On dirait. C’est depuis ce moment que l’attaquant d’Arsenal a égaré la formidable efficacité qui l’accompagnait depuis le début de la saison. En même temps, les Gunners ont commencé à avoir mauvaise mine. Ses cheveux en moins, Adebayor n’a marqué qu’un but lors des neuf derniers matches alors qu’il venait d’en claquer douze au cours des neuf précédents (au moins un par match). « Comme Samson, il a perdu ses pouvoirs », titrait le Sun, le 19 mars dernier. Et Arsenal a cédé sa coiffe de leader à Manchester. Mais, évidemment, l’argument capillaire n’est pour rien dans le fait qu’Arsène Wenger a laissé le Togolais sur le banc samedi dernier pour le match à Bolton (3-2) : « Adebayor, explique le manager des Gunners, semblait un peu fatigué et je savais que je ne pourrais pas le faire se reposer lors des trois matches contre Liverpool. Il a beaucoup donné cette année, se battant souvent seul sur le front de l’attaque. Avec les blessures de Van Persie puis d’Eduardo, toute la pression du buteur était sur ses épaules. » À Bolton, Adebayor est entré à l’heure de jeu. Arsenal, à dix contre onze, était mené 0-2. L’engagement, la hargne et la puissance du grand Manu (1,90 m) ont alors semé le désordre dans la défense des Wanderers. S’il n’a pas marqué, Adebayor a grandement aidé au renversement de tendance qui a redonné vie à Arsenal (3-2). Cette demi-heure-là est un parfait condensé de l’apport considérable d’Adebayor au destin de son équipe. « Il a pris une autre dimension », témoigne Cesc Fabregas. « Avec lui, tu 11 Kuyyytt 16 10 20 Addebay bayor ayyyor orr Fb Fabre Fabregas Rouge Jaune Remplaçants : Lehmann (g.) (1), J. Hoyte (31), Diaby (2), Gilberto Silva (19), Denilson (15), Bendtner (26), Walcott (32). Entraîneur : A. Wenger. Absents : Sagna (cheville), Eduardo (tibiapéroné), Rosicky (cuisse), Djourou, A. Song, A. Traoré (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Adebayor, Clichy, Éboué, Hleb, Denilson. 12 Fabio bio Aur A élioo Remplaçants : Itandje (g.) (30), Hyypiä (4), Finnan (3) ou Benayoun (11), Riise (6), Pennant (16), Lucas (21), Crouch (15). Entraîneur : R. Benitez. Absents : Voronine (reprise), Agger (métatarse), Kewell (adducteurs). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Carragher, Gerrard, Fabio Aurelio. Éboué ou Touré à droite ? « Marquer à l’Emirates » En l’absence de Sagna (cheville), Wenger doit choisir entre les deux Ivoiriens pour le poste de latéral droit. Samedi, à Bolton (3-2), il avait testé Kolo Touré, s’appuyant sur une charnière Gallas-Senderos. Il pourrait prolonger l’expérience et conserver Éboué, remplaçant samedi, au milieu. Arsenal peut compter sur Hleb, « qui avait reçu un mauvais coup samedi », et sur le retour de Gilberto (adducteurs). – B. C. Pour ce premier des trois matches contre Arsenal, Benitez bénéficie des retours d’Arbeloa et de Fabio Aurelio, légèrement blessés dimanche pour le derby contre Everton (1-0). « C’est un match de Coupe et c’est différent d’un match de Championnat, où vous pensez seulement aux trois points, affirmait Steven Gerrard, hier. La chose la plus importante sera de marquer à l’Emirates. » – B. C. Victoires 5 3 1nul Buts marqu q és 20 14 (Li (Liverpool l ne s’est impos i é que trois fois en dixsept rencontres depuis la saison 2001-2002). Liverpool est programmé Malmenés durant la première partie de saison, les Reds se réveillent à chaque fois au printemps. Pas qu’une coïncidence. LONDRES – de notre correspondant « QUI PEUT SE TARGUER d’avoir atteint deux finales de Ligue des champions en trois ans (2005 et 2007) et d’en avoir remporté une (2005) ? » Lorsque la menace se fait insistante sur son avenir, Rafael Benitez n’hésite pas à ressortir son palmarès. Mis à part en 2006, où le club fut éliminé dès les huitièmes de finale par Benfica (0-1, 0-2), Liverpool a l’habitude d’être au rendez-vous des quarts de finale. C’est la troisième fois en trois ans. Seuls Chelsea et l’AC Milan en ont fait autant. La première explication consisterait à dire : parce qu’ils n’ont plus que ça à jouer ! C’est vrai. Très vite écarté de la course au titre en Angleterre, Liverpool n’a bien souvent que la Ligue des champions pour sauver sa saison. C’était le cas en 2005, pour la première saison de Benitez, lorsque Liverpool, 5e en Championnat, se qualifia in extremis pour l’édition suivante en remportant le trophée face au Milan AC (3-3, 3-2 aux t.a.b.). C’est encore le cas aujourd’hui. Relégué à 14 points de Manchester United, Benitez sait qu’une élimination avant la finale de Moscou pourrait lui être fatale. Néanmoins, cette tradition n’a rien d’une coïncidence. Elle aurait même tout d’une planification minutieuse de son technicien. Et le premier argument des critiques est aussi la principale raison de son succès européen : le turnover. Au plus fort des attaques sur son système de rotation, voilà ce que répondait Benitez après une défaite à Reading (1-3), le 8 décembre dernier : « La saison est très longue. Et pour gagner des titres, il faut arriver en forme en mars ou avril. C’est là que se jouent les matches importants de la saison. » Nous y sommes. Et la montée en puissance des Reds sur les deux derniers mois en est la preuve. Liverpool a remporté huit de ses neuf dernières rencontres, toutes compétitions confondues, pour une seule défaite… à Manchester (0-3) auquel rien ne semble résister et où l’expulsion de Mascherano avant la pause ne fut pas sans conséquence. Un train d’enfer qui se traduit par la meilleure moyenne de points par match en Championnat en février-mars (2,44) devant MU (2,38) et Chelsea (2,25). Et, comme par hasard, cette accélération coïncide avec l’arrêt du turnover. Depuis le match aller de C 1 face à l’Inter (2-0), le 19 février, Benitez s’appuie sur le même onze (Reina – Arbeloa, Carragher, Skrtel, Aurelio – Mascherano, Alonso – Kuyt, Gerrard, Babel – Torres) qu’il ne modifie qu’au gré des suspensions et des blessures. « Il a fait tourner son effectif et, aujourd’hui, il y a moins de jus chez les stars des autres clubs. Ferguson a fait la même chose à Manchester », remarque Gérard Houllier, l’ancien manager des Reds. Cela peut expliquer la qualification presque facile face au leader du Calcio en huitièmes (2-0, 1-0). Autre habitude : lors de ses deux dernières finales, Liverpool avait éliminé Chelsea en demies. En cas de qualification contre Arsenal, les Reds rencontreraient Fenerbahçe ou… Chelsea. BRUNO CONSTANT Arsenal, le Barça en mieux « LE VALENCE DE BENITEZ, c’était déjà une récupération du ballon au millimètre, avec un bloc assez bas, un pressing d’enfer à l’intérieur du bloc et une capacité à partir très vite en contre. Une équipe qui, d’abord, te faisait déjouer. À Liverpool comme à Valence, l’organisation défensive est impression- de nante. Arsenal, c’est Raynald plus le Barça. L’équipe d’Arsène Wenger cherche à jouer haut, mais avec une meilleure alternance jeu court - jeu long que Barcelone. À Arsenal, on prend l’espace plus rapidement, le registre est plus large. Mais cela demande beaucoup de mobilité, L’ŒIL L’ donc de fraîcheur physique. Arsenal, quand les joueurs ont les “cannes”, c’est merveilleux. Sa limite, comme pour toutes ces équipes, c’est quand les jambes suivent moins. À Arsenal, Fabregas est un joueur hyper important, à l’image d’Iniesta ou de Xavi à Barcelone. À ces postes, beaucoup de DENOUEIX clubs sont obligés de choisir un registre, la récupération ou la sortie du ballon. Fabregas, lui, offre les deux. Il peut jouer dans sa surface et dans l’autre. L’idée d’Arsenal, c’est d’avoir plein d’occasions. Cette équipe ne construit pas sur l’erreur de l’adversaire. » Trois fois en sept jours DURANT UNE SEMAINE, Arsenal et Liverpool ne vont plus se quitter puisqu’ils se rencontrent à trois reprises. Entre le match aller de Ligue des champions (ce soir, à 20 h 45) et la rencontre retour (mardi 8 avril, à 20 h 45), les deux équipes s’affrontent en effet samedi (13 h 45) à l’Emirates Stadium en Premier League. Lors du match aller, à Anfield le 28 octobre 2007, les Reds et les Gunners n’avaient pas réussi à se départager (1-1, but de Gerrard pour Liverpool et de Fabregas pour Arsenal). FENERBAHÇE - CHELSEA Roberto Carlos fait danser Istanbul L’arrière gauche brésilien, à près de trente-cinq ans, vit une nouvelle jeunesse sur les rives du Bosphore. ISTANBUL – de notre correspondant ROBERTO CARLOS court toujours. Depuis qu’il a posé le pied sur le sol turc pour jouer à Fenerbahçe, l’explosif défenseur brésilien n’arrête pas de courir. Le long de son aile gauche, sur les terrains de la « Superligue » turque, à la sortie de l’entraînement, poursuivi par une meute de supporters ou sur les plateaux de tournage de spots publicitaires, Roberto Carlos déborde d’activité. Lui qu’on annonçait volontiers en préretraite sur les bords du Bosphore y a, au contraire, trouvé une nouvelle jeunesse. Accueilli comme une rock star, le 19 juin 2007, après onze saisons passées au Real Madrid, le joueur brésilien a provoqué d’emblée une émeute à l’aéroport d’Istanbul. Dans le stade Sükrü Saraçoglu, devant plusieurs milliers de supporters, il avait signé dans la foulée un contrat de deux ans, plus un an en option, avec le club de la rive asiatique et s’était mis tout le monde dans la poche en se fendant de quelques mots de turc : « Fenerbahçe en büyük ! Fenerbahçe sampiyon ! » (Fenerbahçe est le plus grand ! Fenerbahçe champion !) À bientôt trente-cinq ans – il les fêtera le 10 avril –, Roberto Carlos espère guider ses coéquipiers vers les sommets européens. Fenerbahçe affronte en effet Chelsea aujourd’hui. Mais les médecins du club s’affairent autour du gaucher brésilien. Toujours très cool Mal rétabli d’une blessure contractée contre le FC Séville (2-3, 8es de finale retour), le joueur n’est pas certain de débuter la partie. Laissé au repos samedi, pour le derby chez le rival de Besiktas (2-1), il a repris l’entraînement lundi. La presse turque rapportait, mardi, qu’un psychologue particulier a même été assigné au joueur pour accélérer sa convalescence. Roberto Carlos n’a pourtant pas l’air de manquer de confiance. En visite surprise à Madrid, il y a deux semaines, chez ses ex-coéquipiers, il leur a lancé : « Je vous enverrai des tickets pour la finale à Moscou ! » Depuis son arrivée et celle de Zico, Fenerbahçe continue de dominer son Championnat national et a gagné en assurance sur la scène européenne, avec cinq victoires en cinq matches à domicile contre des équipes de premier plan telles que l’Inter Milan (1-0), Eindhoven (2-0) ou Séville (3-2, 8es de finale aller). « À son arrivée j’étais sceptique, avoue Bagis Erten, célèbre commentateur sportif et directeur d’Eurosport Turquie. Je le trouvais trop vieux. Mais il a une grosse influence sur toute l’équipe. Grâce à lui, Fenerbahçe est devenu une marque mondiale, le club a pris une envergure nouvelle. Il a donné confiance à tout le monde. » Défensivement irréprochable depuis le début de saison dans son éternel couloir gauche, le Brésilien a également inscrit deux buts pour Fenerbahçe, dont un de la tête, fait rarissime dans sa longue carrière. Mais c’est surtout son état d’esprit qui fait l’unanimité. « Il a frappé tout le monde par sa modestie, son sourire. Il est toujours très cool, explique Banu Yelkovan, chroniqueuse pour le quotidien Radikal. Même les supporters de Galatasaray l’aiment bien. C’est tout le contraire des joueurs que l’on voit habituellement. C’est une vraie star, il a gagné tous les titres imaginables. Mais il reste CHELSEA L’ŒIL de Raynald DENOUEIX Grant, ou l’art de gérer les stars L’héritage de Mourinho LONDRES – de notre correspondant QUAND ILS L’ONT VU débarquer pour remplacer José Mourinho, les Anglais n’ont pu s’empêcher de sourire. Avec ses airs de Droopy, sa voix monocorde et difficilement perceptible, le technicien israélien est aux antipodes de son prédécesseur, sûr de lui et fin communicant. Tous se demandaient combien de temps Avram Grant résisterait à la pression d’un vestiaire plein de stars. C’est vrai qu’il n’en a pas connu beaucoup au Maccabi Tel-Aviv et à Haïfa. Le tacticien israélien n’a ni la poigne ni l’aura de Mourinho mais, comme lui, il défend toujours ses joueurs devant la presse. Avant de passer sur le banc des Blues, il était directeur technique du club, où sa discrétion et sa gentillesse étaient appréciées. Néanmoins, il n’a pas hésité à écarter Chevtchenko lors de la rencontre importante de Ligue des cham- pions à Valence (2-1), le 3 octobre, deux semaines seulement après son arrivée à la tête de l’équipe. Un signe fort pour ceux qui pensaient que l’Ukrainien, ami d’Abramovitch, deviendrait le grand gagnant du départ du technicien portugais. Pour ce qui est de la gestion du groupe, il y a les intouchables : Drogba, Carvalho, Terry, Lampard, Makelele, Joe Cole. Pour les autres, le manager israélien fait davantage confiance à la forme du moment qu’au nom et à la réputation du joueur. C’est ainsi que Salomon Kalou est devenu un titulaire indiscutable en lieu et place de Florent Malouda, plus gros transfert du club l’été dernier (21 M ). Aujourd’hui, hormis le poste de latéral droit (Ferreira ou Belletti), Grant s’appuie toujours sur le même onze pour les matches importants. Les écartés (Malouda, Essien, Mikel, Wright-Philipps) ne sont pas les plus bruyants, au contraire de Ballack, remplaçant en finale de la Coupe de la Ligue contre Tottenham (1-2, a.p.) à Wembley, dont les murs se souviennent encore de la colère noire de l’Allemand. Seul Makelele, trente-cinq ans depuis le 18 février, bénéficie d’un temps de jeu adapté. Dimanche, contre Middlesbrough (1-0), Grant a perpétué la « tradition » de ne pas faire jouer le Français au retour d’un match avec les Bleus. Enfin, sa passivité sur le bord de la touche lui vaut les moqueries des supporters de Chelsea. Son manque de réactivité lors des changements en cours de match et son absence de consignes aux remplaçants qui entrent sont autant d’interrogations pour ses propres joueurs, notamment le passage à cinq défenseurs en fin de rencontre à Tottenham (4-4, le 19 mars), qui fit perdre deux points aux Blues et peut-être le titre… – B. C. « À LA LIMITE, ça ne dérangerait pas Chelsea de donner sciemment le ballon au joueur considéré comme le point faible de l’adversaire pour aller le lui piquer. Cette équipe peut se sentir bien dans ses baskets même à vingt mètres de son but si elle sait que, par rapport à son adversaire, ça suffit pour passer. Pour gagner, Chelsea est capable de rester volontairement au point mort. Cette équipe a changé d’entraîneur, mais on peut penser que l’idée de Mourinho est devenue celle des joueurs, qu’ils se trouvent bien ainsi. Pour que le Chelsea de Grant soit vraiment différent de celui de Mourinho, il faudrait que le nouvel entraîneur entame un vrai lavage de cerveaux ! Le contexte du stade de Fenerbahçe ne va pas déstabiliser les Londoniens. Ils sont tous internationaux : à ce niveau, ça ne compte pas. Chelsea, c’est moins spectaculaire, moins léché qu’Arsenal, où beaucoup de joueurs sont beaux à regarder jouer. Mais, à Chelsea, la démarche est aussi hyper collective. Les mecs ne s’égarent pas. » PAGE 6 très disponible. » Roberto Carlos se sent bien à Istanbul. À Fenerbahçe, les entraînements se déroulent dans la bonne humeur et une ambiance très brésilienne. Entouré de nombreux compatriotes et sous les ordres de Zico, son entraî- 6 GUILLAUME PERRIER 20 : 45 En direct sur Foot + (21 h 45, heure locale) Arbitre : M. Larsen (DAN) Chelsea À Istanbul, stade Sükrü Saraçoglu Fenerbahçe neur vénéré, l’ancien Galactique perçoit un salaire confortable (3,5 millions d’euros par saison). Le club lui a également proposé de rester, à la fin de son contrat, comme adjoint de Zico. 25 20 10 V ersonn ou Ugur Vede PP. Ferreira Ferre gur BBoral J Cole J. Rober RRobe oberto rto CCarlos Ca Carrlos ou EEssien ssien ienn (5)) 13 (3) 99 6 2 Balllack R. Car Deivvid Kezm Kezm ezmaan Carvvalho Luganoo Lu 4 1 20 9 11 23 Make Makelele M k l l 26 Cuudic Voolkan olka lk lkann 36 Allex Drogb ogb gba b udici cini iinnni 21 ap Teerrry S hhiin cap. Sah Edu d 8 caap. cap. ap. Lamppard 15 21 3 19 M hmett Mehm S. Kalou As. Co Cole Turaci Aure Aurelio Remplaçants : Kulbilge (g.) (22), Roberto Carlos (3) ou Vederson (6), Çakmark (5), Bilgin (18), Aslan (7), Semih Sentürk (23), Kazim (8). Entraîneur : Zico. Absents : Appiah (genou), Baris (tendon d’Achille). Suspendus : Gökhan Gönül. Suspendus au prochain avertissement : Deivid, Kezman, Lugano, Sahin. Remplaçants : Hilario (g.) (40), Essien (5) ou P. Ferreira (20), Belletti (35), Obi Mikel (12), Malouda (15), Wright-Phillips (24), Anelka (39). Entraîneur : A. Grant. Absents : P. Cech (cheville), Chevtchenko, Ben Haïm (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Essien. Gönül suspendu Toujours sans Cech Touché au tibia le 20 janvier dernier, Roberto Carlos n’a repris l’entraînement que depuis quelques jours. Il fera donc partie du groupe, mais semble encore trop juste physiquement pour débuter. Gönül, suspendu, est remplacé par Turaci. « Si Chelsea possède une grosse défense, Fenerbahçe a une grande attaque », souligne Zico, qui devrait aligner une équipe classique, avec, devant, Alex en soutien de Kezman. – F. L. D. Petr Cech, le gardien des Blues blessé à une cheville depuis un mois, n’est pas encore prêt et sera donc encore suppléé par Cudicini. Pour le reste, Grant dispose de tout son effectif puisque Drogba (entorse cheville) ainsi que Lampard et Makelele (laissé au repos le weekend dernier) sont partants. En revanche, Anelka et Malouda devraient prendre place sur le banc… alors que Chevtchenko n’a même pas fait le déplacement à Istanbul. – F. L. D. Emmanuel Adebayor (aux prises ici avec Alessandro Nesta lors de Milan-Arsenal, 0-2) est sur le point d’entrer dans la caste fermée des attaquants d’élite du football européen. (Photo Nicolas Luttiau) MARSEILLE Gerets veut que Diouf reste calme Avant le match contre Lyon dimanche, l’entraîneur marseillais Éric Gerets a demandé, avec sa pointe d’humour habituelle, à son président Pape Diouf d’éviter toute polémique avec Jean-Michel Aulas, comme cela est déjà arrivé ces dernières années. « J’ai demandé à Pape de rester calme cette semaine parce que, parfois, ça m’énerve. Il n’y aura donc pas de gros titres dans L’Équipe cette semaine, ni dans les autres journaux non plus. Peut-être qu’il va me surprendre, mais je ne crois pas... » Gerets avoue aussi un très grand respect pour son adversaire : « Si on n’a pas de respect pour eux, je crois qu’on se rend ridicules. Ils dominent le foot français depuis sept ans maintenant. » – H. F. PRÉCISION. – L’attaquant manceau Mamadou Samassa, vingt et un ans, international Espoirs, buteur récemment contre la République tchèque, n’a pas prolongé avec le club sarthois, avec lequel il est sous contrat jusqu’en 2009. Longtemps blessé au genou, Samassa, qui vit sa deuxième saison chez les pros, a inscrit trois buts en Ligue 1 depuis ses débuts. AGENDA DEMAIN COUPE DE L’UEFA (quarts de finale aller) Leverkusen (ALL) Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) Glasgow Rangers (ECO) Sporting Portugal (POR) (20 h 45, Canal + Sport) Bayern Munich (ALL) - Getafe (ESP) (20 h 45, W 9) Fiorentina (ITA) - PSV Eindhoven (HOL) (20 h 45, Sport +) VENDREDI 4 AVRIL LIGUE 2 (31e journée) Voir page 4. SAMEDI 5 AVRIL LIGUE 1 (32e journée) Voir page 2. NATIONAL (32e journée) Voir page 4. DIMANCHE 6 AVRIL LIGUE 1 (32e journée, suite) Voir page 2. LUNDI 7 AVRIL LIGUE 2 (31e journée, match décalé) Voir page 4. MARDI 8 AVRIL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale retour) Voir page 5. MERCREDI 9 AVRIL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale retour) Voir page 5. LIGUE 1 (31e journée, match en retard) Voir page 2. MERCREDI 2 AVRIL 2008 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 19 Babbel (Depuis l’été 2004 et l’arrivée de Benitez à Liverpool, les Gunners mènent la danse) Bleu 27 Éboué Avantage Arsenal Jaune Mascherano M scher h 23 Carraaagher 25 9 8 GGerrardd Rein Reina eina i a 37 capp. 14 Skrte kr el Xabi bi Alo Alonso JEAN-MARC BUTTERLIN (avec B. C.) Noir Bleu Noir 5 K. Touré 25 4 Arbelo Arbeloa FF. Torr Torre Tor T es 13 24 17 18 Van Perssie Sennddero eroos Flam mini Hlebb Galllass cap. ca a Liverpool Arbitre : M. Vink (HOL) 22 Alm muni m uniia En direct sur TF 1 (19 h 45, heure locale) Arsenal 6 Ensuite, les compteurs se sont affolés, avec 23 buts toutes compétitions confondues. Le successeur de Thierry Henry n’a pas été celui qu’on croyait. Ce ne fut ni Van Persie, ni Eduardo, ni Walcott, ni Bendtner. « En début de saison, on ne m’a même pas calculé mais on fera les comptes à la fin de la saison et on verra bien qui a pris la place de “Titi” », ruminait Adebayor. À force de ténacité, il a fini par chasser les doutes du public de l’Emirates Stadium. Désormais, il a fait oublier Kanu, son idole, dont il a réclamé le numéro 25 en arrivant à Arsenal, dans le cœur des fans londoniens. Sur lui, on ne s’était donc pas trompé : « De tous les gamins que j’ai eus, Manu est l’un des plus forts. Il ne peut que réussir. Je le vois gros comme une maison », notait Jean Fernandez, son premier entraîneur en France, à Metz. En Lorraine, Adebayor n’a que dix-neuf ans quand il favorise la remontée du FCM en L 1 (13 buts en 34 rencontres) en 2003. Son passage à Monaco (2003 - janvier 2006) l’aguerrira au contact de Didier Deschamps. Mais, le 13 janvier 2006, il file en plein hiver, refroidi par le peu de considération que Francesco Guidolin éprouve à son égard. Nous sommes en avril 2008 : Adebayor n’a finalement que vingt-quatre ans. L’enfant de Lomé s’est imposé dans le 20 : 45 À Londres, Emirates Stadium Clichy Cli lilichy h Wenger : « Il peut devenir énorme » Championnat le plus dur au monde. L’Emirates chante son nom : A-de-bayor. C’est un signe qui ne trompe pas, une reconnaissance. « Il a la vitesse, la technique, l’esprit de combat », résume Wenger. Quand il faut sauver la maison, Manu revient dans sa surface pour aider ses défenseurs. Il ne s’économise jamais. « Il peut devenir un joueur énorme car sa progression n’est pas terminée », estime encore Wenger. Avec le retour de Van Persie, Adebayor se sent un peu moins seul désormais face au grand défi européen d’Arsenal : « Quand on est bien, on peut battre n’importe quelle équipe au monde. » Adebayor n’a jamais marqué contre Liverpool. C’est le moment. 7 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS GASCOIGNE, BOIRE ET DÉBOIRES RÉCIT À quarante ans, l’ancienne star du football anglais sombre dans une retraite agitée, entre drogue et alcool. Le 20 février dernier, Paul Gascoigne était arrêté par la police de Newcastle, placé sous le cadre de la loi britannique sur la santé mentale (Mental Health Act) et interné dans un hôpital psychiatrique. Celui que la presse britannique avait surnommé « Gazza » et que le football et l’amour du public maintenaient en vie, malgré de sérieux problèmes d’addiction, sort de deux mois d’errance et d’autodestruction, sous l’emprise du whisky et de la cocaïne. LONDRES – de notre correspondant C’EST LE DERNIER ÉPISODE de la vie tourmentée de « Gazza ». Lorsque la police de Newcastle est alertée, le 20 février, par le personnel de l’hôtel Malmaison, à cause du comportement troublant de la star, elle découvre un homme en état de paranoïa excessive, sous l’emprise d’une forte consommation d’alcool et de drogue. Paul Gascoigne résidait depuis deux semaines dans cet établissement de Gateshead, situé dans la banlieue de Newcastle, avant d’être chassé de l’hôtel pour s’être montré agressif avec un portier à la suite du déclenchement de l’alarme incendie. Enfermé dans sa chambre, il passait ses journées à jouer à la console Wii, à manger du foie cru en clamant que c’était bon pour son sang et à boire du Red Bull, une boisson énergisante, mélangée avec du whisky. Et hormis quelques visites irrégulières, il avait pour principale compagnie des perroquets électriques en plastique. « Quand on leur presse le ventre, ils crient : “ Give us a kiss ! ” (Embrasse-nous !) ou “ Fuck off ! ” mort est venue troubler son rapport à la vie. Il n’a que dix ans lorsqu’il voit mourir, sous ses yeux, le jeune frère de son meilleur ami, renversé par une voiture. Un peu plus tard, son père est victime d’une hémorragie cérébrale et hospitalisé durant huit mois. À dix-sept ans, son ami Steven Wilson, qu’il avait convaincu de quitter Middlesbrough pour Newcastle, se tue sur les chantiers de son père, qu’il aidait en attendant de s’engager chez les Magpies. Issu du milieu ouvrier, Gascoigne n’a jamais bénéficié d’une aide psychologique pour lutter contre ses peurs. L’alcool allait vite devenir son allié. En apprenant la nouvelle de son hospitalisation forcée, en février dernier, ses anciens coéquipiers, managers et amis ont apporté leur soutien à l’ancienne gloire du football anglais. Steve Bruce fut « choqué et attristé ». « Il est déjà passé par là auparavant mais, cette fois, il a aura besoin de chacun de nous », lance le désormais manager de Wigan. « Il était aimé par tout le monde parce qu’il faisait passer les autres en premier. J’ai bon espoir que les gens feront la même chose pour l ui », affirm e Ga r e t h S o u t h g a t e , demi-finaliste de l’Euro 96 avec Gascoigne et aujourd’hui entraîneur de Middlesbrough. « On parle toujours de la famille du football. Aujourd’hui, l’un de ses fils les plus talentueux a désespérément besoin d’aide », ajoute Gary Mabbutt, ex-coéquipier de Tottenham. « C’est un problème particulièrement présent chez les footballeurs. Quand vous arrêtez de jouer, il y a un trou considérable dans votre vie », explique Roy Keane. « Avant, tout ce que vous aviez à faire, c’était d’arriver à l’heure. Tout le reste était organisé pour vous. Quand vient le temps de quitter le jeu, vous ne savez plus rien du monde réel », poursuit Graham Taylor. Paul Gascoigne, qui se décrit luimême « con comme un balai », est un garçon mal entouré que le football et l’amour du public réussissaient tant bien que mal à maintenir en vie. Au vu de sa fin de carrière pour le moins laborieuse – de la D 2 anglaise (Burnley et Boston United) à la Ligue B chinoise (Gansu Tianma) –, il n’a jamais vraiment réussi à raccrocher. Sans football, « Gazza » n’existe plus. Anonyme, ce clown, ce génie fêlé, un des joueurs les plus doués de l’histoire du football anglais, est à la merci de son principal démon : l’alcool. Ce match contre la boisson, qui l’empoisonnait déjà pendant sa carrière, il l’a perdu à plusieurs reprises. Lorsque son ex-femme Sheryl avait débarqué à Rome, quelques mois après son transfert à la Lazio, en 1992, Dino Zoff, alors entraîneur du club italien, s’était exclamé : « Ça y est, c’est parti pour un week-end de baise et d’alcool ! » Quelques années plus tard, Gascoigne n’était pas retenu pour la Coupe du monde 98, après avoir été photographié, la veille de l’annonce de la sélection, dans une boîte de nuit. Un cliché qui, dit-on, avait influencé le choix de Glenn Hoddle, le sélection- Il arrivait à « Gazza » d’ouvrir la porte de sa chambre dans le plus simple appareil ou avec le mot « mad » (fou) griffonné sur le front Bleu Jaune Rouge Rouge Jaune Une longue carrière remplie de talent et d’alcool, c’est l’image de Paul Gascoigne. À Middlesbrough, à la fin des années 90, il a même croisé l’ancien international Paul Merson (à gauche), qui, lui, a plus tard dénoncé l’alcoolisme dans le football anglais en créant l’association « Sporting Chance ». (Photo Stu Forster/Getty Images) neur. Puis, en décembre 2005, il était remercié par le club anglais de Kettering, trente-neuf jours seulement après ses débuts d’entraîneur. Raison invoquée : il arrivait trop souvent bourré aux entraînements… « Il n’y a point de génie sans un grain de folie », selon Aristote. Garrincha, George Best ou Diego Maradona sont tous passés par là. Les deux premiers en sont morts. Outre-Manche, les problèmes d’alcool sont devenus une mauvaise habitude chez les footballeurs. L’ancien Gunner Tony Adams avait admis être alcoolique avant de se soigner et de créer une clinique pour les athlètes qui souffrent d’addiction. Après avoir été admis en 1998 au Marchwood Priory Hospital, pour recevoir un traitement contre les problèmes de stress et d’alcool, puis s’être rendu lui-même, en 2001, dans une clinique de l’Arizona – sans succès –, c’est par l’écrit que Gascoigne tentait de faire sa thérapie. Dans son premier livre, il s’était longuement penché sur son alcoolisme, qui l’avait conduit notamment à frapper son ex-femme. Plus tard, dans une seconde autobiographie (Tackling my Demons, 2006), il a évoqué sa thérapie et ses troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Mais le 20 février dernier, c’est l’autorité britannique, dans le cadre de la loi sur la santé mentale (*), qui décidait pour lui. Franck Bruno, l’ancien boxeur anglais champion du monde des poids lourds, est passé par cette épreuve, sept ans après sa défaite contre Mike Tyson en 1996. Il raconte : « C’est un endroit horrible. Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. J’ai pensé que c’était une blague, Gascoigne n’a jamais bénéficié d’une aide psychologique pour lutter contre ses peurs. L’alcool allait vite devenir son allié. mais ça n’avait rien de drôle. C’est très sérieux et très triste. J’étais effrayé. J’étais comme un animal en cage. Si vous pétez un plomb, ils vous donnent quelque chose pour vous calmer. Là-bas, ils vous ramènent à la réalité. » Là-bas, au Middleton St George Hospital, un établissement psychiatrique privé à 2 700 euros la journée, situé près de Darlington, dans le nord de l’Angleterre, Gascoigne a passé la majorité de son temps sur son lit, à manger des biscuits. « Il lui arrivait de nous demander si on voulait qu’il nous signe un autographe. Il voulait jouer au football », témoigne un aide-soignant. Son meilleur ami, Jimmy « Five Bellies » (cinq ventres) Gardner lui a rendu visite tous les jours « pour essayer de le réconforter ». « Mais il riait ou souriait rarement et refusait de quitter sa chambre », regrette-t-il. « C’est peut-être la meilleure chose qui lui soit arrivée, un tournant pour lui », s’exclame Kevin Keegan, actuel manager de Newcastle, dont Gas- coigne fut l’apprenti cireur de pompes à ses débuts. Le club des Magpies est d’ailleurs prêt à lui offrir un rôle dans le club. En attendant, le 7 mars dernier, « Gazza » est sorti de l’hôpital. À peine entré dans la voiture de sa sœur Lindsay, qui le ramenait à la maison familiale de Dunston, auprès de son père, John, il s’est regardé dans le rétroviseur et a pu juger son apparence. Celle d’un homme de quarante ans à qui on en donnerait soixante : les traits marqués, le visage creusé et le corps amaigri. Pour le docteur Chris Steele, légendaire pour ses chroniques médicales dans l’émission This Morning sur ITV, le plus dur commence pour Gascoigne. « Il est face à un vrai combat. Il sera en danger s’il pense qu’il est guéri car il ne l’est pas. Il aura besoin du soutien de sa famille et de ses amis pour se surveiller. » « Quand votre tête s’en va, plus personne ne peut vous la rendre, raconte Franck Bruno. Pour échapper à ça, moi, je m’occupe de moi vingt-quatre heures sur vingtquatre, sept jours sur sept. Je ne veux pas retourner là-bas. Je conseillerai à Gascoigne de rester clean parce que la vie est courte. » BRUNO CONSTANT (*) Le Mental Health Act date de 1983 et a pour but de soigner les personnes victimes de troubles psychiques menaçant leur santé et celle des autres. « Il réinventait le football » SON NOM ET SON VISAGE resteront liés à la Coupe du monde 1990. Un tournoi dans lequel il était entré de plain-pied, débarquant sur le sol italien avec des faux seins en plastique, tirant la langue aux caméras et rotant aux micros des chaînes de télé. Ses larmes en demi-finale, contre l’Allemagne – lorsqu’il reçut un carton jaune qui l’aurait privé d’une éventuelle finale –, ont fait pleurer l’Angleterre. Malgré la défaite (1-1, 4-3 t.a.b.), la « gazzamania » était lancée. « Il était adulé par le public. Sans lui, l’Angleterre était une équipe sans génie. C’est l’un des plus grands joueurs depuis la Deuxième Guerre mondiale, affirme Brian Glanville, du Sunday Times, qui le classe aux côtés de Stanley Matthews, Bobby Moore ou Bobby Charlton. Pendant une très longue période, il était le seul dans son registre, capable d’orchestrer le jeu de l’équipe. Il réalisait des gestes inattendus, réinventait le football. C’était un joueur exceptionnel, capable de marquer des buts fantastiques. » Comme ce coup du sombrero suivi d’une reprise de volée à Wembley, contre l’Écosse, sous la chaleur de l’Euro 96. Formé à Newcastle, ce milieu de terrain offensif avait débuté chez les professionnels le 17 avril 1985. Il avait à peine dix-huit ans. En 1988, il fut élu meilleur jeune de l’année et, alors qu’il avait donné son accord verbal à Alex Ferguson, Tottenham profitait des vacances du manager de Manchester United pour offrir une maison à ses parents et faire signer le jeune prodige pour un transfert, record à l’époque, de 3,5 millions d’euros. La même année, il connaissait, contre le Danemark, la première de ses 57 sélections en équipe d’Angleterre (10 buts). Graham Taylor, qui dirigea la sélection nationale de 1990 à 1993, affirme : « Pour moi, il est le joueur le plus extraordinaire que j’ai dirigé au niveau international. » Ses qualités ? « Il avait toute la panoplie des dribbles, bien qu’il fût capable d’effacer un adversaire sans le dribbler. Car sa grande force était sa conduite de balle sur trente ou quarante mètres », explique Bobby Robson, sélectionneur de 1982 à 1990. Et bien sûr sa frappe de balle, aussi soudaine que dévastatrice. À l’image de ce coup franc de trente-cinq mètres contre le rival Arsenal qui envoyait les Spurs en finale de la Cup 1991. « Mais sur le terrain, il lui arrivait également d’être un peu fou », reprend Brian Glanville. En finale, contre Nottingham Forest (2-1, a.p.), il était victime d’une rupture des ligaments croisés du genou en voulant blesser Gary Charles. C’est sur cette triste note qu’il quitta les Spurs pour la Lazio Rome (1992-1995), avant de signer aux Glasgow Rangers (1995-1998). Là-bas, il fut élu meilleur joueur du Championnat mais allait recevoir des menaces de l’IRA (Armée républicaine irlandaise) pour avoir mimé un joueur de flûte dans le derby contre le Celtic, imitation qui allait être assimilée à un geste sectaire. En fin de carrière, il est passé par Middlesbrough (1998-2000), Everton (2000-2002) avant de sombrer en D 2 anglaise, à Burnley et Boston United, où il a arrêté de jouer en octobre 2004, après une pige en Ligue B chinoise (Gansu Tianma). Mais, en ce début de XXIe siècle, il y avait déjà bien longtemps que « Gazza » le clown ne faisait plus rire personne. – B. C. L’HISTOIRE Birdie fatal Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. Pour avoir pris pour cible et tué un faucon protégé, Tripp Isenhour, un anonyme golfeur professionnel américain, risque quatorze mois de prison. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Marie-Odile AMAURY. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur de la publication : Marie-Odile AMAURY LA SÉRIE DE VIDÉOS d’entraînement s’intitulait : « Shoot like a pro » (littéralement : tirez comme un pro). On imagine que le chapitre que tournait Tripp Isenhour, un anonyme du Nationwide Tour, la Deuxième Division professionnelle américaine, ce jour de décembre dernier sur les fairways du Grand Cypress GC, son club d’attache près d’Orlando (Floride), n’était pas consacré au contrôle de soi, qualité indispensable à la pratique de son art. Exaspéré par les cris d’une buse à épaulettes, un migrateur protégé, qui dérangeait le tournage, Isenhour est monté dans sa voiturette pour se rapprocher à moins de 300 mètres de l’animal et tenter de le déloger en le visant de plusieurs drives vengeurs. Contrairement à l’effet escompté, l’infortuné volatile, poussé par une curiosité fatale, s’approcha ensuite à quelques dizaines de mètres de la scène du tournage. L’irascible Tripp visa une nouvelle fois la pauvre buse et, au bout d’une dizaine de tentatives, finit par la toucher mortellement. Ça n’est pas la première fois qu’un golfeur, ou qu’un joueur de baseball, atteint un Noir Bleu Noir (Va te faire foutre !). Il parlait à l’un d’entre eux comme s’il était réel », raconte un membre du personnel de l’hôtel. Il arrivait également à « Gazza » d’ouvrir la porte de sa chambre dans le plus simple appareil ou avec le mot « mad » (fou) griffonné sur le front. Depuis deux mois, l’ancienne star errait dans les différents hôtels de la ville. Deux mois d’autodestruction, qui l’ont conduit aux portes de l’enfer. L’information a bien sûr fait la une des journaux britanniques. Mais cette fois, celui qui l’an dernier avait passé son quarantième anniversaire à l’hôpital, pour un ulcère à l’estomac dû à une forte consommation d’alcool, ne fait plus rire. « Gazza suicide watch », titrait le Sun, une formule qui signifie que l’ex-joueur avait été placé sous surveillance afin d’éviter qu’il se suicide. « C’est une histoire triste mais je ne pense pas que cela surprenne qui que ce soit. Paul est hanté par de nombreux démons et depuis des années », affirme Graham Taylor, qui dirigea le « Georgie Boy » durant l’Euro 92. Tout le football anglais est au courant des déboires de Gascoigne et chacun parle d’un destin tragique, « inévitable ». « Inévitable, répète Brian Glanville, journaliste au Sunday Times. C’est un garçon maudit. Il a une vie, au fond, très triste. » Dans sa première autobiographie, My Story, publiée en 2004, Gascoigne racontait les peurs et les problèmes psychologiques de son enfance. Second d’une famille de quatre enfants, il souffrait déjà d’une instabilité chronique – sept déménagements avant que son père ne parte travailler en Allemagne – quand la oiseau de plein fouet. Du pitcher Dave Winfield, tuant nette une mouette, en 1983, au pro anglais W.J. Robinson, séchant un corbeau au départ du 18 du Margaret’s at Cliffe GC (Kent) en 1993, les exemples ne sont pas rares de croisement fortuits autant que définitifs entre projectiles et volatiles. Le golf est même une pratique si proche de la nature que, rare revanche de la gent aviaire, le grand Sam Snead dut cesser de jouer pendant une quinzaine de jours dans les années 1960 après avoir été sauvagement attaqué par une autruche alors qu’il jouait en Afrique du Sud. La différence, c’est que Tripp Isenhour est gravement soupçonné par tout ce que les ÉtatsUnis comptent d’amis des oiseaux de l’avoir fait exprès. « Pourtant, je jure que je cherchais seulement à faire fuir la buse. J’aime les animaux et ma famille a même adopté trois chatons à la SPA, s’est-il lamentablement excusé. Dès que j’ai touché l’oiseau, je me suis senti horriblement mal. Mais, ce coup-là, c’était une chance sur un million. » Toute la question est là. « Pour Isenhour, il s’agissait visiblement d’un jeu, a expliqué Jethro Sender, l’ingénieur du son qui a révélé l’histoire. Il n’arrête pas de dire qu’il ne l’a pas fait exprès. Mais pour un golfeur pro habitué à expédier des balles dans les trous à des centaines de yards, c’est une excuse stupide. » Une menace sérieuse On jurerait que Tripp Isenhour (39 ans) descendu du PGA Tour l’an passé et 167e au classement des birdies sur le Nationwide Tour, rêverait d’expédier plus souvent « des balles dans les trous à des centaines de yards ». Reste qu’à moins de 70 mètres les soixante centimètres de haut de la buse à épaulettes constituaient de l’avis de Bernard Pascassio, l’ex-numéro 1 français, une cible raisonnable. « Il faudrait savoir si l’animal était perché et, si oui, à quelle hauteur et avec quel club il a tapé ses coups ; mais je dirai qu’à 70 mètres un pro de ce niveau est capable d’atteindre la cible plus d’une fois sur quarante ou cinquante. Ce qui est sûr, c’est qu’à cette distance-là je ne risquerais même pas une seule fois mon grand nez de Basque. » Les détails balistiques manquent, car, curieusement, aucun des dix membres de l’équipe de tournage n’a songé à immortaliser la scène. Quoi qu’il en soit, Tripp Isenhour, qui s’est vu retirer son droit d’entraînement au Grand Cypress GC, vient d’être inculpé par la cour de Floride pour « cruauté envers les animaux et destruction d’espèce protégée », et risque jusqu’à quatorze mois de prison et 1 500 dollars d’amende. Car si l’affaire a fait tant de bruit aux ÉtatsUnis, c’est que le golf offre une chambre d’écho idéale à toutes les sortes de groupes de pression. Ainsi, les organisations de défense des animaux ont sauté sur l’occasion, comparant même le geste de Tripp Isenhour au scandale des combats de chiens organisés par le joueur de foot américain Michael Vick. « Vu la notoriété de cette affaire, nous avons fait pression sur la PGA pour qu’elle sanctionne Isenhour et fasse clairement comprendre qu’elle condamne la cruauté contre les animaux », reconnaît d’ailleurs Dale Bartlett de la Human Society of United States. Mais la PGA, qui gouverne le golf pro aux États-Unis, s’est contentée de condamner mollement le geste. MERCREDI 2 AVRIL 2008 Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,40 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 3,25 $CA ; Côte d’Ivoire, 1 700 CFA ; Danemark, 18 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 4,00, $ ; Gabon, 1 700 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2,2 ; Italie, 1,75 ; Irlande, 2 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 11 MAD ; Pays-Bas, 2,2 ; Portugal, 2 ; Polynésie, 460 CFP ; Sénégal, 1 700 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,80 DIN. Faute d’Eagle ou d’Albatros, Tripp Isenhour a choisi… Il se contente de la buse à épaulettes. (Photo Jim Rogash/Getty Images/AFP) Car l’incident tombe d’autant plus mal que le golf, longtemps considéré comme écologiquement incorrect, fait de gros efforts pour changer d’image. « C’est un geste malheureux, mais notre sport n’est ni la chasse ni la guerre, regrette Jérôme Paris, en charge du secteur environnement à la Fédération française de golf. Et nous somme aussi soucieux de la gestion de l’eau que de la biodiversité. Et nous venons d’ail- leurs de signer une convention de trois ans avec le Muséum national d’histoire naturelle, qui va réaliser une grande étude sur la flore et la faune du Golf national à Saint-Quentin-enYvelines. » Un parcours où bien des golfeurs amateurs ont payé pour savoir qu’il n’était pas aisé de capturer le birdie. PIERRE MICHEL BONNOT ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Tirage du mardi 1er avril 2008 : 369 526 exemplaires PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune 8 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY Sueurs froides au Sud L’écart des ressources financières entre le Nord et le Sud continue de se creuser. Et bouleverse l’équilibre mondial. DANIEL CARTER jouera-t-il en Europe la saison prochaine ? Nul ne le sait, mais le demi d’ouverture des Canterbury Crusaders et des All Blacks, en fin de contrat cette saison, n’a pas encore prolongé avec sa fédération. Qui n’a pas les moyens de s’aligner sur les offres proches de 700 000 euros net annuels en provenance de l’hémisphère Nord. Il y a douze ans, lorsque le rugby d’élite passa professionnel, le Sud semblait avoir trouvé la formule magique : contrats centralisés, priorité aux équipes nationales, compétitions de provinces (Super 12 puis Super 14). Et regardait avec un brin de condescendance les rugbys français et européens se débattre dans leurs guerres clubs-fédérations, persuadés que tout cela se terminerait par des faillites. « Tout d’un coup, les modèles français et anglais semblent bien meilleurs que le nôtre. Ils développent leurs ressources alors que les nôtres stagnent », a constaté John Hart, ancien coach des All Blacks lors de la Coupe du monde 1999 et homme d’affaires avisé durant un séminaire spécial organisé la semaine dernière à Wellington sur l’avenir du rugby professionnel en Nouvelle-Zélande. L’inquiétude est grande. Car, de 2001 à 2006, les budgets des clubs professionnels français ont doublé pendant que les ressources des franchises du Sud stagnaient, au mieux. L’Australie vient d’annoncer un déficit de 3,6 millions d’euros et mis un terme, faute de ressources, à un Championnat domestique qu’elle venait de lancer l’an dernier. La Fédération sud-africaine aurait, elle aussi, présenté des comptes dans le rouge sans le reversement par l’International Board d’environ 4 millions d’euros après la Coupe du monde. La moitié des provinces néozélandaises sur les quatorze engagées dans le Championnat national ont annoncé des pertes substantielles et réduisent le nombre de joueurs sous contrat et leurs salaires, déjà peu élevés. Quatorze tests pour les All Blacks 5 220 spectateurs pour le match de Super 14 Lions Reds à l’Ellis Lions-Reds Ellis Park de Johannesburg (60 000 places). 26 300 Le salaire (en euros) annuel maximum maxim de 700 % des joueu joueurss professionnels p o ess o e s sud sudafricains 3,6 M Le dé déficit record de la Fédération australienne en 2007. 4,9 M de bé bénéfice pour la Fé Fédérati ration anglaise en 2007. Fédération anglaise Ligue nationale de rugby Stade Toulousain SALAIRE (net a Moyen en France HAYMAN à Newcastle DROITS TV (par an, toutes com En France AUDIENCES TV (en nombre Australie – Angleterre (finale de la Coupe du monde 2003) France – Angleterre (demi-finale de la Coupe du monde 2007) Paris – Clermont (ouverture Top 14 2007-2008) 730 SPECTATEURS (sur un Leicester Toulouse Il a dé déj éjà jàà signé à Worccester pour 3 ans Chris Latham (Reeds / AUS), arrière Salaire estimé : 2990 000 euros/an Photo, Gallo/Presse Sports Fourie Du Preez Schalk Burger (Bulls / AFS), demi de mêlée (Stormers / AFS), 3e-ligne HENRI BRU Bryan Habana Rocky Elsom (Bulls / AFS), ailier (Waratahs / AUS), 3e-ligne Nick Evans Jerry Collins Dan Carter (Blues / NZL), ouvreur (Hurricanes / NZL), 3e-ligne (Crusaders / NZL), ouvreur Salaire estimé : Salaire estimé : Salaire estimé : Salaire estimé : Salaire estimé : Salaire estimé : Salaire estimé : 400 000 euros/an 600 000 euros/an 400 000 euros/an 320 000 euros/an 380 000 euros/an 300 000 euros/an 700 000 euros/an « Un super tournoi à vingt équipes » BERNARD LAPASSET, président de l’International Board, suit attentivement les évolutions de l’économie du rugby. JOHN O’NEILL, le directeur de la Fédération australienne, propose d’élargir le Super 14. « Pas inquiet, mais attentif » SYDNEY – de notre correspondant « GREGAN PARTI À TOULON, Latham futur arrière de Worcester… beaucoup de Wallabies filent en Europe. Craignez-vous une hémorragie ? – Il est certain que nous devons agir vite. Nous ne garderons nos joueurs que si nous sommes capables de réduire l’écart de salaire qui existe aujourd’hui avec l’Europe. Il faut pour cela étoffer le calendrier, afin que chaque équipe soit en mesure de jouer plus de matches et donc de générer davantage d’argent. – D’où votre projet d’extension du Super 14. – Nous réfléchissons en effet avec l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande au moyen de revitaliser cette compétition en lui donnant une nouvelle dimension, avec des matches aller-retour et la création à terme de nouvelles franchises. Nous sommes déjà en contacts très avancés avec le Japon et nous sommes prêts à ouvrir les négociations avec d’autres marchés porteurs comme les ÉtatsUnis et le Canada. On peut très bien imaginer à l’avenir un super tournoi à vingt équipes, avec cinq franchises australiennes, sud-africaines et néo-zélandaises, auxquelles viendraient s’ajouter le Japon, le Canada, les États-Unis, l’Argentine et une sélection du Pacifique. « Favoriser l’arrivée d’étrangers dans nos équipes » – Le développement du rugby en Australie passe donc selon vous par une ouverture de ses frontières ? – Nous devons utiliser nos atouts. Le XIII et le football australien, qui sont nos principaux concurrents en Australie, ne peuvent se développer qu’à l’échelle nationale. Nous n’avons pas cette limite. À nous d’en profiter pour constituer avec les autres nations une véritable ligue régionale, qui permettra d’incorporer de nouveaux mar- chés et d’élargir la renommée du rugby. – Comptez-vous renforcer vos franchises en les autorisant à recruter à l’étranger ? – La réflexion est en court, mais je crois en effet qu’il est temps de favoriser, de manière graduelle, l’arrivée d’étrangers dans nos équipes de Super Rugby (les Reds, la Western Force, les Brumbies et les Waratahs qui disputent le Super 14). Deux ou trois joueurs par franchise, en commençant d’abord par recruter dans le Pacifique, les Fidjiens et les Samoans qui préféreraient peut-être rester près de chez eux, plutôt que d’avoir à s’exiler en Europe. L’arrivée de sang neuf serait très certainement bénéfique au rugby australien, même si tout le monde ne semble pas encore en être convaincu aux seins des clubs et surtout des instances qui les dirigent. – Le rugby australien s’est-il remis de son élimination en quarts de finale de la Coupe du monde ? – C’était un scénario plutôt inattendu, TÉLÉVISION CYCLISME 15.30 Sport + 105 min 17.45 Sport + 90 min 17.45 Canal + Sport 60 min Ligue des champions. Quarts de finale aller. AS Roma (ITA) - Manchester United (ANG). TENNIS Eurosport 2 120 min 19.50 Ligue 1 31e journée. Paris-SG - Strasbourg (202). JOUR DE SPORT Foot + 145 min 20.00 Invités : Luis Fernandez et Jonah Lomu. TOUT LE SPORT Canal + Sport 45 min 20.10 France 3 10 min FOOTBALL 20.35 Ligue des champions. Quarts de finale aller. Arsenal (ANG) - Liverpool (ANG). FOOTBALL TF 1 130 min Ligue des champions. Quarts de finale aller. Les rencontres de la soirée de mercredi. BASKET NBA. Atlanta Hawks - Toronto Raptors. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.16 et 6.48 Europe 1. Journal des sports. 5.30 et 6.45 RTL. Sports. 16. RMC. Luis Attaque. 18. RMC. Moscato Show. 18.30 Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 20. RMC. Intégrale Foot Ligue des Champions. 20. Europe1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot. 22.30 RMC. After Foot. Foot + 138 min 21.00 Masters Series de Miami (USA). 1er quart de finale. FOOTBALL 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18.L’Édition du soir. 22.30L’Édition de la nuit. 20.45 Ligue des champions Quarts de finale aller. Fenerbahçe Istanbul (TUR) - Chelsea (ANG) (201). TENNIS 6.30 Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition (rediff. à 19.30 et 20.30). 19. Question de sport : « Veut-on vraiment rendre les stades fréquentables ? » (rediff. à 20., 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 19.00 Tournoi WTA de Miami (USA). Quarts de finale. FOOTBALL et pas une organisation privée. C’est la possibilité d’ouvrir de nouveaux marchés, mais il faut que cela reste raisonnable et que cela bénéficie à la fédération qui accueille. Et que cela ne perturbe pas le calendrier officiel. L’IRB doit continuer à garder la maîtrise de tout cela. – Êtes-vous inquiet de cette évolution ? – Pas inquiet, mais attentif. Il faut se rendre compte qu’il y a aussi des problèmes au Nord, des difficultés que l’on ne peut masquer. On ne s’en sortira que si tout le monde parle le même langage, pas en cherchant chacun ses solutions, ce qui pourrait mettre l’équilibre en danger. Le forum de Woking, en novembre dernier, nous a permis d’avancer. Il y a des pistes à explorer pour ouvrir de nouveaux marchés, au Japon, en Argentine. Mais tout cela doit être maîtrisé. » – H. B. AGENDA Euroligue H. Quarts de finale aller. Maccabi Tel-Aviv (ISR) - FC Barcelone (ESP). FOOTBALL OLIVIER CASLIN « QUE PENSEZ-VOUS du décalage de ressources financières entre les pays du Sud et la France et l’Angleterre ? – La situation n’est pas stabilisée, et ce décalage de revenus perturbe les équilibres économiques et sportifs. Il accentue le déplacement des joueurs et cela crée forcément des problèmes. Le but de l’International Board, c’est de concilier les intérêts des fédérations et des employeurs, notamment les clubs. Cela passe par le respect de fenêtres de compétition bien distinctes. – Un test entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie aura lieu à Hongkong le 1er novembre. On parle d’un Afrique du Sud - Irlande à Dubaï. Que pensezvous de ces initiatives ? – Le premier match a été approuvé par l’International Board. Sur le principe, il n’y a pas de raison de dire non à condition que l’organisateur soit une fédération reconnue BOURGOIN Les Trois Jours de La Panne (BEL). 2e étape : Zottegem - Koksijde (227 km). BASKET même si avec le recul l’élimination n’est peut-être pas si surprenante. Nous nous étions certainement vus un peu plus beaux que nous ne l’étions en réalité. Pour maintenir un niveau élevé de performance, il faut travailler sans relâche et je pense que le rugby australien, depuis 2003, s’est conforté dans ses certitudes plutôt que de se remettre en question. Il n’y a pas de secret, si l’équipe nationale gagne moins et que les franchises australiennes n’arrivent plus en finale du Super 14, c’est bien que le système a cessé à un moment donné d’être performant. Ma priorité, c’est la sélection nationale. Il faut que les Wallabies redeviennent vite une grande équipe capable de créer l’événement auprès du public. Il faut être ambitieux. C’est pourquoi je suis allé chercher (l’entraîneur néo-zélandais) Robbie Deans. Je suis persuadé qu’il est le meilleur choix possible si les Wallabies veulent avoir une chance en 2011. » Sport + 120 min 22.40 À voir. Intéressant. À ne pas rater Canal + 50 min Rediff. à 23 h 35 Canal + Sport 01.00 NBA TV 150 min Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. Parra fidèle jusqu’en 2010 Gloucester à Coventry, Ricoh Arena (32 000 places) ; Ospreys-Munster ou Gloucester à Cardiff, Millennium Stadium (74 600 places). Morgan Parra restera en Isère jusqu’en 2010. En effet, le demi de mêlée international de Bourgoin (19 ans, 3 sélections), convoité par de nombreux clubs, dont le Stade Français, Clermont et Bayonne, n’a pas levé la clause libératoire de son contrat. « Je ne m’en suis pas servi, car avec les nombreux renouvellements de contrat (Coux, Janin, Boyet) qui viennent d’avoir lieu sur de nombreux cadres de l’équipe, je sais que le CSBJ sera compétitif la saison prochaine. J’avais énormément envie de poursuivre l’aventure avec mes coéquipiers », a confié Morgan Parra. ANGLETERRE : FERNANDEZ LOBBE À NORTHAMPTON. – Le deuxième-ligne international argentin Ignacio Fernandez Lobbe, trente-trois ans, s’est engagé en faveur de Northampton la saison prochaine. PERPIGNAN : PEREZ OUT UN MOIS, GRANDCLAUDE INCERTAIN. – Le troisième-ligne Jean-Pierre Perez, victime d’une entorse du ligament collatéral médial du genou gauche, sera indisponible quatre semaines et ne pourra pas participer au quart de finale de la Coupe d’Europe face aux London Irish, samedi à Reading. De son côté, le centre Jean-Philippe Grandclaude, souffrant d’une fracture du nez, est très incertain pour ce match. STADE FRANÇAIS : LA RUMEUR McKENZIE. – Sous contrat jusqu’en 2009, Fabien Galthié, l’entraîneur parisien, nous confiait le 22 mars que sa réflexion n’allait « pas plus loin que le bout de la saison ». Le flou entourant l’avenir de l’ancien capitaine des Bleus a en tout cas fait parler en Australie. Dans un article du Sydney Morning Herald, Ewen McKenzie, l’entraîneur des Waratahs, dont le contrat ne sera pas prolongé à la fin de la saison, est présenté comme un successeur possible. McKenzie avait passé deux ans en France, de 1982 à 1984, comme joueur au PUC. « Je comprends la culture française du rugby. Je ne pense pas qu’on puisse calquer la façon d’entraîner en PAGE 8 Australie en France. Entraîner ailleurs qu’en Australie pourrait être une bonne expérience de vie », a déclaré McKenzie. NOUVELLE-ZÉLANDE : CARTER OUT SIX SEMAINES. – Le demi d’ouverture néo-zélandais des Canterbury Crusaders, Dan Carter, victime d’une entorse à une cheville vendredi en Super 14 face aux Wellington Hurricanes, sera indisponible au moins six semaines. ANGLETERRE : RABENI (LEICESTER) SUSPENDU QUATORZE SEMAINES. – Le centre fidjien de Leicester, Seru Rabeni, a été suspendu quatorze semaines par la Fédération anglaise pour avoir fait une fourchette dans les yeux d’Andy Kyriacou, des Saracens, en Championnat. COUPE D’EUROPE : LA MOSSON POSSIBLE STADE DES DEMI-FINALES. – L’ERC a désigné hier les quatre stades qui sont susceptibles d’accueillir les demi-finales de la Coupe d’Europe le week-end du 25 au 27 avril. Les options pour les demi-finales sont : London Irish-Toulouse ou Cardiff à Londres, Twickenham (80 000 places) ; Perpignan-Toulouse ou Cardiff à Montpellier, stade de la Mosson (32 000 places) ; Saracens-Munster ou GRAHAM HENRY PRIX MONDIAL DU FAIR-PLAY. – Le jury du Comité international pour le fair-play (CIFP) a attribué les prix mondiaux 2007. Le grand vainqueur, gagnant du trophée Pierre de Coubertin, est Graham Henry, entraîneur des All Blacks défaits par les Français lors des quarts de finale de la Coupe du monde de rugby. Le jury s’est basé sur un article de L’Équipe de Jean-Christophe Collin du 8 octobre, décrivant l’après-match des vainqueurs de la Nouvelle-Zélande (20-18) : « Au vestiaire, il y a le président de la République et quelques-uns de ses amis (…) les rires, l’allégresse, la joie qui devient bonheur, et puis soudain Graham Henry, l’entraîneur des Blacks, pénètre dans la pièce. Les joueurs réclament le silence. Nicolas Sarkozy se demande ce qui se passe, qui est ce personnage pour qui on lui demande de se taire. " Je viens vous féliciter, bravo pour votre défense, vous étiez les meilleurs et bonne chance pour la suite ! " » Un geste aujourd’hui assez rare pour être noté par le jury du CIFP où figurent deux Français, l’historien du sport, Jean Durry, et Alain Lunzenfichter, journaliste à L’Équipe. Graham Henry recevra son prix à Istanbul, le 26 janvier 2009. VENDREDI 4 AVRIL CHALLENGE EUROPÉEN (quarts de finale). – 20 h 30 : Sale (ANG) - Brive (Eurosport). SUPER 14 (8e journée). – Highlanders (NZL) - Lions (AFS), Brumbies (AUS) - Chiefs (NZL), Force (AUS) Bulls (AFS). SAMEDI 5 AVRIL COUPE D’EUROPE (quarts de finale). – 16 heures : London Irish Perpignan (France 2) ; 18 h 30 : Gloucester - Munster (Sport +). CHALLENGE EUROPÉEN (quarts de finale). – 15 h 15 : Bath (ANG) - Leeds (ANG) ; 16 heures : Worcester (ANG) - Montpellier ; 21 heures : Newcastle (ANG) Castres (France 4). SUPER 14 (8e journée). – 8 h 30 : Hurricanes (NZL) - Sharks (AFS) (Sport +) ; Waratahs (AUS) – Blues (NZL), Cheetahs (AFS) – Reds (AUS). PRO D 2 (22e journée). – Béziers - Narbonne, Tarbes - Limoges, Lyon Bordeaux-B ègles, Aurillac La Rochelle, Mont-de-Marsan - Blagnac, Oyonnax - Agen, Racing-Métro Pau (18 h 30). DIMANCHE 6 AVRIL COUPE D’EUROPE (quarts de finale). – 13 h 30 : Saracens - NeathSwansea (Canal + Sport) ; 16 heures : Toulouse - Cardiff (France 2). PRO D 2 (22e journée). – 14 heures : Toulon - Grenoble (Sport +). MERCREDI 2 AVRIL 2008 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge joueurs de la SAN SANZAR évoluent en France ou dans les Iles Britanniques ((110 Sud-Africains,, 67 Néo-Zélandais, 28 Australiens). BUDGET Bleu Rouge 205 I T A L IA Jaune Bleu Jaune Le fossé Nord-Sud en chiffres NOR Noir Noir Sur le plan financier, tous les clignotants sont au rouge dans tout l’hémisphère Sud. Recettes aux guichets, contrats de sponsoring, droits télé, l’écart qui les sépare des géants économiques français et anglais ne cesse de grandir. D’autant que le contrat télé passé avec Murdoch, signé en dollars US, a subi de plein fouet la chute de la monnaie américaine. De 2001 à 2008, le dollar US a été dévalué de moitié. En termes réels, la Fédération néo-zélandaise de rugby (NZRU) est donc plus pauvre que par le passé. Autre exemple, un match international de rugby en Europe laisse trois fois plus de bénéfices que le même match en Nouvelle-Zélande, entre autres en raison de la capacité des stades, du prix des billets et de l’hospitalité. Enfin, un simple calcul montre que les droits télé actuels du rugby français sont trois fois supérieurs à ceux du rugby néo-zélandais. Désormais conscients de la menace, les Sudistes s’agitent. À la recherche parfois désespérée de cash. En désordre. La Fédération sud-africaine a choqué ses deux partenaires en signant en solo un nouveau contrat de droits télévisés pour les matches hors Tri Nations, alors qu’elle les mettait dans le pot commun jusque-là. John O’Neill, le directeur de la Fédération australienne, propose de refondre le Super 14 (lire par ailleurs), d’en doubler le nombre de matches, passant de seize à vingt-six semaines de compétition, mais aussi d’implanter une équipe au Japon. La Nouvelle-Zélande n’est pas chaude. Cette dernière, en revanche, veut continuer à traire sa vache à lait, les All Blacks. Le 1er novembre aura lieu un quatrième test les opposant aux Wallabies cette année. Cela se passera à Hongkong, avec partage de la recette entre les deux adversaires. De même, le 29 novembre, ils joueront contre l’Angleterre, à Twickenham, hors fenêtre internationale. Là aussi contre rémunération. Au total, ce sont quatorze tests qu’ils disputeront cette saison. En projet, figure aussi un match l’an prochain, contre l’Irlande, à New York. Et il commence même à être question de prendre un sponsor maillot, quand le contrat Adidas se terminera en 2011. Le syndicat des joueurs néo-zélandais, pour sa part, par l’intermédiaire de Rob Nichol, son porte-parole, a avancé l’idée d’autoriser les investissements privés dans les franchises du Super 14, afin d’augmenter les ressources. Steve Tew, le directeur de la Fédération néo-zélandaise, a été clair en ce qui concerne la situation : « Je peux faire facilement une liste de nos problèmes. Ce qui est plus difficile est de fournir des solutions. » 9 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS MIAMI (ATP Masters Series et WTA, dur) Forget rebat les cartes Le capitaine de Coupe Davis prendra bien cinq joueurs face aux USA, mais a fait de Mathieu un titulaire et de Clément un remplaçant. MIAMI – finale à Wimbledon l’an passé. Or, au milieu de la semaine dernière, Forget assurait : « Il va falloir mettre la meilleure équipe possible en simple et en double. Si on part du principe que Mika est le pilier du double, il faut qu’il puisse aller sur le terrain avec le meilleur partenaire pour lui. » Hier, au sortir du court où, en compagnie de Clément, il venait de battre le duo Gicquel-Santoro, Llodra assurait encore : « Celui avec qui je me sens le mieux, le plus pote, c’est Arnaud, mais il y a un sélectionneur. » Or, en une semaine, le sélectionneur a changé d’opinion. Pourquoi ? HYPOTHÈSE 1 : L’INTOX. – On pourrait imaginer que Guy Forget ait tenté de faire naître le trouble dans l’esprit de son homologue, Patrick McEnroe. Il réfute l’hypothèse : « Ce n’est pas dans mon caractère. J’ai assez de soucis à choisir une équipe. À l’arrivée, il y en aura un qui ne sera pas dans les quatre. Je ne sais pas encore lequel. » Embrouille pour embrouille, il aurait aussi été plus futé de conserver la composition habituelle pour réserver l’effet de surprise au dernier moment. HYPOTHÈSE 2 : LA DÉCOTE DE CLÉMENT. – Peu convaincu par ses performances en simple sur le circuit et par ses derniers doubles de Coupe Davis, Arnaud Clément était le premier, il y a quelques semaines, à prédire sa sortie prochaine de l’équipe. Mais les victoires à Miami du tandem Llodra-Clément sur Benneteau-Mahut et Gicquel-Santoro n’ont pas entamé leur crédit. Et Llodra est indiscutablement, selon le capitaine lui-même, « le meilleur joueur de double français du moment ». Sa confiance dans son partenaire habituel pèse bon poids. HYPOTHÈSE 3 : LES DOUTES SUR TSONGA ET GASQUET. – Paradoxalement, si Clément devait perdre sa place en double, il le devrait peut-être à la mauvaise impression laissée par Tsonga et Gasquet à Miami. Sont-ils capables tous les deux de jouer avec succès deux simples en cinq sets en trois jours ? Tsonga se dit lui-même un de notre envoyé spécial ON N’ATTENDAIT PAS de surprise de la sélection officielle pour la Coupe Davis. Et les noms des cinq joueurs composant le groupe que Guy Forget emmènera à Winston-Salem sont conformes aux prévisions : Gasquet, Tsonga, Clément, Llodra et Mathieu. Mais, en faisant glisser Arnaud Clément du rôle de titulaire à celui de remplaçant au profit de Paul-Henri Mathieu, Forget a rebattu les cartes qu’il avait commencé de trier au début du tournoi. Bien qu’il ait encore jusqu’à jeudi de la semaine prochaine pour choisir ses quatre joueurs définitifs, l’interversion des rôles entre Clément et Mathieu ne peut pas être innocente. Elle correspond à la montée du doute dans l’esprit du sélectionneur et aux bons résultats de Mathieu à Miami. « J’ai pas mal hésité, avoue Forget. Je n’ai pas complètement arrêté mon choix sur le double et les joueurs de simple. Quand on a trois joueurs dans le top 15 en simple, c’est dur de s’en passer. Paulo, par ses résultats et le fait qu’il est encore en course ici (au moment où Forget commentait sa sélection, Mathieu n’avait pas encore affronté Nadal), mérite sa sélection. Dans ma tête, ça n’est pas encore arrêté. Ce tournoi va me donner d’autres indications au fil des matches : et pour Paulo, et pour Richard et Jo ou Arnaud et Mika en double (les deux paires sont encore en course à Miami). » Le changement de discours Faire entrer Paul-Henri Mathieu comme joker en simple aux côtés de Tsonga et Gasquet serait, implicitement, condamner le double ClémentLlodra, vainqueur des frères Bryan en peu saturé mentalement, et l’état du majeur de sa main gauche n’est pas totalement rassurant (voir par ailleurs). Le cas Gasquet est plus troublant encore : depuis le début de la saison, le numéro 1 français enchaîne les contre-performances. « Richard doit forcément se poser de petites questions quant à sa capacité à jouer à très haut niveau pendant un match très long en cinq sets, dit Forget. Moi, je sais qu’il peut le faire. » On notera au passage l’emploi du singulier : « un match ». Et deux ? LES SOLUTIONS ALTERNATIVES. – Ne pas faire jouer le duo Clément-Llodra rendrait possible de remplacer Tsonga ou Gasquet par Paul-Henri Mathieu pour un simple ou deux. Mais alors, quel double ? Dans la mesure où Llodra est considéré par son capitaine comme le meilleur Français, et où Tsonga et Gasquet paraissent encore moins capables de jouer trois matches PHILIPPE BOUIN DERNIÈRE MINUTE Nadal encore trop fort Paul-Henri Mathieu n’a toujours pas trouvé les clés du succès face à Rafael Nadal. Battu sept fois lors de leurs sept précédentes confrontations, le Français a subi hier à Miami une huitième défaite contre l’Espagnol (6-4, 6-4). Tsonga : « Je sature un peu » « UNE DÉFAITE comme celle subie ici face à Benneteau vous fait-elle redescendre sur terre ? – Pas vraiment. Ça n’entame pas ma confiance car quelques heures plus tard, en double (avec Gasquet), je sentais très bien la balle. Ça va plus me faire du bien qu’autre chose. Ça me met dans les conditions idéales pour me reposer. Ça me donne aussi encore plus envie de travailler. Il y avait du vent et je n’en suis pas fan. Mais c’est ça qui est bien dans le tennis : c’est un sport d’adaptation. Et puis, je comprends seulement maintenant qu’il y a des tournois où je ne serai pas toujours très bien. – Vous auriez préféré arriver lancé sur la Coupe Davis ou bien vous préférez avoir un peu plus de temps pour vous préparer ? – J’aime bien me préparer. Surtout pour des matches en trois sets gagnants où il faut avant tout être prêt physiquement. Et puis, je vais essayer de me remettre à flot dans la tête. Faire un peu le vide… – Pourquoi ? Vous ressentez le – Non, c’est plutôt l’accumulation d’efforts. Il faut que je retrouve un peu de plaisir. Je sature un peu. C’est nouveau pour moi. Je n’avais jamais enchaîné encore comme ça. Quand je regarde mon calendrier, je ne vois pas un jour de repos. Si ça dure dix ans, ça fait peur ! La fessée de la patronne Serena Williams a passé à la moulinette Justine Henin (6-2, 6-0). La tenante du titre est de retour ! MIAMI – tout le clan Henin. Et l’herbe risque de mettre un peu de temps à repousser. On ne saurait pas dire avec certitude ce qui était le plus impressionna n t . L ’ im p u i ss a n ce p a r fo i s confondante de Justine Henin ou la maîtrise de pacha de Serena Williams. Ce qui l’est, à coup sûr, ce sont les deux misérables jeux soutirés à l’arraché par la numéro 1 mondiale dans ce quart de finale, c’est cette double faute qui mit fin à son calvaire de la pire des façons. Ce qui l’est, c’est le brio retrouvé de Serena Williams l’espace d’une heure et des poussières. de notre envoyé spécial ON DOIT POUVOIR MESURER le degré d’écœurement à l’empressement mis par quelqu’un à quitter un endroit qu’il ne peut plus regarder, même pas en peinture. Si cet indicateur est fiable, alors les sept secondes nécessaires à Justine Henin pour disparaître hier du court central valent bien des phrases. Le pauvre speaker eut beau accélérer sa diction et manger quelques syllabes, c’était trop tard. Il réclama une ovation pour quelqu’un qui n’était déjà plus là. Plus tard, en conférence de presse, l’envie de fuite se confirma. À la question « Quand comptez-vous partir d’ici ? » Henin riposta d’un limpide « le plus vite possible ». On entendit une mouche voler. Pendant ce temps, Carlos Rodriguez, son entraîneur d’habitude si affable, fit plusieurs fois non de la tête à chaque fois qu’on essayait d’entrer dans son périmètre. Quelle mouche les avait piqués, vous demandez-vous ? C’était une guêpe. Leur avait-elle fait mal ? Oui, très. Impitoyable comme à ses plus belles heures, Serena « Attila » Williams venait de semer la désolation dans Simple hommes 1/8 « Enfin, je joue comme je m’entraîne ! » « C’est très dur à encaisser, reconnut Henin. Je manque de confiance et j’ai été trop défensive. Serena a fait un match presque parfait et je trouve qu’elle bouge beaucoup mieux que l’an dernier. Mais je n’en ai vraiment pas fait assez pour la gêner. Dès le début du second set, j’avais compris que je n’y arriverais pas. Ce n’est pas gai comme constat… » Si l’histoire radote, si, comme l’année dernière, Justine Henin, battue alors en finale par Serena après s’être procuré deux balles de match, 1/4 1/2 Finale 1 FEDERER (SUI, 1) R, ), 6-2 Acasuso ((ARG,, 45)) 6 RODDICK (USA, 6) Benneteau (72) 4 DAVYDENKO (RUS, 4) Ancic (CRO, 63, w.c.) 11 YOUZHNY (RUS, 11) Tipsarevic (SER, 41) 10 BERDYCH (RTC, 10) BERDYCH, 6-2, 6-2 Tursunov (RUS, 35) 15 CAÑAS (ARG, 15) ANDREEV, 31 ANDREEV (RUS, 32) 6-4, 7-6 (8-6) 9 BLAKE (USA, 9) BLAKE, 27 STEPANEK (RTC, 28) 6-3, 6-4 2 NADAL (ESP, 2) 16 MATHIEU (16) N.B. : entre parenthèses, la nationalité et le classement mondial ; w.c. : wild card. Simple femmes 1/8 1/4 1/2 Finale 1 HENIN (BEL, 1) Vesnina ((RUS,, 53)) S. WILLIAMS, 6-2, 6-0 8 S. WILLIAMS (USA, 8) AMS, Kanepi (EST, (EST 61) 6-3, 6-3 3 KUZNETSOVA (RUS, 4) KUZNETSOVA, 16 PEER (ISR, 19) 7-6 (7-4), 6-3 6 V. WILLIAMS (USA, 7) V. WILLIAMS, Wozniacki (DAN, 43) 6-3, 6-3 10 DEMENTIEVA (RUS, 11) DEMENTIEVA, Lisicki (ALL, 137, w.c.) 6-3, 6-2 4 JANKOVIC (SER, 3) JANKOVIC, Zheng Jie (CHN, 174, c.p.) 6-4, 7-5 19 ZVONAREVA (RUS, 20) ZVONAREVA, Sugiyama (JAP, 40) 6-2, 6-7 (5-7), 6-0 13 SAFINA (RUS, 13) SAFINA, 32 DAVENPORT (USA, 33) 6-3, 6-4 N.B. : entre parenthèses, la nationalité et le classement mondial ; w.c. : wild card ; c.p. : classement protégé. se venge à Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open, alors la pilule passera aisément. Mais, aujourd’hui, c’est impossible. La situation de Henin devient encore plus préoccupante si on superpose la fessée d’hier à celle reçue de l’auguste main de Maria Sharapova à Melbourne (6-4, 6-0). Dans son débriefing, la cellule de crise belge ne devra surtout pas sous-estimer l’influence qu’eut Serena dans ce désastre. Hormis un léger moment de flottement qui lui fit manquer deux balles de 4-0 dans le premier set et permit à Henin d’exister un chouia en recollant à 3-2, le soliloque fut absolu. Affûtée et lucide, la numéro 8 mondiale ne commit que de rares péchés de gourmandise et ne dévia jamais de son projet dominant : faire le jeu, faire mal et monter au filet le plus fré- quemment possible. Étouffée par ce pressing, la Wallonne partit trop de fois à la faute, surtout en revers. « Enfin, je joue comme je m’entraîne ! s’extasia Serena en montant dans les aigus. La grande nouveauté, c’est que, contre Justine, je n’ai pas commis des fautes directes par dizaines. Et je crois que je n’ai pas été aussi affûtée depuis… 1982 (elle éclate de rire). » Dimanche soir, Serena Williams avait médusé son monde en jurant qu’une conversation au téléphone avec sa mère, pendant une interruption due à la pluie, l’avait aidée à se réveiller alors que Flavia Pennetta menait 7-6, 3-1. Allô, maman, bobo… « Mais aujourd’hui, riait Serena, je suis très fière de moi. Je n’ai même pas eu besoin de mon super joker. » TRÈS COURTS. – Toujours très virevoltant, Roger FEDERER n’a mis que 1 h 12’ pour disposer de José Acasuso, fêtant ainsi sa trentième victoire à Miami pour le trentième anniversaire de sa compagne Mirka. Impérial au service (88 % de premières balles au premier set) et toujours porté sur l’attaque (30 montées au filet), le numéro 1 mondial a gâché quatre balles de break dans le premier set avant de s’adjuger le tie-break 7-5 après avoir mené 6-2. La suite ? Essentiellement en mode démo… Le finaliste de l’an dernier, Guillermo CAÑAS, n’a pas pu franchir l’obstacle Igor Andreev. Bien qu’il ait obtenu une balle de set dans le tie-break du second set, l’Argentin a fini par plier logiquement sous les coups de boutoir du Russe qui, malgré 49 fautes directes, parvient ainsi pour la deuxième fois en quarts de finale d’un Masters Series après Indian Wells en 2006… C’est grâce à la fiabilité de son revers, surtout en passings et en retours, que James BLAKE s’est débarrassé en deux sets de Radek Stepanek, toujours imprévisible quand il est en forme… Très inconstant depuis le début de saison, Tomas BERDYCH n’a perdu que onze jeux en trois matches depuis le début du tournoi pour se qualifier pour les quarts de finale. Hier, le Tchèque, qui n’a eu qu’une balle de break à effacer (ace), s’est à nouveau promené face à un Tursunov qui a trouvé bien meilleur cogneur que lui. – F. Ra. S INCLU DIT INÉ S D C N U HIVE C R A DES O R E S SON L DE RT FRÉDÉRIC BERNÈS RÉSULTATS SIMPLE HOMMES. – Troisième tour : Tipsarevic (SER) b. T. Johansson (SUE), 6-4, 6-4 ; Youzhny (RUS) b. Almagro (ESP), 7-6 (7-4), 3-6, 7-6 (8-6) ; Ancic (CRO) b. Monaco (ARG), 7-6 (7-5), 4-6, 6-1 ; Roddick (USA) b. Minar (RTC), 7-6 (7-4), 6-4. DOUBLE HOMMES. – Deuxième tour : Gasquet-Tsonga b. Calleri-Gonzalez (ARGCHL), 6-4, 2-6, 10-4 ; Clément-Llodra b. Gicquel-Santoro, 6-3, 7-6 (7-4). DOUBLE FEMMES. – Deuxième tour : Mauresmo-Kuznetsova (RUS) b. Chan Yungjan - Chuang Chia-jung (TAI), 6-2, 6-2. FED CUP : RUSSIE - USA SANS SHARAPOVA ET LES WILLIAMS. – Selon Lindsay Davenport, Serena et Venus Williams ne disputeront pas la demi-finale de Fed Cup qui opposera la Russie aux États-Unis, à Moscou, les 26 et 27 avril (terre battue indoor). « Je leur ai demandé personnellement si elles venaient et elles m’ont toutes les deux répondu ’’non’’, a indiqué Davenport. Mais je respecte complètement leur décision. » Comme au premier tour face à l’Allemagne, Ashley Harkleroad (60e mondiale) devrait donc endosser le dossard de deuxième joueuse de simple. Côté russe, Chamil Tarpichtchev a convoqué Kuznetsova, Chakvetadze, Safina, Zvonareva, Vesnina… mais pas Sharapova. « On s’était mis d’accord avec Sharapova et Kuznetsova en début d’année pour que l’une joue le premier tour et l’autre le deuxième », a expliqué le capitaine russe. RÉSULTATS SAINT-BRIEUC (FRA, ATP Challenger, terre battue indoor, 30 000 , 31 mars-6 avril). – Premier tour : Ouanna b. Gremelmayr (ALL), 6-3, 6-1 ; Karanusic (CRO) b. Montcourt, 3-6, 7-5, 6-4 ; Mannarino b. Salva-Vidal (ESP), 6-2, 6-4 ; Pashanski (SER) b. Recouderc, 6-0, 6-0 ; Guez b. Paire, 6-4, 6-2 ; Dupuis b. Devilder, 7-6, 6-3. NAPLES (ITA, ATP Challenger, terre battue, 85 000 , 31 mars-6 avril). – Premier tour : Bozoljac (SER) b. Roger-Vasselin, 6-2, 4-6, 7-6 ; Serra b. Stakhovsky (RUS), 6-3, 7-6 ; Patience b. Hernandez (ESP), 6-4, 6-4 ; Cipolla (ITA) b. Coria (ARG), 6-0, 4-6, 6-0. MERCREDI 2 AVRIL 2008 8 6 I A M E D E G A T I R É L’H ERS V A À TR ÉRIE S S OR H N U NEL N O I EPT C X E 8,50 € en vente chez votre marchand de journaux. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge – En fait, j’ai un ligament abîmé. Je ne peux pas redresser ma dernière phalange et, si je le plie, je risque de le déchirer. Ça m’est arrivé en lançant un médecine-ball. Sur l’élan, mon doigt a heurté mon genou. Si le ligament avait été sectionné complètement, j’en aurais eu pour trois mois. Là, normalement, sans jouer, la cicatrisation aurait dû prendre quarante-cinq jours. Mais comme je joue… Je devrais être bien pour la terre battue. Pour l’instant, ça me gêne un peu pour serrer la raquette. » – F. Ra. Bleu MIAMI. – Qui en double à Winston Salem ? Sûrement pas Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, piliers du simple, ici ensemble à Miami. Mais Guy Forget, qui n’a pas arrêté ses choix, n’écarte aucune hypothèse. (Photo Jean-Marc Pochat) – Vous portez toujours un strapping rigide à un doigt de la main gauche. Quelles sont les nouvelles ? Jaune Jaune Rouge contre-effet de votre nouvelle notoriété ? Noir Bleu Noir MIAMI – de notre envoyé spécial Les sélections des autres quarts de finale RUSSIE (Davydenko, Youzhny, Tursunov, Andreev) - RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (Berdych, Stepanek, Dlouhy, Vizner) à Moscou, terre battue indoor. ARGENTINE (Nalbandian, Cañas, Monaco, Acasuso) - SUÈDE (Söderling, Björkman, T. Johansson, Lindstedt) à Buenos Aires, terre battue extérieure. ALLEMAGNE (Kohlschreiber, Kiefer, Berrer, Petzschner) - ESPAGNE (Nadal, Ferrer, Verdasco, F. Lopez) à Brême, dur indoor. que deux, l’hypothèse d’un duo Tsonga-Gasquet (vainqueurs des Bryan à Sydney) est peu probable. L’expérience supérieure de Gasquet inclinerait à le choisir pour partenaire du « pilier » Llodra. Il reviendrait alors à Tsonga ou à Mathieu de jouer deux simples. Mais est-ce bien là le rôle d’un numéro 1 ? Il reste encore une semaine au capitaine pour se décider. 10 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME La côte d’usure Habituellement, c’est le cauchemar des sprinteurs. Mais Leslie Djhone adore ça. Nous l’avons suivi dans une séance de travail en côte. IL Y A UN PEU de retard à l’allumage. 17 h 15, stade municipal de Joinvillele-Pont, en banlieue parisienne. La troupe de François Pépin en est encore à arriver. Le coach fait mine de s’inquiéter : « C’était l’anniversaire de Leslie hier... Je ne sais pas dans quel état je vais les trouver. » Pas de souci. Djhone est bien là, ses camarades aussi. Pour digérer les agapes, rien de tel qu’une bonne séance de côte. Et pas n’importe quelle côte. Pour la rallier, trois kilomètres plus loin, entraîneur, bouteilles d’eau et… presse embarquent dans une voiture. Les athlètes, eux, restent à pied. Le footing amorcera l’échauffement. Adrianna Lamalle soupire. Elle s’est coltiné une séance de Biodex et, la jambe lourde, tarde à trottiner. Elle n’est pas pressée d’aller au cimetière. « La côte du cimetière, c’est comme ça qu’on l’appelle », dit Djhone en souriant. Le cimetière de Saint-Maurice est en contrebas. La rue Maurice-Gredat, elle, regimbe, pas vraiment une promesse pour les guiboles. C’est justement ce profil pour petits braquets, qui flirte avec les 15 %, que les athlètes viennent rechercher une ou deux fois par semaine, toute l’année. « Le travail en côte sollicite autre chose que le plat, remarque Pépin. On peut s’en servir comme élément de préparation ou comme remède. C’est moins dangereux de travailler à fond en côte. On n’utilise que la puissance, il y a moins de tension sur les ischio. Ça permet de travailler la puissance, la technique et, surtout, le courage. » Il en faudra, pour y revenir sans cesse pendant une heure. Djhone et ses douze apôtres œuvreront à mi-pente, en ligne droite. Une centaine de mètres environ pour un travail technique. « Le samedi, on descend tout en bas, on fait du long, du travail cardiaque sur un rythme moins rapide, explique le finaliste mondial du 400 m. Quand on court deux minutes en côte, on sature vite ! Là, c’est un travail dynamique, c’est cool. » Tiens ! Malgré les rires ambiants, malgré la musique en chambre (version PSGOM), l’adjectif ne venait pas forcément à l’esprit. Le travail commence certes piano – des 50 m lever de genoux, talons-fesses, bondissements ; quatre 100 m lever de genoux, petits pas véloces, « sioux » (foulées bondis- santes dissociées), course tonique –, mais passé le premier 100 m, « allure 500 m, mains dans le dos » suivant les desiderata du coach, les visages vont grimacer. « Sur la piste, ensuite, tu te souviens que tu t’es fait mal » Pépin attend sa bande, qui redescend presque illico, guillerette. « Je demande aux athlètes d’immobiliser l’aide du haut du corps, ce qui fait ressurgir les défauts techniques, glisse-til. Je ne leur ai pas donné d’indications. Résultat : ils sont tous penchés en avant, le cycle antérieur n’existe pas... » Verdict : « Cette première montée ne comptait pas. » Conseils aux intéressés : « Vous tombez sur votre foulée. Restez droits, déroulez le pied, allez chercher bien devant ! Essayez de mettre de l’intensité musculaire, dominez le sol ! » prend quelques minutes. Pépin ne donne pas le tempo : « Ils sentent dans leur corps quand ils doivent redescendre. La gestion est personnalisée, chaque athlète est différent. Il n’y a que les théoriciens de l’entraînement pour imposer le même temps de récup à tout le monde. Ça ne rime à rien. Moi, je fais confiance à mon œil. » L’effort a pris du galon, les corps sont pliés en haut de la rue sur les trois montées suivantes… « C’est mieux fait, donc ils sont plus fatigués », dit en souriant le coach. La récupération Encore une grimpette mains dans le dos, en « maxi vélocité », de toutes petites foulées hyper fréquentes, et on entre dans le plat de résistance pour les quarter-milers : trois fois deux répéti- tions sur 100 m, moitié en amplitude, en force, moitié en vélocité. Pépin réclame intensité et application : « C’est un travail de puissance sur la fatigue, de technique de course avec une dimension cardiaque aussi. En les faisant courir en nervosité sur la deuxième partie, je veux qu’ils maintiennent leur vitesse et leur placement. C’est aussi un exercice qui permet de connaître son corps, qui oblige le cerveau à prendre le relais quand les jambes sont pleines de lactique. Ils doivent commander leur corps, pas le lais- ser commander. » Entouré de Maunier ou Fillon, Djhone montre l’exemple, souvent en tête, sans afficher la moindre faiblesse, parfait chef de meute. « Ça fait parfois remonter ce que tu as mangé à midi, souffle-t-il. Mais moi, j’aime bien ces séances. Le pire, c’est quand on me demande de ne courir ni vite ni lentement. Là, c’est agréable de sentir le travail qu’on fait. C’est de la musculation dynamique. Ça forge le corps et la tête. Quand t’arrives sur la piste, ensuite, tu te rappelles de tout À mi-parcours, la meilleure perchiste française tire un bilan positif de sa première saison uniquement consacrée à l’athlétisme. SQUASH SÉLECTION FRANÇAISE POUR L’EURO PAR ÉQUIPES. – Le comité de sélection français a dévoilé la liste des athlètes retenus pour les Championnats d’Europe par équipes masculin et féminin (30 avril-3 mai à Amsterdam). Chez les hommes, troisièmes l’an dernier sans leurs deux leaders, Renan Lavigne, Julien Balbo et Mathieu Castagnet accompagneront Grégory Gaultier et Thierry Lincou, cette fois bien présents. Du côté des femmes, septièmes en 2007 sans leur numéro 1, Isabelle Stoehr sera du voyage cette année, avec Camille Serme, Maud Duplomb et Coline Aumard. Nantes, avant-port chinois Onze places olympiques (hommes et femmes) sont en jeu lors du tournoi qualificatif européen en Loire-Atlantique. Après avoir manqué de peu la qualification aux points, Damien Éloi (41e mondial et sixième joueur le mieux classé des participants) sera le meilleur atout français à Nantes. (Photo Stosik/Actionpress/ Icon Sport) de notre envoyé spécial NE PAS RESTER à quai. C’est l’obsession des pongistes européens qui vont se disputer, à partir d’aujourd’hui à Nantes, onze places pour les Jeux de Pékin, même s’il leur restera ensuite une ultime chance au tournoi mondial à Budapest (8-11 mai). Parmi les prétendants, Damien Éloi, Patrick Chila, Christophe Legoût, Xian Yi-fang, Carole Grundisch et Aurore Dessaint défendront les chances françaises, avec ou sans le poids de l’expérience. Numéro 41 mondial, Damien Éloi pouvait espérer une qualification aux points. Il a manqué cette promotion, réservée aux vingt meilleurs mondiaux du classement de janvier à concurrence de deux joueurs par nation. Frustrant, sachant que le plus modeste est trentième, un rang qu’occupait le Levalloisien début 2007. Il lui faudra donc disputer son quatrième TQO européen. « En 1996 je termine treizième et en 2000 je finis premier. Pour Athènes, j’échoue au tournoi du Luxembourg, où Patrick (Chila) me bat pour la onzième et dernière place qualificative. J’étais extrêmement déçu, se souvient Éloi. Cette fois, ce que je crains le plus, c’est la phase de poules. C’est plus homogène qu’il y a cinq ans et même les numéros 3 seront de solides adversaires. Passé cette première phase, la pression retombera avec un accès direct en quarts de LUTTE finale, à trois matches de la qualification. » Patrick Chila vise pour sa part une cinquième participation aux Jeux. « C’est assez rare dans l’histoire du sport français et c’est donc un petit challenge. Mais j’aimerais surtout finir sur des JO avec Chris (Legoût) et Damien », confie le plus capé des Bleus. Un vœu partagé par les deux autres mousquetaires, pour qui la nouvelle épreuve par équipes est une motivation supplémentaire, comme le souligne Christophe Legoût, récent vainqueur de Wang Liqin à l’Open du Koweït : « J’ai envie d’une qualification par équipes. Chacun d’entre nous sait qu’il peut aller à Pékin grâce aux deux autres (si deux joueurs sont qualifiés, un troisième peut être repêché pour constituer une équipe). » Du côté des filles, Xian Yi-fang, naturalisée en 2005, a de bonnes chances de décrocher son premier visa olympique, un rêve que la concurrence rendait inaccessible en Chine pour la numéro 1 française : « Ce serait un grand bon- Espoirs en libre aujourd’hui de notre envoyé spécial SEUL FRANÇAIS engagé lors de la première journée des Championnats d’Europe, hier à Tampere (Finlande), Grégory Ferreira (66 kg) a été battu dès les seizièmes de finale par le champion d’Europe 2007, le Biélorusse Batirov, pas encore qualifié pour Pékin. « C’est vrai, Grégory est champion de France, précise l’entraîneur Thierry Bourdin, mais le numéro 1 de la catégorie c’est Vadim Guigolaev. Il n’avait pas disputé les Championnats de France car, souffrant des vertèbres cervicales, nous pensions qu’il risquait la paralysie s’il continuait la lutte. Mais, selon un grand spécialiste, il risque seulement une perte de sensibilité du tendon. C’est donc lui qui disputera les deux tournois de qualification olympique. » Didier Pais, Anis Gharbi et Vincent Aka entreront en lice aujourd’hui avec beaucoup d’espoir, Pais et Aka disposant d’un très bon tirage au sort. – A.-A. F. ROBIN RIOU LA FORMULE. – Poules préliminaires : 69 hommes et 63 femmes répartis en 16 poules de 3 à 6 joueurs. Les deux premiers de chaque poule qualifiés pour la première phase. Première phase : 32 joueurs issus de la phase de poules sont placés dans 4 tableaux à élimination directe. Le vainqueur de chaque tableau est qualifié pour les JO (4 places). Deuxième phase : les 28 perdants de la 1re phase sont à nouveau placés dans 4 tableaux de 7 joueurs, les perdants des finales de la veille étant exemptés de premier tour. Le vainqueur de chaque tableau est qualifié pour les JO (4 places). Une phase intermédiaire permettra de passer des 24 joueurs restants à 16 avant la dernière phase. Les 4 finalistes des tableaux de la 1re et de la 2e phase (8 joueurs) sont directement qualifiés pour la dernière. Les perdants des demi-finales et des quarts de finale de la 2e phase s’affrontent sur un seul match et 8 joueurs sont alors qualifiés pour la troisième phase. Troisième phase : les 16 joueurs restants sont répartis dans 2 tableaux. Les vainqueurs sont qualifiés pour les JO (2 places) et les perdants des finales s’affrontent pour la dernière place (1 place). PROGRAMME AUJOURD’HUIETDEMAIN: poules préliminaires. VENDREDI : 1re phase (4 places H et F). SAMEDI : 2e phase (4 places H et F). DIMANCHE : 3e phase (3 places H et F). SAUT À SKIS CHAMPIONNATS D’EUROPE TAMPERE – (FIN) heur, et ma famille qui vit près de Pékin pourrait venir me voir jouer. » La triple championne de France Carole Grundisch, qui n’avait pu se qualifier au TQO en 2003, a elle aussi de légitimes prétentions. Victorieuse il y a peu de la numéro 9 mondiale, la Japonaise Fukuhara, aux Mondiaux par équipes, elle aborde la compétition en confiance, même si, à l’instar d’Éloi, elle redoute les deux journées de la phase de poules. Une jungle qu’Aurore Dessaint, seize ans, très remarquée lors des Mondiaux pour sa première sélection seniors, espère traverser, avec son petit dossard de numéro 55 du tournoi. Les Jeux, elle s’y projette plutôt « dans quatre ans, à Londres… » CHAMPIONNATS D’EUROPE (Tampere [FIN], 1er-6 avril). – Lutte libre. 55 kg. Finale : Otarsultanov (RUS) b. Gadzhiev (BLR) 2-0. Matches pour les 3es places : Sanchez (ESP) b. Jaburyan (ARM) 2-0 ; Akgul (TUR) b. Schleicher (ALL) 2-0. Pas de Français. Qualifié pour les Jeux Olympiques : Sanchez. 66 kg. Finale : Ramazan (TUR) b. Kakaladze (GEO) 2-0. Matches pour les 3es places : Djukaev (RUS) b. Barzakov (BUL) 2-0 ; Azizov (AZE) b. Hovhannisyan (ARM) 2-1. Parcours de Ferreira : battu par Batirov (BLR), 0-2 (0-1, 0-3). Pas repêché. Qualifié pour les JO : Azizov. 84 kg. Finale : Ketoev (RUS) b. Mindorashivili (GEO) 2-0. Matches pour les 3es places : Temrezov (AZE) b. Laliev (ARM) 2-0 ; Bichinashvili (ALL) b. Kolesnicov (IRS) 2-0. Pas de Français. Qualifié pour les JO : Mindorashivili. 120 kg. Finale : Modzmanashvili (GEO) b. Mussulbes (SLQ) 2-0. Matches pour les 3es places : Akhmedov (RUS) b. Polatci (TUR) 2-0 ; Isayev (AZE) b. Chintoan (ROU) 2-1. Pas de Français. Qualifié pour les Jeux Olympiques : Modzmanashvili. AUJOURD’HUI. – Lutte libre. 60 kg. Huitièmes de finale : Pais-Dulger (ALL). 74 kg. Seizièmes de finale : Gharbi-Burca (MOL).96 kg. Huitièmes de finale : Aka-Castro (ESP). PAGE 10 CLÉMENTINE BLONDET (*) Sous réserve, notamment, de « démontrer son état de forme au moment des Championnats de France ». GATLIN DEVANT LE TAS LES 28 ET 29 MAI… – Justin Gatlin sera auditionné par le Tribunal arbitral du sport (TAS) les 28 et 29 mai, probablement à New York. Le champion olympique du 100 m, suspendu quatre ans pour dopage – la cour d’arbitrage américaine avait divisé par deux la peine initiale, qui s’élevait à huit ans –, espère voir sa sanction réduite à deux ans et participer aux sélections olympiques américaines (27 juin-6 juillet, à Eugene). La décision du TAS devrait être connue quelques jours plus tard. QUALIFICATION OLYMPIQUE NANTES – Indispensables 4,80 m La perchiste ne devrait pas retrouver les stades, Interclubs exceptés, avant le milieu du mois de juin. « Je veux lui laisser pousser les dents, explique son entraîneur. C’est aussi pour cela que nous avons fait l’impasse sur les Mondiaux en salle. Plus je la connais, plus je pense savoir comment la gérer. Et je préfère qu’elle ne se disperse pas pour garder sa motivation. » Dans cette discipline jeune, mais chaque année plus dense, l’entraîneur et l’élève s’accordent à affirmer que 4,70 m ne suffiront pas pour monter sur le podium olympique. « C’est sûr, il va falloir passer les 4,80 m, reconnaît Levicq. Mais c’est déjà ce qu’elle valait l’été dernier. Elle a échoué de très peu aux Mondiaux. » « Quand je vois que je manque d’un rien 4,66 m à cette période de l’année, j’y crois », conclut-elle. MÉNAGE OUTRE-RHIN. – L’Allemagne, tombée cet hiver au plus bas dans la hiérarchie mondiale du saut à skis, a recruté deux entraîneurs autrichiens, Werner Schuster (en charge la saison dernière de l’équipe de Suisse) et Stefan Horngacher, pour se relancer. Schustersuccède à la tête de l’équipe A à l’AllemandPeter Rohwein,jugé responsabledes mauvais résultats. « Nous disposons de sauteurs qui ont déjà gagné par le passé, il faut donc repartir de l’avant », a-t-il souligné hier en signant son contrat. Lui-même ancien sauteur de haut niveau dans les années 1990, Schuster a notamment formé Gregor Schlierenzauer,numéro 2 mondial, devenu cet hiver le plus jeune champion du monde de vol à skis de l’histoire. Horngacher, lui, sera en charge de l’équipe B, tandis que Rohwein, pourtant très critiqué, s’occupera de la relève. TIR À L’ARC COUPE DU MONDE. – Le Russe Tsyrempilov, l’Indienne Banerjee (arc classique), le Salvadorien Jimenez et la Suédoise Ericsson (arc à poulies) remettent leur titre en jeu à partir d’aujourd’hui, lors de la première étape de Coupe du monde à Saint-Domingue. Les Français – un seul finaliste l’an passé : Sébastien Brasseur en poulies – comme les meilleurs mondiaux (à l’exceptiondes Sud-Coréens, absents)se serviront de l’épreuvecomme d’une préparation pour les JO de Pékin (où seul l’arc classique est engagé). AUJOURD’HUI : qualifs. DEMAIN : éliminatoires individuelles. VENDREDI : éliminatoires par équipes. SAMEDI : phases finales. Équipe de France. – Arc classique. HOMMES : Girouille, Aubert, Valladont. FEMMES : Schuh, Dodemont, Barcyznski. Arc à poulies. HOMMES : Brasseur, Genet. FEMMES : Bouillot. ... ET PISTORIUS LES 29 ET 30 AVRIL. – Oscar Pistorius, lui, sera devant le TAS les 29 et 30 avril, cette fois à Lausanne, siège du Tribunal arbitral du sport. Le coureur de 400 m sud-africain, équipé de ses fameuses prothèses « Cheetah » aux deux jambes, s’est vu refuser le droit de courir avec les valides par la fédération internationale (IAAF). L’IAAF s’était basée sur le rapport d’expertise d’un laboratoire allemand qui concluait que l’appareillage de Pistorius lui apportait un avantage constitué. BON DÉPART POUR MERRITT. – L’Américain LaShawn Merritt n’a pas raté son 400 m de rentrée la semaine dernière à Raleigh, en Caroline du Nord. Le vice-champion du monde a bouclé son tour de piste en 44’’72, prenant ainsi la tête des bilans de ce tout début de saison en plein air, devant un certain Jeremy Wariner (44’’82 à Melbourne, le 21 février). Merritt n’avait jamais couru aussi vite à la reprise. LE CROSS EUROPÉEN EN STAND-BY. – Le conseil de l’IAAF, qui s’est réuni à Londres hier, devait évoquer l’avenir du cross, en écho aux mots de Lamine Diack, son président, qui a déploré samedi le désintérêt des Européens envers la discipline. Aucune proposition n’a cependant été faite. Le sujet sera à l’ordre du jour d’une prochaine réunion. JUDO L’Euro zappé par France Télévisions ? En l’absence de Riner, le service public hésite à diffuser les Championnats d’Europe, la semaine prochaine à Lisbonne. À QUATRE MOIS des Jeux, la tension monte entre France Télévisions et la Fédération française de judo. Prévus sur France 4, les Championnats d’Europe, qui se tiennent du 10 au 13 avril à Lisbonne, ont en effet des chances de passer à la trappe. Même si la décision n’est pas encore définitivement prise. « Nous allons décider d’ici à jeudi, annonce Daniel Bilalian, le directeur des sports des chaînes publiques. Mais il est vrai que nous nous posons pas mal de questions. Cette compétition est dévaluée par l’absence de Teddy Riner (tenant du titre européen des + 100 kg, il a pris l’option de préparer les JO loin des regards étrangers). S’il n’y va pas, c’est sans doute que, pour lui et son entourage, il ne s’agit pas d’une priorité… Dès lors, nous nous interrogeons sur l’intérêt éditorial et sportif de ces Championnats d’Europe. Nous avons diffusé l’Euro de natation, mais toutes les vedettes françaises étaient présentes. On doit pouvoir faire des impasses. Le service public ne peut pas tout faire. » Bilalian sait très bien qu’une absence de diffuseur énerverait au plus haut point le judo français, mais il fait front. « Les chaînes privées se concentrent sur le football, le football et encore le football, rappelle-t-il. Nous devons pouvoir, nous aussi, ne pas toujours tout retransmettre. » Jean-Luc Rougé, le président de la FFJDA, s’agace à l’idée d’être une nouvelle fois privé de télé : « France Télévisions n’a pas renouvelé le contrat concernant le Tournoi de Paris, le plus important au monde. Aujourd’hui, ça continue… On est très mécontents. À part Riner, on présente pourtant l’équipe A. C’est donc un mauvais choix de leur part. Dans cette affaire, le service public ne remplit pas sa mission. Il y a quelque chose qui ne va pas. » À l’approche de Pékin, Rougé se fait même menaçant. « Si France Télévisions énerve les athlètes, ça risque de très mal se passer pendant les Jeux. Et il n’y a pas que le judo qui va protester. C’est une injustice, une discrimination qu’on a du mal à comprendre. » Au passage, il digère mal que « l’argument Riner » soit mis en avant. « Il n’y a pas que Riner… D’autres ont un palmarès supérieur (comme Gévrise Emane, double championne d’Europe en titre et championne du monde en – 70 kg). Le judo féminin réussit très bien. Il ne doit pas passer au second plan. » Très combatif, Rougé n’est pas prêt à lâcher le morceau. « On va voir ce qu’on peut faire », promet-il, sans exclure une prochaine pétition des meilleurs judokas français. « S’ils le font, ce sera leur décision, pas celle de la Fédération. Mais tout est possible… » ÉTIENNE MOATTI MERCREDI 2 AVRIL 2008 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge M OR EA U I NC E R TAI N P O U R CAZAUBON. – Deux fois médaillé de bronze aux Championnats du monde en deux de couple poids légers (2001 et 2006), Fabrice Moreau est incertain pour les Championnats de France bateaux courts, (11-13 avril à Cazaubon, Gers). Il souffre depuis quelques jours d’une protrusion discale qui l’empêche de s’entraîner. Il effectuera vendredi un test en bateau pour voir s’il sera capable de défendre ses chances en skiff, dans cette compétition importante en vue de la sélection pour les Jeux Olympiques. – M. V. TENNIS DE TABLE puis, je suis plus sérieuse dans mes entraînements. » Aux séances traditionnelles Vanessa Boslak a enfin pu ajouter des entraînements de gymnaste, auxquels s’adonnent depuis longtemps les meilleures mondiales, dont la tsarine Elena Isinbaeva. Si elle n’arrive pas encore à réussir le soleil (un tour en avant à la barre), la recordwoman de France perçoit déjà les bénéfices de ce nouvel exercice. « Le gymnase de l’INSEP, c’est une atmosphère différente, raconte-t-elle. Je ne suis pas encore très forte. Mais je fais beaucoup de travail au sol, des saltos. Et je sens que ça m’aide vraiment à me repérer dans l’espace. » Bleu Rouge ELLE N’ÉTAIT PAS une athlète dilettante, non. Mais jusqu’à l’été dernier et l’obtention de son diplôme de kinésithérapeute, Vanessa Boslak menait de front études et compétitions, stages et entraînement. « Elle arrivait parfois en courant, avec des yeux de chouette, après quatre heures de cours d’affilée, se souvient son entraîneur, Sébastien Levicq. Du coup, elle répétait qu’elle n’y arrivait pas, on était obligés d’alléger les séances. » Dans ces conditions, la perchiste a tout de même réussi à porter son record de France à 4,70 m et à prendre la cinquième place mondiale, l’été dernier à Osaka. Mais l’échéance olympique se rapprochant, la demoiselle de vingt-cinq ans, quasi assurée de faire le voyage à Pékin (*), a décidé de tenter le tout athlé, refusant même un poste de kiné à l’INSEP : douze heures hebdomadaires, c’était décidément trop. Six mois après ce changement de cap, Boslak a conclu samedi dernier une courte saison hivernale puisqu’elle s’est dispensée des Mondiaux en salle de Valence. À Compiègne, l’athlète du Lagardère Paris Racing a frôlé un nouveau record de France indoor, échouant de peu à 4,66 m, alors qu’elle est encore en grosse période de travail. Grâce à son nouvel emploi du temps, la perchiste a pu diviser les lourdes séances pour des entraînements biquotidiens et prendre le temps de récupérer. « Elle est plus disponible et arrive à l’entraînement avec beaucoup plus de fraîcheur », remarque Sébastien Levicq. « Ça fait un bien fou, se réjouit la Nordiste. J’ai vraiment l’impression de décompresser par rapport aux autres années. Au départ, j’avais peur de m’ennuyer. Mais en fait, ce rythme me plaît vraiment. Et Jaune Bleu Jaune AVIRON JEAN-DENIS COQUARD Noir Noir ASLOUM-SEGURA AUX ENCHÈRES. – Les offres de bourses du Championnat WBA des mi-mouche entre Brahim Asloum et son challengeur officiel, le Mexicain Giovanni Segura, seront ouvertes le 10 avril, à moins que leurs promoteurs ne s’entendent à l’amiable. Quant aux offres de bourses de la demi-finale IBF des super-légers entre Souleymane MBaye et le Canadien Herman Ngoudjo, elles devaient être ouvertes la nuit dernière dans le New Jersey. KLITSCHKO MAIRE ? – Challengeur officiel du champion WBC des lourds, le Nigérian Samuel Peter, l’Ukrainien Vitali Klitschko se présentera à l’élection de maire de Kiev, le 25 mai. En 2005 il y était arrivé deuxième, devancé par l’homme d’affaires Leonid Chernovtskiy. Ce dernier ayant été accusé de corruption, de nouvelles élections seront donc organisées. Même si Klitschko était élu, il affrontera bien Peter à l’automne. MAYWEATHER CATCHEUR. – Champion WBC des welters, l’Américain Floyd Mayweather a officiellement touché une bourse de… 20 millions de dollars (selon certaines sources, elle serait en fait dix fois moindre) pour affronter (et battre !) le catcheur géant Paul Wight, dimanche à Orlando (Floride). Après l’avoir frappé avec… une chaise pliante, Mayweather l’a finalement mis K.-O. avec une droite. Les va-et-vient touchent à leur terme. Un dernier effort : quatre 50 m en augmentant l’amplitude des foulées. « Et que ça rebondisse ! » réclame l’entraîneur. « Ah, bon ? Je pensais qu’on avait fini », répond Djhone, qui y retourne sans maugréer : « Je sais que ce travail paie. La préparation, en athlé, c’est comme un puzzle. Il faut assembler toutes les pièces. » Jusqu’au dernier moment, « à deux ou trois semaines de la compétition », il en montera certaines en côte. Boslak, travailler moins pour gagner plus SAINT-MAURICE. – Dans la côte du cimetière, où même les voitures sont à la peine, Leslie Djhone ne renâcle jamais. « Ça forge le corps et la tête », plaide le quarter-miler. (Photo Fred Mons) BOXE ça, tu te souviens que tu t’es fait mal. » Voie publique oblige, la souffrance n’évite pas non plus les voitures qui déboulent sans égards, prennent la foulée des treize Sisyphe, les interrompent parfois ou éventrent le peloton. Ici, on ne court pas dans un cocon. Pépin surveille, corrige, hausse le ton. Un passant jette un regard compatissant : « Il va les tuer ! » Pépin rigole : « Je me souviens d’une fois à Nogent. Les voisins avaient appelé la police en disant que des Noirs couraient dans leur rue… » 11 Bleu Rouge Noir Jaune CANOË-KAYAK SLALOM – SÉLECTIONS OLYMPIQUES FRANÇAISES Lefèvre, l’or en partage Le médaillé de bronze 2004 l’annonce déjà : « Je vais être champion olympique. » Pour lui et les autres. LA SEU D’URGELL – (ESP) de notre envoyé spécial BENOÎT PESCHIER s’est battu comme un lion. Hier encore, alors que c’était pour l’honneur. Il a gagné la dernière course des sélections, sans enjeu pour lui. Le champion olympique en titre a montré qu’il était revenu à son meilleur niveau, après trois saisons en demi-teinte. Montré qu’il aurait pu compter parmi les favoris du K 1, en août à Pékin... Mais Benoît ne sera pas dans le portillon de départ (*). Et c’est Fabien Lefèvre, son second hier mais déjà assuré de terminer en tête du classement des trois jours – depuis que le jeune Sébastien Combot avait cédé en première manche (9e, pour une 6e place finale) –, qui, dans la salle de réunion du Parc Olimpic de La Seu, remplissait déjà le formulaire de visa pour la Chine. Il partira dès samedi, avec les autres Bleus qualifiés, pour le premier stage d’une dense dernière ligne droite vers les JO. Fabien Lefèvre, le nom qui terrorisait la concurrence au début du siècle, champion du monde 2002 et 2003, a maîtrisé la concurrence franco-française. Et sa référence planétaire. Fabien Lefèvre, celui qui avait pleuré d’être condamné au bronze, à Athènes, et qui avait eu tant de mal à s’en remettre depuis, est de retour. Au premier plan. Tout premier. Cheutin, son coach : « Il ne m’a pas fait peur » Le bonhomme a changé. Pas sa verve : « Je serai champion olympique. » Il a balancé la phrase du haut d’une passerelle qui enjambe le torrent, et ses paroles ont claqué dans le vent. Paroles en l’air ? Forfanterie ? Non, le bonhomme a changé, vous dit-on… « Je suis partagé entre ma grande joie et un peu Fabien LEFÈVRE monde au printemps, pour s’étalonner encore. Mais tout est au beau fixe, nous n’identifions pas de danger particulier… » Après les remous du passé récent et ceux, inévitables, des piges, Lefèvre est à nouveau bien posé. « Le bassin des Jeux, large, volumineux, me conviendra bien », affirme-t-il. Ce n’est pas une parole en l’air. Il y va conquérant. À sa manière. Pour lui. Pour sa famille. Pour Peschier. Pour les Bleus. Pour la France. Et c’est une excellente nouvelle. PATRICK LAFAYETTE (*) Peschier a retiré sa réclamation, qui n’avait de toute façon aucune chance d’aboutir, contre une éventuelle touche non comptée dimanche à Lefèvre. Il espère une éventuelle wildcard pour les Jeux. Mais la Fédération internationale devrait a priori distribuer ses deux invitations à des pays dépourvus de quota. LA SEU D’URGELL. – Fabien Lefèvre, une fois obtenu son ticket pour les Jeux, a su rendre hommage à la concurrence hexagonale, qui l’a contraint à l’excellence. (Photo Pascal Rondeau) Émilie jolie… LES QUALIFIÉS POUR LES JEUX Fer (K 1 femmes) et Braud-Forgit (C 2) complètent la liste pour Pékin. LA SEU D’URGELL – de notre envoyé spécial pères, vingt-six ans, font équipage depuis plus de dix saisons, leur calme et leur expérience ont donc payé. Ce fut finalement inaccessible pour Mathilde Pichery, la figure de proue du kayak dames jusqu’alors, dominée à la régulière par sa camarade d’entraînement du pôle Élite de Pau, Émilie Fer. L’Azuréenne, qui s’est trouvé des racines et une seconde famille à Marseille, a soudain franchi un cap, à vingt-cinq ans. Sa puissance, sa vitesse étaient jusque-là ses armes, toujours émoussées par trop de fautes évitables : « C’était dans la tête que ça se passait, dit Émilie. Je consulte un préparateur mental pour y remédier. Là, j’ai joué avec les autres filles, et bien joué. Et je crois que ce sera plus facile à l’international… » Sur sa perf d’hier, à huit secondes des meilleurs chronos des garçons, Émilie peut s’ouvrir les portes d’une médaille à Pékin. D’une médaille jolie, très jolie… – P. Laf. Sélectionnés pour les Championnats d’Europe (Cracovie [POL], 9-11 mai) : B. Peschier et Combot (K 1 H), Poncet et Pichery (K 1 F), GargaudChanut et Labarelle (C 1), VoyemantTroquenet et Alonso-Lamy (C 2). NATATION TROIS JOURS DE LA PANNE Les Italiens s’enracinent CHAMPIONNATS DE CHINE (grand bassin) Avec Gasparotto en vainqueur et Ballan à l’offensive, les Transalpins ont occupé le terrain laissé vacant par les Flamands. La Chine pourra compter sur sa jeunesse cet été. Li Xuanxu, quatorze ans, s’est qualifiée pour les Jeux sur 400 m 4 nages (4’39’’07). ZOTTEGEM – (BEL) pluie. « Mais c’est étrange qu’il n’y ait que la télévision flamande à ne pas avoir vu que Tom Boonen marchait aussi, ajouta Lefévère. Si les commentateurs n’ont pas de lunettes, tout le monde n’est pas aveugle pour autant. On a vu aujourd’hui Tom Boonen se tester dans le Berendries, ça me suffit pour être totalement rassuré. » de notre envoyé spécial COMME LE TEMPS paraît long, en Belgique, lorsque les Flandriens sont absents des classements. Les coureurs du cru n’avaient pas vraiment habitué leur public à ce genre de situation et chacun attendait donc avec impatience cette dernière semaine avant le Tour des Flandres pour en savoir plus sur l’état des troupes. Des troupes totalement absentes lors des trois dernières sorties à Waregem, Harelbeke et lors de la Flèche Brabançonne. « Le journal L’Équipe a écrit que les Flamands étaient restés muets jusqu’à présent ; eh bien, aujourd’hui, on peut dire que nous étions sourds et muets », lança à la cantonade Patrick Lefévère devant les journalistes de son pays impatients de voir leurs coureurs s’exprimer enfin. Le patron des Quick Step, maître des lieux depuis des années, n’avait pas perdu son humour pour autant, mais il ne cachait pas son agacement, surtout après avoir vu d’autres favoris du Tour des Flandres faire la course comme il aurait certainement voulu voir les siens à l’œuvre. Ainsi, Alessandro Ballan, vainqueur des Trois Jours de La Panne l’année dernière, avant de s’imposer au Ronde, n’a pas oublié ses bonnes habitudes en se lançant dans une contre-attaque sérieuse à la sortie du Berendries, derrière un groupe de quatre hommes. Avec le Néerlandais Terpstra (Milram) se trouvaient là trois de ses compatriotes, Luca Paolini (Acqua & Sapone), vainqueur il y a Intenable Gasparotto ZOTTEGEM. – Gasparotto, Paolini, Quinziato (de droite à gauche) : hier, les Italiens ont éclipsé les seigneurs des lieux, plongeant un peu plus le peuple flamand dans le doute à cinq jours du Ronde. (Photo Corvos) un an de cette même étape, Manuel Quinziato, leader de Liquigas, et le futur vainqueur, Enrico Gasparotto (Barloworld). Le boss de Tom Boonen a bien compris que tous ces mouvements dans le peloton et ces intérêts qui se chevauchent de plus en plus au-delà des frontières le privent d’une habituelle domination sur ce genre d’épreuves. « C’est le jeu, admettait-il. Ces der- Di Luca : décision reportée La commission antidopage du Comité olympique italien (CONI) a reporté sa décision concernant Danilo Di Luca, qui a fait l’objet d’un contrôle anormal lors du dernier Giro. Durant l’audience d’hier, à laquelle n’assistait pas le vainqueur du Giro, puisqu’il participe à la Semaine Lombarde (il a pris hier la deuxième place du chrono par équipes avec ses coéquipiers de la LPR), les juges ont réclamé une nouvelle expertise, confiée à trois médecins, et attendue d’ici à dix jours. Une nouvelle audience a été fixée au 16 avril. L’avocat de la procure antidopage du CONI a justifié les deux ans de suspension que réclame le parquet : « Cela ne part pas d’un doute, mais d’une accusation précise : une transfusion intraveineuse, pas nécessairement destinée à hydrater le corps du coureur, a été pratiquée entre le premier et le deuxième contrôle qui ont suivi l’étape du mont Zoncolan. » Le chef de la procure, Ettore Torri, a réagi en déclarant que la culpabilité de Di Luca était, selon lui, « pleinement démontrée ». niers jours, tous les favoris du Ronde se sont montrés d’une façon ou d’une autre. Alessandro Ballan est là, on le savait. Même Leif Hoste, qui est bien discret, me semble prêt pour dimanche. » Après une chute visiblement anodine en queue de peloton, il n’avait en effet fallu que 3 kilomètres au leader des Silence-Lotto pour y retrouver sa place, après une chasse violente face au vent et à la CALZATI CHANGE TOUT. – Sylvain Calzati, qui se pose actuellement des questions sur la suite à donner à sa carrière (voir L’Équipe du 19 mars), a bouleversé son programme de courses, considérablement fourni. « Il n’est pas question de performance, on veut qu’il reprenne goût à la compétition, explique son directeur sportif chez AG2R, Julien Jurdie. Quand on gamberge, il ne faut pas rester à la maison. » Engagé le week-end dernier dans le Critérium International (106e au général), Calzati va ainsi enchaîner Route Adélie, GP de Rennes, Circuit de la Sarthe, Giro d’Oro, Tour du Trentin, Tour de Romandie, pour arriver au Giro. « Début 2006, Sylvain avait aussi connu un gros passage à vide, au Tour du Pays Basque, il en avait marre du vélo, se rappelle Jurdie. Et puis il est reparti et, derrière, il a fait une super saison et gagné son étape sur le Tour. » CROSBIE ET BONNAIRE DE RETOUR. – Gravement blessés depuis plusieurs mois, Le problème, en Belgique, c’est qu’on aime aussi les attaquants, les vrais baroudeurs qui n’ont peur de rien, surtout avec une météo aussi difficile qui n’a pas toujours favorisé ici les étrangers. « C’est vrai, nous sommes un peu dans le ventre mou du peloton ces temps-ci et c’est ce qui me gêne le plus, affirme Lefévère. Mis à part pour Tom (Boonen), j’aurais des raisons d’être inquiet si j’étais à la place de Stijn Devolder ou de Gert Steegmans, qui sont passés à travers aujourd’hui. Mais quand on veut gagner des courses comme La Panne, on sait qu’on doit courir à l’avant du peloton. On sait qu’il y a toujours beaucoup de vent et qu’en restant derrière, on prend des risques. Mais je reste persuadé que ces Trois Jours de La Panne sont une bonne préparation pour le Tour des Flandres », avant d’ajouter malicieusement : « Et imaginez un peu tous les soupçons qui pèseraient sur nous si nous étions absents de cette course. » Enrico Gasparotto était, lui, bien loin de ces débats sans fin entre Flamands. L’Italien, qui visait une des trois semi-classiques de la semaine Nicolas Crosbie (fracture du péroné droit en décembre) et Olivier Bonnaire (triple fracture de la clavicule en janvier sur le Tour Down Under) ont repris l’entraînement. Tous deux ont participé au stage des Bouygues Telecom, organisé la semaine dernière aux Herbiers, et effectueront leur retour à la compétition à la Route Adélie, vendredi. RECTIFICATIF. – En raison d’une erreur technique, nous avons publié les résultats 2007 du GP Llodio (1.1) dans notre édition d’hier. L’épreuve 2008, disputée dimanche, a été remportée par l’Espagnol Hector Guerra (Liberty Seguros), arrivé 1’1’’ devant ses compatriotes Rojas (Caisse d’Épargne), Galdos, A. Fernandez (Euskaltel) et Urtasun (Liberty Seguros), et tout le peloton. ABSALON TROISIÈME À CASSIS. – Une fois n’est pas coutume, Julien Absalon s’est incliné le week-end dernier lors de l’Off dernière, tenait là une belle victoire prometteuse à tout juste vingt-six ans. L’ancien champion d’Italie (lors de sa première année pro en 2005 !), très à l’aise depuis le début de saison (deuxième de Tirreno, douzième à San Remo), avait profité des espaces laissés libres par les grosses écuries pour saisir sa chance alors que d’autres comme George Hincapie, de retour dans le Nord, mais aussi Andreas Klier, son coéquipier chez High Road, venaient juste d’échouer dans leur tentative. Gasparotto n’avait surtout rien oublié de son passage durant trois ans chez Liquigas, où la culture des classiques flandriennes a pris racine avec l’arrivée de Filippo Pozzato, formé justement à l’école flamande de Patrick Lefévère. PHILIPPE LE GARS CLASSEMENTS TROIS JOURS DE LA PANNE (2.HC [BEL], 1er–3 avril). – 1re étape, Middelkerke-Zottegem : 1. Gasparotto (ITA, Barloworld), les 192 km en 4 h 58’11’’ (moy. : 38,634 km/h) ; 2. Paolini (ITA, Acqua e Sapone) ; 3. Quinziato (ITA, Liquigas) ; 4. Terpstra (HOL, Milram), t.m.t. ; 5. Eisel (AUT, High Road), à 14’’ ; 6. Cooke (AUS, Bar) ; 7. Spilak (SLV, Lampre), t.m.t. ; 8. Posthuma (HOL, Rabobank), à 16’’ ; 9. Ballan (ITA, Lam), à 29’’ ; 10. Hovelynck (BEL, Topsport Vlaanderen), t.m.t. … ; 15. Martias (Bouygues Telecom), à 59’’ ; 21. Labbe (Btl) ; 27. Klier (ALL, Thr) ; 28. Sébatien Chavanel (Française des Jeux) ; 29. Hincapie (USA, Thr) ; 53. Boonen (BEL, Quick Step) ; 59. Hoste (BEL, Silence-Lotto), t.m.t. ; 71. Mengin (Fdj), à 3’8’’ ; 99. Steegmans (BEL, Qst), à 10’15’’ ; 121. Devolder (BEL, Qst), à 17’11’’. – 177 classés. Classement général : 1. Gasparotto (ITA, Barloworld), en 4 h 58’ ; 2. Paolini (ITA, Acqua e Sapone), à 5’’ ; 3. Quinziato (ITA, Liquigas), à 7’’ ; 4. Terpstra (HOL, Milram), à 11’’ ; 5. Eisel (AUT, High Road), à 25’’ ; 6. Cooke (AUS, Bar) ; 7. Spilak (SLV, Lampre), t.m.t. ; 8. Posthuma (HOL, Rabobank), à 27’’ ; 9. Hovelynck (BEL, Topsport Vlaanderen), à 39’’ ; 10. Ballan (ITA, Lam), à 40’’. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – 2e étape : Zottegem-Koksijde (228 km). PINEAU D’ATTAQUEPOUR DIMANCHE.– À la suite de sa violente chute dimanche lors du chrono de l’International, alors qu’il concourait pour un podium, Jérôme Pineau a passé des radios rassurantes lundi. Le coureur de Bouygues Telecom ne souffre d’aucune fracture, mais d’un gros hématome. « Les médecins réservaient leur avis si la douleur persistait, mais j’ai déjà moins mal, donc c’est que ça va. S’il y avait eu fracture, c’était au minimum trois semaines off. » Après deux jours de repos complet, Pineau reprend l’entraînement aujourd’hui en vue du Tour des Flandres dimanche. Il participera la semaine prochaine au Circuit de la Sarthe pour préparer les Ardennaises. BONNET INDISPONIBLE. – Au repos depuis Paris-Nice (après avoir terminé 5e du prologue, il n’avait pas pris le départ de la cinquième étape en raison de douleurs au genou gauche), William Bonnet souffre d’une tendinite. Il est forfait pour la campagne des flandriennes, en attendant les résultats d’examens complémentaires. Un coup dur pour le Crédit Agricole puisqu’il était attendu pour seconder Thor Hushovd. Leur coéquipier Jean-Marc Marino est également au repos en raison d’une tendinite au genou droit. Sa reprise n’est pas programmée. Road de Cassis alors qu’il faisait office de grand favori, la victoire revenant à son compatriote Cédric Ravanel (Lapierre). En fait, le champion olympique de VTT a connu un problème mécanique en fin de course alors qu’il se trouvait en tête et a dû se contenter de la troisième place. Les 5 et 6 avril prochains, le quadruple champion du monde participera à la première manche de la Coupe de France à Saint-Raphaël. SEMAINE LOMBARDE (2.1 [ITA], 1er-6 avril). – 1re étape, c.l.m. par équipes à Brignano : 1. Tinkoff (ITA), les 18,3 km en 19’35’’ (moy. : 55,148 km/h) ; 2. LPR (IRL), à 9’’ ; 3. Rabobank Continental (HOL), à 21’’ ; 4. Adria Mobil (SLV), à 32’’ ; 5. CSF Group Navigare (IRL), à 33’’. Leader : Loddo (ITA, Tinkoff). AUJOURD’HUI. – 2e étape : Brignano-Costa Volpino (163 km). KLÖDEN N’IRA PAS À LA SARTHE. – Vainqueur du Circuit de la Sarthe l’an dernier, Andreas Klöden ne défendra pas son titre la semaine prochaine (8-11 avril). L’Allemand d’Astana s’estime à court de forme après son abandon dans le Tour de Castille et Leon la semaine dernière, en raison d’une infection des voies respiratoires. Il devrait effectuer son retour lors du Tour de Turquie (13-20 avril). – M. M. COUPE DES NATIONS ESPOIRS (1re manche, GP du Portugal, 28-30 mars). – Classement final : 1. Rodrigues (POR), en 10 h 28’4’’ ; 2. Roux, à 53’’ ; 3. Taaramae (EST), à 1’15’’… 14. Branaa, à 4’43’’ ; 24. Bessy, à 14’54’’ ; 35. Bar, 20’50’’ ; 53. Thiré, à 38’21’’ ; 64. Robert, à 55’33’’. – 68 classés. Étapes remportées par : Rodrigues (POR), Taaramae (EST, 2). Prochaine manche : Tour des Flandres (12 avril). MERCREDI 2 AVRIL 2008 RÉSULTATS Li, bébé nageur SHAOXING – (CHN) de notre envoyée spéciale JUCHÉE SUR LA PREMIÈRE marche du podium, sa tête dépasse à peine celle de ses concurrentes. Haute comme trois pommes (à peine plus d’un mètre soixante), crâne rasé, petites lunettes rondes sur un nez ostensiblement dirigé vers ses tongs en plastique, Li Xuanxu célèbre dans un mutisme total sa victoire sur 400 m 4 nages. À quatorze ans, le « bébé nageur » du Hunan vient de battre la référence chinoise de la spécialité, Qi Hui, une « vieille » de vingt-trois ans. La course s’est jouée dans un mouchoir de poche, hier matin, au deuxième jour des Championnats nationaux chinois qualificatifs pour les Jeux. Et cet âpre mano a mano s’est joué lors du dernier 100 m, en crawl. Qi Hui, brasseuse de formation, semblait avoir creusé un bel écart. Mais sa puissance ne parvint pas à résister au rythme frénétique des bras de Li Xuanxu (4’39’’07). Qi Hui relativisait : « Je n’avais pas nagé de quatre nages depuis près d’un an. Et j’ai encore du mal à m’habituer aux finales le matin. Surtout, je n’ai pas bien nagé le dernier 100 mètres. » Malheureusement, la jeune nageuse du Hunan n’eut pas le loisir de glisser un mot. Elle fila sous la protection de son entraîneur pour éviter les questions des journalistes. Timide et introvertie, elle reste un mystère. Née en 1994 dans une famille de sportifs, son père étant un ancien footballeur, Li Xuanxu commence la natation à huit ans, sous la pression de ses parents. Elle préférerait aller à l’école, où elle obtient de bons résultats, et s’amuse à faire tourner en bourrique son coach, comme pour se venger de devoir subir des entraînements intensifs. Mais rapidement, les records s’accumulent. L’adolescente au visage de petit garçon est sélectionnée dans son équipe provinciale en 2003 et obtient en 2004 la distinction de « meilleur espoir » lors des Championnats nationaux juniors. En 2005, elle représente le Hunan aux Jeux nationaux chinois et en profite pour battre tous les records de sa province. En 2007, âgée de treize ans à peine, Li Xuanxu réalise deux exploits d’affilée. En mai, elle remporte les Championnats nationaux de Canton (4’38’’54 sur 400 m 4 nages) et cinq mois plus tard, lors des « City Games » chinois, ses 4’37’’56 la placent alors dans les vingt meilleures mondiales de l’histoire. Les exploits de Li Xuanxu pourraient donner des idées à toute une génération. Dans toutes les catégories de ces Championnats nationaux de Shaoxing, où seuls les meilleurs Chinois ont été conviés, des légions d’athlètes nés après 1990 sont en piste. Beaucoup accèdent aux finales. Celle du 400 m 4 nages abritait ainsi deux nageuses de quatorze ans et une de… treize ans. Désormais sélectionnée, Li Xuanxu pourrait ne pas être la seule ado dans la délégation chinoise (il n’y a pas d’âge limite aux épreuves de natation des JO). Zhao Jing, une « ancienne » de dix-sept ans, a remporté hier la finale du 200 m dos. Et, You Meihong, quinze ans et déjà un record personnel à 4’7’’80, est attendue tout à l’heure en finale du 400 m. SÉVERINE BARDON RÉSULTATS Finales. HOMMES. 200 m : 1. Zhang Lin, 1’47’’63 ; 2. Sun Yang, 1’49’’19. 200 m dos : 1. Ouyang Kunpeng, 1’59’’51 ; 2. Zhao Tao, 2’1’’20. FEMMES. 200 m dos : 1. Zhao Jing, 2’8’’41 ; 2. Zhou Yanxin, 2’11’’58. 400 m 4 nages : 1. Li Xuanxu, 4’39’’07 ; 2. Qi Hui, 4’39’’64. Séries. HOMMES. 200 m papillon : 1. Wu Peng, 1’54’’82 (rec. nat.). LOWE TITILLE MONGEL. – En série des sélections olympiques britanniques à Sheffield, Jemma Lowe, dix-huit ans, a signé en 2’6’’64 le neuvième temps de l’histoire sur 200 m papillon, à 5 centièmes du meilleur chrono de la saison réalisé à Eindhoven par la championne d’Europe, Aurore Mongel (2’6’’59). En finale, le matin, Lowe (2’7’’61) a devancé Gandy (2’7’’69). Sur 100 m, victoire de McClatchey (54’’58 ; 54’’31 en série) devant Halsall (54’’81). Chez les hommes, Tait (54’’22) devance Clay (54’’35) sur 100 m dos. GALAVTINE FORFAIT. – Postulant au relais olympique 4 × 100 m, Antoine Galavtine (6e chrono français de la saison sur 100 m, 49’’98 en novembre) a déclaré forfait pour les Championnats du monde en petit bassin à Manchester (9-13 avril) pour se concentrer sur les sélections de Dunkerque qui débutent une semaine plus tard. L’équipe de France sera représentée par la seule Diane Bui-Duyet. PELLEGRINI EN VEUT ENCORE PLUS. – À l’occasion des Championnats d’Italie qui s’ouvrent aujourd’hui à Livourne (2-5 avril), la nouvelle recordwoman du monde du 400 m, Federica Pellegrini (4’1’’53), déjà qualifiée pour Pékin sur la distance (comme Magnini sur 100 m ou Filippi sur 800 m et 400 m 4 nages), tentera de décrocher son ticket sur 100, 200 et 800 m. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge gnant jusqu’au bout un coup de Jarnac des très offensifs Parisiens Voyemant-Troquenet, les Charentais sont passés par le chas d’une seconde manche de feu, leur permettant de remonter de la quatrième à la deuxième place nécessaire à leur salut. « Nous n’avions aucune marge, je m’étais emmêlé les pinceaux sur le bas du tracé initial, reconnaissait ensuite Martin Braud. Mais nous avons fini par faire la différence grâce à notre régularité sur les trois épreuves. » Les deux com- K 1 HOMMES : Fabien Lefèvre (Pau). K 1 F E MM E S : É m i l ie F e r (La Colle-sur-Loup). C 1 : Tony Estanguet (Pau). C 2 : Martin Braud-Cédric Forgit (Jarnac). Bleu Rouge DEUX FAVORIS avaient déjà validé leur passeport olympique : Estanguet en C 1, dès dimanche, puis Lefèvre sans trembler. D’autres, plus fragiles, aux références moins élevées, étaient hier aprèsmidi à la lutte. Jusqu’au dernier coup de pagaie. Ce fut très chaud pour Martin Braud et Cédric Forgit, les champions d’Europe 2006 de C 2. Crai- RÉSULTATS SÉLECTIONS OLYMPIQUES FRANÇAISES (La Seu d’Urgell [ESP], 29 mars-1er avril). – Courses no 3. HOMMES. K 1 : 1. B. Peschier, 187,77 points (1’34’’08 dans la 1re manche + 1’33’’69 dans la 2e manche) (0 point de pénalité dans la 1re manche + 0 dans la 2e) ; 2. Lefèvre, 188,45 (1’34’’17 + 1’32’’28) (2 + 0) ; 3. Boukpeti (*), 1 88 ,60 (1’33’’76 + 1’34’’84) (0 + 0) ; 4. Doby, 188,75 (1’35’’09 + 1’33’’66) (0 + 0) ; 5. Billaut, 190,99 (1’35’’04 + 1’33’’95) (0 + 2) ; 6. Combot, 192,05 (1’35’’29 + 1’34’’76) (2 + 0). (*) Boukpeti, invité aux piges, n’y est pas classé, étant de nationalité togolaise. C 1 : 1 . G a r g a u d - Ch a n u t , 2 0 0 , 9 5 (1’39’’02 + 1’37’’93) (2 + 2) ; 2. N. Peschier, 202,51 (1’41’’98 + 1’40’’53) (0 + 0) ; 3. Labarelle, 206,47 (1’42’’13 + 1’40’’34) (4 + 0). Estanguet, déjà qualifié pour les JO, ne participait pas à la course. C 2 : 1. Voyemant-Troquenet, 213,91 (1’45’’89 + 1’46’’02) (0 + 2) ; 2. ForgitBraud, 216,81 (1’49’’44 + 1’47’’37) (0 + 0) ; 3. Luquet-Luquet, 217,76 (1’45’’38 + 1’48’’38) (4 + 0) ; … 7. Alonso-Lamy, 271,80 (1’49’’86 + 1’49’’94) (0 + 52). FEMMES. K 1 : 1. Fer, 205,56 (1’41’’09 + 1’44’’47) (0 + 0) ; 2. Bouzidi, 214,27 (1’46’’24 + 1’48’’03) (0 + 0) ; 3. Miclo, 217,10 (1’50’’64 + 1’46’’46) (0 + 0) ; … 7. Pichery, 263,73 (1’47’’68 + 1’46’’05) (0 + 50). Classement des sélections (final, après 3 épreuves sur 3). – HOMMES. K 1 : 1. Lefèvre, 0 point (0 + 0) ; 2. B. Peschier, 2 (2 + 0) ; 3. Combot, 5 (0 + 5) ; 4. Doby, 6 (3 + 3) ; 5. Billaut, 8 (4 + 4). C 1 : 1. Estanguet, 0 ; 2. Gargaud-Chanut, 4 (4 + 0) ; 3. Labarelle, 5 (2 + 3) (+ 3) ; 4. N. Peschier, 5 (3 + 2) (+ 5). C 2 : 1. Braud-Forgit, 2 (0 + 2) (+ 2) ; 2. Voyemant-Troquenet, 2 (2 + 0) (+ 5) ; 3. Alonso-Lamy, 6 (6 + 0) ; 4. Luquet-Luquet, 6 (3 + 3). FEMMES. K 1 : 1. Fer, 2 (2 + 0) ; 2. Poncet, 4 (4 + 0) ; 3. Pichery, 5 (0 + 5) ; 4. Bouzidi, 5 (3 + 2) (+ 5) ; 5. Miclo, 5 (2 + 3) (+ 6). Le premier bateau de chaque catégorie qualifié pour les Jeux 2008. Jaune Bleu Jaune CYCLISME place en équipe. « Mais je ne suis pas inquiet, affirme Cheutin. Lors des World Series australiennes, en janvier, Fabien a été devant. Chez nous, il est devant. On aura quelques confrontations directes, en Coupe du Noir Noir 25 ans, né le 18 juin 1982 à Orléans. 1,78 m ; 70 kg. Club : Pau. Palmarès : champion du monde 2002 et 2003 ; vice-champion du monde 2005 ; médaillé de bronze aux JO 2004. de tristesse par rapport à tous ceux que je viens de battre et qui m’ont mené la vie dure, poursuit-il sans chambrer. Je jouais ma vie d’athlète ici, mais j’aurai honte de regarder Benoît (Peschier) dans les yeux si je ne rapporte pas l’or des Jeux. Ce n’est pas que pour ma pomme, mais c’est aussi pour lui, pour tous ces partenaires et concurrents qui m’ont poussé et permis de découvrir des ressources insoupçonnées, que je me déchirerai. » Magnifique fleuron d’un sport individuel, il aime toujours à cultiver l’égocentrisme et le repli sur soi nécessaires, mais sait aussi, désormais, penser « collectif », à sa manière provocatrice et constructive. La preuve ? Sa maturité de père, Noé, son petit garçon, aura deux ans le jour de la cérémonie d’ouverture du 8 août. « Je me bats pour ma femme et mon fils, dit-il. Je m’en sens responsable, je ne navigue pas seul. » Autre preuve ? Après une longue période d’amour-haine avec l’encadrement fédéral, de marginalisation plus ou moins volontaire, la perte de son coach fétiche, Sylvain Curinier, Lefèvre s’est remis dans le bon sens collectif en initiant et en nourrissant une relation confiante avec un nouvel entraîneur national, Jean-Yves Cheutin. « En trois ans, on a établi le contact puis créé des liens, raconte ce dernier. Fabien a le caractère trempé d’un champion, il est hyper exigeant, direct, très nature. Il ne m’a pas fait peur. Et, comme il a tout dans sa tête et dans ses rêves, une qualité de pagaie hors norme, je suis simplement devenu l’homme des stratégies. Il fallait le rendre plus calculateur pour stabiliser ses bases… » Hier, « Fabulous Fab » a calculé. À peine. « Piano sur la première manche, voir ce qu’il restait à faire ensuite… » Bilan : une sixième place à l’économie d’abord, le temps scratch et sans-faute ensuite, histoire de montrer qui était le patron. « C’est une bouffée d’oxygène ! résumait le Palois. J’ai ouvert ma porte, j’ai appris et j’ai mouillé le maillot. Je mérite ce ticket. » L’ancien cador de la catégorie va maintenant s’attacher à prendre des informations sur une concurrence à laquelle il ne s’est guère confronté depuis un an, puisqu’il avait perdu sa 12 Bleu Rouge Noir Jaune HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (finale, match 3) BRIANÇON - ROUEN : 4-6 Rouen a tout balayé Deux ans après son dernier sacre, le club normand a remporté hier son neuvième titre sans avoir perdu un match de play-offs. BRIANÇON - ROUEN : 4-6 (1-1 ; 2-3 ; 1-2) Match 1, VENDREDI : RouenBriançon, 7-3. Match 2, SAMEDI : Rouen-Briançon, 4-2. Match 3, HIER : Briançon-Rouen, 4-6. 2 300spectateurs.Pen. –Briançon: 22’ (6 x 2’+ 10’). Rouen: 8’ (4x2’).Buts. – Briançon : 6’42 Dufour(Rouleau)sup. num ; 29’15 Arnaud(Lévêque) ; 38’19Rouleau(Terglav) ; 45’23 Ladanyi. Rouen : 4’27 Houde (Romand) ; 27’48 Mallette (Romand) ; 29’40 Desrosiers ; 39’58 Liwing (Desrosiers, Thinel) sup. num ; 45’12 Bouchard (Thinel, Doucet) ; 49’33 Doucet (Bouchard) sup. num. BRIANÇON – de notre envoyée spéciale 2008 : Rouen. 2007 : Grenoble. 2006 : Rouen. 2005 : Mulhouse. 2004 : Amiens. 2003 : Rouen. 2002 : Reims. 2001 : Rouen. 2000 : Reims. 1999 : Amiens. LE PALMARÈS DE ROUEN 9 titres de champion de France (2008, 2006, 2003, 2001, 1995, 1994, 1993, 1992, 1990) ; 3 Coupes de France (2005, 2004, 2001) ; 1 Coupe de la Ligue (2008). Briançon toujours sans titre Carl Mallette (Rouen) : « Durant cette finale, on a montré un gros esprit d’équipe. Elle a pourtant été beaucoup plus dure que celle d’il y a deux ans. On fait le parcours parfait, on ne pouvait pas espérer mieux. » Éric Houde (Rouen) : « C’est ma douzième saison professionnelle et ce n’est pourtant que ma deuxième victoire en Championnat. On a fait une merveilleuse saison, avec une équipe formidable. On savait qu’on avait une attaque exceptionnelle, mais durant ces play-offs on a su minimiser les erreurs défensives et cela a fait la différence. » Sébastien Rohat (Briançon) : « Je ressens beaucoup de frustration parce que je pense que Rouen n’était pas meilleur que nous. Ce soir (hier), on leur donne le match avec des erreurs défensives stupides. On leur a offert des buts faciles et on perd là-dessus. » – M. E. et E. F. BRIANÇON. – Ramon Sopko (en bas à gauche) et tous les Rouennais, dominateurs durant tous les play-offs, peuvent serrer la Coupe Magnus, trophée entièrement rénové cette année. (Photo Christophe Pallot/Zoom) « L’équipe a été incroyable » JULIEN DESROSIERS, l’attaquant de Rouen, meilleur pointeur des play-offs (27 points), a apprécié l’effort collectif des Rouennais. BRIANÇON – de notre envoyée spéciale BASKET EUROLIGUE HOMMES (quarts de finale aller) VOLLEY-BALL Olympiakos surprend Moscou DÉSIGNÉ GRAND FAVORI de l’épreuve après l’élimination du Panathinaïkos et du Real Madrid au bout du Top 16, le CSKA Moscou a très mal entamé sa série des quarts de finale. Dominé hier plus nettement que ne l’indique le score (76-74) par Olympiakos, le club russe devra impérativement s’imposer demain soir au Pirée, dans un contexte très hostile, pour participer à son sixième Final Four d’affilée. Possible bien sûr, mais très incertain au regard de la remarquable bataille tactique menée à terme par l’équipe grecque grâce à un tir main gauche réussi au buzzer par son meneur Lynn Greer. Imposant sa défense et travaillant patiemment en attaque pour placer ses tireurs en position, l’équipe de Panagiotis Giannakis a rythmé toute la rencontre (57-42, 27e ; 70-60, 35e) avant de céder un peu de terrain dans le dernier quart-temps. Nikos Zisis et David Andersen rapprochaient Moscou jusqu’à l’égalisation de Matjaz Smodis à vingt secondes de la fin avant le coup de grâce signé Greer à cinq mètres du panier. Avec CSKA MOSCOU - OLYMPIAKOS : 74-76 (20-24 ; 12-15 ; 20-23 ; 22-14) CSKA MOSCOU : Papaloukas (6), Zisis (7), Smodis (21), Siskauskas (12), Holden, Andersen (15), Langdon (10), Goree, Khryapa (3). OLYMPIAKOS : Blakney (10), Q. Woods (20), Macijauskas, Bourousis (9), Tsakalidis (2), L. Greer (19), Mavrokefalides, Vasilopoulos (14), Vasiliadis, Printezis, Teodosic (2). SIENNE - FENERBAHÇE : 73-66 (23-16 ; 16-20 ; 16-15 ; 18-15) SIENNE : McIntyre (12), Ilievski (5), Eze (4), Carraretto (6), Sato (5), Thornton (14), K. Lavrinovic (16), Romero (4), Stonerook (7). FENERBAHÇE : White, Solomon (11), Onan (2), Basak, S. Erden (12), Mrsic (11), Vidmar (7), Savas, Kinsey (12), Asik (4), Preldzic (7). VITORIA - P. BELGRADE : 74-66 (18-16 ; 18-22 ; 20-12 ; 18-16) VITORIA : Prigioni (7), Rakocevic (15), Vidal (7), Planinic (18), Teletovic, Jasaitis, Singleton (7), Splitter (8), Mickeal (4), McDonald (8). P. BELGRADE : Palacio (10), Tepic (9), Kecman (13), Tripkovic (8), Velickovic (10), Pekovic (12), Vitkovac, Bozic, Vranes (4). M. TEL-AVIV - BARCELONE : 81-75 (16-14 ; 20-15 ; 21-28 ; 24-18) M. TEL-AVIV : Bynum (11), Sharp (4), Vujcic (12), Eliyahu, Morris (14), Casspi (5), A. Garcia (3), Bluthenthal (6), E. Batista (15), Halperin (11). BARCELONE : Basile (17), P. Sanchez, Marconato (4), Lakovic (6), Neal (3), F. Vazquez (2), Ilyasova (21), Acker (4), Kasun (12), Grimau (6). NBA EXPRESS ce cinquième succès d’affilée sous la poigne de Giannakis, le troisième à l’extérieur, Olympiakos a aussi effacé une série exceptionnelle de vingtsept victoires à domicile en Euroligue du CSKA… Du beau travail pour l’entraîneur de la sélection grecque, en place depuis les premiers jours de février. Dans les autres séries, les équipes bénéficiant de l’avantage du terrain n’ont en revanche pas commis d’impair. Sienne s’est un temps détaché dans le quatrième quart (68-57), mais a dû manœuvrer face à Fenerbahce (73-66) au bout d’un match avare. Maccabi Tel-Aviv a tardé également à se libérer de la menace barcelonaise (81-75) tandis que Partizan Belgrade, la sensation du Top 16, attend Vitoria de pied ferme dans sa marmite de la salle Pionir. Les partenaires de Nikola Pekovic (12 pts, 5 rebonds) rôdaient encore à cinq points à trois minutes de la fin avant l’entrée en scène de l’inévitable Igor Rakocevic. Mais les Serbes se sont promis de revenir à Vitoria. QUARTS DE FINALE ALLER. – HIER : CSKA Moscou (RUS) - Olympiakos (GRE) : 74-76 ; Sienne (ITA) - Fenerbahce (TUR) : 73-66 ; Maccabi Tel-Aviv (ISR) - FC Barcelone (ESP) : 81-75 ; Vitoria (ESP) - P. Belgrade (SER) : 74-66. Matches retour demain. Appuis éventuels jeudi 10 avril sur le terrain des premiers nommés. Les vainqueurs au Final Four à Madrid les 2 et 4 mai. LES SUNS APRÈS L’ÉCLIPSE. – Menés de 22 points dans la deuxième période et encore de 19 à la pause, les Suns semblaient incapables de dénicher l’énergie nécessaire pour se mettre au niveau des Nuggets. Puis ils ont passé plusieurs vitesses et expédié Denver dans le décor en inscrivant 81 points après la pause, derrière le match de mammouth d’Amaré Stoudemire, auteur de 41 points, dont 16 dans la dernière période, et 14 rebonds. Steve Nash (36 pts, 8 pds), l’a imité, tout comme Shaquille O’Neal (20 pts, 12 rbds) et Boris DIAW (10 pts, 4/11, 7 rbds, 2 pds, 2 ints, 30 min.). Yakhouba DIAWARA a joué 23 secondes. Ces deux équipes se retrouvaient la nuit dernière à Denver pour la revanche. RÉSULTATS Charlotte-Toronto, 100-104 ; Indiana-Miami, 105-85 ; Memphis-Atlanta, 99-116 ; UtahWashington, 129-87 ; Phoenix-Denver, 132-117 ; LA Clippers-Dallas, 86-93. LIGUE FÉMININE (23e journée). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Villeneuved’Ascq - Arras, Challes-les-Eaux - Montpellier, Bourges - Tarbes, Aix-en-Provence - Valenciennes, Mourenx - Clermont, Reims - Calais Mondeville - Saint-Amand-les-Eaux. Classement : 1. Bourges, 44 pts ; 2. Valenciennes, 39 ; 3. Montpellier, 38 ; 4. Villeneuved’Ascq, 35 ; 5. Mondeville, 34 ; 6. Challes-leseaux et Saint-Amand-les-Eaux, 33 ; 8. Reims et Clermont, 32 ; 10. Tarbes, 31 ; 11. Aix-enProvence, 30 ; 12. Arras, 29 ; 13. Calais, 27 ; 14. Mourenx, 25. Les quatre premières équipes de la saison régulière sont qualifiées pour les demi-finales du Championnat (29, 30 avril, 3 mai). Elles disputent aussi le tournoi de la Fédération (19 et 20 avril). Les équipes classées de 5 à 12 sont qualifiées pour le Challenge Round dont le vainqueur gagne une place en Eurocoupe. Les 13e et 14e sont reléguées. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 5 avril, 20 heures : Clermont - Aix-en-Provence ; Valenciennes - Mourenx ; Tarbes - Mondeville ; Montpellier - Villeneuve-d’Ascq ; Arras Reims ; Saint-Amand-les-Eaux - Calais ; Challes-les-Eaux - Bourges. TROPHÉE DU JOUEUR DU MOIS DE PRO A 1 2 1 3 NICOLAS BATUM NANDO DE COLO T. J. THOMPSON Le Mans Cholet Le Havre 17 pts ; 7,7 rb ; 2,7 pd. 21,7 pts ; 3 rb ; 4,2 pd. 21,5 pts ; 5 pd. Votez avant le 3 avril, minuit. Par SMS en tapant B au 61044. Sur LNB.TV ou sur – Vous gagnez la série 3-0, mais aucun match n’a été façile… – Briançon nous a causé beaucoup de difficultés pendant toute la série, et encore aujourd’hui (hier). Mais on était venus avec une mission, gagner ici, et on repart avec la coupe Magnus. À chaque fois qu’on a fait quelques petites erreurs, ils sont revenus, mais on n’a pas vraiment douté, car on savait qu’on avait les ressources pour repartir. On sait que, pendant les play-offs, il est très important de marquer le premier but. Ce n’est jamais facile de courir après le score, c’est 0,35 € TTC hors coût d’un SMS. LE MANS : RICCI SUSPENDU. – Le Mans sera privé samedi à Chalon-sur-Saône (24e journée) de son intérieur américain Phil Ricci. La commission de discipline de la Ligue Nationale l’a en effet sanctionné d’un match de suspension ferme en raison d’un geste (doigt d’honneur) jugé déplacé envers le public de Toulon lors de la rencontre remportée par le MSB (69-68) dans le Var le 25 janvier (16e journée). DELARUE : DE « SECRET STORY » À BESANÇON. – Xavier Delarue (1,97 m, 31 ans) rebondit. Après son passage tout au long de l’été dernier sur TF 1 dans l’émission de téléréalité Secret Story avec son épouse Tatiana où ils ont été finalistes, l’ancien ailier de Rouen, Châlons-en-Champagne et Levallois, élu MVP de Pro B en 2003-2004, vient de signer un contrat jusqu’en fin de saison avec Besançon (Pro B).Il pourrait être qualifié pour jouer vendredi soir contre son ancien club, Rouen. – P. Lab. PAGE 12 épuisant. Et je pense aussi que notre power-play (jeu en supériorité numérique) a fait la différence, nous avons été très solides là-dessus ce soir (hier soir). – Avec la Coupe de la Ligue, que vous aviez remportée en février, c’est une saison pleine… – On réalise une très belle saison. Elle était déjà très bien en ayant remporté la Coupe de la Ligue, mais le plus important, c’est la Coupe Magnus. » ÉMILIE FUGIER PRO A (24e journée) Déjà trois dans le carré ! Cannes, Paris et Tourcoing ont assuré leur présence en demi-finales. Il reste une place à pourvoir. L’ESPACE D’UNE SOIRÉE, le temps s’est brutalement accéléré. Ce Championnat, totalement fou depuis son ouverture, qui a régulièrement envoyé valser ses leaders comme on balance de la vieille vaisselle, a enfin trouvé un équilibre crédible. Hier soir en tout cas, une hiérarchie claire et quasi définitive s’est dégagée. À deux journées du terme de la saison régulière, il était temps... Le rendez-vous des play-offs approche à grand pas (le 15 avril) et, évidemment, les grandes manœuvres ont déjà commencé. Des quatre équipes de tête, seul Poitiers a perdu. Et des quatre équipes de tête, seul Poi- tiers n’a pas assuré sa présence dans le dernier carré… La faute à un milieu de troisième set mal géré à Montpellier. Portés par un bon José-Miguel Caceres (21 points au final), les joueurs d’Oliver Lecat comptaient en effet deux manches et trois points d’avance (13-10) avant de commettre… quatre fautes directes. Trop, beaucoup trop pour une équipe ambitieuse et juste assez pour relancer Montpellier qui, grâce à ce succès arraché (3-2) et au match en retard à disputer jeudi soir contre le leader cannois, conserve une toute petite chance d’intégrer le Top 4. À vrai dire, les qualifications de TOULOUSE - TOURCOING : 1-3 (19-25 ; 25-17 ; 20-25 ; 21-25) 150 spectateurs. Points marqués : 177 (85 + 92). Durée : 1 h 38’. TOULOUSE : 3 aces ; 9 contres ; 52 attaques ; 32 fautes (17 au service). Le six : Boula (2) ; Stanek (12) ; Slavev ; Bartik (8) ; Pieczonka (13) ; Gendrey (2). Libero : Rafidison. Puis : Popelka (16) ; Clément ; Rejlek (11). Capitaine : Chedemail. Entraîneur : J. Smolka. TOURCOING : 4 aces ; 6 contres ; 50 attaques ; 21 fautes (13 au service). Le six : Ve. Petkovic (3) ; Tolar (8) ; Dias (15) ; Maréchal (10) ; Barca-Cysique (6) ; Sloboda (cap., 6). Libero : P. Ragondet. Puis : Lavallez ; Duhagon (12) ; Suljagic. Entraîneur : M. Fronckowiak. PARIS - ASNIÈRES : 3-0 (25-20 ; 25-22 ; 25-21) 250 spectateurs. Points marqués : 138 (75 + 63). Durée : 1 h 14’ PARIS : 3 aces ; 7 contres ; 46 attaques ; 22 fautes (10 au service). Le six : Redwitz (cap, 2) ; Van Der Veen (11) ; V. Rivera (10) ; Novak (7) ; Vadeleux (10) ; Esseddyq (10). Libero : Berrios. Puis : Havas (6) ; Bonon ; Hargreaves ; Antony. Entraîneur. : M. Paes. ASNIÈRES : 2 aces ; 8 contres ; 31 attaques ; 19 fautes (9 au service). Le six : Takaniko (2) ; Senger (5) ; Moreau (9) ; Frontin (9) ; Juricic (cap, 7) ; Mrozek (7). Libero : Vandaele. Puis : Traoré (1) ; Roure ; Zorgui (1). Entraîneur : A. Patin. TOURS - SÈTE : 1-3 (25-20 ; 23-25 ; 24-26 ; 23-25) 1 700 spectateurs. Points marqués : 191 (95 + 96). Durée : 1 h 40’. TOURS : 4 aces ; 7 contres ; 51 attaques ; 24 fautes (11 au service). Le six : Le Marrec ; V. Montméat (cap., 8) ; Milushev (16) ; Boskan (13) ; Garcia-Torres (11) ; Frangolacci (14). Libero : Samardzic. Puis : M. Patin. Entraîneur : P. Foussard. SÈTE : 3 aces ; 16 contres ; 54 attaques ; 32 fautes (16 au service). Le six : Anton (cap., 2) ; P. Konecny (9) ; Kapfer (14) ; Soonias (25) ; E. Ragondet (17) ; Martins (5). Libero : Rowlandson. Puis : Ferguson (1). Entraîneur : P. Salvan. NARBONNE - RENNES : 3-2 (25-23, 19-25, 21-25, 27-25, 15-7) 600 spectateurs. Points marqués : 212 (107 + 105). Durée : 1 h 51’. NARBONNE : 3 aces ; 14 contres ; 60 attaques ; 28 fautes (15 au service). Le six : Zapletal (2) ; Trèfle (14) ; King (7) ; Da Silva (14) ; Miletic (18) ; Sharaliev (15). Libero : Labadie. Puis : Le Berre (6) ; Bély ; Carvalho Roque (1) ; Baranow (cap.). Entraîneur : M. Mandrou. RENNES : 6 aces ; 17 contres ; 54 attaques ; 30 fautes (10 au service). Le six : Kardos (2) ; Nganga (3) ; Hudecek (18) ; Tuia (14) ; Anselmo (12) ; Fuahea (9). Libero : Esna. Puis : Galesev ; Mihaylov (4) ; Strehlau (cap., 15). Entraîneur : B. Grebennikov. MONTPELLIER - POITIERS : 3-2 (21-25 ; 14-25 ; 25-23 ; 25-15 ; 15-12) 1 200 spectateurs. Points marqués : 190 (90 + 100). Durée : 1 h 51’ MONTPELLIER : 1 ace ; 10 contres ; 59 attaques ; 24 fautes (13 au service). Le six : Tournier (2) ; Daquin (cap., 11) ; L. Geiler (13) ; Rouzier (19) ; J.-F. Pérez (10) ; Zagonel (5). Libero : Marquinho. Puis : Jaumel (1) ; B. Geiler ; Schalk (9) ; Sol. Entraîneur : A. Josserand. POITIERS : 5 aces ; 12 contres ; 59 attaques ; 20 fautes (14 au service). Le six : Hansen (4) ; Barreto (11) ; Caceres (21) ; Baranek (16) ; Kilama (8) ; Kieffer (cap., 14). Libero : Lobato. Puis : Songolo (1) ; Bleuze (1). Entraîneur : O. Lecat. BEAUVAIS - AJACCIO : 3-2 (24-26 ; 25-22 ; 25-22 ; 23-25 ; 15-10) 1 300 spectateurs. Points marqués : 217 (112 + 105). Durée : 1 h 52’ BEAUVAIS : 1 ace ; 13 contres ; 68 attaques ; 31 fautes (19 au service). Le six : Jokanovic (3) ; Bencic (6) ; Javurek (cap., 15) ; Lica (28) ; Flajs (16) ; Shafranovich (14). Libero : Knezevic. Puis : Quiévreux. Entraîneur : A. Dardenne. AJACCIO : 1 ace ; 11 contres ; 62 attaques ; 30 fautes (15 au service). Le six : Morales (7) ; Albertini (4) ; Kobiljski (6) ; De Melo (16) ; Kovalenko (cap., 17) ; Saade (18). Libero : Lanta. Puis : Vega Diaz ; Juliani (6). Entraîneur : F. Ferrandez. Cannes, impeccable leader depuis la fin février, et de Paris, double champion de France en titre, étaient attendues. L’identité des adversaires du soir, Saint-Brieuc et Asnières, plaidait plutôt en faveur d’un tel scénario. Une nouvelle fois, l’Azuréen Gundars Celitans (23 points) – le meilleur attaquant du Championnat – et la belle variété de distribution du passeur parisien Rafael Redwitz ont encore fait la différence. En revanche, la victoire de Tourcoing à Toulouse (3-1) confirme le renversement total de tendance vécu par le club du Nord ces derniers temps. Il y a un mois et demi, l’entraîneur Marcelo Fronckowiak était sur la sellette. Depuis, sur les huit derniers matches, le TLM s’est imposé à sept reprises, ne s’inclinant qu’au tie-break, contre Cannes. L’équipe la plus dangereuse du moment, la voilà… Pour rejoindre ce trio de costauds, le Stade Poitevin n’aura besoin que d’un résultat positif avec point de bonus à la clé (succès 3-0 ou 3-1). La réception, samedi soir de Toulouse, totalement démotivé, semble tomber à point au moment même où Rennes cale totalement (battu pour la cinquième fois de suite, à Narbonne) et Beauvais s’essouffle, ralenti par Ajaccio (3-2). Enfin à Tours, le TVB a concédé contre Sète sa treizième défaite de la saison (1-3). Plus que deux matches et le calvaire tourangeau sera enfin terminé… GUILLAUME DEGOULET (avec nos correspondants) CANNES - SAINT-BRIEUC : 3-1 (25-19 ; 16-25 ; 25-20 ; 25-10) 1 000 spectateurs. Points marqués : 165 (91 + 74). Durée : 1 h 31’. CANNES : 10 aces ; 12 contres ; 49 attaques ; 23 fautes (13 au service). Le six : Bazin ; Schneider (12) ; Celitans (23) ; Trommel (cap., 10) ; O. Kunnari (19) ; Hotulevs (3). Libero : Exiga. Puis : Corda (1) ; Hardy-Dessources (3). Entraîneur : L. Tillie. SAINT-BRIEUC : 2 aces ; 9 contres ; 40 attaques ; 20 fautes (11 au service). Le six : Weick (cap., 2) ; Mandic (15) ; Vdovin (2) ; Evtoukhovitch (10) ; Pesl (8) ; J.C. Monneraye (2). Libero : Boriskevitch. Puis : Curovic (12) ; Rossillol ; Brouck. Entraîneur : N. Djordjevic. HIER Montpellier-Poitiers...................... 3-2 Toulouse-Tourcoing ...................... 1-3 Beauvais-Ajaccio........................... 3-2 Cannes-Saint-Brieuc...................... 3-1 Narbonne-Rennes ......................... 3-2 Paris-Asnières ............................... 3-0 Tours-Sète ..................................... 1-3 MATCH EN RETARD (19e journée). – Demain (20 heures) : Montpellier-Cannes. LES DEUX DERNIÈRES JOURNÉES. – 25e. Samedi 5 avril (20 heures) : PoitiersToulouse ; Ajaccio-Montpellier ; SaintBrieuc - Beauvais ; Rennes-Cannes ; Asnières-Narbonne ; Tours-Paris ; SèteTourcoing. 26e. – Mardi 8 avril (20 heures) : TourcoingPoitiers ; Toulouse-Ajaccio ; Montpellier Saint-Brieuc ; Beauvais-Rennes ; CannesAsnières ; Narbonne-Tours ; Paris-Sète. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. Classement Pts — Cannes 52 Tourcoing 48 Paris 48 Poitiers 47 Beauvais 42 Rennes 42 Montpellier 39 Sète 39 Toulouse 32 Tours 31 Narbonne 23 Saint-Brieuc 21 Asnières 21 Ajaccio 16 J. — 23 24 24 24 24 24 23 24 24 24 24 24 24 24 G. — 19 16 16 16 13 13 14 14 11 10 7 7 6 5 P. — 4 8 8 8 11 11 9 10 13 14 17 17 18 19 Les quatre premiers en demi-finales croisées, les deux derniers en Pro B. Le champion de France et Beauvais, vainqueur de la Coupe, qualifiés en Ligue des champions. PRO FÉMININE (25e journée). – AUJOURD’HUI (20 heures) : Vandœuvre-Terville ; Mulhouse-Hainaut ; Albi-Villebon ; Venelles - MVS La Rochette ; Calais - Stade Français ; Le Cannet Cannes ; Béziers-Istres. Classement : 1. Cannes, 72 ; 2. Mulhouse, 56 ; 3. Le Cannet, 56 ; 4. Albi, 50 ; 5. Istres, 47 ; 6. MVS La Rochette, 38 ; 7. Stade Français, 35 ; 8. Hainaut, 31 ; 9. Vandoeuvre, 28 ; 10. Terville, 23 ; 11. Villebon, 20 ; 12. Calais, 18 ; 13. Venelles, 17 ; 14. Béziers, 13. Les quatre premiers en demi-finales croisées, les deux derniers en N 1. PROCHAINE ET DERNIÈRE JOURNÉE. – SAMEDI 5 MARS (20 heures) : Istres-Vandœuvre ; Terville-Mulhouse ; Hainaut-Albi ; Villebon-Venelles ; MVS La Rochette - Calais ; Stade Français Le Cannet ; Cannes-Béziers. NOVAK PORTERA LA FLAMME. – Jiri Novak, la star du Paris Volley, portera la flamme olympique lors de son passage dans la capitale française dimanche prochain sur une distance de 250 mètres. « Je suis super ravi. C’est un grand honneur, surtout pour moi qui suis étranger », assure le plus Parisien des Tchèques, fidèle au club depuis 1999. – Ju. Le. MERCREDI 2 AVRIL 2008 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « QUEL SENTIMENT PRÉDOMINE après ce titre, le neuvième de Rouen ? – C’est certain que nous sommes très satisfaits. On a travaillé toute l’année pour ça, remporter le titre était notre objectif principal. On a donc le sentiment du devoir accompli. On savait qu’on avait une bonne équipe mais cependant, on a toujours eu dans l’esprit que cela ne serait pas facile. Pendant tous les play-offs, et toute cette finale, c’est l’équipe dans son ensemble qui a été incroyable. Tout le monde a hissé son niveau de jeu. Pas une défaite pendant ces play-offs, ça, c’est incroyable. – Personnellement, c’est votre second titre après celui remporté en 2001, déjà avec Rouen. C’est toujours la même joie ? – C’est toujours aussi fort. On travaille beaucoup durant toute la saison pour vivre ce moment-là. À Rouen, chaque année, l’objectif, c’est le titre. On a une certaine pression pour ça. ANGERS : JONATHAN BELLEMARE REVIENT. – L’attaquant canadien Jonathan Bellemare, qui sort d’une saison à Martigny en Suisse, s’est engagé pour la saison prochaine à Angers, où il a déjà passé quatre saisons. SUISSE : MEUNIER BRILLE. – L’attaquant international Laurent Meunier fait des étincelles lors de la finale du Championnat suisse, qui oppose son équipe, le Servette de Genève, à Zurich. Auteur du quatrième but lundi soir dans le match 2 (4-2), Meunier avait déjà été décisif en inscrivant le but de la victoire samedi lors du match 1 (4-3 a.p.). Menant 2-0, le Servette doit encore gagner deux matches pour être sacré champion. Les deux équipes se retrouvent demain soir à Genève pour le match 3. NHL (résultats de lundi). – New York Rangers-Pittsburgh, 2-1 (a. p.) ; Tampa Bay-Atlanta, 0-2. Bleu Rouge MANUELA ECHILLEY ILS ONT DIT Jaune Bleu Jaune La suite de ce troisième match de la finale laissait la part belle aux attaquants avec un festival de buts. Rouen confirmait l’efficacité offensive qui l’a porté toute la saison, sous l’impulsion de son quatuor doré (Thinel, Doucet, Desrosiers, Mallette), phagocitant les quatre premières places des meilleurs pointeurs de la Ligue et auteur de trois des quatre derniers buts normands hier soir. Porté par son public, Briançon s’accrochait, par Benjamin Arnaud en pleine lucarne (30e), puis Alexandre Rouleau d’une déviation opportuniste (39e). La partie était enlevée. On sentait à la fois Briançon si proche d’un quatrième match à domicile et à la fois Rouen si serein et maître de son sujet. Mais après l’ultime but d’Eric Doucet à dix minutes du terme, Rouen se repliait devant sa muraille Sopko, formant un bloc défensif très solide face à des attaquants haut-alpins semblant à bout de souffle physiquement. À quelques secondes de l’épilogue, tout le monde avait compris. Doucet et Thinel étaient déjà dans les bras l’un de l’autre. Les crosses et les casques rouennais pouvaient voler. Les Normands allaient tous se jeter sur leur gardien, l’emportant avec sa cage vers les balustrades. Sous le regard triste mais digne de Luciano Basile et sa bande, finaliste malheureux pour la deuxième fois de la saison. « Je ressens beaucoup de fierté, entamait l’entraîneur italo-canadien de Briançon. Mon équipe a montré du caractère, en revenant plusieurs fois au score. On a joué contre une très grande équipe de Rouen. C’est un grand champion de France. Il nous manque toujours un titre, mais nous allons continuer à travailler » . Pour mettre fin à 75 ans de disette. Noir Noir LA PATINOIRE RENÉ-FROGER était pourtant pleine à craquer. Des dizaines et dizaines de supporters de Briançon s’étaient même massés aux vitres entourant la glace. Mais cette ferveur n’a pas suffi à priver Rouen de son neuvième titre, deux ans après son dernier sacre. C’est aussi la treizième ligne au palmarès rouennais en dix-huit ans, ce qui confirme la mainmise globale du club normand, qui sortait justement d’une saison blanche, sur le hockey français. Vainqueurs des deux premières levées (7-3 et 4-2) dans leur antre de l’Ile Lacroix, les Normands ont de nouveau livré une partie pleine de maîtrise. À l’image de playoffs sans faux-pas. À l’image d’une saison qui les aura vus dominer la phase régulière du Championnat – devant Briançon – et soulever une Coupe de la Ligue, toujours face aux Haut-Alpins. Le revers en Coupe de France (2-3 t.a.b), face à Grenoble, sera bien vite oublié. « C’est énormément de joie. On a fait une superbe saison, confiait avec émotion et retenue, Alain Vogin, l’entraîneur des Dragons. Cette finale fut loin d’être facile face une équipe de Briançon qui a montré énormément de caractère. Il a vraiment fallu aller la chercher. On connaissait notre potentiel pour marquer, mais on a fait la différence lors de ces play-offs grâce à notre travail collectif en défense, avec un énorme gardien. La défense, ça prend du cœur, de la volonté et un respect des systèmes de jeu. » Cet investissement défensif normand a fortement marqué le premier tiers-temps hier soir. Après l’ouverture du score par le vieux briscard canadien Éric Houde (5e), Briançon assiégeait la cage de Ramon Sopko, pour seulement obtenir un score de parité suite à un lancer victorieux de Jean-François Dufour (7e) sur jeu de puissance. Le gardien slovaque allait même jusqu’à provoquer des hurlements de déception dans les travées haut-alpines lorsqu’il remportait ce LES DIX DERNIERS CHAMPIONS un contre un face à Edo Terglav dans la dernière minute du premier tiers. Le portier des Diables Rouges, Christian Bronsard, s’offrait lui aussi une entame de match de haute volée. 13 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE ENDURANCE C’est le proto de Panis Le nouveau Magny-Cours L’ex-pilote de F 1 a présenté hier la Courage-Oreca avec laquelle il débutera en Endurance ce week-end à Barcelone. LE MANS – de notre envoyée spéciale « IL A UN LOOK D’ENFER ! », s’enthousiasme Olivier Panis qui, pourtant, en a vu rouler des mécaniques dans sa carrière. Il est vrai que le prototype Courage-Oreca, dévoilé hier au Mans, est sacrément carrossé et que sa robe, inspirée des toiles du peintre abstrait Piet Mondrian, en jette. « Il est très bien fait, poursuit l’ancien pilote de F 1 qui a intégré cette saison le bataillon des pilotes Oreca engagés en Endurance (Stéphane Ortelli, Soheil Ayari, Nicolas Lapierre, Laurent Groppi, Loïc Duval et Olivier Panis donc). Je suis étonné par cette équipe. Je ne pensais pas qu’elle savait fabriquer d’aussi belles pièces, travailler ainsi le carbone. Ils sont vraiment très bons en aérodynamique. » De l’ancienne Courage, ne reste que la coque. Au même titre que la carrosserie, « cent pour cent nouvelle, plus fine, plus poussée et plus moderne », selon les dires mêmes du patron Hugues de Chaunac, suspensions, épures, moteur (un V 10 Judd essence à la place du V 8 AER), entretoise de boîte ou électronique ont également été entièrement repensés et modifiés. « À l’œil, il est magnifique et sur la piste, côté performance, c’est du sérieux », souligne encore Panis qui a étrenné le nouveau proto au PaulRicard jeudi dernier. Lors de ce roulage, il s’est notamment livré à un test comparatif avec la voiture laboratoire avec laquelle il travailla durant l’intersaison : « J’ai roulé de 19 à 22 heures, avec les deux voitures, et il n’y a pas photo. Tant en termes de chronomètre que sur le plan du pilotage. J’ai hâte d’être à Barcelone, ce week-end, pour savoir où nous situer. » « C’est une grosse F 1 » DEMAIN. – Face au nouveau bâtiment des stands, un « stadium » pourra accueillir vingt mille spectateurs, à l’abri. (Document DR) LE MANS. – Olivier Panis est enthousiasmé par son nouveau proto, avec lequel il va disputer les 24 Heures du Mans : « À l’œil, il est magnifique, et sur la piste, côté performance, c’est du sérieux. » (Photo D.R.) Max Mosley est au cœur d’un scandale médiatique en Grande-Bretagne, après que l’hebdomadaire dominical britannique News of The World a fait état d’une vidéo-amateur montrant un homme, que le journal identifie comme le président de la FIA, participant à une séance sadomasochiste à connotation nazie dans un appartement londonien. Ces allégations ont aussitôt suscité un vif émoi outre-Manche, notamment de la part d’associations juives. « C’est une insulte à des millions de victimes, de survivants, ainsi qu’à leurs familles. Il devrait s’excuser. Il devrait démissionner », a ainsi commenté l’Holocaust Centre. Hier, Max Mosley, pour la première fois, a réagi officiellement et signifié son intention de porter plainte. Dans un courrier adressé aux principaux membres de la FIA, il a démenti les assertions faisant état de références nazies mais s’est toutefois excusé pour « l’embarras » qu’ont pu causer aux instances fédérales les révélations concernant sa vie privée. Il a également réaffirmé son implication totale à la tête de la Fédération internationale de l’automobile. Pourtant, en raison de la médiatisation de l’affaire, M. Mosley n’a pas encore fait savoir s’il se déplacerait, comme il l’avait prévu, au Grand Prix de F 1 de Bahreïn, ce week-end. Interrogé hier par le quotidien The Times, Bernie Ecclestone, le patron de la F 1, a invité le président de la FIA à ne pas se déplacer à Bahreïn : « (Sa venue) éloignerait l’intérêt de la course pour le focaliser sur quelque chose qui, honnêtement, n’est le problème de personne d’autre (que lui). » L'Équipe Magazine Spécial salaires des champions Samedi, découvrez le Top 50 des spor tifs français les mieux payés, le Top 10 mondial et le classement spor t par spor t. Samedi 5 avril + MERCREDI 2 AVRIL 2008 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CAROLE CAPITAINE L’affaire Mosley embarrasse la F 1 Bleu pas. En course, il va falloir que je sois vigilant avec le trafic et la différence de vitesse entre les voitures. Au Ricard, d’ailleurs, j’ai eu une touchette avec une voiture moins rapide dans une épingle au freinage, j’étais persuadé qu’il m’avait vu et non… Il va falloir que j’apprenne. D’ailleurs, c’est là où un Kristensen (pilote Audi, recordman des victoires au Mans avec 7 succès) peut faire la différence, car il connaît tout le monde et sait de qui il doit se méfier. Je vais devoir faire mes armes dans ce domaine. Nos objectifs ? Être la meilleure des voitures essence. » Si sa Courage-Oreca y parvient, elle n’en sera que plus belle… Ecclestone ne souhaitait plus venir à Magny-Cours, il pourrait accepter de venir à Magny-Cours 2. Sur le nouveau site incluant la construction d’un complexe hôtelier et le prolongement de l’autoroute A 77 jusqu’au circuit, les infrastructures seront profondément modifiées (voir nos documents) : nouveau bâtiment avec 27 stands deux fois plus grands qu’actuellement, élargissement de 12 à 18 mètres de la ligne droite de départ et de l’allée des stands, agrandissement et couverture de la tribune principale, etc. Il reste à savoir, côté Magny-Cours, quand seront lancés les indispensables préliminaires aux débuts de ces travaux qui doivent faire du circuit nivernais une piste permanente de niveau international (en gros, la seule en Europe, avec Silverstone, à ne pas avoir encore entamé son programme de standardisation à la F 1) et, côté FFSA, quand et comment se fera le choix du site qui sera proposé à Bernie Ecclestone pour le futur du GP de France. – S. B. Jaune Rouge Jaune grosse F1, une voiture ouverte, rapide, avec les vitesses au volant, avec des freins carbone qui freinent très tard… donc il y a pas mal de similitudes. C’est moins physique mais c’est vraiment sympa comme feeling. » Au volant d’un proto qu’il partagera avec Nicolas Lapierre, Olivier Panis va subir son baptême de course en Endurance ce week-end à Barcelone, pour la première manche des Le Mans Series. « J’ai couvert pas mal de kilomètres en essais. J’ai tout essayé : rouler de jour, sur le sec, sur le mouillé, la nuit. J’ai même fait un double relais nocturne et je me suis régalé. Je n’avais jamais roulé de nuit. Je pense que c’est comme Monaco en F 1, on aime ou on n’aime FRANÇOIS PATRIAT et Marcel Charmant (présidents du conseil général de Bourgogne et du conseil général de la Nièvre) et Gérard Dumas (président du directoire de la société du circuit de Nevers Magny-Cours) ont révélé, hier, ce que devrait être le site de Magny-Cours 2 dont la candidature « pour l’accueil du Grand Prix de France de F 1, au-delà de 2008-2009 » a été adressée à François Fillon. Après son entrevue en juillet dernier avec le patron de la F 1, Bernie Ecclestone, le Premier ministre avait en effet confié à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, la mission de rechercher, en lien avec la Fédération française du sport automobile, les sites susceptibles d’accueillir à l’avenir (si possible dès 2009) le GP de France dans les meilleures conditions. Face à une candidature parisienne a priori privilègiée par le patron de la F 1, la Nièvre et la Région (Bourgogne) souhaitent donc se positionner dès aujourd’hui comme une alternative sérieuse, faisant le pari que si Bernie Noir Bleu Noir à peine “dégrossie”, la nouvelle Courage-Oreca vaut déjà 3 à 4/10e de mieux au tour entre les mains d’un Olivier Panis motivé comme aux plus beaux jours de la Formule 1. « Cela n’a rien d’une retraite pépère, annonce le presque quadra. Après mon année sabbatique, je voulais retrouver l’adrénaline de la F 1, une discipline qui se rapproche de mon pilotage où je puisse être compétitif d’entrée, et c’est ce que j’ai trouvé avec l’endurance. C’est une AUJOURD’HUI. – Magny-Cours est le dernier circuit européen où la tribune principale n’est pas couverte. (Photo DPPI) 14 Bleu Rouge Noir Jaune JEUX OLYMPIQUES Mercredi 2 avril 2008 La flamme à Paris En avant-première, « L’Équipe » vous présente le parcours de la flamme olympique qui traversera Paris lundi prochain. ALORS QUE les organisations tibétaines et de défense des droits de l’homme fourbissent leurs banderoles, le parcours de la flamme qui sillonnera Paris, lundi, se construit tout doucement. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce relais, qui réunira toute la fine fleur du sport français, a du mal à naître car les interventions de l’ambassade de Chine se font toujours plus nombreuses et pressantes auprès de la Ville et du CNOSF, les deux maîtres d’œuvre de l’opération. C’est ainsi que les représentants de l’empire du Milieu sont opposés au passage de leur flamme devant l’Assemblée nationale, une halte pourtant prévue, pour éviter tout contact avec les politiques. Aussi, le parcours, à quelques jours de l’événement, n’est pas encore définitif et pourrait varier assez sensiblement jusqu’à lundi. Une chose est néanmoins certaine, la flamme en provenance de Londres n’arrivera pas en Eurostar, comme annoncé, mais bel et bien en avion comme nous l’annoncions dans nos colonnes hier matin. Reste à savoir dans quel aéroport. Manaudou et Bernard excusés Ensuite, Stéphane Diagana lancera le relais, depuis le pied de la tour Eiffel, et la flamme passera ensuite devant le siège de France Télévisions avant de se diriger vers Boulogne-Billancourt, où se trouve Canal +, le deuxième diffu- seur des Jeux Olympiques de Pékin. Puis retour par les quais et visite de l’Étoile, des Champs-Élysées, de la Concorde avant d’arriver à l’Hôtel de Ville. Deuxième traversée de la Seine et passage au musée d’Orsay, à la Chambre des députés, puis on emprunte le boulevard Saint-Germain, le boulevard Raspail, Denfert-Rochereau, la Cité universitaire et arrivée au siège du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) dans le XIIIe arrondissement. Là-bas, la championne du monde de pentathlon moderne Amélie Cazé allumera la vasque portable fournie par le Comité d’organisation de Beijing (Pékin) pour les XXIXes Jeux Olympiques (BOCOG). Reste qu’à cinq jours du relais les autorités sont sur les dents et n’hésiteront pas à changer le tracé du parcours au moindre incident, d’autant que les 80 relayeurs seront entourés d’un solide cortège de policiers. À Paris, de nombreux champions ont été sollicités pour porter la flamme, certains y ont renoncé pour des raisons politiques. Ce n’est pas le cas du boxeur Jérôme Thomas, ancien médaillé olympique, ni celui du cycliste Arnaud Tournant. Quant à Laure Manaudou et Alain Bernard, les stars de la natation française qui préparent leurs qualifications pour les Jeux, elles seront agréablement remplacées par la plongeuse Claire Febvay, qui possède, elle, son ticket olympique pour Pékin. 80 relayeurs sur 20 km Ce parcours est provisoire et pourrait être modifié pour des raisons de sécurité. Pl. de l’Étoile Assemblée nationale Musée d’Orsay Tour Eiffel Départ Hôtel de Ville LAPORTE REÇU PAR LE GROUPE TIBET. – Hier, lors d’une audition par les députés du groupe d’études sur le Tibet, présidé par Lionel Luca (UMP), Bernard Laporte s’est vu conseiller « de réunir le bureau du Tibet, Reporters sans Frontières et les associations qui militent pour les droits de l’homme » avant le passage de la flamme à Paris, lundi prochain. « On est en train de prendre des mesures pour empêcher les enfants des écoles d’être sur le parcours, c’est le bunker ! note M. Luca. Mais Paris n’est pas la ligne Maginot. » France Télévisions Pl. Denfert-Rochereau Canal + Cité universitaire CNOSF Arrivée UN BADGE POUR LES DROITS DE L’HOMME. – La commission des athlètes du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) présentera vendredi un badge destiné à montrer l’attachement aux droits de l’homme des sportifs qualifiés pour les Jeux Olympiques, a-t-on appris mardi auprès du perchiste Romain Mesnil. La commission dévoilera ce badge lors d’une conférence de presse à Paris. ALAIN LUNZENFICHTER Image Google Earth LISTE NON COMPLÈTE ET NON DÉFINITIVE DES PORTEURS DE LA FLAMME : Vanessa Boslak (athlétisme) ; Christine Caron (natation) ; Amélie Cazé (pentathlon moderne) ; Lucie Decosse (judo) ; Stéphane Diagana (athlétisme) ; Christophe Dominici (rugby) ; David Douillet (judo) ; Peter De Villiers (rugby) ; Assia el-Hanouni (quatre médailles d’or aux Jeux Paralympiques d’Athènes) ; Claire Febvay (natation) ; Olivier Girault (handball) ; Sophie Herbrecht (handball) ; Béatrice Hess (22 médailles aux Jeux Paralympiques) ; Martial Mbandjok (athlétisme) ; Manuela Montebrun (athlétisme) ; Maguy Nestoret (athlétisme) ; Pedro Miguel Pauleta (football) ; Thierry Rey (champion olympique de judo) ; Teddy Riner (judo) ; Albert Rust avec l’équipe de football championne olympique en 1984 ; Isabelle Sévérino (gymnastique) ; Alexis Tangue et Diandre Tchatchouang (basket) ; Anne-Lise Touya (escrime) ; Ghani Yalouz (lutte)... Stéphane Diagana, ex-champion du monde du 400 m haies, sera le premier relayeur, lundi. Photo Pierre Lablatinière et Witters/Presse Sports Amélie Cazé, championne du monde 2007 de pentathlon moderne, allumera la vasque portable, au siège du CNOSF. Photo Witters/Presse Sports TOUS SPORTS www.landrover.fr LIBÉRER INTERNET. – Lors d’un déplacement à Pékin, l’Australien Kevan Gosper, président de la commission presse du CIO, a fermement demandé aux autorités chinoises de lever la censure sur les connections Internet pendant la durée des Jeux. Régulièrement, les accès à certains sites sont bloqués et certains mots, comme Tibet, figurent sur une liste noire. M. Gosper a rappelé que la Chine, en tant que pays hôte, avait l’obligation de laisser un libre accès à Internet aux 30 000 journalistes, accrédités ou non, qui seront à Pékin en août pour couvrir les Jeux. « Notre but, c’est que la presse puisse travailler dans les mêmes conditions que lors des précédentes éditions. » DOPAGE on peut lire : « La législation en vigueur ne permet pas de procéder à toute perquisition, saisie ou garde à vue, outils indispensables pour démanteler des filières et réprimer la détention de produits dopants. Il convient dès lors d’étoffer l’arsenal répressif de lutte contre les trafics de produits dopants pour le rendre plus performant, la seule incrimination de trafic de produits dopants prévue par l’article L.232-10 actuel du Code du sport ne permettant que la répression de la cession ou de l’offre de produits dopants. » Cette seule cession (ou offre) est très difficilement exploitable pour les parquets, qui ne disposaient jusqu’à présent que de très peu de qualifications pénales pour enquêter et qui, le plus souvent, se raccrochaient à d’autres législations que le Code du sport pour fonder des poursuites. Un procédé bancal mais exploitable, tant les produits dopants sont le plus souvent des substances médicamenteuses détournées de leur usage initial. Mais cette gymnastique est par exemple impossible dans le cadre du démantèlement d’une logistique de transfusion sanguine. Le projet de loi sera étudié le 30 avril par les députés et défendu devant les élus par Bernard Laporte. Il devrait entrer en application à l’occasion du Tour de France. Laporte : « Frapper fort » « QU’APPORTE votre texte de loi ? – Aujourd’hui, seul un individu dont on est en mesure de prouver qu’il s’est effectivement livré à un trafic est passible d’une peine maximale de cinq ans de prison et d’une amende de 75 000 euros. Ce que nous allons introduire, c’est une infraction pénale concernant la détention de ces produits. Passible, là aussi, d’une peine maximale de cinq ans de prison et d’une amende de 75 000 euros pour celui qui détient en vue de se livrer à un trafic. L’objectif est de casser les trafics en pénalisant la détention. Nous voulons frapper fort. – Pourquoi ne sanctionner que *** ** la seule détention et pas également l’usage ? – Parce que l’usage est déjà sanctionné par les fédérations. À la différence des autorités italiennes, nous n’avons pas souhaité inscrire la possibilité d’envoyer en prison un athlète convaincu de dopage. Si nous sanctionnions pénalement des sportifs contrôlés positifs, nous leur infligerions une double peine. Gérer les cas de dopage, c’est le rôle des fédérations. Elles sont plus proches naturellement des sportifs que ne l’est l’État. En fait, nous sommes à mi-chemin entre la situation qui prévalait en France jusqu’à présent et celle en vigueur en Italie. » . – P. I. LES RÉSERVES DU MOUVEMENT SPORTIF. – Le projet de loi a fait l’objet d’un triple avis consultatif auprès du CNOSF (Comité national olympique et sportif français), de l’AFLD (Association française de lutte contre le dopage) et du CNAPS (Comité national des activités physiques et sportives), qui ont émis les réserves suivantes : 1. Le projet de loi ne distingue pas, au niveau de l’illégalité de la détention, la nature des produits saisis alors que l’Agence mondiale antidopage (AMA) sépare les substances spécifiques des substances lourdes. En clair, entre le salbutamol (anti-asthmatique) et l’EPO (érythropoïétine), il y a un monde. Bien sûr, les sportifs bénéficiant d’une autorisation à usage thérapeutique (AUT) ne seront pas poursuivis. Mais quel statut sera conféré aux AUT étrangères qui ne sont pas reconnues par la loi française ? 2. Le projet de loi confère aux agents assermentés du ministère et de l’AFLD, les préleveurs par exemple, le droit de procéder à des fouilles, c’est-à-dire à des actes judiciaires, en attendant l’arrivée d’un juge d’instruction. Ces actes feront partie de la procédure alors qu’ils seront exécutés par des personnels qui ne sont pas formés pour ça. – D. R. LES POLICIERS SCEPTIQUES. – Depuis novembre, le ministère de l’Intérieur a confié cette mission de répression des trafics de produits dopants aux gendarmes de l’OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique) tandis que la brigade des stupéfiants et son groupe surdose et dopage restent opérationnels. Les enquêteurs ont participé à des commissions préparatoires et ont défendu à l’unanimité l’idée d’une pénalisation de la consommation de produits dopants. « Il aurait été plus productif d’axer la loi sur l’usager et de pénaliser l’usage de ces produits. Nous comprenons la crainte du mouvement sportif, qui ne souhaite pas que l’on considère les athlètes comme des délinquants, mais à l’instar de la lutte contre les trafics de stups, qui s’appuie sur la pénalisation de la consommation de stupéfiants, aucun sportif ne serait allé en prison. En revanche, cela nous aurait permis de travailler plus efficacement. » Dans l’esprit, les policiers français se sentent plus proches de la loi italienne, qui condamne l’usage et concluent par ce constat troublant : « En France, chaque année, près de 60 000 doses de produits dopants sont saisies, de toute nature et de toute provenance. Seules 5 ou 6 affaires aboutissent à une enquête avec une commission rogatoire… » – D. R. FREELANDER 2. A PARTIR DE 30 500 ¤.* A l’occasion de son 60ème anniversaire, Land Rover vous fait profiter jusqu’au 30 juin 2008 d’un taux de Crédit Classique exceptionnel de 3,9 % et de la boîte de vitesses automatique 6 rapports CommandShift TM pour 1 ¤ de plus. * Prix recommandé du Freelander 2 TD4 E au 01/02/08. Prix du modèle présenté Freelander 2 TD4 HSE avec options peinture métallisée et pack Premium : . 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Bleu Rouge Noir Jaune DAMIEN RESSIOT LES OBJECTIFS DE LA LOI – Introduire l’infraction pénale de détention de produits dopants : le but est de permettre aux enquêteurs de remonter et démanteler les filières de distribution de produits. L’infraction permet d’enclencher une procédure judiciaire. – Compléter le panel des incriminations pénales en matière de trafic : outre la cession et l’offre de produits dopants, seront désormais prohibés la fabrication, la production, l’importation, l’exportation et le transport illicites de produits interdits. LES PEINES PRÉVUES – Les sanctions pénales encourues sont de 2 ans d’emprisonnement pour tout sportif qui détient un produit dopant, et prévoit une peine de 5 ans d’emprisonnement pour toute autre personne qui détient, acquiert, importe, exporte, transporte, produit ou fabrique de manière illicite un produit dopant (art.8). LES NOUVEAUTÉS – L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) peut se constituer partie civile lors d’un procès ayant pour origine une infraction liée au dopage (art. 10). – Les agents agréés par le ministère des Sports et par l’AFLD sont compétents pour constater les infractions de détention (fouiller des sacs de sportifs, par exemple), pour geler et mettre en sécurité les objets relatifs à ces infractions dans l’attente de l’intervention d’un officier de police judiciaire (art. 6). Rouge L’ÉQUIPE S’EST PROCURÉ le projet de loi relatif à la répression des trafics de produits dopants, concocté par les services du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports ainsi que le secrétariat aux Sports. Ces modifications au Code du sport, déjà soumises au Conseil d’État, figurent aujourd’hui à l’ordre du jour du Conseil des ministres et devraient rapidement être présentées au Parlement. Accélérant le processus, le gouvernement a souhaité mettre le dispositif français en conformité avec le Code mondial antidopage dans sa version révisée, validée lors de la conférence mondiale de Madrid (les 15, 16 et 17 novembre derniers). Or, et c’est là l’une des lacunes de la loi Lamour du 5 avril 2006, l’une des infractions clés de ce Code mondial, la détention de produits dopants en l’occurrence, ne figurait pas dans la législation française alors même que cette possession de substances ou méthodes interdites par un sportif, ou par l’un des membres de son entourage, est théoriquement sanctionnée en tant que violation des règles antidopage et est passible de deux ans de suspension (article 2.6 du Code). Les services du ministère et du secrétariat d’État ont pu vérifier, notamment lors du dernier Tour de France 2007, la nécessité de remédier rapidement à ce vide juridique. À la lecture de l’exposé des motifs du nouveau projet de loi, Bleu Rouge JUSQU’AU 30 JUIN, FREELANDER 2 REND LE MONDE PLUS ACCESSIBLE. Jaune Bleu Jaune Le Conseil des ministres examine aujourd’hui le projet de loi qui renforce la lutte contre les trafics de produits dopants. Noir Noir La guerre aux trafics