Ecriture Collaborative - Lycée professionnel Gustave Eiffel d

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Ecriture Collaborative - Lycée professionnel Gustave Eiffel d
Lycée des Métiers Gustave Eiffel
Année scolaire : 2014-2015
Classe : 1ère Bac Pro SEN
PROJET INTERDISCIPLINAIRE
CONCOURS D’ÉCRITURE COLLABORATIVE
Écrire une lettre ouverte à l’ONU
dénonçant une injustice contemporaine :
le travail des enfants.
Professeurs :
- Mme SAUVAGE, professeur de Lettres-Histoire
- Mme JABOT, professeur documentaliste
Membres du jury :
- M. AMOYAL, Proviseur
- Mme DEBRU, Proviseur adjointe
- M. AKPLOGAN, professeur de Maths-Sciences
- Mme FOURNIER, professeur de Lettres-Histoire
- Mme JABOT, professeur documentaliste
LE SUJET
Objectif : Écrire une lettre ouverte à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des
enfants (le 12 juin) à l’aide d’un logiciel d’écriture collaborative.
Problématique : Comment dénoncer efficacement une injustice de notre époque en
réinvestissant les stratégies et les armes des philosophes des Lumières ?
DÉROULEMENT DE L’ACTIVITÉ :
1ère ÉTAPE :
À l’aide du logiciel d’écriture collaborative Edupad, vous allez rédiger une lettre ouverte « à
huit mains » adressée à l’ONU à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants
le 12 juin.
Vous suivrez le plan suivant :
- Dans un premier temps, vous rappellerez quelles sont les différentes formes de
servitude auxquelles sont soumis 168 millions d’enfants de par le monde.
- Dans un second temps, vous exposerez ce dont est privé un enfant forcé à travailler et
qui nuit à son épanouissement.
- Dans un troisième temps, vous essaierez de convaincre que le travail des enfants est
illégitime.
Vous donnerez à votre texte la forme d’une lettre en veillant à la qualité de votre expression.
2e ÉTAPE :
A l’issue des 2 heures d’écriture collaborative sur ordinateur, une lettre par groupe a été
retenue.
Au sein de chaque groupe et à l’aide du TNI, celle-ci a été projetée, relue et corrigée. Trois
heures ont été nécessaires pour mener à bien ce travail de réécriture « à vingt-quatre mains ».
3e ÉTAPE :
Les deux lettres ouvertes ont été soumises à un jury composé de 5 membres qui avait pour
mission de les départager en désignant la lettre ayant la plus grande force de conviction.
4e ÉTAPE :
Annonce du résultat le mardi 2 juin 2015 et envoi de la lettre retenue à Monsieur Ban KiMoon, Secrétaire général des Nations unies.
La lettre ouverte est également publiée sur le site Internet du lycée.
COURRIER D’ACCOMPAGNEMENT
Mesdames SAUVAGE et JABOT
Lycée des Métiers Gustave Eiffel
9 allée Jean de Florette
95120 ERMONT (FRANCE)
ERMONT, le 5 juin 2015
À l’attention de Monsieur Ban Ki-Moon,
Secrétaire général des Nations unies.
OBJET : Lettre ouverte dénonçant le travail forcé des enfants à l’occasion de la Journée
mondiale contre le travail des enfants, le 12 juin.
Monsieur le Secrétaire général,
Enseignantes dans un établissement public français, nous avons l’honneur de vous adresser le
fruit d’un travail réalisé par une classe préparant un Baccalauréat professionnel.
Dans le cadre de leurs cours de Français, ces élèves ont été invités à dénoncer une injustice
contemporaine : le travail des enfants. Au fil d’une étude approfondie et très documentée de
l’esclavage historique et moderne complétée par la lecture d’une œuvre intégrale (Iqbal, un
enfant contre l’esclavage de Francesco D’Adamo), les élèves ont manifesté leur intérêt pour le
sujet et leur capacité à s’en emparer. Ils ont alors été invités à écrire une lettre ouverte
dénonçant le travail forcé des enfants à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des
enfants, le 12 juin. Cet écrit, mené à huit puis vingt-quatre mains, les a amenés à reprendre les
armes littéraires léguées par les philosophes des Lumières et à s’emparer d’un logiciel
d’écriture collaborative en ligne.
Afin de donner du sens à ce travail et un plus large écho à leur propos, nous avons souhaité
leur offrir la possibilité de vous adresser ce courrier. La lettre jointe est donc le fruit de ce
travail collectif qui a activement et positivement mobilisé les élèves qui y ont vu l’opportunité
de faire entendre leur voix pour dénoncer une injustice qui les a touchés.
En espérant que vous serez sensible à cette démarche citoyenne, nous vous prions d’agréer,
Monsieur le Secrétaire général, nos plus sincères salutations.
Mme SAUVAGE, professeur de Lettres
Mme JABOT, professeur documentaliste
LETTRE OUVERTE DU GROUPE ASI
ERMONT, le 5 juin 2015
À l’attention de Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies,
First Avenue at 46th Street, New York, NY 10017, USA.
Monsieur le Secrétaire général,
Nous, lycéens, avons étudié le roman de Francesco d’Adamo, Iqbal, un enfant contre
l’esclavage, dénonçant les mauvaises conditions de travail des enfants au Pakistan.
Dans cette histoire, des enfants comme Iqbal Masih travaillent dans des ateliers de tapis pour
rembourser les dettes de leurs parents. Un homme, se présentant comme leur patron, les
exploite et leur fait croire que la liberté n'est pas loin, mais en réalité, il les réduit à l’état
d’esclaves le plus longtemps possible en faisant en sorte que leurs dettes ne s'épuisent jamais.
Et cela, pour gagner de l'argent grâce au travail qu'ils fournissent. Ce qui est raconté dans ce
roman est le cas pour tant d’autres enfants, partout dans le monde.
Leurs conditions de vie sont pour le moins alarmantes. Comment de nos jours est-il encore
possible que des mineurs, y compris des enfants de 4 ou 5 ans, soient traités de la sorte ?
Ces enfants sont soumis à des tâches qui nuisent à leur santé, telles que la récolte agricole
ou la confection de produits qui peuvent être des tapis ou des bijoux. Ils travaillent en tant
qu'esclaves et sont privés de leur famille dont ils sont séparés. Ils sont aussi privés d’éducation
en ne pouvant accéder à l'école. Le manque d'affection peut aussi jouer sur leur moral, sans
parler de certains métiers où le manque d'hygiène peut être la cause de maladies prématurées.
Soumis à des tâches difficiles, la majorité d’entre eux n’osent pas se révolter, mais il en existe
certains qui se battent pour changer les choses et ainsi retrouver la liberté. Ce fut le cas d’Iqbal
Masih qui, en s’échappant de l’atelier, parvint à faire libérer ses camarades et devint peu après
le porte-parole des enfants esclaves.
Cependant, interdire le travail des enfants n'est pas une solution car dans les pays pauvres
où règne la corruption, cette loi ne serait que peu appliquée.
Nous avons donc imaginé une autre solution pour casser cette chaine d’exploitation.
Actuellement, les familles vivant dans la misère sont obligées d'emprunter de l'argent auprès
d’organisations mafieuses qui proposent des taux d'intérêts indécents et forcent les enfants à
travailler de trop longues années. Le but serait de créer un système de prêt bancaire à des taux
beaucoup plus raisonnables et encadrés par une ONG.
Ces enfants devraient par ailleurs travailler dans de meilleures conditions, et ainsi avoir accès à
l'éducation et un hébergement décent.
Aujourd'hui, les Européens ne se doutent pas réellement que les tapis, bracelets et autres
produits qu’ils achètent, sont fabriqués par des enfants maltraités. C'est pourquoi il faudrait
dénoncer les marques qui ont recours au travail clandestin des enfants afin que celles-ci cessent
leurs activités frauduleuses.
Nous espérons que vous prendrez nos idées en considération et que vous les adopterez
comme des résolutions.
Les élèves de Première Bac Pro Systèmes Electroniques Numériques
spécialisés en Alarme Sécurité Incendie
du Lycée des Métiers Gustave Eiffel à ERMONT, FRANCE.
LETTRE OUVERTE DU GROUPE ED
ERMONT, le 3 juin 2015
À l’attention de Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies,
First Avenue at 46th Street, New York, NY 10017, USA.
Monsieur le Secrétaire général,
A l’approche du 12 juin, Journée mondiale contre le travail des enfants, nous souhaitons
dénoncer le fait qu’aujourd'hui, plus de 168 millions d'enfants dans le monde sont contraints à
travailler dans des conditions pénibles.
Ils travaillent dans plusieurs domaines comme des briqueteries, des ateliers de tapisseries,
des décharges et bien d'autres encore pour quelques misérables pièces de monnaie. Les enfants
sont considérés comme des esclaves et sont exploités principalement au Pakistan, en Inde, en
Chine, en Afrique subsaharienne et même en Europe et aux Etats-Unis.
Ils travaillent durement toute la journée, sans pause, jusqu'au soir, et se rendorment pour
exécuter les mêmes tâches le lendemain : ils sont voués à travailler. Nous pouvons par exemple
évoquer la situation des enfants dans les ateliers de tapisserie au Pakistan. Ces jeunes esclaves
sont enchainés du matin au soir pour fabriquer des tapis qui seront ensuite vendus à prix fort
par leur « propriétaire ».
Ils travaillent sous surveillance toute la journée. Si leur cadence n’est pas assez élevée, ils
sont forcés à rester jusqu’à ce que leurs tâches soient terminées. En cas de révolte ou de
protestation, les maîtres peuvent leur infliger de si violentes sanctions que certains ne s’en
remettent pas.
Les enfants dans cette situation sont totalement privés de leur liberté ainsi que de leurs droits.
Ils sont d’abord privés d'éducation. Sans école, ils n'ont accès ni à l'apprentissage ni à la
culture.
Ils sont ensuite privés de leur enfance. Ils sont différents des autres car ils ne jouent plus
comme le font les enfants de leur âge. Ils se retrouvent prisonniers d’une routine et n'ont plus
de rêves pour l'avenir : leur seule envie est de retourner auprès de leur famille, dont ils ont
parfois peu de souvenirs.
Ils sont enfin privés de leur liberté, exploités, maltraités et sous-alimentés. Enchainés à leur
métier à tisser toute la journée, ils peuvent être battus s'ils font mal leur travail.
Ces enfants qui travaillent pour des patrons ne devraient plus être des esclaves, ni des objets.
Les traiter ainsi est dégradant pour eux.
Alors que l'esclavage a été aboli dans tous les pays du monde, et notamment en France
depuis 1848, certains Etats ferment les yeux sur cette pratique persistante et illégale. Or, ces
enfants ne méritent pas d’être traités ainsi. Imaginez que vous soyez enchaîné plus de 12
heures consécutives à votre poste de travail ! L’accepteriez-vous ?
Chaque jour, des enfants meurent de ces mauvais traitements. Combien en faudra-t-il
d'autres pour que vous réagissiez et luttiez contre ces exploitations indignes ? Leurs
« propriétaires » doivent être punis de leurs actes inhumains. Ils n'ont aucun cœur ! En avezvous un ? Agissez au plus vite pour faire cesser ces activités immorales et surtout illégales pour
que ces enfants puissent être libérés et profitent de la vie comme tous les enfants de leur âge.
Les élèves de Première Bac Pro Systèmes Electroniques Numériques
Spécialisés en Electro-Domestique
du Lycée des Métiers Gustave Eiffel à ERMONT, FRANCE.
CHOIX ARGUMENTÉ DU JURY
QUALITÉS COMMUNES AUX DEUX LETTRES
-
Sur la forme : Elles sont bien formulées, dans un style travaillé, clair et très agréable à lire.
Être parvenu à faire tenir tout le propos en une page est une vraie réussite.
-
Sur le fond : Elles sont bien construites et bien argumentées, chacune à leur manière.
Groupe ASI : Points forts de la lettre
Groupe ED : Points forts de la lettre
 Une bonne construction générale :
- Un raisonnement qu'on suit bien.
- Les
caractéristiques
du
texte
argumentatif
sont
bien
présentes :
implication de l’émetteur, interpellation du
destinataire, questions rhétoriques, etc.
- Seul le deuxième paragraphe pêche un peu
en force de conviction.
 La construction et la mise en forme :
- Elles embarquent le lecteur et le font aller là
où les auteurs veulent le mener.
- L’utilisation du gras comme artifice
typographique permettra à Ban Ki-Moon de
connaître très rapidement le contenu de la
lettre.
- Le style très fluide, imagé et rythmé, permet
de toucher le lecteur.
 Une introduction bien menée :
- L’accroche est pertinente : la formulation
« Nous,
Lycéens »
permet
une
identification claire et forte de l’émetteur.
- Elle touche en parlant d'un enfant précis
(Iqbal Masih) et en détaillant sa situation
concrète. Cela interpelle d’autant plus que
cette situation est décrite par d'autres
adolescents… Le Secrétaire général des
Nations Unies devrait y être sensible.
- Elle se conclut sur une interpellation
frappante sans être trop mélodramatique.
 Le deuxième paragraphe :
- Un peu artificiel, il est tout de même
efficace en ce qu'il détaille de façon
synthétique tous les aspects de la
maltraitance et de ses conséquences (aspects
économiques, sociaux et psychologiques).
- L’argumentation y est logique.
 Le troisième paragraphe :
- Réfléchi et réaliste : c'est une excellente
initiative et une preuve de maturité de
proposer des solutions concrètes en
prenant en compte l'inutilité des déclarations
d'intention, voire des lois.
- Les relations Nord/Sud et la situation des
pays impliqués sont bien évoquées.
Nombre de voix recueillies : 3
-
-
L'introduction :
Commencer en faisant référence au 12 juin
est une bonne idée.
Une mise en contexte sobre, directe et
pertinente, qui montre une connaissance
fine du sujet.
Les répétitions anaphoriques mises en
valeur en gras soulignent bien le propos en
lui conférant un ton passionné.
 Le deuxième paragraphe :
- L’argumentation est bien articulée grâce
notamment à l’insertion des connecteurs
logiques dans les répétitions anaphoriques.
 Le troisième paragraphe :
- Il vise à interpeller et on y sent des efforts
de style mais un peu trop mélodramatiques
pour que cette dernière partie soit
convaincante : c'est le paragraphe le plus
faible de cette lettre.
- Le rappel historique de l’abolition de
l’esclavage est le bienvenu car il donne du
poids au propos.
Nombre de voix recueillies : 2
CHOIX ARGUMENTÉ DE MME DEBRU, MEMBRE DU JURY
Bonjour,
Tout d’abord, félicitations à tous pour ces deux lettres, dont la qualité montre le travail
effectué mais aussi la générosité des sentiments qui y sont exprimés. Une belle leçon de
solidarité, tout en travaillant les compétences d’argumentation nécessaires pour les
épreuves du BAC !
1) Quelques remarques valables pour les deux lettres
Ermont n’étant malheureusement pas connu internationalement, je propose de
rajouter France en bas des lettres.
Les deux lettres sont écrites dans un style travaillé, clair et sans fautes, très
agréables à lire toutes les deux. Elles ont des approches différentes qui sont toutes les
deux intéressantes, cela montre combien même sur un travail en groupe, on peut arriver
avec les mêmes consignes de départ à des résultats personnels ! Ce n’est pas facile de
tenir à la fois les consignes et le format d’une page, donc bravo !
2) Lettre du groupe ASI
C’est une lettre qui part d’un exemple concret, nominatif, ce qui personnalise tout de
suite le propos et permet de s’identifier à la problématique générale. J’aurais aimé que
le nom du roman et l’auteur soit indiqué.
Le fait de commencer par « nous lycéens » avec un effet anaphorique permet de
montrer l’implication personnelle que les élèves attachent au sujet. On accroche tout de
suite !
L’argumentation déroule ensuite logiquement par rapport à cet exemple en mettant
en valeur les éléments économiques, sociaux et psychologiques, ce qui montre
un panorama complet de la notion d’esclavage moderne et donc la connaissance qu’ils
en ont.
Le troisième paragraphe est remarquable car après la partie « émotion » et
« dénonciation » il s’attache à proposer des solutions. On dépasse donc le stade de
l’indignation, et c’est donc formidablement constructif. Cela m’a particulièrement plu en
tant que lectrice extérieure aux consignes et je pense qu’il y a un impact et une efficacité
accrue par rapport au destinataire. En tant qu’ancien professeur d’éducation civique, je
suis particulièrement sensible à cette volonté citoyenne de faire des propositions.
J’aurais aimé trouver quelques références historiques dans la lettre (abolition de
l’esclavage par ex) ou par exemple quand il est dit « interdire le travail des enfants » il
existe une convention internationale des droits de l’enfant signée par beaucoup de pays,
et d’ailleurs les élèves ont raison de dire que ce n’est pas la solution puisque les pays
pauvres ne sont pas en mesure de faire appliquer cette interdiction même si l’Etat a été
signataire. On aurait pu tourner les choses dans la phrase en disant, que bien des pays
signataires de la convention… ne peuvent pas… donc ce n’est pas la solution. Mais c’est le
propre de tout travail d’auteur que ce soit un roman ou de l’argumentation, on est
toujours perfectible mais à un moment il faut arrêter !
3) Lettre du groupe ED
Le premier point fort de cette lettre est le ton passionné, qui est mis en valeur par les
répétitions anaphoriques soulignées en gras, l’usage de la forme exclamative et la
qualité des connecteurs logiques utilisés (d’abord, ensuite, enfin) qui donnent à
l’argumentation une grande fluidité. L’utilisation de ces moyens littéraires montre une
maîtrise de la grammaire, ce qui est bien agréable. Le second point fort sont les
références : le début de la lettre qui contextualise son propos, qui chiffre, les pays
mentionnés au-delà du Pakistan qui était la référence au départ via le roman. La
référence historique à l’abolition de l’esclavage, ces éléments montrent une
connaissance fine du sujet. En tant qu’ancien professeur d’Histoire-Géographie, je ne
peux qu’être sensible à ces éléments documentés ! Ce que j’ai moins aimé c’est la fin
de la lettre. Certes, elle vient d’une indignation, une fougue bien compréhensible, mais
elle apostrophe le Secrétaire général en exigeant qu’il agisse (l’emploi de l’impératif est
sans doute voulu comme une marque supplémentaire de la force de l’indignation, mais
je trouve cela un peu violent pour lui !), en lui demandant s’il a un cœur, ce que j’ai
trouvé un peu gênant pour sa personne, peut-être une maladresse. Et comme il n’y a pas
de proposition de la part des auteurs de la lettre, on est un peu laissé sur sa faim !
4) Un choix… cornélien !!
Je tiens à dire que je n’ai pas discuté avec les autres membres du jury ;)
C’est très difficile de choisir entre les deux lettres. Je dirais même que ma lettre
idéale est un mélange des deux : j’aurais pris la lettre ED jusqu’à « l’accepteriezvous » et j’aurais mis le dernier paragraphe de l’ASI.
Et du coup, c’est un peu une question de cœur et de raison. Si j’écoute mon cœur et
que je regarde aussi par rapport aux consignes du professeur, la lettre ED semble
remplir les critères attendus et sa fougue est touchante. Si j’écoute la raison et me place
plus, hors consignes scolaires, sur la question de l’efficacité vis-à-vis du destinataire,
alors la lettre ASI l’emporte grâce à la force de proposition qu’elle dégage.
[…] Choix de Mme DEBRU supprimé pour conserver le caractère secret du vote !
En tout cas, sachez que ce choix n’a pas été facile du tout. Je ne sais pas s’il sera
majoritaire, mais je suis très fière de toute la classe pour ces deux écrits, que nous
mettrons bien entendu en valeur sur notre site.
Encore bravo à tous et félicitations aux professeurs qui ont accompagné ce projet avec
les élèves !
Amicalement,
Madame Debru

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