s`achemine-t-on vers une transition
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com S’ACHEMINE-T-ON VERS UNE TRANSITION ! Des femmes de Canaan s’unissent pour renforcer leur leadership Page 3 English Page 9 Voir page 4 "Nous avons pris part à cette manifestation pour dire à Martelly de quitter le pouvoir, pour dire à Evans Paul de quitter la Primature. Ils sont tous des ennemis du peuple haïtien". Oriel Jean, ancien chef de la sécurité d’Aristide, abattu à Port-au-Prince ! Page 7 A QUI PROFITENT CES CRIMES À CITÉ SOLEIL ? Discours de Alexis Tsipras au Comité Central de SYRIZA ! Page 10 Voir page 4 Le climat d’insécurité récurrente qui sévit depuis un certain temps à travers le pays, notamment dans le plus vaste bidonville du pays, Cité Soleil, continue de semer le deuil au sein de la famille haïtienne. L’Amérique Latine défend le Venezuela face au décret du président Obama Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 L’opposition va t- elle entrer dans l’oubli ? Par Berthony Dupont O n s’y attendait et c’est fait. L’opposition ne fait plus parler d’elle, comme signe de catalyseur des masses pour un changement. C’est sûr qu’elle aura du mal à remonter la pente de la trêve carnavalesque. Dans les dernières sorties, il faut être honnête pour accepter qu’elle n’a pas fait recette comme à l’accoutumée et la Table de concertation de l’opposition s’est même vue obligée de renvoyer la deuxième journée de grève prévue pour le mardi 10 mars. Même le 8 mars, journée internationale de la femme, l’opposition n’a même pas osé faire entendre sa voix misant sur la mobilisation des femmes, l’exploitation des femmes comme catalyseur. Bien que les puissances impérialistes au service des multinationales font barrage à toute tentative de changement pour maintenir le statu quo, les revers de ce régime, ses gaffes par omission ou par excès de zèle peuvent aider à balancer l’équation en faveur des masses populaires dont l’aspiration à un changement réel et à un régime démocratique et populaire ne fait plus de doute et s’affirme avec de plus en plus de force. De sorte que le pays fait face de plus en plus à une dégradation incessante de la situation économique, puisque les sentiments d’inquiétude et d’insécurité vont grandissants. Par des manifestations et grèves qui se sont déroulées, la population a condamné sans ambigüité l’oligarchie en place et la gabegie qui règne au sein de toute l’administration. Ayant quasiment perdu le pouvoir au mois de Décembre dernier, Martelly vivait de ses fantasmes. Même quand il bénéficiait du soutien de l’International qui lui permettait de parer à ses catastrophes, les évènements ont donné raison à l’opposition ; mais elle n’a pas su en profiter. La crise de confiance et la dégradation du climat social ont gagné en ampleur vu que l’opposition n’a pas pu coincer ce régime. En marge de toutes ces détractions, de tous ces chassés-croisés, il y a le peuple toujours démuni, abandonné à la misère et à l’ignorance. Un peuple sans écoles, sans moyens de transports, sans électricité, sans hôpitaux, sans l’alimentation de base nécessaire à sa stricte survie. Tout cela, c’est pour dire que le bilan n’étant pas satisfaisant du tout permet à Martelly et à son Premier min- istre de facto Evans Paul de donner le change et aussi de préparer et de s’assurer de leurs arrières. C’est toujours ainsi, dans le pays, dès qu’on annonce des élections, la démobilisation y prend place. Aussi, à la suite de la publication de la loi électorale, dans les jours à venir, on va entendre toutes sortes de prétextes, de faux fuyants pour se faire candidats et se rendre aux urnes. Ne soyons pas étonnés si ce slogan de « rachemanyòk » aux élections refait surface. Les élections annoncées ne vont que compliquer une situation qui n’est déjà pas si simple. Dans les prochains mois, les actions électorales que nous aurons à prendre hypothéqueront l’avenir du pays pour plusieurs années quand ce sont Martelly et Evans Paul qui auront à s’affirmer comme le garant de l’avenir du pays ! L’opposition continue à fuir dans une démarche incantatoire et vaine. Elle est disparate ! Si la page de la mobilisation pour le départ de ce régime est tournée, l’autre qui s’ouvrira ne permettra pas au citoyen de s’exprimer en toute liberté et de se prononcer sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle. Un pouvoir qui retourne avec Me Josué Pierre Louis, comme fonctionnaire, Secrétaire général de la Primature est un affront au pays, une provocation ; c’est comme frappé aux joues la population et c’est également une preuve que ce régime, autre que sa clientèle corrompue, confronte une crise aigue d’hommes et de femmes capables de vendre leur projet. Ce sont tous ces aspects complexes qui constituent aujourd’hui les éléments du puzzle haïtien que l’opposition ne peut pas exploiter et qui la propulse dans les oubliettes. Il est légitime que l’opposition progressiste et démocratique se détourne des élections et se démarque de cette bamboche électorale aux aigres senteurs autour de laquelle s’affairent les courtisans de la corruption martellyste. L’unique alternatif est de refuser de s’associer à cette douteuse opération en prenant soin de mettre à profit les extraordinaires potentiels des mouvements sociaux qui se développent de façon impressionnante dans le pays. L’ampleur de la crise est telle qu’il n’y pas d’issue autre ; il n’y a pas d’autre stratégie que de combattre et de miser sur la politique de la rue qui n‘est autre que la capacité de rassemblement et de mobilisation des forces progressistes et populaires en présence. Bulletin d'Abonnement Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $100 pour un an $50 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com DIRECTEUR Berthony Dupont EDITEUR Dr. Frantz Latour RÉDACTION Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Daniel Tercier Oxygène David COLLABORATEURS Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. Loiseau Anthony Mompérousse Dr. Antoine Fritz Pierre Jackson Rateau Eddy Toussaint Ray Laforest Edmond Bertin ADMINISTRATION Marie Laurette Numa Jean Bertrand Laurent DISTRIBUTION: CANADA Pierre Jeudy (514)727-6996 DISTRIBUTION: MIAMI Pierre Baptiste (786) 262-4457 COMPOSITION ET ARTS GRAPHIQUES Mevlana Media Solutions Inc. 647-499-6008 [email protected] WEBMASTER Frantz Merise frantzmerise.com Tarifs d’abonnements A remplir et à retourner à Haiti Liberté 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel : 718-421-0162, Fax 718-421-3471 Nom: _________________________ LIBERTÉ Mandat bancaire Carte de crédit Numéro : ________________________ Date d’expiration : ________ /_______ Canada $125 pour un an $65 pour six mois Europe Amerique Centrale, Amerique du Sud et Caraïbes $140 pour un an $80 pour six mois $150 pour un an $80 pour six mois Afrique $150 pour un an $85 pour six mois Code de sécurité : _________________ Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 A Travers Haiti Des femmes de Canaan s’unissent pour renforcer leur leadership Des participants en majorité des femmes, lors de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars 2015. Photo: Josué Michel «Fanm, an n ranfòse Lidèchip nou pou kondisyon lavi n ka chanjeFemmes, renforçons notre leadership pour changer nos conditions de vie.», c’est autour de ce thème que diverses organisations féminines provenant de 15 blocs de Canaan ont commémoré, la Journée Internationale de la Femme, le dimanche 8 mars 2015. Réunies au Centre Olympique de l’Espoir à l’angle de la Route 9 et de la Nationale #1, les femmes de Canaan ont marqué cette journée réalisée, avec l’appui du GARR, par une séance de sensibilisation et d’animations culturelles. Animées d’un sentiment optimiste pour développer leur leadership féminin et voir aussi améliorer leurs conditions de vie, les femmes de Canaan estiment que par la solidarité, elles arriveront à faire tomber la marginalisation dont elles sont victimes dans cette zone dé- laissée. « Nous voulons nous organiser pour dire aux autorités haïtiennes que nous avons droit aux services de base. Car nous ne pouvons pas accepter cette marginalisation dont nous sommes victimes à Canaan. »,a déclaré Erlande Brutus, représentante des organisations féminines à Canaan 1. Intervenant en la circonstance, la coordonnatrice de Solidarite Fanm Lakay (SOFALA), Sanièce Petit-Phat qui faisait une brève historique de la lutte des femmes, a mis l’accent sur les acquis du mouvement féministe un peu partout dans le monde. Elle s’est arrêtée principalement sur la particularité et le cheminement de ce mouvement en Haïti. La participation des femmes constitue un élément fondamental pour développer le leadership des femmes tel a été l’avis de la Responsable Suite à la page (14) Un groupe de planteurs écœuré par la maltraitance des haïtiens en République Un groupe de planteurs de l’Association d’irrigants du périmètre irrigué de Nan Trou (AIPN) Photo: Chavannes Charles Par Chavannes Charles, Sociologue A près avoir écouté à travers les medias l’ensemble des tortures, notamment la pendaison sur la place publique d’un concitoyen haïtien, Harry Claude Jean, à Santiago, nord de la République Dominicaine, un groupe de planteurs, membres de l’Association d’irrigants du périmètre irrigué de Nan Trou (AIPN), dans la commune de Mole Saint-Nicolas (Bas Nord-ouest), se dit révolté contre cet acte barbare et les humiliations récurrentes dont sont l’objet les travailleurs migrants haïtiens en République Dominicaine. La publication de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux de bon nombre d’Haïtiens ligotés, battus et piqués à l’arme blanche par des groupes de Dominicains ultra-nationalistes, n’est pas moins révoltante. Suite à la page (14) Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Haïti, chronique d’une crise électorale (43) Les Décrets du Président ! Par Catherine Charlemagne Après toute une série de succès diplomatiques sur le plan hémisphérique et régional entre 2012 et 2013, l’administration de Michel Martelly s’essouffle. Conséquence de cet essoufflement, Haïti ne verra pas les 7 et 9 juin 2015 débarquer sur son territoire des centaines de diplomates et collaborateurs venus participer à la 45e Assemblée générale de l’Organisation des Etats Américains (OEA). Dommage ! Mais ceci est la résultante directe de la mauvaise gouvernance de l’équipe au pouvoir qui a vite fait de tomber dans les sentiers néfastes balisés par ses prédécesseurs. Sans oublier la gestion calamiteuse des différents dossiers opposant Haïti et la République Dominicaine. Particulièrement, la série de provocations menées par certains dominicains écervelés qui ont brûlé le bicolore haïtien dans plusieurs villes de ce pays et la pendaison d’un compatriote pieds et poings liés sur une place publique à Santiago. Cet acte barbare a donné lieu à une réaction nationaliste canalisée à travers une marche de contestation réussie, organisée par le «Collectif 4 Décembre» et qui a pris fin devant l’ambassade dominicaine. En marge de cette manif, un petit groupe d’Haïtiens a grimpé sur le toit du Consulat dominicain situé dans une rue proche, descendu le drapeau dominicain et hissé le drapeau haïtien sous les hourrahs de passants alentour. Entretemps, la crise préélectorale a fait des dégâts. La présidence de la République, malgré des efforts de dernières minutes pour rattraper le temps perdu, en est sortie affaiblie et discréditée sur le plan international. La lettre de la Chancellerie haïtienne au Secrétariat général de l’OEA annonçant que Port-au-Prince ne veut plus accueillir cette Assemblée générale pour des raisons « logistiques et financières » a été en fait un soulagement pour tout le monde à Washington où siège l’organisation. Car certains à l’OEA commençaient à se questionner sérieusement sur l’opportunité de la présence de tout ce beau monde en Haïti durant cette période de juin 2015 qui sera forcément chaude au propre comme au figuré. Cet abandon des autorités haïtiennes d’organiser la 45e Assemblée générale arrange plus qu’il ne dérange les diplomates de la région dans la mesure où non seulement le Président Martelly a perdu de sa superbe démocratique durant ces deux années écoulées, mais la tension politique et sociale sera sans nul doute à son comble puisque le processus électoral battra son plein pendant cette conjoncture. Alors contraintes financières et autres, c’est une épine que le chef de l’Etat a enlevée aux pieds de l’OEA. C’est aussi une petite victoire pour l’opposition dite radicale qui a vraiment tout fait pour semer la pagaille et le doute, voire paniquer certains en Haïti et à l’étranger qui ne souhaitent courir aucun risque pendant cette période de campagne électorale. En effet, depuis le lundi 2 mars 2015, la République s’est dotée d’une loi électorale. En fait, il ne s’agit point d’une loi en bonne et due forme. Comme tout le monde le sait, le Parlement étant dysfonctionnel depuis le 12 janvier 2015, il ne saurait avoir de loi. Il s’agit de préférence du premier Décret pris par le Président Michel Martelly depuis qu’il est le seul maitre à bord en Haïti. Le locataire du Palais national, avec les dix (10) sénateurs restants, sont les seuls élus que compte le pays depuis le 12 janvier 2015 sur une population estimée à plus de dix millions d’âmes. Ce qui est en soi un nouveau record pour ce pays qui ne cesse de surprendre le monde. Nous disons donc depuis le lundi 2 mars, un grand pas a été franchi dans le processus électoral. Même si la crise préélectorale demeure au centre de la vie politique du pays, il ne reste pas moins que les partisans des élections sous l’administration Martelly/Paul sont sur le point de porter un coup fatal aux radicaux. Tant que ce décret n’existait pas, l’on pouvait douter de la faisabilité des élections. Surtout l’opposition pouvait espérer retarder l’avancement du processus en faisant du dilatoire sur tel ou tel dossier. Exemple : Conseil Electoral Provisoire (CEP) trop proche du pouvoir ; ou encore la présidence ne veut pas vraiment l’organisation des élections, etc. Aujourd’hui, avec la publication de ce décret électoral appelé Cadre légal par le CEP, l’on est presque certain que les scrutins auront bien lieu cette année. De toutes les manières, personne ne peut imaginer un instant que le Président Martelly pourrait rester à la tête du pays au-delà de cette année et ce même si le MOPOD et ses amis n’arrivent pas à le renverser avant le 7 février 2016. Ce qui paraît de plus en plus improbable. Sauf un petit coup de pouce de l’extérieur, là aussi personne n’y croit vraiment. L’existence de ce décret électoral signe en lui-même le début de la fin pour la présidence Martelly et de son Premier ministre Evans Paul qui, il faut le reconnaître sans être méchant vis-à-vis de lui, ne sert que de bouclier humain pour sauver son ami Michel. La publication de cette loi vient compliquer davantage la tâche de l’opposition qui croit encore qu’elle pourrait renverser le chef de l’Etat avant l’organisation des élections. Or si elle n’arrive pas à le faire avant le début des scrutins qui débutera dans trois ou quatre mois au plus tard, l’on ne voit pas comment elle pourrait s’y prendre pour faire partir un Président qui ne reste que six à sept mois tout au plus avant la fin de son mandat. En plus, il faut être réaliste et lucide. Qui va accepter de gérer une présidence provisoire en l’espace de quelques mois alors même que le processus pour remplacer légalement le Président en fonction soit en cours ? A quelques mois de la fin du quinquennat, il devient donc de plus en plus difficile de faire des projections sur un départ anticipé du Président Martelly, ce d’autant plus que l’opposition ne semble plus être en mesure de réaliser cet exploit somme toute compliqué à mettre en œuvre. Aucune Révolution ne se fait sans alliés internes et externes. Pareil pour le renversement d’un régime établi sur des bases certes un peu contestées ; mais Suite à la page (14) AVIS PAR CES MOTIFS, le Tribunal, sur les conclusions du Ministère public, reçoit la demande de divorce sollicitée par l’épouse conformément à l’article 287 du code de procédure civile. Confirme le défaut déjà octroyé en la forme contre le sieur Pierre Mozard Doricent. Au fond, admet et prononce le divorce des époux Pierre Mozard Doricent et femme née Marie Denise Dorzière. Dit que cette dernière reprendra désormais son nom de famille. Dit qu’une copie du dispositif du présent jugement passé en force de chose jugée, certifiée par le greffier du Tribunal de Première Instance des Cayes sera signifié à l’Officier de l’Etat civil de la commune des Cayes, section Sud, pour sa transcription aux registres à ce destinés. Dit qu’un extrait dudit jugement sera publié dans l’un des journaux s’éditant à la capitale aux fins de droit. Compense les dépens. Commet l’huissier Louis Sonel Laurent de la Cour d’Appel des Cayes pour la signification du présent jugement. Prononcé par nous Pierre Ezéchiel Vaval, Doyen, en présence de Me. Joseph Joubert Amazan, Substitut commissaire du gouvernement, assisté de Pierre Casséus, greffier en l’audience publique et civile, ce jour, quinze octobre deux mille quatorze, An 211e de l’indépendance. Il est ordonné à tous Huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution ; aux Officiers du Ministère public près les tribunaux civils d’y tenir la main à tous commandements et autres Officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi, la minute du présent jugement et signée de Me. Pierre Ezéchiel Vaval, Doyen et Pierre Casséus, greffier- collationné conforme à la minute pour expédition délivrée. Me. Jean Flanel Fortuné, Greffier en chef ; Me. Pierre Richard Piard, Avocat AVIS PAR CES MOTIFS, le tribunal après examen sur les conclusions du Ministère Public, autorise le maintien du défaut octroyé contre madame Rose Andrée Durand à l’audience précitée ; pour le profit, déclare fondée ladite action ; admet en conséquence, le divorce de monsieur Edrise Similien d’avec madame Rose Andrée Durand pour abandon du toit marital, injures graves et publiques ; prononce en conséquence la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la commune de Port-de-Paix, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages envers les tiers, s’il y échet, compense les dépens. Ainsi jugé et prononcé par Nous. Me. Ronel Gelin, Doyen/Avocat juge en audience civile, ordinaire et publique en date du vendredi douze octobre deux mille sept, en présence de Me. Volney Bellamin Jean, Avocat, Substitut Commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de ce ressort, avec l’assistance du greffier Me. Ulrick Lafranche. En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée des Doyens et greffier susdit. Collationné conforme à la minute pour expédition délivrée. Me. Ulrick Lafranche Greffier en chef Me.Pierre Richard Piard Avocat. Haiti Liberté/Haitian Times 3 Gonaïves : La mairie pillée, deux jours Une synergie pour après l’installation d’un nouveau cartel combattre l’insécurité dans la région du bas Artibonite Par Dieulivens JULES L ’administration communale des Gonaïves a été pillée environ 24 heures après l’installation d’un nouveau conseil municipal composé de Jean Robert Louidor et de deux autres membres, Harry Flécher et Casimir Serge. La cérémonie de prestation de serment a eu lieu à la salle d’audience du Parquet du Tribunal de Première Instance des Gonaïves le vendredi 6 mars 2015. Devant entre autres : des autorités judiciaires, policières, le délégué départemental démissionnaire Jean Michel Auguste dit TCHOLO, des proches et amis, les agents exécutifs intérimaires ont juré de respecter la constitution haïtienne et de s’acquitter de leur tâche en bonne et due forme, sans partisannerie. Dans son discours de circonstance qui a duré moins de trois (3) minutes, le président de la commission, Jean Robert Louidor a dit reconnaitre que sa tâche ne sera pas facile, il en a profité pour solliciter la collaboration de la population, pour lui prodiguer des conseils et des suggestions. Plus loin, M. Louidor a promis de faire la différence à la tête de la municipalité. De son côté, le délégué départemental démissionnaire, Jean Michel Auguste qui a pris la parole a rappelé aux récipiendaires les grands défis qui les attendent dans leurs fonctions. Rencontre organisée entre les autorités régionales et locales, dans un hôtel au cœur de la commune de Marchand Dessalines, le mardi 10 mars 2015 Par Dieulivens Jules Les 3 nouveaux agents exécutifs intérimaires Toutefois M. Auguste a promis au nouveau conseil toute sa collaboration et celle du gouvernement Paul/Martely. Alors que les agents exécutifs intérimaires n’ont pas encore investi leurs bureaux, des personnes non identifiées ont cambriolé le bureau du maire principal et la direction générale de la mairie au cours de la nuit du dimanche 8 mars 2015 a-t-on appris. Les casseurs auraient enlevé plusieurs appareils électroniques, et des documents écrits. Les bandits ont laissé des notes dans le mur de la direction générale, comme : Sak’ fèt la se pa anplwaye, se nèg lari a. Le gardien de la mairie, M. Archille Alexandre a été interpellé par les autorités policières dans le cadre de cette affaire. Des employés du service de la voirie qui restent encore debout, ont protesté à l’arrestation du gardien Archille Alexandre, qui selon eux, n’a rien à voir dans ce dossier. A qui profitent ces crimes à Cité Soleil ? Par Thomas Péralte L e climat d’insécurité récurrente qui sévit depuis un certain temps à travers le pays, notamment dans le plus vaste bidonville du pays, Cité Soleil, continue de semer le deuil au sein de la famille haïtienne. Dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 mars, au cours d’une festivité pour la paix organisée par la mairie et patronnée par le ministère de l’Intérieur; des bandits armés ont ouvert le feu sur la population qui était venue se distraire. Le sénateur Francisco De Lacruz qui est intervenu sur les ondes d’une station de radio de la capitale tôt ce matin a fait état de 27 morts. Des témoins ont constaté 25 morts et des dizaines de blessés. Tandis que les sources policières ont indiqué que les morts varient entre une à trois personnes et une dizaine de blessés. De toute façon, il y a des morts et des blessés. C’est un carnage S’acheminet-on vers une transition ! Par Isabelle L. Papillon L ’opposition démocratique et populaire n’entend pas lâcher prise en dépit de la soi-disant publication de deux décrets portant modification de la loi électorale et la prolongation des Cartes d’identification Nationale (CIN) expirant en 2015. Le régime TètkaleGNBiste n’inspire pas confiance au peuple haïtien pour qu’on aille aux élections dans un climat de terreur. Malgré les manœuvres de diversion et d’intimidation, l’Opposition est restée déterminée à mener le combat pour continuer d’exiger le départ de Martelly du Palais national, et d’Evans Paul de la Primature et la baisse des prix des produits pétroliers sur le marché. C’est dans cette perspective que l’Opposition a organisé deux Suite à la page (15) 4 Le plus vaste bidonville du pays, Cité Soleil au moment où des groupes musicaux dont ROCFAM mettaient l’animation dans un milieu rongé par l’insécurité et le banditisme. Des quartiers à Cité Soleil où les gangs armés à la solde du pouvoir tètkale-GNBiste de Michel Martelly et d’Evans Paul, s’affrontent Suite à la page (15) Avis PAR CES MOTIFS, après en avoir délivré au vœu de la loi, sur l’avis favorable du Ministère public, accueille l’action de la dame Irlande Plancher pour être régulière en la forme et juste au fond ; maintient le défaut octroyé à l’audience précitée contre le sieur Maignant Nerva et Benito Demosthène ; reconnait c’est sans droit ni qualité que les assignés occupent la propriété de la requérante. Déclare la dame Irlande Plancher est propriétaire de cette portion de terre située dans la commune de Pétion-Ville, rue Lambert d’une contenance de cinq cent seize mètres carrés, elle est bornée au Nord par Roland Pierre, à l’Est par Dieujuste Bien-Aimé au Sud par la rue Lambert et à l’Ouest par Andrenor Jean-Pierre ; suivant plan et proc- verbal de l’arpenteur Roger Avin ; ordonne en conséquence le déguerpissement des assignés et tous les autres occupants illégaux trouvés sur la propriété de la requérante, démolition de toutes les constructions généralement quelconque ainsi que la réintégration de la requérante ; accorde l’exécution provisoire sans caution du jugement à sortir ; reconnait la faute des assignés et les préjudices qui y sont résultés à la requérante, les condamne aux frais et dépens de l’instance ; commet l’Huissier Romual Grand-Pierre pour la signification du jugement. Donné de nous, Me Lamarre Bélizaire, juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi vingt-neuf janvier deux mille quinze (2015) en présence de Me Clame Ocnam Daméus, Ministère public, avec l’assistance de Frédéric Gédéon, Greffier du siège. Il est ordonné………… En foi de quoi………….. Ainsi signé, Me Lamarre Bélizaire, juge et Frédéric Gédéon, greffier. Pour ordre de publication : Cabinet Azor & Associes, Jean Ronald AZOR, Av, Me Sandra Toussaint, Av Haiti Liberté/Haitian Times A la recherche d’un climat de sécurité stable, à l’initiative du vice-délégué de Dessalines, une rencontre a été organisée entre les autorités régionales et locales, dans un hôtel au cœur de la commune de Marchand Dessalines, le mardi 10 mars 2015. Cerner les problèmes récurrents de sécurité, établir un plan intégré, de sécurité, définir des stratégies de gestion et de résolution des conflits, ont été les principaux points débattus. L’agent exécutif intérimaire de Dessalines, Dunord Siléus qui a ouvert la rencontre, a salué cette initiative, qui selon lui est d’une grande importance. Pour lui, la sécurité dans la région, selon prononcer sur la question de sécurité dans la région, M. Siléus est lié aux phénomènes et aux problèmes d’infrastructure routière. Il avance que ce problème a limité le champ d’intervention de la police nationale. Parce que certaines zones deviennent inaccessibles a-t-il ajouté. Le premier citoyen de la commune de Dessalines espère qu’un suivi sera fait par les autorités supérieures après cette rencontre. Pour sa part, le vice délégué de l’arrondissement de Dessalines, Wadner Joseph a mis cette assise dans le contexte de prévention à l’approche de la période électorale, en vue de définir une stratégie consensuelle des conflits. Le représentant de l’exécutif dans l’arrondissement de Dessalines se montre engagé dans la question de sécurité dans sa juridiction. Le doyen du tribunal de première instance de Saint Marc, Me Noé Pierre Louis Massillon qui intervenait, a touché le dossier de conflit terrien dans la région. Le doyen témoigne que le bas Artibonite était considéré comme une zone de non droit, à cause des conflits incessants. Avec la détermination de la justice et le concours des autres instances concernées, ce phénomène a été réduit considérablement, a laissé croire Me Massillon. Le doyen du tribunal de première instance de Saint Marc, croit qu’il reste beaucoup à faire pour l’éradication des conflits terriens dans la région. Le commissaire du gouvernement de Saint Marc, Me Dieunel Lumérant dans son intervention, a dénoncé certains acteurs politiques dans le département qui entravent le bon travail de la police et de la justice, en demandant aux autorités policières et judicaires de libérer des gens à titre de partisans, quel que soit le forfait commis. De son côté, le directeur départemental de la police nationale, Berson Soljour a soulevé le problème de la sécurité publique, qui ne concerne pas seulement la police nationale, mais aussi chaque autorité établie, poursuit le responsable. D’un autre côté, le titulaire de la police dans l’Artibonite, a fait savoir que la pratique de détention d’arme à feu illégale a pour beaucoup dans le domaine de l’insécurité. M. Soljour, a responsabilisé, certains élus sous prétexte de l’immunité, qui dit- il est à la base de cette situation. En ce sens, le directeur fait appel à la conscience de tout un chacun pour améliorer la question de sécurité. Le représentant de la Minustah, Yachim Yacouba Maiga qui y prenait part, a renouvelé l’engagement de la Minustah de collaborer avec tous les autorités établies en vue de créer un climat de sécurité stable dans la région. M. Yachim affirme qu’il a eu la chance de participer à plusieurs rencontres de la même sorte, pour poser le problème de sécurité. Toutes les communes dans la région du bas Artibonite ont été représentées dans cette assise visant à établir l’ordre et la sécurité dans le département. Les participants ont fait beaucoup de propositions et de suggestions. Un calendrier de rencontres communales et de suivis a été défini. AVIS PAR CES MOTIFS, après en avoir délivré au vœu de la loi, sur l’avis favorable du Ministère public, accueille l’action de la dame Irlande Plancher pour être régulière en la forme et juste au fond ; maintient le défaut octroyé à l’audience précitée contre le sieur Edouard Racine ; reconnait c’est sans droit ni qualité que l’assigné occupe la propriété de la requérante. Déclare la dame Irlande Plancher est propriétaire de cette portion de terre située sur l’habitation Berthe, section communale de Bellevue, commune de Pétion-Ville, d’une contenance de mille cinquante mètres carrés, elle est bornée au Nord et à l’Est par le reste de la propriété, au Sud par une route de pénétration et à l’Ouest par le reste de la propriété ; suivant plan et proc-verbal de l’arpenteur Germain Joseph en date du 12 septembre 1984 ; ordonne en conséquence, le déguerpissement du sieur Edouard Racine et tous autres occupants illégaux trouvés sur la propriété de la requérante ainsi que la réintégration de la requérante ; accorde l’exécution provisoire sans caution du jugement à sortir ; reconnait la faute de l’assigné et les préjudices qui y sont résultés à la requérante, le condamne aux frais et dépens de l’instance ; commet l’Huissier Romual Grand-Pierre pour la signification du jugement. Donné de Nous, Me Lamarre Bélizaire, juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi vingt-neuf janvier deux mille quinze (2015) en présence de Me. Clame Ocnam Daméus, Ministère public, avec l’assistance de Frédéric Gédéon, greffier du siège. Il est ordonné………….. En foi de quoi……….. Ainsi signé, Me Lamarre Bélizaire, juge et Frédéric Gédéon, greffier. Pour ordre de publication : Cabinet Azor & Associes, Jean Ronald AZOR, Av Sandra Toussaint, Av. Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Twa Fèy, Twa Rasin O! L’État avec Martelly, mais dans quel état! Par Fanfan la Tulipe I l m’amuse d’écouter à la radio les analystes, les présentateursvedettes, les politiciens en mal de candidature et d’élections, les gens de l’opposition, les partisans de Martelly, les membres de son gouvernement, les critiques de tous bords, les féministes, les écologistes, les arrivistes, les syndicalistes, les étudiants, les hommes et femmes d’Église, les parlementaires, le porte-parole de la présidence, le président lui-même, le citoyen lambda, parler de l’État. Mot magique derrière lequel tout un chacun se réfugie, se cache pour fuir toute responsabilité citoyenne. «Ce n’est pas moi qui suis responsable de la déconfiture du pays», dira le président, dira son porte-parole (en fait, son portemensonge), dira le Premier ministre, diront les ministres et secrétaires d’État, diront les conseillers communaux souflantyou, diront les parlementaires en partie achetés, dira le pusillanime président du sénat (ou de la Chambre des députés), dira le directeur de la police portant chemise rose à l’occasion, dira le Commissaire du gouvernement lèche-cul empressé, dira le juge sousou, diront les responsables frileux des partis et particules politiques, diront les responsables pakapala de la société civile, dira l’homme ou la femme des médias, diront les serviteurs de Dieu bible à la main. Ce n’est pas moi le concerné, c’est l’affaire de l’État. J’ai toujours l’impression que, parlant de l’État, il s’agit d’une entité nébuleuse, nuageuse, brumeuse, vaporeuse, fumeuse, brouillardeuse, ouateuse, cotonneuse à laquelle on se réfère pour exorciser les peurs, les frayeurs, le désarroi, l’émoi, les incertitudes, les inquiétudes, les carences, les déficiences, les insuffisances, les défaillances, l’impuissance, l’incompétence, l’ignorance, l’incapacité, la médiocrité, voire la nullité de ceux et celles qui invoquent cette instancelà, ce fourre-tout, ce couvre-tout, ce cache-tout, ce voile-tout des dirigeants et des dirigés. L’État, oui, l’État haïtien, mais dans quel état ! Un État dans un état lamentable, pitoyable, détestable, exécrable, malencontreux, désastreux, scandaleux. Son état s’est dégradé, aggravé, empiré, depuis l’accession à la présidence du sieur chanteur-menteur-magouilleur-corrupteur-boulshiteur-bétizeur-gouyadeur Martelly. L’État a dû s’accorder au diapason de l’état d’esprit du président porté à la bamboche, aux frasques carnavalesques, aux tours de reins provocateurs et obscènes, aux honteuses agressions verbales visant les femmes, sans état d’âme aucun. L’État c’est lui. L’homme Micky est à la tête d’un État fictif, irréel, surréaliste, lointain, bancal, bâtard, clochard, clopinard. Les trois branches de cet État qu’il est censé coordonner croulent sous le poids de sa perverse insouciance, stupide indolence, navrante incohérence, lâche arrogance, bête insolence, et incongrue sottise. Il s’agit d’un État tellement «vague» qu’on ne sait s’il végète à l’état solide, semi solide, liquide ou gazeux. En pleine fusion, l’État sous Martelly est en voie de vaporisation. C’est assurément un état de choses anormal qu’un État soit dans un tel état critique. Le Pouvoir judiciaire a beau être en déconfiture depuis les sordides salissures du Ministère de la Justice devenues intolérables depuis son intrusion intempestive et hargneuse dans la nomination des juges, le président manifeste un état de cruelle indifférence face à ces «salissurantes» dérives. Tout le monde parle de l’État, se réfère à l’État, interpelle l’État, cherche l’État, court après l’État. Oui, l’État, mais dans quel état ? Dans quel fichu état ? Voyez, la nomination du juge Fermo Jude Paul au Tribunal de Première Instance de la Croix-desBouquets par le testicule gauche du président, l’ex-ministre de la Justice Jean-Renel Sanon. Or, Paul a été accusé de vol de chèque, de faux et usage de faux au préjudice de la Commission Européenne. Son triste et glauque état a fait de sa juridiction un crapuleux micro-État au sein duquel le tristement célèbre Fermo s’est permis, de façon outrageante et révoltante de libérer, sans jugement, le nommé Mercidieu Calixte Valentin, un Conseiller (sic) du Président de la République qui avait froidement tué par balles, à Fonds Parisien, le commerçant Octanol Derissaint. «Où vont-nous» ? L’État est dirigé par un président qui se gargarise de mots ronflants, de phrases sonores, de clichés surannés, de poncifs dépassés, rata- Gad on Leta! L’étudiant Chelder Guilloux torturé par des représentants de l’État, mais personne n’est coupable. Et l’enquête se «pousuiv» tinés, désuets, vieillis, vieillots que nous débitent nos chers présidents, sans état d’âme, depuis Vincent ou même avant. Ainsi, le chef de l’État «poncifiait» le 16 janvier de cette année : «La victoire de l’indépendance, c’était une victoire de solidarité, solidarité sur l’égoïsme, une victoire du rassemblement, rassemblement sur la division, une victoire de l’union, l’union sur les luttes intestines, une victoire du rêve collectif sur les intérêts personnels, et une victoire de l’harmonie, harmonie sur les chemins dispersés.» De tels discours permettent d’évacuer les responsabilités de l’État, du chef de l’État qui fait tout pour empêcher «une victoire de l’harmonie». Ainsi, à force de traîner ses ailes, de traîner de la patte, de «mayimoulen son corps», de jouer au plus malin, au plus fin, de jouer double jeu, de jouer la comédie, de distraire la galerie, de tourner en rond, de se moquer des gens, des élections qui devaient avoir lieu depuis trois ans sont encore à l’état de mirage, d’hallucination, de trompe-l’œil, de songe si ce n’est de mensonge, faute d’un État responsable, la plus grande faute revenant au chef de l’État. À force de turpitudes, Martelly a fini par rendre l’État bien plus faible qu’il ne l’était auparavant. De façon paradoxale, c’est cet État faible qui écrase le pays courbé sous le poids d’injustices plurielles, d’une insécurité qui ne chôme pas, de la corruption qui gangrène tous les échelons de l’État de la «Maison Rose» jusqu’aux Conseillers intérimaires sousou, de mensonges à profusion tombant de la bouche du chef de l’État, de violations de la Constitution, de gabegies financières, de dépenses extravagantes pour satisfaire les bas instincts d’un chef de l’État obsédé par son passé de musicien obscène, obnubilé par les plaisirs carnavalesques. On a l’impression que sauf l’œil vigilant et occasionnellement réprobateur de l’ambassade américaine, le mec «carnavalerait» tous les mois. Quel chef d’État ! Et dans quel état ! Celui qu’on dit être le premier mandataire de la nation fait semblant de gérer l’État. Mais quel État ? Un État en déconfiture où personne ne sait sous l’empire de quelle constitution on vit : une constitution «amendée», déflorée, violée, profanée, bafouée, ridiculisée ? Personne ne sait. Un État cachectique, anémique, rachitique, syphilitique, pourtant affichant un exécutif pléthorique d’une kyrielle de ministres, secrétaires d’État et sous-secrétaires d’État, certains, transfuges en provenance de partis en penyen lage, d’autres adroits en mathématique et en physique au point de faire passer quatre millions de dollars en provenance de l’Uruguay de l’état solide à l’état de gaz, de vapeur. C’est le phénomène de la vaporisation de l’argent bien connu de la famille présidentielle et de son entourage. À quoi sert alors l’État sinon qu’à être un paravent, un masque derrière lequel toutes les autorités qui le constituent se cachent pour fuir leurs responsabilités. On l’invoque ici et là, à tout moment, en toutes circonstances, sans crier gare, à la moindre occasion, sans regarder derrière. Souffre-douleur, l’État porte et supporte les conséquences des inconséquences des gouvernants, de chaque institution censée le représenter, du citoyen ordinaire qui se croit protégé par ces instances étatiques supposées faire appliquer la loi, une pour tous. Paul Valéry a dit de l’État que c’est un «cyclope d’une puissance et d’une maladresse insignes, enfant monstrueux de la Force et du Droit». Sans nul doute il faisait allusion à ces géants forgerons et bâtisseurs GET YOUR TAX REFUND FAST LACROIX MULTI SERVICES • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) Chery’s Brokerage, Inc. 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C’est ce même Martelly qui le 17 janvier écoulé, lors d’un discours pompeux, ronflant et trompeur affirmait : «Aucun pays, aucune nation, aucune société n’a jamais réussi le pari du développement sans que ses fils se mettent ensemble pour gérer leurs biens publics, à travers un État fort et serviteur, protégeant les droits de tout un chacun et administrant une justice saine et impartiale, un cadre légal moderne et crédible (sic) et une démocratie effective, garantissant à tous le respect des règles du jeu». Il voulait sans doute dire : un État fort et jouisseur, puisque grâce à Martelly le bœuf de l’État est encore, pi rèd, sur le dos de la nation. «Ensemble pour gérer leurs biens publics», n’est-ce pas ce que fait Gwo Soso avec ses œuvres sociales maternellement chéries? Un «État fort et serviteur, protégeant les droits de tout un chacun et administrant une justice saine et impartiale». Pa betize. Allez donc demander à la famille de Octanol Dérissaint, aux frères Enold et Josué Florestal, ainsi qu’à Louima Louis-Juste. Faites venir à la barre les proches d’un certain juge Joseph. Interrogez donc ces manifestants «lacrymogénés» par les forces de l’ordre et de l’État. Vous saurez de quel bois se chauffe l’État de Martelly. Parlez-en à l’étudiant Chelder Guilloux, il vous racontera comment au bureau d’investigation du commissariat de Port-au-Prince, on lui a fait un beau discours sur «une démocratie effective, garantissant à tous le respect des règles du jeu», le respect de l’État qui ne badine avec les tresses kòde, les dreadlocks d’anarchistes, de casseurs, d’incendiaires de… bus de…l’État. Evans Paul a dû peut-être jouir de ce flashback, se revoyant, à travers Guilloux, le visage boursouflé par les tortionnaires de Prosper Avril. Ma grand-mère paternelle commenterait : ase dlo, pitit, mete grès. L’État avec Martelly et Evans Paul ? Oui, mais dans quel état ? 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St. Jour, CB 2916 Clarendon Road (between Nostrand & E. 29th St.) Brooklyn, NY 11226 718.284.0733 Haiti Liberté/Haitian Times 5 Kwonik Kreyòl LÈT POU PITIT GASON M Pitit gason m k ap jwe mab Kase panno Lan koridò imajinasyon m Ou menm ki pa konnen Si yon jou Nan boulvès kè kontan Osnon nan siye je chagren Kouran Latibonit Va pouse w ale Nan lanbouchi lavi Tande pawòl yon drivayè Yon avadra yon pye poudre K ap repose Arebò granchimen S on dènye rèl Ki pouse nan veye Se vwa lannuit K ap chèche douvanjou Jou kann ou pouse flèch Sou ma drapo plezi w Achte on soulye krepsòl Depose l tou dousman Devan pye kabann ou Kou pipirit chante Yon bebe va kriye Bat dèyè li souple Pou rèv li pa depaman Se move zè k vle detounen l Pou l pa konnen ou se frè l Anba on pye flanbwayan Kote wout la fè koub Yon bann ti fi sanble Sa k ap trese riban Sa ki ap sote kòd Wa keyi flè choublak Met nan très cheve yo Wa bay lavwa Pou renn chantrèl danse Kwè mwen si w vle Sou venn kòd sansib ou Non youn deja grave Dènye dimanch mwa me Si ou kwaze ak Esperans Di yon powèm pou li Se pitit li l ap chèche Lè nouvèl rebondi vinn jwenn ou Granmè w ap vwayaje Tanpri mache dèyè kòbya a Se dènye sèvis Ou va rann yon drivayè Yon avadra yon pye poudre K ap repoze Arebò granchimen Guy-Gérald Ménard Pozisyon Inisyativ MPDP nan deba k ap fèt sou gaz ak lavichè nan peyi a I nisyativ MPDP ap suiv ak endiyasyon deba ki louvri, depi plis pase 2 mwa, nan sosyete a sou revandikasyon popilasyon an ki mande gouvènman an desann pri gaz la ki bese sou mache entènasyonal la. Apre plizyè leve kanpe gouvènman fè yon similak wete yon ti grapday sou pri gaz la epi ak anpil awogans li fè konnen, li pap bese pri a pi ba, menmsi lavichè ap toufe malere -fanm kou gason- nan peyi a. Depi gouvènman Martelly/Lamothe la monte epi kòmanse koupe rache, anpil vwa t ap denonse gagòt k ap fèt nan Leta. Men pouvwa a pa janm sispann fè gaspiyaj nan fè fo delegasyon pati aletranje jis pou pèmèt ti zanmi l ranmase lajan. Fanmi prezidan an pa sispann fè gwo depans wololoy pou montre richès yo. Pouvwa a bay konpayi ki nan konfyolo avè l, gwo kontra anba tab, fè yo mete tòl wouj nan tout peyi a pou fè konprann Ayiti an chantye. Depi 3 zan chak ane, pouvwa a fè 3 kanaval pou fè popilasyon an dodomeya epi gaspiye lajan Leta. Pouvwa a boure ti zanmi l yo nan tout biwo Leta, jan sa parèt klè nan kantite ministè ak sekretè deta li kreye. Eskandal la pete ak nominasyon Gouvènman Matelly /Paul la te fè nan Ministè Agrikilti kote etidyan Damien yo di se twòp atò! Pandan 4 lane, pwogram lacharite pouvwa a pa antre nan okenn plan asistans reyèl ki ta pèmèt malere amelyore tout bon vre move kondisyon lavi yo. Pwogram lacharite ak pwopagann sa yo se pretèks pou plen pòch ti zanmi. Pandan Leta t ap fè pwopagann di peyi a an chantye, dyòb ap kreye, chak jou laprès t ap rapòte jan lamizè vant kòde ap pouse Ayisyen -fanm kou gason- rekòmanse pran kanntè. Chak jou plis jèn fi ak jenn gason ap dòmi leve devan anbasad pou jwenn viza pou al chache lavi miyò lòtbò dlo. Lè menm pouvwa sa a vin deklare kès Leta vid se pousa li pa kapab bese priz gaz la; tout moun ap poze tèt yo kesyon eske se popilasyon an ki pou peye gagòt ak koripsyon pouvwa a ? Lè koripsyon an- 6 vayi Leta a nan tout kò l, pwopagann pap sifi pou bouche je popilasyon an. Popilasyon an ap rive konprann se li ki nan lamizè vant kòde a pou kont li. Se sak fè kit se etidyan, machann, chomè, travayè, anplwaye Leta ak prive, pwofesè, pwofesyonèl, yo tout santi mizèrere kote Leta a ap plonje yo chak jou pi plis. Pou Inisyativ MPDP, Leta kapab e dwe wete vre sou pri gaz la, pou popilasyon an jwenn yon ti alemye. Si Leta pran mezi pou sispann gaspiyaj, frennen kontrebann, bloke depans initil ak koripsyon k ap fèt nan Leta, pi espesyalman nan Fon Petwo Karibe a, l ap kapab bese pri gaz la, pou popilasyon an rale yon souf. Veritab rezon ki fè gouvènman an di li pa ka bese pri gaz la, se paske nou annafè ak yon Leta piyajè ki kont enterè pèp ayisyen an. Nan Leta sa a, pou pèp la jwenn satisfaksyon nan kenpòt ti revandikasyon l, se nan gwo batay pou l rache l, paske bese lavichè pou popilasyon an rale souf pa antre nan lojik okenn pouvwa ki anti nasyonal, otoritè ak piyajè a. Se pou sa, Inisyativ MPDP ap kontinye akonpaye popilasyon an nan revandikasyon l pou fòse pouvwa a desann pri gaz la ak pri pwodui premye nesesite yo, pandan l ap denonse ak tout fòs li, represyon sovaj pouvwa Martelly/Paul la ap fè sou manifestan yo. Inisyativ MPDP envite popilasyon an, anpatikilye moun k ap sibi desizyon tèt anba pouvwa Martelly a, kontinye òganize yo, rete mobilize jis nou rive jwenn satisfaksyon nan revandikasyon nou yo. 100 tan okipasyon sou divès fòm se twòp atò! Viktwa, se pou pèp k ap goumen! Pou otantifikasyon : Ernst MATHURIN /GRML ; Eveline LARRIEUX / SOFA ; Ollery SAINT LOUIS / Ayiti Djanm ; Guy NUMA / MODEP ; Pierre André GEFFRARD / KRPBB Haiti Liberté/Haitian Times Pòtoprens, 10 mars 2015 10 KESYON SOU KREYÒL AK AKADEMI KREYÒL* Guy-Gérald Ménard Akademisyen K1. Kisa Akademi a ye? R. Atik 213 konstitisyon 1987 la mande leta ayisyen pou li kreye yon akademi kreyòl ayisyen pou kore devlopman lang kreyòl la. Men, depi jou popilasyon ayisyen an te pran lari pou batize konstitisyon sa nan yon referandòm, ankenn gouvènman pa te janm pran mezi pou mete enstitisyon endepandan sa kanpe. Se jis nan mwa oktòb 2008 Vis Rektora pou Rechèch nan Inivèsite Leta a pran inisyativ, ansanm ak plizyè lòt enstitisyon, pou mete sou pye Komite pou tabli Akademi Kreyòl la. Komite a te gen ladan espesyalis ki soti nan diferan domèn kòmkwa: edikasyon, lengwistik, sosyoloji, antwopoloji ak dives lòt. Nan lane 2011 komite a te òganize yon kòlòk entènasyonal sou tèm: Akademi Kreyòl Ayisyen / ki pwoblèm? Ki avantaj? Ki defi? Ki avni? Kòlòk la te dire twa jou e te pèmèt yo rive dakò sou wòl, òganizasyon ak fonksyonnman Akademi a dwe genyen. Annapre, palman an vote lwa sou kreyasyon Akademi Kreyòl Ayisyen an 23 avril 2013. Jounal ofisyèl Le Moniteur nimewo 65 pibliye li 7 avril 2014. K2. Ki misyon Akademi a? R. Men ki jan depliyan Akademi Kreyòl Ayisyen an tabli misyon estrikti sa. «Akademi Kreyòl Ayisyen an se yon enstitisyon leta ki gen konpetans pou li travay sou lang kreyòl la pou garanti dwa lengwistik tout Ayisyen nan tout sa ki konsène lang kreyòl la: bay direksyon sou fason pou yo sèvi ak lang kreyòl la nan peyi d Ayiti, kit nan pale, kit nan ekri, nan enstitisyon leta kou prive jan Konstitisyon an mande sa; pran tout dispozisyon pou tout enstitisyon leta kou prive fonksyone nan lang kreyòl la selon prensip, regleman ak devlopman lang nan; pran tout dispozisyon pou ankouraje enstitisyon ak moun k ap produi nan lang kreyòl la suiv prensip ak regleman lang nan; sèvi kòm referans pou lang kreyòl la nan tout sa ki konsène estandadizasyon lang nan kit se nan peyi d Ayiti kit se nan lòt peyi kote Ayisyen yo tabli; veye pou popilasyon an jwenn sèvis li bezwen nan lang kreyòl la; bay oryantasyon pou politik ak amenajman lang nan peyi a; fè tout sa ki nesesè pou Ayiti jwe wòl li kòm lidè nan monn kreyolofòn nan.» K3. Ki relasyon Akademi a ak lòt enstitisyon peyi a? R. «Akademi Kreyòl Ayisyen an ap fè tout sa ki nesesè pou ankouraje pwodiksyon nan lang kreyòl. L ap fè tout sa ki nesesè pouf è kreyòl la gen bonjan reyònman ak prestij nan je popilasyon ayisyen an ak nan je lòt popilasyon yo. Akademi Kreyòl Ayisyen an gen pou li veye pou: tout fonksyonè leta jwenn fòmasyon nan lang kreyòl nan yon delè 3 lane; Palman an vote tout lwa yo ni an kreyòl ni an fransè nan yon delè 6 mwa; pou Leta pran angajman pou tout anplwaye li y oak tout administrasyon li yo kapab fonksyone nan lang kreyòl; enstitisyon rejyonal yo sèvi ak lang kreyòl la pou entegrasyon popilasyon kreyolofòn nan; enstitisyon leta yo aplike Konstitisyon an nan piblikasyon tout dokiman ofisyèl yon an lang kreyòl.» K4. Èske kreyòl se pa yon patwa? R. Se yon kesyon anpil moun toujou ap poze, kit se etidyan osnon pwofesyonèl kit se senp sitwayen nan lari a. Se yon kesyon menm yon dwayen fakilte nan Inivèsite Leta a pa t pè poze nan yon diskisyon li te genyen ak yon pwofesè. Gen moun k ap naje nan konfizyon sou kesyon lang, dyalèk ak patwa. Genyen lòt, menm lè yo save se enterè klas yo, alyenasyon ak prejije ki pouse yo di yon bann koze estipid sou kreyòl. Dapre definisyon diksyonè ansiklopedik Le Petit Larousse ak diksyonè ansiklopedik Ha- Akademisyen yo (Photo Moranvil Mercidieu Le Nouvelliste) chette bay: yon lang se yon systèm siy vèbal patikilye yon kominote endividi itilize pou eksprime yo epi kominike youn ak lòt yon dyalèk se fason patikilye yo pale yon lang nan yon pwovens osnon yon rejyon yon patwa se yon pale lokal yon ti gwoup moun itilize nan yon kominote riral sitou nan kominikasyon oral. Dayè, André Martinet ki se yon gwo lengwis franse ki pwofonde nan kesyon sa konstate tèm patwa a pa gen tokay lòt kote apa Lafrans. Dapre li se nan peyi sa sèlman yo rankontre sitiyasyon lengwistik sa, kote timoun ki leve nan zòn riral an Frans gentan trape anvan yo gen dizan, yon mòd pale ki depaman ak dyalèk pwovens la, ni nan fonoloji, ni nan sentaks, ni nan leksik. Lengwis yo admèt gen apeprè twa mil lang moun ap pale sou latè jounen jodi a, menm lè se twa san sèlman ladan yo ki gen yon systèm ekriti. Li posib pou tande sitwayen franse Matinik, Gwadloup osnon Giyàn di, kreyòl se patwa. Se nòmal pou yo di sa paske se sèl franse Lafrans rekonèt kòm lang ofisyèl e ansyen kolon yo pa ka admèt pale ansyen esklav sou teritwa yo sou menm plan ak pale pa yo. Nou pa dwe bliye twa kote nou te nonmen yo se depatman peyi Lafrans. Pèsonn pa ka pèmèt yo di menm bagay pou Ayiti ki se yon peyi endepandan ak kreyòl kòm lang ofisyèl. K5. Èske kreyòl gen gramè, diksyonè ak vokabilè? R. Sa se yon lòt kesyon ki pa ta merite repons. Nan lane 1988 yon doktè te deklare nan yon revi edikatif: kreyòl pa ka gen pretansyon lang paske li pa gen gramè, li pa gen òtograf regilye ni yon sentaks ki daplon tankou angle ak espayòl ki gen nivo entènasyonal ak yon bann lòt vye koze. Dòk la te bliye zafè kabrit pa zafè mouton, epitou pale franse pa di lespri pou sa. Li te menm pwopoze pou nou adopte nan plas kreyòl la, ki dapre li pa p mennen nou ankenn kote, angle osnon espayòl akòz pozisyon jewopolitik nou. Diplòm nan yon domèn pa garanti konpetans otomatik nan lòt domèn. Depi lane 1940 yo Ayiti ap fè eksperyans ak grafi regilye pou ekriti kreyòl la: soti nan òtograf Mc Connell-Laubach, pase nan òtograf Pressoir-Faublas an 1951 jis nan òtograf ofisyèl Lachanm vote ak dekrèlwa 1979 la. Christian Beaulieu te wè lwen lè li te deklare an 1939: «sèl agiman advèsè ansèyman lang kreyòl la genyen se absans yon òtograf espesyal». Elèv lekòl, paran, tout moun ki te patisipe nan dezyèm edisyon Foire International du Livre Haïtien (FILHA) an desanm 2014, te kapab konstate lis plizyè diksyonè ki te afiche devan tant Edisyon Konbit. Diksyonè kreyòl/angle; kreyòl/ fransè; kreyòl/espayòl. Ki elèv segondè oswa etidyan ki pa tande pale de Diksyonè Kreyòl Vilsen (Féquière Vilsaint/ Maude Heurtelou)? Ou pa bezwen chèche anpil pou tonbe sou Diksyonè Kreyòl Inivèsite Karayib (Jocelyne Trouillot Lévy) oubyen Diksyonè Sinonim Lang Ayisyen (Prophète Joseph) oubyen ankò diksyonè kreyòl/fransè Jules Faine nan. Ofèt kisa diksyonè a ye? Se yon kantite mo yo rasanble epi yo mete nan yon liv ak tout esplikasyon yo. Se vale mo kin an lang nan ki fòme say o rele leksik osnon vokabilè. Kidonk se pa diksyonè a ki fè lang nan. Se pito lang nan ki bay diksyonè a. Se menm bagay pou kesyon gramè a. Yon moun ki panse lekontrè se yon moun k ap reflechi tèt anba, pou repete yon pawòl lengwis Yves Déjean ki ekri yon liv li rele: Yon lekòl tèt anba nan yon peyi tèt anba. Liv gramè founi yon seri prensip ki reglemante fonksyònman lang nan. Konsa tou, gramè yon lang se systèm sentaks ki kòmande fason nou pale ak nan ki lòd pou nou mete mo yo pou moun kapab konprann sa nou di. Lang nan fèt ak systèm fonksyònman konplèks sa nou charye nan sèvo nou anvan nou gen opòtinite pou kouche li sou papye epi fè liv gramè. Detoutfason, Reveran Victor Emmanuel Holly te ekri premye gramè kreyòl ayisyen an (La grammaire haïtienne) depi 1931. An 1945 Imprimerie de l’État te pibliye «Elementary grammar and Suite à la page (16) Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish Tel: 718-363-1585 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Perspectives Oriel Jean, ancien chef de la sécurité d’Aristide, abattu à Port-au-Prince Par Kim Ives (suite et fin) Le 2 mars 2015, des hommes armés ont tué, à Port-auPrince, Oriel Jean, ancien chef de la sécurité du président Jean-Bertrand Aristide de 2001 à 2003. Après des rapports et des rumeurs médiatiques trompeurs, il a été faussement accusé de vendre Aristide lors de son emprisonnement aux États-Unis pendant 30 mois sur des accusations de blanchiment d'argent. Après son retour en Haïti en Septembre 2012, il a gardé un profil bas, gérant une entreprise de construction. E n 2001, alors que l'administration de George W. Bush commençait à cibler des fonctionnaires d’Aristide comme Oriel, quelque douzaines de «rebelles», paramilitaires lourdement armés, dirigés par l'ancien officier de l'armée et chef de la police Guy Philippe et l'ancien chef d’escadrons de la mort Jodel Chamblain, commencèrent à lancer des raids militaires à partir de la République dominicaine sur l'Académie de police, le 28 juillet 2001, et sur le Palais national, le 17 décembre 2001, lesquels furent repoussés tous deux par l'unité spéciale de la Garde du Palais National (USGPN), sous la direction de Oriel. En 2002, utilisant l'une de ses tactiques habituelles de pression politique, les ÉtatsUnis publièrent une liste de fonctionnaires du gouvernement haïtien, y compris Oriel, à qui il serait refusé des visas en raison de leurs liens présumés avec des trafiquants de drogue haïtiens. Le 27 juin 2003, Radio Métropole, une station conservatrice, rapportait que Oriel avait été "repéré" deux jours plus tôt quittant l'aéroport international de Port-au-Prince "incognito ... avec toute sa famille" à destination du Canada, insinuant qu'il fuyait le pays et qu’il pourrait être arrêté par les autorités canadiennes. Oriel réfuta le rapport le même jour dans un entretien téléphonique avec Radio Kiskeya, disant qu'il voyageait à Montréal pour deux semaines, pas plus, afin de consulter un médecin pour un problème du genou, tandis que sa famille le rejoignait pour des vacances et pour visiter des parents . "Avant de répandre des rumeurs, vous devriez essayer de confirmer l'information," s’est plaint Oriel à Kiskeya et aux médias en général. "Il y a des appels simples que vous pourriez faire. Mon Dieu, si je pars pour quelques jours, doisje tenir une conférence de presse pour autant? " Malgré l'entrevue, Oriel reprit l'avion en hâte vers Port-au-Prince le 1er juillet 2003. Mais, avec les Etats-Unis resserrant leur emprise politique, il fut décidé quelques jours plus tard qu'il devrait démissionner en tant que chef de l’USGPN, tout comme Nesly Lucien avait été contraint de démissionner en tant que chef de la police en Mars 2003. Oriel continua de jouer un rôle central, mais d’arrièreplan dans la sécurité d'Aristide jusqu'au coup d'Etat du 29 février 2004. Huit jours plus tard, armé d'un visa et après avoir reçu l'assurance d'un officiel de l'ambassade du Canada qu'il était le bienvenu, Oriel a pris l’avion à partir de Punto Cana, en République Dominicaine, à destination de Toronto où il fut arrêté à son arrivée. Les autorités canadiennes lui dirent qu'elles avaient annulé son visa. ‘‘Mon avocat et moi leur avons demandé comment ils pouvaient révoquer le visa de quelqu'un sans le lui dire’’ a déclaré Oriel à Haïti Liberté dans une interview en 2007. ‘‘Si quelqu'un n'a pas le droit d'entrer au Canada, vous devez le lui dire à l'avance, pas après qu'il ait pris un vol et soit arrivé à destination ... Si on ne veut pas que je sois admis au Canada, qu’on me retourne en République dominicaine ou en Haïti . Je leur ai même demandé de me retourner en Haïti.’’ Selon Oriel, lui et son avocat semblaient avoir eu gain de cause lorsque les procédures ont été interrompues, et qu’une demande d'extradition venant de Washington fut présentée au juge. ‘‘Mon avocat m'a dit que je pouvais m’opposer à la demande d'extradition, mais étant donné les relations étroites entre le Canada et les États-Unis, mes chances de gagner étaient très minces’’, a déclaré Oriel. ‘‘Le combat juridique, le processus judiciaire, au Canada, pourrait prendre deux ou trois ans au cours desquels je serais détenu, et si je perdais, je devrais repartir à zéro lors de l’extradition aux États-Unis. Ainsi, malgré une certaine opposition de ma famille et de partisans au Canada, j’ai décidé de ne pas me battre contre la demande d'extradition et de faire face à mes accusateurs aux Etats-Unis.’’ Oriel a été extradé aux États-Unis le 19 mars 2004. Les procureurs l'ont accusé d'aider à décharger de la drogue et exigeant sa part des profits de la drogue, charge que Oriel a vigoureusement niée. Il a insisté qu'il n’avait pris part à aucune activité illégale ou à quelque trafic de drogue que ce soit. ‘‘Mais mon avocat m'a dit: 'Ecoutez mon vieux, vous n'êtes pas en Haïti. Ici aux Etats-Unis ils ont cette accusation dénom- Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Oriel Jean mée conspiration. Même si vous n’étiez pas personnellement impliqué dans quoi que ce soit, si vous n’étiez pas du tout associé avec quelqu'un qui est accusé d'un crime, mais que vous ayez quand même accepté cinq centimes de lui, il y a des façons de vous accuser. S’engager dans un procès est très risqué compte tenu de la diabolisation du [gouvernement] Lavalas. Je vous conseille de vous justifier, de leur dire ce qui est vrai, ce qui n’est pas vrai, et d’en arriver à un arrangement. " Oriel suivit les conseils et admit connaître trois principaux trafiquants de drogue d'Haïti et même accepter des cadeaux de leur part. "Sachant qu'ils étaient des trafiquants de drogue, j’aurais dû garder mes distances avec eux", a-t-il dit. "J’ai admis mon erreur et accepté de payer le prix." ‘‘A faire ce travail, je pensais que j’avais affaire avec le gouvernement haïtien,’’ a-t-il ajouté. ‘‘Je ne savais pas que j’avais affaire avec le gouvernement américain.’’ Il a choisi de plaider coupable à l'accusation de «conspiration pour commettre un blanchiment d'argent» et de témoigner contre un trafiquant de drogue Serge Edouard, qui a été condamné à vie en 2005. ‘‘Il y a certains qui disent que j’ai trahi Aristide et dit des choses à son sujet et que j’ai abandonné d'autres personnes, et c’est pourquoi j’ai eu si peu de temps," a-t-il dit dans son interview en 2007. «Les gens peuvent dire n’importe quoi. La vérité est que je leur ai simplement dit ce que je savais sur les trafiquants de drogue ". Libéré de prison en Septembre 2006, avec un an de probation, Oriel est allé travailler comme préposé d’un parc de stationnement à l’aéroport Hollywood de Fort Lauderdale, avec un horaire de minuit à 8:00 a.m. Le Département d'Etat américain lui avait accordé un visa de type S, celui qu’on accorde à ‘‘ des témoins et des informateurs étrangers’’, renouvelable chaque année, suite à une interview. Certaines années, les responsables américains tardaient à renouveler le visa. Ainsi en 2011 par exemple. Après le retour d'Aristide en Haïti d'un exil de sept ans, le 18 mars 2011, Oriel a dit à Haïti Liberté que le ministère de la Justice avait envoyé une équipe de trois enquêteurs lui poser des questions à propos d’Aristide. Il a dit qu'il ne leur a fourni aucune réponse et a envoyé un message remis en main propre à Aristide concernant la visite. Dans la même note, il a donné quelques conseils à Aristide et des avertissements relatifs au personnel de son équipe de sécurité. Finalement, Oriel décida de quitter la Floride et de retourner en Haïti en Septembre 2012. Selon les termes de son visa de type S, il ne serait pas autorisé à revenir aux ÉtatsUnis, donc il savait que c’était un voyage à sens unique. ‘‘Il ne voulait pas rester plus longtemps aux États-Unis’’, a déclaré son épouse Bettina à Haïti Liberté. ‘‘Il était fatigué de travailler la nuit au parc de stationnement. Il éprouvait beaucoup de stress aux Etats-Unis, à cause du travail, de problèmes financiers, de son statut d'immigration et pensait qu'il pouvait contribuer davantage en Haïti. Il était comme un poisson hors de l'eau.’’ De retour en Haïti, il est allé travailler en tant que directeur des opérations pour Claudy Construction, propriété de Claude Guillaume, qui possède également Claudy Centre Borlette, une loterie privée populaire en Haïti. «Le gouvernement Martelly lui a offert un emploi, mais il a refusé», a déclaré l'ami d'enfance de Oriel, Alix Sainphor. ‘‘Il ne voulait pas être impliqué dans la politique, et il ne voulait pas du tout avoir affaire avec Martelly’’ Il a maintenu un profil bas ; mais des difficultés sont venues à sa rencontre. Le juge d'instruction Ivickel Dabrézil a assigné Oriel à comparaître, ainsi que beaucoup d'autres, y compris Aristide, et à lui fournir toute information dont ils disposaient concernant l’assassinat, le 3 avril 2000, du journaliste de la radio Jean Dominique et du gardien de sa radio Jean-Claude Louissaint. Oriel a dit à Dabrézil ce qu'il savait de l'affaire, témoignage qui pourrait impliquer dans le double meurtre l'ancienne sénatrice de Fanmi Lavalas et directrice de la Fondation Aristide, Mirlande Libérus - qui vit maintenant en Floride. "Vous devez comprendre que je n’ai aucun pouvoir, pas d’argent, pas d’équipe d'avocats pour éviter de parler à Dabrézil quand il m'a assigné," dit Oriel à Haïti Liberté en 2013. "Il est en train de collecter le témoignage de nombreuses personnes. Je lui ai dit exactement ce qui m'avait été dit, ce que j’ai fait, et ce que je sais. Premièrement, je ne veux pas avoir des ennuis en cachant quelque chose ou en disant un mensonge, et deuxièmement, je pense que nous devrions arriver à la vérité dans l'affaire Jean Dominique. C’est allé trop longtemps déjà sans résolution ". "Certaines personnes disent que j’ai accusé Aristide, ce qui n’est pas vrai", a-t-il poursuivi. «J’avais affaire à Mirlande. Je ne sais pas ce qui s’en est suivi. Elle devra donner son témoignage. Mais ne me blâmez pas en disant tout juste ce que j’ai vécu » Avec cette tension entre certains anciens dirigeants Lavalas et Oriel, il y avait place pour une tragédie. "Il avait reçu de nombreuses menaces de mort, en particulier en Février 2014», a déclaré Sainphor. "A cette époque, il avait choisi de quitter Haïti et de rester en République dominicaine pendant un mois et demi. Quand il a senti que le danger était passé, il est retourné. Mais peu de temps avant sa mort, il avait reçu plusieurs menaces. " Suite à la page (18) Manhattan Community Media Manhattan Neighborhood Network is Manhattan's public access cable network, with studios in Midtown and East Harlem. We offer all Manhattan residents FREE state-of-the-art studios and equipment and media education classes in studio and field production and digital video editing. We also offer a youth program with production and internship opportunities! 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H aiti, le pays que Jean-Jacques Dessalines avait fondé le premier janvier 1804, après une sanglante guerre contre les Français, la plus forte armée de l’époque, n’a jamais occupé aucun pays, encore moins même la République Dominicaine, pays qui a pris naissance le 27 février 1844, quarante ans (40) après le nôtre et qui a pour devise Dieu, Patrie et Liberté. Bien souvent, on entend dire à tort ou à raison qu’Haiti avait occupé ce pays, mais pour clarification et pour l’édification de tous, référons-nous à l’histoire, ce prophète au regard tourné vers le passé ; vu que l’occupation est un acte de violation de souveraineté d’un puissant pays sur un autre plus faible. Bien avant le débarquement de Christophe Colomb, les premiers habitants de l’île venaient de l’Amérique du Sud, et 250 ans avant Jésus-Christ, une autre vague de migrants dénommés les Saladoïdes s’installaient dans l’île. Ces derniers s’apparentaient aux Arrawaks de sorte qu’au 8e siècle apparaissait un troisième groupe qu’on pouvait rapprocher des Tainos. Ces genslà vivaient paisiblement sur une île qu’ils appelaient Ayti*. C’est en 1492 qu’à bord des trois caravelles la Pinta, la Niña et la Santa Marìa vinrent des côtes espagnoles les conquistadores cherchant des épices et de l’or. Ils arrivèrent sur cette île et la baptisèrent du nom d’Hispaniola parce qu’à leurs yeux, elle ressemblait à l’Espagne. Ces espagnols arrivèrent en Ayti, qu’ils nommaient donc Hispaniola et soumirent les habitants qui y vivaient, en l’occurrence les Arrawaks, les Tainos et les Caraïbes aux travaux forcés. En moins de vint-cinq ans et après les avoir réduits en esclavage, les conquérants en un clin d’oeil, avaient tôt fait de les décimer malgré leur résistance. Et pour les remplacer, ils firent venir du continent africain de robustes nègres qui allaient continuer l’exploitation du sol. En 1625, l’ile d’Ayti ou Hispaniola était aussi habitée par des hors-la-loi, des prisonniers, mercenaires et délinquants venus d’Europe qui s’adonnaient au pillage des navires espagnols repartant pour l’Europe avec les richesses d’Ayti. Ils étaient en majorité des Français, et c’est au 16e siècle que la France grâce à l’influence de son ministre Colbert, s’imposa dans l’ile. C’est ainsi qu’en 1697, l’Espagne partagea l’ile avec les Français par un traité dénommé traité de Ryswick. La partie occidentale que la République d’Haiti occupe aujourd’hui revenait à la France et la partie orientale qu’occupe actuellement la République dominicaine restait aux Espagnols. Rappelons que la guerre organisée et disciplinée contre les colons français pour l’émancipation des esclaves africains débuta par le congrès du Bois-Caiman suivi de la révolte des esclaves amorcée en 1791. Cependant en 1795, l’Espagne par un autre traité du nom de traité de Bâle céda à la France la partie orientale donc l’ile entière, c’est à dire que les deux parties orientale et occidentale devenaient françaises. Après de nombreuses luttes menées par-ci et par-là, marches et contre-marches de nos valeureux ancêtres Africains, Toussaint Louverture devint le chef de l’ile, et en vertu du traité de Bâle signé le 22 juillet 1795, il prit la résolution d’aller nommer une nouvelle direction dans la partie orientale. Ironiquement, il en fut interdit par un représentant français, le commissaire Roume. Ce dernier, menacé de mort par Moise, capitula et s’embarqua pour les Etats-Unis en prenant bien soin de recommander avant son départ que la frontière soit franchie seulement par des troupes blanches. Peut-être n’est ce pas l’origine du caractère raciste qui sera développé dans la partie de l’Est qui est en train de se manifester aujourd’hui ! Le 4 janvier 1801, l’entrée des troupes de Toussaint Louverture dans la partie orientale amena le tricolore Français à flotter sur l’ile entière. C’est dire qu’à ce momentlà, Hispaniola, ci-devant Ayti était sous domination française et tous les habitants de l’île entière étaient Greater Brooklyn Gastroenterology Care Michel Jose Charles MD, FACG, AGAF Board Certified Gastroenterology Office Locations 3621 Glenwood Rd, Brooklyn NY 11210 9408 Flatlands Ave, Brooklyn NY 11236 1381-B Linden Blvd, Brooklyn NY 11212 By Appointment Only Tel: 718-434-0202 / 718-869-1501 E-mail: [email protected] “Giving care, one patient at a time.” 8 Haiti Liberté/Haitian Times des Français. En partant, Toussaint laissa la partie de l’Est sous la direction de Clervaux et de Paul Louverture. Et toute la colonie n’avait qu’un seul nom : Saint Domingue, et tous les habitants étaient des Français. Avec l’arrivée de Leclerc, pour le rétablissement de l’esclavage en 1801, les données allaient changer et ce fut un Français du nom de Ferrand qui allait diriger la partie orientale de l’île. Après la bataille de Vertières et la proclamation de l’indépendance d’Haiti, en 1804, il y avait entre le Massacre et l’Ozama toute une partie de l’île - la plus vaste d’ailleurs – qui restait encore à la France. Lors de l’opération d’évacuation de Rochambeau au Cap-Haitien, Dessalines avait pris le soin de lui demander si les troupes françaises ne seraient pas tenues d’évacuer également l’ancienne partie espagnole. A quoi Rochambeau fit répondre par le Général Jacques Boyer, son chef d’état-major, dans les termes suivants : « Ce territoire ne peut plus être considéré comme espagnol puisqu’il a été cédé à la France par le Traité de Bâle et qu’aucun autre Traité postérieur n’a abrogé cette cession faite par le Roi d’Espagne. D’après ce principe qui ne saurait être contesté, les Français qui occupent cette partie ne pouvaient pas être considérés ni comme troupes espagnoles, ni comme auxiliaires d’une puissance étrangère, puisque le tout est français, territoire, troupes et habitants. Les troupes tenant directement à l’armée française et qui se trouvent dans la partie cidevant espagnole, ne purent être comprises dans la capitulation signée hier, puisqu’elle n’a absolument rapport qu’à l’évacuation du Cap. Le Général en chef n’a donné aucun ordre pour l’évacuation de cette partie ». Par cette réponse, Dessalines s’intéressa comme l’avait fait Toussaint aussi à aller dans cette partie, puisque géographiquement parlant, le pays tout entier est une île partagée en deux territoires dont l’un - celui de l’Est - est encore occupé par quelques vestiges de l’armée française ? Où même après le départ des Français et de la partie occidentale, les pratiques esclavagistes étaient toujours en cours. Pour Dessalines, cet état de choses représentait un danger pour la révolution haitienne, et il fallait remédier à cette situation avant qu’il ne fût trop tard. D’autant plus que le Français Ferrand menaça par décret d’arrêter, tuer, vendre ou d’employer comme esclave tout Haitien qui se présenterait à la frontière. Cette insulte de Ferrand stimula Dessalines qui décida ce que l’histoire appelle la « Campagne de l’Est » pour aller le chasser et ramener l’ile entière sous sa domination. En fait, en termes de stratégie, la présence de troupes françaises sur une partie quelconque de l’île et quelle qu’en fut l’importance numérique, était un tel danger pour la sécurité et l’indépendance haïtiennes que leur expulsion rapide devenait le problème le plus obsédant parmi tous ceux qui s’imposaient à l’attention des dirigeants haïtiens. Or, le 6 janvier 1805 le Général Ferrand, Commandant du contingent français dans la partie de l’Est, qui, d’autorité, s’était donné le titre de Capitaine général ad interim de la Colonie de Saint-Domingue, fit publier l’Arrêté suivant: « Toujours occupé des dispositions propres à anéantir la rébellion des noirs dans la colonie de SaintDomingue, et considérant qu’une de celles les plus efficaces pour arriver à ce but est de diminuer la population et de les priver autant que possible des moyens de se recruter, » Considérant que ce recrutement journalier doit naturellement tomber sur les noirs et gens de couleur au-dessous de quatorze ans, et la politique jointe à l’humanité réclamant que l’autorité légitime prenne des mesures pour empêcher les deux sexes de cet âge et de cette couleur de participer à des crimes et à une révolte qui les conduiraient véritablement aux châtiments les plus terribles, » Considérant qu’il est de l’avantage de la colonie que les différents âges de cette jeunesse soient distingués, et que les plus dange- Excellent Senior Care Christine M. Mosse reux soient exportés de son sol, tandis que les autres, soigneusement conservés dans les bons principes et distribués dans les départements fidèles, puissent un jour concourir, par leur travail, à sa restauration, » Considérant aussi que les habitants voisins des frontières révoltés et les troupes qui sont sur le cordon méritent que le gouvernement les récompense pour les fatigues et les dangers auxquels ils sont continuellement exposés, » A arrêté et arrête ce qui suit : » Art. 1er. - Les habitants des frontières des départements de l’Ozama et du Cibao, ainsi que les troupes employées au cordon, sont et demeurent autorisés à se répandre sur le territoire occupé par les révoltés, à leur courir sus, et à faire prisonniers tous ceux des deux sexes qui ne passeront pas l’âge de quatorze ans. » Art. 2. - Les prisonniers provenant de ces expéditions seront la propriété de ces capteurs. » Art. 3. - Les enfants mâles capturés, ayant moins de dix ans et les négresses, mulâtresses, etc., audessous de dix ans, devront expressément rester dans la colonie et n’en pourront être exportés sous aucun prétexte. Les capteurs pourront, à leur gré, ou les attacher à leurs plantations, ou les vendre à des habitants résidant dans les départements de l’Ozama et du Cibao. …………………. » Art. 5. - Les enfants mâles âgés de dix à quatorze ans et les négresses, mulâtresses, etc., de douze à quatorze ans, seront expressément vendus pour être exportés. …………………. » Art. 13. - A l’ instant où les révoltés reconnaissant leurs erreurs auront fait acte de soumission à l’Empereur des français entre les mains du Général Ferrand et qu’il y aura certitude qu’ils agissent de bonne foi, toutes espèces d’hostilité cesseront. [62] « Fait au Quartier général de Santo-Domingo, le 16 Nivose an XIII. « Le Général de brigade, Commandant en chef, Capitaine général par intérim, membre de la Légion d›honneur Signé : FERRAND. » A suivre MD Adult Daycare •Exercise • Meals • Recreation • Dancing • Massage Therapy • Computer Classes • Health Screenings • Yoga • ESL • Bingo • Hair Cuts • Manicures • Bowling • Door-to-Door Transportation Administrator: Mercedes Narcisse Free Consultation! 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Bush administration began targeting Aristide officials like Oriel, a few dozen heavily armed paramilitary “rebels,” led by former army officer and police chief Guy Philippe and former death-squad leader Jodel Chamblain, began launching military raids from the Dominican Republic on the Police Academy on Jul. 28, 2001 and the National Palace on Dec. 17, 2001, both of which the Special Unit for Guarding the National Palace (USGPN), under Oriel’s direction, repulsed. In 2002, using one of its usual political pressure tactics, the U.S. issued a list of Haitian government officials, including Oriel, to whom it would deny visas due to their alleged ties to Haitian drug traffickers. On Jun. 27, 2003, conservative Radio Métropole reported that Oriel had been “spotted” two days earlier leaving the Port-au-Prince international airport “incognito... with his entire family” for Canada, insinuating that he was fleeing the country and might be arrested by Canadian authorities. Oriel rebutted the report the same day in a telephone interview with Radio Kiskeya, saying he’d traveled to Montreal for no more than two weeks to seek medical attention for a bad knee, while his family had joined him for a vacation and to see relatives. “Before you spread rumors, you should try to confirm the information,” Oriel complained to Kiskeya and the media in general. “There are simple calls you could make. My God, if I am going to leave for a few days, do I have to hold a press conference?” Despite the interview, Oriel hastily flew back to Port-au-Prince on Jul. 1, 2003. But, with the U.S. tightening the political screws, it was decided he should resign as USGPN chief a few days later, just as Nesly Lucien had been forced to resign as police chief in March 2003. Oriel continued to play a central but background role in Aristide’s security until the coup d’état of Feb. 29, 2004. Eight days later, armed with a visa and having received assurances from an official in the Canadian Embassy that he was welcome, Oriel flew from Punto Cana, Dominican Republic to Toronto, but he was arrested on arrival there. Canadian authorities told him they had cancelled his visa. “My lawyer and I asked them how they could revoke someone’s visa without telling them,” Oriel told Haïti Liberté in a 2007 interview. “If someone has no right to enter Canada, you have to tell them that beforehand, not after they’ve taken a flight and arrived there... If they don’t want me to enter, return me to the Dominican Republic or Haiti. I even asked them to return me to Haiti.” According to Oriel, he and his lawyer had won this argument when the proceedings were interrupted, and the judge was presented with an extradition request from Washington. “My lawyer told me that I could fight the extradition request, but given the close relationship between Canada and the U.S., I had very slim chances of winning,” Oriel said. “The legal fight, the judicial process, in Canada might Oriel Jean had to testify in the on-going investigation of radio journalist Jean Dominique’s murder. Pro-Martelly officials are trying to blame former President Aristide for Oriel’s Mar. 2 killing. take two or three years during which time I’d be detained, and if I did lose, the clock would start at zero again when I was extradited to the U.S.. So despite some opposition from my family and supporters in Canada, I decided not to fight the extradition request and to face my accusers in the U.S..” Oriel was extradited to the U.S. on Mar. 19, 2004. Prosecutors accused him of helping to offload drugs and demanding a cut of drug profits, charges Oriel vigorously denied. He insisted that he had taken part in no illegal activities or drug-trafficking whatsoev“But my lawyer said to me: ‘Listen son, you’re not in Haiti anymore. Here in the U.S. they have this charge called conspiracy. Even if you personally weren’t involved in anything, if you were at all associated with someone who is charged with a crime, and you even accepted five cents from him, there are ways to accuse you. Going to a trial is very risky given the demonization of [the] Lavalas [government]. I advise you to clear yourself, tell them what is true, what is not true, and make a deal.’” Oriel followed the advice and admitted to knowing Haiti’s three principal drug traffickers and having even accepted gifts from them. “Knowing they were drug traffickers, I should have kept my distance from them,” he said. “I admitted my error and agreed to pay the price.” “As I did my job, I thought I was just dealing (en affaire avec) with the Haitian government,” he added. “I didn’t realize I was dealing with the U.S. government.” He made a deal to plead guilty to the charge of “Conspiracy to Commit Money Laundering” and to testify against drug trafficker Serge Edouard, who was convicted for life in 2005. “There are some who say I betrayed Aristide and said things about him and gave up other people, and that was why I got so little time,” he said in his 2007 interview. “People can say anything. The truth is that I simply told them what I knew about the drug traffickers.” Released from prison in September 2006, with one year probation, Oriel went to work as a parking lot attendant at Ft. Lauderdale Hollywood Airport, working the midnight to 8:00 a.m. shift. The U.S. State Department granted him an S visa, given to “alien witnesses and informants,” which had to be renewed every year following an interview. Some years, U.S. officials would delay the renewal. One of those years was 2011. Following Aristide’s Mar. 18, 2011 return to Haiti from a sevenyear exile, Oriel told Haïti Liberté that the Justice Department had sent a team of three investigators to ask him questions about Aristide. He said he provided them with no answers and sent a hand-delivered message to Aristide about the visit. In the same note, he gave Aristide some advice and warnings about people in his security team. Finally, Oriel decided to leave Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 AP Photo/Dieu Nalio Chery On Mar. 2, 2015, gunmen killed Oriel Jean, President Jean-Bertrand Aristide’s former security chief from 2001 to 2003, in Port-au-Prince. After misleading media reports and rumors, he was falsely accused of selling out Aristide when jailed in the U.S. for 30 months on charges of money laundering. After returning to Haiti in September 2012, he led a low-profile life running a construction company. Florida and return to Haiti in September 2012. Under the terms of his S visa, he would not be allowed back into the U.S., so he knew it was a one-way trip. “He didn’t want to stay in the U.S. any longer,” his wife Bettina told Haïti Liberté. “He was tired of working nights at the parking lot. He felt a lot of stress in the States from work, financial problems, and his immigration status and thought he could contribute more in Haiti. He was like a fish out of water.” Back in Haiti, he went to work as Operations Director for Claudy Construction, owned by Claude Guillaume, who also owns Claudy Center Borlette, a popular private lottery in Haiti. “The Martelly government offered him a job, but he refused it,” said Oriel’s childhood friend Alix Sainphor. “He didn’t want to be involved in politics, and he didn’t want anything to do with Martelly.” He maintained a low profile, but trouble came looking for him. Investigating Judge Ivickel Dabrézil subpoenaed Oriel, along with many others, including Aristide, to provide him with any information they had concerning the Apr. 3, 2000 murder of radio journalist Jean Dominique and his radio’s guardian Jean-Claude Louissaint. Oriel said that he told Dabrézil what he knew about the matter, testimony that might implicate former Lavalas Family Senator and Aristide Foundation director Mirlande Libérus – now living in Florida – in the double killing. “You have to understand that I have no power, no money, no team of lawyers to avoid talking to Dabrézil when he subpoenaed me,” Oriel told Haïti Liberté in 2013. “He is taking testimony from many people. I told him exactly what was said to me, what I did, and what I know. First, I don’t want to get in trouble by hiding something or telling a lie, and second, I think we should get to the truth in the Jean Dominique case. It’s gone too long unsolved.” “Some people say I accused Aristide, which is not true,” he continued. “I was dealing with Mirlande. I don’t know where it went from there. She will have to give her testimony. But don’t blame me for just telling what I experienced.” With this tension between certain former Lavalas Family leaders and Oriel, the stage was set for tragedy. “He had received numerous death threats, particularly in February 2014,” said Sainphor. “At that time, he chose to leave Haiti and stay in the Dominican Republic for a month and a half. When he felt the danger had passed, he returned. But shortly before he was killed, he had received more threats.” Some Haitian analysts question whether the hidden hand of the “laboratory,” as the U.S. military/intelligence complex is called in Haiti, might be involved. “It could be that the laboratory killed two birds with one stone,” said Henriot Dorcent of the party Dessalines Coordination (KOD). “They eliminate a very connected and experienced guy who was once a militant in and apparently remained sympathetic to the Haitian people’s struggle for justice, democracy, and sovereignty. And at the same time, they lay the crime at Aristide’s doorstep, thereby undermining the people’s mobilization against the regime of President Michel Martelly, their puppet.” This hypothesis is given credence by the reaction of Martelly’s former spokesman Guyler C. Delva, secretary general of SOS Journalists, who put out a Mar. 3 statement saying that Oriel had “constantly been the subject of death threats from individuals close to former President Jean-Bertrand Aristide whom he had accused of ordering the murder of Jean Dominique.” In World Bank Mining Ruling Will Only Bring More Pain to Haiti Children watch workers drill for gold, copper and silver at a temporary mountainside platform in Trou-du-Nord By Nathalie Baptiste I n early February, in yet another blow to Haitian civil society, the World Bank refused to hear a complaint filed by the Justice Mining Collective on the revival of the mining sector in Haiti. According to the World Bank, Haiti’s mining sector is constrained by “outdated legal framework, weak institutional capacity and widespread lack of information” about the sector among politicians and the public alike. Meanwhile, activists and community members that live in mining zones have consistently voiced complaints about the effects of mining, ranging from exploitation to environmental degradation. The World Bank’s refusal to address these very real concerns about the environmental impacts of mining is a failure to acknowledge that Haiti is on the short list of countries that will be most affected by climate change. At Haiti’s first Mining Forum, held in 2013, experts tried to convince Haiti’s government of all the positive developments that would come from developing the country’s mining sector. And they succeeded — at the end of the forum, then-Prime Minister Laurent Lamothe was certain that the mining sector was Haiti’s ticket out of abject poverty. Mining, of course, can be lucrative for a select few — but the environmental damage would have a profound effect on Haiti’s environment. In 2014, risk consultancy firm Maplecroft released its annual Climate Change Vulnerability Risk Index, which ranked Haiti at number 6 and classified the situation facing the country as “extreme.” With its location in the Caribbean making it susceptible to tropical storms, truth, even in a long interview with the former security chief which Delva made public on Mar. 10 on Radio Caraïbes, Oriel stopped short of directly accusing anybody of the crime but simply lays out a version of events and circumstances that are very suggestive. As Alix Sainphor said: “Guy Delva is lying, twisting and framing Oriel’s words to further his own agenda.” Other pro-Martelly politicians, like Sauveur Pierre-Etienne of the Struggling People’s Organization (OPL), have also charged that Aristide is behind Oriel’s killing. “Aristide had asked Mirlande and others to ‘neutralize’ Jean Dominique, whom he saw as a strong challenger for the presidency coming from Préval’s party Kozepèp,” Oriel told extreme deforestation, overfishing, frequent droughts and other natural disasters, it’s no surprise that Haiti falls near the top of the list. Weak infrastructure, dilapidated hospitals and crumbling roads only exacerbate the problem, and the current political crisis leaves Haiti vulnerable to political unrest. Economic benefits aside, mining comes at a great environmental cost. Some of the impacts include water pollution, loss of biodiversity and soil contamination. The chemicals used in the mining process also pose a great public health risk. Anyone with a modicum of knowledge of Haiti knows why the country could not possibly sustain any more public health risks or contaminated water. For an understanding of what gold mining does to a country’s water supply, look no further than El Salvador. After a mining company poisoned the San Sebastián River, members of the community that gets its water from the river are now suffering from illnesses like kidney failure. Salvadorans are currently fighting to prevent the World Bank from handing over another gold mine to another multinational mining company, in a desperate effort to keep the country’s largest river, the Lempa River, from ending up like the San Sebastián. The World Bank’s treatment of Haitians is similar to that of the United Nations and the cholera lawsuit; both have long-term impacts on the livelihoods of Haitians, a fact that appears unimportant to these international entities. Shrugging off the environmental concerns of an extremely climate-vulnerable nation, though, is tantamount to willingly destroying lives. This article originally appeared on the Latin Correspondent website. Haïti Liberté in 2013. “Did he mean for them to physically eliminate him? Frankly, I don’t think so.” Oriel Jean’s funeral is scheduled to be held on Mar. 11 at the Parc de Souvenir cemetery in Port-au-Prince, where he will be buried. He is survived by his wife, Bettina, his father, Odiyel, two sisters, Mamoune and Gladys, and four children, two boys and two girls, ranging in ages from 27 to 12. It is perhaps fitting to close with Oriel’s own words from his 2007 interview with Haïti Liberté: “The U.S. government and media has tried to paint me as a corrupt criminal, like Jean-Claude or François Duvalier, Ti Bobo, Bòs Pent, Luc Désir, etc. Those who know my trajectory, who Suite à la page (16) Haiti Liberté/Haitian Times 9 DISCOURS DE ALEXIS TSIPRAS AU COMITÉ CENTRAL DE SYRIZA ! Camarades, ous sommes au début d’un long et difficile combat, unis non seulement par le programme sur lequel le peuple grec nous a accordé sa confiance, mais aussi par les principes, les valeurs fondamentales, les idées et l’histoire de la gauche, par notre volonté de servir le peuple et le pays, par nos relations franches et ouvertes avec les travailleurs, avec ceux qui créent et inventent l’avenir, par notre attachement à la démocratie et à la justice sociale, par la mobilisation solidaire du peuple autour de revendications mûres, qui donnent son vrai sens au mot progrès. Et pour qu’il n’y ait pas de confusion – je tiens à dire clairement que : Si nous représentons le nouveau, le « sans précédent », l’espoir de changement, cela ne signifie pas pour autant que nous sommes nés de la dernière pluie. Nous avons l’ancienneté et l’expérience de notre parti, de ses combats, de sa longue histoire. Nous avons fait nos preuves dans des périodes difficiles. Et aujourd’hui, quoi qu’il arrive, nous n’allons pas transiger avec nos principes et nos valeurs, ni reculer devant les difficultés en trahissant nos engagements. Tous ceux qui l’espèrent seront déçus. Et laissez-¬moi vous rappeler un conseil de nos maîtres à penser l’émancipation sociale : Notre combat politique a comme point de départ des principes et des valeurs immuables, mais il ne les vide pas de leur contenu par une aveugle obstination. Nous avons toujours été, et nous le sommes encore davantage aujourd’hui, obligés de servir ces principes et valeurs, en élaborant une tactique efficace et intelligente, qui tient compte des rapports de force, des dispositions des travailleurs et du peuple, de notre marge de manœuvre à chaque instant et à chaque détour, des impératifs de notre pays. Ce discernement est la vertu principale dans une situation comme celle d’aujourd’hui, où SYRIZA est confronté à un défi sans précédent : Promouvoir le changement social et politique, en assumant des responsabilités gouvernementales et non pas en force revendicative d’opposition. Vous savez ce que cela signifie, camarades. Cela veut dire que chaque décision, chaque évaluation de nos actes, chaque attitude, chaque position publique a des répercussions non seulement sur l’image actuelle de la gauche et sur son avenir, non seulement sur l’ensemble des mobilisations progressistes, mais aussi sur le présent et le futur de notre pays et de notre peuple. C’est une responsabilité inédite, dans une situation entièrement nouvelle. Et je suis certain que nous sommes capables d’assumer avec le soutien de notre peuple cette responsabilité. Camarades, Cela fait à peine un mois que le peuple grec a confié à SYRIZA un mandat gouvernemental. Un mois qui a bousculé les codes et les vieux usages, les tabous politiques et idéologiques. Et il serait souhaitable de ne pas perdre de vue le tableau d’ensemble : Notre pays et notre gouvernement se sont trouvés au centre des préoccupations européennes et mondiales.La Grèce a cessé depuis les premiers jours du nouveau gouvernement d’être considérée comme un paria, qui reçoit des ordres et applique des mémorandums. Le peuple grec a le sentiment qu’il retrouve la dignité qui lui a été contestée et outragée. L’opposition à l’austérité a été mise au centre de tous les débats. La crise humanitaire, les personnes qui souffrent, que nous représentons dans les débats, ne sont plus considérés comme de simples chiffres sans dimension humaine. Nous avons trouvé des alliés dans notre combat de dénonciation d’une crise auto ¬alimentée. Nous avons reconquis le droit fondamental dont dispose chaque peuple libre de discuter de son avenir. De N 10 Le Premier ministre grec Alexis Tsipras décider de son avenir. Nous avons prononcé non pas un, mais plusieurs NON, en quelques jours, malgré les pressions qui sont devenues quelques fois épouvantables en revêtant le caractère du chantage. Et après ces épreuves nous en arrivons à une première conclusion politique : Aujourd’hui l’étendue de la liberté d’action de notre gouvernement et de notre pays s’est élargie. L’affranchissement des mémorandums et des désastreuses politiques d’austérité ne sont plus uniquement l’objet d’un désir exalté tel qu’il a été exprimé par le résultat des urnes électorales. Notre gouvernement en a fait un acte politique, en affirmant sa « légitimité » tant au niveau de l’opinion publique européenne qu’au niveau des institutions européennes, par sa mise en œuvre en tant que sujet de négociation et de confrontation politique. Et les premiers pas ont été franchis dans la voie de l’affranchissement sur laquelle SYRIZA s’est engagé en assemblant notre peuple. Ce n’est pas pour nous gratifier des compliments ni pour embellir la dure réalité en falsifiant la vérité que nous dressons ce constat politique. Les subterfuges ne trompent pas notre peuple et sont aux antipodes de la culture de notre parti. En revanche, ce constat contribue à l’éclaircissement de notre conduite actuelle et future, puisque l’amélioration de notre position et de la situation d’ensemble nous permettra de revendiquer et d’appliquer l’autre politique que nous souhaitons et que nous avons promise. Est-¬ce que les circonstances sont difficiles ? Oui, des grandes difficultés se dressent devant nous ; car tous les jours nous livrons de nouveaux combats et les plus grands sont ceux à venir. Mais nous nous préparons en améliorant nos positions et la situation d’ensemble en vue d’atteindre nos buts. Il est donc clair qu’aujourd’hui : La troïka a pris fin. Et tant pis, si certains voient la troïka à la place de la Commission européenne ou des institutions européennes et internationales avec lesquelles nous collaborons et nous discutons bien sûr, puisque nous appartenons à la zone euro. La troïka en tant que mécanisme de supervision et de domination extra¬ institutionnel, arbitraire, et sans légitimité démocratique, est formellement terminée. Et cette mission a été accomplie par le nouveau gouvernement grec. Il est également clair que : Les mémorandums appartiennent au passé. Et ceci est attesté par la lecture de fond et de forme de l’accord de prêt puisqu’ils ne font pas partie du texte adopté et parce que les mesures absurdes de l’austérité ne figurent plus dans notre nouvel accord. Ce nouvel accord obtenu après une série de négociations difficiles démontre non seulement la persévérance des dogmatiques de l’austérité, mais aussi la détermination de notre gouvernement d’en finir avec leurs dogmes. Mais je voudrais remarquer que si le comportement des anciens gouvernants qui prétendent que nous continuons dans leur voie paraît plutôt comique, entendre des discours dénonciateurs qui déforment la réalité pro- Haiti Liberté/Haitian Times Les citoyens d'Athènes mobilisés par Syriza pour le changement. Il est notre temps pour créer une nouvelle Grèce de justice, d'égalité et de démocratie noncés par des représentants des forces politiques de la gauche emportés par une naïveté révolutionnaire est en revanche triste et consternant. [....] Bien sûr, il y a et il doit y avoir des avis et des jugements différents, des discussions, des réserves, des désaccords. Bien sûr, il y a et il y aura des attaques de la part de nos adversaires en Europe et en Grèce. Mais nous avons le devoir envers notre peuple, envers les peuples de l’Europe qui nous regardent attentivement avec un sentiment d’espérance, envers les mouvements qui luttent pour le renversement de l’austérité, de dévoiler et de défendre la vérité. Alors, quelles sont les vérités sur les négociations qui ont conduit à l’accord ¬pont ? Première vérité : Nous sommes arrivés dans une zone minée. Des pièges nous ont été tendus par les forces conservatrices les plus agressives de l’Europe avec la collaboration du gouvernement Samaras pour provoquer notre naufrage avant même de gouverner. Leur dessein était l’asphyxie financière et le renversement de notre gouvernement en faisant de la victoire de Syriza une simple parenthèse anti mémorandaire. Nous nous sommes trouvés coincés par des délais prémédites très courts. Avec les caisses vides et les banques à court de liquidités. Avec l’héritage des engagements du gouvernement précédant et les accords passés avec ses protecteurs. Avec le couteau de l’asphyxie financière sous la gorge. Ils avaient tout préparé pour entraîner notre naufrage, et celui du pays aussi. Mais ils n’avaient pas prévu : que notre victoire serait très proche de la majorité absolue, que nous serions capables de former un gouvernement très rapidement sans avoir recours à eux, que nous aurions un soutien populaire sans précédent après les élections, une mobilisation populaire pour soutenir notre combat pour la dignité et la souveraineté d’une ampleur jamais vue depuis la période de la Résistance Nationale. Ces imprévus ont annulé leurs desseins en nous donnant cette marge de liberté qui nous a permis d’éviter de tomber dans leur piège. Deuxième vérité : Nous avions prévu avant les élections les difficultés ; mais l’estimation théorique des obstacles n’est pas suffisante. Il faut du temps et des moyens de gouvernance pour y faire face. Et nous, nous avons dû réagir avant même l’ouverture du nouveau Parlement : Nous n’avions donc aucune autre arme que notre détermination à obéir à la volonté du peuple telle qu’elle a été exprimée dans les urnes. Troisième vérité : Nous avions compris à juste titre que la crainte d’une déstabilisation générale causée par l’éventualité d’un échec l’emporterait sur les projets orchestrés par les forces conservatrices en Europe. Cette inquiétude a conduit les grands pays comme la France, les États¬-Unis, la Chine, et d’autres, dans une position plus positive et responsable par rapport à l’axe de l’austérité européenne en nous permettant de promouvoir nos arguments. Cependant, nous avons dû faire face à un axe de forces politiques animé principalement par les Espagnols et les Portugais, qui pour des raisons politiques évidentes ont tenté de mener les négociations à l’échec, en prenant le risque de créer un incident au niveau international, afin d’éviter des perturbations politiques à l’intérieur de leurs pays. Que pouvons-¬nous donc conclure de ces vérités ? Il y a eu un projet qui a été fait avec la collaboration du premier ministre grec sortant qui n’a pas hésité au moment où la Grèce entamait des négociations cruciales de signer des résolutions dans le cadre du Parti Populaire Européen à l’encontre de son propre pays. Ce projet visait et vise toujours à conduire le gouvernement à l’impuissance ou à la capitulation avant que celui-¬ci fasse la preuve de ses capacités, avant que le paradigme grec ait des répercussions sur le rapport de forces politiques dans d’autres pays, et surtout avant les élections en Espagne. C’est à dire : créer des pressions qui nous conduisent à des concessions inacceptables sous la menace de l’asphyxie financière. Provoquer la déception afin de nous priver du soutien populaire. Utiliser l’asphyxie financière pour susciter le mécontentement populaire. Leur objectif était de nous obliger à participer à une formation gouvernementale d’une moralité et d’une légitimité politique douteuses à l’instar du gouvernement Papadimos. Ou alors de nous renverser en mettant une fin à nos revendications politiques qui leur font tant peur. Laissez¬-moi, là encore, ajouter un commentaire : Ces projets qui visaient à conduire non seulement SYRIZA, mais aussi la Grèce « sur le lit de Procuste » étaient fondés sur la surestimation aveugle de leur force, sur l’incompréhension des données concrètes concernant la Grèce et la force de sa gauche, sur la sous-¬estimation de notre détermination et de notre résilience. Habitués à des échanges avec des représentants serviles de l’establishment mémorandaire, ils ont été surpris par notre NON prononcé à la première réunion de l’Eurogroupe. Et fort irrités par notre deuxième NON à la réunion suivante, ils ont lancé un ultimatum. Mais notre refus de céder au chantage de l’ultimatum a mobilisé d’autres forces politiques européennes qui sont intervenues en défendant la voie de la raison. Notre peuple aussi est intervenu efficacement en manifestant et en se mobilisant. Une vague de soutien international a été suscitée d’une ampleur jamais vue depuis l’époque de la dictature. Et c’est ainsi que nous sommes arrivés à un compromis qui nous a permis de retrouver notre souffle et d’éviter les pires scénarios qui auraient des conséquences désastreuses aussi bien pour la Grèce que pour l’Europe. [....] Camarades, Permettez-moi de vous rappeler les objectifs principaux de cette négociation : La dissociation de l’accord de prêt des mémorandums. Un accord ¬pont intermédiaire qui nous offre le temps et l’espace nécessaires pour mener la négociation principale qui porte sur la dette publique et appliquer une politique de croissance en dehors du marécage de l’austérité. Mais ce n’est pas seulement le piège tendu que nous avons réussi à éviter. Nous avons obtenu la fin formelle et matérielle du mémorandum. Les exigences [de la troïka] dictées par courrier électronique à [l’ancien ministre des finances] Hardouvelis ont disparu de la table des négociations. – Et vous vous rappelez le caractère et la dureté de ces mesures ! Nous avons obtenu la fin de la troïka. A partir de maintenant, nous ne traiterons plus nos affaires avec des employés, mais avec la Commission et les institutions qui par leur caractère proprement politique sont obligées dans le cadre de leurs fonctions et de leurs entretiens d’adopter des critères qui ne sont pas exclusivement technocratiques, mais aussi politiques. Nous avons obtenu la fin des excédents irréalistes et inatteignables qui sont le synonyme et la base de l’austérité et nous avons pu protéger les banques. Ainsi, les banques sont restées ouvertes et la sécurité du système financier dans son ensemble a été préservée. Camarades, Nous n’avons pas d’illusions. D’ailleurs, nous n’avons pas le droit d’en avoir. « Nul répit, pas d’interruption, pas de trêve ». Nous n’en sommes qu’au commencement. Nous avons franchi le premier pas, mais plein d’autres questions nous attendent : Augmenter les revenus des fonds publics. Remettre debout une société ravagée par cinq années de sévices. Surmonter les pressions et les chantages qui seront encore exercés sur notre gouvernement. Nous sommes conscients de nos responsabilités et notre combat sera long et constant. Mais, je suis optimiste et je crois que nous pouvons surmonter tous les obstacles en profitant du « souffle » que nous avons obtenu pour matérialiser rapidement nos engagements prioritaires. En coordonnant toutes nos forces, avec le soutien du peuple, avec l’énergie de notre volonté et de notre travail assidu, nous pourrons transformer l’accord de prêt en tête de pont vers le grand changement. Vous savez que nombreux sont ceux qui ont misé sur un troisième mémorandum avant fin juin. Ils seront démentis une fois de plus. Les mémorandums sous n’importe quelle forme possible ont pris fin le 25 Janvier. Ce que nous cherchons – et ce à quoi nous nous préparons en employant toutes nos capacités – est d’arriver avec nos partenaires à un accord mutuellement acceptable qui permet de dégager définitivement notre pays d’une tutelle aussi étouffante qu’humiliante. Un accord qui rendra socialement durables nos engagements financiers en nous permettant de renouer avec la croissance, la normalité et la cohésion sociale. Nous entrons maintenant dans une période de travail constructif. Hier, j’ai annoncé au Conseil des ministres le dépôt des premiers projets de loi pour inverser la situation actuelle. Le premier projet concerne les mesures qui seront prises pour remédier à la crise humanitaire. Le deuxième concerne le règlement des dettes échues envers l’État et les fonds publics. Le troisième concerne la Suite à la page (16) Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 ÈSKE W AP CHÈCHE ÈD LEGAL OU KA FÈ KONFYANS SOU IMIGRASYON? NOU LA POU EDE W. RELE NIMEWO TELEFÒN NEW YORK STATE NEW AMERICANS LAN POU W JWENN ENFÒMASYON GRATIS AK KONFIDANSYÈL SOU IMIGRASYON, Y AP BA W REFERANS TOU SOU AJANS KI KAPAB EDE W EPITOU DENONSE MÈTDAM YO. 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En premier lieu, je veux inviter respectueusement ceux qui n'ont pas pu lire ce livre à le lire ensemble: Noam Chomsky, un des plus prestigieux intellectuels de cette Amérique et du monde. Chomsky, un de ses travaux les plus récents: "Hégémonie ou Survie. La stratégie impérialiste des Etats-Unis". Excellent travail pour comprendre ce qui s'est passé dans le monde au XX° siècle, ce qui se passe aujourd'hui et la plus grande menace qui plane sur notre planète. La prétention hégémonique de l'Impérialisme Nord-américain met en danger la survie même de l'espèce humaine. Nous continuons d'alerter sur ce danger en lançant un appel au peuple même des Etats-Unis et au monde pour arrêter cette menace qui est comme l'épée de Damoclès elle-même. Je pensais lire un certain chapitre, mais pour respecter le temps qui m'est accordé, je vous le recommande. Ca se lit vite. C'est très bien, Madame la Présidente, certainement, vous le connaissez, c'est publié en anglais, en allemand, en russe, en arabe (applaudissements) certainement. Regardez, je crois que les premiers citoyens qui devraient lire ce livre sont les citoyens frères et sœurs des Etats-Unis parce que la menace, ils l'ont dans leur propre maison, car le Diable est à la maison. Le Diable, le Diable lui-même est à la maison. Hier, le Diable est venu ici (rires et applaudissements), hier le Diable était ici, en ce lieu même. Cette table où je dois parler sent encore le souffre. Hier, mesdames, messieurs, à cette même tribune, Monsieur le Président des EtatsUnis, que j'appelle "Le Diable", est venu ici et a parlé comme le maître du monde. Un psychiatre ne serait pas de trop pour analyser le discours d'hier du Président des Etats-Unis. En tant que porte-parole de l'Impérialisme, il est venu donner ses recettes pour essayer de maintenir l'actuel système de domination, d'exploitation et de pillage des peuples du monde. Pour un film d' Alfred Hitchcok, ce serait bien, et même, je proposerais un titre: "La recette du Diable". C'est à dire, l'Impérialisme nord-américain et ici, Chomsky le dit avec une clarté éclatante et profonde, fait des efforts désespérés pour renforcer son système hégémonique de domination. Nous, nous ne pouvons pas permettre que cela arrive, nous ne pouvons pas permettre que s'installe la dictature mondiale, que se renforce, alors, que se renforce la dictature mondiale. Le discours du Président "tyran" mondial, plein de cynisme, plein d'hypocrisie, c'est l'hypocrisie impériale, la tentative pour tout contrôler. Ils veulent nous imposer le modèle démocratique comme ils le conçoivent, la fausse démocratie des élites et en plus, un modèle démocratique très original, imposé à coups de bombes, de bombardements par les invasions et les tirs de canon. Quelle démocratie! Il faudrait revoir les thèses d'Aristote et des premiers qui ont parlé là-bas, en Grèce, de la démocratie pour voir quel modèle de démocratie est celui-ci, celui qui s'impose par les "marines", les invasions, les agressions et les bombes. 12 Hugo Chavez Frias Le président des Etats-Unis a dit hier, dans cette même salle, ce qui suit, je cite: "Où que vous regardiez, vous entendez des extrémistes qui disent qu'ils peuvent échapper à la misère et récupérer leur dignité par la violence, la terreur et le martyre". Partout où il regarde, il voit des extrémistes. Je suis sûr que je te vois toi, frère, avec cette couleur et je crois que tu es un extrémiste. Avec cette couleur. Evo Morales, qui est venu hier, le digne Président de la Bolivie est un extrémiste. De tous les côtés, les impérialistes voient des extrémistes. Non, ce n'est pas que nous sommes extrémistes. Ce qui se passe, c'est que le monde se réveille et de tous les côtés, nous, les peuples, nous nous soulevons. Moi, j'ai l'impression, monsieur le dictateur impérialiste, que vous allez vivre le reste de vos jours dans un cauchemar parce que où que vous regardiez, nous allons surgir, nous, ceux qui se soulèvent contre l'impérialisme nord-américain. Nous, ceux qui crions pour la liberté totale du monde, pour l'égalité des peuples, pour le respect des nations. Oui, ils nous appellent extrémistes, parce que nous nous soulevons contre l'Empire, nous nous soulevons contre le modèle de domination. Ensuite, monsieur le président est venu parler, ainsi, il a dit: "Aujourd'hui, je veux parler directement aux populations du Moyen Orient. Mon pays souhaite la paix." C'est sûr, si nous, nous allons par les rues du Bronx, si nous, nous allons par les rues de New York, de Washington, de San Diego, de Californie, de n'importe quelle ville, de San Antonio, de San Francisco et si nous posons la question aux gens dans la rue, aux citoyens étasuniens, ce pays veut la paix. La différence est que le gouvernement de ce pays, des Etats-Unis, ne veut pas la paix, veut nous imposer son modèle d'exploitation et de pillage et son hégémonie par les guerres, c'est ça, la petite différence. Il veut la paix et que se passe-t-il en Irak? Et que se passe-t-il au Liban et en Palestine? Et que s'est-il passé en cent ans, alors, en Amérique Latine et dans le monde et maintenant les menaces contre le Venezuela, de nouvelles menaces contre l'Iran? Il a parlé au peuple du Liban: "Beaucoup d'entre vous - a-t-il dit - ont vu comment leurs foyers et leurs communautés ont été pris sous un feu croisé". Quel cynisme! Quelle capacité à mentir honteusement au monde! Les bombes à Beyrouth et lancées avec une précision au millimètre prés, ce sont des feux croisés? Je crois que le Président pense aux films de l'ouest quand on tire depuis la taille et que quelqu'un traverse les feux croisés. Le feu impérialiste! Le feu fasciste! Le feu assassin! Et le feu génocide, celui de l'Empire et d'Israël contre le peuple innocent de Palestine et le peuple du Liban. Ça, c'est la vérité. Maintenant, ils disent qu'ils souffrent, que nous souffrons parce que nous voyons leurs foyers détruits. Enfin, le Président des Etats-Unis est venu parler aux peuples, est venu dire, de plus, j'ai amené, madame la Présidente, des documents parce que ce matin, il y a eu certains discours et Haiti Liberté/Haitian Times mes paroles sont devenues actuelles. Il a parlé au peuple d'Afghanistan, au peuple du Liban, au peuple d'Iran il l'a dit, au peuple du Liban, il l'a dit, au peuple d'Afghanistan, il l'a dit. On se demande, comme le dit le Président des Etats-Unis: il dit à ces peuples. Et que lui diraient ces peuples, à lui? Si ces peuples pouvaient parler, que lui diraient-ils? Je sais, je vais le faire parce que je connais la plus grande partie de l'âme de ces peuples, les peuples du Sud, les peuples écrasés diraient: Empire Yankee, go home! Ce serait le cri qui jaillirait de toute part si les peuples du monde pouvaient parler d'une seule voix à l'Empire des Etats-Unis. Pour cela, madame la Présidente, collègues, amies et amis, nous, l'année dernière, nous sommes venus ici dans cette même salle comme tous les ans et ces derniers 8 ans, et nous avons dit quelque chose qui est pleinement confirmé aujourd'hui et moi, je crois qu'ici, presque personne, dans cette salle, ne pourrait s'arrêter pour le défendre, pour défendre le système des Nations Unies. Acceptons-le honnêtement, le Système des Nations Unies né après la Seconde Guerre Mondiale s'est effondré, s'est écroulé, ne sert à rien. Ah, bon, pour venir ici faire des discours, nous voir une fois par an, si, il sert à ça, et à faire des documents très longs et à faire de bonnes réflexions et à écouter de bons discours comme celui d'Evo hier, comme celui de Lula, oui, il sert à cela et beaucoup de discours, celui que nous avons entendu maintenant même, du président du Sri Lanka et de la Présidente du Chili, mais ils nous ont transformés cette Assemblée en un organe simplement délibératif, simplement délibératif sans aucune sorte de pouvoir pour avoir le moindre impact sur la réalité terrible que vit le monde. Pour cela, nous revenons proposer, le Venezuela revient proposer ici aujourd'hui, ce 20 septembre, que nous refondions les Nations Unies et nous, nous avons fait l'année dernière, madame la présidente, 4 modestes propositions que nous considérons comme des nécessités impérieuses pour que nous les assumions, bon, les Chefs d'Etat, les chefs de Gouvernement, nos ambassadeurs, nos représentants et que nous les discutions. D'abord: l'expansion. Hier, Lula le disait ici même, du Conseil de Sécurité, aussi bien dans ses catégories permanentes que dans ses catégories non permanentes, étant donné l'entrée de nouveaux pays développés et de pays sous-développés, du Tiers Monde, comme de nouveaux membres permanents. Cela, en premier lieu. En second lieu, bon, l'application de méthodes efficaces d'analyse et de résolution des conflits mondiaux. Des méthodes transparentes, de débat, de décisions. Troisièmement, la suppression immédiate, et ça, c'est un cri unanime, de ce mécanisme antidémocratique de veto, nous semble essentielle. Le veto aux décisions du Conseil de Sécurité. Voici un exemple récent, le veto immoral du gouvernement des EtatsUnis a permis librement aux forces israéliennes de démolir le Liban au vu et au su de nous tous, en évitant une résolution au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Et quatrièmement, il faut renforcer, nous l'avons toujours dit, le rôle, les attributions du Secrétaire Général des Nations Unies. Hier, le Secrétaire Général nous faisait un discours pratiquement d'adieu, et il reconnaissait que ces 10 dernières années, le monde, ce qu'il a fait, c'est se compliquer et que les graves problèmes du monde, la faim, la misère, la violence, la violation des droits de l'homme, ce que ça a fait, c'est s'aggraver, c'est la terrible conséquence de l'effondrement du système des Na- Deuxième anniversaire de la mort d’Hugo Chávez Par Vincent Lapierre V oici deux ans qu’Hugo Chávez est mort. Deux ans depuis lesquels le Venezuela, avec à sa tête le dévoué Nicolas Maduro, affronte les pièges tendus par un impérialisme avide de reprendre en main les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde. C’est dans ces moments où les forces de la résistance à travers le monde, en France et ailleurs, vacillent sous les coups de l’Empire, qu’il est important de se souvenir qu’un homme a su conquérir le pouvoir pour le bien de son pays et tenir tête aux puissances de la Terre, jusqu’au sacrifice suprême. La vie de cet homme appelle à cultiver en chacun de nous le courage et l’espoir. Avec la réalisation de cette biographie et de ce film, nous souhaitons participer à prolonger son œuvre au-delà de sa mort. La richesse et l’importance historique du message que l’existence de ce géant délivre aux générations futures nous commandent de tions Unies et des prétentions impérialistes nord-américaines. D'autre part, madame la Présidente, le Venezuela a décidé il y a plusieurs années, de livrer cette bataille à l'intérieur des Nations Unies en reconnaissant les Nations Unies comme le membre que nous sommes, avec notre voix, avec nos modestes réflexions. Nous sommes une voix indépendante pour représenter la dignité et la recherche de la paix, la reformulation du système international, pour dénoncer les persécutions et les agressions de l'hégémonisme contre les peuples de la Planète. Le Venezuela, de cette prendre le temps de la création. Aujourd’hui, nous atteignons le dénouement d’une étape importante : l’achèvement du premier chapitre du film (env. 90 minutes), qui en comportera trois. Aussi, nous vous dévoilons aujourd’hui un court extrait de ce premier chapitre dans lequel nous vous narrerons la vie d’Hugo Chávez, depuis son enfance pauvre dans le petit village de Sabaneta, jusqu’à sa conquête triomphale du pouvoir. En ces heures sombres où les hommes qui nous gouvernent affichent une confiance absolue en leur domination, il est bon de se souvenir et de méditer les paroles de celui qui pouvait proclamer, depuis les cimes du pouvoir : « Empire, je n’ai pas peur de toi ! Nous sommes là, nous autres les peuples et nous n’avons pas peur de toi. Empire, je te dénonce devant le monde entier ! » N’oublions jamais Hugo Chávez. Puisse son courage guider nos actes. Hugo Chávez.fr 6 mars 2015 façon, a présenté son nom. Cette patrie de Bolivar a présenté son nom et a postulé pour un poste de Membre Non Permanent du Conseil de Sécurité. Vous devez le savoir, le gouvernement des Etats-Unis a initié une agression ouverte, une agression immorale dans le monde entier pour essayer d'empêcher que le Venezuela soit élu pour occuper un siège au Conseil de Sécurité. Ils ont peur de la vérité. L'Empire a peur de la vérité, des voix indépendantes, en nous accusant d'être des extrémistes. Ce sont eux, les extrémistes. Je veux remercier ici tous Suite à la page (16) JETCO Shipping ● Boxes, Barrels, Containers ● Cheapest Rates & Best Service ● Door to Door Service to All 10 Haitian Departments ● Shipping within 6 Weeks Etienne Victorin 963 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 Office: 718.856.2500 Cell: 347.998.7112 Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Perspectives Comment les États-Unis ont substitué Wall Street aux Nations unies Par Alfredo Jalife-Rahme Jadis, le Conseil de sécurité des Nations unies pouvait prendre des sanctions à l’encontre de personnes, de groupes ou d’États qui menaçaient la paix mondiale. Mais aujourd’hui, Washington utilise le vocable « sanctions » pour masquer ses agressions économiques contre ceux qui lui résistent. Bien sûr, les « sanctions » unilatérales des États-Unis sont illégales en droit international. Il ne s’agit en réalité que d’embargos, forme moderne des sièges militaires. L ors du Forum d’Istanbul, Alastair Crooke a offert un entretien d’une grande profondeur géostratégique à Yonca Poyraz Doğan, qui tient la rubrique Monday Talk dans le quotidien turc Today’s Zaman, pour l’édition en anglais [1]. Alastair Crooke a été fonctionnaire de haut rang dans le MI6, avant d’être conseiller en politique extérieure de l’Union européenne et du sénateur états-unien George Mitchell ; il dirige actuellement le groupe de réflexion Conflicts Forum, qui a son siège à Beyrouth. Citoyen britannique, Crooke est également l’auteur de l’ouvrage Résistance, l’essence de la révolution islamiste [2], et il approfondit ici des thèmes déjà développés par Juan C. Zarate, l’ancien vice-assistant de W. « Baby » Bush, dans son livre La guerre du Trésor : déclenchement d’une nouvelle ère de guerres financières [3] . Il reprend aussi le stratège financier James Rickards, qui avait présenté un exposé [4] à l’International Institute for Strategic Studies de Londres ; je m’étais moi-même basé sur leurs travaux pour offrir une conférence à l’Institut de Recherches Economiques de l’UNAM, il y a deux ans. Alastair Crooke explique donc en détail la nouvelle hégémonie US en termes de financiarisation de l’ordre global, à une époque où l’ordre international dépend plus du contrôle de la Réserve fédérale et du Trésor des USA que de l’Onu. Sa lecture géo-financière rend patente la suprématie du dollarocentrisme de Wall Street par-dessus l’ordre légal caduc de l’Onu ; en effet le système de l’hégémonie du dollar n’a pas besoin de la dépendance US par rapport à l’Onu, et en laisse le contrôle au secrétariat au Trésor, contrôlé à son Alastair Crooke tour par David Steve Cohen ; ce qui explique le fait que les instruments militaires sont devenus moins accessibles à l’administration états-unienne pour des raisons de politique extérieure. En effet, qui surveille donc le vigilant D. S. Cohen ? Crooke considère que les USA et Wall Street sont parvenus à contourner l’Onu pour imposer leur ordre global « basé sur un système dollaro-centré » au moyen de « l’instrumentation de la position US comme contrôleur de toutes les transactions en dollars ; ce qui permet de se passer de tous les vieux outils (sic) de la diplomatie et de l’Onu. » À son avis, « le monopole de la devise de réserve est devenu l’instrument unilatéral US, déplaçant l’action multilatérale de l’Onu, tandis que les USA réclament que soit sous leur juridiction toute transaction formulée en dollars, partout dans le monde. Jusqu’où les monétaristes de la Réserve fédérale et du Trésor US poussent-ils le mépris pour l’agonisante Onu ? Aujourd’hui les USA ne tiennent plus compte de l’ordre international structuré autour de l’Onu et de son corpus de lois internationales, et ils tendent à imposer leurs « sanctions économiques pour faire pression sur certains (sic) pays. » Les sanctions économiques des USA se sont substituées aux lois internationales, tandis que la pléiade des financiers monétaristes israélo-anglo-saxons prend la place de la vieille garde des juristes de l’Onu. L’année dernière, on a calculé que les transactions globales en dollars PSYCHIC READER & ADVISOR 20 years of experience in reuniting the separted & solving problems of love, marriage, business, health, confusion, negativity, etc. Provides advice for all matters of life. She has succeeded where others have failed. Guaranteed results. Free questions by phone. (646) 912-1068 / (917) 331-7965 Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 US correspondaient à un minimum de 65 % de l’échange de biens et de services, pourcentage qui a dû augmenter avec l’effondrement de l’euro et la guerre des devises qui a provoqué des dévaluations abruptes, depuis le yen japonais jusqu’au real brésilien. Il faut souligner une coïncidence inédite : les chefs du colossal contrôle financier des USA, sont trois israéloaméricains : David Steve Cohen, le surveillant en chef, Jack Lew, le secrétaire au Trésor, et Janet Yellen, gouverneur de la Réserve fédérale. Un énorme pouvoir financier… David Steve Cohen est l’équivalent dans le Mexique néolibéral actuel, du point de vue opérationnel, d’Alberto Bazbaz Sacal, celui qui a négligé de porter son regard sur les pots-de-vin internes dans son Unité de Renseignement financier, du secrétariat aux Impôts, mais ne connaît aucune réprimande pour autant, et qui a ignoré la fraude étrange de Ficrea. Quelles sont les chances de succès du nouvel ordre financier global imposé par Wall Street et les USA ? La cosmogonie de Crooke est géofinancière : elle applique la géopolitique des finances aux grandes puissances, en particulier à la Chine et à la Russie, qui ont noué une alliance pour contrer la guerre financière entre les USA et la Russie, véritable conflit géostratégique qui se déploie en Ukraine, d’où émergera le Nouvel ordre mondial, ce qui est la thèse de notre blog [5]. Après la rude correction infligée par la banque israélo-anglo-saxonne à l’Iran, comme le signale le livre de Juan Zarate, et maintenant la guerre géo-financière contre la Russie, dans ses quadruples modalités, sanctions, effondrement du rouble et du pétrole, fuite massive de capitaux, le « système du pétrodollar qui cotise en dollars l’or noir, se trouve blessé à mort », selon Crooke, qui considère que la Chine a compris que la Russie constitue le premier domino ; si la Russie tombe, la Chine se retrouvera en première ligne. C’est pourquoi elles cherchent ensemble à créer un système financier parallèle (sic) déconnecté du système financier occidental, qui inclut la réplique du Swift et des entités comme la Banque de Développement Asiatique face au FMI. Il faut encore ajouter la création de la nouvelle Banque de développement des BRICS et leur mini Suite à la page (19) 25 vérités de Robert Kennedy Jr. sur Cuba et les Etats-Unis ! Par Salim Lamrani* L e neveu du Président John F. Kennedy et fils de son Ministre de la Justice Robert F. Kennedy a rappelé quelques vérités au sujet du conflit entre Cuba et les Etats-Unis[1]. 1. Le Président Obama a décidé de rétablir les relations diplomatiques avec Cuba « après plus de cinq décennies d’une politique erronée dont mon oncle John F. Kennedy et mon père Robert F. Kennedy sont responsables et qu’ils ont renforcée après l’établissement d’un embargo américain par l’administration Eisenhower en 1960 ». 2. Le prétexte de la démocratie et des droits de l’homme pour justifier l’hostilité vis-à-vis de Cuba n’est pas crédible. En effet, « il y a de véritables tyrans dans le monde et de nombreux pays avec une situation des droits de l’homme pire que Cuba […] où la torture, les disparitions forcées, l’intolérance religieuse, la suppression de la liberté d’expression et d’assemblée, l’oppression médiévale des femmes, les élections frauduleuses et les exécutions extrajudiciaires sont des pratiques gouvernementales, et qui sont pourtant alliés des Etats-Unis ». 3. « Alors que nous accusons Cuba d’incarcérer et de maltraiter des prisonniers politiques, nous avons soumis à la torture des prisonniers – dont beaucoup d’entre eux étaient innocents selon les propres aveux du Pentagone –, y compris les simulations de noyade, les détentions illégales et l’emprisonnement sans procès dans les cellules de Guantanamo ». 4. « Il est très ironique de voir que les responsables politiques qui prétendent que l’on doit punir Castro pour violations des droits de l’homme et mauvais traitements dans les prisons cubaines affirment par ailleurs que les Etats-Unis ont raison de maltraiter nos propres prisonniers dans les prisons cubaines », à Guantanamo. 5. « Alors que nous accusons Cuba de ne pas permettre à ses citoyens de voyager librement aux Etats-Unis, nous empêchons nos propres citoyens de voyager librement à Cuba ». 6. « Il semble absurde de poursuivre une politique étrangère en répétant une stratégie qui a été un échec monumental pendant six décennies ». 7. « La définition de la folie est de répéter la même action encore et encore, et d’attendre des résultats dif- Guarino Funeral Home Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 Robert Kennedy Jr férents. En ce sens, l’embargo est une folie ». 8. « Il est clair pour tout le monde que l’embargo […] punit injustement les Cubains ordinaires ». 9. Les sanctions contre Cuba constituent le principal obstacle « au développement économique en rendant quasiment toute marchandise et tout type d’équipement à la fois astronomiquement cher et difficile à obtenir ». 10. Les sanctions économiques sont responsables de la situation actuelle à Cuba. 11. Les sanctions économiques « rappellent constamment au courageux peuple cubain que notre nation puissante, qui a organisé une invasion de son île, qui a comploté durant des décennies pour assassiner ses leaders, qui a saboté son industrie, continue sa campagne agressive pour ruiner son économie ». 12. La politique de sanctions, dont le but est de renverser l’ordre établi à Cuba, est un échec total. Il s’agit de « la plus longue de l’histoire et le régime de Castro est toujours au pouvoir ». 13. « L’embargo discrédite clairement la politique étrangère des Etats-Unis, pas seulement en Amérique latine, mais également en Europe et dans d’autres régions ». 14. La communauté internationale a unanimement condamné l’état de siège contre Cuba, tout comme la Commission interaméricaine des droits de l’homme et l’Union africaine. 15. Les sanctions contre Cuba affectent « notre prestige mondial et notre autorité morale » et font que « les Etats-Unis sont considérés comme des hypocrites par le reste du monde ». 16. Si le Président Kennedy n’avait pas été assassiné, il aurait mis un terme aux sanctions économiques contre Cuba. 17. « Le Président Kennedy a dit à Castro, à travers des intermédiaires, que les Etats-Unis mettraient un terme à l’embargo » si Cuba cessait d’exporter la révolution en Amérique latine. 18. Les Soviétiques ont quitté Cuba en 1991 « mais l’embargo américain continue toujours de frapper l’économie cubaine ». 19. « Si le but de notre politique étrangère à Cuba est de promouvoir la liberté pour ses citoyens opprimés, nous devrions nous ouvrir à eux et non pas les enfermer ». 20. Les sanctions économiques contre le peuple cubain sont condamnées à « disparaître ». 21. « Imaginez un peu qu’un président des Etats-Unis, comme cela a été le cas pour Castro, ait à affronter plus de 400 tentatives d’assassinat, des milliers d’actes de sabotages organisés par une puissance étrangère contre notre peuple, nos usines, nos ponts, une invasion armée soutenue par l’étranger et cinquante ans de guerre économique qui ait privé nos citoyens des nécessités les plus basiques et ait étranglé notre économie ». 22. Malgré ses ressources Suite à la page (14) Haiti Liberté/Haitian Times 13 Suite de la page (13) limitées et l’état de siège économique imposé par Washington, Cuba a obtenu « des résultats impressionnants » avec le taux d’alphabétisation le plus élevé du continent, un accès universel et gratuit à la santé et « plus de docteurs par habitant que n’importe quelle autre nation des Amériques ». 23. Les médecins cubains disposent d’un excellent niveau de formation. 24. « Contrairement aux autres îles de la Caraïbes où la pauvreté est synonyme de famine, tous les Cu- Suite de la page (3) Haïti, chronique d’une crise électorale (43) bains reçoivent une ration alimentaire mensuelle qui leur permet de subvenir à leurs besoins ». 25. « Nous avons tant à apprendre de Cuba ». Notes [1] Robert F. Kennedy Jr., « We Have So Much to Learn From Cuba », IPS News, 30 décembre 2014. http://www.ipsnews.net/2014/12/ opinion-we-have-so-much-to-learnfrom-cuba/ (site consulté le 1er janvier 2015). Suite de la page (3) Des femmes de Canaan s’unissent pour renforcer de Communication et Plaidoyer du GARR, Mme Géralda Sainville. Elle a encouragé les femmes de Canaan à s’organiser davantage pour renforcer leur leadership. Elle les a exhortées de participer pleinement dans les espaces d’échanges relatifs au développement de leur zone, car leur implication aidera à une prise en compte réelle de leurs besoins spécifiques. « Votre participation est un premier pas pour vous faire entendre. Vous devez investir les espaces où on discute de votre vie, de votre famille et de votre communauté. Vous devez aussi vous affirmer et vous organiser pour mieux faire passer vos revendications.», leur a-t-elle suggéré. Des chants engagés, des sketchs, des poèmes et des rubriques de santé ont été aussi à l’ordre du jour pour commémorer cette activité célébrée par des femmes chaque année à travers le monde. Au terme de cette commémoration, des présents ont été remis symboliquement à des femmes âgées qui participaient à la cérémonie. Elles ont été choisies en raison de leur âge. GARR (Groupe d'Appui aux Rapatriés et Refugiés) 10 mars 2015 Suite de la page (3) Jean Baptiste Rony, membre de l’AIPN, qui a vécu trente (33) mois dans les champs agricoles dans diverses régions en République Dominicaine, a versé des larmes, après avoir regardé ces vidéos notamment celle de Harry Claude Jean qui attriste tout le monde. « J’ai l’habitude de vivre ces genres de situation en République Dominicaine. Mais ces jours-ci, les conditions deviennent beaucoup plus difficiles avec la pendaison de notre concitoyen en République voisine. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Il sait bien pourquoi nous vendons nos maigres avoirs pour aller nous établir là-bas », a-t-il expliqué. « J’ai une psychose de peur pour retourner dans le Pays de l’ex- Président dictateur Raphael Leonidas Trujillo, même si j’en avais des projets. Je vais travailler au sein de notre association qui a une grande mission : Travailler pour le développent de la production agricole dans la zone », a- t-il ajouté. Pour l’ex-Secrétaire Général de l’AIPN, Kesnel Valmont qui a ouvertement condamné la pendaison d’Harry Claude Jean et le syndrome d’assassinat récurrent des Haïtiens en République Dominicaine, des actions devraient être envisagées par l’Etat haïtien pour résoudre le problème de la migration de la main-d’œuvre haïtienne chez le voisin. Ces voies, a- t-il dit, sont : la création d’emplois à haute intensité de main-d’œuvre, le développement du secteur agricole, le crédit pour les paysans, le contrôle de la frontière, la créa- vlc auto repair • Engines • Transmissions • Brakes • Starters • Oil Change • Alternators • Inspections tion d’emplois durables dans le secteur privé… Comme l’Etat d’Haïti n’est pas encore en mesure de prendre toutes ces dispositions à court terme, ce planteur recommande à la République Dominicaine de respecter scrupuleusement la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948. « Qu’un migrant soit en situation régulière ou irrégulière, aucun Etat n’a le droit de vie ou de mort sur lui. Tout Etat qui ne respecte pas le droit à la vie est un Etat voyou parce que rien n’en est supérieur. », a- t-il argumenté. De son côté, le conseilleur Gilbert Jean Baptiste, un quinquagénaire et également membre de l’Assemblée des sections communales (ASEC), a estimé que l’Etat doit passer de la parole aux actes. «L’encadrement et l’investissement de masse dans la paysannerie haïtienne sont les voies idéales pour freiner l’exode rurale et la migration haïtienne dans les pays étrangers.», a-t-il suggéré. Le groupe de planteurs, membres de l’Association d’irrigants du périmètre Nan Trou (AIPN), a fait cette déclaration le mercredi 4 mars 2015 au cours de leur participation à une séance de formation sur la gestion de l’eau au niveau d’un réseau d’irrigation et du système de maintenance des infrastructures hydro-agricoles, réalisée à Nan Trou. GARR (Groupe d'Appui aux Rapatriés et Refugiés) 10 mars 2015 LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL “At Great Legacy We Convert Your Fears Into Confidence” 718.363.2873 La Différence Auto School • 24 Hour Radio Dispatched • Fast Response • All Airports 528 Empire Blvd., Bklyn, NY 11225 718.771.2299 14 GREAT LEGACY AUTO SCHOOL pour apporter les modifications nécessaires, mais ils n’ont pas pu non plus voter la loi avant la caducité du Parlement. D’où le champ libre obtenu par l’exécutif pour faire ce que bon lui semble du Décret électoral soumis par le Collège électoral. Il faut noter aussi que ce document approuvé par la présidence de la République est à quelques modifications près le même texte qui a été voté à la Chambre des députés en 2013. Le Coordonnateur de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Sauveur Pierre-Etienne, qui se montre de plus en plus critique envers la Fusion des Socio-démocrates et le pouvoir Tèt Kale, reproche au CEP de n’avoir pas consulté son organisation avant la publication du Décret. Mais il dit prendre acte de l’augmentation des circonscriptions électorales du pays. Il ne veut pas croire que le CEP a l’intention d’organiser des élections pour favoriser des candidats proches de la présidence de la République. Dans la même veine, le professeur Pierre-Etienne accuse une ambassade, sans citer de nom, qui aurait mis à la disposition de certains partis politiques une somme de dix millions de dollars américains pour la campagne électorale. Il a aussi cité le nom du Forum Economique et Social qui serait dans le même cas de figure. Il semblerait, selon le professeur, que cette organisation socioprofessionnelle serait disposée à financer la campagne de certaines formations politiques. Sur un autre ton, mais à peu près même son de cloche du côté de la Fusion qui ne sait pas sur quel critère certaines circonscriptions électorales ont été créées. Pour les responsables de cette formation politique membre du gouvernement, les 19 députés supplémentaires sont de trop. Ils auraient préféré seulement 5 ou 6 élus surtout pour les villes où il y a une très forte densité de population. Selon Rosemond Pradel, cela va demander un grand effort budgétaire de l’Etat pas seulement pour le salaire, mais aussi pour l’ensemble de ce que coûte un parlementaire en protection, frais de fonctionnement et autres avantages dus à son rang de député. Tandis que le sénateur de l’opposition Jean-Baptiste Bien-Aimé du Nord-Est reste intransigeant et fort critique vis-à-vis du Décret électoral estimant que le contenu ne reflète pas la réalité politique haïtienne. Ce membre de l’opposition radicale est aussi très amer contre le Décret prolongeant la validité de la Carte d’Identification Nationale arrivant à expiration. Enfin, son collègue de la Grand’Anse, Andris Riché, saute de joie en saluant et approuvant sans réserve la publication de ce fameux Décret permettant au CEP de passer aux choses sérieuses. Le sénateur Riché milite pour une rencontre au plus vite entre les partis politiques et le CEP autour du très attendu calendrier électoral. N’empêche, tous ces leaders politiques n’entendent nullement regarder passer le train. Ils veulent être à bord. Ils continuent à faire pression sur le Conseil Electoral Provisoire et le gouvernement pour tirer leurs marrons du feu. Si l’on ne parle quasiment que du Décret électoral, le journal officiel Le Moniteur a aussi publié le lundi 2 mars 2015 un autre décret relatif celuilà à la Carte d’Identification Nationale (CIN). En effet, et là encore, c’est une autre aberration du pouvoir haïtien, en France l’on parlerait d’une autre « connerie » du gouvernement. Ce décret proroge la validation de toutes les Cartes d’Identification Nationale délivrées au cours des années 2005, 2006, 2007 jusqu’en 2017. C’est-à-dire, les détenteurs des cartes arrivant à expiration ou déjà périmées n’ont rien à craindre, ils peuvent les utiliser sans aucun problème. Pour ceux qui n’ont toujours pas compris les raisons, il faut savoir qu’en Haïti il n’existe pas vraiment de Carte électorale proprement dite. C’est la carte d’identité qui sert de carte électorale. Du coup, celui dont la carte d’identité est expirée en principe ne devrait pas pouvoir voter. Mais devant la lenteur et le manque d’anticipation des autorités haïtiennes, un nombre incalculable d’haïtiens vont se retrouver au moment des scrutins sans carte d’identité valide, donc sans carte électorale. Afin de parer au plus pressé, le seul moyen que les autorités ont trouvé pour permettre à ces citoyens de pouvoir remplir leur devoir civique et citoyen, c’est de prolonger la validité de ces cartes périmées jusqu’au 31 décembre 2017. L’on s’attendait à une montée de bouclier de la part des acteurs politiques après cette décision du gouvernement. Rien de tout cela. Aucune contestation sérieuse n’a été entendue. A part le doute que très peu de leaders politiques et d’acteurs de la Société civile ont émis sur les listes électorales par rapport à cette décision, il n’y a pas eu de tollé ni même de critiques sévères. Or c’est un très grand risque de fraude massive. Il semble que ce flot de cartes d’identité ou électorales expirées s’apprêtant à déferler sur les bureaux de vote n’émeut pas pour autant les responsables politiques. Sans doute, ils croient que chacun trouvera son compte. En tout cas, mis à part l’insécurité qui semble refaire surface dans la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis quelques semaines, l’on peut penser que les Conseillers électoraux ont du pain sur la planche en vue de passer à une phase supérieure dans le processus après la publication du Décret électoral du lundi 2 mars 2015. Si cette insécurité n’entre pas dans une stratégie visant à faire dérailler le train du CEP, quel que soit le résultat, sauf une Révolution ou une catastrophe naturelle, les élections devraient pouvoir se tenir selon un calendrier que le Conseil Electoral Provisoire devrait présenter aux partis politiques, plateformes et regroupements des partis ce mercredi 11 mars 2015 après que l’exécutif ait pu prendre connaissance du contenu du document le week-end dernier au Palais national. C.C HAÏTI EN ONDES & SÉRUM VÉRITÉ LEARN TO DRIVE 547 Albany Ave.Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! Car & Limo Service jouissant jusqu’au bout de la légitimité constitutionnelle. L’opposition est sur le point de perdre le pari fou ; mais tout à fait possible qu’elle s’était fixée il y a deux ans. Elle a perdu trop de temps. Et l’adversaire s’est révélé beaucoup plus malin. Aujourd’hui penser atteindre cet objectif est surréaliste. Il est trop tard. Le MOPOD et la Plateforme Pitit Desalin doivent se raviser et changer leurs fusils d’épaule, s’ils veulent continuer d’exister pendant et après les élections qui se feront sans ou avec eux de même que sans ou avec le Président Martelly. Paradoxalement, ce décret électoral vient réconforter la ligne de défense du pouvoir Tèt Kale qui ne devrait craindre aucune surprise venant de l’opposition radicale. Certes, le calendrier électoral n’est pas encore adopté définitivement par l’ensemble des acteurs pro-électoraux. Cette démarche ne demeure qu’une simple formalité, compte-tenu des enjeux. Le plus dur est derrière les partisans des élections. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient le plus : la publication officielle du texte régissant l’organisation des scrutins pour l’ensemble des postes à pouvoir y compris la présidence de la République. Cerise sur le gâteau, ils obtiennent plus que ce qu’ils espéraient : le financement par les pouvoirs publics de leurs campagnes. Alors qu’on sait que beaucoup d’entre eux ne vont utiliser cet argent que pour leur usage personnel. Les garde-fous et différents verrous prévus dans le décret ne pourraient en rien empêcher ces « professionnels de la profession », comme disait un critique français du cinéma, de profiter de cet argent. Nous sommes vraiment dans le paradoxe haïtien. Alors que ces élections vont être organisées dans un contexte on ne plus bizarre, pour ne pas dire hors norme compte-tenu de l’inexistence du Parlement, donc pas de loi électorale votée par la représentation nationale, etc, voilà qu’on décide d’augmenter le nombre des circonscriptions électorales donc des députés du peuple. Ainsi de 99 députés sortant de la 49e législature, la future Chambre des députés en comptera 118 membres soit 19 de plus. Une augmentation d’élus à l’Assemblée Nationale qui ne manquera pas de peser lourdement sur le budget national au moment même où l’Etat haïtien refuse d’organiser une manifestation internationale faute d’argent selon le Ministre des affaires étrangères, Duly Brutus. N’est-ce pas incohérent tout cela ? Ceci dit, même si certains partis comme OPL ou même Fusion râlent un peu pour le nombre de députés supplémentaires rajoutés devant siéger à la rentrée de la 50e législature en janvier 2016, cette décision n’est pas seulement le fait du Prince. Cette question a été débattue bien avant le départ de la dernière législature. Cette augmentation était prévue dans la première monture de loi électorale votée par la Chambre des députés et envoyée au Sénat. Sauf que, non seulement les sénateurs, à cause de leur opposition au Président Martelly, n’ont jamais voulu se réunir 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 Haiti Liberté/Haitian Times 8402 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 (718) 676-4514 (718) 942-4242 Martine Dorestil, Owner Danny Dorestil, General Manager 5 Hour Classes Defensive Course Saturday 9AM Tous les dimanches de 2 h à 4 h p.m. Deux heures d’information et d’analyse politiques animées par des journalistes chevronnés haïtiens à la pointe de l’actualité tels: Jean Elie Th. Pierre-Louis, Guy Dorvil, Dorsainvil Bewit, Claudy Jean-Jacques, Jean Laurent Nelson, Henriot Dorceant, et pour Haïti Liberté, Kim Ives. En direct avec Bénédict Gilot depuis Haïti. Soyez à l’écoute sur Radyo Panou & Radyo Inite. Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Suite de la page (15)A qui... régulièrement pour essayer de jeter de la poudre aux yeux de la population bouleversée par le phénomène de l’insécurité ; le gouvernement de facto Martelly-Paul offre à la population de l’ambiance à la place de l’emploi, de la baisse des prix des produits pétroliers. Le problème de la population du plus grand bidonville est d’ordre économique et social. La population veut que les conditions de vie soient améliorées. Pourtant, au lieu de travailler dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de la population, le gouvernement réactionnaire Martelly-Paul a préféré effectuer des distributions massives d’armes à des prisonniers très dangereux fraichement libérés pour avoir le contrôle de Cité Soleil. La violence d’Etat, selon plus d’un à Cité Soleil, a des objectifs bien déterminés : créer une situation de terreur dans un bidonville de plus de 400 milles habitants pour empêcher la participation de cette population qui végète dans la misère atroce, dans des manifestations contre le pouvoir et avoir le contrôle de ce grand électorat dans la perspective des Suite de la page (7) prochaines élections entre autres. Il y a également des secteurs mafieux qui contrôlent le pouvoir et qui distribuent armes et argents à des groupes de bandits légaux pour protéger leurs intérêts économiques. On dénonce aussi l’implication de certaines ONG dans la violence qui fait rage à Cité Soleil. On se rappelle en février 2014, des bandits légaux avaient ouvert le feu sur le char d’un groupe musical qui mettait l’animation la veille du carnaval, plusieurs personnes ont trouvé la mort. Selon certaine estimation plus de 200 personnes sont mortes au cours de l’année 2014 sous des balles des bandits légaux tètkale. Récemment, à la fin du mois de février, une vingtaine de personnes sont tombées sous des balles des individus lourdement armés. La population dénonce Gabriel Jean Pierre, ancien prisonnier fraichement libéré pour cette fin. Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), c’est une violence d’Etat qui s’installe, c’est-à-dire, des indi- vidus armés travaillant pour le pouvoir et se réseaux mafieux. De plus, le phénomène de l’insécurité et du banditisme gagne du terrain à travers le pays puisque même l’église catholique n’est pas épargnée. Au total 29 résidences des responsables de l’église ont été saccagées et pillées et des femmes violées. Les cas les plus récents se trouvent à SaintMichel de l’Attalaye, à Verrette et à Kenscoff. C’est du jamais vu. Des individus armés violent autant de fois des lieux réputés sacrés. Les religieux, à travers la Conférence Haïtienne des Religieux (CHR), sont obligés d’organiser une marche contre l’insécurité à Fort-Liberté ce lundi 9 mars avec la participation de milliers de personnes. A Port-au-Prince, on prévoit de faire la même. Pour continuer de protéger le pouvoir, la plus haute hiérarchie de l’église n’a pas encore pipé mot. Pourquoi la Conférence Episcopale d’Haïti ne se prononce-t-elle pas sur les actes d’insécurité qui frappent les chrétiens catholiques et les habitants du plus grand bidonville du pays ? Suite de la page (15)Sachemine... \journées de manifestation le jeudi 5 et le samedi 7 mars 2015 et deux journées de grève générale le lundi 9 et mardi 10 mars 2015. Au cours de ces deux journées de manifestation, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale pour réclamer la démission des occupants du Palais national et de la Primature et le départ de la MNUSTAH. Démarrés devant l’Eglise de Saint-Jean Bosco, les manifestants ont parcouru divers quartiers populeux en vue de sensibiliser la population sur les deux journées de grève du lundi 9 et mardi 10 mars. « Lendi, madi se grèv, bay lari a blanch. Galon gaz 100 goud. » Chantent-ils. Sur tout le parcours, les manifestants lancent des propos hostiles à l’endroit de l’occupant du Palais national, Michel Joseph Martelly : « A bas Martelly ! A bas Martelly ! C’en est trop. Le pays est détruit. Le pays se trouve dans le noir sur le plan politique, économique, social et sécuritaire. Nous avons besoin un peu de lumière pour libérer le pays des ténèbres installés depuis l’arrivée de l’équipe tètkaleGNBiste. Nous sommes dans la rue à la recherche de la lumière de la démocratie et de la justice sociale. Martelly, vous êtes sans conscience, vous volez, vous pillez, vous kidnappez le peuple… Nous exigeons votre départ sans condition. Le pays doit être fermé par des grèves, des émeutes de la faim et de la désobéissance civile pour parvenir à mettre Martelly, ses gangs et ses réseaux mafieux dehors. Le peuple haïtien dans sa plus grande majorité rejette ce pouvoir ayant à sa tête une coalition de néo duvaliériste-GNBistes dirigée par le tandem MartellyPaul. Les manifestants s’en prennent également à l’OPL et son coordonnateur, Sauveur Pierre Etienne, allié du pouvoir néo duvaliériste, qu’on qualifie de radotologue « OPL pare pou al souse manmèl. Sauveur Pierre Etienne se yon pentad lage, yon pentad do kale, yon pentad san plim, ki pa janm sispann radote nan radyo. Si l pa nonmen non Dr. Aristide, li pap santi l moun. » Il faut se rappeler que ce même Sauveur Pierre Etienne disait récemment que l’Opposition au pouvoir tètkale-GNBiste a reçu un montant de plus de 50 millions de dollars de la République Dominicaine pour déstabiliser le pays, sans dire qui l’a reçu en Haïti ? Les femmes, qui participaient à cette manifestation à la veille de la journée internationale de la lutte des femmes, ne restaient pas bouche bée. Elles profitent de l’occasion pour faire leurs revendications et renouvèlent leur détermina- Menez Jean-Jerome PAUL J. JOURDAN Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce ATTORNEY AT LAW 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Phone: (718) 859-5725 (347) 898-7514 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 tion à lutter pour changer leurs conditions de vie semblables au système esclavagiste : « Je suis ici pour faire passer les revendications des femmes, pour exiger le respect des droits des femmes, femmes madan Sara, les petites marchandes des rues pourchassées par des agents intérimaires de l’Exécutif et les compagnies multinationales qui s’établissent dans le pays. Aujourd’hui, même les femmes opulentes ne peuvent vaquer à leurs occupations sans qu’elles ne soient frappées par le phénomène de l’insécurité grandissante. Les femmes haïtiennes viennent de recevoir des gifles du gouvernement de facto Martelly-Paul avec la nomination et l’installation d’un agresseur sexuel patenté en la personne de Josué Pierre-Louis au Secrétariat général de la Primature. A l’époque du président Aristide, la vie des femmes n’était pas de cette manière. Nous nous sommes présentés à la manifestation pour dire à Martelly de quitter le pouvoir, pour dire à Evans Paul de quitter la Primature. Ils sont tous des ennemis du peuple haïtien ». Au Bel Air, l’un des plus vieux quartiers populeux de la capitale, les manifestants dénoncent deux organisations et des chefs autoproclamés de leader d’OP qui ont tout mis Suite à la page (18) DENNIS MULLIGAN, Attorney-at-Law plexe constitué des militaires et des services de renseignement américains, ne pourrait pas être en cause. "Il se pourrait que le laboratoire ait fait d’une pierre deux coups", a déclaré Henriot Dorcent du parti Coordination Dessalines (KOD). "Ils éliminent un gars très connecté et expérimenté qui était une fois un militant et apparemment resté favorable à la lutte du peuple haïtien pour la justice, la démocratie et la souveraineté. Et en même temps, ils laissent tomber le crime aux portes d'Aristide, sapant ainsi la mobilisation de la population contre le régime du Président Michel Martelly, leur marionnette ". La réaction de l'ancien porte-parole de Martelly, Guyler C. Delva, secrétaire général de SOS Journalistes, ajoute foi à cette hypothèse. Lors d’une déclaration le 3 mars, Delva a rapporté que Oriel avait «constamment fait l'objet de menaces de mort de personnes proches de l'ancien président Jean -Bertrand Aristide qu'il avait accusé d'avoir ordonné l'assassinat de Jean Dominique. "En vérité, même dans une longue interview de l'ancien chef de la sécurité que Delva a rendue publique le 10 mars sur Radio Caraïbes, Oriel ne s’est prêté à accuser personne directement du crime, mais a simplement énoncé une version des événements et des circonstances qui est très suggestive. Comme l'a dit Alix Sainphor: "Guy Delva ment, altérant les propos de Oriel, montant une accusation contre lui aux fins de servir son propre agenda.’’ D’autres politiciens pro-Martelly, comme Sauveur Pierre-Etienne de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), ont également exprimé l’accusation que Aristide est derrière l'assassinat de Oriel. "Aristide avait demandé à Mirlande et à d'autres de « neutraliser »Jean Dominique, qu'il voyait comme un sérieux challenger pour la prochaine présidence en provenance du parti KOZEPEP de Préval ", a déclaré Oriel à Haïti Liberté en 2013. "Voulait-il dire qu’ils l'éliminent physiquement? Franchement, je ne le crois pas. " L'enterrement de Oriel Jean est prévu pour être tenu le 11 mars au cimetière Parc de Souvenir à Port-au-Prince, où il sera déposé. Il laisse dans le deuil son épouse, Bettina, son père, Odiyel, deux sœurs, Mamoune et Gladys, et quatre enfants, deux garçons et deux filles, âgés de 27 à 12 ans. Il convient peut-être de conclure avec les propres mots de Oriel dans son interview en 2007 avec Haïti Liberté: "Le gouvernement américain et les médias ont essayé de me dépeindre comme un criminel corrompu, comme Jean-Claude ou François Duvalier, Ti Bobo, Bòs Pent, Luc Désir, etc. Ceux qui connaissent ma trajectoire, qui savent d'où je viens dans la lutte depuis 1986, savent que ces qualificatifs ne me ressemblent pas. Ceux qui ont travaillé à mes côtés savent que je suis un militant et un honnête citoyen (sitwayen de byen). Toutefois, je reconnais que je ne suis pas parfait. J’ai fait des erreurs comme tout le monde, j’ai payé pour mes erreurs et j’ai recommencé à zéro. J’ai fait mon autocritique (otokritik). Mais je n’ai jamais été un trafiquant, un trafiquant de drogue, un criminel. Je ne peux pas avoir passé toute ma vie à lutter contre un pouvoir dictatorial - des gens qui tuent d'autres, qui battent d'autres - pour devenir l'un d'entre eux aujourd'hui. Ma relation avec quelqu'un avec qui je n’aurais pas dû me lier d’amitié m'a attiré des ennuis, je ne le conteste pas. Je l’accepte. Mais faire de moi quelque chose que je ne suis pas, c’est pas bien. Au moment de vous parler, je suis très critique parce que je me suis trouvé dans une position clé. J’ai vu un gouvernement tomber piteusement. Personnellement je suis critique à l’endroit de beaucoup de personnes. Je suis critique envers Aristide, envers moimême ; je suis critique envers beaucoup de gens en position de pouvoir, parce que j’en ai vu des choses et comment finalement c’est le peuple qui a été victime. Moi, comme je l’ai toujours dit, je suis un enfant du peuple, j’ai grandi au sein du peuple et c’est là que je mourrai. Une soirée avec Dr. Matthew Anderson A l’occasion de la publication de Global Health Watch 4, le prestigieux rapport alternatif de l’état de santé dans le monde d’aujourd’hui. Dr. Matthew Anderson qui avait travaillé en Haïti dans les années 70, et travaille maintenant comme médecin et professeur à l’hôpital Montefiore dans le Bronx est co-auteur du chapitre sur l’épidémie de choléra en Haïti dans le livre “Global Health Watch 4." Le “Global Health Watch,” est maintenant dans sa quatrième édition, et est perçu largement comme la voix définitive pour une alternative sur la santé. Ce livre intègre une analyse rigoureuse, des propositions et des histoires alternatives sur les luttes et les changements afin de présenter des arguments les plus convaincants et impératifs pour une transformation radicale de la façon dont nous abordons les actions et politiques sur la santé. All aspects of Immigration Law •TPS •Residency •Citizenship Dr. Anderson fera sa présentation en créole ! Over 20 years experience Nous parlons français 11 Broadway New York, NY 10004 (near all trains) 646-253-0580 Vous êtes tous invités Dimanche 22 Mars 2015 • Time : 6PM Salle Harry Numa Haïti Liberté 1583 Albany Avenue Brooklyn, NY 11210 718.421.0162 Haiti Liberté/Haitian Times 15 yon popilasyon kapab chanje lang menm jan li chanje rad. Depi ki lè lang te konn izole moun? «Kote nou prale ak vye kreyòl nou an? »« Kreyòl ap izole Ayiti». De pawòl sa yo te pouse Pwofesè Yves Déjean ekri nan jounal Sèl nimewo 25 (oktòb 1975) yon atik ki gen pou tit: Èske nou pa p izole ak vye kreyòl nou an? Nan atik la li montre kijan Dànmak, yon ti peyi 2 milyon edmi moun ki pale danwa (sèl yo menm ki pale l) se youn nan peyi ki pi devlope sou planèt la. «À quoi ça sert de ne pas étudier le créole?» se yon lòt tèks Déjean te pibliye an 1989 nan revi Edikatè/L’Éducateur pou montre kouman anpil ti peyi kou Albani, Dànmak,Islann, sèvi ak pwòp lang yon an tout nivo nan lekòl menm lè se nan peyi yo sèlman yo pale lang yo. Epitou sèvi ak lang tout yon pèp pale nan systèm eskolè peyi sa a se yon sitiyasyon nòmal. Si lang te yon antrav toutbon ou kwè Lachin (sèl kote yo pale chinwa) ta rive premye pisans ekonomik mondyal an 2014? ables, de ce fait dans lequel est également morte une citoyenne étasunienne, sont nord-américains, de la CIA. Des terroristes de la CIA. Mais en plus, il faut rappeler dans cette salle, qu'il y aura aussi 30 ans dans quelques jours, qu'a eu lieu cet acte terroriste effroyable de l'explosion en vol de l'avion cubain où sont morts 73 innocents, un avion de la Cubana de Aviación. Et où est le plus grand terroriste de ce Continent responsable de l'explosion de l'avion cubain en tant qu'auteur intellectuel? Il a été emprisonné au Venezuela, il s'est enfui avec la complicité de fonctionnaires de la CIA et du gouvernement vénézuélien de l'époque, et il est là, il vit aux Etats-Unis, protégé par ce gouvernement et il a été reconnu coupable et il a avoué. Le gouvernement des Etats-Unis a un double langage et protège le terrorisme. Cela pour dire que le Venezuela est engagé dans la lutte contre le terrorisme, contre la violence et se joint à tous les peuples, nous qui luttons pour la paix et pour un monde d'égalité. J'ai parlé de l'avion cubain, le terroriste s'appelle Luis Posada Carriles, il est protégé ici, comme sont protégés ici les grands corrompus qui ont fui le Venezuela, un groupe de terroristes qui ont posé des bombes là contre des ambassades de plusieurs pays, qui là, ont assassiné des gens pendant le coup d'Etat, ont fait prisonnier cet humble serviteur, et allaient le fusiller, sauf que Dieu a mis sa main et un groupe de bons soldats et un peuple qui est sorti dans les rues et alors, par miracle, je suis là. Ils sont ici, protégés par le gouvernement des Etats-Unis, les responsables de ce coup d'Etat et de ces actes terroristes. J'accuse le gouvernement des Etats-Unis de protéger le terrorisme et d'avoir un discours complètement cynique. Nous parlons de Cuba, nous arrivons de La Havane, nous arrivons, heureux, de La Havane, nous y avons passé plusieurs jours et là, on peut voir la naissance d'une nouvelle époque: le Sommet du Groupe des 15, le Sommet du Mouvement des Non-Alignés, avec une résolution historique. Le document final, ne vous en faites pas. Je ne vais pas vous lire le lire tout, mais ici, il y a un ensemble de résolutions prises dans une discussion ouverte et transparente, avec plus de 50 Chefs d'Etat... La Havane a été la capitale du Sud pendant une semaine. Nous avons relancé le Groupe des Non-Alignés et si je peux demander quelque chose à vous tous, camarades, frères et sœurs, c'est que nous mettions beaucoup de volonté à renforcer le Groupe des Non-Alignés, très important pour la naissance de la nouvelle ère, pour éviter l'hégémonie et l'Impérialisme et, en plus, vous savez que nous avons désigné Fidel Castro comme Président du Groupe des Non-Alignés pour les 3 prochaines années et nous sommes sûrs que le camarade Président Fidel Castro va le diriger avec beaucoup d'efficacité. Pour ceux qui souhaiteraient que Fidel meure, alors ils seront déçus et ils le resteront parce que Fidel est déjà à nouveau en uniforme vert olive et maintenant non seulement, il est Président de Cuba, mais il est aussi Prési- dent des Non-Alignés. Madame la Présidente, chers collègues, présidents, ici est né un mouvement très fort, celui du Sud. Nous, nous sommes des hommes et des femmes du Sud, nous, nous sommes des porteurs, avec ces documents, avec ces idées, avec ces critiques, avec ces réflexions, que déjà je ferme mon dossier et le livre. Je l'emmène, n'oubliez pas que je vous le recommande beaucoup. Avec beaucoup d'humilité, nous essayons d'apporter des idées pour sauver cette Planète, pour la sauver de la menace impérialiste et pour que bientôt, dans ce siècle, pas plus tard, que nous puissions le voir nous-mêmes et que nos enfants et nos petits-enfants le vivent mieux, un monde de paix sous les principes fondamentaux de l'Organisation des Nations Unies relancée et resituée. Je crois que nous devons situer les Nations Unies dans un autre pays, dans une ville du Sud. J’ai proposé le Venezuela, vous savez que mon médecin personnel a été enfermé dans l'avion, ils ne lui ont pas permis de venir aux Nations Unies. Un autre abus et une autre violation, Madame la Présidente, que nous demandons du Venezuela qu'il soit enregistré comme une violation du Diable envers le personnel, cela sent le souffre mais Dieu est avec nous. Une bonne accolade et que Dieu nous bénisse tous. Très bonne journée. as everyone does, and I’ve paid for my errors and started anew. I have made my self-criticism (otokritik). But I have never been a trafficker, a drug dealer, a criminal. I cannot spend my whole life fighting against dictatorial power – people who kill others, who beat others – to become one of them today. My relationship with someone I should not have been friendly with, which got me into trouble, I don’t deny that. I accept that. But to make me into something I’m not is not good. I’m very critical because I was in a key post, and I saw how the government finished badly, and I’m critical of many people. I’m critical of Aristide, I’m critical of myself, I’m critical of many people who were in power because I saw what happened in front of me and how in the end it was the people who were the victim. As I always say, I am a child of the people, I was raised among the people, and I will die among the people.” peuple dans cette mésaventure. Voilà les premières interventions parlementaires et législatives de notre gouvernement de salut social. Et nos réformes législatives vont se poursuivre jusqu’à l’éradication complète des problèmes de l’opacité de la vie publique, de la corruption et des conflits d’intérêts. Toutefois, l’œuvre gouvernementale ne peut pas se limiter à l’œuvre législative. Dès la semaine prochaine, nous commençons un marathon de réformes afin de rationaliser l’administration publique et faciliter la vie des citoyens. Ces premières mesures illustrent déjà les principes de l’orientation générale de nos réformes. Mais je voudrais aussi parler d’une autre mesure phare qui manifeste de façon exemplaire le passage à la période post mémorandaire : Nous avons décidé de révoquer le permis de recherches et d’exploitation de l’usine de Skouries afin de défendre, de la manière la plus efficace possible, deux grandes priorités de notre gouvernement : l’environnement et l’intérêt public. Et notre réponse aux réactions suscitées par notre décision est simple et sans équivoque : Si le peuple nous a accordé sa confiance, c’est parce que pour nous, les employés, le développement productif progressif, l’environnement et l’intérêt public, sont au-dessus des intérêts commerciaux, aussi grands qu’ils soient et aussi importants que soient leurs réseaux d’influence. Camarades Face au changement de circonstances que faire ? Notre œuvre gouvernementale sera déterminante pour l’avenir de notre pays. Mais le rôle de notre parti est aussi essentiel [....] Nous avons besoin d’un parti qui surveille et critique notre action tout en faisant preuve de responsabilité, d’un esprit méthodique qui juge en tenant compte de tous les paramètres. [...] Esprit d’équipe, bon sens, adaptabilité, engagement, résistance, pensée critique sont les qualités qui vont nous permettre de marquer l’idée du progrès dans la conscience collective, dans l’histoire de notre société et de notre pays. Et cela mérite des efforts et des sacrifices ! Suite de la page (6) vocabulary lessons for English speakers» anba plim H. Ormonde Mc Connell ak Eugène Swan, Jr. Pi ta n ap jwenn kontribisyon Robert A. Hall (1953), Albert Valdman (1988), Institut Pédagogique National nan menm epòk la ak plizyè lòt otè jodi a. K6. Èske kreyòl pa p izole n? R Koze izolman an se youn nan agiman eleman nan klas dominan yo ak «lelit» la toujou ap mete devan pou frennen elan sitwayen konsyan nan peyi a, chak fwa yo vle fè mouvman pou itilize lang kreyòl la pou fè Ayiti vanse. Swadizan paske nou antoure ak peyi ki pale angle ak espayòl. Komkwa se yon jou konsa pèp yo leve yo chwazi ki lang pou yo pale. Komkwa Suite de la page (12) ces pays qui ont annoncé leur soutien au Venezuela, bien que le vote soit secret et qu'il ne soit pas nécessaire de l'annoncer ; mais je crois qu'étant donné l'agression ouverte de l'Empire Nord-américain, alors, cela a accéléré le soutien de nombreux pays, ce qui a beaucoup renforcé le Venezuela moralement, notre peuple, notre gouvernement. Le MERCOSUR, par exemple, en bloc, a annoncé son soutien au Venezuela, nos frères du MERCOSUR avec le Brésil, l’Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et beaucoup d'autres pays d'Amérique Latine comme la Bolivie. Le CARICOM dans sa totalité a annoncé son soutien au Venezuela. Je remercie infiniment le monde arabe, nos frères de l'Arabie, cette Arabie profonde, nos frères des Caraïbes. L'Union Africaine, presque toute l'Afrique a annoncé son soutien au Venezuela et des pays, bon, comme la Russie, comme la Chine et beaucoup d'autres pays de la Planète. Merci infiniment au nom du Venezuela, au nom de notre peuple et au nom de la vérité, parce que le Venezuela, en occupant un poste au Conseil de Sécurité, va apporter la voix non seulement du Venezuela, mais la voix du Tiers Monde, la voix des peuples de la Planète. Nous serons ici pour défendre la dignité et la vérité. Au-delà de tout cela, madame la Présidente, je crois qu'il y a des raisons pour que nous soyons optimistes. Irrémédiablement optimistes, dirait un poète, parce qu'au-delà des menaces, des bombes, des guerres, des agressions, de la guerre préventive, de la destruction de peuples entiers, on peut voir qu'une nouvelle époque se lève, comme le chante Silvio Rodríguez, "cette époque enfante un cœur". Se lèvent des courants alternatifs, des pensées alternatives, des jeunesses avec une pensée différente. On a déjà démontré en à peine 10 ans que la thèse de la Fin de l'Histoire était totalement fausse, totalement fausse l'instauration de l'Empire Américain, de la paix américaine, l'instauration du modèle capitaliste, néolibéral qui ne produit que la misère et la pauvreté. Cette thèse est totalement fausse, on l'a vue, maintenant, il faut définir l'avenir du monde. Il y a une aube sur la Planète et on la voit de toute part, d'Amérique Latine, d'Asie, d'Afrique, d'Europe, d'Océanie. Je veux souligner cette vision optimiste pour que nous renforcions notre conscience et notre volonté de combat pour sauver le monde et construire un monde nouveau, un monde meilleur. Le Venezuela se joint à cette lutte et à cause de cela, nous sommes menacés. Les Etats-Unis ont déjà planifié, financé et imposé un coup d'Etat au Venezuela. Et les Etats-Unis continuent à soutenir des mouvements putschistes au Venezuela et contre le Venezuela, continuent à soutenir le terrorisme. La présidente Michelle Bachellet rappelait déjà il y a quelques jours, pardon, il y a quelques minutes, le terrible assassinat de l'ex chancelier chilien Orlando Letelier. J'ajouterai seulement ceci: les coupables sont libres. Et les coup- (pou rapousuiv) *Pou salye memwa Sony Estéus, ki te fè pati Komite pou tabli Akademi Kreyòl Ayisyen an, ki pati kite nou nan lannuit premye ak de mas 2015. Traduction Françoise Lopez Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo, 5 mars 2015 Viva Venezuela 9 Mars 2015 Suite de la page (9) know where I come from in the struggle since 1986, know that’s not me. Those who have worked alongside me know that I’m a militant and an upright citizen (sitwayen de bien). However, I recognize that I’m not perfect, I made errors Suite de la page (10) protection de la résidence principale et sera déposé dès la semaine prochaine, afin de mettre un terme à l’angoisse des centaines de milliers de nos concitoyens, des travailleurs et des retraités qui risquent de perdre leur maison. La semaine prochaine également, le jeudi 5 Mars, nous déposerons le projet de loi pour la réouverture de ERT [radio télévision publique]. En même temps, nous déposerons une proposition concernant la création d’une commission d’enquête, afin d’examiner les raisons et les circonstances exactes qui ont conduit notre CATERING & TAKE-OUT Muretteʻs BANQUET HALL Now 2 Locations in Brooklyn Traduction :Vassiliki Papadaki Syriza.gr 4 mars 2015 KATOU RESTAURANT 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Baby Shower • Weddings • Conferences • Dinner Events • Repass • Birthdays • Graduation • Much More! 1738 Flatbush Avenue (b/t Aves I & J) 718.258.0509 16 2816 Church Avenue (b/t Nostrand & Rogers Aves.) 718.856.2100 Haiti Liberté/Haitian Times 4618 Avenue N (btwn Schenectady & E. 46th), Brooklyn, NY Nou pale kreyòl! Tel: 646.474.7560 Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 A travers le monde Venezuela: Communiqué de soutien du gouvernement cubain Lettre de Fidel à Nicolas Maduro L e Gouvernement Révolutionnaire de la République de Cuba a eu connaissance de l'Ordre Exécutif arbitraire et agressif émis par le Président des Etats-Unis contre le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela qui qualifie ce pays de menace pour sa sécurité nationale en représailles des mesures qu'il a adoptées pour défendre sa souveraineté face aux actes d'ingérence des autorités gouvernementales et du Congrès étasuniens. Comment le Venezuela menace-til les Etats-Unis? A des milliers de kilomètres de distance, sans armes stratégiques et sans employer de ressources ni de fonctionnaires pour conspirer contre l'ordre constitutionnel étasunien, la déclaration paraît peu crédible et révèle les buts de ceux qui la font. Cependant, une telle déclaration en une année d'élections législatives au Venezuela réaffirme, une fois de plus, le caractère d'ingérence de la politique extérieure étasunienne. La gravité de cet acte exécutif a mis en alerte les gouvernements d'Amérique Latine et des Caraïbes qui, en janvier 2014, au Second Sommet de la CELAC à La Havane, ont déclaré la région Zone de Paix et ont condamné tout acte qui porte atteinte à celle-ci, car ils ont accumulé assez d'expériences de l'interventionnisme impérial au cours de leur histoire. Le Gouvernement Révolution- Nicolas Maduro et Fidel Castro Cher Nicolas Maduro, Raul Castro et Nicolas Maduro naire de la République de Cuba réaffirme à nouveau son soutien inconditionnel et celui de notre peuple à la République Bolivarienne, au gouvernement légitime du Président Nicolas Maduro Moros et à l'héroïque peuple frère du Venezuela. Personne n'a le droit d'intervenir dans les affaires intérieures d'un Etat souverain ni de le déclarer sans fonde- ment aucun, une menace pour sa sécurité nationale. Ainsi, comme Cuba n'a jamais été seule, le Venezuela ne le sera pas non plus. Granma La Havane, 9 mars 2015 Traduction Françoise Lopez Viva Venezuela 10 Mars 2015 Président de la République Bolivarienne du Venezuela: Je te félicite pour ton brillant et courageux discours face aux plans brutaux du Gouvernement des Etats-Unis. Tes paroles passeront dans l'histoire comme preuve que l'humanité peut et doit connaître la vérité. Fraternellement, Fidel Castro Ruz 9 mars 2015 Obama déclare l'urgence nationale ! L’Amérique Latine défend le Venezuela face au W décret du président Obama. Rapprochement de Caracas avec Athènes. ashington prend plus de sanctions contre le gouvernement de Nicolas Maduro. Un ordre exécutif de la Maison Blanche déclare "l'urgence nationale" pour la "menace inhabituelle extraordinaire" pour sa sécurité nationale. Le président étasunien, Barack Obama a annoncé ce lundi qu'il prendra de nouvelles sanctions contre le Gouvernement vénézuélien pour de soi-disant violations des droits de l'homme et a déclaré "l'urgence nationale" à cause du "risque extraordinaire" que suppose la situation dans ce pays pour la sécurité des Etats-Unis. « Aujourd'hui, le Président Obama a émis un nouvel ordre présidentiel déclarant l'urgence nationale au sujet de la menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique exté- A près la décision du président Barack Obama, le 9 mars 2015, de décréter « l’urgence nationale aux États-Unis » face à la « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et notre politique extérieure qu’est le Venezuela » (sic), le président de Bolivie Evo Morales a demandé une réunion d’urgence de l’UNASUR (organisme regroupant la totalité des nations sud-américaines) et de la CELAC (Communauté élargie des États Latinoaméricains et des Caraïbes) « pour nous déclarer en état d’urgence et défendre le Venezuela face à l’agression de Barack Obama. Nous allons défendre le Venezuela » Il a souligné l’importance de l’unité des peuples face à Suite à la page (18) Venus RESTAURANT Le président de l’Equateur Rafael Correa et son homologue la Bolivie Evo Morales Immaculeé Bakery & Restaurant 2 Locations en Brooklyn We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 rieure des Etats-Unis représentée par la situation au Venezuela », lit-on dans le Suite à la page (18) Thorbjørn Jagland destitué de ses fonctions de président du Nobel de la Paix AMBIANCE L EXPRESS Specializing in Caribbean & American Cuisine Spécialités Barack Obama • Restaurant • Fritaille • Patés 2025 Nostrand Avenue (just off Farragut Road) Brooklyn, NY General Manager: Marie S 718.434.4287 e président du Comité attribuant chaque année le Prix Nobel de la Paix, Thorbjørn Jagland, a été rétrogradé par le parlement norvégien au rang de simple membre du Comité, une décision sans précédent dans l’histoire du Prix. Le parlement norvégien s’est rendu aux accusations de corruption du président Jagland que nous avions été les premiers à exposer en détail [1] (mais sans évoquer les raisons qui l’auraient conduit dans cette voie). Les médias qui nous ont accusés à l’époque de « conspirationnisme » et d’« antiaméricanisme » n’ont pas repris leurs insultes à l’encontre du parlement norvégien. Le parlement norvégien a souhaité que le Prix de la Paix revienne à sa fonction initiale [2]. En effet, au cours des dernières années, le Prix a été systématiquement attribué non pas à des militants de la paix, conformément aux indications d’Alfred Nobel, mais à des soutiens de l’Otan [3]. Ancien Premier ministre de Norvège, Thorbjørn Jagland reste cependant secrétaire général du Conseil de l’Europe, fonction Thorbjørn Jagland dans laquelle il s’emploie aujourd’hui à justifier le coup d’État en Ukraine. Notes [1] « Le dessous du prix Nobel de la paix 2009 », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 octobre 2009. [2] « Le prix Nobel pour le désarmement aux mains de ses adversaires politiques », par Fredrik S. Heffermehl, Horizons et débats (Suisse), Réseau Voltaire, 2 novembre 2012. [3] « Le prix Nobel de la paix au service de l’impérialisme », Réseau Voltaire, 10 octobre 2010. Réseau Voltaire International 5 mars 2015 Haiti Liberté/Haitian Times 17 Suite de la page (7) Certains analystes haïtiens se demandent si la main cachée du «laboratoire», ainsi désigne-t-on en Haïti le complexe constitué des militaires et des services de renseignement américains, ne pourrait pas être en cause. «Il se pourrait que le laboratoire ait fait d’une pierre deux coups», a déclaré Henriot Dorcent du parti Coordination Dessalines (KOD). «Ils éliminent un gars très connecté et expérimenté qui était une fois un militant et apparemment resté favorable à la lutte du peuple haïtien pour la justice, la démocratie et la souveraineté. Et en même temps, ils laissent tomber le crime aux portes d’Aristide, sapant ainsi la mobilisation de la population contre le régime du Président Michel Martelly, leur marionnette ». La réaction de l’ancien porteparole de Martelly, Guyler C. Delva, secrétaire général de SOS Journalistes, ajoute foi à cette hypothèse. Lors d’une déclaration le 3 mars, Delva a rapporté que Oriel avait «constamment fait l’objet de menaces de mort de personnes proches de l’ancien président Jean -Bertrand Aristide qu’il avait accusé d’avoir ordonné l’assassinat de Jean Domi- nique. «En vérité, même dans une longue interview de l’ancien chef de la sécurité que Delva a rendue publique le 10 mars sur Radio Caraïbes, Oriel ne s’est prêté à accuser personne directement du crime, mais a simplement énoncé une version des événements et des circonstances qui est très suggestive. Comme l’a dit Alix Sainphor: «Guy Delva ment, altérant les propos de Oriel, montant une accusation contre lui aux fins de servir son propre agenda.’’ D’autres politiciens proMartelly, comme Sauveur PierreEtienne de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), ont également exprimé l’accusation que Aristide est derrière l’assassinat de Oriel. «Aristide avait demandé à Mirlande et à d’autres de « neutraliser »Jean Dominique, qu›il voyait comme un sérieux challenger pour la prochaine présidence en provenance du parti KOZEPEP de Préval «, a déclaré Oriel à Haïti Liberté en 2013. «Voulait-il dire qu’ils l’éliminent physiquement? Franchement, je ne le crois pas. » L’enterrement de Oriel Jean est prévu pour être tenu le 11 mars au cimetière Parc de Souvenir à Port-au-Prince, où il sera déposé. Il laisse dans le deuil son épouse, Bettina, son père, Odiyel, deux sœurs, Mamoune et Gladys, et quatre enfants, deux garçons et deux filles, âgés de 27 à 12 ans. Il convient peut-être de conclure avec les propres mots de Oriel dans son interview en 2007 avec Haïti Liberté: «Le gouvernement américain et les médias ont essayé de me dépeindre comme un criminel corrompu, comme Jean-Claude ou François Duvalier, Ti Bobo, Bòs Pent, Luc Désir, etc. Ceux qui connaissent ma trajectoire, qui savent d’où je viens dans la lutte depuis 1986, savent que ces qualificatifs ne me ressemblent pas. Ceux qui ont travaillé à mes côtés savent Martelly, fòk Martelly bay bandi legal yo k ap touye polisye yo ki pa menm pa ka touche, aloske Martelly ap gagote lajan. Martelly lage bandi legal li yo pou touye polisye yo nan lari a. Lepolis ap touye lapolis, fòk Martelly ale. Martelly sere mil goud ou yo pou peye avoka. Ou lage pèp la nan grangou, men li pa ti grangou. » D’un autre coté, le mot d’ordre de grève lancé par les syndicats de chauffeurs au lundi 9, pour forcer les occupants du pouvoir à réduire à la baisse les prix des produits pétroliers est respecté entre 75 et 80 % dans les zones métropolitaines de la capitale, au niveau de transport en commun. Les écoles ne fonctionnent pas et les autres activités fonctionnent au ralenti. Selon certaines informations qui circulent un peu partout, le gouvernement de facto MartellyPaul a décaissé de très fortes sommes pour essayer de saboter la grève. En dépit de tout, la majorité de la population ont suivi ce mot d’ordre de grève demandant la baisse des prix du carburant sur le marché. De toute façon, l’Opposition au pouvoir tetkale doit redéfinir ses stratégies dans la lutte pour le renverser définitivement. La manifestation ne suffit pas, il faudrait inventer d’autres types de méthode de lutte pour conscientiser la population sur l’ensemble de ses revendications et un projet politique clair en faveur des masses populaires. En définitive, la question qu’on se pose maintenant est l’Opposition parviendra-t-elle à créer des brèches contre le pouvoir tetkale-GNBiste ? Et du même coup s’achemine-t-on vers un gouvernement de transition pour organiser les élections générales dans le pays ? Oriel Jean Suite de la page (15) en œuvre pour tenter de saboter les mouvements de protestation populaire : « Gran black trayi pou EDEPEP, Gran Bèlè trayi pou EDEPEP ak mil goud. Arnel Bélizaire trayi, Sò Ann trayi. Arnel Bélizaire pèp la pa janm bliye w, ou te nan asayan an 2004 kont prezidan Aristide. » Le secrétaire général du MOLEGHAF, Oxygène David, de son côté dénonce les manœuvres du pouvoir de facto Martelly-Paul et les ennemis du peuple qui ont voulu écraser la mobilisation populaire anti-Martelly et sa politique anti-peuple. « Un peuple opprimé, un peuple exclus, un peuple occupé, un peuple exploité, un peuple dominé n’a d’autre choix que de lutter pour renverser l’ordre inique des choses. » A-t-il lancé. Arrivés au Champ-de-Mars, les manifestants crient haut et fort: « Nou nan lari a pou nou mande arestasyon Suite de la page (17 ) L’Amérique Latine défend le Venezuela face au décret du président Obama l’Empire qui tente de « nous diviser, pour nous dominer politiquement et nous spolier sur le plan économique ». Le président Correa, à travers son chancelier, a exprimé son « rejet le plus ferme de la décision illégale et extra-territoriale contre le Venezuela, qui représente une attaque inacceptable pour sa souveraineté ». Il a rappelé le signal négatif que constitue la signature de ce décret par Obama, 48 heures après la visite de travail de l’UNASUR à Caracas. Cette délégation a enquêté sur la récente tentative de coup d’État contre le président Nicolas Maduro, élu en avril 2013, a rejeté l’ingérence extérieure, demandant aux secteurs violents de l’opposition de revenir à la voie électorale. Les mouvements sociaux latino-américains se sont mobilisés en défense de la démocratie vénézuélienne. Pour Joao Pedro Stédile, de la direction nationale du Mouvement des Sans Terre du Brésil : « Au Brésil il y a un peuple qui est avec vous, nous serons toujours solidaires et nous ne laisserons pas l’Empire envahir le Venezuela pour récupérer ses gisements de pétrole ». Le mouvement social bolivien a également manifesté sa solidarité. Rodolfo Machaca, dirigeant de la Confédération syndicale des travailleurs agricoles, a condamné l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures vénézueliennes, et leur complicité avec les violences organisées par la droite. Selon Machaca : « La situation au Venezuela nous préoccupe, c’est pourquoi nous proclamons notre solidarité avec ce pays, mais aussi avec le président Maduro. Nous condamnons l’ingérence nord-américaine, et toutes les tentatives de coup d’État ou autres manœuvres visant à la déstabilisation 18 du Venezuela. ». Rafael Correa dénonce les manipulations médiatiques contre le Venezuela. Le 1er mars, depuis Montevideo, où il assistait à l’investiture du président uruguayen Tabaré Vasquez, le président Correa a déclaré : «Le Venezuela est confronté à une guerre économique et médiatique, et se retrouve dans la situation d’autres gouvernements progressistes d’Amérique latine, avant lui. Cette situation, on l’a déjà vécue en Amérique latine. Souvenons-nous de ce qui est arrivé à (Salvador) Allende : la même guerre économique, le même type d’ingérence, les mêmes attaques médiatiques. De grâce, tirons les leçons de l’Histoire ». Selon Correa, cette ingérence « ne débouchera pas forcément sur ce qui est arrivé à Allende. Il n’en demeure pas moins que nous sommes confrontés chaque jour aux tentatives de déstabilisation de gouvernements démocratiques et progressistes d’Amérique latine, par la guerre économique, et à la manipulation mondiale en matière d’information ». Au sujet de l’arrestation du maire d’opposition de Caracas, Antonio Ledezma, accusé d’implication dans un complot visant à déstabiliser le gouvernement de Nicolas Maduro, le président Correa a déclaré qu’il était « réducteur de commenter cet événement sans connaître les détails de l’affaire, et que la souveraineté et les institutions de chaque pays doivent être respectées ». Le Venezuela et la Grèce renforcent leurs relations bilatérales. En visite officielle en Grèce le 6 mars, la ministre des Affaires étrangère Delcy Rodriguez a félicité le nouveau gou- Haiti Liberté/Haitian Times vernement grec du premier ministre Alexis Tsipras, au nom du Gouvernement Bolivarien et du peuple vénézuélien. Dès la victoire de Syriza, Maduro avait salué la décision des électeurs malgré « la campagne médiatique qui tentait de leur faire peur en présentant notamment Alexis Tsipras comme l’agent d’une dictature vénézuélienne » La Chancelière vénézuélienne a été reçue par Alexis Tsipras qui a manifesté son intention d’accueillir prochainement en Grèce le président Nicolas Maduro, assurant de son soutien le Venezuela et son peuple et insistant sur l’affection qu’il lui porte. Accompagnée de l’ambassadeur du Venezuela en Grèce – Farid Fernandez – Mme Rodriguez a eu aussi l’occasion de rencontrer son homologue grec Nikos Kotzias (photo). La réunion a porté sur la possibilité de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans le domaine économique et commercial. Nikos Kotzias a reçu des informations sur la situation actuelle au Venezuela et a souligné l’importance de nouer des relations solides dans les domaines de la technologie, de l’économie, du commerce et du tourisme. Un désir commun s’est exprimé : qu’Athènes deviennent l’un des principaux partenaires de Caracas. Cette visite officielle en Grèce répond à la volonté de Caracas de renforcer l’émergence d’un monde multipolaire, au sein duquel prévaudront le respect mutuel, la compréhension, la coopération, mais aussi le droit pour les peuples à l’autodétermination, à la liberté et à la souveraineté. Traduction: Jean-Marc del Percio Viva Venezuela 10 Mars 2015 que je suis un militant et un honnête citoyen (sitwayen de byen). Toutefois, je reconnais que je ne suis pas parfait. J’ai fait des erreurs comme tout le monde, j’ai payé pour mes erreurs et j’ai recommencé à zéro. J’ai fait mon autocritique (otokritik). Mais je n’ai jamais été un trafiquant, un trafiquant de drogue, un criminel. Je ne peux pas avoir passé toute ma vie à lutter contre un pouvoir dictatorial - des gens qui tuent d’autres, qui battent d’autres - pour devenir l’un d’entre eux aujourd’hui. Ma relation avec quelqu’un avec qui je n’aurais pas dû me lier d’amitié m’a attiré des ennuis, je ne le con- teste pas. Je l’accepte. Mais faire de moi quelque chose que je ne suis pas, c’est pas bien. Au moment de vous parler, je suis très critique parce que je me suis trouvé dans une position clé. J’ai vu un gouvernement tomber piteusement. Personnellement je suis critique à l’endroit de beaucoup de personnes. Je suis critique envers Aristide, envers moi-même ; je suis critique envers beaucoup de gens en position de pouvoir, parce que j’en ai vu des choses et comment finalement c’est le peuple qui a été victime. Moi, comme je l’ai toujours dit, je suis un enfant du peuple, j’ai grandi au sein du peuple et c’est là que je mourrai.» Suite de la page (17) communiqué diffusé aujourd'hui, à midi par le gouvernement étasunien. Le Congrès des Etats-Unis avait déjà approuvé le 10 décembre dernier les sanctions envers des officiels et Obama les avait ratifiées le 18 décembre ; mais rien n'a été fait avant ce lundi où la Maison Blanche a indiqué qui est visé. Parmi les mesures se trouvent le gel des avoirs aux Etats-Unis et l'interdiction d'entrer dans le pays. Le communiqué rapporte: "La Maison Blanche est profondément préoccupée par les efforts du gouvernement vénézuélien pour augmenter l'intimidation de ses adversaires politiques" et exige la libération des prisonniers politiques. Selon les Etats-Unis, ces fonctionnaires auraient été liés à des actes de violation des droits de l'homme précisément pour avoir été arrêté dans les protestations putschistes enregistrées au Venezuela entre février et mai dernier dans lesquelles 43 personnes ont été tuées, en majorité par des tirs d'armes à feu dans la tête, le plan "La Sortie" (allusion à "la sortie" de Nicolas Maduro de la présidence). En réponse à ces actes de vandalisme, le Comité des Victimes des guarimbas s'est constitué pour faire connaître au monde leurs histoires étant donné que les médias les occultent. Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a déclaré que "les fonctionnaires du Venezuela qui maintenant et auparavant ont violé les droits de l'homme des citoyens vénézuéliens et qui ont été impliqués dans des actes de corruption ne seront pas les bienvenus ici et maintenant, nous avons des outils pour bloquer leurs actifs et l'usage qu'ils font du système financier des Etats-Unis." Source Agencias / Telesur Traduction Françoise Lopez Viva Venezuela 10 Mars 2015 DINER DANSANT EN SOLIDARITÉ AVEC HAÏTI LIBERTÉ SAMEDI 30 MAI 2015 Occasion: Fête des mères haïtiennes 9h PM Au local de la Mechanic Headquarters 65 Putnam Avenue Between Classon Ave. & Irving Place, Brooklyn, NY 11238 Donation $50.00 Réservations et Informations: 718-421-0162 Soutenir Haiti Liberté est un acte patriotique et révolutionnaire. Vous ne le regretterez jamais ! Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 Suite de la page (13) FMI lors du sommet de Fortaleza au Brésil, tellement important à mon avis qu’il a déclenché la fureur contre la Russie en Ukraine quelques jours plus tard (il faut comprendre dans ce cadre l’attentat contre le vol de la Malaysia Airlines, commis par les oligarques ukrainiens liés à l’OTAN). Alastair Crooke signale que c’est la Chine, et non pas le FMI, qui est en train de sauver le Venezuela, l’Argentine et la Russie tandis que leurs devises s’effondrent, et il rapporte que la Chine se faisait déjà du souci pour le rouble à la mi-décembre, ce qui l’a poussée à intervenir pour arrêter la chute. Les tendances financières sont favorables à la Chine, qui est en train de déplacer le FMI et la Banque mondiale et qui opère comme « barrière face à un système financier qui se trouve pris dans un virage dramatique pour évoluer et se distancer du contrôle occidental », ce qui touche de près le Proche-Orient et ses flux financiers provenant du pétrole. Il annonce « la fin du système du pétrodollar pour recycler les revenus pétroliers de Wall Street », alors que la chute du prix du pétrole a créé subitement d’immenses turbulences financières qui ont mis en danger le système financier global. Le long texte de l’entretien avec Crooke est fascinant : il révèle qui sont derrière les salafistes du groupe DAESH / ISIS / ISIL et nous fait comprendre comment l’effondrement artificiel des prix du pétrole a pour but de faire du tort à l’Iran et de faire pression sur la Russie pour leur faire changer d’attitude envers le président Baschar al Assad de Syrie, processus dans lequel les dérivés financiers de Wall Street ont joué un rôle décisif, comme ils le font maintenant avec les métaux précieux, en particulier l’or et l’argent. Classified Directory ADOPTION A childless young married couple, hands on mom/ devoted dad (she-31/ he-37) seeks to adopt. Financial security, expenses paid. Call/ text Mary & Adam 1-800790-5260 ADOPTION A dream is a wish your heart makes, our wish is a baby to love. We're loving, educated, close family. Expenses paid. Danny/ Lorraine 1-866-997-7171 AUCTIONS AUCTION CHEMUNG COUNTY REAL PROPERTY TAX FORECLOSURES- 100+ Properties March 25 @11AM. 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