ERASMUS A BRUXELLES
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ERASMUS A BRUXELLES
ERASMUS A BRUXELLES 2011-2012 L’UNIVERSITE LOCAUX L’école d’architecture de Saint-Luc se trouve sur trois villes : Tournai, Louvain-laNeuve et Bruxelles. L’année dernière, les bâtiments du site de Bruxelles se trouvaient à quatre endroits différents, mais tous sur la commune de Saint-Gilles, et donc il était assez simple d’aller de l’un à l’autre. De toute façon, normalement, pour la rentrée 2012-2013, tout doit être regroupé sur le site de la rue Wafelaert. Ça a l’air assez grand, et il parait que les bananiers du petit patio sont classés ! COURS Les cours ne sont pas obligatoires, et en Belgique, il y a ce qu’on appelle les syllabus : chaque enseignant donne un livre de sa matière, donc logiquement, si vous avez ça, vous avez tout le cours. Cependant, les supports iconographiques et les anecdotes, ainsi que les consignes d’exercice, se trouvent dans la salle, pendant les cours des professeurs. Du coup, c’est à chacun de voir s’il va en cours ou non, ce qui responsabilise l’étudiant. Il y a beaucoup de cours à 2 crédits, donc pas mal de matière à prendre. Les travaux demandés ne sont pas forcément très durs, mais tout cumulé, ça prend un peu de temps. Peut-être que si vous voulez des informations précises sur chaque matière ou sur la façon d’enseigner de tel ou tel enseignant, vous pouvez me contacter, ce sera sans doute plus simple. Il y a deux jours consacrés au projet. L’équipe d’environ six professeurs corrige et « cote » (= note) l’ensemble de la promotion (environ soixante-dix élèves). Il y a donc différents avis qui viennent enrichir le projet, et en même temps, qui se contredisent parfois : ceci permet de se positionner dans son travail, de choisir vraiment où l’on va, car il faut savoir synthétiser les critiques et poursuivre un travail cohérent. Chacun des deux « quadri » (quadrimestre = semestre) se passe avec un temps de projet collectif accès sur l’urbanisme, puis de là découle le projet individuel d’architecture. En M1, les étudiants font de l’urba pour la première fois, donc ceux qui viennent de Clermont sont un peu plus qu’à jour ! Globalement, les cours ont lieu de septembre à juin. Mais le planning est un peu différent de celui de l’ENSA. Les partiels sont vraiment dissociés du projet final. Il y a un temps de révision dégagé pour les cours théoriques, et pas de cours pendant les examens. Ensuite, on ne fait que du projet. Une particularité : il n’y a pas beaucoup d’urbanisme à Saint-Luc, mais des cours optionnels, généralement du soir, sont possibles. Ils vous seront proposés par l’école, mais sachez qu’ils sont gérés par l’ISURU. Concrètement, ça ne change pas grand-chose, à part une inscription supplémentaire. L’année dernière, les bâtiments étaient les mêmes. En annexe, c’est-à-dire tout en bas de la page, je détaille un peu les cours et les profs que j’ai eu. VILLE Quand on part en Erasmus, on dit qu’on va à BruXelles. Et quand on est à BruSSelles (ça se prononce avec un S et pas avec un X !), on précise s’il on est à Saint-Gilles, Ixelles, Molenbeek, Schaerbeek, Bruxelles 1000, … Car il ne faut pas confondre Bruxelles Capitale, qui comprends dix-neuf communes, et Bruxelles en tant que commune. En fait c’est un peu comme si le premier arrondissement de Paris était l’équivalent de la commune de Bruxelles 1000 (on donne le code postal pour faire la différence avec Bruxelles Capitale), et l’ensemble des arrondissements de Paris l’équivalent des dix-neuf communes. Chaque commune a une ambiance un peu particulière. Le centre, c’est-à-dire Bruxelles 1000, est touristique et vivant. C’est là que se trouve la Grand Place (et ses diverses animations selon la saison), le Manneken pis et la Jeanneke pis, le Délirium Café et La Mort Subite, Bozar et la Cinematek (place de cinéma à 3 euros !), … J’étais à Saint-Gilles, ce qui est bien situé, autant pour aller à l’école que pour se rendre dans le centre. Ah, Saint-Gilles… Autant vous le dire tout de suite, si j’avais pu rester, je pense que je l’aurais fait ! L’ambiance est géniale. C’est cosmopolite, les gens sont souriants, la Place Morichar est toujours pleine d’enfants, les dentistes sont diplômés L.S.D, les vétérinaires spécialisés pour « Petits animaux », la « Petite restauration » est servie dans tous les bars (plats à partir de trois euros !) en plus d’une multitude de bières, le Parvis de Saint-Gilles est vivant et changeant, avec son marché tous les matins et les terrasses des cafés et bars ouvertes tout le temps (préférence pour Le Verschueren et L’Union), et je le répète, les gens sont VRAIMENT sympas et simples, on peut manger des galettes marocaines au marché du midi le dimanche… Bref, il fait bon vivre à Bruxelles ! Quoi d’autre ? En vrac, quelques idées qui me viennent : -si vous faite du vélo, achetez un U métallique. Seul cet antivol résiste aux voleurs… Car Bruxelles est sans doute LA plate-forme de vol / revente de vél. Mais avec ce U, pas de problème. -vous trouverez des vélos soit aux Petits Riens (une sorte d’Emmaüs où l’on trouve tout, rue Américaine, à Saint-Gilles), soit aux Marolles, un marché aux puces qui a lieu tous les jours place du Jeu de Balle (bon, là, vélos volés, comme au marché du Midi le dimanche, mais pas chers) -il est facile de se meubler pour pas cher, soit aux adresses indiquées ci-dessus, soit dans la rue ! Il y a une culture qui est : je me sers d’un truc (table, chaises, miroir, cafetière…), je n’en veux plus, je le mets dans la rue pour le prochain, ça fera le bonheur de quelqu’un ! -il y a pas mal de ciné-club. Si vous voulez voir des films reconnus dans le monde du cinéma, plus vieux que ceux des six derniers mois, vous pouvez aller au Vidéo Express de la chaussée de Waterloo, toujours à Saint-Gilles (la devanture est bleue). En plus, ils sont sympas et s’y connaissent ! Et il ne faut pas en abuser, mais ils ne sont pas trop stricts sur les retours… -pour les retours en France, il y a quelques solutions. Soit vous prenez le train, et dans ce cas trois cas de figure 1°) vous vous y prenez à l’avance, les billets Thalys sont abordables 2°) vous vous y prenez à la dernière minute et là : a) vous payer le billet de 60 à 90 euros b) vous trouvez un billet pas cher sur les sites « troc des trains » ou « Thalys pas cher » c) vous faite du covoiturage (très développé entre Bruxelles et Paris, vous êtes sûrs de trouver pour 20 à 25 euros en moyenne) APPARTEMENT Pour trouver un appartement ou un Kot, vous pouvez chercher sur internet ou dans des journaux, comme l’Immo Vlan. Il y a aussi un truc qui marche vraiment, c’est de se balader dans le quartier qui vous plait, et de relever les annonces dans la rue : beaucoup d’annonces se trouvent sur les vitres et balcons. Les prix sont sensiblement les mêmes qu’à Clermont. Ça dépend un peu. Il y a des appartements qui ne sont vraiment pas en bon état, et d’autres qui sont superbes ! Il faut chercher. Par exemple, j’ai eu de la chance, j’ai trouvé un truc refait à neuf, grand, avec jardin, et des voisins super sympas en plus ! A deux, on payait 650 euros. Pour la caution, vous pouvez demander aux propriétaires de la mettre sur un nouveau compte, à vos noms à tous. Comme ça, ils ne peuvent logiquement pas toucher l’argent sans votre signature. La réciproque est vrai je crois. Pour le téléphone et internet, il y a plusieurs distributeurs. A vous de voir, c’est à peu près le même système qu’en France. TRANSPORTS Là, je sèche un peu, car j’ai tout fait à vélo ! Je me suis même mise à la mode locale : gilet jaune et casque ! Les automobilistes sont soit bienveillants, soit foncent, y compris dans les sens unique que les cyclistes ont le droit de prendre à contre-sens. Donc mieux vaut être équipé. Le vélo reste à mon avis le moyen de transport le plus efficace à Bruxelles. Il y a le métro et le tram, mais il arrive qu’ils ne soient pas tout à fait à l’heure… Surtout le tram, qui n’est pas en site propre, et donc profite des bouchons. Des abonnements existent, avec des réductions pour les étudiants de moins de 26 ans. Pour le train, vous pouvez penser au GO-PASS. C’est un billet qui coûte 50 euros, avec lequel vous pouvez faire 10 trajets : donc chaque trajet revient à 5 euros. Pour aller à Gand ou au bord de la mer, c’est une bonne formule. Et toujours pour le train, ne cherchez pas de machine pour composter votre billet sur le quai… En Belgique, on achète son billet, on monte dans le train, et ça suffit pour faire plaisir au contrôleur ! DEMARCHES DIVERSES Un mystère : je n’ai jamais sût s’il fallait ou non s’inscrire à la commune. C’est-à-dire allez à la maison communale (= mairie de votre commune) et dire qu’on s’installe pour un an. Peut-être que ça vaut le coup de se renseigner vraiment en arrivant. BOURSES Pour les boursiers, sachez qu’il n’y a pas de points distance attribué en plus par le CROUS de Clermont-Ferrand, car l’établissement de Saint-Luc à Bruxelles n’est pas référencé chez eux. Les critères sont donc les mêmes que si vous restiez à Clermont, avec bien sûr en plus les différentes bourses liées à l’échange Erasmus lui-même. J’oublie sûrement des choses, n’hésitez pas à me contacter : [email protected] BON ERASMUS DANS TOUS LES CAS !!!!!!! COURS M2 Histoire des jardins européens – M.Vanden Eyne Ce cours est vraiment très intéressant et le professeur passionnant. Il est question de la composition des jardins européens au fil des ans, avec une véritable explication du contexte et des logiques de dessin. Validation : un dossier d’analyse d’un jardin, en groupe Paysage – Mme Anannian Il s’agit de faire de l’analyse urbaine. Avec les connaissances acquises à ClermontFerrand, on suit ce cours sans problème. Pour des histoires d’horaires, j’ai dû arrêter ce cours, donc ce que je dis pour la validation est à vérifier. Validation : un dossier d’analyse d’un site (cartes faites au fur et à mesure) COURS M1 Histoire de l’urbanisme – M.Olcina Un cours bien construit avec un enseignant vraiment compétant dans sa matière. Un peu d’histoire et d’anthropologie pour avoir le fond de ce qui a fait l’urbanisme (principalement la période du début). Validation : un oral. M.Olcina montre des plans de ville, à nous de les reconnaître et de les analyser (les plans ont été vus en cours) Economie – Mme. Van Droogenbroeck Pour avoir des bases d’économie, ce cours est parfait. Il s’agit plus de comprendre les logiques d’un modèle économique (seul le modèle capitaliste est présenté) que d’analyse techniquement comment les choses fonctionnent. Validation : écrit. Mme Van Droogenbroeck insiste sur les questions qui seront posées, donc il n’y a aucun piège. Composition urbaine – M. Vanderstraeten Il s’agit de faire un projet d’urbanisme, en groupe. Le choix du site se fait parmi des propositions qui recouvrent le même thème. Pur nous, il s’agissait des stations de métro et de leurs abords. Validation : deux planches analyse + projet, maquette Aménagement – M. Vanderstraeten Ici, il s’agit plus d’un apport théorique. Validation : écrit, avec syllabus sur table si l’on veut… Architecture et développement durable – M. Thielemans Comment envisager l’architecture dans une logique de développement durable ? Une bonne partie du cours est consacrée à la situation actuelle (dégradation de l’environnement et étapes institutionnelles de prise de conscience), et l’architecture est surtout abordée de façon théorique. Validation : un dossier écrit d’analyse de deux projets est à rendre. Présentation orale pour ceux qui le souhaite, en plus. Conception environnementale des bâtiments tertiaires – M. Roger France Tout est dit dans l’intitulé du cours. Là, des projets d’architecture sont présentés. Validation : un dossier écrit d’analyse sur un sujet au choix. L’enseignant encourage sur le fait que ce travail peut aussi servir de base au mémoire. COURS L3 Lecture de la ville – M. Vanderstraeten Un cours théorique au sujet de l’urbanisme. Ce cours propose des connaissances qui sont déjà en grande partis abordées à Clermont-Ferrand. Validation : un écrit, avec le syllabus si l’on veut… Sociologie – M. Vanderstraeten Voilà. Validation : un écrit Perceptions et pratiques de l’environnement construit – M. Capron Ce cours est particulier… En fait, l’enseignant raconte beaucoup d’anecdotes, et c’est un peu difficile de s’y retrouver pendant son cours. Mais ce n’est absolument pas grave pour la validation : le travail est personnel, donc on s’en sort très bien. Validation : un dossier d’analyse sur une situation architecturale et les effets induits sur la perception, et donc peut-être sur les comportements. Travail à faire par deux. Si vous choisissez une expérimentation qui vous intéresse, ce travail peut être vraiment constructif. Philosophie – Mme Seys Ce cours est vraiment intéressant. Vivante et passionnée, Pascale Seys parle des grandes écoles de pensées philosophiques, avec un plan chronologique. Le rapport à l’architecture n’est pas direct, comme dans les cours de Mme Saint-Luc, il s’agit plus d’une histoire de la philosophie. Particularité : ce cours est à l’année Validation : deux écrits, un à chaque quadrimestre Végétal et architecture – M. Bailly Il s’agit de parler un peu de botanique, de la différence des plantes entre elles, de leurs modes de reproduction, de développement, etc, et de voir l’utilisation réglementaire des végétaux (hauteurs des plantations selon les situations…). Parfait pour la culture générale ! Validation : un écrit, avec des question classiques, et une restitution à faire sur un végétal choisi. COURS A L’ISURU Questions d’urbanisme dans le Tiers-Monde – M. Deremiens Ce cours déçoit un peu par rapport aux attentes. Validation : un oral, sur un sujet préparé au préalable. Présence aux cours. Techniques de transport, déplacement et communication – Mme Gayda Un cours intéressant pour comprendre les éléments à prendre en compte pour l’ouverture de lignes de transport en commun et la logique des choix modaaux à différentes échelles. Validation : un oral, sur un sujet tiré au sort, 20 min de préparation. Réhabilitation et rénovation urbaine – Mme Li Mei Tsien Les « contrats de quartier » sont abordés. Ce que c’est ? Un moyen d’intervention qu’utilise Bruxelles-Capitale pour rénover ses communes. Les projets sont souvent intéressants au niveau architectural. Validation : une présentation orale (plus rapport écrit), sur l’analyse d’un contrat de quartier.