LE PETIT DAUPHINOIS de 1939 à 1944

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LE PETIT DAUPHINOIS de 1939 à 1944
LE PETIT DAUPHINOIS
de 1939 à 1944,
Quotidien de la presse officielle à Grenoble
Dossier de presse
Exposition au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère,
Grenoble
A partir du 12 mai 2001
Contact presse :
MRDI – Cécile Vargas
14, rue Hébert 38000 Grenoble
tél. 04 76 42 38 53 – fax : 04 76 42 55 89
www.resistance-en-isere.com
LE PETIT DAUPHINOIS
de 1939 à 1944,
Quotidien de la presse officielle à Grenoble
Exposition au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
à partir du 12 mai 2001
DOSSIER DE PRESSE
Sommaire
Communiqué de presse
p. 1
Programme de l'exposition
p. 2
Informations pratiques
p. 4
Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
p. 5
COMMUNIQUE DE PRESSE
LE PETIT DAUPHINOIS
de 1939 à 1944,
Quotidien de la presse officielle à Grenoble
Exposition à partir du 12 mai 2001
En 1940, le Petit Dauphinois est le principal journal quotidien des Alpes du Nord (Isère,
Savoie, Haute Savoie). Il est le plus lu à Grenoble où sont aussi diffusés la Dépêche
dauphinoise et la République du Sud-Est. Journal d'information locale, il traite aussi
largement des événements nationaux et internationaux. Il est ainsi l'un des rares à publier, le
19 juin 1940, l'allocution du Général de Gaulle diffusée la veille depuis Londres.
Avec l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, le contrôle de l'Information, initié par la
Troisième République finissante durant la drôle de guerre, se renforce et devient l'un des
rouages de l'importante entreprise de propagande mise en œuvre par le nouveau régime. La
presse écrite comme la radio, l'actualité cinématographique ou l'affiche font l'apologie de la
Révolution Nationale. A la censure française s'ajoute, après novembre 1942, celle des
occupants italiens puis, à partir de septembre 1943, celle des Allemands.
Comment, dans ce contexte, le quotidien rend-il compte de l'actualité ? Quels sont ses choix
éditoriaux ? Quelles différences séparent l'information qu'il donne de la réalité historique ?
Autant de questions auxquelles répond l'exposition conçue par deux professeurs honoraires,
agrégés d'histoire et originaires d'Annecy, à l'issue d'un long et minutieux travail de
recherche.
Destinée à tous et au public scolaire, cette exposition traite de la question délicate de
l'usage de la propagande durant la Seconde Guerre mondiale, et du rôle qu'y joue la presse
quotidienne. Elle aborde aussi l'action de la censure, les relations de la presse et du pouvoir
central, ainsi que le fonctionnement de l'information en cette période trouble. Elle est
accompagnée d'une fiche pédagogique, remise gratuitement aux enseignants et d'un
dossier, co-édité par le Centre départemental de documentation pédagogique et les
Archives départementales de Haute-Savoie, qui reprend l'intégralité des données
présentées. Légère, cette exposition pourra circuler dans les établissements scolaires qui en
feront la demande, à partir de la rentrée 2002.
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère - Exposition Le Petit Dauphinois de 1939 à 1944,
quotidien de la presse officielle à Grenoble - Dossier de Presse –
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LE PETIT DAUPHINOIS
de 1939 à 1944,
Quotidien de la presse officielle à Grenoble
Programme de l'exposition
Cette exposition présente, à partir d'articles sélectionnés dans différentes éditions du
Petit Dauphinois, comment le quotidien a informé les Grenoblois de septembre 1939 à août
1944.
Son plan est chronologique : trois parties pour trois périodes durant lesquelles le
pouvoir en place (la Troisième République, l'Etat français, puis les occupants italiens et
allemands) utilisent chacun à des degrés divers et dans des contextes différents, la presse à
des fins de propagande et de contrôle de l'opinion.
l 1ère partie : septembre 1939 - juin 1940. La drôle de Guerre et la débâcle
L'exposition débute avec la Une du 4 septembre 1939 annonçant la déclaration de guerre de
l'Angleterre et de la France à l'Allemagne.
Le contexte national et international conduit la Troisième République à instaurer une
politique d'exception : un Commissariat à l'information est crée et doté de différents moyens
pour contrôler la presse.
Du déclenchement des hostilités à la demande d'armistice par le maréchal Pétain, le 17 juin
1940, le Petit Dauphinois restitue fidèlement les discours officiels du gouvernement et de
l'Etat-major.
l 2ème partie : juin 1940 - novembre 1942. Vichy et la Révolution nationale
En juin 1940, le maréchal Pétain prend la tête du gouvernement. A partir du 10 juillet , où il
obtient les pleins pouvoirs de l'Assemblée, il dirige seul le régime. Dès lors, la presse
comme la radio, les actualités filmées ou l'affiche sont utilisées afin de convaincre les
Français des vertus de la Révolution Nationale et d'affirmer la souveraineté de l'Etat français
sur la zone dite "non occupée".
Sont ainsi successivement créés le Secrétariat Général à l'Information, l'Office Français
d'Information et le Service extérieur de contrôle de la Presse.
Les articles du Petit Dauphinois développent les thèses chères au gouvernement de Vichy :
la mystique du Maréchal, "sauveur de la France", "père de la patrie", la nouvelle trilogie
"travail, famille, patrie", la nécessaire collaboration avec l'Allemagne ou encore la
dénonciation de "l'Anti-France" des "communistes, Juifs et Franc-maçons".
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l 3ème partie : novembre 1942 - août 1944. La France à l'heure allemande
A partir du 11 novembre 1942, Grenoble va connaître successivement l'occupation italienne
puis en septembre 1943, allemande. La censure des occupants se superpose alors à celle
de Vichy. Les articles de dignitaires nazis, les invitations appuyées à s'engager dans la
Waffen SS ou la Kriegsmarine se multiplient.
Parallèlement, l'apologie du maréchal Pétain se poursuit jusqu'en août 1944.
Le dernier numéro du Petit Dauphinois paraît le 22 août 1944, jour de la libération de
Grenoble. Dès le lendemain, le journal est suspendu par les autorités issues de la
Résistance, en vertu de l'ordonnance prise à Alger qui frappe "les journaux et périodiques
ayant appliqué les consignes de l'autorité occupante et de l'autorité de fait se disant
gouvernement de l'Etat français". Les Allobroges - Le Dauphiné Libéré, puis le Dauphiné
Libéré seul, lui succèdent.
Pourtant, les éditorialistes du Petit Dauphinois retrouvent leurs fonctions au sein du nouveau
quotidien et les poursuites contre Marcel Besson, son directeur sont classées sans suite
"pour absence de fait personnel de collaboration avec l'ennemi, pour services effectifs
rendus à la Résistance". Ainsi, le journal derrière sa façade officielle de propagandiste du
régime et de la collaboration aurait participé au combat clandestin contre Vichy et contre
l'occupant.
Selon des témoignages concordants, la Résistance a profité de la logistique du journal,
couverte par son image de propagandiste du régime de Vichy et de la collaboration. Le
Musée reviendra sur cette partie peu connue de l'histoire de la Résistance iséroise, dès que
des historiens l'auront établie.
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INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition
Le Petit Dauphinois de 1939 à 1944. Quotidien de la
presse officielle à Grenoble
Dates
du 12 mai à l'automne 2001
Lieu
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
14, rue Hébert 38000 Grenoble.
Tél : 04 76 42 38 53
Fax : 04 76 42 55 89
Mel : [email protected]
Site internet : www.resistance-en-isere.com
Conditions de visite
ouvert tous les jours sauf le mardi, les 25 décembre,
1er janvier, 1er mai.
Du 1er septembre au 30 juin, de 9h à 18h
samedi et dimanche de 10h à 18h (dès 9h le samedi
sur rendez-vous pour les groupes)
Juillet-Août : 10h - 19h
Prix d'entrée : 21 F (3,20 €), tarif réduit : 10,50 F
(1,60 €)
Réalisation de l'exposition
Conception et recherches : Serge Cattet et Blanche
Fargeon, agrégés d'histoire, anciens professeurs du
Lycée Berthollet (Annecy).
Commissaire de l'exposition : Jean-Claude Duclos,
conservateur en chef du patrimoine, directeur du
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
Assisté de Jacques Loiseau, documentaliste, Cécile
Vargas et Marcela Vogler, assistantes de conservation
du patrimoine.
Scénographie et graphisme : Jean-Jacques Barelli
Réalisation : les ateliers du Musée Dauphinois
Remerciements
Yves Laffoux (CDDP de Haute Savoie), Hélène Viallet
(Archives départementales de Haute-Savoie), Lydiane
Gueit et Dominique Paulin (Archives départementales
de l'Isère).
Paul Blanc rédacteur en chef honoraire et JosephMarie Lafuente, reporter photographe du Dauphiné
Libéré.
Financement
Conseil général de l'Isère, avec la participation du
ministère de la Culture (Direction régionale des
Affaires culturelles de la Région Rhône-Alpes).
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère - Exposition Le Petit Dauphinois de 1939 à 1944,
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Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
14, rue Hébert
tél. 04 76 42 38 53 – fax 04 76 42 55 89 - mél : [email protected]
www.resistance-en-isere.com
Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère a été inauguré le 1er juillet 1994.
C'est une réalisation du Conseil Général de l'Isère. Il fait suite au Musée de la Résistance et de la
Déportation de l'Isère initié à Grenoble, ville "Compagnon de la Libération", au début des années
1960, par des anciens combattants, résistants et déportés, puis animé et géré de 1966 à 1994 par
une association fédérant leurs mouvements. Depuis 1994, cette association, devenue celle des amis
du Musée départemental, continue d'oeuvrer à ses côtés.
Au fil de trente années d'acquisitions et de dons, plus de cinq mille pièces composent ses
collections. Un fonds précieux par son ancienneté mais aussi par la représentativité et la qualité des
documents : une centaine d'affiches, des dessins originaux, de nombreuses photographies, des
imprimés (tracts, rapports, brochures), des titres de la presse régionale (dont certaines collections
complètes comme pour "les Allobroges"), des objets (matériel de sabotage et de transmission, objets
de la vie quotidienne sous l'occupation, etc.).
Ce fonds a été complété à partir de 1990 par des archives sonores composées
d'enregistrements d'une centaine d'anciens Résistants et Déportés. Dûment analysé dans le cadre
d'un inventaire informatisé, l'ensemble de ces collections a été déclaré d'intérêt public le 17 juin 1993
par la Direction des Musées de France. Le Musée acquérait ainsi le statut de "musée contrôlé".
Destiné à un large public, ses présentations s'adressent aussi bien aux générations qui ont
connu la guerre qu'aux jeunes visiteurs, pour lesquels la muséographie a été spécialement
aménagée. Son parcours retrace les événements marquants de l'histoire locale, replacés dans le
contexte historique français et mondial.
Parallèlement à cette exposition permanente, le musée présente une à deux expositions
temporaires par an dont une fait l'objet d'une publication. "Le Petit Dauphinois de 1939 à 1944,
quotidien de la presse officielle à Grenoble", neuvième exposition, a été inaugurée le 11 mai 2001.
Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère relève de la Conservation du
Patrimoine de l'Isère qui dépend elle-même de la Direction des Affaires Culturelles du Conseil
Général de l'Isère. Sa fréquentation est de l'ordre de 19 000 visiteurs par an dont près de 50%,
viennent dans le cadre scolaire.
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère - Exposition Le Petit Dauphinois de 1939 à 1944,
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