effets posturaux du traitement par gamma knife des
Transcription
effets posturaux du traitement par gamma knife des
© Masson, Paris, 2004 Neurochirurgie, 2004, 50, n° 2-3, 358-366 L’expérience radiochirurgicale Résultats EFFETS POSTURAUX DU TRAITEMENT PAR GAMMA KNIFE DES NEURINOMES DE L’ACOUSTIQUE (SCHWANNOMES VESTIBULAIRES) M. OUAKNINE (1), M. HUGON (1), S. ROMAN (1), J.-M. THOMASSIN (1), N. SARABIAN (1), J. RÉGIS (2) (1) Laboratoire d’Audio-Phonologie Clinique, UPRES EA 2668, (2) Service de Neurochirurgie Fonctionnelle et Stéréotaxique, CHU La Timone, Marseille. SUMMARY: Improvement in postural orientation and stability after stereotactic gamma irradiation of acoustic neurinomas M. OUAKNINE, M. HUGON, S. ROMAN, J.-M. THOMASN. SARABIAN, J. RÉGIS (Neurochirurgie, 2004, 50, 358-366) SIN, Non-surgical stereotactic gamma ionizing irradiation was developed in order to produce a lethal effect on unilateral acoustic neurinomas (vestibular schvannomas). We present a study of postural vestibular dependent performances in 218 patients before and after curative irradiation. Subjects were asked to stand at ease on a static dynamometric foot-plate, gazing at a fixed point in front of them (EO condition) or to stand eyes closed (EC condition). Statokinesigrams were registered during two consecutive sessions of 51.2 sec, under EO and EC conditions. These sessions were first managed the days before (d-1), and after (d+1) irradiation; others were performed later (d+1 to 5 years; n = 37). Center of pressure (CofP) mediolateral (X) and sagittal (Y) positions were quantified every 100 msec. Mean Xm session value (with SD) was taken as a personal parameter for left or right body inclination. Area S for 90% of the XY successive placements of the CofP observed during a session was taken as an index for 2D postural way. Before irradiation the overall average of the 218 personal Xm mean values demonstrated a statistically significant body inclination toward the affected side, however under EC condition only. The day after irradiation, a significant reduction of the overall mean value of body inclination was observed. Paired Xm statistics of confirmed this trend toward usual symmetry. The day after stereo-irradiation, averaging areas S of ellipses indicated a shift of instability toward normality. For the two parameters, the pseudo-Romberg ratios (performance EC/performance EO) indicated that a special vi- RÉSUMÉ Le traitement du neurinome de l’acoustique a longtemps été exclusivement chirurgical. La radiochirurgie Gamma laisse entrevoir une alternative thérapeutique intéressante car celle vise à l’arrêt de toute croissance tumorale à moyen et long terme. Le but de notre étude associée a été d’évaluer les modifications de l’équilibre postural à l’aide d’une plateforme aux normes AFP-85, chez 218 patients traités pour neurinome de l’acoustique par Gamma Knife. Les résultats préliminaires concernant l’évolution de leur posturogramme entre le jour précédant le traitement (j-1) et le lendemain (j+1), montrent, d’une part, que dans le groupe des malades dits « asymétriques » on observe un recentrage significatif du placement moyen de leur « centre de pression au sol » et, d’autre part, que dans le groupe de malades très instables, on note une nette réduction du descripteur d’instabilité. Ces effets bénéfiques se conservent sur le long terme. Tirés à part : M. OUAKNINE, Laboratoire d’Audio-Phonologie Clinique, UPRES EA 2668, Hôpital d’Adulte de la Timone, 264, boulevard Saint-Pierre, 13385 Marseille Cedex 05. e-mail : [email protected] Vol. 50, n° 2-3, 2004 EFFETS POSTURAUX DU TRAITEMENT PAR GAMMA KNIFE 359 sual contribution to balance control is present in patients with a neurinoma tumor (here I and II grades). The relative importance of this visual support declined shortly after ionizing treatment. Because the radiation is neither noxious nor excitatory we think such a rapid recovery is due to some recovery of vestibular nerve afferent conduction, and a rapid neural reprogramming of the balance control. These attractive results call for deeper investigations of both vestibular and auditory functions. Key-words: stereotactic gamma irradiation, acoustic neurinomas, vestibular schwannomas, balance control, postural orientation. Le neurinome de l’acoustique (NA) est un développement tumoral bénin des cellules de Schwann. Il atteint progressivement les nerfs vestibulaires inférieur, puis supérieur, puis le nerf cochléaire. L’attaque se situe au niveau des jonctions neuro-gliales. La tumeur est très généralement unilatérale. Sa croissance est lente et comprime peu à peu les nerfs. Il résulte de cette compression une réduction des réponses à l’épreuve vestibulaire calorique, un nystagmus spontané qui bat du côté opposé au neurinome, des troubles de l’équilibre d’abord frustes et mal définis, atteignant aux déséquilibres statique et dynamique quand la tumeur se développe plus largement [1]. Ces développements s’accompagnent d’une altération progressive de l’audition. Avant traitement des troubles de l’équilibre sont observés chez 60 % des NA [2]. On relève, 3 mois après chirurgie classique, des troubles cliniques chez 74 % des patients pour Driscoll et al. [3], 31 % pour Desaulty et al. [4] (voir aussi Gentine et Bouccara [5], Kentala et Pyykkö [6]). Ces évaluations, purement cliniques, sont à fortes composantes subjectives. S’agissant des troubles posturaux, la stabilométrie statique permet de définir de façon objective les inclinaisons sagittale et médiolatérale à partir de la position du centre de pression au sol (CdeP). Elle sait enregistrer les variations courantes de ces inclinaisons (statokinésigramme (STKG)) et quantifier cette instabilité. Pyykkö et al. [7], par exemple, ont utilisé la stabilométrie pour quantifier les troubles posturaux à composante vestibulaire qui accompagnent les NA, et qui suivent ordinairement les troubles consécutifs aux interventions chirurgicales. S’agissant de désordres chroniques unilatéraux, la stabilométrie statique semble d’ailleurs plus sensible que la stabilométrie dynamique [8]. Alors que la chirurgie classique vise à l’éradication du tissu tumoral, la radiochirurgie [9] vise d’abord l’arrêt de la croissance de la tumeur, puis la dégénérescence de ses composantes cellulaires. Les lésions annexes à l’intervention paraissent minimales. Par ailleurs, cette irradiation inoffensive s’accompagne d’améliorations cliniques significatives. Le CHU de La Timone à Marseille dispose d’un « gamma-unit system » de radiochirurgie qui travaille selon ces vues [10]. Plus de 120 malades du neurinome de l’acoustique sont irradiés chaque année (25 % du total des neurinomes de France). Il était dès lors possible d’établir, sur de grandes séries, des données objectives capables de définir l’état postural de ces patients avant et après irradiation Gamma. Nos observations font état, après irradiations stéréotaxiques, d’une amélioration statistique immédiate du contrôle de l’équilibre en terme de placement moyen médiolatéral du CdeP et une amélioration de la stabilité de ce centre. Nous n’avons pas détecté sur le long terme de régression de ces effets bénéfiques. Des résultats sur les effets à court terme de la radiochirurgie Gamma ont fait l’objet d’une communication [11]. MATÉRIEL ET MÉTHODES RAPPEL DE STABILOMÉTRIE STATIQUE Soit un sujet (S) en station debout, immobile, sur une plate-forme rigide supportée par trois détecteurs de force [12]. Le barycentre des appuis exercés verticalement par les pieds du sujet sur la plate-forme (centre de pression (CdeP)) exprime à la fois la projection verticale du centre de masse (CdeM) et les effets dynamiques des activités soléaires qui contrôlent l’inclinaison de ce centre. À chaque instant (figure 1), le CdeP est défini par X, distance au plan sagittal (positif vers la droite), et Y, distance du CdeP à la verticale de l’axe inter-malléolaire (positif vers l’avant). La succession des positions en XY est enregistrée et dessine un « statokinésigramme » (STKG) (figure 2). Le STKG est une image approchée des déplacements horizontaux du CdeM. Enregistrer les composantes XY du CdeP permet d’évaluer leur placement moyen Xm et Ym (figure 1), et donc de repérer les inclinaisons sagittale et médiolatérale moyennes du sujet et, par ailleurs, d’évaluer leur instabilité [13, 14]. Nous avons quantifié le STKG pour obtenir chez un sujet donné : — l’aire S de l’ellipse qui enferme 90 % des positions en XY occupées par le CdeP pendant la durée T = 51,2 sec d’observation (figure 2), échantillonnées à 360 M. OUAKNINE et al. Neurochirurgie FIG. 1. — Composantes Xm et Ym du placement moyen des excursions du centre de pression au sol, dans un référentiel rapporté aux pieds du sujet. Dans cet exemple, le sujet s’incline à droite. FIG. 1. — Xm and Ym components of mean displacement of the center of pressure on ground in a reference frame described by the subject’s feet. Here right body inclination. 10 herz ; cette valeur élimine les grands écarts supposés accidentels ; — les moyennes individuelles Xm et déviations standard des placements en X du CdeP ; ces moyennes individuelles forment une population définie par une grande moyenne GmX avec sa déviation standard ; nous ne ferons pas état des GmY, les troubles posturaux vestibulaires étant essentiellement médiolatéraux (figure 1). SUJETS FIG. 2. — Statokinésigramme et son ellipse de confiance, contenant 90% des points. L’aire renseigne sur l’instabilité, la pente du grand axe indique une direction préférentielle des excursions du centre de pressions. Les sujets concernés par cette étude, non payés, ont accordé leur consentement éclairé à la passation des épreuves. Cette étude, non invasive, a été approuvée par le Comité d’Éthique du CHU. Nous avons comparé les valeurs paramétriques issues de nos patients à celles de populations normales prises pour références : — populations normales : a) 20 sujets adultes exempts de difficultés physiques ou neurologiques, et hors traitement pharmacothérapique quelconque ont été recrutés dans nos services ; b) 50 sujets masculins + 50 sujets féminins formant la cohorte utilisée pour la définition des normes AFP 85 [15] ont constitué une référence publique ; nous avons retenu dans ce qui suit les valeurs issues de la plus grande population témoin (100 sujets) ; — population de patients : les 218 neurinomes acoustiques étudiés ont été reconnus par IRM comme Vol. 50, n° 2-3, 2004 EFFETS POSTURAUX DU TRAITEMENT PAR GAMMA KNIFE appartenant aux groupe I (20 %) et II (80 %) de Fiirgaard et al. [16] ; l’ensemble de notre cohorte comportait 56 % d’hommes, 44 % de femmes (âge moyen de cette population : 54 ans) ; ils présentaient tous un NA purement unilatéral (53 % à droite, 47 % à gauche) ; 54 % se plaignaient de vertiges et de troubles de l’équilibre, 46 % d’acouphènes ; une altération audiométrique unilatérale et progressive était présente chez 80 % des malades ; 44 % présentaient une hyporéflexie calorique unilatérale. INSTRUMENTATION La plate-forme est supportée par 3 transducteurs de force disposés au sommet d’un triangle équilatéral de 40 cm de côté. Une chaîne d’amplification analogique, suivie d’une interface de digitalisation, fournit des signaux quantifiables en 12 bits à une cadence de 10 échantillons par seconde [12]. La bande passante terminale a été 0 Hz-5 Hz PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL Il a suivi les recommandations de AFP 1985, qui avaient été utilisées pour caractériser les populations de référence (n = 100). Le sujet se tient debout, à l’aise, en station droite, symétrique, bras pendants immobiles, talons joints, pieds ouverts à 30°. Il fixe une diode luminescente située à 1 m du plan des yeux, au centre d’une distribution aléatoire de disques noirs (diamètre : 15 mm), sur fond blanc cassé et qui couvre tout le champ visuel (25° de rayon, toute direction). La consigne est « Tenez-vous debout à l’aise, surveillez le point clair » (condition yeux ouverts : YO), ou « Tenez-vous debout normalement, mais fermez les yeux » (condition yeux fermés : YF). Chacun des 218 NA de notre cohorte a été observé une fois sous condition YO, puis sous condition YF, avant irradiation (J – 1), une fois après (J + 1), enfin une fois à J+ (1 an à 5 ans) pour 37 sujets opérés qui ont pu revenir pour contrôle. Chaque station durait 61 sec : les 10 premières secondes de stabilisation du sujet ont été exclues des traitements. Le temps d’enregistrement stabilisé a été de 51,2 sec. Deux descripteurs stabilométriques ont été retenus pour cette étude : — la composante frontale moyenne Xm du CdeP issue des 512 valeurs X constatées chaque 100 msec pendant une station ; la grande moyenne GmX des Xm individuelles définit le placement moyen du CdeP, à droite ou à gauche du plan sagittal, pour le groupe ou sous-groupe considéré, caractérisé en outre par sa dispersion (figure 3) ; — la surface moyenne Sm des 218 ellipses de confiance individuelles ; cette moyenne est une appréciation en 2D de l’instabilité du CdeP. Pour chaque descripteur, le rapport R = valeur sous YF/valeur sous YO en % exprime l’effet de la fermeture de la privation de vision (pseudo-Romberg). On a comparé la population des NA avant gamma-irradiation aux populations de référence, puis comparé les performances des patients avant et après intervention. La significativité des diffé- 361 rences a été appréciée par les moyens classiques de la statistique (programmes Systat®). RÉSULTATS COMPARAISONS STABILOMÉTRIQUES ENTRE POPULATIONS DE RÉFÉRENCE ET POPULATIONS DE NA NON TRAITÉES La population totale (NA gauches (NAg) + NA droits (NAd)) (tableau I) présente une augmentation moyenne significative des aires S des ellipses individuelles du STKG, rapportée aux cohortes de référence dans les 2 conditions visuelles YO et YF (p < 0,001) : les gens qui souffrent de NA sont anormalement instables. Par ailleurs, la fermeture des yeux déstabilise les NA (n = 218) plus que les témoins (n = 20) (R = 318 % contre 133 %). TABLEAU I. — Comparaison des moyennes (X moyen et surface) entre les neurinomes (NA) avant traitement et les « contrôles » (normes et témoins) dans les 2 conditions visuelles. P < 0,05. Paramètre Yeux X moyen Ouverts Surface Fermés Ouverts Fermés NA (n = 218) 0,3 mm 1,49 mm 312 mm2 716 mm2 Normes (n = 100) 1,1 mm 0,3 mm 91 mm2 225 mm2 p = 0,14 p = 0,052 p < 0,0001 Témoins (n = 20) p < 0,0001 2 247 mm2 p < 0,001 – 1,4 mm 1,04 mm 185 mm p = 0,2 p = 0,56 p < 0,001 Ces valeurs recoupent celles rapportées par Pyykkö et al., en 1994. Par ailleurs, aucune différence significative ne sépare les GmX de NA non traités des GmX de référence, que ce soit sous YO ou YF. Mais cet index étant latéralisé, des effets opposés de latéralité ont pu s’annuler. On étudiera donc séparément le cas des NAg et NAd. COMPARAISON CHEZ LES NAG ET NAD DES DÉCENTRAGES EN X ET DES AIRES D’ELLIPSES AVANT GAMMATHÉRAPIE En condition YF, les NA tendent à être inclinés du côté affecté. Les GmX pour chaque groupe NAg et NAd ont été comparées selon le test de comparaison des moyennes de Student (n > 30 ; distributions normales) (figure 3). Les enregistrements ont été faits la veille de l’intervention (J-1) et tous dans la matinée. On observe (tableau II) une différence modérée mais significative (p = 0,014) entre les inclinaisons « GmX » des NAd et ceux des NAg, mais seulement en condition YF (figure 3). 362 M. OUAKNINE et al. Neurochirurgie TABLEAU II. — Comparaison (test de Student) entre les moyennes des variables des neurinomes droits (NAd) et gauches (NAg) avant traitement (j-1) dans les 2 conditions visuelles. Paramètre (j – 1) Yeux X moyen Ouverts Fermés Paramètre Surface Ouverts 2 Fermés Ouverts NAg (n = 100) 0,16 mm – 0,06 mm 284 mm2 660 mm2 0,8 0,014 0,18 0,5 p Ouverts Fermés 365 mm 613 mm2 1,04 mm 1,2 mm 293 mm2 478 mm2 0,7 0,67 0,12 0,12 NAg (n = 100) 337 mm Fermés 1,8 mm 0,6 mm 2,8 mm Surface 2 NAd (n = 118) 0,42 mm 764 mm Yeux X moyen 2 NAd (n = 118) p TABLEAU III. — Comparaison (test de Student) entre les moyennes des 2 sous-groupes NAd et NAg après traitement dans les 2 conditions visuelles : pas de différences sur les 2 descripteurs. COMPARAISON PAR LA MÉTHODE DES COUPLES CHEZ LES NAG ET NAD CONFONDUS DES DÉCENTRAGES EN X ET DES AIRES D’ELLIPSES APRÈS GAMMATHÉRAPIE La comparaison entre les séries de valeurs appariées (méthode des couples, test de Student) de toute la population (NAd + NAg, n = 218) établie avant et après traitement (tableau IV) révèle une réduction moyenne significative des aires d’ellipses, mais uniquement sous condition YF (p = 0,03). TABLEAU IV. — Comparaison (test de Student) entre les séries appariées (méthode des couples) d’une même population (tous les NA) recueillis avant et après GSK. Paramètre FIG. 3. — Distributions sur la variable X moyen (yeux fermés) des 2 sous-groupes NAd et NAg à J-1. Interprétons dès maintenant : quand le facteur « assistance visuelle au contrôle de la posture » est annulé, les sujets ne peuvent plus contrôler leur inclinaison en station que sur la base de données vestibulaires otolithiques, a priori altérées du côté affecté, avec l’appui de données proprioceptives anti-gravitationnelles sans doute anormales en raison du déséquilibre otolithique. Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes de population pour les « aires d’ellipses » NAg ou NAd, et ceci quelle que soit la condition YO ou YF. Le critère « aire de l’ellipse d’instabilité » n’étant pas latéralisé, il ne pouvait dépendre, comme anticipé, de la localisation droite ou gauche du NA. COMPARAISON CHEZ LES NAG ET NAD DES DÉCENTRAGES EN X ET DES AIRES D’ELLIPSES APRÈS GAMMATHÉRAPIE (tableau III) Il n’y a plus de tendance significative à se tenir incliné du côté pathologique maintenant opéré. L’instabilité posturale s’est réduite. Cette amélioration est constatée dès le lendemain de l’intervention. Yeux X moyen Ouverts Fermés Surface Ouverts Fermés 2 716 mm2 J-1 (n = 218) 0,3 mm 1,49 mm 312 mm J+1 (n = 218) 0,85 mm 1,57 mm 332 mm2 551 mm2 0,27 0,88 0,4 0,03 p Ce résultat indique une amélioration après traitement de la stabilité des malades. Elle pourrait être due au rétablissement d’un flux d’afférences vestibulaires plus ou moins normales ou à la mise au silence d’afférences axoniques pathologiques. Comme R tombe de 229 % (j-1) à 165 % (j + 1), la présence d’une réhabilitation du contrôle vestibulaire pourra être supposée. Le retour vers la normalité de l’instabilité posturale Sm ne contredit pas cette hypothèse. APRÈS GAMMA THÉRAPIE, LES TENDANCES PARAMÈTRIQUES DES COHORTES NAG ET NAD SONT À LA RÉDUCTION DE L’INSTABILITÉ DU CDEP ET À SON RECENTRAGE Les moyennes des différences observées en échantillons appariés entre les paramètres recueillis avant et après traitement dans les deux cohortes (NAd et NAg) confirment (tableau V), en condition YF, une réduction de l’aire de 150 mm2 Vol. 50, n° 2-3, 2004 EFFETS POSTURAUX DU TRAITEMENT PAR GAMMA KNIFE TABLEAU V. — Moyennes des différences observées, en échantillons appariés entre les paramètres recueillis avant et après traitement dans les 2 cohortes (NAd, NAg) dans les 2 conditions visuelles. Paramètre X j+1 — Xj-1 TABLEAU VI. — Tableau des « X moyens » et leur différences avant et après traitement des malades répartis en 3 sous-groupes. Partition réalisée avant traitement, dans les 2 conditions visuelles, selon le côté de l’inclinaison. Sj+1 - Sj-1 Yeux Ouverts Fermés Ouverts Fermés Déviation NAd (n = 118) 0,26 mm – 1,01 mm 29 mm2 – 150 mm2 Gauche p = 0,7 p = 0,13 p = 0,47 p = 0,07 NAg (n = 100) 363 0,88 mm 1,35 mm 9,2 mm p = 0,16 p = 0,07 p = 0,6 2 –181 mm2 Yeux ouverts fermés Effe ctif Xj-1 Xj+1 Xj+1Xj-1 p 63 – 9,12 – 4,48 4,65 < 0,0001 (4,7) (6,36) (6,61) – 9,86 – 5,3 4,56 (5,5) (8,15) (7,6) 0,57 0,7 0,13 (2,28) (5,02) (5,09) 0,28 0,33 0,05 (2,05) (6,13) (5,82) 9,78 6,68 – 3,1 (4,68) (8,9) (8,8) 9,71 7 – 2,66 (5,12) (8) (7,5) 51 p = 0,18 Centre ouverts 95 2 (20 %) pour les NAd et de 181 mm (27 %) pour les NAg. La réduction de l’instabilité n’est pas significative pour les NAd (p = 0,47). Aucune différence significative n’est observée en YO. Par ailleurs, on observe une migration moyenne du CdeP de plus de1 mm vers la gauche pour les NAd et de 1,35 mm vers la droite pour les NAg. Cet effet de recentrage est quasi significatif pour les NAg (p = 0,07). Notons cependant qu’une partition en deux d’une population diminue la significativité des tests probablement à cause de la réduction de taille des populations testées. En d’autres termes, la significativité (p < 0,05) eut certainement été acquise avec de plus grands échantillons. EFFET DE LA GAMMATHÉRAPIE SUR L’ASYMÉTRIE POSTURALE DES MALADES DU NEURINOME RÉPARTIS EN 3 GROUPES SELON LE SENS DE LEUR INCLINAISON DÉTERMINÉ AVANT TRAITEMENT INDÉPENDAMMENT DU COTÉ PATHOLOGIQUE La gamma-irradiation réduit les inclinaisons pathologiques dues au NA. — Nous avons formé 3 groupes de malades définis par leur décentrage moyen Xm (méthode de « cluster analysis : Kmeans » ; logiciel Systat). Nos « clusters » de Xm ont leur centre de gravité respectivement à – 10 mm, 0 mm et + 10 mm (tableau VI). La différence des GmX mesurées après et avant irradiation (Xj + 1)-(Xj – 1) montre que le groupe des malades « centrés » demeure centré : il n’y a pas eu d’effets propre de l’irradiation sur le contrôle de l’inclinaison. Par contre, les groupes d’« excentrés » subissent un recentrage très significatif de leur CdeP, et ceci dans les deux conditions visuelles YO et YF. Ce recentrage se développe sans relation définie avec le côté opéré. Ainsi l’exposition Gamma n’induit pas par elle-même de déviation latéralisée du CdeP, mais provoque une « normalisation » de la posture, quelle qu’ait pu être son décentrage pathologique. On avait pourtant envisagé un effet chirurgical vestibulaire latéralisé. fermés Droit ouverts fermés 84 60 83 < 0,0001 0,8 0,94 0,008 0,002 La gamma-chirurgie réduit l’instabilité des NA sous condition YF. — Une partition en 2 groupes des 218 NA selon la variable « aire de l’ellipse individuelle » a été effectué avant traitement, les yeux fermés de part et d’autre d’une valeur pivot de 1 000 mm2. Cette analyse a dégagé un groupe de 180 malades moyennement instables (moyenne = 344 mm2, proche de la normalité) et un groupe de 38 malades très instables (moyenne = 2 475 mm2). On note chez les très instables en condition YF (tableau VII), une réduction TABLEAU VII. — Surfaces moyennes et leur différences avant et après traitement des malades répartis en « moyennement instables » (n = 180) et en « très instables » (n = 38). Instabilité Moyenne (n = 180) Stabilité Yeux Sj-1( 2 mm ) Sj+1( 2 mm ) Sj+1Sj-1 p ouverts 230 257 27 0,011 (123) (163) (141) 344 380 35 (198) (239) (228) 702 686 – 15 (498) (663) (771) 2475 1362 – 1112 0,008 (2108) (1177) fermés Mauvaise (n = 38) ouverts fermés (2449) 0,038 0,9 364 M. OUAKNINE et al. Neurochirurgie TABLEAU VIII. — X moyen et écart-type des 37 neurinomes « long terme »répartis en 2 groupes selon l’inclinaison déterminée à J-1. Séance 1 : J-1, 2 : J +1, 3 : J>365. Inclinaison Droite (n = 15) Yeux Ouverts Gauche (n = 22) Fermés Ouverts Fermés Séances 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 X moyen 3,35 – 0,36 1,8 6,84 2,9 4,7 –8 – 4,9 – 6,3 – 6,12 – 4,7 – 3,8 Écart-type 3,34 5,8 5,9 4 5,3 4,9 5,9 7,5 6,5 6,5 9,6 6,8 moyenne très significative (p = 0,008) de 1 112 mm2 de l’aire après traitement, soit une réduction de 45 % de la valeur initiale. Il n’y a pas eu de modifications par gamma irradiation sous condition YO. Dans le groupe de malades moyennement instables, on note une augmentation faible mais significative de 30 mm2 environ (près de 10 %) dans les deux conditions YO et YF. Le quotient R (pseudo-Romberg) vaut environ 150 % dans le groupe « moyennement instable ». Il reste inchangé après traitement. Dans le groupe fortement instable, il passe de 353 % (avant traitement) à 198 % (après traitement). Ce résultat souligne l’existence d’un changement de stratégie sensorielle : ces patients, « visuels » au regard des normes avant traitement, adoptent une stratégie non-visuelle après traitement (et/ou retrouvent une bonne contribution vestibulaire au contrôle de l’équilibre). EFFETS POSTURAUX À LONG TERME DE LA GAMMA THÉRAPIE Cas de l’inclinaison. — Sur les 218 malades du NA, seulement 37 d’entre eux ont pu bénéficier d’un suivi post-opératoire postural à plus d’un an (entre 1 et 5 ans). La faiblesse de l’effectif ne nous a pas permis d’effectuer de partitions en 3 groupes définis par leur décentrage, ni en 2 groupes selon la sévérité relative de leur instabilité préopératoire. Le tableau VIII résume en 3 étapes (j – 1, j + 1, j > 365), l’évolution d’un groupe de 15 NA décentré à droite (X > 0) et d’un groupe de 22 NA décentré à gauche (X < 0). On observe lors de la séance 2 (j + 1) un recentrage qui se maintient à long terme (séance 3 : plus d’un an). Cas de l’instabilité. — Dans cette population (n = 37), les Nag et Nad sont mélangés (tableau IX). L’irradiation produit une faible réduction de l’instabilité (NS) dans la condition YO. Ce gain de stabilité se conserve ou s’accroît à long terme. Par contre, et comme attendu sous condition YF, l’irradiation produit une très forte réduction de l’instabilité. Ce gain se conserve à long terme (ex. : figure 4a, et b). DISCUSSION L’irradiation gamma des NA corrige dès son lendemain la tendance pathologique à un décentrage du centre de pression au sol ipsilatéral au NA et réduit l’instabilité de l’équilibre des patients en station debout. La condition YF amplifie les anomalies posturales observées avant irradiation, puis amplifie leur correction post-intervention. L’irradiation du NA n’est accompagnée d’aucun signe d’excitation auditive ou labyrinthique. Au délai (J + 1 à 5 ans), ces améliorations se consolident (37 NA) (exemples : figures 4a et b). SIGNIFICATIVITÉ DES RÉSULTATS La répétabilité de Xm et Ym d’un essai à l’autre est médiocre. Xm moyen varie de plusieurs millimètres, de part et d’autre de sa valeur moyenne, mais en mode aléatoire. Mais nos moyennes, parce que définies à partir de populations assez grandes (n = 218, et au moins n > 30), ont présenté entre elles des écarts de significativité réelle. Le recentrage selon X et la réduction d’instablité posturale sont donc statistiquement documentés. Nous prendrons ces conclusions comme base de discussion médicale, puis neurophysiologique. INTÉRÊT MÉDICAL DE NOS RÉSULTATS Le recentrage général du CdeP et la réduction de l’instabilité posturale après irradiation indiquent que cette intervention a été bénéfique. Il serait déterminant, pour conclure, que les détériorations postura- TABLEAU IX. — Surface et écart-type des 37 neurinomes « long terme ». Séance 1 : J-1, 2 : J +1, 3 : J>365. Yeux Ouverts Fermés Séances 1 2 3 1 2 3 Stabilité moyenne (n = 37) 275 265,3 224,15 916,4 328,4 408 Écart-type 243 221 124 2222,4 220 565 Vol. 50, n° 2-3, 2004 EFFETS POSTURAUX DU TRAITEMENT PAR GAMMA KNIFE a 365 différencie nettement de la lenteur d’établissement des compensations qui normalisent les ressources posturales après neurotomie vestibulaire unilatérale [17]. Ceci indique que la compression tumorale ne semble pas être l’équivalent d’une neurotomie biologique. Comme l’irradiation gamma n’a pas été suivie des perturbations de type vestibulaire non rares après interventions chirurgicales [7], on pourra conclure : l’irradiation gamma n’est pas une neurotomie. Cette irradiation gamma ne produit pas, pendant son application, de sensations auditives qui signaleraient un effet excitateur. Des améliorations techniques et méthodologiques devront valider – ou infirmer – ces hypothèses. Pour autant que le petit nombre de nos observations à long terme le permette, il semble que cet effet postural bénéfique est persistant. Dans ce cas, la croissance de la tumeur aurait été définitivement arrêtée… ce que seule l’IRM peut vérifier. LES MÉCANISMES NEUROPHYSIOLOGIQUES POTENTIELS b FIG. 4. — a) Neurinome gauche ; le contrôle de l’équilibre redevient normal à long terme. b) Neurinome droit ; réduction de l’instabilité et recentrage antéro-postérieur à 18 mois de l’irradiation. les et les anomalies cliniques soient corrélables, et que des améliorations cliniques accompagnent ces améliorations posturales. On aura noté (figure 3) que si la position du CdeP est significativement déplacée du côté affecté, ce déplacement reste faible. Comme il s’accroît quand le sujet se prive de vision, on pourra supposer la perte d’une compensation visuelle au trouble postural vestibulaire. Le fait que de nombreuses valeurs individuelles se dispersent à l’écart de la moyenne du groupe indiquerait alors que cette compensation pourrait être excessive ou insuffisante. Cette supposée compensation se serait établie progressivement avec la croissance de la tumeur. On s’étonnera alors du caractère immédiat (en un jour…) de la disparition de cette compensation. Cette rapidité d’effet se Sur la base du modèle de Loram et Lakie [18, 19] et de nos observations [20], nous admettrons que l’inclinaison posturale prise spontanément et les oscillations de cet équilibre sont déterminées par les automatismes posturaux appris. L’expérience vécue dans l’enfance a validé en son temps la signification des informations visuelles, labyrinthiques, proprioceptives et extéroceptives qui définissent l’état du corps et ses rapports au support. L’absence ou la réduction de l’une de ces sources entraîne une détérioration de la qualité de l’équilibre : précision, stabilité, réactivité aux alertes. Nous poserons que le neurinome affecte l’entrée labyrinthique, et que ce trouble est compensé – incomplètement – par le recours aux signaux visuels, comme l’indiquent les dégradations liées à la condition YF, et les rapports de Romberg correspondants. Dans le cadre du modèle qui attribue le contrôle de l’équilibre à des actions centrales balistiques préprogrammées [18], une « reprogrammation » de cette tactique pourrait assurer les compensations utiles aussi longtemps mais pas plus que nécessaire [21]. Si on admet que l’irradiation modérée ne détruit pas les axones, on peut admettre que la décompression libère à très court terme la conduction saltatoire afférente – comme cela est connu en cas de suppression du blocage mécanique de la conduction dans les nerfs des membres. Cette hypothèse rendrait possible une restitution post-opératoire quasi- immédiate du contrôle vestibulaire de la posture. APRÈS CETTE ÉTUDE PROSPECTIVE Il convient d’examiner comment réduire les insuffisances de cette analyse, sans entrer en conflit avec les exigences du travail hospitalier, et sans en 366 M. OUAKNINE et al. appeler à des équipements et procédures coûteux. La définition des performances posturales des NA avant et après irradiation pourrait être améliorée : — par utilisation des plate-formes duales type sabots [22], qui détectent les variations d’appui de chaque pied, donc les asymétries, sans que soient perdues les informations sur les oscillations sagittales et médiolatérales du CdeP ; — par révision de la procédure : observer deux stations de 51,2 sec sous chaque condition YO, YF au lieu d’une ; — par révision du traitement statistique en incluant des études différentielles de variance de Xm et Ym ; — par une comparaison en double aveugle aux données de la clinique du syndrome statique (nystagmographie spontanée, réactions oculo-motrices aux inclinaisons posturales…), du syndrome dynamique (V.OR…) et des déficits-récupérations auditives. Moyennant quoi, il serait possible, en toute hypothèse, de passer d’une estimation statistique des avantages et limites de l’irradiation gamma des NA à une appréciation individualisée des effets et de la persistance de ces effets. Neurochirurgie [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] [15] RÉFÉRENCES [1] DARROUZET V, ROMANET P. Clinique. In: STERKERS O, BEBEAR JP, FRAYSSE B, MARTIN C, VANEECLOO FM, eds. Le neurinome de l’acoustique. Diagnostic, traitement et suivi. Paris: Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie de la Face et du Cou, 2001: 69-75. [2] PELLET W, EMRAM B, CANNONI M, PECH A, ZANARET M, THOMASSIN M. Les résultats fonctionnels de la chirurgie des neurinomes de l’acoustique unilatéraux. Neurochirurgie 1993 ; 39 : 24-41. [3] DRISCOLL CL, LYNN SG, HARNER SG, BEATTY CW, ATKINSON EJ. Preoperative identification of patients at risk of developing persistent dysequilibrium after acoustic neuroma removal. Am J Otol 1998; 19: 491-495. [4] DESAULTY A, PAQUESOONE X, LEJEUNE JP, LANSIEUX V, MALLET Y. Séquelles et qualité de vie après chirurgie du neurinome de l’acoustique. J F ORL 1998 ; 47 : 100-105. [5] GENTINE A, BOUCCARA D. Troubles de l’équilibre et vertiges. In : Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie de la Face et du Cou, ed. Le neurinome de l’acoustique. Diagnostic traitement et suivi. 2001 : 369-371. [6] KENTALA E, PYYKKO I. Clinical picture of vestibular schwannoma. Auris Nasus Larynx 2001; 28: 15-22. [7] PYYKKÖ I, ISHIZAKI H, BLOMSTEDT G, JÄÄSKELÄINEN J, LEVO H. Further studies on postural stability in patients with removed acoustic neurinoma. In: TAGUCHI K, IGA- [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22] RASHI M, MORI S, eds. Vestibular and neural front. 1992: 291-294. STOCKWELL CW. Otolaryngology – head and neck surgery. Update II. Saint Louis: Mosby, 1990: 39-53. LEKSELL L. The stereotaxic method and radiosurgery of the brain. Acta Chir Scand 1951; 102: 316-319. RÉGIS J, ROCHE PH, DELSENTI C, SOUMARE O, THOMASSIN JM, PELLET W. Stereotactic radiosurgery for vestibular schwannoma. In: Pollock BE, ed. Contemporary stereotactic radiosurgery: technique and evaluation. Chap 9. Armonk, New York: Futura Publishing Company, 2002: 181-212. OUAKNINE M. Effet posturaux du traitement par Gamma Knife des neurinomes de l’acoustique. Congrès de la Société Internationale de Réhabilitation Vestibulaire, Bruxelles, 9 et 10 mai 2003. BIZZO G, GUILLET N, PATAT A, GAGEY PM. Specifications for building a vertical force platform designed for clinical stabilometry. Med Biol Eng Comput 1985; 23: 474476. SCHIEPPATI M, HUGON M, GRASSO M, NARDONE A, GALANTE M. The limits of equilibrium in young and elderly normal subjects and in parkinsonians. Electroencephalogr Clin Neurophysiol 1994; 93: 286-298. HUGON M. Du centre de pressions au centre de gravité en stabilographie statique. In : Lacour M, ed. Posture et équilibre. Entrées sensorielles, méthodes d’exploration et applications. Montpellier : Sauramps Médical, 1998 : 89106. AFP. Normes 85 (1985). Editées par l'Association Française de Posturologie, 4, avenue de Corbera, 75012 Paris. FIIRGAARD B, PEDERSEN CB, LUNDORF E. The size of acoustic neuromas: CT and MRI. Neuroradiology 1997; 39: 599-601. LACOUR M, BARTHELEMY J, BOREL L, MAGNAN J, XERRI C, CHAYS A, OUAKNINE M. Contrôle postural et stratégies sensorielles. Étude chez le sujet sain et en pathologie vestibulaire. In : Lacour M, ed. Posture et équilibre. Entrées sensorielles, méthodes d’exploration et applications. Montpellier : Sauramps Médical, 1998 : 123-135. LORAM ID, KELLY SM, LAKIE M. Human balancing of an inverted pendulum: is sway size controlled by ankle impedance? J Physiol 2001; 532: 879-891. LORAM ID, LAKIE M. Human balancing of an inverted pendulum: position control by small, ballistic-like, throw and catch movements. J Physiol 2002; 540: 1111-1124. HUGON M, OUAKNINE M. Contrôle neurologique des excursions sagittales du centre de masse. 9es Journées de l’Association Posture-Équilibre, Bruxelles, 6 et 7 décembre 2002. ZEE DS. Vestibular adaptation. In: Herdman SJ, ed. Vestibular rehabilitation. Chap 4. Philadelphie: Davis Company, 1994: 68-79. OUAKNINE M, HUGON M. Étude comparative des statokinésigrammes obtenus à partir d’une plate-forme normalisée et de sabots dynamométriques. 9es Journées de l’Association Posture-Équilibre, Bruxelles, 6 et 7 décembre 2002.