Les publics de l`orchestre - Association Française des Orchestres
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Les publics de l`orchestre - Association Française des Orchestres
REVUE DE PRESSE Les publics de l’orchestre ENQUÊTE NATIONALE - SAISON 2013/14 Quand le public en cache un autre A S S O C I AT I O N FRANÇAISE DES ORCHESTRES AFO LE FIGARO.FR LA MATINALE Pays : France Périodicité : Quotidien Date : 09 OCT 15 Page de l'article : p.127-128 Page 1/2 Le classique en quête d'une seconde jeunesse À l'image du festival organisé dans un ancien squat à Paris, de plus en plus d'initiatives visent à élargir le cercle des mélomanes. Un mouvement qui commence à porter ses fruits. Douze pour cent! C'est la proportion d'adultes qui, au cours de la saison 2013-2014, seraient venus à un concert de musique symphonique par le biais de leurs enfants. C'est en tout cas ce que révèle une nouvelle étude sur le public du classique, menée par l'Association française des orchestres (AFO), et dont les résultats ont été dévoilés le 5 octobre lors d'un colloque organisé à la Philharmonie de Pans. Ce processus, auquel les sociologues ont donné le nom barbare de «socialisation secondaire inversée», est «une preuve concrète que les actions éducatives et culturelles menées par les acteurs de la musique classique ces dernières années portent leurs fruits», assure Philippe Fanjas, directeur de l'AFO et ancien administrateur de l'Orchestre national de Lyon. Des actions dont le projet Demos (Dispositif d'éducation musicale et orchestrale à vocation sociale), lancé en 2010 en France afin de permettre à des enfants de pratiquer la musique en orchestre et de favoriser leur accès au répertoire classique, est le fer de lance. «Il faut sortir du poncif selon lequel le public du classique serait purement monolithique. Notre étude, qui concerne treize orchestres répartis dans toute la France, montre que la réalité est plus complexe. Et que nos publics, tant au niveau de l'âge que de la classe sociale, peuvent se diversifier. À nous comme aux pouvoirs publics de poursuivre nos efforts en ce sens, en faisant des propositions artistiques adaptées», estime Philippe Fanjas. Secouer les mentalités Aurélien Ettori Dufour, lui, n'a pas attendu l'étude de l'AFO pour mettre ce précepte à exécution. En 2010, ce jeune homme chargé d'événementiel a eu l'idée folle d'organiser un festival de musique savante dans un ancien squat emblématique de la capitale, reconverti en ateliers d'artistes et espace d'exposition: le 59 Rivoli. Tous droits réservés à l'éditeur AFO 9102055400505 LE FIGARO.FR LA MATINALE Pays : France Périodicité : Quotidien Date : 09 OCT 15 Page de l'article : p.127-128 Page 2/2 Avec pour principal objectif de secouer les mentalités, notamment chez les jeunes, et de «prouver que la musique classique, c'est aussi de la musique actuelle. N'ayons pas peur de passer pour de vieux schnocks. Le cloisonnement des genres est une pure vue de l'esprit. On peut être fan de heavy metal et aimer Chopin. Les deux ne sont pas forcément incompatibles». La manifestation, entièrement gratuite et lancée sous un titre volontairement provocateur, «Le Classique c'est pour les vieux», a déjà séduit de nombreux artistes français. Outre l'originalité du lieu, elle multiplie, en plus des concerts, les propositions décalées: karaoké lyrique, brunch musical, concert-déambulation dans les ateliers... L'affiche de la quatrième édition, qui s'est ouverte mercredi 7 octobre, aligne un nombre impressionnant de noms bien connus des mélomanes: de l'altiste Lise Berthaud au Quatuor Voce, en passant par le Duo Jatekok, Les Ombres ou encore la violoniste Sarah Nemtanu. Une démarche anticonformiste Cette dernière a même accepté d'être la marraine du festival. «Cet événement me parle, car il vient chercher de manière moderne un public déjà mélomane ou tout simplement des curieux qui se sentent piqués par l'anticonformisme de la démarche», explique la soliste de l'Orchestre national de France, célèbre pour avoir doublé l'actrice Mélanie Laurent dans le film Le Concert de Radu Mihaileanu. Cet anticonformisme n'est pas du goût de tout le monde. «Si les réactions sont bienveillantes dans l'ensemble, il nous arrive encore de rencontrer de l'incompréhension, poursuit Aurélien Ettori Dufour. Certains nous reprochent d'y aller un peu fort, de vouloir choquer pour choquer... Dans les faits, nous répondons seulement à une demande grandissante des artistes, qui sont de plus en plus désireux de sortir du confort des salles traditionnelles pour aller à la rencontre de nouveaux publics. Quitte à accepter d'exploser certains codes ancestraux.» Tous droits réservés à l'éditeur AFO 9102055400505 Date : 09 OCT 15 Page de l'article : p.27-28 Journaliste : Thierry Hillériteau Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD : 314312 Page 1/4 - Le classique vit avec * son temps > Concerts dans les squats, karaoké lyrique, applications numériques, série télé... Le grand répertoire n'hésite pas à bousculer son image pour rajeunir son public. Quitte à en perdre la mesure. Mozart in the Jungle serie déjantée qui relate les aventures d'un jeune chef a New York incarne par Gael Garcia Bernal Tous droits réservés à l'éditeur AFO 8812945400508 Date : 09 OCT 15 Page de l'article : p.27-28 Journaliste : Thierry Hillériteau Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD : 314312 Page 2/4 L'ÉVÉNEMENT Le classique en quête d'une seconde jeunesse TENDANCE À l'image du festival organisé dans un ancien squat à Paris, de plus en plus d'initiatives visent à élargir le cercle des mélomanes. Un mouvement qui commence à porter ses fruits. D THIERRY HILLERITEAU if Pt hl ll en tea LI ouze pour cent ' C'est la proportion d'adultes qui, au Lours de la saison 2013-2014, seraient \enus a un concert dc musique symphoniquc par Ic biais de leurs enfants C est en tout cas ce que révèle une nouvelle etude sur le pu blic du classique, menée par I Association francaise des orchestres (AFO), et dont les resultats ont ete dévoiles le 5 octobre lors d un colloque organise a la Philharmonie de Paris Ce processus, auquel les sociologues ont donne Ic nom barbare dc « socialisation secondaire inversée », est « une preuve concrète que les actions éducatives et culturelles menées par les acteurs de la musique classique ces dernieres, annee.1* portent leurs fruits », assure Philippe Fanjas, directeur de l'AFO et ancien administrateur dc I Orchestre national de Lyon Des actions dont le projet Demos (Dispositif d'éducation musicale et orches traie a vocation sociale), lance en 2010 en France afin dc permettre a dcs enfants de pratiquer la musique en orchestre et Tous droits réservés à l'éditeur de favoriser leur acces au répertoire classique, est Ic fer dc lance «Jl faut donc sortir du porte i/ selon lequel le public du classique serait purement monolithique 'Votre etude qui concerne treize or chestres repartis dans toute la France montre que la réalité est plus complexe Et que nos publics tant au niveau de l'âge que de la classe sociale peuvent se diversifier A nous comme aux pouvoirs publics de poursunre nos efforts en ce sens, en faisant de? propositions a?tisti ques adaptées », estime Philippe Fanjas Démarche anticonformiste Aurehen Ettori Dufour, lui, n'a pas at tendu l'étude de T^FO pour mettre ce précepte a execution En 2010, ce jeune homme charge d'événementiel a eu I idée folle d'organiser un festival de musique savante dans un ancien squat emblématique dc la capitale, reconverti en ateliers d'artistes et espace d'exposition le « S9Ri\oli » Avec pour prmci pal objectif de secouer les mentalités notamment che? les jeunes, et de « prouver que la musique classique, Cest aussi de La musique actuelle Valons pas peur de passer pour de vieux schnocl<s Le cloisonnement des genres est une pure vue de /'esprit On peut etre fan de heavy me- tal et aimer Chopin Les deux ne sont pas chestre national de France, célèbre pour avoir double l'actrice Melanie Laurent forcement incompatibles » dans le film Le Concert de Radu Mi La manifestation, entierement gratui tc ct lancée sous un titre v olontairement hailcanu pro\ocateur « Le Classique e est pour Cet anticonformisme n'est pas du les \itux », a déjà séduit dc nombreux gout dc tout Ic monde « Si les reactions artistes francais Outre I originalité du sont bienveillantes dans l'ensemble, il heu, elle multiplie, en plus dcs concerts, nous arrive encore de rencontrer de l'inles propositions décalées karaoké lyri- comprehension, poursuit Aurehen Ettori que, brunch musical concert deambu Dufour Certains nous reprochent d y al laiton dans les ateliers L'affiche de la ler un peu fort, de voulait choquer pour quatrieme edition, qui s est ouverte choquer Dans les faits, nous repondons mercredi 7 octobre, aligne un nombre seulement a une demande grandissante impressionnant de noms bien connus des artistes, qui sont de plus en plus desi des mélomanes de I altiste Lise Ber- veux de sortir du confort des salles tradithaud au Quatuor \ oce, en passant par tionnelles pour aller a la rencontre de le Duo Jatekok, Les Ombres ou encore la nouv eaux publics Quitte a accepter d'exv lolomste Sarah Nemtanu Cette derme ploser certains codes ancestraux » • re a même accepte d etre la marraine du festival « Cet eve nement me parle car il vient chercher Lt de maniere moderne un public de]a mélo marie ou tout simplement des curieux qui be sentent piques par I anhcon/ormisme de la demarche », explique la sobste de I Or AFO 8812945400508 Date : 09 OCT 15 Page de l'article : p.27-28 Journaliste : Thierry Hillériteau Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD : 314312 Page 3/4 Dérider le grand répertoire en huit leçons Preuve que la musique classique n'est pas l'apanage des plus de 60 ans, voici huit initiatives qui chassent les idees reçues I Opera dans un aeroport C'est le pan fou relevé par la Scala de Milan, le 17 septembre pour une représentation filmée de L Ehsir d'amore dc Donizctti dont le decor n'était autre que l'aéroport Malpensa de Milan ' Investissant différents espaces de l'acrogarc (tarmac, controles, restaurants), la troupe de l'opéra (dont la star Vittorio Grigolo) s'est prêtée au jeu avec un plaisir commumcatif Une initiative du nouveau surintendant de la salle, Alexander Pereiri qui avait produit une Traviata en gare lorsqu'il était a I Opera de Zurich 4 revoir sur wwu concert arte rv jr Marathon de l'éducation musicale Le 26 septembre, le basson solo de I Orchestre symphoniquc de Bretagne Marc Mougmot, a associe sport et musique Lors des IOU km de Milliu, il a couru au nom des actions éducatives el culturelles de son orchestre en 16 heures, 20 minutes et 55 secondes Les entreprises étaient invitées a v erser une participation a chaque kilometre parcouru www o s h/r destination harmonie pour tous 2 Tous droits réservés à l'éditeur f—^v Opéra-policier J En decembre, l'Opéra de Marseille ^^ et I ensemble Musicatreize propo C_ seront La Digitale, premier volet d'une trilogie de cantates dont le livret est signe par I auteur de polars Sylv am Coher Pour ce récit d une vengeance familiale, la musique sera signée Juan Pablo Carreno, cofondateur de l'ensemble Le Balcon Creation le ll decembre cm Theulre de la Cnee Marseille (13) truchement d'un ecran geant), pour commenter en di reel les oeuvres jouées Le concert a donne lieu a une vraie bande dessinee agrémentée dun disque (Un jour au concert avec les Bidochon, editions Fluide Glacial) En tournee en novembre ww» ordiestrepayssavote com Séné iconoclaste Produite par les studios Amazon avec Mozart in the Jungle, adaptation rock et déjantée des me moires dc la hautboïste ncw-jorkaisc Blair Tmdall (sous-titrées Sexe, drague et musique classique'J cette serie créée par Roman Coppola relate les aventures de Rodrigo, jeune chef charismatique aux faux airs dè Gustavo Dudamel tout juste nomme a la tete du New York Philhar morne www amazon com Un karaoké lyrique II sera organise en juin 2016 par l'Opera-Comique dè Paris, en plein Euro 2016, en s installant dans la « fans zone >> de I UEFA sur le Champ de Mars a Pans, pour la tenue d un grand « operaoke » w w w opera comique com/20lS 2016 4 5 Concert-BD En juin dernier, le chef de l'Orchestre des Pays de Sav oie Nicolas Chalvin, a invite le dessinateur Christian Binet pour las 30 ans de sa formation a Chambery Le createur des Bido thon, ct fin mélomane, a fait monter son célèbre couple de papier sur scene (pai le 6 Concert a dormir debout Le pianiste et compositeur Max Richter s'est produit, le 26 septembre dernier a la BBC, devant un / parterre de spectateurs couches sur des hts Sleep (c'est le nom de son dernier projet) est un album de plus de huit heures (disponible dans son intégralité en téléchargement seulement) qu'il a compose en s'aidant des conseils de neurologues dans le but dc favoriser l'endormissement dc I auditeur u u u deirtschegrammopfion com 8 Tente interactive itinérante Eba-Pckka Saloncn, chef du Philharmoma Orchestra a Londres, a aide au developpement de l'iOrchestra un outil interactif exemplaire, de ployé sous une tente itinérante, qui permet aux enfants une immersion virtuelle dans l'unrt ers de l'orchestre Multipliant les in novations (ecrans géants, détecteurs dc mouv ements, réalité augmentée ), il propose de prendre part i l'orchestre comme musicien, chef d orchestre, arrangeur, voire compositeur Deux déclinaisons existent l'une autour du Sacre du prin temps, de Stravinsky l'autre mtour des Planètes, dc Gustav Holst \pres deux ans de tournee dans le sud ouest de l'Angleterre, l'iOrchestra devrait bientôt revenir a Londres et be deplo) er dans des quartiers dcfavonscs, promet James Williams, directeur des programmes et projets créatifs du Philharmonie en Angleterre Pour ceux qui ne pourront gagner Londres, il cst tou jours possible de télécharger l'appli The Orchestra développée spécialement par le Philharmoma pour tablettes numeriques Un modele du genre • www lordiestra co uk T. H. AFO 8812945400508 Date : 09 OCT 15 Page de l'article : p.27-28 Journaliste : Thierry Hillériteau Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD : 314312 Page 4/4 En professionnels prévoyants, les orchestres ont inventé des programmes éducatifs et culturels dans l'espoir de contribuer à la création du public de demain IVAN RENAR, PRESIDENT DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE DES ORCHESTRES 1. iOrchestra, un outil interactif déployé sous une tente, pour une immersion virtuelle dans un orchestre. 2. À Paris, le 59 Rivoli, un ancien squat, accueille le festival Le Classique c'est pour les vieux. 3. Mozart in the Jungle est l'adaptation rock des mémoires de la hautboïste Blair Tindall. CLAIRE REDDELMAN/SIMON 226 DOO spectateurs ont participé, en 2013-2014, aux actions éducatives et culturelles des 13 orchestres de l'étude AFO. du public des orchestres de l'étude AFO avaient moins de 18 ans pendant la saison 2013-2014. SOURCE: SYNTHÈSE DE L'ÉTUD «LES PUBLICS DE L'ORCHESTRL WWW.FRANCE-ORCHESTRES.COM Le Classique c'est pour les vieux 9 octobre à 19 h Récital lyrique avec incrustation live. Avec Tatiana Probst et Éléonore Pancrazi (chant), Yoann Lescure (vidéo). 9 octobre à 21 h 30 La Chatte métamorphosée en femme d'Offenbach, par la troupe OpérActing. GUIDICELLI/AMAZON STUDIOS 10 et ll octobre de 14 h à 23 h Brunch musical et concerts-déambulations en continu, dans les ateliers et espaces d'exposition. Avec Victoire Bunel, le Duo Jatekok, Florentin Ginot, Valentina Serafimova, Alphonse Cemin, Les Ombres, le Trio Karénine... Au 59, rue de Rivoli (Paris Ier), Entrée libre. Programme sur www.leclassiquecestpourles vieux.com Tous droits réservés à l'éditeur AFO 8812945400508 Date : 07/10/2015 Heure : 16:10:53 Journaliste : MARIE SOYEUX www.la-croix.com Pays : France Dynamisme : 247 Page 1/3 Visualiser l'article Les publics des orchestres à la loupe Les résultats d'une nouvelle enquête sur les publics de musique symphonique ont été dévoilés lundi 5 octobre à la Philharmonie de Paris. DOMINIQUE FAGET/AFP Le public fait la queue pour la nouvelle salle de la Philharmonie de Paris à Pantin le 17 janvier 2015. Ses conclusions sont à manier avec précaution. Attention, sujet sensible. Avant même de prendre connaissance des résultats de l'enquête commandée par l'Association Française des Orchestres (AFO) sur ses publics, les recommandations de prudence se multiplient. C'est que, pour ces institutions musicales qui souffrent de la réputation d'un public vieillissant, élitiste et fortuné, il ne s'agit pas de fournir des arguments aux élus tentés de donner un coup de ciseau dans leur budget. Aussi la question du vieillissement supposé des spectateurs est-elle abordée par le sociologue Xavier Zunigo et le statisticien Loup Wolff (agence Aristat) avec beaucoup de prudence. Instantané de la saison 2013-2014 Lors de la saison 2013-2014, l'agence Aristat a sollicité les spectateurs de 234 concerts de treize orchestres permanents (trois s'adressant au public de Paris ou de la région francilienne et dix de régions) – recueillant 11 400 questionnaires et 125 entretiens individuels. Elle se concentre sur l'offre payante standard. L'âge moyen des spectateurs s'établit à 54,1 ans et l'âge médian à 63 ans. Ces chiffres ne peuvent être comparés à ceux des enquêtes sur les pratiques culturelles des Français, menées en 1981 et 2008 par Olivier Donnat, les méthodologies adoptées étant différentes. Cette étude ne permet donc aucune observation sur l'évolution de l'âge moyen. Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259245000 Date : 07/10/2015 Heure : 16:10:53 Journaliste : MARIE SOYEUX www.la-croix.com Pays : France Dynamisme : 247 Page 2/3 Visualiser l'article La question des 30-49 ans Un pic de fréquentation est observé à 67 ans. Il correspond à la génération – nombreuse – des baby-boomers. Les 30-49 ans sont en revanche les moins représentés. Les impératifs de la vie active et familiale peuvent sans doute l'expliquer. Mais est-ce tout ? Et ces personnes viendront-elles à la musique symphonique lorsque, devenus plus âgées, elles disposeront plus de temps libre ? Impossible de le dire. Stéphane Dorin, auteur d'une autre étude dont les résultats ont été présentés en février dernier (1), estime que la théorie du « cycle de vie », selon laquelle les gens orienteraient leurs sorties vers la culture savante en prenant de l'âge « ne se vérifie plus ». Et que les amateurs de musique restent surtout fidèles à celles pour lesquelles ils se sont passionnés dans leur jeunesse. L'importance des actions de sensibilisation Le public des orchestres apparaît plutôt âgé et issu des catégories socioprofessionnelles favorisées, mais l'étude entend souligner les subtilités que masque ce constat. Ainsi, 48 % des spectateurs ne sont pas cadres ou assimilés. Et sur ces 48 %, près d'un tiers a une profession intermédiaire, 7 % sont étudiants, 10 % sans emploi et 9 % ouvriers ou employés. 45 % des publics commencent leur vie de spectateur de musique symphonique à l'âge adulte et présentent en moyenne des profils socialement plus divers. 12 % sont venus à cette musique et y ont pris goût grâce à l'influence de leurs enfants. L'étude observe par ailleurs que le rajeunissement des publics renforce souvent la part des catégories socioprofessionnelles supérieures. À l'inverse, les publics à la moyenne d'âge plus élevée présentent généralement une plus grande diversité sociale. Il ne s'agit cependant pas là d'un « effet mécanique ». La diversité des motivations Cinq catégories de spectateurs peuvent être distinguées. D'une part, les « mélomanes classiques » (18,5 %), essentiellement passionnés par l'exploration du répertoire et les « mélomanes curieux » (15,7 %), à la pratique plus éclectique. Les « sociables » (29,6 %), attirés par le plaisir du partage, représentent une part non négligeable. Enfin viennent les « profanes occasionnels » (15,3 %), à la pratique moins assidue et séduits par la dimension spectaculaire d'un concert dans « un bel endroit » et les « amateurs distanciés » (20,9 %) pour lesquels la sortie a représenté une opportunité. Pour 38 % du public, la salle est un facteur essentiel, contre 20,5 % pour les interprètes et seulement 12 % pour l'œuvre jouée. Cette étude représente un instantané de la saison 2013-2014 et ne permet pas de tirer de conclusion sur une quelconque dynamique. Toutefois, ses résultats confortent les efforts des institutions musicales en matière de sensibilisation des plus jeunes et de l'accompagnement pédagogique de tous les publics. En ce sens, Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259245000 Date : 07/10/2015 Heure : 16:10:53 Journaliste : MARIE SOYEUX www.la-croix.com Pays : France Dynamisme : 247 Page 3/3 Visualiser l'article le succès de fréquentation de la Philharmonie de Paris dont la salle attire des spectateurs relativement variés peut se lire comme un facteur encourageant… Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259245000 Date : 05/10/2015 Heure : 22:08:07 Journaliste : Hélène Girard www.lagazettedescommunes.com Pays : France Dynamisme : 52 Page 1/4 Visualiser l'article Orchestres territoriaux : une enquête pour faire évoluer les politiques des publics Orchestre de Bretagne, CC BY SA 4.0 via Wikimedia © D.R L'Association française des orchestres (AFO) réunit élus locaux et responsables de phalanges territoriales le 5 octobre 2015 à la Philharmonie de Paris. Objectif : intensifier le dialogue sur la place des orchestres dans les politiques culturelles, à la lumière d'une enquête sociologique qui fait voler en éclat quelques clichés tenaces. Chiffres-clés 32 orchestres symphoniques permanents 2918 concerts par an 2242 musiciens en CDI 3988 musiciens en CDD 78% de subventions des villes, régions et départements 22% de subventions de l'Etat 3000 séances par an d'actions d'éducation artistique et culturelle (source : AFO) Financés par des subventions des collectivités (78%) et de l'Etat (22%), les 30 orchestres permanents de région et de ville se positionnent sur des « missions d'intérêt général », avec quelque 3000 concerts par an et autant d'interventions d'éducation artistique et culturelle. Cependant, l'image d'une pratique culturelle élitiste reste tenace. Avec l'étude produite par le cabinet ARISTAT, l'Association française des orchestres (AFO) espère faire évoluer les esprits et convaincre élus et directeurs des affaires Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259047415 Date : 05/10/2015 Heure : 22:08:07 Journaliste : Hélène Girard www.lagazettedescommunes.com Pays : France Dynamisme : 52 Page 2/4 Visualiser l'article culturelles des collectivités d'en faire « un instrument de politique culturelle à part entière, avec une image plus solidaire », explique Philippe Fanjas, directeur de l'AFO. Voici les principaux enseignements de cette enquête(1) présentée le 5 octobre lors d’un colloque à la Philharmonie de Paris. « Potentiel de renouvellement » Sans surprise, l'audience des salles de concert n'est pas des plus jeunes : l'âge moyen s'établit à 54,1 ans, l'âge médian à 63 ans. Ce qui ne veut pas nécessairement dire que ce public est vieillissant. Car l'analyse montre une surreprésentation des moins de 30 ans (2). « Là, il se passe quelque chose pour l'avenir, observe Xavier Zunigo, directeur associé d'ARISTAT. D'autant plus que cette catégorie-là déclare à plus de 66% avoir l'intention de revenir au concert prochainement. » Source : Le public des orchestres, enquête ARISTAT-AFO Par ailleurs, et sans surprise, la courbe des âges des publics enregistre un creux entre 30 et 46 ans, période où les contraintes familiales et professionnelles sont maximales. « Cependant, les mouvements de la courbe montrent qu'il existe des dynamiques », décrypte Xavier Zunigo. Les 18-30 constituent une réserve de publics pour dans 20 ans, où ils viendront remplacer les actuels baby-boomers. » Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259047415 Date : 05/10/2015 Heure : 22:08:07 Journaliste : Hélène Girard www.lagazettedescommunes.com Pays : France Dynamisme : 52 Page 3/4 Visualiser l'article Composition socio-professionnelle diversifiée Les cadres ou assimilés (indépendants, chefs d'entreprise) représentent 51,5% des personnes interrogées. Ce qui est une proportion bien moindre que ne le dit le cliché traditionnel du mélomane socialement privilégié. Finalement, les pourcentages de cadres et non-cadres s'équilibrent à peu près. Quant aux ouvriers et employés, ils représentent 9% des publics, les étudiants 7% et les professions intermédiaires près du quart (22,9%). « Si la fréquentation du concert de musique classique par des individus appartenant aux catégories aisées est vérifiée, elle ne résume pas à elle seule la situation », notent les auteurs. Tout ne se joue pas dans l'enfance L'enquête montre, certes, que le public des personnes interrogées commence majoritairement à fréquenter les concerts pendant l'enfance, dans le cadre familial ou scolaire : 55%. Pour 45% d'entre elles – part non négligeable -, l'entrée dans la musique classique se fait plus tardivement, par différents mécanismes. Pour 35% des publics, cela passe par une initiation en début de vie adulte, une pratique instrumentale rare, l'influence de l'entourage (processus dit « de socialisation secondaire »). « Ce résultat montre toute l'importance des actions d'accompagnement du public (concerts présentés, ressources documentaires etc.) qui peuvent être mises en œuvre par les orchestres », notent les auteurs. L'enquête met aussi en lumière un phénomène de découverte tardive de la musique sous l’influence des enfants. Phénomène qui concerne 12% des personnes interrogées, et « qui permet de quantifier, pour la première fois, l'un des impacts des actions éducatives », notent les auteurs de l'étude. De plus, l'importance de la part des cadres dans les phénomènes d'entrée tardive dans la musique classique révèle, selon les auteurs, « l'importance des effets d'apprentissage social et culturel tout au long de la vie ». C'est dans le cas de l'influence des enfants que la diversité sociale est la plus grande (avec plus d'ouvriers, employés et professions intermédiaires). Motivations hétéroclites Les motivations purement musicales ne sont pas majoritaires dans les publics des concerts. Loin s'en faut, puisqu'ils ne sont que 18,5% à les mettre en avant. Les majoritaires sont ceux qui mettent en avant sa dimension de sociabilité (sortie entre amis ou en famille) : 29,6%. De même, l'environnement de la sortie (confort et esthétique de la salle, services proposés sur place, accessibilité, etc.) figure parmi les facteurs d'attractivité du concert mentionnés par certains. « C'est aussi une dimension importante dans notre dialogue avec les élus, souligne Philippe Fanjas, notamment lorsqu'il s'agit de construire ou de rénover un équipement. » Les « injonctions contradictoires » des collectivités L'enquête d'ARISTAT sur les publics des orchestres met en lumière une démocratisation inversement proportionnellement à l’âge de l’audience. Ce qui met Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259047415 Date : 05/10/2015 Heure : 22:08:07 Journaliste : Hélène Girard www.lagazettedescommunes.com Pays : France Dynamisme : 52 Page 4/4 Visualiser l'article les orchestres face à une quadrature du cercle pour élaborer des politiques des publics. « Les orchestres sont face à des injonctions contradictoires, souligne Philippe Fanjas, directeur de l'AFO . D'un côté, les collectivités demandent que les orchestres rajeunissent leur public. Or le recrutement du public jeune s'opèrent majoritairement dans les classes sociales supérieures, ce qui vient contredire l'effort de démocratisation. Inversement, plus on s'essaye de démocratiser le public, plus l'effort de rajeunissement est difficile, puisque la dynamique d'entrée tardive dans la musique classique s'accroît avec l'âge. » Un problème qui devrait occuper une place importante dans le dialogue entre responsables d'orchestre, élus et DAC. Source : Les publics des orchestres, enquête ARISTAT-AFO Haut de page Notes Note 01 - Enquête réalisée avec 11 400 questionnaires et 130 entretiens qualitatifs réalisés à la sortie de concerts données en 2013 et 2014 par 13 orchestres représentatifs des orchestres français. - Retourner au texte Note 02 - l'enquête a exclu les actions « jeune public » et les concerts gratuits Retourner au texte Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259047415 Date : 09 OCT 15 Journaliste : N. D. Pays : France Périodicité : Bimensuel Page 1/1 Concerts : 63 ans, âge médian L'Association française des orchestres a présente, à la Philharmonie de Paris, les résultats de son enquête sur les publics MUSIQUE CLASSIQUE Concerts: 63 ans, âge médian 'Association française des orchestres (AFD) a presente le 5 octobre, lors d'un colloque reunissant 200 personnes a la Philharmonie de Pans, les pre miers resultats de son enquête sur les publics Le vieillissement déjà constate par d'autres chercheurs est confirme par cette etude rea Usee par l'agence Aristat auprès de 11 400 spectateurs de 13 orchestres sur la saison 2013-2014 La moitié du public a plus de 63 ans. L'âge median est relevé du fait que les plus anciens vont aux concerts plus souvent La generation des baby-boomers a découvert la musique classique en prenant de l'âge, maîs Olivier Donnât, chercheur au ministere de la Culture, a prévenu «Cephénomène ne fonctionne pas pour ceux qui ont de 30 a 50 ans aujourd'hui» Un peu plus de la moitié des spectateurs (seulement, relevait un participant) est composee de cadres et assimiles. L Tous droits réservés à l'éditeur L'étude montre que la majorité des spectateurs a ete initiée au classique du rant l'enfance, maîs la «socialisation» a l'âge adulte représente tout de même 45% du public Le chercheur Emmanuel Négrier espérait confronter ces resultats a ceux de l'enquête du sociologue Stephane Dorin, qu'il juge assez convergents Loup Wolff, codirecteur d'Anstat, a relevé que les questions des «premieres fois et des nouveaux publics» n'étaient pas abordées dans l'étude AFO Les concerts a destination du jeune public et les concerts gratuits n'ont pas ete pris en compte L'enquête sera reconduite dans cinq ans si les financements sont au rendez-vous. I N D. AFO 0471055400501 Date : 10/10/2015 Heure : 21:45:05 Journaliste : Christophe Huss www.ledevoir.com Pays : Canada Dynamisme : 139 Page 1/3 Visualiser l'article D'où vient le public de la musique classique? Photo: Frank Perry Agence France-Presse La diversité sociale des publics est plus grande que ce à quoi on s'attendait. Dans le Devoir du 5 octobre, en commentant le concert de Gil Shaham à la Maison symphonique de Montréal, nous tirions un signal d'alarme sur « les effets de la fonte de notre banquise culturelle ». Quels seront, dans un futur proche, les auditeurs de la musique classique et qu'est-ce qui les motivera ? Par le fait du hasard, le même jour de l'autre côté de l'Atlantique, l'Association française des orchestres (AFO) et l'agence Aristat présentaient les résultats d'une Enquête nationale sur les publics des orchestres, étude de grande ampleur compilant 125 entretiens et plus de 11 000 questionnaires, adressés lors de 234 concerts de 13 orchestres différents. Les études se suivent… L'enquête nationale sur les publics des orchestres de l'AFO comporte quelques éléments rassurants pour des acteurs du métier secoués par l'étude du sociologue Stéphane Dorin, révélée en janvier 2015 et menée auprès de 5000 spectateurs lors de 110 concerts donnés par 19 orchestres. On retenait de cette dernière une comparaison-choc : « En 1981, l'âge médian de ceux qui allaient aux concerts de musique classique était de 36 ans. En 2014, il était passé à 61 ans en France, les moins de 40 ans ne représentant que 17 % de l'audience. » Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259580630 Date : 10/10/2015 Heure : 21:45:05 Journaliste : Christophe Huss www.ledevoir.com Pays : Canada Dynamisme : 139 Page 2/3 Visualiser l'article Des constatations allant dans ce sens avaient inspiré des interrogations et un plaidoyer à Kent Nagano dans son livre Erwarten sie Wunder (Attendez-vous à des miracles), paru en octobre 2014. Aristat tombe sur un « âge moyen de 54 ans pour le spectateur des concerts symphoniques » et conclut que « la forte fréquentation de la tranche 60-70 ans ne permet pas, à elle seule, de conclure à un vieillissement accéléré du public ». Certes, mais la lecture de la synthèse de l'étude de l'AFO montre bien vite, malgré ce qu'en ont complaisamment relayé les médias français, dans quel sens il s'agissait d'orienter les résultats pour « décatastrophiser » la situation. Ainsi, l'« âge moyen » n'est en rien l'« âge médian ». Ce dernier est le vrai baromètre, car il « correspond à l'âge permettant de séparer les publics en deux groupes numériquement égaux ». Et là, l'AFO reconnaît que « 50 % des publics ont moins de 63 ans et 50 % des publics sont au-delà », donnée inquiétante allant dans le sens de Stéphane Dorin. Trains et public Avec un titre explicite, Quand le public des orchestres en cache un autre, l'AFO met tout de même en avant des résultats inattendus et encourageants tel l'impact positif des actions éducatives : « L'enfant est le premier médiateur pour 12 % du public adulte, qui pousse la porte de la salle de concert grâce à lui. » Certains parents profitent des offres « jeune public » pour initier leurs enfants et découvrent euxmêmes le classique. Autre bon point : la diversité sociale des publics est plus grande que ce à quoi on s'attendait. « Les cadres ne représentent qu'un peu plus de la moitié des spectateurs, l'autre moitié étant composée de professions intermédiaires, d'ouvriers, d'employés, etc. Cette diversité s'accentue pour les publics des orchestres de région, plus hétérogènes que ceux en milieu urbain. » La donnée la plus porteuse d'espoir est que « le renouvellement du public s'observe dans l'enfance, mais aussi à l'âge adulte ». L'enquête confirme l'importance de l'initiation au classique pendant l'enfance, mais révèle que « 45,4 % du public s'est Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259580630 Date : 10/10/2015 Heure : 21:45:05 Journaliste : Christophe Huss www.ledevoir.com Pays : Canada Dynamisme : 139 Page 3/3 Visualiser l'article initié au concert classique à l'âge adulte ». L'étude identifie cependant une classe d'âge sinistrée, celle des 30-49 ans, qui ne représentent que 6,3 % des spectateurs. Il conviendra de brasser tout cela après digestion de l'étude. La preuve est que l'AFO conclut trop vite que « les mélomanes dits “exclusifs”, c'est-à-dire ceux qui se déplacent principalement pour les oeuvres jouées et pour les artistes, ne sont pas majoritaires (34 %) ». Certes, « les spectateurs viennent surtout pour partager un moment de plaisir avec des proches ou des amis et pour ressentir l'émotion de la musique », mais il est totalement abracadabrantesque de vouloir « nationaliser » une donnée pourtant à croire à une insensibilité quant à la teneur de l'offre artistique. Il est évident que l'attitude est radicalement différente à Strasbourg, Bordeaux, Lille (ou Québec), où les gens « vont à l'orchestre » comme une sortie, indifféremment de qui dirige, et des métropoles comme Paris ou Montréal, dans lesquelles il y a surabondance de l'offre et une vraie concurrence. Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259580630 Date : 07/10/2015 Heure : 17:06:22 Journaliste : Alban Deags www.classiquenews.com Pays : France Dynamisme : 12 Page 1/3 Visualiser l'article ETUDE, France. Les publics des orchestres ETUDE. Les publics des orchestres. Pour une meilleure connaissance des publics de l'orchestre, l'Association Française des Orchestres a commandé une étude dédiée, présentée comme la première « enquête nationale sur les publics de l'orchestre ». Les résultats ont été présentés le 5 octobre 2015 à la Philharmonie de Paris. L'enquête a interrogé le public de 13 orchestres et de la salle Pleyel durant la saison 2013-2014, soit 234 concerts, donnant lieu au recueil de 11400 questionnaires et à 125 entretiens. L'Association en diffuse les principales conclusions ainsi : « Au-delà des idées reçues, une diversité réelle des publics - 47% du public est âgé de moins de 50 ans - Plus de 48% des publics n'appartiennent pas aux catégories socioprofessionnelles supérieures - Au moins 5 profils type d'auditeurs cohabitent dans les mêmes lieux de concert - Si la motivation pour l'œuvre est partagée par tous, les mélomanes exclusifs ne sont pas majoritaires (34% dans la catégorie « mélomanes classiques ») : 29,3% du public privilégie le plaisir du moment partagé avec leurs proches (« public sociable »). Les profils atypiques représentent de larges segments du public et les parcours des spectateurs sont très divers. L'accélération du vieillissement du public n'est pas un fait établi Si l'enquête affiche un âge moyen de 54 ans, le phénomène de vieillissement du public n'est pas aujourd'hui plus affirmé que depuis le début des années 1980. L'impact positif des actions éducatives est mesuré pour la 1ère fois L'enfant est le premier médiateur pour 12 % du public adulte, qui pousse la porte de la salle de concert grâce à lui. Certains parents profitent des offres « jeune public » pour initier leurs enfants au classique et découvrent eux-mêmes à cette occasion ce genre musical. L'enquête porte sur le seul public des concerts payants, mais il faut noter que le public des actions éducatives et culturelles (AEC) représente, pour les 13 orchestres participants à l'enquête, 226 000 spectateurs sur la saison 2013/14, soit 20% de la fréquentation totale. Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259257584 Date : 07/10/2015 Heure : 17:06:22 Journaliste : Alban Deags www.classiquenews.com Pays : France Dynamisme : 12 Page 2/3 Visualiser l'article Le renouvellement du public s'observe dans l'enfance mais aussi à l'âge adulte - L'enquête apporte des éclairages inédits sur les dynamiques de renouvellement du public. L'importance de l'initiation au classique pendant l'enfance est confirmée, dans le cadre familial (31% des publics) ou scolaire (23%). Mais tout ne se joue pas au jeune âge puisque 45,4% du public s'est initié au concert classique à l'âge adulte. Les dynamiques de renouvellement sont complexes et positives : la volonté de revenir écouter un concert est forte pour toutes les tranches d'âge. Aucune donnée scientifique ne permet d'affirmer que ce public de l'orchestre est voué à disparaitre. Rajeunissement et diversification sociale : l'impossible injonction Les statistiques mettent en évidence une corrélation entre la moyenne d'âge et le recrutement social. Les spectateurs issus des CSP supérieures ont bénéficié d'une initiation dans l'enfance qui leur permet d'entamer plus tôt une carrière de spectateur. Par leur présence, ils contribuent à rajeunir le public, mais au prix d'un rétrécissement de sa base sociale. A contrario, les spectateurs issus de classes sociales plus diversifiées arrivent au concert plus tardivement, au terme d'une carrière de spectateur » plus longue, n'ayant pas nécessairement bénéficié d'une éducation les prédisposant à la musique classique. Tous ces résultats sont détaillés dans la synthèse disponible sur le site www.france-orchestres.com/colloque. Ils feront l'objet d'une publication scientifique complète durant l'année 2016. Ils mettent en relief le besoin de recherches complémentaires, qu'elles soient spécifiques aux orchestres ou élargies à d'autres acteurs culturels. Cette enquête est donc la première étape d'un processus que les professionnels appellent de leurs vœux d'autant plus fortement que les crédits publics et privés se resserrent : celui d'un dialogue accru et instruit Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259257584 Date : 07/10/2015 Heure : 17:06:22 Journaliste : Alban Deags www.classiquenews.com Pays : France Dynamisme : 12 Page 3/3 Visualiser l'article entre les décideurs politiques, les chercheurs et les professionnels, au service d'une culture riche, inventive et à disposition de tous les publics. » Plus de renseignements : Association Française des Orchestres. 24, rue Philippe de Girard – 75010 Paris . Visiter le site www.france-orchestres.com Tous droits réservés à l'éditeur AFO 259257584 L’ASSOCIATION FRANÇAISE DES ORCHESTRES L’AFO est l’organisation professionnelle des orchestres en France, créée à l’initiative des orchestres permanents avec le soutien de la DGCA – Ministère de la Culture en 2000. Observatoire de la profession, l’AFO organise la collecte et le partage d’informations relatives à l’activité des orchestres membres. Centre de ressources, l’AFO accompagne les orchestres sur des questions communes dans tous les domaines de leur activité : études, publications, stages de formation. Porte-parole de la profession, l’AFO contribue à la définition des politiques culturelles et à la coopération internationale : rencontres thématiques, manifestations, réseau européen des orchestres. L’AFO anime le Réseau Européen des orchestres. L’AFO est membre des organisations européennes Pearle et Culture Action Europe. Association Française des Orchestres 24, rue Philippe de Girard 75010 Paris -France tél : 01 42 80 26 27 www.france-orchestres.com Philippe Fanjas : Directeur Florent Girard : Secrétaire général Clémence Quesnel : Chargée de production et de communication