Les publics de l`orchestre - Association Française des Orchestres

Transcription

Les publics de l`orchestre - Association Française des Orchestres
REVUE DE PRESSE
Les publics de
l’orchestre
ENQUÊTE NATIONALE - SAISON 2013/14
Quand le public
en cache un
autre
A S S O C I AT I O N
FRANÇAISE DES
ORCHESTRES
AFO
LE FIGARO.FR LA MATINALE
Pays : France
Périodicité : Quotidien
Date : 09 OCT 15
Page de l'article : p.127-128
Page 1/2
Le classique en quête d'une seconde jeunesse
À l'image du festival organisé dans un ancien squat à Paris, de plus en plus d'initiatives visent à élargir le
cercle des mélomanes. Un mouvement qui commence à porter ses fruits.
Douze pour cent! C'est la proportion d'adultes qui, au cours de la saison 2013-2014, seraient venus à un
concert de musique symphonique par le biais de leurs enfants. C'est en tout cas ce que révèle une
nouvelle étude sur le public du classique, menée par l'Association française des orchestres (AFO), et dont
les résultats ont été dévoilés le 5 octobre lors d'un colloque organisé à la Philharmonie de Pans.
Ce processus, auquel les sociologues ont donné le nom barbare de «socialisation secondaire inversée»,
est «une preuve concrète que les actions éducatives et culturelles menées par les acteurs de la musique
classique ces dernières années portent leurs fruits», assure Philippe Fanjas, directeur de l'AFO et ancien
administrateur de l'Orchestre national de Lyon.
Des actions dont le projet Demos (Dispositif d'éducation musicale et orchestrale à vocation sociale), lancé
en 2010 en France afin de permettre à des enfants de pratiquer la musique en orchestre et de favoriser
leur accès au répertoire classique, est le fer de lance.
«Il faut sortir du poncif selon lequel le public du classique serait purement monolithique. Notre étude, qui
concerne treize orchestres répartis dans toute la France, montre que la réalité est plus complexe. Et que
nos publics, tant au niveau de l'âge que de la classe sociale, peuvent se diversifier. À nous comme aux
pouvoirs publics de poursuivre nos efforts en ce sens, en faisant des propositions artistiques adaptées»,
estime Philippe Fanjas.
Secouer les mentalités
Aurélien Ettori Dufour, lui, n'a pas attendu l'étude de l'AFO pour mettre ce précepte à exécution. En 2010,
ce jeune homme chargé d'événementiel a eu l'idée folle d'organiser un festival de musique savante dans
un ancien squat emblématique de la capitale, reconverti en ateliers d'artistes et espace d'exposition: le
59 Rivoli.
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 9102055400505
LE FIGARO.FR LA MATINALE
Pays : France
Périodicité : Quotidien
Date : 09 OCT 15
Page de l'article : p.127-128
Page 2/2
Avec pour principal objectif de secouer les mentalités, notamment chez les jeunes, et de «prouver que la
musique classique, c'est aussi de la musique actuelle. N'ayons pas peur de passer pour de vieux
schnocks. Le cloisonnement des genres est une pure vue de l'esprit. On peut être fan de heavy metal et
aimer Chopin. Les deux ne sont pas forcément incompatibles».
La manifestation, entièrement gratuite et lancée sous un titre volontairement provocateur, «Le Classique
c'est pour les vieux», a déjà séduit de nombreux artistes français. Outre l'originalité du lieu, elle multiplie,
en plus des concerts, les propositions décalées: karaoké lyrique, brunch musical, concert-déambulation
dans les ateliers... L'affiche de la quatrième édition, qui s'est ouverte mercredi 7 octobre, aligne un
nombre impressionnant de noms bien connus des mélomanes: de l'altiste Lise Berthaud au Quatuor Voce,
en passant par le Duo Jatekok, Les Ombres ou encore la violoniste Sarah Nemtanu.
Une démarche anticonformiste
Cette dernière a même accepté d'être la marraine du festival. «Cet événement me parle, car il vient
chercher de manière moderne un public déjà mélomane ou tout simplement des curieux qui se sentent
piqués par l'anticonformisme de la démarche», explique la soliste de l'Orchestre national de France,
célèbre pour avoir doublé l'actrice Mélanie Laurent dans le film Le Concert de Radu Mihaileanu.
Cet anticonformisme n'est pas du goût de tout le monde. «Si les réactions sont bienveillantes dans
l'ensemble, il nous arrive encore de rencontrer de l'incompréhension, poursuit Aurélien Ettori Dufour.
Certains nous reprochent d'y aller un peu fort, de vouloir choquer pour choquer... Dans les faits, nous
répondons seulement à une demande grandissante des artistes, qui sont de plus en plus désireux de
sortir du confort des salles traditionnelles pour aller à la rencontre de nouveaux publics. Quitte à accepter
d'exploser certains codes ancestraux.»
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 9102055400505
Date : 09 OCT 15
Page de l'article : p.27-28
Journaliste : Thierry Hillériteau
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 314312
Page 1/4
-
Le classique
vit avec *
son temps
>
Concerts dans les squats, karaoké
lyrique, applications numériques,
série télé... Le grand répertoire
n'hésite pas à bousculer son image
pour rajeunir son public.
Quitte à en perdre la mesure.
Mozart in the Jungle serie déjantée qui relate
les aventures d'un jeune chef a New York
incarne par Gael Garcia Bernal
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 8812945400508
Date : 09 OCT 15
Page de l'article : p.27-28
Journaliste : Thierry Hillériteau
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 314312
Page 2/4
L'ÉVÉNEMENT
Le classique en quête
d'une seconde jeunesse
TENDANCE À l'image du festival organisé dans un ancien squat à Paris,
de plus en plus d'initiatives visent à élargir le cercle des mélomanes.
Un mouvement qui commence à porter ses fruits.
D
THIERRY HILLERITEAU
if Pt hl ll en tea LI
ouze pour cent ' C'est la
proportion d'adultes qui, au Lours de la
saison 2013-2014, seraient \enus a un
concert dc musique symphoniquc par Ic
biais de leurs enfants C est en tout cas ce
que révèle une nouvelle etude sur le pu
blic du classique, menée par I Association francaise des orchestres (AFO), et
dont les resultats ont ete dévoiles le
5 octobre lors d un colloque organise a la
Philharmonie de Paris
Ce processus, auquel les sociologues
ont donne Ic nom barbare dc « socialisation secondaire inversée », est « une
preuve concrète que les actions éducatives
et culturelles menées par les acteurs de la
musique classique ces dernieres, annee.1*
portent leurs fruits », assure Philippe
Fanjas, directeur de l'AFO et ancien administrateur dc I Orchestre national de
Lyon
Des actions dont le projet Demos (Dispositif d'éducation musicale et orches
traie a vocation sociale), lance en 2010
en France afin dc permettre a dcs enfants
de pratiquer la musique en orchestre et
Tous droits réservés à l'éditeur
de favoriser leur acces au répertoire
classique, est Ic fer dc lance «Jl faut
donc sortir du porte i/ selon lequel le public
du classique serait purement monolithique 'Votre etude qui concerne treize or
chestres repartis dans toute la France
montre que la réalité est plus complexe
Et que nos publics tant au niveau de
l'âge que de la classe sociale peuvent se
diversifier A nous comme aux pouvoirs
publics de poursunre nos efforts en ce
sens, en faisant de? propositions a?tisti
ques adaptées », estime Philippe Fanjas
Démarche anticonformiste
Aurehen Ettori Dufour, lui, n'a pas at
tendu l'étude de T^FO pour mettre ce
précepte a execution En 2010, ce jeune
homme charge d'événementiel a eu
I idée folle d'organiser un festival de
musique savante dans un ancien squat
emblématique dc la capitale, reconverti
en ateliers d'artistes et espace d'exposition le « S9Ri\oli » Avec pour prmci
pal objectif de secouer les mentalités
notamment che? les jeunes, et de
« prouver que la musique classique, Cest
aussi de La musique actuelle Valons pas
peur de passer pour de vieux schnocl<s Le
cloisonnement des genres est une pure vue
de /'esprit On peut etre fan de heavy me-
tal et aimer Chopin Les deux ne sont pas chestre national de France, célèbre pour
avoir double l'actrice Melanie Laurent
forcement incompatibles »
dans le film Le Concert de Radu Mi
La manifestation, entierement gratui
tc ct lancée sous un titre v olontairement hailcanu
pro\ocateur « Le Classique e est pour
Cet anticonformisme n'est pas du
les \itux », a déjà séduit dc nombreux gout dc tout Ic monde « Si les reactions
artistes francais Outre I originalité du sont bienveillantes dans l'ensemble, il
heu, elle multiplie, en plus dcs concerts,
nous arrive encore de rencontrer de l'inles propositions décalées karaoké lyri- comprehension, poursuit Aurehen Ettori
que, brunch musical concert deambu
Dufour Certains nous reprochent d y al
laiton dans les ateliers L'affiche de la ler un peu fort, de voulait choquer pour
quatrieme edition, qui s est ouverte choquer Dans les faits, nous repondons
mercredi 7 octobre, aligne un nombre seulement a une demande grandissante
impressionnant de noms bien connus des artistes, qui sont de plus en plus desi
des mélomanes de I altiste Lise Ber- veux de sortir du confort des salles tradithaud au Quatuor \ oce, en passant par tionnelles pour aller a la rencontre de
le Duo Jatekok, Les Ombres ou encore la nouv eaux publics Quitte a accepter d'exv lolomste Sarah Nemtanu Cette derme
ploser certains codes ancestraux » •
re a même accepte d etre la marraine du
festival « Cet eve
nement me parle
car il vient chercher
Lt
de maniere moderne
un public de]a mélo
marie ou tout simplement des curieux
qui be sentent piques par I anhcon/ormisme de la demarche », explique
la sobste de I Or
AFO 8812945400508
Date : 09 OCT 15
Page de l'article : p.27-28
Journaliste : Thierry Hillériteau
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 314312
Page 3/4
Dérider le grand répertoire
en huit leçons
Preuve que la musique classique n'est
pas l'apanage des plus de 60 ans, voici
huit initiatives qui chassent les idees
reçues
I
Opera dans un aeroport
C'est le pan fou relevé par la Scala
de Milan, le 17 septembre pour une
représentation filmée de L Ehsir
d'amore dc Donizctti dont le decor
n'était autre que l'aéroport Malpensa de
Milan ' Investissant différents espaces de
l'acrogarc (tarmac, controles, restaurants), la troupe de l'opéra (dont la star
Vittorio Grigolo) s'est prêtée au jeu avec
un plaisir commumcatif Une initiative
du nouveau surintendant de la salle,
Alexander Pereiri qui avait produit une
Traviata en gare lorsqu'il était a I Opera
de Zurich
4 revoir sur wwu concert arte rv jr
Marathon
de l'éducation musicale
Le 26 septembre, le basson solo de
I Orchestre symphoniquc de Bretagne Marc Mougmot, a associe sport et
musique Lors des IOU km de Milliu, il a
couru au nom des actions éducatives el
culturelles de son orchestre en 16 heures,
20 minutes et 55 secondes Les entreprises
étaient invitées a v erser une participation a
chaque kilometre parcouru
www o s h/r destination harmonie pour tous
2
Tous droits réservés à l'éditeur
f—^v Opéra-policier
J En decembre, l'Opéra de Marseille
^^ et I ensemble Musicatreize propo
C_ seront La Digitale, premier volet
d'une trilogie de cantates dont le livret est
signe par I auteur de polars Sylv am Coher
Pour ce récit d une vengeance familiale, la
musique sera signée Juan Pablo Carreno,
cofondateur de l'ensemble Le Balcon
Creation le ll decembre cm Theulre de la
Cnee Marseille (13)
truchement
d'un
ecran geant), pour
commenter en di
reel les oeuvres
jouées Le concert a
donne lieu a une vraie bande dessinee
agrémentée dun disque (Un jour au
concert avec les Bidochon, editions Fluide
Glacial)
En tournee en novembre
ww» ordiestrepayssavote com
Séné iconoclaste
Produite par les studios Amazon
avec Mozart in the Jungle, adaptation rock et déjantée des me
moires dc la hautboïste ncw-jorkaisc
Blair Tmdall (sous-titrées Sexe, drague et
musique classique'J cette serie créée par
Roman Coppola relate les aventures de
Rodrigo, jeune chef charismatique aux
faux airs dè Gustavo Dudamel tout juste
nomme a la tete du New York Philhar
morne
www amazon com
Un karaoké lyrique
II sera organise en juin 2016 par
l'Opera-Comique dè Paris, en
plein Euro 2016, en s installant
dans la « fans zone >> de I UEFA sur le
Champ de Mars a Pans, pour la tenue
d un grand « operaoke »
w w w opera comique com/20lS 2016
4
5
Concert-BD
En juin dernier, le chef de l'Orchestre des Pays de Sav oie Nicolas
Chalvin, a invite le dessinateur
Christian Binet pour las 30 ans de sa formation a Chambery Le createur des Bido
thon, ct fin mélomane, a fait monter son
célèbre couple de papier sur scene (pai le
6
Concert a dormir debout
Le pianiste et compositeur Max
Richter s'est produit, le 26 septembre dernier a la BBC, devant un
/
parterre de spectateurs couches sur des
hts Sleep (c'est le nom de son dernier projet) est un album de plus de huit heures
(disponible dans son intégralité en téléchargement seulement) qu'il a compose en
s'aidant des conseils de neurologues dans
le but dc favoriser l'endormissement dc
I auditeur
u u u deirtschegrammopfion com
8
Tente interactive itinérante
Eba-Pckka Saloncn, chef du Philharmoma Orchestra a Londres, a
aide au developpement de l'iOrchestra un outil interactif exemplaire, de
ployé sous une tente itinérante, qui permet
aux enfants une immersion virtuelle dans
l'unrt ers de l'orchestre Multipliant les in
novations (ecrans géants, détecteurs dc
mouv ements, réalité augmentée ), il propose de prendre part i l'orchestre comme
musicien, chef d orchestre, arrangeur,
voire compositeur Deux déclinaisons
existent l'une autour du Sacre du prin
temps, de Stravinsky l'autre mtour des
Planètes, dc Gustav Holst \pres deux ans
de tournee dans le sud ouest de l'Angleterre, l'iOrchestra devrait bientôt revenir
a Londres et be deplo) er dans des quartiers
dcfavonscs, promet James Williams, directeur des programmes et projets créatifs
du Philharmonie en Angleterre Pour ceux
qui ne pourront gagner Londres, il cst tou
jours possible de télécharger l'appli The
Orchestra développée spécialement par le
Philharmoma pour tablettes numeriques
Un modele du genre •
www lordiestra co uk
T. H.
AFO 8812945400508
Date : 09 OCT 15
Page de l'article : p.27-28
Journaliste : Thierry Hillériteau
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 314312
Page 4/4
En
professionnels
prévoyants,
les orchestres
ont inventé
des programmes
éducatifs et
culturels dans
l'espoir de
contribuer à la
création du public
de demain
IVAN RENAR, PRESIDENT
DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE
DES ORCHESTRES
1. iOrchestra, un outil interactif
déployé sous une tente,
pour une immersion virtuelle
dans un orchestre.
2. À Paris, le 59 Rivoli,
un ancien squat, accueille
le festival Le Classique
c'est pour les vieux.
3. Mozart in the Jungle est
l'adaptation rock des mémoires
de la hautboïste Blair Tindall.
CLAIRE REDDELMAN/SIMON
226 DOO
spectateurs ont participé,
en 2013-2014, aux actions
éducatives et culturelles des
13 orchestres de l'étude AFO.
du public des orchestres
de l'étude AFO avaient
moins de 18 ans pendant
la saison 2013-2014.
SOURCE: SYNTHÈSE DE L'ÉTUD
«LES PUBLICS DE L'ORCHESTRL
WWW.FRANCE-ORCHESTRES.COM
Le Classique
c'est pour
les vieux
9 octobre à 19 h
Récital lyrique
avec incrustation live.
Avec Tatiana Probst et
Éléonore Pancrazi (chant),
Yoann Lescure (vidéo).
9 octobre à 21 h 30
La Chatte métamorphosée
en femme d'Offenbach,
par la troupe OpérActing.
GUIDICELLI/AMAZON STUDIOS
10 et ll octobre
de 14 h à 23 h
Brunch musical
et concerts-déambulations
en continu, dans les ateliers
et espaces d'exposition.
Avec Victoire Bunel, le Duo
Jatekok, Florentin Ginot,
Valentina Serafimova,
Alphonse Cemin, Les
Ombres, le Trio Karénine...
Au 59, rue de Rivoli (Paris Ier),
Entrée libre. Programme sur
www.leclassiquecestpourles
vieux.com
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 8812945400508
Date : 07/10/2015
Heure : 16:10:53
Journaliste : MARIE SOYEUX
www.la-croix.com
Pays : France
Dynamisme : 247
Page 1/3
Visualiser l'article
Les publics des orchestres à la loupe
Les résultats d'une nouvelle enquête sur les publics de musique symphonique ont
été dévoilés lundi 5 octobre à la Philharmonie de Paris.
DOMINIQUE FAGET/AFP
Le public fait la queue pour la nouvelle salle de la Philharmonie de Paris à Pantin
le 17 janvier 2015.
Ses conclusions sont à manier avec précaution.
Attention, sujet sensible. Avant même de prendre connaissance des résultats de
l'enquête commandée par l'Association Française des Orchestres (AFO) sur ses
publics, les recommandations de prudence se multiplient.
C'est que, pour ces institutions musicales qui souffrent de la réputation d'un public
vieillissant, élitiste et fortuné, il ne s'agit pas de fournir des arguments aux élus tentés
de donner un coup de ciseau dans leur budget. Aussi la question du vieillissement
supposé des spectateurs est-elle abordée par le sociologue Xavier Zunigo et le
statisticien Loup Wolff (agence Aristat) avec beaucoup de prudence.
Instantané de la saison 2013-2014
Lors de la saison 2013-2014, l'agence Aristat a sollicité les spectateurs de 234
concerts de treize orchestres permanents (trois s'adressant au public de Paris ou
de la région francilienne et dix de régions) – recueillant 11 400 questionnaires et
125 entretiens individuels. Elle se concentre sur l'offre payante standard.
L'âge moyen des spectateurs s'établit à 54,1 ans et l'âge médian à 63 ans. Ces
chiffres ne peuvent être comparés à ceux des enquêtes sur les pratiques culturelles
des Français, menées en 1981 et 2008 par Olivier Donnat, les méthodologies
adoptées étant différentes. Cette étude ne permet donc aucune observation sur
l'évolution de l'âge moyen.
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259245000
Date : 07/10/2015
Heure : 16:10:53
Journaliste : MARIE SOYEUX
www.la-croix.com
Pays : France
Dynamisme : 247
Page 2/3
Visualiser l'article
La question des 30-49 ans
Un pic de fréquentation est observé à 67 ans. Il correspond à la génération –
nombreuse – des baby-boomers. Les 30-49 ans sont en revanche les moins
représentés. Les impératifs de la vie active et familiale peuvent sans doute
l'expliquer. Mais est-ce tout ? Et ces personnes viendront-elles à la musique
symphonique lorsque, devenus plus âgées, elles disposeront plus de temps libre ?
Impossible de le dire.
Stéphane Dorin, auteur d'une autre étude dont les résultats ont été présentés en
février dernier (1), estime que la théorie du « cycle de vie », selon laquelle les
gens orienteraient leurs sorties vers la culture savante en prenant de l'âge « ne se
vérifie plus ». Et que les amateurs de musique restent surtout fidèles à celles pour
lesquelles ils se sont passionnés dans leur jeunesse.
L'importance des actions de sensibilisation
Le public des orchestres apparaît plutôt âgé et issu des catégories
socioprofessionnelles favorisées, mais l'étude entend souligner les subtilités que
masque ce constat. Ainsi, 48 % des spectateurs ne sont pas cadres ou assimilés.
Et sur ces 48 %, près d'un tiers a une profession intermédiaire, 7 % sont étudiants,
10 % sans emploi et 9 % ouvriers ou employés.
45 % des publics commencent leur vie de spectateur de musique symphonique à
l'âge adulte et présentent en moyenne des profils socialement plus divers. 12 %
sont venus à cette musique et y ont pris goût grâce à l'influence de leurs enfants.
L'étude observe par ailleurs que le rajeunissement des publics renforce souvent
la part des catégories socioprofessionnelles supérieures. À l'inverse, les publics à
la moyenne d'âge plus élevée présentent généralement une plus grande diversité
sociale. Il ne s'agit cependant pas là d'un « effet mécanique ».
La diversité des motivations
Cinq catégories de spectateurs peuvent être distinguées. D'une part, les
« mélomanes classiques » (18,5 %), essentiellement passionnés par l'exploration
du répertoire et les « mélomanes curieux » (15,7 %), à la pratique plus éclectique.
Les « sociables » (29,6 %), attirés par le plaisir du partage, représentent une part
non négligeable. Enfin viennent les « profanes occasionnels » (15,3 %), à la pratique
moins assidue et séduits par la dimension spectaculaire d'un concert dans « un bel
endroit » et les « amateurs distanciés » (20,9 %) pour lesquels la sortie a représenté
une opportunité. Pour 38 % du public, la salle est un facteur essentiel, contre 20,5 %
pour les interprètes et seulement 12 % pour l'œuvre jouée.
Cette étude représente un instantané de la saison 2013-2014 et ne permet pas
de tirer de conclusion sur une quelconque dynamique. Toutefois, ses résultats
confortent les efforts des institutions musicales en matière de sensibilisation des
plus jeunes et de l'accompagnement pédagogique de tous les publics. En ce sens,
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259245000
Date : 07/10/2015
Heure : 16:10:53
Journaliste : MARIE SOYEUX
www.la-croix.com
Pays : France
Dynamisme : 247
Page 3/3
Visualiser l'article
le succès de fréquentation de la Philharmonie de Paris dont la salle attire des
spectateurs relativement variés peut se lire comme un facteur encourageant…
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259245000
Date : 05/10/2015
Heure : 22:08:07
Journaliste : Hélène Girard
www.lagazettedescommunes.com
Pays : France
Dynamisme : 52
Page 1/4
Visualiser l'article
Orchestres territoriaux : une enquête pour faire
évoluer les politiques des publics
Orchestre de Bretagne, CC BY SA 4.0 via Wikimedia © D.R
L'Association française des orchestres (AFO) réunit élus locaux et responsables
de phalanges territoriales le 5 octobre 2015 à la Philharmonie de Paris. Objectif :
intensifier le dialogue sur la place des orchestres dans les politiques culturelles, à la
lumière d'une enquête sociologique qui fait voler en éclat quelques clichés tenaces.
Chiffres-clés
32 orchestres symphoniques permanents
2918 concerts par an
2242 musiciens en CDI
3988 musiciens en CDD
78% de subventions des villes, régions et départements
22% de subventions de l'Etat
3000 séances par an d'actions d'éducation artistique et culturelle
(source : AFO)
Financés par des subventions des collectivités (78%) et de l'Etat (22%), les 30
orchestres permanents de région et de ville se positionnent sur des « missions
d'intérêt général », avec quelque 3000 concerts par an et autant d'interventions
d'éducation artistique et culturelle. Cependant, l'image d'une pratique culturelle
élitiste reste tenace.
Avec l'étude produite par le cabinet ARISTAT, l'Association française des orchestres
(AFO) espère faire évoluer les esprits et convaincre élus et directeurs des affaires
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259047415
Date : 05/10/2015
Heure : 22:08:07
Journaliste : Hélène Girard
www.lagazettedescommunes.com
Pays : France
Dynamisme : 52
Page 2/4
Visualiser l'article
culturelles des collectivités d'en faire « un instrument de politique culturelle à part
entière, avec une image plus solidaire », explique Philippe Fanjas, directeur de
l'AFO.
Voici les principaux enseignements de cette enquête(1) présentée le 5 octobre lors
d’un colloque à la Philharmonie de Paris.
« Potentiel de renouvellement »
Sans surprise, l'audience des salles de concert n'est pas des plus jeunes :
l'âge moyen s'établit à 54,1 ans, l'âge médian à 63 ans. Ce qui ne veut pas
nécessairement dire que ce public est vieillissant.
Car l'analyse montre une surreprésentation des moins de 30 ans (2). « Là, il
se passe quelque chose pour l'avenir, observe Xavier Zunigo, directeur associé
d'ARISTAT. D'autant plus que cette catégorie-là déclare à plus de 66% avoir
l'intention de revenir au concert prochainement. »
Source : Le public des orchestres, enquête ARISTAT-AFO
Par ailleurs, et sans surprise, la courbe des âges des publics enregistre un creux
entre 30 et 46 ans, période où les contraintes familiales et professionnelles sont
maximales.
« Cependant, les mouvements de la courbe montrent qu'il existe des dynamiques
», décrypte Xavier Zunigo. Les 18-30 constituent une réserve de publics pour dans
20 ans, où ils viendront remplacer les actuels baby-boomers. »
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259047415
Date : 05/10/2015
Heure : 22:08:07
Journaliste : Hélène Girard
www.lagazettedescommunes.com
Pays : France
Dynamisme : 52
Page 3/4
Visualiser l'article
Composition socio-professionnelle diversifiée
Les cadres ou assimilés (indépendants, chefs d'entreprise) représentent 51,5% des
personnes interrogées. Ce qui est une proportion bien moindre que ne le dit le cliché
traditionnel du mélomane socialement privilégié.
Finalement, les pourcentages de cadres et non-cadres s'équilibrent à peu près.
Quant aux ouvriers et employés, ils représentent 9% des publics, les étudiants 7%
et les professions intermédiaires près du quart (22,9%).
« Si la fréquentation du concert de musique classique par des individus appartenant
aux catégories aisées est vérifiée, elle ne résume pas à elle seule la situation »,
notent les auteurs.
Tout ne se joue pas dans l'enfance
L'enquête montre, certes, que le public des personnes interrogées commence
majoritairement à fréquenter les concerts pendant l'enfance, dans le cadre familial
ou scolaire : 55%. Pour 45% d'entre elles – part non négligeable -, l'entrée dans la
musique classique se fait plus tardivement, par différents mécanismes.
Pour 35% des publics, cela passe par une initiation en début de vie adulte,
une pratique instrumentale rare, l'influence de l'entourage (processus dit « de
socialisation secondaire »). « Ce résultat montre toute l'importance des actions
d'accompagnement du public (concerts présentés, ressources documentaires etc.)
qui peuvent être mises en œuvre par les orchestres », notent les auteurs.
L'enquête met aussi en lumière un phénomène de découverte tardive de la musique
sous l’influence des enfants. Phénomène qui concerne 12% des personnes
interrogées, et « qui permet de quantifier, pour la première fois, l'un des impacts des
actions éducatives », notent les auteurs de l'étude.
De plus, l'importance de la part des cadres dans les phénomènes d'entrée tardive
dans la musique classique révèle, selon les auteurs, « l'importance des effets
d'apprentissage social et culturel tout au long de la vie ». C'est dans le cas
de l'influence des enfants que la diversité sociale est la plus grande (avec plus
d'ouvriers, employés et professions intermédiaires).
Motivations hétéroclites
Les motivations purement musicales ne sont pas majoritaires dans les publics des
concerts. Loin s'en faut, puisqu'ils ne sont que 18,5% à les mettre en avant.
Les majoritaires sont ceux qui mettent en avant sa dimension de sociabilité (sortie
entre amis ou en famille) : 29,6%. De même, l'environnement de la sortie (confort et
esthétique de la salle, services proposés sur place, accessibilité, etc.) figure parmi
les facteurs d'attractivité du concert mentionnés par certains.
« C'est aussi une dimension importante dans notre dialogue avec les élus,
souligne Philippe Fanjas, notamment lorsqu'il s'agit de construire ou de rénover un
équipement. »
Les « injonctions contradictoires » des collectivités
L'enquête d'ARISTAT sur les publics des orchestres met en lumière une
démocratisation inversement proportionnellement à l’âge de l’audience. Ce qui met
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259047415
Date : 05/10/2015
Heure : 22:08:07
Journaliste : Hélène Girard
www.lagazettedescommunes.com
Pays : France
Dynamisme : 52
Page 4/4
Visualiser l'article
les orchestres face à une quadrature du cercle pour élaborer des politiques des
publics.
« Les orchestres sont face à des injonctions contradictoires, souligne Philippe
Fanjas, directeur de l'AFO . D'un côté, les collectivités demandent que les
orchestres rajeunissent leur public. Or le recrutement du public jeune s'opèrent
majoritairement dans les classes sociales supérieures, ce qui vient contredire l'effort
de démocratisation. Inversement, plus on s'essaye de démocratiser le public, plus
l'effort de rajeunissement est difficile, puisque la dynamique d'entrée tardive dans
la musique classique s'accroît avec l'âge. » Un problème qui devrait occuper une
place importante dans le dialogue entre responsables d'orchestre, élus et DAC.
Source : Les publics des orchestres, enquête ARISTAT-AFO
Haut de page
Notes
Note 01 - Enquête réalisée avec 11 400 questionnaires et 130 entretiens qualitatifs
réalisés à la sortie de concerts données en 2013 et 2014 par 13 orchestres
représentatifs des orchestres français. - Retourner au texte
Note 02 - l'enquête a exclu les actions « jeune public » et les concerts gratuits Retourner au texte
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259047415
Date : 09 OCT 15
Journaliste : N. D.
Pays : France
Périodicité : Bimensuel
Page 1/1
Concerts : 63 ans,
âge médian
L'Association française
des orchestres a présente,
à la Philharmonie de Paris,
les résultats de son enquête
sur les publics
MUSIQUE CLASSIQUE
Concerts: 63 ans, âge médian
'Association française des orchestres
(AFD) a presente le 5 octobre, lors
d'un colloque reunissant 200 personnes a la Philharmonie de Pans, les pre
miers resultats de son enquête sur les publics
Le vieillissement déjà constate par d'autres
chercheurs est confirme par cette etude rea
Usee par l'agence Aristat auprès de 11 400
spectateurs de 13 orchestres sur la saison
2013-2014 La moitié du public a plus de 63
ans. L'âge median est relevé du fait que les
plus anciens vont aux concerts plus souvent
La generation des baby-boomers a découvert
la musique classique en prenant de l'âge, maîs
Olivier Donnât, chercheur au ministere
de la Culture, a prévenu «Cephénomène ne
fonctionne pas pour ceux qui ont de 30 a 50
ans aujourd'hui» Un peu plus de la moitié
des spectateurs (seulement, relevait un participant) est composee de cadres et assimiles.
L
Tous droits réservés à l'éditeur
L'étude montre
que la majorité
des spectateurs
a ete initiée au
classique du
rant l'enfance,
maîs la «socialisation» a l'âge
adulte représente tout de même 45% du public Le chercheur Emmanuel Négrier espérait confronter ces resultats a ceux de l'enquête du sociologue Stephane Dorin, qu'il
juge assez convergents Loup Wolff, codirecteur d'Anstat, a relevé que les questions des
«premieres fois et des nouveaux publics»
n'étaient pas abordées dans l'étude AFO Les
concerts a destination du jeune public et les
concerts gratuits n'ont pas ete pris en compte
L'enquête sera reconduite dans cinq ans si les
financements sont au rendez-vous. I N D.
AFO 0471055400501
Date : 10/10/2015
Heure : 21:45:05
Journaliste : Christophe Huss
www.ledevoir.com
Pays : Canada
Dynamisme : 139
Page 1/3
Visualiser l'article
D'où vient le public de la musique classique?
Photo: Frank Perry Agence France-Presse La diversité sociale des publics est plus
grande que ce à quoi on s'attendait.
Dans le Devoir du 5 octobre, en commentant le concert de Gil Shaham à la Maison
symphonique de Montréal, nous tirions un signal d'alarme sur « les effets de la fonte
de notre banquise culturelle ». Quels seront, dans un futur proche, les auditeurs de
la musique classique et qu'est-ce qui les motivera ?
Par le fait du hasard, le même jour de l'autre côté de l'Atlantique, l'Association
française des orchestres (AFO) et l'agence Aristat présentaient les résultats d'une
Enquête nationale sur les publics des orchestres, étude de grande ampleur
compilant 125 entretiens et plus de 11 000 questionnaires, adressés lors de 234
concerts de 13 orchestres différents.
Les études se suivent…
L'enquête nationale sur les publics des orchestres de l'AFO comporte quelques
éléments rassurants pour des acteurs du métier secoués par l'étude du sociologue
Stéphane Dorin, révélée en janvier 2015 et menée auprès de 5000 spectateurs
lors de 110 concerts donnés par 19 orchestres. On retenait de cette dernière une
comparaison-choc : « En 1981, l'âge médian de ceux qui allaient aux concerts de
musique classique était de 36 ans. En 2014, il était passé à 61 ans en France, les
moins de 40 ans ne représentant que 17 % de l'audience. »
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259580630
Date : 10/10/2015
Heure : 21:45:05
Journaliste : Christophe Huss
www.ledevoir.com
Pays : Canada
Dynamisme : 139
Page 2/3
Visualiser l'article
Des constatations allant dans ce sens avaient inspiré des interrogations et un
plaidoyer à Kent Nagano dans son livre Erwarten sie Wunder (Attendez-vous à des
miracles), paru en octobre 2014.
Aristat tombe sur un « âge moyen de 54 ans pour le spectateur des concerts
symphoniques » et conclut que « la forte fréquentation de la tranche 60-70 ans ne
permet pas, à elle seule, de conclure à un vieillissement accéléré du public ».
Certes, mais la lecture de la synthèse de l'étude de l'AFO montre bien vite, malgré
ce qu'en ont complaisamment relayé les médias français, dans quel sens il s'agissait
d'orienter les résultats pour « décatastrophiser » la situation. Ainsi, l'« âge moyen »
n'est en rien l'« âge médian ». Ce dernier est le vrai baromètre, car il « correspond à
l'âge permettant de séparer les publics en deux groupes numériquement égaux ».
Et là, l'AFO reconnaît que « 50 % des publics ont moins de 63 ans et 50 % des
publics sont au-delà », donnée inquiétante allant dans le sens de Stéphane Dorin.
Trains et public
Avec un titre explicite, Quand le public des orchestres en cache un autre, l'AFO met
tout de même en avant des résultats inattendus et encourageants tel l'impact positif
des actions éducatives : « L'enfant est le premier médiateur pour 12 % du public
adulte, qui pousse la porte de la salle de concert grâce à lui. » Certains parents
profitent des offres « jeune public » pour initier leurs enfants et découvrent euxmêmes le classique.
Autre bon point : la diversité sociale des publics est plus grande que ce à
quoi on s'attendait. « Les cadres ne représentent qu'un peu plus de la moitié
des spectateurs, l'autre moitié étant composée de professions intermédiaires,
d'ouvriers, d'employés, etc. Cette diversité s'accentue pour les publics des
orchestres de région, plus hétérogènes que ceux en milieu urbain. »
La donnée la plus porteuse d'espoir est que « le renouvellement du public s'observe
dans l'enfance, mais aussi à l'âge adulte ». L'enquête confirme l'importance de
l'initiation au classique pendant l'enfance, mais révèle que « 45,4 % du public s'est
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259580630
Date : 10/10/2015
Heure : 21:45:05
Journaliste : Christophe Huss
www.ledevoir.com
Pays : Canada
Dynamisme : 139
Page 3/3
Visualiser l'article
initié au concert classique à l'âge adulte ». L'étude identifie cependant une classe
d'âge sinistrée, celle des 30-49 ans, qui ne représentent que 6,3 % des spectateurs.
Il conviendra de brasser tout cela après digestion de l'étude. La preuve est que
l'AFO conclut trop vite que « les mélomanes dits “exclusifs”, c'est-à-dire ceux qui se
déplacent principalement pour les oeuvres jouées et pour les artistes, ne sont pas
majoritaires (34 %) ». Certes, « les spectateurs viennent surtout pour partager un
moment de plaisir avec des proches ou des amis et pour ressentir l'émotion de la
musique », mais il est totalement abracadabrantesque de vouloir « nationaliser »
une donnée pourtant à croire à une insensibilité quant à la teneur de l'offre artistique.
Il est évident que l'attitude est radicalement différente à Strasbourg, Bordeaux, Lille
(ou Québec), où les gens « vont à l'orchestre » comme une sortie, indifféremment
de qui dirige, et des métropoles comme Paris ou Montréal, dans lesquelles il y a
surabondance de l'offre et une vraie concurrence.
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259580630
Date : 07/10/2015
Heure : 17:06:22
Journaliste : Alban Deags
www.classiquenews.com
Pays : France
Dynamisme : 12
Page 1/3
Visualiser l'article
ETUDE, France. Les publics des orchestres
ETUDE. Les publics des orchestres. Pour une meilleure connaissance des
publics de l'orchestre, l'Association Française des Orchestres a commandé une
étude dédiée, présentée comme la première « enquête nationale sur les publics de
l'orchestre ». Les résultats ont été présentés le 5 octobre 2015 à la Philharmonie
de Paris. L'enquête a interrogé le public de 13 orchestres et de la salle Pleyel
durant la saison 2013-2014, soit 234 concerts, donnant lieu au recueil de
11400 questionnaires et à 125 entretiens. L'Association en diffuse les principales
conclusions ainsi :
« Au-delà des idées reçues, une diversité réelle des publics
- 47% du public est âgé de moins de 50 ans
- Plus de 48% des publics n'appartiennent pas aux catégories socioprofessionnelles supérieures
- Au moins 5 profils type d'auditeurs cohabitent dans les mêmes lieux de concert
- Si la motivation pour l'œuvre est partagée par tous, les mélomanes exclusifs
ne sont pas majoritaires (34% dans la catégorie « mélomanes classiques ») :
29,3% du public privilégie le plaisir du moment partagé avec leurs proches (« public
sociable »). Les profils atypiques représentent de larges segments du public et les
parcours des spectateurs sont très divers.
L'accélération du vieillissement du public n'est pas un fait établi
Si l'enquête affiche un âge moyen de 54 ans, le phénomène de vieillissement du
public n'est pas aujourd'hui plus affirmé que depuis le début des années 1980.
L'impact positif des actions éducatives est mesuré pour la 1ère fois
L'enfant est le premier médiateur pour 12 % du public adulte, qui pousse la porte de
la salle de concert grâce à lui. Certains parents profitent des offres « jeune public »
pour initier leurs enfants au classique et découvrent eux-mêmes à cette occasion
ce genre musical.
L'enquête porte sur le seul public des concerts payants, mais il faut noter que le
public des actions éducatives et culturelles (AEC) représente, pour les 13 orchestres
participants à l'enquête, 226 000 spectateurs sur la saison 2013/14, soit 20% de la
fréquentation totale.
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259257584
Date : 07/10/2015
Heure : 17:06:22
Journaliste : Alban Deags
www.classiquenews.com
Pays : France
Dynamisme : 12
Page 2/3
Visualiser l'article
Le renouvellement du public s'observe dans l'enfance mais aussi à l'âge
adulte
- L'enquête apporte des éclairages inédits sur les dynamiques de renouvellement
du public. L'importance de l'initiation au classique pendant l'enfance est confirmée,
dans le cadre familial (31% des publics) ou scolaire (23%). Mais tout ne se joue pas
au jeune âge puisque 45,4% du public s'est initié au concert classique à l'âge adulte.
Les dynamiques de renouvellement sont complexes et positives : la volonté de
revenir écouter un concert est forte pour toutes les tranches d'âge. Aucune donnée
scientifique ne permet d'affirmer que ce public de l'orchestre est voué à disparaitre.
Rajeunissement et diversification sociale : l'impossible injonction
Les statistiques mettent en évidence une corrélation entre la moyenne d'âge et
le recrutement social. Les spectateurs issus des CSP supérieures ont bénéficié
d'une initiation dans l'enfance qui leur permet d'entamer plus tôt une carrière de
spectateur. Par leur présence, ils contribuent à rajeunir le public, mais au prix d'un
rétrécissement de sa base sociale. A contrario, les spectateurs issus de classes
sociales plus diversifiées arrivent au concert plus tardivement, au terme d'une
carrière de spectateur » plus longue, n'ayant pas nécessairement bénéficié d'une
éducation les prédisposant à la musique classique.
Tous ces résultats sont détaillés dans la synthèse disponible sur le
site www.france-orchestres.com/colloque. Ils feront l'objet d'une publication
scientifique complète durant l'année 2016. Ils mettent en relief le besoin de
recherches complémentaires, qu'elles soient spécifiques aux orchestres ou élargies
à d'autres acteurs culturels. Cette enquête est donc la première étape d'un
processus que les professionnels appellent de leurs vœux d'autant plus fortement
que les crédits publics et privés se resserrent : celui d'un dialogue accru et instruit
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259257584
Date : 07/10/2015
Heure : 17:06:22
Journaliste : Alban Deags
www.classiquenews.com
Pays : France
Dynamisme : 12
Page 3/3
Visualiser l'article
entre les décideurs politiques, les chercheurs et les professionnels, au service d'une
culture riche, inventive et à disposition de tous les publics. »
Plus de renseignements :
Association Française des Orchestres.
24, rue Philippe de Girard – 75010 Paris . Visiter le site
www.france-orchestres.com
Tous droits réservés à l'éditeur
AFO 259257584
L’ASSOCIATION FRANÇAISE DES ORCHESTRES
L’AFO est l’organisation professionnelle des orchestres en France, créée à l’initiative des
orchestres permanents avec le soutien de la DGCA – Ministère de la Culture en 2000. Observatoire de la profession, l’AFO organise la collecte et le partage d’informations relatives à
l’activité des orchestres membres. Centre de ressources, l’AFO accompagne les orchestres
sur des questions communes dans tous les domaines de leur activité : études, publications,
stages de formation. Porte-­parole de la profession, l’AFO contribue à la définition des politiques culturelles et à la coopération internationale : rencontres thématiques, manifestations,
réseau européen des orchestres. L’AFO anime le Réseau Européen des orchestres. L’AFO est
membre des organisations européennes Pearle et Culture Action Europe.
Association Française des Orchestres
24, rue Philippe de Girard 75010 Paris -­France
tél : 01 42 80 26 27
www.france-­orchestres.com
Philippe Fanjas : Directeur
Florent Girard : Secrétaire général
Clémence Quesnel : Chargée de production et de communication