Je suis montée dans une monoplace Formule Renault Campus
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Je suis montée dans une monoplace Formule Renault Campus
Issoire Je suis montée dans une monoplace Formule Renault Campus Publié le 25/10/2016 La Formule Renault Campus pèse 450 kilos pour 130 chevaux. © Agence ISSOIRE L'école Jema Racing propose des stages de pilotage sur le circuit d'Issoire. J'ai testé une monoplace Formule Renault Campus. Et ça décoiffe. Tout commence par un changement de tenue. J'enfile une combinaison dans laquelle je flotte légèrement, puis une paire de chaussures qui ressemble davantage à des chaussons. Vient ensuite le moment des explications théoriques sur le bolide de 450 kilos pour 130 chevaux que je vais piloter. Le moniteur, Samuel Autuche, passe tout en revue avant de s'élancer sur la piste du CEERTA : comment aborder les virages, les différentes techniques de freinage, la trajectoire idéale, la signification des différentes couleurs des drapeaux en bord de piste et les incontournables consignes de sécurité). Me voici donc presque prête à prendre le volant, confiante et impatiente de connaître les sensations procurées par cette monoplace, proche d'une Formule 1, mais la vitesse en moins, précise le spécialiste. C'est parti, j'embraye en forçant un peu sur la pédale, je passe la première vitesse. C'est presque trop facile. On m'invite à prendre place dans la monoplace n°5, qui semble la plus adaptée à ma grande taille. Une fois assise, il est vrai que l'on se sent toute petite, très à l'étroit et effectivement bien proche du sol. Je suis calée au point de ne plus pouvoir rien bouger, à l'exception de ma tête. J'ai droit à un coussin pour me tenir le dos droit. Ultimes vérifications et j'appuie sur le petit bouton permettant de démarrer le bolide. C'est parti, j'embraye en forçant un peu sur la pédale, je passe la première vitesse. C'est presque trop facile. Puis juste avant mon entrée en piste, au moment de passer la deuxième, la monoplace cale. Heureusement, Samuel arrive à mon secours et m'aide au redémarrage. Je peux enfin m'élancer sur le circuit, timidement au premier tour, histoire d'apprivoiser la boîte de vitesse et les trois pédales très rapprochées. Je gagne en assurance lors de la deuxième boucle. J'alterne entre la troisième vitesse avant d'aborder les virages et la quatrième dans les lignes droites. Ayant du mal à sentir les changements de rapports avec la boîte de vitesse, je me retiens de passer la cinquième. De toute façon, peu importe la vitesse puisque dès que mon pied appuie, ne serait-ce même que légèrement, sur la pédale d'accélération, je ressens instantanément la puissance du moteur. Puis juste avant mon entrée en piste, au moment de passer la deuxième, la monoplace cale. Arrive le dernier virage du deuxième tour, petite ligne droite, puis je considère qu'il est temps de rentrer au stand. Une dernière mésaventure sans grande gravité, que je sentais venir, me tombe dessus. Comme je m'en doutais, je cale dans une petite montée, à quelques mètres du parking, obligeant Samuel à venir encore une fois à ma rescousse. Cette fois, il est accompagné de son fils. Ils poussent la voiture, me déconseillant de sortir de ma place : " Ne vous inquiétez pas, on a l'habitude ! " Je retrouve la terre ferme après m'être hissée hors du véhicule à la force de mes bras, tout en prenant un soin particulier à ne pas poser mes pieds sur le siège. S'ensuit un petit débriefing de mes impressions à chaud : ça décoiffe mais je préfère ma voiture de tous les jours ! Marion Juskowiak