n° 14 - Top Management

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n° 14 - Top Management
n° 14
sous la présidence de Mr. Baudouin Michiels, organisé par TOP MANAGEMENT en collaboration avec ICHECEntreprises, (XGM) Marketing Group, Korn/Ferry International, Delta Lloyd Life, ALTI , Thalys et le Club
International du Château Sainte Anne
ont accueilli le 11 juin 2007
Le Baron Jean Stephenne (President GsK)
Monsieur Rudy Aernoudt (Secrétaire Général du Département Economie, Sciences et Innovation du Gouvernement
Flamand)
sur le thème :
« Innovation et recherche: les atouts de la Belgique »
Baudouin Michiels accueille les participants et présente les différents partenaires des leadership meetings© . Il invite
alors les 2 orateurs à répondre à une dizaine de questions en se basant sur leurs expériences spécifiques.
En guise d’introduction au débat, le Baron Stephenne nous explique comment et combien la
recherche a été à la base du succès fulgurant de Glaxo-Smith-Kline en Belgique. L’entreprise
dépense aujourd’hui 20 % de son chiffre d’affaires pour la R&D, ce qui est énorme.
L’entreprise vit grâce à des nouveaux produits. Il a bien sûr connu la période où l’entreprise
était plus petite et où les avances récupérables et les subsides de la région wallonne
permettaient de faire de la recherche.
Jean Stephenne énonce 2 principes simples :
1. Ne jamais travailler en recherche seul. Celle-ci doit se faire en collaboration avec les universités ou avec
des start-up. Aucun produit n’est donc inventé uniquement à Rixensart. Les chercheurs sont ainsi
constamment soumis à la pression de leurs pairs et cela crée un tout autre esprit.
2. Créer des teams pluridisciplinaires (équipes composées de gens de la production, du marketing et de la
recherche).
Jean Stephenne expose alors l’essor des entreprises pharmaceutiques belges (GsK, Janssens Pharmaceutica,
UCB) et le justifie par le fait que la Belgique est le pays au monde où se font le plus grand nombre d’études cliniques
par tête d’habitant et que c’est dans ce secteur que travaille le plus grand nombre d’habitants en Belgique. Mais
celle-ci doit adapter ses structures pour que l’industrie pharmaceutique future continue à grandir et à se développer.
La Belgique, nous rappelle t-il, a eu beaucoup de prix Nobel dans les années 60-70 et GsK bénéficie encore
toujours de la recherche du Professeur De Duve et des chercheurs de l’ULB qui ont eu des prix Nobel en génie
génétique et en immunologie. Actuellement, il n’y en a plus eu depuis de nombreuses années car notre pays n’a pas
favorisé la recherche fondamentale et ce pool de chercheurs risque de disparaître. La Belgique est toutefois
attractive car elle est la capitale de l’Europe. Notre orateur souligne d’ailleurs que dans le personnel se retrouvent 39
nationalités différentes au sein de GsK, ce qui est un avantage compétitif énorme.
Globalement, pour que l’innovation et la recherche soient prises en considération (outre l’allocation de budgets), il
faut, dans une entreprise qui réussit, trouver la « balance des fonctions » (marketing, manufacturing, recherche).
L’orateur nous décrit avoir mis en place des « projects teams » et un processus à travers 4 étapes gérées par 4
comités multidisciplinaires :
1.
2.
3.
4.
La recherche fondamentale à long terme (horizon de 10 à 15 ans),
Le développement des produits (horizon de 3 à 5 ans),
La chaîne de production,
Le marketing.
Jean Stephenne nous explique alors que la recherche est régionalisée et que la difficulté se situe au niveau
fédéral : en Belgique, il manque d’une politique de recherche globale et des mesures fiscales, ce qui est pourtant le
cas dans les pays scandinaves, en France, en Angleterre et en Allemagne.
Janssens Pharmaceutica, UCB et GsK défendent l’innovation et la R&D depuis plusieurs années au sein de
pharma.be (organisme de défense de l’industrie pharmaceutique). Une étude a été effectuée pour montrer
l’importance du développement économique et proposer toute une série de mesures dont une seule a été acceptée,
avant les élections : la réduction de taxation sur les produits dont les brevets sont en Belgique. Ceci est un
stimulant indirect pouvant attirer beaucoup de R & D dans notre pays à travers tous les secteurs mais les mesures
fiscales suffisantes font défaut.
En matière de brevets, il est difficile de trouver des gens qualifiés en Belgique. GsK s’adresse donc à des bureaux
experts à Londres. Le problème des brevets, nous dit-il, est un problème européen.
La philosophie de Jean Stephenne sur l’éthique est de concilier son actionnaire, ses employés et sa région. Et
puis, se pose l’enjeu de la mondialisation : le problème de l’accès au médicament et au vaccin est primordial. Il
nous parle alors de sa réunion avec Bill Gates et de sa fondation représentant 60 milliards de dollars avec qui il
collabore déjà depuis plusieurs années, notamment sur le premier vaccin développé pour la malaria en Afrique, la
tuberculose, le sida. Pour lui, la survie des gens est primordiale et la corruption ne pourrait évidemment plus exister.
L’entreprise est passée de 3 millions d’euros à 3 milliards d’euros avec 10 milliards d’euros comme objectif vers 2010
et donc tout le monde dans l’entreprise ne suit pas cette croissance et n’arrive pas à s’adapter.
Il faut donc trouver « the right place for the right people ».
Pour conclure, à la question « Et si c’était à refaire, que feriez-vous mieux ou ne feriez-vous plus ? », Jean
Stephenne répond qu’étant plus jeune, il décidait plus « brutalement » d’une réorganisation. Aujourd’hui, il le fait de
manière plus réfléchie, toujours de manière humaine et à l’aide de psychologues.
Professor Rudy Aernoudt legt de nadruk op het belang van fundamentele hervormingen.
In verband met R & D, hebben we voor innovatie een vrij goed budget maar als er nieuwe
programma’s komen, moeten we eerder de vraag stellen « Wat zal dat betekenen voor
onze economie ? » dan « Wie zal dat krijgen ?”
Het fundamenteel onderzoek is trouwens geen monopolie van het universiteitsleven :
universiteiten, onderzoeksinstellingen en bedrijven moeten samenwerken.
Qua financiering moet er ook een evenwicht gevonden worden tussen toegepast en
fundamenteel onderzoek.
Fundamenteel onderzoek heeft een economische waarde maar we moeten de onderzoekers vrij laten.
Als we niet willen dat landen als China en India het leadership overnemen op het vlak van onderzoek, moeten we
onze niches bepalen gezien ons verleden en fiscaal context. Maar daarvoor is een politieke coherentie nodig alsook
een visie op lange termijn.
Op ethisch gebied is er een inspanning nodig om de bevolking te sensibiliseren en goed te informeren. We moeten
een evenwicht vinden tussen economie, ethiek en milieu, en respect hebben voor de mensen.
Professor Aernoudt denkt ook dat er een mentaliteitswijziging noodzakelijk is. Er is duidelijk een gebrek aan
coordinatie wat de universiteiten betreft : ofwel moet men het aantal universiteiten met dezelfde opleidingen
rationaliseren of meer gespecialiseerde opleidingen aanbieden.
Ook op politiek, gewestelijk en federaal vlak is er meer coordinatie nodig, maar dan wel met aan het hoofd iemand
met verschillende bevoegdheden en die geen partijlid is.
Er bestaan dus nog veel uitdagingen namelijk op gebied van gezondheid, private en publieke investeringen.
Om af te sluiten zegt Professor Aernoudt dat ook het mecenaat fiscal aangemoedigd moet worden.
Les interventions des 2 orateurs furent une fois de plus de grande qualité pour ce Leadership Meeting qui réunit une
cinquantaine de CEO autour d’un agréable déjeuner préparé par le traiteur Loriers dans le cadre chaleureux du
Château Sainte-Anne.
Et tous nos remerciements à Baudouin Michiels, Président de ces rencontres et aux
partenaires actifs pour l’organisation de celles-ci.
Nous vous donnons rendez-vous pour le prochain Leadership Meeting qui accueillera le
14 septembre prochain
le Baron Luc Bertrand, Président AvH et Madame Brigitte Chanoine, Professeur à l’ICHEC
sur le thème :
« Garantir la croissance : le rôle clé des dirigeants ! »
Propos recueillis par
Ariane Jeukens - Communication et Relations publiques d’ICHEC-Entreprises
& Margaret Motte - Professeur à l’ICHEC
Les leadership meetings© sont organisés par :
Avec l’appui de
en collaboration avec
Consultez l’agenda des leadership meetings© sur www.topmanagement.be ou téléphonez au 02/646.27.40