Academie de Lyon - compte rendu Lycée Thimonnier

Compte rendu de réunion
Date : MERCREDI 24 NOVEMBRE 2010
Arrondissement : L’ARBRESLE 69210
Académie : LYON
Format de l’échange (table ronde, consultation, etc.) : TABLES RONDES
Mots clés (pour qualifier les principaux thèmes abordés) :
Nombre de participants : 40
Typologie des participants : PERSONNELS ENSEIGNANT D’EDUCATION DE
SANTE SOCIAL DE DIRECTION DELEGUES ELEVES
(2 pages environ – 800 mots maximum)
Est-il nécessaire de modifier les rythmes
scolaires ? Discussion sur le constat
(dimension nationale et locale)
1/ L’organisation générale favorise t’elle les apprentissages ?
Réponse positive pour notre établissement. Les horaires d’entrée et de sorties sont
convenables et nous n’avons pas de contraintes de locaux.
L’emploi du temps : certains professeurs préfèreraient que la majorité des cours
d’enseignement général se déroule le matin et éviter les fin de journée. Placer les
cours de TP et d’atelier l’après midi.
La cantine : étalement des passages. Pour les élèves qui terminent à 12h30
l’attente est interminable et le repas est de ce fait pris trop rapidement (reprise des
cours à 13h15). D’autre part, ceux ayant un cours d’EPS à 13h15 ne sont pas dans
les meilleures conditions pour aborder le sport. Suggestion est faite de revenir à 2
services avec une ouverture de la cantine à 11h30.
Réunions: les professeurs aimeraient 1h banalisée dans la semaine pour tous les
enseignants. Plage horaire réservée à un travail pédagogique.. Les réunions
plateaux à la cantine ne séduisent pas tout le monde. Certains envisageraient des
réunions à 17h30 mais de façon épisodique afin de ne pas tomber dans l’excès.
Stages des élèves en entreprises : une organisation différente de celle que nous
appliquons actuellement est proposée par le proviseur : faire en sorte que lorsqu’un
groupe d’élèves est en stage l’autre soit en classe. Les visites de stage seraient
alors effectuées par les professeurs des groupes en entreprises. Cette organisation
ne peut s’appliquer que pour des classes dédoublées.
Dans l’ensemble les professeurs n’y sont pas favorables.
2/ L’organisation des rythmes scolaires est-elle adaptée au monde d’aujourd’hui ?
Evocation de formations modulaires. Faut-il réduire l’heure de cours à 45 minutes,
l’attention est plus soutenue. Les 40 minutes permettraient un échange
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professeurs/élèves. Dans l’ensemble les enseignants y sont réticents car une
séquence de 55 minutes est déjà courte pour les enseignements. Toutefois ceci est
à considérer en fonction de l’établissement et du public.
Les heures de quinzaine dans les emplois du temps rendent difficile la continuité
pédagogique.
3/ Les organisations expérimentées ou pratiquée en France ou à l’étranger ?
En Allemagne retour à la journée complète d’école suite aux mauvais résultats
scolaires induits par de la demi journée de cours. En France quelques
établissements pilotes tentent l’expérience de supprimer les cours de l’après midi au
profit de cours d’EPS, d’atelier ou de sorties culturelles. La question se pose des
moyens mis en œuvre et de la méconnaissance des résultats de ces
expérimentations.
Quelles sont les priorités à prendre en
compte ? Y a-t-il des spécificités locales
propres à votre académie ?
Les rythmes biologiques ne sont pas forcément compatibles avec les rythmes
familiaux et scolaires. D’évidence il faut partir de l’ensemble des contraintes parfois
divergentes pour réussir à sortir une organisation favorable aux rythmes scolaires et
à l’efficacité scolaire.
La contrainte du calendrier des vacances en zones peut parfois aboutir à une
planification peu harmonieuse des périodes scolaires. Mais là, l’aspect économique
lié au tourisme est une autre contrainte qui impacte les rythmes scolaires.
Notre réflexion sera ciblée sur le public adolescent car nous partons d’une réflexion
sur notre LP. Les adolescents manquent de sommeil et sont en principe plus alertes
le soir. Si l’on considère donc le rythme biologique placer les cours le soir serait plus
judicieux en terme d’efficacité scolaire. Mais on se heurte aux rythmes familiaux des
enseignants.
Les rythmes biologiques sont aussi à prendre en compte par les parents : pour que
le temps de l’école soit efficace il faut aussi que les parents veillent à l’hygiène de
vie de leurs enfants.
Certaines expériences dans d’autres établissements avec un début de cours plus tôt
et une fin des cours plus tard témoignent de l’absence intellectuelle des élèves en
fin de journée. De plus l’allongement de la pause méridienne peut entraîner des
modifications des habitudes alimentaires : désertification de la cantine au profit de
restauration rapide. Il faut aussi penser à organiser des activités et des lieux pour
les exercer si la pause de midi est plus longue.
Au final, il semble que la plage 13h-14h est plus propice au temps de cours que
celles de fin de journée. Ceci nous conduit à penser que la réflexion sur les rythmes
scolaires doit peut être passer par une annualisation des horaires.
La question se pose alors de l’organisation des séquences pédagogiques sur la
journée : l’idéal semblerait d’avoir une durée d’1h30 en LP. Egalement, réduire la
journée de cours en jouant sur le début des vacances d’été : les enseignants
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seraient prêts à retarder leur début de vacances d’été pour permettre des journées
de cours plus courtes.
Se pose alors la contrainte du calendrier des examens ponctuels de fin d’année. La
réforme du Bac Pro 3ans rend aussi compliqué une réduction de la durée de la
journée de cours pour clôturer les programmes.
Il apparaît en revanche indiscutable de conserver le WE de deux jours ainsi que le
mercredi après midi libres.
Mais ce temps libre créé aussi des « appels d’air » pour les activités salariés
exercées par nos majeurs de LP. Il faut donc réfléchir à ce que nous proposons sur
ces temps libres ou alors qui doit les investir?
Les spécialités elles mêmes peuvent être constitutives de contraintes sur les
rythmes scolaires : certains enseignements appellent des organisations avec des
blocs de plusieurs heures alors que pour d’autres cet aménagement est anti
pédagogique.
On peut alors réfléchir la formation sur la durée d’un cycle de trois ans avec le Bac
Pro : dans ce cas si l’on s’attache au pédagogique, il paraît judicieux pour les
secondes d’avoir plus d’enseignement professionnel et moins en terminale : mais si
on considère l’endurance des élèves face aux enseignements c’est l’inverse qui est
préférable.
La question de la motivation des élèves interroge aussi les rythmes scolaires : en
effet, les élèves en difficulté scolaire subissent les rythmes scolaires alors que ceux
qui réussissent s’adaptent qu’elle que soit l’organisation retenue. Pour maintenir
cette motivation en LP l’alternance peut être une solution.
Un temps d’accueil quotidien des élèves dont le contenu peut être le discours du
chef d’établissement, des activités de relaxation…. Peut aussi être aménagé en
début de journée pour favoriser la disponibilité intellectuelle avant les
enseignements. Mais dans cette organisation le démarrage des cours est différé et
du coup la journée rallongée.
Biologiquement c’est en hiver que l’adolescent aurait besoin de plus longues
vacances, or on les trouve en été.
La mise en place de stages de remise en confiance est abordée, mais discutée. Les
professeurs pensent que le travail régulier des élèves est à prioriser.
L’exemple du modèle scolaire Espagnol est évoqué/ 8h-14h avec un temps de
déjeuner vers 15h. L’après midi les jeunes sont beaucoup livrés à eux mêmes et
parfois pris en charge par des associations de quartiers. Au primaire en r’evanche
les cours se déroulent sur la journée. Les différences sont observées dans les
manières de travailler : en Espagne le travail se fait sur les compétences alors que
nous travaillons les connaissances ; l’oral a une place plus importante dans les
apprentissages en Espagne alors que l’écrit prime chez nous.
La question de nos représentations de la réussite scolaire se pose aussi dans
l’aménagement des rythmes scolaires.
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Quels sont les principaux axes d’amélioration
pour un meilleur équilibre des rythmes
scolaires ?
En préliminaire, notre établissement se situe à la campagne. Les transports
quotidiens sont souvent longs pour les élèves. Les transports scolaires concernent
ne concernent pas uniquement le lycée mais tous les établissements scolaires de la
zone.
I.
Les rythmes scolaires pour l’enfant/l’adolescent : Les horaires de début
et fin de cours sont à maintenir à cause des distances. Choix d’élèves :
privilégier le sommeil le matin et le repos le soir.
Comment améliorer la pause méridienne ? notre proposition est
d’envisager des sorties de cours décalées, à 12heures et à 12h30 pour éviter
l’engorgement de la cantine. Les élèves qui ont EPS à 13h20 devraient manger à
12h.
Le mercredi après midi est un espace de temps libre nécessaire aux élèves. Il y a le
besoin d’une pause au milieu de la semaine. Il est utile pour la pratique du sport en
particulier avec l’UNSS. C’est le temps de socialisation pour l’adolescent. Pour les
élèves de LP, c’est une plage de temps libre, aussi utile pour la recherche de
stages.
Le dispositif d’accompagnement personnalisé pose la question des rythmes
d’apprentissage. Des dysfonctionnements du D.A.P sont mis en évidence. Il est très
difficile d’apporter une aide efficace aux difficultés individuelles des élèves avec un
groupe classe. L’aide à l’orientation est également compliquée à mettre en place
avec un nombre d’élèves élevé. L’absence des professeurs d’enseignement
professionnel industriels dans le dispositif est regrettable.
II.
Rythmes scolaires et familles :
Le travail à la maison : Différence visible entre le travail des élèves internes et celui
des externes. Ces derniers peuvent avoir des temps de trajets importants et n’ont
pas de plage horaire fixe consacrée à leur travail dans leur soirée. Il peut être
envisagé de mettre en place une étude encadrée au sein du lycée pour des
externes et demi pensionnaires.
Cette étude obligatoire pourrait être envisagée en parallèle au D.A.P. Toutefois
cette mesure ne va pas dans le sens de l’apprentissage de l’autonomie.
La question du nombre de places à l’internat se trouve posée avec la restructuration
du LP. Le LP accueille des élèves avec des profils spécifiques pour qui l’internat
peut-être une réponse. C’est une solution pour améliorer les rythmes de vie des
élèves en dégageant des plages de temps libre et de sommeil plus importantes
grâce au temps gagné sur les trajets. Par ailleurs, le travail en groupe permet une
émulation et une entraide entre les internes.
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III.
Les rythmes scolaires et la société :
Question de la difficulté du passage d’un rythme scolaire à un rythme professionnel
et donc de l’insertion professionnelle qui s’oppose aux besoins spécifiques de
l’adolescence.
Expérience d’école ouverte dans d’autres établissements.
Question des jobs d’été pour nos élèves difficile à quantifier.
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