de la Loire et de la Haute
Transcription
de la Loire et de la Haute
ANNONCES ABONNEMENTS FREIS mois, ' 9 fr Annonces . . . . la ligne » f. 25 o. Six mois 18 » Réclames . . . . id. » 50 c. Wnnn 36 » Faits d i v e r s . . . id. » 75 c. s te* abonnements sont payables 4'avance ot partent des l " et 16 de «Jiaque mais. Le prix des abonnement, les départements non limitrophes, Mt de 8 fr. en pins par trimestre Pour les annonces, s'adresser directement à l'administration, oa aux agences de Paris et de Lyon. de la Loire et de la Haute-Loire JOURNAL Administration : R n e d e l a République, 14, A St-Etienne POLITIQUE Publication légale d* tontes les annonces judiciaires des actes de SoelèU QUOTIDIEN R é d a c t e u r e n c h e f : J. Peychez Rédaction : R n e de l a République, 14, à St-Etienne membrt-s du comité de direction, en remplaCette expression solennelle du mépris Nous commencerons demain notre cement de M M . Edmond de Lafayette et de | public, que les mille voix de la presse nouveau feuilleton : Freycinet, membres sortants non rééligibles. I iront porter dans les lieux les plus re- | Par acclamation et à l'unanimité, M M . Maculés, suffira-t-elle pour réduire au si- '-. lens et' Hérold ont été confirmés dans leurs fonctions de secrétaire et de questeur de la réu • lence messieurs les décembraillarda? Il nion. par M. Alfred ASSOLANT. ne faut pas trop l'espérer. Mais le semblant de force qui leur restait encore est La 7» commission d'initiative conclut à la non-prise en considération sur la proposition singulièrement diminué. S'-fitienne, 14 Janvier 1877 de M . Laisant, tendant à ia modication de l'arL'antre et la béte fauve, pour parler ticle 46 de la Joi de 1871 sur Ses consiels génécomme le poète, sont écrasés. raux. M. du Bodan, député légitimiste et Lo rapport rédigé par M. Viette sera déposé J. PEYCHEZ. clérical, arondu un bien mauvais service aujourd'hui, les conclusions sont justifiées par une argumentation reposant sur le droit et la aux bonapartistes en questionnant M. le procédure. ministre de la justice sur la révocation Le Mémorial vient de nous donner de l'avocat général Bailleul, apologiste encore une belle preuve de son imparChronique générale un peu trop hardi des commissions tialité en reproduisant les articulations mixtes. lancées contre nous par les correspon- IE SEIGNEUR DE LâNTERNE J un juste sentiment de délicatesse nous fait un devoir de déclarer que c'est au XIX" Siècle que nous empruntons tous les détails de cette piquante aventure. Faisons connaissance d'abord avec les trois héros de ce roman clérical. Augustin Roquet est un simple facteur rural à Triel. I l ajoutait à cette modeste fonction d'employé des postes l'état de cordonnier. C'est un excellent ouvrier et un employé m o dèle. I l a un frère au grand séminaire de Versailles. L'abbé Jules Dangerville est cousin germain d'Augustin Roquet. I l était naguère curé de Viroflay. Maria Blachet est une jeune et jolie femme, couturière de son état, ot présidente de la confrérie de la Vierge. JEUNE PRÊTRE, JEUNE FILLE La jeune Maria était la pénitente du jeune Plusieurs sénateurs républicains ayant apcuré. pelé l'attention du président du conseil sur Malgré l'état de sa santé, M. Martel, dants du Censeur sans faire connaître Elle avait 20 ans, lui 29. l'hostilité de certains fonctionnaires vis à vis « par déférence et par respect pour la notre réplique. L'abbé Dangerville est, parait i l , séduisant des institutions légales, M. Jules Simon aurait Chambre », a voulu aller répondre luiremercié ses collègues du Sénat des renseignede sa personne, florissant de santé, l'œil brilLe procédé est un peu trop conforme ments fournis et leur aurait asiuré que M . lant, d'une éloquence appréciée par les châtemôme à la question de M. du Bodan. Et aux procédés de l'ancienne presse bonaMartel et lui étaient bien résolus à révoquer laines des environs, et dont M g r Dupanloup sa réponse a été claire, précise, énergiimpitoyablement tous les fonctionnaires dont partiste. faisait un certain cas. Quand il officiait, le d i les actes ne seraient pas conformes à la ligne que. Jamais les commissions mixtes manche, dans sa belle chasuble rehaussée d'or, politique qu'entend suivre le cabinet. et qu'il élevait, au milieu de l'éclat des l u n'avaient été flétries avec une pareille D'après la version du Bien public, cette épuNous recevons de St-Chamond une letmières et des nuages d'encens, l e calice verration de personnel se ferait par divers mouveindignation. tre dans laquelle on examine par le menu ments administratifs et judiciaires qui paraîmeil, la jeune Maria, émue, troublée, se senLes commissions mixtes ont été jugées les actes administratifs de M. de Boissieu, tront successivement au Journal officiel, et au tait distraite de ses pieuses méditations, et fur et à mesure que l'enquête qui se poursuit follement éprise du bel officiant, oubliait Dieu et condamnées par la conscience publi- protégé du journal clérical de St-Etienne. aura permis de s'assurer de l'attitude prise par et LE9 saints pour ne voir que le séduisant abbé Nous la publierons demain. que, et M. le garde des sceaux ne perles fonctionnaires signalés. qui bénissait les assistants avec une onction cémettra jamais que le scandale de Besanleste. L'attitude de M. Chaudordy à Constantinople f Que se passait il, lorsque toute confuse, à çon se renouvelle; il ne permettra jaLes 149 députés qui n'ont pas pris part au est assez vivement critiquée dans les groupes ï l'omère du confessionnal, elle allait confier à mais qu'on fasse l'éloge de ceux qui, vote sur les commissions mixtes comprennent républicains. «j On trouve que le représentant de la France (f ce prêtre de 29 ans ses préoccupations et ses déchargés de veiller à l'exécution de la loi, trois députés républicains absents, M M . Den'aurait pas dû accepter de parler au nom des 5 sirs ? vade, Albert Joly etGirot Pouzol, 78 bonaparl'ont violée! Qui pourrait blâmer cette pauvre fille de puissances et qu'un rôle plus effacé lui était ? tistes, 49 légitimistes, I03 dix membres du Cenimposé par notre politique de neutralité et par § campagne, inconsciente et sans défense, que Les commissions mixtes, a dit encore tre droit orléaniste, M M . Acloque, Blachère, EOtre situation vis à vis de l'Europe. | son séducteur entraînait à la chute avec l'autoen terminant M. Martel, ont été la plus Bordet, de Castellane, Dubois (do la Seinerité de son caractère sacré ? Tous deux s'aimaient. odieuse, lapins abominable des justices. Inférieure), Gesbron, Desloye, Ejtignard, duc On annonce que M . Rameau, ancien maire f de Versailles, révoqué par M. de Broglie, vient § d'Harcourt, Gusman Serph, entre neuf députés PROPOS DE VILLAGE Des applaudissements, dix fois répétés, d'être replacé à la tête de la municipalité de f qui siègent parmi les constitutionnels, et voCependant cette liaison ne put rester longqui étouffaient les clameurs delà Droite, cette ville. |. tent tantôt avec les Droites, tantôt avec le Centemps cachée. ont accueilli ces paroles vengeressas, et tre gauche : ce sont M M . de Dalmas, LachamL'abbé Dangerville avait dit à Maria : On nous écrit de T i g n é (Maino-et Loire), que i M. H. Durand, inspecteur d'Académie à A n — J'entends que vous me donniez un jour tous les députés républicains, MM. Louis bre, Etienne de Ladoucette, Mathi6u-Bodet, sers, s'est refusé à laisser placer les œuvres } chaque semaine ; i l y a du linge au presbytère Blanc et Madier de Montjau en tête, ont Pages, Ponsard, Roissard de Bellet, Raille et S'Erckmano Chatrian dana la bibliothèque de >et nulle autre que vous n'est digne d'en prende Tocqueville. cette petite commune. ï dre soin. voulu serrer les mains de celui qui veNous comprendrions parfaitement que ce i nait de les prononcer. I L'ôvêchô s'émut du scandale dont parlait fonctionnaire agît de la sorto, si M . de Saint- \ tout Viroflay et défendit à l'abbé de recevoir la Le correspondant parisien du Journal de Genest (du Figaro) était ministre de l'instruc, i Afin de sanctionner par un vote solen- I jeune fille chez lui. Rouen, M. Dagouve Danuneques, membre du tion publique; mais sa conduite nous semble nella politique indiquée dans le discours conseil municipal de Paris et membre de la moins naturelle sous l'administration rôpubli- t. Mais il n'avait pas été à l'école d'Escobar du ministre de la justice, M. Albert caine de M. Waddirjgton. ? pour ne pas trouver un accomodement avec commission dos grâces, s'est cru en mesure de Sans doute, les procédés de M . l'inspecteur • > les ordres de l'ôvêque. I l faisait venir Maria faire une révélation, qui sera accueillie avec ' Grévy a déposé, au nom des trois Gausatisfaction par l'opiDion publique. Voici ce d'Académie, M . Durand, ne passeront pas - chez M Dangerville, sa mère, et pouvait ches, l'ordre du jour suivant : inaperçus do M . le ministre de l'instruction i que nous lisons dan3 le Journal de Rouen : dire : elle n'est pas chez moi ! publique qui, comme sou collègue de l'intô « La Chambre, approuvant la conduite Mais les propos allaient leur train : « La question des condamnés par conturieur, tient A ce que la République soit servie 1 mace pour des faits relatifs à la Commune va —- Ge gars est toujours fourré chez elle du garde des sceaux, s'associant au jugepar des fractionnaires loyalement républl- ; être rem se snr le tapis. M. Jules Simon est quand elle n'est pas chez l u i ; cela finira mal cains. , ment qu'il a porté sur les commissions très désireux de trouver uno solution quo M . i un jour ou l'autre. mixtes et confiante dans sa fermeté, Dufaure a cherchée sans la rencontrer, et i l On v'ent do terminer le Livre d'or publié par \ On parlait même de grossesse. Ce n'était la grande chancellerie, contenant tous les lô aaccueilli avec un très vif intérêt des observaqu'un faux bruit, mais il pouvait devenir vrai passe à l'ordre du jour. » gionnaires d'honneur. \ tions qui lui ont été présentées sur ce point d'un jour à l'autre. Malgré les efforts des bonapartistes, et D.3nn ca fameux livre d'or figuraient naguère ' par divers membres de la commission des C'est alors que l'abbé Dangerville conçut ie plus d'un bonapartiste, dont le nom se trou- •] après une nouvello flétrissure infligée i grâces. projet ds son attentat à la famille et à la so vait également inscrit, en bonne place, sur le aux membres des commissions mixtes | « I l résonnait que, pour beaucoup, un exil livre d'écrou de Mazas. I ciôté. de près do six années peut être cor.sidôrè comPROJEÏ DE MARIAGE par M. le président du conseil, cet ordre jf me une expiation suffisante dos faits qui leur Maïg:é las graves préoccupations du moIl dit à son cousin Auguste Roquet : du jour a été adopté par 395 voix con- | ont été reprochés, et tout en laissant les grands ment, la Turquie a annoncé sa participation à 1 — Viens avec moi, je te noiîime bedeau de J ma paroisse; l'emploi vaut 1,000 francs par an. tre 2, celle de M. Louis Janvier de La- |coupables loin du territoire français où ils ne l'Exposition de 1878. motte et celle de M. Raoul Duval, dont I pourraient que compromettre la République, T u gagneras, en outre, un franc par jour à il est très désireux de faire bénéficier un nomO J annonce que l'état maladif de Gaiibaldi ' garder la maison d'un ecclésiastique de P a n s ; le père, ancien procureur général, au- f bre considérable do condamues desdispoiitions s'est beaucoup ompiié depuis quelques jours, ; tu pourras travailler de ton état dans les loisirs jourd'hui sénateur, a fait partie descom- | conciliantes exprimées dans la lettre du prôsi • et que, malgré les notes rassurantes publiées ' qui ne te manqueront guère. Et, pour comble sur sa situation, pour ne pas effrayer ses amis, dent de la Republique. Je compléterai ma penmissions mixtes. | de félicité, heureux coquin ! tu épouses la vessée en disant que, si cela ne dépendait que de on conserve peu d'espoir de la rauver. tale des vestales, la présidente de la confrérie, En déclarant qu'elle est confiante dans lm,les portesdu pays se rouvriraient pour beau. r~"*™G~u:i bangtad prus vMWWliiiu le 12 Dans le discours du trône, chez M - de Marizy, qui paie la robe de noces f la fermeté du garde des sceaux, la n b a m Les bienveillantes indiscrétions de m. De- l e r o i e x p r i m e l'espoir que le gouvernement U bre invite clairement M. Martel à passer gouve Deouncques no sont point Lûtes pour *> " . « toute "sa trouvera un solide appui dans lo Langtag, qui »"ec lu l'sidaia ?t satisfaire aux besoins du pays. des paroles aux actes, à faire ce que M. nous étonner, dit la République française. Tout ce I l est constaté en outre, flans Je discours du qu'il dit des bonnes dispositions de M. le préCependant sur diffôrenis propos qui étaient Dufauren'a pas su ou n'a pas voulu faire. troue, que les recettes de l'Etat pour 1877 sont sident du conseil nous paraît vraisemblable. arrivés à ses oreilles, et sur certaines allures Il attendait que les magistrats si graveévaluées au même chiffre que pour l'année suspectes du curé, l'honnête facteur rural anprécédente et offrent les ressources nécessaires ment compromis dans les commissions nonça sa résolution d'emmener sa femme à pour couvrir les nouvelles dépenses perma« Chronique parlementaire Triel. mixtes s'en allassent. Ils sont restés. nentes que l'Etat tera forcé de faire. L e curé se mit en colère. Roquet tint ferma Le roi de Prusse remercie ensuite son peuS'en iront-ils après la nouvelle flétrissure un moment, mais il céda devant la menace. L e rapport de M. Pascal Duprat, sur la prople des témoignages d'attachement et de fidéqui vient de leur être infligée par le chef L e prêtre lui cria : position Marcou, tendant à des poursuites con- îj lité qu'il lui a donnés lors du 70" anniversaire de son entrée dan» l'armée. tre les auteurs et complices du 2 décambre sera — J'ai de puissants amis à Versailles, qui le suprême de la magistrature française, Il déclare quo ces sentiments prouvent d'une déposé dans les premiers jours de la semaine. feront mettre en prison! T o n frère qui est au par le président du conseil et parles remanière certaine que la Prusse continuera de séminaire; je l'en forai chasser I remplir sa mission dans l'empire d'Allemagne présentants directs du pays? Non, ils Roquet eut peur, il faiblit, il épousa. On prête aux députés bonapartistes l'intenen vaillant fidèlement sur sus institutions, à la m e ! laSr,tl° f resteront tous, sans en excepter celui qui a été la cause première du mémorable incident qui vient de se produire à la Chambre. Un seul député bonapartiste, le plus tapageur, le plus violent et le moins autorisé de tous, M. Paul de Cassagnac, a osé défendre les commissions mixtes et soutenir qu'elles avaient été légalement constituées, comme si ce qui sort du crime, ce qui s'appuie sur le crime pouvait être légal l Le vote des 395 contre les commissions mixtes, lune des œuvres les plus exécrables de l'empire, vient donner une force nouvelle au vote de déchéance. tion do demander, par voie d'amendement au budget, la suppression da la direction de la presse. fois monarchiques et libérales. Ije M . Bartault a été élu président du Centre gauche sénatorial, dont les vice-présidents sont MM. Gslmon et Gilbert-Boucher. M M . Ber nard et Faucher de Garoil ont été élus secrétaires. La gauche républicaine du Sônat a procédé au renouvellement de son bureau.. M . Magnin, vice-président en exercic-3, et qui présidait ce groupa parlementaire depuis la mort da M . Charles Rolland, est devenu président définitif, conformêoieut au règlement. M. Emmanuel Arago a été élu vice président. MM. Laroyer ét Lucat ont été nommés curé LES « l e V i r o l l a y (1) TROIS HÉROS DU R'MAN M. E l m o n d Abouttient la promesse qu'il faisait il y a quelques jours à VUnivers. Il a commencé à nous raconter par le menu la scandaleuse aventure du curé de Viroflay, le protégé de M. Dupanloup, qui a enlevé, le lendemain de ses noces, la jeune Maria Blachet. Nous ferons suivre à nos lecteurs ces révélations, qui promettent d'être intéressantes, mais (t) La Tribune, condamnée pour avoir commence la publication du roman d'un prôtre, s'est empressée de reproduire, dans lo numéro môme où elle mentionnait sa condamnation, cotte histoire véritable qui laisse loin derrière elle la fiction. d a n s 1 8 a n n e a (A suivre.) Le curé de Viroflay a été arrêté le 6 à Bellegarde, comme nous l'avons dit d'après le Petit Lyonnais; mais bientôt remis en liberté, i l est reparti avec sa compagne, tournant lo dos à la Suisse et se dirigeant peut«être vers l'Italie. Et le pauvra Roquet attend toujours sa femme ! U n h o m m e <le p a i l l e Voici una petite histoire qui renferme tout simplement un vaudeville exquis. Nous l'avons déjà mentionnée. La scène se passe dans un couvent des Flandres, aux environs de Bruges. Le couvent est une de ces tristes capuciniôres où l'on inventa, de temps en