La brasserie Dubois V3R004

Transcription

La brasserie Dubois V3R004
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PIERRE PREVOT
La brasserie Dubois
La brasserie Dubois, rue de Châtelet, vue de face – photo avant 1903
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In Memoriam :
Anne-Marie Bauloye (Fleurus, le 25/11/1918 – Gilly, le 28/12/2006)
Dépôt légal :
D///2005/9903/07
C.H.E.F. –Jean Marie AUBRY, éditeur – rue du bas 107 – 109 à 6220 - HEPPIGNIES.
Dépôt électronique - ID716146.
Reproduction totale ou partielle interdite sans l’autorisation de l’auteur.
Pierre PREVOT, 101 rue de Bon Secours, 6220 FLEURUS – A.E.S.S Histoire - Ulg
. Du même auteur :
Souvenirs de la famille Gailly - Ce texte a été publié en première version dans le bulletin 17
de 1989 de la Société d’Histoire, Arts et Folklore des communes de Fleurus. Ce texte est une
seconde version en format PDF.
La fondation de la mutuelle Sainte Barbe. - L’article initial a été publié dans Société
d’Histoire, Arts et Folklore des Communes de Fleurus, bulletin n°17, pp.21 à 23. Ce texte est
une seconde version en format PDF.
L’hospice et les œuvres de bienfaisance à Fleurus ou Plaisirs et Charité Ce texte a été publié
en version originale dans le bulletin 25 de 1992 de la Société d’Histoire, Arts et Folklore des
communes de Fleurus. Ce texte est une seconde version en format PDF.
Les moulins de la famille Naveau : mythe et réalité, Seconde édition en format PDF.
Souvenirs de la famille Folie Seconde édition en format PDF
Du moulin de Fleurus… aux moulins de sulfate de baryte, Seconde édition en format PDF.
La brasserie Dubois Seconde édition en format PDF.
Un vrai Fleurusien : Paul Vassart - Seconde édition en format PDF
Réédition du livre de Charles JACQUET : Souvenirs sur la petite ville de Fleurus sur la
révolution de 1830 (…) – présentation – commentaires et illustrations.
Le cadastre « primitif » de Fleurus. – présentation et tous les articles du cadastre, 2013,
seconde édition en format PDF.
Une querelle oubliée : la question de l’inhumation, 2013, seconde édition en format PDF.
Gaston De Spandl : (1775 - 1836) - Maître de fosse- Régisseur financier du baron Philippe de
Néverlée. 2011 - Seconde édition en en format PDF.
La vente des biens nationaux à Fleurus - 2008. Texte en format PDF.
Le démembrement de l’abbaye de Soleilmont – – 2011- Seconde édition en en format PDF.
Deux frères dans les biens noirs : les Derkenne - – 2011- Seconde édition en en format PDF.
Un quartier oublié – le Vieux Campinaire à Fleurus – ou - La mutation d’un zone forestière
en zone industrielle au XIXeme siècle (en cours d’élaboration).
Fleurusiens, fouteux d’jins (en cours d’élaboration)
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Historique de la brasserie
La brasserie Dubois était sise au bout de la rue de Châtelet (rue E Vandervelde), près de
l’ancienne chapelle Saint Joseph, aujourd’hui disparue. Ce vaste immeuble comportait à
l’arrière près du ruisseau de Martinroux, un parc, devenu de nos jours, parc communal.
Sur ce site, une première maison comprenant une petite brasserie a été probablement
construite vers 1793 par Pierre François Evrard et son épouse Jeanne Anciaux. Pour ce faire,
ils ont emprunté une somme de 440 florins courant Brabant auprès de Jean François Legrand,
domicilié à Saint Martin lez Bâlatre.1 La somme est relativement modeste et même avec des
fonds propres, il est peu probable que le couple ait pu développer beaucoup la brasserie. Elle a
certainement souffert du passage des troupes françaises qui ont du fêter à coup de tonneaux de
bière et d’eau de vie, la victoire du 26 juin 1794 !!2
Ces bâtiments et son jardin derrière - plantés d’arbres fruitiers - sont expropriés par le
Tribunal de première Instance de Charleroi le 22 décembre 1810 ; En effet, le couple Evrard
Anciaux et leurs enfants n’ont jamais payé les intérêts de la rente, soit 82 florins. En 16
années, ils doivent la somme d’intérêts cumulés de 638 francs à leur créancier. Celui-ci décide
donc logiquement de faire procéder à la vente des biens pour récupérer les sommes dues.
Le 22 décembre 1810, le Tribunal de première Instance de Charleroi adjuge définitivement les
bâtiments et le jardin à Charles Fayt, praticien, domicilié à Charleroi 3. Le cadastre primitif de
Fleurus – arrêté en 1834 mais dressé vers les années 1825- 1828- renseigne la brasserie en
section C n°282, 283 et 284 au nom de Charles Fayt 4.
En mai 1839, Edouard Evrard et son épouse Mélanie Conard investissent la somme de cinq
mille francs pour le développement de leur brasserie, somme qu’ils ont dû emprunter au taux
de 5% l’an, tout en donnant des garanties hypothécaires à Célestin Halbrecq, banquier
domicilié à Charleroi. Cette somme de cinq mille francs doit être remboursée le 2 mai 18415
Ils empruntent encore deux mille francs le 31 juillet de la même année à Marie Joseph Rosart
de Fleurus. Cette somme est remboursable aussi en deux ans avec un taux annuel de 5%.
Parmi les garanties données, l’acte précise : une maison nouvellement bâtie avec brasserie,
ustensiles en dépendant, écuries, remise et jardin y contigus; le tout ne formant qu’un
ensemble d’une contenance de 47 ares environ, tenant par devant à la rue de Châtelet et à la
chapelle Saint Joseph, derrière au ruisseau des fontaines de Martinroux, nord au chemin de la
campagne des bois, et midi à une prairie occupée par la veuve Bayot. A cela, s’ajoute diverses
1
A.E.M., Notariat, n°.489, notaire Gautot père, acte du 17 janvier 1793.
Les troupes françaises ont eu la même attitude en mai 1940, bien qu’ils fussent alors nos
alliés. Bon nombre de Fleurusiens de retour d’exode, constatèrent que leur cave à vin avait
reçu la visite de soudarts. Les téméraires qui étaient resté à Fleurus, témoignèrent tous que les
soldats français avaient étanché leur soif sur le compte des exilés. Dans leur ivrognerie, ces
Français poussèrent l’imbécilité à casser bon nombre de goulots de bouteilles avec leurs
baïonnettes.
3
A.E.M., Hypothèques de Charleroi, Transcriptions, registre n°48, acte 29.
4
A.E.M., Archives Communales, Fleurus, deuxième versement, Cadastre primitif de Fleurus.
5
A.E.M., Notariat, n°4859, notaire Léopold Hubert Misonne, acte du 2 mai 1839, n°1137.
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prairies et terres.6 A en croire l’acte du notaire Misonne, le couple Edouard Evrard – Conard
a fait construire ou reconstruire le bâtiment que bon nombre de Fleurusiens ont encore connu.
On comprend mieux aussi la vente publique du 21 novembre 1839 de sept terrains, à savoir :
1. Une prairie sise à Fleurus, ruelle des rabots, contenant 1 hectare 14 ares, à Marie
Françoise Joseph Lambré, veuve d’Emmanuel Joseph Hambersin, propriétaire rentière
à Fleurus pour le prix de 9.660 francs.
2. Une autre prairie audit lieu, tenant au chemin de la campagne des bois, contenant 72
ares, à Joseph Thibaut, propriétaire domicilié à Fleurus pour le prix de 6.006 francs.
3. Une prairie sise à Fleurus, à la Chapelle Claire, tenant au chemin allant de Fleurjoux à
Demoriamé et Gailly, contenant 1 hectare 4 ares, à Marcellin De Moriamé,
propriétaire à Fleurus, pour le prix de 8.398 francs.
4. Une terre sise à Fleurus, campagne du monceau du berger, tenant aux héritiers De
Néverlée, contenant 96 ares, de nouveau à Marie Françoise Joseph Lambré, veuve
d’Emmanuel Joseph Hambersin, propriétaire rentière à Fleurus pour le prix de 6.120
francs.
5. Une autre terre audit Fleurus, campagne des bois, contenant 96 ares, à Louis Pirmez et
Nicolas Durlet, marchands à Fleurus pour le prix de 5.291 francs.
6. Une autre terre au même lieu, contenant 95 ares, à Jean Martin Naveau et son épouse
Françoise Février, de Fleurus, pour le prix de 5.454 francs.
7. Finalement une autre terre sous Fleurus, campagne des bois, contenant 38 ares
Ils ont manifestement un grand besoin de capitaux pour investir dans leur brasserie. En effet,
ces ventes leur ont rapporté la somme globale de 7
En mars 1842, ils sont obligés d’encore emprunter 2.665 francs au notaire Misonne et donnent
en garantie leur maison et brasserie.8 Mais manifestement, ils ont vu trop grand, le commerce
ne permet de faire rentrer des bénéfices suffisants. Ils sont acculés rapidement à la faillite. En
effet, la brasserie passe le 19 juillet 1845, sur expropriation forcée, à de nouveaux marchands
brasseurs : Théodore Desmanet, Thérèse et François Joseph Lefebvre. A cette époque, on
trouve une brasserie avec chaudières, cuves et refroidisseur ; et d’autre part, une maison
d’habitation avec écuries, remises, cour et jardins.
C’est cet ensemble qu’acquiert Omer Gillart en mai 1858 pour le prix de 28.000 francs 9. A
noter qu’en novembre 1861, il doit garantir sur ses biens personnels une caution aux douanes
et accises du bureau de Solre sur Sambre, s’élevant à 38.000 francs10. En effet, il participe à la
société « Benoit Mayolez et Compagnies », spécialisée dans la fabrication de sucre de
betteraves et siégeant à La Buissière.
6
A.E.M., Notariat, n°4859, notaire Léopold Hubert Misonne, acte du 31 juillet 1839, n°1171.
A.E.M., Notariat, n°4859, notaire Léopold Hubert Misonne, acte du 21 novembre 1839.
8
A.E.M., Notariat, n 3554, notaire Soupart père, acte du 21 mars 1842, acte 157.
9
A.E.M., Notariat, n°2454, notaire Adrien Frère à Charleroi, acte du 14 mai 1858, acte 176.
10
A.E.M., Notariat, n°4674, notaire Lothaire Vandam à Charleroi, acte du 28 novembre 1861,
acte 372. Cette somme est garantie par des terres, des prés, un verger, un jardin, le bois du
Sartiau ; le tout sis sur le territoire de la commune de Thirimont. Ces biens lui venaient de ses
parents : Philippe Gillart et Marguerite Dufresne. (Voir acte de partage du notaire Vandam de
Beaumont le 21 février 1853.)
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Au moment de son décès (le 11mars 1876), la brasserie a été considérablement agrandie. Sa
veuve Rosine Leroy, procède à la vente publique de la brasserie. En voici la description faite
par le notaire en mars 1877 :
Une brasserie bâtie sur caves et surmontées de greniers avec tonnellerie, deux citernes et un
matériel composé de deux chaudières en cuivre, une chaudière de fer galvanisé, bac à
tremper avec robinet en cuivre, cuve matière de 25 hectolitres 82 litres, cuve Guilloire, bac
revidoir en cuivre, trois bacs refroidissoirs dont l’un en cuivre et tuyaux, 900 tonneaux, 200
demi-tonneaux et feuilletés, deux cuviers dit Rahautes, 41 mignaux, un chaudron en cuivre,
deux chaudrons en fer blanc, cinq fourches, quatre paniers dit Stuikmandens, chantier en fer
et bois, treuils ou tire sacs.
Une maison bâtie sur caves ayant étages et grenier avec remises, écurie, loge à porcs, puits,
citerne à purin et pompe, avant cour et cour derrière.
Un jardin légumier, clos de mur et d’une haie, planté d’arbres fruitiers, et dans lequel se
trouve un grand réservoir à l’usage de l’usine.11.
La propriété est acquise au prix de 83.000 francs par Augustin Dubois au profit de son fils
Albert Dubois. Celui-ci a épousé Emilia Rosa Anna Mailly qui est la fille de Charles
Ferdinand Mailly, juge d’instruction de Charleroi. Ce dernier est propriétaire à Fleurus du
Bois du Roi à Fleurus depuis 1851 pour le prix de 250.000 francs ! .Le bois couvre une
superficie de 125 hectares 50 centiares 92 centiares environ de bois, restant du bois dit Bois
du Roi, situé à Fleurus, cadastré section C, n°371a et 387.12 En 1861, Charles Mailly, devenu
rentier propriétaire, et demeurant à Bruxelles, met en vente publique et aux enchères une
coupe de taillis ordinaires dans le Bois du Roi sur une superficie de 8 hectares 80 ares 52
centiares, le tout divisé en 19 portions. Cette vente lui rapporte la somme de 5.805 francs.13
Le secteur de la brasserie connait un réel développement en seconde partie du XIXème siècle,
notamment du à l’augmentation de la population et du succès des cabarets A Fleurus, on
connait la brasserie Bivort aussi rue de Châtelet Moins connu, le rôle joué par des gens de
11
A.E.M., Notariat, n°3061, notaire Soupart père, acte du 16 mars 1877, n°9907 et acte du 30
mars 1877, acte n°9921
12
A.E.M., Hypothèques de Charleroi, transcriptions, registre n°99, acte 1 du 17 décembre
1825 – Copie complète jointe en annexe n° 2 - Le bois du Roi de Fleurus est repris à l’article
article 32 – Le bois est acquis par les frères Dooms de Lessines et la société Dehulst Lefevre
et compagnie de Tournai. Lors de la faillite du sénateur Lefevre, le bois sera mis en vente par
les créanciers le 30 juillet 1851 – copie jointe en annexe n°3.
On lira aussi avec profit Pierre Alain TALLIER, Forets et propriétaires forestiers en Belgique
de la fin du XVIIIè siècle à 1914, Bruxelles 2004 et du même auteur, La vente des forets
domaniales des provinces méridionales du Royaume du Pays-Bas par les Syndicat
d’Amortissement (1824- 1830, Bruxelles, 2000.
Marc Robert Ghislain Lefevre, (08/05/1788-14/04/1843) avait épousé à Mons le 23 octobre
1813 Louise Meuret (19/05/1794- 14/02/1869). Marc Lefevre appartenait à une vieille et riche
famille de Tournai, ayant fait fortune dans le commerce des draps. Il fut sénateur de
l’arrondissement de Roulers de 1831 à 1839. Un acte de partage des biens venant de la famille
Meuret démontre son appartenance à la haute bourgeoisie de Mons. A.E.M., Notariat,
n°3122, Notaires Louis Félix Dethuin et Léopold Wibier, notaires à Mons, acte du 11 avril
1816, n°63. Outre une série de terres dans la région de Mons et du Centre et des rentes
diverses, on trouve aussi des actions dans le charbonnage de Strépy-Bracquegnies.
13
A.E.M, Notariat, n°4674, Notaire Lothaire Vandam de Charleroi, acte du 8 octobre 1861,
n°316.
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notre région dans la brasserie de Jumet dont l’origine industrielle remonte à janvier 1864 avec
la création de la société en nom collectif « Léopold De Posson et Louis Biernaux » tous deux
marchands brasseurs, le premier de Wanfercée-Baulet et le second de Jumet. A la veille de se
transformer en société anonyme, sous le nom de « S.A.de la brasserie de Jumet » en 1881,14 la
société dispose des moyens conséquents pour la fabrication de ses bières.
A savoir :
o un établissement industriel sis à Jumet, hameau du Spinois, comprenant de vastes
bâtiments à usage de brasseries, écurie, remise, et magasin, maison d’habitation, cour
et jardin d’une superficie de 25 ares 34 centiares, tenant la rue Derbèque, à la rue des
cent pieds, à Henry Smoos et Jean Baptiste Rousseau, construit sur un terrain acquis
de Marie Louise Bastin et consorts, selon acte reçu par le notaire soussigné le 23
février 1864.
o Le matériel fixe et mobile dépendant du dit établissement et servant à son exploitation
par mi lequel se trouvent une machine verticale de la force de 8 chevaux, chaudière,
transmission, courroies, pompe en fonte avec tuyaux en plomb et accessoires, une
touraille, une cuve matières à double enveloppe, trois chaudières en cuivres avec
couvertures en fer galvanisé, bac et cuve bac en fer galvanisé, un moulin avec une
paire de meules et blutoir, un appareil réfrigérant, buses et robinets en cuivre servant
à la conduite des bières, un agitateur, une pompe à bière avec cuivre, machine à laver
les tonneaux, deux chevaux, deux charrettes, un lambireau et matériel de bureau, les
tonneaux ne sont pas compris dans cet apport.
Les six actionnaires sont :
o Louis Biernaux, marchand brasseur ;
o Léopold de Posson, de Wanfercée, de même profession ;
o mademoiselle Rosalie De Posson de Wanfercée, de même profession ;
o Casimir Biernaux, de même profession ;
o Flore Biernaux, propriétaire, tous demeurant à Jumet ;
o Joseph Maubille, propriétaire, demeurant à Vieux Genappe ;
o Emmanuel Gonne, docteur en médecine, demeurant à Fleurus.
Bien menée, une brasserie est un bon placement financier. Ce fut le cas pour la brasserie
Dubois qui avait des fonds conséquents « dans une affaire qui marche » comme on disait à
l’époque. Preuve de son aisance financière de son beau père, Charles Mailly fit construire un
grand pavillon de chasse dans le bois dont il était propriétaire. Sur un ancien de plan de la
propriété datant de 1906, on distingue la rue de la Virginette, avec les maisons dans le bois et
le château Mailly. En face du bâtiment, se trouve un étang – aujourd’hui asséché- Le château
servait pour les parties de chasse organisée par la famille Mailly. Charles Mailly s’arrangeait
d’ailleurs pour obtenir la location du droit de chasse dans le bois communal de la ville de
Fleurus, sis au Vieux Campinaire15 Au départ, le château devait être construit du côté de
14
A.E.M., Hypothèques de Charleroi, transcriptions, registre n°1.519, acte 4 du 17 novembre
1881 - acte original passé le 22 octobre 1881 devant Léopold Jacquemain, notaire à Jumet.
Cette brasserie est passée à la postérité sous le nom de « Brasserie de l’Union » et a fermé
définitivement ses portes en 2007.
15
A.E.M., Notariat, n 6674, notaire Soupart fils, acte du 19 février 1881, n°406.
A la requête du Collège des Bourgmestre et Echevins de Fleurus,, le notaire Soupart procède à
la location publique du droit de chasse sur 61 hectares 54 ares environ de biens communaux
dont 36 hectares 50 ares de bois et 25 hectares 4 centiares de terres à Fleurus – lieu dit Le
Campinaire, traversé par le chemin de fer (…) Adjugé pour un loyer annuel de 220 francs à
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l’étang et plus loin de la route. Cependant, en raison de la « bande noire » qui sévissait dans la
région, on a construit près de la route. La propriété était entourée d’un mur de clôture. Toutes
les fenêtres étaient grillagées. On se chauffait au bois et il n’y avait pas d’électricité.
Le bois est resté longtemps dans l’indivision. Dans les années 1960-70, un promoteur
l’achète. De zone verte forestière, il fait passer le bois en zone d’habitat haut de gamme, ce
qui donne le lotissement actuellement, près du cimetière de Charleroi.
Albert Dubois s’intégra rapidement à la vie fleurusienne. On le trouvait toujours au premier
rang quand il s’agissait d’œuvres philanthropiques à organiser. Il s’est investit notamment
dans la fanfare libérale « Les Artisans Réunis » fondée en 1860 par Joseph Lefebvre,
bourgmestre et Edmond Dehasse en autres. Il est donc normal de le retrouver comme membre
d’honneur de la jeune garde libérale progressiste « En Avant » de Fleurus (président : Fernand
Collet et secrétaire : Gaston Genevrois en 1912). Le local de cette association se trouvait chez
Frédéric Close sur la Grand Place de Fleurus. Il est aussi membre de la société rationaliste
« La Fraternité » (président : Omer Bénit et secrétaire : Sylvain Brennet).
Disposant d’une importante fortune personnelle, il prête à divers tenanciers de cabarets de
Fleurus de l’argent pour l’acquisition de leur immeuble. En échange évidemment, ils écoulent
les bières de la brasserie Dubois 16
En 1919, la publicité, insérée dans la revue Fleur us de Fleurus mentionne les bières
suivantes : blonde, brune, bock, régia, nulle s’y frotte en fûts et en bouteilles. Ajoutons une
chanson de circonstance en pages 18 et 19 de la dite revue 17.
La famille Dubois
La famille Dubois est originaire de Mouscron. Augustin Dubois (1815-1882)18 avait épousé
Sophie Doutreluingne (1823-1864). De ce mariage sont issus :
1. Aline Dubois (1848-1926) épouse de Jules Delecluse.
2. Albert Alfred Dubois (02/12/1851 – 21/11/1912), époux d’Emilia Mailly (1868-1918)
3. Hélène Dubois (1856-1936) épouse du docteur Charles Gailly, bourgmestre catholique de
Fleurus de 1927 à 1933.
4. Ernest Dubois (1874-1927), épouse Coralie Petit (1874-1927).
Le couple Dubois-Mailly a eu deux enfants :
a) Fernand Dubois (07/02/1891 – 23 janvier 1948), célibataire, bourgmestre libéral de
Fleurus de 1947 à son décès.
b) Germaine Laure Sophie Dubois (08/03/1893 – 03/10/1971), épouse de Maurice Bauloye
(02/03/1887 – 04/10/1977).
Jérôme Francaux, chef de station demeurant à Fleurus agissant pour messieurs Charles Mailly
et François Gillieaux, propriétaires, demeurant tous deux à Bruxelles
16
A.EM., Notariat, n°6675, notaire Soupart fils, acte du 18 avril 1881 – n°554.
17
H. PETREZ et M. ANDRE, Fleurs Us de Fleurus, Fleurus, 1923, pages 18 et 19.
18
.A.E.M., Enregistrement, Gosselies, déclaration de successions, registre 187/69, déclaration
déposée le 10 octobre 1882. Augustin Dubois est décédé chez son fils Albert Dubois et a tous
ses biens sur les communes d’Herseaux et Mouscron. Sa succession laisse un solde net
déclaré de 88.732 francs 25 centimes.
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Fernand DUBOIS
Très jeune, il succéda à son père à la tête de la brasserie et fut :
Le dernier bourgmestre libéral de Fleurus (accord électoral avec les socialistes emmenés
par René Bénit)
Conseiller provincial
Croix de guerre 1914-1918
Médaille de la victoire
Médaille commémorative 1914-1918
Décoration de mutuelle 2ème classe
Monsieur Fernand, comme on disait à l’époque, fut président de la fanfare libérale « Les
artisans libéraux ». Dans son carnet de musique, on retrouve évidement « lawai c qu c’est
quin fleuruzyin ». A ce titre, il a prononcé bon nombre d’oraisons funèbres.
Service militaire
Il a fait 2 ans au bataillon universitaire de Gand et 2 ans au 2ème de ligne à Mons.
Il est reparti au service en août 1914 et est blessé au pied. Il est fait prisonnier en 1914 à
Louvain. Il est déporté à Soltau dans un grand camp de prisonniers à 80 Km d’Hanovre dans
le Land de Basse Saxe, construit dans une zone marécageuse.
A son arrivée, Fernand Dubois et ses compagnons de d’infortune dorment d’abord à la belle
étoile, puis dans des petites huttes de bois et branches, puis des tentes et enfin les
baraquements. Le camp est entouré de fils barbelés et de miradors de surveillance.
La détention à Soltau était très dure. La nourriture, les soins sont déficients Les poux sont une
véritable infection. Fernand Dubois a de la chance. Sa famille qui est aisée, peut lui envoyer
des paquets alimentaires et des mandats financiers pour améliorer son quotidien.
Il nous a laissé de nombreuses photos et précieuses de son internement, quelques dessins et
une correspondante émouvante. Les Belges sont rejoints en captivité par des Français, des
Russes déjà plus maltraités, des Italiens et des Sénégalais.
Comme beaucoup d’autres, il en revient diminué et avec une haine féroce pour les Allemands.
Il ne rentre chez lui qu’en 1919 car il a dû passer par un camp de désinfection à Carterray
(France).19
Les représailles de 1944
En juillet 1944, c’est l’assassinat du rexiste Pousset. En représailles, les rexistes viennent
saccager la demeure des Dubois qui sont heureusement absents ce soir-là. La servante doit
ouvrir toutes les pièces, y compris les greniers aux rexistes qui la menacent d’un revolver
dans le dos. Toutes les glaces sont brisées, les fauteuils sont éventrés au couteau, les armoires
saccagées et leur contenu renversé sur le sol.
A la suite de cela, Fernand Dubois se cache jusqu’à la libération. Il était soupçonné
d’appartenir à la Résistance. En fait, comme son père, il appartenait à une loge maçonnique,
mais pas à la résistance.
19
Souvenirs oraux et collection privée de feu madame Anne Marie Bauloye et de son cousin
Charles Gailly et son épouse. Les papiers militaires et photos du camp de Soltau ont été
déposés aux Archives Générales du Royaume en vue de leur conservation et exposition
éventuelle lors du centenaire de la grande guerre.
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Les funérailles de Fernand Dubois- janvier 1948
Lundi à 11 h., une foule énorme se pressait à la mortuaire, rue E. Vandervelde. Parmi les
personnalités provinciales, cantonales, communales et libérales, on remarque la présence de
messieurs Tiroux, Hanquinet, Pinkers, Billy, etc… A la levée du corps, la sonnerie « Aux
champs » retentit ; puis messieurs R. Benit, échevin des finances, au nom de l’administration
communale, L. Hacquart, président des combattants fleurusiens, un employé de gobeleteries
de Jumet font l’éloge funèbre du défunt.
Le long cortège se met en branle. En tête, la police de Fleurus, suivie par les élèves des écoles
communales et les membres du personnel enseignant communal. Une délégation d’élèves de
l’école industrielle et commerciale, de l’école de coupe et couture, de l’école moyenne et
leurs professeurs. Venaient ensuite des élèves des écoles communales, porteurs de gerbes,
puis huit magnifiques couronnes, hommage des administrations dont faisait partie le disparu,
le groupe des combattants 1914-1918 ; 1940-1944, puis les drapeaux des associations
libérales communales et régionales, le corps des musiciens, une délégation de la croix-rouge
précédée de son drapeau, les délégués des associations libérales provinciales, régionales et
communales, le personnel communal de Fleurus et le conseil communal. Le corbillard
s’avançait au rythme lent des marches funèbres suivi de la famille et de la foule des
Fleurusiens et des étrangers qui venaient rendre un dernier hommage aux qualités de
droiture et d’honnêteté du bourgmestre, de l’ami et de la personne.
Par la rue des bourgeois, le cortège défila devant le monument élevé à la mémoire des
combattants, place Ferrer. Tandis qu’une nouvelle sonneries retentit dans le silence, Fernand
Dubois salue une dernière fois ceux qui furent ses frères d’armes et le défilé emprunte la rue
de la station pour se rendre au cimetière. Les lampes sont voilées de crèpe, des drapeaux sont
en berne.
Avant de descendre le cercueil dans le caveau familial, un délégué provincial, au nom de la
loge maçonnique et un délégué au nom des mutuelles régionales de Charleroi retracent une
dernière fois la vie de dévouement du bourgmestre dont nous attendions beaucoup, mais dont
la magistrature fut hélas ! trop courte.
Un dernier regard vers la bière recouverte du drapeau tricolore, une dernière sonnerie, une
dernière brabançonne et la foule, émue, se retire saluant la famille éplorée du défunt.
Notre bourgmestre n’est plus.20(
La disparition de la brasserie
L’affaire ne trouva pas de successeur et la grande propriété fut scindée en trois lots : l’aile
Ouest fut vendue à une entreprise de déménagement et des garages furent aménagés ; le
bâtiment central et l’aile Est cédés à un consortium de charbonnages. On y aménagea un
dispensaire de soins pour mineurs. Ces locaux furent démolis dans le milieu des années 1990
pour faire place à un bel immeuble social construit à l’initiative de Mon Toit Fleurusien. Le
pouvoir politique - pourtant si prompt à défendre son folklore - préféra le nom « l’Eglantine »
au lieu de rappeler tout simplement la brasserie Dubois.
20
Le journal de Charleroi, 28 janvier 1948, page 2, colonne 3.
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Pierre Joseph Albert G. PREVOT
A.E.S.S. – Histoire – Ulg.
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Les photos
Photo datant d’avant 1900.
Au centre, Albert Dubois avec un tablier une bouteille de bière.
A droite, un ouvrier est assis sur un tonneau de bière Dubois.
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La famille Dubois participe activement à la cavalcade de 1907
De gauche à droite
En sapeur de Napoléon, Fernand Dubois,
En « belle dame », sa mère, Emilia Mailly,
En amiral de marine, son père Albert Dubois,
En bergère, sa sœur, Germaine Dubois.
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Portait de Fernand Dubois dessiné par un de ses compagnons de captivité à Soltau en 1915.
Courrier adressé à Fernand Dubois sur une carte postale de la brasserie
En publicité : « La nulle s’y frotte » et « la régia ».
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Léon Buxin et Zénon AMBROISE conduisent de la bière Dubois chez les clients.
Photo prise sur la chaussée de Charleroi – Gembloux –à Fleurus, à la hauteur des
numéros 484 – 486.
Le chariot avec les tonneaux de bière avant 1914.
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ANNEXES - N°1
Les Artisans Réunis
Transcription d’une petite brochure commémorative très rare et conservée dans une
collection privée. Il nous a parut intéressant de publier en même temps que la biographie de
la famille Dubois qui œuvra tant pour la société.
Comme toutes sociétés, la fanfare « Les Artisans Réunis » eut une origine très modeste. Elle
naquit en 1861 d’une assemblée d’amis qui se rencontraient tous les soirs au café, amateurs de
musique et de …parties de piquet.
Son premier président fut mr Joseph Lefebvre – qui était à cette époque bourgmestre – et son
premier secrétaire mr Edmond Dehasse.
Membres fondateurs :
Carpent Hector
Carpent Victor
Close François
Cosse Pierre
Dallons Emile
Dallons Joseph
Dallons Léon
Dallons Paulin
Dehasse Edmond
Dehasse Emmanuel
Dehasse Joseph
Dewez Valentin
Dumont Anselme
Fichefet François
Genevrois Auguste
Gilbert Léopold
Godart Louis
Javaux Félicien
Javaux Jean Baptiste
Javaux Jules
Ladrie Hypolite
Lagneaux Jean
Lagneaux Victor
Lefebvre Joseph
Lintermans Eugène
Lintermans Nicolas
Lintermans Paul
Maucourant Joseph
Maucourant Louis
Prévot Lucien
Prévot Paulin
Ransquin Félix
Reumont Simon
Rigaux Auguste
Rigaux François
Roussier Joseph
Roussier Victor
Mr Paulin Dallons, clerc organiste, fut appelé aux fonctions de directeur. Mais il ne conserva
pas longtemps cette direction. Nous voyons alors se succéder mrs Stradiot, Fayt, Christophe
(père et fils), Canivez, Vanhoesen, professeur au Conservatoire de Bruxelles, Libotte Désiré.
En 1900, le « père Libotte », comme l’appelait familièrement, résilia ses fonctions ; un jeune
et délicat artiste, mr Gustave Vinet, recueillit sa succession.
Absorbé par ses multiples occupations, mr Vinet donna sa démission en 1913 et fut remplacé
mr Alfred Cornez, lieutenant, chef de musique au 13ème régiment de ligne, qui dirige la
société avec talent et autorité. Chevalier de l’Ordre de la Couronne, Officier d’Académie de
France, mr Cornez dirige également la Lyre industrielle d’Auvelais et la Fanfare royale de
Gembloux.
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Ses présidents furent : Mrs J. Lefebvre Joseph, Demoriamé, Achille Pasquier, Paul Vassart.
En 1885, la Société porta à la présidence, mr Albert Du Bois, choix heureux qui fut bien
accueilli. Mr Du Bois-Mailly était très populaire à Fleurus ; on le trouvait toujours au premier
rang quand il s’agissait d’œuvres philanthropiques, d’infortunes à soulager, de fêtes à
organiser. Sous son impulsion, la Société s’est rapidement relevée, le nombre de ses membres
actifs et honoraires s’est accru progressivement.
A sa mort survenue en 1912, il fut successivement remplacé par mr Auguste Genevrois et par
son fils mr Fernand Du Bois, lequel marche sur les brisées de son père.
Nous trouvons comme composant la commission en 1877 Président d’Honneur : Mrs le
docteur Hanolet ; commissaires : Joseph Lefebvre, Achille Pasquier, François Vincent,
Léonard Collet, Gustave Bauloye, Joseph Dallons, Edmond Gogneaux, Léopold Roussier, Th
Lamouche, Albert Du Bois, J. Jacquery, Léopold Oudenne et Pierre Stassart.
Nous donnons ci-dessous une liste des membres exécutants dressée en 1878.
Anciaux Jules
Barette Joseph,
Carpent Victor,
Close Frédéric,
Dallons Achille,
Dallons Emile,
Dallons Joseph,
Dallons Léon,
Gogneaux Félicien
Gogneaux Edmond,
Javaux Emile
Javaux Félicien,
Javaux Jean Baptiste,
Lagneau Jean
Lagneau Victor,
Lamouche Théophile,
Lannoy Pierre,
Linette Emile,
Lintermans Eugène,
Lintermans Nicolas,
Maniet Charles,
Maniet Hubert,
Monnom Julen,
Patris Charles,
Perrier Alexandre,
Perrier Auguste,
Pirmez Adolphe,
Prévot Lucien,
Rigaux Auguste,
Rigaux François,
Rigaux Sylvain,
Roussier Joseph,
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Roussier Léopold
Roussier Sylvain,
Roussier Victor,
Stassart Léon,
Triplot Joseph,
Ventat Alphonse,
Ventat Auguste,
Que de disparus depuis lors !
La société eut des fortunes diverses comme toutes les sociétés d’ailleurs, mais elle s’est
toujours signées par son active participation aux œuvres de charité organisées à la suite de
calamités publiques et par son dévouements aux œuvres de propagande libérale et de
bienfaisance libérale.
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N°2
Vente de bois sis dans la région de Charleroi par les Domaines
- 29 novembre 1825
Acte 1 – le 17 décembre 1825, a été présenté à la transcription, l’exploitation d’arbustes dont
la teneur suit
Guillaume, par la grâce de Dieu, rois des Pays Bas, prince d’Orange Nassau, Gand Duc de
Luxembourg, à tout ceux que les présentes, verront, salut, faisons savoir que
Syndicat d’Amortissement, administration des domaines, eaux et forets du troisième ressort
Province de Hainaut, Inspections des Eaux et Forets des arrondissements de Binche et de
Marchienne au Pont
Vente de bois domaniaux
En exécution de la loi sur 27 décembre 1822 et de l’arrêté royal du 16 octobre 1924, numéro
90.
Procès verbal d’adjudication
Aujourd’hui, mardi 29 novembre 1825, à la requête du Syndicat d’amortissement, diligence
de mr l’Administrateur des domaines, Eaux et Forets du troisième ressort, sous la présidence
de mrs Charles Henry Delatre De Ressaix et Julien André Joseph Cossée, inspecteurs des
Eaux et Forets des arrondissements de Binche et de Marchienne au Pont, à ce délégués, et en
présence de mr Charles Eugène Delbruyère, receveur des Domaines à Charleroi.
Il va être par devant maître Clément Joseph Delbruyère, notaire royal à la résidence de la ville
de Charleroi, assisté des témoins à la fin dénommés, procédé en l’une des salles de la régence
de la ville de la vente publique, à l’enchère et au rabais de 51 articles de bois domaniaux,
dépendants des inspections des Eaux et Forets des arrondissements susdits en en exécution
des lois et arrêtés précités et sous les conditions générales contenues au cahier ci annexé,
rédigées par mr l’administrateur susdit le 7 mai dernier.
(….)
Inspection de Binche
Article 1
Un bois nommé Saussois de 17 bonniers 17 perches à la commune de Chapelle lez
Herlaimont (…°) Adjugé à Charles François Quinet de Chapelle Lez Herlaimont pour 19500
florins
(…)
Article 2
Un bois nommé du Maître de 33 bonniers 95 perches à Chapelle lez Herlaimont Non adjugé
pour prix insuffisant (…)
Article 3
Un bois nommé Bassecoup de 12 bonniers 7 perches 16 aunes, situé sur la commune de
Bellecourt (…) Adjugé à Charles François Quinet de chapelle Lez Herlaimont pour 16.100
florins.
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Article 4
Un bois nommé des Etroits de 24 bonniers 15 perches sur la commune d’Anderlues
Adjugé au sieur Auguste Baron de Leuze, bourgmestre de la commune d’Anderlues pour le
prix de 26.500 florins
Article 5
Une foret nommée Parc Mariemont qui se compose
1. un bois de l’Olive
2. du bois de Lacroix
3. De la Bruyère de Montaigu
4. du parc de Mariemont proprement dit
5. du bois de Morlanwelz
Le tout sur une étendue de 472 bonniers 81 perches 90 aunes, situé dans la commune de
Morlanwelz, tenant du nord à des prairies et jardins à l’emplacement de l’ancien château de
Mariemont, aux champs de la commune de Morlanwelz, aux dépendances de l’abbaye de
l’Olive et à la plaine de cent bonniers, à l’est à un bocqueteau appartenant à mr Quinet de
Chapelle lez Herlaimont, à la muraille d’un jardin, à la haie d’un autre jardin, à la prairie du
pachi Berleau et au grand chemin de nivelles, du dus à la chaussée Brunehault que sépare la
foret des héritages de la commune de Carnières et d’un bois appartenant à mr Warocqué de
Morlanwelz, aux haies des prairies et jardins du village de Morlanwelz, à la rivière de
Morlanwelz, au pavé de Mariemont et aux terres labourables de la commune de Morlanwelz,
de l’ouest à l’étang de la forge, à un vignoble, à des maisons et héritages, à l’enclos dit la
clôture du chat et à des maisons et héritages.
Cette foret se compose de futaie sur taillis et les essences sont Chêne, Frêne, Hêtre, Bouleau,
Tremble, Charme, Plane, Erable, Sorbier, Orme, Châtaignier, Aulne et Pommier pour la futaie
et Charme, Coudrier, Aulne, Saule, Plane, Frêne, Bouleau, Tremble, Orme, Sorbier, Chêne,
Hêtre, Tilleul, Erable, Cerisier, Bourdaine pour le taillis.
L‘acquéreur pourra y exploiter annuellement une coupe de 25 bonniers 71 perches. Le parc de
Mariemont est compris dans une concession de miens de houilles, accordées à la société de
l’Olive Mariemont et Chaud Buisson, par décret du 11 Thermidor an XII et le 6 octobre
1810. Les terrains occupés par la grande partie de ces établissement ayant été concédés par le
Gouvernement français et les archives y relatives n’ayant pas été remises à celui des Pays
Bas, on ignore si ces concessions doivent ou non payer une redevance annuelle.
Voici le détail relatif à ces établissements.
1. Fosse Sainte Barbe, contenant 1 bonnier 43 perches 80 aunes ; concédée par le
Gouvernement français- redevance inconnue.
2. Maison et jardin du Kiosque, contenant 8 perches 51 aunes - idem
3. Fosse Sainte Isidore, contenant 1 bonnier 11 perches 60 aunes – idem
4. Fosse du Kiosque, contenant une perche – idem
5. Fosse du Prince, contenant un bonnier 55 perches 43 aunes – idem
6. Fosse de Saint Pierre, contenant une perche – idem
7. Fosse Saint Abel, contenant 35 perches 95 aunes – idem
8. Machine à fer de l’Olive, contenant 77 perches 19 aunes – idem
9. Fosse Saint Nicolas contenant 2 bonniers 36 perches 19 aunes- idem
10. Fosse Sainte Cécile contenant 2 bonniers 86 perches 59 aunes- procès verbal
d’expertise du 29 octobre 1824 – redevance de 56 florins 40 cents
11. Chaussée de la fosse Abel, contenant 1 bonnier 25 perches 6 aunes- concédé par une
résolution de mr le Directeur général relatée dans une lettre de mr le Conservateur du
30 juin 1823, numéro 6.040 – redevance : 41 florins 80 cents
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12. Fosse Sainte Mathilde, contenant 42 perches 90 aunes ; concédé par arrêté de Sa
Majesté du 18 juillet 1823, numéro 197 – redevance : 17 florins 19 cens et demi.
Ladite foret est divisée en six lots
(…)
Il a été ensuite procédé à l’adjudication au rabais sur une somme de 1 million de florins qui a
été diminuée jusqu’à celle de 732.600 florins sans que personne ait accepté. Les prix offerts
sur ces articles ne s’élevant pas à l’estimation, ils ont été retenus par mr l’inspecteur président
la vente. ‘(…)
Article 6
Un bois nommé Bourgogne, contenant 26 bonniers 83 perches 70 aunes, situé à Leval
Trahegnies (…) Non adjugé pour cause de prix offert trop bas.
Article 7
Un bois nommé Vallée, de 75 bonniers 87 perches 89 aunes, situé sur la commune de Piéton,
(…) Non adjugé pour cause de prix offert trop bas.
Article 8
Un bois nommé Lecomte ainsi qu’un autre petit bois nommé Alloupré, à peu près enclavé
dans le premier de 587 bonniers 86 perches 30 aunes situés sur les communes de Buvrinnes et
Mont Sainte Geneviève (…) ce bois est divisé en 6 lots (…)
Les lots 1 – 2 – 3 -4 -6 ne sont pas adjugés pour cause de prix offert trop bas.
Le lot 5 a été adjugé provisoirement à Augustin Flaminne, garde forestier à cheval à
Bruvrinnes pour 2.500 florins mais l’adjudication a été improuvée pars le Syndicat
d’Amortissement le 21 décembre 1825
Article 9
Un bois nommé Menu Bois de 77 bonnies 96 perches 20 aunes sur la commune de Waudrez
(…) Non adjugé pour cause de prix offert trop bas.
Article 10
Un bois nommé Monplaisir de 17 bonniers 25 perches 70 aunes situé dans la commune de
Vellereille-lez-Brayeux (…) Adjugé à 31.000 florins à messieurs Louis Ghislain Dooms,
négociant, domiciliés à Lessines et Victor Lefebvre, propriétaire, domicilié à Tournai.
Le premier pour moitié pour lui et le sieur Jean Baptiste Modeste Dooms, son frère aussi
négociant à Lessines et le second pour l’autre moitéi au profit de la société de mm Dehults –
Lefebvre et Compagnie de Tournai, représenté par mr le baron Léopold Henry Joseph
Lefebvre, chevalier de l’ordre du Lion Belgique, demeurant à Tournai et qu’il compose avec
(X) Victor Lefebvre, propriétaire, Piat Lefebvre, propriétaire et négociant, Eugène Morel,
propriétaire, Désiré Dehults, Charles Lebon, propriétaire et membre des Etats généraux, le
comte Adolphe Albéric Andronicq Duchastel, demeurant tous à Tournai et mr Charles
Demeulemeester, banquier, demeurant à Gand (…)
Article 11
Un bois nommé Montreuil, de 30 bonniers94 perches, situé dans la commune de Buvrinnes
(…) adjugé à Charles Decartier, maître de forges, demeurant à Mont sur Marchienne, pour
40.000 florins.
Article 12
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Un bois nommé Wauhaut de 159 bonniers 98 perches 40 aunes, situé sur la commune
Vellereille lez Brayeux (…) Non adjugé pour cause de prix offert trop bas.
Article 13
Un bois nommé La Buscaille de 36 bonniers 16 perches 90 aunes, situé sur la commune
d’Estinnes au Mont (….)
Adjugé aux sieurs Dooms et Lefebvre pour une somme de 61.100 florins.
(même répartition que l’article 10)
Article 14
Un bois nommé Saliermont de 86 bonniers 62 perches, situé sur la commune de Peissant,
(…) Adjugé pour 300.000 florins à Florent Honnorez et son frère Augustin Honnorez,
propriétaires à Mons
Article 15
Un bois nommé Lathure, autrement appelé Grand Bois, de 22 bonniers 20 perches sur la
commune de Solre Sur Sambre (…) Adjugé à Alexandre Destapers, propriétaire, demeurant à
Frasnes, canton de Couvin, pour le prix de 17.500 florins. (…)
Article 16
Un bois nommé Lathure, autrement appelé Bosquet du Martin Pré, contenant un bonnier 83
perches sur la commune de Solre sur Sambre (…)
Non adjugé pour cause de prix offert trop bas
Article 17
Un bois nommé Lathure , autrement appelé Plantis, contenant 2 bonniers 81 perches situé
sur la commune de Solre sur Sambre, (…)
Adjugé à Félix Cuisser, propriétaire demeurant à Landelies, pour le prix de 3.400 florins
Article 18
Un bois nommé Lathure, autrement nommé Courtil Bonne, contenant 1 bonnier 64
perches, situé sur la commune de Solre sur Sambre
Adjugé à mrs Fulgence Colson et Louis Bombled, tous deux marchands de bois à SOlre sur
sambre, pour le prix 1.050 florins
Article 19
Un bois nommé Lathure, autrement appelé Courtil Grégoire, d’une étendue de d’un
bonnier 85 perches sur la commune de Solre sur Sambre
Adjugé à mrs Fulgence Colson et Louis Bombled, tous deux marchands de bois à SOlre sur
sambre, pour le prix 975 florins
Article 20
Un bois nommé Lathure, autrement nommé bosquet de la planchette, contenant 56 perches
située sur la commune de Solre sur Sambre (…)
Attendu que la somme offerte par mr le baron De Loen n’atteint pas le prix de l’estimation,
mr l’inspecteur a retenu le présent article
Cet article a été remis aux enchères (…)
En conséquence, le présent article a été adjugé moyennant ladite somme de 295 florins audit
sieur Amand Landas, présent et acceptant (…°)
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Article 21
Un bois nommé Lathure, autrement appelé des Nonettes, contenant trois bonniers 28 perches
sur la commune de Bersillies (…)
En conséquence le présent article a été adjugé moyennant la somme de 3.100 florins audit
sieur Amand Landas, ici présent et acceptant. (…)
Article 22
Un bois nommé La Loge, contenant 41 bonniers 27 perches situé sur la commune de Fontaine
Valmont (…)
En conséquence, le présent article a été adjugé moyennant ladite somme de 53.000 florins
audit Charles Morel, directeur de la société générale des Pays Bas pour favoriser
l’industrie nationale, présent et acceptant (…)
Article 23
Un bois nommé Lachaussée, sur une étendue de 42 bonniers 16 perches, situé sur la
commune de Strée (…)
En conséquence le présent article a été adjugé moyennant ladite somme de 50.000 florins
audit sieur Charles Morel, présent et acceptant .(…°
Article 24
Un bois nommé Forêt de Strée contenant 50 bonniers, situé sur la commune de Strée (….)
En conséquence, le présent article a été adjugé moyennant la dite somme de 66.000 florins
audit Charles Morel, présent et acceptant (…°
Article 25
Un bois nommé Fontaine Valmont, autrement appelé Fontaine bois, ou fond de nos bois,
situé sur la commune de Fontaine Valmont (…)
Attendu que l’offre faite par mr le baron De Loen, n’atteint pas le prix de l’estimation. Le
présent article a été retenu par mr l’inspecteur.
Article 26
Un bois nommé Pépinière de Battignies, vulgairement appelé le Paradis des chiens,
contenant 2 bonniers 77 perches 10 aunes, situé sur la commune de Battignies (…)
En conséquence cet article a été adjugé moyennant ladite somme de 4.200 florins, aux dits
sieurs Augustin Patris, garde général forestier, demeurant à Battignies et Albert
Thibaut, fermier demeurant à Binche, présents et acceptants (…).°
Il est 5 heures du soir La continuation de la présente vente a été remise à demain. Dont acte
fait et passé à Charleroi en l’une des salles de la régence, date que dessus en présence de
François Hiernaux et Joseph Grimard, domiciliés audit Charleroi, témoins requis (…).°
---------------------------------------Le 30 novembre 1825
Il a été par devant le même notaire aux mêmes requêtes, diligence, présidence et présence que
dessus, procédé à la continuation de la présente vente (…)
Inspection de Marchienne au Pont
Article 27
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La foret nommée Alne la Delige, et dix bonniers du Prince, contenant 553 bonniers 69
perches, situé sur la commune de Gozée (……).
Article 28
Le bois nommé Prince et Béguines Montigny, contenant 255 bonniers 58 perches, situé sous
la commune Montigny le Tilleul (…)
Les bois article 27 et 28 ci avant après leur en vente séparée, seront ensuite exposés en masse
(…) En conséquence la foret ci-dessus énoncée sous l’article 27 a été adjugé moyennant la
somme de 120.000 florins audit sieur Honoré Depestre De la Ferté, présent et acceptant, et
acquéreur pour lui que pour le sieur Jules Simonis, propriétaire à Verviers, province de
Liège, présent et acceptant.
Article 29
Le bois de Malagnes, situé sous la commune de Bouffioulx, contenant 126 bonniers29
perches, (…)
En conséquence, le présent article a été adjugé moyennant la somme de 108.000 florins au dit
sieur Amand Landas, présent et acceptant.
Article 30
Le bois nommé Lobbes, Gilly et Desqueues, contenant 97 bonniers 97 perches, situé, savoir
17 bonniers 12 perches sous la commune de Gilly et 16 bonniers 95 perches sous Jumet,
tenant du nord au bois domanial de la Ransart, et à des près, de l’est au bois communal de
Gilly, du sud audit bois communal et à des terres et de l’oust à des terres et prairies. IL est
composé de futaie sur taillis, l’essence principale pour la futaie est chêne et hêtre et pour le
taillis, charme. L’acquéreur pourra y faire une coupe annuelle et successive de taillis et futaie
de la contenance de 6 bonniers 99 perches 75 aunes. Ce bois rapporte en produits accessoires
A – pour occupation d’une superficie de 50 perches 46 aunes par la société du charbonnage
dit Nöel, dont les concessionnaires sont les sieurs Fontaine, Pierre Quinet et consorts, une
indemnité annuelle de 20 florins 57 cents que la dite société redoit en vertu d’une décision du
Ministre des Finances du deux octobre 1806
B – la société du charbonnage de Falleur et Lefevre redoit pour les mêmes causes des
indemnités annuelles comme suit
Pour 13 perches 76 aunes concédées le 15 avril 1824, 10 florins 79 cents
Pour 8 perches 52 aunes concédées le 30 avril 1821, un florins 25 cents
Pour 4 perches 80 aunes concédées le 13 juin 1825, trois florins 80 cents
Totaux : 27 perches 8 aunes 15 florins 80 cents
La partie du bois située sous Gilly est assujettie au pâturage au profit des habitants de Jumet ;
ces droits s’exercent à titre gratuit. La partie sous Gilly est en outre grevée de la concession
du charbonnage
1 – de Noel
2 – de Falleur et compagnies
Et celle sous Jumet de la concession en faveur dudit charbonnage de Falleur et Compagnie.
Article 31
Le bois de Soleilmont et six bonniers, situé sous la commune de Châtelineau et Fleurus,
contenant 161 bonniers 46 perches, tenant du nord aux bois domaniaux de Ransart et du Roi
Fleurus, de l’est au bois de la dame Scarsez et de Masuirs de Châtelineau, du sud à des terres
et prairies et un chemin vicinal de la Ransart à Gilly et de l’ouest à des prairies. IL est
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composé de futaie sur taillis, la futaie domine en chênes et hêtres et le taillis en charmes et
chênes. L’acquéreur pourra y faire successivement une coupe annuelle de 13 bonniers 45
perches demi. Ce bois rapport en produits accessoires, savoir
A - La société charbonnière dite Fond et Comble, exploitées par les sieurs Fontaine et
Quinet, paie annuellement pour occupation de surface en vertu de la loi du 21 avril 1810 sur
les mines
1 – pour 16 perches suivant procès verbal du 4 janvier 1817, 7 florins 56 cents
2 – pour 2 perches deux aunes, suivant procès-verbal du 3 mas 1817, un florin 60 cents
Totaux 18 perches 2 aunes – 9 florins 16 cents.
B – La société du charbonnage du Gouffre exploité par d’Aremberg et Gendebien, paie pour
les mêmes raisons
1 – pour 24 perches 32 aunes suivant procès verbal du 1 juin 1819, 14 florins 86 cents
2 – pour 13 perches 4 aunes suivant procès verbal du 28 mars 1821, dix florins 61 cents et
demi
3 – pour 5 perches 34 aunes suivant procès verbal du 30 octobre 1821, deux florins 15 cents et
demi
4 – pour 4 perches 80 aunes suivant procès verbal du 25 avril 1822, 3 florins 80 cents
5 – pour 5 perches 53 aunes suivant procès verbal du 4 décembre 1824, 4 florins 68 cents
Totaux : 53 perches 39 aunes 35 florins 81 cents
C - le sieur Chantraine, concessionnaire d’une carrière de grez, paie annuellement par
anticipation, pour occupation d’une surface de 10 perches 65 aunes, lui concédée par procès
verbal du 16 février 1818, la somme de 18 florins 75 cents. Le bois est grevé de l’usage du
pâturage à titre gratuit envers le sieur Fontaine et se trouve en outre asservi aux cessions des
charbonnages et de grez ci-devant dénommée. (…)
Article 32
Le bois dit ROI Fleurus, situé sur la commune de Fleurus, contenant 135 bonniers 81
perches, tenant du nord à des terres et des près et d’un bois domanial de la Ransart, à l’est au
chemin vicinal de Wangenies, au bois communal de Fleurus et à une terre de la commune de
Fleurus, du sud au bois communal de Fleurus et au bois domanial de Soleilmont, de l’ouest à
des près. Il est composé de futaie sur taillis, la futaie consiste principalement en chênes et
bouleaux et le taillis en charmes. L’acquéreur pourra y faire douze coupes égales de taillis et
futaies, de la contenance pour chaque année de 11 bonniers 32 perches 7/12 par .an .Ce bois
est grevé du droit de pâturage en faveur du propriétaire du moulin de Gommeroux à titre
gratuit. Il est aussi grevé de la servitude de concession des veines de charbons envers le sieur
Cossée ? (…).
L’acquéreur sera tenu en outre de continuer le chemin vicinal de la Ransart à la chaussée
de Charleroi jusqu’à la rencontre du chemin vicinal qui traverser le bois du Roi Fleurus se
dirigeant sur Wangenies et le Campinaire. Ces travaux se sont exécutés dans le courant de
l’année 1826, ainsi qu’il a été arrêté entre l’administration forestière, le commissaire voyer et
les mayeurs des communes de la Ransart, de Fleurus, de Gilly et de Jumet par procès verbal
du 10 décembre 1821
Article 33
Le bois de la Ransart, situé en la commune de Ransart, contenant 163 bonniers 74 perches,
tenant du nord à des terres, prairies et vergers, de l’est à des près et à un étang et au bois
domanial du Roi Fleurus, du sud à des près et au bois domanial, des queues et de l’ouest à ces
prairies, terres et vergers, Il est composé de futaie sur taillis ; l’essence dominante de la futaie
est le chêne et le bouleau et du taillis le chêne, le charme, et le bouleau. L’acquéreur pourra y
faire une coupe annuelle de taillis et futaie de la contenance d’un douzième du bois. Ce bois
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est grevé du droit de pâturage à titre gratuit au profit des habitants de la Ransart et d’une
concession de charbon en faveur de mr Desandrouin. (…)
Il sera en outre tenu d’achever dans l’alignement commencé, le chemin vicinal à travers le
bois, conduisant de la Ransart à Gilly par les près de Soleilmont, ainsi qu’il est porté dans le
procès verbal arrêté le 10 décembre 1821, entre l’administration forestière, le commissaire
voyer et les mayeurs des communes de la Ransart, de Fleurus, de Gilly et Jumet. Ces travaux
seront exécutés pendant le courant de l’année 1820 (…)
Les bois ci-dessus désignés sous les articles 30 – 31 – 32 – 33, après avoir été exposés
séparément seront ensuite réunis en vente en masse. Les enchères étant ouvertes sur l’article
30. Il a été offert la somme de 80.000 florins par le sieur Pierre Antoine Gillieaux, propriétaire
à Gilly, dernier enchérisseur.
Il a été ensuite procédé à l’adjudication au rabais sur une somme de 120.000 florins diminuée
jusqu’à celle de 80.100 florins, sur laquelle personne n’a accepté. Les enchères étant ouvertes
sur l’article 31, il a été offert la somme de 153.000 florins par mr Armand Landas,
propriétaire demeurant à Tournai, dernier enchérisseur.
Il a été ensuite procédé à l’adjudication au rabais sur une somme de 190.000 florins,
diminuées jusqu’à celle de 153.000 florins, sur laquelle personne n’accepté.
Les enchères étant ouvertes sur l’article 32. Il a été offert la somme de 120.000 florins par
monsieur Auguste Stavart, avocat, domicilié à Tournai, dernier enchérisseur, (.. …)
Il a été procédé à l’adjudication au rabais sur une somme de 150.000 florins diminuée jusqu’à
celle de 120.000 florins, sur laquelle personne n’a accepté.
Les enchères étant ouvertes sur l’article 33. il a été offert la somme de 100.000 par mr
François Joseph Baron de Loen, chambellan de Sa Majesté, administrateur des domaines,
eaux et forêts au troisième ressort à Bruxelles. Il a été ensuite procédé à l’adjudication au
rabais sur une somme de 130.000 florins, diminuée jusqu’à celle de 137.5000florins sans que
personne ait accepté.
Les articles 30 – 31 – 32 – 33 ci-dessus ont été ensuite remis en rente en masse. Les enchères
étant ouvertes. Il a été offert la somme de 150.000 florins par mr Charles Morel, directeur de
la société générale des Pays Bas, pour favoriser l’industrie nationale, domicilié à Bruxelles,
dernier enchérisseur (…).
Il a été ensuite procédé à l’adjudication au rabais sur une somme de 560.000 florins, diminuée
jusqu’à celle de 252.500 florins, sur laquelle les sieurs Louis Ghislain Dooms, négociant
domicilié à Lessines et Victor Lefebvre, propriétaire domicilié à Tournai, ont accepté. En
conséquences, les articles 30 -31 – 32 -33 ci avant désignés, ont été adjugés moyennant la
somme de 152.500 florins aux dits sieurs Dooms et Lefebvre, présents, acceptant et
acquérant, savoir le sieur Dooms, pour moitié tant pour lui que le sieur Jean Baptiste
Modeste Dooms, son frère, aussi négociant à Lesssines et le sieur Lefebvre, pour l’autre
moitié au profit de la société de mr Dehults Lefebvre et compagnie, de Tournai,
représentée par mr le baron Léopold Henry Joseph Lefebvre, chevalier de l’ordre du Lion
Belgique, demeurant à Tournai, et qu’il compose avec
• Mr Victor Lefebvre, propriétaire
• Piat Lefebvre, propriétaire et négociant
• Eugène Morel, propriétaire,
• Désiré Dehults, propriétaire
• Charles Lebon, propriétaire et membre des états généraux,
• Le comte Adolphe Alberecq Andromaque Duschastel, demeurant tous à Tournai et mr
-
- 26 -
•
Charles Demeulemeester, banquier, demeurant à Gand,, en vertu de procuration passée
devant maître Simon, notaire à Tournai, le 22 novembre courant (…°
Les adjudicataires ont fait élection de domicile en l’étude du notaire Bruyère de Charleroi
Article 34
Le bois de la coupe, situé sous la commune de Jumet, contenant 87 bonniers 10 perches,
tenant du nord à des terres et vergers, à l’est à des près du sud à des terres et prairies et au bois
domanial de Bayemont et de l’ouest à des terres, il est composé de futaie sur taillis, la futaie
domine en chêne, hêtres, et charmes, et les essences principales du taillis sont le charme et le
bouleau. L’acquéreur pourra y faire 12 coupes égales et successives de taillis et futaie de la
contenance, chacune par an de 7 bonniers 25 perches 5/6 (…)
Il existe dans le bois une chapelle dont la vente se fait conjointement avec le bois (…)
Article 35
Le bois Bayemont, situé en la commune de Marchienne au Pont, contenant 35 bonniers 41
perches, (….)
Les articles 34 et 35 étant remis en vente en masse (…) les deux lots sont vendus pour
195.000 florins aux dits sieurs Dooms et Lefebvre, à a savoir Louis Ghislain Dooms,
négociant domicilié à Lessines et son frère Jean Baptiste Modeste Doooms, et Victor
Lefebvre, propriétaire domicilié à Tournai, pour l’autre moitié, au profit de la société Mm
Dehults Lefebvre et compagnie de Tournai, représentée par le mr le baron Léopold Henry
Joseph Lefebvre, chevalier de l’ordre du Lion Belgique, demeurant à Tournai, mm Victor
Lefebvre, propriétaire, Piat Lefebvre, propriétaire et négociant, Eugène Morel, propriétaire,
Désiré Dehulst, propriétaire, Charles Lebon, propriétaire et membre des Etats Généraux, le
comte Adolphe Albéricq Andronicq Duchastel, demeurant tous à Tournai et mr Charles
Demeulemeester, banquier, demeurant à Gand (…)
Article 36
Le bois de Bertransart, Longue Taille et Sart Bolomme, contenant 239 bonniers 95 perches
situé sur la commune de Gerpinnes (…)
Article 37
Le bois du Prince Marcinelle et haute sablonnière, contenant 311 bonniers 57 perches (…)
Les articles 36 – 37 – 38 ont été remis ensuite en vente en masse mais pas d’acquéreurs
L’article 36 est finalement adjugé seul à François Louis Amory, comte Despanghen,
propriétaire, domicilié à Bruxelles, pour 240.000 florins.
L’article 37 est finalement adjugé seul au Comte Despanghen pour 179.000 florins
L’article 38 a été adjugé moyennant la somme de 60.400 florins à Charles Decartier.
L’article 39
Le bois nommé Lobbes Rive Gauche situé sur les communes de Lobbes et Mont Sainte
Geneviève de 131 bonniers 18 perches (..)
L’article 39 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
L’article 40
Le bois nommé Forestaille, Tourette et Calvaire contenant 30 bonniers 34 perches situé sur
la commune de Lobbes (…)
L’article 40 est adjugé in fine à Adrien Drion Quérité pour 19.000 florins
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Article 41
Le bois nommé Leernes Nord contenant 99 bonniers 80 perches situé sur la commune de
Leernes (…)
Article 42
Le bois nommé Leernes Sud contenant 98 bonniers 84 perches situé sur la commune de
Leernes (…)
Les articles 41 et 42 sont retenus par l’inspecteur faute de prix suffisant
Article 43
Un bois nommé Fayat, contenant 7 bonniers 2 perches situé sur la commune de Viesville (…)
L’article 43 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
Article 44
Un bois nommé Warichais, contenant 11 bonniers 25 perches situé sous la commune
Viesville
Cet article a été adjugé moyennant la somme de 11.300 florins à Jean Joseph Otlet, marchand
de bois à Morlanwelz.
Article 45
Un bois nommé Newton contenant 4 bonniers 51 perches situé sur la commune de Gilly
L’article 45 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
Article 46
Un bois nommé Corbeau et Cure à Moignelée, contenant 12 bonniers 88 perches situé sur la
commune de Lambusart, tenant du nord à des terres, à l’est à une terre, à un bois appartenant
à mr Paradis de Charleroi et à un bois du Duc D’Arenberg, du sud à un bois du Duc
D’Arenberg et de l’ouest à un bois du même seigneur à des terres. Ce bois est composé de
futaie sur taillis, les principales essences sont chêne et bouleau pour la futaie et chêne t
charmer pour le taillis. Il et aménagé 5 coupes successives chacune de 2 bonniers 57 perches
3/5. L’acquéreur pourra commencer l’exploitation de ce bois par trois coupes égales de 4
bonnier 29 perches un tiers et la première en l’an 1834. (…)
L’article 46 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
Article 47
Un bois nommé Oignies, contenant 68 bonniers 5 perches situé sur la commune d’Aiseau,
(…)
L’article 47 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
Article 48
Un bois nommé Des Aises, contenant 19 bonniers 58 perches situé sur la commune de
Gerpinnes (…)
Le présent article a été adjugé audit sieur Philippe Antoine Marcq, médecin à charleroi, pour
la somme de 10.200 florins
Article 49
Un bois nommé Du Temple, contenant 21 bonniers 52 perches situé sur la commune d’Acoz
(…) Le présent article a été adjugé moyennant la somme de 7800 florins offerte par Gérard
François Xavier Dudekem, receveur des contributions, domicilié à Louvain qui accepte pour
son père Jacques François Joseph baron Dudekem, propriétaire et demeurant à Louvain.
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Article 50
Un bois nommé Militry contenant un bonnier 14 perches, situé sous la commune à Bouffioux
L’article 50 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
Article 51
Un bois nommé Cure et communal à Jamioulx, contenant 77 bonniers 43 perches à Jamioulx
( …)
L’article 51 est retenu par l’inspecteur faute de prix suffisant
Dont acte fait et passé à Charleroi ne l’une des salles de la régence, date que dessus, en
présence François Hiernaux et Joseph Grimard, domiciliés audit Charleroi, témoins requis qui
ont signé avec l’inspecteur des Eaux et Forets, le Receveur des Domaines et le notaire.
A.E.M., Hypothèques de Charleroi, transcriptions, registre n°99, acte 1 du 17 décembre
1825. - Le notaire instrumentant est Clément Joseph Delbruyère de Charleroi, dont les actes
sont déposés aux A.E.M.
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N°3
Vente publique du Bois du Roy à Fleurus
Acte du 30 juillet 1851
Ensuite d’affiches apposées à Mons, Binche, Fontaine l’Evêque, Charleroi, Fleurus et autres
communes et d’avis insérés dans les journaux de Bruxelles, Mons et Charleroi.
En conformité de la loi du 12 juin 1816 et en vertu de jugement rendu par le Tribunal de
première Instance de Mons le 30 juin dernier (…).
A la requête de :
1. Mr Charles Mailly, juge au tribunal de première instance de Charleroi, demeurant à
Charleroi ;
2. Mr Alexandre De Paul Barchifontaine, avocat et juge de paix du canton de Merbesle – Château et y demeurant ;
3. Mr Stanislas De Paul Barchifontaine, propriétaire et maître de forges, demeurant à
Ham sur heure ;
4. Mr Léopold De Paul Barchifontaine ;
5. Melle Henriette De Paul Barchifontaine, des deux derniers propriétaires, demeurant
à Marchienne-au-Pont ;
6. Me Emerance De Baudry Des Viviers, épouse autorisée de mr Simon Da Silva Ferraz
De Lima et Castro, baron De Rendusse, propriétaire, demeurant au château des Viviers
sous Roeulx.
7. Mr Charles Farineau, avocat et propriétaire, demeurant à Roeulx, château des Viviers ;
8. Mr Auguste Scarsez, propriétaire, demeurant à Mons ;
9. Mr Edouard Fontaine de Ghlin, propriétaire, demeurant à Mons ;
10. Mr Léon Recq, propriétaire, demeurant à Mons ;
11. Mr Emile Recq, élève à l’Ecole Militaire, demeurant à Bruxelles ;
12. Mr François André Joseph Bar, propriétaire demeurant à Mons, agissant tant en son
nom personnel que comme tuteur datif de sa sœur interdite, melle Benoîte Baar, aussi
propriétaire, demeurant à Mons ;
13. Ledit mr Edouard Fontaine de Ghlin, agissant en qualité de subrogé tuteur de ladite
Benoîte Bar ;
14. Mr Jean Baptiste Louis Levieux De Dloosbeke, propriétaire, demeurant à Mons,
agissant ici en qualité de tuteur ad hoc de la dite Benoîte Baar interdite (…)
15. Mr Gustave Charles Joseph Boulenger, notaire à Mons, y demeurant, agissant tant en
son nom personnel que comme père et tuteur légal de demoiselle Augustine Françoise
Emilie et mr Auguste Désiré Dieudonné Boulenger, ses deux enfants encore mineurs,
retenus de son mariage de mr Adolphe Piérart, candidat notaire, demeurant à Dour,
subrogé tuteur des dits mineurs Boulenger.
Par devant mr Florent De Haveng, juge de paix du canton de Mons, assisté de son greffier, mr
Hyppolite Demarbaix, demeurant tous deux audit Mons.
Mr Emile Fontaine, notaire à Mons, assisté des témoins soussignés, nommés aux effets ci
après par le jugement précité du 30 juin dernier rendu par le Tribunal de Mons, met et exposer
en vente publique en l’étude de son confrère Boulenger, en (X) l’un des requérants, les
immeubles dont la désignation suit, située à Fleurus et Fontaine l’Evêque, savoir
Commune de Fleurus
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Premier lot : 125 hectares 50 centiares 92 centiares environ de bois, restant du bois dit
Bois du Roi, situé à Fleurus, cadastré section C n°371a et 387 pour une contenance de 126
hectares 25 ares 30 centiares, réduit à la mesure prédite par suite des emprises qui ont été
faites de diverses parcelles pour le charbonnage dudit Bois du Roi, dont les mutations n’ont
pas encore été opérées au plan cadastral, limites vers le nord par le bois de Soleilmont et celui
communal de Fleurus, vers l’ouest par le bois dérodé de mr Scarsez, et vers l’est par ledit bois
communal de Fleurus et les parcelles vendues à Goffint et Cornil.
Commune de Fontaine l’Evêque
Second lot : 9 hectares 35 ares environ de terre, nommé La feuillie à Fontaine l’Evêque,
champs du Chêne Collart, tenant du sud avec le chemin de Lalue à Fontaine, de l’ouest à la
veuve de Robaux et au territoire d’Anderlues, du nord au baron de Molembais et mr Rousselle
et à l’est à Brunebarbe et à Frère, cadastrée section A, numéros 21.22 et 23 en partie, 24.25,
26, 27, 28, 29, 33 et 38 inclus.
Propriétés :
Les biens prédésignés ont été acquis par la société civile dite des créanciers hypothécaires
du sieur Lefevre-Meuret sur adjudication par expropriation forcée faite devant le
tribunal civil de Charleroi le 22 octobre 1842 (…).
Ils ont été spécialement assignés aux requérants, à leurs auteurs ou à leurs cédants par partage
du 30 décembre 1848, conclu par devant le notaire instrumentant entre les membres de la
société civile prédite.
Le prix des dits immeubles a été entièrement liquidé ainsi qu’il en conste d’actes reçus par mr
Cardinal, notaire à Mons le 31 décembre 1844, 4 janvier, 5 6, 12 et premier du même mois et
12 février 1845.
Ces mêmes biens appartiennent aux requérants pour les quotités suivantes, savoir :
o A mr Mailly pour 110 et 1/3 /230emes comme représentant feu Eugène Bertrand, en
vertu d’un testament olographe en date du premier décembre 1843, enregistré à
Charleroi le 18 février 1850, volume 42, folio 24 case première et suivante, déposé en
l’étude du notaire Vandam à Charleroi le 18 février 1850, en vertu d’une ordonnance
rendue par mr le président du Tribunal de première instance de ladite ville le 17 du
même mois ;
o A messieurs et demoiselle De Paul Barchifontaine pour 40/230 – subdivisé entre
eux comme suit :
Mr Alexandre De Paul Barchifontaine, 8 et 1/3 /230emes ;
Mr Stanislas De Paul Barchifontaine : 15/230emes ;
Mr Léopold De Paul Barchifontaine : 8 et 1/3 /230emes ;
Melle Henriette De Paul Barchifontaine : 8 et 1/3 /230 emes
o A madame la baronne de Rendusse et mr Favineau pour 20/230emes ;
o A mr Scarsez pour 20/230emes ;
o A Fontaine De Ghlin pour 5/230emes ;
o A mrs Recq pour 3 1/3 /230emes
o A mr et Melle Bar pour 10/230èmes par moitié.
o Et enfin 20/230emes indivis à mr Boulenger et ses enfants mineurs (…)
Ensemble 230/230ème
(….)
Premier lot
Le bois du Roi sous Fleurus ci dessus amplement désigné, mis à prix à 240.000fr
Adjugé après plusieurs enchères à 250.000 à mr Mailly l’un des licitants qualifiés.
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Deuxième lot :
La branche de terre prédésigné contenant 9 hect. 35 ares environ situé à Fontaine l’Evêque
Mise à prix 24.000 fr
Adjugé après plusieurs enchères pour le prix de 26.500 fr à mr Alexandre et Léopold De Paul
Barchifontaine, ces licitants pré qualifiés, lesquels ont déclaré pour co adjudicataire, melle
Henriette De Paul Barchifontaine, leur sœur, chacun pour un tiers :
(….)
o A mr Mailly : 134.242fr 75 c
o A De Paul Barchifontaine : 30.054 fr 35 c
o A mr Scarsez : 24.043 fr 48 c
o A mr Boulenger et à ses enfants : 24.043 fr 48 c
o A me la baronne de Rendusse et mr Farineau : 24.043 fr 48 c
o A mr Stanilas De Paul Barchitonaine : 18.032 fr 60 c
o A mr et melle Bar : 12.021 fr 74 c
o A mr Fontaine De Ghlin : 6.010 fr 87 c
o Finalement à mrs Recq : 4.007 fr 25 c
o Total : 276.500 fr.
Mr Mailly et mr et Melle De Paul Barchifontaine, adjudicataire, compenseront jusqu’à
concurrence de leur émolument, ci de pas fixé en leur double qualité de co licitants et
d’acquéreurs.
Dont acte
Fait à Mons en l’étude de mr Boulenger, les jours, mois, ans repris au texte, en présence de
Louis Barboux et Jean Baptiste Lucas, domiciliés à Mons
A.E.M., Notariat, n° 1468, notaire Fontaine, acte du 30 juillet 1851.

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