Zoom : "Filière bois - Olympiades des métiers"
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Zoom : "Filière bois - Olympiades des métiers"
zoom Brèves ÉCOLE-PARENT INNOVER POUR INFORMER LES FAMILLES Six collèges publics : Commana, Daoulas, Landerneau, Landivisiau, Lesneven et Sizun se sont regroupés autour du CIO de Landerneau pour organiser un forum des formations technologiques et professionnelles. Des chefs d’établissement, des enseignants des lycées professionnels et technologiques, des représentants de l’apprentissage, des conseillers d’orientation et des CPE étaient à la disposition des visiteurs pour les informer sur les études, les établissements de formation, les métiers, les débouchés et même les conditions matérielles (internat, transports, bourses…). Réunis au collège de Mescoat de Landerneau, le vendredi 4 février 2000 de 17h à 20h, ces formateurs ont accueilli les familles et les jeunes dans douze salles représentant chacune un secteur professionnel. Cette possibilité d’échanges directs a été très appréciée autant par les familles que par les intervenants. La forte participation des parents montre que cette action, inscrite pour la première fois dans les programmes d’information et d’orientation des établissements autour du CIO, correspond à un réel besoin. Cette opération sera reconduite l’an prochain. ACTION CULTURELLE FERRER UN CHEVAL Le ferrage d'un cheval n'a plus de secrets pour les cinquièmes du collège Henri-Le-Moal à Plozevet. Ils ont en effet reçu la visite d'un maréchal-ferrant, un métier devenu rare, et de son compagnon à quatre pattes. Présentation des outils, démonstration, jeu de questions-réponses… les collégiens ont suivi avec beaucoup de curiosité ce cours original présenté par un parent d’élève. Ils ont engrangé un stock d'informations : des notes pour un article destiné au journal du collège, une vidéo à préparer, et toutes sortes d'éléments à agencer pour le cours patrimoine, organisé dans le cadre des parcours pédagogiques diversifiés et de la découverte des métiers de proximité. La filière bois en lycée technologique (1) DES MÉTIERS DIVERSIFIÉS Les métiers du bois représentent un secteur professionnel aux débouchés ouverts et variés. Ils accueillent des élèves capables de rigueur et de précision, attirés par le travail du bois et la maîtrise des solutions techniques. Une illustration au lycée de l’Elorn à Landerneau. “Chaque jour, nous recevons une offre sérieuse de toute la France et nous disposons en permanence de quinze propositions en attente de candidats”, déclare avec satisfaction Christian Diquelou, chef de travaux au lycée de l’Elorn à Landerneau. Le lycée développe depuis une dizaine d’années une compétence maintenant bien établie au niveau national dans la formation aux métiers du bois. Il propose trois filières : Agencement, Métiers d’art et Productique, de la seconde jusqu'au BTS. Les enseignants s’attachent à construire des parcours de formation individualisés pour chacun des élèves, à établir des passerelles entre les Frédérique et Mickaël, devant leur projet de l’année : des tables rondes multifonctions. LA TABLE À DESSIN ET LA BONNE DE L’ESCRIME À L’ÉCOLE RURALE Depuis six ans, chaque lundi matin, des élèves de sixième du collège Angèle Vannier à Saint-Brice-enCogles s’initient à la pratique de l’escrime pendant une heure. “Cette activité est originale et les élèves auront peu de chances de la découvrir en dehors du collège”, souligne le principal Claude Jabot. “L’escrime développe la confiance en soi, l’attention et la concentration, la politesse, la courtoisie, la loyauté, et permet de maîtriser son agressivité”. C’est à l’initiative d’une enseignante d’EPS du collège qu’un maître d’arme intervient ainsi auprès de jeunes ruraux. Il assure l’enseignement technique, et les enseignants d’EPS l’encadrement pédagogique. L’association “Sport 35” fournit le matériel : masques et vestes de protection, sur des fonds du Conseil général d’Ille-et-Vilaine. Les séances sont filmées puis exploitées en fin de cours. CULTURE POUR TOUS Dans le cadre du réseau des collèges ruraux, des élèves de 4e et 3e du collège Louis Hémon à Pleyben participent à des sorties au Quartz à Brest avec des élèves du collège Jean Moulin de Chateaulin. Pour l’année 992000, ils assisteront au Cirque Romanès, à la représentation des Tap Dogs, et des Trois Mousquetaires. CLOTILDE CHÉRON ODEUR DU BOIS LES ÉCRIVAINS DE CAMARET Grâce aux parcours diversifiés, les cinquièmes du collège du Lannic à Camaret apprennent à connaître le patrimoine culturel et naturel de leur commune. Faune et flore leur fournissent d'amples sujets d'étude sur le terrain. Mais Camaret a connu aussi, au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, de nombreux artistes qui ont de quoi passionner les collégiens. L'écrivain Gustave Toudouze, André Antoine, fondateur du théâtre “Antoine”, le poète Saint Pol Roux et son manoir surréaliste sur la lande! Il y invitait André Breton, Max Jacob, Jean Moulin… et beaucoup d'autres artistes jusqu'en 1940, année de sa mort et du saccage de son domaine. Pour les cinquièmes, c'est un parcours vivant dans une période féconde, et pas si lointaine! de fenêtres en bois”. “Primordial à l’examen”, le rapport de stage lui permet d’obtenir un 17/20 et bien sûr, le diplôme. “Le BTS m’a permis de décrocher un emploi en quatre jours”, souligne le jeune homme : diplômé le lundi, Cyril entre chez Arbois le vendredi d’abord pour travailler sur la machine à commandes numériques flambante neuve. “Il est vite apparu qu’il fallait s’équiper en logiciel de DAO (dessin assisté par ordinateur). J’étais le seul dans l’entreprise à avoir les compétences requises, je suis donc entré au bureau d’études”. À partir du croquis fourni par le service commercial, Cyril édite les plans de montage et les feuilles de production. “Il m’a fallu presque 18 mois pour m’adapter. Même si la formation en BTS est très concrète, il faut tenir compte des particularités techniques et des habitudes commerciales de l’entreprise”, précise Cyril, pour qui “le plus intéressant, c’est tout ce qu’il y a à apprendre avec les gens de l’atelier”. Cyril, employé depuis septembre 1997 au bureau d’études de l’entreprise Arbois à Guisseny (ici avec le chef d’entreprise, François Legot, à droite). métiers à la fois proches mais diversifiés du bois. On arrive en effet au bois par des voies diversifiées et le lycée examine chaque année “soixante candidatures sérieuses” pour les quinze places offertes en BTS Productique. Il s’est donc fixé comme impératif de recruter des titulaires de bac STI : “même s’ils sont passés auparavant par le bac pro ou un bac général, c’est dans l’intérêt même des élèves”, qui devront être capables de conjuguer solutions techniques et amour du bois. C’est le cas de Frédérique Joguet et Mickaël Garel, 18 ans, élèves en première année de BTS. Des jeunes adaptables ARBOIS à Guisseny (29), est une société filiale de l’Armoricaine de menuiserie, spécialisée dans la fabrication d’escaliers et de portes d’entrées en bois. Son marché s’étend sur les départements du Finistère, du Morbihan et des Côtes-d’Armor et sur toute la France grâce au réseau commercial de l’Armoricaine de menuiserie. Dix-sept personnes travaillent dans cette PME et son directeur François Legot, accueille des stagiaires de BEP, CAP, Bac pro et BTS depuis 4 ans. “C’est un plus pour le reste de l’équipe, en particulier pour développer des applications informatiques car ces jeunes s’adaptent très bien à la programmation des logiciels de découpe”. Frédérique a obtenu le bac STI Génie mécanique option C (structures métalliques) à Quimper. Elle abandonne sans regret le métal pour s’engager en BTS Productique bois, un matériau qu’elle juge “plus intéressant même s’il est plus contraignant”. Elle s’est investie dans le projet de l’année : une série de tables rondes multifonctions (avec rabat et rallonges), qui préfigure selon elle, le stage de deux mois qu’elle va effectuer à la fin de sa première année. Si elle connaît encore mal l’entreprise d’accueil, Frédérique est, comme Mickaël, au moins sûre d’une chose : participer à la fabrication de meubles en bois massif, c’est travailler “rien que du beau”. C’est à la suite de son stage de fin de seconde TSA chez un menuisier que Mickaël a choisi de s’engager en bac STI Génie mécanique option D. Très satisfait de travailler sur machine numérique, il s’est engagé dans le projet “une entreprise dans votre lycée” et avec un petit groupe d’étudiants, s’applique à l’amélioration d’un pupitre de rognage destiné aux relieurs de livres. Frédérique et Mickaël apprécient l’atelier et le travail par petits groupes : “dix-sept dans la promotion, ça soude”. Le BTS les prépare à des tâches d’organisation de la production et ils consacrent “beaucoup de temps à la qualité et aux calculs de coûts”. Arrivés à mi-parcours de leur première année de formation, ils envisagent déjà une poursuite d’études en mention complémentaire, en IUT ou dans l’une des deux écoles d’ingénieurs du bois (à Nantes et à Épinal), mais “comptent beaucoup sur le stage pour s’orienter”. UN EMPLOI EN QUATRE JOURS Un parcours bien proche de celui de Cyril Allouis, 23 ans, employé depuis septembre 1997 au bureau d’études de l’entreprise Arbois à Guisseny, à 20 km de Landerneau. Cyril avait choisi le bac STI “car j’avais depuis tout petit le goût du dessin industriel”. Au cours de sa formation, il a particulièrement apprécié les périodes de stages et surtout son expérience dans les Côtes-d’Armor, au cours de laquelle il a “étudié un projet sur la qualité en fin de chaîne 2 bloc notes / ◆ MARS 2000 (1) Nous n’abordons volontairement pas ici la filière bois en lycée professionnel, qui fera l’objet d’un prochain dossier. Choisir le bois dès la première Karine et Mickaël, élèves au lycée de l’Elorn à Landerneau : “Travailler le bois, c’est super”. Karine et Mickaël sont élèves de première STI Génie mécanique option D au lycée de l’Elorn à Landerneau. Pour Karine, passionnée par le bricolage et le travail manuel depuis son plus jeune âge, le choix de cette filière s’est fait dès la troisième : “j’ai obtenu un BEP Bois et Matériaux associés, puis un brevet de technicien Agencement. Mais cette filière, trop proche de l’architecture intérieure, ne correspondait pas à ce que j’aimais, alors je me suis réorientée vers cette première STI et j’espère ensuite poursuivre en BTS productique bois”. Karine n’a pas eu de problème pour trouver son stage : “L’artisan menuisier ébéniste préférait même travailler avec des filles, selon lui plus minutieuses que les garçons”. Plus tard, elle souhaite trouver un travail, n’importe où en France, mais de préférence en bureau d’études “à cause des salaires, nettement plus élevés !” En troisième, Mickaël a réalisé son stage de découverte de l’entreprise dans une menuiserie artisanale. “Cela m’a tellement plu que j’ai décidé d’entrer en seconde TSA et productique puis en première STI Génie mécanique avec l’option bois”. Lui aussi compte poursuivre en BTS Productique. Avec cinq heures d’atelier sur des projets concrets de fabrication de petits meubles, Karine et Mickaël sont satisfaits de leur formation et toujours motivés par le travail du bois, matière noble, vivante, “plus agréable à travailler que le métal”. zoom Brèves Cercle de réflexion sur la filière bois TROUVER DES CAS CONCRETS Philippe Thébault, Bernard Patoz, Mickaël Jaillet, Yannick Séguelong et Fabrice Haquin, enseignants des lycées Pierre Mendès-France à Rennes, de L’Elorn à Landerneau et du Blavet à Pontivy (1) partagent une passion commune, celle du bois. “Nous nous réunissons plusieurs fois par an dans le cadre de ces cercles de réflexion. C’est l’occasion d’échanger sur nos pratiques pédagogiques et de trouver des cas concrets d’études pour nos élèves”, soulignent-ils. L’équipe a ainsi conçu plusieurs “cas d’école” dont l’objectif est d’illustrer toutes les étapes de la fabrication d’un ouvrage en bois : du cahier des charges à la conception et à la fabrication. “Nous répartissons les activités entre les trois établissements, ce qui nous permet de simuler une relation “client-fournisseur” en développant les aspects de sous-traitance, de Le Bois en Bretagne Le secteur bois représente au total 25 000 actifs : 13 000 dans des emplois industriels, dont 10 000 dans le secteur bâtiment (charpente, menuiserie). Le secteur compte 5 000 entreprises artisanales et 360 industrielles (dont une centaine de plus de 100 personnes). Ce secteur est en pleine évolution. Les métiers de la vente, de la gestion et l’encadrement sont appelés à se développer. COLLÈGE RURAL ET CULTURE(S) Comme la majorité des collèges ruraux, le collège Roz Avel à Guerlesquin est attentif à l'éloignement des lieux de culture. L'ouverture est donc un axe fort du projet d'établissement. Le collège fait appel à des intervenants extérieurs (par exemple une comédienne trois demi-journées par classe de sixième…). Il organise des sorties : théâtre, cinéma, planétarium, visites d'entreprise, sortie géologie, “Étonnants Voyageurs”… Et réalise des expositions : galerie d'art, expos scientifiques… Les objectifs sont d'enrichir les enseignements et d'initier les élèves à la culture scientifique, technique et artistique. CINÉMA PROJECTION PUBLIQUE Philippe Thébault, Fabrice Haquin, Mickaël Jaillet, Yannick Séguelong, Bernard Quéré (IA-IPR STI), Bernard Patoz : “un cercle de réflexion pour mutualiser ses acquis”. qualité, de délai… Les réalisations sont adaptées aux niveaux des classes”. Il y a trois ans, toujours sous l’impulsion du cercle de réflexion, Philippe Thébault a décidé de faire un stage d’immersion de trois semaines en entreprise, aux cuisines Hardy. “Je devais assurer une étude avant l’acquisition d’un nouveau logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO). Malgré une légère appréhension – ce n’est pas facile d’arriver dans une entreprise avec l’image du prof qui n’a pas droit à l’erreur – travailler dans cette entreprise s’est révélé très enrichissant. Je suis revenu au lycée avec de multiples exemples d’études de cas concrets”. Les enseignants reconnaissent également que ce travail en cercles de réflexion leur permet de prendre du recul, de “s’oxygéner” et dans un contexte où les effectifs de baccalauréat STI Génie mécanique option D (Bois et Matériaux associés) restent fragiles, de réfléchir ensemble à une stratégie encore plus forte d’information des professeurs principaux de collèges, de participation aux opérations d’information sur l’orientation, aux portes-ouvertes des établissements… “D’autant que, nous nous en rendons bien compte avec les élèves pour lesquels nous assurons un suivi individualisé, le bois est une voie de réussite !” NATHALIE LE GARJEAN Pour plus d’informations sur les formations aux métiers du bois, consultez le site de l’Académie “www.ac-rennes.fr”, rubrique orientation. (1) Les trois lycées publics de l’académie possédant un bac STI Génie mécanique option D “Bois et Matériaux associés”. Le 25 mars 2000, le public a pu découvrir en avantpremière les œuvres des élèves de l’option cinéma du lycée Jean-Marie-Le-Bris à Douarnenez. Les films ont été tournés l'année dernière et les jeunes cinéastes les ont montés. Parmi ces productions inédites, Voile en baie montre toutes les activités nautiques de la baie de Douarnenez. Un documentaire réalisé lors d'un séjour d'une délégation en février 1999 présente la Mauritanie. Même si la vocation de cette option est culturelle, les élèves prennent très au sérieux leur travail sur l'image. UN CINÉASTE EN DIRECT Pendant deux heures, les élèves de l'option cinéma du lycée Jean-Marie-Le-Bris à Douarnenez ont pu dialoguer avec le cinéaste Dominique Sampiero. Cet ancien directeur de maternelle connaît bien les corons du nord et la difficulté de vivre au quotidien avec le chômage et la misère. Il a expliqué son propre cheminement allant d'une histoire vécue à une histoire en images, avant de raconter sa rencontre avec Bertrand Tavernier, par l'intermédiaire de la fille de ce dernier. Il a également beaucoup parlé de sa découverte du cinéma, de la littérature. ENVIRONNEMENT LA CLÉ DES DÉCHETS Olympiades des métiers MICKAËL ET LA MÉCATRONIQUE En novembre 1999, Mickaël Rouxel a représenté la France aux Olympiades des métiers à Montréal. Mickaël Rouxel est un battant. En mai 1999, ce jeune de 21 ans, originaire de Landujan près de Montauban-de-Bretagne, a remporté la première place dans sa spécialité : la mécatronique (mécanique et électronique), aux sélections nationales des Olympiades des métiers. Après une semaine de compétition à Montréal, il a fini 18e au classement général. Il est inscrit actuellement à Redon, en maths-spé ATS (1), classe préparatoire pour accéder au métier de son rêve : ingénieur. UN PARCOURS BIEN RÉGLÉ C’est Bernard Graffe, professeur d’automatisme au lycée Beaumont à Redon, qui a incité Mickaël à s’inscrire aux 35e Olympiades des métiers. “Après une seconde TSA Productique (techniques des systèmes automatisés) et un bac STI, j’avais opté pour un BTS en Mécanique et automatisme industriel”, se souvient le jeune lycéen. “En deuxième année de BTS, nous étions deux à avoir de bons résultats scolaires et à pouvoir prétendre participer à cette compétition. J’ai pris cela comme une expérience, sans trop savoir où j’allais”. La mécatronique est une spécialité assez récente qui regroupe l’ensemble des métiers gravitant autour de la mécanique, l’électrotechnique et l’électronique. Elle figure sur la liste des 48 métiers du concours, représentant l’artisanat comme les métiers industriels. Seul le lycée redonnais avait, dans l’académie, choisi de présenter un jeune dans cette spécialité. Du 5 au 7 mai, patiemment, Mickaël subit les épreuves de la sélection nationale qui se déroulent à Lille : “Chaque soir, nous recevions les résultats des tests. La première journée, j’étais dernier! J’ai essayé de me rattraper mais les scores étaient serrés”. Mickaël termine finalement à la première place. C‘était donc à lui de défendre les couleurs de la France au concours international qui allait se dérouler à Montréal, du 11 au 14 novembre. Le COFOM, Comité français des olympiades des métiers, propose alors aux 38 candidats français un entraînement intensif à l’INSEP de Vincennes : “Durant deux périodes de quatre jours, nous avons participé aux stages sportifs, d’ordinaire réservés à l’élite française du sport ! Nous étions suivis par l’entraîneur de l’équipe de France d’escrime. C’était très dur. Mais il fallait cette préparation physique et mentale pour apprendre à gérer notre stress, être bien dans notre tête !” À NOUS L’AMÉRIQUE ! En novembre, aux premiers frimas de l’hiver, c’est l’envol pour le Québec, grâce au soutien du COFOM et du Conseil régional de Bretagne. Mickaël retrouve son coéquipier français, Cédric Bonnet, originaire de Lorraine, deuxième du concours national, avec qui il allait partager les épreuves face à dix-neuf équipes du monde entier. “Tous les deux, nous avons travaillé sur une maquette automatisée. Il fallait faire vite et nous n’étions pas suffisamment préparés à ce rythme. Sur une épreuve de trois heures, nous mettions 2 heures 50. Les Coréens finissaient sous les applaudissements en une demiheure !” Les deux Français terminent fina- Aux sélections nationales des Olympiades des métiers, en mai 1999, Mickaël Rouxel a remporté la première place dans sa spécialité : la mécatronique. ORNITHOLOGIE lement en dix-huitième position. “Nous avons compris nos failles et repéré les critères du jury. Nous pourrions conseiller désormais de futurs candidats”. Aujourd’hui, plus motivé que jamais, Mickaël a décidé de poursuivre son cursus scolaire en maths-spé ATS, classe préparatoire aux écoles d’ingénieurs. “Pour moi qui ne voyageais pas beaucoup, les Olympiades ont représenté une formidable expérience, et un plus sur un CV! J’ai beaucoup appris, y compris à m’évaluer. Je pensais arrêter après le BTS, mais ces événements m’ont encouragé à poursuivre : je vais tenter plusieurs concours en fin d’année. C’est un peu un rêve de pouvoir intégrer une école d’ingénieurs”. QUALITÉ DE L’EAU TUGDUAL RUELLAN (1) Accessibles aux techniciens supérieurs 3 bloc notes / ◆ La clé des déchets est un cahier pour l’élève qui traite de la gestion des déchets au quotidien. Il a été diffusé aux élèves de CM1, CM2 et sixième des établissements publics et privés de l’académie, accompagné d’un guide pédagogique pour les enseignants et les animateurs. La clé des déchets, outil pédagogique, sensibilise les enfants et leur fait découvrir les enjeux liés à une gestion des déchets plus respectueuse de l’environnement pour susciter un éveil précoce aux problèmes d’éco-citoyenneté. Ce cahier initialement conçu par l’ADEME dans l’académie de Strasbourg a été traduit pour partie en breton et en gallo. L’opération a été réalisée avec le partenariat du conseil régional, des conseils généraux, de la DDJS, du réseau d’éducation à l’environnement breton et du rectorat de l’académie de Rennes. MARS 2000 Étudier les oiseaux tout en enrichissant son vocabulaire en breton, tel était l'objectif des élèves de sixième et cinquième du collège Paul Langevin au Guilvinec, inscrits en cours de breton. Après s'être familiarisés avec les mots, ils se sont rendus sur les bords de la rivière de Pont l'Abbé dont la richesse ornithologique est bien connue. Pour chaque oiseau observé, les élèves remplissaient une fiche détaillée. Puis ils ont rendu visite aux guillemots victimes de l'Erika, placés en convalescence dans un lavoir aménagé spécialement pour eux. Le collège Lesven-Jacquard à Brest a mis au point des ateliers de pratique scientifique pour les deux cinquièmes de la SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté). Avec des partenaires compétents comme SEPNB Bretagne Vivante ou Océanopolis. Cette année, le thème retenu est la qualité des eaux de la rade de Brest. Ces ateliers apprennent aux élèves tout un ensemble de pratiques : observation sur le terrain, prise de photos, recherche de documents, synthèse, travail sur ordinateurs… Le projet de cette année se situe aussi dans un programme d'échanges avec un établissement anglais et un hongrois.