plan departemental prevention delinquance
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plan departemental prevention delinquance
Plan départemental de prévention de la délinquance et d’aide aux victimes des Hauts-de-Seine 2014 – 2017 SOMMAIRE ETAT DES LIEUX ............................................................................................................................................... 3 LA STRATEGIE NATIONALE DE PREVENTION DE LA DELINQUANCE ET SA DECLINAISON DEPARTEMENTALE 4 ETAT DES LIEUX DE LA DELINQUANCE DANS LE DEPARTEMENT DES HAUTS-DE-SEINE ................................. 6 LES DISPOSITIFS DE LUTTE CONTRE LA DELINQUANCE DES HAUTS-DE-SEINE ............................................... 8 AXE 1 : Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance RENFORCER L’ACCOMPAGNEMENT ET LE SUIVI DES JEUNES DE 11 A 16 ANS EXPOSES A LA DELINQUANCE 14 FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES 16-25 ANS ........................................................................ 17 DEVELOPPER LES ACTIONS DE PREVENTION DE LA RECIDIVE ....................................................................... 20 PREPARER LA SORTIE DES PUBLICS EXPOSES A LA DELINQUANCE ................................................................ 22 FAVORISER L’HEBERGEMENT DES PUBLICS SANS DOMICILE EXPOSES A LA DELINQUANCE ......................... 24 AXE 2 : Améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes AMELIORER LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET LES VIOLENCES INTRAFAMILIALES .......................................................................................................................................................................... 27 RENFORCER L’ASSISTANCE AUX VICTIMES D’INFRACTIONS PENALES ET LA PRISE EN CHARGE DES AUTEURS .......................................................................................................................................................................... 31 AXE 3 : Améliorer la tranquillité publique REPLACER LES ACTIONS DE PREVENTION SITUATIONNELLE DANS UNE APPROCHE GLOBALE ..................... 34 COORDONNER LES ACTIONS LOCALES EN MATIERE DE RENFORCEMENT DE LA PRESENCE HUMAINE DANS L’ESPACE PUBLIC ............................................................................................................................................. 36 DEVELOPPER LES INITIATIVES IMPLIQUANT LA POPULATION POUR AMELIORER LA TRANQUILLITE PUBLIQUE ......................................................................................................................................................... 38 LA PREVENTION DE LA DELINQUANCE AU SEIN DE LA MAISON D’ARRET DES HAUTS-DE-SEINE .................. 40 2 Etat des lieux 3 La stratégie nationale de prévention de la délinquance et sa déclinaison départementale La prévention de la délinquance est une politique publique au cœur des préoccupations du Gouvernement. Un premier plan national de prévention de la délinquance a été adopté par le comité interministériel de prévention de la délinquance pour les années 2010-2012. La nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance pour la période 2013-2017 s’inscrit dans un contexte économique et social contraint. Elle requiert un partenariat local renforcé, et privilégie une approche de proximité visant à apporter des réponses opérationnelles destinées aux publics les plus exposés ; en particulier en direction des zones de sécurité prioritaires et des quartiers de la politique de la ville. La mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention de la délinquance doit fortement mobiliser, tant au niveau départemental que local, les services de l’Etat, du Conseil général et des opérateurs concernés localement. Elle doit aboutir à l’adoption d’un nouveau plan départemental de prévention de la délinquance, et à la signature de nouveaux contrats locaux de sécurité ou stratégies territoriales de sécurité et de prévention de la délinquance. Le plan départemental de prévention de la délinquance doit être un document bref et pragmatique présentant l’état de la délinquance dans le département et sa répartition territoriale, et précisant les priorités d’actions départementales. La stratégie nationale de prévention de la délinquance se concrétise par la mise en œuvre de trois programmes d’actions : La nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance répond à une volonté de structuration des interventions en se dotant de priorités claires. Les trois programmes d’actions se déclinent selon les contextes locaux à partir des besoins repérés et des dispositifs existants. • Un programme d’actions à l’intention des jeunes pour éviter le basculement et l’enracinement dans la délinquance Les adolescents et les jeunes majeurs sont au cœur des enjeux de la politique de prévention de la délinquance. Les signes annonciateurs d’une dérive vers la délinquance sont nombreux : ce programme ne se limite donc pas aux seules politiques publiques de droit commun dans le domaine éducatif et de la parentalité, mais s’inscrit également dans une logique de prévention secondaire (en fonction de publics ciblés) et tertiaire (prévention de la récidive). Le présent programme d’actions se fonde donc sur une approche ciblée, individualisée : o des actions pour prévenir le premier passage à l’acte délinquant : l’éducation nationale, le parquet et les services de justice ainsi que les forces de sécurité intérieure ont un rôle essentiel dans le repérage des jeunes concernés par ce programme. Pour ceux au comportement particulièrement perturbateur, des actions ponctuelles peuvent être proposées. Pour les jeunes perturbateurs en grave difficulté nécessitant un soutien inscrit dans la durée, des actions de remobilisation devront être développées. o des actions de prévention de la récidive : une minorité de jeunes fait l’objet d’un ancrage délinquant et se trouve très concernée par les problématiques de la récidive. A l’égard des primo-délinquants, les actions de prévention doivent se déployer dans les champs de l’apprentissage de la citoyenneté, de la gestion du rapport à l’autorité ou encore de la réalisation de travaux de réparation. Pour les jeunes multi-réitérants, les actions à privilégier doivent être ciblées sur leur insertion sociale et professionnelle. 4 • Un programme d’actions pour améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales, et l’aide aux victimes Ce programme prolonge et amplifie les dispositifs mis en œuvre par le précédent plan national qui ont permis le développement des bureaux d’aide aux victimes, de permanences d’aide aux victimes, la multiplication du nombre des intervenants sociaux et des référents pour les femmes victimes de violences au sein du couple. En ce qui concerne les violences faites aux femmes, ce programme décline localement le plan global arrêté par le comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes du 30 novembre 2012 : améliorer le premier accueil et renforcer la protection des femmes. En amont de la mise en œuvre de ce programme, un recensement des différents dispositifs d’aide aux victimes existants devra être effectué dans chacun des territoires, ce qui donnera lieu à une réflexion sur une mutualisation éventuelle en vue d’une plus grande opérationnalité. • Un programme d’actions pour améliorer la tranquillité publique Les maires sont de plus en plus sollicités par la population exposée au quotidien à une certaine forme d’insécurité (incivilités, nuisances, dégradations, agressions) pour rétablir la tranquillité publique. Cette préoccupation a été prise en compte de façon dispersée jusqu’alors, raison pour laquelle ce présent programme favorise une démarche globale à travers des schémas locaux de tranquillité publique qui englobent : o l’équipement en vidéoprotection qui doit être intégré dans une approche situationnelle globale afin de favoriser la sécurisation des espaces publics ; o la mise en place d’actions de médiation à vocation de tranquillité publique ; o la prise en compte de l’action de la prévention spécialisée qui s’inscrit dans l’aide sociale à l’enfance ; o des plans d’actions adaptés aux champs du logement social et des transports publics. 5 Etat des lieux de la délinquance dans le département des Hauts-de-Seine1 Evolution des principaux agrégats de la délinquance dans les Hauts-de-Seine en 2013 : • Une baisse des atteintes volontaires à l’intégrité physique Le département des Hauts-de-Seine connaît une diminution des phénomènes de violences aux personnes. Alors que 11 671 faits étaient recensés en 2012, ils n’étaient plus que de 11 446 en 2013, soit une baisse de -1,93%. Seul le sud du département, et plus spécifiquement le 4ème district, est caractérisé par une hausse de ces faits de délinquance. Ils sont relativement stables sur le 2ème district et en baisse sur les 1er et 3ème districts. Cette diminution concerne essentiellement les violences physiques non crapuleuses, puisqu’une baisse de -9,06% est enregistrée sur cette période, et ce de façon homogène sur l’ensemble du département. Cependant, en ce qui concerne les violences physiques crapuleuses, les chiffres sont à la hausse. Le sud du département est tout particulièrement victime de ce phénomène, dans la mesure où le 4ème district est touché par une augmentation de +25,29%. Enfin, on observe une légère recrudescence des violences sexuelles, notamment au centre du département (2ème et 3ème districts), avec 488 faits recensés en 2012 pour 495 en 2013. • Une hausse sensible des atteintes aux biens La multiplication des atteintes aux biens est importante sur la période. L’ensemble des districts est concerné par ce phénomène, même s’il est encore plus prégnant au sud du département, concentrant davantage de zones pavillonnaires. La hausse des cambriolages constitue le principal sujet de préoccupation, puisque 7 403 faits étaient recensés en 2013 sur le département ce qui correspond à une augmentation de +21,48%. Les vols sans violence augmentent également de façon significative, et dans des proportions à peu près équivalentes sur le département, avec 51 094 faits constatés en 2013, contre 45 181 en 2012 (soit +13,03%). Enfin, les destructions et dégradations de biens sont aussi en forte hausse, avec une évolution de +14,70% entre 2012 et 2013. • Une légère augmentation des comportements portant atteinte à la tranquillité publique Les comportements portant atteinte à la tranquillité publique sont en hausse de +3,23% sur la période. 25 759 faits sont ainsi constatés en 2013, contre 24 954 en 2012. Cette augmentation est due pour l'essentiel à celle des atteintes aux biens et dégradations volontaires. Néanmoins, les violences urbaines baissent (-25,153%, soit 490 faits de moins) ainsi que les atteintes à l'autorité publique (-26,16%, soit 490 faits de moins). Par ailleurs, les comportements dangereux ou gênants diminuent également (-1,44%, soit 187 faits de moins). 1 Source DTSP 92 6 Une diminution de la délinquance des mineurs : On note une baisse générale de la part des mineurs parmi les mis en cause dans tous les agrégats de délinquance dans les Hauts-de-Seine entre 2012 et 2013. En revanche, un phénomène particulièrement préoccupant est observé sur le départemental en ce qui concerne la part des mineurs mis en cause et notamment au sein de certains agrégats où ces derniers sont majoritaires: les vols avec violences sans arme à feu (59,07% des mis en cause sont des mineurs) ainsi que les violences crapuleuses (58,26% des mis en cause sont mineurs). Néanmoins, on relève une diminution sensible du nombre de mineurs parmi les mis en cause au sein des catégories suivantes : - le trafic de stupéfiants (-44,62%) et les usages/reventes de stupéfiants (-5,66%) ; les menaces de violences (-32,07%) ; les violences physiques non crapuleuses (-27,70%) ; les destructions et dégradations de biens (-24,85%). Les violences faites aux femmes et intrafamiliales : • Les violences et conflits intrafamiliaux diminuent dans les Hauts-de-Seine entre 2012 et 2013 Les violences et conflits intrafamiliaux baissent de -8,37% sur le département, ce qui correspond à 668 faits enregistrés en 2013, contre 729 en 2012. Ce phénomène s’explique avant tout par la diminution des faits de non versement de pension alimentaire, qui se contractent de façon équivalente sur l’ensemble du département pour une moyenne de -27,44%. Concernant les délits au sujet de la garde des mineurs, on observe une légère hausse de +3,32% dans le département ce qui correspond avant tout à une sensible hausse dans le centre du département (3ème district qui recense à lui seul une augmentation de +37,68%), avec 467 faits constatés en 2013, contre 452 en 2012. Les autres districts connaissent quant à eux une augmentation moindre de ce phénomène de délinquance, voire une baisse (-22,22% dans le 4ème district). • Les violences faites aux femmes sont nombreuses mais encore trop souvent invisibles voire occultées 20 % seulement des victimes se déplacent à la police ou à la gendarmerie selon les études nationales. 1/3 des violences faites aux personnes dans les Hauts-de-Seine concernent les femmes victimes de violences conjugales (soit 1 469 faits constatés par les services de police nationale, en 2012). 30% d’homicides volontaires et faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner interviennent dans le cadre des violences au sein du couple (247 victimes et victimes collatérales en France en 2012 dont 3 dans les Hauts-de-Seine). 7 Les dispositifs de lutte contre la délinquance des Hauts-de-Seine Le nouveau plan départemental de prévention de la délinquance repose sur une méthode de gouvernance locale renouvelée qui privilégie une dimension partenariale renforcée pour apporter des réponses opérationnelles. La politique de prévention de la délinquance se construit donc dans le cadre d’un réseau de confiance constitué de l’ensemble des partenaires. Pour mettre en œuvre les trois programmes d’actions préconisés par la stratégie nationale de façon efficace, il est essentiel de clarifier la gouvernance de l’ensemble du dispositif de prévention de la délinquance. Pour qu’elle soit davantage opérationnelle, les responsabilités respectives de l’Etat et des collectivités territoriales doivent être revues au niveau départemental, déclinées dans les CLSPD et, si besoin, renforcées par une déclinaison infra-communale. Il ressort de la situation dans les Hauts-de-Seine que les dispositifs de lutte contre la délinquance sont particulièrement développés et opérationnels, et garants d’un partenariat efficace entre l’Etat et les acteurs concernés, notamment les communes. I. Le pilotage de l’Etat de la politique de prévention de la délinquance : Le département est le premier niveau de déclinaison de la stratégie nationale de prévention de la délinquance : à partir des besoins repérés et des dispositifs existants, le plan départemental doit organiser la mobilisation des services de l’Etat et du Conseil général. • Le Conseil Départemental de Prévention de la Délinquance (CDPD) : Dans les Hauts-de-Seine, le conseil départemental de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes a été installé le 26 octobre 2006 dans sa formation plénière. L’instance est présidée par le Préfet ; le Procureur de la République et le Président du Conseil général en sont les vice-présidents. Le champ d’actions du CDPD recouvre tous les aspects de la prévention de la délinquance et de l’aide aux victimes. Ses membres sont chargés d’étudier, d’évaluer et de proposer des actions en ces matières, ainsi que de définir leurs priorités au sein de la prévention de la délinquance. • Le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) : Créé par l’article 5 de la loi relative à la prévention de la délinquance du 5 mars 2007, le FIPD a pour objectif de : favoriser le développement des politiques locales de prévention de la délinquance ; financer des actions de prévention portées par les collectivités territoriales, leurs groupements, les associations et les organismes publics ou privés en conformité avec les orientations annuelles du secrétariat général du comité interministériel de prévention de la délinquance (SGCIPD) ainsi que le plan départemental de prévention de la délinquance des Hauts-de-Seine. Dans les Hauts-de-Seine, le FIPD est un outil qui est monté en puissance depuis sa création en 2007, et il constitue désormais un levier essentiel de la politique de prévention de la délinquance. o o 8 Montée en charge du FIPD hors vidéoprotection dans les Hauts-de-Seine 795050 800 000 700 000 600 000 419200 500 000 400 000 332500 266 399 300 000 200 000 100 000 FIPD 2013 FIPD 2012 FIPD 2011 FIPD 2010 0 En 2013, la dotation FIPD s’est élevée à 795 050 euros. Elle correspond à la reconduction de l’enveloppe initiale déléguée sur le FIPD 2012, augmentée du montant des crédits engagés cette même année dans le cadre du volet prévention de la délinquance des contrats urbains de cohésion sociale. Cette enveloppe a permis de soutenir 105 actions dont 67 renouvellements et 38 actions nouvelles. En 2013, un recentrage des crédits du FIPD a été opéré vers les jeunes et les territoires prioritaires. Priorité 1 : la prévention de la délinquance des jeunes 39% Priorité 2 : la médiation visant à la tranquillité publique Priorité 3 :la prévention de la récidive Priorité 4 : l’aide aux victimes et la lutte contre les violences intrafamiliales et faites aux femmes 55% 3% 3% Répartition des fonds du FIPD 2013 hors vidéoprotection en 4 priorités d'action (total 795 050 euros) Dans le cadre de l’amélioration de la tranquillité publique et en soutien aux actions en matière de prévention situationnelle, les crédits affectés en 2013 ont permis de financer 6 projets en matière de vidéo protection pour un montant global de 627 904 euros. Au niveau national, les crédits affectés en 2013 à la vidéoprotection se sont élevés à 19,3 millions d’euros contre 30 millions d’euros en 2012. Cette baisse des crédits correspond à un basculement sur le FIPD hors vidéoprotection, venu en soutien à la création des ZSP pour lesquelles les enveloppes départementales étaient majorées. 9 Evolution des crédits alloués à la vidéoprotection depuis 2007 dans le département des Hauts-de-Seine 1 800 000 € 1 600 000 € 1 550 805 € 1 400 000 € 1 200 000 € 1 154 948 € 1 000 000 € 1 165 448 € 800 000 € 682 329 € 600 000 € 400 000 € 627 904 € 504 802 € 369 622 € 200 000 € - € 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 II. Une animation locale forte : Les priorités de l’Etat en matière de lutte contre la délinquance sont également soutenues dans le cadre des 33 conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), dont l’activité est particulièrement intense et régulière dans le département des Hauts-de-Seine. Le maillage territorial des CLSPD a été densifié par l’installation de cinq nouveaux CLSPD, suite à l’obligation créée par la loi du 5 mars 2007 de créer un CLSPD dans les communes de plus de 10 000 habitants. Un Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) a également été créé en 2008 dans le cadre de la communauté d’agglomération « Cœur de Seine » (Garches, SaintCloud, Vaucresson). Le CLSPD (ou le CISPD) est l’organe confirmé de pilotage de la prévention de la délinquance. Il a vocation à adapter le nouveau plan départemental aux spécificités du terrain, et à arrêter un plan local d’actions de prévention de la délinquance. Le rôle de pilotage stratégique du CLSPD doit être renforcé par une implication plus grande des services de l’Etat, du Conseil général et des opérateurs concernés localement afin d’en accentuer la dimension opérationnelle. Les plans d’actions des CLSPD prennent la forme soit de contrats locaux de sécurité (CLS), soit de stratégies territoriales de sécurité et de prévention de la délinquance. Ce dynamisme des CLSPD dans les Hauts-de-Seine est donc porté par les 25 contrats locaux de sécurité (CLS) signés dans le département, que les communes réactualisent régulièrement. D’autre part, trois stratégies territoriales de sécurité et de prévention de la délinquance sont également recensées, ainsi que 2 autres communes qui se sont engagées au cours de l’année 2013 dans ce processus. A ce jour le Conseil général est signataire de 18 CLS ou STSPD et membre de l'ensemble des CLSPD et CISPD du département. Ce partenariat prolonge le soutien qu’il apporte au développement de la vidéoprotection et son concours aux actions innovantes dans le domaine du soutien à la parentalité, à l’insertion ou à la veille éducative notamment. 10 III. Le parquet de Nanterre a mis en place des dispositifs de lutte contre la délinquance spécifiquement adaptés à des territoires ou à des publics particuliers. • Les groupements locaux de traitement de la délinquance (GLTD) : Les GLTD sont des dispositifs partenariaux créés sur l'initiative du Procureur de la République pour lutter contre la délinquance, dont l’objectif premier est la recherche et le traitement des infractions. C'est une instance à visée directement opérationnelle permettant de repérer, cibler et régler les problèmes de délinquance survenus dans un territoire délimité. A partir du travail mené dans le cadre du GLTD, les partenaires peuvent décider de mener des actions, notamment de prévention, dans leurs domaines de compétences respectifs ; toutefois le GLTD est avant tout une structure devant conduire à une action judiciaire. Il en existe actuellement quatre dans le département des Hauts-de-Seine. • Les cellules de veille éducative : Les magistrats du parquet de Nanterre participent au fonctionnement de cinq cellules de veille éducative, constituées en application de l'article L. 132-5 du code de la sécurité intérieure En ce qui concerne les participants, les cellules sont constituées du maire ou de l'adjoint à la sécurité, d'un membre du parquet des mineurs, d'un représentant de la PJJ, de l'ASE et de quelques associations d'aide sociale, d'un chef d'établissement scolaire, référent de l'éducation nationale. L'objectif est de mieux connaître les difficultés des mineurs qui commencent à se faire remarquer par des faits de délinquance mais ne font pas encore l'objet d'un suivi régulier par les juges des enfants et la PJJ, afin de mieux adapter les réponses sociales ou judiciaires à leur situation. Les cellules se réunissent une demi-journée tous les deux ou trois mois. Concrètement, elles permettent de mettre en commun les informations dont disposent les différents services afin : • d'éclairer les choix de poursuite effectués par le parquet des mineurs • de corriger les erreurs d'appréciation sur l'évolution des mineurs suivis, les représentants de la PJJ pouvant estimer qu'un mineur va mieux tandis que les services de police signalent une nouvelle infraction • d'organiser une prise en charge plus rapide par la PJJ ou les associations • de prévoir des propositions d'activités municipales (en médiathèque, avec une association...) • de décider d'une prise de contact avec la famille et de définir le membre de la cellule qui en sera chargé (maire ou représentant d'association le plus souvent) 11 12 AXE 1 Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance 13 AXE 1 : Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance Renforcer l’accompagnement et le suivi des jeunes de 11 à 16 ans exposés à la délinquance Problématique : • L’offre des dispositifs et des politiques publiques s’adressant aux jeunes de 11 à 16 ans dans les Hauts-de-Seine est particulièrement riche et diversifiée. Elle provient du concours des services de l’Etat, du Conseil général, des communes et des associations. • Le suivi des mineurs délinquants est primordial afin de prévenir tout risque de désocialisation ou l’engagement dans des processus de rupture scolaire, sociale et/ou familiale. Public ciblé : • Le public concerné est constitué d’adolescents de 11 à 16 ans, et correspond à différents profils : jeunes exposés aux risques de délinquance par des conduites à risque ou perturbatrices, primodélinquants, jeunes réitérants ou récidivistes. Etat des lieux : • De nombreux dispositifs existent dans les Hauts-de-Seine pour organiser le repérage et le suivi des jeunes de 11 à 16 ans : o la prévention spécialisée : « elle permet à des jeunes en voie de marginalisation de rompre avec l’isolement et de restaurer le lien social. Elle s’adresse, de façon complémentaire à ceux auxquels les dispositifs sociaux de droit commun ne correspondent pas ou plus. La prévention spécialisée est destinée aux jeunes de 11 à 25 ans afin de prévenir les situations de risques de danger mais aussi la délinquance et les conduites à risques des jeunes. Les informations qui dévoilent le jeune quant à son identité, son milieu de vie, sont confidentielles à moins qu’il ne soit en situation de danger » (article 4.2.1 du règlement départemental d’aide sociale). Concrètement, les équipes de prévention spécialisée vont au devant des jeunes dans leurs lieux de rencontre, principalement dans la rue. Ils sont, de ce fait, régulièrement appelés « éducateurs de rue ». Pour la mise en œuvre de ces actions, le président du Conseil général délègue dans les Hauts-de-Seine aux organismes qu’il autorise, finance et contrôle la mission de prévention spécialisée. Dans les Hauts-de-Seine, près de 20 organismes sont habilités pour exercer cette mission qui représente, au total, plus de 200 équivalents temps plein dans 25 communes du département. o la médiation éducative : présents dans 68 collèges du département, la centaine de médiateurs éducatifs entretient des liens permanents et privilégiés avec les élèves dans le but de favoriser leur épanouissement dans un respect mutuel au sein de l'établissement. Grâce à une prise en compte des difficultés rencontrées individuellement ou collectivement par les élèves, les médiateurs contribuent à diminuer la violence et les passages à l'acte. Associés à différentes instances du collège les médiateurs sont à même de détecter certaines situations relevant de la protection de l'enfance et de rendre compte des difficultés ou des préoccupations particulières rencontrées par les élèves. o les programmes de réussite éducative : créés en 2005, les programmes de réussite éducative (PRE) reposent sur une approche globale des problèmes d’enfants vulnérables repérés notamment dans le cadre scolaire ou associatif. Les PRE partent du repérage des difficultés des enfants (de 2 à 16 ans) et débouchent sur un suivi individualisé en accord avec les familles et en relation avec tous les professionnels concernés : enseignants, travailleurs sociaux, psychologues, médecins, ou encore intervenants de structures 14 sportives ou culturelles. En 2013, on recense 16 PRE répartis sur 17 des 36 communes du département des Hauts-de-Seine, qui bénéficient à 6 244 enfants vulnérables dont 3 039 qui disposent d’un parcours de suivi individualisé, soit 49% des jeunes concernés. Plusieurs communes de département mettent en œuvre, en lien direct avec les parcours individualisés, des actions de prise en charge des élèves exclus. Il s’agit principalement de travailler sur l’origine de la sanction et de faciliter le retour en classe pour limiter la récidive. o plusieurs communes des Hauts-de-Seine ont mis en place des cellules de veille en matière de prévention de l’absentéisme scolaire et/ou de veille éducative. Certaines communes ont également mis en place des cellules de veille territoriales qui sont des instances de concertation mensuelles sur les actes de malveillance et faits de délinquance commis dans le patrimoine social. o le dispositif Ville – Vie – Vacances (VVV) est fortement sollicité dans le département : 144 projets ont été soutenus en 2013 pour 6 511 bénéficiaires, dont 51% de jeunes filles. Il s’agit de faciliter l’accès à des activités culturelles, sportives, civiques et de loisirs pour des jeunes âgés de 11 à 18 ans, en contribuant à l’insertion sociale, à la prévention de l’exclusion, à la prévention de la délinquance et à l’éducation à la citoyenneté. Une attention particulière est portée aux jeunes des quartiers prioritaires ou bénéficiant d’un suivi de la PJJ. o les Conseils pour les droits et devoirs des familles (CDDF) : présidés par le maire, ils doivent permettre d’examiner la situation des familles de mineurs multiréitérants ou qui connaissent un absentéisme scolaire chronique, de leur adresser des recommandations et de proposer des mesures d’aide à l’exercice de la fonction parentale. 13 CDDF (ou équivalents) sont mis en place ou sur le point de l’être dans les Hauts-de-Seine. o l’exposition 13/18 Questions de justice est une exposition interactive, animée par des personnels de PJJ, qui permet d’apporter des réponses claires aux élèves des collèges sur la loi et le système judiciaire à partir de textes fondamentaux relatifs au droit des mineurs. Elle a pour objectif de permettre aux élèves de mieux repérer les acteurs sociaux, de comprendre le fonctionnement de l’institution judiciaire, au civil comme au pénal, de prendre conscience de leurs droits et de leurs devoirs, d’être informés des conséquences possibles d’un acte délictueux, d’être capables d’utiliser les moyens légaux d’accès à la justice, de connaître les lieux d’information et d’écoute existants. Priorités d’intervention dans le 92 : • Constituer un groupe de travail et d’échange d’informations au sein du CLSPD consacré à la thématique des jeunes exposés à la délinquance : - au sein du groupe de travail et d’échange d’informations opérationnel, un référent de parcours doit être désigné pour assurer l’accompagnement de chaque jeune concerné ; - par l’intermédiaire de ce référent de parcours, des actions spécifiques sont proposées aux jeunes, en fonction des préconisations formulées par le groupe de travail. • Mobiliser de façon coordonnée les ressources existantes en clarifiant les responsabilités de chacun et en assurant des passerelles entre les différents dispositifs. • Mettre en œuvre un partenariat opérationnel visant à assurer le suivi individualisé des jeunes en organisant un échange d’informations au sein des cercles restreints de confiance et les conditions d’un accompagnement dans la durée en particulier pour les mineurs ayant fait l’objet d’un suivi par la PJJ. 15 • Associer les familles (adhésion, responsabilisation des parents) dans la mesure où elles représentent un facteur essentiel de la réussite de la prise en charge des jeunes. • Poursuivre la prévention primaire en intervenant dans les collèges et prioritairement dans les quartiers politique de la ville et dans la Zone de Sécurité Prioriaire (ZSP), sur l’éducation à la citoyenneté. Partenaires : • Maires – Procureur / Juge des enfants – PJJ – DTSP – Conseil général – Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale – DDCS - Associations Indicateurs : • Nombre de groupes de travail créés dans les CLSPD consacrés aux jeunes de 11 à 16 ans exposés à la délinquance • Nombre de communes disposant de cellules de veille en matière de prévention de l’absentéisme scolaire, territoriales et/ou de veille éducative • Nombre de chartes déontologiques pour l’échange d’informations dans le cadre des CLSPD signées • Nombre de référents de parcours recensés sur le département • Nombre d’exclus temporaires / définitifs sur le département AXE 1 : Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance 16 Favoriser l’insertion professionnelle des 16-25 ans Problématique : • Pour les jeunes très désocialisés et causant des troubles à l’ordre public, l’offre d’actions est peu développée et ne parait pas toujours adaptée : il importe de privilégier des approches relevant de la prévention secondaire pour ces jeunes qui ne font pas l’objet d’un suivi judiciaire et qui sont susceptibles de basculer dans la délinquance. • En outre, les jeunes qui sortent chaque année du système éducatif sans diplôme connaissent des difficultés sociales et économiques majeures. Le taux de chômage des jeunes non-diplômés est ainsi particulièrement élevé. Public ciblé : • Les actions proposées s’adressent à des jeunes identifiés au plan local comme en grave difficulté et nécessitant un appui inscrit dans la durée. • Il s’agit en particulier de jeunes sortis du système scolaire sans qualification, sans solution d’insertion, et très éloignés de l’emploi. • La tranche d’âge 16-25 ans apparaît prioritaire. Etat des lieux : • Des dispositifs spécifiques de suivi et d’insertion existent dans les Hauts-de-Seine pour les jeunes de plus de 16 ans : o les plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs : dans le cadre de la Mission de Lutte contre le Décrochage scolaire (MLDS) 2013/2014, la mise en œuvre des réseaux « Formation Qualification Emploi » (FOQUALE) doit permettre de réduire de moitié le nombre de jeunes sortis sans qualification. Ce réseau vise à la mobilisation de l’ensemble de la communauté éducative et s’appuie sur 5 plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs réparties sur les bassins de Boulogne, de Gennevilliers, de Nanterre, de Neuilly-sur-Seine et de Vanves / Antony. Cette coordination d’acteurs locaux, qui dispose du SIEI (Système Interministériel d’Echange d’Informations), permettant l’identification des décrocheurs et leur suivi, a vocation à proposer à chacun d’eux un parcours de formation, de qualification, d’accès au diplôme et/ou d’insertion. o les 11 missions locales des Hauts de Seine ont pour mission d’accompagner les jeunes de plus de 16 ans confrontés à de graves difficultés d’insertion sociale et professionnelles. Elles mobilisent autour de chaque situation les outils d’information, de formation et d’accès à l’emploi. En particulier, sept d’entre elles (Hauts de Bièvre, Colombes, Asnières-Villeneuve, Clichy, Gennevilliers, Courbevoie et Nanterre) ont répondu à un appel à projet lancé par les partenaires sociaux signataires de l’accord National Interprofessionnel (ANI) du 7 avril 2011 sur l’accompagnement des jeunes sortis du système éducatif sans qualification ou sans diplôme (dit « ANI décrocheurs »). Pour ces jeunes, elles mettent en œuvre un accompagnement renforcé sur une durée de 18 mois. o les unités éducatives d’activités de jour (UEAJ) : elles concernent les jeunes suivis par la PJJ ou les missions locales, qui sont dans l’impossibilité d’accéder aux dispositifs de droit commun en raison de troubles du comportement et/ou absence de motivation. Les deux UEAJ de Levallois-Perret et Malakoff proposent des actions de formation dans différents domaines. 17 o dans le cadre du partenariat existant au plan de l’insertion dans le département des Hautsde-Seine, les services de la PJJ sont en lien direct avec 2 conseillères d’Orientation Psychologues spécialisées. Elles se répartissent l’intervention sur les unités du territoire et effectuent des permanences au sein de celles-ci à raison de 16 heures par mois sur les communes de Bourg-la-Reine, Malakoff, la Garenne-Colombes, Villeneuve-la-Garenne, Nanterre et Suresnes. L’intervention des deux conseillères consiste à répondre de manière ponctuelle à une demande de travail d’étude de projet et d’orientation plus construit, à la demande des jeunes, de l’équipe éducative ou des deux. o Les actions ciblées du Conseil Général des Hauts de Seine grâce à son schéma départemental de prévention et de protection de l’enfance et de la jeunesse 2012-2016. Ce dernier vise entre autre, à : faciliter la rencontre des jeunes suivis avec les acteurs économiques et la découverte des métiers par l’établissement d’un partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat 92 ou encore la création d’une convention type pour mise en situation professionnelle de jeunes déscolarisés ; créer, en partenariat avec la Maison des Adolescents 92 et avec l’appui de 60 acteurs réunis autour de sept thématiques dont la formation et l'insertion professionnelle, un support original regroupant les informations essentielles à destination des professionnels qui accompagnent des jeunes âgés de 16 à 25 ans ; sans oublier la mobilisation continue du Fonds d’Insertion Jeunes éligible aux 16/25 ans (1 115 bénéficiaires en 2012). Priorités d’intervention dans le 92 : • Développer des actions de socialisation et de remobilisation dans le cadre de la construction de parcours d’insertion personnalisés, en lien avec les collectivités territoriales (communes, conseil général) et le service public de l’emploi dont Pôle emploi et les missions locales. • Identifier le référent choisi par le jeune afin que les acteurs compétents puissent travailler en interaction et mettre en place une stratégie éducative. • Développer des offres d’emplois dans les dispositifs d’insertion par l’activité économique. • En ce qui concerne les plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs : o o o mettre en place des groupes de prévention du décrochage scolaire, prioritairement dans les lycées qui connaissent un fort taux de décrochage, sous l’impulsion des chefs d’établissement ; organiser le repérage des sortants à travers des entretiens de situation, menés sous la responsabilité du chef d’établissement, qui permettent l’identification de l’élève sortant sans solution ; mettre en œuvre des dispositifs adaptés aux besoins des sortants de plus de 16 ans sans solution, dans le cadre de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS). • Créer un référent de parcours pour le public suivi par la PJJ, afin d’avoir une meilleure connaissance de la spécificité des jeunes concernés qui connaissent des problématiques lourdes qui les éloignent très souvent des dispositifs de droit commun et qui les rendent peu accessibles aux propositions qui leur sont faites. • Envisager la création d’un référent mission locale pour le quartier mineur de la maison d’arrêt de Nanterre, pour les jeunes domiciliés dans les Hauts de Seine, en lien avec les 10 autres missions locales. • Favoriser les actions d’insertion professionnelle en s’appuyant sur les dispositifs relevant du service public de l’emploi (emploi d’avenir, CIVIS, ANI « décrocheur »…), ou sur les actions globales d’insertion professionnelle portées par les communes. 18 Partenaires : • PJJ / SPIP / Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale / Conseil général / Communes / Associations locales / DIREECTE / Pôle Emploi Indicateurs : • Nombre de jeunes de plus de 16 ans suivis par les missions locales des Hauts-de-Seine ainsi que leur devenir en matière d’emploi (CDI ou CDD de plus ou moins de 6 mois, retour en formation initiale, formation continue, sans solution) • Evaluation du profil des personnes suivies, en fonction du genre et de l’âge notamment • Nombre de désignations effectives d’un acteur référent pour le jeune AXE 1 : Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance 19 Développer les actions de prévention de la récidive Problématique : • Les actions développées dans la stratégie nationale de la prévention de la délinquance s’inscrivent en complément de celles menées par le ministère de la justice et de ses modalités d’interventions en la matière. • Le public placé sous main de la justice apparaît très souvent en grandes difficultés sur plusieurs plans : emploi, logement, santé, relations familiales et sociales, finances. Public ciblé : • Les actions à mettre en œuvre s’adressent à des mineurs et jeunes majeurs, ayant principalement entre 12 et 25 ans, connus de l’autorité judiciaire et faisant l’objet d’un suivi dans ce cadre. • Il peut s’agir de primo-délinquants, mis en cause dans le cadre de procédures judiciaires pour la première fois, ou encore de jeunes inscrits dans un parcours pénal (multiréitérants) pour lesquels des condamnations ont déjà été prononcées par un tribunal et qui ont pour certains déjà été incarcérés au moins une fois. Etat des lieux : • Il existe de nombreux dispositifs de prévention de la récidive dans le département des Hauts-deSeine. Le parquet de Nanterre apporte une réponse pénale systématique aux infractions caractérisées et élucidées. Il met en œuvre des réponses diversifiées en fonction de la nature des faits commis, de la gravité de l'infraction et du passé pénal de l'auteur. Ainsi, pour mieux répondre aux caractéristiques des infractions les plus fréquemment constatées, des sanctions spécifiquement adaptées à la nature des faits commis ont été mises en place : o o • à l’égard des primo-délinquants, différentes actions sont mises en œuvre dans un cadre judiciaire au titre de la réparation pénale, du stage de citoyenneté, du travail non rémunéré de la composition pénale, de la mesure d’activité de jour, du stage de formation civique, de la peine de sanction réparation… à l’égard des jeunes inscrits dans un parcours délinquant et faisant toujours l’objet d’un suivi judiciaire : perspectives d’insertion pour les mineurs placés sous protection judiciaire, mise en œuvre de peines alternatives à l’incarcération et d’aménagements de peine, préparation à une sortie de prison, accompagnement des sortants de prison dans leur démarche de réinsertion. Le parquet de Nanterre a ainsi créé des stages pouvant constituer des alternatives aux poursuites, des sanctions prononcées dans le cadre d’une composition pénale ou des peines complémentaires infligées par le tribunal correctionnel : o des stages de citoyenneté : en partenariat avec la PJJ, pour les mineurs de 15 à 17 ans auteurs de dégradations de bien public, d'outrage à une personne chargée d'une mission de service public ou d'infractions routières. Organisés durant les vacances scolaires, ils sont composés de trois journées passées au tribunal, notamment à une audience de comparution immédiate, et comprennent les interventions d'un magistrat du pôle mineurs famille et d'un commissaire de police ; o des stages de citoyenneté portant sur la thématique des produits stupéfiants : organisés en partenariat avec la protection judiciaire de la jeunesse et les associations CIDE et AGATA, ils sont destinés aux mineurs et comprennent trois modules: judiciaire, sanitaire et social ; 20 • o des stages de sensibilisation aux dangers de l'usage de produits stupéfiants : il s'agit de stages payants, destinés aux majeurs, d'une durée de deux jours, organisés et animés par l'association du contrôle judiciaire de Nanterre. Ils comprennent les interventions d'un avocat, d'un médecin légiste, d'un fonctionnaire de police « formateur anti-drogue » et d'un addictologue ainsi que le fait d'assister à une audience correctionnelle au cours de laquelle sont jugées des infractions à la législation sur les stupéfiants ; o des stages d'aide à la parentalité : ils sanctionnent les parents qui se soustraient à leurs obligations parentales; ils sont proposés par les délégués du Procureur dans le cadre d'un classement sous condition. En ce qui concerne le travail d’intérêt général (TIG), 135 postes sont opérationnels sur le département des Hauts de Seine et le Service Pénitentiaire d’insertion et de Probation a établi des relations importantes avec la plus grande partie des communes. Cinq ne proposent pas de poste mais sont en cours de mobilisation à l’occasion de l’anniversaire des trente ans de la mesure de travail d’intérêt général. Priorités d’intervention dans le 92 : • Développer des actions de prévention de la récidive portées par les communes, en lien avec le Parquet (pour les mesures alternatives aux poursuites), la protection judiciaire de la jeunesse (pour les mesures pénales ordonnées à l’égard des mineurs) ou les services pénitentiaires d’insertion et de probation (pour les peines ordonnées à l’égard des majeurs). • Privilégier le suivi judiciaire des jeunes repérés comme très exposés à un risque de réitération ou de récidive, tant pour favoriser leur réinsertion sociale que pour accentuer leur surveillance et garantir le respect du cadre administratif et judiciaire de leur suivi. • Favoriser les actions mises en œuvre dans le champ de l’insertion professionnelle, pour les mineurs comme pour les jeunes majeurs, en s’appuyant sur les dispositifs relevant du service public de l’emploi (emploi d’avenir, garantie jeune, CIVIS…), ou sur les actions globales d’insertion professionnelle portées par les communes. • Développer une offre de logement, notamment dans le logement collectif, adaptée aux besoins des personnes placées sous main de justice, en concertation avec le Parquet, les services de l’administration pénitentiaire et la protection judiciaire de la jeunesse. • Diversifier les domaines d’activité dans lesquels des postes de TIG sont ouverts. Partenaires : • Parquet / PJJ / SPIP / Conseil général / Communes Indicateurs : • Nombre de domaines d’activité différents dans lesquels des postes de TIG sont proposés • Nombre de mesures de réparation pénale AXE 1 : Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance 21 Préparer la sortie des publics exposés à la délinquance Problématique : • L'objectif est d'organiser au sein de la Maison d'arrêt de Nanterre un plateau technique disponible et mobilisable à tout moment aux fins d’identifier les problématiques rencontrées, de coordonner les différents intervenants de la détention, d'apporter des réponses en inscrivant les personnes dans des dispositifs existants et d’opérer des liens avec l'extérieur. Public ciblé : • Le public cible est l'ensemble des personnes sous main de justice incarcérés à la maison d’arrêt des Hauts de Seine avec une priorité pour les 18 à 25 ans inscrits dans une délinquance d'habitude et réitérant des actes délictueux. Etat des lieux et priorités d’intervention dans le 92 : • Dans la mise en œuvre de ce dispositif qui repose sur le partenariat opérationnel, il convient de distinguer quatre temps : l'état des lieux des partenaires et des structures, l'organisation des fonctions de repérage, le suivi des personnes détenues, puis enfin l'orientation et la prise en charge après la libération : o l'état des lieux : l'inventaire des acteurs au sein de l'établissement pénitentiaire est aisé car existant et très opérationnel. Par contre il convient d'établir leur offre de continuité de prise en charge sur le département après la sortie. Cet état des lieux doit être formalisé. Ce travail sera susceptible de servir au stade de la mise en œuvre de l'orientation et du suivi de la personne. Il constituera une base de travail pour mener un bilan qualitatif et réaliser en continu l'évaluation du dispositif ; o le repérage : le repérage du public cible doit être le fait de l'ensemble des intervenants et personnels de la Maison d'arrêt et pas simplement du fait des conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation du SPIP. L'objectif est de repérer les personnes dont le comportement, la situation sociale et ou familiale et ou l'absence de projet peuvent conduire à des réitérations de faits délictueux après la sortie ; o la mise en place d'une commission pluridisciplinaire unique (CPU) serait l’instance la plus opérationnelle. A l'instar de la CPU existante qui examine la situation de tous les détenus à l'issue de la période arrivant, cette dernière serait en capacité d'opérer des signalements à un instant T avant la libération ; o le suivi : cette fonction est réalisée par le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation du Milieu Fermé qui sera en mesure de coordonner l’orientation vers les différents acteurs du plateau technique et d'assurer la transmission d'informations vers le SPIP/Milieu Ouvert compétent ; o l'orientation et la prise en charge après la libération : il appartient à chaque acteur du dispositif de formuler, à l'issue des échanges sur la situation de la PPSMJ des préconisations d'interventions spécifiques, d'orienter la prise en charge des personnes concernées vers un dispositif existant et de se prononcer sur la nécessité d'assurer un suivi après la libération. 22 Partenaires : • La mise en œuvre de cette action consacrée aux sortants de prison nécessite la constitution d'un groupe de travail et d'échanges d'informations. Le groupe de travail constitué a pour objectif, dans une première formation, de sensibiliser et de fédérer les partenaires aux fins de réaliser la construction de l'action. Puis dans une formation élargie de suivre sa mise en œuvre et de procéder à son évaluation. • En collaboration avec l'établissement pénitentiaire le SPIP est pilote de cette action. • Les partenaires à impliquer sont : la Mission Locale, Pôle Emploi, la CAF, la CPAM, l'UCSA, l’Éducation Nationale, SODEXO justice, le Point d'Accès au Droit, ESP 92, un opérateur hébergement. Indicateur : • Nombre de réunions du groupe de travail et d’échanges d’informations consacré aux sortants de prison 23 AXE 1 : Développer des actions de prévention à l’intention des jeunes exposés à la délinquance Favoriser l’hébergement des publics sans domicile exposés à la délinquance Problématique : • L'objectif est d'offrir un habitat et un accompagnement de type construction de parcours projet pour les publics justice sans domicile en soutenant et en accompagnant, sur le département des Hauts de Seine, la création d'un établissement d’hébergement qui sera géré par le Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) de l'Association de Politique Criminelle Appliquée et de Réinsertion Sociale (APCARS). • L’objectif est ainsi de permettre à ces publics de préparer au mieux leur sortie de détention, en les mobilisant autour d’un projet d'insertion et de faciliter ainsi leur intégration dans la société. Les publics visés bénéficieront d’un accompagnement social global et individualisé. Le projet d’insertion sera co-construit par l’équipe du SPIP92, de l’APCARS et l’usager lui-même Public ciblé : • Le public cible est l'ensemble des personnes sous main de justice incarcérés à la maison d’arrêt des Hauts de Seine ou suivis en aménagement de peine sans domicile, avec une priorité pour les 18 à 25 ans inscrits dans une délinquance d'habitude et réitérant des actes délictueux. Etat des lieux et priorités d’intervention dans le 92 : • L'inventaire des acteurs de l'hébergement sur le département des Hauts de Seine est aisé car l'existant ne répond pas aux besoins : o Le nombre de structures est insuffisant et saturé. Cette saturation est aussi lisible sur l'ensemble de l'Ile de France. De plus les contraintes de procédure du SIAO ne permettent pas une orientation et une prise en charge de nos publics, rapide et opérationnelle1 o Il convient d'établir une offre de continuité de prise en charge sur le département après la sortie et en matière de construction de parcours en milieu ouvert. Priorités d’action dans le 92 : • La mise en œuvre de ce dispositif repose sur un partenariat opérationnel avec l'Association de Politique Criminelle Appliquée et de Réinsertion Sociale – l'APCARS - porteur de projet. • Il convient de distinguer quatre temps : effectuer un état des lieux de l’offre d'hébergement pour les publics justice sur le département, répondre aux besoins des services judiciaires et pénitentiaires, mettre en place une programmation et de définir des outils. • La mise en œuvre de cette action consacrée aux sortants de prison nécessite la constitution d'un groupe de travail et d'échanges d'informations. Le groupe de travail ainsi constitué a pour objectifs, dans une première formation, de définir les besoins, de sensibiliser et d’accompagner les architectes et la maîtrise d'ouvrage mais aussi de fédérer les partenaires aux fins de réaliser la construction de l'action. Puis dans une formation élargie de suivre sa mise en œuvre et de procéder à son évaluation. • Pour répondre à la commande pénale et œuvrer contre la récidive, la prise en charge des publics les plus fragilisés et à fort risque de réitération nécessite un accompagnement social global au sein d'une structure d'hébergement partenaire du ministère de la justice. L'APCARS forte de cette expérience depuis 1979 propose un partenariat en parfaite adéquation avec nos besoins. 24 o Cette fonction est réalisée par l'APCARS porteuse du projet qui vise à la construction, dans le sud du département, d’un établissement d’une quarantaine de place dont 15 dédiées exclusivement aux publics justice. o Pour étudier les profils des demandeurs aux fins de connaître quel type d'hébergement est le plus opérationnel et au regard de l'évaluation, être en capacité d'orienter soit vers le CHRS, l'hôtel ou tout autre type de structure. D'autres outils sont nécessaires en matière de diagnostic, de prise en charge, et d'accompagnement vers l'autonomie. Partenaires : L'APCARS est le pilote de cette action en partenariat avec le SPIP des Hauts-de-Seine. L’APCARS bénéficie d’une convention dérogatoire avec le SIAO de Paris qui permet une orientation par l’administration pénitentiaire directement vers l’APCARS. Cette convention raccourcit les délais de traitement des demandes d’admission et facilite la collaboration entre les équipes respectives, au profit d’une meilleure efficacité. Indicateur : Nombre de personnes orientées par le SPIP92 Nombre de personnes hébergées et suivies par l’APCARS dans le cadre de ce partenariat Profil social et judiciaire des personnes hébergées Durée de l’hébergement Modalités de sortie de l’hébergement 25 AXE 2 Améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes 26 AXE 2 : Améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes Améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences intrafamiliales Problématique : • Les violences faites aux femmes prennent leurs racines dans les inégalités entre les femmes et les hommes. Elles sont multiples et s’exercent le plus souvent dans le huis clos conjugal ou familial, (violences au sein du couple, violences intrafamiliales, mariages forcés mutilations sexuelles féminines,…) et dont l’auteur est connu par la victime (harcèlement sexiste et sexuel au travail, viol et agressions sexuelles hors ménage,…). • Elles peuvent également s’exercer dans l’espace public (harcèlement, vols avec violence, viols et agressions sexuelles…) profitant notamment du sentiment d’insécurité des femmes. • Les femmes victimes de violences requièrent une prise en charge globale et un accompagnement dans la durée, ce qui suppose d’assurer une coordination des différents intervenants et d’apporter des réponses adaptées. • Il convient d’organiser localement le partenariat afin d’instituer un pilotage mutualisé et d’apporter des réponses concrètes aux situations repérées. • La prévention des violences faites aux femmes dans le département des Hauts-de-Seine s’inscrit dans le cadre des axes de travail dégagés dans le 4ème plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016) qui s’inscrit dans les engagements internationaux de la France : o o o • mobiliser la société et former les professionnels ; mettre en place des moyens dédiés pour les victimes ; organiser une réponse urgente en cas de viol. Le cadre départemental d’action repose sur la coordination par la Déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité de la Commission départementale d’action contre les violences faites aux femmes. Public ciblé : • Sont concernées : - les victimes de violences conjugales et intrafamiliales ; les victimes d’incivilité, d’actes de délinquance, de harcèlement et notamment de violences faites aux femmes dans l’espace public. Etat des lieux : • Il existe des dispositifs spécifiques départementaux en ce qui concerne les violences faites aux femmes : o « Femmes victimes de violences 92 » (FVV92) : dispositif départemental unique d’écoute et d’accueil pour les femmes victimes de toute forme de violence, pour les professionnels et les témoins. Mis en place en 2000 à l’initiative de l’Etat et du Conseil général, ce dispositif, coordonné par 4 associations du département (l’Escale, le Centre Flora Tristan, l’Afed et l’Adavip92), propose un service d’écoute téléphonique, des permanences quotidiennes d’accueil individuel et collectif (y compris des permanences pour les enfants), un groupe de parole ainsi qu’un service spécialisé dans l’accompagnement vers l’emploi. En 2012, 3 679 entretiens ont été assurés et 1 521 écoutes spécialisées. 27 • o Accueil de jour « femmes victimes de violences conjugales » : accueil inconditionnel et sans RDV, qui est assuré par l’Escale et le Centre Flora Tristan, notamment en lien avec les maternités du département (de janvier à juin 2013, 44 femmes ont été repérées en tant que victimes de violences conjugales lors des staffs parentaux). o Hébergement spécialisé pour les femmes victimes de violences, en particulier conjugales, avec ou sans enfants, assuré par l’Escale et le Centre Flora Tristan. En 2012, 241 femmes et 275 enfants soit 516 personnes ont été hébergées dans deux structures dédiées. o Mission de Référent départemental « violences conjugales » assurée par deux associations spécialisées départementales : l’Escale pour le Nord du 92 et le Centre Flora Tristan pour le Sud du 92. o Actions de formation, de sensibilisation auprès des acteurs locaux et professionnels (animées par les référents départementaux « violences conjugales » et d’autres associations spécialisées) et de prévention à destination des jeunes en milieux scolaire et hors scolaire. Par exemple en 2013, 307 policiers ont été sensibilisés ou informés par l’Escale/le Centre Flora Tristan et les CIDFF 92 au sein du Centre territorial des stages et de la formation de la Police des Hauts-de-Seine. o Plaquettes départementales d’information et de brochures : AGIR 92 contre les violences au sein du couple, AGIR 92 contre le viol et agressions sexuelles, AGIR 92 contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes au travail, Femmes victimes de violences 92, brochure pour les professionnels de santé… Il existe également des dispositifs généralistes d’aide aux victimes qui ont pour vocation à recevoir toute victime d’infraction pénale dont des victimes de violences conjugales et intrafamiliales et à les orienter vers les associations spécialisées en ce qui concerne les femmes victimes de violences (cf. fiche action suivante). o Intervenants sociaux dans les commissariats du département : dispositif géré par l’Adavip 92. 60% de l’activité des cinq assistantes sociales dans les neuf commissariats du département concerne les violences intrafamiliales. o « Assistance Victimes Hauts-de-Seine », créé à l’initiative du Conseil général et de l’Etat, géré par l’Adavip 92. Ce dispositif généraliste a notamment vocation à recevoir des victimes de violences conjugales et intrafamiliales et à les orienter vers les associations spécialisées. Priorités d’intervention dans le 92 : • Développer les marches exploratoires : il s’agit pour un groupe de femmes de tous âges confondus, éventuellement accompagnées de leurs enfants ou d’autres personnes, d’arpenter un quartier en identifiant et consignant leurs perceptions et les obstacles - de toute nature - qui restreignent leur liberté de circulation. Ces remarques sont notées et débouchent sur des recommandations d’aménagement très concrètes et opérationnelles à destination des autorités publiques. • Renouveler une campagne de communication du dispositif « Femmes victimes de violences 92 ». • Améliorer l’accueil des femmes victimes de violences et les procédures policières (pilote DTSP) o o Amélioration du suivi des procédures policières (nombre de faits constatés). Renforcement des compétences des policiers (action de formation, diffusion d’outils spécifiques, fiche réflexe, modèle de plaintes) et leur mise en réseau avec les associations spécialisées pour une meilleure prise en charge spécialisée. 28 o o o • Renforcer le suivi des plaintes et la prise en charge judiciaire des victimes et suivi des auteurs (pilote Parquet) : o o o o • o o Développement des formations spécifiques en direction des enseignant-e-s et acteurstrices d’éducation. Elaboration et diffusion de documents pédagogiques, notamment sur l’éducation égalitaire dès le plus jeune âge ; accompagner les acteurs-trices de l’éducation pour la mise en place des enseignements et actions en faveur de l’égalité filles-garçons en classe et en milieu hors scolaire ; Mise en place des actions de prévention des violences sexistes auprès des jeunes (violences dans les relations amoureuses, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, prostitution). Organiser l’action contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes au travail (pilote UT DIRECCTE) : o o • Amélioration du suivi des réponses pénales (nombre de procédures référencées, taux de réponse pénale, modes de poursuites dont les alternatives aux poursuites). Amélioration du volet médico-judiciaire des procédures en lien avec l’UMJ, la DTSP et les associations. Développement d’un dispositif départemental d’évaluation et de prise en charge spécialisée des enfants exposés aux violences conjugales en co-pilotage avec le Conseil général, chef de file dans le domaine de la protection de l’enfance. Mise en place en partenariat avec le CIDFF de Nanterre et d’autres associations spécialisées de stages de responsabilisation à l'égard des auteurs de violences conjugales. L'objectif de ces stages est de provoquer chez l’auteur une prise de conscience, rappeler le cadre de la loi et les peines encourues; le cas échéant, favoriser une orientation de l’intéressé vers une structure plus spécialisée si celui-ci en formule le souhait. Prévenir les comportements et violences sexistes dès le plus jeune âge (pilote DASEN) : o • Implication de la police nationale dans les groupes de travail spécifiques des CLSPD. Animation du rôle des policiers référents « violences conjugales » des commissariats (lettre de mission, réunions annuelles d’échanges). Développement d’un protocole avec le Réseau périnatalité 92 Nord et l’Escale pour améliorer l’accueil, la mise en sécurité et la prise en charge policière des femmes enceintes victimes de violences conjugales. Mise en place des formations des inspecteurs du travail et des acteurs-trices socioéconomiques. Amélioration du repérage et suivi des plaintes en lien avec le Procureur de la République et l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). Renforcer les dispositifs de logement, d’hébergement et d’accompagnement spécialisé des femmes victimes de violences (pilote UT DRIHL) : o o o o Augmentation du nombre de places d’hébergement spécialisé pour les femmes victimes de violences. Mise en place des réunions de sensibilisation pour les communes et les bailleurs sociaux sur le relogement des femmes victimes ; Développement de formations des professionnels sur la prostitution. Renforcement des partenariats locaux dans le cadre des CLSPD par les référents départementaux « violences au sein du couple » l’Escale et le Centre Flora Tristan (formations, permanences déconcentrées, hébergement…). 29 Partenaires : • membres de la Commission départementale d’action contre les violences faites aux femmes dont Préfecture / Maires / DTSP / SDPJ/ Conseil général / Parquet / TGI / l’Unité médico-judiciaire / Barreau des Hauts-de-Seine/ Conseil de l’Ordre départemental des médecins/ SPIP / Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale / DTPJJ/ UT DRIHL / UT DIRECCTE/ DT ARS/ CAF/ Associations partenaires. Indicateurs : • Nombre d’actions et de formations mises en place, nombre de professionnels sensibilisés (policiers, professionnels de santé, d’éducation, conseillers pédagogiques, acteurs locaux) • Nombre de protocoles établis dans le cadre de la mission référént départemental violences au sein du couple. • Nombre de séances de sensibilisation aux comportements sexistes à destination des jeunes, dans les établissements scolaires et hors scolaires. • Nombre de procédures traitées par la DTSP et poursuites par le Parquet • Nombre de groupes de travail consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes dans les CLSPD • Nombre de femmes écoutées et suivies dans le cadre du FVV 92 et accueils du jour • Nombre de demandes d’hébergements exprimées, nombre de femmes hébergées dans les structures spécialisées et nombre de places d’hébergement créées • Nombre de relogements des femmes victimes de violences dans le cadre du PDALPD 30 AXE 2 : Améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes Renforcer l’assistance aux victimes d’infractions pénales et la prise en charge des auteurs Problématique : • Il s’agit d’améliorer l’adéquation des actions en direction des victimes d’infractions pénales et des auteurs aux besoins identifiés localement, de permettre un accueil, une protection et une prise en charge des victimes la plus sécurisante possible et de limiter les risques de réitération ou de récidive des auteurs. • Les actions proposées doivent s’inscrire dans un continuum, correspondant aux différentes phases d’intervention : le repérage, le premier accueil, l’orientation, la protection et l’accompagnement des victimes. • Par ailleurs, des initiatives en direction des auteurs et de leur accompagnement se sont largement développées au cours des dernières années. • Il s’agit d’articuler les dispositifs généralistes d’aide aux victimes d’infractions pénales et les dispositifs spécifiques, notamment en faveur des femmes victimes de violences qui font objet de la fiche action précédente. Public ciblé : • Sont en premier lieu concernées : - • les victimes de violences les victimes d’incivilité, d’actes de délinquance, de harcèlement. Sont ensuite concernés : - les auteurs de violences (en ce qui concerne les violences conjugales et intrafamiliales : voir la fiche action suivante) ; les auteurs d’incivilité, d’actes de délinquance, de harcèlement. Etat des lieux : • Différents dispositifs généralistes d’aide aux victimes ont été développés pour améliorer la prise en charge des victimes dans le département des Hauts-de-Seine : o les intervenants sociaux en commissariat dispositif porté par l’ADAVIP-92 et cofinancé par l’Etat et le Conseil général : on recense 5 assistantes sociales qui interviennent depuis 2006 dans 9 commissariats du département. Elles accomplissent des actions de proximité en faveur des victimes en les orientant vers les structures d’aide et de soutien appropriées (secteurs médicaux, sociaux, associatifs…) et en mobilisant l’ensemble des partenaires concernés. Mais elles ont aussi pour rôle d’aider toutes personnes hors champ pénal qui se présentent dans les commissariats en faisant état de difficultés qui ne relèvent pas directement de la police nationale. De plus elles peuvent aussi aider sur le plan social des auteurs d’infractions. Au 31 octobre 2013 1236 situations ont été prises en charge par les intervenants sociaux dont 63% étaient inconnues par les services sociaux du département. o des psychologues de la police nationale qui interviennent notamment auprès des auteurs afin de leur apporter le soutien dans le domaine des violences, et de les orienter vers une prise en charge par les acteurs du réseau médical, social et associatif. 31 • o les permanences de proximité de l’ADAVIP-92, le Bureau d’Aide aux Victimes du Tribunal de Grande Instance de Nanterre (au 30 novembre 2013, 1442 victimes ont été reçues), au Centre Médico-Judiciaire des Hauts-de-Seine (au 30 novembre 2013, 761 victimes ont été reçues), dans les 3 Maisons de Justice implantées sur le département, les Points d’Accès au Droit… Ces permanences consistent en un accompagnement juridique, et/ou psychologique des victimes. o le dispositif « Assistance Victimes Hauts-de-Seine » créé à l’initiative du Conseil général de l’Etat et de l’Association des Maires, est géré par l’association ADAVIP 92. Il combine des permanences d’aide aux victimes dans les 25 commissariats du département et un soutien psychologique d’urgence avec le SAVU 92, qui se déplace sur tout le département du lundi au samedi de 10h à 23h30 missionné par les services du Procureur de la République, la police nationale et le Centre Médico-Judiciaire des Hauts de Seine. Au 30 novembre 2013 le SAVU-92 a été saisi à 725 reprises et pris en charge 870 victimes. 2124 victimes ont été reçues dans les permanences des commissariats. Depuis sa création en décembre 2005, ce sont ainsi près de 26 000 victimes qui ont été prises en charge. Différents dispositifs spécifiques pour les femmes victimes de toute forme de violence (violences conjugales, violences intrafamiliales, viols et agressions sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, harcèlement au travail, prostitution…) existent ayant pour mission d’être une porte d’entrée privilégiée sur le département pour les femmes victimes de violences avec ou sans enfants. (cf. fiche action précédente). Il s’agit du dispositif Femmes victimes de violences créé en 2000 à l’initiative du Conseil général et de l’Etat, de l’accueil du jour pour les femmes victimes de violences au sein du couple porté par l’Escale et le Centre Flora Tristan et de la mission du référent départemental assurée par ces mêmes structures spécialisées. Par ailleurs, des actions de formations et de prévention sont menées par de nombreuses associations dans le cadre de la coordination de la Déléguée départementale au sein de la commission départementale d’action contre les VFF. Priorités d’intervention dans le 92 : • Développer l’activité du dispositif Assistance Victimes 92 porté par l’ADAVIP 92 ainsi que l’ensemble de ses autres permanences de proximité. • Développer le dispositif des intervenants sociaux en commissariat. • Améliorer la complémentarité entre le dispositif des psychologues du Ministère de l’Intérieur et celui de l’ADAVIP 92 (SAVU). • Mettre en place des sessions de sensibilisation aux différents dispositifs d’aide aux victimes existant dans les Hauts-de-Seine, auprès des nouvelles promotions de policiers affectés sur le département. • Enrichir l’offre existante par des actions complémentaires de proximité en direction des victimes, afin d’assurer une continuité d’accompagnement et de prise en charge des publics concernés (mobilisation de compétences complémentaires en matière juridique, sociale, sanitaire, psychologique, d’hébergement…) en articulation avec les réseaux spécialisés dans la prise en charge des femmes victimes de violences, notamment dans le cadre du comité de suivi du dispositif « Femmes victimes de violences 92 ». 32 Partenaires : • DTSP / SDPJ / Parquet / Préfecture / Conseil général / Association des Maires / Centre Médico judiciaire des Hauts-de-Seine / Déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité / associations partenaires Indicateurs : • Nombre de victimes prises en charge • Nombre d’auteurs pris en charge • Nombre d’intervenants sociaux en commissariat sur le département AXE 3 Améliorer la tranquillité publique 33 AXE 3 : Améliorer la tranquillité publique Replacer les actions de prévention situationnelle dans une approche globale Problématique : - La prévention situationnelle se définit comme un ensemble de mesures visant à empêcher le passage à l’acte délinquant et à dissuader les potentiels auteurs. Elle vise donc à anticiper les risques sur un espace ou un site et à mettre en œuvre des dispositions adaptées d’ordre architectural ou urbain, technique, humain ou organisationnel. - L’enjeu du nouveau plan départemental, en ce qui concerne les actions de prévention situationnelle, qui sont nombreuses sur le département des Hauts-de-Seine, est de structurer les initiatives locales, de les mettre en cohérence à travers une démarche globale, ce qui se traduit dans les schémas locaux de tranquillité publique. Public ciblé : • Les habitants et les usagers des territoires les plus soumis à des actes troublant la tranquillité publique. Etat des lieux : • Dans le département des Hauts-de-Seine, la vidéoprotection est un outil de la prévention situationnelle très important : - • elle facilite la gestion de la présence humaine des forces de sécurité, notamment sur la voie publique, et permet ainsi de manière préventive d’intervenir avec efficience lorsque des situations de tension ou des différends sont détectés ; elle participe à la dissuasion et contribue à lutter contre le sentiment d’impunité à travers les élucidations réussies à l’aide cet outil ; Le département des Hauts-de-Seine accorde également une grande importance à d’autres éléments de contexte, de nature à améliorer la tranquillité publique ou résidentielle (éclairage public, organisation de l’espace, végétation…). Priorités d’intervention dans le 92 : • Construire les schémas de tranquillité publique en s’appuyant sur un état des lieux des dispositifs existants, un diagnostic complet, afin d’identifier les phénomènes de délinquance sur les différents lieux et de les mettre en relation. • Identifier des lieux (abords des établissements scolaires, stations d’échange de réseaux de transport, équipements publics, halls d’immeubles…) et des périodes (le soir, les vacances scolaires…) particulièrement sensibles en matière d’insécurité dans les schémas locaux de tranquillité publique. Assurer le pilotage du schéma local de tranquillité publique par un groupe opérationnel composé par des représentants du CLSPD, ainsi que par des professionnels de l’espace public (transporteurs, architectes, urbanistes), des commerçants et des habitants. • • Développer la vidéoprotection dans le cadre des schémas locaux de tranquillité publique : o les implantations doivent s’intégrer dans une politique globale de recherche de tranquillité publique ; 34 o o il convient d’encourager la création de centres de supervision urbaine (CSU) ou de Centre de Visionnage (CV) pour les communes équipées en vidéoprotection mais dont l’exploitation des images n’est traitée qu’a posteriori, sur réquisition ; il s’agit également de développer les déports vers les services de police à partir d’un centre de supervision urbain dans un souci de réactivité et d’exploitation opérationnelle des dispositifs. • Développer la formation du personnel municipal en charge de la manipulation des caméras et du visionnage de la vidéo protection. • Privilégier la mise en œuvre d’études de sûreté et de sécurité publique, la déclinaison des études à l’échelle du quartier, autour des immeubles, dans les halls, mais également dans les travaux de rénovation urbaine et d’aménagement. Partenaires : • Préfecture de Police / Préfecture des Hauts-de-Seine/ DTSP / Conseil général / Communes Indicateurs : • Nombre de schémas locaux de tranquillité publique dans les communes • Nombre de déports d’images à partir d’un Centre de Supervision Urbaine (CSU) ou d’un Centre de Visionnage (CV) • Nombre d’études de sûreté et de sécurité publique (ESSP) réalisées, notamment dans le cadre des opérations de rénovation urbaine (ORU) • Nombre d’opérateurs vidéo formés au sein des communes • Nombre de « référents sûreté » formés 35 AXE 3 : Améliorer la tranquillité publique Coordonner les actions locales en matière de renforcement de la présence humaine dans l’espace public Problématique : - Les Hauts-de-Seine sont un département fortement urbanisé où sont imbriqués les espaces résidentiels, les zones d’activités économiques et les centres commerciaux. Les activités de la population et des acteurs économiques sont également facilitées et organisées dans le cadre d’un réseau de transports particulièrement développé. Le maintien de la tranquillité publique au sein de l’espace est donc un enjeu pour les pouvoirs publics. - Les lieux et les périodes identifiés par le schéma local de tranquillité publique comme particulièrement sensibles doivent faire l’objet d’une plus grande présence humaine. - Les actions en matière de tranquillité publique menées par la police nationale et les polices municipales s’inscrivent dans un partenariat local fort, et qui s’organise à partir des dispositifs de prévention ou de sécurisation qu’ont pu mettre en place les bailleurs sociaux, les opérateurs de transport ou les centres commerciaux. Les médiateurs sociaux chargés de la tranquillité publique constituent également des acteurs clés. Public ciblé : • Les habitants et les usagers des territoires les plus soumis à des actes troublant la tranquillité publique. Etat des lieux : - Dans le département des Hauts-de-Seine, les actions de renforcement de la présence humaine dans l’espace public s’expriment notamment à travers : o les polices municipales : sur les 36 communes du département, 26 en sont dotées. Des conventions de coordination entre la police nationale et le service de police municipale peuvent être conclues localement. Elles permettent à la police municipale d’une commune de travailler au quotidien dans une complémentarité organisée avec les forces de sécurité de l’Etat, en ayant prévu au préalable des formes d’échanges d’informations de nature à sécuriser les interventions des acteurs de la sécurité, en particulier la nuit. o les conventions de sécurité avec les bailleurs sociaux : depuis 2003, 9 conventions relatives à la sécurité, à la lutte et à la prévention de la délinquance ont déjà été signées sur le département des Hauts-de-Seine. Ce conventionnement, qui concerne environ 70 000 logements, couvre actuellement un tiers du parc social. Elles portent sur plusieurs axes d’action, dont l’association de la police nationale à la sécurisation des sites, la formation des gardiens, l’enlèvement des épaves et la problématique des halls d’immeuble. o la médiation sociale visant à la tranquillité publique (médiateurs, correspondants de nuit, agents de tranquillité publique) : elle consiste en une présence active de proximité pour rassurer, prévenir les incivilités et réguler les conflits. Les médiateurs ont vocation à désamorcer les situations conflictuelles par le dialogue ; ils interviennent à un niveau infrapénal, de manière préventive, sans pouvoir coercitif. Il existe trois types de médiation sociale en matière de tranquillité publique en fonction des lieux d’intervention : les médiateurs de l’espace public participent, par leur présence de proximité et leur capacité de dialogue, à réduire le sentiment d’insécurité ; la médiation sociale dans l’habitat social a pour but de résoudre les conflits et les troubles de voisinage en restaurant le dialogue ; les médiateurs dans les transports en commun ont pour mission de réguler les tensions, d’apaiser les conflits entre les usagers et entre les usagers et les représentants de l’opérateur de transport. 36 - les agents d’accueil et de surveillance du Conseil général assurent des rondes et patrouilles aléatoires dans les parcs du département. Par leur présence, ils rassurent et préviennent les incivilités. Priorités d’intervention dans le 92 : • Renforcer l’implication des équipes de médiation sociale en matière de tranquillité publique dans une logique partenariale : les médiateurs sont en contact permanent avec les acteurs de l’espace public comme la police et la gendarmerie nationales, la police municipale, les éducateurs de prévention spécialisée, les gardiens d’immeubles, les conducteurs de transports. • Accroître la participation des services municipaux dans les schémas locaux de tranquillité publique : o o o la police municipale dans le cadre de la coordination de son action avec la police nationale et avec les équipes de médiation sociale ; les services de médiation de la commune en veillant à la professionnalisation des postes de médiation sociale visant à la tranquillité publique : médiateurs, correspondants de nuit, adultes-relais ; les services en charge de la jeunesse et des sports : ouvrir à des horaires adaptés des équipements sportifs ou culturels à destination des jeunes afin d’éviter le désœuvrement, l’errance et les squats. • Inscrire dans le schéma local de tranquillité publique les initiatives prises par les bailleurs sociaux pour améliorer la tranquillité résidentielle au travers notamment de leurs services de médiation et des gardiens d’immeuble. • Favoriser l’implication des opérateurs de transport en commun à travers des actions de prévention menées dans le cadre des réseaux de transports ou des stations d’échange (réseaux urbain, interurbain et ferré). • Inciter les gestionnaires des centres commerciaux et des services publics de proximité à prendre des mesures préventives basées notamment sur la présence de proximité, l’accompagnement et la formation des professionnels. Partenaires : • Préfecture / DTSP / Bailleurs sociaux / Communes / Conseil général / Opérateurs de transport Indicateurs : • Nombre de communes disposant d’équipes de médiateurs sociaux (médiateurs sociaux dans l’espace public, dans le logement social, dans les transports, correspondants de nuit) • Nombre de conventions de sécurité signées avec les bailleurs sociaux du département • Nombre de logements sociaux couverts par une convention de sécurité • Nombre de conventions police nationale / police municipale ayant fait l’objet d’un diagnostic préalable et d’une actualisation 37 AXE 3 : Améliorer la tranquillité publique Développer les initiatives impliquant la population pour améliorer la tranquillité publique Problématique : • De par leur connaissance des quartiers et leur usage quotidien de la voie publique, les habitants sont un appui et une ressource à part entière dans la conception et la mise en œuvre des dispositifs adéquats. Dès lors, les initiatives associant les habitants à la tranquillité publique de leur ville et de leur quartier méritent d’être développées, car elles permettent de dégager une expression de leur ressenti, des difficultés vécues et un recueil des idées pouvant alimenter les pistes de solutions adaptées aux besoins. • La prise en compte de l’expérience quotidienne doit s’enrichir également des attentes des acteurs économiques qui proposent à la population une offre de services diversifiée à l’instar du secteur de l’artisanat et du commerce. Ces professionnels participent aussi à la sécurisation des quartiers ou des zones d’activités afin de prévenir les actes de délinquance dont ils peuvent être victimes. • Aussi, il convient de porter une attention particulière aux problématiques suivantes : - la protection des professionnels dans l’exercice de leurs activités ; les actions auprès des catégories de populations vulnérables, comme les personnes âgées qui constituent 13,5% de la population du département ; la prise en compte de la sécurité des femmes afin de répondre à leur sentiment d’insécurité au quotidien qui les pousse à des conduites d’évitement et d’auto-censure dans leurs déplacements. Public ciblé : • Les habitants et les usagers des territoires les plus soumis à des actes troublant la tranquillité publique, aussi bien dans leurs activités professionnelles que dans leur cadre de vie quotidien. Etat des lieux : • Dans le département des Hauts-de-Seine, il existe de nombreux partenariats avec les acteurs économiques et sociaux en matière de sécurité : o o o o o • le protocole de partenariat relatif à la sécurité des entreprises artisanales ressortissantes de la chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts-de-Seine. Il a pour triple objectif une meilleure connaissance mutuelle entre les services de police et la CMA ; de mettre en place des actions de sensibilisation en direction des ressortissants autour des problématiques de sécurité, de vidéoprotection et de sécurité routière ; d’assurer une information plus large auprès de tous par la revue Atouts 92 ou par l’édition de documents spécifiques. La convention avec la Fédération des Entreprises de Recyclage (FEDEREC) visant à lutter contre le vol et le recel de métaux. Un protocole de partenariat relatif à la sécurité des entreprises entre l’Etat et le MEDEF 92. Une convention avec les ordres départementaux professionnels de santé. La Convention avec la Fédération française du Bâtiment pour lutter contre le vol et les actes délictueux sur les chantiers du département des Hauts-de-Seine. Des groupes de travail thématiques au sein des CLSPD des Hauts-de-Seine contribuent tout au long de l’année à faire émerger des actions concrètes qui répondent aux préoccupations de la 38 population, notamment en ce qui concerne le renforcement de la sécurité des personnes âgées et celle des commerçants. • La Préfecture des Hauts-de-Seine mène également des actions de prévention en diffusant des brochures, des plaquettes et des fiches réflexes destinées à la population concernant notamment : les vols à la fausse qualité, les vols à mains armées qui touchent les commerçants, la lutte contre les cambriolages, les escroqueries sur internet. Priorités d’intervention dans le 92 : • Favoriser une participation large des institutions et de la population pour susciter une appropriation collective des enjeux de tranquillité dans l’espace public et associer les partenaires concernés : le coordinateur CLSPD, les services techniques, la police municipale, la police nationale, les personnels des établissements scolaires, les bailleurs sociaux, les opérateurs de transport, les commerçants, les habitants, les associations de quartier. • Améliorer la participation des habitants : des démarches novatrices sont à encourager comme les visites de site et les marches exploratoires, particulièrement adaptées pour associer les usagers d’un espace public. • Soutenir les professionnels dans l’évaluation des risques en matière de sécurité (réalisation d’un questionnaire d’auto-évaluation par les entreprises) • Favoriser une implication pérenne des habitants dans le suivi des réponses mises en œuvre et soutenir leurs initiatives en faveur de la prévention des conflits et des incivilités (implication dans des actions de médiation, mobilisation de « communauté de voisinage » dans le traitement des incivilités sur les espaces collectifs, mise en place de référents d’immeubles auprès du parc HLM…). Partenaires : • DTSP / Bailleurs sociaux / Communes / Conseil général / Chambres consulaires / ordres professionnels Indicateurs : • Nombre de communes organisant des marches exploratoires ou des visites de site. • Nombre de groupes de travail thématiques dans les CSLPD concernant l’implication de la population à la tranquillité publique de sa commune d’habitation • Nombre de questionnaires d’auto-évaluation retournés par les entreprises • Nombre de réunions d’information et de sensibilisation à la prévention situationnelle réalisées en partenariat avec les chambres consulaires • Nombre de conventions en matière de sécurité avec les acteurs économiques et sociaux 39 AXE 3 : Améliorer la tranquillité publique La prévention de la délinquance au sein de la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine Problématique : • Une majorité du public incarcéré à la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine est concernée par une infraction à la législation sur les stupéfiants. La circulation sous le manteau de drogues accentue les problématiques de délinquance dans les murs. • De nombreux jeunes incarcérés pensent forger leur identité dans l'opposition à l'autorité institutionnelle. Public ciblé : • Le public incarcéré à la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine Etat des lieux : • Par essence, il serait aisé de se convaincre que la prévention de la délinquance ne concernerait que les publics libres. Pourtant, force est de constater que les actes de délinquance ne sont pas absents derrière les murs de la Prison. Bien que le personnel pénitentiaire y soit sensibilisé et mette en œuvre des dispositifs de repérage et de répression, des comportements subversifs et parfois violents viennent enrayer les programmes de prise en charge de la population incarcérée. Agressions, caïdat, discrimination, trafics, racket, violence, au-delà de rassembler des délinquants, la prison peut aussi être un lieu d'expression de la délinquance. • Ces comportements d'une minorité d'individus nuisent aux dispositifs de prise en charge de l'ensemble de la population pénale incarcérée. Priorités d’intervention dans le 92 : • Favoriser l'accompagnement des publics dès l'arrivée pour ne pas les placer en situation de fragilité au regard de l'indigence. L'intervention d'associations spécialisées associées à la commission pluridisciplinaire unique doit être renforcée. • Sensibiliser les publics sains aux risques de la consommation des psychotropes pour prévenir une implication future dans le trafic en favorisant les campagnes d'information des risques. • Faciliter les opérations de contrôle et de recherche d'introduction de produits stupéfiants par les visiteurs à l'occasion des parloirs. Ces opérations sont conduites par la Police sous le contrôle du parquet. Des plaquettes informatives ou vidéos pourront être réalisées et diffusées au niveau du local destiné à l'accueil des familles. • Renforcer la surveillance des abords de l'établissement pour endiguer les actions de projections par dessus les murs de l'établissement d'objets et produits par des tiers. Le concours de la Police d'ores et déjà actif ne peut que s'avérer partiel et doit être complété. • Développer des actions de sensibilisation au respect mutuel pour contribuer au changement de mentalité. 40 • Mettre en place des rencontres avec les partenaires institutionnels avec les forces de l'ordre, les pompiers, les agents de la RATP et de la SNCF qui pourraient prendre la forme d'échanges sur des thèmes à définir et ponctuées de rencontres culturelles ou sportives. • Instaurer des modules de sensibilisation conduits en pluridisciplinarité par des représentants de la direction de l'établissement, du SPIP, de la PJJ, le JAP et le Parquet, soulignant les conséquences d'un comportement subversif en prison sur les projets d'élargissement, pourraient, sur la base du volontariat des participants, restaurer partiellement des limites comportementales souvent abandonnées. Partenaires : • Parquet / SPIP / PJJ / JAP / MAN Fait à Nanterre, le Le Procureur de République près le TGI de Nanterre Le Préfet des Hauts-deSeine Le Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine Robert GELLI Yann JOUNOT Patrick DEVEDJIAN 41