Commune nouvelle. Étables et Binic unies pour la vie.

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Commune nouvelle. Étables et Binic unies pour la vie.
 Commune nouvelle. Étables et Binic unies pour la vie.
Roselyne Veissid Gérard Losq et Christian Urvoy, ainsi que leurs premières adjointes Isabelle Naour et Anne Le Roy, s'engagent avec enthousiasme dans le processus d'union. Le processus d'union de Binic et d'Étables au sein d'une commune nouvelle a été lancé mercredi. Les modalités du mariage et le nom de la future ville (près de 7.000 habitants) restent à définir. L'union d'Étables et de Binic au sein d'une commune nouvelle a été décidée mercredi soir par les deux conseils municipaux rassemblés (en réunion non publique). Les modalités ne sont pas encore fixées, mais les fiançailles sont actées. Les deux communes, non contentes d'être limitrophes (ce qui est un préalable essentiel), sont très proches par leur structure : situation littorale et touristique, présence de plages, nature de la population, fiscalité équivalente, sensibilité politique des municipalités proches (plutôt à gauche)... « Binic met son port dans la corbeille, Étables ses installations sportives », résume Gérard Losq, maire de cette dernière commune. Projet adopté par vote Le projet a été approuvé mercredi soir à une écrasante majorité : 18 voix pour sur 18 suffrages exprimés à Binic, 14 voix pour, 2 contre et 2 abstentions à Étables. « Nous avons maintenant un mandat pour travailler. Tout reste à faire », disent les deux maires, accompagnés de leurs premières adjointes. L'établissement d'une charte et l'information des habitants vont occuper les prochaines semaines. « Il n'est pas question de référendum. La loi ne nous y oblige pas, il s'agit d'une décision prise par des élus. » Ces derniers se font fort de convaincre leurs administrés que les services au public, la représentation de la population au sein d'EPCI (communautés de communes ou d'agglomération) plus étendues, les coûts de fonctionnement et les investissements sortiront gagnants du nouveau périmètre communal. Un seul conseil municipal Sans parler, bien sûr, de la « carotte gouvernementale », à savoir le maintien à leur niveau actuel (et même assorti d'un petit bonus) des dotations de l'État dont l'érosion affecte gravement ailleurs les budgets municipaux. « En fait, pour la population, cela ne va pas changer grand‐chose. Union ne veut pas dire fusion, il n'y aura pas de perte d'identité », assurent les élus. En 2020, pourtant, les habitants éliront un seul conseil municipal, et il va falloir dès à présent désigner un chef‐lieu... Le nom de la commune nouvelle n'est pas décidé. « Mais nous n'irons pas chercher midi à quatorze heures », dit en substance Christian Urvoy. L'union fait la force... Binic compte 3.800 habitants, sur 6 km², et son budget s'élève à 4 M€. Étables, avec 3.000 habitants sur 9 km², a une enveloppe annuelle de 3 M€. La première, avec son port et son camping, en plus des services administratifs, sociaux et techniques, emploie 50 agents, la seconde une trentaine, auxquels s'ajoutent, dans les deux cas, quelque vingt salariés des établissements pour personnes âgées... « Le tout fera une commune nouvelle de taille raisonnable, mais qui pèsera son poids dans une EPCI ». Des rapprochements envisagés avec Lantic et avec Saint‐Quay n'ont pas abouti pour l'instant. Au fait, la commune nouvelle se tournera‐t‐elle vers Lanvollon‐Plouha ou vers l'agglomération briochine, dans le grand remaniement des intercommunalités qui se dessine ? « Nous avons une légitimité dans les deux directions », résument les maires, qui s'interdisent d'en dire plus. Leur priorité sera d'informer le personnel dès la semaine prochaine. Suivront des réunions publiques, et la mise en place, avant la fin de l'année. 

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