Programme de salle - Archives
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Les Que dirait Guy Debord de notre monde s’il revenait parmi nous ? À n’en pas douter, une fois passés l’écœurement, l’effroi et l’infinie tristesse qui l’accableraient un moment, il retrouverait vite sa virulence et sa pertinence critique pour attaquer de manière incomparable les systèmes qui s’emploient à détruire l’humain, les complices corrompus ou passifs de ce qu’il a appelé la « société du spectacle ». Nous n’hésitons pas à penser qu’il continuerait d’être cette sorte d’irrémédiable ennemi public n° 1 du Pouvoir et de l’État, des politiques et du médiatique. Au fond, il resterait, sans se renier, le critique le plus radical de cette “société du spectacle” qu’il a si bien su décrire et dont il a démonté, un à un, au péril de sa vie même, tous les sordides et pernicieux rouages. Nous n’hésitons pas à dire aujourd’hui, nous, la génération qui ne l’a pas connu au moment où ses écrits révolutionnaient littéralement la société, la critique et la vision du monde, qu’il reste encore aujourd’hui l’homme qui a le plus librement écrit les ouvrages les plus redoutables et les plus inquiétants de la seconde moitié du XXe siècle. Inquiétants et dangereux même pour ceux qui en détenaient et qui en détiennent encore malheureusement tous les pouvoirs : les dirigeants falsificateurs du médiatique, du politique et de l’économique. Et nous n’hésitons pas à dire haut et fort qu’il serait grand temps de le relire et de bien réécouter ce qu’il dit pour trouver le courage de faire taire enfin cette énorme somme de mensonges universellement répandus et assenés, et quotidiennement ingurgités par l’ensemble de la population mondiale, mensonges sur lesquels reposent toutes nos sociétés d’ultra-consommation, et de haute technologie, de domination et de crétinisation généralisée. David Ayala d’après Guy Debord prochains Théâtre JE TREMBLE (1 et 2) texte et mise en scène Joël Pommerat du mardi 24 au vendredi 27 mars 2009 - Le Grand T Jeune Public MANGE TA MAIN de Jean-Claude Grumberg du Grand T du mardi 24 au jeudi 26 mars 2009 rendez-vous conception Olga Grumberg mercredi 25 mars 2009 - La Chapelle du Grand T Théâtre Danse Scanner universitaire de Nantes PPP Compagnie Philippe Ménard création et interprétation Philippe Ménard du mardi 31 mars au jeudi 2 avril 2009 – Théâtre universitaire de Nantes FESTIVAL UNIVERSITAIRE # 15 Théâtre, danse, musique, arts plastiques, jeune création du lundi 20 au jeudi 30 avril 2009 – Théâtre universitaire de Nantes Le Grand T le site, informez-vous : www.legrandT.fr / 02 51 88 25 25 Le Grand T le blog, laissez vos impressions : blog.legrandT.fr Le Théâtre universitaire de Nantes, informez-vous : www.tunantes.fr / 02 40 14 55 14 Le blog des spectateurs du T.U. www.tunantes.fr/le-blog-des-spectateurs TRANSPORT Sur présentation de votre billet, vous bénéficierez gratuitement, le soir de votre spectacle, des transports de la TAN (validité 2 heures avant et après la représentation), y compris pour les spectacles présentés au T.U. À la fin de chaque soirée au Grand T, un bus spécial assure une liaison avec le centre de Nantes. Photos Silvia Mammano Le propos Scanner Nous tournons en rond et nous sommes dévorés par le feu (Hurlements en faveur de Guy Debord) Pièce pamphlétaire pour trois films et sept acteurs d’après l’œuvre critique et cinématographique de Guy Debord conception, adaptation et mise en scène David Ayala création vidéo Julie Simonney assistanat Edith Félix et Carole Rivière lumières Jean-Yves Courcoux création son Laurent Sassi costumes Gabrielle Mutel régie générale Frédéric Bellet administration de production Silvia Mammano diffusion Pasttec / Valérie Maillard et Stéphane Maisonneuve avec Sophie Affholder une employée de l’empire, un coryphée, une femme spectaculaire extasiée, une chanteuse, la femme du film (sur le passage…), la femme envoûtée, un fantôme Jean-Claude Bonnifait l’homme du XVIIIe siècle ou l’homme dit des Lumières, un employé de l’empire, un chanteur, un homme spectaculaire extasié, un guide de musée, un fantôme Diane Calma une dirigeante de l’empire, une guide de musée, une femme en colère, une terroriste, une femme spectaculaire extasiée, une chanteuse, un coryphée, un fantôme Roger Cornillac le monstre (l’homme brûlé), un employé de l’empire, un homme spectaculaire extasié, un chanteur, un fantôme Christophe Labas-Lafite un employé de l’empire, une danseuse du Crazy Horse, un homme spectaculaire extasié, un chanteur, l’homme machinique ultra intégré, l’homme du film (critique de la séparation), l’homme envoûté (l’homme abeille), un coryphée Alexandre Morand un employé de l’empire, un homme spectaculaire extasié, le chanteur de rap, l’homme en colère, un guide musée, un fantôme, un coryphée Véronique Ruggia le coryphée, une femme spectaculaire extasiée, un guide de musée, une employée de l’empire, la femme aveugle, un fantôme Silvia Mammano (figuration) une employée de l’empire, la femme qui mange durée du spectacle : 2h45 avec entracte et déambulations Production compagnie La Nuit remue (Montpellier)/ Sélectron libre (Paris). En coproduction avec Arcadi, le Théâtre du Hangar cie J. Bioulès - centre d’art et de recherche, le Théâtre de l’Union, CDN du Limousin, le Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E. Avec l’aide à la création du CNT, le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (Drac Languedoc-Roussillon), de la Ville de Montpellier, de la communauté d’agglomération de Montpellier, de l’Adami, du Théâtre Gérard Philipe - CDN de Saint-Denis, de la compagnie Théâtre à toi pour toujours, du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, du Conseil général de l’Hérault, de Réseau en scène. Avec l’aide logistique de la Cie Vertical détour, du Chaînon manquant et de Géraud Benech. Manière de faire David Ayala Dans la première phase de ce travail, il s’agissait de collecter au fil des mois une somme importante d’images télévisuelles glanées (enregistrées) sur tous les réseaux accessibles de chaînes de télévisions françaises, européennes et mondiales, puis de choisir parmi cette somme d’images toutes celles qui nous paraissaient receler un intérêt très particulier afin de pouvoir établir une relation concrète ou/et symbolique avec les écrits et les œuvres cinématographiques de Guy Debord. En fait, il s’agit d’établir un véritable dialogue, une mise en relation directe entre la critique de Guy Debord sur la société du spectacle avec toutes les images de cette société présupposée actuellement diffusées à un niveau planétaire (et à destination de tous supports, internet compris évidemment). Pour résumer, il s’agit de faire passer notre « société du spectacle » actuelle, présente, sous le « scanner » (ou le « feu ») de la parole de Debord qui, soit dit en passant, pour nous, reste non seulement opérante et pertinente mais surtout imparable voire irréfutable. (En tout cas la seule critique sociale radicale cohérente légitimée par des faits avérés depuis la publication de ces écrits.) [...] Fondateur de la compagnie La Nuit remue, basée à Montpellier, David Ayala a entamé sa formation d’acteur au Conservatoire National de Région de Montpellier, Atelier Jacques Bioulès (formation Jacques Lecoq) et au Théâtre Ecole du Passage (Niels Arestrup). En tant que comédien il a travaillé notamment sous la direction de Dan Jemmett dans Dog Face, Ubu, Jacques Bioulès dans Folianne, Rideau, La Vedette, Le Roi Gordogane et Lionel Parlier dans Toto le Mômo, dont il est aussi le concepteur, Joël Dragutin dans Le Mariage de Figaro, La Baie de Naples, La Double Inconstance, Messieurs les ronds de cuir, Sandrine Barciet dans La Mouette, Paul Golub dans Le Songe d’une nuit d’été, Macbeth, Hamlet sur la route, Celle qui courait après la peur, Marie Montegani avec Andromaque, Geneviève Rosset dans Britannicus, L’École des femmes, Jean Boillot dans Coriolan de Shakespeare, Pierre Pradinas dans Fantômas revient de Gabor Rassov… En tant que metteur en scène il a travaillé sur Armatimon - Furie des Nantis d’après Timon d’Athènes de Shakespeare et La Furie des Nantis d’Edward Bond, En attendant Godot de Samuel Beckett, Docteur Faustroll d’Alfred Jarry, Paradoxe sur le comédien de Diderot, Nomen Nescio de Clarinval, Plume d’Henri Michaux, Moha le fou, Moha le sage de Ben Jelloun, Sous le phare obsédant de la peur d’après Henri Michaux… On l’a vu à la Chapelle du Grand T la saison passée dans une interprétation remarquable de Toto le Mômo. David Ayala - Note d’intention Cycle cinématographique “Guy Debord” du 17 au 31 mars au Cinématographe Sur présentation de votre billet pour Scanner une place de cinéma vous est offerte au Cinématographe pour le cycle Guy Debord. (Et inversement) Dans la limite des places disponibles. Renseignement au TU : 02 40 14 55 14. Rencontre avec David Ayala autour de Scanner Jeudi 26 mars à 13h30 au TU entrée libre et gratuite « Qui fut réellement cet homme qui fit couler beaucoup d’encre ? J’ai l’impression qu’un seul mot résume au final sa trajectoire inclassable : le dépassement. Debord fut l’homme du dépassement de l’art. Il effectua ensuite le dépassement du cinéma. Plus tard il dépassa le marxisme et l’anarchisme. En parallèle, il dépassa le couple, puis l’amour. Il lui fallut enfin dépasser la douleur, avant de procéder à l’ultime entreprise : celle du dépassement de la vie. » Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord