Et de 10 ! Pas du Loup et Crêtes de Céüze
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Et de 10 ! Pas du Loup et Crêtes de Céüze
Octobre>décémbre 2010 • n°10 par Pascal Lagnel Et de 10 ! E t oui, déjà le numéro 10 de votre journal “La Source”. Dix numéros dans lesquels nous avons eu comme objectifs de vous informer sur la vie de notre village et de vous divertir à travers des articles tous aussi passionnants et souvent rédigés avec beaucoup de talents ! Et après ? Afin de toujours intéresser le plus grand nombre de manteyards à la lecture de notre journal et conserver ces pages toutes aussi captivantes les unes que les autres, nous souhaitons maintenant vous rappeler qu'il vous est grand ouvert. Nous attendons vos articles, vos remarques et vos critiques pour continuer cette belle aventure sans jamais tomber dans la routine. Alors allez-y, exprimez-vous ! Dans ce dixième numéro vous retrouverez les rubriques habituelles toujours tant attendues, avec notamment : • la vie du village avec le compte-rendu du conseil municipal et l'état civil, les échos des hameaux avec le passage du Tour du France par Manteyer ou la fête entre voisins à La Montagne... • de beaux articles sur le loup à Manteyer et les balades autour de Céüze... • l'école, avec les enfants qui ont, encore une fois, profité d'une rentrée sans soucis... • bien sûr, la recette de Jean-Pierre de manquera pas, une fois de plus, de retenir l'attention des gourmets que nous sommes... Parce-que seule la passion nous anime, nous ne battrons pas en retraite (l'actualité revient toujours à la une !) et continuerons à faire vivre “La Source” pour tous les manteyards. Très bonne lecture à tous ! rando Pas du Loup et Crêtes de Céüze par Sébastien Serres La Montagne de Céüze, été comme hiver est un paradis pour tous les randonneurs. L’une des plus belles randonnées du Massif est le tour des crêtes, vous pouvez l’effectuer de la station ou de la Montagne mais également en partant du Village de Manteyer. C’est le tour que j’ai fait il y a quelques jours et que je vais vous faire découvrir… 1 le coin du crapahuteur "En haut des Cimes, on se rend compte que la neige, le ciel et l’or ont la même valeur" Samedi 4 Septembre, 7h30. Ce matin, il fait un peu frais aux Allemands, le sac est prêt depuis la veille pour ne rien oublier et palier à toutes les situations : orage, blessures, fringales… De ma terrasse, un dernier coup d’œil à la falaise de Céüze, et je prends la direction du village avec comme point de re p è re, dans la pénombre du matin, le clocher de l’Eglise. Je remonte la digue du torrent de Rif La Ville, rapidement j’arrive au Serre, joli petit hameau, encore endormi, seul quelques poules me regardent passer en silence. Au bout des maisons, les choses sérieuses commencent, la petite route goudronnée laisse vite place à un sentier pentu, le chemin le plus court c’est la ligne droite, c’est bien connu ! Malgré la raideur du sentier, je prends le temps d’apprécier le paysage, jolie forêt de Pin et Mélèze, il commence à faire chaud, une pause s’impose… À mi-chemin du Pas du Loup, on arrive en vue d’un réservoir, de là, le chemin se fait "plus facile". Le mélèze se mélange aux hêtres à présent. Magnifique montée, on se croirait sur une rando en Haute Ubaye ou en Queyras avec cette forêt et cette falaise qui nous attire irrémédiablement… Pour vous rappeler que la montagne, quelle qu’elle soit, est dangereuse, on croise une ancienne coulée d’avalanche et l’on vient à plusieurs reprises tutoyer le ravin de Rif La Ville, célèbre pour ses nombreuses et fréquentes chutes de pierres. Je croise, alors qu’elles mangent paisiblement, les vaches et leurs sonnailles caractéristiques, qui résident tout l’été sur les pentes de Céüze. La falaise approche, connaissant pourtant, je ne peux m’empêcher de me demander par où je vais passer et puis au bout du sentier, un panneau indiquant l’accès au Pas du Loup. Tout commence par une traversée, une petite vire de 30 cm, pas plus large, qui se rétrécie encore, pour par endroit ne faire que 5 cm, une main courante est installée pour les moins aguerris. La traversée fait 50 mètres et je me retrouve au milieu de la falaise. Après un petit sentier aérien, j’arrive devant le véritable Pas du Loup, un mur vertical de 2,50 m. de nouveau équipé d’un câble. Il faut ranger les bâtons sur le sac et avoir les mains libres, le rocher est solide, les prises sûres, en quelques pas d’escalade le passage est franchi. Je sors sur les crêtes de Céüze (1870m). J’ai laissé les vaches en bas, maintenant c’est le domaine des brebis qui au loin, montent paître vers le Marais de Raux. Sur les crêtes, quelques edelweiss 2 La source • automne 2010 résistent encore. Rejoindre le Pic de Céüze (2016m) n’est qu’une formalité, je longe le bord de la falaise, paysage vertigineux. Au bout de quelques minutes, voilà le panneau indiquant le Pic, ivresse d’atteindre le sommet, du paysage et… du "petit creux" ! Il est 10h30, je sors le casse croûte du sac : pain, sardines, compotes et biscuits, reste d’une ration de l’armée. Il fait grand beau, mes yeux reconnaissent les sommets du Ventoux à l’Ubaye et des Écrins au Dévoluy. La pause est courte, il reste beaucoup de chemin. Le sentier suit les crêtes jusqu’à la sortie de la Via Ferrata. Parcours sensationnel bordé par 200 mètres de vide, domaine des Aigles royaux. Avec un peu de chance, vous pourrez apercevoir des chamois, une chance que je n’ai pas eue ce jour-ci mais un balai d’aigles et d’aiglons durant plusieurs minutes me ravit. Je rejoins le Marais de Raux, sec en cette saison, magnifique sentier serpentant dans les vallons d’Aiguebelle. Je lève une fois de plus les yeux, les Aigles sont toujours présent, juste au-dessus de moi, ils jouent dans la chaleur du mois de septembre. Un peu plus loin, les brebis paissent dans la petite et fragile forêt de pins à crochets qui recouvrent les Crêtes de Raux. Philippe, le berger, veille non loin de là sur une petite bosse. Je l’aperçois, il vient d’envoyer un de ses chiens rappeler à quelques brebis vagabondes que l’on ne s’éloigne pas des rangs aussi facilement… Après une petite discussion, nous repartons chacun de notre côté, se souhaitant mutuellement une bonne fin de journée. Pour ma part, ce sera par la crête de Lumineuse, la source présente qui porte le même nom coule encore, étrange îlot de verdure au milieu du plateau asséché… Le sentier chemine au travers un méandre de rochers et de pins rabougris. De ce côté ci de Céüze, je ne vois plus les Grandes Alpes, dominées par les Écrins, mais les Pré-Alpes recouvertes de forêts de Pins et de Chênes, bordées au loin par le Mont Ventoux. J’arrive au Sommet de La Manche (1826 m), La Montagne d’Aurouze, minérale, me barre totalement la vue au nord. Je suis la Au coin des siecles Le préfet, la révolution et les loups par Emile Allemand crête, bien moins vertigineuse que celle de Céüze, jusqu’à la Tête de Combe Noire (1794 m). De cet endroit, je n’ai qu’à me laisser glisser jusqu’aux Allemands. Je laisse derrière moi le Haut Col (1577 m) pour rejoindre le Bas Col (1519 m) en traversant un vrai petit champ de lavande. En principe une piste forestière passe juste en-dessous, à partir du Bas Col ça sera donc au "pif" ! Le tout est de descendre tout droit, je ne peux pas me perdre, je n’ai qu’à suivre mes pieds ! Au bout de 20 minutes dans une hêtraie épaisse, je tombe sur la piste forestière espérée, je rentre en la suivant jusqu’au Villar. Un dernier effort à travers champ et me voici devant la porte de la maison après 6h40 de randonnée, 1350 mètres de dénivelé et 22 km. Epuisé mais avec ce sentiment de bien-être propre à tous randonneurs ou alpinistes ayant côtoyé les sommets. Je lève les yeux sur la montagne de Céüze, elle n’a pas changé, elle est toujours là, identique, splendide dans le soleil de l’après-midi, simplement pendant un peu plus de 6 heures, elle m’a autorisé à arpenter son royaume et ne faire qu’un... • Céüze Passion association de Loi 1901 Nous avons pour but de proposer des animations principalement durant la saison d’hiver sur la station de Céüze comme des descentes aux flambeaux, des après-midi boissons chaudes gratuites au pied des pistes, carnaval sur les pistes… Toutes les personnes qui veulent nous rejoindre, apporter leurs idées ou un coup de main (même minime) sont les bienvenues ! Adhésion : 10e individuel, 15e familiale comprenant le ou la conjoint(e) et les enfants mineurs. Contactez Sébastien SERRES au 06.87.16.44.82. LeJossaepmhedAmo i 17 juuriilqetont1791,pris etPitueér deeuLéx paetuittiserloCaups dlaenndsyleest bIlois staiolntisdéacpidpéelédse llaesFrpréesyerniteesritauuésddiarnesctolierteerduoirdidsetrMaict pnotueyrere.n retirer la gratification qui doit être don ée pour semblable fait. Attestation signée par Chevalier, maire et par Amouriq. 6 Frimaire an V (1796) Pierre Aubert apporte une louve tuée au quartier du Faï. Les témoins sont Amouriq et Jeanselme. 24 Nivose an V (1796) Joseph Guillaume déclare avoir tué un loup dans Combenoire assisté d'Antoine Chevallier, de François Gaillard, d'Augustin Jeanselme et de plusieurs témoins oculaires. Ils demandent à l'administration centrale de leur accorder la récompense prévue par la loi. Dans d'autres communes, Rabou, Montmaur, La Roche-des-Arnauds, la même chasse aux loups avait lieu et il était demandé de “présenter les oreilles des loups par devant le citoyen préfet pour qu'il plaise d'accorder l'indemnité.” 22 Thermidor an VIII (1799-1800) Le préfet Bonnaire écrit au citoyen Guibert, maire de la commune de la Chapelle en Valgodemard “qu'il faut joindre nécessairement à l'attestation les 2 oreilles de l'animal pour toucher la prime.” Au bas de la lettre, il est indiqué que les oreilles ont été présentées le 16 Ventose. Durant l'an V le total des primes s'est élevé à 1400 livres (monnaie de compte utilisée à cette époque-là). Il était accordé 40 livres pour un loup ou une louve, 50 livres pour une louve pleine et 20 livres pour un louveteau. • Tout ce dossier “Belles actions, destructions des loups”est conservé aux archives des Hautes-Alpes - Gap. Cour du château de Manteyer automne 2010 • La source 3 À La Montagne par Pascal Lagnel Francetélévisions de passage à Manteyer Comme chaque année où le Tour de France fait une halte dans les environs de Gap, une partie de l'équipe de l'émission “Village départ ” prend ses quartiers à La Bergerie du Forest. Les habitués Laurent Luyat et son ami Fre d Godard se sont contentés cette année d'un salut amical car Laurent, originaire du Trièves, a profité d'une journée de repos pour rendre visite à sa famille. Repos de courte durée mais bien mérité pour les deux compères après avoir enchaîné Roland Garros, la coupe du monde de football et le Tour de France. Ce sont donc Eric, le chef de plateau, Pascale la scripte, et trois techniciens qui ont séjourné à Manteyer. Ils ont pu apprécier le calme du village durant deux jours et oublier le rythme effréné de la caravane du Tour. • Il y a de l'ambiance à Manteyer. Les habitants du lotissement “La Montagne” se sont donnés rendez-vous un dimanche fin juillet. Ils avaient décidé de profiter d'un week-end estival pour se retrouver et passer ensemble cette journée au grand air. De tous les horizons, résidents à l'année, résidents secondaires, français, néerlandais, belges... ils étaient tous là, en toute convivialité. Christophe et Pascal au barbecue, G é r a rd au buffet, ... ce sont tous les habitants du lotissement qui s'étaient mobilisés et avaient préalablement organisés ce repas en commun. Ce fût une belle journée d'été pendant laquelle la convivialité était au rendez-vous malgré les difficultés de compréhension des langues étrangères. Les enfants ont réussi à jouer ensemble sans difficultés. C'est aussi ça, La Montagne • Les Colombes du Roi soleil par Rachel Revelard Roman historique - Cette série comporte huit tomes Le premier tome Les comédiennes de Monsieur Racine Les jeunes filles de la maison royale de Saint-Cyr, dirigée par madame de Maintenon, reçoivent de temps en temps des visites du roi Louis le Grand. Pendant une de ces visites, Louise “de je sais plus quoi” se fait re m a rquer par le Roi. Pourquoi ? Louise et ses amies, Hortense, Charlotte et Isabeau vont mener l'enquête. Puis Madame de Maintenon fait venir monsieur Racine qui écrit une pièce de théâtre pour les jeunes filles, Esther. Elles font plusieurs 4 La source • automne 2010 représentations devant le Roi et sa cour. Lors d'une de ces séances, Hortense de Kermenet tombe amoureuse de Simon, le frère de son amie Charlotte de Lestrange. Voilà un souci de plus car les jeunes filles de Saint-Cyr ne doivent pas s'approcher des gentilshommes. Le narrateur est anonyme dans ce tome. Dans les autres, c'est chaque fois une des jeunes filles qui raconte son histoire. C'est une série de livres que j'ai beaucoup aimée car il y a de nombreuses références historiques, et que les personnages principaux sont des adolescentes. • Je vous invite à les lire. par Gilbert Guiony L a polyculture familiale -de nos jours ce n’est plus vraiment le cas produisait l’essentiel de la nourriture quotidienne. En premier lieu, l’incontournable pomme de terre présente à presque tous les repas parfois même sous forme de soupe au petit déjeuner du grand-père. Du jardin ou du “jardinage”(1) on tirait les légumes mangés frais, secs, en conserve (tomates, haricots verts …). Certains étaient mis en terre au fond d’une cave pour… ménager la part des rats ! Bonne maman ne passait pas encore à la télé. Elle cuisait de véritables confitures de groseilles, de cassis, de prunes, et suprême délice, de framboises “sauvages” péniblement cueillies sur les pentes abruptes du Gua ou à Combe Noire. Les œufs, le lait échappaient au calibrage ou à l’écrémage pour arriver sans intermédiaire et sans délai dans nos assiettes de producteurs-consommateurs. La viande ignorait la chaîne du froid quand le poulet perdait ses plumes, quand le lapin retournait sa fourru re. Au hit-parade permanent le cochon l’emportait de très loin. Michel Edouard Leclerc n’était peut-être pas né … Les campagnes ne connaissaient pas encore une sorte de fête (est-ce le bon mot ?) : celle de “la consommation”, cette agitation collective qui aujourd’hui, parfois même le dimanche, saisit les zones commerciales. Aux champs, nous vivions sans ces temples de marchands ; seuls les petits, très petits commerces pourvoyaient en partie à notre ravitaillement. Aller aux commissions Pour “aller aux commissions” nous prenions le chemin de la “minirette” locale, aux Allemands. Nous attendions aussi le passage hebdomadaire de l’épicier ambulant. C’est en effet chez Blanche Garcin que nous achetions ce que nous ne produisions pas. En contrebas de la place, à côté du café Ausset, son épicerie se cachait dans une petite pièce voûtée à laquelle on accédait en descendant deux marches. Une claire sonnette, émoustillée par la porte d’entrée, annonçait les clients. Sur des étagères de bois peint, des boîtes de conserve tenaient en équilibre voisinant avec des paquets de pâtes, de riz, de sucre en grains ou en poudre, de farine, de sel fin ou gros. Dans leurs sachets les grains du café “Malongo” redoutait les supplices à venir : le grincement du vieux moulin de bois et le mariage forcé avec la roturière chicorée “Leroux” lorsque ce n’était pas avec cet héritage de la guerre, l’orge grillé ! Le sourire du petit noir de “Banania” jetait dans nos imaginations une note d’exotisme. Sur des paquets de biscuits une jeune alsacienne étalait en forme de papillon sa coiffe noire pour tourner le dos aux “Petits Bruns”. À l’aplomb des bouteilles de vinaigre et des pots de moutarde un bidon d’huile d’arachide, relevé sur une caisse, se préparait à remplir la bouteille de verre que Blanche lui tendait, à la demande d’un client. Trois ou quatre savonnettes pointaient leur frimousse “Palmolive” vers le shampoing “D o p” et snobaient les gros cubes de savon de Marseille. Un peu à l’écart, sous une cloche de grillage fin lui-même protégé par un torchon blanc, un camembert, un triangle de bleu, un morceau de Bonbel prenaient le temps de s’affiner surtout quand la chaleur de l’été, peu à peu maîtresse des voûtes, huilait un reste de gruyère. Dans les boîtes de “Vache qui rit” les silhouettes cartonnées de champions cyclistes attendaient qu’une main d’enfant collectionneur les libère. Sur le comptoir, entourée de boîtes d’allumettes, de rouleaux de papier “tue-mouches”, de quelques bonbons, trônait en juge de paix une grande balance blanche surmontée d’un cadran en forme de “V”. La Roberval, en demi-retraite, rendait encore de petits services. Une odeur presque orientale, mélange de morue salée, d’huile rance, de savon imprégnait cette petite caverne d’Ali Baba. Il faut aujourd’hui s’en aller dans les souks de Marrakech ou d’ailleurs pour en retrouver les effluves perdues. Blanche accourait en trottinant de la cuisine voisine. Si elle tardait à l’appel de la clochette c’était parce que la manivelle du téléphone de bois vernis avait mis du temps à établir la communication. Chez les Garcin le téléphone était public ; on ne l’utilisait pas pour d ’ i n t e rminables bavardages mais pour appeler le médecin ou le vétérinaire. Les épiciers ambulants Avec la diplomatie de ceux qui ne veulent déplaire à personne nous réservions une partie de nos achats aux épiciers ambulants. Il fallait les faire travailler ! Une fois par semaine, à jour fixe, Raoul Millon de Gap ou Noël Bonnardel de la Roche arrêtaient leurs fourgonnettes dans chaque hameau, sans automne 2010 • La source 5 oublier les fermes isolées. Un familier appel de klaxon, repris par les aboiements des chiens, invitait les mères, les célibataires, les enfants à se rassembler autour du véhicule. Protégé par un grand tablier bleu marine, un crayon miraculeusement coincé derrière l’oreille, l’épicier occupait l’allée centrale du Tub Citroën dont il avait ouvert en auvent la partie supérieure de la porte arrière. D’un geste de jongleur, l’homme saisissait le produit demandé en répétant : “un chocolat Cémoi …un” avant de le déposer au fond de l’inévitable cabas de toile cirée noire. C’est dans ce sac à tout faire qu’un lapin avait été livré le samedi précédent à la boucherie Bumat, à Gap. L’argent du pauvre Jeannot était, pour les achats du jour, bien utile. Parfois baissant la voix et les yeux, la cliente demandait une petite bouteille de rhum. Le commerçant, devenu silencieux, la glissait alors discrètement dans le sac de la coupable. Sur un “c’est tout pour aujourd’hui ?” il ménageait l’avenir et son crayon volant de l’oreille à la main griffonnait une courte addition. La somme à régler n’était jamais très élevée ; le vieux porte-monnaie poussait un discret “ouf” de soulagement. Ainsi s’approvisionnaient les manteyards dans les années d’après guerre. Quelque part en France le petit Michel Edouard grandissait. Ici les choses allaient changer assez rapidement. Les vaches peu à peu quittèrent les étables nous privant de leur lait, les basses-cours se firent silencieuses, au bord des champs les frênes gardèrent “la feuille” que les lapins n’exigeaient plus, les carrés de “jardinage” se rétrécirent. Bientôt les jeunes générations regardèrent avec plus d’insistance vers la ville : travail, études, mariages … “formica, poulets aux hormones” les y attendaient. Mieux que le car hebdomadaire d’Henri Gaillard les automobiles plus nombreuses perm i rent d’accéder librement aux magasins de Gap. Alors faute de relève et surtout de clientèle les petits commerces végétèrent puis disparurent. Désormais dans les assiettes viande, légumes, fruits achetés en grandes surfaces perdirent leur saveur et leur qualité malgré des prix toujours plus élevés. Nous voici au début du XXIe siècle. Les consommateurs gavés de pesticides, saturés d’antibiotiques aspirent à une autre nourriture regardant à nouveau vers des produits plus sains, plus traditionnels et de proximité. Saluons à ce propos la récente ouverture aux Allemands de la ferme “Jean de Florette”. Sa vente directe promet une viande de qualité issue de bêtes élevées au pays. • (1) Grand jardin, non clôturé, cultivé en plein champ, parfois loin de la maison d’habitation. 6 La source • automne 2010 La rentrée 2010-2011 Encore une rentrée scolaire à l'école de La Roche qui s'est passée dans de bonnes conditions. Tout était prêt avec, en plus, un zeste de motivation, un soupçon de bonne humeur et… une journée ensoleillée ! De quoi présager d'une année scolaire réussie ! Des petits chagrins vite consolés pour les nouveaux de maternelle qui ont laissé la place au plaisir des découvertes. Toute l'équipe des enseignantes souhaite à tous les élèves une année pleine de réussites et de Les enseignantes satisfactions. • Pour les amoureux de la langue italienne Proposition de cours d’initiation pour débutants Cours adultes Cours d’initiation à l’italien à Manteyer avec comme support la méthode ALLEGRO. Il s’agit d’un cours collectif avec une approche communicative. Le but de ce cours est d’apprendre dans la joie à se débrouiller en italien dans les situations de la vie courante (savoir se présenter, saluer quelqu’un, se situer dans l’espace et dans le temps, voyager en train, en voiture, en bus, réserver une chambre à l’hôtel, savoir commander une boisson, un repas, …). L’idéal serait 2 cours d’1h1/2 par semaine ou au minimum 1 cours d’1h1/2 par semaine.Un participation de 5 maximum par cours sera demandée (tout dépendra du nombre de participants) ainsi que l’achat du livre de l’apprenant. Cours enfants (9 à 11 ans) Il s’agit d’une première approche à l’italien avec l’utilisation de méthodes ludiques. Utilisation de la méthode FORTE qui utilise comme fil conducteur l’histoire de 5 enfants et de leurs amis, sous forme de BD. L’idéal serait 2 cours d’1h par semaine ou au minimum 1 cours d’1h par semaine. Une participation de 5 maximum par cours et par personne sera demandée (tout dépendra du nombre de participants) ainsi que l’achat du livre de l’apprenant. Horaires, jours et date de début des cours De préférence le mardi ou mercredi en fin d’après-midi ou soirée, mais possibilité d’autres horaires et journées. Début des cours en décembre 2010 ou janvier 2011.Toute personne intéressée, contacter Chantal Moulet au 04.92.57.84.84 Les Gallices 05400 Manteyer • d’après le scrétariat de la mairie Conseil municipal Réunion du 19 août 2010 Avenant au marché passé avec la PAC Monsieur le Maire rappelle le programme de travaux de renforcement du réseau d'eau potable et d'assainissement des Allemands, des Gallices et du Clot de Sagne. L'achèvement du renforcement du réseau d'eau potable nécessite la passation d'un avenant n°1 au marché notifié le 16 septembre 2008 avec l'entreprise Provence Alpes Canalisations d’un montant de 55 705.60 e HT, et portant le montant du marché, après avenant à la somme de 429503 e HT. Tarif eau et assainissement Après les travaux d’assainissement de renforcement du réseau d’eau potable le tarif du service eau et assainissement a été adopté pour la facturation 2011(à compter du 01/10/2010). Pour l’ensemble des abonnés au réseau d’eau potable : • la partie fixe mensuelle de 4,79e , appliquée à chaque logement (art L2224-12-4 du code de la santé publique) est maintenue (57,48e par an), • le coût du volume consommé est porté à 0,63e. Pour les abonnés au réseau d’assainissement collectif (quartier des Gallices, du Clot de Saigne et des Allemands) : • une partie fixe mensuelle de 3,30e, appliquée à chaque logement (39,60e par an). • Un coût du volume consommé à 1e Les exploitations agricoles bénéficieront d’un compteur vert pour l’alimentation des bêtes, qui n’aura pas d’abonnement au réseau d’eau potable et ne sera pas soumis à la facturation d’assainissement. Seul le volume consommé sera soumis au tarif d’eau consommée d’eau potable soit 0,63e le m3. Subvention voirie communale programme 2010 Le Conseil Municipal a : • Accepté la subvention du Conseil Général d’un montant de 10 000 e. • Défini les travaux à réaliser : réfection du chemin communal de la montagne, du parking de Céüze et de quelques petits travaux sur plusieurs chemins communaux. • Adopté le plan de financement : Dépense H.T 25000.00 Subvention 10000.00 Autofinancement H.T. 15000.00 Réfection du studio communal de Céüze Des travaux de réfection vont être engagés pour le studio communal de Céüze (peinture, plomberie, carrelage et menuiseries) d’un montant d’environ 5000e. Une subvention de 50% pourrait être allouée par Henriette MARTINEZ, députée des Hautes-Alpes, dans le cadre de sa réserve parlementaire. Questions diverses • La commune de Manteyer a adopté le transfert de la compétence tel que libellé par la Communauté de Communes des Deux Buëch. • La commune de Manteyer signera une convention avec l’Office de Tourisme de Veynes et versera une participation de 1000e pour l’année 2010. • La commission des travaux se réunira au début du mois de septembre pour définir les modalités du déneigement pour l’hiver 2010/2011. • au fil des saisons par Marie-Anne Lê Van L’église de Manteyer vue du Serre automne 2010 • La source 7 nouveau Naissance par A. Chipaux Vivlato : une école de musique associative s'ouvre à La Roche-des-Arnauds Après avoir exercé de nombreuses années à l'école de musique de Veynes, Florence Cenini a créée, l'an passé, une école de musique associative. VIVALTO est son nom! La mairie de La Roche-des-Arnauds lui ouvre les portes de la salle des associations, afin de proposer des cours aux personnes de tous âges, intéressées par la pratique musicale. Les disciplines dispensées Galéane et Naëlle sont ravies d'annoncer la naissance de leur petit frère Elouan. Ses parents sont Pierre et Pascale Vaysset domiciliés le Clos de Saigne. Piano - Flûte traversière - Stages de percussions - Violoncelle débutant Pratique collective, création d'ensembles instrumentaux en fonction de l'âge, du niveau, des styles musicaux et affinités. Formation musicale, chant choral, lecture, écoute, improvisation. Des concerts seront bien sûr organisés à La Roche et je l'espère à Manteyer ! Au plaisir de vous retrouver, petits ou grands, pour partager le bonheur de la musique à plusieurs ! A.CHIPAUX - Le Foulon - 05400 Veynes - [email protected] • Lissandro Tessa est né le 26 juillet. Il est le fils de Loïc et Dorine TESSA domiciliés le Clos de Saigne. Emile est né le 21 juillet. Il est le fils de Jonathan et Cécile Heukemes domiciliés aux Allemands. Mariage dimanche 12 décembre Fête de Noël Côtes de porc alpines Le père noël passera pour tous les enfants par Jean-Pierre Aussourd de Manteyer … de la naissance au CM2. Ingrédients Des tracts seront diffusés ultérieurement - Pommes de terre concernant le programme. À très bientôt ! - Oigons - Fromage rapé - Cotes de porc - Un verre de vin blanc - 20 cl de crème fraîche liquide - Gousses d’ail - Sel, poivre, muscade Préparation Dominique BUMAT et Fabrice SAUVA se sont mariés le 21 août. C'est le père Pierre Fournier qui a célébré leur union en l'église de Manteyer à deux pas de la maison familiale et sous l'œil attendri de leurs parents et amis. Félicitations aux jeunes mariés. Gilles DUTERTRE et Erika ZAREMSKI Domiciliés le Clos de Saigne se sont mariés le 28 août à Combas dans le GARD. Félicitations aux jeunes mariés. Décès Michèle SELLERET nous a quitté subitement à l'âge de 60 ans. Elle laisse dans la peine son fils Xavier et son époux Michel, conseiller municipal à Manteyer. Nous leur présentons nos très sincères condoléances ainsi qu'à toute leur famille. 8 La source • automne 2010 Pour ce dixième numéro de La Source Directeur de la publication : Pascal Lagnel Directrice adjointe Amandine Arnaud Rédacteur en chef : Jean-François Lafarge Mise en page : Marie-Anne Lê Van Rédacteurs : G i l b e rt Guiony, Maurice Marin, Jean-Pierre Aussourd, Sébastien Serres, Emile Allemand, l’école de la Rochedes-Arnauds, Pascal Lagnel, Rachel Revelard, A. Chipaux, Chantal Moulet. mail : [email protected] site : www.manteyer-info.fr Beurrer une cocotte en fonte sur toute sa surface. Garnir la cocotte sur le 1/3 de sa hauteur avec des pommes de terre coupées en rondelles. Saler, poivrer, et saupoudrer de muscade. Éparpiller de l'oignon émincé puis du fromage râpé. Recouvrir ensuite de deux épaisseurs de côtes de porc dans l'échine préalablement désossées. Disposer sur les côtes 3 à 4 gousse d'ail. Saler, poivrer puis refaire une couche de pommes de terre , oignon et fromage râpé. Saler, poivrer et saupoudrer de muscade de nouveau. Ajouter un verre de vin blanc sec et 20 cl de crème liquide. Mettre le couvercle sur la cocotte (en ôtant la poignée plastique si nécessaire !...) et mettre au four à 100° pendant 4 à 5 heures. Servir accompagné de salade verte. •