La colonne vertebrale - ProAction Chiropratique
Transcription
La colonne vertebrale - ProAction Chiropratique
Dr Samuel Dupuis, Chiropraticien 44 St-Charles Sud, Granby, Qc J2G 6Z7 Tel : 450-991-1050 Fax : 450-991-1051 www.centrechirodupuis.ca Chiro-capsules La colonne vertébrale Le sujet de la présente capsule portera sur la colonne vertébrale : la structure osseuse qui se retrouve dans notre dos et qui nous permet de nous maintenir droit et de soutenir la tête. La colonne et ses régions La colonne vertébrale comporte 5 régions différentes et chacune de celles-ci est composée d’un certain nombre d’os empilés les uns sur les autres que l’on appelle les vertèbres. Ces régions sont les suivantes : cervicale, thoracique (dorsale), lombaire, sacrée et le coccyx. cette Région cervicale (cou): région est constituée de 7 vertèbres numérotées de C1-C7 dont la première que l’on nomme atlas et la deuxième qui porte le nom d’axis. Cette région tire son importance des grandes amplitudes de mouvements qu’elle donne au cou et par le fait même à la tête qu’elle supporte. Région thoracique (dorsale) : 12 vertèbres forment cette région qui englobe le « milieu » du dos. Une des particularités de cette région se trouve dans la présence de la cage thoracique qui est formée de 12 paires de côtes dont chacune s’attache à au moins une vertèbre thoracique. On appellera les « vraies côtes » les 7 premières paires de côtes (1-7) car elles s’attachent directement sur le sternum au niveau de la poitrine alors que les « fausses côtes » (812) ne s’y attachent qu’indirectement ou pas du tout. Parmi les fausses côtes, on retrouve les côtes flottantes (1112) car elles n’ont pas de point d’attache à l’avant, s’articulant seulement avec les vertèbres au niveau du dos. La cage thoracique renferme le cœur et les poumons. Région lombaire : on retrouve 5 vertèbres plus massives au niveau lombaire puisqu’elles supportent le poids de tout le tronc. Région sacrée : cette région comporte 5 vertèbres fusionnées entre elles que l’on nomme sacrum. Il s’agit de la structure osseuse en forme de triangle que l’on retrouve dans le bas du dos. gravité tel un mécanisme de suspension. Dans certains cas, la colonne présente aussi une ou des courbes dans le plan coronal (vers la droite et/ou la gauche) en plus du plan sagittal (vers l’avant et l’arrière) : il s’agit alors d’une scoliose. La scoliose peut être simple (courbe d’un seul côté) ou double (vers la gauche et la droite) et elle affecte généralement les régions thoracique et lombaire. Les fonctions de la colonne vertébrale Coccyx : seulement quelques petits os forment le coccyx, qui est recourbé légèrement vers l’intérieur. Les courbes La colonne vertébrale comporte 3 courbes principales. On parle alors de la lordose cervicale, la cyphose thoracique et la lordose lombaire. Les lordoses représentent des courbes avec une convexité vers l’avant alors que la cyphose a une convexité vers l’arrière. La présence de ces courbes permet à notre colonne de pouvoir supporter l’effet de la L’une des deux principales fonctions de la colonne est d’assurer la mobilité du dos en ayant 24 vertèbres mobiles les unes sur les autres. C’est en additionnant le mouvement possible à chacune des vertèbres que l’on obtient le mouvement total de chaque région et par le fait même du dos. La colonne a aussi comme fonction de protéger son contenu qui est la moelle épinière. Comme on le sait, une lésion à la colonne qui affecte la moelle épinière peut mener entre autre à la paralysie. C’est pourquoi la colonne vertébrale est faite d’os robustes, assurant une bonne protection mais pas à toute épreuve. Prenez-en soins! La moelle épinière et les nerfs rachidiens (spinaux) Le système nerveux de l’être humain se compare à un système d’alimentation en électricité d’une maison. Le panneau d’alimentation en électricité va faire le lien entre la source d’énergie et les différentes pièces de la maison alors que chez l’homme, l’information venant du cerveau (influx nerveux) est acheminée dans la moelle épinière qui se trouve dans la colonne vertébrale pour ensuite sortir via les nerfs rachidiens (spinaux) pour se rendre partout dans le corps (peau, organes, muscles, articulations, etc.). On retrouve une paire de nerfs rachidiens entre chacune des vertèbres de la colonne de la base du crâne jusqu’aux petits os coccygiens. Autant pour la moelle épinière que pour les nerfs rachidiens, l’influx nerveux circule dans les deux sens, soit de haut en bas et de bas en haut. Cela permet au cerveau de percevoir des sensations et ainsi d’y réagir efficacement. Par exemple, lorsqu’on cherche une pièce de monnaie précise dans le fond d’une poche et qu’on prend la bonne sans avoir regardé. La subluxation vertébrale La subluxation vertébrale se veut un terme généralement utilisé en chiropratique pour désigner une vertèbre ou un segment de la colonne vertébrale qui est légèrement déplacé ou bien qui comporte des restrictions dans ses amplitudes de mouvement. La subluxation vertébrale va ainsi causer un dérèglement biomécanique et neuro-physiologique qui peut causer une douleur locale mais aussi des douleurs référées. Il se peut que vous ayez une/des subluxations sans avoir de douleur car celles-ci peuvent aussi être asymptomatiques mais elles vous empêchent tout de même de fonctionner de façon optimale. Sachez que le chiropraticien est de loin le meilleur intervenant pour évaluer et corriger de façon appropriée les subluxations que vous avez! Les corrections peuvent être faites de différentes façons et votre chiropraticien est formé pour pouvoir s’adapter afin d’offrir les meilleurs soins et les plus sécuritaires pour vous. Dans la littérature, les termes restrictions articulaires et DIM (dérangement intervertébral mineur) sont généralement utilisés pour désigner se que l’on appelle la subluxation vertébrale. La hernie discale Entre les vertèbres, on retrouve un coussin qui sert d’amortisseur que l’on nomme le disque intervertébral. Le disque comporte deux portions : une extérieure qui est très rigide que l’on nomme anneau fibreux et une interne qui se compare à de la gelée qui porte le nom de noyau pulpeux. Ainsi, la hernie discale se décrit comme étant la fissuration de l’anneau fibreux pour ainsi laisser sortir le noyau pulpeux. C’est alors par réaction chimique et/ou par compression directe que le nerf rachidien se verra écrasé et produira les signes et symptômes typiques de la hernie discale : douleur, engourdissements, etc. Par contre, n’allez pas croire immédiatement que vous avez une hernie discale si vous ressentez ces symptômes! La hernie discale ne se présente que dans 2-5% des lombalgies (douleur à la région lombaire). Si vous croyez avoir une hernie discale ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à en parler avec votre chiropraticien, il est très bien formé pour pouvoir évaluer et traiter ce type de condition et ainsi il pourra mieux vous renseigner. Je vous laisse avec cette image en bas de page que je trouve très intéressante. Elle décrit la charge que l’on retrouve au niveau des disques intervertébraux lombaires en fonction de nos différentes postures. Remarquez que la position debout est à 100kg, c’est notre standard. Par contre, avec une bonne posture assise, la pression monte à 140kg (40% de plus!) alors qu’avec une mauvaise posture assise la pression monte tout près de 200kg! Ainsi, lorsque vous adopterez une posture assise nonchalante avec le dos courbé vers l’avant ou encore votre enfant sera assis avec le dos arqué vers l’avant les fesses sur le bout du siège et le dos appuyé, pensez à ce petit graphique et imaginez la pression que vous faites subir à votre colonne et vos disques! Voilà toute l’importance d’une bonne posture! Pensez-y, vous n’avez qu’une colonne et c’est pour la vie! Bonne journée! Références : Oliphant Drew. Safety of spinal manipulation in the treatment of lmbar disk herniation : a systematic review and risk assessment. JMPT, 2004, vol 27 num 3, p.197-210 F. Rannou, M.-A. Mayoux-Benhamou, S. Poiraudeau and M. Revel. Disque intervertébral et structures voisines de la colonne lombaire : anatomie, biologie, physiologie et biomécanique. EMC - Rhumatologie-Orthopédie, Vol 1, Issue 6, November 2004, Pages 487-507 Boal and Gillette. Central neural plasticity. JMPT., vol 27, num 5, June 2004, p. 314-326. Netter Frank H. Atlas d’anatomie humaine. Éditions Maloine, 2001. 2e édition, 525p Vizniak N, Carnes M. Quick reference clinical chiropractic conditions manual. DCp Publishing International, 2004, 346p.