Les nouvelles applications des communications sans fil dans l
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Les nouvelles applications des communications sans fil dans l
Organisation : Journée technique Les nouvelles applications des communications sans fil dans l’industrie le 12 mai 2004 à Paris, Espace Hamelin en partenariat avec le GIMELEC Introduction L'introduction des communications sans fil constitue une véritable révolution dans la vie quotidienne et dans le monde de l’informatique. L’ouverture de nouvelles bandes de fréquence est un nouveau Far West. Le cadre normatif évolue rapidement et plusieurs technologies se développent en parallèle : Wi-Fi, Blue Tooth, Zigbee, TETRA, WiMax, sans oublier l’infrarouge, chacune ayant ses points forts et ses domaines d’application privilégiés. Dans l’industrie, de premières applications se font jour : • liaison avec du matériel ou des équipements mobiles (robots de manutention, contrôle de pression) • liaison avec des équipements dispersés (réservoirs, pipelines) • maintenance, • relevé de compteurs, • lecture de codes barre • traversée de routes etc. L’enjeu est considérable puisqu’il s’agit purement et simplement du remplacement du câblage. Cette évolution doit toutefois se traduire pour l’industrie par les mots disponibilité, fiabilité, sécurité, interopérabilité et compétitivité. La journée du 12 mai fera un point sur l’état de l’art et tentera de répondre aux questions que chacun se pose sur les évolutions en cours. De nombreux experts seront présents pour animer les débats. Cette journée d'étude est organisée conjointement par l'ISA et la SEE, en partenariat avec le GIMELEC. Créée en 1945 à Pittsburgh, USA, sous le nom "Instrumentation Society of America", l'association regroupait à l'origine 18 sociétés savantes locales dont l'ambition était de former une organisation nationale. Le but a été atteint. Presque 60 ans plus tard, l'ISA compte plus de 37000 membres et couvre plus de 100 pays ! L'ISA est une organisation à but non lucratif dont la mission est de " faire progresser la compétence et la carrière de ses membres dans les domaines de l'Instrumentation, des Systèmes et de l'Automation". La renommée de l'association, particulièrement en Europe, s'est faite autour de son travail de normalisation. L'ISA ne compte pas moins de 175 groupes de travail dont la mission est de préparer les documents qui deviendront des références pour des millions de professionnels à travers le monde. A cet égard, plusieurs membres de la section France sont particulièrement actifs au sein de ces groupes de travail. L'ISA, c'est aussi le salon du même nom; le plus grand d'Amérique du nord dédié à l'automatisme et à l'instrumentation. SEE (Société de l'Electricité, de l'Electronique, et des Technologies de l'Information et de la Communication) Page 1 Organisation : Journée technique Les nouvelles applications des communications sans fil dans l’industrie le 12 mai 2004 à Paris, Espace Hamelin en partenariat avec le GIMELEC Sans-fil et applications industrielles Ce qu’il faut savoir… Le domaine des communications sans fil est en mutation rapide. Il offre des perspectives d’application allant bien au-delà des communications phoniques et des utilisations dans la bureautique et l’informatique. Le « sans-fil » (wireless), de quoi parle –t-on ? Ce qui vient d’abord à l’esprit c’est le téléphone « portable » et la technologie de réseaux cellulaires, aujourd’hui le GSM et le GPRS (pour la transmission de données), bientôt l’UMTS. Ces réseaux sont réglementés et administrés, utilisant des bandes exclusives de fréquence. On s’intéressera ici à d’autres types de communications, moins connus du grand public mais néanmoins très prometteurs. Les liaisons infrarouges, le précurseur du sansfil Les liaisons infrarouges sont utilisées depuis longtemps. L’IrDA (Infrared Data Association) en a standardisé les caractéristiques. Elles travaillent en modulation par impulsion à des longueurs d’onde de 875 +/- 30 nm et permettent des transmissions de 2,4 à 115,2 kbits/s dans la version de base 1.0 (4 Mbits/s dans les versions plus évoluées). Les limitations principales des liaisons infrarouges tiennent à la faible distance compatible avec un taux d’erreur acceptable (typiquement de l’ordre de 1m) et au fait que les appareils connectés doivent être en regard direct l’un de l’autre. WPAN et WLAN Pour s’affranchir de ces limitations plusieurs concepts de réseaux locaux radio se sont développés, à la faveur notamment de la libération de bandes de fréquences. Ces techniques sont aujourd’hui utilisées de façon dominante pour les communications phoniques et pour le transfert de données entre équipements informatiques. Toutefois, elles offrent pour les applications purement industrielles des perspectives au moins égales à celle du désormais classique « fieldbus ». Un PAN (Personal Area Network) et notamment un WPAN (Wireless Personal Area Network) a pour vocation de relier sur une courte distance des équipements appartenant à l’environnement d’un petit groupe de personnes soit entre eux et soit avec d’autres réseaux tels que l’Internet. La portée en est de quelques mètres. Page 2 Les Wireless Local Area Network (WLAN) offrent des fonctionnalités qui, dans leurs principes sont similaires à celles des WPAN mais qui couvrent une zone plus étendue, typiquement l’emprise d’un établissement industriel ou tertiaire (hôtel, aéroport, etc.). Il existe une zone de recouvrement entre les WPAN et les WLAN de même qu’il existe un recouvrement entre les WLAN et les réseaux administrés du type GSM ou UMTS du fait notamment de la connexion possible par satellites des zones desservies par un WLAN. Bluetooth Bluetooth est l’exemple type de WPAN. Développé par un consortium de plus de 2000 membres, Bluetooth utilise la bande des 2,4 Ghz, désignée bande ISM (Industrial, Scientific and Medical) utilisable désormais sans licence dans la plupart des pays. Bluetooth utilise les techniques d’étalement de spectre et de saut de fréquence (FHSS : Frequency Hoping Spread Spectrum), conduisant à faire effectuer au signal 1600 sauts de fréquence par seconde entre 79 fréquences à 1 MHz d’intervalles. Le débit est de 1 Mbits/s. Le saut de fréquence réduit considérablement les probabilités d’interférence et présente des avantages sur le plan de la sécurité. La spécification Bluetooth contient les éléments nécessaires pour assurer l’interopérabilité de composants types tels que les téléphones cellulaires, les caméras numériques, les PDA etc. Son utilisation dans le domaine de l’instrumentation est tout à fait envisageable. Un inconvénient de Bluetooth est sa portée limitée aux environs de quelques mètres mais une extension est possible jusqu'à 100 mètres avec amplificateur de puissance. Bluetooth a été normalisé par l’IEE sous la référence 802.15.1. Une version plus performante (55 Mbits/s à 100 m) vient d’être adoptée sous la référence 802.15.3. Zigbee Sous la référence IEEE 802.15.4, la solution Zigbee opère à 2,4 GHz et permet de connecter juqu’à 255 matériels sur des distances de l’ordre de 30 mètres. L’avantage de cette solution est la consommation électrique très faible au niveau des équipements. Organisation : Journée technique Les nouvelles applications des communications sans fil dans l’industrie le 12 mai 2004 à Paris, Espace Hamelin en partenariat avec le GIMELEC Sans-fil et applications industrielles Ce qu’il faut savoir (suite) … Le Wi-Fi (Wireless Fidelity) Le Wi-Fi est l’exemple type de WLAN. Il est né de la libération de la bande ISM et des travaux de plusieurs groupes de travail de l’IEEE. Son implémentation la plus répandue est celle de la norme 802.11.b. 802.11.b utilise, comme Bluetooth, la bande ISM à 2,4 GHz. Mais son codage est différent. 802.11.b fonctionne à 11 Mbits/s en étalement de spectre (DSSS : Direct Sequence Spread Spectrum) dans la bande 2,4000-2,4835 GHz découpée en 14 canaux avec des variantes selon les pays. 802.11.b équipe les hot-spots installés couramment dans les lieux publics qui assurent un routage des trames IP vers ou depuis l’Internet. La portée du 802.11.b est typiquement de quelques dizaines de mètres mais le débit décroît automatiquement en cas d’interférences ou de mauvaise réception. Le point faible du 802.11.b est de pas être sécurisé par défaut et de proposer des options de sécurité relativement facilement franchissables. Deux variantes du 802.11.b se développent en parallèle : - la 802.11a qui opère dans la bande des 5Ghz ( entre 5,200 et 5,805 GHz aux USA) et permet de communiquer à 54 Mbits/s en utilisant la méthode de codage OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) de préférence à FHSS et DSSS. L’OFDM est une solution réputée beaucoup plus robuste que la DSSS pour interpréter les signaux ayant suivi diverses réflexions. - la 802.11g, qui opère dans la même bande de fréquences que la 802.11b (2,4 GHz) mais offre en complément le codage OFDM et un débit allant jusqu’à 54 Mbit/s. Enfin, le forum Wimax (802.16) a été constitué récemment avec pour objectf d’offrir des rayons d’action de 20 à 50 kilomètres et un débit de 70 Mbits/s. Page 3 TETRA (TErrestrial Trunked Radio) Pour couvrir les besoins spécifiques de certaines catégories professionnelles, la norme TETRA a été établie par 19 pays dans le cadre de l’ETSI (Institut européen des normes de télé communications). Le système TETRA offre, par rapport au GSM, certains avantages : . l’établissement d’appels très rapide, . le transfert de données par SDS (Short Data messages), . les appels de groupe, . la gestion des priorités. TETRA permet d’encapsuler dans des SDS des trames IP et constitue une autre façon, pour le monde industriel, de se connecter à l’Internet. Quel enjeu pour les applications industrielles ? Ce rapide survol des technologies émergentes montre le dynamisme de l’innovation technologique dans le domaine des communications sans fil. A coup sûr, cette évolution aura des répercussions majeures la conception les systèmes de contrôle commande des procédés. Aujourd’hui, de premières applications se font jour : . liaison avec du matériel tournant (plate forme de forage, contrôle de pression des pneus, machine tournante) ou mobile (robot de manutention), liaison avec des équipements dispersés (réservoirs, pipe line, distribution d’eau), maintenance, . relevé de compteurs, . lecture de code barre (tri de bagages), . traversée de routes, de voies ferrées. Mais l’enjeu à terme est plus important puisqu’il s’agit purement et simplement de la suppression du câblage. Bien sûr un certain nombre de réponses doivent être apportées à des questions essentielles : . disponibilité . sécurité (lutte contre les intrusions, refus de service) . compétitivité La situation évolue vite et il est essentiel pour les ingénieurs de se tenir étroitement informés de l’évolution des technologies et de l’offre technique.