Guide des maires - prévention risques incendie panique

Transcription

Guide des maires - prévention risques incendie panique
SERVICE DEPARTEMENTAL
D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE
GROUPEMENT PREVENTION PREVISION DES RISQUES – JUIN 2014
SDIS – Esplanade de l'Armée d'Afrique – 84018 AVIGNON Cedex 1 Tél: 04.90.81.18.18
wwwsdis84.fr Facebook/sdis84 @sdis84
SOMMAIRE
1. Objectifs et grands principes de la prévention
2. Les Etablissements Recevant du Public
a. Règlementation applicable
b. Définition d’un ERP
c. Classement
d. Les établissements existants
e. Les dérogations
f. Etablissements, installations non ERP
3. Le Maire
Maire
a. Obligations vis-à-vis des ERP
b. Le rôle du Préfet
c. Responsabilité
4. Les commissions de sécurité
a. Les différentes commissions de sécurité
b. Les membres
c. Principes et rôles
d. Les obligations de l’exploitant
e. Les sanctions possibles
f. Les actes administratifs
g. Les avis
h. Formation des membres
5. L’organisation de la Prévention en Vaucluse
6. La vie d’un ERP
7. Les cas particuliers
a. Les ERP de la 5ème catégorie sans locaux à sommeil
b. Les établissements de Plein Air, tribunes et gradins
c. Les manifestations exceptionnelles
d. Les foires et salons
e. Les Chapiteaux, Tentes et Structures
ANNEXES
Annexe 1 : CCDSA de Vaucluse
Annexe 2 : Les commissions communales en Vaucluse
Annexe 3 : Les ERP en Vaucluse
Annexe 4 : Synoptique d’instruction d’un ERP
Annexe 5 : L’organisation de la Prévention au SDIS de Vaucluse
Annexe 6 : Jurisprudences
Annexe 7 : Modèles de lettres (arrêté municipal d'ouverture ou de fermeture d'un ERP, lettre du maire
pour la mise en conformité d'un ERP suite à un avis défavorable de la CCS, lettre du préfet au maire suite
à l'avis défavorable de la CCS, lettre de rappel du préfet au maire, lettre de mise en demeure du maire par
le préfet, arrêté préfectoral de fermeture par substitution)
Liste des abréviations
2
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
2/49
Préambule
Théâtres, hôtels, cinémas, musées, restaurants, commerces... autant de lieux où se concentre un nombre
important de personnes. Pour éviter qu’un incident ou incendie ne se transforme en tragédie, les
commissions de sécurité procèdent à des contrôles et assurent un rôle de conseil.
conseil
Créées en février 1941, les commissions de sécurité ont pour mission d'éclairer et de conseiller les
autorités administratives (maires ou préfets) chargées de vérifier que les règles de sécurité sont
correctement appliquées dans les Etablissements Recevant du Public (ERP) et les Immeubles de Grande
Hauteur (IGH).
Composées d’élus, de techniciens, d'experts et de sapeurs-pompiers titulaires de formations spécifiques
dans le domaine de la prévention, ces commissions contrôlent sur le terrain que les mesures édictées par
le Code de la Construction et de l'Habitation (CCH) et le règlement de sécurité sont respectées.
Ces différents contrôles ont permis en quelques décennies de faire fortement diminuer le nombre de
sinistres
stres et de victimes,
sini
victimes puisqu’on compte 30 fois moins de victimes dans les ERP que dans les
habitations (source : statistiques Ministère de l’Intérieur 2012).
La bonne réalisation des missions de Prévention est une des priorités de la Préfecture et du SDIS de
Vaucluse, qui y consacrent des moyens humains importants et de proximité. La qualité du contrôle, qui
nécessite une forte coordination interservices, est d’ailleurs régulièrement soulignée par les services
d’inspection du ministère de l’intérieur.
Mais pour autant, il ne faut pas baisser la garde, car le risque demeure et le respect des règles de sécurité
est un des garants du développement économique et de la qualité de vie de notre territoire.
Le maire, membre essentiel de la commission de sécurité, possède des obligations en matière de suivi des
ERP. Il doit ainsi être parfaitement informé de ses obligations et responsabilités. Les avis des commissions
lui permettent d’établir un diagnostic objectif sur le risque présenté par un ERP. Ils donnent au maire les
arguments et les motifs qui vont fonder ses décisions à l’égard des exploitants : ouverture, fermeture,
poursuite d’exploitation, …
Ce guide a été conçu de manière à ce que vos services appréhendent le plus simplement possible le
domaine de la prévention. Il est à la fois technique, répond à l’ensemble des questions d’ordre
administratif et vous éclairera des jurisprudences antérieures. Je vous invite d’ores et déjà à en prendre
connaissance et à vous rapprocher des officiers préventionnistes du SDIS de Vaucluse qui restent à votre
disposition pour vous conseiller.
Le Directeur Départemental
Des Services d’Incendie et de Secours
Colonel Jean-Yves NOISETTE
3
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
3/49
1. Objectifs et grands principes de la Prévention
La prévention est un ensemble de mesures techniques et administratives, basé sur la préservation de la
vie humaine (sécurité des personnes) et la sauvegarde des biens matériels.
La prévention repose sur :
Une réglementation que doivent respecter les constructeurs et exploitants
Un contrôle organisé et exercé par l’autorité de police assistée de la commission de sécurité.
Elle a pour but :
D’éviter et réduire l’éclosion d’un feu
Limiter la propagation et les effets d’un incendie
Permettre l’évacuation rapide et sûre des personnes
Faciliter l’intervention des secours.
Temps d’alarme + temps d’évacuation < délai de survie
La règlementation contre les risques d’incendie et de panique évolue régulièrement à la suite :
Des grands sinistres (Bazar de la charité à Paris en 1897 – Nouvelles galeries à Marseille en 1938
– Le Cinq sept à St-Laurent du pont en 1970 – CES Pailleron à Paris en 1973 – Thermes de
Barbotan en 1991 – Stade de Furiani en 1992 - Centre Equestre de Lescheren en 2004 - Hôtel
Paris-Opéra en 2005)
De l’évolution des techniques de construction
De l’évolution des modes de vie et habitudes de la société.
Le Code de la Construction et de l’Habitation (art. R 123-2 à 123-11) fixe 9 principes généraux de
prévention :
Permettre l’évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants, ou leur évacuation
différée
Avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d’espaces libres, permettant l’évacuation
du public, l’accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l’incendie
Employer des matériaux et éléments de construction qui doivent présenter des qualités de réaction
et de résistance au feu appropriées aux risques courus
Aménager les locaux pour assurer une protection suffisante des personnes fréquentant
l’établissement et celles qui occupent des locaux voisins
Aménager et répartir les sorties, « les éventuels espaces d’attente sécurisés » et les dégagements
intérieurs de telle façon qu’ils permettent l’évacuation « ou la mise à l’abri préalable » rapide et
sûre des personnes. Tout établissement doit disposer de deux sorties au moins
L’éclairage de l’établissement lorsqu’il est nécessaire doit être électrique. Un éclairage de sécurité
doit être prévu dans tous les cas
Interdire le stockage, la distribution et l’emploi de produits inflammables, explosifs ou toxique dans
les locaux et dégagements accessibles au public, sauf dispositions contraires précisées dans le
règlement de sécurité
Présenter des garanties de sécurité et de bon fonctionnement de l’ensemble des installations
techniques
Doter l’établissement de dispositifs d’alarme et d’alerte, d’un service de surveillance et de moyens
de secours contre l’incendie appropriés aux risques.
4
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
4/49
2. Les Etablissements Recevant du Public
a. Règlementation applicable
Code de la Construction et de l’Habitation (art. L 123-1 à L 123-4 – Art R. 123-1 à R 123-55)
Arrêté du 25 juin 1980 modifié, appelé Règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de
panique
Décret N°95-260 du 8 mars 1995 modifié relatif à la Commission Consultative Départementale de
Sécurité et d’Accessibilité
Circulaire du 22 juin 1995 relative aux Commissions Consultatives Départementales de Sécurité et
d’Accessibilité.
b. Définition d’un ERP
L’article R 123-2 du Code de la Construction et de l'Habitation définit que :
« Constituent des Etablissements Recevant du Public, tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels
des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation
quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitations,
payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans
l'établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel. »
Sont également considérés comme étant des Etablissements Recevant du Public (art. PE 2) :
Les locaux à usage collectif d'une surface unitaire supérieure à 50 m², des logements-foyers et de
l'habitat de loisirs à gestion collective
Les bâtiments ou locaux à usage d'hébergement qui permettent d'accueillir plus de 15 personnes
n'y élisant pas domicile ; si l'hébergement concerne des mineurs en dehors de leur famille, le seuil
est fixé à 7 mineurs. (Ainsi des chambres d’hôtes sont classés ERP à partir de 16 personnes).
c. Classement
Les ERP sont soumis à un double classement qui induite sur les mesures de prévention à appliquer :
En TYPES selon la nature de leur exploitation :
TYPE
(Etablissements installés dans un
bâtiment)
Nature de l’exploitation
J
Structures d’accueil pour personnes âgées et handicapées
Salles d'auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à
usage multiple
Magasins de vente, centres commerciaux
Restaurants et débits de boissons
Hôtels ou pensions de famille
Salles de danse ou salles de jeux
Etablissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de
vacances et centres de loisirs sans hébergements
Bibliothèques, centres de documentation et de consultations
d’archives
Salles d'exposition
Établissements de soins
Établissements de culte
Administrations, banques, bureaux
Établissements sportifs couverts
Musées
L
M
N
O
P
R
S
T
U
V
W
X
Y
5
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
5/49
TYPE
Nature de l’exploitation
(Etablissements spéciaux)
PA
CTS
SG
PS
OA
GA
EF
REF
Établissements de Plein Air
Chapiteaux, tentes et structures
Structures Gonflables
Parcs de Stationnement
Hôtels-restaurants d'altitude
Gares accessibles au public
Établissements flottants, ou bateaux
stationnement sur les eaux intérieures
Refuges de montagne.
stationnaires
et
en
En GROUPE et en CATEGORIE selon l'effectif des personnes admises :
Premier
Premier Groupe :
1ère catégorie : au-dessus de 1500 personnes
2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes
3ème catégorie : de 301 à 700 personnes
4ème catégorie : au-dessous de 300 personnes jusqu’au seuil d’assujettissement des 5èmes catégories
Deuxième
Deuxième groupe :
5ème catégorie : établissements dans lesquels l'effectif du public n'atteint pas le chiffre minimum fixé par le
règlement de sécurité pour chaque type d'exploitation (seuil d’assujettissement).
Le règlement de sécurité précise que pour les Etablissements Recevant du Public qui ne correspondent à
aucun type définis ci-dessus, les mesures de sécurité à y appliquer sont précisées en tenant compte de
celles imposées aux types dont la nature d’exploitation s’en rapproche le plus (art. R 123-20 du CCH).
d. Les établissements existants
D’une manière générale, les Etablissements Recevant du Public sont assujettis au règlement de sécurité
applicable lors du dépôt du Permis de Construire. Sauf cas particuliers, la règlementation n’a ainsi pas
d’effet rétroactif, seules les parties modifiées sont soumises à la nouvelle réglementation. Toutefois, des
transformations peuvent être imposées si les modifications ont pour effet d’aggraver les risques de
l’ensemble du bâtiment (art. R 123-54 du CCH).
e. Les dérogations
Certains établissements peuvent, en raison de leur conception ou de leur disposition particulière (projet
architectural, bâtiment classé,..), donner lieu à des prescriptions exceptionnelles, soit en aggravation, soit
en atténuation.
Dans ce dernier cas, des mesures spéciales destinées à compenser les atténuations aux règles de
sécurité sont imposées.
C’est le principe de la dérogation, qui est uniquement du ressort de la SCD ERP (art. R123-13 du CCH).
f.
Etablissements, installations non ERP
Les locaux ne répondant pas aux critères précédents sont assujettis à d’autres réglementations.
(Règlement de sécurité contre l’incendie des bâtiments d’habitation du 31 janvier 1986, code du travail,
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement,…).
6
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
6/49
Ne constituent pas des ERP (circulaire du 22/06/95 et jurisprudence) :
Les Installations Ouvertes au Public (aire de jeux, jardins publics, …)
Les aménagements liés à la voierie et aux espaces publics (places publiques, espace piétonnier,
arrêt de bus,…)
Les installations foraines et marchés hebdomadaires
Les lieux de baignades, plages et pistes de ski
Un camping
Une aire d’accueil des gens du voyage
Les courses automobiles
Les monuments historiques qui ne reçoivent pas de public
…..
3. Le maire
a. Obligation visvis-à-vis des ERP
Vis-à-vis des ERP, le maire est soumis à une double obligation
obligation :
Le maire a une responsabilité de police administrative générale sur sa commune. En effet, selon
l’article L 2212-2 du Code Général des Collectivités Territoriales, le maire est chargé sur le
territoire de sa commune de la police municipale, qui a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté,
la sécurité et la salubrité publiques. Cela comprend « le soin de prévenir, par des précautions
convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires,… tels que les
incendies,…, de pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours et, s'il y a lieu,
de provoquer l'intervention de l'administration supérieure ». Ce texte permet au maire, premier
magistrat de la commune, en qualité de représentant de l’Etat et autorité de police générale, de
prendre toutes dispositions pour assurer la sécurité des personnes et des biens, en cas de danger
grave ou imminent sur le territoire communal. Pouvoir de police qu’il exerce sous le contrôle du
préfet du département.
Le maire est également titulaire d’un pouvoir de police administrative spéciale,
spéciale concernant la
protection des personnes contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP (Article R 12327 du CCH). A ce titre il doit veiller à l’application du règlement de sécurité contre les risques
d’incendie et de panique dans les ERP, il est le garant des mesures préventives.
Le rôle du Maire est ainsi essentiel dans le processus de mise en œuvre des règlements de sécurité en
matière d'établissements recevant du public, à ce titre, il doit :
Transmettre les dossiers d’étude concernant les ERP (Permis de construire (art. R 431-30 du code
de l’urbanisme) et autorisations de travaux non soumis à permis (art. L 111-8 du CCH)) à la
commission de sécurité compétente. En cas de découverte d’un ERP en fonctionnement non
connu, le maire doit demander à l’exploitant de régulariser sa situation en déposant un dossier.
S’assurer de l'avis favorable de la commission de sécurité avant de délivrer les permis de
Construire et les autorisations de travaux (article L 425.3 du code de l'urbanisme et L 123.1 du
CCH))
Saisir la commission de sécurité au moins 1 mois avant la date d’ouverture prévue de l’ERP (art.
50 décret 95-260 et circulaire du 22/06/1995)
7
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
7/49
Participer aux commissions de sécurité :
- Soit comme président de la commission communale de sécurité. Il peut se faire représenter
par un adjoint ou un conseiller désigné par lui par arrêté municipal, transmis au Préfet. La
commission intercommunale est présidée par le Président de l'établissement public de
coopération intercommunale, qui peut être représenté par un vice-président ou à défaut par un
membre du comité ou du conseil de l'établissement public qu'il aura désigné par arrêté
- Soit comme membre de droit à la commission plénière (CCDSA), aux sous-commissions
spécialisées et aux commissions d’arrondissement lorsqu’un dossier évoqué concerne sa
commune
Délivrer les arrêtés d’ouverture des ERP après visite de la commission de sécurité et les
transmettre au Préfet
Décider de la poursuite de l’exploitation ou mettre fin à l’ouverture au public après visite de la
commission de sécurité (visites périodiques obligatoires, inopinées ou de contrôle)
Notifier aux exploitants le procès verbal dans lequel doit figurer l’avis, les prescriptions et
recommandations éventuelles de la commission de sécurité. Il indique également sa décision sur
la suite donnée aux avis émis par les commissions (Mise en demeure de réaliser les prescriptions
dans un délai qu’il a fixé, arrêté d’autorisation d'ouverture d'établissement, arrêté de fermeture
d'établissement)
Faire assurer le suivi des prescriptions énoncées et le contrôle de leur réalisation par ses services.
L’autorité municipale doit s’assurer que les exploitants mettent bien en œuvre les prescriptions
émises par les commissions dans leur avis. Le maire doit notamment être particulièrement attentif
au suivi des avis défavorables émis par les commissions et prendre les décisions appropriées à
chaque situation rencontrée
Fournir annuellement au Préfet la liste actualisée des Etablissements Recevant du Public situés
sur sa commune. En tant que Maire, il participe à l'élaboration du fichier départemental des ERP,
tenu à jour par le SDIS. Pour cela, il doit vérifier et transmettre en retour à la Direction
Départementale de la Protection des Populations, la liste des ERP de sa commune (art. R123-47
du code de la construction et de l’habitation – annexe IV-3 - et circulaire du 22 juin 1995 relatif au
décret du 8 mars 1995).
b. Le rôle du préfet
Le Préfet peut prendre pour toutes les communes du département ou pour plusieurs d'entre elles, ainsi
que dans tous les cas où il n'y est pas pourvu par les autorités municipales, toutes mesures relatives à la
sécurité dans les ERP (art. R 123-28 du CCH). Ce droit de substitution n'est exercé qu'après une mise en
demeure, adressée au Maire, restée sans résultat. (Article L.2215 du code général des collectivités
territoriales).
Le Préfet n’a pas la possibilité d’évoquer d’office les avis émis par les commissions infra-départementales
(arrondissement, communales et intercommunales). Le Préfet qui estimerait que l’avis d’une commission
est erroné, n’aurait la possibilité d’exercer son pouvoir de substitution qu’à l’encontre de la décision du
maire prise après avis de la commission.
Le Préfet n’est en mesure d’assurer ses responsabilités que si un suivi rigoureux de l’activité des
commissions est effectué.
c. Responsabilité
Les avis des commissions s’adressent en premier lieu aux exploitants d’E.R.P. qui doivent s’assurer que
leurs installations sont construites et exploitées en conformité avec les règles de sécurité.
8
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
8/49
Cependant la loi impose à l’autorité municipale des obligations. En n’usant pas de son pouvoir de faire
procéder aux différentes étapes du contrôle des ERP, un maire peut être rendu coupable de négligence
fautive. Sa responsabilité civile, voire pénale peut être alors engagée à titre principal mais non exclusive,
compte tenu de la multiplicité des intervenants.
La responsabilité de la commune peut être engagée si des omissions, des négligences ou des
insuffisances dans les prescriptions de sécurité ont permis la naissance d'un sinistre ou son extension
rapide.
L’article 221-6 du code pénal précise que « Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions
prévues à l'article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une
obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, la mort d'autrui constitue un
homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence
imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à
75000 euros d'amende. »
La responsabilité du Préfet peut être également mise en jeu, s’il est démontré que l’absence de
constitution de la commission a empêché l’accomplissement des contrôles qui auraient pu éviter la
survenance du dommage.
Enfin, chaque membre de la commission, peut voir sa responsabilité engagée si et seulement si, il
contribue de façon certaine à la réalisation d’un dommage.
4. Les commissions de sécurité
a. Les différentes commissions de sécurité
Niveau national
La Commission Centrale de Sécurité est présidée par le ministre de l'intérieur ou son représentant. Elle est
appelée à donner son avis sur toutes les questions relatives à la protection contre l'incendie et la panique
dans les ERP, ainsi que sur toutes les questions que le ministre de l'Intérieur soumet à son examen.
Elle est obligatoirement consultée sur les projets de modification du règlement de sécurité ainsi que dans
les projets de construction répétitifs. Dans le cadre de la réduction du nombre de commissions
consultatives, la Commissions Centrale n’a pas été renouvelée en mai 2014 par décision du Ministre de
l’Intérieur.
Niveau départemental
La Commission Consultative Départementale de Sécurité et d'Accessibilité (C.C.D.S.A.) présidée par le
préfet ou son représentant, est l'organisme compétent, à l'échelon du département, pour donner des avis
à l'autorité investie du pouvoir de police.
C'est une instance collégiale, adaptable et consultative avec des compétences :
- Obligatoires, reprises dans les Sous-commissions spécialisées
- Facultatives (Grands rassemblements, questions relatives à la sécurité civile, Aménagements
destinés à rendre accessible aux personnes handicapées les IOP et la voirie)
Le Maître d’ouvrage conserve une responsabilité essentielle en matière de sécurité et solidité des
ouvrages.
Toute autre intervention est sans fondement.
Le secrétariat de cette instance, tenu par la DDPP, gère toute la constitution administrative des souscommissions de sécurité départementales, d’arrondissements, communaux ou intercommunaux. Les
différents arrêtés sont pris par le préfet. Le bilan de toutes les sous-commissions est dressé chaque année
au cours d'une réunion plénière, qui se tient traditionnellement au mois de Mars.
9
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
9/49
Dans le Vaucluse, le Préfet a délégué :
- 7 sous commissions spécialisées
- 3 commissions d’arrondissement
- 133 commissions communales
- 1 commission intercommunale regroupant 17 communes.
DES SOUSSOUS-COMMISSIONS DEPARTEMENTALES SPECIALISEES
SPECIALISEES
La soussous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans
dans les
établissements recevant du public et les immeubles de grande hauteur (ERP/IGH)
Elle assure la mise en œuvre de la réglementation incendie et panique conformément aux dispositions des
articles R 122-19 à R 122-29 et R 123-1 à R 123-55 du code de la construction et de l’habitation. Elle
n’est pas compétente en matière de solidité des structures mais doit s’assurer de l’existence de leurs
contrôles techniques.
Elle est la seule compétente pour les ERP de la 1ère catégorie, les établissements pénitentiaires, les Parcs
de Stationnements couverts de plus de 1000 véhicules, l’homologation des Chapiteaux, Tentes et
Structures, les gares recevant plus de 200 personnes, les dossiers à vocation départementale et les
demandes de dérogation dans les ERP et les bâtiments soumis au code du travail.
La soussous-commission départementale pour l’accessibilité des personnes handicapées
Elle veille à l’application des dispositions relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées dans les
établissements recevant du public et les immeubles de grande hauteur et aux dérogations à ces
dispositions dans les logements et dans les lieux de travail.
La soussous-commission départementale pour la sécurité des terrains de camping et de stationnement de
caravanes
Les gestionnaires des campings, situés dans des zones à risque naturel ou technologique prévisible
définies par arrêté préfectoral, ont l’obligation d’élaborer un cahier de prescriptions d’information, d’alerte
et d’évacuation permettant d’assurer la sécurité des occupants des terrains de campings et de
stationnement de caravanes. La sous-commission, saisie par le maire de la commune concernée, émet un
avis sur ce document en application de la loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des
paysages et du décret n°2005-935 du 2 août 2005 relatif aux prescriptions d’information, d’alerte et
d’évacuation. La commission contrôle périodiquement l'application des mesures sur les terrains et
encadre les gestionnaires.
La soussous-commission départementale pour l’homologation
l’homologation des enceintes sportives
Dans le cadre de l’organisation et de la promotion des activités physiques et sportives, les enceintes (de +
de 3000 spectateurs pour les établissements plein air et de plus de 500 pour les établissements couverts)
destinées à recevoir des manifestations ouvertes au public doivent faire l’objet d’une homologation
délivrée par le représentant de l’Etat, après avis de la sous-commission de sécurité compétente. Cette
dernière veille à la mise en œuvre des seuls textes pris en application de la loi N° 84-610 du 16 juillet
1984 modifiée par la loi N°98-146 du 6 mars 1998.
La soussous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendie de forêt, lande, maquis
et garrigue
Elle examine les mesures de prévention mais son avis n’est pas un préalable obligatoire aux mesures
prises par les autorités. Elle ne se substitue pas aux autres organismes intervenant pour la prévention de
ce risque.
La soussous-commission départementale pour la sécurité des infrastructures et des systèmes de transports
La loi N° 2002-3 du 3 janvier 2002 a instauré un dispositif de suivi et de contrôle par l'Etat des
infrastructures et des systèmes de transport pouvant présenter des risques spécifiques pour les usagers.
Cette responsabilité relève du préfet de département qui intervient à différentes étapes : projets, mise en
service et enfin exploitation.
10
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
10/49
Cette instance doit se prononcer sur les infrastructures et les systèmes de transports (systèmes de
transport public guidé (remontées mécaniques, tramways, cyclo-draisine...), ouvrages du réseau routier
(tunnels, ponts...), systèmes de transport faisant appel à des technologies nouvelles, ouvrages
d'infrastructures portuaires).
La soussous-commission départementale pour la sûreté et la sécurité publique
publique
Les agglomérations de plus de 100 000 habitants (Avignon et 18 communes) sont soumises à études de
sécurité publique concernant :
La création d'un ERP de 1ère ou 2ème catégorie
Les travaux et aménagements soumis à permis de construire sur un ERP existant de 1ère et 2ème
catégorie ayant pour effet d'augmenter de + de 10% l'emprise au sol, soit de modifier les accès sur
la voie publique
La création ou les travaux et aménagements d'un lycée ou collège de 3ème catégorie
Les opérations de construction ayant pour effet de créer une surface hors d'œuvre nette de
70 000 m2 ou plus
L'étude doit permettre de comprendre le contexte social et urbain dans lequel s'insère le projet puis
d'identifier les risques qui pèsent sur celui-ci. La commission sera chargée d'évaluer le contenu de l'étude
de sûreté et de sécurité publique (E.S.S.P.), afin de prévenir et réduire les risques en termes de sécurité
publique et faciliter les missions de prévention, protection et d’intervention des services d’urgences.
DES COMMISSIONS
COMMISSIONS D’ARRONDISSEMENT
Leur fonctionnement a été fixé par arrêté préfectoral qui précise que leur intervention ne sera effective
que dans le cas où il n’y aurait pas été pourvu par une commission communale ou intercommunale. Elles
interviennent pour des établissements importants où des difficultés apparaissent. Elles sont présidées par
le sous-préfet d'arrondissement compétent. Le Vaucluse utilise peu ces commissions d’arrondissement.
DES COMMISSIONS COMMUNALES ET INTERCOMMUNALES
Des commissions communales ou intercommunales ont été créées pour la sécurité des ERP contre les
risques d'incendie et de panique. Elles ne sont compétentes que pour les ERP de la 2ème à la 5ème
catégorie.
Toutefois, il convient de noter que les établissements de 5ème catégorie ne sont pas tous soumis à
l’obligation d’une visite périodique. Le maire peut néanmoins demander à la commission un avis sur un
dossier d’ERP de 5ème catégorie, indépendamment de la procédure du permis de construire.
Les ERP de la 5ème catégorie comportant des locaux à sommeil, sont en revanche soumis à visites
d’ouvertures et visites périodiques (décret N° 2004-1141 du 27 octobre 2004).
b. Les membres
On distingue les membres permanents et ceux invités en fonction des affaires traitées.
Membres avec voix délibérative :
Le Préfet ou son représentant en tant que président (si SCD ERP IGH)
Un agent de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP
DDPP)
DDPP (si SCD ERP IGH)
Le Maire (ou son représentant désigné), qui préside si commission communale
Un agent de la Direction Départementale des Territoires (DDT)
Un agent de la Police Nationale ou de la Gendarmerie Nationale
Un SapeurSapeur-pompier Préventionniste
11
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
11/49
Les autres représentants des services de l’Etat dont la présence s’avère nécessaire (DDCS pour
les établissements sanitaires, IGSI pour les gares SNCF,….)
Le décret du 31 mai 1997 a donné la possibilité aux maires et présidents d’intercommunalité de
remplacer parmi les membres de droit des commissions, un agent de la DDT, par un agent communal ou
intercommunal. Dans le Vaucluse cette possibilité a été accordée par le Préfet sous 2 conditions :
Commune ou Intercommunalité ayant la compétence « droit des sols » et ayant une activité
prévention relativement conséquente (14 communes et une intercommunalité concernées)
Présence systématique de la DDT lorsqu’il s’agit d’un bâtiment communal ou intercommunal, afin
de respecter le principe de neutralité.
c. Principes et rôles
Principes
Une commission de sécurité est un organe technique d'étude, de contrôle et d'information du représentant
de l'Etat dans le département et du maire. Elle assiste ces derniers dans l'application des mesures de
police et de surveillance qu'ils sont appelés à prendre, en vue d'assurer la protection contre l'incendie et la
panique dans les établissements soumis au présent chapitre (art. R 123-35 du CCH).
Une commission n'exerce ses attributions que lorsque simultanément :
Un texte lui donne compétence pour agir
Une réglementation technique existe
Elle dispose des membres qualifiés
Des éléments suffisants lui ont été transmis dans les délais fixés.
Les conditions d’intervention des commissions de sécurité sont soumises à la règle du quorum plein.
En l'absence d'un membre avec voix délibérative, la commission de sécurité (ou le groupe de visite) ne
peut se réunir et donc délibérer.
Cette « règle d’or » est appelée « principe de collégialité » ne s’applique que pour les interventions où la
commission est amenée à s’exprimer ou à émettre un avis.
Une commission est incompétente en matière de solidité des structures.
structures.
La loi n° 78-12 du 4 janvier 1978, dite loi Spinetta, consacre le rôle majeur du maître de l'ouvrage dans
toute opération de construction. C'est lui, en effet, qui recourt au contrôle technique, confié aux
contrôleurs techniques agréés. La commission ne s'assure que de l'existence de ces contrôles.
Pour finir, l’'article R. 123-36 du C.C.H, prévoit la possibilité pour l'exploitant de demander à la commission
départementale ou la sous-commission compétente de réviser l'avis formulé par la commission de niveau
inférieur.
Rôles
Les commissions de sécurité sont chargées notamment (art. R 123-35 du CCH) :
D'examiner les projets de construction, d'extension, d'aménagement et de transformation des
établissements (soumis à Permis de construire au pas)
De procéder aux visites de réception et d’ouverture et de donner son avis sur la déclaration
attestant l'achèvement et la conformité des travaux
De procéder, soit de sa propre initiative, soit à la demande du maire ou du représentant de l'Etat
dans le département, à des contrôles périodiques ou inopinés sur l'observation des dispositions
réglementaires.
12
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
12/49
Les visites des commissions de sécurité ont pour but notamment de (art. R 123.48 du CCH) :
Vérifier si les prescriptions du règlement de sécurité et les arrêtés du Préfet ou du maire pris en
vue de son application sont observés
Vérifier l'application des dispositions permettant l'évacuation des personnes en situation de
handicap
S'assurer que les vérifications techniques prévues ont été effectuées et que les installations
techniques fonctionnement correctement
Suggérer les améliorations ou modifications qu'il y a lieu d'apporter à chaque établissement dans
le cadre du règlement de sécurité
Etudier dans chaque cas d'espèce les mesures d'adaptation qu'il y a lieu d'apporter
éventuellement aux établissements existants.
d. Les obligations de l’exploitant
Les constructeurs, installateurs et exploitants sont les premiers responsables de la sécurité incendie dans
les établissements et doivent maintenir celui-ci, en conformité avec la réglementation, avec le concours de
toutes personnes compétentes. Cette obligation est permanente, tant au moment de la construction qu'au
cours de l'exploitation, ils doivent respecter les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer
la sécurité des personnes (art. R 123-3 du CCH). Le contrôle exercé par l'administration ou par les
commissions de sécurité ne les dégage pas des responsabilités qui leur incombent personnellement (art.
R 123-43 du CCH).
Le maître d'ouvrage conserve une responsabilité essentielle en matière de sécurité et de solidité des
ouvrages. Le code civil et le CCH posent le principe de la responsabilité du propriétaire et de l'exploitant
d'un immeuble vis-à-vis des occupants et des usagers. A ce titre ces derniers doivent :
S'assurer que les installations et équipements sont établis, maintenus et entretenus en conformité
avec les dispositions du règlement de sécurité. A cet effet, ils font respectivement procéder
pendant la construction et périodiquement en cours d'exploitation aux vérifications nécessaires par
les organismes ou personnes agréés.
S’engager,
S’engager lors du dépôt de la demande de permis de construire ou de l'autorisation de travaux, à
respecter les règles générales de construction, notamment celles relatives à la solidité. Cet
engagement est versé au dossier et la commission en prend acte. En l'absence de ce document, la
commission ne peut examiner le dossier
Tenir à jour un registre de sécurité sur lequel sont reportés les renseignements indispensables à la
bonne marche du service de sécurité (état du personnel chargé du service d'incendie, diverses
consignes générales et particulières, y compris les consignes d'évacuation prenant en compte les
différents types de handicap, dates des divers contrôles et vérifications,, dates des travaux
d'aménagement et de transformation). (art. R123-51 du CCH)
Déposer un Permis de Construire ou une autorisation de travaux (art. R431-30 du code de
l’urbanisme et L 111-8 du CCH), pour toute création, aménagement ou modification d'un
Etablissement Recevant du Public, afin de recueillir l’accord de l’autorité administrative
Assister (ou se faire représenter) aux visites de sécurité, sans assister aux délibérations de la
commission (art R 123-49 du CCH et art. 37 du décret 95-260)
Saisir la commission de sécurité en vue de l'ouverture d'un ERP ou d'un Immeuble de Grande
Hauteur. Demande qui doit être effectuée au minimum un mois avant la date d'ouverture prévue
par le maire (art. 43 du décret 95-260)
Réaliser au plus tôt les prescriptions de la commission de sécurité.
13
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
13/49
e. Les sanctions possibles
Les Sanctions administratives (art R 123-52 du CCH)
La fermeture des établissements exploités en infraction aux dispositions du présent chapitre peut être
ordonnée par le maire, ou par le représentant de l'Etat dans le département. La décision est prise par
arrêté après avis de la commission de sécurité compétente. L'arrêté fixe, le cas échéant, la nature des
aménagements et travaux à réaliser ainsi que les délais d'exécution.
Les Sanctions pénales (Art R. 152-6 et 7 du CCH)
Est puni d’une amende prévue par les contraventions de 5ème classe (1500 €), tout constructeur,
propriétaire, exploitant d’un établissement soumis aux dispositions du présent chapitre qui contrevient aux
dispositions des articles suivants :
R. 123-21, 3ème alinéa : déclaration au maire de la commune en cas de changement dans la
direction unique d’un groupement d’établissement
L 111-8 : autorisation du maire pour tous travaux non soumis à permis de construire
R. 123-43 : vérification des installations et équipements
R. 123-44 : procès-verbaux et comptes rendus des vérifications tenus à la disposition des
membres des commissions de sécurité.
Est puni des mêmes peines, tout constructeur, propriétaire, exploitant qui ouvre un établissement au
public sans les visites de contrôle prévues, sans l’autorisation d’ouverture prévue du maire.
Dans ces deux cas, l’amende (relevée par les gendarmes ou les policiers) est appliquée autant de fois qu’il
y a de journées d’ouverture sans visite de contrôle, sans autorisation ou sans déclaration d ’ouverture (art.
R 123-45 et 46 du CCH).
Est puni des mêmes peines quiconque contrevient aux obligations définies aux articles :
R. 123-7 alinéa 2 : présence de 2 sorties au moins par établissement
R. 123-8 : présence d’un éclairage électrique et d’un éclairage de sécurité
R. 123-9 : interdiction de stocker et employer des produits explosifs, toxiques, inflammables
R. 123-11 : présence de moyens d’alarme, d’un service de surveillance et de moyens de secours
Est également puni d'une amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe, quiconque a mis
obstacle à l'exercice du droit de visite prévu. En cas de récidive, la peine sera celle prévue pour les
contraventions de la 5ème classe en récidive (3000 euros).
Est puni des mêmes peines tout propriétaire ou exploitant qui contrevient à l’obligation de présence de
l’exploitant (ou de son représentant) (art. R 123-49 du CCH) et ne présente pas le registre de sécurité (art.
R 123-51 du CCH).
De plus, l’article 70 de la loi N 2003-239 du 18 mars 2003 relative à la sécurité intérieure, prévoit des
sanctions pour les exploitants ne respectant pas un arrêté de fermeture de leur établissement en
infraction avec les règles de sécurité propres à ce type d’établissement.
(«Le fait pour le propriétaire ou l'exploitant, malgré une mise en demeure du maire ou du représentant de
l'Etat dans le département d'avoir à se conformer à l'arrêté… de fermeture.., de ne pas procéder à la
fermeture de l'établissement est puni de 3 750 euros d'amende »)
14
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
14/49
f.
Les actes administratifs
La convocation
Elle doit être adressée aux membres au plus tard 11 jours avant la date de la réunion, sous forme écrite
obligatoirement. S'il faut un nouvel examen du même cas, une deuxième visite du même établissement,
ou en cas de cas graves (réouverture suite à incendie), ce délai ne s'applique pas.
Le rapport
C'est le document technique qui contient les renseignements administratifs de l’ERP, le calcul de l’effectif,
le classement, la réglementation applicable, le descriptif détaillé de l’établissement, les observations
particulières et les prescriptions.
Le compte rendu
Il résume le contenu de la réunion et retrace les points substantiels de la discussion, les positions
divergentes éventuelles. Il est fait à l’issue de la réunion ou dans les huit jours par le secrétariat de la
commission. Il n’est pas destiné à être communiqué à l’exploitant.. Il est Signé par le président de séance
et approuvé par tous les membres présents.
Le ProcèsProcès-verbal
Il est Transmis à l'autorité investie du pouvoir de police et notifié à l’exploitant par le maire avec sa
décision. Il contient l’avis favorable ou défavorable et exprime la position collégiale. Il est signé du
president.
L'arrêté d'ouverture
Il est Obligatoire pour tous les ERP (sauf 5ème sans locaux à sommeil) au titre de la sécurité incendie.
Il est pris après avis de la commission de sécurité compétente et est transmis au contrôle de légalité en
Préfecture.
g. Les avis
Textes de références : Décret 95-260 articles 38 et 39, circulaire du 22 juin 1995 §3.2.3 :
La forme de l’avis
L’avis est obtenu par le résultat du vote à la majorité des membres, la voix du président est prépondérante
en cas de partage des voix. Le président conclu par un avis favorable ou défavorable dans le procèsverbal, dans les conditions de l'article 39 du décret du 08 mars 95
L’avis est conclusif : favorable ou défavorable.
Toute formule intermédiaire comme l'avis réservé ou l'avis favorable sous réserve de ou l'avis favorable
provisoire ou l'avis suspendu à ... est à proscrire.
L'autorité de police a besoin d'un avis clair sur la situation du dossier examiné. Rappeler dans l'avis le
respect des prescriptions permanentes prévues par le règlement de sécurité ne constitue pas une réserve,
mais un simple rappel des textes.
15
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
15/49
L’avis écrit et motivé
Chaque membre convoqué doit assister à la réunion, toutefois, pour la réunion mensuelle d'étude de
dossiers de la SCD ERP, il est possible d'envoyer un avis écrit et motivé pour l'élu principalement.
Pour chaque dossier présenté, un courrier signé est transmis au secrétariat par courrier, courriel ou fax.
Outre l’avis et la position « favorable » ou « défavorable » du maire, ce courrier précise les renseignements
nécessaires à l’identification de l’établissement et de l’affaire traitée (nom de l’ERP, commune, adresse,
n° de l’autorisation de travaux…). Les avis écrits motivés prévus à l’article 12 sont pris en compte lors du
vote
L’avis défavorable
L’avis défavorable est proposé après une analyse du risque exposée à la commission par le
préventionniste (l’évacuation rapide et totale du public est-elle assurée ? l’intervention des secours estelle facilement réalisable ? L’isolement des locaux limite-t-il la propagation d’un incendie ? ) .
En cas d'avis défavorable, il doit être obligatoirement motivé par référence aux principaux articles du
règlement non respectés. Une commission de sécurité n'a pas à expliciter les travaux qui conditionneraient
une levée de l'avis défavorable. Il appartient au maître d'ouvrage de proposer des solutions pour rétablir le
niveau de sécurité satisfaisant.
L'avis émis par la commission de sécurité incendie ne lie pas l'autorité de police sauf dans deux cas
particuliers :
- Lorsque l’avis émis est relatif à la délivrance d’un permis de construire (article L 425.3 du code de
l'urbanisme et L 123.1 du code de la construction et de l'habitation)
- En cas de dérogation au règlement de sécurité (article R 421.48 du code de l'urbanisme et R
123.13 du code de la construction et de l'habitation).
Dans le Vaucluse, les avis défavorables font l’objet d’une attention et procédure particulière.
En cas d’avis défavorable, le SDIS informe systématiquement la DDPP (Service Prévention des Risques et
Production). Celle ci écrit alors au maire de la commune pour lui demander les suites données à cet avis.
Un tableau de bord partagé est tenu à jour entre le SDIS et la DDPP concernant le suivi de ces avis
défavorables.
Lors d’un avis défavorable de la commission de sécurité, le maire doit au préalable mettre en demeure
l’exploitant (procédure contradictoire) par lettre recommandée, de se conformer aux prescriptions de la
commission de sécurité, en mentionnant un délai de réalisation des prescriptions. Ce délai doit tenir
compte du danger encouru par le public et de la nature des prescriptions demandées.
A l’issue du délai, si les prescriptions ne sont pas réalisées, le maire peut alors prendre un arrêté de
fermeture.
En cas d’avis défavorable, avec mention « péril grave et imminent », le maire peut prendre immédiatement
un arrêté de fermeture administrative.
L’arrêté de fermeture doit être transmis au préfet et notifié à l’exploitant.
L’absence d’avis
Une commission ne rendra pas d’avis dans 2 cas :
-
Absence d’un membre (art 7, 26, 32 du décret 95-260)
Absence d’éléments permettant de se prononcer (art 45 du décret de 1995). Lors d’une visite
d’ouverture ou de réception de travaux, l’exploitant doit obligatoirement présenter :
L'attestation par laquelle le maître de l'ouvrage certifie avoir fait effectuer l'ensemble des
contrôles et vérifications techniques relatifs à la solidité conformément aux textes en vigueur
16
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
16/49
L'attestation du bureau de contrôle, lorsque son intervention est obligatoire, précisant que la
mission solidité a bien été exécutée. Cette attestation est complétée par les relevés de
conclusions des rapports de contrôle, attestant de la solidité de l'ouvrage.
Le Rapport de Vérifications Règlementaires après Travaux réalisé par une personne ou un
organisme agréé.
Si l’un de ces documents fait défaut, la commission ne peut procéder à la visite et donc rendre d’avis. Le
maire ne peut alors pas délivrer l’autorisation d’ouverture.
h. Formation des agents participant aux commissions de sécurité
Depuis plus de 10 ans et conformément à la préconisation du décret du 31 mai 1997 et de la circulaire,
d’application, chaque année le SDIS et la Préfecture de Vaucluse organisent des sessions d’information
sur deux jours, destinées aux agents des administrations participant aux commissions de sécurité,
L’objectif de ces sessions est triple :
Connaître le cadre réglementaire de la prévention dans les ERP
Maîtriser le principe de fonctionnement et les compétences des commissions de sécurité.
Réunir les différents acteurs de ces commissions afin de mieux cerner le rôle, les attributions et
les difficultés de chacune des administrations concernées.
En 10 ans, près de 500 personnes (agents de l’état et des collectivités locales, Gendarmes, Policiers,…)
ont suivi ces formations
5. L’organisation de la Prévention en Vaucluse
Le Vaucluse s’appuie principalement sur la SCD ERP/IGH sur et les commissions communales de sécurité.
Ce choix, bien que rarement partagé sur le territoire national, permet une proximité de la réponse en
prévention et une implication forte de l’autorité municipale et préfectorale.
Ce principe se retrouve dans l’organisation du SDIS de Vaucluse, avec 3 niveaux de réponse :
Le Groupement Prévention Prévision des Risques, chargé avec la DDPP, du fonctionnement de la
SCD ERP/IGH, de la doctrine départementale, des dossiers à caractère départemental et de la
formation de maintien des acquis de ses préventionnistes. Il est le garant de l’homogénéité de la
réponse départementale
Les Groupements Territoriaux du Grand Avignon, Haut Vaucluse et Sud Luberon, chargés des
études et visites des ERP de la 1ère catégorie et de l’animation et coordination des services
préventions des Centre d’Incendie et de Secours rattachés
Les 11 Centres d’Incendie et de Secours qui possèdent un service Prévention, chargés des études
et visites des ERP de la 2ème à 5ème catégorie et de la réponse de proximité aux élus et
pétitionnaires.
17
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
17/49
Le SDIS de Vaucluse s’est doté en 2012 d’un nouveau logiciel de suivi des ERP, « Web Prev ».
Cette application métier permet notamment le suivi de la liste départementale des ERP, le respect des
périodicités de visites obligatoires (de 2 à 5 ans suivant le type et la catégorie) et la réalisation de
statistiques via des requêtes Business Object.
Il est partagé avec la Préfecture de Vaucluse.
6. La vie d’un ERP
Le schéma suivant récapitule les différentes étapes de la vie d’un ERP.
18
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
18/49
Avis
défavorable
Avis technique SDIS
pour ERP 5ème
sans sommeil
Demande 1 mois avant
Arrêté de
fermeture
Avis défavorable
(Péril grave et
imminent)
Arrêté de
mise en
demeure
Avis
défavorable
(ou Fav. avec
MED)
Arrêté
d’ouverture
SERVICE DEPARTEMENTAL19
D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
19/49
7. Les cas particuliers
a. Les ERP de la 5ème catégorie sans locaux à sommeil
Les établissements à faible capacité d’accueil sont classés en 5ème catégorie (boulangerie, librairie, snack
bar, auto école…). Dans la grande majorité des cas, ces établissements présentent des risques moindres
pour le public en matière de sécurité incendie et panique.
De fait, réglementation et jurisprudence du Conseil d’Etat n’imposent pas de visite de ces établissements
dès lors qu’ils ne disposent pas de locaux d’hébergement.
Selon l’article R 123-45 du CCH, l’exploitant d’un petit établissement peut ouvrir au public sans demander
l’autorisation du Maire et sans déclaration d’ouverture, au titre de la sécurité incendie.
Etudes
Dans le Vaucluse, si les ERP de la 5ème catégorie sans locaux à sommeil ne font pas l’objet d’un avis de la
commission de sécurité, ils font néanmoins l’objet d’un classement et d’une étude systématique par le
SDIS, lorsque celui-ci est consulté.
Cette mesure permet de s’assurer, d’une part du classement réel de l’établissement et d’autre part,
d’établir les conditions de sécurité minimales, tant au moment da la conception que du fonctionnement
futur de l’établissement. Pour les cas particuliers ou à problème, le Maire ou tout membre de la
commission, peut toujours faire l’objet d’une demande d’avis de la commission de sécurité compétente.
Visites
Dans un contexte national de réduction de la charge administrative et de rationalisation des consultations,
aucune visite sur le terrain des 5èmes catégories sans locaux à sommeil ne doit être effectuée, à l’exception
de cas particuliers pour lesquels la nécessité en terme de sécurité incendie a été clairement identifiée.
En effet, en cas de danger avéré ou de fortes présomptions sur l’existence de risques pour le public, le
Maire peut demander une visite de la commission de sécurité à titre exceptionnel. Cette demande devra
être clairement motivée pour permettre au secrétariat de la commission de sécurité de déclencher cette
visite de contrôle.
Ces dispositions réglementaires liées aux établissements de 5ème catégorie permettent d’utiliser au mieux
les commissions de sécurité en établissant une hiérarchisation des visites selon le risque potentiel
présenté par les établissements. La priorité est donnée aux établissements disposant de locaux à sommeil
de toutes catégories et à ceux des 4 premières catégories, dont les visites sont obligatoires.
b. Les établissements de Plein
Plein Air, tribunes et gradins
Ce sont les établissements où se déroulent des activités de plein air (stades, terrains de sports, pistes de
patinage, piscines, hippodromes, etc.,), lorsque l’effectif du public admis est supérieur à 300 personnes.
Le Maire est tenu de faire visiter ce genre d’établissement par la commission de sécurité compétente
avant ouverture, en vue de délivrer l’arrêté d’autorisation. Par contre, ces ERP ne sont pas soumis à visite
périodique.
L’exploitant (qui peut être le Maire) vérifie ou fait vérifier les mesures préconisées pour ce type
d’établissement (conditions d’accès, les installations électriques, utilisation de gradins, de sièges ou de
bancs,…)
Les tribunes et autres gradins peuvent être fixes ou démontables et faire partie ou non des
aménagements à l’intérieur d’un ERP ou dans une Installation Ouverte au Public.
Les installations doivent être réalisées selon les règles fixées par le constructeur, contrôlées par un
organisme de contrôle agréé et placées sur un sol capable d’en supporter la charge.
20
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
20/49
Le Maire doit s’assurer que le responsable ou l’organisateur est en possession des documents techniques
justifiant de la solidité et de la stabilité de l’ensemble des structures et demander l’attestation de montage
des structures.
c. Les manifestations exceptionnelles
Il arrive parfois qu’un Etablissement Recevant du Public soit utilisé pour une activité autre que celle pour
laquelle il est autorisé (ex : utilisation d’un gymnase pour une soirée festive ou dansante, soirée « loto »
dans une école, concert dans un stade, etc.).
Ces manifestations exceptionnelles doivent faire l’objet d’une demande auprès de la commission de
sécurité compétente (Article GN6 du règlement de sécurité).
Il est souhaitable d’adresser le dossier au SDIS au moins un mois avant la manifestation, pour recueillir
son avis technique sur les éléments du dossier.
Au vu de cet avis, le Maire autorise ou non, cette manifestation.
Il est important, qu’il s’assure que ce type de manifestation reste bien occasionnelle (moins de 3 fois par
an) et non organisée de manière régulière et habituelle. Dans ce cas, des dispositions devront être prises
pour que la manifestation réponde en totalité au règlement de sécurité et que celle-ci soit une activité
autorisée de manière définitive par le Maire, après avis de la commission de sécurité.
d. Les foires et salons
L’arrêté du 18 novembre 1987 modifié, fixe des dispositions particulières pour l’organisation
d’expositions, foires expositions ou salons temporaires, à vocation commerciale, lorsque l’effectif du public
est égal ou supérieur à 100 personnes en sous-sol, ou 100 personnes en étages, ou 200 personnes au
total.
Ce texte détermine le dispositif de sécurité à mettre en place et précise notamment les obligations
respectives des propriétaires et concessionnaires, des organisateurs des salons, foires expositions, des
chargés de sécurité, des exposants et locataires de stands.
Ces dispositions s’entendent pour des manifestations dans des ERP identifiés et non sur la voie publique
(Cf. définition d’un ERP).
Le délai de saisine de la commission est de 2 mois avant la date d’ouverture au public pour ces
manifestations. Lorsqu’il est saisi d’une demande pour l’organisation d’une manifestation répondant aux
caractéristiques ci-dessus, le Maire sollicite l’avis de la commission de sécurité compétente sur dossier et
doit faire connaître sa décision à l’organisateur, au plus tard un mois après le dépôt de la demande.
Il peut solliciter la commission pour réceptionner les installations avant l’ouverture au public.
e. Les chapiteaux, tentes et structures
Les Chapiteaux, Tentes et Structures (CTS) sont définis comme : « établissements destinés par conception
à être clos en tout ou partie et itinérants, possédant une couverture souple, à usage de cirques, de
spectacles, de réunions, de bals, de banquets, de colonies de vacances, d'activités sportives, etc., dans
lesquels l'effectif total du public admis est supérieur ou égal à cinquante personnes » (art. CTS 1)
L'organisateur de la manifestation doit faire parvenir au Maire un dossier complet, un mois avant la
manifestation, comprenant l’extrait du registre de sécurité du CTS et un plan du lieu d’implantation prévu.
La réglementation ne prévoit pas de visite systématique de la commission de sécurité, sauf pour les CTS à
implantation prolongée (installés pendant plus de 6 mois) et ceux dits « fixes par conception ».
Toutefois, si le Maire le juge nécessaire, il peut saisir la commission de sécurité pour étude et visite avant
l'ouverture au public (1 mois minimum avant la date d’ouverture au public). (art. CTS 31).
Lors du déroulement de la manifestation, les contraintes météorologiques doivent être prises-en compte
car les CTS y sont particulièrement sensibles. En premier lieu l’organisateur, puis le maire, doivent prendre
21
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
21/49
toutes les mesures pour interdire l’accès au public lorsque les conditions météorologiques l’exigent (vent
violent, neige, orage,…).
De plus, avant toute première implantation, si le public admis est égal ou supérieur à 50 personnes, ces
structures doivent faire l’objet d’une attestation de conformité (homologation) délivrée par le préfet du
département dans lequel ces établissements sont implantés pour la première fois, après avis favorable de
la SCD ERP/IGH.
Pour obtenir cette homologation, le propriétaire doit faire appel à un organisme de contrôle agréé pour
vérification de la stabilité mécanique de l’ossature (montage et ancrage) et de la réaction au feu de
l’enveloppe en toile notamment. Ce vérificateur établira à l’issue «un registre de sécurité », qui devra être
périodiquement mis à jour.
De même les installations spécifiques (électricité, chauffage, extincteurs…) doivent être vérifiées par un
organisme agréé (bureau de vérification des chapiteaux, tentes et structures).
22
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
22/49
ANNEXES
Annexe 1 : CCDSA de Vaucluse
Annexe 2 : Les commissions communales en Vaucluse
Annexe 3 : Les ERP en Vaucluse
Annexe 4 : Synoptique d’instruction d’un ERP
Annexe 5 : L’organisation de la Prévention au SDIS de Vaucluse
Annexe 6 : Jurisprudences
Annexe 7 : Modèles de lettres
23
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
23/49
ANNEXE I
CCDSA de VAUCLUSE
24
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
24/49
SERVICE DEPARTEMENTAL25
D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
25/49
ANNEXE II
Les commissions communales (et intercommunales)
en Vaucluse
26
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
26/49
27
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
27/49
ANNEXE III
Les ERP en Vaucluse
1er Groupe
2ème Groupe
Groupe avec locaux à sommeil
28
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
28/49
29
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
29/49
30
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
30/49
ANNEXE IV
Synoptique d’instruction d’un ERP
1er Groupe et 2ème groupe avec locaux à sommeil
2ème Groupe sans locaux à sommeil
31
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
31/49
ERP du 1er groupe (1ère à 4ème catégorie) et du 2ème groupe (5ème catégorie) avec locaux à sommeil
Délai instruction
(6 mois MAX)
JOUR J
JOUR J’
Délai de réponse
Commission
(2 mois MAX)
Réception dossier
au SDIS
Saisine CdS
J’ + 1mois
J’ + 2 mois
Réponse avis du
SDIS au Service
Instructeur
Instructeur
Réponse avis
CDS
au Maire ou au
Préfet
J + 6 mois
Dépôt de dossier en mairie (lettre A/R ou dépôt
directement)
Un récépissé de dépôt est remis au pétitionnaire
Mairie
Instruit par
DDT
Service instructeur :
Envoi de
mairie à
DDT pour
instruction
DDT /
Commune Autonome
consultation
du SDIS par
DDT
(Check-list)
SDIS
J + 1 mois
Instruit par
Commune
Fin instruction
Si hors délai
Délai max pour demande de
pièces manquantes
Permis tacite
Consultation
directe du SDIS
Délai max pour notifications
des majorations de délai
d'instruction
(Check-list)
Nota :
Délai de 6 mois fixé par le CU
pour le PC uniquement
(lettre avec AR ou courrier
électronique)
Le délai repart dès réception
des pièces manquantes
Contrôle rapide du
dossier et demande
éventuelle de pièces
complémentaires (par
l’intermédiaire du
service instructeur)
ou renvoi pour dossier
incomplet
SERVICE DEPARTEMENTAL32
D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
Instruction au titre du CCH
effective dans un délai
de 5 mois pour AT
Envoi étude au
service
instructeur
(courrier
électronique
possible)
32/49
ERP du 2ème groupe (5ème catégorie) sans locaux à sommeil
Délai instruction
(2 à 3 mois)
majorations possibles
JOUR J
JOUR J’
Délai consultation
(1 mois MAX)
Mairie
Service Instructeur:
DDT / Commune
Autonome
SDIS
J + 1 mois
J’ + 1 mois
J + délai d’instruction
Réponse avis du
SDIS au Service
Instructeur
Réception dossier au
SDIS
Dépôt de dossier en mairie (lettre A/R ou dépôt directe)
Un récépissé de dépôt est remis au pétitionnaire
Instruction
DDT
Envoi de
mairie à DDT
pour
instruction
consultation
du SDIS par
DDT
(Check-list)
Instruction
Commune
Délai max pour demande de
pièces manquantes
Fin instruction
Délai max pour notifications
des majorations de délai
d'instruction
Consultation
directe du SDIS
(lettre avec AR ou courrier
électronique)
Le délai repart dès réception
des pièces manquantes
(Check-list)
Contrôle rapide du
dossier et demande
éventuelle de pièces
complémentaires (par
l’intermédiaire du
service instructeur)
ou renvoi pour dossier
incomplet
SERVICE DEPARTEMENTAL33
D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
Si hors délai
Permis ou AT tacite
Envoi étude au
service
instructeur
(courrier
électronique
possible)
33/49
ANNEXE V
L’organisation de la Prévention
au SDIS de Vaucluse
34
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
34/49
35
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
35/49
ANNEXE VI
Jurisprudences
36
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
36/49
Jurisprudences suite à sinistres
o 21 mars 1993 : Incendie d’une maison de retraite à Arles (13) – 7 intoxiqués, 4 morts.
Le maire est condamné de 3 mois de prison avec sursis et son premier adjoint (auquel le maire avait
confié la sécurité par arrêté de délégation) à 4 mois de prison avec sursis.
Il est reproché au maire que la commission communale, ne faisait pas de suivi des visites périodiques
(dernière commission en 1985). Le juge rappelle que le maire reste responsable de la sécurité et que la
délégation doit faire l’objet d’une surveillance et d’une substitution le cas échéant. Or le maire était bien
informé de la situation de la commission communale de sécurité.
o 05 mai 1992 : Effondrement de la tribune du stade de Furiani (2b) – 17 morts, 2300 blessés.
Le directeur de cabinet du Préfet, président par délégation de la commission de sécurité est condamné à
20 mois de prison avec sursis et 20.000 francs d’amende par le tribunal correctionnel.
Le juge précise que : « La commission devait s’assurer de la solidité de l’ouvrage (art. R 111-39 du CCH) et
de l’ensemble des vérifications prévues par le CCH... N’a pas donné suite à l’offre de la D.D.E d’apprécier
par des calculs les risques de ruine de l’édifice…Aurait du être vigilant compte tenu que le maire était
dépassé par l’évènement ; aurait du se substituer au maire…. La commission aurait dû vérifier l’existence
d’une autorisation d’aménagement, d’une attestation de solidité de la tribune, l’existence d’un arrêté
municipal autorisant l’ouverture…. Ne s’est pas assuré des vérifications prétendument effectuées par
SOCOTEC, alors que le seul avis de cet organisme ne portait que sur la compatibilité du sol d’assise avec
les charges. »
o 27 juin 1991 : Incendie des thermes de Barbotan (32) – 20 morts, 11 blessés.
Le maire est condamné par le tribunal correctionnel à 10 mois d’emprisonnement avec sursis et 20.000
francs d’amende.
Le juge précise que : « Ayant délivré le permis de régularisation en 1988, il appartenait au maire de réunir
la commission de sécurité. La commission aurait ainsi pu constater l’ouverture, sans autorisation, de
plusieurs parties de l’établissement et les nombreux manquements à la réglementation…De plus, son
attention était régulièrement appelée sur la situation de cet établissement au regard de la sécurité par les
plaintes des curistes eux-mêmes….Il est cependant un moyen dont disposent les tenants d’un mandat
électif, c’est celui de leur démission. En effet, si on ne peut que louer le dévouement d’un élu au bien être
public, il faut s’inquiéter lorsque la logique du pouvoir et la logique économique l’emportent sur le souci de
la sécurité et la préservation de la vie humaine. C’est aussi en n’utilisant pas les moyens qui lui auraient
permis d’échapper à cette logique que le maire doit être déclaré coupable et responsable »
o 1er novembre 1970 : Incendie du dancing le cinq-sept à saint-laurent du pont (38) – 146 morts.
Le maire n’avait pas pris d’arrêté d’ouverture, il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.
Le juge précise que « Attendu que, même dans l’ignorance où se trouvait Mr. X de ses pouvoirs, de ses
devoirs et des dangers que représentait l’aménagement du dancing, il avait, par l’exercice de ses
fonctions de maire depuis de nombreuses années, appris l’existence à la préfecture de l’Isère de
l’inspection départementale des services d’incendie et de secours. Attendu qu’en omettant d’alerter, en
pareilles circonstances, ce service spécialisé comme la plus élémentaire prudence lui commandait de le
faire, Mr. X a commis une négligence grave. »
o 24 juin 1993 : Incendie à la clinique de Bruz (35) – 20 morts
Le Maire de Bruz et le maire honoraire sont condamnés à une amende de 20.000 francs chacun. Le juge
leur reprochera de ne pas avoir recueilli l’avis de la commission lors de la délivrance de plusieurs Permis
de Construire et d’avoir pris l’arrêté d’ouverture après 14 ans de fonctionnement.
Le Sapeur-pompier préventionniste est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 30.000 francs
d’amende. Le jugement lui reprochera de n’avoir pas suffisamment intégré l’historique du dossier et pris
en compte le faible niveau de sécurité d’un bâtiment et de ne pas avoir bien cerné les priorités.
37
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
37/49
Jurisprudences concernant le Défense Extérieure Contre l’Incendie
De nombreuses jurisprudences existent concernant la condamnation de communes pour insuffisance de
la Défense Extérieure Contre l’Incendie, qui est un pouvoir de police spéciale du maire. Le maire doit
s’assurer de l’existence et de la suffisance du réseau d’incendie.
( Commune de Oloron Sainte Marie le 07/11/1952 - Commune de Sainte Foy la Grande le 15/07/1954 Commune de Millau le 15/07/1960 - Commune de Saint Quay-Portrieux le 12/07/1969 - Commune de
Longjumeau le 02/02/1977 – Communauté Urbaine de Lille le 07/11/1991 - Commune de Feytiat le
12/03/1992).
Jurisprudences concernant
concernant l’accès des secours
Dans le cadre des documents d’urbanisme, des contentieux existent concernant les obligations liées à
l’article R 111-5 du code de l’urbanisme. « Le projet peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas
desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à son importance ou à la
destination des constructions ou des aménagements envisagés, et notamment si les caractéristiques de
ces voies rendent difficile la circulation ou l'utilisation des engins de lutte contre l'incendie » .
Ainsi, ont été considérés comme illégaux par la jurisprudence l’accès par un chemin privé ne permettant
pas le passage de véhicules de lutte contre l’incendie (Conseil d’Etat, 11 juin 1982, n°16567), l’accès par
un étroit passage ne répondant pas aux besoins de la sécurité publique (CE, 15 mars 1989, n°48013),
l’accès par un terrain desservi par une voie se transformant en chemin de terre dont la largeur n’excède
pas 2,30 m par endroits (CE, 14 déc. 1994, n°115759), l’accès par un terrain desservi par un chemin
rural impraticable (CE, 25 oct. 2002, n°243702) et l’accès par un droit de passage non conforme au POS
(CE, 11 avril 2005, n°258250).
Dans notre région, nous pouvons citer également (CE, 29 décembre 1995, n°138997, commune du
Barroux – CE, 20 février 1994, commune du Castellet).
En tout état de cause, l’appréciation dudit projet sera nécessairement fonction des circonstances locales.
38
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
38/49
ANNEXE VII
Modèles de lettres
Arrêté municipal d'ouverture d'un ERP
Arrêté municipal de fermeture d'un ERP
Lettre du maire pour la mise en conformité d'un ERP suite à un avis défavorable de la CCS
Lettre du préfet au maire suite à l'avis défavorable de la CCS
Lettre de rappel du préfet au maire
Lettre de mise en demeure du maire par le préfet
Arrêté préfectoral de fermeture par substitution
39
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
39/49
Arrêté municipal d’ouverture d’un ERP
ARRETE D'OUVERTURE
Le Maire
Vu le code général des collectivités territoriales,
Vu le code de la construction et de l’habitation et notamment les articles L 111-8-3, R
111-19-11 et R 123-46 ;
Vu le décret n° 95-260 du 8 mars 1995, modifié, relatif à la Commission Consultative
Départementale de Sécurité et d’Accessibilité,
Vu le décret N° 94-86 du 26 janvier 1994 modifié relatif à l'accessibilité aux personnes
handicapées des locaux d'habitation, des établissements et installations recevant du
public, modifiant et complétant le code de la construction et de l'habitation et le code
de l'urbanisme;
Vu l’arrêté modifié du ministre de l’intérieur du 25 juin 1980, portant règlement de
sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du
public ;
Vu l’arrêté préfectoral n°........................ portant création de la Commission Consultative
Départementale de Sécurité et d’Accessibilité;
Vu l'arrêté préfectoral N° ...........portant création de la commission communale (ou
intercommunale) de sécurité de ........................(commune)
Vu l’avis de la sous-commission départementale pour l’accessibilité aux personnes
handicapées en date du...........................
Vu l’avis de la sous-commission départementale pour la sûreté et la sécurité publique en
date du (uniquement si l'établissement a fait l'objet d'une ESSP)
Vu l’arrêté municipal N°
du
portant nomination des adjoints ou conseillers
municipaux susceptibles de remplacer M. (ou Mme) le Maire en cas d’empêchement de sa
part à la présidence des commissions communales de sécurité contre l’incendie et la
panique dans les ERP
Vu l’avis de la commission communale pour la sécurité contre les risques d’incendie et de
panique dans les établissements recevant du public en date du .............................
ARRÊTE
Article 1er : L’établissement …………… type …………… catégorie ………….. situé ……………est
autorisé à ouvrir au public.
40
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
40/49
Article 2 : L’exploitant est tenu de maintenir son établissement en conformité avec les
dispositions du code de la construction et de l’habitation et du règlement de sécurité
contre l’incendie et la panique précités. Tous les travaux qui ne sont pas soumis à permis
de construire mais qui entraînent une modification de la distribution intérieure ou
nécessitent l’utilisation d’équipements, de matériaux ou d’éléments de construction
soumis à des exigences réglementaires, devront faire l’objet d’une demande
d’autorisation. Il en sera de même des changements de destination des locaux, des
travaux d’extension ou de remplacement des installations techniques, et des
aménagements susceptibles de modifier les conditions de desserte de l’établissement.
Article 3 : Le présent arrêté sera notifié à l’exploitant. Une ampliation sera transmise
à:
M. le préfet (Direction Départementale de la Protection des Populations)
M. le commandant de la brigade de gendarmerie (ou M. le commissaire de police selon
la zone)
SDIS
Fait à …………………., le
le maire
41
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
41/49
Arrêté municipal de fermeture d’un ERP
ARRETE de FERMETURE
Par lettre recommandée avec AR
N°.........................
Le Maire
Vu le code général des collectivités territoriales,
Vu le code de la construction et de l’habitation et notamment les articles L 111-8-3-1, R
111-19-11 et R 123-52 ;
Vu le décret n° 95-260 du 8 mars 1995, modifié, relatif à la commission consultative
départementale de sécurité et d’accessibilité,
Vu le décret N° 94-86 du 26 janvier 1994 modifié relatif à l'accessibilité aux personnes
handicapées des locaux d'habitation, des établissements et installations recevant du
public, modifiant et complétant le code de la construction et de l'habitation et le code
de l'urbanisme;
Vu l’arrêté modifié du ministre de l’intérieur du 25 juin 1980, portant règlement de
sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du
public ;
Vu l’arrêté préfectoral n° …....................... portant création de la Commission Consultative
Départementale de Sécurité et d’Accessibilité
Vu l'arrêté préfectoral N° ............portant création de la commission communale de
sécurité de........................(commune)
Vu l’avis de la sous-commission départementale pour l’accessibilité aux personnes
handicapées en date du....
Vu l’avis de la sous-commission départementale pour la sûreté et la sécurité publique en
date du (uniquement si l'établissement a fait l'objet d'une ESSP)
Vu l’arrêté municipal N°
du
portant nomination des adjoints ou conseillers
municipaux susceptibles de remplacer M. (ou Mme) le Maire en cas d’empêchement de sa
part à la présidence des commissions communales de sécurité contre l’incendie et la
panique dans les ERP
Vu l'avis défavorable à la poursuite de l'exploitation de l'éts..........., émis par la
commission communale de sécurité le..................
Considérant que la lettre de mise en demeure adressée le.......... à l'exploitant est restée
sans suite,
Considérant que l'état des locaux compromet gravement la sécurité du public et fait
obstacle au maintien de l'exploitation de cet établissement;
42
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
42/49
ARRÊTE
Article 1er : L'établissement
, type, catégorie , situé
à compter de la notification du présent arrêté à l'exploitant.
, sera fermé au public
Article 2 : La réouverture des locaux au public ne pourra intervenir qu'après une mise
en conformité de l'établissement, une visite de la commission communale de sécurité et
une autorisation délivrée par arrêté municipal.
Article 3 : Le présent arrêté sera notifié à l’exploitant. Une ampliation sera transmise
à:
M. le préfet (Direction Départementale de la Protection des Populations)
M. le commandant de la brigade de gendarmerie (ou M. le commissaire de police selon
la zone)
SDIS
Fait à …………………., le
Le maire,
43
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
43/49
Lettre du maire pour la mise en conformité d’un ERP suite à l’avis défavorable de la CCS
(Cette mise en demeure est notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception
ou par voie administrative.)
Madame, Monsieur,
La commission communale, (ou intercommunale ou d’arrondissement ou sous-commission
départementale de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les
établissements recevant du public et les immeubles de grande hauteur) a visité le
…………..l’établissement …… type ….. catégorie ………. situé
Il s’avère que l’état des locaux de votre établissement présente un danger pour les
personnes qui l’occupent. Des carences sur le plan de la sécurité incendie ont ainsi été
constatées :
(partie à développer).
Cette situation a d’ailleurs conduit la commission de sécurité à émettre un avis
défavorable à la poursuite de l’exploitation de votre établissement ; vous trouverez cijoint le procès-verbal portant avis de cette commission.
Compte tenu de ce qui précède, je vous invite à fermer votre établissement dans le délai
de ….., faute de quoi je serais amené à prononcer sa fermeture en application de l’article
R. 123-52 du code de la construction et de l’habitation.
Pour pouvoir ensuite rouvrir, vous devrez remédier aux anomalies constatées. Je vous
rappelle que tous les travaux qui ne sont pas soumis à permis de construire mais qui
entraînent une modification de la distribution intérieure ou nécessitent l’utilisation
d’équipements, de matériaux ou d’éléments de construction soumis à des exigences
réglementaires, devront faire l’objet d’une autorisation de ma part.
Il en sera de même des changements de destination des locaux, des travaux d’extension
ou de remplacement des installations techniques, et des aménagements susceptibles de
modifier les conditions de desserte de l’établissement. Je ne délivrerai cette
autorisation qu’après avoir recueilli l’avis de la commission de sécurité.
A l’issue de la réalisation de ces travaux, votre établissement ne pourra rouvrir que s’il
fait l’objet d’une nouvelle autorisation de ma part, délivrée après avis de la commission
de sécurité compétente.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, ………… l'expression de mes meilleurs
sentiments
44
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
44/49
Lettre du préfet au maire suite à l’avis défavorable de la CCS
Avignon, le
DIRECTION DEPARTEMENTALE
DE LA PROTECTION DES POPULATIONS
Service prévention des risques et production
Affaire suivie par Monique CASSAR
Tél : 04 88 17 88 90
Fax : 04 88 17 88 99
Courriel : [email protected]
Le préfet de Vaucluse
à
Monsieur le maire de .........
Objet : Commission communale de sécurité.
La commission communale de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les
établissements recevant du public a proposé le......., un avis défavorable à la poursuite de l'exploitation de
l’établissement “.......”, de type......
catégorie ..... sis .......sur votre commune; compte tenu des
infractions constatées qui sont de nature à compromettre :
•
•
•
•
L’évacuation totale, rapide et en bon ordre de la totalité des occupants (alarme, dégagements,
éclairage de sécurité),
L'intervention des services de secours(accessibilité, points d'eau, désenfumage)
La protection suffisante pour s'opposer à la propagation rapide d'un sinistre (compartimentage,
locaux à risque)
La garantie de bon fonctionnement des équipements et installations techniques (chauffage, gaz,
électricité, ascenseurs).
Dans le cadre de vos pouvoirs de police, il vous appartient de remédier à cette situation d'insécurité. Je
vous demande donc, de bien vouloir me faire connaître la décision que vous avez prise à la suite de cet
avis en m'adressant, par retour du courrier, la fiche ci-jointe dûment renseignée, sous le présent timbre
dans un délai de 1 mois à réception du présent courrier.
Pour le préfet,
la Directrice Départementale de la
Protection des Populations
Copie à
- Mme ou M. le sous-préfet de l'arrondissement de ….
- SDIS
45
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
45/49
Lettre de rappel du préfet au maire
Avignon, le
DIRECTION DEPARTEMENTALE
DE LA PROTECTION DES POPULATIONS
Service prévention des risques et production
Affaire suivie par Monique CASSAR
Tél : 04 88 17 88 90
Fax : 04 88 17 88 99
Courriel : [email protected]
Le préfet de Vaucluse
à
Mme ou M. le maire de.....
Objet : Commission communale de sécurité.
Réf. : Procès-verbal du
Ma lettre du
Par lettre visée en référence je vous ai demandé de remédier, dans les plus brefs délais, à la situation
d'insécurité que représente la poursuite de l'exploitation d ............, pour lequel la commission communale
de sécurité a émis un avis défavorable motivé les irrégularités suivantes :
• ......
• ......
• ......
Or, aucune réponse de votre part ne m’étant parvenue à ce jour, je vous rappelle qu’il vous appartient,
dans le cadre de vos pouvoirs de police, en application de l’article R 123-52 du code de la construction et
de l’habitation, de décider de la fermeture des établissements exploités en infraction aux dispositions de ce
code relatives à la sécurité du public.
Je vous demande de bien vouloir me rendre compte des dispositions que vous avez prises dans les
meilleurs délais
Pour le préfet,
la directrice départementale de la protection
des populations,
Copie à
- Mme ou M. le sous-préfet de l'arrondissement de …..
- SDIS
46
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
46/49
Lettre de mise en demeure du Maire par le Préfet
Avignon, le
DIRECTION DEPARTEMENTALE
DE LA PROTECTION DES POPULATIONS
Service prévention des risques et production
Affaire suivie par Monique CASSAR
Tél : 04 88 17 88 90
Fax : 04 88 17 88 99
Courriel : [email protected]
Le préfet de Vaucluse
à
Mme ou M. le maire de
Objet : Commission communale de sécurité.
Réf. : Procès-verbal du ..............
Mes courriers du..............
Par lettres visées en référence je vous ai demandé de remédier, dans les plus brefs délais, à la situation
d'insécurité que représente la poursuite de l'exploitation d ............, pour lequel la commission communale
de sécurité a émis un avis défavorable.
Je vous demande de bien vouloir me rendre compte des dispositions que vous avez prises et attire votre
attention sur le fait, qu'en l'absence de réponse de votre part dans un délai de 15 jours, je serais amené
à me substituer à votre autorité, en application de l'article R 123-28 du code de la construction et de
l'habitation.
Pour le préfet,
la Directrice Départementale de la
Protection des Populations
Copie à
- Mme ou M. le sous-préfet de l'arrondissement de …...
- SDIS
47
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
47/49
Arrêté préfectoral de fermeture par substitution
DIRECTION DEPARTEMENTALE
DE LA PROTECTION DES POPULATIONS
Service prévention des risques et production
Arrêté de fermeture pris par le préfet par
substitution
Affaire suivie par Monique CASSAR
Tél : 04 88 17 88 90
Fax : 04 88 17 88 99
Courriel : [email protected]
ARRETE
N°
du
prononçant la fermeture de l'établissement
LE PREFET DE VAUCLUSE
CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR
le code général des collectivités territoriales notamment son article L 2215-1;
le code de la construction et de l'habitation et notamment l'article R 123-28;
le décret n° 95-260 du 8 mars 1995 modifié, relatif à la commission consultative départementale de
sécurité et d'accessibilité;
Vu l'arrêté modifié du ministre de l'intérieur du 25 juin 1980, portant règlement de sécurité contre les
risques d'incendie et de panique,
Vu l'arrêté préfectoral n°......................, portant création de la commission consultative départementale de
sécurité et d'accessibilité, et de la sous-commission départementale pour la sécurité contre les risques
d'incendie et de panique dans les ERP-IGH;
Vu l'avis défavorable à la poursuite de l'exploitation de l'établissement
situé...... - émis par la
commission de sécurité le
Considérant que la lettre de mise en demeure adressée le............. à M. le maire de............. n'a pas été suivie
d'effet,
Considérant que l'état des locaux compromet gravement la sécurité du public et fait obstacle au maintien
de l'exploitation de cet établissement;
Sur la proposition du secrétaire général de la préfecture de Vaucluse ;
Vu
Vu
Vu
ARRETE
Article 1er : L'établissement
, de type........et de catégorie......., sis ........sur la commune de ........., sera
fermé au public à compter de la notification du présent arrêté à l'exploitant.
Article 2 : La réouverture des locaux au public ne pourra intervenir qu'après une mise en conformité de
l'établissement, une visite de la commission de sécurité et une autorisation délivrée par arrêté municipal;
Article 3 : MM. Le secrétaire général de la préfecture de Vaucluse, le directeur de cabinet, le directeur
départemental de la sécurité publique (ou le colonel, commandant le groupement de gendarmerie), le
directeur départementale du service d'incendie et de secours, la directrice départementale de la protection
des populations sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, dont
ampliation sera transmise à M. le directeur de l'établissement......... susvisé et à M. le maire de..............
Fait Avignon, le
LE PREFET
48
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
48/49
LISTE DES ABREVIATIONS
o
CCDSA : Commission Consultative Départementale de Sécurité et d’Accessibilité
o
CCH : Code de la Construction et de l’Habitation
o
CTS : Chapiteaux, Tentes et Structures
o
DDCS : Direction Départementale de la Cohésion Sociale
o
DDPP : Direction Départementale de la Protection des Populations
o
DDSIS : Directeur Département des Services d’Incendie et de Secours
o
ERP : Etablissement Recevant du Public
o
IGH : Immeuble de Grande Hauteur
o
IGSI : Inspection Générale de Sécurité Incendie
o
SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours
o
SCD : Sous Commission Départementale
49
SERVICE
DEPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE VAUCLUSE - GPPR
49/49