Les diplômes de l`enseignement technologique et professionnel
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Les diplômes de l`enseignement technologique et professionnel
note d’ information 0 4EM. 3BR1E NOV www.education.gouv.fr/stateval En 2003, le nombre de diplômes de l’enseignement technologique et professionnel de niveaux III, IV et V délivrés s’élève à environ 764 500 1 en France métropolitaine et dans les DOM. Ce nombre atteint 807 000 si l’on ajoute les diplômes délivrés par le ministère de l’Agriculture. Sur les 807 000 diplômes, 384 600 sont de niveau V , 259 600 de niveau IV et 162 800 de niveau III. Le nombre de diplômes délivrés diminue à tous les niveaux. Pour les diplômes délivrés par l’Éducation nationale, la réussite progresse au BEP et un peu au CAP, régresse légèrement au bac technologique et plus sensiblement au bac professionnel et au BTS. Elle atteint un maximum avec le baccalauréat technologique (76,7 %) et un minimum avec le BTS (61,7 %). Les candidats réussissent mieux en établissements scolaires qu’en apprentissage ou en formation continue mais les écarts se réduisent. Les filles ont, de façon générale, de meilleurs résultats que les garçons. Les résultats de 2003 ont été les meilleurs dans les académies de Rennes, et aussi de Nantes, Toulouse, Grenoble et Clermont-Ferrand et les moins bons dans les académies de Paris, de Créteil, et de Corse. Les diplômes de l’enseignement technologique et professionnel Session 2003 Le nombre de diplômes, en légère hausse au BEP, diminueauCAPaveclasuppression des CAP associés à un BEP la suppression de deux d’entre eux (Venterelation clientèle et Petite enfance) avait déjà entraîné une baisse de 30 000 du nombre de candidats issus de terminales BEP. En 2003, ils étaient encore 56 000, soit le quart de l’ensemble des candidats et plus de la moitié des candidats formés en établissements scolaires. La diminution du nombre de candidats apprentis (- 6 000) est liée à ces deux spécialités 159 300 CAP ont été délivrés par le ministère de l’Éducation nationale en France métropolitaine et dans les DOM. Le taux de réussite a peu évolué (+ 0,4 point), la diminution du nombre de diplômes délivrés de 8 800 (soit - 5,2 %) est relativement proche de celle du 1. Il s’agit d’une estimation provisoire : le nombre de DUT délivrés en 2003, non encore disponible, est supnombre de candidats (tableau 2). En effet, en posé stable au niveau de 2002 (48 900). 2003, il y a eu 13 200 candidats de Graphique 1 – Évolution du nombre de diplômes délivrés par les moins qu’en 2002 ministères de l’Éducation nationale et de l’Agriculture de 1955 à 2003 300 000 (soit - 5,8 %). Cela 280 000 est dû essentielle260 000 BEP et BEPA ment à la suppres240 000 sion de CAP 220 000 associés à un BEP. 200 000 Les terminales BEP 180 000 CAP ** et CAP ne peuvent plus se 160 000 présenter aux CAP 140 000 Cuisine et RestauBac techno 120 000 ration (ils étaient BTS et BTSA 100 000 10 000 en 2002). 80 000 Bac pro Divers* Les CAP associés à 60 000 40 000 un BEP – dont la supDUT BP 20 000 pression a commenBT et BTA 0 cé en 1996 – seront 70 60 90 80 00 03 75 65 55 95 85 tous supprimés ou 19 19 19 19 20 20 19 19 19 19 19 remplacés, à terme, * Brevet d’enseignement commercial, supérieur d’enseignement commercial, d’enseignement industriel, hôtelier ou social. Ces diplômes par des CAP non ont été remplacés par le BEP et le bac technologique. associés. En 2002, ** CAP y compris les mentions complémentaires de niveau V. Tableau 1 – Évolution du nombre de diplômes délivrés par les ministères de l’Éducation nationale et de l’Agriculture France métropolitaine + DOM 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 CAP et CAPA 281 757 276 138 213 642 217 319 223 128 225 086 221 241 208 579 173 193 163 668 Diplômes de niveau V BEP et MC5 BEPA 177 241 9 521 206 760 11 531 218 606 11 526 228 265 12 944 232 218 13 931 236 126 11 076 232 879 11 071 218 413 9 902 209 324 9 187 212 291 8 662 Total BP 468 519 494 429 443 774 458 528 469 277 472 288 465 191 436 894 391 704 384 621 12 267 13 133 12 400 12 022 13 601 13 722 16 060 17 514 18 234 17 058 Diplômes de niveau IV BT (1) et Bac Bac pro BTA techno (3) (3) 18 828 115 808 24 602 12 346 138 267 67 096 13 593 135 882 74 514 14 280 136 204 76 726 9 116 144 830 81 573 7 936 149 103 88 296 7 945 152 778 92 617 7 609 147 944 92 499 7 428 141 983 93 579 6 934 142 799 91 537 MC4 Total 0 0 0 300 394 477 454 920 972 1 316 171 505 230 842 236 389 239 532 249 514 259 534 269 854 266 486 262 196 259 644 Diplômes de niveau III BTS (2) et DUT (4) Total BTSA 58 662 27 815 86 477 86 621 37 362 123 983 85 803 39 466 125 269 89 431 39 792 129 223 94 422 44 189 138 611 98 298 46 701 144 999 106 824 47 478 154 302 110 317 47 997 158 314 114 710 48 877 163 587 113 953 48 877 162 830 NB. Le nombre de diplômes n’est pas égal au nombre de diplômés, certains élèves pouvant passer plusieurs examens. (1) Y compris les BMA (brevets des métiers d’art) (335 admis en 2003). (2) Y compris le DPECF (1 410 admis), les DMA (diplômes des métiers d’art) (111 admis en 2003) et autres diplômes de niveau III (1 484). (3) Y compris les diplômes gérés par le ministère de l’Agriculture. (4) Les données sur les DUT ne concernent que la formation initiale. L’effectif de 2003 n’est pas disponible sur la totalité du champ. L’estimation retenue est l’effectif de 2002. rénovées ainsi qu’à la suppression du CAP Employé de pharmacie. En revanche, le nombre de candidats qui ont préparé le CAP en 2 ans dans les lycées professionnels continue sa progression. La restructuration en cours – touchant surtout les CAP du domaine des services – accroît la part du domaine de la production qui passe de 59 % en 2001 à 70 % en 2003. Le taux de réussite qui, en 2001, était de 7 points inférieur à celui du domaine des services, est, en 2003, de 74,1 %, proche de celui des services (74,4 %). L’évolution est principalement due à une chute de ce dernier taux, liée à la diminution du nombre de can- didats de terminales BEP dont la réussite est meilleure que celle des autres candidats. Ainsi, la spécialité Vente-relation clientèle, supprimée en 2002, avait 89 % de réussite et les deux tiers de ses candidats (au nombre de 30 000) étaient des terminales BEP. Les différences de réussite entre les types de formation s’atténuent. Ainsi, les candidats de formation continue réussissent presque aussi bien que les apprentis et mieux que les scolaires, sans compter les terminales BEP (graphique 3). L’écart entre les résultats des filles et des garçons s’est réduit. La réussite des filles est passée de 77,9 % à 75,0 % en deux ans, celle des garçons de 73,5 % à 73,9 %. On constate notamment une amélioration de la réussite des garçons en apprentissage où ils sont plus nombreux. La réussite des filles, meilleure que celle des garçons en milieu scolaire, baisse en partie à cause de la diminution du nombre de terminales BEP présentant un CAP (tableau 2). Au BEP, le nombre de diplômes délivrés (189 700) augmente un peu (+ 2 600, soit + 0,1 %), la progression du taux de réussite de 1,5 point compense la faible baisse du nombre de candidats (- 1 600). La réussite a progressé davantage en apprentissage et formation continue que pour les scolaires (tableau 2). Tableau 2 – Nombre de candidats, de diplômes du ministère de l’Éducation nationale et taux de réussite selon le mode de formation – Session 2003 France métropolitaine + DOM CAP Présentés Reçus % reçus BEP Présentés Reçus % reçus Mentions complémentaires Présentés de niveau V Reçus % reçus BP Présentés Reçus % reçus BT(et BMA) Présentés Reçus % reçus Bac techno Présentés Reçus % reçus Bac pro Présentés Reçus % reçus Mentions complémentaires Présentés de niveau IV Reçus % reçus BTS, DPECF, DMA, DNTS Présentés Reçus % reçus Ensemble (hors DUT) Présentés Reçus % reçus Candidats venant : Ensemble des candidats Rappel des établissements scolaires session Formation Formation Privés Privés Filles Total Total du CNED apprentis adultes Autres(1) Garçons 2002 Publics sous hors scolaires contrat contrat 68 323 11 927 7 119 87 369 1 539 82 895 12 628 30 239 149 913 64 757 214 670 227 843 51 958 9 970 5 336 67 264 1 117 60 986 9 585 20 325 110 717 48 560 159 277 168 092 76,0 83,6 75,0 77,0 72,6 73,6 75,9 67,2 73,9 75,0 74,2 73,8 167 447 40 283 829 208 559 358 26 691 6 426 16 121 147 431 110 724 258 155 259 731 122 043 34 403 636 157 082 185 18 917 4 247 9 221 103 227 86 425 189 652 187 016 72,9 85,4 76,7 75,3 51,7 70,9 66,1 57,2 70,0 78,1 73,5 72,0 3 754 695 329 4 778 2 5 418 299 458 6 412 4 543 10 955 11 463 3 254 646 215 4 115 1 4 043 236 267 5 077 3 585 8 662 9 187 86,7 92,9 65,3 86,1 50,0 74,6 78,9 58,3 79,2 78,9 79,1 80,1 566 14512 7491 2846 8815 16600 25415 27448 393 10338 4966 1361 6197 10861 17058 18234 69,4 71,2 66,3 47,8 70,3 65,4 67,1 66,4 2 040 185 108 2 333 84 46 57 1 452 1 068 2 520 2 792 1 560 141 48 1 749 57 27 15 1 032 816 1 848 2 022 76,5 76,2 44,4 75,0 67,9 58,7 26,3 71,1 76,4 73,3 72,4 144 192 32 215 2 415 178 822 1 000 99 120 6 130 91 581 94 590 186 171 184 783 110 150 27 215 1 817 139 182 456 73 73 3 015 68 211 74 588 142 799 141 983 76,4 84,5 75,2 77,8 45,6 73,7 60,8 49,2 74,5 78,9 76,7 76,8 66 275 16 930 2 503 85 708 622 17 923 9 728 6 659 69 857 50 783 120 640 122 094 50 628 14 238 2 057 66 923 314 14 250 6 947 3 103 52 520 39 017 91 537 93 579 76,4 84,1 82,2 78,1 50,5 79,5 71,4 46,6 75,2 76,8 75,9 76,6 824 208 219 1 251 123 149 21 544 1 000 1 544 839 736 193 158 1 087 100 116 13 462 854 1 316 715 89,3 92,8 72,1 86,9 81,3 77,9 61,9 84,9 85,4 85,2 85,2 68 614 20 268 9 500 98 382 3 925 12 458 35 066 17 737 74 577 92 991 167 568 162 237 50 253 15 233 5 129 70 615 1 224 7 853 17 346 6 417 46 915 56 540 103 455 103 629 73,2 75,2 54,0 71,8 31,2 63,0 49,5 36,2 62,9 60,8 61,7 63,9 521 469 122 711 23 022 667 202 8 012 160 203 71 953 80 268 550 582 437 056 987 638 999 230 390 582 102 039 15 396 508 017 3 690 116 617 43 543 43 737 394 358 321 246 715 604 724 457 74,9 83,2 66,9 76,1 46,1 72,8 60,5 54,5 71,6 73,5 72,5 72,5 (1) Autres : candidats libres et, pour les CAP et BEP, les SES et MOREA. note d’information 04-31 • Page 2 Graphique 2a – Évolution de la part des candidats issus de l’apprentissage – MEN – France métropolitaine + DOM Graphique 2b – Évolution de la part des candidats issus de la formation continue – MEN – France métropolitaine + DOM 40 % CAP 35 20 % BTS 30 15 25 20 10 Bac pro 15 Bac pro 10 BEP 5 CAP BTS 5 BEP 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 En 2003, 8 700 mentions complémentaires au CAP ou au BEP ont été recensées. Le quart des diplômes concerne deux spécialités : Électricité et électronique automobile et Employé de pharmacie. La moitié des candidats sont des apprentis (tableau 2). 2002 2003 0 1995 1996 1997 et d’un léger fléchissement du nombre de candidats scolarisés dans les lycées. L’augmentation du nombre d’apprentis (15,3 % des candidats en 2003 contre 12,7 % en 2002) ne compense pas la baisse dans les lycées. La réussite en 2003, moins bonne pour les candidats des lycées qu’en 2002, s’améliore pour les apprentis (+ 0,9 point) et pour les candidats de la formation continue (+ 1,2 point) (graphiques 2 et 3). Pour le baccalauréat technologique, le nombre de diplômes délivrés est stable (142 800), la faible hausse du nombre de candidats étant annulée par une légère baisse du taux d’admission (- 0,1 point). Celui-ci diminue surtout dans la série Sciences et technologies tertiaires, qui représente plus de la moitié des candidats du baccalauréat technologique. Stabilité du nombre de bacheliers technologiques et léger recul du nombre de bacheliers professionnels Le nombre de diplômes délivrés du baccalauréatprofessionnel(91500)atendanceàsestabiliser depuis 2001 après une croissance continue. En 2003, la baisse de 2 000 diplômes résulte d’une moins bonne réussite (- 0,7 point) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Au brevet professionnel (BP), on compte 17 100 admissions. Ce diplôme est préparé soit par le biais de l’apprentissage (57 %), soit dans le cadre de la formation continue. Sur 35 000 candidats inscrits, 19 900 ont passé le BP sous la forme globale 2 et 14 100 sous la forme progressive 3, dont 5 500 ont passé les dernières épreuves permettant de prendre la décision finale sur l’obtention du BP. Le taux de réussite s’élève à 67,1 % 4. Près de 60 % des BP sont délivrés pour les 2. La forme globale : le candidat passe l’ensemble des épreuves lors d’une même session. 3. La forme progressive : le candidat échelonne sur plusieurs sessions le passage des épreuves. Il ne peut donc postuler au BP qu’après avoir passé toutes les épreuves, ce que l’on regroupe sous la forme « décision finale ». 4. Le taux de réussite est calculé à partir de 25 400 présents : 19 900 (forme globale) + 5 500 (forme progressive en décision finale). Graphique 3 – Taux de réussite des candidats apprentis comparé au taux global Bac professionnel CAP 76 % 74 72 70 68 66 64 62 1995 82 % Ensemble Apprentis 80 78 Apprentis Ensemble 76 74 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 72 1995 1996 1997 1998 BEP 74 % Ensemble 72 70 68 66 64 62 60 1995 1996 1997 1999 2000 2001 2002 2003 2000 2001 2002 2003 BTS 66 % 64 62 Apprentis 60 Ensemble Apprentis 58 1998 1999 2000 2001 2002 2003 56 1995 1996 1997 1998 1999 note d’information 04-31 • Page 3 Tableau 3 – Répartition des diplômes délivrés à certains examens de l’enseignement technique et professionnel selon le groupe de spécialités (y compris le ministère de l’Agriculture) Session 2003 France métropolitaine + DOM Domaine de spécialités 13 – Lettres et arts 1 – Domaine disciplinaire 20 – Spécialité pluritechnologique de la production 21 – Agriculture, pêche, forêts et espaces verts (1) 22 – Transformations 23 – Génie civil, construction, bois 24 – Matériaux souples 25 – Mécanique, électricité, électronique 2 – Domaine technico-professionnels de la production 31 – Échanges et gestion 32 – Communication et information 33 – Services aux personnes 34 – Services à la collectivité 3 – Domaine technico-professionnels des services Ensemble Diplômes du ministère de l’Éducation nationale Diplômes du ministère de l’Agriculture CAP BEP MC5 BP BT et BMA – – – 4 408 25 628 31 017 2 678 50 284 114 015 12 914 2 826 31 581 2 332 49 653 163 668 159 277 4 391 – – 351 22 639 8 507 11 626 4 091 53 606 100 820 54 735 24 016 29 953 2 767 111 471 212 291 189 652 22 639 – – – – 2 696 299 205 2 008 5 208 – – 3 446 8 3 454 8 662 8 662 – – – 20 – 1 755 2 405 36 803 5 019 1 684 137 10 119 99 12 039 17 058 17 058 – – – – 5 086 320 1 004 274 – 6 684 3 247 – – 250 6 934 1 848 5 086 MC4 Bac Bac pro techno 1 958 – 1 958 – 127 1 770 4 718 7 948 6 664 3 326 50 2 938 318 1 511 137 29 725 187 44 490 458 76 098 110 479 20 253 55 – 1 102 96 351 1 289 142 799 1 289 142 799 – – – – – – – 3 399 – 24 515 42 469 27 657 13 379 7 098 934 49 068 91 537 91 537 – MC4 – – 7 794 10 539 3 496 50 790 137 187 476 110 488 55 1 129 3 223 3 223 10 498 BTS DMA, DTS DNTS – – – – – 2 703 – 11 166 36 488 44 411 18 527 12 060 355 75 353 111 841 101 343 – (1) Diplômes délivrés par le ministère de l’Agriculture (CAPA, BEPA, BTA, BTSA) sauf 17 CAP et 41 BTS délivrés par le ministère de l’Éducation nationale. métiers de la coiffure et aux préparateurs en pharmacie. Le brevet de technicien (BT), en voie de disparition, ne compte plus que 1 800 diplômés, le maximum a été atteint en 1992 avec 8 500 diplômés. Les spécialités de BT, presque toutes du domaine de la production, sont progressivement remplacées par des spécialités de baccalauréat professionnel. La progression des BTS délivrés cesse en 2003 sauf en formation continue Le nombre de BTS délivrés (100 500) cesse d’augmenter en 2003, quel que soit le mode de formation des candidats, sauf pour ceux issus de la formation continue. La proportion de candidats qui passent par la formation continue augmente régulièrement et atteint 22 % en 2003. La réussite continue à s’améliorer pour cette catégorie de candidats alors qu’elle diminue pour les autres (STS et apprentissage) (graphiques 2 et 3). Le nombre de candidats, stable dans le domaine de la production, progresse dans celui des services, en particulier les spécialités de Comptabilité-gestion,TravailsocialetAccueilhôtellerie-tourisme. 54 % des candidats au BTS sont titulaires d’un baccalauréat technologique, 27 % d’un baccalauréat général et 13 % d’un baccalauréat professionnel. Le taux de réussite au BTS est, en moyenne, de 61,7 %. Les étudiants en BTS possédant un baccalauréat technologique ont un taux de réussite de 62,7%, proche de la moyenne, tandis que ceux qui possèdent un baccalauréat général ont un taux de réussite supérieur (76,6 %). Avec un baccalauréat professionnel, la réussite est plus faible (40,0 %). Le diplôme initial influe sur les résultats autant que la formation suivie (tableau 2) 5. Le nombre de DUT délivrés (48 900) a progressé en 2002 (les résultats de la session 2003 ne sont pas disponibles). 72 % des candidats ont un baccalauréat général, à peine plus d’un quart un baccalauréat technologique ; les bacheliers professionnels sont très minoritaires (moins de 1 %). Les formations autres qu’initiales sont moins importantes qu’au BTS : 3 % des diplômes sont obtenus par la formation continue et 4 % par l’apprentissage. Les diplômes délivrés se concentrent sur un très petit nombre de spécialités relevant surtout du domaine des services À chaque niveau est proposé un grand nombre de spécialités, mais les diplômes délivrés se concentrent sur quelques unes d’entre elles. Le BP est particulièrement représentatif de cette situation : 58 % des diplômes sont délivrés à des préparateurs en pharmacie et à des coiffeurs, la réglementation de ces professions exigeant l’obtention d’un BP. Pour les autres diplômes, ce sont, d’une année sur l’autre, les mêmes groupes de spécialités qui concentrent le plus de nouveaux diplômés : Comptabilité-gestion, Secrétariat-bureautique et Commerce-vente pour les services et, dans le domaine de la production, Électricité-électronique. Pour les BEP, il faut ajouter les Carrières sanitaires et sociales. Quant aux CAP, où les diplômes de la production sont maintenant plus nombreux que ceux des services, la concentration se porte sur les groupes Électricité- électronique, Agroalimentaire-alimentation-cuisine, Moteurs et mécanique auto, et un seul groupe des services Coiffure-esthétique (tableau 3). Tous niveaux confondus, les diplômes délivrés restent les plus nombreux dans le domaine des services. Même en tenant compte des diplômes du ministère de l’Agriculture qui concernent surtout le domaine de la production, les diplômes de l’enseignement technologique et professionnel sont plus orientés vers les services que vers la production (les services représentent les deux tiers des diplômes au baccalauréat technologique et jusqu’à 70 % au BP). Le CAP est une exception avec seulement 31 % de diplômes dans les services (tableau 3). La réussite des candidats de l’apprentissage et de la formation continue s’approche de celle des scolaires pour tous les diplômes Le taux de réussite varie de 76,7 % au bac technologique à 61,7 % au BTS. Il est en légère hausse au CAP (+ 0,4 point) et au BEP (+ 1,5 point), en légère baisse au baccalauréat technologique (- 0,1 point) et au baccalauréat professionnel (- 0,7 point), et en baisse plus nette au BTS (- 2,2 points). 5. Pour plus d’information se reporter à la Note d’Information 03.13, « Les facteurs de réussite au BTS », MEN-Direction de la programmation et du développement, mars 2003. note d’information 04-31 • Page 4 Tableau 4 – Résultats aux examens de l’enseignement technique et professionnel du ministère de l’Éducation nationale, par académie Session 2003 France métropolitaine + DOM CAP BEP BP Bac technologique Bac professionnel BTS (DMA, DNTS) DUT 2002 Présentés % admis Présentés % admis Présentés % admis Présentés % admis Présentés % admis Présentés % admis Reçus Aix-Marseille 9 414 68,7 11 717 66,9 1 345 65,9 7 847 76,4 5 112 74,7 7 781 64,1 1591 Amiens 6 396 74,6 8 428 75,4 499 68,9 6 230 68,1 3 647 76,1 4 223 61,4 1185 Besançon 4 409 77,3 5 091 75,0 533 67,0 3 501 76,9 2 375 77,9 3 015 66,4 988 Bordeaux 10 281 75,1 11 664 77,6 564 75,7 7 526 80,5 5 410 77,3 7 399 62,7 2273 Caen 5 734 74,5 6 545 77,2 542 74,7 3 915 80,0 3 255 79,1 3 199 65,6 1151 Clermont-Fd 4 536 76,7 4 712 78,4 414 69,1 3 466 79,1 2 541 81,5 2 947 64,6 1117 Corse 645 68,2 886 69,2 84 59,5 718 72,0 299 70,6 368 54,6 101 Créteil 9 740 76,0 16 880 70,6 787 57,8 14 006 67,3 7 512 62,9 8 615 49,2 2960 Dijon 5 513 74,1 6 632 73,7 584 63,9 4 567 79,4 3 055 79,5 3 554 66,1 1102 Grenoble 9 334 75,7 10 875 74,2 1 074 73,6 8 508 84,5 5 079 81,0 7 474 67,1 3130 Lille 16 321 71,5 23 103 69,4 1 437 58,0 15 664 74,0 9 705 73,6 11 641 65,2 3488 Limoges 2 473 78,8 2 492 75,2 363 68,3 2 029 77,2 1 358 79,2 1 448 68,8 727 Lyon 10 406 72,4 11 460 71,1 1 427 65,2 8 095 79,4 5 990 78,0 9 160 62,2 2951 Montpellier 7 837 72,5 8 655 72,6 1 005 60,6 6 299 79,1 3 938 75,6 6 260 62,9 1777 Nancy-Metz 9 639 71,7 11 341 72,0 1 263 60,3 7 815 76,0 5 046 79,3 5 753 65,1 2429 Nantes 13 757 77,3 14 163 79,2 2 256 77,8 9 321 82,9 7 191 77,9 10 493 68,3 2378 Nice 6 407 72,6 6 451 74,1 937 60,0 4 432 76,9 2 835 77,8 4 092 63,3 1684 Orléans-Tours 8 738 72,6 10 137 73,8 1 025 66,6 7 023 77,5 4 147 76,5 5 376 67,5 1989 Paris 7 290 73,6 6 583 69,5 1 671 63,8 4 795 71,1 3 713 66,8 15 449 52,1 1065 Poitiers 6 708 73,9 6 241 77,1 897 77,8 4 630 80,5 3 187 80,4 3 842 64,7 1336 Reims 5 233 71,8 6 320 71,3 482 79,0 4 039 78,7 2 892 77,3 3 244 63,1 1304 Rennes 11 068 80,3 11 639 83,5 1 233 73,2 9 918 84,9 6 059 83,0 7 653 70,7 2973 Rouen 7 099 74,3 9 120 75,3 928 75,8 6 424 68,3 4 197 76,2 4 365 64,1 1601 Strasbourg 7 181 70,8 7 421 70,3 681 72,4 4 670 81,8 3 440 80,0 4 932 63,3 1649 Toulouse 9 133 76,0 9 192 77,9 1 035 69,9 7 398 81,7 4 715 82,1 7 050 66,8 2531 Versailles 11 298 76,9 18 690 73,2 1 646 56,1 16 593 73,4 9 192 68,5 13 651 53,8 3266 France métro 206 590 74,3 246 438 73,8 24 712 67,4 179 429 76,8 115 890 76,0 162 984 62,2 48746 Guadeloupe 1 742 70,1 2 917 67,5 94 52,1 1 675 68,9 1 459 72,4 1 271 37,7 48 Guyane 769 71,5 1 108 56,8 27 29,6 467 62,5 376 68,4 201 38,3 – Martinique 2 004 63,0 2 958 64,2 284 63,7 1 783 69,4 1 247 67,8 1 421 39,7 – Réunion 3 565 78,9 4 734 70,3 298 58,1 2 817 78,9 1 668 80,2 1 691 58,7 83 France métro 214 670 74,2 258 155 73,5 25 415 67,1 186 171 76,7 120 640 75,9 167 568 61,7 48 877 + DOM Académies La réussite est très différente, pour un même diplôme, selon le type de formation. Elle est plus forte lorsque la préparation se fait en établissement scolaire, en particulier pour les diplômes de niveau élevé. Ainsi, au BTS, l’écart entre les taux de réussite des deux types de formation, scolaire et non scolaire, est de 24 points. La différence est plus faible pour le baccalauréat professionnel (8 points), le BEP (10 points) et le CAP (5 points) (tableau 2). Les écarts entre les résultats des apprentis et de la formation continue d’une part etceuxdes scolaires d’autre part se réduisent. Ainsi, au CAP, le taux de réussite augmente de 1,5 point chez les apprentis et de 1,6 point en formation continue et baisse de 1,5 point chez les scolaires. Au BTS, la formation continue améliore sa réussite de 0,5 point tandis que les scolaires la réduisent de 1,8 point. Au baccalauréat professionnel, le score des apprentis, déjà supérieur, progresse de 0,9 point alors qu’il fléchit pour les scolaires (- 1,6 point) (graphique 3). Les élèves des établissements privés sous contrat continuent d’obtenir de meilleurs résultats (en moyenne 8 points de plus) que ceux des établissements publics ; pour les BTS, l’écart est faible (2 points). Les établissements privés hors contrat obtiennent en revanche de moins bons résultats. Les filles ont en général de meilleurs résultats que les garçons Les filles restent très majoritaires dans les spécialités des services dans lesquelles elles constituent près de 70 % des diplômés, quel que soit le type d’examen. En revanche, les garçons représentent plus de 85 % des diplômés dans le domaine de la production. Les résultats des filles restent meilleurs que ceux des garçons, sauf au BTS et au BP, ce dernier ne concernant que des candidats actifs ou en apprentissage. L’écart en faveur des filles, élevé au BEP (8,1 points), est plus faible au CAP (1,1 point) et au baccalauréat professionnel (1,6 point) (tableau 2). À domaine équivalent, l’écart se réduit au BEP et devient même, au BTS, favorable aux filles, alors que, globalement, la réussite des garçons est meilleure. Cette situation s’explique simplement : les filles sont majoritaires dans les spécialités tertiaires où les résultats sont moins bons, et minoritaires dans les spécialités de la production où les résultats sont meilleurs. À formation égale, la réussite reste meilleure pour les filles. La formation en établissement scolaire donne des résultats su- périeurs pour les filles, pour tous les types de diplômes. Les formations non scolaires (CFA, formation continue) donnent des résultats plus proches pour les filles et les garçons. En CFA, ils sont à l’avantage des garçons pour le BTS et le baccalauréat professionnel. Notons que les garçons sont proportionnellement plus nombreux dans les formations non scolaires, surtout en CFA, où les résultats sont moins bons. Grande disparité des résultats académiques La réussite reste très variable d’une académie à l’autre, même si les écarts se réduisent un peu. Mais on ne peut pas déduire de règle générale valable pour tous les niveaux au sein d’une même académie. De plus, les moyennes académiques cachent des effets de structure, les taux de réussite variant selon la formation des candidats ou les spécialités professionnelles. Les résultats sont les meilleurs dans les académies de Rennes, et aussi de Nantes, Toulouse, Grenoble et Clermont-Ferrand. Les résultats sont les moins bonsdanslesacadémiesdeParis,Créteil,etde Corse. Notons que Paris, en particulier pour le BTS, cumule deux facteurs qui contribuent à note d’information 04-31 • Page 5 réduire le taux de succès : une forte proportion de non-scolaires (formation continue et CFA) et une forte proportion de candidats d’écoles privées hors contrat, types de formations et d’établissements où l’on réussit généralement moins bien. En revanche, à Rennes et Nantes, l’importance du nombre des établissements privés sous contrat – où l’on réussit le mieux – améliore le score de ces académies (tableau 4). Dans les départements d’outre-mer, 25 000 candidats ont été diplômés de l’enseignement technologique et professionnel. Les résultats sont meilleurs que la moyenne de métropole pour la Réunion mais restent moins bons pour les trois autres départements. L’écart, plus élevé au BTS (- 16 points) et plus bas au CAP (- 1,9 point), a tendance à se réduire, en particulier au baccalauréat professionnel où il n’est plus que de - 2,4 points (il était de - 8 points en 2001). Pour en savoir plus « Résultats provisoires des BTS – Session 2003 », Note d’Information 03.52, MEN-Direction de l’évaluation et de la prospective, octobre 2003. « Résultats définitifs de la session 2003 du baccalauréat », Note d’Information 04.07, MEN-Direction de l’évaluation et de la prospective, mars 2004. Bernadette Hée, DEP B1 Les diplômes de l’enseignement technologique et professionnel NIVEAU V – Le CAP (certificat d’aptitude professionnel), créé en 1911, se prépare en deux (CAP rénové) ou trois ans à l’issue de la troisième. Les préparations en trois ans, à l’issue de la classe de cinquième sont en voie de disparition. La préparation peut se faire en un an si les élèves sont déjà titulaires d’un CAP ou BEP dans un domaine proche. Les CAP associés à un BEP, présentés par des terminales BEP, sont en cours de suppression. À la session 2003, le CAP offre 210 spécialités (300 en 1990). – Le BEP (brevet d’études professionnelles), plus récent (créé en 1966), se prépare après la classe de troisième et conduit souvent à préparer un baccalauréat professionnel ou technologique. Il compte 43 spécialités (73 en 1990). – Les mentions complémentaires au CAP et au BEP sont préparées en un an par des titulaires de certains CAP et BEP. Elles comprennent 43 spécialités. Elles ne sont distinguées des CAP et des BEP que depuis 1988 dans les enquêtes sur les résultats aux examens de l’enseignement technologique et professionnel. Les mentions complémentaires au CAP ne sont pas distinguées de celles complémentaires au BEP. – Les mentions complémentaires au baccalauréat professionnel, au BT et au BP sont préparées par des titulaires de certains bacs pro, BT ou BP. 13 spécialités ont été recensées. NIVEAU IV – Le BT (brevetdetechnicien)seprépareendeuxansàl’issuedelaseconde et,pourquelquesformationsspécifiques,entroisansàl’issuedelatroisième. Le BT est en voie de disparition. Il est remplacé par le baccalauréat professionnel ou technologique et ne compte plus que 20 spécialités (69 en 1990), auxquelles il faut ajouter 8 BMA (brevets des métiers d’arts). – Le baccalauréat professionnel, créé en 1985 et mis en place en 1987, doit permettre à des élèves titulaires d’un BEP ou d’un CAP d’accéder en deux ans à un diplôme de niveau IV. Le nombre de spécialités s’accroît chaque année, il atteint 70 en 2003. – Le baccalauréat technologique se prépare en deux ans après une seconde générale et technologique. Il y a actuellement 29 séries différentes. – Le BP (brevet professionnel) est préparé dans le cadre de la formation continue et de l’apprentissage. Il est exigé par certaines professions réglementées pour exercer un métier (par exemple : préparateur en pharmacie) ou pour s’installer à son compte (par exemple : ouverture d’un salon de coiffure). Le nombre de spécialités s’élève à 55 en 2003. NIVEAU III – Le BTS (brevet de technicien supérieur) se prépare en deux ans après un bac. Il s’est beaucoup développé et propose, en 2003, 110 spécialités On compte également 19 DMA (diplômes des métiers d’arts), 16 DNTS et DTS (diplômes de technologie spécialisée). et le DPECF (diplôme préparatoire aux études comptables et financières). – Le DUT (diplôme universitaire de technologie) se prépare également en deux ans dans les instituts universitaires de technologie et offre un éventail moins vaste de spécialités (une vingtaine) et dans des domaines moins pointus que les BTS. Directeur de la publication Claudine Peretti Rédactrice en chef Francine Le Neveu Maquette et impression DEP bureau de l’édition Service vente DEP, bureau de l’édition 58 bd du Lycée, 92170 Vanves Abonnement annuel aux Notes de la DEP France : 45 euros Étranger : 48 euros ISSN 1286-9392 note d’information 04-31 • Page 6