[Si je t`attrape ...] A mourir de rire

Transcription

[Si je t`attrape ...] A mourir de rire
[Si je t’attrape …] A mourir
de rire !
Si je t’attrape, je te mort ! Oui, bon, encore un titre avec
une faute d’orthographe. On n’en est plus à ça près avec la
série des « … m’a tuer ».
Et puis, à y regarder de plus près, Les Blancs Manteaux,
succès, prolongations = puce à l’oreille ! Et places au
premier rang ! Oui oui, vous avez bien entendu, premier rang !
Celui où d’ordinaire, il faut prévoir le parapluie pour se
protéger des attaques de particules buccales volantes,
identifiées la plupart du temps.
Là, il n’en est rien. Totale maîtrise. Parfois une petite
participation réclamée par les comédiens, mais vraiment rien
de méchant. Autant dire, un bon premier rang !
Et c’est rassurés que nous entrons dans une heure de rire
quasi continu, qu’il soit fou ou aux éclats !
Stef : Durant l’été 2010 la pièce d’Olivier Maille avait fait
des débuts intimistes. Il se murmurait alors sous cape que le
trio sur la scène du théâtre « Les feux de la rampe » avait
du talent et que les dialogues étaient piquants, depuis la
pièce a tout simplement décollé (500 représentations à ce
jour) et met le feu au théâtre des Blancs Manteaux, le jeudi,
le vendredi et le samedi.
La banane, tous les spectateurs l’ont en sortant car on rit
beaucoup de quiproquos en scène désopilante…
Ne dit-on pas que c’est dans les vieilles casseroles qu’on
fait les meilleures soupes ? La trame de la pièce respecte cet
adage. Les thèmes sont universels : L’amour & la mort.
Cependant
on reste assez peu de temps dans la dimension
consensuelle pour très vite s’engouffrer dans l’humour noir et
juste ce qu’il faut de décalé.
Car voilà l’élément
perturbateur qui pointe déjà le bout de sa faux : La mort, la
vraie, en noir, celle qui est sensée foutre les jetons-les
chocottes-la trouille quoi !
Si la mort pouvait m’être aussi douce …
Pierre : Qui ne rêverait pas de passer ne serait-ce que
quelques minutes avec La Mort …
Juste histoire de se faire une idée.
Apprendre à connaître celle qui va nous accompagner pour le
restant de notre vie … ou plutôt de notre mort.
Et là, autant dire que c’est la Mort que l’on souhaiterait
rencontrer (si tant est que l’on souhaite jamais la
rencontrer), celle qui serait capable de nous faire oublier
qui elle est, et surtout … pourquoi elle est là !
A nous faire douter que c’est vraiment elle, qu’on doit faire
erreur … Une blague douteuse, un comédien raté, une soirée
déguisée, Halloween avant l’heure … Bref, les raisons seraient
multiples !
Et pourtant, pour plagier le titre d’un roman de Robert Merle,
« La Mort est mon métier » nous annonce-t-elle à mi-mot … La
preuve en est, elle est chaussée Méphisto (merci Aldebert) !
Entre balbutiements, chansonnettes, cascades et autres bévues,
le spectacle proposé par la Mort est tout bonnement magnifique
! (Coup de chapeau à Florent Chesné, en photo ci-contre)
Et oui, car c’est encore bien méconnu, mais la Mort a des
mimiques !
Mais sans vivants, la Mort n’est rien … Allons faire un tour
du côté de ses victimes du jour !
Stef : Chômeur, égoïste, flemmard, irritant
c’est ainsi que le personnage de Franck
apparait dans les premières minutes de « Si te
t’attrape je te mort ». La scène introductive,
dite aussi scène des Miels pops, est
hilarante. En quelques phrases la situation
est dressée, les spectateurs sont déridés, le
décollage peut avoir lieu.
On découvre après l’entrée sur scène fracassante de la mort,
que Franck a aussi des bons côtés…
A Paris le personnage est joué par Olivier Maille, comédien
d’une expressivité rare faisant tout passer dans ces mimiques.
Avec une bonne présence scénique, Olivier Maille, ne se
contente pas de donner la réplique à la mort, il est aussi le
metteur en scène de cette pièce. Le sacré répondant de son
personnage associé à une gestuelle burlesque très maîtrisée
sont là pour faire monter la sauce. A ce petit jeu le tandem
fonctionne très bien. Rajouté le sel apporté par le personnage
de Caroline et vous aurez un trio qui carbure.
Pierre : Et autant dire que Caroline a démarré au quart de
tour !
Une furie, une coloc détestable, une ex regrettée
(et regrettable ?), une actrice ratée …
Bref, la femme idéale !
Et oui, on tomberait presque sous le charme (non,
pas uniquement de la comédienne -Kim Schwarck ce
soir là-, c’est le risque), mais de son rôle !
De la bonne humeur, de la voix, du punch ils en ont. Ils en
veulent, ces djeunes. Une belle énergie sur scène à voir
absolument si vous avez envie d’une pièce …
… Drôle sans être lourdingue
… Bien ficelée mais pas alambiquée
… Déconcertante d’efficacité
A voir à Paris, Toulouse, Montpellier en décembre
Une pièce à voir à la capitale mais aussi en province, une
fois n’est pas coutume ! Alors, profitez-en, courez sur les
sites de location de place, dans vos théâtres préférés, ou
envoyez un gentil mail aux acteurs (résultat non garanti), et
allez vite voir une représentation de « Si je t’attrape je te
mort », en tournée :
Paris
Théâtre des Blancs Manteaux : 15 rue des Blancs
Manteaux, 75004 Paris (Métro Hôtel de Ville)
Toulouse
Café théâtre Les Minimes
Montpellier
Kawa Théâtre
Casting
La mise en scène signée Olivier Maille fait la part belle à
la répartie et à l’inattendu. Olivier est enfant du verbe
mais sa carrière il l’a débutée avec un costume un peu
spécial, celui d’avocat. A son actif depuis qu’il a troqué sa
robe contre les planches « Quand j’étais amoureux », « Les
Zexperts – Mais qui a tué le cadavre mort?»! , « J’y
comprends rien! » , « Le régime se sarkophage », «Jusqu’ici
tout val mal!», « Le videur du paradis ».
La Mort : Jérôme Rodrigues de Aguiar, Rui Silva ou Florent
Chesné
Franck : Olivier Maille, Stéphane Szestak ou Benoît Ménager,
Caroline : Kim Schwarck, Elise Hobbé ou Mélodie Fontaine.
N.B : Ce billet est le premier du genre … Ecrit à 4 mains par
Stef et Pierre … A bientôt pour d’autres billets de ce type, à
4, 6, 8, 10 mains, voire davantage encore !