livret jeux "Aubusson XVI-XXI" - Cité internationale de la tapisserie

Transcription

livret jeux "Aubusson XVI-XXI" - Cité internationale de la tapisserie
LIVRET JEUX
T a p i s s erie
Cité internationa
tapisserie et d le de la
e
musée de la tapis
s d ’ A U B U SS
ON
l’art tissé
serie d’Aubus
son
La Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé à Aubusson, portée par le Conseil
régional du Limousin, le Conseil général de la Creuse et la Communauté de communes d’Aubusson-Felletin génère une nouvelle dynamique sur le territoire.
LIVRET JEUX
T a p i s s erie
s d ’ A ubu s s
on
Édité par le S
ervice des pu
onale de la ta
blics de la
pisserie et de
l’art tissé - 20
13
Dominique Sa
llanon
Cité internati
Son Service des publics a pour vocation d’apporter aux élèves une compréhension documentée des œuvres anciennes et contemporaines. Cette approche se fait en prenant en compte différents
domaines tels que la technique et les savoir-faire, l’histoire de l’art, de la mode, des arts décoratifs, la littérature, la démarche artistique et les processus engagés de la conception à la réalisation
d’une œuvre. Par sa diversité, son épaisseur historique et ses orientations actuelles, la tapisserie d’Aubusson embrasse l’ensemble de ces différents champs. Le service des publics propose au
sein du musée de la tapisserie d’Aubusson des visites et ateliers thématiques qu’il enrichit au-delà
des murs du musée par la création de supports pédagogiques didactiques, tel que ce premier livret/
jeux d’Histoire des arts, facilement accessible et destiné à chaque jeune, du CM1 à la 4ème. La Cité
s’engage aujourd’hui dans le développement de liens étroits avec le monde scolaire afin d’offrir des
programmes renouvelés mais aussi dans le but de répondre au mieux aux attentes et projets des enseignants.
Permettre aux jeunes de pousser les portes d’un musée et leur apprendre à fréquenter par eux-mêmes
les lieux de création est notre objectif commun.
Je souhaite que la Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé participe à la prise de
conscience, par la communauté éducative, des atouts du grand patrimoine de la tapisserie d’Aubusson
et de son enjeu pour notre territoire et ses populations.
Jean-Jacques LOZACH
Sénateur de la Creuse
Président du Conseil général
Président de la Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé
Remerciements
Nicolas BEL, Conseiller musées
Direction régionale des affaires culturelles de Limoges.
Dominique BODEVIN, Conseillère pédagogique Arts plastiques,
Inspection académique, circonscription d’Aubusson, académie de Limoges.
Cécile BOURDERIONNET, Directrice de l’éducation et des collèges
Conseil général de la Creuse.
Séverine DAVID, Webmaster éditorial
Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé, Aubusson.
Catherine GIRAUD, Documentaliste
Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé, Aubusson.
Sophie GIRODON, Conseillère éducation artistique et culturelle,
Direction régionale des affaires culturelles de Limoges.
Emmanuelle PHILIPPE, Conservatrice au Service de l’inventaire
et du patrimoine culturel de la région Limousin.
Dorothée TOTY, Adjoint du patrimoine
Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé, Aubusson.
4-5
SOMMAIRE
Cité internationale
de la tapisserie
et de l’art tissé
Service des publics
Dominique SALLANON
[email protected]
tel : O9 73 31 21 92
3 Le mot du Président de la Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé - Remerciements
6-7
8
La laine des tapisseries - La teinture des fils
à la base de la technique
9 Le métier de basse lisse
10 - 11
Le carton
12 - 13
Des cartons différents
Accueil des jeunes publics Dorothée TOTY
14 - 15 De la maquette au carton - L’agrandissement d’un dessin
[email protected]
visites tel : O5 55 83 08 30
16 - 17 Le travail sur l’envers
Centre de documentation Catherine GIRAUD
[email protected]
tel : O5 55 83 08 33
Avenue des Lissiers
23200 AUBUSSON
18
Le vocabulaire du tissage
19 La tombée de métier
20 - 21 La couture des relais
22 - 23 De l’artiste au lissier
Partenaire
Dominique BODEVIN
Conseillère pédagogique Arts visuels
Direction
Émmanuel GÉRARD, directeur
[email protected]
tel : 05 66 66 66 66
Bruno YTHIER, conservateur
[email protected]
tel : 05 66 66 66 66
24 - 25 La tapisserie dans la ville
26 - 27
Sainte Barbe, patronne des lissiers
28 - 29
XVIe s. Les verdures à feuilles de choux
30 - 31
XVIIe s. Les tentures - Renaud et Armide
32 - 33
La Manufacture royale d’Aubusson
34 - 35
XVIIIe s. Les tapisseries à alentours
36 XIXe s. Les tapis
37 XIXe s. Le mobilier - XIXe s. Un goût pour le Moyen-Âge
38 - 39 XXe s. Un renouveau
40 - 41
XXe s. Tapisseries de peintres cartonniers
42 - 43 XXe s. Tapisseries de peintres célèbres
44 - 45 Qu’est-ce que la Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé ?
46 - 47 Solutions des jeux
48 Crédits photographiques - Graphisme
6-7
La laine des
tapisseries
La présence de
l’élevage de mo
utons et la qualit
au XVe siècle, le
é des eaux pure
s premiers tapis
s de la Creuse,
siers à s’installe
à domicile, très
ont sans doute
r dans la région
nombreuses au
incité
d’Aubusson et d
XVIIIe siècle, on
siècle, la produc
e
F
e
lle
t
p
ti
a
n
r la suite été rem
. Les fileuses
tion locale dimin
placées par des
ue face à l’impo
fines et plus long
fi
rt
latures. Au XIX e
ation de laines
ues.
de Nouvelle-Zéla
nde, aux fibres
plus
Observe ces
scènes
et numérot
e -l e s d a n s
l ’o r d r e c h r o
nologique.
La teinture
des fils
La teinture était
à l’origine réalis
ée par les lissie
confiée à des ho
rs ; au XVIIIe siè
mmes de métier.
cle, l’État deman
L
e
s
le courant du XIXe
pigments nature
de que cette tâc
ls
siècle ils sont re
étaient issus de
he soit
m
plantes ou de m
placés par les p
la même époqu
inéraux, dans
e, des teintureri
igments artificie
ls plus résistants
es sont intégrée
d’Aubusson.
s au sein même
dans le temps. à
des plus grands
ateliers de tapis
serie
1 . A v e c le te m
p s , la la in e b
la n c h ie c h im
quement dev
iie n t p lu s ré s
is ta n te .
2 . L e b la n c e
s t lé g è re m e n
t é c ru c a r la
la in e d e s m o
u to n s n ’e s t ja
m a is to ta le m
b la n c h e .
ent
3. Les échev
e a u x d e la in e
s o n t tr e m p é s
d a n s u n b a in
d e te in tu re e
t c u it s e n v ir o
3 /4 d ’h e u re .
n
4 . U n li s s o ir
e s t u n b â to n
q u i s e rt à b a
la la in e p o u r
tt re
la re n d re p lu
s s o u p le .
Teinture et séchage de la laine à la manufacture Tabard à Aubusson. Photographies de Robert Doisneau, 1947.
Colore les t
rois couleu
rs
primaires (a
ppelées aus
si
couleurs fo
ndamentale
s).
V F
V F
V F
V F
VRAI ou
FA U X ?
8-9
à la base de
la techniqu
e
La technique d
e la tapisserie e
st commune à d
à un moment d
e nombreux pe
onné de leur his
uples, tous les
toire.
à la différence
hommes l’ont u
d’un tissage cla
tilisée
ssique dans leq
à l’autre, dans la
uel les fils de tr
tapisserie, ils s
ame (horizonta
’interrompent à
le dessin. Le tis
ux) vont d’une
c
h
a
q
ue modification
sage se fait à la
lisière
d
e couleur et de
main.
nuance dans
Chaîne et tra
me
Le métier d
e basse liss
e
Les fils de chaîn
e sont montés s
ur le métier, ten
boucle de coton
dus et égalisés.
, appelée « une
Autour de chaqu
lisse », fixée sou
barre de lices).
e fil est passée
s le métier à une
une
barre en bois, «
Un métier possè
la barre de lisses
de au moins de
» (ou
ux barres de liss
l’autre les fils im
es : à l’une sont
pairs. Ces barre
attachés les fils
s sont reliées au
chaîne en deux
pairs de la chaîn
x pédales du mé
afin de faciliter le
e, à
tier que le lissier
passage des flû
actionne pour ou
tes de laine (fils
vrir la
de trame).
a s s is e
fi ls d e c h a în e
ro u le a u a v a n
t
a p p e lé « e n s
o
fils de trame en laine
horizontaux sur le métier
u p le »
« e n s o u p le »
a rr iè re
p é d a le s a c ti o
nnant
le s b a rr e s d e
li s s e s
Métier à bascule, bois de chêne, acier, fer.
118 cm ht x 195 cm L x 153,5 cm l.
Collection du Musée de la tapisserie d’Aubusson.
fils de chaîne en coton
verticaux sur le métier
É c r i s l ’a u t r e
nom du tap
issier
avec ses de
ux orthogra
phes
possibles.
Pour évaluer la grosseur du tissage d’une tapisserie, il est
fait mention du nombre de fils de chaîne comptés sur une
largeur d’un centimètre : ici 6 fils au centimètre.
La Marchande de Poisson (représentée en couverture), artiste Mary Dambiermont (1932-1983)
Manufacture Braquenié, Aubusson, XXe siècle. Collection du musée de la tapisserie d’Aubusson.
Relie les lég
endes
a u m é t i e r.
Métier de basse lisse, vue des
barres de lisses sous le métier.
10 - 11
Du carton a
u tissage
Le « carton » est
synonyme de « m
odèle » ; il est un
dimensions, la m
double en papie
ême composition
r de la future tap
mais inversée ga
Il est fixé sous le
isserie, il a les m
uche/droite car le
s fils de chaîne d
êmes
lis
s
u
ie
m
r
travaille sur l’env
étier pour servir
couleurs.
de guide au tapis
ers (cf. p 16).
sier, lui indiquan
t les formes et le
s
Tapisserie en cours de tissage,
le carton-modèle est nettement
visible sous les fils de chaîne du
métier.
Posé sur la chaîne, le peigne du
lissier, utilisé pour tasser les fils
de trames.
Au premier plan, la tapisserie
en cours avec ses flûtes en bois
chargés de fils.
P ro je t d e ta p
is se ri e « Pea
u d e li co rn e
o rd in at eu r p
», d es si n é su
ar l’a rt is te N
r
ic o la s B u ff e
l’A p p el à p ro
(G
ra n d p ri x d e
je t d e cr éa ti
o n co n te m p o
La tê te et le s
ra in e en 20 10
sa b o ts en p o
).
rc el ai n e d e Li
ét é ré al is és
m o g es o n t
p ar le C R A FT
(C en tr e d e re
A rt s d u fe u et
ch er ch e d es
d e la te rr e à
Li m o g es ).
Le projet final fait 350 cm de
longueur, 235 cm de largeur, 60 cm de hauteur. L’œuvre
réalisée, ainsi que le carton
font partie des collections du
musée de la Tapisserie d’Aubusson.
Le carton de tapisserie a été
imprimé au format souhaité
et confié à l’atelier de tapisserie Patrick Guillot à Aubusson.
Au cours du tissage, le maître
lissier ajuste le tracé des
motifs tissés à celui du carton
visible sous les fils de chaîne.
Carton vu sous le métier,
au premier plan les barres de lisses.
Le lissier Patrick Guillot écarte les
fils de chaîne pour étudier un détail
du carton.
12 - 13
Des cartons
de différen
ts types
Au XV
IIe siècle les ate
liers créent des
nuances. Au XV
cartons en grisa
IIIe siècle, nom
ille, où blanc, gri
bre d’entre eux
s et noir sont dé
apparaissent au
sont réalisés da
clinés en infinies
ssi des cartons p
ns les tons brun
eints à l’huile (2
s
(1) ; à cette épo
), très répandus
que
au XIXe siècle a
ux côtés des go
uaches.
Actuellement, la
plupart des carto
ns sont des imp
sions numériqu
reses des maquett
es fournies par
artistes (5).
les
1
5
1
Au début du XX
e siècle, le carto
n peint coexiste
le « carton à ton
avec
s comptés » qui
délimite au trait
férentes surface
les difs devant être co
lorées au tissag
Ce type de cart
e (3).
on implique un
nombre de cou
limité. Dans les
leurs
années 1940, l’a
rtiste Jean Lurç
utilise peu de c
at qui
ouleur créé le
« carton numéro
chiffré par teinte
té »
s (4) : chaque
surface possède
chiffre correspon
un
dant à une teinte
.
Carton imprimé, pour une tapisserie de l’artiste contemporain
Mathieu Mercier. Projet primé au concours de création contemporaine en 2011.
Le chapelet
2
Le chapelet est
1
un échantillonna
ge de fils corre
partir de la maqu
spondant aux d
ette en vue de l’e
ifférentes teintes
xécution d’une ta
échevettes nou
choisies à
pisserie. Les lain
ées les unes au
es sont réunies
x autres, évoqu
d’un carton num
en petites
ant les grains d
éroté, chaque é
’u
n
c
h
c
a
h
p
e
e
vette porte un n
let. Lorsqu’il s’a
portés sur le ca
uméro ou un sig
rton.
git
ne corresponda
nt à ceux
2
3
4
Détail d’une tapisserie de l’artiste Daniel Riberzani. École nationale d’Arts
décoratifs, Aubusson, 1982.
3
14 - 15
De la maqu
ette au cart
on
L a m a q u e tt e e s
t le p ro je t in it ia
l d e ta p is s e ri e
a g ra n d ie p o u r
ré a li s é p a r l’ a rt
d e v e n ir le c a rt
is te e n p e ti t fo rm
o n s u iv i p a r le
A u jo u rd ’h u i c e tt
a t. E ll e e s t e n s
li s s ie r.
e m is e a u fo rm
u it e
a t s e fa it le p lu
é ta ie n t d e s s in é
s souvent sur p
s e t p e in ts à la
a p ie r im p ri m é .
m a in , a g ra n d is
lu i- m ê m e , p a r
A u tr e fo is , le s c
d ’a p rè s la m a q
u n p ro c é d é d e
a rt o n s
u e tt e , b ie n s o u
m is e a u x c a rr e
v e n t p a r le li s s
aux.
ie r
Pluto ailé, personnage inspiré de la
bande dessinée, présent dans le tissage de «Peau de licorne» de Nicolas Buffe.
A i d e -t o i d e s
carreaux po
ur
agrandir le
dessin de P
luto.
L’ a g r a n d i s s
e m e n t d ’u n
dessin
16 - 17
Le travail s
u r l ’e n v e r s
La tapisserie se
tisse sur l’envers
, les motifs sont
Le lissier n’a sou
donc inversés g
s les yeux qu’un
auche-droite.
e partie de la ta
sur le rouleau de
pisserie qui à m
vant lui (l’ensou
esure de son av
ple). Au besoin il
l’endroit de la ta
ancement est en
utilise un miroir
pisserie.
roulée
ou passe sous le
métier pour rega
rder
Tapisserie en
Numérote l
es envers
correspond
ant aux
endroits.
Attention !
il y a un
intrus qui n
e peut en
aucun cas c
orrespondr
e
à une porti
on visible p
ar
l e l i s s i e r.
cours de tissag
e sur l’envers
.
L’endroit de la
tapisserie visi
ble sous le mét
1
2
3
4
5
6
7
Tapisserie « Cydalise », L-M Jullien, atelier Legoueix, Aubusson, 1953. Collection du musée de la Tapisserie d’Aubusson.
Le peigne du
lissier permet
de
tasser les fils
de trames.
ier.
Le vocabula
ire
18 - 19
du lissier
La tombée d
e métier
2
D
4
1
e
é
a
3
d P O I N ç O N
b
L a ta p is s e ri e
e s t ti s s é e , le
m é ti e r
a d a p té à la d
im e n s io n d e
la ta p is s e ri e n e s e rt
p lu s , il e s t je
té d u h a u t
d ’u n m u r o u
p a r la fe n ê tr e
.
U n e fo is la ta
p is s e ri e te rm
in é e , le
m é ti e r e s t d é
m o n té , s e s d
if fé re n te s
p a rt ie s to m b
e n t a u s o l.
R
c
La tombée de m
étier se fait lorsq
ue le tissage
de la tapisserie
est terminé.
Ce moment impo
rtant fait souven
t l’objet d’un
vernissage.
L e ti s s a g e e s
t fi n i, le s fi ls
d e c h a în e
sont coupés,
la ta p is s e ri e
d é ro u lé e
to m b e d u m é
ti e r e t p e u t e
n fi n ê tr e
a d m ir é e d a n s
s o n e n ti e r.
L
Verticalement
1 - parfois utilisé pour voir sous l’envers
2 - le fil fait un aller et un retour
3 - sert à tasser les fils
4 - modèle
à la fi n d e c e
rt a in s ti s s a g
e s im p o rta n ts , il a rr iv
e q u e le li s s ie
r to m b e
d e fa ti g u e , u
n e fê te e s t o
rg a n is é e
p o u r le s o u te
n ir.
Horizontalement
a - sa barre est actionnée par la pédale
b - sert pour enfoncer la trame entre les
fils de chaîne
c - je porte et fais circuler la laine
d - j’égalise les fils de chaîne
e - aller simple
Retrouve certains mots
utilisés dans la tapisserie et complète la grille.
Tapisserie « Le
bic émissaire
», Philippe Fa
d’Art, Aubuss
vier, atelier Co
on 2001.
urant
Collection du
musée de la Ta
pisserie d’Aub
usson.
Le bic émissa
ire fait partie
d’un groupe
même format
de onze tapis
célébrant en
series de
2001 des inve
l’humanité. P
ntions qui o
hilippe Favier
nt servi
choisit le Bic
au début du X
, stylo à bille
Xe siècle.
, inventé
Quelle expl
ication
correspond
à la
véritable to
mbée
de métier ?
Coche la
bonne répo
nse.
20 - 21
La couture
des relais
Lorsque le lissie
r réalise une form
e parallèle à la c
une fois la tapis
haîne, il est parf
serie terminée.
ois nécessaire d
Ces « relais » d
que celui emplo
e faire des coutu
oivent être disc
yé pour la tapis
res
rets et réalisés
serie. Ils sont né
technique de la
à l’aide d’un fil p
cessaires lorsqu
« croisure », qu
lus fin
e le lissier n’a p
i consiste à relie
à côte parallèle
as souhaité utilis
r par croisemen
ment à la chaîn
er la
t des fils, deux te
e ; la croisure d
une meilleure so
in
te
s
o
n
e
n
m
e
ployées côte
un tracé moins
lidité.
précis que le re
lais mais assure
fils de chaîne
« relais » à coudre à la main,
à l’aiguille avec un fil très fin
Avec le temps d
es relais peuven
t craquer et s’o
nécessitant une
uvrir comme c’e
restauration.
st le cas sur ce
tte tapisserie an
Les « relais » so
cienne
nt cousus à la m
a
in
s
ur l’envers de la
pour le tissage.
tapisserie, à l’aid
e d’un fil plus fin
Ils doivent être to
que celui emplo
talement invisible
yé
s sur l’endroit.
fils de trame
« croisure » faite en
cours de tissage
Sur le schém
a c i -d e s s o u
s,
combien de
relais distin
guestu claireme
nt ?
Fils de
trame
Fils de
chaîne
Photographie de Robert Doisneau (1912-1994).
Manufacture Tabard à Aubusson, 1946.
Collection du Musée de la tapisserie, Aubusson.
Détail, « Tapisserie aux armoiries et aux anges » atelier d’Aubusson, XVIIIe siècle. Collection du musée de la Tapisserie d’Aubusson.
22 - 23
D e l ’a r t i s t e
au lissier
L’artiste présente
sa maquette au
lissier qui devra
Dans la majeure
traduire l’œuvre
partie des cas, l’a
techniquement e
rtiste ne maîtrise
sera le résultat d
n tapisserie.
pas le savoir-fair
e son projet tissé
e, il ne sait donc
; la matière, le je
pas vraiment qu
u des fils et des
el
nuances sont en
tre les mains du
lissier.
La qualité de l’œ
uvre repose sur
plusieurs critère
pensée en vue d
s : la maquette d
e devenir une ta
oit être artistique
pisserie, elle ne
elle doit être sub
ment et intelligem
doit pas servir à
limée, enrichie p
ment
fo
u
rn
a
r
ir
le travail du fil. L
une simple repro
d’effectuer un tis
e
duction mais
lissier doit maîtri
sage parfait. Il d
ser sa technique
oit être fidèle à la
dans les tracés,
e
t
ê
m
tre en mesure
aquette, à ses v
tout en faisant d
ariations colorée
es choix déterm
plus ou moins ép
s
in
,
être très précis
ants quant à la n
ais. Il doit porter
ature des fils, le
un regard sensib
pour être en pha
u
r
mode de tissage
le sur la maquett
se avec lui.
e et dialoguer, é
changer avec l’a
rtiste
Au dos de la tapisserie est cousue la signature tissée de l’artiste Olivier Nottellet, 1 sur 1
indique le nombre d’exemplaires de ce tissage,
ici une pièce unique ; à droite les B imbriqués
verticalement sont le signe du lissier Bernard
Battu.
Maquette de tapisserie de l’artiste Olivier Nottellet.
Projet primé en 2010 au concours de création contemporaine de la Cité internationale de la tapisserie et
de l’art tissé.
Collection de la Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé.
Détail du carton de tapisserie annoté
par le lissier d’après l’observation de
la maquette d’Olivier Nottelet.
Le dessin est inversé gauche droite car
la tapisserie est tissée sur l’envers.
Détail de la tapisserie tissée en 2011
par Bernard Battu, lissier à Aubusson.
24 - 25
La tapisser
ie dans la v
ille
Liée à la mode,
la production de
tapisseries à Au
été une success
busson a toujou
ion de hauts et d
rs
e bas, mais qui, d
jusqu’à nos jours
epuis le XVe sièc
, ne s’est jamais
le,
interrompue.
La présence de
tapissiers à Felle
tin, ville voisine
mentionnée dan
d’Aubusson, es
s des actes nota
t
riés de 1457 et 1
473.
à la fin du XVe
siècle et au déb
ut du XVI e, l’acti
aurait débuté au
vité à Aubusson
tour du château,
aujourd’hui les ru
1, puis dans le q
ines du Chapitre
uartier de la Terr
ade 2.
Les métiers à tis
ser sont installés
sous les toits de
duelles, éclairés
s maisons indivipar de hautes lu
carnes (dites en
gnon). De petite
chevalet ou à pis teintureries son
t implantées au b
ord de la Creuse
.
1
2
Tapisserie « Aubusson », Marcel Gromaire, atelier Goubely, Aubusson 1941. 4
5
Les grandes ma
nufactures se dé
veloppent à part
seconde moitié
ir de la
du XVIIIe siècle
sous la demand
sante de produc
e croistion de tapis. Le
s constructions
ploient dans les
se déespaces disponib
les, sur la colline
Jean et en bordu
Saint
re des rivières (l
a Creuse, la Bea
uze).
Un lissier peut
être soit totalement indépe
ndant, soit
employé au sein
d’un atelier,
ou travailler che
z lui pour le
compte d’une m
anufacture.
Les entreprises
se dotent de le
ur propres teintu
reries, la manu
facture Salland
rouze 3 posséd
même sa propre
ait
filature. Ses bâti
ments ont été e
partie détruits p
n
ar un bombarde
ment allemand
juillet 1944. L’ac
en
tivité s’est orien
tée principaleme
vers la productio
nt
n de tapis et de
moquettes.
La manufacture
Braquenié 4, qui
fabriquait des ta
e
t
ta
p
is
s
e
ries depuis les a
pis
3
n
nées 1810, a fe
portes vers 1991
rm
é ses
, l’atelier Tabard
5 installé dans le
quartier de la Te
rrade a fermé lui
aussi après la m
du dernier desce
ort
ndant, en 1983.
Depuis les anné
es 1980, les gra
ndes manufactu
reste aujourd’hu
res d’Aubusson
i deux à Aubusso
disparaissent pro
n, et une à Felleti
le départ en retra
gressivement (il
n), la plupart des
ite des tapissiers
en
petits ateliers ne
(5 ateliers aujou
est actuellement
sont pas repris a
rd’hui à Aubusso
en formation, de
près
n). Une nouvelle
s créateurs d’Art
d’Aubusson.
génération de lis
contemporain pré
siers
parent un renou
veau de la tapiss
erie
26 - 27
Sainte Barb
e patronne
des lissiers
Je suis figurée plusieur s fois
sur cette tapisser ie,
Relie les légende s à mes différen tes
représen tations.
Sainte Barbe naît vers 235 en Turquie, son père païen est d’un
naturel cruel. Voyant sa fille devenir une belle jeune femme, il
décide de la protéger des éventuels courtisans en l’enfermant
dans une tour. Barbe fait percer une troisième fenêtre en plus
des deux dont dispose la tour, ceci pour symboliser la Trinité :
le Père, le Fils et le Saint-Esprit. à son retour, le père devient
furieux en découvrant sa fille si imprégnée de croyances chrétiennes. Barbe doit s’enfuir tandis que son père met le feu à
la tour. Arrêtée, Barbe se retrouve devant un tribunal l’accablant et ordonnant des supplices (coups, brûlures, seins coupés). Même sous la torture elle refuse d’abjurer sa foi et son
père lui tranche lui-même la tête. Pour cet acte odieux le Ciel
châtie le père de Barbe en lui envoyant la foudre qui le tue.
C’est ainsi que sainte Barbe protège de la foudre et devient la
sainte patronne de ceux qui doivent affronter le feu (artificiers,
pompiers, etc.). Dans le calendrier chrétien, sainte Barbe est
aujourd’hui devenue Barbara.
La Confrérie des
lissiers est une a
ssociation qui a p
Elle est créée ve
our vocation de d
rs 1652 et placé
éfendre les intérê
e sous le patron
La fête de la Sa
ts de ses membre
age de sainte Ba
inte-Barbe, le 4
s.
rbe.
décembre, devie
pas, marqué par
nt un événemen
de grands repas
t important, un jo
.
Les corporations
ur où l’on ne tra
et confréries dis
vaille
p
a
raissent avec la
des syndicats pro
R
évolution en 178
fessionnels.
9. Elles ont été
Depuis peu sain
les précurseurs
te Barbe est à no
uveau fêtée par
l’Amicale des lis
siers et assimilé
s d’Aubusson-Fe
lletin.
Sainte Barbe
torturée
Sainte Barbe
prisonnière
dans la tour
Sainte Barbe
capturée
Sainte Barbe écrit
le monogramme
du Christ sur une
Sainte Barbe colonne
s’enfuyant
Tapisserie « Le Martyre de sainte Barbe », carton de François Finet, réalisée pour la chapelle de la Confrérie
des lissiers, dans l’église Sainte-Croix d’Aubusson, vers 1678.
Collection du musée d’Art et d’Archéologie de Guéret.
28 - 29
XVI e s. Les V
erdures à fe
uilles de ch
Entre 1520 et 15
oux
30, ap
paraît un nouve
au genre de tap
aux réels ou fan
isseries avec d
tastiques.
’imposantes « fe
peuplées d’anim
uilles de choux
»
L’original
Les 7 erreur
s
Le lissier a
voulu repro
duire
une tapisse
rie ancienn
e mais
il a fait 7 er
reurs.
T r o u v e -l e s !
La copie
Griffon. L’animal associe un corps d’aigle pour la
partie supérieure avec l’arrière-train d’un lion.
Verdure à feuilles de choux, ateliers de la Marche, seconde moitié du XVI e siècle.
Tapisserie de basse-lisse, laine et soie.
Ces tapisse
ries
V R A I o u FA U
X?
sont aussi a
ppelées
Ve rd u re s à a
ri s to lo c h e s
Ve rd u re s a u x
a n im a u x s a u
vages
Ve rd u re s a u x
d in d o n s
Coche la
bonne répo
nse.
Idée de balade : demande à tes parents de t’emmener visiter les exceptionnelles tapisseries à feuilles
de choux exposées au château de La Trémolière à Anglards-de-Salers dans le Cantal.
1 . J a d is il y a
v a it d e s g ri ff
o n s m a is l’ e s
p è c e a a u jo u
rd ’h u i d is p a ru
2 . L e X V Ie s iè
. V F
c le c o rr e s p o
nd aux année
s qui vont de
1501 à 1600.
3 . à c e tt e é p
V F
o q u e , le s d in
d o n s o n t é té
d é c o u v e rt s e
n A m é ri q u e . V
4 . S u r la ta p is
F
s e ri e u n c h ie
n
p
o
d e s lo u p s .
rt e u n c o ll ie r
à p o in te s p o u
r s e p ro té g e r
V F
30 - 31
XVII e s. Les
tentures
Un ensemble de
tapisseries sur le
même sujet est
Ces tissages, so
appelé une « ten
uvent de 6 à 8 p
ture ».
ièces, peuvent c
Une tenture de
ompter plus de 1
laine permet tou
2 ou 14 tapisseri
t autant de déco
l’intérieur d’une
es assorties.
rer richement un
pièce et couper
e demeure, que
le rayonnement
de garder la cha
froid des pierres
leur à
.
Renaud et A
rmide
Numérote l
es
tapisseries
d a n s l ’o r d r e
de
l ’h i s t o i r e .
Tapisseries, tenture de « Renaud et Armide », XVIIe siècle. Collection du musée de la Tapisserie d’Aubusson.
Dans ce rés
u m é d e l ’h i s
toire de Ren
retrouve et
aud et Armi
coche les 5
de,
scènes illus
t
r
é
e
s
d
a
Armide est un
ns la te
e princesse de D
nture.
amas, belle mag
de Godefroy de
ic
ie
nn
e, chargée par so
Bouillon qui tent
e de conquérir Jé
n oncle, roi de la
tue ou retient p
rusalem. Elle par
ville, de combattr
risonniers.
vient à séduire
e l’armée
de nombreux C
roisés qu’elle
Le plus valeure
ux d’entre eux,
Renaud arrive d
ans l’île de la m
Il réussit mais il
agicienne dans
est fait prisonn
le but de délivre
ier et enlevé dan
magique.
r ses amis.
s un char par A
rmide qui le plo
nge dans un pro
fond sommeil
Alors que la mag
icienne s’apprê
te à poignarder
le tuer.
le jeune homm
e, elle tombe am
oureuse de lui
Pour être aimée
et renonce à
en retour, elle fa
it absorber à Ren
le jardin de la m
aud un filtre de sa
agicienne, loin de
composition. Le
Jérusalem et Dam
Charles et Ubal
couple est alors
d surveillent le
as
.
C
ac
h
heureux dans
és derrière des
s amoureux.
arbres, deux am
is de Renaud,
Armés d’une ép
ée de diamants
et
d’un bouclier d
ami.
issipant les mau
vais sorts, ils p
arviennent à dél
La magicienne
ivrer leur
supplie le chev
alier de l’emmen
er mais il refuse
Quittée par Ren
, il part en batea
aud, Armide s’en
u la laissant su
vole sur son ch
r la berge.
ar
,
al
o
rs
q
u
Plus tard, le coup
e les démons d
étruisent son p
le se retrouve su
alais.
r le champ de ba
jours en se poig
ta
ille. S’avouant va
nardant, Renau
incue, Armide s’
d la rejoint et ar
apprête à mettr
rête son bras.
L’amour reste l’u
e fin à ses
nique vainqueur
de
cette histoire, éc
et Armide est un
rite en 1581, pa
e partie d’un long
r Le Tasse, poèt
poème racontan
Croisade ; ces co
e italien. Le réci
t les combats en
mbats sont entrem
t de Renaud
tre chrétiens et
êlés d’histoires d’
païens pendant
amour. L’ouvrag
la première
e complet est in
titulé La Jérusale
m délivrée.
La manufat
ure
32 - 33
r o y a l e d ’A u
busson
Je dis qu
e
les tapi
d o i v e n t s s e r i e s d ’A u b u s
son
désorm
ais être
bordées
d ’u n l i s
eré bleu
!
Louis XIV ,
roi de France
de 1643 à 1715.
du proe
ic
c
r
e
x
e
t
it le libre ntraint au dépar
a
t
t
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ip
rà
i co
1598) qu Louis XIV, ce qu ent de renonce a
(
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e
t
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L’Édit de e est annulé pa ssonnais qui ref t en Allemagne as
p
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testantis 00 lissiers aubu ent en Suisse atholique, n’est de
ll
n
c
2
une gra
plus de lusieurs s’insta èle à la religion
t
s
’e
c
P
n
leur foi. elletin, restée fid pour Aubusso
is
ville de F par cet exil ma
touchée
perte.
En 1665, une marque est apposée sur les tapisseries : « M R D A » pour Manufacture royale
d’Aubusson.
Des règles sont établies : une durée minimum
de 3 ans d’apprentissage, suivie de 4 ans de
compagnonnage avant l’accès à la maîtrise ;
des « jurés gardes » sont chargés de contrôler
la qualité des fils et des tissages.
1665
1685
1730
1789
J ’a i n
u
n,
itré busso s.
t
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n
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à A Dumo réer
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nJea anné modè re et é
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ten pis. J nturie ite fa
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Et j e éco fesseu
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Gilb peint nais.
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tur e tit ate .
l
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e r re
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ale e
.
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Tapisserie « Verdure à l’autruche » atelier Picon, XVIIIe siècle. Collection du musée de la Tapisserie d’Aubusson.
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,
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s
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à
tap de co sont rées
s
s, ntég
i
nce etite
a
nu us p
pl
Louis XV, roi de France
de 1715 à 1774.
Louis XVI, roi de France
de 1774 à 1792.
Décapité en 1793.
34 - 35
XVIII e s. Les
tapisseries
à alentours
Sous le règne d
e Louis XVI (177
4-1792), appara
fins décors au se
ît la mode des ta
in de médaillons
pisseries « à ale
. Dans ce nouve
motifs décoratifs
ntours » avec de
au style la bordu
à guirlandes, bo
très
re disparaît au p
uquets et médaill
souvent pour thè
ro
fi
t
d
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n
n
s s’organisent e
fond uni. Des
me des scènes g
n symétrie. Ces
alantes, mais au
duits en grand n
fi
g
s
u
si les Fables de
rations ont très
ombre dans les
La Fontaine. Ce
ateliers qui les u
les murs de salo
s
c
a
ti
rtons étaient pro
lisaient à la fois
ns ou de salles d
pour des tapisse
e bal que pour la
ri
e
s
destinées à orne
couverture de fa
r
uteuils et canap
és.
Le renard et la
cigogne
Compère le Ren
ard se mit un
jour en frais,
Et retint à dîn
er commère la
Cicogne.
Le régal fut pe
tit et sans beau
coup d’apprêts:
Le galand, pou
r toute besogne,
Avait un brou
et clair (il viva
it chichement)
Ce brouet fut pa
.
r lui servi sur
une assiette:
La cigogne au
long bec n’en pu
t attraper mie
Et le drôle eut
tte,
lapé le tout en
u
n moment.
Pour se venger
de cette trompe
rie,
à quelque tem
ps de là, la cigo
gne le prie.
«Volontiers, lu
i dit-il, car avec
mes amis,
Je ne fais poin
t cérémonie.»
à l’heure dite,
il courut au lo
gis
De la cigogne
son hôtesse,
Loua très fort
sa politesse,
Trouva le dîner
cuit à point.
Bon appétit su
rtout, renards
n’en manquen
Il se réjouissait
t point.
à l’odeur de la
viande
Mise en menu
s morceaux, et
qu’il croyait fr
On servit, pou
iande.
r l’embarrasse
r,
En un vase à
long col et d’ét
roite embouchu
Le bec de la cigo
re .
gne y pouvait
bien passer,
Mais le museau
du sire était d’
autre mesure.
Il lui fallut à
jeun retourner
au logis,
Honteux comm
e un renard qu
’une poule aura
Serrant la queu
it pris,
e, et portant ba
s l’oreille.
Trompeurs, c’es
t pour vous qu
e j’écris :
Attendez-vous
à la pareille.
Jean de La Fon
taine
(1621- 1695)
« Tapisserie à alentours» avec trois médaillons à scènes galantes, ateliers de la Marche, seconde moitié
du XVIII e siècle. Tapisserie de basse lisse, laine et soie. Collection du musée de la Tapisserie d’Aubusson.
Dessine une illustration
de la fable Le renard et
la cigogne.
36 - 37
XIX e s. Les t
apis
Le papier peint
apparu à la fin d
u XVIII e siècle s
beaucoup moins
e développe con
de grandes tapis
sidérablement, d
series murales.
Les lissiers d’Au
ès lors, il se fab
busson se tourn
rique
ent vers la réalis
lisse (tapis ras)
a
ti
o
n de tapis qu’ils
ou sur des métie
tissent sur leurs
rs verticaux dits
production se dé
d
métiers de bass
e
haute lisse (tapis
veloppe à un po
e
veloutés dits de
int tel qu ’il se pa
ses tapis.
savonnerie). Ce
rle d’ Aubusson
tte
non plus pour se
s tapisseries ma
is pour
XIX e s. Le m
obilier
Une importante
production conc
erne des tapisse
de canapés ou d
ries utilisées pou
estinées à des p
r la couverture d
ortières (rideaux
e chaises, de fa
de porte) ou can
uteuils,
tonnières (encad
rements de fenê
tre).
MAQUETTES POUR TAPIS - XIXÈME SIECLE
À gauche, maquette de cantonnière ; ci-dessus, maquettes pour tapisserie de siège, XIX e siècle.
Collection du musée de la Tapisserie d’Aubusson.
XIX e s. Un g
oût pour le
Moyen-Àge
Un intérêt pour
l’art du Moyen Â
ge se développe
De nouveaux m
dans les arts dé
odèles anciens
coratifs, la peintu
sont repris et dé
re et l’architectu
clinés en tapiss
re.
eries murales.
Musée de la tapisserie D’AubusSon - Fonds Pinton
Maquettes pour tapisseries
murales de style néo-médiéval.
À gauche, un couple se promenant dans la campagne
avec à l’arrière un château.
À droite, une scène représentant une jeune femme
vendant ses bijoux à un
marchand.
Atelier Tabard, Aubusson,
XIX e siècle.
Collection du musée de la
Tapisserie d’Aubusson. XX e s. Un re
nouveau
Pour relancer la
tapisserie, l’État
décide d’amene
Leurs œuvres so
r des créateurs c
nt tissées au sein
ontemporains à
de l’école des A
devient vers 188
Aubusson.
rts de la ville qui
4 une École nati
dispense des co
onale d’Arts déc
gros.
urs de tissage e
oratifs. Le nomb
t qui
re de couleurs se
En 1939, le dire
ré
d
u
it
,
le
s
cteur des Manu
fils sont plus
factures nationa
renouveler la tap
le
s
confie à l’artiste
isserie d’Aubuss
peintre Jean Lu
on en trouvant u
les recherches a
rçat la mission
n
nouveau genre d
rtistiques et tech
de
e décor. Lurçat d
niques menées
qu’il crée sont re
écouvre à Aubus
par l’école d’art
marqués par la
son
depuis les anné
force inédite de
breuses. Jean L
es 1920. Les m
leur expression
urçat est ainsi co
odèles
et par leurs cou
nsidéré comme
leurs vives et pe
l’un des principa
u nomux acteurs de ce
Renouveau.
Tapisserie «La petite Peur», Jean Lurçat, atelier Pinton, Felletin 1953.
Collection du Mobilier national, mise en dépôt au musée de la Tapisserie d’Aubusson. Joue à ton t
our avec les
couleurs vi
Des teintes
ves.
complémen
taires peuv
être associé
ent
es (rouge/v
e
r
t
jaune/viole
, orange/ble
t).
u,
38 - 39
40 - 41
X X e s . Ta p i s
series de pe
intres carto
À partir des ann
nniers
ées 1
940, les artistes
des « peintres c
concevant des c
artonniers », une
artons-modèles
fa
pour la tapisseri
ç
on de les disting
une maquette en
e ont été appelé
uer des peintres
petit format, lais
s
qui par le passé
sant aux ateliers
créaient seulem
de tapisserie la
ent
réalisation du ca
rton.
Tapisserie « L’été » de l’artiste Dom Robert (1907- 1997). Atelier Tabard, Aubusson, 1942.
Collection du Musée de la tapisserie, Aubusson.
L’été est la première tapisserie de Dom Robert.
Lors d’un passage en 1941, à l’abbaye bénédictine d’En Calcat dans le Tarn, l’artiste Jean Lurçat découvre les aquarelles
et enluminures de Dom Robert. Fortement marqué par son travail, il lui conseille d’entreprendre une carrière de peintrecartonnier, ce que Dom Robert fait dès 1942. Dom Robert centre toute son œuvre sur la représentation de la nature, ses
tapisseries sont de véritables jardins d’Eden.
Tapisserie « La jeune endormie » de l’artiste Lucien Coutaud (1904-1977).
Pièce éditée par la Compagnie des Arts français, atelier Pinton, Felletin, 1945.
Collection du Musée de la tapisserie, Aubusson.
Dans cette tapisserie règne une atmosphère de magie un peu inquiétante, un monde en équilibre improbable,
accentué par les personnages scindés en deux au niveau de la taille.
Lucien Coutaud possède un style particulier marqué par des formes aiguës, parfois agressives mais également alliées à une étrange douceur perçue dans ses compositions et ses visages. Lucien Coutaud est à la
fois peintre, graveur, décorateur et costumier de théâtre, cartonnier. À la demande de la collectionneuse
passionnée de tapisseries et marchande d’art, Marie Cuttoli, il crée en 1935 un premier carton de tapisserie.
La plupart de ses tissages seront ensuite commandés par Jacques Adnet, principal éditeur de l’artiste, pour la
Compagnie des Arts Français.
X X e s . Ta p i s
s e r i e s d ’a r t
istes célèbr
es
Marie
42 - 43
Cuttoli (1879-19
73), collectionn
chande d’art, fa
euse des artiste
it réaliser des ta
s modernes du
pisseries d’Aub
début du XXe s
Fernand Léger,
usson en passa
iècle et marJean Lurçat, Ge
n
t commande à
orges Rouault,
Dufy, etc. Par so
d
e
Pablo Picasso,
grands artistes
n intermédiaire
Georges Braque
:
ces oeuvres tiss
1950, la galerie
,
L
e
C
é
o
e
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s
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Denise René à
eront connues a
sier, Raoul
Paris, spécialisé
ux États-Unis. D
plusieurs artiste
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n
d
s
ans l’abstraction
s à la tapisseri
les années
e, dont Vasalery
géométrique, am
nationale d’art d
.
P
ène elle aussi
ar ailleurs à Au
écoratif, Pierre
busson, un pro
Baudouin assiste
dans des projets
fe
s
seur de l’École
techniquement,
de réalisation de
de grands peintr
tapisseries.
es tels que Braq
ue
« Femme étendue », tapisserie de l’artiste Henri Laurens (1885-1954).
Commande de Marie Cuttoli (1879-1973). Tissage Aubusson, 1936.
Collection du Musée de la tapisserie d’Aubusson.
« Perséphone » de l’artiste Georges Braque (1882-1963).
Tissage, atelier Pinton, Felletin, XXe siècle.
Collection du Musée de la tapisserie, Aubusson.
Braque connaissant peu les techniques de tissage, travaille avec l’assistance de Pierre Baudouin qui suit ce
projet. Braque et lui définissent ensemble les dimensions, les matériaux et les teintes de la future tapisserie.
Sur la gauche, Perséphone coiffée d’une curieuse
girouette, se devine dans la rapide ébauche d’une chevelure, dans l’arrondi d’un décolleté, au-dessus de formes
féminines. À ses pieds, Cerbère, chien qui garde la porte
des Enfers où Hadès retient Perséphone prisonnière.
« Pylla » de l’artiste Victor Vasarely (1908-1997).
Tissage, atelier Pinton, Felletin, 1970.
Collection du Musée de la tapisserie, Aubusson.
D’origine hongroise, le peintre Vasarely arrive en France
en 1931. Son domaine est l’Op Art (art optique) ; à partir
de formes géométriques et de couleurs, il joue de combinaisons variées pour obtenir des illusions optiques et des
mises en perspective. Vasarely fait tisser ses premiers modèles à Aubusson au début des années 1950. S’en suit une
importante production de tapisseries ; il met aussi au point
les cartons d’autres artistes abstraits (Arp, Kandinsky,
Agam, Le Corbusier, etc.).
« Les mains » de l’architecte Le Corbusier (1887-1965). Tissage, atelier Picaud, Aubusson, 1956.
Collection du Musée de la tapisserie, Aubusson.
Le Corbusier découvre la tapisserie au contact de la marchande d’art Marie Cuttoli. À Aubusson, il collabore avec
Pierre Baudouin qui l’aide à transcrire ses projets en tapisserie. L’architecte privilégie la pureté de la ligne qui
ressort particulièrement bien ici, sur un fond très simplifié. Il fait utiliser des chinés (mélange de couleurs sur une
même flûte) ce qui lui permet des effets, ici l’évocation d’une bande de papier-journal qui barre la composition.
44 - 45
Q u’e s t - c e q
ue la Cité in
ternational
la tapisseri
e de
e e t d e l ’a r t
tissé ?
Organisation
des Nations Unies
pour l’Education,
la Science et la Culture
La C
ité
P ô le
de création
Dep
Patrimoine
culturel
immatériel
uis
raines 2010, chaq
contem
u
r
collec évèle trois e année un
p oraine
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p
intern ns du mus rojets prim grand conc
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ou
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es
puis d
ans d oeuvres n ntempoes ga
o
leries vatrices,
et mu
sées
AUBUSSO N
PATRIMOI NE CULTUREL IMMATéR IEL DE L’HUMAN ITé
La Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé se fonde aujourd’hui sur cette
prestigieuse appellation, en assurant simultanément la conservation, la transmission
et la mise en valeur du patrimoine immatériel de la tapisserie.
Ce patrimoine immatériel est constitué par l’ensemble des connaissances et des
savoir-faire rattachés à la conception et à la production des tapisseries.
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La formation de nouveaux lissiers
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La Cité a créé une formation destinée à l’apprentissage du métier de lissier. Celle-ci
a pour objectif de transmettre le savoir-faire d’excellence de cette profession et sa
capacité à dialoguer avec des créateurs contemporains.
La Cité aide aussi au développement de l’ensemble des métiers liés à la tapisserie,
tels que la restauration des cartons, le filage et la teinture de la laine.
Elle travaille avec des galeries afin de développer les commandes de tapisseries.
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La cathédrale de Chartres
Le flamenco en Espagne
La grande muraille de Chine
Le dressage des faucons
Le ballet royal du Cambodge
La Grand-Place de Bruxelles
La calligraphie chinoise
Le repas gastronomique
des Français
La fabrication des tissus
d’écorce en Ouganda
L’art du pain d’épices
en Croatie du Nord
Le site archéologique
d’Olympie en Grèce
Le pont du Gard
46 - 47
Solutions d
es jeux.
P. 26-27 Sainte Barbe patronne des lissiers
P. 28-29 Les verdures à feuilles de choux
Où est-elle?
Aussi appelées verdures à aristoloches.
P. 6-7 La laine des tapisseries
Les 7 erreurs
1 2 3 4 5
1 - La laine pousse sur le dos des moutons. 2 La tonte s’effectue au printemps à l’aide d’une tondeuse électrique (un mouton peut être tondu en moins de trois minutes). 3 Les toisons sont lavées pour les débarrasser de leur suint (sécrétion naturelle) et des déchets (terres, brins d’herbes, etc.), elles perdent alors
55% de leur poids. 4 Les laines séchées sont ensuite cardées, la laine est démêlée, peignée, le cardage se
fait par le passage répété de la laine entre de fines pointes d’acier. 5 La laine est filée, elle est finement
étirée et subit une torsion pour devenir un fil résistant, plusieurs fils seront ensuite tordus ensemble
pour former véritablement un fil solide.
La teinture des fils
Les trois couleurs primaires : jaunes - rouge - bleu
Vrai ou Faux ? 1 - Faux : avec le temps la laine blanchie chimiquement jaunie
2 - Vrai ; 3 - Vrai ; 4 - Faux : un lissoir est un bâton qui sert à porter les écheveaux de laine au cours de leur
teinture
P. 9 Le métier de basse lisse
Le tapissier est aussi
appelé « lissier » ou « licier ».
Sainte Barbe
prisonnière
dans la tour
Sainte Barbe
torturée
Sainte Barbe
capturée
Sainte Barbe écrit
le monogramme
du Christ sur une
Sainte Barbe colonne
s’enfuyant
Vrai ou Faux ?
1 - Faux : Les griffons sont des animaux
imaginaires ; 2 - Vrai ; 3 - Vrai ; 4 - Vrai.
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P. 30-31 Les tentures / Renaud et Armide
Dans l’ordre :
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P. 16-17 Le travail sur l’envers
P. 18 Le vocabulaire du lissier
L’intrus n’est pas inversé
gauche/droite.
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1
Renaud arrive dans l’île
de la magicienne dans
le but de délivrer ses
amis.
Il est fait prisonnier et enlevé dans
un char par Armide qui le plonge
dans un profond sommeil magique.
Le tissage est fini, les fils de chaîne sont coupés, la tapisserie déroulée tombe du métier
et peut enfin être admirée dans son entier.
P. 20 La couture des relais
3
Ce schéma illustre clairement trois relais.
5
Cachés derrière des arbres, deux amis de
Renaud, Charles et Ubald surveillent les
amoureux.
P. 44-45 Qu’est-ce qui peut être considéré
comme Patrimoine culturel immatériel ?
P. 19 La tombée de métier
1
3
N
6
7
2
4
La magicienne supplie
le chevalier de l’emmener mais il refuse, il
part en bateau la laissant sur la berge.
5
S’avouant vaincue, Armide
s’apprête à mettre fin à ses
jours en se poignardant,
Renaud la rejoint et arrête
son bras.
Sont inscrits sur la liste représentative du
patrimoine culturel immatériel de l’humanité :
Le dressage des faucons (depuis 2010) La calligraphie chinoise (depuis 2009) Le flamenco en Espagne (depuis 2010) Le ballet royal du Cambodge (depuis 2008) Le repas gastronomique français (depuis 2010)
La fabrication des tissus d’écorce en Ouganda
(depuis 2008)
L’art du pain d’épices en Croatie du nord
(depuis 2010)
2013 . Édité par le Service des publics de la Cité internationale
de la tapisserie et de l’art tissé - Aubusson
avenue des lissiers 23200 Aubusson
www. cite-tapisserie.fr
En application du code de la propriété intellectuelle,
il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement
le présent ouvrage sans l’autorisation de l’éditeur.
ISBN - 978 - 2 - 904464 -36 -2
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES - GRAPHISME
Couverture : © Cité internationale de la tapisserie/Cliché Manzara/ Claire Tabbagh
p. 6-7 Graphisme : dessins Manuel Gracia/ Signes; Photographies © Cité internationale de la
tapisserie /Robert Doisneau /© ADAGP, Paris, 2013
p. 8 © Cité internationale de la tapisserie
p. 9 Métier : © Cité internationale de la tapisserie ; lissier : © Cité internationale de la
tapisserie /Pierre Boucher
p. 10 © Cité internationale de la tapisserie
p. 11- Dessins Nicolas Buffe
p. 12-13 © Cité internationale de la tapisserie
p. 13 © Cité internationale de la tapisserie/ Mathieu Mercier, 2012/ © ADAGP, Paris, 2013
p. 14 Dessins Nicolas Buffe
p. 16-17 © Cité internationale de la tapisserie
p. 18 Cité internationale de la tapisserie/© ADAGP, Paris, 2013
p. 19 © Cité internationale de la tapisserie
p. 20 © Cité internationale de la tapisserie /Robert Doisneau/ © ADAGP, Paris, 2013
p. 21 © Cité internationale de la tapisserie
P. 22 Cité internationale de la tapisserie/© ADAGP, Paris, 2013
P. 23 © Cité internationale de la tapisserie
p. 24 N° 5, lissier : © Cité internationale de la tapisserie /Pierre Boucher
p. 25 « Aubusson » : Cité internationale de la tapisserie/ Photographie Alexia Bonhomme/©
ADAGP, Paris, 2013
p. 26-27 Photographie Alexia Bonhomme, Musée d’art et d’Archéologie de Guéret
p. 28-29 © Cité internationale de la tapisserie
p. 30-31 © Cité internationale de la tapisserie/ Alexia Bonhomme
p. 32-37 © Cité internationale de la tapisserie
p. 38 © Cité internationale de la tapisserie/ Alexia Bonhomme/© ADAGP, Paris, 2013
p. 40 © Cité internationale de la tapisserie/ © ADAGP, Paris, 2013/ Cliché Manzara/ Claire
Tabbagh
p. 41 © Abbaye d’En Calcat/ Cliché Manzara/ Claire Tabbagh
p. 42-43 © Cité internationale de la tapisserie/ © ADAGP, Paris, 2013/ Cliché Manzara/ Claire
Tabbagh
p. 44-45 © Cité internationale de la tapisserie
Graphisme du livret-Jeux, Dominique Sallanon - Cité internationale de la tapisserie www.cite-tapisserie.fr

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