guide culture - Chambre d`Agriculture de la Nievre
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guide culture - Chambre d`Agriculture de la Nievre
GUIDE CULTURE Raisonner ses interventions d'automne Pour allier production et performance Résultats d'essais et préconisations Campagne 2012 - 2013 Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 1 Edito La campagne 2012 restera longtemps dans nos mémoires ! Une sécheresse en automne, un hiver très doux, le gel en sortie hiver et un printemps frais et arrosé. Espérons que la campagne qui s'annonce ne réitérera pas ce scénario catastrophe ! La campagne avait pourtant bien commencé, peut être trop bien ! Souvenez vous, les implantations se sont faites dans de bonnes conditions et le climat automnale (+4°C par rapport aux normales) avait permit aux cultures de produire une forte biomasse (production de feuilles et/ou de talles). Rarement, nous avions eu des colzas aussi développés à l'entrée de l'hiver (2 à 2,5 kg/m²). Les désherbages d'automne des céréales se sont déroulés dans de très bonnes conditions de température et d'hygrométrie laissant présager des niveaux d'efficacités très satisfaisants. Certains d'entre nous avaient alors émis des doutes quant à la poursuite de ces conditions exceptionnelles craignant un « terrible retour de bâton ». Quand l'expérience parle, elle a souvent raison … Deux périodes de gel durant le mois de février (avec des températures inférieures à -17°C pendant une semaine) ont fortement impacté les cultures. Le froid et le vent ont desséché le feuillage donnant un aspect brun aux parcelles. Les orges et les blés ont été les plus pénalisés, avec de fortes disparités variétales. Les colzas confirment leur rusticité car ils sont rapidement repartis en végétation, même si localement des pertes de pieds sont observées (surtout sur la variété Cash). Devant des parcelles de céréales quasiment détruites par le froid, se pose rapidement la question de la pertinence du retournement et du choix de la culture de remplacement. Il n'est jamais facile de prendre une telle décision. Les coûts engendrés par une nouvelle implantation et les frais déjà engagés sur la parcelle nous incitent à la réflexion, ce qui évite de prendre des décisions trop hâtives. Dans bon nombre de situations, l'absence de nouvelles feuilles ou la présence d'une nécrose au niveau du plateau de tallage, ont facilité la prise de décision. Mi-mars, les parcelles les plus pénalisées sont retournées au profit de l'orge de printemps, du maïs ou du tournesol selon le type de sol et le débouché potentiel. Le printemps fut frais et arrosé. Dans ce contexte, les cultures d'hiver encore en place en ont profité pour compenser partiellement leur retard, car la situation aurait pu être pire avec un mois de juin habituellement échaudant ! Les maladies, à l'image de la septoriose, sont montées lentement sur les feuilles. Du coté du colza, malgré des conditions d'humidité favorables à la floraison, le manque de température a limité le développement du sclérotinia qui n'est resté présent que sur feuille. Signe d'une année atypique, des maladies peu habituelles dans notre département ont été observées à savoir la rouille jaune, l'oïdium et le rhizoctone. Ainsi, s'il est vrai que les conditions météorologiques de la campagne 2012 n'ont pas été favorables au développement des maladies, elles ont aussi perturbé la réalisation des interventions phytosanitaires. Les passages d'insecticides et de fongicides colza / blé ont été difficiles à positionner en raison de la pluie et du vent. Pour terminer, nous ne saurions conclure cet éditorial sans aborder la situation préoccupante de certaines parcelles en mauvaises herbes (vulpin, ray-grass, folle avoine, brome, gaillet, …). J'invite chacun d'entre vous à réfléchir sur ses stratégies de désherbage afin de garantir la meilleure maitrise des adventices pour la prochaine campagne. Cela peut passer par une modification d'assolement (remplacement de l'orge d'hiver par une culture de printemps) ou par une plus grande maitrise des paramètres de la pulvérisation pour obtenir le maximum d'efficacité lors des interventions herbicides. Pour vous permettre d'y voir plus clair sur ce dernier point, nous avons enrichi le « Guide Culture – Raisonner ses interventions d'automne » d'une partie consacrée aux conditions d'application des produits phytosanitaires et au choix des adjuvants. Nous espérons qu'elle vous sera utile car plus que jamais, le maintien de la performance de nos exploitations et la production de matières premières de qualité passe par la maitrise des différents ravageurs de nos cultures (adventices, insectes et maladies) en combinant intelligemment l'agronomie et la chimie. L'agronomie doit nous permettre de diminuer la fréquence d'apparition des ravageurs et de limiter leur impact. Une plus grande maitrise de la chimie, notamment en améliorant nos conditions d'application des produits phytosanitaires nous permettra de mieux contrôler les populations, d'améliorer l'efficience de nos intrants, de conserver leur efficacité sur le long terme, de maitriser nos coûts et de limiter l'impact sur l'environnement. Le Président de la Commission Grandes Cultures Roger Blanchard Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 2 Sommaire GESTION DE L'INTERCULTURE 4 Désherbage en interculture 5 Lutte contre les limaces 10 DESHERBAGE 15 Nouveautés 2012 16 Rappel réglementaire 17 Raisonnement 18 APPLICATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES 19 Optimiser sa pulvérisation 20 Choix des adjuvants 29 Réglementation phyto 34 COLZA 36 CEREALES D'HIVER 57 Blé tendre 58 Orge d'hiver 77 Triticale 88 PROTEAGINEUX Pois d'hiver PRAIRIES 92 93 98 Implantation 99 Choix des espèces 101 Entretien 103 Désherbage 105 Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 3 Photo CA58 1 GESTION DE L'INTERCULTURE Désherbage d'interculture Raisonnement de la lutte contre les limaces Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 4 Photo CA58 Désherbage en interculture Les spécialités à base de glyphosate montrent de nombreux intérêts dans la gestion des mauvaises herbes notamment dans les systèmes sans labour ou de semis sous couvert. Mais cette utilisation parfois systématique peut engendrer des effets négatifs qui pourraient à terme nuire à la gestion durable de la matière active : Risque de transfert vers les ressources en eaux Depuis quelques années, les analyses faites dans les eaux de surface ou les eaux souterraines montrent la présence de glyphosate ou d'AMPA (son produit de dégradation) en concentration variable. Ces variations de teneurs ont plusieurs origines : - la dose utilisée - la proximité des points sensibles (fossés, mares ...) - la vulnérabilité du sol - la couverture du sol au moment de l'application - les conditions d'utilisation - pollution ponctuelle lors du remplissage et du lavage du pulvérisateur (débordement de cuve, fuite de bidon ...) Apparition de résistance Deux mécanismes sont en cause : - détoxification de la matière active après absorption par l'adventice - mutation de cible : la matière active ne parvient pas à perturber le fonctionnement de la plante Le premier cas de résistance en France est identifié en 2007 dans un vignoble du sud sur une population d'ivraie raide (Lolium rigidum). La rationalisation de l'utilisation du glyphosate passe par une adaptation des doses et des fréquences d'utilisation. LES SPECIALITES DISPONIBLES 3 matières actives sont utilisables en interculture. Matière active Spectre Spécialités Mode d'action Glyphosate Graminées + dicotylédones annuelles peu développées Cf tableau ci-dessous Systémique Dicamba Vivaces + quelques dicotylédones (renouée) Banvel 4S (480 g/l) Systémie ascendante et descendante Effet de vapeur 2-4 D Dicotylédones annuelles + vivaces U-46D (480 g/l) Chardoll 600 (600 g/l) Systémique Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 5 Quelques exemples de spécialités à base de glyphosate. Concentration en glyphosate Exemple de spécialités Attention, il existe des concentrations variables. 360 g/l Flèche, Freeland, Gallup, Amok G, Amega, Glyphos, Missile 360, Optinet, Roundup, Tarmak, Tulsa, Tartan, Potomac 450 g/l Gibson, Roundup flash, Roundup Max 480 g/l Amega max 30,90% Prologue DOSES D'UTILISATION Le choix de la dose est fonction de l'adventice (annuelle ou vivace) et de son stade. SUR ADVENTICES ANNUELLES Adventices Quantité de glyphosate nécessaire (équivalent acide en g /ha) Ray-grass (1 - 2 talles) 540 g Ray-grass développé Repousses de céréales et graminées annuelles Petit colza (3 - 4 feuilles) 720 g 360 g Colza (5 - 10 feuilles) 540 g (irrégulier) Gros colza 360 g + 600 g de 2-4D Dicotylédones annuelles * 540 à 720 g Le glyphosate est essentiellement une matière active anti-graminée. Sur dicotylédones, notamment sur les plus développées, il est préférable de l'associer à une matière active efficace (600 g/l de 2-4 D). 360 g Attention à l'antagonisme glyphosate + 2-4 D sur graminées (chiendent) * Retenir la dose de 720 g/ha pour géraniums ou le renforcer avec du 2-4 D. 2,4 D (1200g)* 288 288 288 Armoise Renouée amphibie Menthe Tussilage Gesse Ortie Chiendent rampant Rumex Avoine à chapelet 288 Liseron des haies 1080 Laiteron 1080 1080 2160 2160 1080 2160 1620 2160 1080 2160 1620 1080 Chardon Glyphosate + adjuvant (g ma/ha) Dicamba (g ma/ha) Liseron des champs SUR ADVENTICES VIVACES 288 Coût (€/ha) 27 à 54 28 9 * seuls U-46D et Chardoll 600 sont homologués LEGENDE: Eradication : efficacité > à 90%, mais plusieurs interventions seront peut être nécessaires pour éliminer les fortes taches. Contrôle des populations : efficacité comprise entre 50 et 70% Effet limite Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 6 Délai avant culture Colza Pas d'utilisation Cult légumière Pas d'utilisation Pomme de terre 2 mois Tournesol 2 mois Betterave 1 mois Féverole 1 mois Lin 1 mois Luzerne 1 mois Pois 1 mois Maïs 15 jours Céréales à paille 7 jours Restriction d'utilisation du 2-4D Certaines espèces présentent une sensibilité au 24D, il convient de respecter un délai avant implantation. Vous trouverez ci-contre un tableau résumant les délais à respecter. CONDITIONS D'UTILISATION Pour garantir une efficacité maximale du glyphosate, il convient de respecter quelques règles d'utilisation : Intervenir au bon stade En fonction des adventices, les stades de plus grande sensibilité sont différents : - sur adventices annuelles ou bisannuelles : privilégiez les applications sur stades jeunes (ex : colza à moins de 4 feuilles). - sur adventices vivaces : privilégiez les applications sur plantes développées. L'objectif est d'intervenir au moment où la sève redescend vers le rhizome et ainsi permettre une destruction des organes végétatifs (ex : sur chardon : traitez lorsque les plantes sont au stade « boutons accolés », la plante fait alors 15 à 20 cm de haut). Les interventions en végétation sont souvent réalisées pour détruire les vivaces avec des produits à base d'hormones. Si cette stratégie montre une bonne efficacité dans la destruction des organes aériens, la base de la lutte contre les vivaces reste les interventions en interculture pour assurer la destruction du rhizome. Evitez les passages d'outils à disques qui ont tendance à bouturer les rhizomes et donc à disséminer les plantes. Traiter en bonnes conditions - Température comprise entre 15 et 25°C. - Hygrométrie > 70% - Délai avant la pluie de 1 à 6 h (variable selon les spécialités) - Eviter les stress hydriques : préférer les applications sur sol humide. - Température du sol : sur vivaces, la température du sol influence l'efficacité du traitement - éviter les applications sur sol froid. Respecter les délais avant le travail du sol Le glyphosate pénètre dans la plante par absorption foliaire. Selon la physiologie de la plante (annuelle ou vivace), la vitesse de migration dans la plante jusqu'aux organes cibles est variable. Cible Délai minimum entre l'application chimique et le travail du sol Plante annuelle (vulpin, ray-grass, repousse de céréales, chénopode, amarante, ...) (Délai à la pluie : 3 heures) Plante vivace (liseron, chardon, chiendent, rumex, ...) (Délai à la pluie : 6 heures) Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 1 jour 7 jours 7 Privilégier les applications à bas volumes Les expérimentations ont montré que l'efficacité du glyphosate variait avec le volume de bouillie. Si votre matériel le permet, améliorez l'efficacité du traitement en diminuant les volumes (< 50l/ha) Prendre en compte la dureté de l'eau Une dureté élevée diminue l'efficacité du glyphosate. Une correction de la dureté de l'eau est justifiée si la teneur en ions Ca2+, Fe2+ ou Mg+ est supérieure à 200ppm. Dans ce cas, ajouter à la bouillie 200 g de sulfate d'ammonium pour 100 litres d'eau /. ha à 200 ppm de Ca2+ Limiter les risques de dérive Le glyphosate de par sa formulation (concentré soluble ou granulé soluble) est sensible à la dérive. - Choix de buses anti-dérive Pour connaître la liste des buses ayant l'homologation « anti-derive » consultez le site du ministère de l'Agriculture (www.agriculture.gouv.fr). Quelques adjuvants possèdent la mention « limitation de la dérive ». Attention, leur effet est inférieur à l'effet procuré par une buse anti-dérive homologuée. - Prise en compte de la vitesse du vent (< 19km/h ou niveau 3 sur l'échelle de Beaufort) Choix des adjuvants Bien que de nombreuses spécialités contiennent des surfactants, l'ajout d'adjuvant permet d'améliorer / régulariser l'efficacité. Les mouillants (Heliosol) ou adjuvants acidifiants (LI700) sont possibles mais préférez les adjuvants cationiques. Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les principaux adjuvants cationiques disponibles : Spécialités Composition Dose d'utilisation REGAIN / GLIFOR 800 g/l amine grasse ethoxylée 0,5 % du volume de bouillie GENAMIN T200 BM 732 g/l polyoxyethylène amine 0,5 % du volume de bouillie 50% polysorbate 20 + 50% polymère d'amine gras 0,1% du volume de bouillie SURF 2000 / ARMA / ARMOBLEN Ajouter un adjuvant à base de sulfate d'ammonium (Actimum / Activa) pour améliorer les propriétés hygroscopiques de la bouillie. LES STRATEGIES D'INTERCULTURE Pour résumer : L'utilisation de glyphosate doit être raisonnée en fonction de la cible. C'est essentiellement une matière active avec un spectre anti-graminées. Sur dicotylédones, il peut être intéressant de le compléter par une autre matière active (type 2-4 D), surtout si les adventices sont développées. Veillez au respect des conditions d'utilisation pour garantir le maximum d'efficacité (T°C, Hygrométrie, volume). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 8 Le tableau ci-dessous résume les stratégies possibles : Récolte Lutte contre les graminées annuelles (repousses, vulpin, ray-grass ...) Système labour Semis Passage d'outils - faux-semis - lutte contre les limaces si passage en conditions sèches - préparation du lit de semence Passage d'outils - déchaumage - faux-semis sans Passage d'outils - lutte contre les limaces - faux-semis ou Application de glyphosate - adventices développées - risque d'assèchement du lit de semence Lutte contre les vivaces (chiendent, rumex, liserons ...) Ne pas travailler le sol → laisser repousser les vivaces Application de glyphosate → seul ou associé au 2-4D selon les adventices 4 à 6 jours présentes Préparation du semis 3 à 4 semaines POINT REGLEMENTAIRE Le JO du 08 octobre 2004 précise les quantités maximales de glyphosate utilisables. Elles sont regroupées dans le tableau ci-dessous : Usage Interculture (cultures annuelles) Céréales avant récolte Catégorie Dose maximale (g ma/ha/an) Equivalence Quantité maximale en glyphosate annuelle (g de ma/ha/an) à 360 g/l Graminées annuelles 1080 g 3 l/ha Dicotylédones annuelles ou bisannuelles 2160 g 6 l/ha Adventices vivaces 2520 g 7 l/ha 2160 g * 6 l/ha 2880 g - * Utilisation interdite sur orge brassicole, blé panifiable et céréales destinées à la production de semences. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 9 Lutte contre les limaces Les limaces sont des ravageurs particulièrement redoutés, notamment dans les systèmes sans labour ou les sols frais. Les dégâts parfois importants qu'elles occasionnent incitent souvent à intervenir de façon préventive. Néanmoins, en forte pression, les applications molluscicides sont souvent décevantes. Des mesures prophylactiques simples existent pour limiter le niveau des populations et la mise en place de pièges permet de sécuriser les interventions. LES DIFFERENTES ESPECES DE LIMACES Description Limaces grises Cycle de vie Couleur beige à brun Durée de vie : 9 à 12 mois avec des réticulations sous forme de petites Nombre de génération par an : 1 à 2 taches sombres. Accouplement essentiellement à l'automne. Taille : 3,5 à 5 cm Ponte : 100 à 200 oeufs par individu (dans les 10 premiers cm du sol). Mucus : blanc laiteux Incubation variable selon la T°C (15 à 20 jours à (aspect brillant sur le sol) +20°C ; plus de 3 mois à +5°C – source ACTA). Développement des populations au printemps (et en automne si 2ème génération). Deroceras reticulatum Déplacement : 4 à 5 m dans la nuit Limaces noires Couleur noire avec un Durée de vie : 6 à 18 mois pied orangé. Nombre de génération par an : 1 à 2 (plus rare) Taille : 3 à 4 cm Ponte : 200 oeufs par individu (dans les 10 premiers Mucus : jaune cm du sol). Déplacement : 2 à 3 m dans la nuit Arion hortensis et distinctus Les limaces adaptent leur cycle de vie aux conditions de milieu. En périodes douces et humides, elles sont surtout actives au printemps et à l'automne. Elles ont une activité nocturne (prolongation jusqu'à deux heures après le lever du soleil). REPRODUCTION Les oeufs de limaces ne possèdent pas de structure leur permettant de retenir de l'eau. Elles sont donc très sensibles à la dessiccation, ce qui explique pourquoi de nombreux oeufs n'éclosent pas en période sèche. La ponte de la limace grise s'arrête lorsque l'humidité du sol descend en dessous de 10% (source ACTA). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 10 DEPLACEMENT DANS LE SOL Les limaces se déplacent en suivant les anfractuosités du sol, ce qui explique les dégâts dans les sols à préparation trop motteuse. Leur déplacement est limité (2 à 5 m par nuit). Cependant, quand les conditions sont favorables à leur activité (T°C douce et pluviométrie élevée), elles peuvent réaliser de grands déplacements dans les parcelles ou entre les parcelles. INFLUENCE DES CONDITIONS DE MILIEU L'activité des limaces est conditionnée par la température et l'humidité. Température : Besoin de T°C douces → 12 - 13°C mais actives à 0°C ! Supportent plus facilement les températures froides que les conditions chaudes Les oeufs peuvent résister jusqu'à -11°C (mais cette température est rare dans le sol !) Besoin en eau :Les limaces contiennent entre 80 et 90% d'eau avec de fortes variations au cours de la journée ou des conditions de milieu. La limace s'hydrate en absorbant l'eau par son pied. En contact direct avec de l'eau, une limace grise ayant perdu 35% de son poids initial peut le regagner en 1 heure (source ACTA). Une déshydratation de 58% est fatale. Présence de nourriture : En absence de nourriture, le potentiel de survie de la limace grise est de 3 semaines alors qu'il est de 8 semaines pour la limace noire. Type de sol : Les limaces affectionnent les sols ayant une bonne capacité de rétention hydrique, c'est pourquoi elles sont plus fréquentes dans les sols argileux que dans les sols sableux. LE PIEGEAGE Différentes méthodes de piégeage sont disponibles pour observer l'arrivée et l'évolution des populations de limaces. - des pièges destructeurs : sac de jute, tôle en carton ou en aluminium sous lequel sont disposés 10 à 20 granulés de Mesurol. Exemple de piège destructeur. (Source : Cetiom) Préférez les granulés de Mesurol (mort rapide des limaces) plutôt que de métaldéhyde (mortalité différée). Ne pas mettre trop de granulés (effet répulsif) - des pièges non destructeurs : piège « matelassé » retenant l'eau. Disposé sur le sol, il créera un milieu favorable aux maintien des limaces (type De Sangosse). Relevé à faire tôt le matin. L'avantage de ces pièges est de ne pas utiliser de granulés molluscicides ce qui limite les dommages collatéraux sur les carabes et vers de terre. Photo d'un piège non destructeur (source : De Sangosse) Recommandations : - Disposez les pièges en dehors des bordures de champs - Attendre 5 à 8 jours après un travail du sol - Disposez 3 pièges minimum par parcelle - Relevez les pièges le matin Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Quand observer ? Sur céréales d'hiver et colza, la période de sensibilité s'étend du semis au stade 4F. Il est recommandé de commencer le suivi dès les dernières façons culturales pour connaître suffisamment tôt avant semis le niveau de risque. 11 METHODE DE LUTTE QUELLE STRATEGIE METTRE EN OEUVRE ? Le déclenchement du traitement est basé sur les résultats des piégeages. Culture Céréales d’hiver (Blé tendre, orge d'hiver, triticale, avoine) Colza Nbre de limaces grises/m² <5 Entre 5 et 15 > 15 Aucune limace Entre 5 et 15 > 15 Semis Niveau de risque Faible Moyen Fort Faible Moyen Fort Levée Risque Faible Traitement si apparition de dégâts 3 kg/ha métaldéhyde Intervention à renouveler si nécessaire (Eté sec, peu de colza dans la rotation, sol sableux) Risque Moyen 3 kg/ha de métaldéhyde 3 à 5 jours avant semis OU Risque Fort (Interculture arrosée, colza fréquent, résidus en surface, sol argileux) Mélange avec la semence (2kg/ha de Magisem par ex) 3 kg/ha de métaldéhyde 3 à 5 jours avant semis OU Mélange avec la semence (2kg/ha de Magisem) 3 kg/ha métaldéhyde A renouveler si nécessaire 3 kg/ha métaldéhyde A renouveler si nécessaire Recommandations : En mélange avec la semence Choisissez des anti-limaces dont la densité est proche de celle du colza afin d’assurer un mélange homogène avec la semence et de ne pas modifier la régularité de semis. Exemples de produits adaptés : Magisem, Delicia lentilles, Mesurol pro. Cette technique présente également l'avantage de faciliter le réglage de la densité de semis. Traitement en plein Pour réussir vos épandage avant semis, limitez la quantité de résidus en surface. De cette façon, les limaces n'auront pas d'autres choix que de s'alimenter sur les granulés molluscicides. Cette technique montre de bons niveaux de résultats lorsque le sol est frais. Elle est donc plus appropriée avant les semis de céréales d'hiver que de colza (bien souvent le semis se fait sur sol sec). Sur colza, les passages d'outils sur sol sec se montreront tout aussi efficace dans le contrôle des populations de limaces. En conditions sèches après l’application, les différences d'efficacité entre les produits sont faibles : seul le niveau d'appétence des produits peut créer des différences. En conditions humides les écarts se creusent. Les granulés formulés par voie sèche se délitent rapidement (quelques millimètres suffisent). Ceux formulés par voie humide résistent mieux (20-30 mm de pluie). L’ACTA a montré au travers d’expérimentations que la persistance d’action des granulés variait de 8 jours en conditions humides (20-30 mm) à 3 semaines en conditions sèches. Pour garantir l'efficacité, nous avons constaté qu'il était préférable de réaliser 2 passages à petites doses (3kg/ha) plutôt que d'intervenir 1 fois à dose élevée. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 12 LES MESURES PREVENTIVES Bien souvent, en situation de forte pression limace, certains agriculteurs jugent les molluscicides insuffisants. Différentes hypothèses sont avancées, notamment la destruction des auxiliaires liée à des passages répétés d'anti-limaces. Pour les compléter efficacement, vous pouvez de façon simple mettre en oeuvre des solutions préventives. Elles sont basées sur des moyens de lutte agronomiques qui interviennent à deux étapes de l’itinéraire technique : - la gestion du travail du sol - le choix de l’assolement. Le déchaumage Le travail superficiel des outils à dents ou à disques remonte en surface les œufs de limaces. Ils sont alors la proie des oiseaux et sont soumis aux aléas climatiques (soleil, rayonnement UV, vent, pluie). Le déchaumage assèche également l’horizon de surface ce qui limite le mouvement des limaces. Pour être efficace, ce déchaumage doit être réalisé « par le sec », il faut alors être conscient que son intérêt dans la gestion du stock de mauvaises herbes (faux semis) est plus limité. Le labour En retournant le sol et en enfouissant les œufs et les résidus de culture, le labour contribue à perturber le milieu de vie des limaces. Qu’il soit superficiel ou plus profond, le travail du sol enfouit les résidus de récolte ce qui limite les quantités de nourriture disponibles et entraîne des variations d’humidité défavorables aux limaces. La qualité de semis Le semis doit être réalisé dans une terre bien préparée et peu motteuse. Les travaux du sol créent des anfractuosités favorables aux limaces. Il est donc recommandé d’effectuer un roulage après le semis pour diminuer la quantité de refuges et limiter le déplacement des limaces. Le choix de l’assolement L’allongement des rotations avec l’introduction ou le maintien de cultures de printemps permet des interventions répétées qui perturbent le milieu de vie des limaces (déchaumage d’été, labour d’hiver et reprises de printemps). Des cultures diversifiées permettent la présence d’auxiliaires variés tels que les carabes ou les staphylins. Le choix des cultures intermédiaires est également à raisonner en fonction de leur appétence vis à vis des limaces. Niveau d’appétence Couverts concernés Peu appétent Navette, Radis, Moutarde, Phacélie Appétent Ray Grass, Blé, Avoine, Sarrasin, Trèfle, Vesce Très appétent Colza, Seigle Si les couverts peu appétents montrent peu de dégâts dus aux limaces, ils entretiennent par leur végétation un milieu de vie favorable au maintien des populations (exemple : la moutarde). 3 méthodes de lutte préventive contre les limaces … à combiner Source: Agri79 Assolement diversifié Source: Picturefrance.com Roulage Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Source: lemken.com Déchaumage par le sec 13 Efficacité Toxicité Spécialité commerciale (composition) Phrases de risque CHOIX DU PRODUIT Dose kg/ha Limace grise Limace noire Effets sur la faune auxiliaire DAR ZNT Coût (j) (m) (€/ha) Métaldéhyde Métarex RG (5%) - SC 3 Bonne Bonne Magisem (5%) - SC 3 Bonne Bonne - SC 3 Bonne Bonne - SC 3 Bonne Bonne - SC 3,75 - 5 Bonne Bonne - SC 7 Bonne Bonne TDS Premium (5%) Délicia lentilles (3%) Extralugec granulés techn’o (5%) Extralugec SR (5%) 3 5 14 3 5 18 3 5 23 3 5 19 NN 5 17 23 3 5 20 Mauvais profil écotoxicologique (carbamate), même si les chercheurs de Bayer ont établi que la mortalité des vers de terre entraînée était faible (1 à 3% des populations dans des essais au champ). 3 5 30 Effet coupe faim. Dégradation de la matière active par les micro-organismes du sol en ion phosphate et en fer. NN 5 30 C'est la molécule la plus répandue et la plus ancienne. Bon profil écotoxicologique de la matière active. Non toxique vis à vis de la faune auxiliaire : elle agit uniquement sur les gastéropodes. Méthiocarbe Mesurol pro (4%) R22 Xn 3 Bonne Bonne Phosphate ferrique Sluxx (29,7 g/l) - - SC = Sans classement Xn = Nocif 7 Bonne Bonne NN = Non notifié Pour préserver la faune auxiliaire préférer les spécialités à faible grammage de matière active (3% de métaldéhyde). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 14 Photo CA58 2 DESHERBAGE Actualités et nouveautés 2012 Rappel réglementaire Raisonnement à la rotation Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 15 ACTUALITES ET NOUVEAUTES 2012 LES NOUVEAUX HERBICIDES HOMOLOGUES EN 2012 CEREALES D'HIVER Produit / Caractéristiques DAIKO Syngenta Agro Dose : 2,25 l/ha Composition Période d'utilisation 10 g/l clodinafop propargyl + 2,5 g/l de cloquintocet mexyl + 800 g/l prosulfocarbe 2-3 F au mitallage DAR : BBCH 25 (mi-tallage) ZNT : 20 m DRE : 6 h Cultures : BTH, Seigle hiver, Triticale R50/53 Notre avis Daiko 2,25 l = Défi 2,25 l + Celio 0,225 l. Produit associant deux modes d'action (racinaire + foliaire). Le vulpin est la cible principale. Développé en association avec des herbicides à base d'isoproturon + DFF (Quartz GT ou Puccini Gold). Bon niveau d'efficacité sur populations de vulpin sensibles aux Fops. Privilégier les applications précoces (2-3 F). Attention à la sélectivité, soigner le semis et éviter les applications avant de fortes pluies ou une période de gel. BTH : Blé tendre d'hiver COLZA Plusieurs solutions étaient attendues pour la campagne 2012 - 2013. Au final, seules 2 spécialités seront développées. A noter que les disponibilités en semences résistantes à l'imazamox seront peu importantes pour les prochains semis. CLERANDA BASF Composition Besoin de variété tolérante Dose /ha Coût indicatif (€/ha) Positionnement Risque dans la gestion des résistances Spectre SUCCESSOR 600 De Sangosse Imazamox 17,5% + Metazachlore 375 g Pethoxamide 600 g/l OUI NON 2 l/ha + Dash HC Pack 10 l de Cleranda + 5 l de dash HC 475€ la pack soit 95€ les 2l 2 l/ha Développé en pack : - Twin Max associant le Successor 600 et le Centium 36 CS. 1 pack pour 2 ou 2,5ha soit 59 à 74€. - Twin Duo Top associant le Successor 600 et le Novall. 1 pack pour 2 ou 2,5ha soit 70 à 88€. Post-levée (jusqu'à 8F) Optimum 2 à 4F Post-semis / pré-levée A surveiller. Mode d'action proche des sulfonylurées avec une action sur graminées et dicotylédones Peu sensible. Poursuivre l'alternance des matières actives Intérêt sur géranium, crucifères et repousses de céréales Proche de Butisan S Inférieur sur coquelicot Peu de disponibilités pour 2012. Peut être utilisé seul ou en programme. Commentaires Dose pratique entre 1,6 et 2 l/ha. Action racinaire et foliaire. L'association avec le Novall semble plus adapté Conditions d'utilisation : hygrométrie > 60% à notre contexte. / température > 5°C / sol frais et réhumecté. D'autres projets sont en attente, notamment les spécialités à base d'éthametsulfuron (Dupont Solutions) qui devraient être une nouvelle référence sur la gestion des géraniums sur colza. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 16 RAPPEL REGLEMENTAIRE CEREALES D'HIVER - IPU solo : * interdiction sur parcelles drainées. Les IPU formulés (Quartz, Quetzal, Flasher pro) ne sont pas encore concernés. Quelques formulations solos (Navratna, Protugan, Matara) et Herbaflex sont encore possibles en dehors de la période d'écoulement des drains . Lisez attentivement les étiquettes. * Interdiction durant la période de reproduction des oiseaux et mammifères (mars à juin). Sauf Herbaflex et les spécialités phytorus (Isofar, Isosun) interdits dès le 31/12. - CTU : Toutes les spécialités possèdent la phrase de risque R63 qui interdit les mélanges avec d'autres herbicides possédant également cette phrase de risque notamment des anti-dicotylédones (exemple Arbalete). Lisez attentivement les étiquettes. - Sulfonylurées : une seule application par an de sulfonylurées à action anti-graminées (Archipel / Aloes, Absolu / Atlantis, Monitor, Attribut, Lexus). Seuls Miscanti, Abak et Octogon peuvent bénéficier d'une double application à 15 jours d'intervalle. COLZA Il existe une restriction d'utilisation sur le métazachlore et le dimétachlore → la dose maximale est de 1000 g de substance active sur 3 ans en une ou plusieurs applications. Le tableau suivant récapitule les spécialités concernées et le début de prise en compte de la réglementation. Matière active Spécialités concernées Métazachlore Dimétachlore 200 g/l SPRINGBOK 250 g/l NIMBUS / ZEBRA 400 g/l NOVALL 500 g/l BUTISAN / SULTAN / RAPSAN 500 SG Date de début de prise en compte 187,5 g/l COLZOR TRIO 500 g/l AXTER août 2009 juillet 2010 Dans la plupart des situations, cette restriction est peu contraignante. 2 cas font figures d'exception : - les rotations Colza / Blé (avec un colza implanté en 2012) - les colzas implantés en 2012 avec antéprécédent tournesol Comment prendre en compte la réglementation ? 2011 Programme herbicide 2012 2013 Quelle choix en 2011 ? Blé tendre Colza reste 200g/l de métazachlore → choisir autre matière active Rotation Colza / Blé Colza Novall 2 (soit 800 g/l métazachlore) ou Axter 1 + Novall 1,5 (soit 600 g/l métazachlore) reste 400g/l de métazachlore → maximum Novall 1 ou Springbok 2 Succession Tournesol / Blé tendre / Colza Tournesol Novall 2 (soit 800 g/l métazachlore) Blé tendre Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Colza reste 200g/l de métazachlore → choisir autre matière active 17 RAISONNEMENT MAINTENIR LES LEVIERS AGRONOMIQUES POUR OPTIMISER L'UTILISATION DES HERBICIDES Les leviers agronomiques ont tout leur intérêt pour diminuer le nombre d'adventices présentes. En effet, un herbicide sera toujours plus efficace sur une populations de 50 vulpins au m² plutôt que 200 ! Voici quelques leviers faciles à mettre en oeuvre dans vos parcelles : Faux semis + retarder les dates de semis pour détruire le maximum d'adventices (brome, vulpin ...). Le faux semis consiste à créer un milieu favorable à la germination des adventices (nécessite un bon rappuyage du sol et une bonne structure de surface). Un décalage de 10 jours suffit. Pour être vraiment efficace, le passage d'outils doit être associé à un épisode pluvieux pour faire germer les mauvaises herbes. Diversifier les assolements et allonger les rotations en conservant des cultures de printemps. Cette pratique a pour effet de rompre le cycle des adventices. Lorsque le type de sol le permet, l'introduction de cultures de printemps à semis précoce (orge de printemps et pois) et à semis plus tardif (tournesol et maïs) améliore l'intérêt de la technique. Gestion du travail du sol : lorsqu'il est possible, le labour permet de diminuer les populations de vulpins. En Semis Direct ou en Techniques Culturales Sans Labour (TCSL), se reporter sur les autres méthodes alternatives, notamment l'allongement des rotations. ALTERNER LES MATIÈRES ACTIVES DANS LA ROTATION A Iodosulfuron + mésosulfuron B C2 Iodosulfuron (+ propoxycarbazone) Propoxycarbazone Pyroxulame Flupyrsulfuron Nicosulfuron Foramsulfuron Rimsulfuron Inhibition photosynthèse au Chlortoluron niveau du photsystème II Isoproturon Inhibiteur ALS (acétolactase synthétase) F1 Inhibition de la biosynthèse des caroténoïdes au niveau de la photoène désaturase G Inhibition de la phosphénolpyruvate skykimate synthetase H inhibition de glumatamine synthetase K1 inhibition de la mitose, organisation des microtubules K3 Inhibition de la division cellulaire (VLCFAs) N Diflufenicanil (DFF) Fosburi, Carat, Brennus Plus Flurtamone Carat Glyphosate Roundup, Gallup Glufosinate Inhibition de l'assemblage Pendiméthaline des microtubules Propyzamide K2 In te rc ul tu re s es ol M aï To ur n Po is a de pr in te m Co lz d' hi ve r Exemple de noms commerciaux Celio, VIP Illoxan CE Fusilade Max Targa D+, Pilot Agil Stratos Ultra Axial Pratic Centurion 240 EC, Ogive Hussar OF Atlantis, Archipel, Alister, Kalenkoa Miscanti Attribut Abak, Droid, Radar Oklar, Lexus XPE Milagro, Pampa Equip, Cubix Cursus, Elden Chlortolurée Foxtar D+ (3), Matin EL O rg e Matières actives Clodinafop-propargyl Diclofop-methyl Fluazifop-p-butyl Inhibiteurs ACCases (acétyl Quizalofop-p-ethyl CoA carboxylase) Propaquizafop Cycloxydime Pinoxaden Cléthodime Iodosulfuron (+ fenoxaprop-p-ethyl) O rg e mode d'action Bl é Groupe de mode d'action te nd re d' hi ve r ps L'objectif est de diversifier les pressions de sélection pour maintenir sur la durée l'efficacité des herbicides disponibles. Le tableau ci-dessous résume la répartition par mode d'action des principales matières actives utilisées. (1) (2) (3) Basta F1 Prowl 400, Trooper, Flight Kerb flo, Rapsol WG Carbétamide Acetochlore Dmta-p Flufénacet Metazachlore (+ quinemerac) Napropamide Legurame PM Trophée Isard Fosburi, Trooper Butisan S, Novall Colzamid S-metolachlore Mercantor Gold Prosulfocarbe Defi Inhibition de la synthèse des lipides (autre que ACCAses) Triallate Avadex 480, Parnass C (1) A n'utiliser que sur des variétés naturellement tolérantes à la cycloxydime (2) Uniquement sur variétés tolérantes au chlortoluron (3) Spécialité commerciale à base d'isoproturon utilisable sur orge de printemps Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 18 Photo Le Syndicat Agricole UN PREALABLE INDISPENSABLE !!! 3 APPLICATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES Optimiser la pulvérisation Conditions d'application Choix des buses Qualité de l'eau Choix des adjuvants Mélanges phytosanitaires Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 19 Photo Le Syndicat Agricole Optimiser la pulvérisation Lors d'échecs de traitement, l'hypothèse d'apparition de résistance est souvent mise en avant. Pourtant, bien souvent les irrégularités d'efficacité proviennent de défauts dans les paramètres de pulvérisation. Pour vous permettre d'optimiser votre pulvérisation, nous vous proposons de passer en revue les points essentiels. LES CONDITIONS D'APPLICATION Il s'agit des paramètres les plus importants. Même avec un pulvérisateur performant et un adjuvant adapté, si les conditions d'application le jour du traitement et les jours suivants ne sont pas satisfaisantes, la qualité de pulvérisation ne permettra pas une efficacité maximale. L'hygrométrie : ce critère est essentiel notamment pour les produits phytosanitaires à action systémique. Une forte hygrométrie permettra d'assurer une hydratation suffisante de la cuticule des plantes pour permettre une bonne pénétration du produit et limiter le dessèchement de la goutte. Préférez les applications tôt le matin ou tard le soir. La présence de rosée est souvent favorable aux applications (meilleure couverture des plantes pour les fongicides piétin verse et les insecticides méligèthes), par contre éviter les rosées ruisselantes (risque de lessivage des produits). Les produits phytosanitaires ont pour la plupart des exigences bien définies en matière d'hygrométrie : reportez vous aux étiquettes. Plus vous utiliserez des volumes faibles par hectare, plus vous devrez être vigilant sur l'hygrométrie lors du traitement : en dessous de 80l/ha, recherchez une hygrométrie proche de 80% ! La température : Elle a une influence au niveau de la plante mais également au niveau du produit phytosanitaire utilisé. - Au niveau de la plante Lorsque la température est trop élevée, les plantes limitent leur évapotranspiration en fermant leurs stomates. La pénétration et la circulation de la matière active dans les vaisseaux conducteurs est donc réduite. Cela peut entrainer une accumulation de produits phytosanitaires dans la plante et causer des symptômes de phytotoxicités. Evitez les interventions aux heures chaudes (T°C > 25°C) de la journée. Ex : l'application de fongicides de la famille des triazoles (epoxiconazole contenu dans Opus par exemple) lorsque la température est supérieure à 25°C entraîne une accumulation de fongicides au bout des feuilles, ce qui entraîne des brûlures (pouvant être confondues avec des symptômes de septoriose). Les amplitudes thermiques sont également néfastes à l'efficacité des produits phytosanitaires mais aussi à leur sélectivité. En effet, des herbicides racinaires comme l'isoproturon sont absorbés par les racines et détoxifiés dans les jours qui suivent. Mais lorsque les amplitudes thermiques entre le jour et la nuit sont supérieures à 15°C, cette détoxification n'est pas réalisée, ce qui peut entraîner une phytotoxicité traduite par une décoloration et un tassement de la végétation. Ce même phénomène de tassement est visibles lors d'applications de sulfonylurées (type Atlantis / Archipel / Octogon) suivies de périodes de gel dans les 5 jours suivants. - Au niveau du produit phytosanitaire Beaucoup de substances actives ont des plages optimales de températures. Il convient de les connaître et de bien les respecter pour bénéficier d'une efficacité maximale. Par exemple, les herbicides à base d'hormones doivent s'utiliser entre 12 et 25°C. De même, les herbicides à base de diflufenicanil s'utilisent entre 5 et 12°C. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 20 - Au niveau de la qualité de pulvérisation Plus la température sera élevée, plus la vitesse de déssication des gouttes sera importante. Il y aura donc moins de produit qui atteindra la plante. L'humidité du sol : ce critère est important pour les produits à action racinaire (urées substituées mais également beaucoup de sulfonylurées !). En sol sec, l'absorption du produit sera pénalisée. Mieux vaut alors décaler l'application pour intervenir sur un sol ré-humecté sous peine de limiter l'efficacité. Même appliqués en sol sec, certains herbicides (exemple : Harness) ont la capacité de se réactiver si la réhumectation du sol survient au maximum 3 semaines après application. Attention : dans ce cas, le contrôle des levées antérieures n'est pas réalisé. Certains herbicides racinaires (notamment sur colza) présentent un effet film, qui permet de contrôler les levées échelonnées. Dans ce cas, veiller à ne pas travailler le sol après application. Les caractéristiques du sol : Le taux d'argile et de matières organiques influence également l'efficacité des produits phytosanitaires. Par exemple, il est déconseillé d'utiliser des herbicides racinaires à base d'urées substituées lorsque la teneur en argile est supérieure à 20%. De même, l'efficacité du Kerb flo est réduite lorsque le taux de MO est supérieur à 4%. La vitesse du vent : Eviter de traiter avec un vent trop fort, pour permettre de bien toucher la cible et limiter les risques de dérive. LE CHOIX DE LA BUSE La buse est l'organe de pulvérisation le plus important. Son rôle est d'assurer la meilleure couverture possible de la cible (végétal ou insecte) tout en limitant la dérive. Une buse se caractérise par : - son angle - son débit / son calibre - sa pression d'utilisation - sa composition L'angle de la buse : En grandes cultures, les angles de buses les plus répandus sont 80° et 110°. Les buses 80° font en tendance des gouttes plus grosses que les buses 110°. Les risques de dérive sont alors plus faibles. 110° 80° De même, de par leur constitution, les buses 80° sont moins sensibles aux risques de bouchage que les buses 110° . Elles sont donc davantage recommandées dans les applications à bas volumes. En revanche, les buses 80° nécessitent des hauteurs de rampes plus importantes que les buses 110°. Attention à la vitesse du vent lors de leur utilisation. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 21 Pour permettre un bon recouvrement des jets et garantir une bonne qualité de pulvérisation, il est recommandé de bien choisir la hauteur des rampes. Celle-ci dépend de l'angle des buses. Son débit : Le débit de la buse dépend de : - la quantité de bouillie à épandre (l/ha) - la vitesse d'avancement (km/h) - l'écartement entre les buses (cm) Q V L Il est calculé selon la formule suivante : DEBIT (l/min) = (Q x V x L) / 60000 Exemple : pour traiter à 12km/h avec un volume de 80l/ha et avec un écartement de 50 cm entre les buses, quel débit de buse faut-il ? Réponse : Il faut un débit de 0,8 l/min. → (12x80x50)/60000 Relation débit / calibre La norme ISO 10625 établit, selon un code couleur, le débit nominal de la buse en litre par minute à une pression de 3 bars. Dans notre exemple, cela correspond à un calibre 02 soit une buse de couleur jaune. Sa pression d'utilisation : La pression d'utilisation dépend du modèle de buse utilisé. Attention, pour une même buse, le volume par hectare augmente avec la pression. Vérifiez bien que la pression affichée dans le tracteur soit la même que celle en sortie de buse. Effet de la pression sur le volume d'eau Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Relation entre pression et calibrage 22 Type de buse Principe Elle possède un orifice en forme de fente et produit un jet plat appelé jet pinceau. Elle est utilisée pour la plupart des traitement phytosanitaires. BUSE A FENTE CLASSIQUE Prix Pression Limite de indicatif d'utilisation vent (km/h) (€/ha) 2 à 3 bars mini 1,7 bar 3€ 6 – 7 km/h 4à7€ 10 km/h 7€ 10 km/h 10 € 10 km/h 8 à 11 € 15 km/h Exemple : NOZAL RFX et AFX, TP Teejet, APE Albuz L'intérêt majeur de ces buses est de travailler à de faibles pressions tout en gardant l'angle du jet constant dès une pression de 1 à 1,2 bar. Le fait de travailler à de faibles pressions permet de limiter la formation de fines gouttelettes et par 1,5 à 2,5 bars conséquent de limiter la dérive. mini 1 bar Exemple : XR TeeJet, AXI Albuz, ALX ou nRLX Nozal BUSE BASSE PRESSION Une pastille calibrée placée en amont de la buse délimite une chambre de décompression. La chute de pression qui intervient à l'intérieur de la chambre en aval permet d'obtenir des gouttelettes de taille supérieure à une buse à fente classique de même calibre. 2 à 3 bars mini 2 bars Exemple : DG TeeJet, ADE ou ADI Albuz, LD Hardi BUSE A PASTILLE DE CALIBRAGE L'orifice de calibrage débouche sur une chambre de décompression, ce qui permet d'obtenir des gouttes assez grosses. 1,5 à 3 bars Hauteur de rampe recommandée : 40 cm. mini 1,5 bars Exemple : TT TeeJet BUSE MIROIR Le principe consiste à charger les gouttes d'eau de bulles d'air afin d'augmenter la taille des gouttes. L'air est aspiré par simple effet venturi, par l'intermédiaire d'orifice d'aspiration. Au contact de la cible, la bulle éclate libérant ainsi plusieurs impacts et assurant ainsi une bonne qualité de couverture. 3 à 6 bars mini 2 à 3 bars Exemple : AI TeeJet, AVI Albuz, ARX ou RRX Nozal BUSE A INJECTION D'AIR Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 23 Sa composition : ce critère détermine la précision et la vitesse d'usure de la buse. La résine : Elle s'altère rapidement et présente une précision de pulvérisation variable d'une buse à l'autre. L'inox : Elle ne se corrode pas mais reste sensible à l'abrasion. Neuve, elle est très précise mais perd rapidement de sa précision avec l'usure. La céramique : Elle présente la plus grande longévité mais sa précision au départ est moins importante. TAILLE DES GOUTTES Le bon choix entre le calibre de la buse, la vitesse d'avancement et la pression permet d'obtenir une taille de goutte permettant une bonne qualité de pulvérisation. La taille optimale des gouttes est comprise entre 250 et 300 μm. 100 μm 250 μm La taille moyenne des gouttes de votre buse est donnée par le VMD. Plus le VMD est faible, plus les gouttes sont petites. 300 μm Risque de dérive 400 μm Taille optimale Ruissellement Attention : la formulation des produits a également une influence sur la taille des gouttes. En effet, certaines formulations diminuent la taille des gouttes. Formulation WG SC SL EW Exemple Archipel Opus Glyphosate Horizon EW Taille des gouttes Tendance à faire des gouttes fines EO EC Celio Gouttes fines à moyennes Grosses gouttes NOMBRE D'IMPACTS Le tableau ci-dessous récapitule le nombre optimal d'impacts en fonction de la cible choisie. Nombre d'impacts à rechercher / cm² PRE-LEVEE HERBICIDE FONGICIDE INSECTICIDE POST-LEVEE 20 - 30 SYSTEMIQUE 30 - 40 CONTACT 50 - 70 SYSTEMIQUE 30 - 40 CONTACT 60 - 70 SYSTEMIQUE 20 - 30 CONTACT 30 - 40 INGESTION 30 - 40 D'après Ducange, 1990 L'efficacité du traitement est liée à la qualité de répartition de la bouillie. Elle dépend : - du nombre d'impacts - de la taille des gouttes Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 24 N'oubliez pas de tester votre qualité de pulvérisation grâce à des papiers hydrosensibles. LA QUALITE DE L'EAU Si le choix de la buse, de la pression ou de l'adjuvant sont au centre des préoccupations avant la réalisation d'un traitement, le contrôle de la qualité de l'eau passe souvent au second plan. Pourtant, l'eau utilisée pour préparer la bouillie de pulvérisation peut avoir plusieurs origines : eau de pluie, eau issue du réseau public, prélèvement dans une mare, … Cette diversité lui confère des propriétés spécifiques qui peuvent altérer l'efficacité des produits phytosanitaires. L'eau se caractérise par : - Son pH (potentiel hydrogène). Il mesure l'activité chimique des ions hydrogène H+. Plus cette quantité sera importante, plus le pH sera bas (pH< 7 : acide / pH = 7 : neutre / pH > 7 : basique). Les produits phytosanitaires possèdent tous des plages optimum de pH. Par exemple, le glyphosate, les régulateurs à base d'éthéphon ou les sulfonylurées sont plus stables à ph < 5. A l'inverse le Challenge 600 est stable pour une plage de pH allant de 3 à 9. - Sa dureté. Elle se définit par la quantité en ions minéraux tels que le calcium ou le magnésium. Sa mesure se fait en degré français (°F). Une eau est dite douce à moins de 15°F et une eau est dite dure à plus de 35°F. Les ions minéraux contenus dans une eau dure neutralisent l'efficacité des matières actives utilisées. Le glyphosate, les sulfonylurées (mésosulfuron), les Dimes et les pyréthrinoïdes sont les plus sensibles. Plusieurs solutions sont possibles pour corriger ou atténuer la dureté de l'eau : - Baisser les volumes utilisés car il y aura moins d'ions Ca2+ ou Mg2+. - Utiliser des adjuvants correcteurs de dureté (exemple : Actimum, Activa, Symbiose, ...) Exemple : 1% de sulfate d'ammonium pour 100 litres d'eau. - Sa conductivité électrique. Elle traduit la minéralisation totale. Sa valeur varie en fonction de la température. Elle est donnée à 20°C. En pulvérisation, avoir une eau avec une bonne conductivité permet aux produits systémiques de mieux pénétrer dans la plante (échanges possibles avec la feuille) (source : anitta). Exemple : une eau d'excellente conductivité présente 400 à 500 μS/cm soit 200 à 250 mg/l de minéraux dissous. Au delà de 1500 μS/cm soit 750 mg/l de minéraux dissous, l'utilisation de l'eau est déconseillée. INTERVENIR AU BON STADE AVEC LA BONNE DOSE La dose est fonction du ravageur, de son stade et des conditions d'application. Les herbicides : La quantité de cires présente dans les feuilles augmente avec l'age des plantes. Les cotylédons et la première feuille sont peu pourvus de cires, ce qui les rend plus perméables aux produits phytosanitaires. Plus vous interviendrez en bonnes conditions sur des stades jeunes, plus la dose utilisée pourra être abaissée car plus efficace. Exemple du CELIO : dose conseillée sur vulpin en fonction du stade Dose de CELIO Stade 1 – 3 F Stade tallage Stade redressement 0,2 l + huile 1 l 0,3 l + huile 1 l 0,4 l + huile 1 l Source : Arvalis Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 25 Dans les autres interventions, il est important de tenir compte de l'efficacité curative ou préventive des matières actives choisies afin de ne pas les positionner en dehors de leur plage optimale. Beaucoup de fongicides possèdent une action préventive dominante et une faible action curative. Une application même à forte dose sur une infestation installée en septoriose ou rouille brune ne suffira pas pour permettre une efficacité maximale. Le pilotage avec des outils d'aide à la décision est indispensable. Dans le cas des insecticides, certaines matières actives s'emploient en début d'infestation (ex Teppeki sur pucerons) et d'autres peuvent être utilisées sur populations installées (ex : pyrimicarbe sur pucerons). BAISSER LES VOLUMES D'EAU La diminution des volumes d'eau présente plusieurs avantages : - Augmentation des débits de chantiers. Il est donc possible de traiter davantage d'hectares en bonnes conditions. Cette technique nécessite d'être très vigilant sur les conditions d'application et d'adapter les buses et le système de filtration. Les vitesses d'avancement sont comprises entre 12 et 18 km/h. - Réduire les éléments minéraux dans l'eau de pulvérisation, ce qui limite leur effet sur le pH et la dureté (donc l'impact sur les produits phytosanitaires). - Concentration de la bouillie en matières actives, adjuvants et co-formulant, ce qui augmente l'efficacité des produits utilisés (notamment les produits systémiques qui pénètrent mieux dans la plante). Cette technique est surtout efficace pour les matières actives foliaires systémiques. Le glyphosate et les anti-graminées foliaires (FOP, sulfonylurées) sont les plus sensibles à la baisse du volume d'eau. Les expérimentations montrent une bonne efficacité des volumes jusqu'à 50 - 60 litres /ha. En dessous (30 – 40 l/ha), il est plus difficile de conclure, ce qui confirme que cette technique demande beaucoup d'attention quant au choix des conditions d'application, des buses et des adjuvants utilisés. En bonnes conditions et sur certains produits, les bas volumes peuvent être associes à des réductions de doses pouvant aller jusqu'à 20 ou 30%. Des essais en cours tentent de vérifier si des réductions plus fortes sont possibles. Source : Arvalis Le volume minimal dépend donc du produit utilisé (contact ou systémique) et de la buse choisie. Les graphiques ci-dessous ont pour objectif de vous aider à mieux comprendre la relation entre les 3. Ils sont donnés à titre indicatif et sont bien sûr à adapter selon votre contexte. Source : Arvalis Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 26 UTILISATION DES ADJUVANTS L'utilisation des adjuvants permet d'améliorer la qualité de pulvérisation en conférant certaines propriétés à la bouillie : Homogénéiser la bouillie (pH, dureté) augmenter la durée de vie des gouttes après pulvérisation (propriétés hygroscopiques) Favoriser la pénétration des produits phytosanitaires Augmenter la rétention et l'étalement de la bouillie sur la cible (végétal ou insecte) Le choix de l'adjuvant ou de l'association d'adjuvants est complexe car il est dépendant du produit utilisé et des effets attendus. Nous lui consacrons une partie plus détaillée dans ce guide – page 29. ORDRE D'INTRODUCTION DANS LA CUVE Les formulations des produits phytosanitaires sont parfois incompatibles physiquement et/ou nécessitent des ordres d'introduction spécifiques dans la cuve. Dans une cuve sous agitation, remplie au 2/3 d'eau introduire les produits dans l'ordre suivant: Ordre 1 Formulation Exemple Produits ayant une action sur la qualité de l'eau Correcteur de dureté, acidifiant, homogénéisation de Sulfate d'ammonium, la bouillie X-Change, Symbiose 2 3 4 Formulations solides 1- les faibles doses < à 100 g de granulés (WG) Allié, Primus 2- les sacs hydro-solubles (WPS) Emblem 3- les dispersibles (WG) Archipel, Unix 4- les poudres mouillables (WP) Mancozèbe Formulations liquides 1- les suspensions concentrées (SC) Opus 2- les suspo-emulsions Opéra 3- les émulsions aqueuses (EW) Horizon EW, Mavrik flo 4- les suspensions huileuses (OD) Alister, Kalenkoa 5- les concentrés émulsionnables (EC) Sherpa 100 EW, Celio 6- les liquides solubles (SL) Caramba Star, Cycocel 1- les tensio-actifs ou mouillants Heliosol, Li700 2- Les huiles minérales ou végétales Actirob B, Vegélux Les adjuvants Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 27 A RETENIR LES CONDITIONS POUR REUSSIR SON TRAITEMENT Baisse de volume Vitesse du vent M axim um 19km /h - Etre attentif aux conditions de pas sage - Bie n ré gler s on m atérie l (buse s, filtre, adjuvants , ...) Le jour du traitem ent e t les 5 jours s uivants Hygrom é trie M inim um 60% Eviter les ros ée s ruiss elante s Tem pé rature M axim um 25°C Evite r le s am plitudes the rm ique s > 15°C Hauteur des rampes Adapté e à la bus e Sol ré -hum e cté si herbicide à action racinaire Buses Adaptée s au volum e chois i et à la vite ss e Adjuvant Fonctionnalité adaptée Dose appliquée Adapté e à la cible, à son stade e t aux conditions d'application LES INDISPENSABLES La présence d'une station météo ou d'un anémomètre sur l'exploitation ou dans le tracteur permet d'intervenir dans les meilleures conditions. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Les équipements de protection individuel permettent de limiter les risques de toxicité par les produits phytosanitaires. 28 Photo Agriav is Choix des adjuvants DEFINITION Les adjuvants ne sont pas des pesticides, ils n'ont pas d'action comme les produits phytosanitaires mais ils facilitent leur rôle en améliorant leurs performances (rétention et/ou étalement) et peuvent diminuer les effets néfastes comme le ruissellement ou la dérive. A eux seuls, ils ne peuvent pas suffire à diminuer les doses de produits utilisés. Ils ne remplacent pas les interventions en bonnes conditions (T°C < 25° et hygrométrie > 60%) mais leur sont complémentaires. ROLES DES ADJUVANTS Les adjuvants confèrent à la bouillie différentes propriétés. Fonction Définition Etalement Permet la rétention et l'étalement des gouttelettes de la bouillie en diminuant les tensions superficielles à la surface de celle-ci. Ex: Li 700, Herbidown, Sticman, Silwet L-77, Heliosol, Genamin, Agral, Surf 2000 Pénétrant Favorise la pénétration du produit: agit sur la cuticule de la feuille par fusion ou gonflement des cristaux de cire. Ex: Silwet L-77, Velezia, Li700, Herbidown, Vegelux, Actirob B Rétention Favorise le maintien des gouttelettes de la bouillie sur la feuille au moment de l'impact. Réduction du rebond. Dépend de la mouillabilité de la surface du végétal. La couche externe de la cuticule peut être recouverte de cires cristallines ou de poils qui limitent la rétention et l'étalement des gouttes. Ex: Sticman, Silwet L-77 Adhésivité Favorise le maintien de la bouillie après l'impact. Apporte une meilleure résistance au lessivage voire à l'évaporation. Ex: Sticman, Biofix Limitation de la dérive Les gouttelettes les plus fines (< 100µm) se dispersent dans l'atmosphère. L'adjuvant antidérive homogénéise la taille des gouttelettes en limitant les plus petites. Ex: Li 700, Silwet L-77 Humectant Permet de maintenir l'hygrométrie à la surface de la feuille: évite la cristallisation de la matière active et l'évaporation de la bouillie. Ex: sulfate d'ammonium Anti-mousse Empêche la formation de mousse dans la cuve lors de la préparation de la bouillie. Permet de neutraliser les eaux dures, de tamponner le pH et/ou stabiliser la bouillie Homogénéisation (présence de tensio-actifs). de la bouillie Ex : X-Change, (sulfate d'ammonium), Symbiose Acidifiant Certaines matières actives sont rapidement dégradées dans un milieu basique (pH > 7) ce qui diminue leur efficacité. Les acidifiants permettent de maintenir le pH entre 5 et 7. Ex : X-Change , Li 700 Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 29 LES FONCTIONS DES ADJUVANTS Source: SC² LES DIFFERENTS ADJUVANTS PRODUIT HOMOLOGATIONS COMPOSITION Herbicides Insecticides Fongicides Régulateurs Coût (€) COMMENTAIRES Huile minérale Huile végétale HUILES (= Pénétration) ACTIROB B 286 g/l dérivés d'acide gras Colsurf végétaux + 430 g/l d'huile Mix In de pin 2 l/ha ACTILANDE TM 842 g/l d'huile de colza Mediator pro esterifiée 1 l/ha 5à 6€/l - Bonne efficacité avec les AGF mais agressif si amplitudes thermiques après application 3l/ha 5 l/ha 1 l/ha 3 l/ha 2à3 €/l Dose pratique : 1% du volume d'eau 14 €/l Polyvalent 47 €/l Possible à 0,01% Limite la dérive Etalant puissant 9,4 €/l - Acidifiant - Limite la dérive 40 €/l Adhésif 0,10% 29 €/l Polyvalent 0,10% 25€/l Mouillant non ionique SCHERING VEGELUX VELEZIA HERBIDOWN Huile minérale parrafinique 684 g/l 946 g/l 790 g/l 725 g/l 2,5 l/ha (pyrale) 3,8 €/l MOUILLANTS (= Rétention et étalement) HELIOSOL 665 g/l Alcools terpéniques Calanque SILWET L77 830 g/l heptamethyltrisiloxane Pulvi-X modifié LI 700 104 g/l Avess magnésium Sulfate HURRICANE GLIFOR 0,50% 0,50% 0,14% 0,10% 0,14% 0,15% de Polyoxyethylene 900 g/l Alcool isodecylique AGRAL MAXX 250 g/l Octylphenol Estravon octaglycol ether EMULSOL 0,10% 450 g/l Latex synthétique GENAMIN T200 BM 732 g/l Maxima amine TREND 90 0,10% 0,20% 0,50% SURF 2000 Polysorbate 50% + Arma / Armoblen Polymere d'amines gras Super Nova / Spartan 50% TRADER PRO 0,20% 355 g/l Lecithine de soja Elton / Elvis Transit / Amourette STICMAN 0,50% 0,50% 9 €/l 0,10% 15€/l 0,05% 285 g/l Ester de polyethylene glycol d'alkylphenol 860 g/l Ester sulfurique et acides gras sulfones 0,05% 800 g/l d'amine grasse de Regain suif éthoxylé 0,50% 0,05% 0,05% 20€/l Mouillant non ionique 0,05% 0,05% 14 €/l Pénétrant 0,05% 0,05% 29 €/l Adhésif Etalant et anti-rebond 5,2 €/l Pénétrant Ce tableau reprend les spécialités les plus utilisées. Pour plus de détails, reportez vous au site w w w .e-phy.agriculture.gouv.fr Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 30 PRODUIT COMPOSITION HOMOLOGATIONS Coût Herbicides Insecticides Fongicides Régulateurs (€/ha) COMMENTAIRES MOUILLANTS AVEC EFFETS SUR LA QUALITE DE L'EAU ACTIVA 460 g/l de Stimul d'ammonium Actimum Jonxion BIOFIX PHYTECO SYMBIOSE X-CHANGE sulfate 860 g/l d'Esters sulfuriques d'alcools gras, d'esters d'acides gras sulfonés et d'abiétate de diethylèneglycole 2.2 l/ha 0,05% 108 g/l Triethanolamine + 21,6 g/l Polymère complexe d'éthylène et de propylène 0,30% N total 5,2% 12,7% P2O5 Alkylpolyglucosides 0,15 à 0,3% 2,2 l/ha 0,05% 3 €/l - Pouvoir adhésif - Fluidifie la bouillie - Utilisable pour les traitement de semences - A mettre en dernier dans la cuve 0,05% - Homogénéisation de la bouillie - Non huileux donc pas d'effet loupe 0,15 à 0,3% 0,15 à 0,3% 0,15 à 0,3% - Engrais foliaire - Régule le pH - Dose pratique 0,15% 0,15 à 0,25% - Neutralise la dureté de l'eau - Stabilise la bouillie - Acidifie (pH < 5) - A mettre en premier dans la cuve (3min avant) Sulfate d'ammonium + propionate d'ammonium 0,15 à 0,25% - Propriété hygroscopique - Neutralise la dureté - Acidifiant 0,15 à 0,25% 0,15 à 0,25% 12,1 €/l LES UTILISER A BON ESCIENT Le conseil d'adjuvants n'est pas chose aisée dans la mesure où les références disponibles sont très diverses et difficilement vérifiables / reproductibles car elles dépendent surtout des conditions d'application. Nous vous proposons de faire un résumé des éléments en notre possession : HERBICIDE Pour mieux comprendre l'intérêt des adjuvants avec les herbicides, nous devons d'abord expliquer deux notions importantes : la mouillabilité et la perméabilité des cuticules vis à vis des matières actives. La mouillabilité : Il s'agit de la capacité des plantes à retenir les gouttes issues de la pulvérisation. Ceci s'explique par les propriétés des surfaces foliaires : - la morphologie des cires épicuticulaires : les plantes mouillables se composent essentiellement de cires amorphes (angle de contact < 90°) alors que les plantes peu mouillables se composent de cires cristallines (angle de contact > 130°), - la présence de nervures qui augmente la rétention des matières actives, - le port de la plante : les dicotylédones présentent des feuilles horizontales, ce qui les exposent davantage aux pulvérisations alors que les graminées avant montaison présentent des feuilles dressées et fines ce qui réduit leur exposition aux pulvérisations (la tendance s'inverse après montaison). - la pilosité : une forte pilosité (cas du brome) ou à l'inverse une feuille glabre (cas du vulpin) réduisent la pénétration des matières actives. Les adjuvants auront donc un intérêt sur les plantes peu mouillables ou à forte pilosité. La perméabilité vis à vis des matière actives : Elle est issue de la diversité morphologique, structurale et chimique des cuticules. Par exemple, la cuticule de la stellaire est mouillable mais très peu perméable à l'ioxynil. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 31 Propriétés des surfaces foliaires de quelques espèces (Welker, 1979) Pilosité Cires cristallines Angle de contact Mouillabilité Blé Abondante Oui 132° Faible Chiendent Abondante (face supérieure) Oui 134° Faible Folle avoine Glabre Oui 134° Faible Vulpin Glabre Oui 136° Faible Gaillet Abondante Non < 30° Elevée Matricaire Glabre Non 88° Moyenne Moutarde Abondante Non 99° Moyenne Pensée Glabre Non 98° Elevée / moyenne Stellaire Glabre Non 104° Elevée Abondante Non 90° Elevée Dicotylédones Graminées Espèces Véronique Les graminées sont peu mouillables. L'utilisation des adjuvants aura donc un intérêt pour améliorer la pulvérisation sur vulpin, ray-grass, … L'intérêt sur dicotylédones est plus aléatoire. ANTIGRAMINEES Racinaires Isoproturon, chlortoluron Trooper / Fosburi Prowl 400 Peu d'intérêt des adjuvants. Foliaires Fop (Celio, Baghéra) Dimes (Stratos Ultra) Dens (Axial Pratic) Racinaires et foliaires Archipel, Atlantis, Lexus Octogon / Droid L'utilisation d'un adjuvant permet de régulariser l'efficacité sur graminées peu mouillables (type vulpin). Possibilité d'utiliser des adjuvants permettant de limiter la dérive Huile : lors de la pulvérisation (type Possibilité d'utiliser de l'huile soit minérale, soit végétale. Silwet L77). Ex : Celio 0,2 l + Huile 1l Eviter les associations avec des anti-graminées foliaires et l'huile car cela favorise une absorption foliaire (au lieu d'une absorption raciniaire) ce qui réduit la détoxification de la matière active dans la plante. Ex : limiter l'isoproturon à 750 g si mélange avec Celio + huile 1l. Mélange d'adjuvants : Les mélanges d'adjuvants type mouillant + sulfate d'ammonium ou huile + mouillant + sulfate d'ammonium paraissent aussi très intéréssants. Ils associent rétention, pénétration et propriétés hygroscopiques. Ex : Atlantis 300 g + Surf 2000 0,1 % + Actimum 1 l Grâce à leur formulation et leur mode d'action, les mouillants sont plus selectifs que les huiles, ce qui limite les effets de tassement souvent visibles en sortie hiver (amplitudes thermiques). Cas particulier : Sur brome, la pénétration du produit à travers la forte pilosité nécessite le recours à des mouillants spécifiques type Glifor ou Genamin T200 BM. Ex : Attribut 60 g + Génamin T200 BM 0,5 % Propositions de mouillants selon l'herbicides : HELIOSOL CALANQUE MEDIATOR LI700 ELTON ELVIS CELIO BAGHERA ENERGY PUMA ILLOXAN CE CELIO PUMA SURF 2000 ARMA ARCHIPEL ATLANTIS (sur vulpin) SILWET L77 STICMAN GENAMIN MONITOR ATTRIBUT ARCHIPEL ATLANTIS (sur vulpin) Peu adapté aux herbicides MONITOR ATTRIBUT ARCHIPEL ATLANTIS (sur brome, raygrass et vulpin) Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Sulfate d' ammonium ARCHIPEL ATLANTIS (régularise l'efficacité) 32 ANTI-DICOTYLEDONES Racinaires Butisan S Contacts Foxpro D+ (Bifenox) Allié Express (Carfentrazone) Racinaires et foliaires Allié Max / Star Sx Quattro II / Arbalete Foliaires Bofix / Ariane Starane Gold Peu d'intérêt car Ne surtout pas utiliser d'huile. Formulation suffisament Peu d'intérêt des absorption adjuvantée pour ne pas adjuvants *. racinaires. Mouillant possible (Silwet L 77) nécéssiter de complément. Préférer les Adjuvant anti-derive avec des effets aléatoires sur applications avec possible l'efficacité. de la T°C. Cas particulier : Le Lontrel 100 necéssite l'utilisation d'huile pour permettre une bonne pénétration dans les adventices. INSECTICIDE Peu d'effet des adjuvants (lutte contre les pucerons des céréales par exemple). Cas particulier : Il est possible d'améliorer la couverture de la plante dans les traitements à bas volume (< 100 l/ha) en utilisant des mouillants type Heliosol, Silwet L77 ou Sticman notamment dans les interventions sur de fortes biomasses (lutte contre les méligèthes sur colza ou les pucerons à la floraison des pois). REGULATEUR Les adjuvants ont surtout un intérêt en conditions difficiles (manque d'hygrométrie, faible receptivité de la plante). Leur effet est visible dans un cas sur 2. L'acidification de la bouillie permet également de régulariser leur efficacité (ex du LI 700). Ex : Cycocel C5 2 l + Li 700 0,5 %. Eviter les mélanges Herbicides + Régulateur + Huile qui se montrent très agressifs. FONGICIDE Peu de références sont disponibles. Néanmoins, nous pouvons faire une distinction en fonction du mode d'action. CONTACTS SYSTEMIQUES Chlorothalonil Triazoles, SDHI Même si certaines formulations sont bien adjuvantées, il y a un intérêt des adjuvants pour permettre une meilleure rétention du produit sur la feuille, un meilleur étalement et une moindre sensibilité au lessivage. Les nouveautés (type Osiris Win ou Bell Star) sont suffisament adjuvantées pour ne pas nécessiter l'ajout d'adjuvants. Ex : Visclor 500 L 1,5 l + Sticman 0,1% sur pois ou céréales. Toutefois, pour des applications en bas volumes, des mélanges avec un mouillant et du sulfate d'ammonium permettent de limiter la dérive et de conserver un peu d'hygrométrie autour de la goutte, notamment pour les formulations SL (Caramba Star). Des essais à confirmer montrent également un bon comportement du Pictor Pro en mélange avec le Ex : Caramba Star + Silwet L 77 0,1% + Actimum 1l Sticman dans la lutte contre le sclérotinia. Ne surtout pas mélanger avec de l'huile. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 33 Photo DDT Gers Réglementation phyto REGLEMENTATION SUR LES MELANGES Produit 2 T T+ R40 R48 Produit 1 R62 R63 R64 R68 Autres R T T+ R40 R48 R62 R63 R64 R68 Autres R Mélange interdit Mélange autorisé Les produits possédant une ZNT> 100 m ne sont mélangeables avec aucun autre produit. Pour info T+ : Produit qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peut entraîner des risques extrêmement graves, aigus ou chroniques et même la mort. T : Produit qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peut entraîner des risques graves, aigus ou chroniques et même la mort. R40 : Possibilité d’effets irréversibles. Effet cancérogène suspecté : preuves insuffisantes. R68 : Possibilité d’effets irréversibles. R48 : Risque d’effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée. R62 : Risque possible d’altération de la fertilité. R63 : Risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes sur l’enfant. R64 : Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel. Sont également interdits : Les mélanges comprenant au moins un produit de classe 4 pour les risques aquatiques ou terrestres dont la ZNT est de 100m ou plus. Les mélanges utilisés durant la floraison ou au cours des périodes de production d’exsudats comportant : D’une part, un produit contenant une des substances actives appartenant à la famille chimique des pyréthrinoïdes, D’autre part, un produit contenant une des substances actives appartenant à la famille chimique des triazoles ou des imidazoles (prochloraze). Durant la floraison ou au cours des périodes de production d’exsudats, un délai de 24 heures doit être respecté entre l’application d’un produit contenant une substance active appartenant à la famille chimique des pyréthrinoïdes et l’application d’un produit contenant une substance active de la famille chimique des triazoles ou imidazoles. Dans ce cas, le produit de la famille chimique des pyrethrinoïdes est obligatoirement appliqué en premier. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 34 ZNT / DRE / DAR => ZNT La Zone non traitée, ZNT, située entre la berge d'un cours ou point d'eau et la parcelle, est la distance minimale qui ne doit pas être traitée. Cette zone peut être cultivée, enherbée ou plantée en haie et sa largeur varie en fonction du produit. Toute parcelle située à coté d'un cours d'eau représenté en trais bleu continu ou nominé et représenté en trais bleu discontinus est soumis à cette réglementation. Il existe 4 classes de ZNT Classes de ZNT 5m 20m 50m Exemple de produits Credo Visclor 500L Trophée supérieure ou égale à 100m La classe d'un produit phytosanitaire est précisée sur l'étiquette. Si ce n'est pas le cas, l'utilisateur doit respecter une largeur non traitée d'au minimum 5m. Dérogation : Les ZNT de taille supérieure peuvent être ramenée à conditions suivantes : 5 mètres sous réserve de respecter les trois 1- Préserver ou installer un dispositif végétalisé permanent d'au moins 5m de large en bordure des points d'eau 2- Utiliser des moyens diminuant le risque de dérive vers le milieu aquatique : voir la liste des buses homologuées pour ZNT. 3- Attention, certaines buses vendues avec une mention : « permet une limitation de la dérive » ne sont pas homologuée pour les ZNT .Lors d'un contrôle elles ne seront donc pas valables pour justifier la réduction de la ZNT pour certains passages.Ex : la Buse ADI de chez ALBUZ définie comme « buse à réduction de dérive » a dans ses caractéristiques générales : « réduction de la dérive » mais n'est pas homologuée ZNT. 4- Enregistrer toutes les applications de produits sur la parcelle => DRE Le délai de rentrée est la durée pendant laquelle il est interdit aux personnes de pénétrer sur la parcelle venant d'être traitée. Cas généraux Situation DRE Extérieur 6H Milieu fermé (ex : serre) 8H Certains produits phytosanitaires nécessitent des délais de rentrée plus longs. Ils sont identifiables par leurs phrases de risque. Ainsi les produits dont les phrases de risque suivantes sont mentionnées sur l'étiquette devront respecter les délais correspondants : Phrase de risque DRE Exemples de produits R36 - Irritant pour les yeux R38 - Irritant pour la peau R41 - Risque de lésions oculaires graves. R42 - Peut entraîner une sensibilisation par inhalation R43 - Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau 24H R36 - Meltop 500 R38 - Proplex 450 R36/R38 – Thésorus R41 - Virtuose 48H R43 - Visclor 500L, Kayak, Caramba,Credo => DAR Le délai avant récolte indique le nombre de jours à respecter entre le traitement et la récolte pour que celleci soit commercialisable. Il est d'au minimum 3 jours et peut varier selon le produit. Il est précisé sur les étiquettes des produits. Il est impératif de respecter ce délai pour respecter la Limite Maximale de Résidus. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 35 Photo CA58 4 COLZA Implantation Stratégie herbicide Lutte contre les ravageurs d'automne Stratégie régulateur Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 36 PREAMBULE : Nous n'aborderons pas dans cette partie le choix variétal, car celui-ci a fait l'objet d'un bulletin régional qui vous a été envoyé en juillet dernier. Rappel : le choix variétal s'appuie sur 4 critères → l'adéquation de la précocité au type de sol, choix de variétés à bon profil agronomique (tolérance vis à vis de la verse et du phoma), faible sensibilité à l'élongation automnale (surtout si apport d'engrais organiques ou semis précoce) et bon potentiel de rendement (régularité dans des contextes pédo-climatiques variés). IMPLANTATION TRAVAIL DU SOL L'objectif du travail du sol est d'obtenir un pivot d'au moins 15 cm. Le lit de semences du colza doit se préparer sitôt le précédent céréale récolté : - pour bénéficier de l'humidité résiduelle facilitant le travail du sol, - pour favoriser la levée des mauvaises herbes. Avant toute implantation du colza, il convient de vérifier par un profil de sol la présence éventuelle d'une zone compactée à 15 cm. Le graphique ci-contre illustre la relation entre la structure du sol et le PMG. Il montre que les semelles superficielles expliquent en grande partie les PMG faibles. Une observation du sol avant l'implantation permet d'adapter le travail du sol et ainsi d'éviter l'apparition de ces semelles superficielles. Comment adapter le choix des outils à la structure du sol? Y a t-il présence d'une zone compacte? NON OUI 5 cm Le travail profond n'est pas justifié. 10 cm Le travail profond est recommandé. Le type d'outil sera fonction de la profondeur de la zone compactée. - 10 à 15 cm: un outil à dent travaillant à 15 cm est suffisant. L'utilisation de socs étroits permet une meilleure fissuration. Cette intervention doit être accompagnée d'un roulage. - Supérieure à 15 cm: différents outils sont possibles: - décompacteur - labour - strip-till (travail en bande) Profil de sol Différentes techniques d'implantation sont alors possibles: - Techniques Culturales Sans Labour: le double déchaumage apparaît comme la technique la plus intéressante (1er passage superficiel <5 cm + rappuyage; le 2ème passage à 10cm), - Le semis direct : si paille non enlevée, couper assez haut (>20 cm) pour réduire l'épaisseur du mulch, - Le semis sous la coupe : la maîtrise du peuplement et des ravageurs (limaces) représente le principal inconvénient. - Le semis à la volée : soit semis avec un DP12 et enfouissement à la herse magnum, soit installation d'un semoir (type Delimbe) sur un déchaumeur. Dans tous les cas, lors du travail du sol ou du semis, éviter l'utilisation d'outils animés si le sol est humide ou insuffisamment ressuyé. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 37 Photo CA58 Un colza mal implanté sera davantage sensible aux ravageurs et ne valorisera pas pleinement les éléments mis à sa disposition (par les engrais ou par le sol). Cette situation pourra se traduire par des symptômes de carence (soufre, phosphore, azote, …) ou des dysfonctionnements physiologiques (retard de végétation, problèmes lors de la floraison). Veillez donc à bien soigner cette étape. Attention à l'arrière effet de certains herbicides de type sulfonylurées utilisés sur blé : - il est déconseillé de faire un colza derrière un blé qui a reçu de l’ATTRIBUT ou du MISCANTI. - il est conseillé de faire un labour s’il y a eu des applications de type MONITOR, ARCHIPEL, ATLANTIS, ABSOLU, HUSSARD OF ou des applications tardives d’ALLIE … Rq : si le 2.4D est autorisé pendant l’interculture, il ne doit pas être utilisé avant colza. Il peut provoquer d'importantes pertes à la levée. DATE DE SEMIS AOUT 20 21 22 23 24 25 26 SEPTEMBRE 27 28 29 30 31 1 2 3 4 5 10 CAS GENERAL Faible minéralisation automnale Parcelle froide Parcelle très argileuse Semis direct / Strip Till Plage conseillée Semis encore possible Dans un contexte de solutions chimiques peu satisfaisantes, les parcelles à fort risque de salissement (notamment en géranium) seront préparées comme les autres mais semées 8-10j pour permettre de détruire les premières levées d'adventices et en choisissant une variété vigoureuse à la levée. DOSE DE SEMIS Peuplement optimum Lignées 30 – 40 plantes/m² Hybrides 20 – 30 plantes/m² Profondeur de semis La profondeur optimale est de 2 cm. En condition sèche, un semis plus profond peu être intéressant pour rechercher la fraicheur. Ne pas dépasser 4 cm de profondeur. Dans tous les cas, ne pas dépasser 15 plantes par mètre linéaire pour limiter les risques de verse. Attention aux surdensités qui diminuent le potentiel de rendement, fragilisent la plante à la verse et aux maladies (phoma) et limitent les capacités de compensation. L'utilisation d'un semoir de précision présente plusieurs avantages : - meilleure maitrise de la densité de semis et de la régularité de profondeur assurant une bonne qualité de levée (rappuyage), - possibilité d'ajouter un localisateur d'engrais pour optimiser l'apport de phosphore, - le semis à grand écartement est favorable à la mise en œuvre de méthodes de lutte alternative (binage). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 38 TRAITEMENT DE SEMENCES Attention : le traitement de semences Cruiser OSR n'est plus disponible. Le tableau ci-dessous résume l'efficacité des traitements de semences disponibles : Mesurol 50 Methiocarbe 50% 50 g/kg Puceron Petite altise Mildiou Dose préconisée Grosse altise Composition Tenthrèdes Produit Fonte de semis Usages + Commentaires Dose pratique : 30 g/kg. Pour une meilleure répartition, mélanger avec 200 à 400 ml/q d'huile végétale. APPORTS D'AZOTE A L'AUTOMNE APPORTS DE MATIÈRE ORGANIQUE Le colza valorise très bien les apports d'azote organique, ils permettent d'apporter de l'azote mais surtout du phosphore et de la potasse. Néanmoins, dans le respect de la directive nitrate, ceux-ci doivent être réalisés avant le 01 septembre. Attention toutefois à limiter les quantités (20 - 25 t/ha de fumier, 2 t/ha de fientes déshydratées par ex.) afin d'éviter d'éventuels gaspillages et des problèmes d'élongation automnale (ne dépassez pas 100 unités d'azote disponibles sous forme organique avant le semis et choisissez une variété Très Peu Sensible à l'élongation automnale). Les épandages doivent être réalisés sur sol sec pour éviter les dégradations de structure. Le programme directive nitrates limite l'apport d'azote organique à 170 unités/ha par parcelle épandue, sous réserve d'une modification de l'arrêté final. N'oubliez pas de réaliser des pesées de colza à l'entrée et en sortie d'hiver afin de tenir compte de l'azote absorbé et ainsi adapter la fertilisation azotée (gain d'azote possible). APPORTS D'AZOTE MINÉRAL Pour compenser la consommation d'azote liée à la dégradation des résidus du précédent ou pour aider des colzas peu poussants, des apports d'azote minéral sont souvent réalisés à l'automne (20 à 30 unités). Ces apports sont inutiles (car non rentables) et potentiellement polluants. Le graphique suivant illustre l'inutilité d'un apport d'azote à l'automne sous forme minéral. Que ce soit en automne froid (colza peu poussant) ou en automne « normal », l'apport d'azote minéral n'a jamais permis de gains de rendement significatifs. Sur 50 unités apportées, seulement 30 sont absorbées en moyenne, sans améliorer le rendement potentiel. Dans les situations de levées tardives, le facteur limitant la croissance des plantes n'est pas l'azote mais les sommes de températures. Une bonne croissance racinaire à l'automne (bonne implantation) participe davantage à l'élaboration du rendement qu'une bonne croissance aérienne (apport d'azote). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 39 FONGICIDE PHOMA Il existe 3 groupes d'alternance pour les variétés : Groupe 1 = résistance quantitative Groupe 2 = résistance qualitative Groupe 3 Ne nécessite pas d'alternance Résistance spécifique qui nécessite une alternance avec des variétés du groupe 1 pour conserver son efficacité Variété déconseillée Adriana / Alpaga / DK Cabernet Exagone / Exocet / NK Aviator / Flash / Ovation / Safran / Kadore / Remy Toccata L'alternance se raisonne à l'échelle d'un bassin de production (projection de spores des cannes de colza récoltés vers les champs de colza en cours de levée). Des mesures agronomiques préventives permettent de limiter le risque de contamination: – bien broyer les résidus de colza des parcelles voisines pour éviter les contaminations des semis de l'année en cours de levée – éviter les densités de semis élevées (>50 plantes/m²). – en cas de reliquat azoté élevé (apport de matières organiques, précédent pois), retarder la date de semis d'une semaine. Le choix d'une variété TPS phoma permet de s'affranchir de toute application fongicide à l'automne. Règle de décision: l'intervention se raisonne en fonction de 3 critères : – la sensibilité variétale – le stade du colza au moment des sporulations: la période de sensibilité au phoma s'arrête lorsque le colza a atteint le stade 6F. – l'état végétatif : un colza chétif sera plus sensible au contaminations qu'un colza bien développé. Le tableau ci-dessous récapitule le raisonnement: Sensibilité au phoma Stade du colza Colza chétif Beau colza Colza avec élongation < 4 feuilles TPS 4 – 6 feuilles Pas de traitement > 6 feuilles < 4 feuilles PS S 4 – 6 feuilles Traitement selon modèle > 6 feuilles Pas de traitement Indifférent Pas de traitement Traitement selon modèle Traitement selon modèle Choix du produit : Caramba Star ou Sunorg Pro 0,6l/ha est le seul produit encore homologué mais avec une efficacité modérée. LUTTE CONTRE LE SCLEROTINIA Le CONTANS WG est un moyen de lutte biologique à la rotation. Il s’agit d’un champignon, le Coniothyrium minitans qui parasite les sclérotes (organe de conservation du sclérotinia). Il y a deux périodes possibles d’utilisation du CONTANS WG : Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 40 - En présemis avec une incorporation superficielle (2-3 cm, comme la napropamide) : à 2 kg/ha lors de la première utilisation, à 1-2 kg pour les applications répétées dans la rotation. - Les années avec des fortes attaques de sclérotinia, l’application peut se faire sitôt la récolte du colza sur les résidus de colza ou de tournesol juste avant un déchaumage superficiel nécessaire à l'incorporation, à la dose de 1 à 2 kg/ha. Le CONTANS WG peut être mélangé aux herbicides à base de napropamide, mais ne peut l’être avec ceux à base de clomazone. Il faut veiller à bien nettoyer le pulvérisateur avant toute application. L’application doit se faire dans les 2 heures qui suivent la préparation de la bouillie, sur sol frais et peu motteux. Son intérêt est surtout marqué dans les rotations à base de colza et de tournesol. N'ayant pas d'action sur les autres maladies, il devra dans la majorité des situations être complété par un traitement chimique contre les maladies secondaires (oïdium, alternaria, ...) D'après la firme, il peut également être appliqué en post levée du colza. Coût indicatif : 18 à 23€/kg. DESHERBAGE GÉRER LE DÉSHERBAGE DANS L'INTERCULTURE Le désherbage du colza se prépare dès la récolte du précédent. Même si cette interculture est relativement courte, elle peut être mise à profit pour diminuer le stock de semences d'adventices et limiter les levées en culture. Cas particulier du géranium Cette gestion s'effectue principalement par le travail du sol. Nos observations ont montré que les - Le déchaumage sitôt la récolte permet de détruire les passages d'outils profonds (> 10cm) lors adventices présentes et limite la mise à graine. des dernières préparations (août) favorisaient les levées de géranium dans - La réalisation de faux semis 2 semaines environ avant le colza. Privilégier les préparations implantation permet de réduire les levées de graminées superficielles pour limiter les remontées (vulpin, ray-grass). de graines. LE DÉSHERBAGE CHIMIQUE Pour vous aider à choisir vos programmes, voici un tableau qui récapitule les matières actives les plus appropriées en fonction de la flore présente : Adventices Matière active appropriée Quinmérac → Novall Clomazone → Colzor trio, Axter, Centium 36 CS Ombéllifères Dimétachlore → Axter Clomazone → Axter , Colzor trio, Centium 36 CS Sysimbre / Passerage Quinmérac → Novall Clomazone → Colzor trio, Centium 36CS Gaillet Diméténamid → Springbok Imazamox → Cléranda Napropamide → Colzor Trio Géranium Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 41 PROPOSITIONS DE PROGRAMMES Incorporé avant le semis 2-3cm* Flore visée en post semis prélevée BUTISAN S 2 l ou BUTISAN S 1 l 65 1 50 à 62 1,2 à 1,35 74 2 NOVALL 2,2 l ou COLZOR TRIO 3,5 l 70,4 0,88 70 0,88 NOVALL 1,5 l ou COLZOR TRIO 3 l 70,4 1,06 85,4 1,21 76 1,24 87,5 1,5 COLZOR TRIO 3,5 l ou AXTER 1,5 l ou TWIN MAX (p 16) (1pack / 2 ha) 99 1,34 75 1,21 96 2,46 NOVALL 2,5 l 88 1 88 1 99 1,34 98 1,3 Springbok est plus efficace que Colzor Trio 84 1 Faible sur gaillet 84 1 (130) 108 1,72 BUTISAN S 1,2 à 1,5 l + CENTIUM 36 CS 0,2 l TWIN MAX (p 16) (1pack / 2ha) Alchémille + Capselle + Lamier + Matricaire + Mouron des oiseaux + Myosotis + Véronique de Perse COLZAMID 1,3 l + Gaillet u on d s ati i l n i o t nti d'u Atte iction r e t Res zachlor r 3 ans a t s g u mé 0 00 7 1 ge 1 a Cf p Coût en post levée en IFT ** précoce €/ha NOVALL 1,6 l + CENTIUM 36 CS 0,2 l BUTISAN S 1l Intéressant en forte pression adventices complément sur gaillet intéressant en forte pression adventices complément sur gaillet TWIN DUO TOP (p 16) (1 pack / 2ha) + Sisymbre + Passerage COLZAMID 1,3 l + Ombéllifères (anthrisque) NOVALL 1,5 l NOVALL 1l Meilleure efficacité du fractionnement sur ombéllifères - COLZAMID 1,3 l NOVALL 1,8 à 2,2 l ou NOVALL 1,6 l + CENTIUM 36CS 0,2 l + Géranium disséqué et tige grêle Efficacité COLZOR TRIO 4 l ou SPRINGBOK 3 l + Infestation faible à moyenne (COLZAMID 1,3 l) SPRINGBOK 2 l + NOVALL 1,5 l COLZAMID 1,3 l COLZOR TRIO 3,5 l ou SPRINGBOK 2,5 l 95 1,34 92 1,29 COLZAMID 1,3 l SPRINGBOK 2,5 l + CENTIUM 36 CS 0,2 l 128 1,89 COLZAMID 1,3 l SPRINGBOK 1,5 l + COLZOR TRIO 2,5 l 117 1,59 Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 42 *Cette opération d'incorporation peut être réalisée avec le semoir sous réserve d'être fait peu de temps après l'application du produit. ** Indice de Fréquence de Traitement = Nombre de doses homologuées appliquées sur la parcelle. Pour avoir une efficacité sur vulpins et ray-grass et ne pas avoir à ré-intervenir en post-levée du colza il faudra retenir les programmes à base COLZAMID en portant sa dose entre 1,8 et 2 l/ha. Mouron des oiseaux (Stellaire) Myosotis Sanve, Ravenelle Barbarée Sysimbre, Passerage Scandix xx x x* xxx 0 x xxx xx xxx xx xx x* x x xxx xxx COLZOR TRIO 3,5 à 4 l xx x xx xxx xxx x(x) xxx xx x xxx x(x) xxx x(x) xxx xx xxx xx NOVALL 2 l xx x xx xx x xxx xx x xxx 0 0 0 AXTER 2 l xx 0 xx xxx xx x xxx xxx xx x 0 0 0 xx xxx x* xxx x NIMBUS 3 l xx 0 xx x x xxx xx x x x x x xx xxx xxx xxx xx xxx x* xxx x SPRINGBOK 3 l xx 0 xx xxx xx x xxx xx - 0 xx xxx xx xxx xx xxx xx NOVALL 1,5 l NOVALL 1 l xx x xxx xx x x 0 0 x Matricaire x Lampsane x Lamier xxx Laiteron annuel 0 Géraniums à tiges grêles 0 Fumeterre xx POSTLEVEE PRECOCE Coquelicot BUTISAN S 2,5 l POST- SEMIS PRE-LEVEE Capselle Bleuet x Ammi Majus 0 Alchémille x* Aethusa, Carotte sauvage xx Repousses céréales xxx xx xxx xx Vulpins Paturins PRESEMIS INCORPORE Gaillet Géraniums à feuilles disséquées Géraniums à feuilles rondes Tableau d'efficacité des programmes anti-dicots sur colza. x xx - 0 0 0 x xx 0 xx xx xxx x xxx xxx x(x) xxx x 0 0 xx xxx xx xxx xx xxx x* 0 x(x) SUCCESSOR 600 2l xx 0 0 xx 0 0 xxx x x x x x 0 xx xx x* 0 x SUCCESSOR TWIN MAX xx 0 xx xx x x xxx x xx x x x xx xxx xxx xxx xx xx x* xx x SUCCESSOR DUO TOP xx x xx xxx xx x xxx xx xx 0 x x xx xxx xx xxx xx xx x* 0 x 0 0 x xx AXTER 1,5l + NOVALL 0,8l x (x) xx xxx xxx x(x) xxx COLZAMID 1,3l SPRINGBOK 2,5l + Novall 1l xx x xx xxx xx COLZAMID 1,3l xx x xx xxx xxx xx(x) xxx xx x xx(x) xx x(x) x(x) xxx xx xx(x) xxx xx x(x) x* xxx x xx 0 0 0 0 COLZOR TRIO 3l COLZAMID 2 l Source :CA58 - brochure CETIOM 2012 XXX : efficacité comprise entre 95 et 100% 0 : Efficacité insuffisante 0 0 x 0 0 xxx xx xxx xx 0 x (x) xx 0 xxx xx(x) xxx xx xx'x) x* xx x - xx xx x(x) x(x) xx xxx xxx xxx xx x(x) x* 0 x XX : Efficacité comprise entre 85 et 95% *: efficacité sur ravenelle x x x x xx 0 x xxx x x 0 0 X : Efficacité comprise entre 70 et 85% - : Pas de référence Source : Cetiom Reconnaître les géraniums Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 43 CONDITIONS D'UTILISATION Période d'utilisation Herbicide Composition Pré levée Cotylédons Pointant étalées 1F 2F 3F 4F 7F 8F Dose homologuée Phrase de risque ZNT DAR DRE (en (en heures) jours) Commentaires HERBICIDES DE PRE-LEVEE COLZAMID Napromid Napropamide 450 g/l Napow R50/53 2,8 l/ha AXTER COLZOR TRIO Diméthachlore 187,5 g/l + clomazone 30 g/l + napropamide 187,5 g/l NIMBUS Clomazone 3,1% + Metazachlore 23,1% CENTIUM 36CS NE PAS INTERVENIR Dimethachlore 500g/l Colzor Duo + clomazone 60 g/l Dynamo 5m - 6h Incorporation en pré-semis sur 3-4 cm au plus tard 48 heures après application. Enfouissement possible avec la herse du semoir. 2 l/ha R38 R43 R50/53 Xi - N - 100 j 48 h Ne pas dépasser 1000g de dimethachlore sur une période de 3 ans. Traiter sitôt le semis pour profiter de l'humidité du sol. 1,5 à 1,75 l/ha maxi en sol filtrant 4 l/ha R38 R43 R50/53 Xi - N 5m 100 j 48 h Ne pas dépasser 1000g de diméthachlore sur une période de 3 ans. Risque de décoloration si fortes précipitations après application. 3 l/ha R43 R50/53 Xi - N 5m 100 j Ne pas appliquer avant un fort épisode pluvieux → risque de décoloration (blanchiment des feuilles). Ne pas rouler après traitement. 5m 90 j 6h Déconseillé en sol filtrant ou sableux Ne pas appliquer avant un fort épisode pluvieux → risque de décoloration (blanchiment des feuilles). A appliquer sur un semis soigné 1 application par an 5m - 48 h 1 application tous les 2 ans Meilleure efficacité sur sol frais. 2 l/ha R22 R36/38 R43 R50/53 Xn - N 5m 100 j 48 h 2,5 l/ha R43 R50/53 Xi - N 20 m 3j 48 h Ne pas dépasser 1000g de Métazachlore sur une période de 3 ans en une ou plusieurs applications. Ne pas rouler après l'application. Ne pas dépasser de stade 2F des adventices en application de post-levée. Meilleure efficacité sur sol frais. 3 l/ha R43 R50/53 XN - N 5m - 48 h 1 application par an Meilleure efficacité sur sol frais. 2 l/ha R50/53 Xi - N 20 m 3j 48 h R53 Clomazone 360 g/l 0,33 Rueda SUCCESSOR 600 Péthoxamide 600 g/l Juan 2 l/ha R38 R50/53 Xn - N HERBICIDES POSSIBLE EN POST-LEVEE Sultan Metazachlore 500 g/l Rapsan 500 SC NOVALL SPRINGBOK CLERANDA Métazachlore 400 g/l + Quinmerac 100 g/l Dimethenamid-p 200 g/l + Metazachlore 200 g/l Metazachlore 375 g/l + Imazamox 17,5 g/l NE PAS INTERVENIR BUTISAN S 70% A utiliser sur variété tolérante 1 application tous les 2 ans Reconnaître quelques adventices pour ajuster son programme Astéracées Laiteron des champs - plante vivace - lait à la cassure - se plait en sol calcaire, riche et argileux -developpement en tâche Ombellifères Lampsane commune - plante poilue - préfère les sols argilosiliceux et un peu acide - teinte vert jaunâtre Ethuse ciguë - plante sans poil, luisante - odeur proche du cerfeuil - se trouve dans tous les types de sol Peigne de vénus - pilosité - teinte vert foncée à vert brillant - cotylédons très long Ammi élevé Source : ACTA Crucifères et Papaveracées Barbarée intermédiaire - teinte vert foncée brillant - seul la nervure centrale est visible à l'arrière Sisymbre officinal - pilosité peu dense - limbe tronqué - F3 divisée - préférence pour les sols secs, caillouteux Passerage des champs - F1, F2 ovales - F4 dentée - plantule sans poil - teinte vert grisâtre - aime les sols basique et chaud Coquelicot - teinte vert bleuté - poil simple - première apparition des découpures perpendiculaire à F4 - cotylédons petits, linéaires - plante sans poil - présence d'une pointe au bout des feuilles - préfère les sols argilocalcaire RESULTATS DES ESSAIS ESSAI DESHERBAGE GDA Bourgogne Nivernaise En partenariat avec le Cetiom Agriculteur : Calandre Blandine RENSEIGNEMENTS PARCELLAIRES Lieu : Surgy Travail du sol : Deux passages de déchaumeurs à dents Type de sol : Argilo calcaire superficiel Fertilisation : 60 u N le 20 février Unibore le 9 mars 60 u S et 50 u N le 20 mars 30 u N le 15 mars Variété : Melange (Pamela, Goya, Cash, Catalina) Herbicides : Colzamid 1,5l/ha le 2 septembre Springbok 2l/ha + Novall 1l/ha le 4 septembre Précédent : Orge hiver Insecticides : Magéos 0,05 kg/ha le 21 octobre Magéos 0,05 kg/ha le 9 mars Cajun 0,2l/ha le 23 mars Date de semis : 02/09/12 Fongicides : Pictor Pro 0,25 kg/ha + Caramba Star 0,4l/ha Densité de semis : 40 grains/m² OBJECTIFS Dans une stratégie de lutte contre le géranium, notre essai avait pour but de répondre aux questions suivantes : 1- Etude de l'intérêt d'ajouter de la benfluraline dans les programmes (modalités 2, 3 et 10), 2- Intérêt de la diméthénamide dans les stratégies désherbage (modalités 1, 2 et 11), 3- Etude de l'efficacité du Successor 600 (modalités 2 et 4), 4- Intérêt du fractionnement du Novall (modalités 2 et 5), 5- Etude des stratégies intégrant de l'éthametsulfuron méthyl (herbicide de post-levée), - en complément d'un produit de pré-semis (modalité 7) - en complément d'un herbicide de post-semis (et de pré-semis) (modalité 6) 6- Intérêt des produits à base d'imazamox (modalités 2, 8 et 11) (herbicide de post-levée), 7- Efficacité des passages de post-levée fractionnés (modalités 2, 9 et 15). Pour mesurer l'efficacité des solutions à base d'imazamox, nous avons utilisé une variété Pioneer tolérante. RESULTATS Composition des produits testés : BAS 773 : diméthénamid + métazachlore + quinmerac CT 1143 : ethametsulfuron CT 1154 : imazamox + métazachlore + quinmerac SUCCESSOR 600 : péthoxamide SELECTIVITE : Après application, quelques symptômes de phytotoxicité ont été observés, notamment en lien avec les pluviométries de l'automne. Ces décolorations ont surtout concernées le mélange Novall + Successor et le mélange Novall + Springbok. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 46 EFFICACITE : L'adventice principale de l'essai est le géranium. La densité varie de 84 à 160 plantes/m². Prévisible sur cette flore à dominante de géranium, Novall 2l se montre insuffisant seul. Le fractionnement m'améliore pas l'efficacité (modalité 5).En programme avec du Colzamid en pré-semis, les résultats sont accéptables (modalité 2). Ce résultat est confirmé dans les autres modalités où l'ajout de napropamide avant semis augmente l'efficacité de 1 à 2 points. L'association Springbok + Colzor trio (modalité 13) offre les meilleurs résutats. Du coté des nouveautés; le Succesor 600 en association avec le Novall se montre peu efficace sur de telles populations de géraniums (modalité 4). Même précédé de Colzamid, les résultats restent inférieurs à la note d'acceptabilité. Ce produit seul semble avoir le même spectre que le métazachlore (Butisan S). La benfluraline (modalité 3 et 10) n'apporte rien sur cette flore. Le CT1154 2l présente une bonne efficacité dans la mesure où il est associée à de la Colzamid (modalité 8). Un renforcement avec du Springbok améliore nettement l'efficacité (modalité 11). Mais à quel coût/ha ? L'éthametsulfuron semble être le plus prometteur des herbicides à venir. Associé au Novall, les résultats sont bons (modalité 7). Il faut cependant préciser que l'efficacité est parfois lente à se manifester (comme pour beaucoup de sulfonylurées !). Le complément avec Colzamid en pré-semis n'a rien apporté dans notre essai mais peu être securisant dans les situations à fortes populations de géranium. Les solutions de post-levée fractionnées (modalités 9 et 15) ne montrent pas de résultats supérieurs aux programmes classiques même précédés de Colzamid mais les conditions d'applications n'étaient pas optimales (sol sec). Attention, ces solutions ne sont pas homologuées. Les modalités entre parenthèses ne sont présentes que pour le programme complet. Pré-semis Post-semis / B2 B4 Note d'efficacité géranium pré-levée Programme Programme complet 1 (Colzamid 1,5) BAS 773 2,5 6 7 2 (Colzamid 1,5) Novall 2 4 5 3 (Colzamid 1,5 + Benfluraline 2) Novall 2 4 5 4 (Colzamid 1,5) Novall 1,5 + Successor 600 1,5 5 6 5 (Colzamid 1,5) Novall 1,5 Novall 1 4 6 6 (Colzamid 1,5) Novall 2,5 CT 1143 25 + Actirob B 1 6 7 7 (Colzamid 1,5) CT 1143 25 + Actirob B 1 + Novall 1,5 7 7 8 (Colzamid 1,5) CT 1154 2 + Dash HC 1 6 7 9 (Colzamid 1,5) Colzor trio 0,2 + Novall 0,4 4 6 10 (Benfluraline 2) Novall 2 4 4 11 (Colzamid 1,5) Springbok 2 8 8 Colzor trio 0,2 + Novall 0,4 CT 1154 2 + Dash HC 1 Coût (€/ha) 70 à 95 88 à 112 37 à 62 12 Colzor trio 3.5 7 71 à 96 13 Colzor trio 2.5 + Springbok 1.5 8 97 14 Colzor trio 2 + Springbok 1 + Novall 0.8 7 97 6 38 15 Colzor trio 0,3 + Novall 0,2 + SpringBok 0.2 Colzor trio 0,3 + Novall 0,2 + SpringBok 0.2 Légende : 0 = 0% d'efficacité et 10 = 100% d'efficacité La note 7 correspond à la note d'acceptabilité, à partir de laquelle aucun rattrapage n'est à envisager. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 47 DÉSHERBAGE DE RATTRAPAGE SUR DICOTYLÉDONES EN POST-LEVÉE DU COLZA Adventices Laiteron Matricaire Bleuet Aethusa Chardon Chardon marie Gaillet Sanve Rapistre Ravenelle Calepine Myagre Laitue Géranium Lampsane Laiteron Aethusa Matricaire Coquelicot Sanve Ravenelle Barbarée Calepine Capselle Chardon marie Efficacité XXX XX XX(X) X XX XX X(X) à XX(X) XXX XXX XX X X XX(X) XX(X) XXX X(X) (X) (X) (X) X X X XXX XXX X Produit Lontrel 1l + Huile 1l Lontrel 1 à 1.25l + Huile 1l Lontrel 0.6 à 0.8l + Huile 1l Lontrel 0.6 à 0.8l + Huile 1l Lontrel 1 à 1.25l + Huile 1l Lontrel 0,5 l + Huile 1l renouvelé 3 semaines plus tard (29 à 59.5€/ha) Chrono 1.25 à 1.5l (37 à 45€/ha) Epoques et conditions d’application Efficacité très dépendante de la T°C (traiter par T°C > 10°C optimum à 15°C – 4h sans pluie). Callisto 0,15 l/ha à renouveler si nécessaire Intervenir sur colza à plus de 4 feuilles. Décoloration blanche à jaune accompagnée d'une réduction de vigueur d'une durée de 3 à 4 semaines. En mars – avril : dose maxi avant stade D1 voire D2 du colza (risque phyto). Sur Chardon marie, intervenir au stade 2-4 F du colza. 1.25l à l’automne si les conditions sont douces. 1.5l au printemps en conditions poussantes (jusqu’à D1). Délai avant une pluie : 2h. Cent 7 0.3l/ha Efficace sur les jeunes crucifères. Traitez dès le puis 0.4l/ha stade 4 feuilles à 0.3l/ha sur un colza en bon état si nécessaire végétatif. Traitez impérativement sur un feuillage sec (10 à 26 €/ha) en dehors d’une période de fortes chaleurs. Renouvelez le traitement si besoin 3 semaines après. Ne pas mélanger avec un autre produit. Chrono 0.6l puis Chrono 0.6l Traitement d’automne uniquement. Ou Meilleurs résultats en fractionnant. Chrono 1 à 1.25l Intervenir avant 5 feuilles du géranium. (30 à 37€/ha) Bon : géranium disséqué. Moyen : géranium feuilles rondes. Insuffisant : géranium à tige grêle et géranium mou. LES ANTI-GRAMINÉES SUR COLZA Attention aux repousses de céréales dont la nuisibilité peut être importante, à la fois pour la culture en place et pour la céréale à venir (problème de repousses d'orge dans du blé). Ne pas hésiter à avoir recours aux anti-graminées racinaires qui présentent un mode d'action différent des produits disponibles en céréales et qui vont permettre de contrôler repousses de céréales, vulpin, ray-grass, folle avoine, brome, pâturin annuel, vivaces, mais aussi la vulpie dont les moyens de lutte sont très restreints en céréales. A noter que l'action systémique des anti-graminées racinaires est lente et peut prendre plusieurs mois. Anti-graminées foliaire CONDITIONS D'UTILISATION Les anti-graminées foliaires sont sélectifs du colza dès le stade cotylédons. Traitement possible avec un anti-graminées dès 3 à 4°C. Eviter les stress climatiques dans les 5 jours qui suivent l'application (amplitudes thermiques, sécheresse). Délai à la pluie 1 à 2 heures (1 heure sur végétation sèche avec des températures douces). Sur forte infestation de brome, une double application d’un anti-graminées foliaire est souvent nécessaire. Une première en septembre/octobre pour libérer le colza de l’étouffement et éviter un étiolement. Une seconde vers février pour détruire les nouvelles levées. En présence de graminées résistantes aux fops et/ou aux dimes, l'application d'un anti-graminées racinaire semble incontournable. Privilégier dans ce cas une application de prélevée suivi d'un anti-graminées racinaire. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 48 Anti-graminées racinaire Ces produits à action racinaire, permettent de lutter contre les levées échelonnées. L’efficacité est liée aux conditions de luminosité et d'humidité du sol après application. En règle générale, les applications ont lieu après le 1 novembre. CONDITIONS D'UTILISATION L’utilisation est possible sur sol gelé et aucun délai à la pluie n'est nécessaire. Ces produits agissent par absorption radiculaire (et partiellement foliaire) et peuvent être appliqués sur sol gelé. Leur action étant souvent lente, la pluie est nécessaire pour amener le produit au niveau des racines. LEGURAME PM présente une efficacité moyenne sur plantules d’alchémille, coquelicot, gaillet, mercuriale, mouron, renoncule, stellaire et véroniques. Doses efficaces des principaux anti-graminées foliaires et racinaires utilisables sur colza Autoris ations fam ille produit composition Phases ZNT de (m) risque DAR (j) Repousses de céréales, vulpin, brome Avant tallage 1 - 4 feuilles Ray grass Chiendent, Avoine à chapelet IFT Tallage à montaison Dimes Fops FOLIAIRES TARGA D+ Quizalofop ethyl R36, LEOPARD P R43, 120 120 g/l R50/53 5m 90j 0,2l + huile 1l 17 €/ha 0,25l + huile 1l 20 €/ha 0,4l + huile 1l 31 €/ha 0,5l + huile 1l 38 €/ha 0,16 à 0,4 Quizalofop ethyl R36, PILOT P R43, ETAMINE 50g/l R50/53 5m 90j 0,5l + huile 1l 20 €/ha 0,6l + huile 1l 24 €/ha 1l + huile 1l 38 €/ha 1,2l + huile 1l 45 €/ha 0,16 à 0,4 AGIL Propaquizafop 100g/l R36, R51/53 5m 90j 0,3l + huile 1l 14 €/ha 0,4l + huile 1l 17 €/ha 0,8l + huile 1l 32 €/ha 0,8l + huile 1l 32 €/ha 0,25 à 0,66 FUSILADE MAX* Fluazifop-pbutyl 125g/l R38, R43, R63, R50/53 5m >90j 0,6l 19 €/ha 0,8l 25 €/ha 1l 31 €/ha 1,5l 47 €/ha 0,2 à 0,5 OGIVE ** Cléthodime CENTURION 240g/l 240 EC R36/38, R67, R51/53 5m 120 j 0,4 l + huile 1 l 26 €/ha 0,5 l + huile 1 l 31 €/ha 0,4 l + huile 1 l 26 €/ha 0,8 l + huile 1 l 49 €/ha 0,8 à 1,6 STRATOS ULTRA + DASH HC R38, R67, R52/53 5m 3j 1l+1l 32 €/ha 1,2 l + 1,2 l 38 €/ha 0,9 l + 0,9 l 29 €/ha 2l+2l 63 €/ha 0,5 à 1 R38, R65, R51/53 5m 120 j 0,6 l + huile 1l 16 € 1 l + huile 1 l 26€ 0,6 l + huile 1 l 16€ 1l + huile 1 l 26€ 1 à 1,66 R36, R67, R65, R51/53 5m 120 j 0,2 l + huile 1 l 20 €/ha 0,25 l + huile 1 l 24 €/ha 0,4 l + huile 1 l 38 €/ha 0,5 l + huile 1 l 46 €/ha 0,25 à 0,63 Cycloxydime 100g/l Fops/dimes NOROIT ** Cléthodime FOLY R 120g/l VESUVE ** Quizalofop ethyl-d 100g/l Cléthodime 100g/l RACINAIRES KERB FLO Propyzamide 400g/l R40, R50/53 5m 150 j 1l 39 €/ha 1,2 l 47 €/ha 1,2 l 47 €/ha - 0,53 à 0,64 RAPSOL WG Propyzamide 80% R40, R50/53 5m 150 j 0,5 kg 47 €/ha 0,6 kg 57 €/ha 0,6 kg 57 €/ha - 0,52 à 0,63 LEGURAME PM Carbétamide 70% R52/53 5m 60 j 2,5 kg 48 €/ha 3 kg 57 €/ha 3 kg 57 €/ha - 0,83 à 1 * FUSILADE MAX : une seule application par campagne. ** Intervention d'automne uniquement Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 49 LE DÉSHERBAGE MIXTE La construction des programmes herbicides devient de plus en plus complexe. Elle doit intégrer plusieurs problématiques: - Augmentation du coûts des intrants qui augmente le montant du poste herbicide pour des efficacités pas toujours satisfaisantes, - Evolutions réglementaires qui prévoient le retrait de certaines matières actives et à terme la diminution de l'utilisation des produits phytosanitaires (Ecophyto 2018), - Apparitions de résistances (graminées et Fop, voire sulfonylurées), - Enjeux environnementaux dans des zones fragiles (Bassin d'Alimentation de Captage). Propositions d'itinéraires techniques Attention: l'introduction du désherbage mécanique ne permet pas à lui seul de résoudre les problèmes de mauvaises herbes. Pour assurer une bonne efficacité, il doit être utilisé en association avec d'autres leviers agronomiques (gestion du labour, culture de printemps, faux semis, ...). Intégration de la herse étrille ou de la bineuse Outil utilisé Principe Si intégration herse étrille Si intégration bineuse Juillet P réparation du sol Récolte du précédent Cotylédons 3-4F Août Septembre 1 à 2 faux semis =>Semer à grand écartement (25 à 45cm) => Appliquer sur la ligne de semis un herbicide à large spectre (type Colzor Trio 3,5l sur 1/3 de la surface) ***** Octobre à janvier Février - mars Elongation Avril Rattrapage avec Lontrel 100 si problème d'efficacité sur matricaire Rattrapage avec antigraminées ou foliaires Semis début septembre : => retard de la date de semis pour esquiver les premières levées d'adventices (ex:géranium). => Augmenter la densité de semis de 10% pour compenser Contrôle des les pertes liées au passage de premières levées et l'outil. ** homogénéisation des => Semer plus profondément levées suivantes * pour accentuer le décalage de levée entre le colza et les adventices Reprise de végétation 5-6F => Rattrapage : 1 à 2 passages de herse étrille **** => 1 à 2 passages de herse étrille *** Kerb flo 1 à 1,2l Début Novem bre (Effet sur la rotation) => Bineuse => Rattrapage : bineuse si présence de mauvaises herbes NB: les rattrapages ne sont pas obligatoires. Ils servent à corriger les éventuels manques d'efficacité. *: contrôle des premières levées et homogénéisation des suivantes soit par un passage de herse étrille en aveugle (semis + 2-3 j) ou application d'un herbicide racinaire à dose réduite (Ex : Novall 0,8 à 1 l/ha). **: possibilité de semer à grand écartement pour augmenter la sélectivité de la herse étrille. Les pieds étant plus serrés sur le rang, ils résistent mieux au passage d'outil. ***: agressivité moyenne – vitesse: 3-4 km/h – mise en place des protège-plants. Répéter les passages selon l'efficacité et les conditions climatiques. ****: agressivité forte – vitesse: 5-6 km/h. Répéter les passages selon l'efficacité et les conditions climatiques. Pour limiter l'effet des passages de roue qui diminuent l'efficacité de la herse, nous vous conseillons d'équiper votre tracteur et votre herse de pneumatiques basse pression (500 à 600 grammes). *****: dispositif de pulvérisation à positionner sur le semoir, si possible suffisamment loin des éléments semeurs pour éviter tous risque de bouchage des buses lors de l'application (présence de poussières ou de terre). Le montage d'une buse de traitement sur le semoir permet d'appliquer un herbicide à large spectre sur la ligne de semis. Cette opération permet de ne traiter qu'un tiers de la surface (coût et IFT divisés par 3) et de sécuriser le désherbage sur le rang. Coût des kits de pulvérisation sur le rang : environ 3000 €. Source : Cetiom Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 50 L'ASSOCIATION DE COLZA AVEC DES LÉGUMINEUSES Le recours à des cultures associées au colza répond à 4 objectifs : Objectifs Pertinence Commentaires 1- Améliorer la gestion du désherbage en favorisant l'étouffement des mauvaises herbes par le couvert. Nos expérimentations montrent une faible capacité à étouffer les matricaires, géraniums et gaillets. Dans ces situations, le maintien d'un désherbage chimique à dose réduite permet de maitriser l'enherbement de la parcelle. 2- Améliorer l'enracinement du colza grâce à l'exploration racinaire des cultures associées (intérêt de mélanger des cultures à racines fasciculées et pivotantes). Cet effet positif est surtout visible dans les implantations en semis direct. 3- Fournir des éléments au colza après la destruction du couvert (azote surtout mais aussi phosphore et potassium). Nos expérimentations montrent une économie de 30 à 40 unités d'azote. A doses d'azote équivalentes, le gain de rendement varie de 1 à 4 q/ha. 4- Désorienter les ravageurs grâce aux mélanges d'espèces. Très aléatoire à observer, cet effet semble surtout visible sur grosse altise. A confirmer. Source : CA58 Les modes d'implantation diffèrent également : soit en mélange avec la semence (dans la trémie du semoir pour les graines de même densité que le colza ou dans des trémies séparées pour les semoirs équipés), soit en semis à la volée quelques jours avant le semis du colza (épandeur d'engrais, Delimbe ou DPS 12). Il est déconseillé de semer le colza dans un couvert déjà levé, la compétition serait trop grande. Différentes espèces sont utilisables Espèces Dose de semis (kg/ha) Seul Associé Sensibilité au gel Commentaires LEGUMINEUSES Féverole de printemps 80 à 100 50 à 70 - 5°C Effet positif sur la structure et l'azote Lentille 30 10 à 15 - 7°C Bon effet étouffement des adventices Fenugrec 30 10 à 15 - 7°C Bon effet étouffement des adventices 50 à 80 40 à 50 - 10°C Attention à la densité (pénalise le colza) Gesse 30 10 à 15 - 10°C Effet positif sur l'azote Trèfle d'alexandrie 7 3à4 - 4°C Effet positif sur l'azote Vesce 20 10 - 4°C Effet positif sur l'azote Pois de printemps POLYGONACEES Sarrasin 20 10 - 2°C Bon effet étouffement des adventices L'associations de couverts permet d'obtenir le meilleur résultat (complémentarité des couverts) : - Lentille 15 à 20 kg + Féverole de printemps 50 à 80 kg - Lentille 15 à 20 kg + Féverole de printemps 50 kg + Sarrasin 10 kg - Lentille 15 à 20 kg + Fenugrec 15 à 20 kg - Gesse 15 kg + Lentille 10 kg + Fenugrec 10 kg - Vesce commune + Vesce pourpre + Trèfle d'alexandrie → Offre Plantes Compagne Jouffray Drillaud : 20kg - Fenugrec + Gesse + Lentille + Vesce commune → Offre Colza Fix Sem Partner : 30kg Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 51 Quelles solutions de désherbage ? Semis Levée 1F 3-4 F 6-8F Sortie hiver Coût (€/ha) hors Kerb flo IFT 28,4 à 36 0,32 à 0,4 46 à 56,8 0,52 à 0,72 58,7 à 69,3 0,7 à 0,82 56,8 à 71 0,64 à 0,8 FAIBLE PRESSION DES ADVENTICES Novall 0,8 à 1l ou Novall 0,8 à 1l Novall 0,8 à 1l Novall 0,5 à 0,8l Kerb flo 1,2 l Si nécessaire FORTE PRESSION DES ADVENTICES GERANIUM / GAILLET Springbok 1,5 l + Novall 0,5 à 0,8 l Kerb flo 1,2 l Si nécessaire GAILLET / MOURON / STELLAIRE Novall 0,8 à 1l Novall 0,8 à 1l LUTTE CONTRE LES INSECTES COMMENT LES OBSERVER ? Pour raisonner le traitement insecticide, il est indispensable d'utiliser une cuvette jaune ! Voici quelques règles pour bien la positionner: Placez la cuvette dans le colza à 10m de la bordure dès le semis, si possible à proximité d'un ancien champs de colza et face au vent dominant. Remplissez-la d'eau additionnée de mouillant (type produit vaisselle). Pour capturer l'altise d'hiver, la cuvette doit être enterrée, Pour les autres insectes, la cuvette doit être remontée en cours de culture et son fond toujours positionné juste au dessus de la végétation. Illustration 1: pose de la cuvette pour la capture de l'altise d'hiver Illustration 2: pose de la cuvette pour les autres insectes (charançons, ...) Intérêt des témoins non traités Les témoins non traités ont pour objectif de vous aider à apprécier la nuisibilité de l'insecte et/ou le bon positionnement de votre insecticide. N'hésitez pas à en réaliser, ils sont faciles à faire et riches d'enseignement ! Contrairement aux idées reçues, un traitement insecticide ne fait pas « pousser » le colza. Le piégeage des insectes est le facteur essentiel pour garantir l'efficacité et la durabilité des insecticides. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 52 LES PRINCIPAUX INSECTES D'AUTOMNE Insectes Petite Altise Description et dégâts Période de sensibilité et seuil de traitement Adulte : coléoptère de 2 à 3 mm de long ; bleu métallique ou Semis Levée noir brillant avec des bandes longitudinales jaunes sur chaque élytre (suivant l’espèce). 2-3F 3-4F 4-5F 6-8F Rosette Stade de sensibilité : de la levée à 3 feuilles. Dégâts : Morsures sur feuilles. Infestation en provenance d’anciennes parcelles de colzas : Seuil de traitement: 8 pieds sur 10 portant des bien gérer les repousses. morsures. Le TS Mesurol 50 protège les plantes jusqu’à l’émergence des cotylédons. Intervenir si infestation massive et précoce. Altise d'hiver Adulte : coléoptère de 3,5 à 5 mm ; corps bleu-vert à reflets Semis Levée métalliques, tête rousse dorée. Larve : ver de 1,5 à 8 mm suivant les stades, pattes visibles. Dégâts : Morsures sur feuilles. 2-3F 3-4F 4-5F Larves 6-8F Rosette Adultes Seuil de traitement adulte : plus de 3 pieds sur 10 avec des morsures. Stade de sensibilité : de la levée à 4 feuilles. Seuil de traitement larves : 70% des pieds avec au moins une galerie (soit 2 à 3 larves par pieds). Stade : De 4-5 feuilles à reprise de végétation. Pucerons verts du pêcher Semis Levée 2-3F 3-4F 4-5F 6-8F Rosette Ailé et aptére : de 1,4 à 2,6 mm. Généralement vert-jaune avec des variantes allant du rouge au vert sombre. Cornicules longues et généralement renflées. Stade de sensibilité : Jusqu’au stade 6 feuilles. Possibilité de rencontrer des pucerons cendrés. Seuil d’intervention : 2 pieds sur 10 avec des Dégâts : prélèvement de sève et transmission de viroses. pucerons. Observer attentivement la face inférieure des feuilles et le cœur de la plante. Présence de populations résistantes aux pyréthrinoïdes de synthèse ! Mouche du chou Adulte : mouche de 5 à 7 mm de long, grise et marquée de Semis Levée taches noires. 2-3F 3-4F 4-5F 6-8F Rosette 6-8F Rosette Larve : asticot blanc qui mesure de 2 mm au premier stade à 7-8 mm dès le troisième stade larvaire. Lutte : Eviter de semer trop tôt. Dégâts : Les larves creusent des galerie dans les racines. Tenthrède de la rave Adulte : hyménoptère de 8 à 10 mm de long ; corps, pattes Semis Levée et antennes noirs, abdomen vivement coloré en jaune orangé. 2-3F 3-4F 4-5F Larve : de 2 à 5 cm ; grise à noire avec une bande Stade de sensibilité: de la levée au stade 6-8 feuilles. Risque plus important en cas de semis longitudinale plus ou moins visible de chaque coté du corps. précoces car la nymphose des larves débute entre fin août et début septembre. Dégâts : Défoliation Seuil de traitement : Traiter si la défoliation est plus rapide que l’émission de nouvelles feuilles: destruction supérieure au quart de la surface foliaire. Charançon du bourgeon terminal Adulte : coléoptère de 2,5 à 3,7 mm de long ; noir brillant, Semis Levée 2-3F extrémité des pattes rousses et tache dorsale blanche. Larve : apode de 4,5 à 6,5 mm, blanche avec la tête brun Période de jaunâtre. novembre. 3-4F présence : 4-5F 6-8F Mi-octobre Rosette à mi- Dégâts : destruction du bourgeon terminal, la plante prend Seuil de traitement : Intervenir 8 à 10 jours un port buisonnant. après les premières captures. Ponctuellement, d'autres insectes peuvent causer des dégâts (noctuelles, taupins). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 53 Autorisation Produit Composition Phrases de risque ZNT (m) Coût (€/ha) LES INSECTICIDES UTILISABLES Doses (l/ha) DAR (j) Petite Altise Tenthrède Noctuelles altise d’hiver CBT Puceron Automne Pyréthrinoïdes de synthèse Cyperméthrine Cyperméthrine 100g/l R36/37/38, R65, R50/53 Ducat / Cajun Betacyfluthrine 25g/l R65, R66, R51/53 Decis / Pearl Protech Deltaméthrine 1.47% R50/53 Karaté Zeon Lambdacyalothrine 100g/l R20/22, R43, R50/53 Decis / Pearl Expert Deltaméthrine 1.47% R65, R66, R50/53 Karaté Xpress Lambdacyalothrine 5% R36/38, R43, R50/53, R20/22 Fastac Alphaméthrine 50g/l R67, R65, R66, R48/22, R50/53 Fury 10 EW Zetacyperméthrine 100g/l R20/22, R43, R50/53 Mageos MD / Clameur Alphaméthrine 15% R22, R37, R50/53 5m 21 0.05kg Mandarin Pro / Judoka Esfenvalérate 50g/l R22, R50/53 5m 42 0.3l 10 - 12 Sumi alpha Esfenvalérate 25g/l R65, R50/53 5m 42 0.6l 10 - 12 Baythroid Cyfluthrine 50g/l R36, R20/22, R43, R65, R66, R51/53 Mavrik Flo / Talita Tau fluvalinate 240g/l R50/53 Nexide Gammacyhalothrine 60g/l R38, R50, R43 20m 28 0,05l 0,05l Sherpa 100 EW Cyperméthrine 100g/l R38, R37, R43, R50/53 20m 28 0,25l 0,25l 20m 49 20m 45 20m 45 20m 0.25l 0.2l 0.3l 0.3l 0.33l 0.33l 0.05l 0.05 0.05l 0.05l 0.05l 0.1kg 0.1kg 0.1kg 0.33l 21 0.15l 0.3l 28 2-3 0.3l 0.3* 7-7 0.5l 0.33l 0.42* 5-8 0.075l 0.075l 0.075* 5-9 0.05l 0.0625* 5-7 0.15kg 0.15kg 0.15* 5-9 0.2l 0.15l 0.1* 5-7 0.1l 0.3l 0.3l* 0.07kg 0.1l 5-9 0.05kg 5-8 0.3l 0.2l 0.3* 5-8 0.2* 11 - 12 8-12 7-8 Pyréthrinoïdes + Carbamates Karaté K / Open Lambda cyhalothrine 5g/l + Pyrimicarbe 100g/l R38, R20/22, R50, R53 5m 28 1,25 16-21 0,5 28-29 0,63 17 Carbamates Pirimor G Pyrimicarbe 500g/l Proteus Deltamethrine 10g/l Thiaclopride 100g/l R20, R36, R25, R50/53 Pyréthrinoïdes + néonicotinoïdes R36/38, R40, R43, R50/53 5m 45 Organophosphorés Pyrinex ME Chlorpyriphoséthyl 250g/l R43, R50/53 20m 63 Aucune homologation d'automne 12 CBT = Charançon du Bourgeon Terminal * Les pucerons verts sont résistants aux pyréthrinoïdes Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 54 Il existe de nombreux produits à base de cyperméthrine, vérifier sur le bidon que le produit est bien homologué sur l’insecte. LES REGULATEURS D'AUTOMNE L'application de régulateurs à l'automne ne doit pas être systématique. Elle vise uniquement à gérer les risques d'élongation qui fragilisent la plante au gel, au phoma ou à la verse. L'application de régulateurs à l'automne ne permet pas de s'affranchir du risque de verse au printemps. LES FACTEURS À RISQUE L'élongation des pieds est la résultante de plusieurs facteurs : Forte disponibilité en azote : apport de matière organique ou précédent pois. Forte densité. Viser moins de 15 pieds par mètre linéaire ou 50 grains par m². Levée précoce et automne poussant. La date du stade 6F est un critère déterminant dans le raisonnement de l'intervention. Les sommes de températures depuis la levée indiquent si le colza présente potentiellement un risque d'élongation (environ 500°C cumulés en base 5°C depuis la levée). La sensibilité variétale. D'une manière générale, le choix d'une variété peu sensible et une densité de semis adaptée (< 50 grains/m²) permettent de se passer de régulateur. RÈGLE DE DÉCISION Le tableau suivant récapitule les stratégies régulateurs selon les risques d'élongation: Stade 6 feuilles atteint au 10 octobre non Sensibilité variétale Densité oui Faible : Adriana, Moyenne : Atenzo, Bonanza, Cash, DK Albatros, Alpaga, Expertise, ES Neptune, Exocet, Hardi, Forte : DK Excellium, DK Expo, DK Dynastie, DK Lohana, Monica, NK Aviator, NK Expower, Exagone, Goya, Hybrirock, Exquisite, DK Festivo,Pamela, PR44W29, Remy, Jetset Explicit, DK Extorm, Troubadour Kadore, Safran - 50 plantes/m² + 50 plantes/m² - 50 plantes/m² + 50 plantes/m² Azote disponible Régulateur non non faible forte faible forte faible forte faible forte non non non possible possible oui oui oui L'efficacité des régulateurs n'est pas totale. Elle permet de bloquer l'élongation de la tige durant 3 à 4 semaines selon le produit et la dose. L'intervention devient inutile dès que l'élongation est démarrée. NE PAS CONFONDRE ELONGATION ET FORTE BIOMASSE Une forte densité de feuillage de colza à l'automne n'est pas systématiquement associée à une élongation. Un colza peut avoir une forte biomasse et ne présenter aucun symptôme d'élongation. Il faut mesurer la distance entre la base du collet et le sommet de l'apex. Une élongation significative débute à partir de 5 cm. Source : Cetiom Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 55 CHOIX DES PRODUITS Fongicide Doses conseillées IFT Coût (€/ha) Stade d'application Xn, N R20/22R41R51/53R63 5 63 x xx 0,4 à 0,6 l/ha 0,4 à 0,6 16 à 24 Metconazole CARAMBA STAR 90 g/l SUNORG PRO Xn, N, R63R51/53 5 42 x xx 0,4 à 0,6 l/ha 0,4 à 0,6 14 à 22 Metconazole CARAMBA 60 g/l SUNORG Xn, N, R63R50/53 5 42 x xx 0,6 à 0,9 l/ha Xn, N, R20/22R41R51/53R63 5 63 x xx Xn, N R20/22 R41 R51/53 5 80 xx xx Phrases de risque Produit HORIZON EW BALMORA 4–8F Efficacité Regulation Autorisation HORIZON EW BALMORA Composition Tébuconazole 250 g/l Tébuconazole 250 g/l 6–8F CARYX ZNT DAR (m) (j) Metconazole 30 g/l + Mepiquat chlorure 230 g/l Commentaires 14 à 22 0,75 l/ha + mouillant 0,7 l/ha * Dose maxi par an : 1,4l/ha 0,75 28 0,5 20 Source: Cetiom Mouillants autorisées: Trader pro, Heliosol, Li700, Surf 2000 * A réserver pour les éventuelles applications de printemps en situation de risque fort. Si besoin de régulation d'automne, préférer le Sunorg pro. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 56 Photo CA58 5 CEREALES D'HIVER Implantation Programme désherbage Lutte contre les insectes Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 57 Conduite du blé tendre Cette partie aborde la conduite culturale du blé tendre à l'automne. Un document régional concernant le choix variétal vous a été envoyé courant juillet. DATE DE SEMIS La date de semis de chaque variété est fonction de son cycle de développement : semer trop tôt une variété précoce expose à des risques de gel début montaison ; à l’inverse, semer trop tard une variété tardive expose à des risques d’échaudage et donc de mauvais remplissage du grain. Le tableau ci-dessous reprend par variété la période optimale de semis. 1er oct 5 oct 10 oct 15 oct 20 oct 25 1er 5 10 15 1er oct nov nov nov nov déc Boregar, Chevalier, Goncourt, Koreli, Toisondor, (Alixan) Aldric, Alixan, Accroc, Adhoc, Apache, Arlequin, Caphorn, Compil, Hystar, Hysun, Illico, Musik, Orvantis, Pakito, Premio, Rustic, Sokal Aligator, Altigo, Soissons Attlass, Arrezzo, Campéro, Euclide, Cézanne, Galopain, Garcia, Paledor, Royssac Période optimale de semis Semis possible mais hors période optimale DENSITE DE SEMIS Il convient d'adapter la densité de semis au type de sol, à la date de semis, aux conditions de semis et au contexte pédo-climatique de la parcelle. Pourquoi bien ajuster la densité de semis? L'ajustement de la densité de semis est importante à plusieurs niveaux : Economique : en semence certifiée, toute augmentation injustifiée de la densité de semis se traduit par une baisse de la marge brute en lien avec une augmentation du poste « semences ». Technique : - Risques agronomiques liés à l'augmentation de densité (sensibilité à la verse et aux maladies) - Risques agronomiques liés à une densité trop basse (moindre concurrence vis à vis des adventices) - Adapter la densité à la réserve hydrique de la parcelle. Un fort peuplement en sol superficiel sera très consommateur d'eau. En situation échaudante en fin de cycle, le rendement sera pénalisé. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 58 CONSEIL DE DENSITE DE SEMIS Date de semis Sol humide : limon-sableux, limon battants Objectif de pieds levés Bonne condition de semis pertes : 20 % Condition moyenne de semis pertes : 30 % Sols sains et profond : limon-argileux, argilo-limoneux, argilo-sableux Objectif de pieds levés Bonne condition de semis pertes : 10 % Condition moyenne pertes : 20 % Argile, Argilo-limoneux à silex Objectif de pieds levés Bonne condition de semis pertes : 10 % Condition moyenne, pierrosité moyenne pertes : 20 % Argilo-calcaire (Bourgogne Nivernaise et Amognes) Objectif de pieds levés Bonne condition de semis pertes : 20 % Condition moyenne, pierrosité moyenne pertes : 20 à 30 % Condition moyenne, pierrosité forte pertes : 30 à 35 % Sable, sablo-limoneux Objectif de pieds levés Bonne condition de semis, sol sain pertes : 10 % Bonne condition de semis, sol humide pertes : 20 % 01 au 10 oct Blé 10 au 20 oct 20 au 31 oct 200 250 280 240 260 180 300 330 200 200 220 180 250 230 250 220 220 240 180 340 370 270 300 250 260 290 220 210 230 250 300 330 250 250 280 300 220 290 320 340 250 240 260 280 300 Nos conseils : En cas d’utilisation de semences certifiées Gaucho 350 / Ferial, nous vous conseillons de baisser vos densités de semis de 50 grains/m² par rapport aux valeurs indiquées dans les tableaux ci-dessus, sans descendre en dessous de 200 grains/m². En semis direct, compenser les pertes à la levée en augmentant les densités de semis de 50 grains/m². Hybrides (Hysun, Hystar) : compte tenu du coût de la semence, des capacités de tallage mais aussi de leur sensibilité à la verse, ne pas dépasser 110 à 120 grains /m². Quelques conseils pour déterminer la bonne dose à semer en semences de ferme La quantité à semer est dépendante du Poids de Mille Grains (PMG), or cette mesure est très variable d'une variété à l'autre : n'hésitez pas à contacter votre conseiller pour réaliser des mesures de PMG de vos semences et ainsi calculer au plus juste la densité de semis. Estimer le taux de germination : le taux de germination peut varier en fonction de la qualité sanitaire de la semence mais aussi des conditions de stockage des semences. Pour être sûr de votre objectif de plante levée, n'hésitez pas à réaliser un test de germination. Pour ce faire, prélevez au minimum 200 grains puis laissez les au réfrigérateur 3 jours (pour lever la dormance). Puis semez les dans du papier absorbant. Comptez le nombre de grains germés puis tenez en compte dans le calcul de votre dose de semis. Densité souhaitée (en grains/m²) = Conseil de densité de semis (grains/m²) x 100 Pourcentage de grains germés Calculer sa dose en kg/ha Pour connaître votre dose de semis en kg/ha, utilisez la formule suivante : Quantité à semer en kg/ha = Densité souhaitée en grains/m² x PMG 100 Exemple : Campéro (PMG=37g). Au 15 octobre la densité devra être de 330 grains/m² en argilo calcaire peu caillouteux. 330 x 37 Quantité Campéro à semer en kg/ha = =122 kg/ha 100 TRAITEMENTS DE SEMENCES L'utilisation des traitements de semences doit, comme toute autre intervention phytosanitaire, être raisonnée Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 59 en fonction du risque parcellaire (fréquence de retour d'espèces sensibles, sensibilité variétale, date de semis …). Les traitements disponibles visent à protéger les semences de 2 types de parasites : - les maladies cryptogamiques : Les champignons peuvent contaminer les plantules soit par le sol, les débris végétaux ou les semences (voir tableau ci-dessous). Les dégâts occasionnés peuvent être de plusieurs ordres : diminution du nombre de pieds levés (manque à la levée, fonte de semis) ou pénalisation de la levée (lésion au niveau du coléoptile, déformation du germe, dessèchement de plante, …). Mode de transmission Maladie Semences Fusariose Fusarium roseum Microdochium nivale x Carie Tilletia caries x Septoriose Septoria nodorum x Charbon nu Ustilago nuda x Helminthosporiose H. graminearum x Ergot Claviceps purpurea Sol Espèces concernées Débris végétaux Blé tendre Blé dur Avoine Triticale Orge x ++(+) +++ ++ ++(+) + ++(+) + + + x (x) + + ++ x ++ x + (+) (+) (+) (+) + : peu concerné à +++ : très concerné L'ergot des céréales est en recrudescence depuis quelques années. Il touche l'ensemble des graminées cultivées ou adventices. La présence de graminées (vulpin, ray-grass …) dans ou autour de la parcelle augmente le risque de contamination. Les cécidomyies peuvent également être des vecteurs. Il n'existe pas de moyen de lutte chimique par le traitement de semence ou en végétation. - les insectes : Différents insectes peuvent occasionner des dégâts sur les céréales d'hiver. Nom Description Dégâts Facteurs à risque Adulte : Coléoptère de couleur noire de 6 à 12 mm de long. Ce sont les larves qui causent les dégâts. Larve : 6 à 12 mm de long de couleur beige « larve fil de fer ». - Affaiblissement de la plante - Racines rongées - Collet percé - Jaunisement de la feuille centrale - Précédent prairie - Sol meuble et riche en MO - Hiver doux Adulte : Coléoptère noir de 15 mm de long. Larve : jusqu'à 35 mm de long. Tête et thorax noirs. Abdomen jaune et brun. La nuit, elle ronge le parenchyme - Les rotations à base de foliaire ne laissant que les nervures qui céréales d'hiver. forme un chevelu agglutiné au sol. Elle attire l'extrémité des feuilles dans la galerie afin de la dévorer. Adulte : mouche de 6 à 7 mm au corps gris clair. Larve : blanc nacré au 1er stade, l'asticot devient par la suite blanc crémeux. Sa taille varie de 1 mm à 8 mm Les larves minent les jeunes talles. - semis tardifs Jaunissement de la feuille centrale qui se détache facilement lorsque l'on tire dessus. Taupin Zabre Mouche des semis Puceron et cicadelle Voir partie « insecticides d'automne » La partie suivante récapitule nos conseils de traitements de semence par situation. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 60 NOUVEAUTES 2012 Produit VIBRANCE GOLD Composition Homologation Sedaxane 50 g/l Fludioxonil 25 g/l Difénoconazole 25 g/l Dose : 0,2 l/q. Syngenta + Blé : fusariose, rhizoctone, carie, + charbon nu et septoriose Orge : fusariose, charbon couvert et helminthosporiose Triticale : fusariose et septoriose Seigle : fusariose Avoine : fusariose et charbon nu N, R51/53 Notre avis Premier traitement de semences à base de SdHi. Il possède le même spectre que des autres références de base du marché avec un plus sur rhizoctone. Surcoût : 3€/q par rapport à Celest Net PROPOSITIONS DE STRATEGIES 1- Traitement de base Ce traitement de semences vise la protection contre les fusarioses, la carie et la septoriose. VITAVAX 200 FF / SEMEVAX 0,3 l/q CELEST NET 0,2 l/q 6,5 €/q 8 €/q La formule Celest net Formula M correspond au traitement à la ferme. REDIGO 0,1 l/q 9 €/q VIBRANCE GOLD 0,2 l/q 11 €/q 2- Traitement en blé/blé Ce traitement de semence assure une protection contre le piétin échaudage (environ 60% d'efficacité). En effet, les risques de contamination sont plus importants dans les deuxièmes blés car le champignon se conserve sur les résidus de récolte. Traitement de base + LATITUDE 0,2 l/q 28 €/q Le traitement LATITUDE n'apporte aucune efficacité sur septoriose, carie et fusarioses, c'est pourquoi il doit être associé à un traitement de base. Pour limiter le risque de développement de piétin échaudage, il est conseillé de semer les parcelles de blé/blé en dernier (optimum > 20-25 octobre). 3- Traitement en semis précoce Les semis précoces (< 20 octobre) sont les plus sensibles aux attaques de puceron et cicadelle, vecteurs de viroses. CELEST NET 0,2 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q VITAVAX 200 FF 0,3 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q REDIGO 0,1 l/q ou VIBRANCE GOLD 0,2 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q 35 €/q 33,5 €/q 36 à 38 €/q Le GAUCHO 350 (ou FERIAL) n'apporte qu'une protection insecticide, c'est pourquoi il doit être associé à un traitement de base pour lutter contre les maladies cryptogamiques. Ce complément au traitement de base peut être remplacé par la réalisation de comptages entre le stade levée et le stade 3F et une intervention avec un insecticide foliaire en cas de dépassement de seuil. GAUCHO 350 assure également une protection contre les taupins. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 61 4- Traitement des semis tardifs Ce traitement assure la lutte contre la mouche grise. Traitement de base + ATTACK 0,1 l/q 20,5 à 23 €/q Traitement de base + SIGNAL 0,2 l/q 24 à 26,5 €/q Les traitements ATTACK et SIGNAL n'apportent qu'une protection insecticide, c'est pourquoi ils doivent être associés à un traitement de base pour lutter contre les maladies cryptogamiques. TRAITEMENTS DE SEMENCES Efficacité maladies Efficacité ravageurs Prix indicatif en €/q Corbeaux Mouche grise / Zabre Taupin Pucerons / cicadelles Piétin échaudage M nivale F Roseum Septoriose Matière active Rhizoctone Produit Caries Fusarioses Marché I = industriel F = fermier Produit de base : lutte contre les champignons classiques Celest Net 0,2 l/q Fludioxonil 25 g/l ++ +++ ++ +++ 8 Celest Gold Net 0,2 l/q Fludioxonil 25 g/l + Difénoconazole 25 g/l ++ +++ ++ +++ 8 Semevax 0,3 l/q Carboxine 198 g/l + Thirame 198 g/l ++ +++ ++ +++ Premis 25 FS 0,2 l/q Triticonazole 25 g/l +++ + Prelude 20 FS Blé : 0,076 l/q Prochloraze cuivre 218 g/l +++ ++ +++ Redigo 0,1 l/q Prothioconazole 8,85% +++ +++ +++ +++ Rancona 15 ME Ipconazole 15 g/l +++ Vibrance gold 0,2 l/q Sedaxane 50 g/l Fludioxonil 25 g/l Difénoconazole 25 g/l +++ + + ++ oui F 6,5 I-F I-F Pack 7,5 I-F 9 I-F +++ +++ +++ +++ 11 I 28 I-F Lutte contre le piétin échaudage Latitude 0,2 l/q (1) Silthiofam 125 g/l +++ Lutte contre les insectes Signal (1) Cypermethrine 300 g/l ++ +++ 17,5 I-F Attack 0,1 l/q (1) Téfluthrine 200 g/l ++ +++ 14 I-F Gaucho 350 0,2 l/q (1) Imidaclopride 350 g/l 27 I-F Cerall Pseudomonas 204 g/l 11,5 I-F +++ ++ Lutte biologique ++ ++ ++ ++ (1) A compléter avec un traitement de semence « classique » pour lutter contre carie, septoriose et fusarioses. Equivalences : Celest net = Celest rev net, Embrace net Redigo = Misol = Prestigo + = Katel Efficacité : +++ bonne ++ moyenne + faible Semevax = Vitavax 200 FF = Trivax Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 62 INSECTICIDES D’AUTOMNE Les insecticides utilisables à l'automne : Coût (€/ha) Doses préconisées (l/ha) IFT Autorisation 0,6 à 0,8 1,6 0,75 à 1 7,9 0,8 à 1 1,6 0,8 à 1 8,5 0,8 à 1 8,54 1 9 0,5 0,8 à 1 - 0,4 0,5 08 à 1 15 0,1 0,15 0,66 à 1 8,55 0.2 0.25 1à 1,25 1.6 R50/53 0.15 0.2 0.2 0,75 à 1 7.5 Betacyfluthrine 25g/l R20/22, R43, R65, R66, R51/53 0.2 0,3 0,3 0,66 à 1 7,7 Fastac Alphaméthrine 50g/l R10, R37, R20/22, R43, R67, R65, R66, R48/22, R50/53 5m 0.15 0,2 0,2 0,5 à 0,66 7,4 Fury / Satel Zetacyperméthrine 100g/l R20/22, R43, R50/53 20m 0.1 0,15 0,66 à 1 7,3 Karaté zeon Lambdacyalothrine 100g/l R20/22, R43, R50/53 0.05 0,075 0,075 0,66 à 1 8,2 Karaté Xpress Lambdacyalothrine 5% R36/38, R20/22, R43, R50/53 0.1 0,15 0,15 0,66 à 1 8,3 Mageos MD / Clameur Alphaméthrine 15% R22, R37, R50/53 5m 0.05 0,07 0,07 0,71 à 1 7,4 Sumi-alpha Esfenvalérate 25g/l R10, R41, R20/22, R43, R65, R50/53 5m 0.2 0.25 0.25 0,8 à 1 5.5 Mandarin pro / judoka Esfenvalérate 50g/l R22, R50/53 5m 0.1 0,125 0,125 0,8 à 1 5.5 Phrases de risque pucerons ZNT (m) 1-2 F >3 F 20m 0.15 0,2 R10, R20/22, R37/38, R43, R67, R65, R66, R48/22 5m 0.075 0.1 Cyperméthrine 500g/l R10, R20/22, R37/38, R65, R50/53 20m 0,04 0,05 Pearl protech Deltaméthrine 1.47% R50/53 20m 0.4 0,5 Daskor 440 Chlorpyriphosméthyl 400g/l + Cyperméthrine 40g/l R38, R22, R41, R43, R67, R65, R50/53 20 m 0,65 0,75 Decis expert Deltaméthrine 100g/l R10, R41, R37, R20/22, R65, R66, R50/53 20 m 0,07 0,07 Geothion XL Chlorpyriphosméthyl 500g/l + Cyperméthrine 50g/l R10, R20/22, R36/37/38, R65, R50/53 20 m 0,4 Nurelle D550 Chlorpyriphoséthyl 500g/l + Cyperméthrine 50g/l R10, R20/22, R36/37/38, R65, R50/53 20 m Pool Lambdacyhalothrine 5% R36/38, R20/22, R43, R50/53 Sherpa 100 EW Cyperméthrine 100g/l R38, R22, R41, R37, R67, R65, R50/53 Mavrik flo / Talita Tau fluvalinate 240g/l Ducat / Cajun Produit Composition Cythrine L Cyperméthrine 100g/l R10, R22, R67, R36/37/38, R65, R50/53 Astor / Vorax Alphaméthrine 100g/l Cythrine max Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 20m cicadelle 0.1 0,5 0,07 0,15 63 2 insectes sont à surveiller à l’automne : Pucerons (Transmission de la Jaunisse Nanisante de l'Orge) Cicadelles (Transmission de la maladie des pieds chétifs) Cornicules (Rhopalosiphum padi) (Psammotettix alienus) Reconnaissance Forme globuleuse (3 à 4 mm) Longues antennes Cornicules noires et courtes Présente une extrémité rougeatre Hôtes principaux : orge plus sensible, blé, avoine, seigle, maïs, triticale Taille : 4 à 5 mm Forme allongée ; ailes disposées en forme de toit (^). Présence de 6 bandes beiges longitudinales sur le sommet de la tête. Couleur : beige clair. Hôtes principaux : Blé plus sensible, orge, seigle, avoine. Facteurs à risque Semis précoce, absence de traitement de semences approprié, automne doux, parcelles abritées, proximité de repousses de céréales ou maïs (pucerons) Seuils de traitement Les seuils de traitement sont fonction du stade de la céréale : 5% de plantes porteuses au stade 1F 10% au stade 2F 20% au stade 3F Ne pas laisser séjourner plus de 10 jours les pucerons sur une parcelle Stade de sensibilité Traiter si présence. Observez les parcelles lors des journées chaudes et ensoleillées. Intervenir si vous voyez des individus voler. Levée à fin tallage Levée à fin tallage DESHERBAGE CONSTRUCTION DES PROGRAMMES CHOIX DE L'ANTI-GRAMINEES STRATEGIE DE PRELEVEE VULPIN ET RAY-GRASS (FAIBLE INFESTATION) Chlortoluron 1800g (sur variété tolérante) Post-semis / prélevée Coût (€/ha) IFT 25 1 Trooper 2,5 l Post-semis / prélevée 46,2 1 Privilégier les applications sur sol frais juste après le semis. Si le sol est sec, attendre le stade 1 à 3 feuilles pour intervenir. STRATEGIES DE POST-LEVEE VULPIN: En règle générale, les stratégies interventions « automne + printemps » s'avèrent les plus efficaces dans les situations les plus infestées. RAY-GRASS : Dans les situations à forte population, il est recommandé d'intervenir très tôt à l'automne en privilégiant les applications sur des plantes peu développées (avant tallage si possible). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 64 Propositions de programmes 1F 2F Coût en €/ha IFT 12 1 Sur variété tolérante 28 1 Ou Trooper 2 l + Isoproturon 1000 g de 3F à mi-tallage 46 1 36 0,66 31 à 37 0,5 à 0,6 46 0,8 67 1,6 à 1,8 69 à 73 1,13 à 1,21 82 2,4 102 1,8 98 1,6 106,5 1,49 3F Plein tallage Epi 1 cm 1-2 Noeuds LUTTE CONTRE LE VULPIN Isoproturon 1200 g ! Chlortoluron 1800 g Trooper 2,5 l ! S Efficacité - S Faible population Fosburi 0,4 l Optimum à 1F Privilégier les interventions tôt en sortie hiver ! + Altantis 250 à 300 g + adj S Alister 0,8 l + Adj Pas de possibilité de rattrapage avec des herbicides du groupe B en sortie hiver Rempacement possible d'Alister par Kalenkoa 0,8 l + adj de tallage à épi 1 cm - Isoproturon 1200 g Possibilité de remplacer isoproturon par chlortholuron 1800 g sur variété tolérante Rattrapage Possibilité d'ajouter 500 à 750 g d'isoproturon pour contrôler les levées échelonnées. ! Isoproturon 1200 g + Prowl 400 1,5 l S Trooper 2,5 l S ! Archipel 150 à 200 g + Adj Atlantis 250 à 300 g + Adj Octogon 275 g + Adj Privilégier les interventions précoces en sortie hiver Optimum à 1F Celio 0,2 à 0,3 l + Adj sur adventices sensibles et en l'absence de passage à l'automne. Daiko 2,5 + Quartz GT 0,7 l S + Puis Fosburi 0,5 l ! Forte population Efficacité Sur population sensible Celio 0,2 à 0,25 + Adj Fosburi 0,4 l + Isoproturon 1200 g Optimum à 1F 102 2,46 Fosburi 0,4 l + Prowl 400 1,5 l Optimum à 1F 99 2 LUTTE CONTRE LE RAY-GRASS Chlortoluron 1800 g Trooper 2,5 l ! ! S ! 46 1 Archipel 200 à 250 g + adj 41,6 à 52 0,8 à 1 Axial Pratic 0,9 à 1,2 l + adj 31 à 42 0,75 à 1 Rattrapage 80 1,8 à 2 Lauréat 4 l Archipel 200 à 250 g + adj* Octogon 275 g + adj* 95 1,4 à 1,6 104 2,4 à 2,6 99 2,1 à 2,3 110 2,2 à 2,4 110 1,8 à 2 104 2 à 2,2 Chlortoluron 3 l + Defi 2,5 l Axial Pratic 0,9 à 1,2 l + adj Puis (le plus efficace) Chlortoluron 3 l + Fosburi 0,4 l Alister 1l + adj * Defi 3 l + Carat 0,6 l Privilégier les interventions précoces. Efficacité plus faible sur ray-grass développés. * 1 seule sulfonylurée par campagne S ! S + 1 0,83 à 1 Chlortoluron 1800 g Chlortoluron 3,6 l + Carat 0,6 S Efficacité - 28 45 à 54 Ou Trooper 2 l + Chlortoluron 1500 g de 3F à mi-tallage Possibilité de remplacer Archipel par Octogon 275 g + Forte population ! S ! Fosburi 0,5 - 0,6 l Sur variété tolérante Optimum à 1F S Faible population Efficacité - Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Attention à la sélectivité (cf page 67) 65 1F 2F Plein tallage 3F Epi 1 cm Coût en €/ha IFT 29 1,33 1-2 Noeuds LUTTE CONTRE LE VULPIN + FOLLE AVOINE Celio 0,2 l + adj Isoproturon 1200 g L'utilisation de Celio nécessite que toutes les folle-avoines soient levées. Monter la dose à 0,3 l s'il restent des vulpins. Possibilité de remplacer Celio 0,2 à 0,3 l par Energy Puma 0,5 à 0,6 l LUTTE CONTRE LE VULPIN + BROME Isoproturon 1000 g Peu de vulpins Celio 0,2 l + adj ou S ! Ou Puis Celio 0,25 l + adj Puis Fosburi 0,5 l Attribut 60 g + Genamin 0,2% 34 1,8 41 1,33 Attribut 60 g + Genamin 0,2% 45 1,4 48,5 1,83 S ! Le Fosburi n'est pas suffisant sur brome mais s'intègre bien dans les programmes en renforçant l'efficacité Isoproturon 1000 g ou Fosburi 0,5 l Beaucoup de vulpins Atlantis 150 à 200 g + Attribut 40 g + Génamin 0,2% 1,16 à 1,26 47 à 53 Possibilité de remplacer Atlantis 200 g par Archipel 150 g Possibilité de remplacer Attribut 60 g par Monitor 25 g mais avec une efficacité moindre Isoproturon 1000 g Octogon 275 g + adj 47 1 Utilisation possible en double application à 15 – 20 jours d'intervalle Isoproturon 1000 g Miscanti 25 g + Génamin 0,2% 47 1 Utilisation possible en double application à 15 – 20 jours d'intervalle LUTTE CONTRE LE PATURIN Isoproturon 1000 g Levée d'automne 10 0,83 24 à 28 0,8 à 1 10 0,83 Archipel 100 g + adj 26 0,4 Atlantis 150 g + adj 19 0,3 54 1 12 1 46 1 28 1 Chlortoluron 1500 à 1800 g Attention à la dose qui conditionne la rémanence du produit Isoproturon 1000 g Levée de printemps S ! LUTTE CONTRE LA VULPIE * Fosburi 0,6 l Optimum à 1F S ! Isoproturon 1200 g Trooper 2,5 l Chlortoluron 1800 g * La vulpie est une adventice de plus en plus fréquente surtout dans les situations à travail de sol réduit (TCS et semis direct). Elle est très concurrentielle des céréales et doit, en conséquence, être surveillée avec beaucoup d'attention. En règle générale, elle apparaît par tache dans les fourrières des parcelles. Les sulfonylurées sont inefficaces. Il faut donc réagir très rapidement sous peine d'être très vite dépassé par les fortes populations. Vous pouvez également intervenir dans d'autres cultures de la rotation (pois d'hiver et colza) avec l'utilisation de Kerb flo 1,2 à 1,5 l. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 66 Le tableau suivant récapitule par produit le groupe HRAC. Pour une gestion durable de l'efficacité des herbicides, veillez à alterner les modes d'action et donc les groupes HRAC dans votre rotation. Légende: Chaque couleur représente un mode d'action Couleur Produits concernés Groupe HRAC IPU / CTU / Laureat C2 Archipel, Atlantis, Attribut, Monitor, Lexus, Oklar, Miscanti B Celio, Beghéra, Energy Puma, Illoxan CE, Axial Practic A Prowl 400 / Trooper K1 Fosburi / Trooper K3 Celtic / Carat F1 Defi / Parnass C N ATTENTION A LA SELECTIVITE S ! Pour une gestion durable de l'efficacité des herbicides, veillez à alterner les modes d'action. Nous avons noté des problèmes de sélectivité dans certaines parcelles allant de la décoloration de plantes à la disparition des pieds. Ces symptômes, surtout associés à de fortes amplitudes thermiques, ont été plus importantes en situation de grains mal enterrés. Veillez à bien recouvrir vos grains au moment du semis (3 cm) pour limiter les effets phytotoxiques des herbicides (DEFI, FOSBURI et TROOPER notamment). SENSIBILITE DES VARIETES AU CHLORTOLURON VARIETES TOLERANTES ACCROC ALIGATOR ALLEY-Y ALTIGO APACHE AREZZO BOREGAR CAMPERO CAPHORN COMPIL EUCLIDE GONCOURT HYSUN KORELI ORVANTIS PALEDOR SOKAL SOLEHIO TOISONDOR Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 VARIETES SENSIBLES ALDRIC ALIXAN ATTLASS GARCIA PREMIO 67 1-2 noeuds Epi 1 cm Fin tallage Plein tallage 1 talle 3F Herbicide 1F Famille Mode d'action Levée CONDITIONS D'APPLICATION DES ANTI-GRAMINEES Urées substituées Isoproturon HERBAFLEX Délais * Manque de sélectivité : - si forte amplitude T°C (jour - nuit) au moment du traitement - si forte pluie après traitement en sol filtrant * Efficacité réduite si sol sec ou sol argileux (>30 % A.) - Possible sur sol gelé - Pas de délai à la pluie - Pas de délai avec l’azote liquide Chlortoluron * Au moment du traitement : - Hygrométrie > 60-70 % - T°C ≥ 5°C (même si gel nocturne) - Végétation ressuyée * Efficacité réduite si stress hydrique CELIO ILLOXAN CE BAGHERA Systémique avec AXIAL absorption foliaire PRATIC FOPs + Prosulfocarbe ALISTER KALENKOA ARCHIPEL ATLANTIS ATTRIBUT OKLAR LEXUS XPE MILLENIUM OPTI - avant pluie : au moins 1 H - avant ou après Herbi. à base de Bifénox : 24 H - après apport N liquide : 4-5 j - avant azote liquide : 1j - avant MODDUS : 5j Normal * A partir de 3°C * Hygrométrie > 60% * Humidité du sol nécessaire * Eviter sur plante stressée Intervenir sur adventices jeunes - avant pluie : 4 heures - avant azote liquide : 1 jours avant ou 4-5 jours après * A partir de 0°C * Hygrométrie > 60% Application sur sol humide - Délai avant pluie : 1H * Meilleure absorption foliaire si hygrométrie >60 % * Efficacité réduite si sol sec ou très argileux (>40 % A.) ou avec un taux de MO > à 4 % * Période optimale de traitement : décembre - janvier * T°C > 0°C et humidité du sol - avant pluie : au moins 1 H - Possible sur sol gelé Soigner le rinçage 1N Oxyacétamides Racinaire avec absorption foliaire Normal * T°C moy. > 5- 6°C au moment du - avant pluie : au traitement moins 1 H MONITOR Systémique avec OCTOGON absorption foliaire et racinaire HUSSAR OF Normal 1 application par campagne Idem Celio Ne pas traiter si risque de gel ou fortes pluies dans les 8 jours DAIKO Foliaire +Racinaire Sulfonylurées Rinçage (Idem) * Intérêt en désherbage précoce à l’automne * Sur BLE : attention aux sensibilités variétales Racinaire avec absorption foliaire FOPs Dimes Dens Conditions d'application FOSBURI Oxyacétamides + Dinitroanilines TROOPER Racinaire avec absorption foliaire Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Idem FOPs Idem FOPs - avant pluie : 4 H * Idem urées substituées * Ne pas appliquer sur semis superficiel ou irrégulier * Optimum à 1F - Pas de délai à la pluie * Idem Urées substituées * Eviter en sol filtrant * Ne pas appliquer sur semis superficiel ou irrégulier - Pas de délai à la pluie 68 DOSES EFFICACES DES PRINCIPAUX ANTIGRAMINÉES D'AUTOMNE Produit Composition Stade 1-3 feuilles Redressement CHLORTOCIDE EL 500 g/l 500 g/l Isoproturon chlortoluron ALISTER + HUILE FOSBURI TROOPER MILLENIUM OPTI LEXUS XPE 9g/l Mesosulfuron + 400 g/l Flufenacet + 300 g/l 40 % Thifensulfuron Flupyrsulfuron 3g/l Iodosulfuron + Pendiméthaline + methyl + 33,3% 200 g/l DFF 27g/l Mefenpyr 60 g/l Flufenacet 10 % Metsulfuron Metsulfuron 16,7% + 150g/l DFF methyl OKLAR / DUCTIS DAIKO + HUILE 50% Flupyrsulfuron 800 g/l Prosulfocarbe + 10 g/l clodinafop + 2,5 g/l cloquintocet 0,6 l 2,5 l 1200 g 1800 g 1l 0,6l 2,5 l 0,1 kg 30g 20 g 2,25 l 0,2 + 1 ▲ ▲ 0,8 + 1 ▲ ▲ ▲ ▲ 2,25 Vulpin 0,2 + 1 1000 - 1200 1500 0,6 - 0,7 + 1 0,5 2 0,07 25 12 2,25 Ray Grass 0,3 + 1 0,7 + huile 1 1500 1+1 0,6 ▲ ▲ 2,25 Paturin annuel ▲ ▲ 1000 0,6 + 1 0,4 2 0,1 30 15 2 – 2,25 0,3 + 1 ▲ 1000 0,6 + 1 0,4 2 0,1 30 15 2 - 2,25 ▲ 750 - 1000 1000 0,6 + 1 0,4 2 0,1 30 15 2 - 2,25 0,3 + 1 ▲ 1+1 ▲ ▲ ▲ ▲ Vulpin 0,3 + 1 ▲ 1200 1800 0,8 - 1 + 1 2,5 0,07 – 0,1 25 15 Ray Grass 0,5 + 1 1l + huile 1 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ 2,25 Folle avoine Stade 100 g/l Clodinafop + 360 g/l Diclofop 25 g/l Cloquintocet MATIN EL Folle avoine Agrostide Tallage + Huile ILLOXAN CE Dose homologuée Paturin commun Stade CÉLIO 750 - 1000 750 - 1000 Paturin annuel ▲ ▲ 1000 1500 0,8 + 1 2,5 Paturin commun 0,4 + 1 ▲ 1000 1500 0,8 + 1 2,5 0,1 30 15 2,25 Agrostide ▲ 1000 1500 0,8 + 1 2,5 2,25 Folle avoine 0,4 + 1 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Vulpin 0,4 + 1 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ 25 - 30 20 ▲ Ray Grass 1,5 l + huile 1 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Paturin annuel ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Paturin commun 0,4 + 1 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ 0,1 30 20 ▲ Agrostide ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Résultats moyens à la dose homologuée (satisfaisants dans certaines conditions) ▲ Résultats insuffisants Source : Arvalis - CA58 Reconnaître les graminées pour ajuster son programme La section de la tige est aplatie Présence d'oreillettes et absence de poils - Ligule membraneuse, très courte et tronquée - Feuille verte sombre, brillantes, nervures saillantes face inférieure - Base de la gaine souvent rougeâtre Absence d'oreillettes et absence de poils - Bec au sommet des feuilles - Seule la nervure centrale des feuilles est visible - Ligule membraneuse, courte et tronquée RAY-GRASS ANGLAIS PATURIN Face inférieure : P. commun : b rillante P. annuel : terne La section de la tige est arrondie Présence d'oreillettes et absence de poils - Ligule membraneuse, très courte et tronquée - Feuille verte sombre, brillantes, nervures saillantes face inférieure - Base de la gaine souvent rougeâtre RAY-GRASS D'ITALIE - Ligule membraneuse, tronquée, régulièrement denticulée - Feuille verte bleuté - Liseré blanc au bord de la gaine Absence de poils Absence d'oreillettes - Ligule membraneuse, deux dents latérales, irrégulièrement dentées - Feuilles vert jaunâtre sur premières feuilles - Gaine rouge sombre sur 1 cm - Grande ligule membraneuse, denticulée - Feuilles ciliées ou non à la base - Gaine verte, quelquefois pubescente Présence de poils - Ligule membraneuse nettement dentée - Feuille à pilosité très abondante - Gaine poilue VULPIN AGROSTIS JOUET DU VENT FOLLE AVOINE BROME - Ligule membraneuse, courte, denticulée - Feuille canaliculée, cils très courts sur la marge, pubescence le long des VULPIE nervures face supérieure QUEUE DE - Gaine nettement fendue, quelquefois RAT rougeâtre Source: Bayer, ACTA Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 70 CHOIX DE L'ANTI-DICOTYLEDONES Le choix de l'anti-dicotylédones est à raisonner en fonction de l'anti-graminées utilisé. En effet, il faut tenir compte de son éventuel spectre anti-dicotylédones pour choisir le bon complément. Anti-graminées flore classique CELIO / PUMA / ILLOXAN CE/ AXIAL PRATIC* ARBALETE 0,8 à 1,2 l QUATTRO II 1 à 1,2 l DIEZE 0,8 à 1l BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l Isoproturon / Chlortoluron TROOPER ARBALETE 0,8 à 1,2 l FOXPRO D+ 0,5 à 0,6 QUATTRO II 1 à 1,2 l DIEZE 0,8 à 1l PICOSOLO 70 à 100 g BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l + géranium / ombéllifères ALLIE STAR SX 15 à 22 g * HARMONY M 30 g + gaillet (printemps) PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l STARANE 200 0,3 à 0,4 l GRATIL 10 à 15 g KART 0,6 à 0,8 l ALLIANCE WG 0,05 à 0,07 kg Mélange possible dans le respect des phrases de risque ALLIE STAR SX 15 à 22 g HARMONY M 30 g PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l STARANE 200 0,3 à 0,4 l GRATIL 10 à 15 g KART 0,6 à 0,8 l ALLIANCE WG 0,05 à 0,07 kg ATLANTIS ARBALETE 0,8 à 1,2 l BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l ALLIE STAR SX 15 à 22 g HARMONY M 30 g PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l GRATIL 10 à 15 g ALLIANCE WG 0,05 à 0,07 kg DUCTIS / LEXUS ... / OKLAR ARBALETE 0,8 à 1,2 l BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l GRATIL 10 à 15 g ARCHIPEL / HUSSAR OF / ALISTER / KALENKOA / BISCOTO/ CYLINDER ALLIE STAR SX 15 g HARMONY M 20 g PRIMUS 0,05 à 0,07 l STARANE 200 0,3 à 0,4 l GRATIL 10 à 15 g ABAK ALLIE STAR SX 15 g (coquelicot) PRIMUS 0,05 à 0,07 l ALLIE STAR SX 15 à 22 g HARMONY M 30 g STARANE 200 0,3 à 0,4 l BOFIX 2 à 3 l KART 0,6 à 0,8 l OCTOGON / DROID Spectre suffisamment complet FOSBURI Spectre suffisamment complet Isoproturon / Chlortoluron + CARAT LAUREAT/ CARMINA QUARTZ GT / LEGACY DUO HERBAFLEX Retenir les doses fortes sur adventices développées. * : antagonisme → ne pas mélanger BRENNUS PLUS = PIROGUE MEXTRA = QUATTRO II POINTER ULTRA Sx = ALLIE MAX Sx CONDITIONS D'UTILISATION DES ANTI-DICOTYLEDONES Intervenir sur des plantes jeunes (3 – 4 F) Température : T°C > 6°C. Eviter les périodes de fortes amplitudes thermiques accompagnées de gel (herbicides à base de DFF, Trooper, Fosburi). Hygrométrie : H% > 60% ( > 75% pour le Foxpro D+) Privilégier les interventions sur des sols frais (Allie, Harmony M) CAS PARTICULIER : CARAT / DEFI Veiller à bien enterrer les grains. Déconseillé en sol léger. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 71 ALLIE DUO SX ARBALETE ANTI-DICOTYLEDONES BRENNUS PLUS DIEZE FOXPRO D+ KALAO HARMONY M PRIMUS NIKOS QUATTRO II MEXTRA ALLIANCE WG 5 - + ++ +++ + ++ +++ +++ - - +++ +++ ++ +++ + +++ +++ ++ - + +++ +++ + ++ - - + - ++ s ge ud lla ge lle lle lle n ta talla 1cm Noe i i e é feu feu ta i n i v e 2 Le 1 3 1 Pl Fi Ep 1- R50/53 5 - + R36, R22, R43, R65, R63, R66, R50/53 R36, R22, R43, R63, R50/53 R20/22, R37/38, R43, R61, R50/53 5 90 ++ +++ +++ +++ 20 - ++ +++ +++ 5 90 ++ R36, R22, R63, R50/53 5 90 R50/53 5 - + Florasulam 50g/l R50/53 5 70 - Ioxynil 180g/l + Mecoprop-p 290g/l R22, R41, R43, R67, R63, R50/53 20 - - - ++ ++ Bromoxynil 91g/l + Ioxynil 50,3g/l + Diflufenican 20g/l Bromoxynil 120,6g/l + Diflufenican 26,8g/l + Ioxynil 67,3g/l Diflufenican 12g/l + Mecoprop-p 240g/l + Bromoxynil 140g/l DFF 20 g/l + Ioxynil octanoate 50,3 g/l + Bromoxynil octanoate 91 g/l Metsulfuron-methyle 68g/l + Thifensulfuron-methyle 682g/kg Metsulfuron-methyle 60g/kg + Diflufenican 600g/kg R36/38, R50/53 5 PRAGMA WG Thifensulfuron-methyle 50% + Tribenuron-methyle 25% R50/53 5 DFE PLATFORM S Carfentazone éthyl 1,5% + mcpp-p 60% R22, R41, R43, R50/53 - - R43, R67, R36/37/38, R51/53 R50/53 KART Fluroxypyr 100g/l + Florasulam 1g/l GRATIL Amidosulfuron 75% CARAT Flurtamone 250g/l + Diflufenican 100g/l Diflufenican 100g/l + Isoproturon 500g/l Diflufenican 62,5g/l + Isoproturon 500g/l Prosulfocarbe 800g/l Chlortoluron 400g/l + Diflufenican 25g/l R40, R63, R50/53 Isoproturon 500g/l Chlortoluron 500g/l R40, R63, R50/53 Pendiméthaline 300g/l + Flufénacet 60g/l R38, R22, R50/53 20 - Diflufenican 154,6g/l + Mesosulfuron-methyl 10,1 g/l + Iodosulfuron-methyl 3,3g/l R38, R41, R50/53 5 Pyroxsulame 68,3g/kg + Florasulame 22,8g/k g + Cloquintocet-mexyl 68,3g/kg R40, R43, R48/22, R50/53 Mesosulfuron-methyl 9g/l + Iodosulfuron-methyl-sodium 7,5g/l + Diflufenican 120g/l lifè re Cr s uc ifè re s R50/53 Phrases de risque ZNT (m) DAR (j) 2 noeuds POLYMER WG +++ + ++ - - + - ++ +++ +++ ++ +++ +++ + ++ - +++ + +++ + + + + + - ++ ++ +++ ++ +++ +++ ++ + + ++ +++ - +++ - +++ +++ ++ +++ +++ + +++ +++ +++ +++ - ++ ++ + ++ ++ - +++ +++ +++ ++ +++ ++ +++ --- - ++ +++ ++ +++ +++ +++ ++ + +++ +++ +++ +++ +++ ++ + + + + +++ + ++ ++ +++ +++ 5 - - - ++ - - + - + +++ - + 5 90 - - - - - + - - +++ ++ ++ R50/53 5 - ++ +++ +++ +++ ++ ++ - + + + +++ R40, R50/53 20 - ++ +++ +++ +++ +++ +++ + + + + +++ R40, R50/53 20 90 ++ +++ +++ +++ +++ +++ + + + + +++ R38, R43, R50/53 5 75 ++ +++ +++ ++ - - ++ + + + - 5 90 ++ +++ +++ ++ +++ +++ ++ + + + +++ - - +++ +++ - - - - ++ ++ +++ +++ ++ * +++ + ** ++ * - - + ++ 90 +++ +++ +++ +++ ++ +++ ++ - ++ ++ +++ 5 1 nœud +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ ++ +++ ++ +++ R36/38, R65, R50/53 5 - +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ - +++ + +++ Flufénacet 400g/l + Diflufenican 200g/l R22, R43, R48/22, R50/53 5 - +++ +++ +++ +++ +++ ++ ++ + +++ - +++ HERBAFLEX Béflubutamide 85g/l + Isoproturon 500g/l R40, R50/53 20 - - + ++ +++ ++ +++ - ++ - + + ARCHIPEL Iodosulfuron-methyl-sodium 30g/k g + Mesosulfuron methyl 30g/k g R41, R50/53 5 90 + ++ +++ + +++ +++ + + ++ ++ +++ Iodosulfuron-methyl-sodium 0,6% + Mesosulfuron methyl 9% + Mefenpyr-diethyl 9% R38, R41, R50/53 5 90 - + +++ - - +++ - - + + +++ Flupyrsulfuron 50% R50/53 5 90 + ++ ++ ++ ++ +++ +++ ++ + ++ +++ FLASHER PRO ZODIAC TX QUARTZ GT ANTI-GRAMINEES ET ANTI-DICOTYLEDONES Composition Metsulfuron-methyle 111g/k g + Tribenuron-methyle 222g/kg Metsulfuron-methyle 8,6% + Thifensulfuron-méthyl 42,8% G ai lle t O m bé l Herbicide ALLIE STAR SX Vé ro ni q Vé ue s ro F ni qu DL e St d el e la Pe ire rs e Pe ns ée Co qu el ic ot M at ric ai re G ér an iu m Bl eu et CHOIX DE L'ANTI-DICOTYLEDONES SPECTRE ET PERIODE D'UTILISATION DES HERBICIDES DISPONIBLES DEFI LAUREAT CARMINA IPU CTU TROOPER ARANDA ALISTER OCTOGON DROÏD KALENKOA FOSBURI ANTILOPE ALOES ATLANTIS ABSOLU DUCTIS OKLAR - R40, R50/53 +++ ++ Efficacité > 95% 85%<Efficacité < 95% ++ + - 70%<Efficacité<85% Efficacité<70% - ++ ++ EXEMPLES DE PROGRAMMES Coût en €/ha Pré-semis 1F 2F 3F Plein tallage Epi 1 cm IFT 1-2 Noeuds LIMON / ARGILO-CALCAIRE (vulpin, matricaire, coquelicot, gaillet, stellaire, véronique, géranium) Semis précoce, rotation courte avec cultures d'hiver, TCS Isoproturon 2,4 l + Arbalete 1 l + Allie Star SX 15 g Isoproturon 2,4 l Atlantis 250 à 300 g + Huile 1 l 74 à 80 + Primus 0,05 l Octogon 275 g + Huile 1 l 2,76 à 2,86 66 2 50 2,94 56 1 Parcelle peu sale : Labour, rotation > 4 ans, cultures de printemps Isoproturon 2,4 l + Arbalete 1 l + Allie Star SX 15 g Duplosan Super 1,5 l + Starane 0,2 l Octogon 275 g + Huile 1 l SOL FROID ET/ OU HYDROMORPHE (vulpin, Ray-grass, Brome, matricaire, coquelicot, gaillet, géranium) Tablo 700 2,6 Octogon 275 g + Huile 1 l 84 2 Tablo 700 2,6 l puis Arbalete 1l Archipel 200 g + Huile 1 l + Attribut 40 g + Allié Star SX 15 g 116 3,26 Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 73 RESULTATS DES ESSAIS ESSAI DESHERBAGE PROBLEMATIQUE RAY-GRASS GDA BOURGOGNE NIVERNAISE Agriculteur : SCEA de la Tuilerie (Poncelet JP) RENSEIGNEMENTS PARCELLAIRES Lieu : Bitry Type de sol : Densité de semis : 150 kg/ha Fertilisation : 24/02/2012 : 95 kg/ha Urée 46 24/03/2012 : 170 kg/ha Urée 46 23/03/2012 : 150 kg/ha Sulfate de Magnésium 21/04/2012 : 95 kg/ha Urée 46 Variété : Richepain Herbicides : 10/11/2011 : Chlorto 1800g/ha 25/11/2011 : Carat 0,7 L/ha 15/03/2012 : Attribut 60g/ha + Génamin 0,4 L/ha Précédent : Tournesol Molluscicide : Aucun Date de semis : 31/10/11 Fongicides : 10/05/2012 : osiris win 1,5L/ha + pyros 0,7 L/ha OBJECTIFS L'essai avait pour objectif de répondre aux questions suivantes : 1- Quel est le meilleur herbicide d'automne ? (modalités 3, 4, 5, 6, 7, 11, 12) Comparaison des solutions à base de chlortoluron seul ou associé, Fosburi, Trooper 2- Quel est le meilleur herbicide de sortie hiver ? (modalités 1, 2, 9, 10) Comparaison des différents herbicides possibles (Archipel, Kalenkoa, Octogon, …) 3- Quel est le meilleur positionnement des herbicides à base de sulfonylurées ? (modalités 1 et 8) Faut-il les placer dès l'automne (Cas de l'Alister) ou attendre le printemps pour tenir compte des risques de relevées ? 4- Quel est l'effet des adjuvants sur l'efficacité des sulfonylurées ? (modalités 1 et 13) RESULTATS L'essai avait pour objectif de vérifier l'efficacité des programmes sur ray-grass. Mais une forte infestation en bromes a été observée, ce qui concurrence souvent la présence du ray-grass dans l'essai. Une notation brome a donc également été réalisée. L'infestation dans les témoins présente de 120 à 180 bromes/m² et 40 à 50 ray-grass/m². Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 74 Les modalités entre parenthèses ne sont présentes que pour le programme complet. Notation adventices détaillée du 26/06/2012 1F 3F Tallage Programme partiel Programme complet Ray-Grass Brômes Ray-Grass Brômes 1 (Chlorto 3,6l) Archipel 0,2l + surf 2000 0,2l 9 2 9 6 2 (Chlorto 3,6l) Octogon 275g ** 9 ** 3 3 Defi 2,5l + Chlorto 3l (Archipel 0,2l + Surf 2000 0,2l) ** 2 7 6 4 Carat 0,6l + Chlorto 3l (Archipel 0,2l + Surf 2000 0,2l) 9 8 9 8 5 Trooper 2,5l (Archipel 0,2l + Surf 2000 0,2l) 2 2 8 2 6 Fosburi 0,5l (Archipel 0,2l + Surf 2000 0,2l) 2 4 9 7 7 Defi 2,5l + Carat 0,6l Chlorto 3l (Archipel 0,2l + Surf 2000 0,2l) ** 2 9 8 8 Kalenkoa 1l + Surf 2000 0,2l (Axial Pratic 1,2l) ** 6 8 3 9 (Chlorto 3,6l) Hussard Of 1l + Surf 2000 0,2l ** 2 ** 2 10 (Chlorto 3,6l) Axial Pratic 1,2l ** 6 9 6 11 Fosburi 0,4l + Chlorto 3l (Archipel 0,2l + surf 2000 0,2l) ** 6 5 6 12 Lauréat 4,5l (Archipel 0,2l + surf 2000 0,2l) ** 2 ** 6 Archipel 0,1l + surf 2000 0,2l + sulfate ammo + huile 0,5l 3 7 7 8 13 (Chlorto 3l) ** : pas de notation possible car absence totale de l'adventice observée sur la micro-parcelle avec hypothèse d'étouffement par le bromes. COMMENTAIRES T Comparaison d'herbicides d'automne : D'une manière général, les résultats obtenus avec les modalités présentant uniquement les traitements d'automne sont insuffisants. Les associations d'automne à base de Chlortoluron montrent une efficacité légèrement supérieure aux autres modalités automne, notamment celles où le Chlortoluron est associé avec Fosburi ou Carat. Notons aussi que le Fosburi apporte dans cet essai une efficacité intéressante sur le contrôle du brôme. Herbicides de sortie hiver : Le rattrapage avec Archipel 200g + Actirob 1l assure une bonne efficacité sur ray-grass. Sur bromes, le résultat est plus aléatoire et varie en fonction du traitement d'autome appliqué. Les rattrapages avec Axial Pratic1,2l et Hussar Of 1l + Surf 2000 0,2l donnent des résultats corrects sur raygrass mais ne sont pas d'un niveau acceptable sur Bromes. Le meilleur positionnement des sulfonylurées ainsi que l'effet des adjuvants ne peuvent pas être mis en évidence de manière fiable dans cet essai. L'ensemble de ces résultats confirment aussi l''intérêt de travailler en programme automne + hiver dans les situations où les graminées sont fortement présentes. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 75 INTEGRATION DU DESHERBAGE MECANIQUE L'intégration du désherbage mécanique ne peut efficacement se réaliser qu'en complément d'autres mesures agronomiques préventives (retard de la date de semis, rotation équilibrée avec des cultures de printemps, réalisation de faux semis, variétés étouffantes, …). Conditions de réalisation du semis : Augmentation de la densité de semis (+10%) Augmenter la profondeur de semis (pour accentuer le décalage entre la date de levée de la culture et des adventices et donc agrandir la fenêtre d'intervention en aveugle). Stade « fil blanc » (3 jours après semis) 1F 2F Plein tallage 3F Epi 1 cm 1-2 Noeuds SEMIS PRECOCE (< 5 octobre) OU ANNEE FAVORABLE (automne peu pluvieux) Herse étrille * Herse étrille * Herse étrille R 1 à 2 passages CAS GENERAL Herse étrille * Herse étrille R 1 à 2 passages RETARD DE DATE DE SEMIS (> 20 octobre) Herse étrille R 1 à 2 passages * Possibilité de remplacer la herse étrille par la houe rotative R Conditions de passages de la herse étrille / houe rotative : 3 jours sans pluie avant et après le passage d'outil sont nécessaires. Déconseillé en sol hydromorphe ou trop caillouteux (gros cailloux) Rattrapage à gérer en fonction des adventices présentes. En règle générale, cette application concerne le brome et des dicotylédones spécifiques (gaillet, chardon). Herse étrille La vibration des dents de la herse étrille déchausse les adventices. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Houe rotative Les roues sont constituées de cuillères à leur extrémité. Leur rotation arrache les jeunes adventices. 76 Conduite de l'orge d'hiver Pour limiter les redondances avec la partie précédente, nous nous attacherons, dans ce chapitre, aux éléments spécifiques de la conduite de l'orge d'hiver et nous vous inviterons à vous référer aux pages consacrées à la conduite du blé pour les parties communes. DATE DE SEMIS La date de semis de chaque variété est fonction de son cycle de développement : semer trop tôt une variété précoce expose à des risques de gel début montaison ; à l’inverse, semer trop tard une variété tardive expose à des risques d’échaudage et donc de mauvais remplissage du grain. Le tableau ci-dessous reprend par variété la période optimale de semis : 1er oct 5 oct 10 oct 15 oct 20 oct 25 oct 1er nov 5 nov 10 nov 15 nov COLIBRI ATENON, CERVOISE, MOSAIC ABONDANCE ARTURIO, AZUREL, CHAMPIE, ESTEREL, TATOO (hyb), VOLUME (hyb) Période optimale de semis Semis possible mais hors période optimale DENSITE DE SEMIS Il convient d'adapter la densité de semis au type de sol, à la date de semis et aux conditions de semis. Pourquoi bien ajuster la densité de semis? L'ajustement de la densité de semis est importante à plusieurs niveaux : Economique : en semence certifiée, toute augmentation injustifiée de la densité de semis se traduit par une baisse de la marge brute en lien avec une augmentation du poste « semences ». Technique : - Risques agronomiques liés à l'augmentation de densité (sensibilité à la verse et aux maladies) - Adapter la densité à la réserve hydrique de la parcelle. Un fort peuplement en sol superficiel sera très consommateur d'eau. En situation échaudante en fin de cycle, le rendement sera pénalisé. - Adapter la densité de semis au type d'orge. Les orges d'hiver à 6 rangs (escourgeon) sont plus sensibles à la verse que les orges d'hiver à 2 rangs. Elles nécessiteront donc une densité de semis plus faible. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 77 CONSEILS DE DENSITES DE SEMIS Le tableau ci-dessous résume par type d'orge les densités de semis conseillées en grains/m². Elles sont à adapter en fonction du type d'implantation (TCS, semis direct, labour, …), des types de sols et des risques de pertes à la levée. Date de semis Sol humide Limon-sableux, limon battants Orge 6 rangs Orge 2 rangs 5 au 20 oct 5 au 20 oct Fluviosol brunifié, Colluvisol, Luvisol rédoxique Objectif de pieds levés 220 260 Bonne condition de semis, pertes : 20 % 260 310 Condition moyenne de semis, pertes : 30 % 290 330 Sols sains et profond : limon-argileux, argilo-limoneux, argilo-sableux Brunisol limon-argileux, Calcosol argileux Objectif de pieds levés 160 200 Bonne condition de semis pertes : 10 % 200 240 Condition moyenne pertes : 20 % 220 260 Argile, Argilo-limoneux à silex Objectif de pieds levés Bonne condition de semis 200 240 pertes : 20 % Condition moyenne, pierrosité moyenne pertes : 30 % Argilo-calcaire (Bourgogne nivernaise et Amognes) 290 260 320 Calcosol pierreux Objectif de pieds levés Bonne condition de semis 240 200 pertes : 20 % 240 230 280 Condition moyenne, pertes : 20 à 30 % 250 300 Condition moyenne, pertes : 30 à 35 % 270 330 Sable, sablo-limoneux Brunisol sablo-limoneux, Luvisol Objectif de pieds levés 220 260 Bonne condition de semis, sol sain pertes : 10 % 240 280 Bonne condition de semis, sol humide pertes : 20 % 260 300 Nos conseils : En cas d’utilisation de semences certifiées Gaucho 350 / Ferial, nous vous conseillons de baisser vos densités de semis de 50 grains/m² par rapport aux valeurs indiquées dans les tableaux ci-dessus, sans descendre en dessous de 200 grains/m². En semis direct, compenser les pertes à la levée en augmentant les densités de semis de 50 grains/m². Hybrides (Volume, Tatoo) : compte tenu du coût de la semence et des capacités de tallage de la variété, ne pas dépasser 150 grains /m². TRAITEMENTS DE SEMENCES L'utilisation des traitements de semences doit, comme toute autre intervention phytosanitaire, être raisonnée en fonction du risque parcellaire (fréquence de retour d'espèce sensible, sensibilité variétale, date de semis, …). Les traitements disponibles visent à protéger les semences de 2 types de parasites : - les maladies cryptogamiques : Le charbon nu et l'helminthosporiose sont les deux maladies à surveiller. - les insectes : Reportez vous au tableau en page 61. En règle générale, les pucerons et cicadelles sont à surveiller en priorité du fait de la grande sensibilité de l'espèce à la JNO notamment. La partie suivante récapitule nos conseils de traitements de semence par situation. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 78 PROPOSITIONS DE STRATEGIES Le choix du TS doit se raisonner en fonction de l’origine des semences. 1- La semence provient d'un lot sain VITAVAX 200 FF / SEMEVAX 0,3 l/q CELEST NET 0,2 l/q 6,5 €/q 8 €/q La formule Celest net Formula M correspond au traitement à la ferme. 2- Semences issues de parcelles sans traitement spécifique anti-charbon et/ou helminthosporiose ou parcelle destinée à la production de semence PREMIS 25 FS 0,2 l/q + PRELUDE 20 FS 0,095 l/q (pack) 7,5 €/q CELEST ORGE NET 0,2 l/q 13 €/q VIBRANCE GOLD 0,2 l/q 11 €/q 3- Dans le cas de semis précoces (lutte contre les pucerons et cicadelles) ou contre le taupin Les semis précoces (< 20 octobre) sont les plus sensibles aux attaques de pucerons et cicadelles, vecteurs de viroses. CELEST NET 0,2 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q VITAVAX 200 FF 0,3 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q REDIGO 0,1 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q 35 €/q 33,5 €/q 36 €/q REDIGO = MISOL Le GAUCHO 350 (ou FERIAL) n'apporte qu'une protection insecticide, c'est pourquoi il doit être associé à un traitement de base pour lutter contre les maladies cryptogamiques. Ce complément au traitement de base peut être remplacé par la réalisation de comptages entre le stade levée et le stade 3F et une intervention avec un insecticide foliaire en cas de dépassement de seuil. GAUCHO 350 assure également une protection contre les taupins. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 79 TRAITEMENTS DE SEMENCES Efficacité maladies Prix indicatif en €/q Corbeaux Mouche grise / Zabre Pucerons / cicadelles Fusariose Charbon nu Charbon couvert Helminthosporiose Matière active Produit Taupin Efficacité ravageurs Orge Marché I = industriel F = fermier Produit de base : lutte contre les champignons classiques Celest Net 0,2 l/q Fludioxonil 25 g/l +++ Celest Orge net 0,2 l/q Fludioxonil 12,5 g/l + cyprodinil 25 g/l + Tebuconazole 15 g/l +++ Celest Gold Net 0,2 l/q Fludioxonil 25 g/l + Difénoconazole 25 g/l Semevax 0,3 l/q Carboxine 198 g/l + Thirame 198 g/l Premis 25 FS 0,2 l/q Triticonazole 25 g/l Prelude 20 FS Orge : 0,095 l/q Prochloraze cuivre 218 g/l +++ Redigo 0,1 l/q Prothioconazole 8,85% ++ ++ Rancona 15 ME Ipconazole 15 g/l ++ ++ Vibrance Gold 0,2 l/q Sedaxane 50 g/l + Fludioxonil 25 g/l + Difénoconazole 25 g/l +++ ++ +++ ++ +++ 8 F +++ 13 I +++ 8 I 6,5 I-F +++ +++ ++ oui ++ Pack 7,5 +++ I-F I-F 9 I-F - I 11 I +++ 17,5 I-F +++ 14 I-F 27 I-F +++ Lutte contre les insectes Signal (1) Cypermethrine 300 g/l Attack 0,1 l/q (1) Téfluthrine 200 g/l Gaucho 350 0,2 l/q (1) Imidaclopride 350 g/l ++ +++ ++ (1) A compléter avec un traitement de semence « classique » pour lutter contre carie, septoriose et fusarioses. Efficacité : Equivalences : Celest net = Celest rev net, Embrace net Redigo = Misol = Prestigo + = Katel Gaucho 350 = Ferial +++ bonne ++ moyenne + faible Semevax = Vitavax 200 FF = Trivax INSECTICIDES D’AUTOMNE L'orge est sensible aux mêmes maladies que le blé, à savoir la maladie des pieds chétifs (transmise par une cicadelle) et surtout la jaunisse nanissante de l'orge (transmise par un puceron). En situation favorable à ces ravageurs (cf page 62), il est conseillé d'intervenir avec un insecticide homologué. Reportez-vous à la page 61 pour connaître les insecticides utilisables ainsi que leur dose. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 80 DESHERBAGE CONSTRUCTION DES PROGRAMMES CHOIX DE L'ANTI-GRAMINEES IFT 12 1 36 à 45 0,66 à 0,8 46 1 Axial Pratic 0,9 à 1,2 l + Adj 27 à 36 0,75 à 1 Axial Pratic 0,9 l + Ductis 12 g + adj 49,5 1,35 Axial Pratic 0,9 à 1,2 l + adj 32 1,6 Axial Pratic 0,9 l + Ductis 12 g + adj 61,7 2,8 72 1,75 à 2 80 2,55 à 2,8 78,7 1,75 à 2 66 à 74 1,55 à 1,8 79 2,4 à 2,6 84 1,95 à 2,2 28 1 46 1 45 à 54 0,83 à 1 63 1,75 à 2 86 2 55,2 1,15 à 1,4 82,5 2,15 à 2,4 77 à 82 1,95 à 2,2 80 1,55 à 1,8 98,3 2,35 à 2,6 3F 2F 1F Coût en €/ha Plein tallage Epi 1 cm 1-2 Noeuds LUTTE CONTRE LE VULPIN ! S ! Isoproturon 1200 g Fosburi 0,4 - 0,5 l Optimum à 1F Ou Trooper 2 l + Isoproturon 1000 g de 3F à mi-tallage Trooper 2,5 l S Faible population Efficacité - + Isoproturon 1200 g S ! - Isoproturon 1200 g + Prowl 400 1,5 l S ! S Trooper 2,5 l Baghéra 1,5 à 1,75 (Moins efficace sur vulpin) Optimum à 1F Axial Pratic 0,9 à 1,2 l + adj Fosburi 0,4 - 0,5 l Optimum à 1F Fosburi 0,4 l + Prowl 400 1,5 l Axial Pratic 0,9 l + Ductis 12 g + adj Optimum à 1F LUTTE CONTRE LE VULPIN + RAY-GRASS - Chlortoluron 1800 g ! Trooper 2,5 l S ! S + Axial Pratic 0,9 à 1,2 l Isoproturon 1200 g + Ductis 12 g Isoproturon 1200 Posibilité de remplacer g + Fosburi 0,4 l isoproturon par chlortoluron + Faible population Lexus XPE 23 g L'ajout de Brennus plus ou Arbalete permet d'augmenter l'efficacité vulpin de 20%. Pour des raisons de sélectivité, ce mélange ne peut être fait qu'à l'automne. Lexus XPE 23 g peut être remplacé par Oklar / Ductis 12 g. ! Forte population Efficacité Avant fin décembre Ou Trooper 2 l + Chlortoluron 1500 g de 3F à mi-tallage Fosburi 0,5 - 0,6 l Optimum à 1F - Chlortoluron 1800 g Possibilité de remplacer le chlortoluron par Lauréat / Carmina 4,5 l Rattrapage Chlortoluron 1500 g + Carat 0,6 l Chlortoluron 1500 g PUIS Défi 2 à 2,5 l * Axial Pratic 0,9 à 1,2 l + adj Pour améliorer la sélectivité du Défi attendre le stade 3 feuilles. Veiller à bien enterrer les grains. Baghéra 1,5 à 1,75 + adj Fosburi 0,5 l Fosburi 0,4 l + Chlortoluron 1800g S ! S + ! S ! Forte population Efficacité Défi 2 l Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Attention à la sélectivité (cf page 67) 81 1F 2F 3F Plein tallage Epi 1 cm Coût en €/ha IFT 40 à 47 0,8 à 0,9 45 à 52 1,6 à 1,7 76 à 85 1,4 à 1,6 77 à 2à 54 1 12 1 28 1 1-2 Noeuds LUTTE CONTRE LE VULPIN + FOLLE-AVOINE Baghéra 1,5 à 1,75 l + adj Faible population Attendre que toutes les folle-avoines soient levées. Sur folle-avoines de 1 à 3 F, 1l de Baghera est suffisant. Augmenter la dose s'il reste des vulpins. Baghéra 1,2 à 1,5 l + adj Isoproturon 1200 g Possibilité de compléter Isoproturon 1200 g par Prowl 400 1,5 l sur fortes populations de vulpins. Dose de Baghéra à moduler selon la pression vulpins. S ! Forte population Fosburi 0,4 à 0,5 l Baghéra 1,5 l + adj Attendre que toutes les folle-avoines soient levées. Sur folle-avoines de 1 à 3 F, 1l de Baghera est suffisant. Augmenter la dose s'il reste des vulpins. LUTTE CONTRE LE VULPIN + BROME Chlortoluron 1800 g ou Fosburi 0,6 l Parnass C 3l Incorporation du Parnass C dans les 2 heures qui suivant l'application. Action complémentaire sur ray-grass. Efficacité conditionnée par l'humidité du sol. Aucune solution de rattrapage de post-levée sur brome même si Fosburi assure un bon complément. S ! LUTTE CONTRE LA VULPIE * Fosburi 0,6 l Isoproturon 1200 g Chlortoluron 1800 g * La vulpie est à surveiller en TCS et semis direct. INTEGRATION DU DESHERBAGE MECANIQUE Stade « fil blanc » (3 jours après semis) 1F 2F Plein tallage 3F Epi 1 cm 1-2 Noeuds SEMIS PRECOCE (< 5 octobre) OU ANNEE FAVORABLE (automne peu pluvieux) Herse étrille * Herse étrille * Herse étrille R 1 à 2 passages CAS GENERAL Herse étrille * Herse étrille R 1 à 2 passages RETARD DE DATE DE SEMIS (> 20 octobre) Herse étrille R 1 à 2 passages R = Rattrapage en fonction de la flore Cf page 74 pour plus de détails. Conditions de passages de la herse étrille / houe rotative : 3 jours sans pluie avant et après le passage d'outil sont nécessaires. Déconseillé en sol hydromorphe ou trop caillouteux (gros cailloux) Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 82 DOSES EFFICACES DES PRINCIPAUX ANTIGRAMINÉES Stade 1-3 feuilles Stade Tallage Axial Pratic Composition 50 g/l Pinoxaden + 12,5 g/l cloquintocet mexyl 500 g/l Isoproturon 360 g/l Diclofop 500 à 700 g/l Chlortoluron Dose homologuée 1,2 l 1200 g 2,5 l 1800 g Folle avoine 0,9 ▲ Vulpin 0,9 1000 - 1200 1500 - 1800 Ray Grass 0,9 ▲ 0,7 + huile 1 1500 - 1800 Paturin annuel 0,9 1000 ▲ Paturin commun 0,9 1000 Agrostide 0,9 Folle avoine Redressement BAGHERA / ZEUS + HUILE TROOPER FOSBURI 60 g/l Flufenacet 400 g/l Flufenacet + 300 g/l Pendiméthaline + 200 g/l DFF 20 g/l Fenoxaprop + 250 g/l Diclofop + 40 g/l Méfenpyr 2,5 l 0,6l 2l ▲ 1,25 + 1 ▲ 2,5 0,5 1,25 + 1 25 2,5 0,6 1,25 + 1 1500 - 1800 1,5 - 2 0,4 ▲ 0 ▲ 1500 - 1800 1,5 - 2 0,4 1,25 + 1 0 1000- 1200 ▲ 1500 - 1800 1,5 - 2 0,4 1+1 0 0,9 ▲ ▲ ▲ ▲ 1,5 + 1 ▲ Vulpin 0,9 – 1,2 1200 ▲ 1,5 + 1 25 Ray Grass 0,9 ▲ 1l + huile 1 1,5 + 1 ▲ Paturin annuel 0,9 ▲ 1500 - 1800 ▲ ▲ 1500 - 1800 1,5 + 1 0 1,5 + 1 1,2 SPÉCIALITÉS ILLOXAN CE NOMBREUSES Produit Paturin commun Stade NOMBREUSES SPÉCIALITÉS LEXUS XPE Flupyrsulfuron 33,3% Metsulfuron 16,7% 30g Agrostide 0,9 1000 - 1200 ▲ 1500 - 1800 Folle avoine 0,9 ▲ ▲ ▲ ▲ 1,75 + 1 ▲ Vulpin 1,2 ▲ ▲ ▲ ▲ 25 - 30 Ray Grass 1,2 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Paturin annuel ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Paturin commun 1,2 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ 0 Agrostide 0,9 ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Résultats moyens à la dose homologuée (satisfaisants dans certaines conditions) ▲ Résultats insuffisants 1-2 noeuds Epi 1 cm Fin tallage Plein tallage 1 talle 3F Herbicide 1F Famille Mode d'action Levée CONDITIONS D'APPLICATION DES ANTI-GRAMINEES Urées substituées Isoproturon Racinaire avec Chlortoluron absorption foliaire FOPs Dimes Conditions d'application Délais * Manque de sélectivité : - si forte amplitude T°C (jour - nuit) au moment du traitement - si forte pluie après traitement en sol filtrant * Efficacité réduite si sol sec ou sol argileux (>30 % A.) - Possible sur sol gelé - Pas de délai à la pluie - Pas de délai avec l’azote liquide * Meilleure absorption foliaire si hygrométrie >60 % * Efficacité réduite si sol sec ou très argileux (>40 % A.) ou avec un taux de MO > à 4 % * Période optimale de traitement : décembre - janvier * T°C > 0°C et humidité du sol - avant pluie : au moins 1 H - Possible sur sol gelé * Idem urées substituées * Ne pas appliquer sur semis superficiel ou irrégulier - Pas de délai à la pluie * Idem Urées substituées - Pas de délai à la pluie - avant pluie : au moins 1 H AXIAL PRATIC * Au moment du traitement : - Hygrométrie > 60-70 % - T°C ≥ 8°C (Action plus lente pour T°C comprise entre 2 et 8°C.) - Faible rosée possible - Intervenir sur plante poussante * Efficacité réduite si stress hydrique DEFI * Ne pas mélanger avec le - avant pluie : au chlortoluron moins 1 H * Ne pas traiter si pluviométrie forte. * Veillez à bien recouvrir les grains (3 cm) et sol bien préparé. * Sur sol battant (> 70% de limon), intervenir en post-levée. * jaunissement passager possible * Eviter les périodes de gel ou de forte amplitude thermique (> 15°C) OKLAR LEXUS XPE Systémique avec absorption foliaire et MILLENIUM racinaire OPTI Oxyacétamides Racinaire avec absorption foliaire Urées substituées + Phénoxybutamides Normal - avant pluie : au moins 1 H - avant ou après Herbi. à base de Bifénox : 24 H - après apport N liquide : 4-5 j - avant azote liquide : 1j - avant MODDUS : 5j Systémique avec absorption foliaire Sulfonylurées FOSBURI Normal (Idem) * Intérêt en désherbage précoce à l’automne * Sur BLE : attention aux sensibilités variétales * Au moment du traitement : - Hygrométrie > 60-70 % - T°C ≥ 5°C (même si gel nocturne) - Végétation ressuyée * Efficacité réduite si stress hydrique BAGHERA Rinçage Normal Soigné HERBAFLEX Racinaire avec absorption foliaire Phénylpyrazolines (Den) Systémique avec absorption foliaire Thiocarbamates Contact / systémique Racinaire / foliaire Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Normal Normal 84 CHOIX DE L'ANTI-DICOTYLEDONES Le choix de l'anti-dicotylédones est à raisonner en fonction de l'anti-graminées utilisé. En effet, il faut tenir compte de son éventuel spectre anti-dicotylédones pour choisir le bon complément. Anti-graminées flore classique ILLOXAN CE/ AXIAL PRATIC* ARBALETE 0,8 à 1,2 l QUATTRO II 1 à 1,2 l DIEZE 0,8 à 1l BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l Isoproturon / Chlortoluron TROOPER ARBALETE 0,8 à 1,2 l FOXPRO D+ 0,5 à 0,6 QUATTRO II 1 à 1,2 l DIEZE 0,8 à 1l PICOSOLO 70 à 100 g BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l + géranium / ombéllifères + gaillet (printemps) ALLIE STAR SX 15 à 22 g * HARMONY M 30 g PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l STARANE 200 0,3 à 0,4 l GRATIL 10 à 15 g KART 0,6 à 0,8 l ALLIANCE WG 0,05 à 0,07 kg Mélange possible dans le respect des phrases de risque ALLIE STAR SX 15 à 22 g HARMONY M 30 g PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l STARANE 200 0,3 à 0,4 l GRATIL 10 à 15 g KART 0,6 à 0,8 l ALLIANCE WG 0,05 à 0,07 kg DUCTIS / LEXUS ... / OKLAR ARBALETE 0,8 à 1,2 l BRENNUS PLUS 0,8 à 1,2 l PRIMUS / NIKOS 0,07 à 0,1 l GRATIL 10 à 15 g FOSBURI Spectre suffisamment complet Isoproturon / Chlortoluron + CARAT LAUREAT/ CARMINA QUARTZ GT / LEGACY DUO HERBAFLEX Retenir les doses fortes sur adventices développées. * : antagonisme → ne pas mélanger ALLIE STAR SX 15 à 22 g HARMONY M 30 g STARANE 200 0,3 à 0,4 l BOFIX 2 à 3 l KART 0,6 à 0,8 l BRENNUS PLUS = PIROGUE MEXTRA = QUATTRO II POINTER ULTRA Sx = ALLIE MAX Sx Cf page 70 pour connaître le spectre des spécialités proposées et page 69 pour les conditions d'utilisation des anti-dicotylédones. EXEMPLES DE PROGRAMMES Coût en €/ha IFT 50 2,94 Axial Pratic 0,9 l + adj 88,5 2,74 Axial Pratic 0,9 l + adj Puis Allie Star SX 30 g 97,5 2,24 124 3,14 Pré-semis 1F 2F 3F Plein tallage Epi 1 cm 1-2 Noeuds FAIBLE INFESTATION EN VULPIN + DICOTS CLASSIQUES + GERANIUM Isoproturon 2,4 l + Arbalete 1 l + Allie Star SX 15 g Duplosan Super 1,5 l + Starane 0,2 l VULPIN + RAY-GRASS + DICOTS CLASSIQUES + GERANIUM Tablo 700 2,6 l puis Arbalete 1 l + Allie Star SX 15 g Fosburi 0,5 l BROME + VULPIN + RAY-GRASS + DICOTS CLASSIQUES + GERANIUM Parnass C 3 l Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 Axial Pratic 0,9 l + Primus 0,07 l + Arbalete 1,4 l+ adj 85 RESULTATS DES ESSAIS ESSAI DESHERBAGE VULPIN GDA Centre Nivernais Agriculteur : Cointe Benoît RENSEIGNEMENTS PARCELLAIRES Lieu : Crux la Ville Fertilisation : 72U N le 4 mars 28U Mg + 51U S le 16 mars 100U N le 21 mars Type de sol : Limon battant hydromorphe Herbicides : Potomac 1,15l/ha le 9 septembre Fosburi 0,37l/ha + Klortosan 500 3,2l/ha + Peral 0,12l/ha le 17 octobre Variété : Arturio Fongicides : Madison 0,7l/ha + Arma 0,08l/ha le 28 avril Précédent : Blé tendre Date de semis : 03/10/12 Travail du sol : Déchaumeur à dent puis Densité de semis 244 grain/m² à disques : OBJECTIFS Notre essai avait pour objectif de répondre aux questions suivantes : 1- Quel est le meilleur partenaire pour le chlortoluron ? (modalités 3, 8, 9, 11) 2- Comparaison d'efficacité entre l' isoproturon et le chlortoluron sur vulpin (modalités 1 et 2) 3- Quel est le meilleur positionnement des herbicides dans la lutte contre les vulpins ? - passage à 1F puis relais à 3F et rattrapage en sortie hiver (modalité 4) - passage à 3F puis relais en sortie hiver (modalité 3) - passage à 1F puis relais en sortie hiver (modalité 5) 4- Quel est le meilleur positionnement du mélange Fosburi + Chlortoluron ? - passage à 1F (modalité 7) - passage à 3F (modalité 8) 5- Quelle est la meilleure matière active ou associations en application de sortie hiver ? - Fop (modalité 2) - Den (modalité 3) - Den + Sulfonylurée (modalité 12) - Fop + Sulfonylurée (modalité 13) RESULTATS SELECTIVITE : Après application, certaines modalités d'automne ont montré des décolorations passagères. Le mélange DEFI + CARAT a présenté les symptômes les plus forts, suivi de TROOPER, FOSBURI et le mélange Chlortoluron + FOSBURI. Ces décolorations se sont estompées en deux semaines. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 86 EFFICACITE VULPIN Les modalités entre parenthèses ne sont présentes que pour le programme complet. le 03 novembre 3F T°C : 15°C / H% : 90% Sol frais le 14 mars Sortie Hiver T°C : 12°C / H% : 85% Sol frais 1 (IPU 2,4l + Arbalète 1l) 2 (CTU 3,6l + Arbalète 1l) Modalités le 19 octobre 1F T°C : 12°C / H% : 90% Sol frais 3 Notation adventices globale Programme Programme complet Baghéra 1,5l 2 5 Baghéra 1,5l 2 3 (CTU 3,6l + Arbalète 1l) Axial Pratic 1,2l 2 2 CTU 3,6l + Arbalète 1l (Axial Pratic1,2l) 2 5 4 Defi 2,5 + Carat 0,6 5 Fosbury 0,5 (Axial Pratic1,2l) 4 5 6 Trooper 2,5 (Axial Pratic1,2l) 4 8 7 Fosburi 0,4 + CTU 3l (Axial Pratic1,2l) 5 6 8 Fosburi 0,4l + CTU 3l (Axial Pratic1,2l) 5 6 9 CTU 3l + Carat 0,6l (Axial Pratic1,2l) 2 6 10 CTU 3l (Axial Pratic1,2l) 3 8 11 Defi 3l CTU 3l + Prowl 1,5l (Axial Pratic1,2l) 4 3 12 CTU 3,6l + Arbalète 1l Axial Pratic 0,9l + Oklar 12gr 8 5 13 CTU 3,6l +Arbalète 1l Baghéra 0,75l + Oklar 12gr 7 4 Légende : 0 = 0% d'efficacité et 10 = 100% d'efficacité La note 7 correspond à la note d'acceptabilité, à partir de laquelle aucun rattrapage n'est à envisager. COMMENTAIRES Les infestations très irrégulières de vulpins dans la parcelle ne permettent pas de tirer des conclusions sur les niveaux d'efficacité des différentes modalités. Les fenêtres climatiques n'ont pas permis de réaliser les interventions de sortie d'hiver en bonne conditions. Réalisées tardivement, ces interventions ne permettent pas d'obtenir des résultats satisfaisants dans la majorité des cas. Cependant, de la même manière que pour les désherbages blé, les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les applications sont raisonnées en programme (intervention automne + intervention sortie d'hiver). Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 87 Photo CA58 Conduite du triticale Pour limiter les redondances avec la partie précédente, nous nous attacherons, dans ce chapitre, aux éléments spécifiques de la conduite du triticale et nous vous inviterons à vous référer aux pages consacrées à la conduite du blé pour les parties communes. DATE DE SEMIS La date de semis de chaque variété est fonction de son cycle de développement : semer trop tôt une variété précoce expose à des risques de gel début montaison ; à l’inverse, semer trop tard une variété tardive expose à des risques d’échaudage et donc à un mauvais remplissage du grain. OCTOBRE 01 05 10 15 20 25 30 Situation tardive Variété hiver KORTEGO Cas général TRISKELL Variété précoce TRIBECA / TRIMMER Pour les semis les plus précoces, un insecticide au stade 1-2F peut être nécessaire pour éviter la JNO. Se reporter à la partie blé pour connaître les seuils de traitement. Période optimale de semis Semis possible mais hors période optimale DENSITE DE SEMIS Il convient d'adapter la densité de semis au type de sol, à la date de semis et aux conditions de semis. Semis avant le 10/10 Semis du 10 au 20/10 Semis du 20 au 31/10 Bonne condition de semis sol sain absence de cailloux 120 180 220 Condition de semis moyenne présence de cailloux risque de battance 180 250 300 Condition de semis difficile sol fortement caillouteux sol très humide 250 300 350 Densité de semis en grains/m² Conseils La maitrise de la densité de semis permet de limiter le risque de verse tout en profitant des capacités d'étouffement de l'espèce vis à vis des adventices. Source : Arvalis Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 88 TRAITEMENTS DE SEMENCES La septoriose et les fusarioses sont les deux principales maladies à surveiller. TRAITEMENTS DE SEMENCES Prix indicatif en €/q Corbeaux Mouche grise / Zabre Taupin Pucerons / cicadelles Efficacité ravageurs Piétin échaudage Matière active Fusarioses Produit Septoriose Efficacité maladies Marché I = industriel F = fermier Produit de base : lutte contre les champignons classiques Celest Net 0,2 l/q Fludioxonil 25 g/l +++ +++ 8 F Celest Gold Net 0,2 l/q Fludioxonil 25 g/l + Difénoconazole 25 g/l +++ +++ 8 I Vitavax 200 FF 0,3 l/q Carboxine 17,5% + Thirame 17,5% +++ +++ 6,5 I-F Premis 25 FS 0,2 l/q Triticonazole 25 g/l ++ Pack 7,5 I-F Redigo 0,1 l/q Prothioconazole 8,85% +++ +++ 9 I-F Vibrance Gold 0,2 l/q Sedaxane 50 g/l + Fludioxonil 25 g/l + Difénoconazole 25 g/l +++ +++ 11 I 28 I-F +++ 17,5 I-F +++ 14 I-F 27 I-F 11,5 I-F oui Lutte contre le piétin échaudage Latitude 0,2 l/q (1) Silthiofam 125 g/l +++ Lutte contre les insectes Signal (1) Cypermethrine 300 g/l Attack 0,1 l/q (1) Téfluthrine 200 g/l Gaucho 350 0,2 l/q (1) Imidaclopride 350 g/l ++ +++ ++ Lutte biologique Cerall Pseudomonas 204 g/l + ++ (2) A compléter avec un traitement de semence « classique » pour lutter contre carie, septoriose et fusarioses. Efficacité : +++ bonne ++ moyenne + faible Equivalences : Celest net = Celest rev net, Embrace net Redigo = Misol = Prestigo + = Katel PROPOSITIONS DE STRATEGIES 1- Traitement de base Ce traitement de semences vise la protection contre les fusarioses et la septoriose. VITAVAX 200 FF 0,3 l/q Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 6,5 €/q 89 CELEST NET 0,2 l/q 8 €/q Possibilité d'utiliser également REDIGO 0,1 l/q 2- Traitement en semis précoce Les semis précoces (< 20 octobre) sont les plus sensibles aux attaques de pucerons et cicadelles, vecteurs de viroses. CELEST NET 0,2 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q 35 €/q VITAVAX 200 FF 0,3 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q 33,5 €/q REDIGO 0,1 l/q + GAUCHO 350 0,2 l/q 36 €/q INSECTICIDES D’AUTOMNE Le triticale est sensible aux mêmes maladies que le blé ou l'orge, à savoir la jaunisse nanissante de l'orge (transmise par un puceron) et la maladie des pieds chétifs (transmise par une cicadelle). En situation favorable à ces ravageurs (cf page 62), il est conseillé d'intervenir avec un insecticide homologué. Reportez-vous à la page 61 pour connaître les insecticides utilisables ainsi que leur dose. DESHERBAGE La plupart des herbicides anti-graminées autorisés sur blé sont autorisés sur triticale sauf les urées substituées (isoproturon et chlortoluron). Seule la spécialité Herbaflex permet d'amener de l'isoproturon. La lutte contre les graminées passent donc essentiellement par l'utilisation de sulfonylurées (hormis Alister …). Attention à leur gestion dans la rotation pour préserver leur efficacité. EXEMPLES DE PROGRAMMES Coût en €/ha IFT Herbaflex 2 l 35 1 Trooper 2,5 l 48 1 Prowl 400 1,5 l + Cent 7 0,5 l * 42 1,1 Defi 3 à 3,5 l + Cent 7 0,5 l * 60 à 63 1,1 à 1,2 54 1,35 77,2 1,43 52 0,8 51 0,9 Pré-levée 1F 2F 3F Plein tallage Epi 1 cm 1-2 Noeuds SOL HYDROMORPHE * Possibilité de remplacer Cent 7 0,5 l par Hauban 0,1 kg VULPIN + RAY-GRASS Herbaflex 2 l Illoxan CE 0,7 l + Huile 1 l Défi 3 l + Cent 7 0,5 l Celio 0,2 l + Huile 1 l Archipel 200 g + Huile 1 l Droid / Octogon 250 g Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 90 Coût en €/ha Pré-levée 1F 2F Plein tallage 3F Epi 1 cm IFT 1-2 Noeuds VULPIN Herbaflex 2 l Puis Prowl 400 1,5 à 2 l Archipel 150 g + Huile 1 l Celio 0,2 à 0,3 l + Huile 1 l Prowl 400 1,5 à 2 l 35 1 66 à 72,7 1,4 à 1,6 44 à 59 1,13 à 1,5 Celio 0,2 à 0,3 l + Huile 1 l Archipel 150 g + Huile 1 l 56 à 64 0,93 à 1,1 Herbaflex 2 l Archipel 150 g + Huile 1 l 75 1,6 Archipel 150 g + Huile 1 l 39 0,6 ANTI-GRA MINEES ET A NTI-DICOTY LEDONES ANTI-DICOTYLEDONES CHOIX DE L'ANTI-DICOTYLEDONES Herbicide ALLIE STAR SX ALLIE DUO BRENNUS PLUS FOXPRO D+ HARMONY M PRIMUS KART GRATIL DEFI CENT 7 HAUBAN HAUBAN TROOPER HERBAFLEX HERBAFLEX + DEFI HERBAFLEX + PROWL 400 ARCHIPEL ATLANTIS DUCTIS s ge ud lla ge le le ta alla cm oe lle l i i e 1 l n t N u u é i i a v fe e n fe t 2 ZNT Le 1 3 1 Pl Fi Ep 15 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 20 20 5 5 5 DAR 90 70 90 75 - 90 90 90 e rs L Pe D F de es s s ot èr re m ue que re re e lic ai iu llif iq i i t t é e c é n n n ifè a i e e l s u l r b a o o l l c u t r i r r n q e u e a é a m Vé Vé St Pe Co M G Bl G O Cr + ++ +++ + ++ +++ +++ +++ +++ + ++ +++ + +++ +++ ++ + +++ +++ ++ +++ +++ +++ + + + ++ +++ +++ + +++ + + + + + ++ + ++ +++ ++ +++ +++ ++ + + ++ +++ +++ +++ +++ ++ +++ +++ + +++ ++ + + +++ + + +++ ++ ++ ++ +++ ++ +++ ++ - +++ +++ +++ +++ +++ ++ ++ +++ +++ 0 ++ * +++ +++ +++ +++ +++ ++ +++ +++ +++ + ** +++ ++ 0 0 0 ++ * - + 0 ++ ++ ++ + 0 0 +++ - + 0 0 + + +++ +++ +++ - à ++* + +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ +++ + + ++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ ++ + + ++ + ++ +++ ++ +++ +++ +++ + +++ + ++ ++ + + ++ + ++ +++ +++ +++ + + +++ +++ +++ ++ +++ + ++ + ++ +++ +++ ++ +++ ++ Efficacité > 95% 85%<Efficacité < 95% + - 70%<Efficacité<85% Efficacité<70% Trooper: * plus efficace en post-précoce ** plus efficace en prélevée Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 91 Photo CA58 6 PROTEAGINEUX Implantation Programme désherbage Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 92 Photo CA58 Conduite du pois d'hiver Cette partie est extraite de notre fiche régionale. Elle reprend le raisonnement des interventions d'automne. Vous pouvez télécharger la fiche complète sur notre site : www.nievre.chambagri.fr DANS QUELLE SITUATION SEMER DU POIS D'HIVER ? Les pois d'hiver sont plus précoces à floraison et à maturité que les pois de printemps. Ils sont donc à privilégier dans les sols à faible réserve hydrique. DATE DE SEMIS L’objectif est d’obtenir des pois au stade 1-2 feuilles avant les fortes gelées. Des pois trop développés (5 à 7 feuilles) sont plus sensibles aux derniers froids de fin d’hiver et aux maladies aériennes. OCTOBRE NOVEMBRE Décade 1 Décade 2 Décade 3 Décade 1 Décade 2 Décade 3 (01 au 10/10) (11 au 20/10) (21 au 31/10) (01 au 10/11) (11 au 20/11) (21 au 30/11) Cas général Secteurs tardifs DENSITE DE SEMIS La densité de semis varie selon le type de sol. Type de sol Densité de semis (grains/m²) Sol limoneux 70 - 80 Soit 140 à 160 kg selon les PMG Sol caillouteux 80 - 90 Soit 160 à 200 kg selon les PMG L’objectif est d’obtenir un peuplement de 50 à 60 plantes/m 2. Prévoir également d'augmenter la densité de semis (+ 10 %) si un désherbage mécanique est prévu. PROFONDEUR DE SEMIS De 3 à 5 cm. Toutes les graines doivent être recouvertes de terre afin d’assurer une bonne sélectivité des herbicides ou des outils de désherbage mécanique. De plus, les graines mal enterrées seront plus sensibles aux gelées et aux dégâts d'oiseaux. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 93 TRAITEMENT DE SEMENCES Il est le seul moyen de lutte contre le Mildiou. Le WAKIL XL 0,2 kg/q (13,6 €/q) est aujourd’hui le plus efficace contre cette maladie. WAKIL XL permet également de lutter contre l'anthracnose sur grains, les fontes de semis et le complexe Fusarium-Phoma qui cause des nécroses des racines en fin de cycle. CHOIX VARIETAUX L'offre variétale s'étoffe de variétés plus résistantes au froid et au potentiel de rendement plus intéressant. Les critères à prendre en compte dans le choix variétal sont : − le potentiel de rendement − la tenue de tige (en règle générale, les pois d'hiver sont plus sensibles à la verse que les pois de printemps) − la sensibilité à la chlorose ferrique (des variétés sensibles seront déconseillées en terres de craie) − la tolérance au froid − le débouché et la couleur du grain (des variétés à grains verts seront destinées à des débouchés oisellerie). Couleur du grain Tolérance au froid Sensibilité à la chlorose ferrique Résistance à la verse Potentiel de rendement ISARD (2005) jaune très bonne moyenne moyenne bon − − − bon potentiel de rendement déconseillée en terre de craie attention à la tenue de tige ENDURO (2007) jaune moyenne faible bonne bon − Bon potentiel de rendement − manque de recul, variété à suivre potentiel de rendement à confirmer dans notre région tenue de tige supérieure à Enduro Variété JAMES (2009) jaune bonne faible bonne moyen à bon Observations − − FERTILISATION Pas d'apport d'azote sur une légumineuse.Le pois est moyennement exigeant en potasse et phosphore. En sol pauvre, 60 unités des deux éléments suffisent à ses besoins. En sol riche, des impasses sont possibles. HERBICIDES ANTI-DICOTYLÉDONES Exemples de stratégies de désherbage Semis Cas général Parcelles peu sales Levée Challenge 600 3 l/ha 1 paire de feuilles IFT Coût (€/ha) 1,09 86 0,34 26,3 0,68 52,6 3 paires de feuilles Challenge 600 0,5 l/ha + Basagran SG 0,3 kg/ha Challenge 600 0,5 l/ha + Basagran SG 0,3 kg/ha ou 2 passages à 0,5 l/ha + 0,3 kg/ha (T + 15j) Intervenir tôt sur des adventices jeunes Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 94 La flore adventice rencontrée dans le pois d'hiver est la même que dans le blé. Les levées de renouées au printemps sont moins importantes et moins dommageables que pour du pois de printemps. Les applications de prélevée sont en général insuffisantes pour maîtriser la flore adventice. Elles engendrent de plus un coût élevé sur une culture où le risque de gel hivernal n'est pas nul. Préférez les programmes de prélevée puis postlevée, ou encore les applications de postlevée. Efficacité des herbicides et programmes disponibles sur des adventices jeunes 90 j + 0 + + + Pendiméthaline 250 g/l Imazamox 16,7 g/l R38, R43, R50/53 20m 63j 0 0 +++ +++ Aclonifen 600 g/l Challenge 600 2 l Pendiméthaline + Nirvana S 3 l 250 g/l Imazamox 16,7 g/l R50/53, R38, R43 20m 63j ++ 0 +++ + ++ R53 5m - +++ +++ +++ ++ + 0 0 0 Challenge 600 2 l Aclonifen 600 g/l + Centium CS Clomazone 360 g/l 0,15 l R53 R50/53 5m 90j +++ + +++ ++ ++ ++ + ++ Pendiméthaline 250 g/l Imazamox 16,7 g/l Clomazone 360 g/l R53, R38, R43, R50/53 20m 63j +++ ++ +++ + ++ ++ ++ ++ +++ 1,26 69 à 78 Coût (€/ha) +++ +++ 1 86 +++ +++ +++ +++ +++ 1 72 +++ +++ +++ +++ 1,1 96 ++ 1 45 ++ 1,04 68 Chénopode +++ +++ Crucifères IFT Composition Matricaire DAR (j) Véronique de Perse Renouée liseron 5m Produit ZNT (m) Ethuse R50/53 Phrases de risque Gaillet Renouée persicaire Efficacité Renouée des oiseaux Autorisation PRE-LEVEE Challenge 600 4,5 l Nirvana S 4,5 l Centium 36 CS 0,25 l Nirvana S 3 l + Centium CS 0,15 l Aclonifen 600 g/l Clomazone 360 g/l POST-LEVEE Basagran SG ou Adiago SG 1 à 1,4 kg Bentazone 47% Challenge 600 0,5 l + Basagran SG 0,3 kg * Aclonifen 600 g/l Bentazone 47% Nirvana S 1,5 l + Basagran SG 0,5 kg +++ Pendiméthaline 250 g/l Imazamox 16,7 g/l Bentazone 47% Bonne efficacité R43, R51/53 5m 42j 0 ++ 0 +++ 0 +++ +++ 0 +++ 0,7 à1 40 à 57 R50/53, R51/53 5m 42j +++ 0 0 +++ 0 +++ +++ ++ ++ 0,32 24 R51/53, R38, R50/53 20m 63j 0 + + ++ + +++ +++ ++ +++ 0,68 55 ++ Efficacité bonne à moyenne + Efficacité moyenne 0 Efficacité insuffisante CONDITIONS D'UTILISATION Possibilité de fractionnement mais la dose totale en postlevée ne doit pas dépasser 0,5 l/ha de Challenge 600 et 0,3 l/ha de Basagran SG ou Adagio SG. Basagran SG : Son activité est améliorée par temps doux et ensoleillé. Pour réduire les risques de cristallisation du produit à la surface des feuilles, possibilité d'ajouter 0,5% de LI700. Le Nirvana S présente une faible sélectivité en application de post-levée (2-3 F). L'associer avec Basagran SG 0,5 kg pour régulariser l'efficacité et améliorer la sélectivité en l'absence de traitement de pré-levée. Ne pas traiter sur des plantes en mauvais état végétatif ou pendant une période d'amplitudes thermiques. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 95 ANTI-GRAMINÉES L'application d'un produit de prélevée permet généralement de contrôler de façon satisfaisante les populations de pâturins. En présence de folles avoines, ray grass, vulpins et repousses de céréales, il est nécessaire de recourir à un anti-graminées foliaire en postlevée. Doses efficaces sur adventices jeunes en conditions poussantes (hygrométrie élevée) Brome Vulpie +++ +++ 0 13,2 à 26,4 5 49 0,5 à 0,8 l + Huile 1 0,7 à 1l+ Huile 1 1,5 à 2l+ Huile 1 +++ ++ +++ +++ 0 20 à 38 5 42 0,6 à 0,8l 0,8 à 1l 1,5 à 2l +++ ++ +++ ++ 0 19 à 31 0,25 à 0,4 l + Huile 1 0,5 à 1l+ Huile 1 +++ ++ +++ +++ 0 17 à 31 1,2 l + 1,2 l 2l+ Dash 2l +++ +++ +++ +++ 0 32 à 63 ++ ++ +++ ++ ++ 50 ++ +++ +++ +++ +++ 35 à 42 ++ ++ ++ ++ 48 à 57 ++ +++ +++ +++ +++ Composition Coût (€/ha) Repousse de céréales ++ Vivaces +++ Tallage 0,4 à 0,6 à 1,2 à 0,7 l + 0,8 l + 1,5 l + Huile Huile huile 1 1 1 1à3F 45 Phrases ZNT DAR de (m) (j) risque Produit Efficacité Ray-grass ** Doses (l/ha) ** Vulpin Autorisation FOLIAIRES Agil Propaquizafop Ambition 100 g/l Claxon R36 R51/53 Xi, N Etamine Quizalofop ethyl P Driver 50 g/l R51/53 R65 R67 Xn, N R50/53 Xn, N Pilot FOP Fusilade Max Targa D+ Leopard 120 Fluazifop-p-butyl 125 g/l Quizalofop ethyl -d 120 g/l Stratos Ultra Cycloxydime DIMES + Dash HC 100 g/l Devin 5 R50/53 Xi, N 5 49 0,2 à 0,35 l + Huile 1 R52/53 R67 Xn, N 5 56 1l+ 1l RACINAIRES Avadex 480 Kerb flo Triallate 480 g/l R50/53 5 3 R40 R50/53 5 150 1à 1,2 l 1,2 à 1,5 l Carbétamide 70 % R52/53 5 90 2,5 kg 3 kg Propyzamide 80 % R50/53 5 150 0,5 à 0,6 kg 0,6 kg Propyzamide Zammo 400 g/l Legurame PM * Rapsol WG 3 l en pré-semis 3 kg/ha ++ 47 à 57 * Intervenir entre 2 et 6 F du pois (6 à 10 cm de haut) ** Retenir les doses fortes sur ray-grass +++ Bonne efficacité ++ Efficacité moyenne 0 Efficacité insuffisante CONDITIONS D'UTILISATION - Intervenir sur des plantes jeunes (< 3F). - Application entre 2 et 6 F du pois. - Intervenir en conditions poussantes (T°C > 10°C et Hygrométrie > 60%). - Avec les herbicides racinaires, préférez les applications sur sol frais. L'utilisation d'herbicides racinaires tels que KERB FLO ou LÉGURAME PM permet de gérer efficacement les risques d'apparition de résistance par le recours à d'autres modes d'action. Ils permettent également de contrôler les levées échelonnées de graminées. LEGURAM PM présente également un effet secondaire sur chénopode, coquelicot, stellaire et véronique. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 96 DESHERBAGE MIXTE Compte-tenu des écartements pratiqués, l'utilisation de la herse étrille et de la houe rotative sont les seuls outils de désherbage mécanique facilement utilisables. Ces outils étant essentiellement efficaces sur adventices jeunes, un soin particulier doit être apporté au positionnement des passages. Attention : Pour espérer une efficacité maximale des outils de désherbage mécanique, ceux-ci doivent s'inscrire dans une stratégie globale intégrant d'autres moyens de lutte agronomique (rotation diversifiée, gestion du travail du sol, ...). EXEMPLES DE STRATÉGIES DE DÉSHERBAGE IFT Semis Levée 2 paires de feuilles Coût (€/ha) 5 paires de feuilles Ne plus inte rve nir Augmentation de la densité de 15 % pour tenir compte des pertes de pieds OU Herse étrille * Houe rotative Risque élevé de pertes de pieds en présence de vrilles 1 à 2 passages Vitesse 12 – 15 km/h Et prévoir en rattrapage Kerb flo 1,2 l sur graminées Rattrapage chimique * Dès le stade 4 paires de feuilles, vous pouvez augmenter l'agressivité des dents (moyenne à forte) pour améliorer l'efficacité. Astuce : Les jours disponibles pour intervenir en aveugle sont souvent restreints. Pour gagner de la souplesse dans l'intervention, il est conseillé de semer plus profond afin d'accentuer le décalage de levée entre la culture et les adventices ce qui laisse une fenêtre d'intervention plus large. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 97 7 ENTRETIEN DES PRAIRIES Implantation Choix des espèces Entretien Désherbage Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 98 Entretien des prairies IMPLANTATION L'implantation des prairies est une étape clé de la production fourragère. Trois situations peuvent conduire à resemer ou sursemer des prairies : ➢ la parcelle est intégrée dans une rotation. ➢ la parcelle présente des zones dépourvues de végétation. ➢ des espèces indésirables ont pris la place d'espèces plus intéressantes au niveau fourrager. Le tableau suivant permet d'identifier la nécessité ou non de rénovation de la prairie : % de dicotylédones indésirables et mousses % de bonnes graminées et légumineuses 70 % 30 à 70 % < 30 % < à 15 % Bonne prairie Garnissage (sursemis) 15 à 30 % Amélioration Désherbage sélectif et regarnissage Rénovation après un désherbage total > à 30 % Désherbage sélectif obligatoire et regarnissage Tableau 1: Critères de choix pour la rénovation des prairies. L'implantation de prairies en fin d'été et en automne présente l'avantage d'assurer un couvert du sol en hiver, ce qui : - permet une production importante dès le printemps suivant, - limite les fuites de nitrates vers le sol, - limite l'érosion des parcelles. En revanche, durant cette période : - les sols s'avèrent plus difficiles à travailler, - les jeunes plantules risquent de manquer d'eau à l'installation, - les jeunes plantules qui ne sont pas encore installées risquent de souffrir du gel. La rénovation d'une prairie peut se faire soit par un semis (la prairie est entièrement détruite), soit par un sursemis (la prairie reste en place). LE SEMIS Trois techniques de semis se différencient par le travail du sol : * semis classique après labour, * semis après un travail superficiel du sol, * semis direct. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 99 Le choix dépend de la présence de précédents mais aussi et surtout des caractéristiques propres aux sols (Tableau 2). Avec labour Sans labour Pour les espèces pérennes telles que fétuque, dactyle ou luzerne. Si espèces à implantation rapide telles que RGI, RGA, RGH. Si présence de zones compactes ou d'ornières. Si les sols sont propres, à bonne structure et sans résidus. Si repousse de la culture précédente ou présence de résidus de culture. Si les sols sont superficiels (15-20 cm). Si le sol est humide en hiver (impossible de travailler pendant 8 à 10 jours après une période de pluie). Si les sols sont argileux et donc difficiles à labourer. Tableau 2: Critères de choix entre labour et non labour. S'il y a suffisamment de temps avant le semis, soit 10-15 jours (semis derrière une céréale à paille ou une prairie), la technique du faux semis permet de se débarrasser des adventices par voie chimique (en vérifiant la nature et la rémanence des produits) ou mécanique (herse ou vibroculteur). Ensuite, la préparation du lit de semences (fin et émietté pour permettre un contact étroit entre les semences et les jeunes radicelles avec la terre), permet d'assurer une germination dans de bonnes conditions. Après le semis (à une profondeur maximale de 1 à 2 cm pour que les semences aient assez de réserves pour atteindre la surface et la lumière) les semences sont enfouies sous terre pour que les jeunes plantules ne manquent pas d'eau et ne se dessèchent pas. Enfin, le rappuyage du sol (avec un cultipacker ou une croskillette) permet le passage de l'eau vers la graine et évite les sols creux. Les itinéraires techniques des 3 types de semis sont présentés ci dessous : *Semis classique après labour : Après récolte d'une culture d'été : JUILLET AOUT SEPTEMBRE Après récolte d'une culture d'automne : SEPTEMBRE OCTOBRE Récolte ou broyage des pailles Déchaumage OCTOBRE Récolte ou broyage des pailles (1) Labour Labour Lit de semence - Semis Lit de semence Désherbage chimique (2) (1) si nécessaire (2) si levée d'adventices Semis *Semis après travail superficiel du sol : Après récolte d'une culture d'été : JUILLET AOUT SEPTEMBRE Après récolte d'une culture d'automne : OCTOBRE Récolte ou broyage des pailles SEPTEMBRE OCTOBRE Récolte ou broyage des pailles (1) Travail superficiel Désherbage chimique (2) Travail superficiel du sol Lit de semence Désherbage chimique (2) Semis Lit de semence - Semis (1) si nécessaire (2) si levée d'adventices Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 100 *Semis direct : Après récolte d'une culture d'été : JUILLET AOUT SEPTEMBRE Après récolte d'une culture d'automne : OCTOBRE SEPTEMBRE OCTOBRE Récolte ou broyage des pailles (1) Désherbage chimique (2) Récolte des pailles Désherbage chimique (2) Semis Lit de semence - Semis (1) si nécessaire (2) si levée d'adventices CHOIX DE L'ESPECE Les espèces et variétés à implanter doivent être choisies en fonction de plusieurs critères : * le mode de récolte : pâturage, fauche ou pâturage et fauche. * le type de sols : humide l'hiver et séchant l'été, humide l'hiver et frais l'été, sain l'hiver et séchant l'été, sain l'hiver et frais l'été. Le tableau 3 reprend les différentes espèces les plus adaptées à un mode de récolte et un type de sol donnés. Pâturage Espèce conseillée Sol humide l'hiver et séchant l'été Sol humide l'hiver et frais l'été Espèce possible Pâturage + fauche Espèce conseillée Espèce conseillée Espèce possible FET.E à feuilles RGH souples RGA TB FET.E souple RGI.A FET.E rigide DAC FLE TB FET.E RGI.A DAC TV RGI.NA RGH RGA précoce FET.P RGA tardif FET.E à feuilles souples FLE TB RGH RGA précoce FET.E souple FLE FET.P TV RGI.A RGI.NA RGA tardif DAC FET.E rigide TB FET.E FLE FET.P TV RGI.A RGA précoce DAC RGI.NA RGH DAC tardif RGA DAC précoce TB FET.E souple DAC RGI.A RGI.NA RGH RGA FET.E rigide LUZ TV TB FET.E DAC BRO LUZ RGI.A TV DAC tardif FLE RGI.A RGI.NA RGH RGA précoce FET.E souple DAC souple FET.P RGA tardif FET.E rigide DAC précoce FLE LUZ TV TB RGI.A FET.E DAC BRO FLE LUZ TV RGA précoce FET.P Sol sain l'hiver et séchant l'été RGA RGH FET.P Sol sain l'hiver TB et frais l'été Légende : TB = Trèfle Blanc TV = Trèfle Violet LUZ = Luzerne Espèce possible Fauche FET.P = Fétuque des près FLE = Fléole BRO = Brome DAC = Dactyle RGH = Ray Grass Hybride FET.E = Fétuque élevée RGI.A = Ray Grass Italien alternatif RGA = Ray Grass Anglais RGI.NA = Ray Grass Italien non alternatif Source : Fourragères : bien choisir les espèces, gnis Tableau 3: Choix des espèces en fonction du mode de récolte et du type de sol. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 101 * les objectifs de performance (facilité d'exploitation, rendement, qualité) : permettent de sélectionner les variétés les plus adaptées. (Le tableau suivant reprend ces critères pour les différentes espèces de graminées et légumineuses : pour une espèce donnée, le nombre de + indique quels sont les objectifs de performances à privilégier lors du choix de la variété). TB TV LUZ FET.P Précocité d'épiaison FLE BRO ++ Départ en végétation + Souplesse d'exploitation DAC FET.E RGA +++ +++ +++ + + ++ + + ++ + +++ Remontaison Ploïdie ++ Rendement + + + ++ ++ ++ Appétence Pérennité (année) Vitesse d'installation (jours) 4-5 - 2-3 3-4 25-30 25-35 RGI.A RGI.NA + + + +++ + + + ++ ++ ++ + + + ++ +++ ++ RGH 3-5 3-5 3-4 4-8 5-10 3-5 2-3 0,5-1 1-2 40-65 70-95 35-45 40-65 40-65 40-50 30-40 25-40 25-40 Tableau 4: Critères de choix des variétés prairiales Pérennité = durée moyenne pendant laquelle une espèce se maintient en bonnes conditions dans une prairie. Remontaison = aptitude pour une espèce ou une variété à redonner des tiges et des épis après une coupe. Souplesse d'exploitation = durée pendant laquelle il est possible d'exploiter une herbe de valeur optimale au printemps (nombre de jours entre le départ en végétation et le stade « début épiaison »). Vitesse d'installation = nombre de jours du semis à la première talle (graminées) ou feuille trifoliée (légumineuses). Mélange conseillé pour réimplanter une prairie de longue durée, d'utilisation mixte en fauche et pâture : Ray-Grass Anglais + Dactyle + Fétuque élevée + Trèfle Blanc Sur sol très humide, ce mélange peut être semé en remplaçant le dactyle par la Fléole. DATE DE SEMIS Les conditions de réussite pour les différentes espèces sont maximales entre début août et avant les dates indiquées dans la figure suivante : AOUT Avant : risque de sécheresse des graines et plantules SEPTEMBRE 30 Aout : Dactyle Fétuque Fléole Luzerne 10 Septembre : Ray-Grass Hybride Ray-Grass Italien OCTOBRE 10 Octobre : Ray-Grass Anglais Brome Trèfle Blanc Trèfle Violet Après : risque de gel des jeunes plantules Remarque : La plante doit pouvoir atteindre le stade 4-5 feuilles pour les graminées ou 2-3 feuilles trifoliées pour les légumineuses avant les premières gelées. Date de semis conseillée pour réimplanter une prairie de longue durée, d'utilisation mixte en fauche et pâture : Avant début septembre. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 102 DENSITE DE SEMIS La densité de semis dépend fortement des espèces choisies mais l'objectif est d'assurer à la levée un peuplement d'environ 500 pieds/m². Le tableau suivant reprend les doses de semis conseillées pour des graminées et légumineuses ainsi que quelques mélanges : Espèces Fléole Graminées Légumineuses 3-7 Dactyle 12-18 Fétuque élevée 15-20 Ray Grass Italien diploïde 18-20 Ray Grass Italien tétraploïde 20-25 Ray Grass Anglais 20-25 Brome sitchensis 40-45 Brome cathartique 50-60 Luzerne 15-20 Trèfle violet diploïde 15-20 Trèfle violet tétraploïde 20-25 Lotier 10-15 Trèfle blanc + une graminée Associations Doses de semis (kg/ha) 3-5 Luzerne + Dactyle 10-15 + 10-12 Trèfle violet + RGH 12-15 +8-10 Tableau 5: Doses de semis conseillées. Remarque : Lors du semis d'un mélange, il faut veiller à ce que la répartition des graines des différentes espèces soit le plus homogène possible : - soit ne semer que 25-30 kg à la fois (pour un hectare), - soit souvent mélanger les graines dans le semoir. Doses de semis conseillées pour réimplanter une prairie de longue durée, d'utilisation mixte en fauche et pâture : Ray-Grass Anglais + Dactyle + Fétuque élevée + Trèfle Blanc 9-10 kg /ha + 6-7 kg/ha + 5-6 kg/ha + 3-4 kg/ha ENTRETIEN DES PRAIRIES L'entretien des prairies à l'automne peut se faire par : Le mode d'exploitation : Le mode d'exploitation de la prairie va conditionner le développement de certaines espèces et engendrer des phénomènes de sélection. Il est donc conseillé d'alterner les pratiques de fauche et de pâture afin de limiter les conséquences sur la production de la prairie. Si prairies uniquement fauchées : * l'absence de piétinement par les animaux favorise les espèces telles que les matricaires, chiendent, achillée mille feuille, grande berce,... * la diminution de lumière au niveau du sol pénalise l'installation des légumineuses. * les espèces à cycle court, telles que flouve, vulpin, brome, (graminées de moins bonne valeur fourragère) sont favorisées. Si prairies uniquement pâturées : * les espèces résistantes au piétinement et capables de coloniser les espaces laissés vides l'hiver sont favorisées (fétuque rouge, agrostide stolonifère, plantain, pâquerette, pissenlit, mouron,... ). * les espèces peu appétentes vont proliférer car ne seront pas consommées. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 103 Le broyage des refus Cette pratique permet : ➢ de laisser une prairie propre avant l'hivernage des animaux, ➢ d'éviter la prolifération d'espèces indésirables non consommées, ➢ de favoriser la reprise de la végétation en limitant le couvert végétal. Remarque : Il est conseillé de faucher les refus pendant la saison de pâturage (les animaux les mangent plus facilement) et de les broyer avant l'hiver. La fertilisation azotée, phosphatée et potassique : La fertilisation des prairies a pour but : ➢ d'obtenir une production fourragère de bonne qualité en quantité suffisante, ➢ de maintenir une composition botanique adaptée au milieu. A l'automne, aucun apport d'engrais minéral ou de fumure sous forme liquide ne doit être réalisé (l'efficacité des éléments apportés est très faible après le mois de juin). En revanche, un apport de produits organiques stables (fumier et compost) est conseillé à l'automne, après l'entrée en bâtiment des animaux ou en hiver sur un sol portant. Un fumier peut être épandu entre octobre et novembre et un compost entre septembre et décembre. Cette période s'avère être la plus favorable à un épandage de fumure organique : le produit ainsi épandu sera décomposé permettant une exploitation par la prairie dès le printemps. De plus, cette fertilisation d'automne n’entraîne aucun problème d'appétence de l'herbe lors du pâturage. Les prairies exportant plus de potassium que de phosphore, les fumures organiques sont donc adaptées à la fertilisation de ce type de couvert (fumier et compost apportent 2 fois plus de potassium que de phosphore) (Tableau 6). N (kg/T) P2O5 (kg/T) K2O (kg/T) Coefficient d'utilisation de l'azote sur prairie Fumier bovin 5,0-7,0 2,3-3,8 5,6-8,2 0,15 Compost bovin 6,8-7,7 3,5-4,1 6,3-9,7 0,10 Tableau 6: Teneurs en éléments fertilisants des fumier et compost de bovin. Il est préférable d'épandre des quantités modérées soit 15 à 20 tonnes de fumier par hectare ou 10 à 15 tonnes de compost par hectare. Ces quantités impliquent des passages plus fréquents : * tous les ans sur des prairies en fauche précoce ou avec 2 coupes et plus par an, * tous les 2 ans sur des parcelles récoltées en fauche tardive (foin), * tous les 3 à 4 ans sur des parcelles uniquement pâturées. Avec cette fréquence de retour, les apports de phosphore et de potassium devraient être suffisants pour couvrir les besoins de la prairie l'année de l'apport mais aussi entre les apports organiques. Remarque : Des analyses d'herbe au printemps permettent de vérifier le niveau de nutrition des prairies afin de corriger ou non les teneurs en phosphore et potassium par un apport de fertilisant. Epandage de 20 tonnes de fumier par hectare apportent : 15 unités d'azote disponibles + 50 unités de phosphore + 140 unités de potassium. Le chaulage des prairies : Le chaulage des prairies permet d'augmenter le pH du sol, ce qui : ➢ favorise l'assimilation des éléments minéraux (N, P, K, S et Mg), ➢ améliore la minéralisation de l'azote, ➢ améliore la structure du sol, ➢ favorise l'activité biologique. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 104 Remarque : Il est conseillé de maintenir un pH légèrement acide : compris entre 5,7 et 6,2 (les prairies sont plus résistantes que les cultures au pH acide). Le choix de l'amendement calcique se fait en fonction de plusieurs critères : * sa valeur neutralisante (c'est la capacité d'un amendement à neutraliser l'acidité d'un sol, exprimée par la quantité d'oxyde de calcium CaO ayant la même capacité de neutralisation que 100 kg du produit considéré), * sa teneur en magnésium, * sa rapidité d'action, * sa facilité d'épandage, * son prix. Chaulage de redressement ou chaulage d'entretien ? : Chaulage de redressement (redresser le pH) : apport de 600 unités de CaO par hectare et par an. Chaulage d'entretien (maintenir le pH) : apport de 350 unités de CaO par hectare et par an. Deux types de produits peuvent être utilisés : Produits cuits type chaux vive ou éteinte (valeur neutralisante plus importante, mais granulométrie plus grossière et moins rapide d'action). Produits crus tels que les carbonates de calcium (craies, marnes, roches calcaires,...), les dolomies (valeur neutralisante plus faible mais granulométrie souvent plus faible donc action plus rapide). Remarque : Sur prairies temporaires, l'apport d'amendement calcique doit se faire avant le labour pour le semis de la prairie. Sur prairies permanentes, il se fait fréquemment en faibles quantités à la surface du sol. L'emoussage et l'ébousage Ces pratiques permettent : ➢ de répartir les éléments fertilisants restitués par les bouses au pâturage (évite les inégalités au redémarrage de la végétation), ➢ de diminuer la formation des refus, ➢ de diminuer la formation de vides, Remarque : L'ébousage doit être réalisé avant la pousse ou repousse de la prairie lorsque les conditions climatiques sont suffisamment humides (attention aux risques de gel) après le dernier pâturage. DESHERBAGE La présence d'adventices dans les prairies compromet la qualité et le rendement des espèces à récolter. Il est conseillé de réaliser un désherbage le plus tôt possible sur les jeunes prairies en fonction de la composition de cette dernière (Tableau 7). Composition de la prairie Stade de désherbage Graminées stade 3-4 feuilles (début tallage) Légumineuses stade 2-3 feuilles Graminées + légumineuses stade 3-4 feuilles pour la graminée et 2-3 feuilles pour la légumineuse Tableau 7: Période conseillée de désherbage en fonction de la composition de la prairie. Le choix de l'herbicide à utiliser se raisonne en fonction : - de la composition de la prairie, - des adventices présents, - des conditions climatiques, - de la réglementation. Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 105 Quelques exemples de produits conseillés pour le désherbage des prairies 1-Désherbage des prairies à l'installation PRAIRIE DE GRAMINEES PURES Epoques optimales d'application Chardon Chénopode blanc Lamier x ARIANE 3 ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ~ ++ X X X X X x x x BOFIX 4 ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ~ ++ X X X X X x x MEXTRA 1,3 ++ ++ x x PRIMUS / NIKOS 0,07-0,15 x x RETRIEVE 20 / TOMIGAN 20 1,5 - - ++ BASAMAIS / FIGHTER / BENTER 2,1 (*) ++ ~ x x Ortie Bleuet Coquelicot ~ Rumex de graine x Renouée liseron Début montaison x Renoncule Plein à fin tallage X Moutarde Début à plein tallage X Matricaire FLE X Gaillet gratteron BRO X 3 feuilles DAC X 2 feuilles Spécialité commerciale FET.E Doses autorisées (l ou kg/ha de p.c. ou g/ha de m.a.) Renouée des oiseaux Mauvaises herbes RG Graminées ++ ++ ~ ++ ++ ++ + ~ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ - + + - ++ - X + ~ ++ - ++ ~ ++ - - ~ ~ ++ ++ ~ ++ ~ - - - ++ ~ X X X X X X X X X X X X X X X X x x CHARADE 2,5 ~ ++ ~ ~ ++ ++ ++ ++ ++ ~ ~ ++ ++ X X X x x EXEL D+ 2,5 ~ ++ ~ - ++ ++ ++ ++ ++ ~ ~ ++ ++ X X X x x FOXPRO D+ 2 ~ ++ ~ ~ ++ ++ ++ ++ ++ ~ ~ ++ ++ x x x x - Source : Protection des prairies, Lutte contre les mauvaises herbes, Arvalis Institut du Végétal (2008) (*) Dose d'automne : jusqu'au 25 septembre sur des prairies avant tallage des graminées et jusqu'au 15 octobre sur des prairies développées à partir du tallage des graminées. PRAIRIE DE GRAMINEES ASSOCIEES A UNE LEGUMINEUSE Chardon Chénopode blanc Lamier Véroniques x Rumex de graine x Renouée des oiseaux x Renouée liseron X Renoncule x Ortie Plein à fin tallage x Moutarde Début à plein tallage x BASAMAIS / FIGHTER/ BENTER 2,1 (*) + ~ ~ ++ ++ ~ ++ ~ - - - + + ~ GRATIL / ADRET 0,03-0,06 - - ++ ~ - + - - ++ - - - - x Matricaire 3 feuilles X Gaillet gratteron DAC X Spécialité commerciale Doses autorisées (l ou kg/ha de p.c. ou g/ha de m.a.) Coquelicot FET.E X Mauvaises herbes Bleuet RG Graminées Début montaison Epoques optimales d'application ++ Source : Protection des prairies, Lutte contre les mauvaises herbes, Arvalis Institut du Végétal (2008) (*) dose d'automne : jusqu'au 25 septembre avant 9 feuilles du trèfle blanc et jusqu'au 15 octobre au stade à partir du développement des pousses secondaire pour le trèfle blanc Légende : Symbole ++ + ~ - X Efficacité Satisfaisante Moyenne à satisfaisante Moyenne Insuffisante Pas d'information Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 106 2-Désherbage des prairies installées PRAIRIE DE GRAMINEES PURES OU ASSOCIEES A UNE LEGUMINEUSE Epoques optimales d'application X x BOFIX 4 ++ ~ ~ ++ ++ ~ ++ ++ ~ ~ ~ - ~ x RETRIEVE 20 / TOMIGAN 20 1,5 - - ~ ~ - + X - ~ - ~ - - x HARMONY SX 0,02 ~ ~ ~ - ~ + ~ - ~ ++ - - - x ALLIE SX 0,02 ++ ++ ~ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ - - - X X X X X X X X X ARIANE 3 ++ ~ ~ ++ ++ ~ ++ ++ ~ ~ ~ - ~ Pissenlit Joncs X Fougère X Ronce X Renoncule rampante X Ortie brûlante x Chardon X Achillée millefeuilles X Rumex X Plantain PRAIRIE PERMANENTE X Marguerite BRO et FLE X Carotte sauvage DAC Automne Spécialité commerciale Doses autorisées (l ou kg/ha de p.c. ou g/ha de m.a.) Matricaire FET.E Mauvaises herbes RG Graminées Source : Protection des prairies, Lutte contre les mauvaises herbes, Arvalis Institut du Végétal (2008) Légende : Symbole ++ + ~ - X Efficacité Satisfaisante Moyenne à satisfaisante Moyenne Insuffisante Pas d'information Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 107 Département « Culture Elevage Environnement » 25, boulevard Léon Blum BP 80 58028 NEVERS CEDEX Tel : 03 86 93 40 60 Fax : 03 86 93 40 69 E-mail : [email protected] http://www.nievre.chambagri.fr Des conseillers à votre écoute : ANIMATION CETA/GDA EXPERIMENTATION S PERRET Tel : 03 86 93 40 58 Port : 06 08 62 85 30 seb [email protected] agri.fr M NOROY Tel : 03 86 93 40 53 Port : 06 85 04 15 03 [email protected] agri.fr M GELOEN Tel : 03 86 93 40 71 Port : 06 72 20 37 08 [email protected] agri.fr C ZAMBOTTO Tel : 03 86 93 40 76 Port : 06 77 15 59 81 cedric.zamb [email protected] agri.fr ETUDES ECONOMIQUES Y GIRAULT Tel : 03 86 93 40 62 [email protected] agri.fr FORMATIONS CERTIPHYTO AIRES DE LAVAGE ML SOUDIERES Tel : 03 86 93 40 60 [email protected] agri.fr Avec le soutien financier de : Guide technique – Interventions d'automne 2012 - 2013 108