la brigade indepe`ndante ai.sace-lorraine.

Transcription

la brigade indepe`ndante ai.sace-lorraine.
LA BRIGA D E IN D E PE'N D AN TE
AI.SA C E - L OR R AIN E .
Àr Colonal Dr?î$er
, t 9 q lr - { 9 t t f
?xi Maye*
LA D R I a â ! E
- l6gRrltNE
I N} EPENDANIÊ AL5AÇE'
auîobr*f
Bet*,
tq q Y - ' lq \5
n Anasli*J. lz u'*t el &, h4,
et hl
hû
.l ,1 14aec trt
4 tu
ûia'nst *ârùtàt
lu aatus!
pà41keyer
F.A.t. Ct.Br(ar
IABLE
DEs r,r^TtÉ.Res
tNTADDuClloN
itethronolo6ptf
flÈbr'rtdabgnilù.Bttrta'bnrp*
?
|
cll.I. tngRËiDEuAAucoô,tBA?
1
- harltaâ]û
L
' bchongr&i4*r crr.manænlh e6.og.nrt t
- [ bçtÛm& la. ru Q er ma,fdlrhrtô.r
?
ilrut * tr arir 41
- t'rttrl|ræô Rrrrronctwrç1l
- ÈpiùrnAr r) brerrtonYPrrt'do
ltonterUrlilq
u
- b fodfùnri nrtnct .tw.r1.?r5
blrkml.frùrgh
ct
h
9âl
-
cr{,[- u ERltrDE
REre}Jt/tfàuirrE
- lraiOpnnr
- b $qrwal lrctr{urra b 0f r $r&r a*u
- tnriùhû.bfir.AltttrHt
- tr[badùrnÔarpplorl *e Dmarr*it
(43-lt nowrulrt, llfrl
lr0riSdr
ontrnfÀ lfutluauæ
-
3t
3r
35
- rr 0nt6dr rrruc
- l.dtudufinà lôtegrdrtut5Ê;r l9{9
(t feLarrol
brqrr
- &EcÀtirnd&6cnrvt'qrr
bqsBcPcn
Allrlrra$rrl
- t'ltù^bhâ6luirnc dth cl$ù Htælrril
- &rlnarns rc grrviornalù
u BBlollE
cl{.y' ÂvÂNT
. f|li$in i gærashaib
o h eÉirtenc
- t'rnitdd'.d,ùn
?.
{0t
lq
t{t
19
tr{
{23
{3l,
dsrcfarr,d loïrint
- ils rtrrrigïItô-..
rh{
- ilrrl.r;rntfafhsrllrFtrtorh[oû{,
- lonnitartofrrrGrteitrnde)
tS
r?r
ft3
- &hr&rnùëf1pr'a(erfmFch.sl
- tndrvrftrrno,
f86,
tt
il
ctf.u.ogrflDe ns$EHRSlffibt Rô
tf
-à}rlrhorerÀSharbcur{
5l
- i slrrsUo,r6
- fhlStoûih.fai|,ûrdr& t'tlr*t'S[ott{
- bfhnnÊoaaStartar!
- ô Se'letDrt
- t'{feindzGtt*in
- \3rùeu ebir.
'lr\$âtêt?D!dc
ctl.rv.r,,R?Rts
Dst6,lDÊ
6
7l
T9
IT
g
|al
ct.Vl'f,lfffirEs
' rrùlGrnpaforrvrarr
. ltrbtrn&ulitatt
Frqrdr
- tûlorrl
- rlchtlmèlalù*rt
p rrriùd
' Urlqrrldtfucôeofirrrr
' {ôtishdrôttsælt
UPrlælt'"
dfuE!
-
rg
tdl
zr3
e,tq
ats
puonùd
x7
elt
t'".
Ç
-{
Berger l.
B.A.L.
- Cl.
.,LÀ
BRIGADE
INDEP ENDANTE
du Colonel
ALSACE-I,ORRATNE''
Berger
par Paul Meyer
selon un texte inédlt
de Rémy Schnell
|'Uot corygnana d' htul âQlmrt
voà conwgrlon^812)LnQ]À.,,"
AM^A Moltatx - Ouestol
La France déclare la guerre à trAllenagne le 3 septernbre 1939. Dès lors
populattons
les
des trols départernents du Haut-Rhin, du Bas-Rhln et de la Moeeller
uont subir peodant plus de clng ans des épreuves de plus en plus tragiguea.
En 1939 s'lnetalle
la "drôIe de guerre". Le gourretnenent françals, en prévlslon d'une attaque ennemie fait évacuer des vlllagee entlers le long de la
de celul du Reich.
frontlère séparant son terrltolre
La "Ligne Maginot" e6t conÈournée par le Nord à la sulte drune grande offenslve al-lenande déclenchée subitenent le 10 mai 1940 et tonbe aprèe une dure
et hérolque réslstance. La populaÈion fult devant I'envahisseur, qul la massacre.
Le 22 Jutn 1940 IrArrnlstice enÈre les deux belllgérants est conclu en forêt de Conplègne. une grande partle de 1'armée française est prlsonnlère. tracte
arrêtant lee hostllltés,
slgné par les généraux Huntzinger pour la France et,
Keitel gnur l'Allenagnêr rrê conporte pas de clauses territorlales,
naig reconnalt
la souveralneté nâtlonale du pays valncu.
Bafouant Ie contrat, lee nazls procèdent en Alsace et en Moselle au renplacenent des haute fonctlonnalres français par deux "Gauleite!", l'un à Straebourg
et lrautre à t'letz : lee préfets et lee aous-préfets sont relevés par des
"Landkqrunisaar"' tandie que les maires des villes cèdent la place à des
nStadtkqrmlagar". LeB fonctionnalres subalternes doivent signer des déclaratlone
de sount,ssl.on.
Dèe le début de lroccupation, les Allenands procèdent à l'assainlssenent
des deux provtncee par lrexpulsion de vlngt deux nille Juifs alsaciens, dont
Ies btens Bont confisqués par lradninlstration
de t{agner. Cette opératlonr gui
frappera ensuite les patriotes non-juifs, se Eoursulvra nagsivement en Alsace
dès le t6 aott 1940 et s'étendra à la lorralne dès Novenbre lorsque Burkel
rejettera du Relch les I'tosellans de langue françaiee.
Du 12 au 22 novenbre' on verra arriver ou passer à Lyon-Brotteaux soixante
Elx convois ferrovialres dépIaçant "clnguante sept nille slx cent clnguante clnq
Mosellane alore gue trelze nille avaient déJà été refoulés en Ftrance non-occupéer.
I'e 25 avrll 1941 est lnstauré en Lorralne le R.A.D. ou Relchsarbeltedienstr
sulvi en Julllet de negures ldentiques pour lee Alsaclens. Iues passageEclandestlne de la nouvelle frontière et de la "tigne de démarcaÈl,on"entre les deur
zones de France occufÉe et de France libre se multiplient
essentlellenent à partlr du 19 aott 1942 pour les l{osellans et du 25 août tg{Z Snur les Alsacieng
lorsque Burkel et Wagner décrètent "le gervLce mllitalre
obligatoire dans
I'arnée allenrande pour les personnes de souche germanique appârtenant aux classes qui seront déslgnéee ultérleurenent".
ilusqu'à la fin de la guerre, vingt
et une classes de 1907 à 1927 seront ainsi nroblllsées.
B . A , L. - CI. Berger 2.
BeaucoupdrAlsaciens et de lorrains quitteront leurs provinces avant dtêtre enrolés de force ou déserteront les fornations allenandes. "1,e but eonnun
était d'échapper à L'enprise allenande et de revenir dès gue les deux provlnces
auront été liberées. C'est gnurguoi certains drentre eux envisagèrent dès 1940
de reprendre les arnes pour accélérer la libération".
"Crest autour dreux que se créèrent des noyaux qul allèrenÈ devenlr plus
tard !a Brlgade Indépendante Alsace-Icrraine. A ces preniers éIénents s'aJoutèrent par la suite des résistants de la France entlère" et des "déserteurs"
des forces armées allenandes. "Ce sera cetèe unité formée d'élérnents hétéroclide son chef "le Colonel Berger".
tes, qul se dintinguera sous le cmrmandement
*
Crest de cette Brigade gue nous allons reconstituer sotunairementlrhlstolre,
sans autre prétention que de rapporter chronologlquement des faits relatés dans
des documents fiables ou ayant été la conséquencedrordres donnée, dont les
textes ont éÈé consignés danE des Journaux de marche conservéE lnur la plupart
au service historique de I'armée.
***
La Brigade va au combat t
Lrengagenrentau feu de la Brlgade peut se décomposeren trols vastes opÉratlons. Drabordr nous relaterons celles dans les Vosges-Oueetdans le cadre
du IIème Corps drArnée du Général De Monsabert aux fins de naltrlEer Le Thillot
entre le 25 septenbre et Ie 10 octobre 1944. Ensuite. nous évoet Ramoncharnpe
querons son acÈion au cours de la deuxiène qulnzaine de novembre, lorsqu'eIle
srlnfiltrera
Ie long de Ia frontlère suisse vers Mulhousepar Altkirch,
BallerEdorf et Dannenarle, avec Ie Ier Corps dtArmée du Généra1 Béthouard.
Flnalenent, nous la suivrons Lorsgurelle sera transportée à Stragbourg pour
partlctper au rejet de la contre-offenslve allernande venant de Ia poche de
Coùnar vers Rhinau et Gerstheirn du début Décenbre 1944 au 11 févrler 1945.
Quels sont les effectlfs
avant I'oçÉration
des Vosges ?
(0) avec nille hornnes.
L,a Brigade est encore en voie de crlstaltisation
Elle srarticule en deux Deml-Brlgadeg ; "l{etz" et "strasbourg". La prenlère ne
conprend que trols cent cinquante honmes et en atÈend trols cents auÈres, tandis
que la seconde cqnpte six cent cinquanÈe honmes. Ltunité placée en "réserve
d'armée" Ie 28 sepÈembre1944, est cantonnée à Luxeull-1es-Bains, le P.C. du
Colonel Berger (ândré Malraux) étant imptanté à froldeconche.
(0) E.tt. lère
Arnée - Aène B. - Son FFI/1o A/C 432 Q L27 - 28 septembre 1944
J
!
B.A.L. - el. B e rger 3 .
Un raplde retour en arrlère e8t utile pour sa\roir quron venalt de loin et
gu,on n'était pae du tout prêt à un cqnbat dans le cadre dfune grande Unlté.
Ia future Brlgade Indépendante Alsace-Iprrâine du Colonel Berger était êDcolêr
Iorsqurelle attelgnlÈ par lrOuest le pied des Vosgest' en plelne organleation,
sublssant des dlssolutlonE, deg constltutlons et des reconetltutlons de gqmandog, de compagnies ou de deni-brigades. Les Bataillons se conplétalent et chanDiener-Ancelr
geaient de nom, tout en deneurant aux mêmesordreg des ccnrunandants
Plels et Dopff.
devalt lntrodulre Peu à peu
Un vent de liberté dtaction du conunandenent
naqulsards : "IndépendanÈrr.
relente
deE
I'adjectlf
aux
unités
dane les appellatlons
drEtat-MaJor.
Àuto
ou
de
Serviees,
Et naqulrent lee Conpagnleg
Le corunandenent, selon les clrconstanceg du charnpde batallle eÈ la nécesslté ae rassembler sufflsannent de forces, allait également dlsséquer ces unltés pour créer des groupenents de conbat éphénères.
La vie de la Brigade deviendra un mouvementperpétuel peu favorable à la concrétlsatlon drun esprlt de corps trâdlitionnel liant Ees trois batalllons' dont
pratlquenrent !e drapeau eera les nons de Malraux et de ilacguot, lrun lnur le
prestlge et lrautre pour la tactfgue, tous deux étant cependant la plupart du
temps au seln nême du combat.
L€a ,,Unités d,Aquitaine" avaient été rassemblées à ltontauban sous l'églde
du Colonel Noetinger, puis embarguées aur les camions de la lère Armée Françalae
du Général De Lattre De Tassigny. L,e Groupement Régional des Alsaclens-Iorralns
du Capltalne Pleis, bientôt pronu Chef de Batalllon' mua en Brlgade fndépendante
AlEace-Iorraine (devant en fait forner le futur trolslème Bataillon de Ia Brlgade) le 8 septembre 1944 pour s'appeler à partir du ler octobr€ "Demi-Brlgade
lrletz[ et Ie 19 novenbre "Bataillon tndépendant Metz". Ce Batalllon comprenalt
dès le 29 août 1944 Ia Conpagnle "Iéna" (lssue du Maguls du Gers) aux ordreg
du Lleutenant d'Actlve Argence, pronu Capitaine FFI, la Cqnpagnle "Ney" (recrutée dans la région de pau) sous le conmandementdu Capitalne de Réserve Bljon
père et la Compagnle"Kléber" (rassenblée dang la région drAuch) avec le
Lieutenant dtActive Linder, prornu Capitaine FFf. Au 8 septembre s'aJouteront
la Cornpagnie"Rapp" avec le Capitaine F'ischsr' tfP du I,ot, etr Plus tard, au
Ier octobre, ta Cornpagnie "Corrèze" avec Maxùne. Notons que Ia CompagnleNey
fut diesoute le tZ settenbre à lczanne (Rhône) et reconstituée le 26 septembre
par le Lieutenant d,Atiatlon Eneckelr tandls que Corrèze serâ rayé des contrôles 1e ? octobre, ses hqnnresregagnant leur région d'orlglne.
Le 3 septenbre Lg44, Pleis flt mouvementde Montauban en Corrèze à Ussel
pour reJotndrè Ie Bataillon "Straebourg" du CorunandantDiener-tuicel, unlté forloé. ett Ooraogne et conprenant trois CornmandosI "Verdun" p âux ordreg du Capltalne Guéry, "Valmy" avec Ie Capltaine Gandouln et 'rBark" sou8 Ie ccnunandemenÈ
du Capitalne Gossot.
Ia Brigade Alsace-Iprralne,
L,Unlté FFf (Forces Françaises de I'Intérieur),
dont une partie se déplace avec dee gazogtèneeou des tractions-avanÈ nolres de
récupératlon (on ge eouvlenôra de Ia "Rosa1ie" du Chasseur-fnflrmler-Ordonnance
ttourtoulle), se conetltue progresslvenent sous 1'lnrpulslon du Colonel Berger
- Àndré Malraux - ayant pour adjolnt le Lieutenant-Colonel drActive' Breveté
drEtat-MaJor, Edouaid, - le futur Général d'Armée J.A. Jacguot - alnsi que
Bernard Metz et Brandstettern allas "schatzi' (seul offlcier
leg ccnnrnandante
acconpagné de son épouse). Le nanque dressence des Arnées Altlées stolterâ
lreneenble de cette formatlon de;brigands de grands cheml'ne" dans le nhône
Lâ Brlgade dû se déplacer à pted plusleurs
à I'Arbresle-Iozanrê.
en partlculler
fols.
B. A. L. - Cl. Berg e r 4 .
furent pratiquement lnEaisissables et osciLlèrent entre
Les effectifs
huit centE et deux mllle hmnes, y cqnprlses les arrbulancièreg, dès Ie constltution du Bataillon "Mulhouse" lsEu des Deux Sarroles, de llauèe-Saôneet des
survivants du maguis de Belfort. Le Capltaine René DoPff, qul sera promu Chef
organisa son unlté "MulhouEe" en trois eonrnandog: "Donon" avec
de Bataillon,
le Lieutenant Schurnacker, "Vieil"Àrnând" avec le Lieutenant Roncon et "Belfortn
avec les capitaines Dufay et .fean-Jacgue6Dollfus. DanB son état-nraJor eet affecté le Docteur Jacob, qui devlendra le Médecln-Chef de la Brlgade.
La cqtposition des éléments conbattants varlera également en fonction dee
ternes de lrengagement volontalre des homes ayant préclsei leur mlsslon ou le
français,
aux opératlons de libératlon du territoire
terne de leur participation
quitter
bon
pouvant
selon leur
draucuns nrayant rlen slgné et
9ré.
Enfin, comne déJà évoqué, les nécessités de la bataille modifieront lrorgénéral. Ainsl les unltés léna, Verdun Valtnyr Corrèzer Barkr Kléberr
oanùgrarnme
r{ey, Rapp ou Vietl-Arnand seront englobées en totalité ou partiellenent dans
Iee opérations nenées de concert avec d'autres formaÈions, telles les chars,
1 0 5 , le s F F r, le s T a b o rs , e t c . . .
l e s batter l ee antl-chars, Ita rtlllerle
Avant d'avoir conquis par le sang Ie tltre de cqnbattants eÈ avolr étê bâbll1é! db pled en cape à Luxeuil au retour des lignesr les naquisards ont conbattu
on shorts' sans casques èt pieds nus dans les espadrilles.
ttLe tonpa del lcêvoAvl.l.Âet de-t
6uail's de cltalae ceÂ.u' pal ù petr,.,o' (1)
Crest ainei qu'on npntera en ligne depuis Luxeuil-lee-Balns et du P.C.
du Colone1 B€rger lnstallé à rroideconche, ce gul expliguera auesl lrexlstence
provlaotre du cfunetlère en ce lleu devenu pélerlnage pour lee survivants.
La prenière victlner inhumée d'abord au Cimetière de Luxeuil-Ieé-Bains,
fut engevelle aqnÈs de ses canarades Ie 29 septernbre 194{, après un office religleux dane lré911se de Froideconche : 11 E'aglt de ltAdjudant-Chef Henll gatôt
dfOrbey (28 novenbre L922 - 22 seBtenbre 1944) de lrE.M. du Batalllon MeÈ2.
t
Henai fuftôt, qu' on ae@aiÎ. "lleni7tt convoquâ.à L'l,ftbe'i'tÂdien/tt, qwillÂ.
'
de paaatL dutrâ Aet .Voa.get
aon (ogut, iniwtoilWnt
aiun ronl, antivi.tê.
ptix
g,LondQÂ
poutl
Id Ligne de dênattdi66irilâ8t
de
tnun
att
à
ton
esnu
'co*toln
-entrteIn zone lload-oecupâ.e
Qt,
La. zône $td, di.te
ALlena.nd.t
let
W
LLUo de LtEttt, Faang.it dï tlulLrhal Pê.tain. Il t'wtg*gea auuifôt at
l0ëtne BCP, uni,tl, d'ainiÂtice coryuêe en rmiotti.tt- d'ALxtieru ataqunlt
t'ertlëne de In Î,tcoane de gvutne, getltuiÂonûLadilionne,tle de celte
.niiL de ehaueuu à, piat, iapryLee eho4ue ioun que L'ewwvi. nyûgaite
Ie p4,7a, Aet Wentti tet (aùtea. Mai IÂ. guuûe corrtLrwe, L'Nurûe d)Ntniatiie e;t di,aaoule, Ia zône fud envah,'LeWn &et AL.\etwnd't.
Herny va itmûd.i.alurent âtengagur. dtr L:eÂeauAaLliq, du 8,C.R,.A. de Londnu
et en 194.til tftanl&vqr. âon ehe{ Paû llcquc, fi iie c,bfideÂLine cowten4:a.
Wrltz de.d ceftainp; dlanet en a.llut-nzlottt danguletx, aL nez de le Ca*
tapo, qui Le iQrharcJwit. W,rlrtant t^è ao.livetent gt è bque!{e il d,U
fæ;hecà phuieutu ieryiÂQÂ
t aucun coulutiul n'a êti. dê*punt &. aon bu/',
'otrî
tou12,6 tel nt^gttionÂ
LtA. aetWU.eA. Pui Hemi Wnùiei.putt à la. Uëation d'un naaui dan le Vauûute ; i.L 6onee de bamaget et &uve un
gloryz de cottntudet Wt âon coullage infrtëpi.de eâ (ouguetx, en via/i voagien
de cette voltêe oui a cotwentê. aon Mni't
{nancophone nslg^A Aet ennetiotu
tuccetaivet Wa iet olAQrwndÂ.
(1) Discours d'André lialraux l,ors de I'inauguration
de la Place de la Brigade
Alsace-Iorraine
à t'letz le 14 mai 1961 - Bulletin No 101-Ir-61
t.1
B.A.L.
- Cl.
Berger 5"
de aonPCW le.s êvènenenltde Le Libê^at,Lon,^HeraA
Coupê.
.nei.oignai,t..
lte-tz.aq.p.ga.ig*le'nn4u,i.sde Ia.hvz datu te Ciut4,-buce4y du 8a1,0/,W.on
de Af,iaæ-LotuainB. ge Capoaû, il eat bientôt pLry oa gnade!'4di$arrtChe6,nettanl. totÈe aonatdutt à conbalrtteLola de L'a(laitte de L'IaIe
Jouidnin, eoupantWL âa,aeile apLton ln tiniaon de e'Ln4centt allerwtld^
lL
tentanf de aejoindne TauAouteç1,tnu's 6ait pti.aonnLuta2e Lendem.'Ln.
tnlornphgAe..
la
nattehe
ce
de' 2a Cnoix de C'uwte. Evaui.tz
{uf dëcodâ.
^uu.
(at4e qu* vanoJail.
vetu 2e pw1ano,tnL" Suptâneloie, i,[. ævtcotrlttetn.^on
â.golwneil.hersalns-s ù In wwtru vua n'M.sor,:e,wi bnu,lnlwne$t.en plQ,tot Charyd'Horwuttt
de Ia vie, Henngtnnrbe^
ne lewv-sae, en pLein amou/L
depuit L'en'
negant envehoppeunBduwtùe- 6ott lot ^U.o4Tus
ahotâ que
I'is,i'ton,
à notoul^onLcaceû,il-lers-M,Llu,
en pLeine nilaion de
fuêe Sudde
alletwde à llon(uurtan'
cîelte - celfuequ'iL avail. conqwi.te,lui L' QÂtd,6a1:2
SavèalÀual - 2e 22 aeptenbte1944.
A!.sate-LonnaineNo 2l '
de t,Amie,xheds Aneieu de ta Baigdde
|ïu.LteL"Ln
'
Jonviut li49l
d'un héros, d'un camarade
Nous tenions à relater cette courte histoire
de la Brigade, car tous ceux qui vont tomber dans ses rangs seront de ce mênre
Èlpe drhonnes et de patrlotes.
Metz, nous retiendrons
Dans le Journal de Marche du Bataillon
fut t,ransportée le 1? septembre 1944 par des camlons anéricains de
(Côte d'Or) par Villefrancher
Mâeon, Châlon-sur-Saône,
Ville-Bichot
fit
la route à pied jusqu'à
Nults-Saint-GeorgegLe lendemain, elle
(8.M.
et léna) et à Flagey-les-Gllly
cantonner à Gilly-les-vougeoÈ
deg véhlcules, on fit route
Rapp) . 1Ê 22, après avoir réquisitionné
(Côte dror) par Dijon, Mirebeau et Gray.
que l'unité
lpzanne à
Beaune eÈ
Gllly pour
(Kléber et
vers Oiselay
II faut évoquer Le 24 septenbre, date à Laquelle eut lieu la bénédlction
et la remise du fanion de conpagnle à léna, qui fit aussitôt mouvenent gur
FréÈey, Colonrbe et Noroy S/C. On se renrlt en
Mailley,
tlévans par frétignefr
route te 26 avec les noyens de fortune de Kléber et de Rapp sur Mollans, à
(Hauteet à 20 I(m au Sud de Luxeuil-les-Bains
2r5 Km Est deglrâtgnr€renouille
Saône), où l,on établit
le cantonnenent. Le 28, le déptacement va sreffectuer
grâce à des navettes multiples
de gazogènes en passant par BreuchcÈto pour
(Kléber et Ney),
cantonner à r,a aruyère (e.M" et napp) et à la Proiselière
pour monter
près
Froideconche
de
partl
Corveralne
26
sur
la
cléjà
le
Iéna étant
une usine
dans
Tabors
passée
avec
les
à
Corravillers
nuit
après
une
en ligne
(13)
pioches
pelles
de
et
de
*
Les choses sérleuses
vont bien vite
cotunencer !
Le 26 septembre 1944'en
on apprend la nominatlon du comnandant
effet,
de Lialson
Charnsonde I'8.M. du Général De LaÈtre De Tassigny commeOfficier
gui sont lncorporées à Ia Ière Armée
entre les Unités alsaciennes et lorraines,
Française, soit la Brigade Alsaee-Lorrafure au comnandenent du Colonel Berger
et le Groupe Mobile d'Alsace venant de Suisse sous les ordres du Conmandant
r,
Georges (3). Cette dernlère unité indépendante suivra un touÈ autre itinéralre
que Ia Brlgade Malraux i elles ne seront jamais en contact.
:
(3) Ordre de mission - Besançon le 30 septembre 1944
B.A.L.
- Cl.
Berger 6.
caporaux et chasseurs de la Brigade Malraux
sous-officiers,
Les officiers,
avec I'Armée d'Afrique supérieurement
et
entraînés
"familiarisés
auraient dû être
des Vosgesà la bataille
équipée et armée" (4) avant drêtre appelés à participer
combats
dans
les
guestion
les
engager
pas
de
été
iI
ntavait
En d'autres termes,
dérisoire,
était
armement
leur
de
nettoyage"
que
quelques
i
autres
'ropération
trop léger et héÈéroclite puisque provenant pour partie de rares parachutages et
essentiellement de la récupération des armes priges à I'ennemi au cours d'escarmouches ou d'embuscades lorg de 1'ère mlsérable des naquis.
L,évolution accélérée des évènement,s, dont la Libération de Strasbourg le
23 novembre 1944 par la 2ème DB du Général Leclerc, modifie donc très rapidernent
câr I'ennemi oPpose une résistance farouche aux chars
iniÈialesr
ces dispositions
qui
amis tentant de conguérir les crêtes Nord-Sud des Vosges. Dans le secteur'
boisée
échine
sur
une
nous intéresse, Ies Allemands sont solidement installés
dominent nettement 1es positions
s,appuyant sur les llauts-de-parère. Les lisières
françaises. Les troupes sont constituées des élèves de I'Ecole de Soussans
".r"nâéé"
fanatisés et prêt au sacrifice"
de Rouffach, "éléments hitlériens
Officier s
d'une
appuyés
et
merci et sans esprit de recul, mordants dans Ia contre-attaque
aperçu gue le terrain
bonne artillerie.
"Dès les premiers contactsr otl s'était
barrage avant la
favorabte" aux défenseurs de I'ultime
étant particulièrement
ptaine d'Alsace, il ne suffirait
Pas
ur qrnrUnarur d'escarmouches
ien <1'un ensemble
de commandoslégers, mais
et
capabl
e de bouscul er
cle forces organisées Puissan
I es
Al l e m anr ls .
tcdrrr
/
/uunl',tl
bH{inil
;lfot,ry
1-
,c,Jn--
ttorl
lSeturrcr
)t
Srrt,t*lt
llrrita. 5ai^e
g[- Crh,l{ûlrfin r'6û
t
tllhrt
aô
t4l
É----g
ol
gui suivront dans le texte, ont été puisées
considérations,
L"" ptincipales
.n .à qui concerne Ie Bataillon Mulhouse dans les archives du sous-Lieutenant
Octave Landwerlin (+), AdJ. du CommandantRené Oopff' parues dans trAlsace
Française en octobre 1948 eÈ reprises dans La plaqueÈte de 1a Section du
eÀs-Rhin de I'Amicale de l-a Brigede Àlsace-Lorraine en I978.
I
B.A.L. - Cl. B e rger 7 .
La Brigade est donc soudain appelée à ee tenlr prête à lntervenir en soutien du CC I du Générat Sudre de la lère D.B" selon I'ordre du 26 septernbre 1944
énanant du Chef drEtat-UaJor de la Ière Armée FrançâlEe, le Général VaIIny.
Par la euiÈe lrunlté des volontaires sera rattachée au 2èmeC.A. du Général de
Irtonsabert le 30 septenbre (2) avec un effectif
théorigue de 1.150 hornrnes
auxquels
devralent sradjolndre trois cents venanÈde Savoie.
Les évènementsvont s'enchainer très rapidernent.
*
Quelle fut ltattltude
des chefE ?
Le Colonel Berger entouré de guelques offlci.ers de son Etat-Major, de
I'Aurnônier Pierre Bockel, du ConmandantPleis et de son Adjolntr Ie Capltalne
Paul Meyer, est en inspection dans les lignes. Àndré Malraux, le volontaire des
Brigades fnÈernatlonales de la guerre drEepagne, grinpe allègrenent la contreescarpe, enjanrbe les abattls provoguées par lee tlrs drartillerle,
dépasse les
avant-potttes et progresse dans le no mantg land. fl est deboutr face à lrenneml,
gurll défte. Iorsgue comnencent lee tlrs allemands, Bes compagnonsse couchent
en recherchant un abri. tui, 11 reste debout, rnale finit par redescendre des
lignesr sâhs sourclller.
I1 dlra avoir voulu offrir sa vle pour la llbératlon de lrAlsace ! "La
plus belle chose de na vle eût été de tomber là-haut dans les vo6ges, face à
I' enneni , p o u r I'A lg a ce*,
Ensuiter âu cours d'une réunion dfE.M. à tr'roldeconehe,ses cadres lui
adresseront à peu prèe ces paroles ; "Vous rroug devez à rros hqunesret à la Brigade, voua ntavez pae le droit de vous exposer lnutllemenÈ. votre devoir egt
de voue protéger Pour nous corunander." Mais cea reprochee ne changeront rlen à
sa présence prestigieuse dans toutee lee "affaireg" gue dtrlgera son adjoint
le tieutenant-Colonel Jacquot, pour qui - un jour guril fut questionné sur
les raiEons de ne pas mettre èn oeuvre des noyens pour secourlr et sauver une
fraction de nos troupes engagées, noyens dont ll ne dlsposait pas - ,'la dure
nécessité de la guerre cqrrmandeparfois de sacrifier en toute connaissance de
cause des vies humainesaux fins d'assurer la victoire finale...',
cette permanencede la présence du Colonel Berger devait être évoguée peu
jours
de
après sa lîort. Le eamedl 15 Janviet L977, Iors d,un office rellgieux
dans la crypte de la cathédrale de Strasbourg, Monseigneur plerre Bockel devait
dire : "Toujours le Colonel Berger était avec nous, Iorsque tanÈ de fois nous
nous étions retrouvés dans des petltes égllses de canpagne, partlcullèrement
dans celle de Froideconche, trrcur adresser un dernier salut à noE canaradeg
torrtÉs à nos côtés...',
Un anci.en de la Brigade écrira ces souvenirs en ces termes s "euand je
pense Àndré Ma1raux, je revols I'homme qui exaltait notre combat et, plua €DCore, celul qui étalt avec nous face à lrennemi. Je me souvlsns en particulier
drun eertain jour au Bois-1e-Prince... Le Colonel Berger et le Lieutenant{olonel Jacquot arrivent près de nous... nous avançons en ordre dlspersé, gradés
et soldats. Foin des précautiona. Des cris fueent pour encourager I'enneml à se
montrer et à se rendre. Les plus pressés drenÈre nous jouent les éclaireurs.
(21 E.M. Ière Armée- sectlon FFr - $z g L27 du 30 septembre 1944
B. A. L. - Cl. Berger 8 .
le Colonel avançant drun trns leste et régutier, cherchant
Un peu en retrait,
attentlvenent conunechacunr mais paraleEant suivre en mêne tenps une réflexion
du baroudeur, vlbrant
sur un autre plan. A ses côÈés, son AdJolnt, l'allure
intengénent à l'évènenent présent. Et tous les autreE âutour d'euxr règlant
leur allure sur Ia leur, se sentant à lrunlsson avec celul qul les avait amenés
là, et qul leE conduitg encore sans pourtant les conrmander..." F. Stephan
(BulleÈin No 163-Iv-76) Conpagnie Verdun.
On devralÈ clter beaucoup d'hormes et de cadres qui furent deg héros ou
firent leur devoir avec une conscience extraordlnalre. Devant cette inpossibillté, âyons toutefois une mention spéciale pour les aumôniers de la Brigade :
le Père Bonnal, I'Abbé Bockel, les pasÈeurs Frantz et Weiss (ce dernier devant
être blessé), les prêtres, religieux, séminarlstes se battant dans les Eectione
avec ou sans galons, tout le Corps Sanitalre (qul sera réuni sous les ordres du
brancardiers, ambulancières,
Capitalne-Médecin Jacob), médecins, lnfirniers,
leg chauffeure des gazogènes et les autree deg conpagnies Auto' llors-rang,
etc... les adnrintstratlfs (trésorlersr vâgtrlêstres, ravitaillement, essences)...
(Cdt Dufay, Capitaines Benetzr
Sur 60 ÈuéE, ll y eut clnq officlers
douze sous-officiers (Àsplrant leyenberger,
Figoères et Peltre, Lt Streiff),
satôt,, ÀdJudant Boulanger, sergents-Chefs Diss, Guerber et Tsfunba,
Mjudant{hef
Serg€nts Bernard, Brisbois, Fleuretr Freyernuth, Girardln eÈ Guldon) un Ca[roralChef (tlell) r Blx caporaux (Brunnerr Bur, Oerther, Rachou, Sternberg et Stelrunetz)
et deux chagseurs de Ière classe (Hachay et Sinleft) et trente guatre chasseurs.
Honneur à eux, gu'on ne saurait oublier
Î"e 27 septenbre
L944
'
conpagnie de la Brlgade pour
teur du Plaln-de{orravlllers
(4).
rester en état dralerte
lravant-garde est arrêtée au
le-Pr lnce.
t
à 15 heures, "le CC I donne lrordre d'engager une
concourlr à une actton de couverture dans le sec- ChâÈeau-Lambert,deux autres compagnies devant
rI sragit de couvrlr la colonne bllndée, dont
col do Mont des FourcheE, au Nord-Ouest du Bois-
Dans la solrée la CompagnieVerdun (5) du Capitaine Guéry rejoint le CoI
prend
posi.tion face à lrEgt, alors gue lea Allemands déclenchent un Èir
et
de mortierg.
Crest
res vlctlmes.
le baptêne du feu.
fls appartlennent
Au cours de la mise en place
à la Sectlon l'{alnory.
tombent les premlè-
*
Le Sugenl Herni Gitandin e 'Qlî tuô patt AcLa,t.d'oburs à 2l hatttet à Ramonclunp ; il âtai,t, në. le 27 iuin"kf. l9l5 à. Bonnq en Moâe%e.
Le Chuaan Anl,oitrB.BuL, d,it ùelauaA tonbe de 2a rûne la4,one.t à. 2a. ffi:
me heile ; iL ôfdâ ê.gaLwnentottiginaine de Moao]Ae, ni, à Rtlluttge Le 25 aeptetfute 1919.
Le Chataaut Jean HerueQLnn,në. à Metz Xe 4 dêcunbae 1924 âtûi,t. ,te nâne
âonl ain^i que te Choaeua Adnien fu,tAuin, qui avai.t vu 2e loun à. CouaelAetCha!Â^rylMoaeilel Le 4 dâcanb.te1924.
Le Sutgenl-Chet ChanheÂ2i.aa e,ot b&e A.a! urâttB. datu Las nënel cittcotutanueÀ ; iI dëcùuLa 2e 29 aeptenbae tg44 à, l?, h l0 det auitud nalgnê.Ùet uitw
dornSt ar, lsëne tu,tuiL[on M&icd,(. à Faacogrw4 ; il ô-tai,t nê. à Strutboung Le
24 oe,tobze1906.
(5) Batatllon
Strasbourg
f
B.A.IJ. - Cl.
Berger 9.
Le CapoaalAniairc Stpituviz QÂt tuÉ W Aela,t.d'obtu à Ratnoncâanp
; i,t
Uajf, nA à Wi,Uwsheïn l&oÂ-Rhinlle 20 août 190t.
Le ChaaaanEÙierue\eti,tzh.i, nê Le 30 iui,LtQf. lgll à Burdide$tto((
U,lode.lAel,Lât tonbê.daru lel nâne.scittcovrttontel.
d'obtu
Le ChatauutRobut tud,Iut d 'e18.bletsaê.à Ranoræhnnp
W Ao-["af.
à .b lenbe garche el en e^tt dêcLlê.Le lendetuin 29 aeptznbtteat liène tutailAon
l"l&i,eal.à Fatrcogneg
; i2 âttoi,t.nê.à 9megruninot Ie 5 wvtu 1922.
rc eapotà Piwtz ùtunnur, bkersa'e
Le 28 âeptrnbrlelg44 à, Ranorctunpd'Ae,IifÀ dtobtu att thoadx.,moulutndel aui,tps à Luneà LtHôpiâol de cotrpgne 421,
2e 2 oolobae.
Ils étaienÈ tous de Ia Conpagnie Verdun.
*
Le 28 septembre'
les cornpagniesréna et corrèze du Batalllon Metz du cqnnandant Charles Pleis sont stationnées à Corravlllers.
En soutlen, elles sont
prêtes à intervenlr.
tlllerle
Au natln, le Cmnando Verdun sublt de violents
allenande.
tlrs
de préparatlon d'ar-
A lI heures, deux conpagnies allemandee attaquent, nats verdun les repou!se. Elles tenteront en vain à plusieurs reprlses de culbuter nos forces entte
13 et 17 heures.
Le contnandementdécide de faire monter au feu Ia Cornpagnieléna du Capien gazogènes, elle stinstalle sur
talne Argence. eprèe un parcours difficlle
un namelon boisé au-degsus de l'un des nonbreux éÈangs de ce plateau voeglen.
te 29 septembre'
le Lieutenant SÈreiff attaque dès le maÈin, appuyé par
le tir deE chare et couverÈ sur eon flanc Aauche par Verdun, gul est toujours
en llgne malgré ses pertes. Un avant-poste allenand est abordé, mais la section
revlent sur seg bases.
câl 11 pleut et par allleurs
tes condltions du conbat sont très dlfflctlesr
les troupes de la Brlgade sont nal égulpéee ; les hqnneg venant du Sud de la
France se bâttent valllanunent en culotteg courtea et espadrillesr Bârredlepoaer
ni de couverturesr nl de toiles de tente. Ce ne sera gue le 2 octobre qurlls
percevront des casgues et guatre fusils-mitrailleurs,
ayant
ce ravltaillenent
été effectué sous la responsabillté du Capitalne Àdelphe Peltre (sataiUoo)
Straebourg) r au cours de cette opératlon ce dernier est tué par éclat drobus.
*
Le Sutgenl, Ennett ezwldon,moaiê.e,t pëne d'un en(anl, QÀt tuA W une ba,Ile
dan le cou Le 29 aeptwnbde 1944 att liu-Cit
Let Fouache-slVo.sgetl ; il ê,tai't
tû. à Anu;nvi/."tatUûoael&elLo. 29 ma,t lql6"
Le Choaaatt Poul De CauAejat, nê. Ie 3A août. 1925 à Pouehonutne,t-W-RieunpÂ
l\ufe-Cf,Jtow.el , côllboâaile tonbe à I'ennwri W boWe de ni,tnai,(Iepæ hounde à
ls fuae du thoaax t^ave),nnl âon corlp^ de pttt en Wt u CoL des Fouaehel.
Le Chaaaett Jean Vigne.s Q.$ fuA W uvtp.bolle daru te vQ.ttlie Ie 29 aeptnndaru he,s LLgnu alAe:nndel el. ne ae.na
bne 1944 att nô.nteendnoil.. Son eonpa
^QÂte
në.à Bi.aati,tz 2e 16 avdil 1925.
aunenê que Le 7 oelobae 1944 ; il AÉeU
B.A.L.
- Cl.
Berger l0
rf
Le ChaaaanLoui.alWiÂ, nê.Ie ll dëcenûtel92l à wilfa%hz,in l4oul,-Rluinl,
a ê,tâ.ttû. d'une balle dil^ fr. tdle. u cour d'uttB aecovnwilzrttceo((eraive datu
lel nÊnot ùncoutansQÂ, e& 2e CltsÂâailLVigne.s,ns,U aon conq a A.tl aanenâ.à
Fnoi.deconche
Le loutt nêne"
ces guatre héroE appartenaient à Ia Conpagnie Iéna.
joie",
Du journal intfune de Paul * o"ur]rac' tlré
nous extrayona cette page émouvante :
du livre
"A la lisière
de la
"lut teptenfue 1944- La vie nilitsfue ne âutb{,e 6a,i.tepounnoi - .s.n^
douin ett-ce noi qui âui 6ai1.pottL elAz, LL n'q a. W ie'z-de cu notguinaliQÂ
de aëglwrcnl,, de ee,sbtimtdetsde aou-o$(ieio-sa et d'atæievw. J'o,t tnuloua
dinê, It carnttadutie det eÂnpâ, 6u.t-el0e enlÂdrëe de vulgati.t2., ea,t 6o.sbelle's
que je tenconilte, ne âe Lai'saenl. pa.t roui,tlut pat ee qwt aviârpl cqrmeee,LAe.s
fil. let otûJtQÂ... Taoi.t aurwine,sd'ituLrutclion ni,Pjfu,ilte : .Lemnienenl. d'a)tnQÂ,
lel rotuatvrteÂ, Ao-srwæJraÂ.Oe ?au'-àBi.atu'i.tz, à Motr.ùutban,
à Oijon, âun Le
joie
pout
g,Londe
Uo.sgas"
noi
dta*ivut
dou
let
Ce
fun flt Voage-s,
une
lnonl
6ul.
en t*tue de cclnbal.,âtul un aot depi's LongtwnpadiÂWtA, un peu conmeai le dë.Melz ou Vutdun.Je ptie pourlcau( quei'oine...."
couvna,iÂ
ûUoioi I'hayte du Conba,t
aderunenl,âouhonilÂ...,Tou,tà Ljhanz rctu nwnlota
en tigrn - Joie I - En/,in, pouvoitta'o((aût t L'altrt*l eÆ aanû,ie ou vd.2'ë1)te.
J'a,t 2e negaetd'êltte ûë.a pauvde,d'avoi^ Io.s nniu vi.dQÂ.J'a,t tenlê. d'appt,Lquur L' eÂâCnLtel.
de Ia damiù.rc îetfle l?o!,(. 0e turtela.c a'dd^e e à un ani
doru une detniùe nirsaivel que le poate tnujouaa E t moi. lL at a4itwi,t. d'êtte
hnhiîA Mn cQÂôeWt ln joie. Je ntat- ianai tattl. dhnê,ln vie ef. ianni^t le
n'oi â.tâ.pltu dê,ta.c-!tê..
IX g,'a loninnpt quelta,L 6aiî. fe aaoû(ice de na viz :
j'en aurui 2'ocen*Lon.o,.t
ne
dc:rsntoï.s
alaal
ai
ie
AprëÂtni.d,t,
Ltun del catrsttalel de conbo/-.
de P0!,,(.
0. vwtL : "28
^eptgnbie...
non&e en ligne, à piel. ilh,gni(inenced'un uëptucnte voagien.
Pl"ul nëoi,te EpLqueÀvzt à ton voi*Ln de.wtaehe : "lleufteuxceax qui aoni nor6 dant ter gnandes
ba.taillet,,,'t M-dQÂâuâde wa tAiL6, det obtu vonl (dapry tu Aoin. Nwil tloilte,
aaivêe en ligne. Le.smottietu wuA tapeû,deÂ&ta, e'e*t lz baptêneùt (et.
Le 29 au mo/tin, En U.tiètte de In (oaët, (aæ à L'otûte Î,i*ièlte, ce,îJedol allenondÂ, aut la4uelle nouÂnegadoru tonbu lcl obru. Paû. ëui,t,, eniarneun ca^nol. pe.tlornB].. Apl'i,r-nini, nonfëe otx avonl-poâtn6. Tia de moilielt. Un bleltê.
aêtiulc. PatI le Wute. Nuit de vei.Ile, lL iuf, aecouQlll,a (afrLgue- 30 aeptnnbae. Uneniltwilletue a'inetûl.te (ote à tou.t, à cenl. cinqunnle nèfltet de twuÂ,
Coup de 6au aëp0rque,na(olet... Accnttnie, Aptèt-ni-di, vel tttoi.a heutet :
Pa!2 va allut poatut un netueignesre.nl
un pc.rten aaniùte. Refi:tê &n dou,tz...
lhe na(ale de nitttailletÂe, ûoi.a baller, un e)ti,.. "Adlûeil'r.L'en(ant elt,'elendu an 2e dot, .b conx,ietwe 2'a quifti. quelquet aeonndotavanl Ia vie. Un ltot
de .nng, un pel),t tltou datu .ta poi.trtine... llott !"
Let dunieu nots ôfuif.2e 2t-29 aeptwnbae
daru te pQf,i,t.esmeJ de rctns
dePaû.Oe Catlejat : 'LL ault L'ë.glite de Coutavi,[2e*s: .'TotrlW dttotti - l68l)t.
.
l1ulAeLin de L'oni,esle det Ancieu de In Etigde Altate-Loutotne No 15 - Jui,UQt. 19481
B.A.L. - Cl B erg e r 1 1
{
Un chef de sectlonr dont le "Journal de ronde" est signé : Berger, raconte
cette journée du 29 septembre commesult :
"Ma Sectlon est en position autour drun petit piton rocheux couvert de
sapins et de fougères. oerrière nous un petit lac et une ferme, à notre droite
un valLon couvert de fougères, en face de nous, à cent mètres une forêt où se
trouvent leE Allemands. 11 paral,t qu'il s'agit d'une écoLe de sous-offlclers.
"Nous nravons évidemrnentrien vu de toute la nuit que j'ai passée couché
aous un sapin avec Max. Celui-ci n'a fait que râler pendant toute cette veilLe
parce gu'on lui avait confié, en guise de fusil-nitrailleur,
une sorte drengln
d'origine russe et dans lequel nous n'avions aucune eonfiance.
"Au petit matin tout est blanc ile glvre et les Àllemands reeonnencenÈà
tirer, arrosant not,re position. Kapsa et Hentzy Oscar sont blessés. tes balles
seraient explosives. Guldon est tué.
se rnet à tirer elle aussl et deux
"Pour nous dégager, notre artillerie
chars Sherman, embusquésle long de Ia route, viennent nous soutenir avec leur
75 de plein fouet dans la forêt.
"Profitant de ce soutienr une partie de Ia 4èmeSection sous le comnandement,de Cambonet de Roby (Venturelli) attaque la lislère et crest ainsi gue
nous oceupons une partie du bols, dont on a repoussé les Allemands, gui, appuyés
par des nitrailleuses
lourdes, contre-atÈaquent plusieurs fois pendant les
deux heures durant lesquelles nous réeistone grâce aux salves bien ajustées de
notre tireur au F.M. Hemnerlin.
"L'opératlon est cotÈeuse. Louis lltis eet tué d'une balle dane Ie front
à côté de moi. Vignes est tué également. Lrordre de repli sur noÈre ancienne
position nous parvient. Sur quinze hommes,trols avalent été tués et deux
bl essés.
"Au cours de cette affaire, Jreus la chance drapercevoir le prenier Àllemand de la Krlegsnarlne gul, coupé de ses arrières vinË gentfunent se rendre.
Je dis "Jreus la chance' car cregt ainsi que Je pus lui confisquer un magnifique pisÈ o let 7 r65.
"Le 6oir nous somnesrelevés par la lère Section. Justin a la vlsière
de son casgue traversée drune balle. Nous allons coucher au poste de secours
où nous sommesaccueillis pâr des ambulancières de la lère Armée."
Le 30 septembre,
"Berger" continue sa relation en ces termes l "Le natln,
nous recevons la vtsite de Pierre Bockel, eui me présente au tieutenantColonel Jacguot. Nous remontons en ligne après Ie déJeuner dang un bois 1égèrement en arrière de notre position dthler. Le scénarlo n'a cependant pas changé.
"Les Allenands se nettent à tirer toutes les derni-heures et lron entend
balles
Ies
crépiter dans les arbree au-dessus de nos têtes. Le Èrou dana lequel
je suis est relativement confortable, mais iI nrattelnt pas le luxe de celui
de "Chan-Pierre" (Burger), gut en a taplssé les bords avec des morceauxdrétoffe blanche. Autour de nous des half-tracks d'un réginent de zouaves (lhabors)
nous apportent le réconfort moral que procure à un biffin 1'exlstence de nombr euses liaisons radlo ."
*
prendra
Le Commando
Bark
la relève de Verdun tandis que la Compagnie
Corrèze remplacera Iéna (6) qui ira cantonner à Les Fessey.
Le ler octobre,
"I1 p1eut, L'eau se raEsembledans nos trous. Nous apprenons qu'hier De Gaulejac a été tué. Mltou, Dondellnger et lraumônier protestant
(PauI Vùeiss)ont éÈé blessés.
'rNousavons froid toute la journée. "Tarzan'r a expliqué au Colonel notre
degré d'inprégnation dreau de pluie : "Vous prenez une poule, vous la trempez
dans l'eaul eh bien I Comrne
çà, nous somnesn(Berger)
(6) La Compagnie Corrèze ne sera rattachée admlnistrat,ivement au Bataillon
gue Ie ler octobre 1944, mais elle sera disEoute le 7 octobre.
Metz
B. À. L. - C l Ber ger 1 2
$
Le retour au repos se flt d'abord à pledr puls en camlohe à Corravlllers
et enfin Jusqurà Fessey-Dsas\rs.
r'ê 2 ocÈobrer
.reEt au tour drune "compagnle de narche" contrroaéede deux
par Ie Capltaine Fischer
sectione de Rapp et drune section de Kléber, commandée
(9).
de relever Corrèse, gui ira cantonner à IJes Fessey
Le 3 octoot"'ur"
Lleutenant-coroner Jacquot donne re conmandenentde deux
ngroupernentsdrattaque" au Chef de Bataillon P1eis' (4). Le prenier groupe est
et conprend Rapp et Kléber I il va mener lrattaque
à la gauche du diapositlf
vers Ie Bols-de-1rAlouette. Le second, à drolter crest Bark, gul attaque slrnultanément et sraligne sur lrautre au chemin de terre en llsière Sud-Est du
Bols-le-Prince.
étant donnés }e nordant drun
Crest le prélude à une bataille difflctle
enneml entral,né, acculé à se défendre sang espoirr et f inexpérience des maquisards Eoudain ttansformés par la grâce drun inmense patrlotisne et le désir de
recorquérir leurE provinces en combaÈtants "aux nains nues" desquels on adtniretroupes aguerries".
ra le comportementcomparable à celui des "vleilles
Nous en aomnesdonc arrivés à I'heure de vérlté,
don de la vle.
le don du sang et le
Ce sera auesl le prlx à payer, cormneailleurs au Plateau des Glières,
être
reconnu comne "unité conbattante". officiellement, on va trouver au
trnur
Bulletln Offlclel des Arnées (7) Ies dates "du 15 septenbre 1944 au 16 nars 1945'l
F.F.I. ayant ccnrbattu dans les rangs de la fère Arrnée
concernant Ie "Groutrrement
Françal,se."
*QuaL nou avottaê,tt. enga4ê^d^; Iot voaget, le pawniut Cornsndoê.ta,i.t.
à u. (esmer nlz n'igno^e W
âottÂLQÂoid^QÂdu Capi,taittePeX,Ate.ll ë.e.ttivai.t.
que ita'i lurne ef, enlanl., ol poun vouÂ, pouhnoi, le Lieu à Îa vie, a*5ez poul
iaile non devoil - cahi dtltonmeu plein âevr^du not, qwi etu,ie de doruwt à
tnut ce qu'il doi,t. de tpi-nêne, e-t gui eÀt Mtl^ têrtê^iiA.n
'
"tla4uiÆrrden Calot, ha,biluL arn fuzoohat û. A k 6ottê,t,tou evionl WLâ
poai,Lion
'tnai4ue. en avanl. de nobte lùte Oivi.tion Wiwlêe W^al1âêe paa une boue pi:Q-lûÂLet eatquasauivèaenl 2e cinquiùne !o,.tt, o,t 2e Capi.tairc Pet'fue (u1,
fuiê.en diÂL,tibuÂ,tû.cu)c de âQÂhonupÂ.
'tVouÂttdvottâ etuevo(i oa ehptië^e de Faoideconîhe,où tonl. entptuSt
Iot aollalt donl on q, tWWLtL Aet eonps.
"Let pelifet {i.Uet el, ltin*tiltûtti.ce dvaient, paaaê.lL ruri.t,à coudne' e.t
d' Andr:lMnltusc le 5 ooJnfutel9î4 - \ullQl,in No 155-lV-î41
I
ett
Le CapiâaineAdalphePeLltte, de I'ï,M, de In ùQni-9ttiglne Sûta.abouftg,
,k
htê. pat Ae,kf, il obtu aL cotttt^ d'wp 6is5'i,on de tavi,ta.i,lluvrlt. à. Ranonchonp
2 oeltûte 1944; in Aiai.t, ttê.te 3l rni l9l5 à AAbo-strto${
ltÂoae-Llel.
Cotuëzedu Mfai,Æon Mo'tz,
Le ChaaaatnRa4nondLacoatede 2a Canpa4ruie
oniginaitte de Li.t;rr. Ie 24 iui,Uel. 1926, QÂt tttë W unp.ba.IAedorrt fa t2in Ie
2 oetnfue.1944en Coî du Clû,.tetu-LonbettlVotge.al.
(7) BOA No 367 P. 225 (BOE4/G 328 - 2l
B.A.L. - Cl. B e rger 1 3
Le 4 octobre 1944'
re temps stécraircit.
c'esÈ un nercredi. L€ capitalne
Gossot avec 1a CompagnieBark relève la Conpagnie Verdun, tandis que la "Compagnie de narche" com5rcsée
d'une section de Kléber et drune section de Rapp sous
les ordres du CapiÈaine Linder, reste en réserve dans tes taillis
du Boie-lePrince. A 13 h 20, les Allemands lancent plusieurs attagues, qui sont repoussées
avec succès.
A 13 h 30, se déclenche I'offensive française dès que la courte, nais
prend fin. Deux secÈions de la Brigade appuyées
violente préparatlon drartillerie
par l'escadron de chars légers du Commandant
De Maison ouge et des mortiers; gul
ont pour objectif la croupe Sud du Hameaude la Parère, s'élancent sous le Comnandementdu Chef de Bataillon P1eis ; celle de gauche atteint La lisière Ouest
du Bois-de-lrAlouet,te non sans pertes très sévères puisgu'on va compter dlx
morts et dix-neuf blessés ; celle de droite progresse vers 1e bois, donÈ elle
nettoie les abords à la grenade, pour prendre positlon à la lislère tandis gu'un
char av.encéhardiment dans les bols détruit les nids de rnitrailleuses ennemies.
Vers 17 heures la section de gauche s'installe défenslvement face au NordEsÈ. La progression de la section de droite ayant provoqué un vide dans le dispositif,
le ComnandoValmy Le comble.
"A Ia tombée de la nult,, les hommesde Bark sont relevés par lrensemble
du Commando
valmy et Ia 2èmeSection de Vieil-Arrnand du Lieutenant Gerber" (4).
"Au cours de la journée, le P.C. avancé du Colonel stationné au Bois-lePrince, repéré par lrennemi, est soumis à ae fréquente tlrs de mortiers', (4)
Le.lutggnlRobattFiertlQ,t e-# fuA à 13 lL 30 pat Aoelf, d,obu.aàRanonclwry
ne 4 oeLobte 1944 ; i,f. Atui.t në.à Vegtac [.e 26 avl:i2 t9t3.
Le ChataeuaJean Le{èvaz, nê, en ùondogneà lli,il.eQf. .te lut d.oû.t 1924 QÂt.
noLt pouL Ia Fl.ancz dau let nîne cittcovutnnce que Ie Sutger,t FLeunel,.
Le Chataut Ragut Rontuix, nê.Ie 20 avniL lgzt àRaza.c.-aua-l.tlate lùondagnel a auivi le aoat de aon
^ulgent.
Le Cln'taattt Jryque-s Pwlaon, nÊ.à ?ôiiguQnx le 29 ôeptanbne 1924 q. AiA. trA
xe mëme.
hatle er, datu he-smâne-sei.ncovutancet.
iowz, à .2a même.
Le Chta'taautl'laacel Caâ"tin, nâ"en tlo.se].Ieà HeÎ.l.ecou^tLe 21 luittQl, lg2l
aubil. Ie mônedo-stin.
Le Cho'saatttPiune Roch,z.
e.st ê.ga.turenl tnnbâ. Iz 4 oclnbae à 13 h 30 ; it
Atail. nê.Le 21 ,septurbne lgZS à Uayitôme lùondognel.
Le ClllÂ.saû Cltathea )uthut,
në à l"lu,thou^ele 22 ns.na 1908, a ê.tê-t-uê patt
ba,tle exptoaive dara Ia tô.te. ce mênejoun à 13 h 90.
lous ces héros appartenaient
au CommandoBark de la Demi-Brigade Strasbourg.
Le Sutgent Henai Butvtotd, nê. à Pe.ti.ùnont lheu,tfhe et MoaeLhelIe 25 mai
l^qlg.e,st fua W L'ennuvi dtune bolLe de (uaiL doru la &re à Runond,nnpte
4 octobae 1q44.
Le cln'van Piute Bau.dut, tuë" d'urp. balje de ituiL dau La aê.giondu
coeut le 4 octobne.à Ranonclnnp, â.tai.t nê. 2e tQ aoû,t- 1923 à Soultz-.sôu,s-FodQl
l&a,s-Rhinl .
Ces deux héros appartenaient
à la Compagnie Rapp de la Demi-Brigade Metz.
B.À.L.
- Cl.
Berger 14
Le Cha.daeutlatcel Lavigwe de I.a. Compagnie\atth, në. à Pêttigueu Ie
l0 oelobae 1g23, e'st bLetaê,at fhonax paL Acla.t dtobu.sIe 4 octnbfte 1944 t il
dêeë/rua de,s,sui,te-sà Fateognetl l{atte-Sdônel et auta enlpuë à Faoideconche.
lors de la montée en ligne de
D'autre8 auronÈ La chanee de s'.n*atr.,
Bir
Hakeim
(1e
- Ruffel Kinder). Lrun d'eux
nouveâu nôm du "Commando
BARK
une sacrée vaintitulée
"DcIsIe en lll...
"Sarthols" raconte dans sa reLation
:
drouille"
sur un brancard et ma première vlsion dans le poste de
"Je ne réveilte
secours est une tête auréolée de cheveux blonds, qui me font crolre, dès 1'abord, que je suis déjà rendu au ciel et veillé par un ange. Celui-cl se net à
dans
et assume la fonction d'infirmière
parler...
I1 s'appelle ttélène (Foisil)
bleu
est
unité.
Son
uniforme
le détachement de la Croix-Rouge affecté à notre
paraau
caractère
déIavé et porte des traces de boue, nais cela n'enlève rien
et lorsque je seral conduit par non ange à bord de
dislaque de la situation
de Luxeuil, je resterai encore sous le charme divin...
son arnbulance à 1'hôpital
"ile vois arriver des camarades blessés au cours des combats que Livre
mon unité et reconnais quelques anciens du maquis : Jean-François entre autres...
"... .Je suis sans nouvelles de mon frère et engeule copieusement 1e
parce que je me suis nis en tête qu'il
Lieutenant fnnocenti venu rne visiter...
Mais celuine veut pas me le dire...
est arrivé un pépin à Montrouge et qu'il
ci vient effectivement le lendemain.
L'hôpital
et je rejoins mon unité à
"puls je suis autorisé à quitter
au combat, car
Ranonchanp... pour voir avec tristesse nos camarades repartir
à
je dois me contenter (sur ordre du Sergent Frantz) draider les infirmières
soigner les nombreux blessés, qui sont acheminés vers l'école où nous cantonnons."
calepin ' uJtassiste d'un point
drEtat Major note
un officier
"u.*"on
avancé et souni.s au tir boche à la magnifique attague qui le bouscule. Mon coeur
Quelle impression fanÈastique...
bat à la minute tragique où se décide Ia victoire.
à I'assaut. Certalns ont
alors gu'au début une section avait refusé d'aller
cru falre une promenade jusqu'en Alsace. D!autres y voyaient un rapatrlement
puisgu'iI
escomptaient arriver trop tard Pour se battre.
rapide et sans frais,
Or notre rentrée au pays doiÈ être cerÈainement payée très chère. Le cimeÈière
de Froideconche se creuse de tombes : Èrente deux."
"... on se fait peÈit derrière un*aron" drarbre, entre leg chenilles du
char... Encore un brult sourd parmi les branches qui volent en éclat. Je me
baisse...
lorsgue tout près de noi, un appel : "Vite un brancard." ta figure
tirés par 1a souffrance, mais lrair
pâIe, mais les yeux brillants,
les traits
par deux infirmiers.
porté
Il. nous repasse
devant
moi,
sergent
cafune, notre
garde ltun aprèg lrautre,
avec un faible sourire...
"I1 étalÈ en permission quand il a appris gue "nous montlons"' II est
venu nous reJoindre le matln nême. Lorsque Ie Lieutenant lui demande pourquol
ce prompt retour, il a répondu simplement r "J'al des jeunes dans mon groupe,
Deux
qui n'ont Jamai s vu Ie feu. 11 faut que je sois Ià pour les aider"...
tneurce
coup
maudissait
poitrine,
d'hôpitaf
il
son
lit
sur
éclats dans la
(un de la réna).
séparé de "son" groupe..."
trier qui l'avalt
B.A.L.
- Cl.
Berger 15
Il existe des notes plus gaies d'un certain nP.B" (8) concernant I'histolre du marin, qui fit les gorges chaudes des popotes.
Au milieu de la batailler
le Colonel Jacquot appostrophe un gars de la
Brigade' gui fait le coup de feu : "Eh I Le marin, là-bas, veux-tu te planquer t
gans se retourner,
Tu vas nous faire repérer avec ton pompon rouge !'Lrautre,
sans même soupçonner llorigine
de cet ordre, répond avec un accent qui tient
à la fois du Faubourg-Montmartre et de Neudorf : "La Marine Française te dit
m. . . "
Un pompon rouge, mais iI y eut aussi Ia "chéchia du Grand-pèrê'lr c€ vieux
zouave'Qui ne pouvait2 bien sûr, se batt,re autrement gu'en zouave. Et ce grand
diable, qui achève son uniforme à peu près mllitaire
d'une casquette eivile..."
sortenÈ drune ferme abandonnée et sérieusement enta"Nos brancardiers...
mée par les obus, située à quelques mètres des Àllemands. Ils viennent lenÈement Portant leur tragique fardeau (une couverture rebondle recouvranÈ le
brancard) ... CommentonÈ-iIs pu sorÈir un mort de ces ruines et qui pouvait
bien sry t,rouver ? on leur tlre dessus. ILE poursuivent à la mêmecadence,
traversent le bois ; un coLonel des chars se net au garde-à-vous et salue.
fI nra jamais soupçonné, ce coloneI, que J.a dépouille guril saluait ainsi nréÈait pas celle drun homme, mais celle drun superbe coctron que nos brancardiers
avaient repéré et gurils sont allés occir sous Ie nez des Allemands, songeant,
au ravitaillement
des copailrs. ".t'
Le Lieutenant Benjamin collaine,
]rrt.t.,
drapprovisionnement du Bataillon
Met,z, est atteint
drune baLLe dans sa janbe droite...
amputée depuis longtemps ;
volontaire maLgré son handicap, iI se déplace à L'aide de béguilles,
Ia janbe
du pantalon étant fLottante (Réf. L'Alsace Française - octobre 1948 - P. 16)
et ne peut évldemment que rester debout pendant que le feu de I'ennemi I'entoure de toutes parts.
*
Ce début droctobre est un véritabte déluge : "De ménoire de maguisard,
on n'avait jamals vu pleuvoir aussi fort et aussi longtemps". Dans certaines
unités, on "crapahutait" malgré celà avec paquetage et armement, au point que
le CoLonel Berger en fut lntrigué
:
"Que faiÈes-vous 1à avec ces hommessous la pluie battante, dlt le
"Colonel" mince, drolt corune un i, avec ses leggins, ga canadienner soh petit
bérèt et Ia cigarette fixée au bout des lèvres ? - fls ne rêvent gue draller
se batÈre et non de moisir encore longtemps ici...
- C'est bien, continuez t
dit le Colonel en sréloignanta puis, se retournant,
il ajouta : "Ne vous inquiétez pas, ils nrauront plus à attendre longtemps avant, drenÈrer dans la danse."
"Le même soir Ie Capitaine nopff réunlssait dans Ia grange d'une vleille
ferme, à Brest, à 4 Km nst de St.Sauveurr les guatre "Commandos"du Bataillon
Mulhouse' pour annoncer l'arrivée
lmminente du Colonel Berger "qui avait quelgue chose d'important
à nous comnuniquer". Quelgues secondes après, le Colonel
arriva et nous adressa une brève harangue". (Marcel Picard- Ière Section de
',/ieil armand)
Le 5 octobre,
sur les ordres du Lieutenant-Colonel
Jacguot, un nouveau mouvenent en avant est décidé" Le ComrnandantPl.eis, relevé par le Cqnmandant
Brandstetter,
Chef drEtat-Major de la Brigades pour exécuter cetÈe seconde
phase, regagne La Bruyère avec son étaÈ-major rédult.
(8) t'Als.ce
Française - p. 40 - Humour eÈ Llberté
- Octobre 1948
B . A .t, - Cl. Be rger 16
La nouvelle rnission est d'occuper 1'éperon boisé prolongeant vers le Sud
les posiÈlons françaises du Haut-de-1a-Parère aux fins de rnaîtriser un observaet Ia rouÈe du CoI de Bussang.
toire naturel avec vues plongeantes sur Ranonchamp
A 10 heures, les sections progressent. Le Lieutenant Gerber occupe le gomrnet
qui s'étend à angle droit sur le versant oriental tenu
gauche du dispositif,
par Ia 3èrneSection du Lieutenant Lehn et la 4èrneSectlon du L,l,eutenant Royer.
"Le front sult exactement la lisière de la forêt en direction du Sud. Le Conrnando valmy assure la couverture sur lraile droite" (4) cependant gue le Lieutenant Picard (ComnandoViell-Arrnand) se tient en réserve sur le manelon occupé précédemmentpar le Lieutenant Gerber.
. ':cT.de,lÈ,BAL" du cewlando vlei|-$imapdr ri;tate aà1$.ug t9x|9,:lntitulé
"Algpce f944-1945" la montée en ligne, la ielève sous le feu de "Verdun", la
creubée de troûÉ"'individûels que cT partage toutefois avec Penny, voltigeur
corq8çlui-mêng, |8.aqq. "l.andwerlin ayant fait une teconnài'sFânce"deliùig, '"
danb la rruit du:4 au 5 octobre, nous lance à I'attaque. Progressant d'environ
six cents mètres derrière les chars, nous nettoyons le manelonl puis nous nous
déployons vers la droite et descendons dans le bois de sapins : plus de t,race
de schleus : ils se sont gauvés emportant leurs tués, mais laissant leurs
vivres et leurs muniÈions sur place. lilous récupérons de nombreusesgrenades,
des casgues troués et ensanglantés, des arnes antichars, deux bazookas notamun peu
ment... En bas, nous découvrons la Moselle et Les cheminéesdu thillot
plus loln. Un copain de la 2èmeSectlon est blessé par un tir de mortier...
"Le Ser gent Gra f pre n d ve rs 16 h e u re s I ' in iÈ la t iv e d ' u n e p a t ro u llle d e
reconnaissancedans La vallée. Accord du Lieutenant Picard. J'en suls avec
Huttenschnitt et Penny. Descente dans les fougères, où nous dlsparalsgons.
Nous arrivons bientôt à une ferne, où nous trouvons des braves gens, vosglens,
gui nous font goûter un succulent "munster"... La rentrée se falÈ sâns âccEochage et à peine de retour notre Section passe en 2èmeéchelon...
"Dans la nuit, Burtin sera mortellement atteint par un éclat : not,re
p renier deui l ."
*
IJe Matricule "156" de Vleil Armand note sur son Journal de Route : "AÈtention tout est miné. un beau couvert en argent près d'un sac abandonnéet un
fil qul le relle à ce cadavre qui a une attache dessus. Heureusementï1. a
falt deux ans au front russe et nous a rejoint justement parce gu'un de ces
plèges 1'avait blessé au genou et I'avait fait venir à Annernasse.Son lnstlnct
n e lr a jam ais tronpé jusq u e 1 à ..."
*
A Ia suite de cette nouvelle avancée, I'aumônler Bockel trouve lfemplacement où étalent tombés les Chasseurs Iltis et Vigne de la Compagnieléna.
Vahnq de In,0wni-Baigote
Le Clwaaeua Hetai GioM, epp*tenant
at Conutwnd,o
l,lu.Ihotue, A*oit nof,L( du tlau,t-Rhin à. Gundo.%hein Le 11 octobae 1922 ; iL e'tt
ble,saê. pan ëeLat d'obtu Le 5 octobde lq44 à Rontonr,holllrp
et en est dêcêdA à 2'Hô-
pi,taL de LuuiL-le,s-l3aiu
Le bendmain 6 octobne 1944,
Le Clu'saattt Jenn EunLtn, du Canmand,o
Uiei!.-l,tmand de la Ûeni-fuigade
lkûhotwe, nê.Ie 2l octobne lglg à Vic-au-SeLhe Ulloaellel e* bluaê. Le 5 octot)Latû|utt att
bae 1944poa êctat. d'obtu ilt ventie et en dêcèduta penddttf.
^on
de
aeeotna
à
Condvilbuta.
Wâte
Le 6 octobre,
Rapp est dissoute et une partle des effectifs
maintenance à Montureux-les-Beaulay (Haute-Saône) (94).
envoyée à Ia
Sur les posltionsn des obus de 88 saluent la corvée de ravitaillement,
blessant un Chasseur. IJe Sous-Lieutenant Morel, le Médecin-Lieutenant Kannel
sont sérieusement accrochés par lrennemi.
et quatre hommes en paerouille
(9a) A environ
40 Km à vol d'oiseau
à I'Ouest
de Froideconehe
B.A.L.
- Cl.
Berger 17
A Froideconche, "après 1'enterrement de onze jeunes de Ia Brigade, écrit
Marie-Thérèse Peltre, nous étions réunis dans la cuisine hospitalière
de
MadameDanur, La secrétaire de mairier euand Malraux entra. Etant données les
circonstances, je ne ne souviens pas cles paroles qu'il mradressa. Mais ll, me
reste le souvenir de sa poignée de main fraternelle,
de sa personnaliÈé et de
son énergie soutenant tous ces homnes qui luttaienÈ à la Brigade, pour plus de
"justice et de dignité" selon les mots du Colonel Berger lui-même."
7 octobre,
Jacquot monte une troisi,ème opératlon
le Lieutenant-Colonel
pour s'emparer définitivement
du HauÈ-de-1a-Parère et tenter d'atteindre
la Moselle en collaboration
avec les Tabors marocains attâquant par lrauÈre
versant.
A 11 heures, le Capitaine René Dopff se lance en avant avec aes hommes
du ComrnandoVieil-Armand,
mals il se heurte aussitôt au feu nourrl des avantpostes ennemis, tandis que les deux chars légers en appui de lrattaque sont
bloqués dans la forêt par des abattis.
A midi, Vieil-Armand est ranené, sur orCre du Lleutenant Landwerlln,
sur ses positions de départ pour permettre des tirs drartillerie
sur le sonmet
de la Parère, mais les allemands "qui avaient déguerpi regagnèrent leurs trous.
"C'est alors gue nous vl,mes urrf.rl, deux co!.onels, Berger et un autre,
gue nous ne connaissions pas. Il paraît qu'il
nous venait de "1'armée régulière",
qu'iI se nommait Jacquot, gu'iL était breveté dtétat-major,
Effectivement,
etc...
iI portait
un bel uniforme américain tout bardé ae décorations.
Commenotre
Section (Lieutenant Picard) était en flèche, ces deux hauts pergonnages nous
demandèrent de les accompagner pour effectuer
une reconnalssance. iI'avais le
Colonel Berger à mes côtés.
s'était, déchaînée, mals alors qu'au cours de la
"Entretemps I'artillerie
prenière attaque nous nous étions assez avancés, cette fois-cl
nous ne fîmes
que la moitié du chemin précédemment parcouru. Nous fùnes accuelllis
par une
volée de balles. Si BergêEn le bérêt sur I'oreiller
la cigarette au bec, gueulait
"Planquez-vous derrière les arbres, Jacquot caracolait devant, pistolet
au poing, en criant : "Allez-y,
les petits gars, la Moselle est en bas. On y
pissera ce soir !" Et ctest à ce moment 1à qu'il
reçu une rafale de mitrailleuse
gui, m ettant fin à son ardeur, Ie coucha sur un brancard (9)...u
A 14 heures, le Capitaine Dopff rlpr"na I'offensive
et
avec lee lère
2ème Sections renforcées par Ie CommandoValmy. Il progresse à travers lrenchevètrenenÈ de rochers vers Ie dernier mamelon de la Parère, en liaison avec
les Tabors sur sa gauche. Ltobjectif
fixé est atteint
t le contact avec les
éIéments amis montés de Ia vallée de la trloselle est étabti. Des prlsonniers
sont ramenés.
Crest le succès d'une opération
difflclle.
8 octobre,
le CommandoVieil Armand regagne des cantonnements à Brest,
pour ensuite être transporté le 11 à naniremont. Pendant ce temps, beaucoup
ne pensent qu'à manger et à dormir pour récupérer des forces. Drautres se rendront à Luxeuil pour tenter de danser... C'esÈ ainsl que s'écoulent aussi les
9 et 10 octobre.
(9) Selon un témoignage de Jean Lieunard
B. A,L. - Cl. Berg e r 1 8
Au bas des Vosges, côté France, la Derni-Brigade Metz poursult son remaniement : la CompagnieCorrèze est dissoute, la plupart de ses honunesreÈournant dans leurs départements d'origine, Ies auÈres continuant avec la Brigade le conbat meurtrier comnencé: pour ces derniers, il s'aglssait drun contrat tacite souscrit au départr mais non signé, ni confirné. Des modifications
dans La côûnpogltiondes unltés affectent également d'autres commandos,tel
que Vieil-Àrmand.
Le 9 octobre,
de la Demi-Brigade Met,z cana lieu une revue dreffectifs
(Kléber) et à Les
à la Proiselière
tonnée à La Bruyère (8.M. et trley),
Fessey (Iéna).
Le 10 octobre'
le ComnandoBark relève
Le lI
au cours de la nult
Verdun.
octobre,
de Luxeuil-Ies-Bains,
en présence
un mercredi, à t'Hôpital
(ou
Montsabert) et De Vernejoul, le Général
des Généraux Goislard de Monsabert
de la Légion drHonneur au
De Lattre de lassigny renet la Croix d'Officier
mais déjà inpatient de reprendre
Lieutenant-Colonel Jacguot cloué sut son Iit,
des opérations comne adjoint
son conunandement, ses inspections et. Ia direction
du Colonel Malraux.
Un détachement de la Compagnie Iéna rend les honneure.
La sympathie inspirée par Jacquot le faisalt
surnomner par I'aumônier
Bockel "le Colonne1 Passoire", parce qu'iI fut blessé Èrois fois en cinq jours.
On raconte aussi gue son officier
d'ordonnance D,qutz fut obligé de requi
une
chercher
balle identique à celle
avait été extraite,
afln de pouvoir
jamais
la monÈrer à ses visiteurs.
Nul n'a
su comment a disparu I'authentique
ou qui I'avait
subtilisé
talisman...
en guise de souvenlr.
Un cqnnuniqué de la lère Armée rlunçatsn fait spécialenenÈ mentlon de
de eols-le-Prince,
la participation
actlve et décisive de la Brlgade à ltaffaire
près de Ramonchanp (10) :
"L'ennetni cotl.iruLe à ae nor*ltul opini,Alie et nonddnt, ttw6 no^ ti^ai"tnoâ uniâë^
"leui^ olgênieru Qt tuvtiÂienÂ, noâ gotJniuLânvJLoca/Ln6,
paini
Ia
ALtatenoa
F
helque.ts
Ùeni-ùtigade
ba,tai.Ilona
,F.L
'ubl,tndêell
tptnain
d'lwbi,tetë.,
aivo!-Laenft
d'utdapl
et.
danÂ
di6{ic,æe
ce
"Louaine,
'tde nonlagneet de boiÀ",."
Des unités vont srinstall".
a n"ifremont, dont le Bataillon Metz :
de la propreté, moins de boue et de pluie.
"... Ehfin un peu d'électricité,
Les canons à longue portée américains tonnent régulièrement à côté de la ville
pour rappeler à chacun que la guerre nrest pas finie.
"Valmy stationne à tuothe, où les jeunes de la région de Nancy connaisgent une instruction
accélérée. . .'j
*
pousse un cri de joie !
de
BAL"
de
Vieil-Armand,
la
c'est-à-dire
"GT
jeudl
jour
premier
12
de
depuis
octobre
L944,
réplt
notre départ drAnnecy,
"le
voici plus d'un nois. Remiremont nous a accueilLis hier matin avec enthouEiasme. La ville qui reçoit les premiers soldats françals n'a presgue pas
souffert de la guerre alors que beaucoup de localités
environnantes ont été
s"ccasées.
littéralement
..
(I0) CommuniquéNo 1010/3 - E"M./reA/L3.3
du 08.L0.44
B.A.L.
- CI. Berqer 19
"Je connais à nouveau les douceurs dtun lit bien moelleux, partagé avec
mon chef de groupe, Ie Sergent Louis Grafo originaire
de MuLhouse, marié.
Nous jouissons d'un magnifique confort chez un directeur de banque,
Monsieur Catelin, originaire
du Jurn, ancien combaÈtant t4-18, et dont la femme
est alsacienne. IIs n'ont pas d'enfanÈs."" MadameCatelin servit une traditionnelle et onctueuse omelette au lard, nroubliant pas, après le Beaujolais,
le kirch...
"...
Nous avons un ",9ecteur posr-al" ! 50.012.
Certains vont à Béchanrpà pied, à quelques kilomètres de Remirem^nt.
D'autres iront visiter
Plombières. "llous cherchons à nous installer
chez L'habiÈant. Crest diffic-.'e,
car Itaméricain paye cher et nous rien.', (riatricule
155).
Les américains étaient les Iitrérateurs, poussant I'aÈtaque du Sud au Nord.
Le 12 octobre,
outre F,enirencnt, la région de Tronarey - Chancey - Sornay
située à une guinzaine de k ilomètres au Sud-Est de Gray et cette v|lle etlemême, seronl Ie cantonnement des unités regroupées de la Brigade. Cette accalmie dans la bataille
va êt::e mise à profit pour recrut,er par affichesr rêprendre en main Les troupeso Les réo:ganiser et les remettre à I'instruction
morale, technigue et du conbattant dtinfanterie
de pointe, les équiper.
En effet, et heureusernenè, cn ?a t:oqur:r les équlpements hétéroclites,
fantaisistes
parfois comiques, contre une tenue américaine
et pittoresques,
entreposée à Luxeuil-les-gains"
Ajoutons gue cette perception d'effets
neufs
s'accompagne drune douche, d'une désinfeetion et d'une vaccination : tous en
costume drAdam (if y aura drautres moments tragiques où guelques-uns se mettront
une seconde fois à poil).
La Brigade reçoit
Ière Armée Française.
également un armement identique
à ta dotation
de la
ulramalgame" : il n,y a
Au-deLà de I'apparence physigue s'effectue
maintenant pLus de Brigade F.F.I.,
mais une Unité de la fère Armée mise à Ia
disposition
du Général commandantla 2ème D"B. (11) le t2 octobre 1944 pour
être placée en Réserve d'Armée. (12).
Ainsi sera confirnée Ia valeur de lfadjectif
"indépendantetr accolé au
terme de "Brigade", cette dénomination ayant une importance extrême : el1e
mainÈenail en permanence ltUnité,
forte de deux mille hommes, sous les ordres
directs du Général De l,attre de lassigny avcc lequel, par allleurs,
le Lieutenant-CoLonel Jacguot ent,retenait des liens étroits,
sinon, pourguoi ne lraurait-on envoyée garde;: Ia frontière
espagnole ou participer
à la liquidation
d'un des réduits alLenands de long de I'Atlantique
?
Le "repos" de Ia. Brigade va s'étendre
lemand au Nord du Doubs.
jusqutà la rupture du front
al-
Entretemps' Ie Capi.taine René Dcpff est nomméChef de Bataillon,
Ie
Lieutenant Roncon le rernplaçant à VieiJ.-Armand, puisque les Commandos"Donon,,
du LieuÈenant Schumacher et "Be1fort." du Com:andant Dufay et du Capitaine
Jean-Jacgues Dollfus rejoignaient
la Brigade pour former 1e Bataillon Mulhouee.
t11) Ordre parÈiculier
(LZ) Ordre particulier
No 92 - No 1097/3 S-E.D{./1e A/B - 3 du 12.10.44
No 102 * No L/3 - OP - E.M./Le A/B - 3 du 20.L0.44
B.A.L.
- CI. Berger 20
te 13 octobre L944'
"le Colonel Malraux, écrit "Berger" dans son cahier'
nous falt une conférence. Nous apprenons ainsi que la Brigade a terminé son
au repos à nemiremont. Le Sous-Lieutenant
prenier séjour en ligne pour partir
Le lendenain'
Meuse nous quitte pour rejoindre son arme doorigine : lravlation.
14 octobre, nous déjeunons dans une écoLe de soeurs. Puis chacun reçoit son
bil.let de logement : je suis avec Ayerra au No 11 rue Maldoyenne où nous recevons chez M. et l,tmeOulmann une magnifique chanbre à deux lits.
Ia lère Armée Française. Avec nos tenues déchi"... Nous avons rejoint
devons
évoquer quelque chose conme les spectres de
rées et terreuses, nous
gravures
Raffet.
Des hommesvêtus d'imperméables, à 1'alde
waterloo dans les
lure sportive, en casque rond, nous regardent. Sauter au cou de ces soldats ?
nous
Nous l.'aurions fait le 6 septembre ; après ce gue nous avons souffert'
joie
pour
rêves
esÈ
là'
grande
de
nos
1'exprimer. Lfarmée
trop
éprouvons une
pas
d'admirer.
victorieuse et nous ne nous lassons
"A Lure, où il s'est transporté le 13 octobre, le groupe du Conmandant
(Dufay) veut redev:nir Le centre de ralliement de tous les F.F.I. de Belfort.
courtelinesques,
Au prix de difficultés
euê le dévouenent, 1'astuce et Ia camaparviennent
Ie projet Prend corps.
à
surmont,er,
de
tous
raderie
la grigade Alsace-Lorralne du Colonel Malraux accepte
"Dans Itintervalle,
s'effectue à Cult près
: Ia constitution
d,lntégrer cette unité belfortaine
de Marnay sous les ordres du Lieutenant Roncon dans une ambiance drentrain
de faire revenir Èous les
inoubtiable : le commandanta obtenu 1'autorisatlon
belfortains
engagés dans drautres formations F.F.f. parce qurils ignoraient
que la leur se reformait en zone libérée. Le Lieutenant Guillaumer inlassable,
à cette fin les démarches et les voyages...rr ("Àvec les F.F.I. de
multiplie
Edit. Alsatia - Mulhouse)
Belfort""Le 15 octobre,
à partir de I heures, les Compagnies Iéna du Capitalne
drordres reçus
Argence et Ktéber du Capitaine Linder
- après I'annulation
rnontent en ligne depuis Remiremont pour tenir les avantau natin '
La veille
postes à Ramonchamp. "Le camion transportant
la 4ème Section reste en rade
par suite d'une panne de moteur. Un car la reprendra vers 15 heures et elIe
le long drune pente au-dessus de Ranonchanp.
monte à pied vers les positions
Les 88 sont nerveuxi il y a par icir pâE 1à, des cadavres allemands, des Èrous
drobus et des douilles..i"
Le CommandoBark est au Mont-des-Brécheux, parce gue les Allenands doi: ils s'accrochent au terraln
vent être contenus dans un combat d'arrière-garde
de harcelLement et des patrouill.es de nult,
et interviennent par leur artilLerie
qui ont leurs cheminements d'approche jalonnés par des mains courantes en fll
s'allume sur un poinÈ de front, puis
de fer. "De tenps en temps La fusillade
et dréstéteint sans qu'on sache pourquoi, provoquant un climat d'insécurité
Le cemps est
nervemenÈr gui pourralt aller jusqu'à la panique collective...
très mauvais, il pleut en permane.nceet il ne fait pas chaud, obligeanÈ parfois
Les
les hommesà se coucher les uns près des autres pour se proÈéger du froid.
nults sonÈ noires, il est totalemenÈ irnpossible de voir guoi gue ce soit"
(Berger - 4ème Section d'Iéna).
L'activité
ennemie provoque donc de nouvelles
victines
3
Le Capoaat-ehe| Loui's T^eillilLd de Baab eÂt tuA W ëcfaf. dtobu,s à Ranon'
ehampLe 15' octobfte iq+A a 15 h 30 ; il â.ta,if.nA en Hute-Vienne Ie 6 oetobae
1922à SutatX.Itæ.,
Le Cho'saeunJuXien Kmp6
.de dz KIâbu, nA à Krw.tangeU,loaeL'telle 22 lui].get
L'a,tteignonl au brla gql&e et doil^
lqæ QÂt tuô. pan une ,u,(o"Le m.LLttq.i.LteuÂe
à. Runorwhanp.
In nô.giondu'coeun Ie 15 octobrLa1944au Movtt-de.s-futëeha-rtx
Leurs corps furent
à 10 heures et demie.
inhumés à Froldeconche"
*
A Remiremont est lue une messe
B.A.L.
- CI. Berger 21
Du 15 au 20 octobre,
un témoin écrit : "On voit de loin des Allemands qui
se nontrent, mais il est défendu de tirer au F.M.".. Dans la nuit du 17 au 18,
cle garde au Fttt,
à 3 m de moi, alors que jtétais
une forte détonnation retentit
du
Max essayant de dormir sur la banguette
trou. Il sragissait drune grenade
qui
a éclaté sur le toit de I'abri
du Chef de Section. Droù venaitallemande
jamais.
ainL,es éclats ont blessé le Lieutenant Streiff,
eIle ? On ne Ie saura
si que Lévy, que je tire de dessous les rondins et les ramène cahin-caha, dans
la nuit noire, au poste de secours." (Berger)
revient mal en point à Ia base en disant qu'il
"Le Lieutenant Fred Streiff
avalt eu la tête coincée entre la couverture et Ie sol cle son abri. 11 hurlait,
parce qu'i1 lui revenait en mémoire la torture subie
ayant des hallucinations,
(CharLes Pleis)
durant dix-sept jours par la Gestapo drAgen..."
Le soir du 20, Ia Section de Berger est relevée et "après avoir fait
kilomètres à pied, est reprise par son fldèIe canion pour la ramener à
Remiremont. "
cinq
Le L8 octobre,
le CommandoVieil-Armand, toujours à nemiremont, est passé
par
,facguot, qui félicite
en revue
le Lieutenant-Colonel
les combattants pour
Des soucis sapent cependant Ie noral de tout le monde semleur tenue au front.
pârcê que la siÈuati on nilitaire
ble-t-ilr
doit maintenant être
individuetle
ré91ée par Ia signature d'un "engagement pour la durée de Ia guerre". Des défections amènent des remaniemenÈsde sections : "Nous sommesdes F.F.I. rassemblés
pour libérer I'Alsace-Lorraine.
Ensuite nous demanderons à sulvre le sort des
classes de mobilisation
respectives auxguelles nous appartenons, à moins gu'on
(GT)
ne nous accorde guelgues semaines de congé pour règler nos affairesin
Mais Ie jeudi 2 novembre crest le jour de la signatute de I'engagement'
dont le libellé
est :
Ier
Bureau
'rE.M.
- ordre d'Engagement pour La durée de la guerre contre
L'an. .. 1
I'Allemagne du nommé...a pour les F.F.I. "Brigade Alsace-Lorraine".
à... heures, srest présenté devant nous, M. ..., âgé de... exerçant la profession
(Canton, Département), fils de... et de..., domiciliés
de...,
domicilié à
(Canton, Département), laquel a déclaré vouloir s'engager pour la durée de
à...
la guerre contre lrAllemagne pour servir dans les F.F.I. "Brigade Alsace-Lorraine".
A cet effet,
il nous présente un certificat
délivré par le médecin de... consquril
que
tatant
est apte au service et notifié
sril quittait
l'Unité à laquelle
iI est affecÈé serait considéré comme insoumis et comne tel passible des sanctions
prévues par les lois en vigueur. eprès guoi, nous avons reçu 1'engagement de
pendant la durée de
M.
lequel a promis de servir avec honneur et fldélité
guerre.
fl est entendu par t\tote 305 EMGG-I du 30 septembre 1944 du Ministre
la
de La Guerre, d'accord avec le Chef du Gouvernement, que les Unltés drAlsaciensde I'Alsace et de la Lorraine, mis à la
Lorrains geront, après La libération
disposltlon
du Général Commandantla Xème Région Militaire,
Sousles Officiers,
Officiers
et Hommesde Troupe pouvant éventuellement être détachés auprès de
I I Admini stration civile" "
Ce fut fait par GT et ses camarades à Hugier. Des permissions de huit jours
furent accordées, tandis que certains s'inscriront
au cours des EOR (Elèves
de Réserve).
Officiers
*
A Vieil-Armand, on supprime la 2ème Section (10 novembre)r on crée un
Polack commandela Compagnie par intérim,
"Corps Franc" i Ie tieutenant
Landwerl in est affecté à 1'8.M"
B.A.L.
- Cl.
Berqer 22
L'engagement de la Compagnie Donon fut signé à Montreux-les-Bauley
en
derneure délabrée où eLle est abritée tant bien que
Haute-Saône, dans la vieille
mal à lrabri de la pluie et du froid.
"La plupart d'entre-nous est "Bon pour
le Service", néanmoins il y a quelques éliminés que nous consolons conme nous
pouvons. .. " (r.emblé)
*
Metz, conmandé par le Capitaine
Le mêne jour le détachement du Bataillon
Argence, après trols jours de conbaÈs à Ranonchamp, descend des lignes. Le lendeinain Ie Capitaine est remplacé à la tête de la Conpagnie Iéna par le
Lieutenant DéIieux.
Le 2I octobre
L944c
se poursuit la période de "repos", pendant laquelle
on fait des narches, du tiro de ltentraînenentr
avec une nourriture passable.
à Renlremont, Ie cinéma étant réservé aux Ènéricains.
I1 y a peu de distractions
"un jour un gala fut organisé pour nous avec 1'aide de chansonniers, drun
orchestre, drun quintette de jazz américain ; cela fut très bien. J'ai rencontré les deux frères Hartmann, qui sont aussi de Ia Brigade, Bataillon t'{ulhouse,
gui est à L'Etat-Major.
alnsi gu'André tutringer,
D'après ce que je sais, nous
sonnes actuellenent
sept thannois à la Brigade : Pierre Bockel, Gégé Kammerer,
Kraft,r les deux Harttnann, Zundel et moi. J'apprends aussl que Lévy, que j'avais
sortl de son trou après lrexplosion de la grenaden avait dans son bras droiÈ
(Berger)
guarante huit petits écIâts i Streiff
en avait les mains plelnes..."
Durant cetÈe pérlode de repos, il faut relater I'histoire
de "Lroie de
Bonboillon",
survenue donc près de Marnay à sonboillon surnomné "Bonbouillon"
à cause de la boue qui était partout. Donon y cantonnait.
"Les rations U et K américaines commençaient à nous lasser i nous en avions
assez de ces menus stéréotypés trop parfaits où tout était prévu, même les besoins les plus intlmes...
avec guel plaisir
savourions nous un morceau de Èarte
aux prunes de chez nous ou un quignon de bon pain de campagne à la place de ces
biscuits trop sucrés dont nous étlons saturés.
"Or, voici gu'un jour trun des nôtres repéra une belle ole grasse dans
lrenclos voisin. Quelle aubaine t Déjà iL se voyait en train de dévorer à belles
dents une cuisse dorée ruisselante
de graisse ou de savourer délicleusement Le
foie gras fondant de sa future vlctine.
I1 en fit part à trois gaillards
aussi
décidés et gourmands gue lui.
"te soir, vers minuit, alors gue le village dormait, ils pénètrèrent dans
la basse-cour en guestion à pas de loup et..,
crac tordèrent Ie cou de ltobJet
de leur convoitise.
Ils l'emmenèrent au cantonnement et se mirent à la plumer
solgneusement. Le feu de la cheminée flambait ; les bûches de chêne crépitaient
dans 1'âtre et lançaient des étincelLes. Toutefoisn nos lascars se gardèrent
blen de rôtir
la volellle
avant deux heures du natln. Les fenêtres furent obst,ruées avec des toiles de tenter des capotes ; Ia porte elle-nême fut barricadée
avec soin. Aucun rayon ne filÈrait
au-dehors, aucun intrus ne pouvait, r€ntrer
dans ce sanctualregueGargantua lui-nême n'aurait pas dédalgné.
dans une branche de coudrier une broche qui
"L'un drentre nous tailla
souleva lradmirat,lon de Èoute I'assemblée. Cet instrument était vraiment digne
de Ia victime. L'oie y fut empalée avec naîtrise
et le tout reposa bientôt
sur les chenêts du foyer. Chacun, à tour de rôle fiÈ tourner Ia broche lentement, laborieusenent. Au début, guelques plumes oubllées et le dernier duvet
répandirent en brûlant une odeur désagréable gui empesta la salle. Les commentaires allaient
bon train r "Et dire que nous allons nous délecter malgré cetÈe
mauvaise odeur." "2u'elle est grasse, la bestiole.',
B,A.L.
- Cl.
Berger 23
',Bientôt elle fut dorée à point et retirée du feu au milleu de l'enthousiasme général. Un boucher aigulsa son 9106 couteau du Maquis et découPa artisanimal. loute la chambrée fut conviée au banquet. Chacun
tement l,appétissant
reçut une bonne part de cette chair savoureuse agrémentée comne il se doit drun
quart de ce bon petit vi.n drArbois.'La belle oie fut engloutie en guelgues
minutes par les voraces "brigadiens" gui se déclarèrenÈ repus et enchanÈés de
ce fameux repas.' (ERRIEP)
*
Le 22 octobre,
De I'lonsabert et
les Généraux De GaulLe, Juin, De Lattre'
défilent
Brigade
de
la
des
éLéments
Décamp sont à Remiremont. L'après-midi
devant eux.
Le 25 octobre L944,
a 2l hanea à fua-le-ùuc, le Cdpil,airc C,eongetEenne.tz
eat, tuê. arcidenftu{tenent en atÉnnobile eu coL,^adt une mi'saion ; il ë.tdit nê, à
i,lulhouteLe 23 [ëvniat lgl5.
La,taigvn)Ld,ie,në. Ie 27 6ëvniu
Le ChoaaervlJe.iln-l,lo)Lie.
{ëvniut 19ll à IAgen, a. t)tou-
v'e X.amott danâ lo.s mêne.scittcotwtdnce tir"giguea quz
Capilaûne,
^on
Strasbourg. IIs
Tous deux appartenaient au Connando Verdun du Bataillon
furent enterrés à froideconche.
*
héroîquement durant la cameui étalt le Capltaine Bennetz ? IL se battit
à I'tarseille, mais,
de
défaite
la
paqne de 1940 pour se retrouver au lendemain
patriote convalncu, refusa de retourner dans son Algace annexée par 1'ennemipeu de tenps après, il entra dans Ia Réslstance et prls contact avec Bernard
du réseau alsaMetz qui lrenvoya à tfunoges, afin de remonter I'organlsation
cien décapité par lee Allemands, mais Ie débarquement le surprit avant quril
ne réusslsse à créer un maguis en Haute-Vienne. Il se mit donc à la disposition
du Maquis de Dordogne et organisa plusleurs coups de nain dans Périgueux contre
la police allemande.
pour la l,ibéraulon,
11 comnande le CommandoVerdun. Sorti indemne des comoù son unlté se bat héroiquenent et
bats de Ranonchanp et du Bois-1e-Prince,
ennenies, 11 est tué en gervlce commandélors
brise plusieurs contre-attagues
d'une mission avec son chauffeur Lassignardie.
,'Le Capitaine Bennetz était uh officler
renarquable, qui srimposaiÈ sans
jarnais écraser, hardi, nals d'une prudence extrêne dans I'exécution de ses enbeaucoup aux proplein drespoir pour le lendemain et s!intéressant
treprlses,
blèmes de lrÀIsace. I1 fut l'un des meilleurs hommesde la Brigade, un de ceux
du rnouvement." (J.t. - LrAlsace
dont la perte a été irréparable pour I'esprit
du 25.05.1955)
Le 27 octobre,
un vendredi, les permissions sont susP€ndues pour le ComEn attendant on se délasse comne on peut, nédiocrement,
mando Vieil-Armand,
au FM, au fusil et au
journées
d'exercices de tir à la mitraillette,
après des
pénurle
en abondance.
transformée
s'est
La
côIt américains, "tout un arsenal".
vers le Rhin ?
f,ibératlon
de
pas
la
de
narche
la
Ia reprise
Cela ne présage-t-iI
*
Du 29 au 31 octobre,
des élérnents de la Brigade, soit 1'8.M. du Bataillon
Metz et ses cornpagnies, changent de cantonnement Pour se fixer à Sornay (8.M.
et léna) et Chenevray (Kléber et Ney), petits villages sympathiques boueux
des Chasseurs est trroussées, tandis gue le recruet bouseux, où lrinstruction
(I3)
tenenÈ s'accéIère.
Metz sonÈ relatés au Journal de Mar(13)- t." é"ènenents concernant le Bataillon
che de cette UniÈé (Service historique de L'Armée) tenu à jour par le
du Capitaine
sous la responsabilité
Trésorier,
Lieutenant Thielen, Officier
paul Meyer, Officier
Instructeur d'acÈive, Adjoint au CommandantPleis eÈ
du Soldat au Combat pour Les Chasseurs
rédacteur d'une notice d'insÈruction
1'unité étant dépourvue de tout règlenent.
du Bataillon,
B.A.L.
- Cl.
Berger 24
parfaiÈement
"En gueLgues semainesr le personnel de la Brigade s'était
(Général
Jacquot).
adapté à la forme de guerre gue nous avions à faire."
on recuellle
les premiers alsaciens ayant franchi au périL
Par ailleurs'
déserté la Wehrmacht ou mêne les "SS" dans
souvent
après
avoir
de leur vie
de
force
et après s'être cachés pendant des rnois
on
les
incorporait
Lesquels
dans des caves ou des soupentes - les crêtes des Vosges et les lignes allemandes pour s'engager à la Brigada (13)
*
Au repos, rien n'est facile. On réftéchit
au lleu d'âtre entraîné dans
douter
des
se
aller
à
motlfs de leur présence ou
Certains
laissent
I'action.
quelque peine à résoudre
de
de
morts.
Les
aumôniers
ont,
de la nécessité
tant
goûts
problèmes
aux
amers.
de tels
L€ repos du guerrier est une césure, la cadence combattante est rompue
souvent sans espoir : 1'élan vers sa "petlte patrie" à reconquérir risque de
se briser. Les permissions n'arrangent rien' car Les retours sonÈ difficiles.
*\
une permission de convaLe Sarthois raconte ; "... Je me vols attribuer
lescence de dix jours et vais demander à Ancel, devenu Conmandant' de partager ma perme avec mon frère (Montrouge).. " Nous partons avec un autre permlsnotre aml Lebreton, dans la voiture du Capitaine que pilote notre
slonnaire,
gui, après Luxeuil, nous falt faire un bouÈ de route vers Paris et
ami Titi,
doit nous abandonner."
De tracteur forestier
en camionneur, ils attelgnent Paris où leur visage
des rares passants". La fanille
se retrouve
charbonneux "excite la curiosité
pour participer
avec
et après Le séjour plein de joie, ils doivent "repartir
de leur province." Le cheLes camarades alsaciens et lorrains à la libératlon
mln du retour utlLisera de multiples moyens de transport : nétro, à pied le
du Bourget, retour à la maison (ce gui prolongera le
long du champ d'aviation
séjour au-deIà des lj.mj.tes de la permission), nouveau départ' un automobiliste
jusgu'à npinal I "comme il est tard, nous cherchons un gl,te gu'il
nous est
gui
offre
mêne
Ie
de
I'habitant,
nous
en
temps
couvert. Le
facile
trouver chez
peine
où il ne
regagner
notre
nous
nravons
aucune
à
cantonnement,
lendemain,
plus
qurun
Noréduit
sous
Ie
du
Bourquard.
resÈe
échelon
cornrnandenent
Sergent
(HauÈe-Saône)...
tre unité a fait mouvement sur Chaumercenne
"Nous nous préeentons au ComrnandantAnceL, gui nous flangue à chacun huit
jours de cabane : "CommeiI n'y a pas de tôle icin vous serez privés de cigarettes pendant quinze jours."
fl ne nous faut pas longtenps pour apprendre gue
Ia ration de cigarettes
est attendue par nos camarades depuis plusieurs semaines
patienter
encore pendant des semaines avant de pouvoir perce'
et il leur faudra
qul
voir I'herbe à Nicot. Ce
rend notre punition parfaitement supportable..."
Finalement, la camaraderie trionphera des épreuves, gui ne furent pas
toutes aussi bien supportées que celle dont nous venons drévoguer le souvenir.
*
Le 13 novenbre,
le oétachement automobile comrnandé par le Commandant
Scheydecker est, rattaché à la oemi-arigade Metz au point de vue administratif
et disciplinaire
avec "effet rétroactif"
au ler novembre 1944.
Le 19 novembre,
"Bataillon
la Deni-Brigade Metz prend à nouveau la dénomination de
Indépendant Metz" (blote l,1o362/T. du Colonel Berger du 19.lf .44).
Le 2O novembre,
en vue d'un mouvement éventuel consécutif à la persée du
de 120
front de Belfort,
la Compagnie Kléber (Metz) est portée à I'effectif
honmes avec des éléments venant des Compagnies léna (un Groupe de Combat) et
Ney (une Section de Fusiliers-Voltigeurs).
B.A.L.
- Cl.. Berger 25
Le lundi 20 novembre 1944, la ville de Gérardmer est libérée, non par les
Américains, mals par le Groupement du Colonel Lecoq, composé du IIIèrne Bataillon de Régiment de Franche-Comté et le BaLaillon de Marche de l'Aveyron.
La
eIle flambait, allumée par 1'ennemi.
veilIe,
que nous venons de vivre dans son contexte en un réReplaçons I'action
sumé fort succint tiré de "l'Histoire
de Ia Ière Armée Française - Ch. VIII La Batallle des Vosges" de De Lattre De Tassigny ;
Le Général De Lattre se rend le 19 septembre 1944 auprès du Généra1 Devers
à Vesoul pour discuÈer du plan de manoeuvre des armées. La 7ème Armée U.S.
file Sud-Nord, alors qu'iI désirerait
marcher Ouest-Est, une fois Gérardmer
libérée pour atteindre le Hohneck, la Route des Crêtes, Guebwiller, la plaine
(à revers) et Èlulhouse (couper le
d'Alsace entre Rouffach et, Cernay, Belfort
Rhin). "Une telle divergence de nos directions
respectives ne peut manquer d'éloigner les Amérlcains de Ia lère armée Française, donc augmenter mon frontr
n'affaiblir
et paralyser mes efforts."
"Le 20 septembre, le Général Patch me rend visite à Besançon pour m'ingue rencontre la 3ème D.I.u.S. dans sa progresdiquer les énormes difficultés
sion vers Gérardner, se heurtant à une résistance exÈrêrnenent violente. OtDaniel
me demande de relever Ie ptus tôt possible ses unités qui opèrent dans la région de Rupt eÈ la forêt de Longegouttê.." Cela ne peut, se faire gu'en prélevant
sur le groupement de manoeuvre que je viens d'avoir Èant de mat à constituer...
Nous sonnes bloqués par 1'enneni renforçant rapldement sa puissance devant
Le Thlllot
et Château-Lanbert et Ronchamp... "
"Je n'ai plus les moyens de la manoeuvre que jravais espérée par Gérardmer et par La Schlucht, De Monsabert me propose drutiliser
commenouvelle base
de départ la ligne de partage des eaux entre la Moselle et la I'1ose1otte...
des vosges. Le 2 ocÈobre, De Monsabert
Ce sera une phase très dure de la bataille
donne ses ordres. A son aile marchante, il place les éIément,s frais que j'ai
prélevés sur le Ier Corps à son bénéfice, alnsi que ceux réunissant à la 3ème
D.I.A.,
les 2ème et 3ème G.T.M. et le BataiLlon de Gardes Moblles Thiollet.
Lrensemble de ces forces congtitue le Groupenrent Guillaune r pousser vera
I"ongemer en se couvrant à lfouest vers Gérardmer, prendre pled sur la Route
des Crêtes entre Ie Hohneck et Schweisselwasen, puis dans un deuxiène temps
déferler sur Guebwiller et lrHartmannswillerkopf""
"De son côté la lère D.8., renforcée des ParachutisÈes, des Chocs, des
du
commandos, de la Enigale lndëpendanle
dt Alla.c,e-LotutnivÊ BaLgal-lh,Xiaax,
pour
mission de couCorps Franc Pommiès et du ler BaÈaillon du Charollais,
a
vrir au pLus près le flanc Sud du Groupenent Guillaume, d'abord en srenparant
puis en se portant vers la vallée de Ia Thur par les cols de Bussang
Du Thillot,
et drOderêh..."
"ta lutte est acharnée, halet,ante, sans merci." La tère O.4., le 4 octobre
essuie un échec contre Le Thillot.
"De Monsabert décide de concentrer ses efforts au Nord de la Moselle et donne I'ordre du Généra1 Du vigier de
llmi(Renvoi
ter à des acÈions de couverture, ses tentatives au Sud de la vallée."
en bas de page . ''ete^t aL coutl^ de {tunz de cea ar.tton que (ut. gaièvenenl
bne.daô.
atr Hdnf.-de-Pattë.tte
lsud de Xornuptl Le LiaÉevwvr,t-ColoreL Jatquot, Adloint
att CoLoneIEutge*fr1a,ùto,ux,
d'AI*ce-Lottnd,ine,,,"l
conmandantta, Ettigade Indleyterrdanle
sont partout
"En fin de journéÊ, nos Tirailleurs
pente par les balles allemandes et les mines..."
cloués au sol à mi-
B.A.t.
- Cl.
Berqer 26
I;e 5, il y a cles corps
à corps et des m enaces drencerclement réciprogues dans
des sous-bois, m ais Le I Ia
est là. Le 9, l'atvictoire
taque française repart avec
les Tunisiens de Guillebaud'
les Algériens et fes Goumiers
de Chappuis, les Paras, etc...
contre I'ennemi résistant
avec frénésie. Le 10, le mouvement-désorganise les posirions allemandes mal.gré Ie
"temps abominable. La pluie,
et même la neige
l"e brouillard
alternent ou se conjuguent ;
on avancedans I'eau. Mais on
avance tout de même.
lh*1 l-
DofrOVt
*
un
des
+
^ lrÊorhcrrrrr
}1
^
{idri
nes plus tôt, quatre vingt
trois d'entre eux sont, tombés à la "Piquante Pierre"
à Noiregoutte et à la tête
de Rondfaing, après une
Iutte désespérée soutenue
l?iFfi Ë o. r.1,...1?;gr*x
fùturtrr 4)
'O. '- g'
Sræàrar
--l-'
I
O frnirftf,.o*f
t|
\-)
I_U
-Sr,rtrr{
^t.D)
;iiiï:i:l'*]ii,i::.1"",
.â.{
Èo mb é sI ,e s T i r ai L l eu rs
^tÊ
F
.{
frances et cle difficultés
à celles qu'impose la résistance farouche de la l{ehrmacht..."
qui a la prétention de nous
arrêter durant tout I'hiver
sur la tdinterlinie...
Le 2ème
d'Arrnée
accentue cepenCorps
dant se pression tout en se
couvrant face à Gérardmer..."
^:
-
\
O
bcf1oft
a\
./
%
TÀiiifita
r'-alSÏ --
; " " i ;;;;' ";;-;;""ou tl'"-
\'r$n'r'^ti..'
h,trurr
tæ
arraques "on.r"-;;;;q'"; trn-,e"^
". Le froid et
se succèdent.
ne cess ent d'ajou-
ryY
+
i:':ï:::"":::::"ii"ï1"11.",-
la pluie
S\O
(rr-11rrictÀ
|!
*-j.Û !blr'i"r '-'orit'ttlt
s'assuretes crêtes au Nord
pour les ven_eer.
"
"D u r t a u 14 o crob re,
.\^
rrerr*etrrrrt
i1:;.ï,::";::"';:::i:î::'
se baÈtent maintenant
\
'YSOwrnl
3
"L'attague stest développée vers La Bresse, mais
Guitlaume, pêu épaulé et
privé de renforts fraisr nrest
plus en nesure d'alimenter
de la Moselotte. crest
terrain gue l'héroisme
$cÙoue{
v
'i.- - l
'
Brlc
_.y
b"'tf"
..lnll
-- r-
-
y
Y
t
<
r{'{
*
1'
{
su}t}Ë
}
B.A.L.
- Cl.
Berger 27
Le 16 octobre, I'attaque se développe en direction de Ventron et du
et se poursuit Ie 17,
Drumont."une fois de plus la pluie tombe à torrentsr"
position
où
que
Thillot,
l'ennemi srest fortede
Château-Lambert-Le
La
tandls
sanglant. Si un
le
heurt
n'a
été
aussi
ment retranché, tombe. "Jamais encore
pentes
de
ses
70
I
effecÈifs,
Ie 6ème Rénazi a laissé sur les
seul bataillon
qui
prise
du
Haut-du-Faing
une
a
coûté
giment de Tirailleurs
Marocains à
la
700
pertes,
de
cette crête
tués
laisse sous les sapins déchiquetés
centaine de
et blessés pour la conserver".. Dans les bois du Haut-du-Tonteuxr Ie grouPe
de conmandos drAfrique laisse de son côté gZ morts..."
"La rupÈure dans les Vosges n'est
I topération. "
plus possible
et il
me faut arrêÈer
"Le l? octobre L944, je fais donc savoir au Général de Monsabert que
I'opération
"Vosges" n'ayant pas abouti aux résultats escomptés' j'ai pris la
à bref délai au 2ène Corps
et de retirer
résolution de suspendre l'offensive
(Renvoi en bas
drArnée une partie des moyêns actuellement à sa disposition.
de page : "Les unités enlevées au 2ème C.À. sont les sulvantes : fère D.B. r
6ème R.T.M., Bataillon de Choc, ConmandosdrAfrique, 2ème Dragons' Corps Franc
pommièset Bnigade Indâpe,ndanle,
Butgut-tla,Ltalx." ...1
d'AX.aate-Lorûd,Lno
Mais "cette décision de stopper Monsabert s'accompagne d'une décision
Le 19 ocde notre effort...
de renverser le point d'application
corrélative
porte
De Gaul1e
Général
Val1uy,
au
une
letÈre
mon
chef
d'8.M.
Général
tobre,
n le
nettement
cléfensive
de
à
sa
un
caractère
Corps
conserver
"Je demande au 2ème
agressif, afin de canouffler à I'ennemi nos intentions réelles et de le nainque nous nous obstinons à rechercher la déclsion
tenir dans cette convlction
par Ia montagne. Effectivement divers signes nous montrent gue I'inquiétude
s'attend à une reprise
allemande ne se calne pas. On sent gue l'adversaire
imninente de notre offensive dans ce sect,eur..." Tandis que Ia Ière DB est retlrée,
"Ie corps franc Pomnriès eE ,(a Migade l,IaltZattlcWâenl. en iêÂALve dtULnLe,
fait nonter une division fraîche, gui arrive
tandis que I'ennemi, à lrinverser
de Norvège, la 269ème..."
franDéclenchée par surprise, 1e 3 novembre à I h du matln, l'attaque
forces
des
artillerie
et
de
notre
se
heurte,
malgré
considérable
I'appui
çaise
aériennes françaises, à une opposition violente. Vraimentr I'ennemi considère
Ses 198ène et 269ème
bien le secteur des Vosges comne le secteur essentiel.
faut guaranÈe hult heures de
divisions y dressent un barrage compact gu'il
conbats furleux pour entaner sérieusement"..
"l,la.iÂdA!à, ddru le ph gfted mq^tè^e, tou.te-s te-s uni.tôt de nen(odcanent
que i'avai,s miÂeÂà Ia. di.tpoattion du Aène C.A. ottl. quilfi. te aeetutt, et de _
iaif. 6ont nouvemenlvu .ta. daoi.tz de nottte (ttont. Le btwit du duniut a.cte de
.(a ba,tai,L(.ede Voage.scouvae ùet ultime^ piAW*LiÇa de lt arle nouveut qu"i,
denain, vd.
louut devcnt Ia, tttouêe de $e{.(oat,
^e
La Bataille
des Vosges}, pour Ia Brigade,
***
est terminée.
{'
25.04.1993
?
AI$Q!88--W-':14-98!9405--!t!0-E?8ry?4ryI8-ô!S49E:!988ôIry9
lsuÂ.te2l
La aui,t*. No I ajoulêe u,\uL&etin No ltî a ,stcilL let nwratquet
aûva,ntot, dottl le-s esnttada votrdhonl.bien tznitt conptn :
al En ae dâ.(ênant.à fu. P. 3 in (ine, i,L ett Wêei,të. queU êpotue
du Connnndanttutrd,ttotlttt l9he( d,Eta,t-tla.ioa de Ia. Migodel.
avail ê,tê.rcnnëe W 2z Cotonel Butgut r ,,Chef,du Ttuin- Sanitabte de Is. Bttigade,,et pÙonëe,de ce 6qi,t, aoualet ondnea
du llôleein-Che(de În ùûgade, 2e CoMant. Ratult, de 2.8.M.
El.le dêtntui,t, aloru Le gaaded,lnspitanl,.
Lt A4pitunl Piwrctte BiandÂfuûet ao enlÂe auitto.s(aita ttuwtqublet el. en tnnl que volontaite a,ùotu quefa. bafàilte (aiAaiL
aoqe Ie 25 novanbae1944, î,ttotupoatê.ddna It nùnevoilutte eenl
h,iàognamrotde nplnÂLittt, det diîowtÂtputu, del nècheahento,t
ef. du coddest dL,tonyrottt.,dettinê.a à iahe aaûat le vi.oûn de
Oannenwtie.
lladdneHeAi Mod,ateitat e*, dëcâ.dileXe lut ianvial tgtt
lBu,tLtLLnNo l80-l-81-Suite Al.
ôl Le tênoigru4e ?. 17 ne coutetporulatttW ù 2a tê.oti*ê. vêote W
L'infiietaL. le 7 octob4e 1944,il eat auggLtâ.de aryett au {dûtte
no,ittcuttnitw nots aoul,ign2Âdatu Le texli ci-opttë.t-t
, ELleeLÛvement.,
i,L pôû*i.t u /TTT
unifuane atfritieain
.-ITotr6iciut' ne poatait, p.t
. Phan4uez-vouÂ
duutiùe hea aûnot, Iotquot /ffioWT
devanl,, pi,tto,te.t au poing, @
utial4t,,.7ffi6t
avd,i.t une dênnttehedidgiû,A@e
qu,i,I avait ôfâ.-6texê.
deux ioutU aupoaevanl.l
. E! c, eÀt,à ee nwnt. Ià" qu,il tllgut une aafule /7effiW
'ffi
@7,
W
quinetfffil iinaaohadeu
. lL, oT{Eict i, ett aenduat poffi
TffiIffu
b&ancdJlde.t guoiqu'u1aû, la, poi.trtine ûnvetuêe
d, une ba.Ilel.
cl lA twue "onêttiu,,tne|)pettçtteà Luxaûl lp, tg - lounnêedu
12 oeâobrte19441ne convrena,ii,,aelon sulhoi,t de Baû, eu,un
pttl*h0n, une ve*te e.t une cltoniae anUticaine, det æu.t-vêtuettt
n)ë,tant.paq.û qu,à MulJtouAe.
t
Si votu duez dot ,LuwLquQÀ
à lairc au mlet de ta. Zhe uite lohtn
ut 8tû2e1,inNo l!1, _iruutiuez-Lea qr vutâo de ls ptLsenfu.(eilIte el,-envoaezIn à Pottr.MEVER
oecb - 6'9i00?|JEBù[LLER.
- 16l aue Thê.odofte
\
\\ r vl
\-"
P. ,,IEYER,
B.A.L.
\
- CI. Berger 28
II
I/a Brlgade retrouve
I'Alsace
t
,,L,avion qwL m'utpoute à l,lulhou,seWae enlie Mfrziaeh et ùanwrnlie,
doute te nêne (aoid âu^ La, twte, et
C,e.st În mëneàpptoche'ce âoitt, et
^en^
peu
d'annêzÂo..1'
le nëmebnou*tbttd... qu'i,t U a
nCteÂt u.n cetle peti.te pfiate, à paLnz virsibLe en bdt, que datU fn yai.t
d,lvtvut où tnua X.e-shonme.aont daoid avec Ùea nêne-sgeate.s, nouÂ, otwLeu ptill4l
aonwtela, hegmdion notne ptuniùe uni.tn a,IlAnattdepi'lonntë1e..."
" ,,, Da,nnenuLie{lanbai-t.. Uil.tnge-s et. bouttga n'ôls.ient pfuia que do's nona
de 6lotme's. Et quard ne gmttd ve"nl.glteê. aoutevaiâ Is..Lwiëtte, epryliÂ,sa,Lt, en
poa'iLLon, un chàn que coitnen$,if à iecouvnul L0. gehëe bldtæhe de' touiouta,
Xe long
"... Là où i,L q avaLt enc.oneme ô.tahle, noâ bleaaû doanu,Lent.
de,s bê.te.schu.de,s. Êt tout pLèÀ, donnaienl cun qui al-IaLent, un quflLt d'heute
pfua toad, a'dlhonqul âutl cptte tuue ennwie, poutr L'a.ttnque, où poun W^aL
'letn
pnwniùe. nw|t-de motts. .Ie n'en voqoi's W un, e-t pouatanl, etx aJJ/tâi
wnpli's,u,Lenl. ta rwlt. . .
tf... C"etaLenl ceux qwl, deput,s que Le nonde e-st.monde,cluiwient Ùers
ndaent plua aeaaemblnlent,usc Xabounuttt
poulet's. CeuxqwL, dèt quii,Lt ne
^e conboî,Atepoal t'} AUqte evee Aet eoryitu
du lloqen-Age; cetlx du Cenl,ttzverurÀ
al'soeheru,- Qù ô*oLeni vew conballtte avec alx lda,n^ Lets nw4wi,al,
',ll ne 6ai,satenf. aien de. t.onenù5quet i"It altendaient Evuenbhe. Et talt
lnaluwlte venn'il atuai du $ord dea tenpa, d'atÂâi Loin que Ie pteniut aounÛrc
du pamiut en{ant....
,'Pui'saent Le,s putilt zndattls de ce aoL aavagë ae aouvewh de cQÂhomnsÂ
Iibnet, d'unz uwi,tê. qui ne.covttuû W unCoue,tl de guutne ; de cel aotdalt
qwl n'onl ws oublië Luna cheia et. peul.'ôttte, de ee'sche{a qwi n'ottt, W
ôubLië.Ùattta æIlo"ts.".t' Andzt MaXtwx U5l
Non, il
n'y eut pas de "Cons eil de guerre"'
Beaucoup de combattants de ta Brigade furent de réels héros, mais les rélorsquron
cornpenses furenÈ plus que modesÈes. Cecl est sans doute regrettable
pense qu'il
dont guelques-uns mourront au seuil de
s'agit de "volontaires",
leurs parents gu'au clleur maiEon reconguise, dont beaucoup ne retrouveront
ou de transde
sanctions
déportatlon
bravé
Les
donÈ
d'autr,:s
avaient
metière,
enneni ou en
plantaÈionde leurs familles en refusant drendosser I'uniforne
grâce aux passeurs,
désertant 1'armée al.lemande pour traverser les frontières
pour se réfuzones
France'
pour franchir
démarcation
entre
les
en
Ia ligne de
(FFL),
pour
IrArnée
tr'rançaises
gler en Suisse,
Libres
rejoindre les Forces
prisons,
les
canps de
Leclerc , Ies Maquis, les Réseaux de Résistance, les
prisonniers ou de déportés' la torture,
Ia mort...
(14) La Brigade en formation
constituée, elle en fit
(15) Préface de lrAlsace
dans les maguis avait
dans les vosges.
déjà fait
des prlsonniers
;
Française - octobre 1948 - Nouvelle série No I - P. 3
B.A.IJ. - Cl . B e rger 2 9
Draucuns ont été punis, pour ainsi dlre "administrativenent", plutôt que
pratlquenenÈ parce que leur comportenent différait de celui d'une unlté discipllnée et parce gurune certaine clémence atténuait les sottises et leE distractions de ces "volontalres" parfols "chippeurs de poulets", de dodges plelns de
jerrlcains dressence et autres objets gu'iI fallait
"piguer" au passage. On
pouvaient
eervir dans lrart subtile de la guerre."
nanquait de tant de choses "gui
Faut-il citer quelques motifs de punition, parce gue ce texte Ee veut
aussi objectif que posslble sans sombrer dans lrlncongrutté ? "Négllgence ayant
entralné une avarie sérleuse de ea volture automobile.'r - "Etalt en état d'ébriété lê.,. au solr " et un autre qui dans Ie nême état "a frappé aes canaradês". - 'S re st a b senté d e son p o s t e p o u r a lle r v o ir l' h e u re " a lo rE q u rl l n t a valt que deux mois de servlce, peu excellent, et guinze mois de maguls". la compagnle" et celul-là qul a
"A mls de la mauvaiee volonté à ravitailler
comnis "une négligence dans Eon service de cuislnier"..."ltlalgré
les ordres pluEleurs fois répétés qu!aucune arme ne doit être chargée, ni approvisionnée sur
les rangs, a été trouvé porteur drun fusll approvisionné" lors de I'lnspectlon
des arnes au rlsgue de tuer le gradé qui la passait.
Le Colonel est tornbé sur une sentlnelle endormie pendant la garde, alors
que les Allemands bonbardalent : "DraprèB La loi, vous devriez être fuslllé,
mals vu gu'on a davantage besoln d'hommegvivants que norts, je vous laisse la
vie sauve ; mais attentlon à Ia prochalne fois l" (fgnace Buhaj).
fl y eut quelques victines drimprudences, dont on ne reÈlendra que celul
gui se logea une balle en pleln front parce qu'il avalt latssé son fusll arné
en formant les falsceaux ; celui qui, avec Ba "sten" à la gachette faclle restée
accrochée à un bouton de Ea tenue, a lancé sa giclée au mllleu des copalns fêÈant la llbération drun village i celui qul escalada un camion par 1'arrlère,
lâchant son coup de fusil dans le dos du chauffeur, gui ne fut protégé que par
son slège métaltlque et sa chenlse... Tout le mondene s'est pas vanÈé de ses
stupidités, dont certaines furent dangereuses, voire mortelles.
Drautres enfin ont bénéflcié de clrconstances exceptionnelles. Eux non
plus nront pas clamé ces extraordlnaires "exploits" à la face de leurs chefs,
qui ont oublié leurs soldats le jour des récompenses...
Grandeur et servitude militaires.
Lrun de ceux gui ont suivl du 6 au 19 novembre un Btage drE.O.R. comprenant environ clnquante étèves, dirigé par le Capitaine Figuères, "un Cyrard de
la promotion Charles de Foucault",
raconte ;
"... Pendant ce stage, le peloton E.O.R. est allé à Besançon, lors de la
vlslte gue firent à cette ville
le Général De Gaulle et Churchlll.
Notre unité
formaiÈ la haie du côté de La gare... Nous y fùnes une deuxième fols, mais c'étalt pour prendre une douche.
éclate
"À Ia fin de la deuxiène sernaine de notre séjour à Chancey, la nouvelle
conune une bombe ; le front est crevé près de Belfort
t
"... Le 20, je reJoins, non pas léna, mais la Kléber. Je râle, blen entendu' mals pas longtempsz cê! j'apprends que crest ce coilnando qui va parÈir
(Berger)
en premier pour IrAlsace."
R.A.L. - CI. Berger 30
|'a bataille
Pour
p6nétrer en Alsace le
Iong rle la frontière
suisse et rlu Rhin et
à laquelle Ia Brigade
<lu
Alsace-Lorraine
Colonel Malraux va
êtr;q *pê}ée rpFr..,F9g . "
ço{nbats', seg. blqPsés
et Ees moits, qst cécrite'dans
Ie tifre du
\
N OV E M g RE ' l9 r + h
LeônJr:
hayrii;aÏ'ne,ËrtÈfê
be TEssi{,Py.:t;tistoire
de la lère Armée Française". L'offensive
des Français provoque Ia
rupture du front du
14 au 17 novembre et
Ie dépassement d'Héricourt, Montélimar et
Audincourt. Viennent
successivetnent la
prise rle Belfort
(18 - 2l novenbre 1944
Ia course au Rhin le
long de la frontière
suisse et Mulhouse
(20 - 2I novembre).
Mais I'ennemi ne s'avoue
pas battu et contreattaque sévèrenent dès
Le 22 novembre Èout
ooo Allcrnrldt
FrurSais
lB
Affrqçj1:
*'*,tb
c?errr*macr
r;> Érnfrilr
AtlrrrrerrdS r
@ :e9t Pio'ni*'h
.l CÈ f$tl
trrrt'r
(D qCts llrsæ
@ 7r'u/lo'r.ç
t/tl"îtffi
lsFltrt*r""1
?anurfet tOmf.
tf trlrprSt
lCl ryfpr'r
t 6"t r r:'lf,lrlri
frrii ltlnjri
(9)$yOrarruireu
- lorrlsrei
Frrnçrirr
en exerçant une sérleuse
pression sur Mulhouse
pour enpêcher 1'étau
de se refermer sur lui :
t'Le 26, en cert{.t}tr*_
tains Points, 1'en'rtr
neni tente de reprendre
plus
rle
une fois
I'iniÈiative.
r4ut$ousE
3.tàtto*r*lf
g;fC,.cttrr
ol l
tt*
9r/ |
a"d,.,,:,
8CA
oliTor.r.r,.'
@4î
@3,1'&.^*.o-.
"Dès I heure du matinr à la tère D.8., Lépinay est violem8Arr5
à Galfingue. Un second assaut, se Prodult à
ment contre-attagué
@ ,1 ' u
nombreuse. Pendant
3 heures, aved de gros chars et une infanterie
@ rr.Rtc
complète. Au
des heures, la lutte se'poursuit dans I'obscurité
jour, nous restons naîtres du village
; mais tout débouché vers
nous perdons une automitrailleuse
[in quelques instants,
Burnhaupt esE lnPossible.
et trois Shermann.
'C'est gue Ia Wehrmacht tient toujours Heimsbrunn ainsi gue les bois avoisinant-s et que, par 1à, elle orend de flanc toutes les tenÈatives de Lépinay.
entreprise contre
est donc subordonnée à I'action
Toute avance de celui-ci
ses positions par Labarthe.
B.A.L.
- Cl.
Berger 31
"ta lutte qurengage ce dernler
- vers l-0 h - est féroce. Heirnsbrunn est,
défendu par le 269ène Bataillon
de Pionniers gue renforce une conpagnie du
654ène Bataillon de Panzers lourds. Ce n'est qu'à 16 h, âu prlx de 60 tués
et blessés et de la perte de deux chars que Les Zouaves du Capltaine Kleirunann
(2ème Bataillon),
les tirailleurs
du CommandantDiebold (III,/6e R.T.M.) et les
blindés des escadrons Dumont et Brisson (3ème R.C.À.) enlèvent ce cenÈre de
pour la nuit.
résistance et s'y installent
nA lrautre bout du secteur du ler Corps en
Suarclne, à l'heure où le groupement ColLiou rattaché à Ia 9ème D.I.C. snapprêtait à guitter ses posltlons de
protection
pour progresser vers Ie Nord,
des ltinéraires
des renseignenents
apportés par des déserteurs lui slgnalent lrlmrninence drune attaque. De fait,
après une heure de préparatlon d'artilLerleo
guatre bataillons
ennerais appuyés
par des chars et des automoteurs s'élancent, à I h 45, à lrassaut de la Centrale
électrique de Seppois.
uA t h 30, à bout de munltionsr
sês défenseurs doivent se replier à quelgues centaines de mètres : une troisième fois, Ia route du Rhin est coupée t
"Une contre-attague du ler BaÈaillon du 152ème R.f. ne peut atteindre son
objectlf.
une section du bataillon médical de Ia,àme D.r.C. est prise entre
deux feux. te médecin-Capitaine Cheynel est tué, trois conductrices grièvement
blessées. Mais Ie cran de l'une drelLes, Marie-Louise Bajeux, en impose à 1,adversaire qui laisse passer leurs ambulances.
"Mais la 9ème D.I.C. a ernployé sa journée à régter cette affalre et ses
unités en position Ie long de la Suarcine nront pu déboucher vers l'Est tant a
été violent le tir de lrartillerie
adverse.
"Par contre, entre la 9ème D.I.C. et la tère o.9.,
a sérieusement secoué le rnôle de Dannemarie.
ta dlvielon
de VerneJoul
"Agissant vers Ie Nord, au départ d'Altkirch,
le C.C. 5 srest littéralement
rué sur Aspach où il a fait 600 prisonnierg,
puis a réussi à créer une petite
tête de pont au nord du canal et à s'emparer de Spechbach-le-Bas ainsi que de
Brininghoffen.
Àxé vers lrouest, Ie C.C.A, âotûztw W In Migate F.F,l. I,la.Iiaux,
sregt porté vers Dannenarle en deux colonneg.
"La colonne Robelin' gul doit déborder largement par le Nord cette petite
ville,
atteint
Hagenbach et pousee même au-delà quelques élérnents, bientôt isolés
par la destruction du pont sur le canal gutlls avalent franchl par
d'ailleurs
surprise. Toutefoisr unê fragile
tête de pont est acquise.
a pour nlssion de marcher
"La 2ème colonney celle du Colonel Du Breull,
directement sur Dannenarie. i'lalsr su! sa route, Ee trouve un formldable obstacle,
Ie vlllage de Ballersdrof,
tenu par Ie 76e Infanterie
neglment de la 30e Waffen SS
les automoteurs du 198e Heeres Motor-Abteilung,
Ie 435e Flak Abteilung eÈ la
Panzerpak Kompagnie. Un combat violent srengage qui dure tout lraprès-midl.
Mètre par mètre, Ie village
est grignoté ; il ne sera complètenent conquis quraprès que la Panzerpak Kompagnie aura perdu 20 de ses autonltrallleuees.
"Malgré 1'âpreté de cet engagernentr gu€ ce seul chlffre
sufflt
à indiquer,
du Breuil nrattend pas son issue pour prélever gur ses forces un sous-groupement
quril confie au CommandantDe Preval, avec mlssion de déborder Ballersdorf
et
drattaguer
lnanédiatement Dannemarie. Ce sous-groupement enlève au passage
Gomnersdorf, mord dans le guartier
Est de Dannemarle et, après bien des vlcissitudes, se cranponne autour de la gare.
B.A.IJ. - Cl.
Berger 32
permet, le 27, la reprise de I'action
dans
"Ce coin enfoncé dans la ville
de bonnes conditions.
Reportant ses éléments libérés par la prise de Ballersdorf
sur le Sud de Dannemarie et srappuyant sur De Préval à lrEst, Du Breiril saislt
Entre les deux pinces, de forts éIénents de Ia 30e
ta vilte dans une tenaille.
!{affen SS, soutenus par une compagnie de Jagdpanther, trois ou guatre groupes
d'artillerle
et un train blindé résistent désespérément. Une fois de plus, l'ennerni ne cède le terrain gu'après épuisement de tous ses moyens. Mais, à 13 h,
il es t écrasé. Et le C"C. 4 se hâte de jeter un éIément du R.ù1.L.8. sur la rive
Nord du canal et du ruisseau gui le longe pour rétablir
les ponts indispensables
de ce succès.
à 1'exploitation
"Àu Nord de Dannemarie, le C.C. 5 a fait,r pendant ce temps, du bon travail.
Après une véritable
batailLe,
iI est entré dans Spechbachr puis dans Enschingen
(St Bernard ?) : crest un caporal qui conduit, la section de la 2ème Compagnie
du R.M.L.E. qui y pénètre en tête. Tous les autres gradés sont tombés. D'enschingen, le groupemsnt Laimay descent sur Balschwiller
et y anéantit le détachement de reconnaissance de La 30e Waffen SS. Le village est conquis et
110 prisonniers y sont, capturés.
"Cet ébranlernent de la résistance allemande dans touÈ Ie secteur de Dannemarle faciliÈe
I'action
de la 9ème o.I.C. qui ratisse les bois de ltOberwald et
remonte tout le "doigt de ganÈ" de Suarcine. Le Cénéral Morlière, comnandant
l'I.P.
9 aÈtaque vers le Nord en'reilant de la Centrale électrigue de Seppois,
avec Le 23ème R.I., le 9ème Zouaves, Le l52ème R.I. et Ie Groupe Mobile drAl.sace.
Une fois déclenché ce mouvementr le ColoneJ. Bcurgund pousse vers L'Est en partant de Suarce avec le 21ème R.I.C. et Ie groupement Charles descend la vallée
de Ia Largue depuis F:iesen. Partout la progression est rapide. Cette fois, le
fond de la poche allemande esL résorbé. Valdieu est occup,é et Ia liaison prise
à Dannemarie avec la 5ème D.8."
Un coup d'oeil sur la situation
aln* foest de Ia France permet de voir
que le Général De Monsabert prend Mulhouse Ies 20 et 21 novembre L944, le Rhin
étant atteint
le mêmejour (f6). A lrautre bout de lrAlsace, deux jours plus
tard, le Général Leclerc De HautecJ.ogue libère Strasbourg (17). L'armée française tient les crêtes des Vosges ; ainsi se f,orrne peu à peu la "Poche de Colnar".
Les Allemands nrabandonnent pas encore la partie et lancent drabord de violentes
contre-attaques
dans le Sundgau vers la frontlère
sulsse pour couper I'axe de
marcher cordon ombilical,
de 1'armée française étirée Ie long de cette frontière
aur une seule voie d'accès jusqu'à Mulhouse et au Rhin. La défense de la lialson
entre lravant-garde française et le gros des unltés va donc subir de terrlbles
coups de boutoirs par une armée allemande qui se renforce à cet effet. Delle,
Courtelevant, Seppois, Altkirch,
Ballersdorf
et Dannemarie vont entrer dans
I'Histoire
et narguer pronfondément la Brigade Alsace-Lorraine dont Ia pugnacité
ne sera janais entamée"
Le 22 novembrer
la Brigaite reçoit
loordre
de faire
mouvement en directlon
(18) z "La Miga.de-A,tsate-LoutaLnelMa,Anuxl e-st.mi,seà 2a d'i'spotiLion
du lut C.A. pow opê^uLddflÂ!-e *tlbge de.ta lùe O.B. - Le lut C.A. {ixua
le poinl de dëbaquQnenl eL libèttuta. Lea cenioytÂ.tt (19)
d u front
(16)
(121
(18)
(L9)
Ordre Général No 45
St,rasbourg est délivrée par la 2ème oB (7ème DIUS) le 23 novembre 1944
T.O.N. No 1825,/3 s - nMllo îI/22.11.44 du fer C.A.
Il sragit d'un convoi dc, 75 camions Dodge âyant une capacité de transporÈ
de 1.100 hommes
B.A.L. - Cl. B erg e r 33
Le 23 novembre,
à Florimont, le Chef de Bataillon René Dopff reçoit pour
ennefiie veltonl. du Notd put le Bob de Seppoi's,
mission d' ttenpêchut l"'in(iltttol,ton
galdul Ltbae Le laongon de Is. aoule ûnvataanL Xe 9oi,t de Seppoi,,spoul le Wde eonvoi's. IX. di,spoaa& pot L cel,te opêta.tion de Ia Secl,ion Viei,(:lvunnd
^dge
ew( ondiea du Lieuluafi.t Piennd, de fuoi,s ehattt tê.guta et, de ln conpgwLe KLQ.bat
de la 0wni-ùtigade lletz,"
*
Lrunité de transport mise à Ia disposition de la Brlgade se forne à Marnay.
EIle se met en route à 3 heures pour attelndre Besançon, Elle se trouve à 6 heures à Beaunes-Ies-Dames.Par vermondans, elle atteint Pont-de-Roide à I h 30
puis se dirige à Abbévillers, St Dlzier-L'Evêque pour Delle et Faveroie à 7 xm
de la fr on tlè re d rA lsace .
A 17 heures la Deni-Bri,gadeest au carrefour des routes de CourtelevantSeppois et Réchéry-Lepuix. Ne serait-ce pas Ie momentde chanter avec Ia Sectlon Vieil-Arnand ?
"C'est nous les Alsaclens, - Qui venong de loin, - !!lou6venons de la
"Haute-Savoie - Pour libérer 1'pays. - Nous avons quitté nos parents,
"nos anis, - Et nous avons au coeur une indicible ardeurr - Car nous
"voulons porter haut et fier - tre beau drapeau de notre France entière. "EÈ si quelgu'un venait à y touch€lr - Nous serions Ià pour nourir à ses
"pleds, - Oui, à ses pieds. - Roulez tamboursr - A nos amours. - Pour la
"Patrte, pour le pays, mourir pour lui. - C'est nous les Alsaclens.
"Nous sonmesles Lorrains."
*
Dès Ie 20 novembre Ia CornpagnleKtéber avait été portée à l'effectlf
de
I20 avec des éIéments pris à léna (un groupe de combat) et à Ney (une section
de fuslllers-voltigeurs).
Peu après ninuitr Le 22 novembre, elle avait été
effectivement intégrée à la Derni-Brigade S{ul.housedu ComnandanÈ
Dopff soug le
non de "Commando
Metz".
Le transport se fit par canions dodge 6x6, qui l'amèneront donc le 23 novembre vers 18 heures à être engagée dans une opératlon vers le Bois de Seppois,
après avolr passé par Bôaume-les-Dames,Hérinoncourt et Delle, où "un lmnense
enboutelllage, quelques deux cents véhiculeso capot contre capot, sont blogués.
Il
Un officier parcourt la colonne cherchant Ia première unité d'lnfanterie.
tornbe sur la Kléber, dont les véhicules déboitent et nous nènenÈ à Courtelevant.
Là, dans la nuit, nous débarquons et à pied nous partons en direction de Seppois.
Nou6 nous mettons en position de part et <trautre de la route, dans les fossés,
au centre drune clalrlère. Nous y retrouvons un T.D. de la 5ène OB qui était
resté' tout seul, complètementen I'alr.
tréquipage, qui avait creusé des trous
et nis les armes de bord à terre, fut ravi de nous voir." (Berger)
Il falt froid, 11 pleut, Les fossés au bord des routes sont lnnondés d'eau
glacée. Coups de feu devant, derrière, à drolte et à gauche.:. Et voilà un tir
de nortler gui se rapproche dangereusementpar Ia droite... De tenps en temps,
un "Halte-là, qui vive t" précède le mot de passe "Coco-Metz". (20)
Le Chasseur "Matricule 156" raconte que Vieil Armandfait route cette même
nuit en "roul.ant sur plusieurs files et très doucementdans le secteur de Delle,
d'où les ambulancesredescendent serrées les unes derrière les autres. A Florlmontr cresÈ lrembouteillage monstre. Le bocher d'un tlr blen ajusté, empêchele
passage sur un croisement plus loin. Nous apprenons gue dans ce secteur les
Français règnent le jour sur la route, mais cèdent Ie pae la nuit. Le matin, on
démine' rebouche les trous et reconguiert le droit de passage. Une intrusion
de SS a coûté la vie à deux chars, cinguante légionnaires trouvés pendus...
Ver dun a g u a tre b lessés à cent mè t re s d e n o u s . . . I l p le u t , n a is a u s s i d e s é c l a t s . "
*
(20) Draprès le carnet de route de "GT de la BAL"
B.A..L. - C1. Berqer 34
t
t
Lt Enhûr en Alrrrt,e
t1
.-- et
:
4l
stlot
a
I
t,
\-- r,,
'{'
I
{
I
ârtc ltichrtin î'(6
t
*J'
Soohrrlr
*+t;
È arb
t
t
fu4inoudf
t
dl.
t
+
+
+
\tî::?
t{
f
a[bàv!llrrt
-
t
l
+
f+{
t
t
t
La B ri gade
pénètre
en À Isace.
T,e 24 novembre,
vers une heure du matin,
ennerni s'approche du dispositif
r.rnepatrouille
de la Brigâde et rrranifeste sa présence par un
coup de Panzerfaust dirigé contre un char déjà
dérnoli. f,es convois français passent sans interruption sur la route disparue sous une épaisse
couche Ie boue.
 7 heures, un convoi français est attaqué
aux mortiers allemands deprris I'orée des bois,
nais ses mitr":illeuses
lour<1es réduisent ces
derniers atr sil.ence.
l -,i n der sorrtenu par des chars l égers và attaquer
Ie C a p i ta i n e
À 10 heure s ,
pâssage à rl eux convoi s i mrll) bois,
a u \o rd ,
a fi n cl e donner l i bre
e n d ir ec t ion
La secti on C hanbeau propr ès rl ' u n trâ n s fo rm a t-e u r
en rui ne.
él ectri que
rn obilis és
mai s Ia S ection
chars l égers,
g re s s e s ans dif fi c u l té s
ma j e u re s d e rri ère
l es troi s
al l ernanrl e. La mi ssi on est cependant
ré si stance
Ba uer s e heur t e I r:n e trè s fo rte
l eur route au pri x d' un t ué.
re rn plie 1> uis qu e l e s c o n v o i s p e u v e n t al ors poursui vre
rel evé par
Li n,l er.
C el ui -ci
est aussi tôt
l o n t l e C a p i ta i n e
Il y a neuf ble s s é s ,
' ' al saci en
C api t-ai ne Fi scher
s 'acharnant,.l e
F i s c h e r.
L a fa ta l i té
te Capit aine
dans l es temps où rrous vi vons déa g ro n o me , c ' est-à-cl i re
l "u i at r s s i et in q é n i e u r
(A n< tré C hamson avait
appri s à l es construi re'
rn oLis s eur c le p o n ts , p u j s q u ' i l
B.A.L. - Cl. B e rger 3 5
Iâ reconquête) r €st gravement blessé le mêne soir à 23 h à Courtelevent par
vingt et un éclats de nortier. Le Lieutenant Fixary de la lère Sectlon du Comde transFando ]e çemplaaqen attendant qu'arrlve, après de grosses difficultés
Pleis,
dur,
de
au
Chef
Bataillon
trteyei,
Àdjoint
"un
Paul
pgF!, te Capltaliie
en uniforme de chasseur alpin" (Berger de léna).
Relevée par les Taborsn l'unité se regroupe à Courtelevent. Le Chasseur
Edouard crlmm, - qui avait à peine dix-huit ans et avait quitté avec Joseph
Grotzlnger, les frères Pierre et iloseph Abrahamson,Àlex Mallller, ltorphellnat
de Guebwiller replié à ttlontferran-Savèe dirigé par Soeur Paulaine (Céclle Vandendriesche) -, voulut boire son jus et srétonnalt de ne pouvoir renpllr son
guart. Celul-ci avait été percé par un éclat, qui a'était arrêté 6ur aa chenise
après avolr traversé la musette.
Këëbatde .?nDui-ùtigade .
Le Sutgenr Lucien Bni,sboi.s,d" ; Çonrygryie
1944d'une
Melz, oaiainiitte de Zinani,tùut lBa.t-Rhinle Ati. bLetaê.2e24 novenbrle
bathâ dnni fA. û,te à Couatetevenl. ll devai,t mouùn 2e 26 vwvutbae1944vau
I huilLeà L,Hôpitnl St Moaatû,à Al,th.inche,t ê,t:teenlw& u cimeLiÙtede cella
ville où aoneotpa denutttun iuqu'aptè.t L'Nmi'aLi-ce.
*
Belfort est dlrigé aur Belfort, gui a été
Pendant ce tempsr Ie Commando
prls du 18 au 2l novenbre 1944. La Brigade participe ainsi aux opérations gui
se poursuivent sous forme de combats de rue.
Donon resteront en réLes trols secÈlons de Vieil-Arnand et le Corunando
serve à Courteleventr où Ie ConnandanÈDopff a installé s o n P . C.
Le Bataillon Strasbourg cantonne au soir à giseL, donc sur la terre drAlsace.
A Courtelevent on avait vu "dès Ie petit jour le GMApasser vers Seppols.
Je ne reconnals peraonne, note Ie Matricule 156, Je sais que parml eux il y a
un de mee couslns évadé de 40, condamnéà mort par les SS. Nous attendons stolquenent notre tour... Mais on enrageait'l Serge Bromberger (Figaro) écrlra :
"Courtelevent, erest un nom qul évoque un souvenir slngulier parce gue cregt le
dernler village de Franche-Contéavant ItAlsace.'Lragglonération suivante porte
déjà un non algacl,en... On savait que Mulhouse était tqnbé et pour mon batalllon, qul porte le nqn de Ia capltale du llaut-Rhin, cet ordre d'attente est resEenÈi conne une lnjure peraonnelle. Nous arrlverons quand tout sera flnin,
est IrinquléÈude constanunentproférée... 'En quelque sorte on est Jaloux de
ceux qul sans avolr pârtlcipé à la batallle des Vosges seront sans doute les
preniers à uulhouse, non sâns groaaes pertes, 11 est vtrai."
Le IGMA" - croupement Mobile drAleace - a été constitué en Suisse par le
CorunandantGeorges avec des Alsaciens et dee Lorrains y lnternés. En septembre,
il rentre en France et se trouve à Lac-ou-Vlllere pour ensulte srentrainer à
OtnanB.
Entre ternps, 420 Àleaciens-Lorralns, gul ne voulalent Paa rejoindre Ia
Brigade Berger-Malraux, essentlellenenÈ fonctlonnalres désireux de s'occuper de
la réorganisation adninistrative des provlnces recouvréesr ee rasEemblent à
Toulouee Eous I'éÇlde du Capitaine alsacien Schmitt.
À Montaubârlr êrl septembre L944, se forrne le Bataillon
mination de ea'taillon Rapp.
KaÈZ, sous la déno-
Sous les ordres du CqnrrandantVoulgre, les Batalllons Schmltt et Katz
devlennent respecÈivementler et 2ène Bataillon drun groupe dit "drAlsace et
de Lor r a i n e tt.
B.A.Ir. - Ct. Berger 36
Sur la demande du Généra1 Juin, Chef d'Btat-Major de la oéfense Natlonale
No 2 D.I'{.,/FFI-S du 19 septenbre L944, cette unité est mise à Ia disposltion
du Général De Irattre. Ce tétégramme émane du Ministère de la Guerre 3ètne Bureau. Depuis le ler novembre, en effetr Ie Capitaine Audibert, ancien
du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins, renanlait ce groupe avec lralde des
capitaines Marschall et Katz.
fin
pour ne former en
Le GI{A et ce groupe à deux bataillons
se rejoignent
de conpte gu'une unlté qui sera auEsi lancée dans la bataille.
En févrler 1945r cê Bêrâ la dissolutlon
et lraffectatlon
des Alsaciens
au 23ème R.I. et cles lorrains au l46ème R.I. Le 16 février,
le Généra1 Sa1an
prendra le comnandementde La 14ème D.I., dont ltfnfanterie
Divlslonnaire
aux ordres du Colonel Berchoux comprendra les 35èrne BC, 152ème RI et la 3ène
Derni-Brigade de Chasseurs, cette dernière commandéepar le Colonel Jacquot. (33)
25 novembre 1944.
Cette
Brigade en A1sace. On s'arrête,
terre. Dfun groupe jaillit
un
ne"r mais ltémotion est telle
"Sept" (Seppols), le ''premler
Journée est celle de la véritable entrée de la
on descend des véhlcules et on embrasse la
chant : "Vous nraurez pae I'Alsace et la lorraiguron ne chantera pas longtemps. Icir cregt
vlllage drAlsace au clocher pointu."
Une enseigne de café en caractères
"La pluie sresÈ brusguement arrêtée...
gothigues "Gasthaue Kaspen"... Le Soldat Einderlin aperçoit sa maison paternelle
en haut drune colllne,
iI reste silencleux : iI n'y a plus personne chee lui,
(20)
les siens ont été déportés..."
"Nous étions
donc de retour
en A1sace."
aurait encore pu être plus grande pour notre cher caporal"Cette félicité
(né
chef Hell
en 1919 à Koest}ach), si doux et sl gentil.
La llodge roulait à
60 à lrheure guand à un tournant ce brave garçon s'écria
: "Liiag, ni Brûader".
II reviÈ ainsi dans un éclair un frère aimé qu'11 n'avait plus vu depuls quaÈre
ârls... eÈ qu'il
ne devalt plus revoir, hélas, puisque deux jours après il tombalt à Dannenarie sous les 88 allenands.
Un autre souvenir, moins Èragigue, mais tout aussi émouvant, ne revint
à 1a ménoire en traversant Helmersdorf, le vlllage
du sergent-chef Munch eÈ de
son frère. Commele convol srétait
deux
hommes se précipitèrent
arrêté., cês
chez leur oncle où eurent lieu force enbraggades. Hélas, Ies parents manquaient
à lrappelr câ! lls avalent été déportés en Allemagne.
Un autre "Brigadler" profita de cet arrêt pour réaliser un gesÈe qul lui
Èenait tellenent à coeur. Descendant du camion, il s'agenouilla à terre pour
enbrasser à nouveau cette terre tant aimée et pour laguelle tant de jeunes
sont morts. Ce geste rappelle drailleurs
celui des offtclers
de la 2ème DB qui
en Normandie prlrent
en nain une polgnée de cette terre de France et Ia baisèrent.
qui peut paraÎtre puérlle à certains esÈ pourtant tellement émouCette attitude
vante et tellement pleine dranour." (P. Lernblé)
B.A.L. - Cl. B e rger 3 7
Maintenantr cregt effectivement Feldbach, Heinersdorf, Hlrsingue :
"A 17 h, nous progressons lentement vers Carspach à molns de quatre kllomètres drAltkirch, dépassant le château des Barons De Reinach (Hirtzbach). Lea
Allemands nou6 attendent à la lisière d'un bois, à nilte nètres. Dee chars nous
dépassenËdans Carspach pour attaguer lrenneml, gui menacela route à moine de
Metz.
slx mètres... 11 y a un blessé au Commando
"A 18 h, nous entrons enfin à Àltkfrch."
Le Ctwtaeun Renl.Coaaeau Co,*otào Vutdun e,6t tt&. W uneboLte dz ni,ttai\en Ligne Le 25 novenbl.eà 2l heuazÂà Al,thitch.
lelfe a! cotilLâd'un dêp,Lotenevû.
U êfAi.t.nô.,te 26 aeptenbrc1926à St Vitttent-de-Coâae
en Dondogne,
"Nous renontions en Alsace. l,* .ln.rot venait de faire halte à Delle et
pour une nlsElon. Je ne présentais et, avec
Ancel vint demander des volontaires
Marrakech et deux ou trois autres, nous enbarquâmes dans deux voitures en direction dtAltkirch.
Je me trouvais dans Ia voiture de tête, une Vivaquatre Renaultr à côté du chauffeur. Derrière, Marrakech tenait conpagnie à celui, donÈ
Les deux voltures rounous savions maintenant quoil était un homrnecéIèbre...
diseraitenent
Iaient à bonne allure et j'écoutais
les propoE tenus par les deux
passagers du slège arrière.
Commetoujours, le dialogue Ee transformait en monoJ.ogue de Malraux, dont la cigarette traçait dans le clair obscur de la berline
des hléroglyphes Lumineux que suivait
ta trace bleue de la fumée.
à
son
rouÈe était tenue par les troupee
expliquaiÈ
compagnonquela
"Il
et que les abords étaient encore occupés par des trainards allemands'
alllées
dont Ia tâche consistait
à faire quelques cartons au bazooka ou au fusll de
précislon sur les convois circulant
sur la chaussée. Au fil du discoursr je
rroyais mon voisin chauffeur se ratatiner
sur son siège et Ia sueur perler sur
son front abrité par le casquê. De mon côté, je m'efforçais de me tasser sur
le coussin jusqu'à ne plus avoir gu'une mince llgne de visibiliÈé
entre La vislère de mon casgue et Ia base de la vitre de portière.
bourdonneDerrièrcrle
ment de la conversation continuait...
Malrauxr irnperturbable, paraissalt
ignode ses commentaires... Nous nous attendions à tout instant à rerer I'effet
cevoir un coup de bazooka ou de fusil de La part des tireurs allemands. Crest
avec un grand soupir de soulagement que nous arrivâneg à eltflrch..."
Sarthois du Groupe Ancel
drun mauvais rêve de guatre
resplre à peine. ElIe se réveille
"Altkirch
années. Cette nuit elle nrest pas au bout de ses pelnes. Autour de la ville,
Ils tiennent drune part, au Sud, le carrefour des roules Allernands résistent.
tes de Dannemarie, Carspach et, drautre part, tous les environs Nord et Ouest
de la viIle."
Sous-Lieutenant Landwerlin (Carnet de route)
L'accueil
Alsace-torraine,
des habitants
gui ne lront
fut chaleureux pour les chasseurs de la Brigade
pas oublié.
" Extrait d'une lettre à ma femme : "... Je regrette de te lravouer, maie
c'est ainsi ; je couche actuellenent dans le llt de I rArbeltsdienstmËdel Hilda
Sonnenbaut[. . . tt
"En effetr Ie Commando
"lt{ETZ"prenait ses quartiers dans les barraguenenÈB
dr un campdu R.A .D. Fé min in.
rr... Tout à l'heure, il y a eu une messeémouvante,avec une absolution
générale, car Le temps pressait. Voilà qui est sérieux et vous rent,re les plaisanteries dans la gorge t Presgue tout le mondea conu,nunié,y comprls cerÈains
"esprLts-forÈs". lout,e Ia journé€r hous avlons été en état aralerte, sacs bouclée
et couvertures roulées. Et comnede blen entendun ce nrest gu'après minuit que
les camions sont arrlvésr alors que lassés par lrattente et harassés de fatigue
nous nous étlons a sso u p is..."
B .A.L .
ct.
lereer J8
?6 norcvlbrclg{èt
Yt*ln(ttpt+rrar1rl
Arp*\
i,*---q
T*lrnhl
trn.l
ÊltKicdn
,-!*.r
i'û*ll(mer..rrl
€5tt
Futccrr
Autour d'Al.tkirch,
--ê
_
-'!F!G
,4.
les Allemands résistent
Demain commencera la bataille
.'
avec acharnelnent.
toujours
décisive.
26 novembre 1944.
C'est dimanche. oès 1'aube, le Bataillon Strasbourg est
à
du C.C. 4 de Ia 5ème D.B. à Carspach, afin <ie participer
nis à la,tisposition
la prise rle Dannemarie préparée par le Colonel Schlesser sous forme d'une attaque frontale sur I'axe Altkirch-Dannemarie avec débordement par les routes Nord
et Sud convergeant vers cette petite ville.
ta rnission de la Briqade est de soutenir.l-es chars de la 5ème D.B. Illle
prenci rlonc place sur les engins en même têmps qu'une Section de la Léqion ntrangère.
Pour la Brigader crest
un honneur et un exemple.
: deux colonnes btin<tées poussent, ltune
A 8 h 30, se décl-enche I'attaque
vers Fulleren et lrautre vers Ie Nord. Cette dernière est apoelâe à se scinder
à 2 xm à I'Iist de Ballersdorf .
Verdun et Valmy débouchant du carrefour Nord de Carspach sont accueillis
par un violent tir cle mortiers venant des collines situées au Nord-Ouest clorninant
Ia route et offrant rl'excellents observatoires eL positions de tirs à I'ennemi.
Mais la progression va se poursuivre, tanilis gue les Allemands révèlent leur
présence dans les bois, à droite et à gauche cie la route
de la route de Hagenbach, un peloton de chars
Arrivé à la bifurcation
avance vers la maison forestièr:e de Carspach en direction d'Hagenbach. Le Cominando Valmy du Capitaine Gan<touin et une Section de Verdun du Lieutenant Bernard
Leyenberger appuient les chars gônés par des champs de mines
et rJe I'Aspirant
(2 I)
et d es abat t is .
:..
\ Z| , ), ,FtR. Ne ê3,4.e44s - Opérations
E . M . 3eim e B u re a u
du 14 ar: 20 novelnbre 19'44 - 5èrne DB i
l
1 : -.
B.A.L.
- Cl.
Berger 39
Pendant ce tenps,
che vers Ballersdorf.
deux sections
du CommandoVerdun poursuivent
leur
mar-
Vers 12 h 30, trois chars ayant déjà été irnnobilisés, Ies troupes arrivant
sont bloquées par une
à la hauteur de la chapelle, à lrentrée de Ballersdorf,
Malnory va donc se déployer
forte résistance ennemie. La section de I'Aspirant
au Nord du vlltage pour une manoeuvre de débordement, tout en interdisanÈ Ea
sortie vers Dannemarie.
Vers le Sud, Ia section de lrAdjudant cuermann se porte à 1'extrémité Ouest
étant donné gue certalnes
de Ballersdorf
et entreprend le nettoyage difficile
à ceux-ci de rnagnifiques chanps de
naisons occupées par les Allemands offrent
a été transformée en blockhaus, les SS se sont
tir
i presque chaque habltation
obligeant ainsi les Français
même enfermés dans Ies caves avec les habitants,
à de sévères précautions pour ne pas atteindre les civils.
A 16 heures, Ballersdorf
tombe après un matraquage massif d'artillerie
Les ultimes défenseurs, des officiers
allenands,
et un combat de rue meurtrier.
sont tués ou contraints à se réfugier dans les dernières maisons de la lislère
(2U. Soixante prisonniers se rendent, done à lui seul Pierre
Est du village
Herkès capture seize "SSn et un chef de batalllon
; un important matériel, parParni les cadavres,
mi lequel figurent deux canons de 88, reste sur le terrain.
on trouve le corps dlun russe "sans doute un survlvant de I'armée Vlassov".
L'Àspirant Malnory a été blessé lors des conbats de rue. En se portanÈ à
son secours Morgenthaler est tuér tandls que le Capitaine Figuères est blessé
(11 nourra le 27) en abordanè de front Ie village.
Mais 1a liste ntest pas
close.
Le Chataeui l&beit i,{ASSIAS
du CowrwndoBaltb, Dwni-ttigode StiqÂbou^g,
oniginaine de ?â*igueux où i"(. t&qui.t .te 15 janvien 1925, q UA tuë W baX.le
à Bdlluâdon| .Le 26 novurbne vuL^ 16 heuaet"
Le Clnaaeul AndrLAPautHivutt, nô.Le.20 n@Â 192?à. Itanzar.enDoadogne
et. apaa&evtor4t à La môme.
uwi,të. que Ma^âia/s, 6ut tuê. pat balle dau Xe-sttÊme,s
ci^conatoncu.
Le Chataatn Augu,'ttinMongenthalut, oniginaîte de SttazsbouagLe I luillet
l92l , {u1. tuê pwt bal.te aw nêne.sLieux et heuae.t que t'laÂâi-aÂe-t Hivutt.
Le Chataun EnlLe Gitatd,in, nA en Moaeile.à Boaru1te 12 ma,(lq25 ett tonbê.do,ru he's nëne.sciltconatnncel. Lt oqrytztui.t aa CowwvtdoVetdun.
Ces cqnbattants
furent
lnhumés provisolrement
au cimetière
d'Altkirch.
Pendant ce temps, deux sections le varnv et de verdun en appui d'un élément blindé de la 2ème DB, avancent vers Hagenbach et atÈeignent le chemin forestler menânt à Aaltersdorf"
Les sections descendent des chars.
Valmy pousse vers Dannemarie.
Sans rencontrer de réslstance, Verdun atteint Hagenbach où il se heurte
soudain à un barrage de plusieurs armes autonat,iques, qui sont rédultes.
Les
chars arrivent à 1'entrée de la localité
et débouchent sur le canal du Rhône
au Rhin r
nl,e pont est intact,
deux chars légers sry engagent et gagnent la rive
Ouest : à ce monent, le pont saute ; trois soldats de La Brigade sont grièvement
blessés aux jambes.
"Une tête de pont est cependant établie pour permettre la construction
par une compagnie du 101ème Réginent du Génie guivant de près 1'échelon de
cqnbat (2I) drun paesage pendant Ia nuit.
B . A . L . - Cl. Berg e r 40
ouvre le feu et blesse deux
"Mais lrenneml, retranché dans une tuillerie,
pont.
près
Leyenberger permet
de
1'Aspirant
du
rapide
intervention
Une
hommes
qu'un
quinze
autre
élément
blindé, soutenu
Allemands,
cependant
la capture de
par Valmy poursuit sa progression en vue de contourner Ballersdorf par le Nord.
Ces éléments progressant par Ia lisière du Bols de Hasenberg et Ia ferme
ziegelscheuer parviendront dans les quartiers Est de Dannemarie.
"Pendant la nuit les positions françaises de Ia ferme Ziegelscheuer sont
allemande. A lraube, le C.C.4 pasviolemnent prises à partle par 1'artillerie
s e ra à I' assaut (22).'
*
Oue sont devenues les autres unltés de Ia Brigade Alsace-Lorraine engagées
d a n s lr opér ati on drA ltkirch ?
Le natin, au Nord-EEt drAltklrch,
en direction de Burnhaupt.
avait été montée simultanément lratÈaque
Vers 13 heures, Ie ConmandoMetz avait quiÈté Attkirch pour un nettoyage
de bois, mais 11 regagna son cantonnementvers 17 heures faute dravolr été en9a9é.
Dàns son ".Iournal de route" le Lleutenant Michel HolI noÈe pour VieiLÀrnrandet Donon, qui devaient protéger le flanc droit des unités blindées en
progresslon :
'Alerte à 13 h. Oépart à 14 h pour Ie nettoyage d'un bois aux environs
drAspach, libéré depuis midi par une unité de chars eÈ la r,églon. A 14 h 45
à 500 m d'Aspach, sur un chemln de terre secondaire, Ie Chasseur Zundel Henri
saute sur une mlne anti-char piégée. Orlginaire de Thann, il était à quelques
k l l o mètr es de chez lu i, Il y a 4 ans q u rll n ' a v a it p lu s v u s e s p a re n t s .
"À Irentrée d'Àspachr un char calciné et quelques cadavres de léglonnaires.
Le Comnandoentre dans Àspach, encombréd'équipements allemands abandonnés. Il
prend posltlon au-delà d'Aspach en bordure du bois à nettoyer vers 15 h. A 15 h 15'
heure H pour Ie départ de la manoeuvre, nous recevons contre-ordre et ordre de
rassenblernent funrnédiatet de retour sur Altkirch. Lrordre est exécuté vers 16 h.
et je dois refuser des denandes
"Ltétat d'alerte subsiste pour le Comnando
de permisslon de quelques heures pour de jeunes soldats gui sont à queJ.quesKn
de chez eux. Entre autres, le Caporal-Chef Hell qul n'a pas revu sa mère depuis
5 ans. I1 devalt tomber Ie lendemaln matinn Ia tête emportée par un éclat drobus."
PIus tard, Vieil-lrmand est dirlgé sur Carspach. Sa 4àne sectlon, aux ordres du LieutenanÈ Royer, Be [rorte sur une crête à 50 mètreg en de-çà du pont
du chemln de fer de la route Carspach-Fulleren pour protéger la poinÈe blindée,
défensivement à gauche
dont un char a sauté sur une mine. La section s'lnstatle
du coude de la route, face au Bois du Dockenberg.
27 novembre1944.
La bataille
se poursuit.
Dans la nuit prennent lnsltion sur une ligne de départ : Ia 2ène section
du Sous-t,leutenant Bauer et la 3ènreSectlon du Sous-Lleutenant Chambaudi elles
se nettent sous les ordres du Lleutenant Schumacher,connandant le Commando
Donon de Ia Demi-Brigade Mulhouse en vue de I'attaque de Dannenafie.
.,
À 3 h du matin les colonels Berger et'Jacguot, conduits par le chauff,eur :
Boyette sont aux avant-postes. "André"Mdl,raux a toujours été présent au bon monent" (Paul Kessler). Ce fut moralement indispengabtre.
t ZZt C .n. a'opéra tlo n du 26 n o venbre 1 9 4 4 (1 8 h . q 0 ) a u 2 7 (1 8 h 3 0 )
No 634/3/T.5. de la 5èmeD.B. - E.M. 3èmeBureau
r i
:;:ji.l
B.A.L.
- Ct. Berger 41
Du "Journal
ce texte r
de route Donon" tenu par le Sous-Lieutenant
Michel Holl,
Départ à t h pour
"Rassembletnentà 0 h 30 sur la place drÀltkirch.
qui
y
ont combattu. Malraux
occupé par des éIéments de la Brigade
Ballersdorf,
était venu les voir dans une grange. Nous traversons le village et Prenons positlon quelgues kilornètres plus loin, en attente aux abords du village de
Dannemarle, occupé par les Allemands. Il est 2 h du maÈin. Quelques tirs d'arentre l'orée du bois et la route
Nous creusons des trous individuels
tillerie.
qui mène à Dannemarie. La terre est dure. 11 fait très froid.
"La nuit semble longue à tous en attendant I'heure tt de lrattaque. Malraux,
vêtu de sa canadienne coI relevé et de son légendalre bérêt, et son adjoint
fls font les
}e Colonel Jacquot viennent reconnaître les abords du village.
pendant un bon moment
cents pas sur Ia route, en avant de nos trous individuels
Tous volonÈaires,
sur les hommesest excellent.
en devleant calnement. L'effet
Lrattaque est
mais souvent bien jeunesr les voilà gonflés à bloc pour y aller.
pour }e lever du jour. Une brune glacée nous enveloppe, noyanÈ les bois et le
Le silence est impressionnant. Tousrtapis dans leurs trou$ aÈtendent.
village.
très désiré, se 1ève verg 7 h 30. A 7 h 50 un violent
"Enfin le soleil,
tir de barrage est déclenché sur Dannemarie. 11 dure une demie heure. A I h 20
proÈégés par des élérnents
les chars prennent positlon de dlépart pour lrattague,
VaÙny, deux
est en place : Conunando
de la tégion, fort rédults. Lrinfanterie
sections Deni-Brigade Metz, Conmando tlonon. L'attague débouche, Ia manoeuvre
Un vlolent tir de barrage déclenché troP Èard par les
se déroule bien...
Chleuhs stabat gur une des sections du CommandoDonon, oecasionnant des pertes,
car la section se trouve en terrain découvert à ce monent-là, et retarde son
L€s
avance... Gare, clneÈière, sont occupés... Des prisonniers sont faits...
rnéthodiguement. Dannemarie entièrement occupÉe...
fouillées
maisons du village
du bourg. II est 15 h.'
et chars prennent position aux lisières
Infanterie
De son côté thirion,
Chef de Section
au ConmandoDonon' note :
en flanmes et, pour"Nous avions, pendant Ia nuit, traversé Ballersdorf
suivant notre avâncê sur lraxe Ballersdorf-Dannemarie par un froid glacial et
bombardement, nous nous trouvions au lever du jour aux lislères
sous un violent
de Dannenarie... Tout à coup, sur la router derrière moi, je vis arriver un
groupe à ta tête duquel' vêtu de sa Iégendaire canadienne et coiffé de son bérêt frappé de cinq galons, se trouvait le ColoneL Berger. II vinÈ près de moi
et, ne diÈ I "Crest blen" et, regardant les premièree maisons de Dannemarie,
jamals je n'oublieje crols ne souvenir qu'iI ajouta : "I1 faut continuer"...
rai cette présence inattendue et réconfortante du Chef, gui avalÈ tenu à venir
auprès de nous pour voir se réaliser la dernière phase de la rnlssion quril
avalt donnée. "
*
Reprenons donc à I H 30. Les blindés se mettent en marche en direction
Malgré Ia vigoureuse réacde 1'usine située à lrentrée Est de la petite viIle.
tlon de I'ennemi conscient de I'import,ance de sa position stratégique et bien
décldé à la défendre coûte que coûte, - on en sera encore une fols convaincu
devant la morgue des prisonnters
-, les deux secÈions de Metz se déplolent de
part et d'autre de Ia route en poussent en avant Ie long de la voie ferrée, où
circule encore un train bllndé allenand.
Trols chars sauÈent sur les -";r-nes.
B.A.L. - CI Berger 42
E*ago,la"tn
}ânnarnarie
bùrcrn&
&non (Arrdrrtr - trrotttl
l0r'ttr
-t1-------
A 9 h 45, I'attaque progresse toujours malgré Ie tir adverse fort meurdu SousLe SergenÈ-Chef Gerber meurt pour Ia France i c'est "1'adjoint
trier.
mitraildu
suite
à
la
a
été
tué
:
iI
Kléber
Compagnie
de
La
L,ieutenant Chambaud
Lorslage à balles explosives par les chars "Tigre". rouché âu 9€rrour iI décède
qu'on le hisse dans lrambulance" (Marcel Maral).
par
Les conmandants Ancel et Habert sont blessés dès le début, et remplacés
premières
Les
attelnt
que
Comrnando
le
Ie Lieutenant ùlotti à la tête de Valmy alors
maisons et que va se réaliser la jonction avec Bark à 1'entrée Nord-Est de Dannemarie'
Le CommandoDonon s'y engouffre
par Ie Sud.
"lratA 13 heures, Dannemarie Èombeaprès de violents combats constituant
(22r.
Colonel
Le
Nord"
le
vers
combinée avec une habile manoeuvre
tague frontale
gardé
Berger comnandait les troupes de Ia Brigade, dont le P.C. est à eltkirch,
t'1etz.
par la lère Section du Lieutenant Fixary du Commando
le nettoyage
La section du LieuÈenant eaulr avalt pour premier objectif
'...
Entre
immédiats.
des
environs
de la Gare et l,occupation de la voie ferrée et
d'obus
trous
les
utilisant
les galves de mortiers nous progressions lentement,
En
parait que les 88 ne tornbent jamais deux fois au mêmeendroit).
(pulsqu,il
partent
d'où
semi-blindé,
1à,
alproefrant de la uJi., grosse érnotion, un train est
pensals-je, dans quelgues minutes
aâà coups de feu. Voilà qui est réjouissant,
boche va nous prendre en enfiLade et nous serons frals ! vaine
une mltrailleuse
du talus, et de là quelcralnte, heureusement, car nous fûnes bientôt à l'abri
grenades
bienptacées firent déet une vingtaine'de
gues rafales de mltraitrlette
camper préclpitatnment les derniers servants du train'
(plus connu sous le sobriquet de "t'as bonne mine,
',A côté de noi, X...,
sa
"Hand-Granate" une magnifique chandelle gui retombe
fait mêmeavec
non c...)
a juste Ie temps de La relancer sur un ob)ectif plus
:
il
aux pieds de mon voisin
approprié. Ce nrest pas encore pour cette fois.
ses car"Une demi-heure plus tard la gare est priser âu 9lând dam de tous
cave
la
dans
deux
Pour
nous descendons à
une maison voisine'
reaux. En visltant
y dénicher d'éventuels Feldgrau (nous devions effectlvemenÈ en rencontrer très
souvent en ces lieux souterrains, parfois assls patiemment au mllieu des civils'
service que nous leur
attendant que lrorage passe ou d'être faits prisonniers,
nous voici dans cette cave et nous senbien vo!-ontiers).Bref
rendions d,ailleurs
tons, dans I'ombre, des bras nous agripper. Sensation plutôt désagréable ; c'étaient
les habltants de La dite naison qui enbrassaient en pleurant les Libérateurs du
village.
B.A.L.
- Cl.
Berger 43
nQuelgues minutes plus tard, crest au lour drune grande laiterie-fronagerie
d'être perguisitionnée
de fond en conble. DanB le bureau du Dlrecteur un bon
coup de crosse faiÈ voler en éclats le cadre du "sogenannten Ftihrer". Brusquement, une pétarade de moteur devant Ia naison. La Brigade n'étant pas, à notre
motorisée, nous nous préclpitons
connaigsance, équipée en divlsion
aux fenêtres
1rcur voir démarrer un Teuton (issu peut-être bien de Russie sub-carpaLhique..,l,
qui éEait venu reehercher à notre barbe un side-car abandonné par les siens
dans Ia cour de la l'lolkerei" Quelgues-uns ont la présence d'esprit
de faire
feu illico
r pneus crevés, I'engin stoppe à une cinquantaine de mètres et noÈre
je nten
lascar est fait prisonnier.
Il n'est pas amoché. Sur Ie plan sportif
suls pas mécontentr câ! il avait du cran.
"Àprès cette énotlon, nous nous souvenong gue nos ventres sont vldes
déaespérément depuis plus de 16 heures ; vite un paguet de beurre dans une main,
un quart de munster (appellation non contrôfée) dans lrautrer
et nous y mordons
alternativement à belles dents.
eÈ au pied de chaque
"Drautres souvenlrs encore : Ie viaduc interninable
pile une confortable charge drexplosifs.
Où diable vont aboutir tous ces flls
rouges et Jaunesr gui relient
entre elles toutes les charges ? Le servant du
détonnateur a-t-il
blen prla la fuite commeles autres ? En attendant, le citoyen "t'as bonne nine" hésite fort à poser ses p{eds sur ces fils suepects.
Par bravade guelgurun les foule en le nargant...
tl est toujours vlvant, donc
rassuré.
Et puls, un certain petit bois où nous sommesrestés plus drune deniheure, face contre terrer sous un violent tir d'artillerie
amie, avec les éclats
et les branches hâchées au-clessus de nous qul retonbalent en pluie sur nos
épaules. Tout celà parce que les vaillants
de la Brigade, dans leur avance foudroyanÈe' avaient bouleversé les horaires prévus par ces Messieurs de I'EtatMajor et dépassé largement Leurs obJectifs
i avec nos lmpers verdâtres on nous
avalt pris pour des Frldolins en dérouÈe, à externlner jusgurau dernier."
nisent
Les sectlons d'attaque,
défensivement.
nalgré
,"1r"
pertes,
restent
en ligne
et s"orga-
Le 2ème Bureau, en la personne du Capitaine Pierre Deux, accompagné du
Chaeseur Jean-Paul Hauter, gue lui avaiÈ délégué René Dopff, foullle
les caves
de Dannemarie, afin dry retrouver et arrêter lrOrtsgruppenlelter,
puis lrenfermer dans une cell-ule de Ia gendarmerle.
Lrennemi en fuite abandonne plus de sepb cents prlsonniers,
"Tigre" et un train bltndé.
Mais ce sonÈ augsi treize
des chars
tués dans les rangs de la Brigade.
Le ClvaaeunHerai Tunde.L
te 26 novena ê*ê.*ri W, minB.avul.t 15 heune-s
bie 1944à Lapanh.U Atui,t. nâ,à Ttnnn le t4 jui,Ltet t9Z4 et eprytzwiâ. ort
Conwwyrd,o
0onon.
,ta vaille, QÂt dêcôdê.
Le Capi,tai-neJean, Fë.fix, Hevni Figuèaea,bLe'saê.
Îe 27 novutbnelq44 à et1{l,t412 et. a AtA ir,lwtA dL c,hat\ène Sainf-Claudeà
$eâeneon.I2 Ata.it. vtê.X.e25 avttil l92l à Cûet datu lea PqnênëetÙtienla,tet.
L'Adiudsnt.Rrymortd.
Boutlzngut, nA Ie 16 $êvdiut l9l5 à Porû-Aude,sau
en Euie, ett tonb2.{aappëd,une baLÙevutâ I heuneaLe 27 novembue
1944à
fuIlutsdoa{.
B.A.L.
- Cl.
Berger 44
Le Chasæul Pau.t Knouut, në. à Nancqte 9 janviut 1925 e^t tonbê le nêne
lou et vul^ Xa mùne,heune dau dea c,ittcovÂtevwa-;identQue's.
à Uudun du Bala,i,WonSîlta'sboLt^9,
Cel fuoi,t hêno,seprytewierû
1ath, nâ,à hletz le 2 avni,I 1913,
Le Sutgent Joaeph Faegutrulh, du Corvnando
te 27 vwvenbde1944.
30
àDanvpnatie
d)une ba(.Levuta 11 h
e.st torbâ., dnappê.
Le Sutgenl-Che.6Jean-PoaLGuutbur, nê,f.e 27 ma| lql6 à Gnoatenbinen
floaelle, a 'e7ê.ble.saê.à ta lonbe d'une baL,LeexpLoaive et e'st mont de L'hânoaagie q coruëquentevuts ll tL 45 .te 27 novenbne1944à0annenilLie. 7,LapputtnwLt à la ConpagwteKLëbett"
Le CltoaaeultNico[.o,,tùowLda, tuô. pat AcI&t dtobus vena l0 heunea te
21 novenbneàùawp*wttie, ê"t*iL. nê.à Ni.lvangeen tloaeLLeLe 3 aoû,t 1925.
Le Cdpoaal-Che| ?a4mondHelL, nê. davu le tluû-Rhin à Koe,stlaph Le
eat. tombô.datu Le,smône,scittcovutntrce^ que âon carw)Lode,touÂ
18 juiLlet'\glg,
deux a4attt eppa^tena ar Co,ftMndoDonondu Bo'taLtLon th"ûhouae.
Ainsi faut-il évoquerla "joie pour
"onar""al.
un père alsacien de se retrouver avec ses cinq fils et son gendre dans le vilDansla guerre, tout est
gue durant les premlères heulage libéré depuis un court moment (Ballersdorf),
res iI a vu marmiter, à deux kilomètres, depuis tes fenêtres du gecond étage
où il avait passé la nuit" (Jules-Albert
de la sous-préfecture d'Altkirch,
Jaeger - 18 octobre L948).
À Dannemarie et aill.eurs, quel ne fut pas 1'étonnemenÈr d'abord silencieux
puis explosant dans Ia joie de sortir d'un cauchemar de cing ans,
et dubitatLf,
"Mir oi sin Elsasser lo
lorsqu'on entendit dire aux soldats libérateurs:
(Nous aussi, nous sommesdes alsaciens) et cette vieilLe qui répondit toute
ébahlt : "DrÀmerikaner reda jo elsassisch l" (Les Américains parlent lraLsacien).
A Altkirch on les accueille, par exemple Ie Général De lJattre, avec nusigue
et drapeaux français déployés, sortis des cachettes ou nouvellemene confectionnés par les femnes et les jeunes filles.
"souriant, pressé, il est, avec la
passe
souplementr uD Peu penché, prêacclamé,.. rl
Brigade Alsace-Lorraine,
à Ia religion
tant I'oreille
- un prélat l'accompagne -, et aux Propos gue lui
tient le Colonel Berger. Le Général est vêtu d'une canadienne kaki et porte Ia
et il les aime..."
casquette française. 11 sait ce gue valent les r.F.I.
e.,stune rytendi.de uni,të"
"La BdigadeAt-nce-Lonrcine
journaliste
(Paul Lambert dit-il
No I72-r-79)
suisse - Bulletin
de Ia Brigade
Saisissons I'occasion pour remercier les populations libérées. Leur
tout, au J.ong de Ia narche de la Briaccueil sympathique et les manifestations
gade pour Ia Libération sont inoubliables.
Elles surgirent spontanément du
savait exprimer tout cela dans
tréfonds de leur âme. Parfois une jeune fille
un baiser. . .
et les villages libérés se réorganisent : "Les consells
Et déjà les villes
et de Dannemarie, ceux de 1939, sonÈ rélntégrés dans leurs
municipaux d'Altkirch
fonctions. A lrissue de I'assembLée, ils ont spontanément chanté Ia Marseillaise."
française reprend ses
sont créés. Lradministration
Les Comité de libératlon
seront tondues,
sont arrêtés ; certaines filles
drolÈs. Les collaborateurs
d'autres traÎÈres seront jugés et exécutés. Les prisonniers vont être mis au
dans les rues et dans les
Le français remplace L'allemand à l'école,
travail.
devantures des magasins...
B.A.L.
- CI. Berger 45
Le 28 novembreI
vers 14 heures, les trois sections de Metz embarquent
puis sont ranenées
pour Falkwiller
et sont, engagées à Hecken et à Gildwlllerr
au cantonnement à al-tXirch au cours du 29 novembre par le Capitalne Meyer.
La lère secÈion dnréna, très éprol"U. U seppois-courtelevent,
était affectée Ie 26 à la garde du PC de la Brigade à A1tkirch...
"Dans une nalson voisine nous dénichons un stock de hochets nazis et notannent un magnlfique sabre
que "charlotte"
s'empresse de passer dans son ceinturon. Dlx ninutes après, sur
la place drALtkirch,
il croise le Lieutenant Colonel Jacquot et, sabre au celnturon' Le salue imperturbable. Le Colonel en est tellenent
interloqué gu'11 ne
réagit pas... Nous couchons dans une imrnense cave renplie d'une population nélangée. I1 y a notanment un certain nombre de femmes drorigine
slave, gul 6enblent être des déportéesll (Berger)
Le 29 novembre,
Ballersdorf,
après minuit, Metz est relevé
puis vers le solr pour Altklrch.
et embarqué en Gæ pour
Matricule I55 note avoir "retrouvé un convoi de bovldés gue la wehrnacht
avait, ponctionnés quelque part en France. Ire boucher de Vieil-Àrmand sren donne
à coeur joie.
Il travaille
toute une journée avec des confrères pour gue cette
viande soit distribuée à Ia populatlon et aux unités."
Donon et Vieil-Armand
à Altkirch.
sont à Haguenbach, puis à galschwiller
NDANNEMARIE''
Dannemarie ! Dannemarie t ô jour glorieux
où guidés par un suprême élan victorieux
Nous t'arrachions
aux mains de 1'ennemi traqué,
En mon coeur, à jamais, tu resteras gravée.
Enveloppés drobscurité, guettant lraurore,
Frémissant sans cesse aux coups de canon sonores,
Regardant srélever dans le noir horlzon
Les vives flammes dévorant guelque maison,
wos pieds transis, debout dans lreau glacée, crispant
Notre fusil drune main mordue par le vent,
Nous attendons depuis deux heures du matin
jamala,
Ainsi, croyant que Le jour ne viendrait
Le jour enfin nous surprend guand déjà, là-bas
Nous voyons nos glorieux chars prêts au combat.
Une faibLe hauteur nous cache La citadelle
Trahie par la pointe de son clocher fldèle,
Elancé et qui senble jaillir
de la terre
BravanÈ de nos canons lrassourdissant
tonnerre.
Où que lron regarde, des panaches mouvants
Sréchappent lentement des r:gtes encor fumants.
Sinistre tableau drune guerre meurtrière I
Le clocher, au loin, semble éLever sa prière.
lout à coup, comne un effrayant
bourdonnement
Nos canons entrent dans la fête bruyamment.
Là-bas derrière la colLine, des brults sombres
jaillissenÈ
Des éclairs brillants
de la pénonbre.
et retour
B.A.L.
- Cl.
Berger 46
rapacesr
Par-dessus nos têtes' invisibles
Par de longs sifflements déchirant Ies espaees'
se succèdent sans cesse,
Les obus s'appellent'
Passent, et repassent, vont semer la détreEse.
un obus nous venant je ne sais trop par où
Soulève la terre à quelques mètres de nous.
Les yeux fixés en L'air,, nous cherchons vainement
L'engin meurtrier d'où provient ce slfflement
Et qul, là-bas, chez l'ennemi falt apparaitre
Ce flocon nuageux gui tarde à disparaitre
Se balançant au falte de quelque toiture
Qui semble chanceler sous sa fraiche blessure.
Mais 1'engourdissement où nous sonmes PlongéE,
Fait soudain place à un remuenent prolongé.
Le sergent fait lrappel. Drune maln lente et sûre
Chacun du chargement de son arme s'assurer
sur ses cartouchières.
Jette un regard satlsfait
Devant nous, les chars, creusant de larges ornlèrest
SrébranlenÈ, et dans un grand vacarme assourdiesant
ces monstres de fer avancent en bondissant.
Jrenfonce mon casque dtun geste de sagesse.
Le sol tremble. ltul ne se balsse.
Un slfflement.
- I1 faut leur apprendre à viserr JetÈe guelgu'un
- Et pour nous faireprnrr il nous en faut plus d'un.
Notre lleutenant fait un slgne en arrivant.
I1 dit en souriant : Mes amisr en avant t
ma ciqaretter
- Pas même le temps de finir
DiÈ une volx sourde. SerraoÈ Ia mltralllette
Je pars suivant I'autre d'un pas rapide et sûr.
Le ciel est bleu et limpide. Quel beL azur t
Le vacarme approcher redouble de fureur.
Nous avançons en formation de tirallleurs'
En traversant un pré humider labouré
Par IeE mortlere qui cherchent à nous entourer
Nous avançons toujours.
De leur feu neurtrier.
Sous cette grèLe dracier nous disant bonjour.
Tout à coup, sur notre gauche, la voie ferrée
Le secteur dans lequel nous devons opérer.
D'un dernier bond nous atteignons Ia vole
noug respirons ma foi
où couchés un instant,
Un déluge de feu s'abat autour de nous.
partout'
La terre tremble ; les éc1ats sifflcnt
Une vague auréole de fumée sentant Ia ;nudre
Flotte au-dessus du sol palpitant.
On entend dans les rueg, les sombres abolementE
De nos chars et au milieu des crépitelîents
avec rage,
s'insultant
De cent mitrallleuses
On perçoit par moment' au nilieu du carnage
Les lourds écroulenent de quelque mur gênant
Ou encore, sur quelque toit avolsinatrt
Les claires cascades de tuiles fracassées
Qui sonnenÈ gaiement au contact de la chaussée.
Nous avançons le dos courbé, ne bronchant PaB.
Nulle balle ennenie ne vient troubler nos pas.
Mais ce combat sans cri' sans râIe et nulle plainte
que Ia sanglante tempête
Est plus terrible
vorace.
Et ce morne silence est un traltre
délasse.
Le farouche combatr âu cohtralre,
B.A.L.
- CL. Berger 47
Le silence au combat est I'ami de la mort
t'lais quand on râIe et lorsqu'on crieo on vit encore.
Un mortier éclate en faisant sauter les pierres.
A droite apparaîssent les ifs du cimetlère
crolx qui sembLent chanceler
Parni les vieilles
Sur la tornbe de ceux venus pour s'isoler.
Une rafale tout à coup nous jette à terre.
on écoute. Le silence. Minute amère.
Devant nous, à vingt pas, un hangar seulr sans vie.
Serait-ce un piège qut "i1" nous tend avec envle ?
nrest pas aux guestions. 11 faut agir.
Mais Ifinstant
Dans cette guerre impie il faut vivre ou mourir.
Celui qui agit vit. Celui qui attend' meurt.
Lraction fait de lrhomme Ia joie ou le malheur.
Drun seul bond, nous voilà derrière Le hangar.
Nul ennemi n'a encore troublé nos regards.
Une refale dans la porte i mais soudain
Elle srouvre toute seule, êt, bien hauts les mains,
L'ennemi sravance tout en demandant grâce.
Est-ce 1à leurs héros ? Est-ce 1à leur race ?
Les yeux fixes jettent des regardsde terreur.
Et sa voix trenbler ses mains se joignent de peurLa gare est 1à, tout près, devant nous silencieuse
Nous avançons gaiement i aucune i'dée soucieuse...
La grêIe de feu et dracier toujours srabat
Autour de nous. Chacun peut-être prie tout bas.
Les obus, les mortiers sracharnent avec rage
Sur tous ces hommesqui, remplis drun fol courage,
Bravent en souriant tous ces monstres de fer
Brisant ce gue la paix avait à I'homne offert.
les fracas de tonnerre,
Parmi Les sifflernents,
les cris de guerre
éclats,
les
bâlleso
tes
Des fusils et des canons et des mitrailleuses,
Malgré lracharnement de ces sombres fauchèuges
Nous avançong en souriant vers les naisons.
Avec Ie désir drentonner une chanson,
vider et le sourirer
Le coeur léger, l'eetonc
prenons
gare
conme on prend une femne.
la
Nous
Le soir, guand tout stendort, quand I-'horlzon s'enflamme
Quand tout se calne et que eeule souffle Ia brise
était conguise.
mals la ville
Le combat s'arrêta,
- UN DE LA IENA -
De cette
bataille
André Malraux dira
le 13 nai 1972 z
Ie clwnpa de -givae pendafif,
"Toute la rwil, i,!'s ottt a.ttendu, cour.hêÂ
^uL
oli,[Â
L'atûe
ovti dfft4uë. le cha',LA
ou,à L,hoaizon bnû.bLent LeuftA$utnza. A
.te.s
elocltatdt
gouuhe,
Le-s
à
o"tta4uai.t
iermnd à daoi,te, pendanl que Ie Lê.gion
dea na4ui,s, ceu)( qui avaienl conbaLtu no.guèie.evec llzttltâ twLrtA Yu, ceux q.ul
ehippaient'Ie.s poute-tÂ, eeux Ett- quaienl.-neioiQ L9-iaonf, daru^heutâ convoiÂ
avangient. ûu W tà* nUtorLique de Xa L.ê,gion,aôtohut à auwit de
in lo'eè.iQÂ
"cinù.
btane.s huti,LtaÀ de tanl. de- guwtet. Le^ 6i24 d'.qà l,ëgal-de-s bëpi,s'
'dëgongenienl
LeuL^ bLe.saê's'8f 1e neÀMgalâ ventuLentdebu"lsncp,saelternient,
,*rd,u, de-,sche(a de confuttâo.spou^ ftsmplecut czrrx qui ye@ent de ryoû4. OAià,
di.spuaê>spouz .g'a.ttaque, Aail6 l8À
E& nÙn'
Le-scomqgnon^
^UulveÀ
que
^tAto,ienl.
deô_oû04-ryd.,b^
et 2'on ne' vouaii P[uÂ, à gotryhe'
taienl,'au-eomba,t,
dan^ 2e bui,saoyu, te,s elanpt et Ie givae et, à dnoi-te, quetque Aepi btûtrrÀ.
B.A.L.
- Cl.
Berger 48
à couvuLt, ma/U
Les conpqwlea de nê,suwenonlnLenl.à, pa,spelo"nia, ,LeLal,Lvenenf
tiaailheuta gwL avan4,n"ierrl
avec Ûuna gaenolel dnlichata et leuna bqzooh,o,t,
X.e,s
!.e paÂd.eÂhê.gionrubte-s"
aonblnient acconpq.gnut
Le,scLochatdad.'Mad!.e, de ùondogneet de Coutèze,ùel nôtnea, ava,n4,aienl
daru t'onbae de.schanpade Darmuro/tie,goagô.sd"enna depui,afu,nt.d'awû.e1, LeÂ
tltoupe dtêLi-te de L'amëe 6ao,nCni'te,
maqui,wd,s, iivaux de In plu cê.Lèbne.
&vzc
L'ëbnanLenerut
aoutd clwi ava(.t ê.tâ.eutui de la @ide...
Rëpô:,tnnt
ez que !'ai diL ilni : je votu (aia tôunoinÂ,en ee loutt auivut.soiute,vouÂnùs conpt,gnavÂ
d'h,iett, vou^ âutez mQÂconpz,gnon^
ê,tnlmets,
dz Vietott Hugot 'Pa.aun ne t.ecu,fa..ùotmez,
Souvenez-voua
moit's hëltoïquets"l
de guaeataLl
ùannematieiLLt WLse.'o lDi,acoutta
Le 30 novembre,
les commandosMetz et Vieil-Armand se préparent à faire
nouvement sur Mulhouse restée sous Ie feu de Loartillerie
ennemie. La bataille
ont sauté...
fait rage à la "Manu". Les ponts de Riedisheim et de Bourtzwiller
La "Brigade du Colonel Berger est placée en Réserve drÀrmée à Mulhouse."
La chute de Dannemarie, bastion central de la llgne
Rougemont-Seppois, a entraîné la dislocation
du dispositif
Lâ route Belfort-Mulhouse.-Rhin
lourd
est désormais ouverte
(2ll
de défense allemande
ennemi.
et protégée.
La Brlgade y a lalssé douze morts et de nonbreux blessés : crest
tribut cependant que la vlctoire
en ce secteur fut définitive,
un très
La Brigade cantonne à UuLhouse.
A Mulhouse, on se bat depuis 1. 2; novenbre. Le 21, entre autres, le
2ème Bataillon du 6ème RTM (24),
avalt qultté à pted dès 6 heures Bruebach.
A I heures le Capitaine Fourrière de La 6ème Conpagnie place ses mitrailleuses
sur les renblais de la voie ferrée, sur le canal du Rhône au Rhin et à lrentrée de la rue des Bonnes Gens. Et puis on va pénétrer plus pronfondément par
(la rue du
la Porte Hermann Goering (la Porte Jeune), la rue Adolphe Hit1er
Sauvage : WiLdemannstrasse débaptisée parce que se prêtant à un Jeu de rnot difficlle
à supporter par le Fiihrer), 1'avenue de Colmar jusqu'à la Caserne Coehorn.
Deux tanks destroyers sont en soutien, car les Allemands, quron disait partis,
sont toujours 1à et tirent conme des enragés. On se battra de midi à ninuit
malgré I'appui de cinq nouveaux chars du Lieutenant de Loisy, de deux automoteurs-canons du CommandantCothias et des héroiques FFI de Mu1houee.
À 23 heures' Les cloches de I'église
Ste Jeanne drArc se nettent à sonner
à toute volée. C'est 1s signal du regroupenent des Allemands à la Cagerne
Lefebvre (baptisée Hermann Goering) , Le 22 novembre à nidi la reddition
allenande est complète à Coehorn. Le Lendernain la caserne Lefebvre tombe sous les
efforts
de Ia 7ème Compagnie du 6ème RTr,tappuyée par trois chars et une batterie du 68ème drArtillerle.
IL y eut 22 officiers
et 767 tirailleurs
tués.
apprennent avec soulagemenÈ que l{gr Heintz
Les lorrains
à t'tetz le 21 novembre.
a fait
son entrée
(23) Ordre particulier
No 3 du Général De LatÈre De Tassigny - MinuÈe OP
3/Le A/C No 432 Q 61
(241 Le 6ème RTM appartlent
à la 4ème Division t'tarocaine de Montagne et est
détaché en renfort aupràs de la lère p.B. (Ière Armée Française)
B.A.L.
- Cl.
Berger 49
pendant ce temps les tr'.F"I. du CommandantDaniel (Paul Winter) particlà la Gare du Nord' où les trouPes franpaient "aux combats de Ia Libératlon
çaises n'avançaiÊnt pas. Le Comnandant Daniel et ses honmes avalent tenu en
Le Capitaine Schenck et sa 3ème Compagnie ont évlté
novembre tout le guartier.
tes pillages des dépôts et lutté l'arme à l"a main. Ils on! assuré Le ravitalllement de la population grâce à 1'occupation de la caserne Barbanègre, où lla
avaient trouvé drimportants stocks de farine. Crétait des heures décisives."
(LrAlsace du 13.09.f9 1)
Les contacts de la grlgade avec les FFf furent
Le GIr{Aest aussi stationné à t',tulhouse.
Le ler
excellents.
décenbre 44,
c'est donc clans les ruines que les chasseurs de la
Brigade Alsace-Lorraine cantonnent dix jours après Ia prise de Mul.house.
Lors d I un rassemblement, on entendra à nouveau, parce que déjà prononcée
commedans une scierie de Froidcconche, Ia légendaire phrase du
ailleurs
Colonel Berger
t'Je aalue- Lp-snoat's d'luiut û
"y
qwi, patmi vouÂ, lnmbutovrldena'in.t' (2s1
En faitr on ne retrouve guère de documents de ce court séjour de la Brigade à Mulhouse.
L'une des unités du Br..taillon Metz sregt abritée dans une dee rares maisons encore habitables entre les immeubles écroulés. Les volets étalent arrachés rue Magenta (numéro pair) derrière IrEglise St Etienne.
un capltaine avec
On y couchera à plusleurs par chambre : dans le même lit
un sergent-chef (261 , le jeune fils de guinze ans de ce dernler endorni au
pied du lit,, I'oreille
en alerte pour éviter toute surprlse. I1 y a des punairaison.
ses partout, mais Ie DDT en aura partiellement
des rats. On découvre la vie des habitants
Dans les décombres circulent
surpris par la guerrer corrlê le Vésuve avait rendu sllencleuse Pornpél. r,à tralne un microscope encore en étet, qui fut récupéréo puis volé à Eschau I c'étalt
sans doute le matérie1 drun centre de recherche de l'avenue Clénenceau.
Lâ Brigade assiste à une me!':e en lrEglise St Etienne fortement endornnagée : lraunônier Pierre Bockel y prononce un sermon de circonstance exaltant
et patriotique
Que faisaient
les autres unités
de la Brigade ?
GT de la BAL (Alsace 1944-1945) raconte :
"Le vendredi ler décembre, au rapport de compagnie à t heures' le Lieuteet tenue". Huit cents alsaciens
nant Roneon donne commeconslgne : "Discipline
3 nous sommes queLque peu vexés. On annonce
en vllle
venus de Suisse défilent
de ce "Bataillon SchmitÈn, qui serait rédult
d'ailleurs
la prochaine ilissolutlon
à trois cents homnes et dirigé sur Strasbourg. Cette nuiÈ la vllle a gouffert
drun certain nombre de coup" 6s m-':tiers. Les américains Lravaient déjà bien
arrangée en rasant au cours de plusieurs bombardenent aériens Ia gare et dlI'ers quartiers du centre faisant plus de cinq cents morts. On dit que les milieux dits de droite organiseraient une forte offensive dirlgée contre la
Brigade A.L. et ses chefs, dont Malraux, que lron traite de communiste."
(Ière Section) écrlra
(25) Le Lieutenant l,tarcel Picard du CommandoVieil-Armand
j6 salue ceux
qui
et
sont
morts
aujourd'hul
en L976 ; "Je salue ceux
(Dans
grange
Brest près
gui
de
demain."
une
mourront,
drentre vousr
Luxeui1-Les-Bains)
(261 Sergent-Chef des Effectifs
du BatallLon Metz Armand Grob eÈ son fils
Jean-François, or:'.qinalres de Mulho.''.:, gui retrouvèrenÈ leur famille
au Rehberg.
I
B . À . L. - Cl. Berger 5 0
pour Bark, le Sarthois raconte : "Notre cantonnement est arnénagédans une
usine (de ùtulhouse), mais nous trouvons rapidement une occasion chez lrhabltanÈ
tout heureux de nous recevoir... Nous passons de choucroute en Rlesling et en
gui nous sont prodiguées. Pastpour longtemps,
Traminer au gré des invitations,
jours
plus
tard, nous embarquonsà bord des dodges de la Ière
car quelgues
pour
gagner
la région de Strasbourg..."
Armée
Y eut-il
des escarmouches?
on se comptait. On se réorganisait, on se ravltaillait,
des forces pour la phase sulvante des combats.
L'Alsace n'était
tout en récupérant
pas encore libérée.
lùe Ntnêe Faan4,.o"i'se
- Sème0ivi,sion BL"indëelg44
E. M . C a b i nel - N o l 3l E /eo h 'P ,C. le 29 novanbae
1tdae, Gâ.vtêiolNo 25
066ie;.ua, Sout-0$(ieiuta,
Solda"ts de Îa Buigode Attate-Lotuùtne
Let oadnet du CoLoneLllolttatn,
0u 24 a! 28 novembne1944, vou avez,
^otr Bttnlêz potû Ia kbênation
pa,nticipê, au eonba.ts que nène ta Sène0ivi*ion
de noûte aoL,
Poatouft, vou &vez ô.tê.m2.lâ.tà noùe æ.illn.
avec une {atouthe.
A BaLtuadond e-t à. Oannemutieoù l.'enneni
^'acutoclni.t
d'une inpoatrurce upilale.
aL
tùnæ.iîA, votle pattici@ion
{itu,e a'e.tâ
^uccëÂ
Vot peûel oû A.tA ùouade-s,Louaiu QÎ. Ahla.iutvs, votJÂ&vez ba'tgn2.de
de L'A,l;a.ce, voûLe twte rntn'te, ai chèae a! coaû de tnu'a
vot^e .nng le
Ie.s Fnang,i's. ^oî
Je ao,lae vo^ nohtÂo ie m'incl,ine devanl voa bîelaê's. Leu aapti{ice n'a
pa,s ëtë, v*tn, bientôt LtALsate enliÙte auta dê,!.LvrLAe.
Votu nou.aqui,ttLz pourl d'arblea conbo"tt, Je aouh*i.te que 2e luÂand deÂ
batail-tol twu niluwi,aaeà tnuveau. Vou"sâuLe.ztnulouat astei,tU.a pnni rcu's
avec loie et. dau ce,t e.spti.t de lnafutnitA, nê. de cQÂ iou^â dutwlua, dea
ëpteuve.a aubiea e.t ders arccèl ienpotltL^ en cotumtn.
Le GënêtuLde Uuneloul
Lc SèneOivi'sion et.Lndëe
Cowrwndanl
***
15,09,1963
.
A!fiQlgE-?E-:!4-98IQPE-!IWE!?4UIE-4!$98:!9BB4IryEl
lstli.te 3l
Let detx penietu elapîhet onr, êrê. aloulît aux burleilnt No ltl
e.t,lt9, uoio( le ch, rlr, dottt.,?n&tt-t.spaabifua avecre No lga w. 6gl.
Ueuillez rctuc La twra;.quetuivaniz t
ll ?Àt pa,ôtitê, qut thdone thii.a. Libold, avai.t,Qlû, btetaêe
lon^qute%e a pottê. la Ligne de (et avec âonêpouxJulien
pou^ aQnduedt Alaane en Uotge* l_eÂWaniënu ttoupel
^e
aetaonlttëel 6unet* hel TabottaLlattoeniru coi,wnan$nngjaet
dU W_Ze Cg^pilaineFhoænt, tuhni.tt, qui dinigen. Ie couple
attt 2e Eolai2lon lleiz.
t
.9i uoaaavezdet obauvati.oru à (aiae au aulet,de Ia. lène auite
io.i4-ry Bu,ueiln No,lgg, inativez-tet ei-a,eno,tte,t,ierwoqez-ceile
tet nûeThê.odoae
6inheà PauL
oeeh- 66900cltlgfiLLlk.
'1,{EyER-
- Cl. Berger 5l
B.A,L.
III
La Brigade passe par Strasbourg.
nll
6a!.t. que 10. Iène NwÉ.e Fnançai.,seâoi,t ptô,sente à SttatboutLg.'l
Crest lrordre que donne le Cénéral de Lattre de Tassigny à la suite de
la denande formulée le 30 novembre1944 par Charles Frey, naire de cette prestlgleuse vilte sur laguelte floÈÈent à nouveau les trols couleurs de la Francer
libérée le 23 novembre19.44par le Général Lec1erc, Chef de la 2èrneOB au sein
de la VIIème Arnée Américaine.
Ce jour-là, la vie habituelle de la capitale de lrAlsace avait reprls sa
routine de guerre lorsque vers t heures grondent les chars françals : lreffet
de surprlse est total" Devantr en pointe, Le char "Evreux", puis le "DJénila",
le "Rouen", le "Oran" et le "Cherbourg" formant le sous-groupemenÈRouvillols,
qui a forcé Ie passage par Hochfelden, Brurnath et Schiltigheim et se regroupe
sur la place de Haguenâu... Rue de la Nuée Bleue, la Cathédrale où monÈe
le drapeau français. 11 est 14 h 30 : le serment de Koufra est tenu.
Puls crest Ia ruée par le pont d'Anvers vers Ie Rhin. En tête srébranlent
les trente tonnes du "Cherbourgn dont le Chef de char est A1bert Zimnernann,
Maréchal des Iogis Chef, évadé à t'âge de 19 ane le 14 Julllet 1941 de la
Wantzenau, où il étalt né et où 11 pensalt enbrasser ses parents le Eolr nêne.
Mais un panzerfaust mit fin à cette aventure chevalereegue (271.
Du 23 au 27 novembrene sont en action avec Leclerc, préocoupé par la
conquête de lrAlsace vers Colmar pour réaLiser la jonction avec la Ière Àrmée
Française naîtresse de Mulhouse, gue les F.F.I" strasbourgeois du Comnandant
François.
Ces derniers auront une attitude héroique, délicate et difflcile,
alorg
que la ZèmeOe se voyait relevée par la 3èmep.I. de la vllème Armée ftnérical ne (28).
Plus tard on a pu écrire gue "lramalgane entre l'armée ré9u11ère et les
FFI, voulu et organisé par Ie Général de Lattre de Tassigny, va beaucoup plus
loin que le recomplèternent assez faclle de ges dlvlsions aguerrlee i 11 ira
jusgutà la constitut,lon, 1'équipement et lrentrainement de brigades, de denibrigades, de groupements autonomesà partir des anciens maguis et de nanlère
à ne pas Ieur enlever ce qui a fait leur valeur et leur élan, à savoir Ia personnal.ité" (eb Ia possibilité de "se retirer de Ia Ière Arnée Française, si
celle-ci, draventure' se voyait assigner Le front des Àlpes', guê sous-entendait
(27) Ce char se trouve au pont du Rhin à strasbourg, face à xehL (RFA) et narque I'extrême avance de La 2ène DB Ie 23 novembre 1944. Les références de
ce paragraphe sont à rapporter au No 274 du 24.f1.82 des "Dernières Nouvelles d rÀlsacer'
l28l
Les principales
références sont tirées de la pLaquette "Brtgade AlsaceIorraine"
éditée par la Section du Bas-Rhln de I'amlcale des anclens de
cette unité,
en 1978, texte du Président tlational Bernard Metz,
Page 30. Lrauthenticité
historigue est fournle par les ordres de mission
dont celui du 04,L2.1944 au Lieutenant Léon Neff, nonunécomnandanÈde la
Conpagnie dtE.tr{. de la Brigade Ie 01.r.2,L944, précisant Itltinéraire
Mulhouse-Altkirch-Belfort-Luxeuil-Sarrebourg-Saverne-Strasbourg,
signé
par Ie Lieutenant-Co1one.l E. Jacguot
q,
B. A. L. - Cl. Be rg e r 5 2
l,adjectif
"fndépendânte'r. - Bernard Metz)o "Le tour de force a conslsté à les
(Pelohabiller, à les arner, à les instruire et à valoriser leur encadrement,'r
ndans
Ie momentgue lr:r bataille est engagée. Il faut
ton EOR, Ecole de Cadres)
clter guelques unités remarguables telles gue S.abtiSc.dz AXlote-Lothaivp'
le GroupenentPonniès, celui de Janson-de-SailLy et tant d'autres."
(Général de Saint-Germain).
Lramalgamene fut ni un raccolage, ni un recrutement ou une recherche
de plèces dlEde protection contre la dléslntégration, ni un collage artlficiel
Ce fut une assimilaparates, ni une affaire de prestige et de comnandement.
tion réciproque, une fuslon dans I'esprit plutôt gue dans le corps et le partage de Ia victoire au prix du sang versé en cor,nun sur Le mêmechanp de
batallle. Ce fut Ia renaissance de la Fra:lce.
Le texte cité en tête de ce chapÎtre dolt se llre
ainsi :
t,Il $au,t quele lëne Annê.eFtdnçoi.,se
EUe le
âoit ptle-senteà Stttarsbouttg.
,saLl.qLJLune urui.tê.danabquel^e tou
neconns/U^er.1,',1
AlsdtienÂ
^e
^e,s
Ce messagedu Général de Lattre est porté au Colonel Berger par le
ConnandantAndré Chamson.
La Brigade va donc faire mouvementde Mulhouse sur Strasbourg, tandls que
Albutt Faiâ2, oaigina,inedt AamcltLe 7 aeptetrbrc 1921, ble-saë.
2e Choaaeutt
Lou de .La,ba,taiLÛede Dannswtie à .b. cùuaQ. gtruc.he,meuit de's,swi.te'sde
à YliËM412 à-Eeæ,nçon,cù iL e-st inhunleau
celle blzaatue Lz 3 dëcenbae.'lqM
Cineliëne St CLade.
Le 4 décenbre 1944,
Ie Groupement de la Brigade se dirige par Belfort
sur Plonrbière où ll cantonnere. Lprès Ia gortie Ouest de Lure, 1à où lron quitte
la route de Vesoul à angle droit pour Luxeuit, le ComriiandantDopff arrête sa
voiture et sort du coffre une bouteille Ce vin drAlsace du dernler crû récolté
dans ses vignes de Rlquewihr avant Ia Granrie Tou!:nnenteet trinque à Ia Victolre
avec Le Capitaine Paul Meyer.
De son côté,
attenÈe.
le ConmandoVieil-Arrnand
s'e:t
ébrairlé après une longue
r!
Ic 5 décembre,
on poursuit sa route vers Epinal et BaccaraÈ' rasées par
les Américains. Du ConnandoMetzr lcs véhicul-es hétéroclites, - 11 y en a encore quelques-uns venant du férigcrd et d,rAnchen particulier -, dont on ne
peut évidem:nentpas se séparer, sont nâlés aux anéricains rnontant vers Ie Nord.
Crest une cohue sur des routcs transfornées en véritable bourbier. Toute voiture en panne est aussitôt rejetée Cans le bas-côté ç,ar d'énorrnesbulldozers,
dont les Français ne soupçonnaient i-a puiscance.
3
B.A.L. - CI. Berger 53
U-|riI
{,
l/,
\l
$"D{lt
v)
a
\
@
Curtnr
?tarrUèro
n
(l
{
t
turrdt
MulhouEo
Lutt
lelwr cæhtai.luh
B.flo?t
ltf
-4/ror.!tf
- lcir.orirr
Par un détour inattendu quelques-uns passent à
Gérardmer, où les attend I'une
les PIus tragides situations
ques rappelant le sort d'Oradouraient vécues :
sur-Glane, gu'ils
La ville venait d'être incendiée
par les Allemands battant en
Des ruines calcinées
retraite.
de
s'éIèvent encore des filets
funée et une odeur d'élnuvante
et de décomposition. Pl.us tard,
des habitânts de la région de
Guebwiller devaient témoigner
avoir aperçu au-delà des cimes
des Vosges un rougeoiment indont ils ne Putense du ciel'
s'agissait
rent deviner qu'il
(Veille
du martyr de ceÈte ville
de Ia Libération du 20 novembre
1944).
Cependant le mouvenent
se poursuit pour la Brigade qui
atteint sarrebourg. Des centaines de chars précèdent la
petite colonne qui Progresse
On découvre un
difficilement.
peu partout des tranchées antichars creusées à 1a hâte par
les Allemands. Du bas d'une
un long
côte, on voit s'étirer
serpent constitué par de larges bandes d'étoffe de couleur
rouge vif tendues sur les véhicules jalonnant ainsi leur
itinéraire
aux avions a1liés
ayant la maîtrise absolue de I'air.
Ctest la montée du Col de Saverne.
Il se produit alors un miracle : par une trouée dans 1es nues apparaît un
bout de ciel bleu découvrant soudain au détour de la desôetite vers la plaine
au-dessus des brûmes basses gui rampent,
d'Alsace, au loin, mals bien distincte
Ia fine flèche de la Cathédrale.
on s'arrête pour contempler, mais Ie mqnent n'est pas à Ia rêverie, ni à
I'émotion ; it faut avancer pour cantonner au soir à tingolsheim, périphérie ouest
de Strasbourg.
Tout.efois, pris drune soudaine frénésie, Ie Capitaine Paul Meyer et son
chauffeur Marcel. Samson à bord de leur traction noire poussent jusque sur la place
de la Cathédrale : ils seront les premiers de la Brigade : "O Strasbourg' comme
!'.
tu as souffert
B. A. L. - Cl. Berg e r 54
Si Paul Meyer retrouva à Kronenbourg la tombe de sa nère, drautreE hê câchèrent, pas des larmes de Joie. Pierre Bockel a raconté dans "LrEnfanb du rLre"
en 1973 : "strasbourg était en liesse. Jry retrouvals quelques amis sortis de
l'onbre. Je me rendis à L'évêché où m'accueillit Mgr Doubierr ce héros rnéconnu,
pârce que trop futé, gui, en l'absence de notre évêque en exilr protégea et
adninistra le diocèse avec autant de sagesse gue draudace. J'y rencontrais aussl Mgr Fischer, 1'archiprêtre de la Cathédrale, dont nul à Strasbourg nra oublié le conportement à 1'égard des prisonniers français et, plus tard, dans
qui secouèrent cruellement 1a ville. J'étais loin dtimaginer
les bombardements
que je lui succéderais un jour.
"Charles Blondel, nommécc:nmissaire de la République de I'Alsace retrouvée,
venait drarriver. FiIs du phil.osopheMaurice Blondel et frère drEllsabeth Flory,
la belle-soeur de L'abbé qui avait si profondénenÈmarquéma jeunesEe, Charles
Blondel trouva parmi nos amis de la arlgade quelques-uns de ses premiers collaboraÈeurs. t{os liens, déjà forgés dans le passé, m'autorisèrent à être auprès
de lul un conseiller fréquemrnentsolLlcité."
Les Unités arrivent peu à peu. Matrlcule 227 de Vieil-Armand note :
"Débarguement à 19 h à f,ingolsheim. Nous voyons un car troué à la base du plancher et jusque 40 à 50 cm au-dessus de ce dernier. Plus de vitres.
Nous apprenons gue crest un car schleuh gui a été surprispar un poste de la 2ème oB,
dont les arnes automatiques ont lait un carton. En effetr
en fait
Ie trottoir
foi, car I'engin est transformé en passoire. La 3ème Section loge "zun goldenen
Lamm" désaffecté depuis 1940 et dont Ie propriétaire
serait à Schirmeck."
"GT de la BAL, de son côté, écrit que la lère Section est cantonnée au
av "Café des Sports" sur la paille
: nais les gens sont
"Gasthaus Sportplatz",
hospitaliers
et tout le monde logera dans les villas
environnantes. on soupe
je perds ma
aux rat,ions "V", maLs le lendemain, de garde au PC du Bataillon,
pipe et passe la nuit sur la paille".
Le 6 décembre,
Le Sutgewt-Che(AM^A Tahnba, nA Le 14 luiLhef. l9l9 à
lnanên à tla.d.ageac0Jl,
du Ccn:nandoVulmy de In Demi-Bnigc,CeSùLaÂboung,ble.saê,
Ie 26 novembae1944Lona dea conbohsd'A[.ilzittch, dê.eèdedet twLto-s de aet
ble'saue-s le 6 d'ecenb.Le
!944 à X:lie|.l 4ll, IL e,st ententê. att CimzàièaeSainl,
CIilde de $e-sançon.
*
Le reste du Bat-aill.on Motz arr>:ordres du CoinrnandantPleis fait mouvement
de Sornay à tingolsheim par \rcsoul, Lur:euilr Plcmbj.ère et Remirenont, où, après
une "grandrhalte",
iI continne par SL Dié, Schirmeciç et Molsheim. "Berger"
d'Iéna notera "La Ccnpagnlc Kléber, avec l"e Capitaine Paul l{eyer est logée
dans une belle école pratiquement neuçe et bien chauffée."
*
A la "Maison Rouge" à Strasbourg grouillalt
un Etat-Major a1.11é dans Lequel ll fut donné à quelques-uns, gui lravaient connu au Service des Réf';giés,
Quai Cournont à Lyon et plus tard entendu à la ssC de Londresr de retrouver
,facques drAlsace, alias Maître Kalb de Colmar.
B.À.L. - CI. B e rger 5 5
André Malraux dira le t4 mai L96l à Metz : "Nous nravons certes pas été
seuls à défendre Strasbourgo mals 11 n'est arrivé d'êcre seul à Lfhôtel de la
Maison-Rouge, de voir nos soldats seul-s dans les rues désertes. Cette fols,
Èoute la France attendait. Et il est beau que les Lorrains et leurs conpagnons
du Centre alent été ce jour-Ià aux côtés de leurs compagnonsdrÀlsace pour
défendre tous ensernbler ce'.r::' qui auraient payé eher de nous arrolr applaudi
tr op tôt..."
Le 7 décembre,
le Colonel Berger est à son P.C. du Roseneck (rue du Général Castelnau)"en face du P.C. des FFI de Strasbourg, soulignant ainsi leur
connun autéd'a ctlon et dro b jec t if " .
"La ttigale
eÂt ta Waniëtte uni,tô. de In lëtte lvmëe Faançaite entrqilt, dqn^
Sfuoaboug libê^ëe, Elle nehève de L'aûnnifë" du Gënùzal Sclunttz, Gouve.nneut
infi^hnaiie de Sûta.rbou)tg.
..
.h.
de
ùtigode atal,Lotuo-nl evûne lf,ûziach-Gtta{[euta.den,
Baltilloyâ
"Le.s
le-s axe.s
Lingobhein et. Sttstblulgt coyt^ti.tn:* Ie,,saL,suwe,s,sLta,tê,giqueÂ
^uL (291
d'apptoche, pl.A.tÂà ir'fuwevûa awt ùe-ateeleurtt menocatde Ia ville,"
Est-ce le mornentde se denander
recherchalt Àndré Malraux dans
"l "u"
du Lleutenant
cette aventurer alors que ses Anciens Cor.pagnons,
sur Irlnstigation
Dominlque (Louis g:,eringer), apposeronl'- qr:arante âns après une plague sur la
vllla Baumannà lll-hj.rch, où fu{: ce P.C. cl:r Colonel. Berger ? 11 sulvait sa destinée et servait Ia Franee. Danr; f i:cnélj.e pirononcée aux Invalides à Parls le
23 Janvier 1977 par le Chanoine Pier::c Eocltelr 1'ancien Aunônier de Ia arigade
dira : "Curieusement les dates dc ia r'crt, et des obsèques de Malrattx ont colnde Mulhouse
cidé avec celles du trente-deu:rièrce al:niversaire des libérations
et de Strasbourg, les 23 et 24 nove:rbre i944.u ?
Nous ajouterons qutAndré Malraux avait connu la garnlson de Strasbourg
comme hussard pendant cinq se:naLrios avani la g::ande Èourmente.. . De ces souvênirs naguit "Les Noyers de lrAltenl:erg".
En 1944, ce fut I'hc:rrre drune nouvelle aventure, celle de la Brigade AlsaceIorraine,
à la foLs à son pltrs irrtense degr:é parce gurentreprlse de LlbéraÈion r
nAprès avoir été :ndochinois avec les rndochlnois,
Catalan ou Basgue avec les
Catalans ou les Basques, il s:e faicait
Alsacien avec les Alsaciens pour reconquérir lrAlsace, dcnt Strasbotrrg constituait
Ie s1'rnbole."
Et après...
humalnenent.
il
sren fut.
Très sinplement,
ccr,me il
exerça son comnandement,
Lrambition de ses soldats, officiers,
sous-officiers,
caporaux et chasseurs,
fut d'être ce qu'il dira dans une clairière
d'un bois de la Dordogne le 13 rnai
L972 z "Je vous en fais témoins en ee jour anniversalre
: voug, mes compagnons
(30)
drhier, vous serez Feuc-être nes compagnons éternels...n
Trangcrivons quelgues extraits
d'un témoignage de Constant Geiger : "Jamals Ie Colonel Berger ne nous a 6crasé de sa supérlorité.
Aucune allure hauet pourtant il savait tout...
tatne, néprisante pour 1'équlpe qui lrentourait
Àinsi, je Ital entendu
Ses connalssanees égalaien! celles cles spécialistes.
discuter théo!.ogi.e a..'ec Lcs pr:êtres, peinture à ùlontagney avec André Chanson,
droit avec Ie Pr. Pré-lot à 1'cecasion drune entrevue en Cécembre 1944 à Strasbourg au resteurant, de la Diligence (le patrcn avait, sorti de derrière les
musigue avec un artiste de lrEtaÈ-Major...
fagots un pernod dravant-guerre),
(29', LrAlsace Françalse - Cctolrre l-948 - octave Landwerlin - P. 22
(30) Maquis de DuresÈal - 27ène Congrès National
la Brigade Al.sace-Lorraine
de 1'Arnicale des Anciens de
B. A. L. - C l . Be rger 56
Un Jour il nous a fait un lalus sur leg llgnes de la nain, la chiromancle à
travers les âges à conmencerpar leE Perses. Mênedane les choses pratiques
iI connaissalÈ tout. Le jour où nous avons touché un appârell de cinéma, il
était le seul à savoir le faire fonctlonner eÈ à nous nontrer connent il fall a i t fal r e...
"À côté de cela une force de caractère peu cotnmune.Le jour où il apprlt
par télégrammele décès de sa conpagne (11,11.44 -,Iosette Clotis), 11 nra eu
aucune réaction apparente. 11 m'a sinplement demandéde lui préparer l'ltinéralre pour le lendemain matln et à son retour iI nra jamais fait alluslon à ce
deuil cruel qul venait de le frapper...
"Sincèrement soucleux du bien-être de ses homnes, 1I n'était pas pour
les engagementsmeurtriers, recherchant touJours Le noyen drépargner la vle de
ses combattants. Ce sentinent lramenait à vislter personnellement les blessés
dans la nesure du temps dont il dlsposalt".."
*
Le Cho'saeua
AtbuttEâaneÀ,në.à BQl6o&tLe l0 nwt^ 1924,bleuê.ùou de
f,n bdfai%e de funnenwtie dan te enfurcde In ùzni-BaigadeMulltouae,CoMn
Bel6oat., pilL Aelat d'obu.sdana fu, aê,gionnobine &ver.AruÆ.ltnlionpaLieÆe de
2) oeil, dê.cèdedet aui,tu de.cet blotaute"t le 1 dëcenbae1944à 3 hane.s à
[.'HEll 415. IL a ê,t1"irkmê at Cinoâiùe tuinl CLoud,e
de $etot4on.
*
Dans Strasbourg et ses faubourgs, souÉr1a neige, la Brigade prendraitelle ses cantonnenents drhiver ? LrEtat-MaJor du Colonel Berger, leg Bataillons
strasbourg, Metz et Mulhouse ont contourné les vosges pour se regrouper.
Du 7 au 9 décembrer Le Chef de Bataillon Pleis reconstltue en effeÈ son
unité rassenblée à r,ingolsheim : Etat-Major de Bataillon, DétachementAuto du
ConmandantScheydecker, Iéna du Lieutenant Delieux, Ney avec le Lieutenant
Eneckel et Kléber aux ordres provisoirement du Capltaine Paul trieyer en aÈÈendant le retour du CapiÈalne Linder en convalescence de ses blessuree.
Des chaussures américalnes déclasséeE, peut-être oubliéee par 1à, mals
ayant à pelne servi et pâr conaéquent en excellent état font lraffaire
de bon
nonbre de chasseurs de Metz gui voisinent avec Donon, Belfort et Vieil-Armand.
Ce genre de récupératlon aura encore lieu par la gulte : ce fut indiepensable,
malgré Ie rattachement à la Ière ermée Françalseret posslble grâce à la présence des Anéricaine, grands benêts courageux, nais bien peu hablÈués aux roueries
françalses du fameux système de la débroullle.
GT de la BAL constate par ailleurl
, "De WoIf, Sergent-Infirmier, hérlte
drun splendide veEÈonbleur propriété dfun kollabo gui a vidé les lleux. Je
trouve une chambre chez de nodestes gens très s1mpa, qui, hélas, lgnorent totalement le françals. Non contentg de me laver le llnge, ils m'offrent du tabac.
Jtachète un journal "LrAlsace Libérée" gul n'apprend gue Blondel est comnlsEaire de la Républlque à Strasbourg, Catal Secrétaire Général de Ia préfecture du
BâB-Rhin et Naegelen, t'laire. 11 sry llt aussl un article sur la Brigade."
*
Le I décenbre,
GT de la BAL continue . uitrassiste à un cercte-velllée
avec le Lieutenant Roncon, uoël eÈ Hertzog (style chantlere, voire Urlage).
Jrapprends mes nouvelles fonctlons au PC oe compagnie comne Agent de Llalson,
maie Je couche aur une paillasse 1.. Le Lieutenant Polack donne les chlffres
officielg de Ia Brigade : 47 norÈe eÈ 170 blessée.
B.A.L. - Cl. B e rger 5 7
Le I0 décembre,
Matricule 156 (2èmejus) de Vlell-Armand s'étonne :
uà 7 h 30, pour la prenière fois nous voyons un lieu du culte servant à deux
confessions, cathotique et protestant. Puis c'eEt la corvée de munltions.rl
"Le pain du coin est vraiment peu appétisaant. Crest Ie "K-Brot" tout
gu'il
faut couper à la hache. Le paln de rnle US est meilleur, mais pas
nolr
facile à obtenir. QuanÈau reste, le ravito ordinaire cède le pas aux rationg U.{
"Berger" après avoir été affecté à Kléber est riluté à la Conpagnie léna
srest
renforcée de tout un tas de nouvelles recrues" (grâce à la dlligence
"gui
de I'AdjudanÈ-Chef du Bataillon Metz, Julien tibotd) et retrouve à la lère Sect,ion le Lieutenant Hahn et le Sergent-Chef Mailller.
*
"Le ComnandoDonon cantonne à tingolshein dans les locaux d'une éco1e
constituée de baraguementsproviaoires. vlent alore lrordre de falre noovement
vers les vallées vosglennes où, selon certalnee lnfornatlons, se cacheralent
encore quelques troupes allemandes plégées par le verrouillage du Pont de Kehl.
"Montés sur des GMCet des Half-lracks, les gars du Comnandoaùntrent,
nralgré la saison bien avancée, Ia canpagne alsacienne. Après une heure de voya9êr lls arrivenÈ à Andlau où la population est rasaenblée sur la place de la
nalrle. Elle a appris en effet gue des soldats françals, les preniers depuis
la Llbération, allalent arriver dans la petite ville célèbre pour Bes vlns.
LraccueiL enthousiaste se transforne en délire quand les vignerons se voient
lnterpeler en dialecte par les honnes casgués. Les gens se précipitent vers
eux et, leur offrent le gîte et le couvert i les gars sont tellement Eo1llciÈés
qurils accepÈent 1e repas chez I'un et la chambrechez I'autre.
"Une réception est offerte à Ia Mairle selon les meilleur€s tradltlons
alsaclennes : clevner drAndlau commeil. se doit et Kougelhoupf. Après les paroles de blenvenue du Malre, le Colonel Berger prend la parole etr avec le lyrlsme et le ton si parÈiculier qui allalent devenir célèbres, prononce une
allocutlon dans laquelle tombent les mots :""Les reacapés de Dannemarieo...
11 loue 1es nérites de ces cqnbattants qul, réfuglég, expulsés ou évadéer unis
à leurs canarades rencontrés dans les départetnenta d'accueil du Sud-Ouest et
de Savole, ont désiré rentrer dans leur provlnce natale les armes à la main
et chasser lrenvahisseur, gui a tenté de vlder leur âme...
"Mal,s, en ce gui concerne Itopératlon millÈalre, proprement diÈer aucun
Allenrand n'a été capturé çlue ce eolt dans Ia réglon drAndlau ou dans celle de
Grendelbruch où Ie Conrnandoa été envoyé le lendemain.tr Plerre Lemblé
(Bulletln de l'Anicale BÀL Iv.76 No 163)
'rLa CompagnieBark cantonne dans ltécole communalede Montagne-Verte.
Jren proflte pour mtoffrlr une séquelle de ma pleurlte et pars falre un séjour
à lrhôpital...
A na sortle, je trouve une chambrechez l'habltant à guelgues
pas du cantonnement. Je fals connaissance du flls ainé de nes logeurs gui, moblligé dans les Panzers, a déserté et srest caché jusgu'à noÈre arrivée. Avec
lui et son frère, nous pratiquons Ia pêche à la grenade dang les canaux proches.
te poisson est abondant"
"Les corvées de garnison reprennent avec, en plus, leE revues en grande
Èenue sur la place Kléber. Nous assurons Ia garde du GouvernementMllltalre
à
tour de rôle pendant quelque tenps. wous céIébrerons Noël chez lrhabltant avec
un faste gue noua avions oubllé depuie quatre ans...
B . A . L. - Cl. Berger 5 8
"Mâls lrennenl est toujours 1à et ll nous fauÈ assurer une vellle pernanente le long de la plalne du Rhin. Il y fait un froid terrible et la seule trnsstbilité de se réchauffer Èant eolÈ peu est d'alluner à l'intérieur
des abrle
une botte de paille, gui nous enfumÊ conme de vulgaires harengs. Nos vêtementg
eont trenpés par la nelge qui tornbe dru et les chaussures gue nous tralnons,
pour quelgues-uns depuis Pérlgueux, sont de vrales passoires.
"Heureusementcette garde prend fin"...
t
"Pour les arnese Dos fuelle Lee Enfield ayant épuisé leurs nunttlonsr
noug avlons poursulvl le cqnbat avec des lilauser récutrÉrés, crest-à-dlre ceux
gue les Allenands avalent abandonnés. Je rne rappelle avolr échangé le rnien
trole fois dans la journée lore de Itaffaire de Ba1lerEdorf. Un de mes camarades possédait un fusit aeml-autqnatique de prlse, dlrun modèle aesez peu répandu
c'éÈaiÈ peut-être le type Gewehr 43 ou Karablner 44 à ne paB confondre avec le
STg -44, fusi l dfa ssâ u t. Ce n e sera g u rà G e rn e rs h e lme n a v rll 1 9 4 5 , q u e j' a i
finl par percevolr un Mas 36'... (Jean Porcher)
Quron ne srlmaglne pas que la Brlgade dispoaait drun armenent homogène
américain. Malgré lee dlfflcultés
drapprovlglonnement en nunltions dlverses
et, en Plèces de rechange, les cornbats furent nenés avec foi et courage. André
Chanson confla un jour à un reporter I 'Nous falsions tout âvec de la flcelle
et du papler collant". La résultat fut Ia Vlctoire"
Stragbourg en danger.
LIIÉrée, la capltale de l'AIEace est menacéede trole côtés par les armées allenandes, qui vont tenter une nânoeuvre drencerclement.
Au Nord' ce sera la contre-offenstvel pulssante, massive eÈ dangereuse
du Maréchal Von Rundstett gu'il lancera le 16 décembre 1944 vers les Ardennes,
tout en protégeant son flanc Sud par des actlonE offensives.
A I'EEtr le Rhlnr fortenent tenu par la Llgne Slegfrled intacte, où pour
le momentlI ne sragira pas d'y fa{re "sécher son Llnge' (31), servl,ra de base
de départ dfune actlvlté de patroullles lncegsantes et mordantee, gui tenteront
de prendre à revers les attaguants de la Poche de Colnar.
Au Sudr réslste avec acharnement cette "Poche de Colmar" contre la presslon de la 2ène DB du Nord au Sud et de celle de la lère Armée opérant du Sud
au Nord.
Le danger sera aggravé le 26 décenbre par l'attltude
inexpllcable, lnattendue et consternante du Conmandement
arnérlcaln décldant lrabandon pur eÈ simple de Strasbourg i le Général Eleenhower déelre raccourcir Ie front de défense
alllé contre Itenprise du Maréchal von Rundstett. I€s généraux De Gaulle et
De Lattre décideront de conserver Strasbourg coûte que coûÈe avec les seuleg
forces françatses.
r
')Ent^e le dêWt d'Mmr.e de ta Divi,rion Leeluc 2e 30 dëeubae en ditection du Notl de la Lotutaineoù pouvai,t dê.(uttut L'o((euive aLlerwde venanl,
det t&dewe el. I'autivêe, Ie 4 janviut 1945, dea ptwnia AIênQrûÂde Ia
lèteO.F.L, û, de Ia.lùneO,l.A., 2e (donl,de50 Kn,allaû.de Ctaqbârlun
Wa
2e Poû du Rhin ju.tqu'à,Rhinoa,âuo, teru pal tttoit'cenl F.F.,T,,'deut ex4dtoru
de tn @ade Mobite et U Migdde Ature-Ldut*ine;
(3I)ï6G
de suerre 1939-1940
B.A.L.
- Cl.
Berger 59
"Aitr*,i &q.B;r.iganeALuse-Loruoine, ai e.Ile n'ava,i,t W Lihê^ë. Stnatboutg,
asta l.e aeÀoutsbAehonwtt de dê.6endne
h. Vi"l.2econtutele aetoua dot trtoupe,a
ennaniel et le.s
de îa GQAtnpo,"(BernardMetz)
^epiê.&Â,f,eel
Nous vécûmes un début de panigue.
Les habltante fuyaient affolés par la propagande nazle esEayant de réédlter 1'exode de 1940 pour dérouter lee trou;ns régulières françalses. Aux lssues
de Strasbourg les homnesde la Brigade tentèrent de refouler une population
affolée constituée essentiellement de vleillârds,
de femmeseÈ d'enfants encore
au berceau, tout en flltrant
ces maEseshurlantear afin dren extraire les personnels allenands ou les collaborateursr essenÈiellenent féninins, revêtus de
frlperies civiles, les uniformeg à croix gannréebruns, gris, verts ou nolrs
ayanÈ été hâtlvemenÈ abandonnés.
Des trophées furent collectionnés, gui un drapeau narqué aux enblènes
du Relch, gul une dague frappée à la svaetlka, qul un lugger, 9ui un insigne.
Draucuns continuèrenÈ ainei Ie Èroc qu'ils avaient entarnéquelques semaines auparavant avec les emérlcalns frlands de plstolets et de revolverg archalques,
dont étalent affublés les maguisards. Ce furent aussl les échanges contre des
ratlons K ou autres cigaretteg.
Des conductrices drambulnnce, donÈ la candeur nalve égalalt le fantastlgue courage qu'elles déployalent guoÈldtennementpar nrinrporte quel ternps,
avec les rtsquee de ee falre faire prisonnlères ou d'être tuées sous lea bqnbardenents drartillerie,
n'avaient-elles pas questionné un soir de popote à guoi
pouvaient blen servlr certains artlclea de caoutchouc souple contenus dane les
rations arnérlcalnes gurelles venaient de percevoir pour Ia premtère fole et, qul
cotoyalent dans les emballages étanches le café Eoluble, Ies boites de corned
beef, de beans et autres denrées conecrunables?
Cette alinentation
Draucuns lui préféralent
demandait une réelle adaptation aux goûts anértcains.
la nourrlture prélevée sur le paya.
On a donc pêché à Ia grenade, au nez et à la barbe des Allenands. On a
chippé des poulets. on a braconné des falsans et autres gibiers, ce gul a nêne
déclenché des pâtroullles et allumé le tir de Ia ligne de feu, pulsque dans la
deml-obscurlté de Ia nuit tonbante au bord du Rhln, on croyait à une attaque
ennenie. On a mêmetué à grand renforÈ de coups de plstolet eÈ de fusll tel
boeuf énorme, qul ne voulait pas nourlr. On a rnangédu cochon gul avait faussé
conpagnie à ses propriétaires en fulte. On a tralt des vacheg, afin qurelles
ne crèvent pas d'un pis eurgonflé. un capitalne nravait-il pas exprimé le déelr
de se rrolr présenter chaque matin pout son petlt déJeuner deux oeufs eur Ie
plat ? La consigne fuÈ tenue scrupuleusement par son chauffeur. (32)
St puis, ne devait-on pas "récupérer" le natériel que laissaient les armées derrlère elles ? dPiguer n'est pas voler" et "nécesslté falt lot à la guerre" ? Cela allait de mortlers de groa callbre aux dodges ou arrrjeepsr ên pâssant Par lee anbulances, remis en éCat par les gars débroulllarda des eervlces
Àuto, dont les stocks en plèces détachées étalent lnépuleableg. Une auÈre contrainte était évidernrnentde se procurer de lresEence, dont les attributlons parclmonieuses n'auraient pu permeÈtre le déplacernenÈde la Brlgade, Tout 11êsâuralt être inventorlé.
*
(32) De ces faits divers, dont est constltuée la "petite hletoire" de la Brigadel
peuvent témoigner le Sergent-Chef Estienne, l'AdJudant Llbold, le "petlÈ
sergent" Venturelli - .Robypour les lntlmes -, les chauffeurs Sanson et
Hourtoullêr cê dernler poussant, Jusqu'au dévouenent subllne le servlce^'
de son ccnnnandantauto g chaque homnede la Brigade pourrait ainsi conter
des dizalnes de "coups funants".
B. À. L. - Cl. Berger 6 0
On a culbuté lrennemi et on a culbuté deg filles. Draucuns, plua tard,
reviendront auprès dtelleg pour les é5rouser... lls furent heureux et eurenÈ
de nonbreux enfanls. Menteur qul sren dédit I
Si parfols on a été lnhumain, fanfaron ou présonptueux, souvent lndleclpllné ou un peu fou, - commece commandantqui, dégainant son pistolet en
plelne popotê, descendait avec précision lee anpoules électriques Jusgu'à ce
que tout soit obscur -r beaucoup ont été bon et courtois, conpréhenslfs et fraternelg, souvent profondément, au point que d'aucune onl été parfois rappelés
à des attltudes plus rudes.
Alnsl est la guerre depuls la nult dee tenps I
I€ tl
établtt
décembre,
Chef drEtat-Major de la tère Arrnée
le Général valluyr
la Note de servlce euivante :
du Colonel Mal)stx,
"La ùtiqqde Atlr'qe-!.otualne, âouÂle coMurenf
eÂt.pfnLile en'RëÂalvegënltale d'Annëeel ae tlendla à Sfud.abourg,où e%e
entinwû.e e-t ni,,seà In di,opoui,LlondL cfrnL^ol GouvutnutttMili.taiae de celln^ala,
vi.lle.
"EIle ett chaagêed'g oaconpbJt2d tâthe de aëani.tê. qu'exige la. âi.tueti.on atâuplle, coniorutû,;lnent
utst irutnr.tiotw du GouvetneutMiil,tai^e de Sûu,aLe CotoneLcormwndanifn Uigade Attor.e-Lotnatne Wenboung. En eorulêquenue,
dtu imLdiatanertf conta.el, evec Le Cinâvta.(.
Gouvennatttl,liil,tabæ de Sùatboug
poul attaul;atta aëatai,tê. et Ie preattge det Foncet (tang.i'sea dau cetle ville
et, Ia. aë.gionde StttatbolilLg.t'
tî
Le 12 décembre,
un rnardir le lommandoVleil-Arnand va "npnter" à Straepar
secÈion, dont celle où vit Ie 2ène jus Matricule 156r gul se
bourg sectlon
groupe
trouve dans un
"de huit relevant une sectlon entlère à la Gauleiterei
garde
à 17 h 30. La
de nuit est ensulte lmpressionnante... Eo rentrant de
poEte, 11 flotte des vapeurs éthytlgues au polnt gue non pauvre E. avait entendu un bulsson respirer. wagner (Gaulelter) avait Etocké du vln et ses effets
laissent des traces sur la plupart d'entre nouÉt. Donc les non-buveurs restent
de garde. On prospectera tout le bâtiment depuls Ie buncker Jusgu'aux combles :
pas drhonneE, nais beaucoup de natériel, de telle sorte que Ie lendemain la
gendarnerle nous tnet à contributlon pour sortlr les nunltione allenandea gue
nous avons découvertes. "
La Brigade au ùlont Sainte Odile.
Le 13 décembre,
le Corunandoléna, aous les ordres du Chef de Batalllon
Pleis, cornprenant un éIément de lrE.M. du bataillon et la Conpagnie Iéna du
Lieutenant Streiff, fait mouvementsur Ia région du Mont SainÈe-Odile (33),
pour y effectuer une opération de nettoyage.
Iê P.C. du Commando
et la lère Sectlon drléna y canÈonnent (34).
(33) te te.te lnédit de Monsieur RémySchnell sert de caneva aux indlcations
techniques el aux références qui vont guivre.
(34) Sources : Èllnute o.P, 3,/1ère A/c 432 Q 61 du Service Historlgue de
I rÀrmée.
B.À.L.
- Cl.
Berger 6l
gt*t*
I
L-^
ll*rhn&n
--\-/^\
et déLes autres sections patrouillent
minent les bols des environs. Malheureusement
une mlne exploee blessanÈ cinq chasseurs'
qui mourra.
dont le LleuÈcnant Fred Streiff,
La 2ène Section descend à Ottrott,
tandis que le PC de la Compagnie léna s'installera à Saint-wabor (35).
Le Lieutenant Ffted Stl.ei66, nA à Moahangeen Modetle, bletaë oa couzâ d'un
dêninase le t3 d\cenbne 1944, dëcèdele nêneioua de.s.tuite^ de aea ble,sauteaà
l,hôpiLa.t d'lbutnai, Il ,sata irkmê. dau le oinel,Lùe de ceLtB ville duBo.s-Rhin,
dea ame's lui
loaa d, une poigranle cô,1ênowieau cotutâ de laquelle lea honneu,tt's
de td
(atl
et
dt.conêd'Honneu&
iL
de
In
Lëgion
Chevaliut
nendue's'
autottl
;
{u1.
l'lêdaille de ta Rê.aiatnvweà tÀfue poât-lunrp..
(35rc""r.es
: Journal de Marche de la Dernl-Brlgade MeÈ2. Cette mlssion d'accompar un ordre de mission
pagnement de [,tgr Ruch est également authentlfiée
donné au Lieutenant Neff téon et signé H. Brandstetter le 13.L2.L944.
B. À. t,. - CI. Berg e r 6 2
était venu au bataillon voisin, dont egt lssue la
Le Lieutenant streiff
Conpagnie léna. I1 étalt accompagnéde son inséparable Lleutenant Maurel, 'rnérldlonal curleux, prêtre belllgueux gue la halne du boche et 1'anitié pour
Streiff rnènerontjusquren Alsacê"... Crest lui qui confie bientôt que Streiff
vient d'échapper de justesse au poteau d'exécution et qutll est nal remis des
quatre séances de torture atroce qu'il a subies pendant dix sept Jours à Agen...
I
un officier enneni en s'inclinant devant lui avalt dl.t : "Vous êteE officler
Vous falteg honneur à 1'armée françalse"... Fred nravait pas parlé.
trA Ramonch"*p,après I'affalre de Bois-l,e-Prlnce, Strelff aû être évacué...
Depuis ce nomenuson moral semble baisser de jour en jour. Mais volci qu'une
ldylle srébauche i ce tendre sentinent I'aidera à remonter lentement la pente...
I1 redevlent alorE un brave pleln drespoir et décidé à construire son bonheur,
lorsgue la nort lrarrache brutalement à cet amour", gui, bien longtemps, nren
g u é r lÈ pâs... (35) .
Le 14 décenbre,
les honneurs sont rendus à Monseigneur Charles Eugèna Ruch,
prenlère
qui effectue sa
visite au monastère du Mont Salnte-Odile. L'Evêque de
Strasbourg que Bernard trletz avait cherché paur le ramener dans son diocèse,
étalt réfugié à fréliesac, puis de eérigueux. fl avait manifesté avec intransigence son refus, dès 1940, de l'annexion de fait de l'ÀlEace et plus tard de
laisla collaboratlon pratlquée par Ie Gouvernementà Vichy" et en partlculier
aer ranener les vltraux de sa cathédrale strasbourgeolse alorg entreposés dans
les caves du châÈeau de tlautefort en Dordogne. Mgr Ruch avait été dtabord à
Mulhouse Ie 26 novembre, puis à Strasbourg Ie 9, où iL célèbre les offices saints à st pierre-te-Jeune, Ie I0.
rendre les honneurs
Le reste du commandoMetz nonte au Mont salnte-odlle
pule
degcend vers
au Général Schwartz, Gouverneur Ètilitalre de Strasbourg,
les vallées.
"Berger" note à propog de lrautre "Berger" (Colonel1: "Il double la colonne dans sa tractlon, dont la plaque minéralogigue porte un rond rôuÇê1 ce qul
falt dire à certalns gu'à la fln de la guerre ici, la Brlgade ira en Chine."
Le PC du Bâtail.lon et la lère Section féna cantonnent à Klingenthalr la
2èmeSection à Ottrott et le PC de Conpagnie avec Ia 3èmeSectlon à Saint Nabor.
Donon part "en expédltion dans Ia région du Mont
Le mêmejour Ie Commando
des débris de I'arnée allemande
sainte odile où ont été signalés, parait-lt'
non encore capturés. Nous arrlvons à GRENDELBRUCH
vers t heures du matin. La
réceptlon que nous font la population et la munlclpalité est trlonphale. FIeurE,
discours, complimenÈrécité par une petite filte habillée en Alsacienne sous
lralmable dlrectlon de I'institutrice,
soeur de RIBEAWILLE,ponplers aux caEques rutilants nouvellenent astiqués après quatre ans de cachette, cllque munlc l p a le.
"ta manifestatlon est drautant plus somptueusegue nous sornmesIa première
troupe françalse à passer dane Ie village qul a été libéré par lrarnée amérlcalne.
"La population est drun enthousiasme déllrant. Chaque fanille veuÈ son
soldat et il y a beaucoup plus droffres que de denandes. Je me souviens, quant
à moi, avoir été déjeunsg dans une famllle, dlner dans une autre et coucher **-- chez
un trolslème ménage, afin de ne pas faire de jaloux. ParÈout le Kougelhopf' le
vin blanc de derrière les fagots, les eaux de vle de fruits...
(36) Références : le CoLonel
Charles Pleis - Bulletin
No 16 - eoût 1948 - de I'Amicale de la Brlgade
Alsace-Lorraine
,
F
B.A.L. - Cl. B erg e r 63
"Néanmoina nous ne sofnmespas venus ici unlguement pour les honneurs. Àprès
le déjeuner pantagruélique, nous partons en reconnaissance dans la forêt à la
recherche des soldats ennemis. Tout à coupr nous apercevong une nalson forestlère
que nous abordons, selon les règtes enselgnées au peloton EoR, par le côté ayant
le nolns drouvertures. Nous pénétrons dans la naison que nous fouillons de fond
en ccnnble. Nous ne t,rouvons personne i 11 faut supposer gurelle avalt été habttée par un fonctionnaire allenand gul s'est enfui à I'approche des armées a1.11ées.
bredouille, commetoutes les auÈres patrouil"Nous rentrons à GRENDELBRUCH,
les. Il senble bien qu'il n'y ait plus d'allemands en arnes dans le nassif de
Salnte-Odile. "
*
A Strasbourg pendant ce tenps "la fusillade continue au cours de la nuitr
dans la ville et vers I'Orangerie : on arrête encore des boches cachés dans les
caves ou les greniers... De nouvelles recrues sont affectées dans les unltés...
Iree permlsslons dans la proche région se prennent en arme, car il y a du "no
nan's land". A Schwindratzheim, pâr exemple, je vais arrêter, deux jours plus
tard, une patroullle allemande infiltrée et perdue dans un café. Par hasard
jfy entreral sten au poing pour demanderma route. À Modenhel.m,
crest une patroullle dans la rue qui me prendra pour un des leurs, avec ce vélo à la pépé
(je lrempruntais pour les 25 Km de rendonnée), rétropédalage à freins... II y
eut aussl un drame, une brave femmesera tuée dans un chanp, un U.S. en tlrant
j' a i f a illi
être atun l l èvr e l'a tte ignanÈ . tes U. S . o n t L a g a c h e t t e f a c ile :
telnt en p lusieurs circo n sta n c e s n o c g u rn e sp a r L e u rs p ro je c È iI e s . " (MI e 1 5 6 ) .
LE L5 décembre,
Hohwald, puis
Streiff.
le CommandoMetz patrouille
sur les flancs Nord-Est du
redescend à Obernai pour assister au:r obsèques du Lieuteaant
11 rentre
en fln
de journée à t ingolsheim.
*
que la veille,
Pour Donon ce sont les mêmes festivltés
"mais ceÈte foisci à anof.eU. Àu coura du vin d'honneur servi à ltHôtet de Viller
le Colonel
BERGERrappelle les hauts falts de la Brigade à ne!4tnnMoNr, à Ia frontlère
euiese et fait lréloge des "rescapés de DANNEMARIE"
avec des accents qui sont maintenant unlversellement
connus grâce à Ia radio et à la télévlslon.
È encore,
provoquer une émeute en €e disputant les prenlers soldats
Ia population a failli
françals depuis 1940' qu'ils veulent absolurnent choyer chez eux."
À Lingolshefun la "4ème Section de Vieil-Armand tient sa fête : plus de
troig cents personnes. Le tieutenant Polack est cependant cafardeux, car il est
sans nouvelles de sa femme et de son filso
déportés en Allemagne conme lsraëlites : il est polytechnicieno
fin psychoLogue, manguant un peu
très intelligent,
préseneation..."
de
Après de Larges considérations Ce politique
nationale et
lnÈernationale,
GT de la BAL, aJoute : "un abîme se creuse entre les deux chefs
de la Brigade
et entre eux et Ia plupart des offlciers
et, honmes de la Brigade"
(On n'en sut rlen dans d'autres unitésr mais 11 semble gue ce fait est hiEtorlque eÈ difficile
à démentir lorsgu'on t,ient connpte de 1'origine et de la philosophie politigue
des deux hommes, qui, sauf erreur, s'éviteront
soigneusement
dans Ie cadre de l'Anicale
des Anciens de la BAL).
..t
rt
B . À . L . - C I. Be rger 6 tl
ne se doutent pas être la cible des observatlone eÈ
Les chefs ntlltaires
des critlques de leurs Eubordonnésdlrects et de la troupe elle-même. Il est
évident que lrHistoire ne retiendra gue leurs "bons côtés" et les citatlons
pâs trop longue à écrine perpétueront que leurs succès. Sinon, ne serait-elle
jalousles
personnelles
des
dee caractères :
cornme
et
des
rancunes
re ? Il est
de
revenir
ne
ceasera
au pas de
de
fourche,
elle
à
coupa
"Chasse !a nature
(
Hor
ace).
c o u rss".
Le 16 décenbrer
reconstitué, le Batâlllon Metz est passé en revue par le
Général Schwartz à l,lngolsheln. Les Cormandosviell-Armand et Donon également.
"Le Général, très paternel, demandeà plusieurs drentre nous de quelle
un second :
Un premler répond : "De CHAIIBERY",
localité nouc sommesorlglnaires.
'rdfEpINAL" i le gouverneur doit déJà se denander al cette Brlgade conpte tanÈ
drAlsaciena guron veut blen le dire quand, à sa nouvelle gueetion, un solide
gaillard engoncé dans une capote trop exiguë lui réplique avec un accent du ternon Chénéral". 11 nry
rolr gui ne peut troûnper personne : "De KRÀUÎERGERSHEIM'
a plus de doute posslble, crest bien la Brigade ALSACE-IORRÀINE."
Ia Brlgade est à 1'effectif
de 868 hommes.(37)
"Juequ'à présent nous avions 10 francs par Jour. Malntenant nous somnes
payés en marks. La bonne blague : 27 marks pour un Françaie en France !"
i
La Brlgade rend sa Cathédrale à strasbourg.
"A la veille de la contre-attaque
tique André Malraux, Iors doun solennel
nvêque, au peuple de Ia clté et à celul
condannéedepuis I'invasion httlérlenne
allemander le Colonel Berger, Itagnosà son
'nTeDeum"rend officiellement
drAleacer leur Cathédrate de Strasbourg,
au sllence du tonbeau."
Dans I'imnense édifice à la voûte trouée, victlne d'un bombardementaveugle, dit "en rateau" des américains en août L944, éclate cette fols le chant
trlonphatr - €n ces tempe-là lrEglise catholique prlait encore en latln -, :
nTe Deun laudanus : te Dominrmrconfltemur", hlmne dtactlon de grâce termlnant les Matines : "Crest toio Dleu, guê nous louons, tol que noue reconnalsaona commeSelgneur... Ltéclatante arrnéedes Martyrs chante tes louanges...
Dalgne donc aecourlr tes serviteurs... Sauve ton peup1e..." Salvum fac populum
t u u n, D om l,ne...".
ses sous-officlers eÈ des
"Le Colonel Berger était Ià avec ses officlers,
anciens
magulsards,
anciene prisonnierg,
honunesde troupe, anciens réslstants,
peut-être un déporté tibéré, anciens drautres formations mill.taires ou paramlanciens de France, anclens des Colonias et des terres lointainê8r â11lltalres,
ciene sans grades constellés de disÈinctlons, anciens nobles hurnlliés et anciens
roturiers, anciens ouvriers et anciens pâtronso anciens milltants politiquesr
honunes,fennes et Jeunes sâng nom, sans identitér sans foyerp sans argent, ganE
v i o l ence..." ( 3 8 )
t l Z t s.E. No 35 3 /3/î.F.I. d e I'8.M. /T e A / S o n F . F . I .
(38) Plaquette de Ia Section Bas-Rhln de L'Amicale et "L'Enfant du rire"
(P. Bockel)
4
B.A.L. - Cl. B erg e r 65
te t7 décernbre,
la Conpa$hle léna se porte sur Gerstheim. Le Colonel llalraux
lnepecte le front avec un écrivaln (ou Journaliste rugge) déslreux de connaltre
Ia sltuatlon au Hord de la poche de Colmar" Ils sont lnpregslonnég, lorsgue le Cne
Meyer les mène au Pont de Kraft. On sut gue c'étatt llia Ehrenbourg.
t
Is poche de Colmar entre dang lrhletolre.
dang laguelle va être traglquenent mêlée la
Afln de blen eltuer lraffalre
Brlgader le Générat ttétlrouart (391 dépelnt ainsl la batallle dfAlsace :
"Crest à la Ière Arnée gu'll apparttent de rédulre la poche de Colmar.
oLe 17 décenbre ee déclenche lroffenglve de Von Rundstedt gur lee Ardennes.
Le 31 décenbre, Itattaque stétend au nord de lrAlgace en dlrectlon de Saverne
êtr Ie ler janvlerr Eisenhower donne lrordre drévacuer lrAlaace et de reporter
la défense aux vosgea. Cette déclelonr cotnportant 1'évacuatlon de Strasbourg et
de Mulhouse, provogue la réactlon en chaine de De Gauller Juln et De tatbre.
"J'étalg à ttlontbéllard auprès de ce dernler quand, le 3 Janvler, arrlva
le Général Gulllaume dont la dlvlElon venal.t d'êÈre relevée dans les Vosges et
gul ne se doutalt de rlen. Il cdrunençapar déclarer gue sa dlvlslon étatt éputsée. 'EIle est lrprÈeu, dlt-il
t De f.attre bondit : 'Conment morte ? Les Anérlcalns évacuent Strasbourg. Îu lee renplaeeras avec ta dlvlelon et, au begoln,
tu feras Stallngradn. Il Ie flt nagnlflguenent et les aeeauts menés par les
Allernands au Nord et au Sud de Strasbourg se heurtèrent à sa dlvlslon, à Ia
rère divislon françalse llbre et à la Biigate Alm.e-LoAtaine coMêe
W
lhliolx,
au courg âe conbats très vlolenÈË dlrlgés par Monsabert et étay'és au
Nord par le 6èrnecorps anérl.cain.
"Au Sudr tnon corpa drarmée étatt étlré, gans réserve, lrur 90 Km de front
entre le Hohneck et Bâle. Dans une tell€ eituatlon 1'fuunoblllsrne est le pire
C'est ce gue
danger et il faut touJours et à tout prlx reprendre lrlnltiaÈl.ve.
je propose à oe Lâttre Ie 8 Janvler. Il n'avalt prie une de mes dlvlslons pour
la nettre en réserve derrlère les Vosges. S'll ne la rendr Je peux reprendre
I'offensive et Je lut npntre le plan que J'al établl avec non état-major. II
ltaccepte aussltôt et, ausei rapldle dans ses déclslone gue dans ses réactlons,
11 alerte Monsabert et nonte, avec lul et un corps d'armée amérlcaln que lul
cède Devers, la nanoeuvre de Colnar.
"Jrattaqueral le prenl,err Monsabert 3 Joura aprèe. Noug évlterona la vllle
pour la préserver et noua prendrona conuleobjecttf Neuf-Brleach. Il falsalt un
temps slbérlen : - 15or et 11 y avalt une épalsge couche de neige, aource de
Par contr€r unê aurprlse heureuse nous fut apporEée par
blen deE difflcultés.
I'arrivée de la 9èmeotvlglon colontale dont les eoldaÈg (de Jeunes Français
ayant trols motE de servlce) avalent été recrutés après le débarguenent Four
remplacer les Sénégalals salelg par le frold. flE furent gensatlonnels. ,Je les
avals placés volontalrement âu Nord de Mulhouge devant les rnlnes de poÈasse et
où Je ne voulals que flxer 1'enneni,
les cltés ouvrlèresr terrain très dlfflclle
nais lrextraordinalre tactlclen qufétalt le Colonel Salanr eut vlte faif, de leu:;
enlever systénatlguement des eérlec de vltlages ou de cltés. ile dus changer mon
plan it déplacer nes f,orceg à leur proftt pour explolter leur succèE.
nLe 2 févrlerr au Nord du terrain de nanoêuvrêr le 109ène réglnent US
arrlve aux llslères de Colnrar. Àvec lrssprlt chevaleresque gul régnait alors,
il srécarte pour lalgEer passer lee pllndés de SchleEser qul pénètrent dans la
vllle et la libèrent avec leg batalllons de choc de Canrbiez.
(39) Le Souvenlr Françals No 333-rlèmeîr. 73 z lnauguration du Mémorial de la
Ière Armée Françalse à Colrnar le 2 Jttln 1973
B . À . Ir . - Cl. Berg e r 66
',Devant le ler Corps, le front crague Ie 3 février à Cernay et à wiÈEelsheln, et la 4èmeolvislon narocaine sfélance vers Rouffach où elle falt la liaison avec Ia 5èmeBlindée. A sa droite, Ia 2èmeMarocaine, soutenue cqnne la
9èrnepar la Ière Dlvisl,on glindée, atteint le Sud de Colmar et nos Jeunes coloniaux franchlesent 1'I11-à Ensisheim, face au Rhln, après que la divislon US
de O.Daniel eut enlevé Neuf-Brisach de nult au clair de lune artificielle.
avec sa division de Paris, descend das pentes des Vosges et nettoie
Blllotte,
les vallées. Toute I'armée falt face à I'EsÈ.
"Le 9 févrler, Ie pont de Chalampésaute à notre arrivée. Il nty a pIuE
un soldat enneml en Alsace. Colmar fête sa libération et lâlsse éclater une
joie que De Gaulle vlent bientôt partager.
"Les conbats avaient été particulièrement acharnés conNnesi, malgré IeE
avanceE soviétlque et aIliée, le sort de la guerre se Jouait tà. f.a victolre
de Colmar, dernière ville française libérée devint ainsi un symbole et seE arnolrles sonÈ prlsea cqune insigne de Ia lère Armée...
'Elle a coûté cher et Je me souvlens de Ia réponse drun colonel de la
9èmeDlvislon à qui je disals qu'il avait trop de pertes I
"Mon Général, je ne peux les retenlr."
La lrlehrmachtsera valncue : "ElIe y laissera 20.000 prisonnlers et un nombre plus grand encore de tués et de blessés. La XIXèrnearmée allemande aera pratiguenent détrulte" écrlra le Général Eisenhower.
La Brlgade Alsace-Lorralne d'André Malraux y avalt apporté eon sacriftce.
E n v oi ci lr hi sto lre .
Le 18 décembrer
la Colçagnle Kléberr remanlée et conmandéepar le Capltalne Paul Meyer, falÈ mouvementsur Schlrneck, où elle cantonnera et assurera
la garde du Canrpdes lnternés clvils allemands.
A Parls, Ie Ministre de la Guerre se préoccuSn de la Brigade. DanE un
rnessage express" du 18 décembre 1944, ll donne les lnstructlons sulvantes :
"Des Alsaciens et des Lorralns évadée de la l{ehrmacht viennent drarrlver
(360) et au Fort de Vineennes (138) à paris en provenance
à lrEcole Militalre
dtAlgérle...
Les volontalres contractant un engagementou un rengagementau titre d'une formatlon des Armées constltueront un renfort, gul sera dirigé sans
nouveauxordres sur la Brigade Alsace-Lorraine de la rère Arméê...'l
Cette opération de renforcement des effectifE avait déjà été faite par
une note 62L îîl/L du 12 novembre1.944"attribuant à la Brigade Alsace-Iorraine
rattachée à Ia lere Armée un renfort de 600 hormtes,y conpris 10 t de gradés...
Ce renfort devra être prétevé sur les éIéments F.F.I. et maquls de la 20èmeRéglon ne fornant pas drunlté congtiÈuée."
Lâ Brlgade va naintenant
participer
à la défense de SÈrasbourg.
r'5
B.A.L. - Cl. B e rger 6 7
Le Général Schwartz, GouverneurMilitalre de Strasbourg, signe Ie 18 décenbre 1944 une note de service' dont voici le texte :
t'I. ll eÂt aignilA. que Le pa,UouiLÛe-s
a,llenwndea{nanclui,saenl.
le Rluln
rrt Norlde.t au Sui de Sttta,sboung.
Ce,sputat ovrLca*sê-de-spute^ ulv" FFI de la nâ.gionde llequtahe,in,
et e&e in4uië.tem tet populat).ou de,svil@nbahuh, onu.aenhatn
Lagusvoi'sivw du RluLn"
ll. Le Colonel connqnlm.tde Ia 8.4.[, dô.tanhan
al u negude nn p,t'aæntenote de auwiee, un cotnnorudo
à uu\utahoin,
où ce connwnd,o
atol,Lonnuta!u,squ'à nouve,e,
oidle i
bl vatdi 19 dëcernbtLe,
une eomp,gnte.
à Neudoa(où eLte aelèvua Is,
e,t.ej,te U ieÂlala lusqu'à
eompagruie
FFI, qui A ott .stabLonnëe
nouvel orLdxQ.,
IV. Mi,,saionde; de*r dê.tacltenenl,sde 2a B.A,L. t
DonAla zone à (ixen poun cha4ue dê:ballenenl,, en arcorld avec te
conmwld.Qnerut
Loca,{"anêtieatn, epptryU Lt atÙLon del F.F .1. Ioulrx
en L.ini,,son&ve.cne,sdâÉnchutenLsLoonux anâlnicatvu, dêlttuitte ou
captuttut lea p,tttoui,Ê.!.eaalluwmlus.
S'e$(oncut d'obtewh clnmezone d'action :
- at Nond, de KiX'stett. à ùalluuden inclu
- aa Sud, du boi,s de. Neuho.(:inclu,s à PLobahein inctu.a"
*
Le Commandoeark se porte
nera Jusqurau 30 décembre.
donc immédiatement à weyershein, où 11 séJour-
La Conpagnie Valmy srétale
en bordure de Neudorf.
*
Le 19 décembre L944,
arrlve
un accident
boulevergant
:
Capoadl Rw1mond
Stutnbutg nâ.à ?ati.t Ie, 12 rmi 1923, de {n Conpgnie lëns.,
penchatrl ,5ui
blo,uê, ar.c.i.devttelAemenî
lJlme,,W une balle qui ae logen
en
^e. irutnnïs p.Lu,s
^on
tattd à LingoXdhainle 19 dëcanbne
dan la tQ.te, dëcède que,tquet
1944à ll hetne,s.
Son corps sera inhumé au Cimetlère
de Strasbourg-Cronenbourg.
"A Strasbourg "L'Alsace Libérée" de la vellle commencela publicaÈion
drune série d'articles
de LandwerLin intitulée
: "Fllle du magulsr la Brigade
A.L. au combat' (GT de Ia BAL).
A Schirmeek, Ia vllle duenent chapitrée organlse une réception offlcielle
et magistrale : la Brigade eonstitue la prenière uniÈé française à pénétrer dans
cette vallée. Srll y a de la jole et du bonheurr urrê certaine flerté blen légitlme, Ie malheur va frapper dans Ia nuit du i? décembre.
*
Le 20 décembre,
est en effet
enterré
au Cimetière Militaire
de Strasbourg-
Khôtbut,blo-taL.accronenbourg le Cha,+teu Herai-Ro4nondHeintz de Ia Compdg:nie
cilenlot.(.emen1,puL ulre ba,tte de. nitza,|X.Leffr. aAerLtp'znê.Ltô.ut-detaul de L'oeil
pa,LLe
du utâne, dëcddê.eWè aon ttatudutt à L'Hôdttoit et Q.tant
,Le 20 dleeenbne1944 à t heute,
pilnl, cllwLque^orîie
B d,e Ststa.'sboung,
chittuagieÂ.ùe.^ommet
ttarupontê. de Scluitnech pott au.to. In Atuit. nâ. à Nte,tzle 3l luileet. 1925.
B.A.L. - Cl.
ât
Berger 68
Le 2I décembre,
une section de Kléber eEt reçue avec enthousiagne par la
pays de passeurs' non Loin de Schlrneck et des elpopulation de crandfontainer
nlstres camps de concentraÈion.
Le BâÈalllon Mulhouse avec ses trois conpagnles Vieil-Arnand, Donon et
Belfort
eEt, passé en revue à r,ingolsheim par le Général Schwartz, Gouverneur de
Strasbourg.
*
Le 22 décembre,
gnie Kléber statlonnée
Ia Cornpagnle réna.
le Capitaine Linder reprend Ie conrmandenent de la Conpaà Schirneckr tandie que le Capltalne PauI Meyer rejoint
Au Canp du SÈruthof.
"A Schlrmeck fonctionnaient deux canps.
"Le premier, constrult par les françals en 1939 aux lisièree de La ville
étalt un "canp d'internement classigue", tandls que le second avalt été constrult par les prlsonniers eux-mêmesdans la montagne pour eervir à leur exÈermlnatlon ; on le déslgnalt sous le nom de Struthof de la Comnunede Natzwiller.
"Au Campde Schirneck proprenent dita on lnternait les AlsâcienE rétlfs
aux idées nazies. Ils y demeuraient six mois, rnals à défauÈ de faire anende
honorabler Ie redressement intenslf était prolongé de sk autreE mois. Trop
récalcitrants,
ils étalent transférés au Campdren-haut. A Schlrrneck voug êtes
accueilli par une cour de "réception" conprenant un corps de garde, deg bâtlments
de dlrection, un rédult médical.. PIus loinr uh€ surface drenviron neuf hectares
esÈ entourée d'un grillage non électrifié de trois mèÈresde haut et flangué
de trols miradors. Dans cette cage on passe par une altée centrale constanment
entretenue par Les détenus au prix de vexat,lons et de eoups de trlque pour accéder par un escalier lnposant à une inrmense"llalle" située entre des baraguenents classiques en bols aux bas-flancs superposéee, groulllant de punalsegr de
gale et autres parasites. Dans cette salle de conférence, dee oriflatmes rouges
à crolx gammée,des emblèrneshitlériens,
dea efflgles de "chevallers" du Reich
et les arnoiries de quelques villeE d'Alsacer créent l'amblance propice à
lr"Umschulung" i en sous-sol sont lnstallées une quinzaine de cellules propres
et chauffées. on a dlt que le régime pénitencier nrétait pas particulièrenent
sévère et la nourriture "convenable". I1 y eut peu d'évaslons grâce à la survelllance disposant de projecteurs, de chiens policiers et drarnes meurtrières.
Au monent de Ia Llbération qui avançait Èrop lentenrent la plupart des prisonniers
furent encore transférés en Allemagee.
"Le Canp du Struthof comprenddeux partles blen séparéeg : au sornrnet,le
canp de travall et en contre-bâs Ie canp de la mort. on accède en haut entre
des clôtures barbelées et électrifiables
à une vaEte aire talllée à nêne le ro-'
cher rose des Vosges. De nonbreux baraquementssolgneusenent numérotés renfernenÈ de lroutlllage
et des matériets de dérmntage et de récupÉratlon de moteurs
d'avlons accidentés i on y voit des centatnes. Lea nazla avaient projeté de
construlre là une véritable uslna, dont certalnes parties souterralnes' la main
droeuvre étant fournie par le camp drinternenent du bas. Tous les jours les bagnards y montalent, les malades et les blessés portés jusgue sur Ie lieu de traII n'y avalt pae drabri
vall et attendanÈ le retour sur un tas de pierraillee.
plus
par un terrible vent
rendu
toride
ou
froid
rigoureux
contre la chaleur
le
poussaient
gardiens
parfois un tra:
vrai
drenfer.
tes
de montagne un
régime
:
derFluchterschoevailleur vers les barbelés dfenceinte et I'abatÈalent
"Auf
Ben" pour avoir une pernission de trois jours.
B.A.L. - CI. B e rger 6 9
"Au camp drexternination, dont on franchit la double rangée de fils de
fer barbelés, celui de f intérieur étant éIectrifié et truffé de niradors équlpés de puissants projecteurs, se dressent des baraguements "classiques" devanÈ
recevoir jusqu'à huit rnille détenus pour trois niLle places. Lorsgu'un honme
était nalade, on Ie solgnait théoriquement à Lrlnfirmerie qui ne fonctionnait
que lors des inspections officlelles.
Certains détenus devalent porter le long
de la penter - câ! le camp est construit en gradins sur le flanc de la montagne -,
de gr osse s pie rre s ; srlls nry n e t t a ie n t p a s a s s e z d ra rd e u rr e u e lg q u re n s o l e n t
les nptifg, des chiens tenus en laisse par les "SS" Ies nordaient. Selon les
on ernpêchait de soigner ces morsures souE peine de mort.
térnoignàges recueillls,
on diÈ aussi que cinq généraux français, - dont le Général Frère -, y sont disparus, nais aucune trace n'en a été retrouvée, car on n'y tenait pas de contrôle nominatif, mais seulenent des statistiques numériques : celles deE norts
gu'on cornptalt quotldiennement par dizalnes et que I'on classait méthodiquenent
en "Gehângt" (pendus), "Erhangt" (suicidés par pendaison), "Erschossen" (fusiIlés)
et "Gerstorben" (décédés de mort naturelle, fracture de crâne ou de Ia colonne
verÈébrale, voire de tout autre petit accldentl.
par des repris de justice
"Les baraguementsou "Blok" étalent conunandés
allenands. Lorsgu'un indivldu était "assez vu'', le Blokleiter Lui rernettalt le
soir une corde afin qu'il put se pendre avant lraube. Parfois Le Blokleiter
étalt trouvé pendu , peu importait pulsque tous étalent condamnésà mort. Ces
morts, on les mettait dans des cercueils en zinc et on les transportalt dans
un srous-sol, d'où ils étaient montés sur un plateau pour les enfourner avec des
pinces dans le four crématoire i leurs cendres étaient ensuite dispersées dans
Ie jar din d 'un tôte l h a b lté p a r le s o f f ic ie rs d u c a mp : c ré t a lt 1 à u n e x c e l L e n t
engrais. Certains déÈenusvivaient encore lorsgu'iIs furent enfournés, Ies
reEtes non calcinés des os ont été retrouvés. r,es deux "bourreaux" préposés à
cette sinlstre besogne étaient eux-mêmeslncinérés après six mols de service.
"Àttenante au four, on a découvert la "salle d'opération" dans laquelle
furent tentées certaines "expériences" en particr":lier de vivisection sur des
ferunes julves arnenéesau canp à ceÈte fin. Contigtie, voici la "chambre des tortures", où, pendus tous nus par les bras repliés dans Ie dos, les patlents
étalent enfurnés conne des jambons. D'autres étaient ligotés sur un banc spécial
pour recevoir au molns vingt cinq coups de trigue, tandis que les suivants, en
flexion des jambes, bras étendus, devaient chanter en cadence pour facillter
le travail des deux SS chargés de la "Schlag". Le patient conptait lui-même les
coups et, au cas où 1l sravanouissait, iI était passé alternativernent à la douche froide et au bain chaud jusqu'à ce gu'il soit conscient. Tout le reste ne
se raconte pas.
un:petit bloc dont
"Au dehors du camp, près de I'hôtel, fut construit
f inÈérleur comporte une plèce propre, carrelée, sans aucune aspérité, éclairée
par deux fortes lanpes au plafond. Un judas permettalt drobserver de I'extérieur
les réactions des comdamnésà la chambre à gaz.
"C re st ce q u e je certifie a v o ir v u e t ra p p o rt é f id è le me n t le 3 0 ja nv i e r 1 9 4 5 . "
S ig n é : Ch . - S P 5 0 . 0 1 4
Après avolr effectué lravant-vellle
une vaste opÉration de bouclage de 8 Km
à pied du côté de l'orangerle, Le Commando
Verdun ae prête à une revue et un
défifé devant Ia Mairle de Westhoffen : ce sera 6on Noël : chague habitant prend
chez lul un ou deux soldats. A côté de la Mairle, un Vl a faiÈ des dégâts en
faisant gauter toute une malson. Un centre ou relais radio important a été laiesé en ltétat par la Wehrmachten retraite. La 3èrneSection part à scharrachbergheim où la population l-'accueille avec un village en fête. 11 y a bal Ie soir.
( M l e 156 )
B , A .L. - Cl. B erg e r 7 0
A Ia 4èmeSectlon, GT de la BAL note férocement : "Je suls lnvité par Luc,
Chef local des FFI de Wegthoffen. I1 ne fait connaitre le Café de la Gare
(Frick)... Souper excellent et compagnieplus qurhonorable. En effetr le Lleude Luc. A 22 heures, le Lleutenant Colotenant Roncon étalt également I'invité
drE.l,!. survlennent à leur tour, partageant te rnênel Jacquot et deux offlciers
me repas et vidant en choeur force boutellleg de vln drAlgace. Jacquot dleserte
à perte de vue sur des sujets les plus varlég. Draprès tul 50 t des effectlfa
de la Brigade lnurraient fournir des cadres drofflciers
I lraccord franco-ruase t
gee entretlens avec De Gaulle' etc... Brêfr nuit rédulte à 5 heures de somnell,.."
Le lendemain nous guittong vers 13 heures en offrant (hélas) à la populatlon
de westhoffen quelgues scènes drivresse gul ont pour but de nettre en boule 1es
nerfs de noÈre chef de commando.
La Ière Section est reçue à treuhelm par le Maire Charles Muller prononune
courte allocution en dlalecte algacienr les maisons étaient parroiséea,
çant
I'accuell fut cordialr cependant, note le Lieutenant picard, la population, à
part les FFI, senblait réservée, nals la Jeunesse lntéresgée et émuepar cette
vislte. Le vlllage a eu une conduite dlgne pendant lrannexlon, quolque le Malre
Edouard RoÈhgerber de l9I4 à 1944 fut un germanophlle convaincu. Quatre famllles
allemandes réfuglées de llanhelm sont encore à Treuhein. Tout ce nonde devralÈ
être arrêté, mals 1répuration ne pourra se falre en toute Justice qu'à partlr
du momentoù les FFI' parfaitement choisis par le nouveau nalre, ne cralndronÈ
plus le retour des allemands.
*
Le 23 décembre,
avant-veille de Noël, au pleln milieu de Ia fête organlsée dans la plupart des unités de la Brlgacler un ordre arrl,ve. ',Les festlvitéE
sont terminées, dans un quart drheure la Compagnleténa dolt se trouver au
rassemblenent en artnesr paquetages enbarqués sur les véhlcules, Destinatlon :
PlobEheim."
Le Bataillon Mulhouse, renf,orcé d'un co!ilnandodu Bataillon Metz, se porte en enÈier sur le Rhln et étaUtit son p.C. à plobeheim.
I€ 'r8âtaillon Rhln et Moselle" aux ordres du ComnandantMuller obÈient
son intégration à la nrigade Àlsace-torralne.
En septembre, la fueion des ler ct 2èmeBatalllons de Ia lère Deml-Brlgade
drAlsace-Iorralne est réallsée à Clerrnond-Ferrand. nDepuls la libératlon de
Lyon en octobre, notre groupe FFI, appe!.é Cénéral Koenig, est sous les ordres
du ConmandantNunlnger rassemblé près du Fort t{ontluc, gurll qultte pour Êe
rendre à la caserne Mendelet à Dijon le 2{ novembre L944, puls il egÈ au cantonnenent le 5 décembre à Ruffey-Ies-Echirey.
Le 23r Dous sonmes à GrandVlllars avec le Lieutenant Méslré, sous les ordres du CqnmandantMuller.n
(Edy Gréber) s.P. 70008. r.e Capitaine adJoint est René planchet. La Compagnie
de Conmandenenteat sous lrautorlté
du Capltaine Hervé-Gruyer, le Sous-Lleutenant
Schrelner est officler
des détalls eÈ le Lieutenant Gabriel, Chef du Servlce
de lrÀpprovislonnement. Ic bataillon est cornposéde trois conpagnles de fusiliera-voltlgeurs et d'une conpagnie dracconpagnement.Crest ce qui ressort drune
note de servlce du ConmandantMuller en date du 16 janvler 1945.
On dolt à la vérité que lrarrivée de cette unité ne fut pas apprécIée
unanlnenent. En Pratique, il nty eut donc pas de contacta proprement dits, probablement au noine Jusqu'au L4 avrll 1945r date à laguelle elle est dénommée
"rtène 8.C.P.", toujours soue les ordresduCormandanÈuull€a on relèvera cependanÈ cette remarque 3 "Si l'arrlvée en Janvier de ce batalllon sur la rlve
B.A.L. - Cl. B e rger 7 l
une ressemblance à celle
gauche du Rhin a pu pertnettre à certalns d'établlr
ordres
duguel nous nous falsons
de carablnlers, le Colonel Jacquot, sous les
plu
à lrapport que constlhorunage
à
rendre
un honneur d'avoir servir srest
pérlode
particullèrenent
crltlque."
Èuait notre batalllon à une
LÊ 24 décenbre,
pour NoëI, le Sarthois de Bark note : "...Je suis logé
de quatre ou clnq ans. Mon frère est
par une famllle où règne une fillette
lnvité avec noi et nous confectionnons quelques paguets-cadeaux à lrlntentlon
de ces braves gens et de leur enfant. Lressentiel est le contenu des ratlong I
dont nous gardonsr à cette fln, les frlandiEes et les cigarettee..
"MalÊ I'ennemi est tcujours Ià et il nouE faut assurer une vellle Permanente Ie long du Rhln âvêcr pour tout abri' leê casmates construites par nos
anctens de 1939,/40. Il y fait un froid terrlble et la seule posslbllité de se
réchauffer tant solt peu est d'allumer à 1'lntérleur une botte de pailler gul
nous enfune commede vulgaires harengE. Nos vêtenents sont trenpés par la neige qul tombe drue et les chaussures que Éous trainoûs, pour guelgues-uns depuls
Pér igueux, sont d e vraie s p a s s o ire s . . . "
Donon, selon Pierre temblé, est à Daubensand,"un tout petlt et pauvre
village protégé des crues du Rhin par une dlgue. l,es habltatlons eont généralenent de toutes petites maieông aans étage. NouB gomlnesici dans une zone
dangereuse et Les troupes de Iâ Oivlslon Leclerc que nous relevons nous font
part de lragressivité que manlfestent la nult les patroullles allenahdeB.
Nous apprênons alnsi gurun sous-offlcier a été poignardé dans son chàr quelques jours auparavant... Mes pensées, en oette rtuit de t\loëlr vont au loln
vers ma famille dont je suls toujotrra sans nouvelles. Le servlce de garde eat
assez pénible : deux heures de garde pour deux heuree de repos pendant la nuiÈ.
Lrennemi senble moins agressif I je vais âcconpagner le fJleutenant Schunacher
dans sa ronde autouf du village."
*
Et puisr ailleurs, 11 y a "Grand-père" qui s'amenânÈdans une carrée à
Lingolsheln propose nalicieusement d'améllorer l'ordlnalre sur le doE d'une
unité u.s.'r installée à quelqueE hult cents mètres de tà, des gare graa et
luisants, avec dee canions bourrés de conserves allmentaireâ parqués soug les
arbres, une seule sentlnelles velllalt
sur ce garde-manger... lrexpédltion fut
organlsée par Grand-père, qui connalssalt les lleux. Une demi-heure plus tard
noua étions déjà sur le chemin du retour, lropératlon s'étant déroulée avec
une facillté dérieolre... Drun coup sec de la paune de la mainr B. enfonça son
coutelas dans la prernière boÎte. Rapide comne un éclairr un jet rouge et visqueux Jaiflit
: au lieu de pouleÈs rêvés, de la sauce tomate ! La deuxième
bolter Ia trolsl,ème... toujours de la sauce tonâte. Après un tao de boites
ouvertes, B. abandonna. Nous n'eûnes pas le coeur drouvrlr lee quatre boltes
r estante s I (J.L.)u
La déf,ense de Strasbourg.
Les Lère et 2èmeSections de Vieil-Armând sont à Gerstheim (Ia 4ène
au Pont de KrafÈ). "Garde de nuit à I'école" Messede minuit à 16 heuree :
à la sortie, les mortiers nous saluent. Deux colls de Noël à partager avec
la 2èmeDB à laquelle nous sommesrattachés. te Ler groupe fait une Patrouille'l
note Mle 229.
B.A.L.
- Cl.
Berger 72
GT de la BAL, 2ème classe
précise : "La Section Lehn
monte en avant au carrefour L55
situé à six cênts mètres du Rhin
en pleine naturê. La Section
Picard organise Ia défcnse N.E.
de Gersthcim, tandis que cellc
de Royer est postée au Pont
de Kraf,t, point névralgigue
au N.O. Pendant ce temPs' je
le P.C.,
m'affaire à installer
non sans déboires, chez des
gens nommésMetz. Je Passe la
nuit seul au P.C." Une note
de la 3ème PB : "La défense
du secteur Est Gerstheim Par
te détachement Compagnonest
organisée comrnesuit :
Au Point d'Appui Est : le Lieutenant Roncon avec une comPagnie A.L. - Au P.A. 155 : le
Lieutenant Bethmann avec une à
section (Marco) - Au P.A. S.E. :
I'Adjudant-Chef Martin avec
la Section Mortier et L section
Marco - Au P.A. Sud : 1e SousLieutenant Maillard avec une
section Marco et I Peloton de
Chars - Au P.A. N.E. : Ie tieutenant Savary avec un Peloton
de garde et I Peloton de Chars I1 reste commeElément : I'Adjudant-Chef Weiss avec 1 Peloton de Chars.
te Lieutenant lvlarco est chargé :
(avec I'appui de deux FFI de Gerstheim) à faire
des patrouilles
lo de I'organisation
par 1a Compagnie Marco, la Compagnie Roncon et le Peloton de mortiers (programme
et compte-rendu Ie matin avant lL heures au PC Conpagnon) ;
des relèves à tSs (la première le 26 par la Compagnie Roncon)
2o de I'organisation
des relèves permettra alterentre les Compagnies Roncon et Marco. L'organisation
nativement, à la Conpagnie Marco et à ta Compagnie Roncon d'avoir à tout moment
éventuelle. Stationnement en demi-repos.
une section en réserve pour intervention
Les CR d'évènements devront présenter Ia moyenne d'heures de garde prises par homme."
*
Le 25 décembre ,
Vieil-Armand est toujours à Gerstheim : "Le 2ème groupe est
à gauche dans un trou de betteraves. L'ennemi n'est pas loin. En tous cas iI se
trouve dans le bois de 1'autre côté au village" (MIe 156). C'est ainsi que les
: le soldat, - et Peut-être le petit
souvenirs individuels décrivent la situation
encadrement des groupes et des sections -, nraaucunenotion d'ensemble de la side
tuation : il reçoit une mission précise, terre à terre, de guet, de veille,
de maison à fouilpatrouille,
de tir, de trou à défendre ou de crête à atteindre,
ler et il exécute de son mieux avec ses copains en évitant de se faire descendre,
B.A.IJ. - Cl. B e rger 7 3
car "un homnemort ne sert plus à rien dans Ia batallle",
états adminlstratifs et lee statlstiques d'après-guerre.
sauf à remplir les
Le tenps est ensoleillé.
Pour Donohr P. Lenblé note : "Noël : L'aumônier Bockel vient llre la messe
dans une pièce drune maison particulière, anénagéeà cet effeÈ, car Daubensand
ne possède pas dréglise catholique. Nous sornmesnombreuxà assister à cet office
tant il e st vra i q u e le d a n g e r, I ' a n g o is s e d u le n d e n a ln ra n è n e n t v e rs D l e u . . . n
Le 26 décembre,
Matricule 156 note sur Eon calepln : "Garde au Rhln. Nous
sommessix du mêmegroupe et guatre de la lère Section avec Ie Sergent M. dans
la maison du garde forestier que I'on soupçonned'être collabo. Tout le reate
de vieil-Armand est au poste 155. Nous installons des pièges de tous côtés,
sonnerie-alerte, boîtes de conserves, relais."
GT noÈe à nouveau : "13 heures, relève de 155 par la section Picard remplacée au N.E. par tehn. - 19 h - liaison à f55 par la sectlon Bell. - Un ordre
du mêmejour du Capitaine Compagnon,commandantIe 2èmeEscadron précise qu'à
dater de la revue du 26, 13 h,la CompagnieRonconnrest plus aux ordres du
Comnandantdu Secteur, mais chargée de la défense du nhin sous leg ordres dlrects du Chef du Batalllon ltulhouse. Cette note sert de conclusion à un différent Dopff-Compagnon.
"
Le froid
est vif.
I'e 27 décembre,
la situatlon
de Vieil*Arrnand eet toujours la même au poste
155. Mle 156 poursuit ainsi son carnet de route : rrBonnenuit de garde en face
d'un champ de maîs. QueLle barbe cee feullles
qui bougent continuellement I
Je pense gue les Schleuhe nous ont délégué un chien là-dedans, car crétait
un
peu troP bruyant. Le tout, crétait
de ne pas trop s'énerver et de ne pas tirer,
car crest certainement ce gue cherchalt notre vls-à-vis,
Le poste était bien
douillet.
- A midi, je suis déplacé au poste 155 avec le Sergent H. pour remplacer w. C'est le vral gourbi : on renÈre par les fenêtres pour ne paE passer
devant I'ennemi. Plein de plèges autour : dans la nuit un ou plusieurs lièvres
ont fait sauÈer les grenades piégées. Le Sergent M. a fait une patroullle
de
lrautre côtÉ au canal pour se rendre compte pourquoi les allemands ont latssé
ce convoi de voitures devant nous. Probablenent faute d'essence. Non, crest
1'aviation
alliée,
flairanÈ le recul stratégique importantr gui a coupé l.a route.
Mais crest le contenu qui n'amuse : bas de soie, chemises de dames, chausgureg,
vraiment du matéreel qui doit être protégé des balles t Sûrenent récupération
qui ne rejoindra plus le grand Reich. Mieux : le Sergent M. tombe nez à nez
avec une patrouille
ennemie. Ils retournent tous deux sur leurs posltions
respectives. .. "
En se reportanÈ au Èerxte de GT de la BAL "ÀIsace 1944-1945", on lit
:
recevons
prescrivant
communicatlon
drun
ordre
de
Didelot
à I'egca"Nous
dron Conpagnon de se rendre à Erstein.
La Cie Marco reste chargée de la défense de Gerstheim avec nous. Mission Conpagnon : surveillance
et lntervention
éventuelle sur Krafft et Gersthelm.
B.A.L.
- Ct. Berger 74
"Notre mission consiste
des
à défendre des lisières
villages et éventuellement à
défenctre la Partie Ouest du
Le corPs franc se PaYe
village.
en moyenne trois Patrouilles
par 24 hommesentre le Canal
et le Rhin. Un convoi allemand
abandonné dans Ie Noman's land
intéresse ParÈiculièrement Par
ses richesses en bas de soie
et soutien-gorge.
sTR.A5BOUR6
tvqo
"visite de MM weiss et
agents de la radio
t{illiam,
guisse. Les allemands en envoyant
quelques couPs de mortier ont
la délicatesse de leur offrir
guelgues imPressions à 155- Nos
relations avec "ceux" de la
2ène D.B. sont "éPatantes".
Polack dit gue ce sont des
hommes"fumants".
"Le CR du 27-28 dans Ie
secteur 155 signale le Passage
de t0 hommesvers 16 h en direction du blockhaus- Les nitrail!.euses Pètent. CouPs de
feu de I'autre côté. L'ennemi
a sans doute installé des Postes volanÈs à Proximité de nos
postes. Au cours de la nuit :
nombreux Passages de trains
de 1'autre .Ua:, Sud-Nord."
LlFsTel
RsqelM
ICHTRATS
Le 28 décembre,
€
q
lfiPSlfe
Ê"
)
{
tfonDHAtJâ
\
Ia Br igade
de
ordres
les
placée
sous
est
Garbet'
Général
du
D.F.L.
Ia Ière
Le secteur de Ia Brigade
s'étend du Nord-Est de Plobsheim,
atigné sur le Rhin, jusqu'au
village de Daubensand, éPauIé
au Nord Par les éléments américains et au Sud Par un bataillon
de la lère. D.M.I-, '9ui venait
de relever la 2ème D.B.
c,
3s
tq
ÉRsTÊ,tN
sa mission est "d'ou\âu)tei
$
6ÉRSrHÉ rM
la couventattedu Rhin awt une
en'sandet
Iiqne Plob.shein-ùoab
de-autveill"ut ê"btoitementX"e
L''etendue du
cotr/t^du Rhin
^u^
toute
PotlL dê.ceÙen
^ecteut,
LLve de (nanchi'saement
tentn
de l' ennem i,"
B.A"L. - CI. Berqer 75
Un E.t!. réduit du Bataillon avec le Chef de Bataillon plels et la Conpagnie
féna font mouvement de lringolsheln sur Krautergersthelrn pour y cantonner en vue
de poursuivre le lendenain juEqu'à Gerstheim. "Nous gomnea logés chez lrhabitanÈ.
gens , chacun de nous a un lit
Je suis avec Justln et Seppl chez deux vleilles
gui est un monument d'édredons et de plumes" (Berger).
"Par-dessus les tuiles"
Ies gars du ConmandoVleil-Armand touJours à Ia
cote 155 voient "la route blanche de L'autre côté du canal. Nous diÊÈinguons
deux blockhaus eC une naison sûrement occupÉe par le trlh. Notre mlÈrallleuge
peut balayer le pont du canal. Mais à 13 h la lère Section est relevée : le
schleuh a dû repérer ce remue-ménage. Il nous salue à coups de norÈiers, dont
la moitié n'éclate pas. Nous les repéronE : si l'on entend un vlouf, vloufr rien
à craindre, sauf conme S. gui â'est fait arracher gon "â9 de carreau" du doa
parce que lrobus I'a pris en plein travers. - Retour à pied à Gergtheim" (Mle 156).
Le 29 décembre,
le groupement Pleis
prend posltion
en défenge face au Rhin
à la cote 155.
L'activité
des patreuilles
allemandes est except,ionnellement Crès rédulte.
Une section de viell-Armand
arrlve à plobshemm. "On devait d'abord couprès
porcherle,
puis dang un entrepôt. Finalement, nous logeons dans
drune
cher
une menuiserie chez g. Dans la nuiÈ noue entendons quelques "trains bleue"
(orgues de Staline de Ia !{H} lugubres et lnquiétant8."
(Mle 229)
Le 30 décembre,
ta 3èrne Section de Vieit-Armand va à la Thumenau. Àu groupe installé
seul sur la route se joint une auto-mltrailleusre
avec guatre hommes
du 2ème Cuir. "Nous pouvons ainsi nous initier
au rnatérlel U.S. radlo et nécanique. Jrapprends, nals un peu tard, comnent Jraurais nleux pu venlr en alde
à ceux d'Haguenbach". (Mle 229)
L'activité
des patroo{lles
de ta Brigade srétend chaque nuit jusqu'au bord
du Rhin, "d'où I'on voit bien le bo he près des forts de la Llgne Slegfried".
Une autre occupation consiste
et à tutter contre le froiô.
à pêcher à la grenade,
à chaseer au fusil
Donon quitte Daubensand pour Plobsheim. "ta localité,
Çui fait déjà partie
de la grande banlieue de Strasbourg qui est à 14 Km au Nordr êBt plus riche que
le petiÈ village
rhénan. La population est égalenent plus expansive et p1u6 chaleureuse. Nou6 sommes invltés à plusieurs camarades à déguster le Kougelhopf chez
Monsieur Grinnern dont toute la fanllle
le boulanger du vlllage,
redouble de
gentillesse
à notre égard.. " La population est cependant inqulète : Daubensand
que nous venons de quitter
est retombé aux malns de lrennemi. Elle cralnt le
retour des nazis, gui clament à Ia radio avec aÊsurance : "Bientôt la place
Karl Roos retrouvera son nom à Strasbourg t " Nous tranguillisons
les gens cn
leur déclaranÈ avec un rien de naiveté et de fanfaronade : "ALtÂâi Longtnnpl que
2afuigade e t là, voua n'uutez aien à. e)taindhet'. (p. Lernbté)
B.A.L.
- Cl.
Berger 76
te 3I décembre,
ca{ns effectuent
âÈtaquée dans le
dans sa décision
téqie se heurte
sous Ia pression des arnées de Von Rundstett, les amérldrlmportante prélèvements de troupes : La 7lène D.I.U.S. est
secteur de Bitche. Le Haut-Commandenent amérlcain, logique
rnilitaire,
anorce un repli général gur les vosges. Cette stradu Général De Gaulle.
évldemment à I'opposition
Lalssons la parole au Général De Lattre
Àrmée Française" - 1949 - P. 346).
La contre-attaque
De Tassigny
(Histoire
de la fère
allemande
allemandeg et une
"Le 3I décenbre à 23 heures, 6 divisions d'infanterle
dans
Panzer ont attagué le front de Sarreguemines-Bitche-Bannstein-Bauhoffen,
améles
unlÈés
!e dessein de s'emparer de la trouée de Saverne. Sous Ie choc,
ordre.
peu
bon
se
en
repllent
de terrain mais
rlcalnes,
fort étalées, cèdent un
du ler janvier,
Ie Général Eisenhower, alerté, télé"DanE I'après-mldl
phone au Général Devers. Pour éviter que le 6ème Corps U.S., engagé à Ia droite
de wissenbourg, ne se trouve découvert par
de Ia ?ème Arrnée dans Ie salllant
promptement
de Ie "replier
l'avance nazier le commandant en chef donne I'ordre
peu
après, le Général Devers,
sur Ia position prlncipale des Vosges" - ordre gue'
venu en avion à Saverne, répercute verbalement pour exécution au Général Patch
et au Générat Brooks, commandant du 6ène Corps. Ce repli sur Ies Vosges devra
le 5 Janvler au matin.
être effectlf
"Crest l'abandon du Nord de lrÀlsace. Et de S':rasbourg !...
"Il est exactement 21 h 4?.- le 2 janvier - quand me parvient le télégramme du Général Devers m'informa*,t enfin d.e I'ordre de repl.i donné par le
et m'enjoignant de ramener la gauche de la Ière
corunandenent suprême alllé
Arnée Française sur les Vosges.
de lrEst
"Vous devez accepter, sur votre gauche, la perte du territolre
des Vosdes Vosges et replier les gros de votre alle snr Ia posit;lon pïincipale
ges, de façon à vous trouver sur cette position au plus tard le 5 Janvier au
natl,n. ..
avancées actuelles de votre aile gauche seront tenues avec
"Les positlons
façon eÈ pourvues de tele
disposées de telle
deg forces légères ultra-mobiles
rapidement devant
automobiles gu'elJ.es puissent se replier
noyens de transport
tous leurs emplacenents
toute forte aclion offensive allenande, en détruisant
dans leur retralte".
"Çà, non. Non posgumug...
"ile n'ignore pas évidennent que, dans lrabsolu, ce repll stratégique peut
par de sérieuses raisons militaires
se Justlfier
- encore que la seuLe perspective d'avoir à reconquérir pierre par pierre Strasbourg retombé au pouvolr
dc le condamner. Mais il est
des nazis soit aussi une sérieuse raison militaire
des circonstances où joue moins Ia raison raisonnante gue la raison instinctive
Je ne calcule pas : non seulement je ne redictée par les réflexes de Irêtre.
gauche de non armée, rnais je prendrai à rna charge la défense
plieral
pas lraile
de Strasbourg.
à trouver une solution à ces redoutables problèmes
"... Chacun sraffaire
quand verg rninult arrive à mon P.C. un officier
de I'E.M. de la Défense NatloÀ111x, porteur drune Lettre manuscrlte du Gé'néral De Gaulle.
naler le ComrnandanÈ
"Cette lettre écrite tard dans la soirée du jour de lrAn est déjà vlellle
de 24 heures, mais 1'abominable état des routes n'a pas perrnis à Atlix drarriver
plus tôt. Îelle quelle, elle n'en garde pas noins un puissant intérêt puisqurelle
de la décision que je vlens de prendre avec les intentions
étaUttt I'ldenÈlté
gue nrexprime le chef du gouvernement, et qu'elle approuve à ltavance non lni:
tiative
B.À.L. - CI. B e rger 7 7
"Mon cher Général,
redoutanÈ drexposer des
"Il nregt pas lmpossible gue Ie comnanden.;;a111é,
"noyens lmportants dans le salllant de Wissenbourg, décide de replier Ia
"ligne de combat sur IeE Vosges à Hauteur de Saverne.
"Un tel repll reviendrait à abandonnerStrasbourg.
"Si des dlsposlÈions de cette nature pourraient être Justifiées du point
"de vue de la stratégie anglo-anéricalne, il va de soi que I'Armée Fran"çaiser eller ne saurait congentir à I'abandon de SÈrasbourg.
"Pa r lettre d'a u jourd 'hu l, d o n t c i-J o in t c o p le , j' e n a v e rt ls le G é n é r a l
"Eisenhower.
"Dans 1'éventualité où les forces alliées se reÈlreraienÈ de leurs posi"tions actuelles au nord du dispositif de la lère ArméeFrançalse, je
"vous prescris de prendre à votre compte et drassurer la défense de
"strasbourg.
"Veuillez croire, mon cher Général, à nes sentiments cordialement dévoués."
Signé : De Gaulle
I'Dans Ia lettre adreseée au Général Eisenhower, le Général De Gaulle
affirnait
la nême réEolution :
du
". .. Sans contester gue cet abandonpuisse éventuelLementse justifier
part
de
vue
stratéglque de la
des armées altiées, le Gouvernement
"point
"Français ne peut évidernmentlaisser Strasbourg retomber aux mains de
"lrenneml sans faire, guant à lui, tout ce qul lui est possible pour
"l e d é fendre .
".. . Je suis prêt à pousser de ce côté toutes les forces françaises en
et
"voie de fornaÈion qu'11 ne sera possible de prélever à ltlntérieurr
"en premier lieu Ia 10èmeDivision du Généra1Billote, dont Ia tête se
"trouve à nefuns. Ces forces seraient rnises à Ia disposltlon du Général
"De Lattre.
"Je guis assuré que voug leur fournirez le soutien nécessalre.
"guoiqu'il advlenne, les Français défendront iErasbourg."
"Ces deux documentsme sont inflnirnent précleux, puisqu'ils éÈablissenÈ
qu'à I'lnverse des tlalsons matérielles, la liaison intellectuelle,
expression
de Ia comnunautéde pensées, a Joué parfaitement. Mais une très vive inquiétude
deneure : en tant gue commandantd'Armée, je rne trouvais placé dans le cadre
drune coalition et tenu d'en respecter les règleE. Dans cette coalitlon, j'occupe une place stratéglquement essentielle, celle de pivot droit de tout le
front. fI ne me vlent donc pas à I'esprit que je puisse faire la guerre en isolé.
ta loyauté envers Ia coalition, plus encore que les circonstances natérielles,
m e I'inte rdit.
"Agir autrement reviendrait à mettre en péril la solidarité militalre des
nations unies - mais aussi à placer dans une situation intenable nos troupes
de Strasbourg, ohllgées de s'enfermer dans la ville sans aucune lialson à I'ouest avec les unités américaines repliées sur les vosges.
"Il est d è s lors capital q u e le s me s u re sp ris e s s ' in s è re n t d a n s u n p l a n
drensemble adopté en accord avec le commandement
arnéricain, le repli décidé par
celui-cl étant révisé ou, pour le moins échelonné en fonction de La prise en
charge par nous de notre nouveau secteur.
"Crest ce gue je cable sur le champ au Général De Gaulle. Le télégrarnrne
expédié, j'en développe aussitôt la substance dans une lettre gue je confie au
ComnandantÀ111x :
"Je vous demandeinstammentd'intervenir personnellemen! auprès
de S .H.A .E .P . de maniè re g u ' u n a c c o rd ln t e rv ie n n e ra p id e me n t . Ce t a c c o r d
me permettrait de concilier mon devoir de généra1 français à 1'égard de
mon Pays, de lrhonneur de mon armée et de vous, mon chef politique et
B . A .L. - Cl. B erg e r 7 8
devoir gue je ferai passer avant tout, avec non devoir de
militaire,
suprêmedes
soldat, non devoirdndlsetpllnoà 1'égard du commandernent
parmi
la
lère
Françalse
Èient une place
lesquelles
Armée
armées altlées,
qurune divi11
reste
absolunent
nécegsaire
stratéglgue essentielle...
gur
de
non
flanc
le canal
slon amérlcaine aEsure la couverÈure
aauche
S
a
v
e
rn
e
de l a M a rne a u Rhln , e n tre
e t B ru n a t h . . . "
nLe 2 janvier à mldi le Général De Gaulle a connu la décision anéricaine
par 1'lntermédialre du Général Du Vigier. Le6 réactlons du Général De Gaulle
sont lmnédiates. fl prescrit au Général Juln de me transmettre lrordre de prendre à non cqnpte Ia défense de Strasbourg et le charge d'en aviger Ie Général
Eisenhower.
'rPar un mystère resté inexplicable, et sans équlvalent dans lrhistoire
des transnissions de cette guerre, le télégranme gui n'est destiné meÈÈra
27 heures à rne parvenl.r. Par chance, la letÈre au Général Elsenhower atteint
plus rapidenent son degtlnatalre : crest elte qui provogue la conférence de
ITERSAILTES
Ie 3 janvier, à 15 heures, entre le comnandantsuprêne, M. lilinsÈon
Churchill, venu spéclalement de LONDRES,
et Ie chef du gouvernement françals.
appartlent
de
aux
seuls
aeteurs
cette réunion historique d'en rap"I1
porter le déroulement. Pour na part, j'en apprends vers 22 heures le résultatr
par ce téIégranune de Juin :
"A la suite de la conférence tenue à sgepp cette après-nidi,
commandement
allié a envisagé ltsposiÈions nouvelles assuranÈ couverture
de Strasbourg. Général Devers a dû recevoir ordres dans ce gens'..r1
"Effectivenentr à VITTEL dans la nuit du 4 au 5 janvier, les divers paints
pratlques en suEpenstrouvent leur solut,ion. Lraccord se faiÈ drautant plus
alsément que si }e général Devers a Jusque tà exécuté à la lettre les instructions de repli reçues du Général Eisenhovrê!r il n'en rnesure pas moins leur
extrêne gravlté.
"Ce n'était pas de gaieté de coeur qu'il avait dû paraltre insenslble
tant à nes objurgations - qurétalÈ allé en partlculler portrràson état-major
le Général De tinarès, le 3 au matin - qu'aux nobles observations du Général
Patch. 11 répugnait, au comnandantde la VIIène Arnée d'abandonner sans coûbaÈ
Ies populations déIivrées par !.ui un mois plus tôt eÈ crest pourquoi iI avait
de lul-mêrne suggéré ta possibiltté drune défense sur la ligne Maglnot.
"Crest à cette eolutton que Erarrêtera en déflnitlve le Général DeverÊ.
Le 5 janvier à 3 heureE du matinr il ordonne à la ?èrneArrnéede ne se replier
au-delà de la ligne Maginot gue 6ous la pression de I'ennenri et pour tenlr
alors une "ligne BIIICHE-BISCI{I{ILLER
- et bretelle suivant Ia ligne générale
de la Moder entre INcwIr.l.nR et HAGUENAU".
DanE le cas où ceÈte llgne nême ne
pourralt être maintenue, la posltton finale de défense erétablira en dernler
lieu sur la ligne générale BIIeHE-INcl{ILLER-Canalde la Marne au Rhln.
ote Général Valluy me rernet la lettre personnelle qurau matln de ce
même5 janvier nradresEe le chef du VIàne Groupe d'Arnée :
"... Jral profondément apprécié la sincérité avec laquelle vous
nravez exposé vos opinlong gur cette lmportante questlon." - Devers "Ainsi achève de se régler une crise dramatlgue. Elle prend fin par un
resserrement de nos llens d'amitlé et de confiance avec nos alllée anéricains,
I,iens que lractlon va porter à un degré jarnais atteint drlntlmlté. Jamals, en
effet, la solidlté de la coalitlon, et son efflcacité,
ne seront plus remarguables quren ce nois de janvier 1945. Car si les Arnéricalns ont pu, au courg de
ces journées anxieuses, constater notre résoLution, ils ont pu aussi apprécier notre loyauté. EÈ nous, nouÉrallons pouvolr aùnlrer leur nagnlflque
f a l r play. "
B.A.L. - CI. Berger 79
r.+.t*,
Dcqrifroim
ttfxf.i-
?3 U.5.
O
a
\.r ,\r
-'\r_
gleA'wfi@
\.,;1"-"'
!t[qq&
- L/t
\/t
rr.tàirt
Êrnçirc
etil.'(
;
;I
iffi*.\
I
hhb
-"ôr
rr,rrÙtiiti-'
x
..l5i
^ rrrf
trlrrilrt
-l
.r*.drtgPq3l;
t**r-rril'-"
t.tau'nnr
é
â
^al
Q*"
i
Tï1TI+!* #i
t
tî.i\,
.(?_,
3-
*t*t"*t
*
t
**f ùtû-+l+-
d*'
U,,.,Èr;
f
I
t
t
tr$:Ùiù
jrr$ror*rr
j
hr$i
Po@
@
Sur l-es murs
des P.C. de conmandement des E.t'l. fleuriront des cartes
sur lesquelles sont
tracés des olives,
des fl.èches, des chiffres romains, des traits
interrompus i les uns
sont rouges, crest ltennemi ; les autres sont
bleusr cê soDt les amis.
On raye, on efface au fur
et à mesure qu'une unité
tactique a été anéantie,
faite prisonnière ou dont
Ie contact a été Perdu.
Ces sYmboles Permettent la
mais ils ne comPbataille,
tabilisent
Pas les morts.
CresÈ devant un tel Panorama
resta cloué
gu'un officier
au garde-à-vous, lorsguron
mit une croix gur un grouPement
de son unité à taquelle on ne
pouvait porter secours Parce
qu'encerclé et faute de réserves
de contre-attaque : cela se Passera Ie I janvier 1945.
La Brigade est aussi à Sélestat.
Relevé, le grouPement Metz, toujours sous les ordres du Chef de Bataillon Charles P1ei6, fait mouvement sur
Sélestat par camions, qui le déposent
en plelne dévastation. 11 prend poNord-Est de la
sition aux lisières
ville pour faire le joint entre deux
grandes unités U.S. et de Ia rère
Armée, dont le décallage dans le
temps nra pas Permis la relève en
elle-même.
La ComPagnie Kléber rejoint
depuis Schirmeck Ie grouPement
de Sélestat.
|{urr{OUgË
0Édl|d
AâIùT
o
Les avant-Postes sont en
contact avec les allemands de
maison à maison et de jardinets
en jardins, piégés et minés Par
l'ennemi, dont les Patrouilles
sont activeg mais chague fois
repoussées, malgré I'abondance
de vivres et dnalcools découverts
dans les caves des habitations
B. A.L. - CI. B e rger 8 0
éventréesr gue I'on a falt communiguerles unes avec les autres pour pouvoir
nanoeuvrer lors des relèves ou des coups de force ennemls.
Dans le secteur de la Brlgade se trouve le cimetière, dont le sol est
gelé, regorgeant de cadavres allenands raldls. Ce qui lmpresslonne, c'est
leur allgnement et les alliancee qurils portent encore aux doigts : leurs carnarades n'avalent pas eu le temps de les inhumer, bousculés par l'attaque
alllée. Le frold enpêche toute décorrposition, mals ausEl de creuger des tombes.
contlnue de harceler la vllle, au point que
Une activité d'artlllerie
de sry "pronener" egt dangereux ; un officier se fait rappeler à Ia réatité
alors quril déambule, pour Dieu seul sait quelIe ralson, au milieu des arrivées.
La Corpagnle Bark est également transportée "dans les faubourgs de SéIcstat. Nous nous installons dans un secteur part,icullèrnunent étendu et conslgne
nous est donnée d'évlÈer de nous faire repérer... Nous occuPonsun pavlllon
bâti à une trentalne de pas devant nos llgnes, des cadavrès allemands, geléE
sur leur brancard, sont abandonnésdevant le perron de I'habitation I ils ont
I ' a l r d' êtr e e n d o rmis." (Le S a rth o is )
Ont été lnhunés au cimetière milltaire
de Plobsheitn, Bas-Rhin :
Corwra.ndo.ttl.
Piuute Matie ?att ûu/3ar!, tuA Wn duci.denl, laaâ d'une col,fi-tion
de æ voi"lttte otttonobile avec un cûnion-Gl'lCde Is Zëne 0.8. le 3l dëcubae 1944
à 18 h 45 à PX.oballein,ioufu. du Rhin vuL^ SûtoÂboung.U. Aûdrt nâ,à Bexs4on
Le 26 dëcurtbael9l0 e.t.cowwndo,Lt2a Oemi-&tigadeBe0$oat.
Cln'saeutPiune ilonniut, nê,à. Bavi.Ilua du Tunitoitte de 3el{orlt te
dant let nê.iltQÂ
6 octnbne 1913,a ë,tô.futë avecaon Ched,2e ConnmnddntOulut,
ci^conatenÙeÂ.
Nous enpruntong au livre "Avec les F.F.I. de Belfort" Ie texte suivant :
une vive intelligence et
"Pierre Dufay ! C'était un prêtre qut alllait
une grande lnstruction à une foi ardente. C'est dans ceÈte foi qui rayonnait
de lui qu'il découvrait le devoir irnpérieux de combattre jusqu'au bout contre
le nazlsne, contre lrordre nazi françaisl eÈ pour 1'avènementdrune ère
gu'il avait
nouvelle de liberté,et de combattre en cette qualité d'offlcier
acceptée aux temps heureux de I'avant-guerre. Car ctétait un chef. fl en avait
le caractère. Il en avalt la prestance. La prernière fois que nous 1'avions vu
nous avions été surpris par touÈe cette force, toute cette jeunease
en civilr
gul se dégageait de sa personne.
"Et guand, au naguis, 11 faisalt de son pas rapide le tour de ses conpagnles, on devinait Èout de suite gue cet honmeen veste de cuir et en calot'
c,étalt le patron. Il savalt demanderLes avis de ses subordonnés,ma18quand
eeg décisions étaient prises, d'un ton sec, iI arrêtait alorg toutes object l o n s tar dl vee . CeIa a u ssi, c'é tait le s q u a llt é s d ' u n c h e f .
"... TouE, nous avons protesté contre cetÈe rnort dans un accident stuplde. Pierre Dufay aurait dû mourir d'une balle, pendant un conbat.
"Au-dessus de la porte du 18, Faubourg de MonthÉliard à BelforÈ' se
Plerre Dufay."
trouvera une plaque rappelant que ce fut 1à le P.C. du Commandant
La Brigade entre
Le ler
débrouillardes,
janvier
en 1945.
L945,
améliorent
surprend la Brtgade en ligne. Les unités' toujourg
mais les nults sont plutôt agitées.
leur ordinaire,
B.À.L. - Cl. B e rger 8 l
"A rninuit plle, un cog a chanté. EsÈ-ce un appel ? Un chauffeur "nataf" inquiet
nous prévlent quelques heures plus tard gu'à plobshein il y a une forte infildans tous les
tratlon ennenle. On entend en effet une violente nitraillade
sens et de plusieurs tlrpes drarnes différents. On voit des fusées éclalrant€s...r'
( M Ie 229 )
Pour ceux de Sélestat, cresÈ La relève en fin d'après-midi. Le groupement
Metz rejoint très pénibterneht à pied, sac au dos, Scherwiller par Châtenois.
ennemie.
Ces villages sont sounis régulièrement au tir drartillerie
La tqoupe est à bout de nerfs, créanÈ alnsi des
La guerre ne se
au ravttaillement
et à la discipline.
mais est vécue au raz des innondatlons et de Ia neige
où sont lee horizons des vosges avec ses promesses de
quant
noments difficiles
fait pas en dentelles,
au grand damn du moral.
rentrer au pays ?
pas de piétiner dangereusenenÈ autour de cette "poche de
On nren finit
Colmar", dang laquelle l'enneni se renforce et montre une agressivlté quron
plus t On a en tête f inagerie satyrique de rlansi : le boche plle
n'attendait
ses bagages, horloges et cages à oiseaux sous le bras pour s'en retourner outrece sonÈ les nines sur lesguelles sautent les
rhln, La réaliÈé d'aujourdrhui,
jeeps
et Ies hommesi ce sont leurs chars contre lesquels
engins bllndés, leE
petits
que
de nos
fusils américains i ce sont leurs moyens de
on ne dispose
carnouflage et leurs équipements blancs qui les font confondre avec la terre
et crest aussi leur propagande par
recouverte de neige i crest leur artillerie
pendant
par
la "drôle de guerre" en 1940.
tracts, comme
hauts-parleurs ou
Pour Bark, ctest donc aussi la relève : "... L'ordre de nous mett re en
narche arrive dans I'après-.nldi et nous prenons, à pied' la direction du vlllage de Scherwiller où nous devons cantonner. C'est une troupe assez bizarre,
qui déambule en colonne sur la petite route dans la nuit noire. Nos camarades
ont trouvé qui une dame jeanne, gui un tonnel-et qurils ont remplis de vin chargés sur ceg curieux petits chariots alsaciens à quatre roues.
nous faut traverser pour atteindre
"Nous arrivons dans le village qu'il
lrusine où nous devons coucher. ile guls en queue de colonne et je vols, devant
nol, onduler les paquetages sur les épautes de mes compagnons. Nous débouchons
sur une place plantée dfarbres sous lesguels je distingue Ia forme dtune jeep.
Je regarde sans y prêter autrement attention un soldat sortir du rang et se
pencher sur un obJet que je ne distingue pas derrlère la Jeep ; un deuxième
quitte sa place à son tour en passant devant la voiture et je le vois rePrendre son poste en balançant 6ur son épaule un sac volumineux ; quelgues rangs
plus loln, un autre I'inlte
et je vois ainsi quatre camarades prélever chacun
pour
que
des sacs à Paquetage américains.
ce
Je reconnais enfin
nPassant à mon tour devant la jeep, j'avise un grouPe de militaires
U.S.
armée française'
qui contenple; avec un sourire narguoisr cette bonne vieille
Aucun
décidément vouée à la marche à pied quand eux se déplacent en voiture.
de se douter gue les fardeaux portés par mes camarades gont leurs
nra I'air
propres paquetages. Ce nrest gue bien plus tard, alors que nous sommesinstalqui nous sert de couchette, que nous
}és depuls un bon moment sur la pallle
arnéricain, en présence
voyons arriver notre capiÈaine flanqué d'un officier
''
duquel nous devons étaler nos paguetages. Cette inspection sera vaine eÈ lraméricain repart sans avolr pu découvrir la moindre trace du matériel volatiliséi'
(Le sarthols)
B. A.L. - C l . B erg e r 8 2
Le 2 janvier,
lrE.M. réduit du Bataillon Metz et la CompagnieKléber
sont transp,ortés de Scherviller au cantonnementde Krautergerstheim, où se
sont entretenps regroupés le reste de I|E.M. et Ia CompagnieNey.
Dans la nult du 2 au 3 janvier 1945,
les troupes anéricalnes se retirent
à ltOuest des Vosges, mais dans Ie secteur de Ia Brlgade I'enneni reste constanment tenu en alerte par d'incessantes escarmouches, 9oê le Colonel Berger
prescrit de multiplier pour donner 1'lmpression drune forte couverÈure françalse, Des éIéments allemands de reconnaissance sont donc très souvent accrochés.
Strasbourg, vidée des amérlcains, n'est plus défendue gue par un mince
ridcaude FFIÀ (Forces Françalses de IrIntérleur d'Alsace). Le manqued'appul
se fait cruellement sentir : Ies casematesr 9u€ l'ennemi n'avait
drartlllerie
pas eu le temps de faire sauter, se trouvent pour Ia plupart innondées.
La fatigue est vivement regsentie par les troupes statlonnées autour de
Strasbourgr cePendantgue ltordre du Général De Gaulle au Général De Lattre
est :
"Tenii Aan^ QÀpLi,t.de neeil la
dëlendae 2a vil.Le coûfre que coûfte.t' ":*u
(oati$iêe de Stua'sbotl, dovn
nÀIerÈés Ie 25 décenbre, la lère D.F.L. déployée dans la région Est de
lrÀlsace à toute vitesge par un froid glacial pour rele er la
Royan, rejoint
2èrne D.B. appetée à opérer dans la régton de gltche. Le 2 janvier la lère
ainsi i
D.F.L. srartlcule
(8.I.!4.P.
La 4ème Brigade du Colonel Raynald est au Nord avec 2 batalllons
et le Rhin, le B.M. 21. restant sur I'I11 ; la 2ène Briet B.M. 241 entre l'Il1
gade du Colonel Gardet au Sud, de Benfeld à Sélestat avec les B.U. 4' B.M. 5
eÈ B.M. 11, enfin Ia lère Brigade du Colonel Delange, la l7ème Demi-Brlgade
de réserve. Ce sont Ià des moyens faibles en
et Ia B,M.N.A. sont inltialenent
et en matérielE, cependant que Ie noral est trèe élevé dans ces
effec;ife
unltés.
,'Les contacts sont étaU1ls avec Ie Colonel Berger et le tleuÈenant-Colonel
Jâcquot, les éIéments de la Brigade occupant GerEtheim dans le gecteur Nord
du B.ttl. 24.
',LeE avant-postes de la lère D.F.L. affectent la forme d'une éguerre.
r,e côté EEt correspond au Rhin de PlobEhelm à nhinau, la face Sud va du Rhin
(Lleutenant-Colonel Coffinier)
à SéIestat."
Le 3 janvier,
la Compagnie Iéna à son tour est transPortée en canlons
de Scherwtller à Krautergerstheim. Après un séJour, bref et plutôÈ désagréable
jaillir
de leur calme un
falsait
parce gurun certain refus de la discipline
gradés,
de
la choucroute'
du
roi
ce
vlllage
drhonneg
de
et
nonbre
certain
de lraltraduit
par
de
son
surnotn
amusante
I'expresslon
bonne
hurneur
la
ranena
que
Batalllon
ce
voici
donc
bon
françals
sacien en
language
"choucr@ute-vi11e".
se retrouve et déjà ee métarnorphose
Metz, sl souvent dtsloqué en tant qu'unité,
ou CHR avec effeÈ
prend
de
CornpagnleHorsRang
dénonrlnation
la
la CornpagntreNey
L945.
au ler Janvier
rétroactif
B.A.L. - CI. B e rger 8 3
GT dans sea notes rassembléeE aous le tltre "Alsace 1944-1945" et relatéeg'dans le bulleÈln de I'Amlcale dee Anclens de Ia Brigade Aleace-Lorralne
en 1949, parle drune "panique à Strasbourg le mercredl 3 Janvier 1945. Un flot
de réfugiée déferle à t,ingolEheim. on évacueralt mêmecertalnes aùnlnistratlons.
Les allemands auraient Èraversé dans Ie Nord de ltA1eace. TelleE sont les informations rapportées ce matln pâr Autelln et Liennard gul rentrent de permlselon. Par contre le calme règnait hier à Saverne. A 16 heuree, Dreyfus précise
que 3 DB allemandeg auralent percé de part et drautre drtlaguenauet de Bitche.
Dlles geralent à molng de vlngt kilonètres de Strasbourg, alors que le contnandenent erattendait plutôt à une attague par le Sud. A 17 heures egt lancé par
téléphone lrordre d'alerte : "fal.re les sacs". A 17 h 30, le sous-lieutenant
Contal annonce que les "Leclerc" contre-attaqueraient avec les DB américalneE.
A 18 h 30, on annonce un éventuel départ de nuit. Est-ce un replis sur la
Thumenau? Enfin à 19 heur€Br on songeralt à évacuer I'Alsace, mais les anérlcains sont hermétigues. "
*
La CqnpagnieBark s'lnatallera à fnnenhelm. Le Sarthois écrit : "... iIê
trouve à loger chez un haÏ:itant, dont les deux JeuneE enfantg restent bouchebée devant le grand escogriffe gul partage son chocolat avec eux.
"Nous sommesau repos et passons le temps à flaner dans le village ou
Èenter quelque partie de chasee au chevreuil dans la plalne environnante. Ces
expédltions sont toujours négatlves, nals devlennent tellement dangereuses
que le connandementles lnterdit ingÉratlvement sous pelne de punltion. 11
fauÈ dire que noua chagsons avec nos Mau6ers, sur un terraln très plat et ptrrfaltenent dénudé.
!' 'Jrai fait connaiEsanced'un villageois, qui a séJourné quelque tenpg
paris
dans le 14èmearrondlssenent et nous parlons du pays. Nos rencontres
à
ont lieu le soir au café du village où, devant une blère, nous échangeons
nog souvenlrs.
"Un soir, nous entendone sonner le tocsin , croyant à une lncursion ennemle, nous nous préclpitons dehors, male 1l e'agit d'un lncendie vers lequel
nous accourons. Ia naison en feu est justenent la Uâtlsse gul se trouve à côté
de celle où je loge. Nous évacuong les farnilles et les neubles en danger tandis que des canarades apportenÈ leur aide aux pomplers venua des vilLages dea
alentours. L'adJudant Charitas grlnpe sur une charpente en flamme et tenter
à coups de hache, d'abattre les poutres embraEéesqui risquent de propager
f incendie. Quand il redescend, il a les yeux gonflés et reste un bon monent
gans voir cla ir.
"Le einlstre est vlte clrconecrit et les ponplers se réunlssent dans une
naison vôlsine où lts ont prls soin d'achenlner, en mêmetenps gue leur matérlel, quelgues boutellles de echnapsqu'll entreprennent de vlder. Je ne réalise pas que crest dans cette maison que mon frère est hébergé..."
A Plobshelnr vellle Vleil-Armand dans une insécurité sensible ! on a Irinpreesion gue certains habitants conmunlquent avec l'ennemi par pigeon voyageur.
Les unltés de la lère DFL bougentr se relèvent. Les nouvelles sont âlarnantes :
une offenslve en Baare ? Enervements nocturnes, gardes prolongées dans le
froid. on va raconter quelques jours plus tard gurune forte patrouille s'est
infittrée le 5 janvier Jusqurà Ersteln et a "cravaté" un poste françals
(3 tuég,
5 blessés, guelgues réchappés) après avoir neutralisé la aentlnelle.
car on se
On est lnquieÈ du départ des troupes U.S. Les nerfs tiendront-lls'
sent seul ?
)i
.-!
-.
''
;-
i
B.À.L.
- Cl . Berger 84
Le 4 janvler,
en point d'appul ferné dans
Ie Batalllon Metz s'installe
Krautergerstheim à envtron dlx kilqnètres au Nord-Est-Est drobernai et à hauteur de Plobsheln, c'egt-à-dire à vingt cinq kilonrètrea au Sud-Ouestde
Sttaabourg.
Vieil-Armand, Belfort
GT relate les "nlEsions respectlves des Commandos
et Donon... En raison de certalns faits constatés dans notre secteur et dans
les eecteurs voisins, Ie diepositif de sécurité et de garde sera renforcé de(17 h 30) jusgu'à I h du matin. - Comnando
V.A. :
pule Ia tombéede la nuit
un poste de guêt avec armee automatlquee et sentinelles doubles sera mls en
place en direction Nord-Est à un point gue le comnandanÈdu commandoproSrosera
au chef de bataillon. La zone à surveiller par patrouilles entre Canal et
Schwartzwasger, limitée au Nord par la route Eschau-Canal CosakenstraaEer 3êlâ
patrouillée deux fois de jour et deux fois de nuit.. . " Le Lieutenant Ronconva
prévoir que le "poste du noullnr au Nord-Est de Plobsheim, et le point d'appui
de la thumenaudevronb se repller en cas de forÈe aÈtaque vers Plobshelm soug
la protectlon des auto-nl,trailleuseg (à 13 h le 5).
On pressent lrattague
allenande.
Le 5 janvier,
au natin, la 3ème D.I.A. du Général Guillaume se porte au
le front français E'étendant sur 220 Ktn. Le Général Du
Nord de Strasburg,
Vigler,
noruné Gouverneur de Strasbourg en décembre, commandele Secteur de
Strasbourg.
de Haguenau,
Les allemands entament une grande offensive en direction
du
Hâut-Rhin'
d'Arnées
que
Von
Ie
Groupe
Maur,
connandant
le
Général
tandis
jour,
galvaniser
dans
leur narche
de
du
les
ordre
afin
à
ses
troupes
cet
Iance
\rerg la capitale de l'Alsace
: "Je netg en vous toute na conflance et tous
à nouveau sur
nes espolrs pour annoncer au Fuhrer que la crolx gammée flotte
Strasbourg".
écrira le
fls vont se heurter à Ia lère D.F.L. I "Le choc est violent,
la plaine couverte de nelge... des
Général De Lattre, dans lraube glaciale.eur
ombres fantomatigues avancent, des onbres dénesurées des chars pelnts en blanc,
Ils ne Pourront, valnombres lnnonrbrables des fantasElns tevêtus de cagoules...
cre la réslstance dee batalll.ons de marche, dont l'un porte le nom du Pacifique
ou le canâl sarlf à Krafftr où ils seront
lls nront pu davantage franchir lrlll
cie Strasbourg. Des unltés françalses
heureusenent bloqués à quinze kilmètres
restent complètement isolées à Obenhelm et à Gersthelm (La Brlgade AlsacePendant trois jours, attâgues et contre-attaques se succèdent dane
torralne).
la nelge et par un ternps slbérlen avec l'appui rJu ler Corps Aérien et du
y sont sacriCofflnier
12ème Tactical Àir Cqnrnand, Obenheim et Ie Batalllon
flés, nale ce sera Ia fin de la menace Sud sur Straebourg. Au Nord, il faudra
attendre le 21 Janvier et la réappariÈion de la 2èrne oa (qui avait été envoyée
dans les Ardennes) ".
Lr affaire
de Gersthefun.
Le 7 janvier
1945,
un dinanche, les allenands passent à lratÈague au Sud
et la 198ème Division.
de Strasbourg avec la brigade blindée "Feldherrenhalle"
:
Strasbourg. Lroffensive se
le No 2
No I est Ie Pont de Krafft,
Leur objectif
A
6 heurest' une trenlaine
développe entre 1'111 et Ie'Cahal du Rhône au nhln.
B.A.L. - CI. B erg e r 8 5
de chars allemands srébranlent depuis Ia poche de Colnar dans un violent
verE la capiÈale de lrAlsace.
rush
le ÇAarchiaaenenl. du
Pour Ia Brigacle la misEion est simple t "lnieldhe
Rhin pd,n t'ennenL, couvtlii Le $anc gatche duB.M, 24 de Id lète 0,F.L. et
teni^ Ie ba,ttLon de Ctetathein !u,tgu'à L'exbtùne Linile dea {oace.s oâ det moAenâ".
11 faut donc enrayer toute avance ennemie en direction du Nord, lnterdire aux
assalllants lraccès de Ia route de Strasbourg par le pont de Krafft et pernettre ainsi 1'arrivée des réserves stratégiques françaises.
Le Bataillon Mulhouse occupe Ie sous-Secteur Sud de strasbourg entre le
pont du petit Rhin (manufacturedestabacs) jusqu'au Fort Hoche inclus.
Le P.C. du Bataillon Metz eÈ la Compagnleléna sont transportés en cars
de Krautergergtheim à Lipshelrn. "Nous avons un déjeuner de compagnie avec nos
(Je suis à ta lère Sectlon drléna avec le Soue-Lleutenant Maurel et
offlclers
le Sergent-Chef Du Chatel), lorequrau milieu du repas arrive l'ordre de départ t
Ie raggemblemenÈ
est à 14 h... Sur la voie ferrée Colnar-Strasbourg, un train
de voyageurs est arrêté, vlde et recouvert de neige. Curteuse {mage l" (Berger).
La Conpagnie Kléber est portée sur Fegersheirn et EEchâu. On fait
au Sud.
Plus à l'EEt,
face
la défense est plus échelonnée en profondeur.
*
Que se passe-t-il
à cerEthelm ?
Sous les ordres du tieutenant Rousselot du Commando
Verdun, valrny et
Verdun font face à lrattaque ennemie avec le maigre effectif
de guatre vingt
cinq hommeEpour Ie prenier et de cent vingt pour le second. Ils servent respectivement neuf et six fusils-mitrailLeurs,
quelques mitrailleuees légères,
un bazookâ et dlsposent de leurs armes indivlduelles, mals iI sonÈ sans liaison radio' ni arÈlllerie,
sauf un canon archalque de 47 mmservi par guatre
m ar i ns.
Deux Sapeurs du Génie gont avec eux i ils sont chargés de faire Eauter
les ponts.
Ce sont donc leE seuls défenseur du secteur.
A I0 h 30, le Lieutenant Caniou et I'Asplrant
Leyenberger partent de
Gerstheim dans Irlntentlon
dratteindre
Ie Pont de Krafft avant l'enneml : iI
sragit de rendre compte de Ia situatton au comnandement.
IlE y arrivent
en nême temps gue les premiers chars ennenls.
LrAspirant Leyenberger est frappé d'une balle
Lieutenant Caniou est falt prisonnler.
en plein
front
et le
Le pont aaute.
A 1l h, les liaisons téléphoniques entre Ie PC drObenheim du Commandantdu
Secteur et Gersthein sont rornpueg. Rétabl.ies dane la soirée, elles seronÈ à
nouveau coupées le lendemain matin et remplacées par des agents de t,ransmiEsion.
Dans 1'après-midl, on observe la présence drRu motns troig
au Nord de Gerstheim.
chars allenands
B.A.L .
- Ct .
B e rq e r
86
La poche française englobant
Obenheim (dont I'indicatif
est "coquelicot")
tenu par le B.M. 24 de la lère D.M.I. et
Gerstheim défendu par le CommandoVatmy
renforcé du ComnandoVerdun est fermée.
Mêmeles patrouilles
du B.M. 24 sont impuissantes à reprendre le contact avec
les éléments de la Brigade.
Lrattaque ennemie obtige au remaniement de la défense de Gerstheim primitivement
orientée vers le Rhin. Deux sections de VaLmy.,
I'une prélevée à l'Est et I'autre au Nord,
sont portées face au canal à I'ouest de
Gerstheim, ce gui provogue un Èrou à l.'Est
gue le eommandoValmy bouche avec deux fusilsmitrailleurs
en réserve au magasin du commando
les
ils seront gervis par les cuisiniers,
brancardiers et les secrétaires,
soit six soldats au total.
i\
fl.:
ft
k$
g
.,
1'
t
t
,
I
t
I
-{
lr '
a.
I
I
I
s
T
I
I
Le I janvler,
vers 8 heures, des tirs
directs au 88 sont effectués par I'un des
trois chars "Tigre" allemands sur Le clocher
du temple protestant.
Aucune riposte n'étant
possible par mangue d'armes lourdes, le Lieutenant
Rousselot denande un tir d'artillerie,
dont, pâr
suite drune erreur tragigue, les huit ou dix premiers obus tonbent sur la 3ème Section de Valmy,
du tir pouvant se faire aussitôt
la rectification
par téléphonê, la llgne étant encore rétablie.
un avion allemand
Au début de l'après-midi,
survoLe la région et lance des tracts incit,ant
Les hommesà se rendre.
Pendant ce temps le Bataillon Metz fait mouvement sur Plobshein en camions et assure Ia relève du Batalllon Mulhouse. Une Compagnie est en
Ligne aux avant-postes face au Rhin et au Sud sur
le Hochwasserkanal. Le P.c. est installé à plobsheim
défendu en hérlsson par la Compagnie Iéna, I'ensemble
du secteur étant sous Les ordres du Commandant
Charles Pleis.
Le Bataillon Rhin et Moselle quitte Morvillars pour
Plombière, Remiremont, Gérardmer, St. Dié, Neuvillers,
Col de"Saales, Schirmeck,
MuÈzig et t'lolsheim. Le lendemain, elle reprend la route pour Fegershei.m puis
Eschau et Lipsheim (S.P. 50012), Sa présence et son rattachement à la Brigade
seulement connue aux échelons supérieurs vers cette date est diversement commentée
et acceptée.
B.À.L. - Cl. B erg e r 87
Curleusement, une note de service du PC de la 3ène DIA étaUlit ce 8 janvler 1945 une flche de renseignements concernant la Brigade Alsace-Lorraine,
237 sous-officlers et 929 homnes
dont il resgort qu'elle conpte 97 officiers,
de troupe accusant une noyenne dtâge de 24 ans. on y dlt gue "La tenue par
honmecomprend une capotêr uh imperméable et une seule couvertur€, uh armenenÈ
hétéroclite français, allemand, anglais : l0 Fu, dont 50 allemands, 80 mitraillettes, ni srortlers utlllsables, ni mitrallleuses ; 12 téIéphones de campagne
4.000 coups par Fljl et 100 par honne ;
mais pas de f11, 3 centraux i 9 ER 40
2 cate, 2 carnionettes, 20 voitures légères et beaucoup de voitures en réparaÈion. Etat moral excellent, sanitaire bon, vaccination réalisée, guelgues
à
galeux et pouilleux. Lrorganisatf,on comprend 3 bataillons à 3 commandos
3 sections de 35 horuneschacune. BeEoins immédiate : munitlong et acceggoires
de tir au nortier, habillenent (200 tenues complètes, linge de corps, chaussur es ; lndlcatif : P h é n ix. "
L e 9 janvler 1 9 4 5 r
Valny désirant saun nardir vêES 3 h 30, le Commando
voir si I'écluse du canal gituée devant ses positions au Nord-Ouest de Gersthelm est gardée par l'ennenil y envoie une patrouille compoaéedrun sousofficier et de quatre hommes.Elle se fait prendre à parti par une nitrailleuse lourde au cours de Eon repll eÈ ne peut rejoindre les lignes. Quatre heures
plus tard, elle esÈ capturée, faute du Comnandantdu polnt encerclé de Gerstheim d'avoir pu obtenir un tir de mortier ou drarÈillerie sur l'arme ennenie.
Les canons des chars effectuent naintenant un tlr gur le clocher de 1'église catholique.
Cinq ou slx allenands somtent Le personnel du posÈe avancé 155 de se
rendre. Celui-cl répond par les mêmesgomnatlong, mais aucun coup de feu nrest
échangé.
Vers 13 heureg, ces mênes allenands s'avancent vers Malson-Jaune' autre
poste avancé placé sur la digue pour observer les lisières Est de Gerstheim.
Un F.M. du Commando
valny les déloge aussltôt, mals ils s'abritent derrière
la d19ue.
Envlron une heure plus tardr lrlnfanterie allemande emprunte le pont
détruit et 1'écluse distante d'environ 900 rnètreE des postes français, profltant des angles norts et dee tlrs de mortlers et drobus de 88 désorganisant
deviennent de plus
la défense des deux sections de Valny. Ces inflttrations
en plus massives, afin d'assurer Ie débordementdu village ver6 le SudtOuest
et vers le Nord-OueÊt. Cette manoeuvreprenant de flanc la 2èmesection, permet à deux chars allemands de progresser du Nord de part et d'aut,re de la route de Strasbourg.
Vers 17 heures, cerstheùn est débordé au Sud-Ouestpâr lrinfanterie allemande, tandis que les chars et des éléments à pted y pénètrent par le Nord.
Les munitlons des asslégée sont épulsées, y comprises les régerves constltuées par chacune des sections. Près de huit mille coupgr sâns conpter les
armes individuelles, ont été tirég (40).
Que peut-on faire, sinon donner I'ordre de repli en direcÈion du SudOuest en vue de rejoindre et de renforcer Obenhein ? Mais verE 18 heures, Ia
forêt est soumise à un tlr drartilLerle enneniêr c€ gui oblige le Lleutenant
Rousselot à changer d'objectif
, donc à faire mouvementvers le Nord en donnant la liberté à chaque unité de nanoeuvrer au mieux des clrconstances et du
terraln, le groupe de 1'Adjudant Sauttreau et celui du Sergent-Chef Duchêne
protégeant le décrochage. Duchêne,qul étaiÈ venu aux ordres,he peut rejolndre.,
son poste.
(40) Sourceg : Rapport du Lieutenant
séjour du Commandoà Gerstheim
Motti
reLatif
qux opérations
,p€rdant le.'r,:
r ..1+'
B . A . t. - Cl. Berg e r 8 8
Alors que Ie LieutenanÈ Rousselot, avec les edJudants Clauss et Guermânn,
alnEi que le groupe du sergent Bord décrochent, les postes 155 et Maison-Jaune
aont déjà en route selon IeE ordres reçus, ce qul gêne considérabternent le Lieutenânt Rousselot, gui, arrivé au canal d'alimentation, ne sait à quel endroit
le franchir. N'ayant pas entendu sauter le pont du poste I55 tenu par lrÀsplrant
Malnory et pensant que cel.ul-ci réslstalt toujours, it décide d'y pousser une
reconnalssance avec I'AdJudant Clauss, le Capitaine Ottenad et les Chasseurs
du groupe au Lieutenant Motti.
Morguenthaler et Schott, lalEsant le commandenent
qui srlnflltre
Celui-cl fait franchir le Cana} au barrage au Conunando
ausPlobsheim.
Rhin
directlon
de
falt
du
I1
nuit.
Les eaux sÈasttôt le long
en
gnantes du Rhln sonÈ Èraltres, mais on y poursuit Ia marche par - 18o. Les vêÈementsgèlent, la faim sraJoute au froid et à la fatigue.
Le premier bras du Rhln est traversé à la nage par Ie Sergent DartiguePayron. L'inÈerventlon drun tlr de mitrailleuse enneni oblige le groupe à se
sclnderr cep€ndantque le regroupemenÈs'effectue un kilr:ètre plus loin.
Un marécage recouvert de glace trop faible pour supporÈer le p,oids des
hmnes force à un nouveau dée$lr. Arrivé.., au vieux-Rhln, I'on congtate gue celul-cl e6t trop profond pour être franchl par toute la troupe, certalns ne sachant pas nager. nLe SergenÈ DarÈlgue-Payron et Ie Caporal zezzos se portent
alorg volontaireg... De l'autre côté, lls partent tout nus à travers la forêt
tes Chasseurs rmhoff et Servia traversent à leur tour à
lnur donner l'alerte.
4 heures du matin pour porter alde aux deux preniers au cas où ils seraient en
(Léon Dubourg)
difflculté".
Le l0 janvier,
ce ne Eera gue vers 6 heures gue les premiers gecourg arrlveronÈ. Le Bataillon Metz, gui est cantoné depuis le I à Plobsheim esÈ alerté
seulenent à 4 heureg. I1 met deux barques à l'eau, tout en protégeant le passage avec des F.M.
Le Colonel Jacquot est 6ur place avec I'Aumônler cathollque Plerre Bockel
pour accueillir
les rescapés qu'accompagne1'Aunônler protestant Frantz dont
lraclion a été exemplaire et pârmi lesquels on compte aussi Plerre Herkèsr cêlui qul srétait partlculièrement dlstingué à gallersdorf, mais conment les clter toug ?
*
"Après la traverEée on va se réchauffer à la Ferme Schneider Michel. Crest
1à qu'au courant de la nuit leg deux honnes (comptètementnus) sont arrivés exténués. Avant de s'évanouir, lls ont pu prononcer ces seules paroles "Valmy...
V e rd un... au geco u rs...", sans p o u voir in d lq u e r lre mp la c e me n t .E n t re a u t re '
lls avaient l€B pieds gelés. Le fermier auquel 11 convient de rendre un Juste
Pleiss. Les
honneur, avait courru à plobsheltn avertir le P.C. du Comnandant,
rescapés furenÈ transportés dans les postes de secours et Ies plus atteints
é v a c ués à 1' hôp ita l."
On tente de se conpter. "Sept blessés sont restés à cerstheirn avec le
Médecin Auxlllaire lrloringer (Verdun) qui avait tenu à rester avec eux, ainsl
gue ses inflrrnlères. fls ont été eaits prlsonnlers. Drautre parÈ, quatre honmes
partls en patroullle ont disparu..." (OcÈaveLandwerl.in)
Le bllan de Gersthein est particulièrement lourd avec ses cinquante huit
d i s p ar us ( 41) .
(41) Journal de rnarche du Bataillon
Metz.
B.À.L. - Cl. B e rger 8 9
En avrll 19{5, les anclens de la Brlgade ayanÈ parÈlcipé à lrlnvaslon de
1'Allenagne devaient llbérer 26 canaradesfaltg prisonniers lorg de lraffalre
allemand, ancien de 1914-18,
de Gerstheln. "NouBavlons retrouvé lrofflcler
qul lee avait "ranassés" et qui nous a donné guelquea explications sur les opératlons allenandes devant le pont de Krafft : le servant de lrarme antlchar qui
a été touché étalt repéré dèg son prenler tlr. Ce fut Ia nort de cette pièce.
Quant au tlr de lrârme autoaatlque Eituée pour lui à gauche, 11 fut fatal à
l'avance allenande. Crest grâce à celui-ci gue le chef de compagnie fut tué dane
sa coupole et que le flottement qul s'en suivlt a permie au tlreur de la plèce sautée de venlr abirner le pont. Ils aval,ent Jugte assez dreggence pour aller
à strasbourg eÈ l'unlté venalt spécialement du front russe..." Ce tânolgnage
llvré par Mle 229 peut paraltre suJet à cautlon.
En revenânt en arrière, Pierre lernblé avalt noté le 7 janvler : "Noug
voyons passer de nonbreux véhiculee bllndés avec un putssant natériel antlchar à Ptobgheln. Ce gont lee fuslllers-nrarlns gul vont âu feu avee leur po,mpon
rouge." Ft le 9 Janvler Donon va "au repos à Cetepotehelm (Gare1 après arrolr
passé une nulÈ à wlebolBhelm.
Et cT de la BÀL r "Ce dlmanche 7 Janvier ! Attaque boche au Nord de COLttlÀR
sur ERSIIEIN€t KRAFEà 6 kilqnèÈres de PIOBSHEIM.Le pont saute à la rH(,}IENAU.
que Valmy et Verdun défendralent ! grosse Perte
Leg bocheE ont prls GERSI'I|EIM
de notre côté. Le I noua soûme8 relevée pâr IùIETZet le 9 : départ pour FEGERIIHBIIII
exerce Eon
où nous nous lnstallone quelques heures chez un collabo : DREYFUS
talent sur un splendlde Errard. Je déJeune avec Ie P.C. chez MadameHelfer.
Nous dlsposona depuls PilFBHEIM drun culslnler épatant,, Wendling Raymond,gui
sait préparer "moults petlta plats''. I1 se spéclaliee dang une qnelette au rhum
gui tàtt nervellle rur nos palals. En fin draprès-rnldi déménagerttntà r,tpsnnlu
ile couche seul au P.C. installé dang un blgtrot'
à un kllonètre de FEGERSHEIM.
tandls que les copalns couchent en chambre. CreEt là gue me parvient toute une
flopée de lettres en route depuis plue drun mois. Le 10, je suis enrroyé en élément précurseur à GEISPOLSIIEIM
où le P.C. arrière est Èhéoriquenent installé
depuia l e 5 ."
Dans "L'Histoire de la lère ArméeFrançaise, le Général De Lattre De Tasslgny écrlra 3 "... Grâce à ce coup de freln et au fait que, nulle pârt' notre
défense sur 1tI11 nta été entanée, Ieg egpoirE que lradvergalre avalt pu placer
dane Ia surprlse sont déJoués. Nt vers Stragbourg, ni vers Molghelm, ll n'a pu
remporter un succèE déctsif. Mals la sltuation nren demeure pas moins pour nouE
critlque, d'autant plus qurentre le Cana1 et le Rhln, le Batalllon de Marche
No 24 du commandanrcofflnler
et un dôtothanerû de 2q Brligane Alxte-Lotua(ne,
Iet Comandot llotti et. Otthouttg, Mtl^ avoi^ 8lê. dûeetwrrent. atto4uët, tont cou-
pê^ dq teuu auiètet. SQ.ILU'deuo66iciut el, une vingtaine d'howpt &AuÂâiÂent ù â'ëelnwut à ta 6avu)t dz l'obaatni.tL.. ùatu td ruif.du q et l0 ianviut
aet ê.Lhvrût ïvaient, 6iIf^A de Guatlteiil afit4ut W uw dizaine de chÂlll
et aega4nâ.
Let tignet onie's à Knalt lP, 368l-.
Cette odyssée est relatée par de nqnbreux Journaux, qul nagnlflent 1'exploit des "lrangls de Gerethelm" dans des artlcles dithyramblques. 'Lô réslstance des llrallleurer
âu Nordn et la résistance de Ia B.I.A.L. à Gersthelm,
Sud,
ont
sauvé
Strasbourg
du retour deg allemands dans cette vllle" dit le
au
les combattantg du
Général culllaume, chargé de ea défense. Et il féliclte
qui
partlclpé
échappé
et
à la capture après
vAIIrlY,
ont
à
ces
combats
Connrando
trois Jours d'encerclement,
(Réf. dépltant du ler rassernblement des Anclens du ConrnandoValny à Brantôrne
Ies 19 et 20 avril 1980)
B. A. IJ. - C l . Berger 9 0
Le 11 Janvler,
la Cornpagnle Kléber Pose dee mlnes âux avant-postes t lrun
plede
déchlguetés par un éclatement prérnaturé. Lractlvlté
deg Chasseurô a les
pourEult
eouE bois le long du Rhln eÈ provogue divers lncides pâtrouillee se
gorges
chaudes aprèe c€up. te traglque côtole souvent
dents, dont on fera des
l e rl r e.
.oln"t de route, alore qurll est à Getepolsùtatricule 229 slgnale dans
"on
,,te
Rhin et ltoselle falt son aPparltion v€nànt de Clermont"
ccnnmando
helm :
(volr à ce sujet le texte y relatlf eous Ia rubrlque "8 janvler 1945n ci-degsus).
Dang cert,alnes unitéE on pense aux Srernieglons : "ilren 3ui8 (GT de Ia
BAt) avec Danlel, Uaulet, Schtck , Bruckr Blerleln et Contal... auto-stop, nais
Dleu qu,ll gè1e. A t5 heures Danlel, Schlck et mol-mêne nous nous réchauffons
d'une bonne soupe chez le Colonel Jacquot à Renlrenont. Un bonjour à Welker
nhlllppe. Noug attelgnons fourbus la gare de Vesoul vers 23 heuËes...n "Gf",
car .iàst lul qui avalt noté tous leg détalle de son équlpée, renttera le
25 Janvier au p.C. Roncon après arrôlr connu les rlgueurE de l'hlver à fpinal'
nanéy, pont-à-Uouason, Metz (30 cm de nelge) r Saverne, Eckbolshelm, LingolsStockfeld... LeS moycnt
helmr Enzhein, Gelspolsheimr lllkirch-Graffengtaden,
I'autQr 1'amburnllitalrer
un
car
deE
canions,
de transport ayant été fe trainr
pled.
lance, Ie narche à
IÊ 12 janvler 1945'
une flche d'Etat-Major
eans No de Ia lère ArrnéeÆ-4,
3èmeSectlonr menùionne ;
lpoun b U"plun d,,inlê.wtaLion : ut n*iÂon de t'wtga4wrent Wtieûiut
ne
bgtni,ton de L, Ag.uiel de âQÂhowteÂ,In" Btigaie- AtAdee-Lotctwine âUû W
ttr,otu|otmêeen uwi'ti nâ.ryûiÙteu.
ce sont les premlères rumeurs de sa dlseolutlon.
*
Le 13 Janvler,
à Vletl-ermand, on apprend deg nqnlnatlona de eoug-offlen mitrailleurg.
probables
trangfornatlons de fusilllers-voltlgeurs
clers et de
perçoit-"un
caleç:on, des
on
Par
allleurs,
Dee offlclers sont égalenentE nutés.
(IUê
pigûre
T.A.B.,
à
la
douche,
paase,
Ia
aprèe
ganta et dee chaugsures'r. On
quelques-uns EuPPorÈerontdif flcilement.
Le 17 Janvler,
eEt lnott lnur la France Ie
oq i2 nUuil .19 2c iwin
CapoaalJetn-JarquQÂRdch;i,-rà* ae'sao,s^eÂ-Pyaht$et,
-aan
du Eaini,fAonile.tz
te
ealae
Il. tttouvaIn nott
lg'23à Satuo-tn,utà-ae-Saa,,rn,'
de
Ptobahein,
t;,, e',nà iott o"UUe à fa.' cote tl3, aux34vilon!
^2e.1.1ianvi3tt
iqqi, *lttt ata AU"da|.nodtp.Ilenenl,W Aoeoft de nwdtiut da&6la 6igne e't
Lo nu4ue,
Son corps a été inhurné au cirnetlère de Plobshein.
B.A.l . - cl. B e rger 9 1
Relevé dans Ie carnet de route de P. Lemblé de Donon : "Le 17 Janvier sepaubenra une autre Journée exaltante. En effet, et bien que nous ayonE été à
sand puia à plobehein, je n'ai pas eu l'occasion de voir le Rhin à nouveau franbord nême
çals. Ce eera chose faite au Fort du Paysan où nos casemaÈessont au
du fleuve.
"Un beau natln drhiver nous entendons avec surprlse, une entraînante valse mugette. euel est I'idiot gui se pernet de nous slgnaler ainsi à lrattentlon
de l,enneml ? La valse est suivie drune chansonnette hurlée par un haut-Parleur.
Mala que se passe-t-il donc ? Nous ne tardons pas à être fixés. A la fin du
concert, nous entendons une volx qui nous diÈ en subsÈancececi : "BraveE solréEerveg, des armeg
dats français, vous êtes perdus. LtAllenagne a d'Lnunenseg
déjà
cours d'exécutlon.
en
I'offensive
permettent
de
conÈlnuer
secrètee Éut lui
qutà
gui
des
circonstances
doit
ne
lncapable
est
un
Votre Cénéral De Lattre
par les 91oécrasés
drêtre
ges
avant
Rendez-vous
éphénrères.
succès
fortuites
rleuses troupes du Relch."
',La réponse des "Braves soldats françal8" ne Ee falt pas attendre. Deux
se met à Itoeunlnutes à peine après cette offre "généreuee" notre artltlerie
gernanlque,
ayant perdu
sPeaker
malheureux
Le
ennemle.
vre et bombardeIa rive
français
:
digant
en
nous
"soldats
sê
lamente
touÈe lltusion de nous convalncrêr
musette...
plus
aU
concert
drolt
gentils",
nraurons
Nous
vous nêtes Pas
,,Nous sornmesrelevéa quelques Jours plus Èârd et nous allons au repos à
I'hospice de Neuhof. Enfin nous couchons de nouveau dans des llts avec des
draps bten blancs. Ces draps nous les emportons lorgque nous allong occuPer un
ou*ri"g" de la ligne Maginotr le bloc 105. En effet le sol est recouvert maintenant d,une épaisse couche de nelge et nos capotes kaki sonÈ vlEibles de loln
sur le tapis Ulanc. Ausst est-ce sans vêrgogne gue nous nous Procurons ce linge
de camouflage.
"L'iniérieur du bloc 105 est drune saleté repoussante et 11 semble bien
gue la pa11le n'ait pas été changée depuis 1940. D'autre part lreau est inexistante sinon sous forme de neige gue nous fondons dans nos caEgues pour falre
sorTmaire. tlais pas question de prendre de douches alors que de
une tollette
telles ablutions s,évèreraient plus nécessalres gue jamais. Aussi somres-noue
attaquée par de sales petltes bestloles qui nous obllgent à nous gratter tout
le temps. Il faudra par la suite plusieurs sernaineset des baine répétés pour
me débarasser de cette naudite engeance.
,'Crest à cette époque que se place un épisode dont je n'ai eu l'expllcation que blen plus tard. 11 est blen connu rnaintenant qu'en décembre1944, Ie
CénérJf Eisenhoner, dans Ie but de racourcir le front, avalt évacué toutes les
troupes américaines de }a région de Strasoburg pour les porter sur Bastogne.
Or, un Jour de début Janvierr alors que nous nous rêposons enÈre deux servlces
de gardes dans une eal1e de reEtaurant qul constitue notre canbonnernent'nous
entane la
anérlcaln avec deux soldats ; 1'offlcier
voyons entrer un officier
blen
l'antrès
conversation avec noug et à mon grand étonnenent Je comprend
gens
d'outreles
avec
glaie qu,il parle alors qu'auparavant mes conversatlon
Àttunttgoe élatent plutôt laborleuseg. Il me dit que son père est français d'orlgine et exerce la profeseion de chef drorchestre. Je suis quelque peu étonet de Eon âttitude qul diffère Eensiblement de celle des
né de eon affabifité
Arnérlcatns rencontrés jusqu'lci. Lrofflcier déploie ensulte une carte drétat
nrajor, fait quelques signes à ses deux acolytes qul restent nuets, puis la
groupe E'en va en saluant.
petit
,ice petlt lncident ne serait depuls longtemPs sorti de la mémoire, si
je n'avals paa appris, longternps après la guerrer la fornation par les nazis
de petits groupeà hablués en soldats anérlcalng, parlant 1'anglats et munis
de jeeps.
,'Jral de fortes présomptions de croire gue nos vieiteurs faisaient partle
de ces comnandos."
B . A . L . - Cl. Berg e r 92
Le 19 janvie r,
MIe 229 de Vieil-Arnand est aussl disert. Ecoutons-le rapartons
à 7 h 30 en camions peints en blanc jusqu'à I'Oberjaeger:
conter
"Nous
de chasse avec ferme, puis nous rePartons Jusrendez-voug
un
ancien
hof, cregt
gu,au prochain croisement dans le bois. De 1à, nous nous rendons à pieds au
daÈant de Vauban sans doute, et intégrée dans la lifort, lloche, fortlflcaÈion
gne Maginot. Nous y récupérons pas mal de savon. C'est la prernière fols que
n o u g r r oyonsdes croix ave c 1 .1.5 , 1.2 . 5 , 1 . 3 . 5 . I 1 s ' a g is s a it d e s f e u illé e s
des US, eÈ dire gue nous allions plalndre des norts, La 3èrneSection est détachée au tournant du Rhin à 1 Xm au Sud du fort Hoche. Pendant toute la marche,
11 faut se cacher derrière Ia dlgue. Dès qurun casgue dépaese, le Schleuh tire et juste t Le 2èrnegroupe est seul à gauche' les deux auÈres groupes sont
à drolte. Devant la maison le Rhln coule à 50 rnètres. Entre les deux rnaisons
que nous occupons et un peu à I'avantr le grand restaurant-hôtel constrult
spéclalenent pour réslster aux inondations. Evldenunent,pas âne qui vive I
Sur la droite des deux groupes, rlen que la forêt qui va loln et dans laquelle
se trouve la maison que les amérlcains ont abandonnéele 5 janvier. A cent
nètree de la malson de drolte, une péniche qul servira de repère aux patrouillee ennemies. I,e prenler soir est lugubre. Il faut entrer et Eortir par les
fenêtree face OueEt. Lrenneni voit tout ce gue nous faisone dehors. Mêne pas
t La lère Journée est hérolque.
trrcuvoir faire de feu, la funée nous trahirait
se camoufler :
Pauvre garde forestier ou douanier qui habitalt 1à t 11 fallait
nous Eomnesdevenus orfèvres en la matière. DrapE, rideaux, chenises de nuitr
noua ont transforméE en honunesblancs t Ba. et Wa. étal.ent devenug "Moukher".
les enballer pour ne pas geler. I1 y avait - 20o
Quant aux pieds, il fallalt
à - 30o i les chaussures gelaient. Noue les enduislons de cire à parquet,, puls
nous prenlons une palre de chaussettes, une nouvelle couche de cire eÈ enfin
une bande blanche par-dessuÊ.." LeE arnes éÈalent devenues, ellee aussl' blanches'"
En face, on aperçolt le boche , on I'entend mêmetousser, câr la neige
tombe abondarnnent,parfois en bourasgue. L'Altheimerdorf flambera le 21 janvler.
*
Le 20 janvier,
Ie Batalllon Rhin et Moselle falt
par Fegersheim Eur Graffenstaden.
r
mouvenentde Lipeheln
Le 2I janvler,
1a base arrière
Graffenstaden.
Le Bataillon
du BaÈai1lon Metz fait
route sur rllkirch-
Rhin et Moselle va à Plobsheim.
i
Le 23 Janvie r,
Vleil-Armand
M o s e l l e".
est relevé
par un détachement de "Rhln et
*
Le 26 janvler,
vleil-Arnrand est touJours "enfutnée" au fort Hoche dans
"la soute à munltlon" par un fourneau énettant plus de furnéeque de chaleur,
maiE la 3èrneSection part à 1'Oberjaegerhof pour trols Jours. Le boche est
p a rt o u t acti f ( patroullle s e t tlrs d rart llle rie )
n a lg ré lra c c u e il d e s a rn e s
autonaÈlgues et des mortiers, qui lui sont réservés avec vigilence. Dee chaÈs
U.S. sont tnaintenant en âppui et rendent
et des grosses pièces d'artillerie
les coups sur la rive droiÈe du Rhin
B.A.L. - Cl. B e rger 9 3
te 29 Janvler,
le "GMA"attelnt
à ea défenee Jusqu'au 10 févrler.
Strasbourg-Neuhof-Stockfeld et particlpe
Le 30 Janvler,
on retrouve "G1" nettant "son carnet de route à Jour à
1'Oberjâgerhof, pavlllon de chaese drun nomnéSchrnltt, ex-adJolnt-collabo du
nalre de Strasbourg, prèg du Rhln, en pleine forêt où le silence eet naitre à
hult centg mètres dee boches. Deux sectlonB et demi occupent le fort Hoche qui
balgne dans le Rhln. Cregt là que J'apprends ma nonlnatlon de Caporal-Chef...
À rnoh nouveau P.C. cogitent Roncon, Noël, chlllèe, Febvrel, Hertzog, Xardel,
Voinson et un nédecln auxlllaire à l'âccent Vaudoig ncmnréUh1mann".
Ic ler févrler
1945,
la mleslon de la Brlgade reste de "portlo)t Lt elf,Ut
e,t In tê.gion o,u Nottd. SonSeÉuttt ef. ce,hû du
aua .ta dë.6eue de SÛtr.;tbour',g
l9ëne R.L devtont avoilt un ba.tni,l,tonen ftëÂQ)we'tUzl ,
"Le dégel transfonne le eol nelgeux en une saleté sang notn. f,e Lieut€nant
Polack dlrlge (depuis 1'OberJâgerhofl Ie tlr de nortlers de l'autre côté. Bong
résultats. A 16 h, le Capltalne Dollfus nouE annonce la reprlse de Gergthein :
on auralt nêne retrouvé deux de nog honneg dans une câvsr où tlE étalent cachés
depuls plus de trois senalnes. 11 parait que là-baa Valmy et Verdun ont eu une
cinquantaine de dlsparus et parmi les regcapés, gul avaienÈ franshl le canal,
un certaln nonbre d'honneg ont eu lee pleds gelés'',i" (G.T. de la BÀLl.
On peut alsément déduire dfaprès ces notesr Çuê les lnfornatlons entre
les unitéE élénentalreg de la Brlgade ne clrculaient qurlmparfaltement et fort
lentement. PluE Èard, on ge rendra conpte de cetÈe "lndépendance" règnant de
batalllon à batalllon, ce terme ayant évldenunentune autre slgnlficaÈlon gue
celle qui avalt été aètrtbuée à la Brlgade lore de son "lntégration" aux Réserves de la lère ArrnéeFrançaise pour la gauver d'être dlrlgée sur d'autres
théâtres d'opératlon danE l'exagone. Cregt donc blen de ce manguede llaleon
et drlnterpénétratlon des petltes unitég qu'est né au nlveau de Ia troupe
I t adJecttf " lndépendante".
*
Fort Hoche en Janvler 1945 : "Notre petlt tonneau".
je
vous parle auJourdrhui de la mort de notre petlt tonneau, enlevé à no"Sl
tre affrctton dans la fleur de l'âge, creEt parce qu'il représenÈepour nous
un exemple de courage et d'abnégatlon. fl a supporté sa courte rnaladle - quâtre
Jours de dépérlasement progresslf - avec une patlence adnlrable. Chaque jour,
lorsgue nous venlone à gon chevet, et noua rroylons dleparaitre aeg couleurg
éclatantes, nous sentlons blen gue la fln étalt proche et que noug serione btentôt prlvée de ea préeence attachanÈe. Hier, 11 étaiÈ vislble pour tout le monde
qu'll ne passeralt pae la nult. Beaucoupde vouE, gul êtes là aujourd'hui à
mrécouter, étalent venug lui rendre la dernlère vlslÈe, la vlslte suprêmeavant
ItanéantlaEernent. Ce qu'11 représentait pour nous, vouÉrle gavez blen : il
étatt le calne après la tempête I le conselller qul ne trompe Jamals, l'arni gtr
et indlspengable. Jamals nous ne retrouverona parell gulde, parellle synthèse
de vertug en un seul corp6."
(42) Ordre préparatoire
No 126 clu 2ème CA - EÎ,t 3ème Bureau ltro 704/3 T.S.
B . À .L. - cl.
(S u r lr ai r
B e rger 9 4
de "d e pro fondls") :
O Muse, prête-moi ta lyre
Afin qu'en vers je puisse dire
La nprt de notre petit tonneau
Qui disparut à grands flots
vous qui ainez les hlstolre tristes
Sachez gue Grojean parachutiste
Le ventre rempli de carburant
Effectua le débarquement
Nous l'avlons ranené sur nog épaules
Depuls le Rhln en farandole
Nous lfavions placé splendide
Dans le coln le moins hurnide
11. sfâpptocha avec des ruges de canague
Tout près.lu r,ieutenant Polack
tttals celui-cl le flt Ëôiiler
Et faire une reÈralÈe précipitée
NoÈre rnalin petit tonneau
Joua un tour de salop
A noÈre brave LieutenanÈ Roncon
Qul vint à l'lnauguration
Pour vous qui aimez la musique
Un orchestre magniflque
CéIébrait en termes éclatantg
Le mérite du vin blanc
on le vit pendant deux heures
Chanter de sulte avec ardeur
une ribanbelle de chansons
Qul n'étaient pas pour nourissons
Joyeux cornmeun écolier
On a pu volr le Lleutenant Royer
laper à coups redoublés
Sur une casserolle fêlée
Bt chaque jour et chaque nuit
Chacunpulsait à l'envle
Dans ses fLancg encore tout nolrs
Qul regorgealenÈ de plnard
Mais hélas tout a une fin
Notre tonneau nrétait plus plein
Et chaque seconde le vidalE
Du précieux necÈar gu'il contenait
Et lron pu voir avee étonnement
Notre Kllo dans son élénent
Qui aspirait avec ardeur
Le nectar cher à Eon coeur
Hler solr notre tonneau à t h 30
Srest éteint drune mort lente
Et nous sommesrestés consternég
Devant ce cadavre décharné
En guatre jours d'un combat gigantesque
11 avala trente lltres pregque
Sans compter les gouttes nombreuses
Qui se perdaient dans ga barbe glorieuse
Aujourd'hui en grande potûpe
Nous allons le mener à la Èombe
Et à la place du vln, bien vite
Nous allons mettre de lreau bénite
Notre Chef Charlot le charmeur
PerdanÈ toute idée de peEanteur
S'étaIâ de tout son long
Sous lrinfluence de la boisson
O voug qul passez aur son chemln
Souvenez-vousde ce fameux vin
Qul restera dans nos coeurs
Cqune un souvenir de bonheur.
(ra P P o rt é P a r G . T . )
Le 2 févrierr
Viell-Armand,
est une "mauvaise Journée pour le Comnrando
qul a trols blessés au Fort Hoche : ce fut d'abord Benek atteint drune balle
au bras alors qurll creugait une Èranchéeà 150 m âu Nord, puiE à 15 h 30
Michel ilaeger et Luck atteints drécIats de mortler." A fB h 15 Ie Caporal
Voinson esEuie une rafale de mitraillette.
"Rhln et Moselle" guitte le Cormandoavec son Lieutenant dlt
(R oncons'appelle "B uffle "). G.T.
Le CorunandoDonon va au repog à Egchau.
La CompagnieIéna se déplace à pled de plobEheim à Eachau.
"Eléphant"
B.A.L. - Cl. B e rger 9 5
Le 3 fé vrler,
on retrouve au cimetière de Gerstheirn
LtAapitani ALdnedLulenbutgut, onigina,Uted'Ùtluathal te 12 novutblce1919,
ba,,t-ahinoit, avalt di-twu à Guathein Le l0 janviut 1945totu d'wp ni.taion
Vutdun, encutchëà Gut^thQin.
de l.iaÂon avec Ie cunttade awivanl du Connand.o
(igune L'iruSoncotpa {ut aefitouvê.2e3 $'evaiut 1945, Sur.IÂ. atoix du c,ûne,Ltërc
.
utiption : u,dêcâdê,
Le 07.01,1945't
Le Cha'saeude lène CLaaaeRoqnondSinteil, Miil de Redingen lloaelAe
2e 27 mau 1922,di,spatuà Guathein 2e l0 janviut 1945et neûtouv'enoat Le
3 |êvaiat 1945,In uoix potttanl.l'itauiption
"no^t 2e 9 lonviett 1945".
La Cornpagnieréna fait nouvement à pted sur Eschau. Le P.C. du Bataillon
Uetz est transporté en camions à lllkirch-Graffenstaden, la relève ayant eu
lieu par le Bataillon strasbourg. C'est le repos :""Je suis logé avec Justin
chez M. et l{ne Kammerer,Jakob Mesgmerstrâsse.Ce sont des gens très gentlls ;
nous avons une magniflque chambre. I1 y a appel tous les matins à I h et crest
par le Lieutenant Sca1liet""(Berger).
tout. La ConpagnieIéna est commandée
t
Le Bataillon
Rhln et Moselle à plobsheln retire
son détachement du Rhin
pour lraffecter
à la garde à lrEst de Neuhof, dans une ferme au bord du fleuve
11 y eût des blessés par mortiers allemands. LrOberjaegerhof eÈ Le Lichtenbergerhof sont défendus contre une éventuelle intrusion allemande.
:
Le 4 février,
Ia Compagnie léna poursuit son déplacenent, à pied pour rejolndre le reste du bataillon Metz à ll.lkirch-Graffenstaden,
tandls que la
jour
Conpagnie Kléber seulement relevée ce
fait route par cars sur le nême
faubourg de Strasbourg.
Le Bataillon
Metz, en réserve,
ainsi
regroupé une fois
encore est au repos.
Le Conmando Vieit-Armand s'était
déplacé la veille
à Ohnheim. Les sectlons
ont rejoint
à pied, tandis que Ie matérie1 suivait Eur des voltures à chevaux.
Denain, ce sera Eschau.
Dans les relatlons des combats, on oublie toujours Le rôIe deg servlces,
gui est hunble mais indiapensable. Dans "Lazare", André Malraux évoque les
jusqu'à
"salles préparées pour noE conbatÈants de 1rI11 et du Rhin atteints
la ceinture de gelure au sortlr du fleuve et qurallait
sauver le Docteur Jacob
grâce au sérum de Leriche conservé à Strasbourg..."
(P. 99)
par
Ce sont aussi les postes de secours avancés au moment de I'attague,
exemple dans les Vosges, où "la solennité dee nontagnes ne prévaut pas une
(P. 233)
tache de sang, guand elle est d'un sang fraternel."
Qul a connu le IIème Bureau de la Brlgade ? Et pourtant ll a été très
souvent appelé aux premlères lignes, gue ce soiÈ auprès de nos Unités
actif,
ou de celles des Américains, dans les Vosges : Bois-Ie-Prince,
Rupt-sur-Mogelle,
Saulxures-sur-Moselotte ou Bruyères, Altkirch,
Ballersdorf,
Dannemarie, Kllstett
et le Pont de KrafÈ... Le conunandementétalt exercé par Le Capitaine Pierre Deux
B . A .L. - Cl. B erg e r 9 6
alias Pierre Zehnlé, Ingénieur originaire de &lulhouse. Son adjoint, le Lleutenant Emile Peterschmitt était né à SéIestat. Lrancien capitaine des pomplers
dravant L939 à Àltkirch Brunner (ou Bronner) était Adjudant ; François Kubler,
Sergent. te soldat Thomasvenalt de BussangeÈ le soldat Oumanski,dlt Kiki,
de Nancy. La secrétalre se nonmait Françoise. A Strasbourg un certain Conunandant Moreau reJolgnait 1téquipe dans laquelle s'était également lncorporé à
Renirenont le Sous-Lleutenant André Lutringer. Après la llbératlon drAuch, de
Toulouse, de Mont-de-Marsan et de la Pointe-de-Graves, I Bataillon Arnagnac
avait autorlsé Kubler et Peterschmitt à rejoindre le Brigade à Clernont-Ferrand
et la sulvre Jusqu'à lraneien consulat betge de la rue Gustave Klotz à Strasb o ur g par G r ay, rrétigney, Fro ideco n c h e , Re mire mo n t ,e t c . . . " (D' a p rè s le s
s o uvenir s de F. K u b ler).
Le 5 février,
au reÈour drune Permisslon, te Capitalne Paul Meyer est à
nouveâu affecté à son pogte de CommandanÈAdjolnt du BaÈallLon Metz rassenblé
à f Uf irch-Graffenstaden.
Le Sous-Lieutenant
elle
Scalliet
prend le conunandementde Ia Compagnie léna.
en défensive à Gelspolsheim'
Une section de Vieil-Arnand s'installe
Marckolsheim,
Guénar et Sélestat.
retrouve la 2ème D.B. de retour de
où
*
Le 7 févrler'
le Lieutenant Augugte Metz, cousin de Bernard Metz, prend
de la CHR du BatailLon Metz en remplacement du Lieutenant
la responsabilité
Enecke}, muté à I'Armée de LrAir, dont il est originaire.
lrlnprincipale du Bataillon est Ie recrutement' c'est-à-dire
Lractivlté
pratiquement par I'Adjudant-Chef
Julien
de nouveaux volontaires
corporation
par le Lieutenant Guillaume Thlelen, aidé pour le
Libold et adntnistrativement
par I'Adjudant René Brullard.
gul
prls
de
a
lrlmportance,
matériel,
confortableLe PC de Vieil-Armand change de cantonnement pour srinstaller
pour repréparer
de
se
deux
reçolvent
l'ordre
à
Eschau
de
ses
sections
ment
;
posltion
du Rhln".
au
de
casemates
sur
une
"Tournant
lever Ie lendenaln "BelforÈ"
Ordre du Jour du Général De Lat,tre aux combattants
(Message téléphoné du 07.02.1945 à I h 30 à Drapeau) ::
de la Ière Armée
';ÙnûLedu Joua No 6
Sou,s-0/,ditiua, Capoaauxet So0da,tt amîticairu o.t. {nang.i.t
"0{{iciuta,
de ta. lëtte AnnëeFaatrg.i;e. Je ne veux W d.ûetldue Ia, (in de celle dpae et
vietnaieurse baâai,(le poun vou dine nn loie e,t nw ieconvu,iÂaanc.e.0e.pui't p,{u.s
de fuoi,t âena/inQÂ,je ne vau dLcoide ateun aëpit de ruit conrnede loul, le
vou utie duenent et â0t1^ cQ e : eft dvl.nt. Nu,LLetâche n' Atoiâ pL*s inpûieuâe ni phu,sbelle, que co,the de ,sauvut Slttatboutrg e-t de libêttut dô,|initivyeni
l,A0'sar.;e. NuLLe.tâihe n'Alo'tt pfua |ëcotd,e en rl1ÂuLtats nilitafutea e-t po,(itt'
quL4. Ntil.Le{ache ne n2,rilail davaninge voùLe gênô'loai"tô"e,t voÛte aaoû$iee.
Uotu l'dvez conpriÂ
.votu e,t, couvettû de bôue, eL Liarui's de 6noid, ëpui.të.,s,vory
poun aubluguut Ll S.nutgiedùeapël2êede ^
en
l'ënutgie
avez L,Louvê.
^u4ùe
co$wvdlls anëliienLu,",etli nouÂevez apponte
Ltetueni. llarci ù vouÂ, ne^ chuâ
vottLe vaiLhance et. qui n'evez aien ëpwtgnâ.,n't voa d/LnQÂ,vw voûte,nng, potll
B.A.L.
- Cl.
Berger 97
tlott^didut. U)nil.tà votu ne chutâ um)nd? laatgia, votrÂpouvezptùendtle
avecune iute 6iuttâ. quevouÂavez ê.tL te-s aabLutu d'un gaandëvènenenl,
donf noa en(anil pnhurcnl. qvec AnoLionet ae,spect.T.ou.totlel dinal,Lonol.,vi,tiotu de l, oanëede-IibêttahLonê.taient W:etu,te,set, chrcunede aon ê.rctgie
Wop& et dt un amouiëgal poun2a po,tnie, a va4gu!.glottiettwrrenl. aoncoin
de'bal,ai,lle. L,aLLQrsnAQÂt chMAê.du rol" ættê, de la Fttarc;e.Il. ne teviendna
pLlÂ."
Le Gënâto"td'NwÉe J. 0e La,Lûe0e Ta'saigru1
Le 8 fé vrier 1945,
Hanlra4,lloaellnn de Faqmbg, où i,t
de \ùe Ctntae Fn'edêytic
Le Cha,saetn
e'St.në le 22 juiLÙet 1915,a ê.tê.tuê. te I ('evtiut 1945à.?Iobahainda*u Ie es.Sttatboug, pû AeLtfrr de bombedant Is nâ.gionlonbaÛte.
dne du 8la,tai,(hon
I1 sera lnhumé au Cimetière de Plobsheim.
Plobsheim est bombardé par un avlon ennemir gui détruit
de Vlell-Armand.
*
lrancien
P.C.
Le 9 févrierr
on apprend que deux SS enrôlés par Rhin et Moselle sont
arrêtée. IIs essayalent de prendre deg messages et avalent mêne tiré sur des
soldats français.
*
Le 10 févrie r,
passe inaperçu dans tous les documents. Profitant de cette
accalmier un conteur a rapporté cette "histoire vécue"r gu'iI baptlsa "La Pêche".
"Or donc, le popotier (bénle soit sa mémoire et que chacun lui pardonne
ses méfaits) nous avalt fait nanger des nouilles. GauseenI'aîné, toubib de son
vénérable état, en pâllt. De rage, il vida le mouÈardier. Mals les rages de
toubib ne durent jamais longtemps, et notre honne, habiÈué à se pencher sur
les vicissitudes du genre binane placentalre, se pencha aussi sur la détresse
de cette popote-là. CeÈte détresse étalt drautant plua grande qu'étant au rePos
dang un petit village de la plaine drAlsace, nous n'avlons drautres soucis imnrédiats à portée de nain gue ceux des ollves gustatives et de leur prolcngement
coumunénentappelé trlpe. Mais cormleune âme saine ne saurait se passer dtun
support en bonne forme, Ie toubib prit à partie lraunônler : "Tu vLens, Pasteur,
on va à la pêche l "
'Commel'âne du pasteur avaiÈ peine à contenir dang son long corpE fatlgué par les beans et anémié par les nouilles (rentre en toi-même, popotier et
fais pénltence ), il acq u iesça.
"[,es deux s'en allèrent donc emprunter canne à pêche et asticots. Peutêtre aussi était-ce un panler qu'ils garnirent de plastic eÈ détonnateurs le
tout soigneusement recouvert d'un petlt linge blanc comtneIe panier du petlt
chaperon rouge. Mais je dois faire erreur. A la rrès-Chrétienne-Brl9ade-AlsaceMalraux on ne s'arme point de la sorte pour prendre du
Lorraine-du{olonel
poisson.
uL'Il1 nré È a it p a s loln . Un p e t it b o is t ru f f é d e mln e s , ma 1 3g u ' im p o r t e ,
chacun des deux étalt en bonne conpagnle en Ia circonstance, et vollà la rivière, cal'ne commeun chanp de bataille en temps de palx. I1 y avait mêmeune
bargue, mais malheureusementà ta berge opposée. Nos deux hommesse tâtent,
tâtent lreau, se tâtent encorer et conmeIe toubib était le plus courageux des
B . À . L . - Cl. Ber g e r 98
deux, 1I s'en alla se deehabiller danE Ie fourré (non point pour arroir I'air
plus
braconnler encore) pour guérir la barque.
"Manguede peau. Sur lrauÈre rive un hqnmeapparait et détache la plate
frégate. DéIlcatenent 1'aunônier pose son panlerr êt comîe le gêneur traverse
la rivière, il engage la conversatlon avec le quldam, ce à haute et lnte[igible volx afln de permettre à son larron de cornpèrede rendosser les ustenslls
de ga dtgnité.
,,Crest quand-rnême
nalheureux. Toute Ia pêche est cagsée avec leurs crenaÈes, dit lrhomner âvêc un accent gul senÈ le terrolr. Vous gombrenezche
euls Ie garde-jasse et garde-péche. Mais ça n'intéresseratquand-même de volr
une fois ça. "
E t v o llà nos trols garants
"Q uià cel à ne tie n n e . Ce nré È a it p a s d if f lc ile .
de I'ordre moral et public enbarqués pour la braconne.
"Deux heureE durant notre homnerana le coin poissonneux. Le résultat lui
fit oublier sa peine.
,'euaît à la séparation, elle fut touchante. Le panler était pleln de poissons, maie les blousons arnéricalnÊ ont de grandes poches, mais trop petiteg ce
prenJour-là. tilotre nocher a b{en voulu se charger de ce gue nous ne pouvione
àre. fI se chargea mêmedu reste de plastic pour quelqutopération future.
guand vouE voudrez de nouveau aller à la péchêr vous
"Et hein, dlt-il,
me le dlrez, et che vous préterai de nouveaumon navtre."
*
L€ 11 févr le r 1945,
c'est un dimanche. un détachementde la Brlgade rend
les honneurs au Général De Gaulle eÈ défile place Broglie à Strasbourg sous
les applaudissenents de la population très denge.
La guerre nresÈ pas termlnée, mêneaprès Ia liguidation déflnitive de la
poche de Colnar, il reste des conbats à nener sur les bords du Rhin.
ta cosnpagnleIéna est en état d'alerte contre lee parachutistes jusgu'au
12 au natln.
L€ 13 févrler,
des éléments de "Rhln et Moselle" sont en défensive au
Stockfeld.
Au Bataitlon Mulhouseest créée une Section drengins, mortlers et anÈlchars, à laquelle sont rnutés entre aueres le Lleutenant Polack, lrAspirant
Jaeger eÈ onze honnes de Vlell-Armand.
"On parle de plus en plus drune prochalne diEsolution de la Brigade et
d,une affectation à une unité de narche formée de volontalres, ou dàng les serv l c e e publ i cs". (G.T.)
D'autres sulvent un stage de téIéphonlste (Berger).
Le 14 févr ler,
un courrier du Malre de trtetz, Monsieur G. Hocquard Parvlent
à C . t . : "... Je vous fé llcite d 'appart e n ir à c e t È e b e lle u n it é g u re s t I a B rigade Aleace-Iôrraine et gul particlpe si brillamtent à la llbératlon de nos
provlnces. . . "
B.À.L. - Cl. B e rger 9 9
Pierre Lemblé écrit : "Le 1.4 février mes camaradeEhaut-rhinois et moinême obÈenonsune permission exceptionnelle pour revoir nos famllles après
quaÈre ans de séparation. Je retrouve mon père en traln de rarnagger les déblais.
11 mrapprendque ma nère et mes frères et soeurs gont réfuglés à Guebwitler où
nous allons Ie solr même.Les retrouvallles sont étnouvanteset la plus surprlse est na petite soeur, née en 1940, et qui ne pouvait croire gu'elle avait un
grand frère habillé en Anéricain. (Le 17 je quitÈeral na famille pour reÈourner
à gschau o ù nous re ste rons jus g u ra u 2 0 1 " .
Au Batalllon Mulhouge, les mesures gulvantes sont prlses sous forme de
"Note de Service" 3
"Le ComnandoV.A. relèvera demain rnatin 16 crt. les élémentg actuellement
sera le suivant :
en ligne du ConnandoBelfort. Le dispositif
occuper
de jour et de nuit, deux genà
deux
casemates
dlgue
:
de
Ie
long
la
tinelles obligatoires de nuit à chacune i
deux aménagelnents(ouvrages de canPagne) en voie d'exécuÈion à occuper de nuit ;
une arne autonatique avec grenades à chacun de ceE
quatre Pogtes.
v.A. prendra à sa charge l'aménagementdes deux postes
sltués au Nord des deux casemates de façon telte que ces deux posèes soient
occupés de jour et de nuit par quarante honnes'
Les quatre poEtes seront aménagésen P.A. fernés avec
de
leur côté, être fermés de nuit par des chevaux de frlge.
chlcanes devant,
Des fils de fer barbelés contourneront les postes à environ Èrente mètres de
dlstance. Ils sont à poser de façon telle à rester lnviglbles à l'enneni. Lds
barbelés sont à pièger à distance convenable.
te fll de fer nécessaire sera amenéà proxinrité par les
soins du Batall1on.
Un cornpte-rendu d'exécutlon écrlt gera remis par le
ComnandoV.A. Ie 18 crt. pour nldi au plus tard.
- Malson du tournant du Rhin : celle-ci sera de nouveau occupée à titre Permanent. Elle devra égalenent être aménagéeen P.A. fermé commeci-dessus.
r deux groupeâ conplets - sentinelle double de nuit.
Effectif
- CasemateChacal arrière : celle-ci fournira la section de réserve. Effectif :
une section de trois groupes avec un ninimun de trols armes autonatiqueE sentinelle double de nult. Le central téléphonlque de Chacal arrière est à la
charge du ComnandoV.A. gous la responsabilité du Caporal-Chef Morgen. te
de Conrmando
assurera Ia relève interne de seg éléments entre
Conanandant
Chacal avant, lcs postes de la digue et Chacal arrière.
- Sectlon d'engins : les prescriptlons ci-dessus concernant leE postes de Ia
digue sont également valables pour les deux casenates occupées par la section
d'engins gul les aménageraen P.A. fermé. Le chef de Ia section assurera Ia
relève intérieure tous les deux jours de façon telle à ce qu'il y alt les
sentlnelles inposées de nuit étant entendu que les deux plèceE de nortier
solent en permanenceprêtegpourun tir au profit des éIéments en llgne.
- Patroullles : Liaison entre postes : deux de jour - deux de nult
avec volgln de droite : deux de nuit - un de jour
avgc voisin
P . C.
le
1 5 .0 2 .4 5
D o p ff"
dg gauche
:
"
,
rr
rr
rr
rl
B. A. L. - C l . Berg e r 1 0 0
Le BaÈâlllon Metz eat aussi chargé de la "garde au Rhin" à Plobsheim.
La Compagnle xléber est au Château de thunenau ; Iéna est au Kenpferhof'
tandls que le P.C. du Batalllon se retrouve encore une fols à Plobsheirn.
C'egt ce mêmesolr que le Chasseur Marcel Sangon et le Capitaine Paul
gubir à peu de choseE près le sort du Capltaine Dufay et de
Meyer ont fallli
son chauffeur. Au retour du P.C. avec leur traction noire p1elne de bottes récupérées par lee Chasseurs ayant les pieds danE I'eau, se produit une collislôn avec un dodge, les deux véhicules roulant à feux ételnts pour évlter d'être prls à partie par les Allenands tlrant sur la route départementale N" 468.
oeg débrls de la ClÈroën lrrécupérable et dont Le contenu sera pratiguement
volér on retire les passagers qul sont transportés à la Clinlgue Salnte-Odile
de Neudorfr où ils seront opérés. Ils se rapelleront de cette positlon inconfortable d'êÈre fumobilieés sur un lit drhôpitalr tandis gue ce dernler est
ennenle inetallée outre-Rhln. Les bleggés qulttebombardépar 1'artlllerie
ront leur étage le 4 mars, le Capltaine t{eyer étant affeeté à la olrection de
I'Infanterle à Parls, au Secrétariat particuller du Colonel Ely qu'il rejoind ra 1e 22 m al.
Le 16 février,
on observe le passage d'avlons anglais, qui bombardent
tout près des abords du Rhin. Vleil-Armand va relever "Belfort" au tournant
du Rhln, Fort 86 G. te fleuve déborde et monte Jusqu'à la dlguer ce qui n'ârrête pas les patrouilles allemandes passant habituetlement entre le Fort 86 D
et la sclerle de Plobsheim. on poaera des barbelés'
*
Le 1? févrler,
Rhin et Moselle cantonne à Ia Caeerne Drouot à Uulhouse.
G.l. : "Jracconpagne le tieutenant Roncon verE leg forts. La première
sectlon tlenÈ une grogse casenate à quatre cents rnètres du Rhin. Le fortâln
cornplèternentfêlé depuis qu'il a subi les obus arnérlcalns. ite
esÈ d'ailleurs
prends quelgues photoE, puis ne rends verE le Rhin le long de la digue où depuis
vingt quatre heures nos homes ont transforné le terraLn : barbelést troug
drhorunes,pièges à con... Le mondeextérieur est bien lointalnr il nous ignore
d I allleurs facllenent. "
Le 18 févrle r,
la arlgade passe aux ordres de la 9ène D.I.C.
(43)
*
Au bord du Rhln, Vleil-Arnrand occupe Èoujours le Fort 86 C et veille sur
86 D et B, mals le nlveau du Rhin baisse, ce qul permet une fols de plus de
pêcher à Ia maln. I1 parait que faisans et lièvres abondent également dane Ie
coln qui intéressent âussl les allemandg, moins agressifs. On contlnue Ia pose
de barbelés et de fils téIéphonlques (les "coguing d'en face nous en fauchent
toutes les nuits un à deux kllomètres").
(43) Ordre préparatotre
No 135 de la rère A.F-,/2èmec.a.,/EM - 3èmeBno 787,/3T's'
B.A.L. - Cl. B e rger l0l
Le 19 février,
"nouc remontons en ligne (CompagnieIéna du Batalllon Metz)
et nouE noug lnstallons au Kaepferhof. De Jour tout paralt calne, la nult noug
Eonnes de garde ou faisons deç patrouilleg le long des dlgues du Rhin. A lfaller
et au retour noue falsone halte dans lea accueLllants quartlere de la Kléber
où règne le Capltalne Linder... Les Lleutenants Chanbeauet Maurel gont
bl egség " (aerg e r).
I€ 20 février,
la Conpagnle xléber est relevée de ees emplacenents du
Sous-Quartler Sud de Plobsheln. Elle va occuper la réglon Nord du Quartler,
c'egt-à-dire relever des unltés de Viell-Armand, qul gagnent Eschau et Ie lendemaln Neuhof.
Les "Dernlères Nouvellee" de Sttrasbourg publlent une lntervlew d'André
Malraux : Le Thillot, Dannemarle, Èlulhouaeet Strasbourg, telles eont lea étapes de Ia narche des Àlsaclens sur I'Algâce.
Lê 22 févrler,
la Brigade reçolt lrordre de relever le III,/20 au Sud du
Chapeau-ile-Gendarme
durant la nult du 22 au 23. Une Compagnledu 21ènreR.I.C.
est mise à ea dlspoelÈion pour particlper à la relève (44).
*
On retrouve ce Jeudl 22 février 1945 le corps du
Chalaeutt RwgnondDau1duru1, nê. te 29 ianviut lq25 à. WibQltswiÆut en MoaelAe,
1945,
di'spoau ar coul6 du dëuoclw4e Ce Vadun à, GQâ1!tQ,htIe l0 idrviut
I1 sera inhurné au clnetière de Plobsheln.
*
trlatricule 229 de Viell-Arnand comnente lee évènenents conme suit : I'Leg
temps des maguls revlennent. Nous sormes amenésen voltures particullèree au
mllieu du bols, en face de MarLen. Les bagagee aont dang une remorque à bestiaux. Evldemnentr cê mode egt plus sllencleux que les canlong. De 1à, à traverE forêt Eur un eentier étrolt, nous cheminons vers le poste : 'tChevreuil" i
consigne Etricte : paê de bruit, et surtout blen rester eur le chenln. Un pa8sage étroit à peine d'un rnètre nregÈ pas rnlné et les nlneg sont allenândes,
amérlcalnes et anglalsee. Belle salade ruEse nrest-ce pas ? et tout celar sang
plan. Prenona la garde au poste de mltrallleuse où leg gardes rnobiles, nos prédécesseurs, ont perdu 2 honmes. Couchons dana un rédult sonbre où le problème
dréclairage faisait dee prodiges dringtallation.
A La tombéede Ia nult, on
enÈendle boche travalller.
Pâr "blgo" on le slgnale à l'arrlère,
malg un arrosage ne les arrête pas alors ll n'y a qu'à écouter et attendre. Ce sont de
vlolents coupa de masse ou de béller. De tempg à autre, noug entendong un
train pasger. "
Donon egt au Fort Hoche, "L'enneml est mâlntenant beaucoupnolng agresslf
et tout se passe bien".
"Berger" se réJoultr it est déstgné pour aller
lrEcole deg cadres de Ia lère Armée à Rouffach.
(44)Ordre préparatoire
faire un sÈage E.O.R. à
No 52 de Ia 9èrne DIClEM-3ème BÂ{o 357/35
B . A . L. - CI. Berg e r 1 0 2
Le 23 févrler,
vers 0 h 30, le Sous-Lieutenant Chambaudet le Chasseur
Houdot en lialson de poste à poste sont assaillls par dee élérnents ennemls
s u r Ie di gue de lrIll-II,/53
t les allemands contlnuanÈ leurs harcellementE nocturnes en travereant le Rhln en bargues.
Le Chaseeur Houdot va mourlr pour la France. IJe Sous-IJieutenant Chambaud
a le bras drolÈ cassé et une balle au côté gauche. Dégagéspar contre-attague
du Groupe-Franc, les blegsés sont ramenés et évacuég.
Le Cha,aaeuJesn Houdot, tr.ê.
le 3 oelnbae l92l à Condë.-Nonthettn,
en MoaeIJe,
a ê1ê.bleaaê.noftte%enenl.oa-de-saua
du coeJt^au cou;r.â
d'une Lit i-aonde po,st*.
à poate àui Is digue de L'lî"t dotu ,(a aê.giondePLobahein.lL elrt dêeê.dtau"
et apryteruit ou fulai"IAonMotz.
cou^Ade X.têvatus,Li.on
Il
a été enÈerré au clmetlère
de plobgheim,
Reprenons le récit de Vieil-Armand : "Notre "voisln" a travaillé
toute la
nuit. Ce n'est que le lever du jour qul lra fait taire. A 3 h du matln, on
entend un engin à chaine en face (chenillette
ou char ?). A 17 h, Ba. écrivant
à côté de noi au poEte de nitrallleuse
reçoit des éclatÉr sur le casgue, noi
plus tard. On nous salue avec des balles explosives.
La nu{t, de plus, du gibler nous nettoie les champs de mine. Des lièvres et dee chevreuils glsent à
quelques nètres du fort.
perdus pour tousr câ! tout est Èruffé. Un nort sur
mlne au 20ème, un blessé grave et un fou dlsparu.'r"
Le 24 févrierr
a repris en face. eue
"dèg Ie coucher du jour, le travall
crest lancinant la nuit t Relevé par la 4ème à t h, nous passons leE consignes,
mais de lrautre côté on nous a repérés. Tous ceux qui porÈent une charge sur
les épauleg "écopent" i sang doute, I'ennernl dolt apercerrolr ce qul dépasse la
tête. we. se met à Jurer car lui a eu son Jerrycan de vln touché face à ltoreille.
Pas moyen drobturer le trou."
*
Le 25 février,
draprès lrOrdre Particuller
No 53, la Brlgade devra se porter sur Mulhouse à partlr
du 27 féviler,
nals un CompÈeRendu dfOpérations
(C.R.ops No 780,/3-t.s de LrE.M. /LeA/83 du 24.2.45, lnfirrne les rengelgnements
précédants et permet de supposer gue la Brigade étatt en cours de réorganisatlon
en vue de la mige sur pled du 4ème B.C,P.
Le 26 février,
le Batalllon
Metz est relevé par le 21ème Régiment drlnfanterie Coloniale. Le PC, les Compagnies Iéna et Kléber fonÈ mouvement en camiong
sur Lipsheim.
Donon ge retrouve
à Fegersheim.
t
B.A.L. - Cl. B e rger 103
Vieil-Armand est relevé par la 9èmeDIC Êous le feu d'un tlr drartillerle
ennenie : crest Ie baptênrecar lrunlté de relève semble conposée essentiellenent de "bleus". Et pour ceux de la Brigade : "Nous parÈons à pied à Neudorf,
"çà rrous donne des alles c'truc-là t". Bientôt on devait apprendre qu'iI y a
déjà eu un morÈ et un bleEsé à "Chevreuil" dana les rangs de Ia lène DIC.
L'étape suivante est Fegerghelm, enÈanéedès 20 heures..." (Mle 229)
Vieil-Armand est surtout relatée par les Eouvenlrs
Lractlon du Commando
jus"
à la 3èmeSectlon, dont Ie chant préféré était I
du Matricule 229, "2ène
- Refrain Yra des cailloux sur toutee les routes
Sur touteE les routes, y'â des chagrtns
Mals pour guérlr le noral en déroute
Yra des filles Eur tous les chemlns.
Y ren a a u t a n t q u ' iI y ra d e p ie rre s
Qutll yra d e f le u rs d a n s le e J a rd in a ,
Qurll y'a d o o is e a u x s u r la b ra n c h e lé g è re
Y'a des filles sur tous leg chenlns.
Il euffit de trouver,
Celle dont on a rêvé
Ainsi, guand on pense à lramour
Le chemin semble bien plus court.
Yra des callloux gur toutes les routes
Mals aujourdrhui commedemaln,
Une raison suffit pour quron sren fouter
Yra des fillee sur tous les chemins.
I
SouE le sac gue l'on porÈet
Et gui pèse vingt kllos'
On marche comn€ des cloportes,
Et lron courbe Ie dos.
Mais qu'une Jolie fllle,
vlenne à passer par 1à,
Aussltôt nog yeux brlllent,
Et noug narguona le pas.
Et nous pâseons dans un frlggon,
(Refrain)
En chantant tous à l'uniEson.
II
Qu'elle golt brune ou blonde,
que nous croisons,
La fille
Crest la plus belle du monder
Aux yeux de Ia Section.
Et pour Ie deuxlène claese'
Conme pour le tleutenantr
Crest de lramour qui passe,
Et tout le nonde e8t content
son corps mignon
A détailler
(Refrain)
On en oublle ses durlllons.
o
't
B.A.L.
- CI. Ber ger 104
après celà,
la cltatlon
Ordre No 3 du cénéral Touzet du Vigler, GouverneurMilitalre de Strasbourg,
en date du 27 février 1945 :
dle ta XèmeRégion Milltaire
Commandant
,'La ttiga.de ALæee-Loaaouirv, qtr4 oidi?Js du Colonej l,lollatx,
doil.
qwi.ttut ptloclulnanenl. IQÂ bond.t du Rlûn où depi's. .p^ry.^de dust noia eLle
tieni L'.ennwL en êchec ddru de-scittcorutatæe-s di|licilQÂ.
*Dë.jà Le Thi,l,[.0t, Ddwtwtwtie, lhûhouÂe Ql Stta,sbouagavaienl.
matquL.ce's glonie/rsQÀ ëLapea.
nALtdtient et Lottlt*itu de celln tJvtilâ., ven aponlanënenl à Is.
ba.tai,Lhe peuvent ê,tue (iuta de Xn pat qu'i,La ont Wi à Ia LibLaabton
de t'Alugte.
,,Avdtrl Ùul dëpant, Ie CrënëaaL
Gouvetneut Mi,Uaahte de SÙtaabouttg
pou^ taul baillante eondui,tz et
t cenl, à heun alnç'saut æ.s lêlicilatioru
Ieu aouhaite de pouttaûvtrc Ia guwte avec f;e'nêne âuî.cëÂ,"
*
La nission
de la Brigade est terminée.
*t*
IV
Lr apr ès Brigade.
On peut considérer qu'à partir de la résolution de Ia "Poche de Colnar",
I'Alsace est totalement lltÉrée et qurainsi prend fln Ia miseion de reconquête
militaire de la Brigade Alsace-Lorraine, unlté consÈituée en majorité de volontaires lesus de Ia Résistance.
La vie des unités va consister à assurer Ia "Garde au Rhin", étrangenent
eemblable à la "Drôle de Guerre" de 1940 et à ses prénices de 1936/39. Les soldats d,Algace, I'arne au pied, se gengalent frustrés d'une vlctoire après avoir
tout donné pour la LitÉration de Ia France.
Certes, Ia défenee du Rhin en 1945 ne fut pas sans dangers, mais elle fut
aussl sans grand tntérêt, chacun ayant hâte, solt de rentrer chez lul, solt de
poursuivre le combat au-delà des frontièreE.
I
0"
15.12.19t3
A!5rc!88--?g-:!ô-98!90-E--!W?8ry?ô!IE-4!$49E:!988ôIryE
lsui.tz 4l
Veuillez decti(iut Ùes indienl,Loru aLivanlùb a#rrl Wu? ddtu le Ch. lll
le
avec bulleLLn No ltq 3
dl Page5l lteëneLignel Le Che( de choa du potrt du Rhin atappeJail,
lrlbutt Z I ll M E R el non Zûmaurwut
Le Capi.tninn?aû llapt e,t aoncrau66et4
bl Pa4e53 ldumiut {l
Marcel fuiaon ae tlouvèttevû.att te pavi,a
le 5 dëcurbte 1944
de In CofhLniole de SÛna,sbouaa
à, nil,i avelele PoÆuttt Futnoù. Ftantz, unôniut
de Ia. Bttigode, el, Le Chauatt Jenn-Faatqoi,t
GR0Bl+l du fu2ai,qon tle'tz.
el,,non Ooubiat,
cl Page54 | 4èneLigtel : Lûte "flaa OûUVIERU
Sou.a
L'ôccuryl,ion e.t ut g40ndæatdale du peinbte
@.oaaetRillwta oui en ava|t wtlê. à Pêaiauetn
où iI ê.tni"t. aal6uàia,MgaoluvinR â, ê.tai.t lai.t
norme)L
OAUBIIER.
*
Ptrhîi.enfiln t il ett bien uêci.aê. oue l'Hiatnute de la BALo-tt une eJuoMtogie ëtabtie gtôr;eatu doaunentt puuÀ dau te bulleiln, EI.te ne âan W
pûùAe
æu lotine de Livne, het Ùectuttt aont donc invi,tLt à colAeeilowiut
'lo *^ui.teA"
joittlet au bu,Uet)nt et de lol neliut atx-nû,rp.loatque le doattent,
aeln conpleft.
r
S,i voua avezdet obtawaliotu à 6ohe u a$et de fs 4ëneauitn iointe
oa bulleiln N' 190, iruativez-let ci-detaou el, aznvogezcelLe 6iche à
ûech.- 6t500dlEgrttl.ERf.
Pa!2 MEVER
ltét me Thê.odoae
a--
B.A.L. - Cl.
Berger 105
Lrengagementde la brl.gade prend fln.
*
Une dissolutlon drunité n'a rlen drune alnthéose de feu d'artlflce.
CeIa
ne falt nl grand brult, ni ne constitue une phaee guerrière, dont ne se souvlendronÈ peut-être que les échelons admlnistratlfs eoudaln subnergés par la paperaêse inévitable. Cregt une démobillsatlon lente et éprouvante.
Pour la Brigade, ce fut une dislocaÈion, dont quelques pointg ealllants
conplètent cependant son histolre ! on ne tranche pas brutalement lee liens
affectifE drune chaine de camaraderie forgée au combat. It y euÈ des déchirenents, des injustices parfols, des déceptions souvenÈ.
ttals ce fuÈ aussi la liberté
retrouvée.
"Ainsi stachevait la grande avenÈure. J'y al goûté la fraternlté, fréquenÈé et frôlé la mort et mleux apprls la liberÈé. J'y ai également découvert
lrhotme, I'honme réeL, faible et noble, grirnaçant et beau, désespéré et pourtant habité par une force venue de plus haut que lul. J'y ai vécu la détresse
et le bonheur cotûne en une slmphonle où les airs joyeux dominent les tons mlneurs. Jry ai rencontré la foi des bergers commeaussi Ia dlfflclle
approche
dea nages. Curieusement la guerre n'a conduit à mépriser la haine.
"Par-dessus Èout, Dieu n'a surpris à.tous les carrefours de 1'épopée, et
plue précisément Ià où je ne I'attendais pas. II mra parlé par des voix agnostigues : il n'a rejoint par ce canarade de conbat que Je baptlsal avec lreau
boueuse de la tranchée recueillie dans mon casgue, parce que, en déplt de son
habituelle contestation, il me supplialt de tui conférer Ie baptême en profesÊant une foi venue drune inexplicable profondeur I Dleu nrattendait dans les
regards flévreux eÈ avldes d'étrange lumlère de ceux qui bientôt altaient être
sans regard ; il se révélait aussi dans la aauvage et mâle beauté des vlsages
où, par-delà les atteintes dlssolvantes du nonde, se reflétalt une enfance retrouvée avec toute sa charge de générosité, de gratuité, de rire et draudace...
"Sl voug ne redevenez commeces petlts enfantsr voug ne pouvez entrer au royaum e des c leux..." (L rE nfa n t d u n ire d e P le rre B o c k e l)
"Ma grande chance, pendant cette Reconquêtêrcrest de m'êt,re Èrouvé à la
charnière de lrarmée venue d'Afrique gui étalt presgue une armée de nétler, et
des troupes de Volontaires, sorties de tous les maquls cachés jusquralors dans
Ies bois et les nontagnes.
"Mon autre chancer crest d'avolr rencontré, dans la marge de Ia guerre,
des êtres qul semblalent avolr été mis sur mon chemin pour y représenter touÈ
ce gue la créature humaine peut faire de bien ou de mal. J'al eu pour compagnon
DE LÀTTRE,MALRAUX,JACQUOT,les horunesde la Brigade Al.sace-Lorraine et ceux
de lrEÈat-Major de 1'Àrmée." (La Rencontre drAndré Chanson- Edition Plon 1975)
B . A . L . - C I. Berger 106
'Parce que cette histolre est écrlte dane la duréer les morts y sont
plus présents que lee vlvantg. Dans la Brigade dtÀlEace-Iorralne, Malraux parle
tous les solrs de ceux qui vont mourlr denaln et' s'il Ie dlt, c'est parce gue
cette rnenaceest sur eux toua. ta Brlgade d'AlEace-Lorraine est la Brigade des
onbres ; toug nourront contnesont morEs leurs camarades. Droù ces veillées funèbres gue noug raconte André Chanson et gurll rapproche dee cultes rérrolutionnalres. Chaque solr, rnêmesl elle a beaucoup trlnqué, Ia Brlgade est au complet :
les vlvants pour aglr, Ies norts pour montrer l'exemple." (La Brlgade des ombres P l e rre Slpr i ot - La Flgaro du 0 1 .06.1 9 7 6 )
Ia Brlgade mue.
i
Le 28 février,
Ies éléments non démobltlsables
de la Brigade destlnéE
au
renforcement de la 3èrneDernl-Brigade de Chasgeurs sont relevés du SecÈeur de
la 9èmeD.I.C. eÈ regroupés dans la zone IlIkirch-Graffenstaderr Ichtratzheim,
fegersheim (45). À partir de ce moment1à les ordres ne concerneront plus que
les "Engagés volontalres pour Ia durée de la guerre".
Le l er m a re 1945,
le CapiÈaine Albert Meyer du BaÈaillon Rhin et MoseIIe
Kléber du Batalllon Metz, tandis gue le Capitaine
affeeté
à
la
Compagnle
est
(CompagnleHors Rang) relevant alnEl le LieuteLrest
à
C.H.R.
Alfred Linder
Ia
gul,
Metz,
lul-nrêne, avaiÈ remplacé le 7 février 1945 le
nant Àuguste
LieutenanÈ Eneckel.
Cee nutations conEtantes au coura de la campagnequt srachève étaient
lrexpresslon de la volonté du connandenent dradapter à chaque instanÈ ses unltés aux beeolng du terraln et face à un ennenl touJours renouvelé et corlace.
La plupart des nomlnatlons furenÈ la conséquencede la mort des cadres ou de
par sulte de blessures graves. I1 y eut peu de muÈatlons
leur indlsponlbilité
par sanctions diEclplinalres ou lncapaclté à prendre cerÈaines responsabilltés.
La situation générale pourralt être décrite par ceg quelques lignes de
"GT de la BAL" appartenant au ConnandoViell-Armand du Bataillon Mulhouse :
ttA Fegersheim, nous avions déménagéune fols de plus le 26 février.
Journées très chargées sans une minute de réplt. Je partage une chambre avec
Volnson. La culslne se ressent quelque peu du départ en perme de W., remplacé
par le vleux Henrl G. ex-Iégionnaire aux L5 ans de service. Nous prenons nos
repas chez des vleux aleaciens très pieux, aux noeurs bourgeolses infiniment
palslbles.
le nagnlfique E.
"Le PC a été réinstallé dans la deneure du "collabo"
y règne toujours. Ronconm'avait chargé des cantonnenenÈs,' ce qui provogua une
de ses plus belles fureurs, prodlguée en plelne nult. C'est aussi avec guelgues
regrets gue nous avons guitté Neuhof où Ie séjour fut presque aussi agréable
q u t à Eschau."
t45) C.R. Ops. No 848,/3 - TS de I'EM,/leAÆ3 du 28.02.1945
B.A.L. - Cl. B e rger 1 0 7
"Leg bruitg leE plus dlvers ctrculent au suJet du sort qui sera réservé
à la Brigade. PrimiÈivement nous ne devions rester ici que deux ou Èrois Jours
pour nous regrouper avant de descendre sur Mulhouse ou Lunévllle. Une chose
eEt certaine : les hommesen ligne depuis deux mols sonÈ érelntés. Àutre fait :
la Brlgade engage de nombreusesrecrues. Àutre nouvelle encore : leE classes
41 et 42 seront mobilisées à conpter du Ler avrll. Pour le momenÈil esÈ quesÈion de nous faire déflLer dans plusieurs vllles drAlsace avant de nous "dissoudre" dans Ia rère Armée. Àu PC jrai fourni état sur état, sÈatiaLique sur statistlque oùr je n'empêÈre. Jrapprends à I'instant mênegurau cour6 de la nult
qui a Euivi notre départ de "Chevreuil" (Neuhof) les allemands ont opéré une
forte attâque-patrouille. La "baraka" continue au Viell-Arnand."
*
Le 2 mars,
d'après le Matrlcule 229 de la 3èmesectlon du ComnandoViellÀrmandr.après Ie rapport, a lieu une "revue pour renettre Ia Croix de Chevalier
de la Légion drllonneur au CapiÈaine G. de Verdun pour la bravoure de ses troupes eÈ la prise de Bois-le-Prince le 5 octobre 1944. Défifé devant le Colonel
Jacquot. Nous nous demandonsseulement ce qul nous vaut cet honneur. Je ne l'aval s j amais vu a vant d rêtre à Ch e v re u il. . . ' (4 5 1
Le 3 mars,
iI
"reneige".
Le 4 mars,
la fin approche.'
Vleil-Arnand
(47)
est
"touJours à Celspolshein. loujours la nelge
*
La recherche historique concernant la vle de la erigade Indépendante
Alsace-Lorraine s'avère dtfflcile
et pleine de fausses pistes.
HabiÈués à la clandestinlté de la RéslEtance et des Maquis, Ies homnes
des ombres et du brouillard nront gardé par devers eux que de rares docunents
concernant les évènenents, dont lls étalent les acteurs tragués par I'ennemi
et consÈammentexposés à ses eoups.
Ils se battaient. Ils ne rêvaient pas drune future "HlsÈolre de la Brtgade"
plutôt
étane
enclins de par leur nature prudente à détruire les archives qu'à
veiller à leur conservation. Habitués à rejeter de leur ménoire ÈouÈIrlnutlle
de lraction, quarante années plus tard ils souffrlront de "trous" que leur
ménolre ne peut plus conbler : la restltuËion du passé ne peut êt,re qurune oeuvre collecÈive, dont il fauÈ accepter les contradlctlons internes et mineures.
(46) On reÈrouve dans ce térnolgnage le manguede contacts et de llaisons
entre les unités, souvent dlspersées géographiguemenÈet peu souvent
regroupées.
(47) LrinplantaÈion des petites UnitéE est pratiquernenÈlnposelble à localiserr
aucun "ordre de baÈaille" nrayant pu être consulÈé, ni dans un dogsier,
ni su r u n e carte d 'éta t-ma jo r.
B.A.L.
- CI. Berger 108
5 mars :
,,Chargé d'affaireg,
Je pars à 10 h pour Cernay en stop. Changé
(les fermes
quaÈre foia de voitures. Passe par Sélestatr Ostheln tout détrult
sous
:
bétail
coincé
sang
douÈer
le
senÈ
Ia
fuoent encore et ça
Srourriture
et
pan
qui
de
que
nid
cigognes)
Èlent
le
de
mur
ne
reste
le
ces rulnes t)..(Il
par
grand-père
brûlée
est
toute
maison
du
La
souffert.
a
Colmar. A C. la ville
de Ia
un obus incendiaire français qui a fait mouche à un nètre de I'extrémité
janvier
oc4
février.
Les
gue
le
ltbéré
cernay
était
alors
le 2?
traJectolre
perdu.
retroupeau.
reste
Jrai
pu
gue
était
Tout
le
sauver leur
cupants n'ont
La tante déjà sourde
vé dans les décqnbres une tasse fondue par la fournalse.
morte de blessures
est
conpagne
en
guerre
car
sa
L4/18 esÈ seule survivante,
de
pour
de la router
nult.
TouÈ
le
long
la
et de frayeur. Je reJolns Guebwiller
près
entre
de
Colmar,
surÈout
y
il
avait des chare et des voitures endonunagés
jus)
(MIe
2ème
156
229, dit aussi
Rouffach et Colmar."
*
Le 6 nars,
"La Brigade a cegsé de vivre. Les notes de service pleuvent.
La Brlgade engage encore de nomLa fln approche, sauf pour les mobilieables,
(Ies
breuses recrues
classes 41 et 42 seront mobilisées à conrpter du ler avril)'*
en vue de la formaÈlon d'une nouvelle unité.
Viell-Armand
Il
fait
office
d'organe liquldateur.
Le Mle 229 rejoint
Fegersheim.
pleut.
Le 7 mars,
le comnandement de la
le Capltaine Linder prend effectivement
1944 Ie Détachegui
13
novembre
déJà
absorbé
le
Metz,
avaiÈ
du
Bataillon
C.H.R.
de
Major
la Brigade.
muté
à
lrEt,at
alotrs
AuÈo
du
Scheydecker,
Corunandant
ment
Le Sartois note finalement en ce gui concerne Bark : "J'obtiens une Permisslon de détente dans la premlère guinzalne de rnars 1945 et' à mon retour,
Brlgade AlEace-Lorraine est dlEsoute pour former Ia 3ème
notre bonne vlellle
d'autres camalravlation,
Demi-Brigade de Chaseeurs à pled. Mon frère rejolnt
rades parÈent vers drautres arnes et une nouvelle campagne en rndochine" (Èel
fut ]e cas du marin Edouard Crinun) "pendant que mon unité formée des anciens
Nous
fait route vers Germershein, sur Ia rive allenande du Rhin. CresÈ fini...
fallait.
avons Ie sentlment d'avoir fait ce qu'il
Que les canarades gui sont
restés le long de la route, dans les bois du Pérlgord, sur lee crêtes des Vosges
ou dans les chenins glacés de Dannemarie, dorment en palx..."
*
"Ce mercredi, tout le commandoViell-Armand est réuni dans une salle de
café à Fegershelm. On sert de gucculents sandwtchs et le vln coule à pleins
des derbords dans les verres" Lrheure des dernières chansons et histoireE...
choisi
nlers souvenirs communs. On nous offre le Champagne: cresÈ I'instant
par notre Lleutenant Roncon, qui exceptionnellement n'est pas à cran, car voici
pas, Pour entonner la
ronchonnaiÈ et ne décolérait
un bon bout de temps qu'il
chanson de V.S. r "Le grenadier des Flandres" aux propos quelgue peu gaillards
Ainsi nls en voix, Roncon prononce ensuite quelgues paroles d'adieu, rappelant
à la Libératlon de lrAlsace et de la
de notre Brlgade : "Partlclper
Irobjectif
instlÈuer un ordre de propreté, devrons conÈinuê!". Mlnute de silence
Iorraine,
pour le camarade Burtln mort au Thillot.
11 souhaite que chacun Ee reÈrouve
B.A.L.
- Cl.
Berger 109
derrière Malraux dans une vaste Anicale des Anciens. Applaudissements sur tous
fl rappelle
Ies bancs, y compris le groupedes "Jules" (48) et des "Gaillardso.
enfin sa péroraison d'Hugier où il avaiÈ pronis qu'on pouvaiÈ conpÈer sur lul,
coûnmeil était certain qutil pouvait conpter sur nous.
"Séparation à 21 heures sur une retentlssante Marselllaise et un "Vous
nraurez pas I'Alsace et la Lorraine" entonnés par lrorgane du LleuÈenant Plcard
qul, auparavant, srétait nis en frais eÈ avait vidé tout son répertoire de
changons". (GT de Ia BÀL)
A la nême date Mle 229 note gue "Ba est détaché aux ÈransmlEsionE à Ia
PosÈe de Fegersheim et nomné Sergent : je vais le voir et on arroge ses galons.u
Le I mars 1945,
paralÈ Ia Note de Servlce No 2015/f/D.I.
de la Brlgade :
annonçant Ia dissolution
l de I'8.M./1e
AÆ1
diÂ^oule à Îa dale du 16 ilwLâ 1945.
"Latrigad,e ALsate-Louta|ne
^u&
puaomQl F.F.I ", eprytenm,t
Se,,s
à td. cL!Â^e 43 ou volonlti^QÀ pout
conliactpt un engegenenLà tume âutlnl. :
al vuL^AÂdaru une uwitl, de Ùeua ulme ât i,IÂ n'dppntiewpnl
W à
. l'ln/,anftatie ;
bl vataê>sorrx U.P,. de In 3ène Dani-&zigade de Clutaautâ qu'i.Lt
eowilIttulonl
et ùea putaonneU en ,su^pllr al(ectêl datu ï un dea
8.C.A. de cette Deni-Atigale len ptincipe î.e 4ènel a'il,s aont.
[anlnsaiu dtonigine.
Lut puaonne.Ls d'ocl,ive twivttoyr.t.Ie nûne
pouh un engq,genent.
Lea puaonneU F.F.l, non vol.otutn).tt(2Âo
n. ^oat.
à tutne
UbêrLêÂavd.nt.Ie 3l md,ft^.tl
^urorû,
de Ia longue "Note de Service" de lrEtaÈ-Major des ler et
Des extraits
Aème Bureaux de ta lère Arnée Françalse sous le No 2015,/1/DL/T ayant pour objet la "Dlgsolution de la Brigade Alsace-Icrrainen
eÈ signée le 8 mars 1945
par le tieutenanÈ-Colonel
Legrand, Chef du ler Bureau, complètent le docunent
reproduit ci-dessus :
rr... I Putaonnel à l-ibônut :
Le puutoruel non voLontd,i^e pouz cotûJldntal un engaganent Qt n'appatttenant. pat à In eLo,s,selq$ aua Libê^ê. auivdttl. Iea noda,U.tât 6ixëoa Wt
L,a iFeuille de RetuzlgnenenlÂ" No 20141116en da,te du 6 nwu 1945. La
totoli,tô du putaonne-LtibêvtabLe devna.avoii âûi. Lheræiëe potn Ie
3l nilLa 1945.
2 ?utaonne.X.
à rwlat :
't
Le's mi,lilaLtteÀ FFI appaûetranl, à d'au,tlet dlme que L'ln/,arûnttie et dê.de conltnc.l*.tt un engagutent à tutne ou poLti ùnêe de la guu)Le
^iiu)( trufi à de-scortp,sde leun ahne d' otigine pilL IeÂ
âaLont,
du lut
^oirrA
Buent-Chdncellehie. Le CoLonel., ConnmndarûIn Eaigate lndëperdanle
(48) I1 n'est pas permis à un anclen de Ia Brlgade d'ignorer
ce gurétalt
fondée au seln de Ia 3ème Sec"ies Jules". CeÈte instltutlon
Èion par le grand patron Ju1es V.I. avait pour buÈ pratique eÈ original
d'asgurer Ia popote de la section. Grâce à I'esprit
animateur de son chef,
elle dépassa son but primltif
et donna à ses adhérents enthouslastes des
principes moraux, philosobhiquesr voire nême poliÈiques. Rien ne fut oublié et un parfait Jules savait quelle conduite tenir à 1'égard des femmes,
(Jean Eschbach)
des curés, des suisses, etc...
B.A.L.
- CI. Berger 110
ùte.sautq âouÂIe Wô,sent tinbne poui 2e 20 wta un Q,tnt,
ATSACE-L0RRAI'VE
ni,LLtnilteâ
dors
en u!Âe, paL grldle el. put uLne avec indicanoniyto.LL{
Coapa
daru LequeL iÂa paë6èttua,tent, auwi,tt.
tion êvenfu,telhenentdu
gna.de's
de gna.del FFI ou de gmde.s anqwi-s
Poun he's
indiquut a'il a'agit
-te
que
gaadi'.
tëet loæ.Li-ve
,
ou
nô-guLiùe, aiwi
ddyu X.,oainêe
n
^AÂuwel
3 Putaonnel natnfunu :
al Le puuonne-("de ta e.tntae 1943, Le putaonneLvohotrtwittepoul dueu,LuLdu ,t'\ndatûtttie pat engagementauwita à corwtituat le Uni,ttÂ
Râ.ainenlni'te,s'deta 3ùne Oaù--Éniqa.dede etûÂâeui lNote de SeM
bl Le puuonnel en exêderû 6uta {'objet d'un'etd.t nomirnli{ pilL g,tade
le ptô>sentLinbne en vue de aecevoitt
lFFl ou nê-guliul à adnetâe)L
^ouÂ
une a6iec.ù.tion daru l'un dea 8,C.P" de la ïàme.ùeni'Bdiga.delen ptinc i p e a u 4 o B .C ,P ,l
de .fn turigate At'sar.e-Lotu*tne auta
LlctUIûATELl?.
cl En outtte, un CRGAI,{E
Eniqodeen vue d' ansauo t t g a n i ' spa
ê . a Le -sffi co Man t'In
aut le aègtwnenl. de tnute's Xet querfioru adniwLat-nabtvet ou aulne's
nê,su,IldnL"de 3a d"i,saofution de èette uni,tê." L'2dqane Ltau*da,teut
cWut
de In &tigode lndëpendafie ATSACE-LORRAIÀIE
cowwndanl 2e dêdatltenenl - 1 O((ieiut Wn Sa,taiLhon - 1 DêtÂLhenenl
de aoou-o((ieiuta e.t de peilî. puaonnn-L ilun tntoL naxinan de 40
homnet' lI' aua nafi'achê' à x4' c'H'R' de I'a Sèmeùwni-Bttigal'e de ehaÂ'
Aeui^ et ,suta.dê.(ini.tivment di,saou.t et infëgaê. datu ce.Lte CIeni-fuiga.de
à comptut du 16 ns,na1945.
"Le na,tô-ttieLo"tÉonobi"Le-utnunent-natâttiel du C,êwLe,tlaruni.taiorw et Z :
tounsee-srnalâniel"t autonl. venaô.'sgn bloc à .?n.| 4' 9,I . qwL poullnr. en
diapoaut, aoi.t poua !-* 3ène ceni-Btigod.e, aoi,t. poua une-uûle dodnwtion. Le Gê.nâna,l.,
La 140 D,I" altte'saau. poui Ie 20 mata
conwtarlddrû.
au"G:enûta,L
Cdt L, Anm(r-e
l?..!,1,.4ëne Bunentl un ë,t01.indiryanl. î.a Lbte
de cet ma,tênieL,s,en (aLvnt connai-ate cerx qutil. dâ'sbte gadwt et
autovtt aloaa z66ee.tuôn
eeux qu',(}. dê.aiae ,LevuL^uL. LQ-s
poa Le,saoiru de ln 14o O,l. alx ^evuLâenevû.s
cerûne-s(,ixe'spat Note 311014du 27.2,45.
"Poui te md,tiytien hahi.LAe:nent,ë-quipetnentei earnpestentt
ql Lus niLitailtus Î,tbôyte.saurovtt nwwL.sd'une. tevwz eovuti.tuëe W X.ea
à" me-tllte en plate poult Le
aoffil.''l,ntendwtce,
13 nwta 1945un gtlouped.'exp.toi,totion,de.La.9o D,LC, LoÂpa4uztagel
à cz gnouped'zxp,(.oi,ta,t)-onle66e.e'
de ce's nilits.itte's autovtt fteverLâA^
ti$ apptoxitmùi( 600lbl Lea nilit*iaat
à d'au.Atea donnalioru de ta lène Ann6e Qnpoieul
W ùe-s a o ir u d e ln
pat le 4ène
Butteatde L'Annëe
L' Annëe
90 O,T,C. et bLoquL.a
4ène Buteat
Cdt La
cl Le Gâ.nêltalconmo,ndant
Ît 9o O,I"C, ad^eÂâe)tau Gbnâtta,(lùe Ann'eeFnanca.[-sc(E,M" 4ène qulQtxl en 3 exempfainersL'invenit'iae
de,se$(ets e.t nvâênieL'snevutdê.,s
ut C"E. de Ia go O'.I.C,
g'enfua&e.
dewiett^
d'enUteLlen - dondade,s otdien
lnaÂ.6e
Avaizt
"
yr*ine.s: L'avoii en dzniutâ et l'avoi^ de La, wwb6egê.nônaled'erûtte'Lûen
'sont à vuÂQJt ut $uz.qal de Conptabinifâ. ehaqê. d'el{ectuut In aeldi,Lton
de-scompte-sde X.'tlnitL" Lu 6ond^ de.s ondinoJiea aelovrl, aevutaêl att
6.1 .A.A.T, qui Lea tiettdna à.b di,spoai.tiondu GënênolConrwndanlIn
lète Anmëe.
uwilÂ. FFI
'tLa diusaoful,tonde La tuigale lndêperdavtle ALSACE-L1RRAINE,
de.
0itao&tùLon."
ne dotuuta W {.ieu à â*thXjrsaenenLde Pnocèt-Uutbatx
B.A.L.
- Ct. Berger 111
décrit ce qui suit :
MLe 229 de Viell-Arnand
Nous
de l'uniÈé.
annonce la reconstitution
nous
de
t
h,
on
rapport
',Au
bleus.
des
BCP
avec
4ème
au
de
comnandement
Compagnie
la
former
allons
'Je reprévienÈ
me
A
h,
on
Pluie.
Il
auÈonaÈigues.
armes
les
Èoutes
F.M.
avec
Le
nets
que Je suls nutté aux transmisslons avec G. Nous rejoignons Graffenstaden à
midi. Tout est fermé et rien à manger. A 14 h 30' nous voyons le Capltalne F.
Nous revenons à Fégersheim."
gui nous renvolt comme éléments peu intéressants.
Le Vendredi 9 nars 1945,
229 ne fait grâce draucun déÈalI :
uatricule
pLace
de
prennenÈ
nous.
Les débris de la 3ème SecÈion vont
à
côté
"LeE bleus
piqûre
T.A.B. Hous allons déménager drici."
"3ème
Ie
lendemain:
à Ia 1ère." Et
deux Jours plus Èôt, creEt
Si la SecÈion Roncon a fêté la dlssolution
la nult.
durera
Èoute
du
Conunando.
maintenanÈ le Èour
"Cela
,,TouÈ le monde est 1à : Le Lieutenants Picard préslde aux côtés de Roncon,
Lehn, Kannel et Contal. 11 y a aussi les anciens ; Gruska, Merle, Wieler' Noël'
cagnotte' 9ui
43 présents, de quol vider notre chère vieille
Xardelr etc...
par
franc' tieunard
franc
francs
amaEsés
de
1.000
renferne t2 alrnables blIlets
Autelin prénos
itinéralres...
menu
retraçant
sresù surpassé en dessinant un
grade...
pour
prend
son
petite
en
où
chacun
revue rlmée
sente une
et lalsse par"Le Lleutenant Picard prend la parole, retrace lfhlstoire
jour,
jour
poUr
à ltapPel
répondionS
y
nous
a Six mols,
ler son coeur : "fI
insimmlnent,
départ
le
L944,
c'est
de Landwer1in... Annecy le 19 sepÈenbre
paln
(pays
Mouchard
du
blanc)r
pection du Colonel Nizier...Bourtren-Bresse
Breat (avec de
(où nous fûnes à la fols gansters, bohérniens et boy scouts)
'
jusqu'aux
prenières
genoux et les
défecÈions), RamonchamP(Ia nuit des
la m...
(la montée en ligne, leg cadavres, la baraka), le Boisdoutes), Coravillers
le Haut-de-1a-Parère, Remiremont, Hugier (velllée d'armes) .
le-prlnce,
"Le 22 novembre, I'entrée en Alsace, SePpOis, HirSlngue, CarSpach (1'aS(où ttolbein coucha chez lul),
Haguenbach (nous y fûsalsonnement) r Altkirch
(le Tigre), Mulhouse.
Buethschwiller
mes "troupe d'appât"),
"strasbourg (!e but), Lingolshelnr Treuheimo Westhoffen' le Rhin, GerstPlobshelm, la Thumeheim (La barrlcade, !.55, Ie coup dur après notre départ)
'
nau, Fegersheim, Lipsheim, Gelspolshein, te Fort-Hoche' Eschau, Neuhof...
"Sacré Lieutenant, on lui tapalt presgue sur le ventre, disait Schllckr
1'ancien des Glières et le condanné à mort."
Lundl 12 mare,
est à tchtratzheirn à un kilomètre de Fegersvieil-Armand
heim. Le PC est une école.
Depuls quelgues Jours les nutations bouleversent donc 1'uniÈé de fond
à i{le 229 de la Compagnie léna :
en combler ce Çui falt dire par ailleurs
"7 h, rassemblement - I h, départ pour Llpsheim. DrauÈres unités arrivent
à Fegershelm avec arnes eÈ bagages. FouiLte des paquetages à f,ipshelm pour
MeÈ2.
rechercher du savon volé. SommesaffecÈés à Ia Cle Antichar du Bataillon
la CHR à Graffengtaden et nous à ceispolshein. "
Les dénobillsés vont à lchtratzhelm,
Mardi 13 mars,
GT note : 'La quille est égalemenÈ pour nous" et Mle 156 :
"Raptrnrt à I h 30. Présentat,ion de tout le monde. Les anciens de V.A. sont Presque tous à la 2ème secÈlon, les autres à la section auto. Crest le Capitaine M.
qui corunande Ia compagnle. "
B .A.L .
- C1. B er ge r
ll2
t:0.c.n
1. 4 lnar s r
, ,on n o u s a p p re n d q u e l e s cl asses
4C l -41- sont
garde
j
o
u
r
de
reste
et
est de
La s e c ti o n
démo bi l is ables .
de I'7 h à 17 h le l e n d e ma i n . L a c i e c AC se compose d' une
C e n ' e s t d o n c p l u s fa B ri gade' "
à O pièc c s.
secti on
( Ml e 229 ) .
Qcrnrlrlhoirn
5.!:rI
-
+f t.T.ïf
.3.&,
La di'saolution de .ta Bdlgade a |inalenent Lieu
L e 1 5 m a ^ a1 9 4 5l 49l à 2 4 ,1 .
* t rr
A
rrr*orrJ
*
Le 16 mars'
conformément à la Note de Service
de
la lère Armée Française' le
DIlt
No 2AI2/l
devient Ie 4ème BCP et
Moselle
et
Rhin
Bataillon
de la Bripièces
d'archives
des
sernble clétenir
le
accordée
permission
été
a
puisqu'une
gade,
Bataillon
2ème
du
imprimé
un
sur
6 mars 1945
de 1a Brigade.
"Puis ce fut I'Allemagne. Bt nos Lorrains'
nos Alsaciens et nos Corréziens décorés à
Stuttgart par le Général De LaÈtre, le furent
par les Lorrains, 1es Alsaciens et les Corréziens gu'iIs avaient délivrés ensemble des camps
de concentration. " (Discours de Metz du
14.05.196I d'André Malraux) .
'
Strorbourll-
ffi*o*.'.
U
!}l
û{Ërbar
_ .r lnrirr-
O
i.'ras
Ohrlui
o
+.q,
,r*1"
2t.l-t?.a.r.f flùfrdn
ËHffiXn
Le Samedi 17 mars ,
$8br
c'est le "Premier jour
de démobilisation au Couvent d'Ichtratzheim"
pour une vingtaine d'hommes de Vieil-Armand.
âtlrrne{rre
rig"drd
o
*
totn*
Lê 22 mats,
Roncon de vieil-Àrmand
r appor te ce que lui a dit Malraux :
"Dans fe fond, je ne suis Pas socialiste,
je suis chef de bande du XIIème sièc1e."
o
(rrùribr
(49) Il existe pratiquement très peu d'indications pèrmettant de reconstituer
de fa
cetçe période de dislocation
Br igade IndéPendante AlsaceLorraine. C'est ce gui
O
turetril
expl ique gue les pr inc ipales
au Commando
sources ont trait
o
Vieil-Armand.
lrrtl
O lcsatl
ù
Èqrçn
tlor lc.lr.{.t
o
ltrçr
,s.tâirrf.sî
I lL*q
v
ndhar
rl':'rs
o
o
fiËiia
lnnrrig
.t
-s,
rtvnfrt&|rair {rr
lô la ,
I
t1r
Solirc
ro.Sr,ar.
I TrNeRAtCt (Ttr\, t1 a1atêls6
B.A.L. - Cl.. B erg e r 1 1 3
"Le lendemain soir, le Colonel Berger accordera une entrevue à Roncon,
NoëI, Hertzog et moi-même.Quelgues secondeg drattente devanÈ sa porte. La voix
L'auteur
d'un honne qui chante "il y a des cailloux gur toutes les routes.."'.
I
*La
Roncon
vous
drun
eÉca1ier.
"Crest
du
haut
surgit
Hunaine"
Condltion
de
à
l'h
e
u
re."
Toujo
u
rs
18 h 30 I
fl nous invite à passer dans un bureau où nous [xluvons cau6er à loisir.
Roncon nous présente ensuite. Puis, en funant des Curzon nous écoutons Malraux resté debout : il porte ses 5 galons sur I'épaule, le calot sur la Èête.
jo u rs ). I 1 s t e n g u i e r g
"Me ssieurs,.." (nous so mn e sc iv ils d e p u is t ro is
la lère Armée.
gui
nêne
envahiÈ
naphtaline,
la
de notre avenir, critlque
se placera gur Ie
si
elle
denande
et
Amicale
future
NoëI se renseigne sur la
plan politique. "Non". Elle aura les statutE d'une Arnicale réglmentalre et
son action sera essentlellenent "sociale''. I1 pronoatique Ia fln de la guerre
dans six semaines ou deux mois au maxinun"ln (GT de }a BAL)
*
Le 2 4 ma rs'
c,e st ra liqu ld a t io n de Vleil-Arrnand Par un beau soleil de
printemps. "Ronconest tout fou. Nous établlssons une ÈêÈe de ponÈ sur un rulgseau et prenons un bain." (GT)
*
Le 25 marg'
est un dimanche pas cornmeres autres pour ceux qui sonÈ restés
à vieil-Armand 3 "Nous déposons la cornpÈabiltté à
Juequrà l,extrêne linite
composé de Bana et
1'organe liquidateur
où s'lnstalle
Illklrch-GraffensÈaden
(GT)
de wolff".
*
L e 26 mars,
le carnet de route de GT de la BAt se termine par ces quaÈre
m ots : "Ç'en e st fait".
Il
resgera
une chanEon :
Chanson du naquis
(42ème Division
lorraine
- Air
1. 11 etÈ dans les plalnes de Lorraine,
un bataillon de Hors la Loi (bis)
Gars du Maguis, tu nrae Pas de veiner
Mais le pays comPte sur tol.
Oui, mais pour être volonÈalre,
rI faut être vraiment mordu (bis)
on nous tralte de réfractaire,
La revanche est notre vertu.
Les autres sren foutent mais pas nous (biE)
En marchanÈ sur La grandIroute,
Souviens-toi, oui souviens-toi,
Tes ancieng I'ont fait sans doute,
Avant toi, bien avant tol.
Du Nord jusgu'à la Lorraine
Sans cesse nous battong la Plaine,
Sac au dos, dans la Pousslère,
Nous valncrons volontalres.
de la Marche de la Légion)
B.A.L.
- Cl.
Berger I14
2. Nous irons jusqu'en Allemange,
(bis)
Les négocier ces sales frisous
IIs ne bolront plus notre champagne'
Car nous Le garderong PouË nous.
En ce motnent, on boit de la flotte,
Mals cela c'est un petlt malheur (bis)
On sren fou, notre draPeau flotte,
Ctest ce qui nous net du baune au coeur.
Les autres Eren foutentr mals pas nous (bis)
Ctest noug leg Alsaciens
(sur I' alr
I cregt
nous Ies africains
du "BaÈdaf")
Crest nous les algaciens, qui revenong de loin'
Nous venons d'Ia Haute-Savoie, pour libérer I'pays,
Nous avons lalesé là-bas nos parenÈs nos anisr
ardeur'
Et nous avons au coeur' une invlncible
Car nous voulons porter haut et fiero
Le drapeau de noÈre France entière,
Et si quelqurun venalt à y toucher (bis)
Nous gerions prêÈs à mourir à ses pieds.
BatÈez tanbours (bts) pour le PaYs, pour Ia PaÈrler
Crest nous les Alsaclens.
Le 30 nars'
Le 2ène Bat,a1110n
Rhln et Moselle se trouve à nrsÈein-Krafft,.
à 1'IIe du Rhin conÈre
garde le canal au Blockhaus et organlse des patrouilles
àes coups de nalns et des nlssions de reconnaisgance allenandE. rI ne subit pas
de perte.
Le 5 avril
1945'
Rhln et trtoselle fait mouvenent depuis Plobsheim-NordhouseLa Meinau' Strasbourg, BrumaÈh'
Eschau sur cermersheim en Allenagne par lllklrch,
(Allenagne) et lalrdâu.
KaPs$reyer
Wissembourg'
Ilaguenau, Soultz-sous-Forêt,
*
pour la Brlgade du Colonel Berger, "une page régionale est définitivenent
Èournée" (50)
est terninée. Son
"La mlssion de la Brigade Indépendante Alsace-Iprraine
reconquêÈe du
la
mllltaire,
eet aÈteint, non seulenent aon objectif
objectif
payé
qu'elle
drun lourd
a
et
à laquelle elle a largenent contrlbué
teiritoire
disparus
58
- mais
de
blessés,
tribut de sang : 60 morts, plusieurs centaines
participer
unité
une
falt
moral, celui d'avoir
aussi et surÈout son objectlf
eol
de
leur
Ia
Llbératlon
à
fornée spéclfiquement drAlsaciens et de torrains
aidés
y
largenent
ont
nata1.,'Des patrloteE de nombreux coins de France les
par leur sacriflce
allant jusgu'àu bout.
Noël Balout se souvient avolr été "convoqué dans une salle "de bistrot"
peut-etre à Ceispolsheln - un matin avanÈ la soupe :
à negershelm - c'était
,,Le Colonel veut vous parler".
Il nous
Nous devions ôtre une cinquantalne...
préoccupé.
J'ai
lmpatient,
nerveux,
tlnt en effeÈ un dlscours i il paraissait
:
pleln
tics
de
conservé dans mon esprit longtemPs son visagçi crigpé,
(50) Selon Ie Lieutenant Dotttinique, Louis Haeringer (P. 45 de Ia. Plaquette
édltée par Ia Sectlon Bas-Rhin de l'Arnicale pour le 32ème Congrès National
des 5 et 6 mai 1978 à Strasbourg).
B.A.L.
- Ct. Berger 115
,tVouÂa,(hezieqendie In vie civile, idppehez'vou ceci. VottÂë.fua fel
de I'aveniu de la Fttance. La Faance, c'eat vouÂ",
^eqtôÂentanlÂ
Ce fut un au revoirr cât Ia France en effet aura besoin de lul et de eee
anclens eoldats.
Lroeuvre esÈ achevée
est donc close à Janals.
f,'épopée de la Brigâde Alsace-Lorralne
8âtle
sans puis6ance nlll.talrer
tilalraux,
que
d'André
Brigade
la
dlra
',On
à la France eÈ au nonde quelgue chose de plus
chars, sans splendeur" a offert
dfun coeur pur et I'a
de prix gue les plua beaux artnenents : lrapport collectlf
pour le slmsereine de gens qui eont allés au conbat sân8 orgueil,
afslrétton
leur derrotr françals.
ple honneur de faire leur devoir alsaclen,
as6ez.'
Mais
cIest
seulernent.
"Cela
(A1berÈ Jaeger - Alsace Françalse - Octobre 1948)
la Brlgade IndépendanÈe
La Républigue Française reconnalt offlclellernent
comme "UnlÈé Combattante" du 15 eeptenbre 1944 au 16 mare l'945
Alsace-Lorraine
sous Ia dénorninatlon parue au BOA llo 367 P. 225 (BOEM/G328/21 de "Groupenenù
FFI ayant combatÈu dans les rangs de !a Ière Arnée Française" (51)
A Dannemarle en !g4g, Ia Brlgad" ]o*.Uroorera le cingulème annivergaire
André Malraux, après avolr ealué les morts de
de Ia 1lbération de Ia ville.
sa Brigade, dira drune volx profonde :
,'Dannemarie a été llbérée...
1l y a eu
11 y a eu beaucoup de batallles'
pulsque
guelgue
d'autre
chose
y
fols
guerres,
a
eu
cette
mais
il
de
beaucoup
y
des
Îémoins.
avalt
ll
deE
combattants,
avant
soldats,
des
chez vous, avant
Dans un monde où 11 n'y avait plus de France, où seule restalt une dérlsion
un tout petit nombre drhomnes' rampant dans les
de notre palsr 11 existalt
de tâtonqui
permettaient à ces rnalns illustreg
et
de
Corrèze
arbres nains
ner dans I'onrbre .
eeB nêmes
"Jral vu des SS en remontant les colonnes de prisonnlersr
que nous étlons avanÈ et je leur dleais en peneant à leur honneur
prisonnlers
qul srappelle fidéIité
: "Eh blen, 1I y a eu en France un petlt nombre d'honuneg
srappelle l{onneur." (52)
dont Ia ftdéflté
,,Lraventure
gue nous avons vécue ]vec anaré ualraux n'a pas été seulesrent
celle de la libéraÈion drune terre et d'un peuPle encore enchalnés. Elle fut
personnelle
: la révr6latlon
tout autant celle drune exçÉrlence de libératlon
horune llbre,
un
devient
Dê
intérieurêr
sa
liberté
gurun hommene congulert
et que crest çà
morÈr
y
de
la
comprls
celul
guren acceptanÈ tous les risques,
la fraternité.
gu cotlûu"Et c'est très exacÈernent cette part de lui-mêne gue MaLraux a
qu'11
sl bien
cotmandalt,
Alsace-Iprraine
niquer aux volontaires de !a arlgade
pourrait
aune
de
départ,
qu'alt
quelle
été sa condltion
gue nul drentre nouÉt,
jourd,hul nler avoir été drune cerÈaine nanière renouvelé par ce contact avec
ainsi en nou8 les proAndré Malraux, leguel révelllait
un chef qui s'appelait
(Mgr Plerre Bockel)
fondeurs somnolentes de la foi et de 1révangile."
*
France-Uétropolo eÈ TOE t
(51) Bureau des archives collecttves
1l Bld Masséna - 75013 PARIS
(52) Selon I'hebdornadaire "Est-Matin" du Haut-Rhi,n - No 29 du 27.11.1949
8.4.L.
- Cl.
Berger 116
On ne peuÈ cacher une certaine érnotion en répétant ce gu'écriÈ HuberÈ Bijon, qui parlant de la Brigade Alsace-Iprrainer
crie à travers le passé ! "Jren
de ses camarades de combaÈ, 11 éprouve un sentimenÈ de fierté
fus l" A I'instar
d'avoir porté les arnes sous les ordres du Colonel Berger : "Ce ne fut Pas toujours de f imagerie d'nplnal,
sans récrimination.
Je pleurais en
de Ia liberté
ôcÈobrè en perdanÈ à mes côtés mon mellleur canarade de guerre. Je pestais en
novembre dans les caniveaux renplis d'eau de Ia route de Seppois. Je râlais en
décembre d'avotr à présenter les armeg dans Ia cour du couvenÈ de Sainte-Odlle'
les marches de nettoyage dans les forêts du Mlndelsturm. En
car je préférais
janvier Je trouvais fort déplacé d'être transforné en homrnede "génie" pour
creuser des tranchées près de Krautergerstheim, à trois kilomètres du village
où j'avais passé mes vacances en 1938.'
plus lourdes, ne perdlt jamême au sein des
"La fantaisie,
"lau"aro*loa
un chapitre, dont la natlère, on le
,Je ne feral qu'enÈr'ouvrir
mais ses droits.
devine, esÈ inépuisable. Je ne parlerai que de ce simplet, gui, lanciné' en
plelne nult, par un besoln fort excusable alors qu'll
se Èrouvait de garde, Préla neige aux abords du P.C
féra déserter son poste plutôt que de soulller
Nos cuistoÈBr un jour, annulant dans un grand tintamarre de jerrycans touÈes
où
nos précautions drapproche, poussèrent la sollicitude
- au rnomenÈcritlque
Ie
nous rampions, souffle renÈré et fusil en passe... jusgu'à nous apporter...
café t C'esÈ dlre qu'en llgne, nous fine6 souvenÈ preuve d'une ingénuité affolante. Les frasques qui s'y comnlrent ne peuvenÈ, cependant, soutenir la compadè I'arrière.
Là le goût ae 1'ubuesgue et
ralson avec les "funantes hlstolres"
du drôlatigue
ne cessa de nous être inoculé par nos lnénarrables léglonnalres
i
veine.
11 y soufflait
un courant dranarchisme de bon augure eÈ de la neilleure
En donneral-je le ton dans ce quatrain ?
"Au cotnmencement, était Ie Verbe
Le Verbe : Bolre
se mit à nous manguer
Lorsqu'il
Ce fut le début d'nos déboirEs I"
"f)onc Ia Brigade, du fait qurelle passait pour êÈre indépendante, jouis'
sait pour ainsl dlre d'un réglme de faveur au sein de la Ière Armée. Nous en
abusânes un peu. Lee autodidacÈes ont 1'excuse drâtre intempérants. Formation
exlge." (P. Kalt - LrAlsace Française - Octobre 1948)
*
!
De Ia nême velne est cette "vantardise"
de posséder un cer4ème
de
section
avait le privilège
La
"Vieil-Armand"
gue dans les
pense
noÈarnment
tain nombre de champions de classe éprouvés. Je
elle
5
10 liÈres, 20 litres'
litres,
épreuves de dégustation dans les catégorles
gaillards
par
inpouvait al.igner, lndividuellenent
des
d'une
classe
équipe,
et
forte
concurrenconparable. Dans les catégories supérleures elle se heurtait à
ce en la personne du léqionnaire Dour gu'un long séjour sous le soleil africaln
semblait avolr assolffé 5rcur ltéternité.
elle comptait dans son sein
Et corune I'un accompagnegénéralement I'autre,
une pléiade d'orateurs gui n'eussent pas désavoué les plus habiles camelots' et
qul s'y enÈendairntcoûatpagun pour pousger des gueulanÈes sengationnelles.
Le
vin aidant, celà tournait quelquefois à la conversation de fous, mais lee
admiraÈives.
arguments les plus extravagants trouvaient toujours des orellles
qurelle n'a point
Quant à la puissance séductrlce de la section,:J'espère
lalssé trop de témoins dans les nombreux vilJ.ages où elIe a eu I'occasion
dtexercer ses ravages.
par son incompétence' et cresÈ
11 esÈ un seul poinÈ où la section brlllait
à Ia pred'ailleurs
le chant i eIIe laissait
Èrès volontiers cette supériorité
avec une sÈupéfiante aisancer
mlère section, se contentant de glaner des titres,
dans toutes les autres catégories.
B.A.L.
- CI. Berger IL7
ll esÈ certain guravant la fin
lalsséefalre,
on I'avait
Si d'ailleurs
qu'eIle avait faites"-l'.e
guerre"
de
les
Èoutes
avec
"prl.ses
des hostilltés,
d'Armée.
corps
pu
Brigade
en
la
transformer
eu
I1 se trouvera, bien entendu, des confrères jaloux de vtell-Armand pour
contegter noe Èltre6. La parole leur est donnée pour faire valoir les Ieurs.
rivaEt par delà les années, 11 nous sera possible de reprendre les viellles
jour
déJà
bien
enfouis.
des
souvenirs
au
de
ranener
lités r:nicales, et
*
,,C,éÈait tout de même le bon temps". Jean Eschbach écrira de Poligny en
Jura une longue "nouvelle"r gui résume parfaièement ce que d'aucung auront re"Nous avlons
Èenu de l'épopéer câr lls la vécurent dans une certaine "pagaie"...
yeux
qui
déflnos
à
et
de
pas
"pagaie"
tout à falt synonyme
un mot, qui nrest
bor:
La
comPagnie
de
compagnle
la
parfaitement
1'atrnosphère de la vie
nlssalt
de
l'lndividuallsme,
où
bacille
le
9énédeL. Un bordel synpathique diallleurs,
(genre caserne) de notre paumilitaires
raleaent étouffé dans les instltutions
pour se développer.
vre époque, a trouvé un Èerrain parfait
est un rouaUn mllltalre
non des miliÈaires.
"Nous étlons des guerriers,
un
soclalr
appareil
ge plus ou noins parfaiÈernenÈ abruti drun assez curleux
quand
gueule
on
lrembête
pourguoi
il se bat, il
guerrter pense et vit,
il sait
nresÈ pas Èoujours
dans des corvéeg dont I'utiliÈé
et, quand on use ses loisirs,
indlquée.
,,Venus de toutes les classes sociales et tous engagés volontaires'
les
jour
avec
toute
rompre
gui
venu
salt Ie
partie de cette élite
honmes falsaient
jouer
le
pour
dans
sa
vie
couturnlère
la monoÈonle dessèchante de I'existence
vit
On
ne
vie.
peut
à
la
donner un seng
hasard des combats : Seul le combat
plelnement que guand on risgue sa peau. Tout ceci pour e:i:pliquer gue des hommes
conscients de leur grandeur laissaienÈ staffirrner enÈ.ièrement leurg diverses
f,e iésuttat assez curieux était de voir toutes ces volonÈée
individualités.
milltaiou de discipllne
:'imposer sans tenir compte d'hiérarchle
s,affronter,
jeunesse
lnsouclante,
re. Ajoutez-y la vie en conmun des combattants, leur
les bonnes blagues, les permissions, L'espolr lnvlncible...
par
',Dans la plupart des compagnies de La Brlgade la popote se faisait
lien
sollde
et soldats un
sous-officiers
sectlon assurant ainsi entre officiers,
et de camaraderie.
de solldarité
Ne vaut-il pas nieux prendre un exemple concEêtr tel ce ComnandoViellArmand, gui semble être celul qui a lalssé le pLus de ÈexÈes écrlÈs auxguels
on peut se référer ?
qul s ren va
"Suivons Ie sous-chef des Jules (48), l'aimable Welsshaard,
poussant une ',gueulante" au P.C. de la Compagnie : guancl on a trente gaillards
des rations. Au P.C.
11 faut touJours protesÈer contre I'insufflsance
à nourrir,
ses chauseures
ou
cire
mémolres
écriÈ
ses
qul
faire,
rLen
à
n'a
le secréèalre,
gouddha
farnélique
pareil
à
un
un
coin,
dans
à
terre,
Accroupi
sur Ie bureau.
tristeregarde
la
co*pagnie,
de
chef
Roncon,
le
lieutenant-curé
et désenchanté
funée.
pipe
de
des
volutes
de
sa
ment s'envoler
de p... de Dieu t ' brallle rdeisshaard en enÈrant (53) . Mon lleu"-8...
tenant, crest dégueulasse. Sacré b... de P... de m... c'est toujours à moi gue
(nouveaux jurons). Seulement deux nourrices de vin pour La secÈion
çà arrive,
je ne sais
i1urons) r la brigade cdnmence à me faire c... si je Ie renconÈrais,
(53) I1 me faut avertlr le lecteur que Weisshaard est affl:'.:é itij::,c 1é9ère inun chapelet de
: lL ne peut pas dire trois mots sâns y intercaler
firmité
ntogualité
d'historien
pas".
Ma
jurons commeun autre dirait
"nrest-ce
imagées
expressions
les
fi,lèlement
relater
à
blige dang un souci de vérité
dont srest servi le cuigtot de Ia 3ème compagnle pour expliquer que la
ratlon de pinard était insuffisanÈe"
,l\
B. A. L. - Cl. Be rger 118
pas ce que je ferai, rnals..." Et dans un geste pulssamnent évocateur 11 dévolte
électrisé par cee cr18, Ie lleutenant a
draffreux deeslns sanguinaires. Comme
poing
rageur martèIe Ie bureau ;
bondl en hurlant t son
, ' - Mer de t gu'e st ce q u rll vle n È e n c o re n e f a lre c . . . c e lu l-là . O n . n re n t e n d
que lui dane la compagnle. Et puls d'abord gu'est ce que crest que cette hlst o l re... ?'
petlte scène de tous les jours, Soyons certalns que Welgshaardsoit arrlvé à un compromis.
porÈons-nousmalntenant à Ia 3èmesection. Crest lrheure de la souPe.
Dans la salle d'auberge, sou6 I'oeil du PaÈron dee ilules, se déroulent de tranquilles agapes. Debout au nllleu, la voix sonore, les Joues rublcondes, la large carrure, 11 assure lrordre, Ie parÈage des trrortlons, règle touÈe digcueslon
avec son sollde bon sens eÈ ses étonnants prlnclpes. LeE conêerves touchées
au ravltaillernenÈ onÈ été rernplacées rnystérleusment par les rnellleurs produits
On peut faire coriftance au grand ilules. On ne nourra pas de
de notre terrolr.
fairn à la 3èrne. Le brouhaha eEt général, Iratnosphère gaie et cordiale. Le
lleutenant Lehn préslde à Ia table avec Ie lieutenant Ronconqul est ce jour-Irà
lnvité drhonneur des Julee. Chacun égaie un coln avec ses facéties et sa verve
partlcullère. De la cuisine arrlvenÈ leg pulseants Jurons de Weisshaard, sur
la gauche Grosjean récolte un succès avec 6eB EavoureuseghistolreE, dans un
autre coln I'adJudant Lehn expllque à son fldèIe agent de llalson, nalheureux
candidats à St Cyr, les lnepùlee de l'armée : oe Joyeux anlnateur prononce 8on
réquisltoire drune volx déeabuséecomtîeaccablé par Ie lltanle des bassesses
auxquelles la nature falt descendre Ie genre hrmain et semble resplrer avec
:
dégoût Ie parfum des turpl.tudes nilltalres
tr- Mon pauvre ani, l'armée est une école dtabrutlsgement. On transforne les
neilleures énergles en des nandarlns amorphee, uniguement Eoucleux de leur
avancement.. . "
Jtarrête ici cee images du "bon te!nps". J'al voulu monÈrerguril ntexl'ste pas de bons petits soldats pleins de ralsons et de tlrades. 11 faudralt évldennent encore monÈrer ces hmunesà I'action, au combat. Crest 1à une très belle page. ,Je ne veux pas terrnlner sans rendre horunageaux chefs gul ont été deg
aninateurs de cet esprit, Viell-Arnand et qui ont su en malntenlr Jusqurau bout
: Au ConnandantDopff, gui conson caractère de camaraderie eÈ de solldarlté
nanda la compagnte pendant les bons Jours de RemirenonÈ avant de prendre Ie
du Batalllon, au créateur de la conpagnie, le LieuÈenant Lehn qul
conunandenent
}a dlrlgea dane IeE combaÈsglorleux des Vosges' au tieutenânt Roncon qul fut,
à sa tête pendant toute la canpagne drAlEace, aux épatanÈs chefe de secÈion,
A l b er t Lehn, Pica rd...
La mêmeatnosphère sympathique devalt régner dans
A y blen réftéchlr,
grlgade, ta dlfférence venait almplement de 1'ande
la
toutes les compagnles
partlcullère
gu'y
les chefe ou... un Jules.
mettaient
blance
*
IL faut avoir une pensée pour les Anciens de la Brlgade, qui décèderont
des Euites de leurs bleseures. Le chronlqueur ne sera sang doute Jarnais informé du sort des lnvalides, nl de f incidence des séjours aux maguiE et, des
narche vers la Vlctoire sur la vie de
condltions de la longue et dlfflcile
humbles de plonger dans I'oubli pour ne
des
ses cotnpagnons.Ainei est le sort
gloire
gue
de l'Histoire.
dans Ia connune
se retrouver
B.À.L.
- Cl.
Berger 1I9
24 nars 1945 :
'tLe cluÂtuttt tlaxine Ho({atettttt, nê.le tî îrûi lgz4 à Rougede BeLdofttl, cël,Lbo,taite, blettê. atcidenlnllupttl.
nont-le-Cltâ.tpÂrr lfwtitniae
W balle de nw,uea qattt. ùtavuÂê. Ie cortpâ, dê,cë.dedes uû.tna 2e 24 mr 1945
Qt QÂt inlutnL u CitneLiëne de Ptobahein l&da-Rh.i,nl."
*
.Le 8 nal 1945,
IrÀrrnlgtice
aurprcnd les
"Ànclens de Ia Brlgade Algaccpar Germcreheltn
Iprralne" , gul ont contlnué le conbat en Allemagne en y pénétrant
et allant à travers la Forêt-wolre juggurau Lac de Congtance.
C'est le repos des armeÊ, mals ce ne Eera encore longtcmps paB la palx (55).
11 regte à lutter contre le Wehrwolf ou naqule strnradlgues nazls, qul sont plutôt le fait de guelguea lsolés nracceptant pas la défalte du Relch ; de grandes
opératlonE de ratissage effectuées par deux ou trols batalllons ne donnêront
aucun résultat appréclable.
Les carnpsde prlsonniers politlgues bénéflclent drun réglne bénin nrayanÈ
de loln âucun rapport avec leË bagnes nazis, dont lrexietence egÈ souvent nIée
par Ia population composéede vleillards,
de femrneset de Jeunes enfante, gull
au début de lroccupatlon, ont bien accuellli leE Alllée. Avec Ie retour des
prtsonnlers de guerr€ llbérés par les anglo-saxons, lresprlt va iapldem€nt ae
rnétanorphoser en opposltlon sourde.
Tous les champe, en août 1945, sont ensêrnensésI les forêts sont exploltables pour n'avoir pas soufferÈ de Ia guerre. Des uslnes tournent' en partlcuIler celles qui déJà produisent des engins agrlcoles.
*
Des anciens de la Brigade Berger avaient donc Èerminé la Canpagnedans
les rangs de la lère ArméeFrançalse. D'autreg partlrent sur les théâtree
d' opératlons Extérieurs.
La plus émouvanterencontre a été racontée par Ie tleuteâant Iouis Haeringcr,
Noetinger (56). Ce fut de "retrouver
Offlcler drord,onnancedu Général d'Àrtillerie
en secteur amérlcain au Canp de Moosburg, près de Munlch, dans Ia Sectlon deg
Verdun falts prisonnlere à
"TerrorlsÈes gaulllstes" Ies camaratlesdu Cornmando
Geretheim. Parml eux se trouvait le pocteur worlngerr 9ul srétalt lalesé volontalrement capturer pour ne paa abandonner les blessés."
Iê
12 nat 1945,
2e eJnaaaan&aton Bagte dëeële as-Ueninllenenl
unL det pumi,aaiowuitet à Auttt ùLain à Faihouttg. (54)
en conù)/i-
Le mercredl f6 mal 1945,
drlnformatlon
de la fère Rrrnée Franle Bulletin
publle
du Généra1
féllclÈatlons"
et
Danube"
No
168
la
de
"Rhln
"LeÈtre
çaise
Jacob L. Devers, Connandant Ie VIène Groupe drÀrnrles U.S. au Général De L,attre :
(54) Ce milltaire
appartenalt après Ie 15 mars 1945 au BaÈaillon de Cqnmandenent
de la 3èmeoerni-Brlgade de Chasseurs (Ière Armée - l4ème DI)
(55) Le Traité de Palx entre 4111és et lrAllernagne (RFAet RDÀ) nrest pâs encore
signér quarante ans après.le I rnai 1945
(56) r,e'Généraf Noetinger avalt réussl à se dégager de Montauban(où tl fut I'un
\
des posslbles chefs de Ia nrigade) pour la Ière p.g.
B . A .L. - C l . B e rger 1 2 0
',Il m'a été donné à plusleurs reprises depuls le débarguenentde la Ière
ÀrrnéeFrançalse dans le midi de la France de vous adresser, à vouE, à voe Offlclers et à voe troupes, des ordres du jour sur leg brillants faits drarmes gue
vous aviez acconpli. auJourd'hul, après neuf mois d'une batatlle incessanter
notre vlctolre esÈ conPlète.
,'Je Èiens à ce que vous, et tout officier
ou honunede- ÈrouPe de la lère
je
suis fler de vous. Je connals bien ttos
Àrmée Française, sachiez à quel poinÈ
iniÈi4l,
prouesses et voa magnifiques gualltés guerrières. Votre débarquemenÈ
des plageE jusgu'aux
exécuÈéei brlllamnenÈ, et votre poussée lrrésistible
vosges passeront à la postértté et servlront pIuB tard d'exemple et drenseignement à La future ArméeFrançaise.
"iIrai assisté aux souffrances de vos Èroupes durant cet lnterninable hiver
dans les vosges. Jamais encore soldats n'avalent été appelés à attaguer Par un
temps aussi effroyable et gur un terrain ausEl lnpratlcable. Non seulemenÈils
I'ont fait de tout leur coeur, mals lls y ont mis un tel élan et une telle vigueur qu'ile onÈ forcé la trouée de Belfort, et attelnt le Rhin dans une ruée
si foudroyante gue I'ennemi en a été abasourdi.
nl,grsque }es ellenands se sont rendu conpte du péril dane lequel votre
Arrnée les avait mis et quoils ont reconstltué en face de vous leurs forces dans
la poche de Colmar, vous lee avez de nouveau rompues et vous avez llbéré un
coln de France cher entre touÊ au coeur de chaque Françal€.
"La complète llbération du Eol de France étant falt accompli, unls aux
autres forces altiées vous avez pénétré sur le Èerrltolre allenand en franchissant le Rhln et vous voug êtee enfoncés vers le Sud pour supPrlner la dernlère
menacequi pesait encore sur les frontlères françalses. Votre poussée vers
I'Est vous a ensuite assuré un conplet contrôIe de la frontlère germano-suisse
et vous a permls de vous enparer de 1r lmportant centre de STUTIGART.
"La guerre est maintenant ternlnée, vous et vos frèree drarme8 américalns,
britanniques eÈ rusees I'avez brillamment conclue. La Vfehrmachtallenande a
été anéantie.
"Ce fut pour moi un insigne honneur d'avolr Parml les Èroupes gue je commandals Ia Ière Arnée Française. Jamals juequ'ici ll n'avalt été donné à un
autre qu'à un Françals d'avolr sous sea ordres un nqnbre ausei considérable de
combaÈÈantsfrançaie. C'est un bien grana priiifège pour nroi et je veux que
chague rrançais sache gue je sais gu'11 est un vaillant guerrler.
"Et voicl gue nous avons attelnt Ie Èerne d'une longue lutte. Je meÈsmon
fervent espoir dans 1'établlseement d'une paix durable, une palx dans laquelle
chague homrneaura 1e droit de vivre dans la liberté. Je souhaite à la France un
prompt rétablissemenÈ dans sa grandeur, cette grandeur gue le mondea connue
pendant tant de siècles. Dleu aidant nous atteindrone ce buÈ."
Le Chotaeut Abbeat Rotûut dëcèd.e*.Aur*nllanent
en Foul.bNoite. (s4)
*
Le 26 nai à Neu.ttodt
Rbhatd nê. 2e 30 dvaiL 1921 à Oawwrwlie dëcële
Le Choaæua ThLoph,LLe
arrr,i-denleltenoû. le 26' ns,i 1945 en Mtetagne à Netttadt en Fottê.t-l'lo.t4e.,ll 4*
nùe dee vallons à lfuilhou,telE-3-1051
itlfunA Le 29 nai oa Cinefiùe l'li,{.i1,ai"ne
(s4)
Qsttnwattie.
à
eL aatc taaru{êtê. {in aeptwnbaelq48
(RenselgnenenÈs J. Jaeger du 19.10.48 - Mulhouse)
Le Clv,uewt Renë tleltrc,tt
^e
noie do"^ Xu Lat de Coratance ù Abulingen. (54)
*
Le Chd.taatttJu.k's Dupont .5e noie datu te Lar. de Corutotne à \butlingen, (s4)
B.A.L. - CI. B e rger 1 2 1
Certaine rapports noraux sur les Unités sÈationnées en Allenagne donnenÈ,
par leur contraste, plus d'éclat au comportementde Ia Brlgade Alsace-Iprralne
du Colonel Berger.
Alnsi cet extrait énananÈde la C.C.I. de Ia 3èmeDemi-Brlgadede Chasaeurs de Ia l4ème D.I. : en ce gui concerne le ravlÈaillenent, "la viande arrive
souvenÈdans les Unités rernplle de vers et sentant mauvais... les distributions
de vin sont rares, le vin est nauvais, Ie bon vin exceptionnel... Le ÈabacprovienÈ du temps de Vichy, il est parfois moisi... La dissolutlon prochalne de la
C.C.I. n'a pas causé de notable déception : cette unité a eu trop de Conmandants
de compagnie successifs pour arroir une âme. Toutefols les élérnents qul la conposent re g rettent la d lsp e rsio n d e s e f f o rt s f a it s ju s q u ' à c e jo u r. Un e C . C . I .
ne trouvera sa vraie vole que J.orsgu'eLle aura enfin perçu ses canons'l. (Juillet 45). Mals le ler août 1945 : "le ravltalllement est de plus en plus insufflsant ou mal compris, parfois inmangeable (polseon). II y a des Èentatlves de
(C. P . )
fr aude d e s élé ments d istribute u rs . . . "
Et plus tard, on lira : "La déception des Offlciers F.F.t. rétrogradés
grande...
est
Homrnes
et gradés marlés désirent reprendre la vie de famllle,
Èandis que les célibataires déplorent lé nangue de présence férninine, la fraternisaÈion étant exclue, cependant que les moyens de préservations manguenÈ.La
guerre est finle et avec elle un certain genre d'émotion i les homnesen cherchent dra u tre s... E n fin , un n a la is e rè g n e à c a u s e d e la d u a lit é d e s in f l u e n c e s
gul soun e tte n t lrA rmé e au Gou v e rn e n e n Mlllt
à ire . . . "
È
Et en Alsace ?
"Les Alsaciens se plaignent de ce gue "1'épuraÈion" solt trop lente eÈ
plus souvent gurelle n'alt pas du tout été faite.
Beaucoup de nazis et de "collabo" notoires demeurent encore en place ou nront nêrne pas éÈé inquiétés,
à
plus forte raieon jugés eÈ puni6. Ils poursulvent leur oeuvre destructrice
en
semant de fausses nouvel.les, en critlquanÈ
eappant
le
Ie réglme français ou en
moral de l"a population.
'rDraucuns ont encore peur de voir revenir les Allemands avec tout le cortège de représailles...
Les traces de Ia "nazifl.cation"
sont profondes danE
posÈes
lresprit
des gens. Dans certalnes adminisÈrations des
imporÈants sont
encore aux mains de chefs demeurés sur place pendant I'Annexlon 40-44. IlE écartent insensiblement les Résistants et surtout les éléments "venus de 1'lntérieur".
Drautres, ex-vol.ontaires de Ia WH ou autres services nazis, rentrent sous 1tétlquette
"déporté".
"Les biens des expulsés et des enne.mis du Reich avaient été considérés
par les Allemands conme "prl.se de guerre" et immédiatement exploltés
au proflt
de lrEÈat nazi ou vendus à des citoyens du Relch d'origlne ou d'a<loption. Ces
biens nront pas été rendus aux propriétaires
françals. Les formalltés 6ont longues et conpliquées, de telle sorte que des entreprises
sonÈ sous séquegtre,
sous le contrôLe rJ'adnlnistraÈeurs délégués... Le mécontentement à ce sujet est
Èrès grand...
"11 y a des dissentions entre les réfuglés et les ÀIsaciens deneurés sur
place, chacun préÈendant avoir souffert
davantage et ne voulant rien céder à
I'autre.
Un faiÈ est cependant indubitable
: ceux gui sont resÈés en Alsace ont
leurs affalres et ae sont engraissés", alors que les autres ont dû repar"fait
Èlr à zéro. L'adninistration
française tarde trop pour un règlement équitable
des problènes posés...
B.A.L. - CI. Betget L22
',euant à 1a reconstruction, il ne semble pas y avoir d'efforts. On déblale
des nalsons écroulées sans songer à réparer les guelques 30.000 logements Partlellement détruits à Strasbourg. C'est un exemple regrettable lorsguron voit
a rrl v er à gr ands p a s la nauva ige sa ls o n . . .
',En concluslon, 11 sernble y avoir en Alsace un grand nalalse créé par la
surprise de voir que Ia France est loin de son redressement rnoral et matériel :
les Àlsaclens sont err général déçus de ce qurap6rorte Ia Srance par rapporÈ à
ce que ltAllemagne falsalt pour eux. On regrette de voir au pouvolr les mênes
horunesgu'avant 1940 et on déplore gue I'enneni demeuredans lrotbre aussi
pu i s s a nt gur avant 1 9 3 9 ..." - 4 août 194 5 -
De retour dans leurs communes,les anclens du Batalllon Malraux - absenÈs
de leurs foyers depuis de longues années et qul avaient eu d'autres soucis en
tête que Ia vengeance - ne particlpent pratiguenent pas à l'épuratlon. Peu leur
lnportaiÈ de raeer les fiiles ayant fraternlsé avec les nazls et de condanner
des collaborateurs après un slmulacre de JugemenÈen coura rnartlale.
Ce ne fut pas la ruée vers les places dans I'Admlnistratlon, alors que
peut-être certalnes unltés anles eurcnt la satisfactlon de voir les fonctionnaires - qui les constitualenÈ essentiellenent - retrouver ou trouver des postes
de responsablllté en vue de remplacer les anclens cadres nazis ou du réglme
vichysois.
IIs furênÈ meurt,ris d'être informés en détail par la preEse et }es publication dls sévices de I'Occupant nazi quant aux révoltantes affalres de Tu1le,
d'Oradour-sur-Glan€, d'Autun et tous les lleux de torture, de fusillades, d'Inquant à leur durée ou leur forme mortelle.
ternements arbitraires et définttifs
exploEer à routouse, fut éviÈée. L'activlté
La guerre civile, gui fallllt
écononique réduite à 40 I de celle de 1938 reprit Eon essor, quoigue la reconstruction de la France fut une oeuvre de longue haleine.
Chacuna reprls son travail.
pas sans accidents.
D'autres ont continué la guerre. Ce ne fuè
Tout n' eet p a s finl.
"Àvol.r partictpé à une guerre est un évènementque lron ne peut oublier.
I1 faut Iravoir vécu pour en comprendre Ie câractère et les souffrances norales
et p h ysl gues. II ne s'a g lt pas d 'un in c ld e n t q u e lc o n q u e . C' e s t 1 ' e n t ré e d a n s I e
sombre néant dans des condltlons de vle inlmaglnables et avec Ie rlsque d'en mourlr ou de devenlr un grand mutllé, un grand nalade et de termlner sa.trlste existence dans des condttlons très pénlbles physiquement et moralement.
"Il faut évldemmentavoir vécu ces épreuves pour en connaitre et conprendre les douloureux effets. Les nutllés, les conbatÈants' ce sont malnÈenantdes
personnagesdéEuets qui font sourire et, que 1'on moquevolonticra, parce qurlls
sonÈ vleux, parce qu'lls eont inflrmes, parce qurils évoquent des évènements
aujourd'hul périmés, dont on a oubllé lrinportance et la grandeur."
Arnédée
Chiva - (Journal des Cqnbattants - No L476 '' 13.09.1975)
B.A.L.
- Cl.
Berger 123
Des StatuÈs.
Le 14 octobre 1945'
I'Messieurg Malraux, Ancel' Bockel, Bourdeaux, Bully,
Collaine, Dopff, Frantz, Hees, KrafÈ, Kuh1mann, Landwerlln' Metz, Meyer, MotÈl,
Pleis et Rousselot établissent
les Statuts de "1'Anica1e des Anciens de la Brlgade Alsace-Lorraine",
soit quelques neuf rnols après que f idée eût germé. (57)
CeÈte amicale a pour objet de grouper touteE }es personnes gui ont appartenu à la Brigade d'André Malraux. EIle comprendra toutes les veuves des Chasde Ia Brigade' alnsl gue
seurs morts pour Ia France, qui comptaient à 1'effectif
au recrutoutes les personnes ayant contribué par leur actlon à Ia formatlon'
des conditions natérlelles
ou norales de Ia Brlgade
tement eÈ à I'amélioration
Alsace-Lorraine
i ses rangs sont ouverÈs à leurg ascendanÈs ou à leurE descendants.
Le buL pzincipaL du degnoupenente,st de veru& en aide mol.olemvltet rMlAniellenenl ufi( veaveÂde.smoat'sde ln Ettigod.e'tAluae-Lo&ttoinet'ou à. gatt^ aÂae,in, de cotuutvelt
de dêvehoppatL'erûlt'a"id.een
cendanlÂou derscettd,afllÂ,
de ,LQÀwLut lo-s I'Levu
Lt UôAl qui eninart [ eyaenblede ['|uni,& mi.î.i,tnineet.^on
de canatta.duieenfuteâe^ manbkeÂ"
Le siège de I'Amlcale
(58)
I'Université.
esÈ fixé
à slr""uourg
au No 8 de Ia Place de
dolvenÈ
tes conditlons d'admission précisenÈ que leE membres titulaires
avoir été présenÈs à 1'Unité combaÈtante pendant toute La période conprise entre
ou qui onÈ dû la qulÈter pendanÈ ceÈte
le 15 septembre 1944 et la dissolution,
mêrnepériode par sulÈe de réforme consécutive à une blessure ou à une maladie.
Pourront également faire partie de l'amlcale ceux gui ont appartenu à une fornation préllmlnaire
entre Ie 15 février et le 15 sepÈembre 1944.
L'amicale
est administrée
par un "Comité Central".
se compose des membres dudit conité et
L'assenblée générale ordinaire
d'un délégué de chaque "section" (59) mandaté par eLle, tandis que 1'assenblée
générale exÈraordlnaire
est composée de tous les rnenbres cotlsanÈg PréEenÈs,
représentés ou votant par correspondance.
Tout€discussions
l'amica1e.
poJ-itiques
ou rellgieuses
aont interdltee
au sein de
*
qul
Le Colonel André Malraux est nomrnéPrésident d'Honneur à vie, tltre
Jacguot,
Vice-Président
sera transféré après son décès au Lleutenant-Colonel
d I Honneur .
Les Présldents
Antoine Diener-Ancel
nationaux successifs seronÈ René Dopff (f945-19471,
(1947-1954) o Bernard Metz (1954-1977) et Gustave Houver (1977- l.
(5?) Ces statuts sont basés sur Ia lol du ler juillet
1901 (Malraux est né le
juillet
190I). Ils seront nis en concordance avec la nouvelle loi Ie 28 nai
3
L976 (année du décès de t{aLraux) par I'Aesemblée Généra1e de Périgueux et
inscrits
le 2 févrler 1977 au Trlbunal drlnstance de Strasbourg (Volume XVII2L à 79 du Code Civil local.
No 2). L'association
est régie par les artlcles
(58) Le siège sera tlansféré ultérieurement Rue SédilloÈ - Cité Peltre eÈ plus
Èard au No 9 rue Jean Knauth à Strasbourg
(59) Pour la commodiÈé de Ia rédaction des documents, le code suivant esÈ appliqué ; "CC" = Comité CenÈral - I'BR( = Section du Bas-Rhln - "HR" = du Hautnhin - 'tMrra de la MoseLle - t'Ptr = de Paris - *Sr = des Savoies - uSOu = du
Sud-Ouest - ltvir = des Vosges.
B.A.L.
- Cl. Berger 124
des procès-verbaux de réunlons du Comlté
Le "Reglstre d'enregistrement
contenant
Central de I'Amicale des Anclens de Ia Brlgade Alsace-Icrralne
quatre vingt douze feulllets
a été coté et paraphé par noua, Ilopff René, préslà Strasbourg le
des Anciens de tra arlgade Alsace-torralne
denÈ de lrAnicale
12 deE Etatuts de lttunlcale des An20 octobre 1945 en exécution de I'artlcle
clens de la Erigade Alsace-Lorralne."
Alnsi cornnence ce document relaÈant
cqune suit :
la première
réunion
"enregisÈrée"
"Réunlon du 14 octobre 1945 à Stambach (Bae-Rhin).
Heesr
"préeents : MM I'aunônler Bockel, Bourdeaux, Bully' CollainerDopffr
Ancel,
FranÈz,
:
tttt
Malrauxr
Rousselot.
Excusés
Motti,
Pleis,
Metz,
Kuhlmann,
Meyer. M. Landwerlln, en déplacement, n'a pas été touché par la convocat,ion.
trMonsieur Collalne ouvre Ia séance à 14 h 30... donne lecture deE statutg
6 du paragraphe 2' Le
: "Aptès Ia lecture de lrartlcle
adoptés à I'unanlmité
que
Ia
formation "Rhln eÈ Moprécise
à
ayant appartenu
les miliÈaires
ComlÈé
particuller
gui
présentent
feronÈ
prlori.
cas
un
Ceux
selLe" sont exclus à
CeÈte
honoraires".
aux "Membree titulairee
6, relatli
valoir !e b) de I'article
décision est àdoptée à I'unanlmlté."
la
tlent à la dtspoeition du Îrésorier
"t*1. Dopf f informe Ie Cornité qu'il
dépositaire
le
dont 1l est
sonme de 170.000r- francs (cent soixante dlx mille),
jusqu'à ce jour. Un règlenent lntérieur
est, ébauché...
du Conrité Central : Présldent
"Lron procède ensuite à l'élection
drHonneur : Monsieur André Malraux - Vlce Président drHonneur : Colonel Jacguot
r MM Ancel, Kuhlmann' Pleis Présldent : M. Dopff - Vice-présidents
Secrétaire Général : M. Bourdeaux - Secrétaire Cénéral Adjoint : M. Landwerlln : t'[. MoÈti Général Adjolnt
Général : It{. Hees - trésorier
Îrésorier
Assesseurs : MM les Aurnôniers sockel et Frantzo Bully' Collaine, KrafÈ' Metz,
Meyer, Rousselot:
"I,e Présldent charge M. Motti d'organiser la Section du Bas-Rhin,
!t. Rousselot celle de la Moselle eÈ lui-nêna s'occupera du Haut-Rhin. Pour Ia
région de Belfort I'on prendra contact avec M. I'abhÉ Roncon et avec M. Itabbé
t{orel pour celle de Toulouse. M. EIie }lazeau à erantôme a provisolremenÈ organisé la Dordogne."
les débuts de l'Àmicale donnèrenÈ lieu à des
Rien ne se crée facilernent,
seheurtèrent,
égalenenÈ à des "refus d'adhérer"
discussions à perte d'halelneet
avec laquelle les anciens s'inaginaient
dts souvent à la rapidité
Pouvoir "touÈ
obtenlr Èout, de suiÈe" cependant que les responsables n'en pouvalent maie,
la gualité d'ancien combattanÈ ne disslpant nullement les lourdeurs de I'admldéJà redevenue toute puissante.
nistratlon
"M, Collaine suggère d'envlsager Ia création d'un Bulletln des Anciensr
ceux-cl en étant les animateurs. MM Landwerlin et Mêtz sont désignés pour
étudler la queetion."
B.A.L.
- Cl.
Berger 125
un insigne.
Le 6 décembre 1945,
Iors de Ia
réunion du "CC", iI est dpcidé.Lâ lëffa- ,"
tion d'un "lnslghe de lrAmicale soub formç
d'écu sur lequel figureront lrinscription'
leg armêB dtAlsace et de Lorralne des écuset une marque de combat :
sons (offlclels)
ileux épées croisées."
"Seuls les membres fondateurs et
auronÈ droit au Port de ltinsiÈitulaires
gne. Au verEo figurera le numéro de la
carte d'adhérent corresPondante. Pour
ceux gui sont tombés, Ia mention "mort
pour la France" sera ajoutée et iI sera
de don, épinglé
à titre
iemis aux fanilles
sur un document."
Le "cc" adopte Ie dessin définitif
Le 27 avril 1946.
de lrinsigne
Le règlement intérieur.
Le 17 janvier,
qui Prétes SÈatuts sont assortis d'un Règlement Intérieur,
les
des
Sections,
que
l.'organisation
cise les fonctions des responsables, ainsi
bulletin
La
création
"d'un
des mernbres,
conditions d'admission, lradministration
pérlodique, imprimé à La diligence des membres qui en seront chargés par le
Comité Central."
Ainsi
"BRt',
"H R",
prennent naissance diverses
it M "
et
uSO ".
Lt ann é e
SUiVantg
Sectlons
trP$r
(59). En 1947 sont constituées
UItê
ttSOUS-SeCtiOn"
de
t t M " à fn i On -
ville et ,'s". La section "HR" s'étend pendant quelque tenps vers le Territoire
faute
(17 septembre 1950) sous forme drun "groupe" qui disparaîtra
de Belfort
son
autonomie.
gui
du
obtiendra
"CC"
de membres et vers les Vosges, Sectlon'V'r
Les premiers secrétaires furent respectivement Diener, Venturelli,
Rubert et Noël.
Cagné, porcher dit Montrouge, Bentz, lessier,
Pillot,
Les sections aguéreront peu à peu des Drapeaux aux couleurs natlonales
frappées de 1,écusson de l'Amical-e et du nom des combats livrés par Ia Brigade.
Les ,'fanions des Compagnies" ainsi remplacés restent en Poasession des chefs
d,unité : ils les remettront plus tard au Musée historique de Strasbourg.
B.A.L.
- Cl.
Berger 126
Le bulletin.
Le 9 mal L947,
paralt le nunéro "un" du bulletln interne à Ia Section "HR".
particulier
3
On y liÈ en
,'Le Comlté Central a projeté
de créer un bulletin de I'amicale. Comme
devait
nous avons pensé que I'lnitlaÈive
ceÈte réalisation est très difflcile,
drunlon
servir
de
trait
de
être prise par la Section du Haut-Rhin. - Le but est
entre tous les ancieng des Bataitlons Mulhouset lûe|.zt Belfort et Strasbourg. Oui fera ce bulletin ? Vous toug, par vos souvenirs' vos leÈÈresr vos nouvelle8.
Le titre ? Peu importe pour Ie moment.
Le Président "' Capitalne Paul Meyer (Btn Metz) "
Le numéro suivant est tlaté du ler juln 1947. Peu à peu iI
dans toutes les sectlons.
A lrorée
de 1984, il
sera dlgtrlbué
en est au No I91"
Le bulletin
est devenu, non seulement un Lien entre
gouvenirs
et dranecdotes.
un trésor dÉr
*
les survivanÈs,
mais
Dans le procès verbal de la réunlon du "CC" on avaiÈ lu le 27 avril 1946 :
"Le Colonel Malraux déslre que lrAmicale procède prochalnenent à la création du
qui y seront, inBulletin.
11 accepte de fournir de tenps à autre des articles
acguise. Le Bulégalernent
noug
est
du ComrnandantChamson
sérés. La collaboration
retenu. Le
est
IJe
non
"Espoir"
Ietln pourra déborder le cadre de ltAmicale...
annuel
prévu
20'frs.
L'abonnement
prlx
à
du nunéro est
tirage est menauel. Le
gérance
Bulletin..."
du
M. Landwerlin accepte la
à 20or- frs...
unanimement la SecÈion du Haut-Rhin
Le 16 octobre L947, Ie CC "félicite
de falre paraltre un bulleet son Président d'avoir pris Ia louable initiative
nécessalre."
entre les nembres un llen fraternel
Èin qui étaulit
L'Anicale
se souvient.
A chaque hauÈ fait correspondent les noms de ceux qui sont morÈs au
Champ drHonneur ou de ceux qui furent leurs compagnons héro1ques. La tradition
laconique au coin
solent, englobés anonlmement sous une inscription
veut qu'iIs
d'une rue, au bord drune place ou sur un monutnenÈcollecÈif.
et de Dordogne
De tels souvenirs jalonnenÈ les routes venant d'Aquitaine
]a
Lorralne.
par
et
les Vosgeg Pour aÈtelndre lrAlsace
en passant
Le 14 juilJ.et
I'anricale
L947,
est dévoilée à I'occasion de I'assenblée générale de
une plaque donnant Ie nom de la Brigade à une rue de Gerstheim.
Le 15 décembre 1948,
furent exhumées Les dépouilles des tués de la Brigade
provisoiremenÈ enÈerrée dans le champ de Froideconche. Une délégation des Anciens était conduite par Ie Général Jacquot et conprenait outre Ie Président
Clauss de la Section "BR"r 1'abbé Bockel, Du Chatelle, Gensburger' Moserr Neff
et Thony. Les auÈorités étalent représentées par le sous-préfeÈ de Lure Lanolx'
B.A.L.
- Cl.
Berger 127
de la République maire de Froideconche Depreux, le curé, Madame
le conselller
présidenÈe,
et les anclens combattants avec leure drapeaux, Madenolselle
Dumber,
qui avalt fait La toileÈte deê tués en 1944,
en retraite
institutrlce
Lamboley,
et MadameLevernier du 2ème bureau. A la
de
mairle,
secrétaire
Madane Dumler,
population,
de Froideconche eÈ le personnel enselgnant
la
clique
tête de touÈe !a
écoles.
des
enfants
accolnpagné des
Le 15 mai 1949,
Ie Général drArmée Jacquot remet le DraPeau de l'Amlcale
au président du "CC" Antoine Dlener-Ancel. Les trots couleurg frappées à I'inslgne de I'Amlcale parcoureront toute la France et seronÈ un témoignage de fldédont se nourrirent
lee soldats de la Brigade
liÈé au Souvenir et de patriotlsme,
et des maguis qui La formèrenÈ en 1944.
Le 14 mai 1950,
est transférée une stèle du clmetière de Froldeconche sur
la dépoutlLe des Chasseurg de la
Ie champ, qul servlt à enÈerrer provlsoirenent
Brigade, afin que leur mémolre ne dépérisse pas. La Comnune et ses habltants
Ière adMadameSeiller,
ceÈte concession, dont la proprlétalre,
entretiendront
jolnte au nalre Huttin promettra Ie 20 Juln 1982 de le léguer à tr'roideconche.
Le 21 septembre 1952,
est ajoutée à la StèIe de Froideconche une dalle
(60)
portant
EuivanÈes :
les
inscriptions
cqnrnémorative
Alsace-Lorraine
de
Brigade
Ia
Volontaires
reSrosèrent
les
"Ici
tombés au Champ drHonneur entre Septembre et Octobre 1944
pour la LibéraÈ,ion
Capitaines Bennetz G. et Peltre A.
Àdjudant-chef Batôt H.
L.
Sergents-chefs Diss Ch. et rreillard
H. et Guidon E.
P.,
Girardln
Fleuret
sergents Bernard II.,
A.
caporaux Brunner P. et steinmetz
Chasseurg Beritzkl 8., Brudel P., Burr À., Burtln J., Créth M. r
L. , Kanpf L. , IÊcoste R.,
De Gauléjac P., GroEs H., Hennequin ,J. , Iltis
Ch. Peyrou J.
J.
Oerther
Lasslgnardie J.M. r Lavlgnac M. r Lefèvre
I
'
'
J.
A.
Vignes
et
Roche P., Rossteix tl,.r Sadler P. Sallerin
Souvenez-vous dteux"
*
"Parents des héros de Froldeconche, c'est à vous que Je ntadresser dlt
André Malraux. ConbatÈantg d'une forrnaÈlon de valeur, gul luttez dans 1'union
c'est à cette amitlé là que le vilJ.age de Froideconche reconnaît
eÈ l,amitié,
ce jour. Puissent les Françals savolr de la part de quelques hommes' gui sont
ici, que nous avons trouvé en ce pays un témoignage vivant de pur patriotisme.
que nos jeunes ÀIsaciens, Irorralns et
"C,est par un jour comne celui-ci
qui
sont tombés et crest pour qu'un jour
Provj.nces
des
vinrent
autres
ceux
tous
sous un ciel semblable, les combaÈtants qul se succèderont concomne celul-cl,
de ceux qul les ont précédés." (Les Afflches de la
naissent le haut sacrifice
Haute-Saône - L952).
(60) La dalle gravée esÈ due au ciseau des Monuments funéraires Kreider
1952 par Paul MeYer'
Soultz (Haut-Rhin) et fut Posée te 7 juillet
Section
Ia
Grimm
de
Libotd
et
ÈJouard
ilulien
"HR".
de
B.A.L.
- Cl.
Berger L28
Iors de cetÈe renconÈre, iI fut atÈrlbué aux Ànciens de Ia Brlgade Àlsacede "Citoyens drHonneur de la Ccrnrrunede
du ColoneL Berger le titre
Icrralne
Froideconche'!.
Monsieur Depreux, maire,
reçu le dlplôme de "nenbre drhonneur de I'Anicalen.
de Froideconche.
la stèle sera entretenue avec soln par Ia municipalité
Le flambeau du Souvenir et de la Reconnaissance ne sréteindra jamais.
Le 22 févrl.er
L954'
est fixée sur lrune des bornes enÈourant le monunent
de Guebwiller une Plaque de bronze
du "Souvenir Français" du cimetière nilitaire
que
Ie
Capitalne Bennetz rePose dans
à
renarquer
Brlgade.
11
est
de
la
au nom
de
recueillement"
ce lieu
*
Le 14 mai 1961,
André Malraux prononçait un grand discours. L'AmicaIe était
rassemblée à uetz en Moselle pour baptiser une place du nom de Ia Brigade
Alsace-Lorraine :
- Formation combatÈante
',6ème Sectlon - Place de Ia Brigade Alsace-Lorraine
de la Résistance et de la Libération - 1943-1945"
"... pour nous, commepour tant d'autreg, Metz, Strasbourg, étaient des
symboles ; mais pour nos conbattanÈs du Centre, eLles étaient aussi les vll1es
dé leurs volslns de maquis, de leurs conpagnons de combat : ta Lorraine, c'éÈait
les maisons des copains
"... Notre prenier mort à Froideconche, I'un des nôtres les plus chers,
en ligne les premiers casgues. Mais quand sous la
fut tué lorsqu'11 apportalt
nous veillâment ensemble les norÈs
pénétrante pluie drautomne qui s'installaiÈ,
en short eÈ ceux qui avaient porté te képt bleu, l-es seconds devinrent moins
nombreux...
jours et
"A Dannemarie, toutes les troupes cqnbaÈtaient depuls pLusieurs
la
pour
avec
appuyer ses chars,
1e Général Schlesser demanda des volontalres
je
par
unfté,
Légion, contre les chars et le traln blindé allernande... Unlté
Brigade,
Et à 1'aube, tous les Lorrains, Èoute la
denandai les volontaires.
partaient devant les chars.. "
I'euanÈ à SÈrasbourg, chacun salt aujourd'hul que pendanÈ quelques jours
se trouva seule en face de lrattaque de RunstedÈ. Leclerc étalt 0é3à
la ville
au Nord. Le Généra1 De Lattre me convogua : "Le Cénéral De Gaul.le a décldé que
doit
SÈrasbourg ne seralt abandonnée en aucun cas : la Brigade Alsace-Lorraine
y entrer innrédiatement". C'était évident...
"Lrarmée alliée revlnt ; Strasbourg fut sauvée. Et au pont de Kraff,È une
plaqua dit : "Ici,
la Ière DFL et Ia Brigade Alsace-Lorraine arrêtèrent I'avance
allenande." (61)
Le 12 nai 1963,
à Séleetat
Iprraine"
Jacguot eÈ Chanson.
Le 28 juln
est dévoilée une plaque : "'Rue de la Brigade Alsace(Bas-Rhin) et simultanément à paris en présence des Anciens
1964,
un nouveau guartier
l-a "rue de la Brigade A1sace-Lorraine"
de Dannemarie.
voit
le Jour dans
allemande vers strasbourg le
(6f) TexÈe exacÈ : "Ici fut arrêtée I'offensive
7 Janvier 1945. En souvenir des défenseurs du secteur Sud de Strasbourg.
ilanvier 1955.n
Les Anciens de 1a Brigade Alsace-Iorraine.
B.A.L.
- CI. Berger I29
Le 22 mal 1966'
(Moselle) est
à I'occaglon du XXIème Congrès de I'Amicale
inaugurée une rue porÈant 1'érrocatlon de la arigade
Le 5 juin
réuni à pieuze
Alsace-Iorraine.
L966,
est inauguré le MonunenÈ aux Morts, qui porà gaUersdorf
:
te un gisant en bronze au-desEus duquel on peut llre
que les guerres ont foudroyée".
"En mémoire de la Communede Ballersdorf
SuivenÈ les nons des victimes I9I4-19L8, 1939-1945' avec en plus
du 13 et du 17 février 1943".
"En mémoire des fusillés
:
Et, en-dessous, aussi en lettres de bronze i
"A la gloire de la Premlère Armée et de Ia Brigade Alsace-Iprralne".
I'anclenne rue de
A 1'occaËlon du 25ème annlversaire de Ia Libératlon,
gera
lors de Ia
Alsace-Iorralne
Brigade
de
Ia
en
faveur
débaptisée
Haguenbach
Eugène
t'lonsieur
maire
étant
1969,
le
avril
réunion du Conseil Municipal du 19
juln 1969'
du
26
par
L'arrêté
Gentzbitel. Cette décision sera entérinée
Préfectoral
Le t2 mai 1968, Château-Salins
r"Olra
sa "Rue de la Brigade Alsace-Iorraine".
Et ailleurs.
A Ligneux, une face de la stète du Monument aux t{orts eEÈ ent,ièremenÈ consacrée au souvenir de la Brlgade. on peut y llre :
"Aux morts de la Brigade Alsace-Iprraine
Ligneux (22.02.431 - Périgueux - Angoulème Les Vosges (ocÈobre 44) - Dannemarie novembre S4)
Strasbourg..."
*
I1 y eut d'autres lieux rappelant le pasaage de la Brigade. I1 y en aura
encore d'autres juequ'à ce que le ''dernler deg anciens" alt rejoint ses nombreux
décédés des suites des blessures
camarades, morts sur les champs de bataille,
et des lnvalidlÈés contractées de 1944 à 1945'..
ga Brigade AlsaceSi Ie Colonel Berger a passé dans le dicÈionnaire,
nry figure pas aous ce terne. On y trouve cependant Ia menÈlon suivante
Icrraine
dans l'exposé du Grand Larousse encyclopédigue consacré à André Malraux :
"Sous le nom de "Colonel Berger", chef du maquls de Lot-et-Garonne et de
la Corrèze, il joue un rôIe actif dans la Résistance, puis particlPe aux c.rmpagnes drAlsace et d'Allenagne, où iI commandeIa brlgade Alsace-Iorraine".
Le musée de SÈrasbourg.
Dès 1965, I'ancien Aspirant de vieil-Armand, Pierre Jaeger de la section
"BR" émet f idée de rassemblçr le maximum de documents, d'armes et drobjet'É ayant
appartenus aux combattants de La Brlgade de Malraux. L'Assemblée générale du "CC"
tenue à pieuze (MoseLle) le 22 mal 1965 le nonme "chef du Eervlce hlstorigue de
en contact
la Brigade Àlsace-LorraLneo'. Dès lors il peut entrer offlclellenent
&lonsleur Mart,ln, du "Mugée Hlstorlque de la Ville de
avec le conservateur,
dans la salle réeervée à la guerre 1939-1945 un "coin".
Strasbourg" pour y installer
B . A . t . - C l . Berger 1 3 0
Le 22 novenbre 1969, Plerre ilaeqer aidé drune petlte égulpe d'Anciene
et
y place deux mannequinsportant les tenues de l'époque (1944) pour officier
agrandes
contenant
d'une
"vLtrlne"
honunede troupe en aÈtendanÈIa réaltsation
diesenenÈs de photographies, une carte géographigue, des textes de présentation
et divers fanions des Unltés de la Brlgade. La rétenslon des "souvenlrg" éÈant
tenace, ce "co|n" qui se veuÈ sobre et discret va toutefois srétoffer pour en
permettre I'inauguraÈlon par le Secrétalre d'Etat André Bord Ie samedl
29 mai 1970 à t7 h 30 à l'occaeion du XXVèneCongrès national de I'Anlcale
dee Ancieng de la 'rB.I . A. L'j n .
*
Les rencontres.
ridèles au souvenir, Ieg anciens contlnuent leur action au cours de grandes rencontres (621, quoiguril alt été impossible de retrouver tous les combattants par suiÈe de clrcongtances géographigues et professlonnelles.
IIs sont résolus à profiÈer Jusqu'au bout du Èenpsqui leur eEÈ encore
accordé par la vle. Ce sont des bavardages et des redites interminables, leurg
femrnessreffaçanÈ momentanénantde leur exlstence lorsque les évocations prennent telnte de feu et de sang.
On ne pourra pas oubller "la somnede dramee, 1'accumulatlon des mllllers
de gesÈes dérisoires et grandloses, 9ul avalent à Jamals cimenté les acÈeurs de
cette tragédle à ces paysages de nort et droubll". (A1aln Dubos - Lrembuscade)
*
Ceux qui ont quitté I'Alsace eÈ la Icrraine onÈ emporÈéleurs écussons
sur Ie coeur, afin de ne pas abandonner entre vosges et Rhin une parÈ dreux
même,que leur mânolre recherche obstinémenÈ par delà le tenps passé.
L'histoire
de la Brigade.
peu après le décès du Chef de la Brigade, ilean Lieunard a regretté que
hunaine de la Brigade
lrhlstolre
',pergonne n'ait Jamaie Èrouvé le Èemps d'écrire
piquant
et le charme. Pour
tout le
à côté qui en failaient
avec Èous ses petits
il y avalt le curé Roncon et ses colères gul
n,en tenir au seul Viell-Armand,
à dormir debout,
Ie légionnalre et ses histolres
nravaient rlen d'a;rostoligue,
les toubibs Jacob et un autre dont je ne me rapelle plus le nom, les étudiants'
les Alsaciens et ceux deE autres provlnces. Ouel
les lorrains,
les ouvriers,
monde, qrlelle étrppée t"
(621 GersÈhelm (14 jutllet
1947, 20 juln 1954), strasbourg (21 mars 1948,
3 avril L949, 17 mai 1953, 9 mai 1970,5 mai 1978 et 1985)' MeÈz
(3 avril 195I, 12 rnal 1957, 14 mal 1961 et 5 novembre 1977) r Mulhouse
(30 mars 1952 et ler avrll t979), Paris (2L nai 1955, 26 avril 1964 et
5 octobre 1974) , Wittenheim (17 juin 1956) r Frlbourg en Brlsgau
(4 mal 1958) , Renlremont (3 mal L959), OsÈhefun(26 juin 1960), Entzheim
(2 décembre 1962) , Sélestat (I2 mai 1963), Reinfelden (16 mai 1965) r
Dieuze (22 nai f965)r Epina1 (18 juln L967), ChâÈeau Salins(12 nai 1968)'
(9 mai 1971), Périgueux (12 mal L9721,
Dannemarle (l? mai 1969), Thlonville
Ta!.Ioires (Ier juin I9?3), Froideconche (11 mai 1975 et 3 juin 1984),
périgueux-Sorges (28 mai 1976), Sevrier (1.6 nai 1980), Dlzy-Epernay
(28 mai 1981), Brantôme (20 mal 1982) et Solgne (12 juln 1983).
t
B.A.L. - CI. B e rger 13L
'l|>
En atÈendanÈd'auÈres témoignagestardlfs, la présente hlEtoire est un
eseal de synthèse de tous les réciÈs parua essentlellenent dana Ie bulletin
de lramicale. Beaucoupde correopondanÈs nront certes pas été cltés nomnément,
maie chacun, sous I'une ou lrautre expression, aura retrouvé telle silhouetÈe
famllière, alnsi que l'évocation du souvenlr des chagseurs, caporaux' ttouttofflclers et offlclers tombéeau ChampdrHonneur.
Concluons malntenant.
La "Brlgade" fut une étape de la vle de chacun de ses nembres, quelle que
fut la durée réelle des services sous son sigle. On a vécu cette "aventure"
engemble, au moins dans une certaine mesure, nême si en ce tenps-là on ne
s'éÈait paE connu. CeÈte fraternlÈé des armeEgeest effrltée au fil des années
par suite des décès des uns ou des extgenceg professionnelles des autres.
Puis ll y eut des renconÈres étonnanteg, parce qu'on ne Ë'étalt jamals
cotoyé "aIors" ; mals on a ressenti d'instlnct que celui-là "devalÈ en être"
et aussltôt La sympathie a fait le reste.
Les Eouvenirs communsont peu à peu rapproché les combattants de jadis'
mênesi cerÈains regroupementsfurent sporadiques. On greEt retrouvé flnalement
autour de quelques hotnnes, quels guraient été leurs galons ou leurg responsabtlttés. Ce fut la Jole des reÈrouvaiLles, teintée parfois de mélancolle.
Pour un "Ancien" le passé restera toujours "la belle vle", celle pendant
laquelle il partageait tout avec son camarade, san6 connalÈre son idenÈité,
sans compter et sans rien lui demanderen retour, slnon sa ragaurante préeence
dans "leg coups durs".
Le souvenir dû aux So1daÈstombés au Champdrllonneur demeurera vivace
qurun
tant
"hommede la Brigade" sera en vie. Ce devoir esÈ profondément ancré
dans Ie coeur des gens ayant composéd'une manière ou drune autre lfAnlcale.
Les morts gue seulement quelgues-uns onÈ cotoyés sont devenus le Patrimoine collectlf de tous les Anciens (63).
l,e passé appartient à tous les hommeset à toutes les femmeequi ont été
au combat dans les rangs de la Brigade Alsace-Lorralne du Colonel Berger. I1
ne peut être renié, pas plus gu'il pourrait être accaparé par un lndividur car
ce serait insulter I'Histoire et le courage dee Volontalres de Ia néslstance
française eÈ de la narche sanglante ver6 la Vlctoire du I mal 1945.
Les actes personnels de chacun n'ont acquis Ie drolt de cité dans la Natlon
gue par la collecÈivlÈé éphémèreeÈ nouvante gue conÉtltualÈ Ia Brlgade Indépendante Alsace-Lorralne (64) .
Tcut ce capital moral serait vain s'll ne servalt pas de base à l'avenlr
de notre Patrie eÈ de chacun des survivants de I'épopée qul vlent d'être évoquée (65).
(63) Aux soixantes nom6 se sont rattachés au cours des années ceux gui diaparurent après le 15 mare 1945 ou qui sont décédés, fussent-iIs ou non membres
de l rAmicale des Anciens de la Brlqade Alsace-Icrraine.
(64) fl a été écrit tout au long de ce récit : "La Brlgade du Colonel Berger",
afin de Ia dlstlnguer
d'autres unlÈés ayant porté des noms semblableE évoguant I'Alsace et la Iprraine,
nals dont les chefe nravaienÈ pas accepté
de se ranger sous les ordreg du Colonel Malraux, du Lieutenant-Colonel
Jacquot et du ConmandanÈChemson. l,e mérite de ces groupes nrest nullement
en cause.
(65) LrauÈeur s'est tenu volontalrement à la forne chronologigue. Il se peuÈ
que des faits aient été oubliés, ce qu'11 faudra généreusemenÈpardonner.
B'A'L'
-
cl'
B er ger
132
:
: ^^^
,..r--^-^
é
a a rultfunes
r . r *{n a a
rforarÉes
afln,drutlliser
eue chacun se nette donc face à\ lui-nême,
ceE pour "servlr la France" t
Se souvenânt que beaucoup eurent un regard verg Dleu au mdnent des baÈallles ou dans Ia clandeet,lnlté, pourquol refuseralent-l1E auJourd'hul de croire
en lrÀmour de Dieu ? De trèe nonbreux canarades ont attesté dane une grande
slnrplicité et en toute llberté de la Juetesse de lrexpreselon née au courg de
la tibération :
"f,a très chrétlenne Brlgade du Colone1 Betger".
***
v
AvanÈ la Brigade.
Jral revu le chemin, grlnpanÈ sur le coteau
Qui nous amena, jadts jusque chez Peytoureau.
ferme est 1àr et Ia rnàne fanlIle
La viellte
Dont survlvent la mère, Ie flls eÈ la fllle
l
r,e père a dlsparu, volcl quelques années,
tlals de vlellles photos, Jaunleg eÈ surannéeg
Mront rappelé le bonhonmerde sa chlenne escorÈé,
Qui venait aux Pâquerles, parfoie y prendre un thé.
Il nous apporÈalt des nouvelles du nonde,
Que nous avlons lalssé pour la forêt profonde.
EÈ puis, 11 repartalt par Ie Pettt sentler,
Qul cerpente Èoujours parml les nolgetiers.
La source à mi-coÈeau murnure sur les plerres
Conme11 y a trente ang' on croit que cregt hler.
J'ai revu à crignols, Mirabel, son fournil'
Qurll nous ouvrait Ia nuit, touJours un peu fébrlle ;
grossl, son crâne est ravagé
11 a viellll,
Mais la maison demeureet rlen n'y a changé.
Les grandes tourtes dorées, fumantes eÈ farlnées,
Qu'aux perches on enfllalt pour nieux les enmener,
Sont devenues des palns que vlennent acheter
Les touristes du Nord à la salson drété.
La Route de Saint Astier a perdu son mystère
Et le chernin de Chaulnes se perd dans les terres
La grange où nous vlvlons, envahls par les poux
Montre parmi les arbres son antlque Èoit roux.
:
DeE nons montent de I'oubll où ils étaient enfouis :
Poly, Cuistot, Fauvette' ilean Bart à l'air réjout ?
Toua ceux gul, ce printenps, loreque tonbait Ie soir
Rêvalent en espérant leg avlons de lreepoir.
B.A.t. - CI. B erg e r 133
J'ai traversé Coursac' par delà la forêt
Et foulé de nouveauclalrières et guérets I
EÈ, par Le vieux chenln bouché par les roncierg,
J'ai reÈrouvé le va1 du Moulln du Rosier.
fci, touÈ est désert et comne abandonné.
Le gîte où noue couchions eet quasiment rulné ;
Les rulsseaux sont perdus Bous les grands peupliers
Et La meule est tombÉede son axe dé11é.
Les murs délabrés, gu€ les ronces gangrènent
témoignent trisÈenent gue les années s'égrènenÈ.
Rien ici ne parle du tumulte passé
EÈ de ceg rnlliciens qui nous en ont chassé.
Rappelez-vous Jean-François, PoIy, dans la panigue
Nous avions sauvé nos armes... et la barrique I
EÈ nous avions gagné les bois fourrés drépines,
Qui devaient devenir notre "Campdes Sardlnegrr.
e u is j'a i vu Dure sta l e È s e s b u È t e s ru in é e e ,
Oui ont vu aboutir nos dures randonnées.
Dans cette aube de juin, nog âmes, galvanlgées
RenalssalenÈd'espoir du voeu réallsé i
Chacun, en ce matinr quand nonÈalt le soleil,
Sentait dans ses artères rouler Ie sang verrneil
De ceux que nous laiselonsr enfouis dans ceÈÈe Èerre,
Désignés, simplement, de crolx rudinentaires.
I1 ne reste plus dreux que des tombes discrètes
les pleureuaes secrètes.
Où vont se recueilllr
au seuil drun sous-bols'.
8t, parfois,
Un vieux panneau de bois où se lit
"Souvlens-toi".
Sarthois
du GrouPe Ancel
*
"ile me souvlens du Jour où en Corrèze, un groupe des nôtres, après avolr
fut prls eÈ exécuté par la WehrmachÈ. Les solp9
falt sauter un transfornateur,
des morts avaient été exposés devant la mairle et devaient être enterrés clandestinemenÈ à 1'aube.
qu'une femme de
"Dans les viLlages de cette réglon, il est de tradltion
obsèques de
âux
fanllialer
de
la
tonrbe
debout
auprès
farnille
assiste,
chaque
au cimeÈière
arrivèrent
des
rnaquisards
corps
IJorsgue
les
du
village.
mort
chague
polng'
jour
les
au
mitraillette
allemandg,
que
sur
les
soldats
se
J-eva
le
et
les
depuis
pendanÈ
imnobilea,
la
apparurent
nuiÈ
venues
Èoute
de
deuil
figures
garde
silencleuee
jusqu'au
Ia
voisinesr
cotûrê
des
collines
sommet
trois
tombes
André t'talraux - Metz Ie 14 nai l94L
de la France."
**
Malraux à ses ancleng cornpagnonÉt
Dang beaucoup de discours qu'adressalt
il. se tournait vers les enfants :
drarne de la Brlgade Alsace-Lorraine,
Je pensaie gue te Gé"ile pensals aux nôtres sous la pluie à froideconche.
dans La grande nuit funèbre leur escorÈe inconnue
néral De Gaul.le eût accuellll
où la France diet qu'it eût tendu le bras vers êux, à cette heure d'éternlté
r "Quand vous vous lèverez d'entre
éteinte
sait avec le chuchoÈement de La vllle
les mort-s..." Alcr9 le Général De Gaulle auralt falt signe aux plus Proches de
nos tués de monter lravenue avec lui t parcê gue - comne Ia paysanne nolre derle vral cercuell - ils nravalent falt que ce gurun hommepeut
r|ère le char'rt
falre, nais ils avalent été Ia France.
B . A . L . - CI. Berger 1 3 4
uvoilà ce que j'auraie voulu dlre aux enfants, qul fleurlrenÈ nog tombes
à Proldeconche, et aux vôtreg, mee co[npagnons. Peu lnporÈe. Vous Ie leur dlrez
pour noug. rr
(crétell le 5 octobre 1974)
*
Lrenfantr étonné et interrogeant, écoute cette évocatlon venanÈ après la
longue hletolre des honuneset des femnes de Ia Brlgade Alsace-Iprralne du Colonel Malraux, qurll faut drabord replacer dans le cadre des évènementsmondiaux
du tempe de l'époçÉe pour répondre à la questlon ; uDroù venalent-lls ?'
tr H l stol r e
à g randE tra its
(66).
Iê 3 septenbre 1939,
la guerre éclate entre la France et ltÀllenange,
gurHltler menalt Ëon."Blitzkrieg" - guerre éclalr - à frBst et au Sud de
1 ' Eu rope.
alors
Le long du Rhin et de la Moselle srinetalle une "drôle de guerre" dénobtllsante. Elle est falte eEsentlellenent drescarmoucheg, de coups de mains gang lncidencee graves, de patroullles eÈ parfolE de fraternlsation.
On eèche eon llnge
sur la Ligne Slegfrled, gul falt face à l'incpnplète Llgne Maglnot.
La "5ème Colonne" allenande est chargée de la propagande pro-nazle. EIle
lancera au monent opportun les populatlons françalseË sur les rouÈes de France
pour y provoguer Ia plus slnlstre panlque qu'on n'y avait vécue depuis bien
longÈemps
Les fuyards de pays alliés se mêIeront aux réfuglée avant que ne viennenÈ
e'y aJouter certaines unltés françai.ses en déroute, pule - plus tard - les
"expulséË" et les traqués à "1tétoile Jaune" cousue sur la poltrlne.
Le I0 mai 1 9 4 0 ,
se déchalne I'ouragan gul emporÈeraleg forces armées de
l rO u e sÈ Jusqur à 1'Atlantlgue. IrrAngleÈerre seule y réslsÈera au prlx de terribles sacrlflcee.
Les 15 et. 20 nal 1940r
se déconrposenÈ
les armées néerlandalse eÈ belge eubmergées par les hordes nazleE. LeB Pays-Bas et la Belglque déposent lee arnes,
ÈandlE gue la ruée allemande se développe de Ia Sqmre à l'Alsne : Sedan et la
Meuse (14 nai) , la t'tanche(21 mai) eÈ Dunkergue (4 juln) .
Entr e l es 5 et 9 Ju ln 1940,
rnalgré un sursaut hérolque de I'Arrnée françalse, la tigne Maginot esÈ contournée par le Nord. L'encerclemenÈ se termlnera
peu après le 16 Juin, lorsque les allemands déferleront en deux colonnes bllndées vers lrEst par Vesoul, Begançonet Belfort.
Il y a des mllllers de prisonniers, qul ne se doutent pas gue lee "offlag"
et les "Stalag" lee retiendronÈ pendant pluE de guatre ans derrlère les barbelés
ou au travail forcé pour les besolns économlqueset belliqueux des nazls.
(66) De nonbreux falts
charger ce texte,
hlstorlques ne seront pas évoqués, afin de ne pas Burgul se veut être un simple rappel de la sltuatlon,
B.A.IJ. - Cl.
Berger 135
IJe 14 juin
1940
Le 18 juin
1940,
'
les allemands sont à parls et deux Jours après 1e Présldent
de Ia République françalse Albert Lebrun demande au vleux Maréchal Pétain de
former le gouvernement. ''Le 18, les combats prenaient finn le chanceller allenand
dans Ia Forêt de Cornplègne
dlcter Ees conditions d'arrnlstice
allait
Adolph Hitier
dans le wagon même où le Maréchal Foch avait, en 1918, reçu Ia délégation allenande." (Pierre Galante)
le Général De Gau1Le, inconnu de la plupart des françals,
lance à 18 heures depuls Londres I'Appel, devenu légendaire. I1 faudra lractlon
quotidlenne de 1a BBC écoutée clandestinement par les françals pour leur faire
par ce tnoyen difftfrendre peu à peu conscience d'une résistance à 1'enneml et
clle à capter en assurer I'extension.
Les Forces Françalses Libres (67) et Les Forces f'rançai8es Combattantes (68)
se formeront peu à peu face à Ia défaiÈe, à I'Occupation de la Patrie et à l'Annexion de falÈ de l'Alsace et de la Lorraine.
la déportaÈion magslveo le Service Obligatoire du Travall
Les arrestatlonsr
(STO), 1a collaboration
du Gouvernenent de Vichy et d'une naJorlté de français
des millces
bernés par la propagande mensongère, le marché noir et I'actlon
feront surgir ta Résistance.
En partant de rien, en se cherchant au pérll de la dénonclation mortelle
fauet en inventant des méthodes de conrbat sans unlforme et SanE arnesr - 9u'il
se
de
françaiseg
et
de
français
dra acquérlr au prix du sang -r uhÊ ninorlté
rassemble sous Ia Croix de Lorraine opposée à Ia Crolx gamnée du nazisne.
d'abord sans cohéËion, sans plan d'enDes groupuscules se constitueront,
sans conmandemenÈunigue
rivaleg,
fractlong
des
entre
sans
concertation
semble,
devenanÈ en
drAction'
et
(Bureau
de
Renseignenent
:
BCRA
Central
et reconnu
(Armée
Secrète
lrAS
SpÉclaux),
des
Services
1944 Ia DGSS- Direction Générale
(70)
de
lrArmée
(Organisatlon
(69)
de
nésistance
du Général Giraud)
r 1'ORA
de
des
chantlerE
et
d'Armistlce
Jeunesse) ' les
issue essentiellement de I'Armée
parti
françaie),
par
comnuniste
le
(Francs-Tireurs
forrnés
et Partlsans
FTp
de 1940,
(67) FFL : formations mllitaires
françaises, quilaprès I'Arnistlce
noyau fut
Le
de
Gaulle.
ilu
Général.
le combaÈ sous les ordres
continuèrent
les Chaset
Etrangère
Légion
par
de
la
des éléments
constltué en Angleterre
Antilles'
des
par
volontaires
puis
les
étofté
seurs revenant de Norvège,
du paciflque et dtAfrigue Equatorlale Françalse. IIs conbatirent en Egypte,
r
en Libye, en Erythrée et en Syrie, puis fornèrenÈ I'Armée d'Afrique
(2èrne ôa - fère DFL), les FNFL (unités navales), les FAFL (aériennes) eÈ le
Groupe de Chasse Normandie-Niérnen avec les rugses
(68) FFC : Le 25 JuilleÈ L942, sur Décret du GénéraL de Gaulle à tondres' rassemble les Agents des Réseaux de Ia France Libre en f'rance - FNFL : Forces
Navalee Françalses Libres .^ FAFL : F.orces Aérlennes Françaises Libres
un
du L9 avril 1942 du Gén6ral Glraud va insuffler
(69) t'évasion de captivité
eÈ
diplomatlques
nouvel élan à la Résistance, nals créera des difficultés
de colwnandenent avec le cénéral Charles de Gaulle
elle
de I'Armée d'Arrnistice),
(70) Formée après Le 27 novembre 1942 (dissolution
et
Revers
eÈ
Verneau
par
Frère,
Généraux
les
successlvement
fut commandée
tel6 gue Ie VÊrcors et le Plateau des G1ières
laissa des noms prestlgleux
B. À. I J. - C l . Ber ger 1 3 6
pour aboutlr lors de la Libération en février 1944 aux FFI (?1) aprèa avolr passé
par le folsonnement des organisations clandestlnes d'aide aux réfugiés et aux
l s ra é l ltes, d'accueiL a u x p risonnie rs évadés et soldatE alliés, des passeurE et
enfln des naquis.
Tout cela addltlonné n'a malheureusenentjamals rassemblé Irunanlnlté des
français, cependant que Ies allemands devaient toutefois en pâtlr dangereusenent.
,,Ouand1'écrasant désastre commençlU" n*""r nolns lourd, quand on coflunenjardins de
ça dtoubller les longues files de notre armée en retralte dans les
Juln sous les nuées sinistres des dépôts dressence en feu, quand Irespolr reparut, Ies lorrains et les Àlsaciens repllés reJolgnlrent les Jeunes des départenents du CenÈre dans la clandestlnité.
"Al-ors conmencèrentles naquls d'arbres nalns, où 1'on gagnait à quatre
la grande forêt,
pattes les chambres souterraines lorsgue la Geetapo foulltalt
les maguis dont les soldats qui ne se rasalent plus ressemblaient aux laboureurE
du Moyen-Age, les maguis dont les drapeaux étaient des bouts de mouesellne cousus et les armes, des révolvers et des fusl.ls de chasse. Quelgues exploslfË aussi, heureusenent t
"Les premiers coups de maln commencèrent,bien modesÈeeencore et beaucoup
nolns lmportanÈs par leurs pauvres victoires que par leur accent de sacrlflce.
Lrennemi rriparait telle centrale électrique détruite, mals la rumeur qul empllssalt }a vllle, crétalt la réponse à IrAppeI du I8 juin, la volx retrouvée de
l a Fra nce..." ( A n d ré Malraux)
Le 22 jui n 1 9 4 0 ,
I'Arnistice est slgné entre ltAllemagne eÈ la France coude Vlchyr - émapée en deux zones par une ligne de démarcatlon, un Gouvernement,
natlon de 1'Etat Français -, assurant la gestlon sous tutelle de la zone llbre
sltuée au Sucl. I'nmpiie demeureintact, sauf I'Afrique du Nord mlse sous conÈrôle.
Le 24 jui n 1 9 4 0 ,
lmpuissante à percer le front alpln après la
I'Italie,
guerre
à
la France du 10 juln 1940, signe également
déclaratlon tardive de La
de
eontrô,:-c ennemieg sont rnlses en place.
ltArrnlstlce. Des cornmlssions
De 1'Ar m ée frança ise subsisÈ e ra I ' A rmé e d rA rmis t ic e 1 7 2 1 , E lle s e ra u n e
péplntère pour les futurs cadreË d'une 'partie de la Réslstance (73), tandis que
seront constltués les Chantlers de Jeunesse pour les jeunes gens.
: ensemble d'unités menant la lutte contre
(7I) Forces Françalses de L'Intérieur
et qul appartenalenÈ à des
métropolitain
les allemands sur le territoire
organisatlons
très diverses sous Ie conrnandementdu Général Koenlg (nars 44)
en vue de la paralysie des voies ferrées et des régeaux électrlques avant
le débarquernenÈ (jutn 44), Une partie des 140.000 FFI fut pris en cor:pte
(analgane).
par Ia Ière Armée Française à Ia Libération
fortes chacune de 2 Brlga(721 LrArmée d'Armistlce est conposée de 7 Divislons,
dont un RégidrArtillerle,
Brlgade
drune
à 2 Régiments,
des d'Infanterle
Sa mission :
ni
avions.
Nl
chars,
ment de DCA et d'un Régiment de Cavalerie.
du
Général
(Réf.
Françalse"
de
lrArmée
rnalntien de Irordre.
"Histoire
Weygand)
(73) Itactivlté
clandestine de 1'Arnée drArmlsÈlce fut le canouflage drarmes, de
chars, cie canons anti-chars et de r!éfense aérlenne, le naintlen du Servlce
guerre,
de Renseignement,s interdlt,
-1a fabricaÈion d'organes d'engins de
eÈ
Ia t,ransformation en Services Civils de certalng Servlces Mllitalres
future (Réf. - ldem -)
la mobilisatlon
- Cl.
B.A.L.
Berger I37
En 1941,
LrAlsace
commencent les exécutlons colLectives d'otages français'
pas
offlclellement
qui
déclarent
se
ne
et la lPrraine sont vldées de tous ceux
,,d'occupation,, nazie, les Juifs et les personnes
favorables au nouveau réglne
nées en vieille-r'rance.
En 1942,
au Grand
Les provinces drAIsaCe et de LOrraine Sont "annexées"
Reich hiÈIérien.
poPu,,L, Incorporation
de Force" dans la wehrmachÈ est décrétée pour leurs
alsadroriglne
prisonniers
latlons en état de porter IË3 armes' y compris les
et des jeunes fenmes'
spéciale
par
Q4l
mesure
itbétés
cienne et lorraln"
des "camps de reDes "déplacementE de populations"vont être entrepris et
pour tenter de
(Bade)
à
Gagenau
à Schirmek (Bas-Rhin) et
dressenent" lnstallés
janals
leg ''camps
dans
à
avant de les enfermer
convertir les récalcitrantg
SÈruthof'
du
celui
sublr
de
dont 1'Algace eut le nalheur
d'extermlnation",
Le 8 novenbre L942,
les AIIiés débarquent en Afrique du Nord (Maroc et
de la zone sud
Algérie), ce qui a Pour conséquence immédlàtu f'envahissement
Nlce et la
par la wehrmacht Ie 11 novembie, tandis que les itallens "prennent"
Corse.
Le 27 novembre L942,
est dissoute après avoir tenté
1'Armée d'Arnistice
essentlel'lement par le sabordage de Ia
une résistance veine, gui se traduit
Flotte française à Toulon.
Le 23 janvier
L943
Le 3L janvler
L943
' L'armée allemande capitule
' Montgomery prend rripoli
et, après Ia Lybie' conquiert
jonction
les FFL la capitulation
avec
pal
ta
la Tunlsie (7-I2 mai) entrainant
Afrigue'
en
du corps expéditionnaire gernano-italien
devant Stalingrad'
1943,
Pès février
estinstltuéparuneloigouvernementaledel'EtatFran(S.T.O.), qui aura pour effet premier
Obligatoire
Travail
du
Service
le
çais
et de maguisardg"' Seulement 270'000
d'accroiÈre le nombre de "réfractaires"
préÈexte d'y relever leE
hommes Sê;f,opt déplacés Outre-Rhin Étoue le falacieux
Prisonniers de Guerre (P.G.).
Le 3 juin
1943,
ré91er Les dlfficultés
Le 10 juillet
(CLN) pour
Nationale"
est créé Ie Conlté de Libératlon
surgies entre les généraux de Gaulle et Giraud'
1943,
les Alliés
débarquent en Sicile'
Le I sePte'mbre 1943'
capitule sous la pression des trouPes alliées
I'Italie
farouchenent après Ia
vainqueurs en Calabre, alors gue les ailenands résistent
Les français
prise de lilaples (Ier octobre) sur Ie Garagllano (Ligne Gustav).
libèrent la Corse ce mêmemois.
Le 15 décembre L943,
Naple'
a lieu le débarquement français dans Le golfe de
plus
L'Histoire
dans
de
fois
Sous les ordres du Général Juln lls entreront une
à Cassino (1944).
de 1'Ar-
fut errtreprise dans les rangs
l74l Une proPagande sans succèe *ars t.rle
annexés
mée d'Armistice Pour sugciter le retour volontalre en terrlÈoires
,
,
é
g
a
ré
s
'
,
de 1'ordre.
ma
in
t
ien
d
e
f
o
rc
e
dans cette
des alsaciens et' des loi ra in s
B.A.L.
- Cl.
Berger I38
En 1944,
se llvrent
les combats glorleux de la Réeistance, en partlculier
aux Glières eÈ dans le Vercors, cependant que la répresslon allemande sans mercl
devient insupportable.
Le Il
nai 1944,
née allemande qurelle
sur le Garigliano I'armée françalse
force au repll le 13.
est seule face à 1'ar-
Le 5 jutrn L944,
Rome est conquise.
Le 6 juin,
derrière le "nur de I'Atlanlee allemands Ee croyant à I'abri
tique" sous les ordres de Von Rundstedt, sont surpris par le débarquement allié
de La France,
sur les côtes de Normandle signaL de la llbération
Le ler
août 1944,
sreffectue
la percée du front
allemand à Avranches.
Le 15 août'
en provence. c'est
a rleu re débarquement franco-apérlcain
ensuite la remontée vers le Rhin de la Premlère Armée Françalse du Général Jean
de la Brigade
de Lattre de Tasslgny (Rhln et Danube) et 1'actlon particullère
Alsace-Iprralne
du Colonel Berger.
Le 25 août'
paris
est libérée
par re Général Lecrerc.
Le L2 septembre L944,
les forces alliées de Normandle et de Provence opèrenÈ leur Jonction à ChaÈillon-sur-Seine,
enfernant ainei un certain nombre d'uà rédulre.
nltés allenandee dans les "poches", qul furent difficiles
En octobre 1944,
les Alliés bordent le front allemand de Belgique et du
Luxembourg, mals sont arrêtés dans leur élan. Patton est à Metz, Leclerc à
Strasbourg et De Lattrs à uulhouse.
te 16 décenbre 1944,
se déclenche la dangereuse contre-offensive
de des Ardennes, de la Sarre et du nhfn.
Le 9 avril
elleman-
1945,
Clark déclenche 1'offenelve générale, sur Gênes, Venise,
Milan, lurin et réalise la jonction avec loArmée Française des Alpes ayanÈ pénétré dans Le Val drAoste.
en combattant avec Les chaegeurs de
on a sutvi Ie reste de Ia Liueratiln
et les Américains
Malraux, cependant quren 1945 les Français prendront Stuttgart
Munich, tandls gue seront liquldées
les poches de résistance dans lcrquelleg
étaient prisonnièreg des EFr les troupes allemandeË encerclées à Royan (avril),
SainÈ-Nazaire - Lorlent - Brest et enfin Dunkerque (nai).
*
11 faut encore mentlonner lgs accords de Yalta (4-L2 février 1944) et de
du
Potsdan (f7 juilfet
au 2 août l9+ll pour arriver finalement à lrArmistice
I mai 1945.
La France retrouve
son intégralité
terrltoriale.
t
B.A.L. - Cl. B e rger 139
En 1985, aucun Èraité de palx nrest encore slgné par les belllgérants qul
eurent à dénombrer environ trente huit millions de morÈ6 (7S1.
La situatlon
en Alsace et en *rruln""
(76)
Dès 1940 et avanÈnême l'occupation de loAlsace et de Ia Lorraine, des
alsaciens-lorrains ont été obligés de quitter une partle de leurs provinces en
prévision de I'attague allenande. Des vlllages entlers de la frontlère ont été
êvacués en direction du Sud. La ville de Strasbourg dû suivre ce mouvenent et
1'Université se replia sur CLermont-Ferrand." "
tes allemands, après 1'armistice de 1940, se sont enpressés de remplacer
tous les hauts-fonctlonnalree par deux "Gauleiter'' à Uetz et à Strasbourg, des
,bandkonnrlê9âre,'à
Ia place des préfets et des sous-préfeÈs, des "stadtkottlttissâre"
à celte des naires des villes. Ils ont fait eigner des déclaratlons de sounission aux foncÈlonnaires. " "
Dès le début de ItOccupatlon, les julfs furent expulsés et leurs biens confisqués. puls, Ie 16 août tgaO, conmencèrentles expulsions massives sous la
responsabilité de Burkel, Gauleiter de Metz, de milliers de lorrains de langue
françalse. Du 1.2 au 22 novenbre, soixante-dix trains Passèrent en gare de LyonBrotteaux t,rangféranÈ clnquante sept mllle six cent clnguante clnq mosellans,
alors que trelze mille avalent déjà été refoulés en zone non occupée...
En A1sace, le Gauleiter T{agnerexpulsa d'abord vlngt deux mille julfs, puls
des nl1llers drautres alsaciens d'origine française ou connuEcommePatrloÈes.
11 malntlendra les personnes de souche gernanique.
Le 25 avril 1941, le service du travail (RADou neichs Arbeits Oiengt)
en lorraine. En jullLet I'Alsace y est soumise à son tour. Ces nesudécrété
est
un certain nonbre de passages clandestlns des frontières et
déclenchèrent
res
Ils allaient augmenter consérablenent après le décret du
de
démarcallon,
lignes
pour les classes 190? à L927 Le service millÈaire
qul
lntrodulsait
août
1941,
25
pour Les Alsaclens et les classeg 1914 à 1927
allemande
dans
lrarmée
obligatoire
pour les Mosellans.
*
Dès lors un certain nombred'alsaciens-Lorrains envlsagèrent de reprendre
IeÊ armes pour accélérer un évenÈuel retour de la France en Alsace et en lorraine.
C'est autour d,eux que se créèrent des noyaux de résistance. "S ces premiers é1énents s'ajouteront tar la suite des nésistants de la France entlère, mais ausËl
des alsaciens-lorrains qui avaient déscrté les forces allemandes."
dont L82.000 déportés)
et 330.000 civils,
(7S; France (205.000 rnllitalres
et 1 million de civils)
de rnilltaires
Allemagne (près de 4 nitlions
Autriche (380.000 - Belgi gu.: (88.000) - Bulgarie (20.000) -Canada (41.000)
Chine (I.300.000) - Etats-Unis (300.000) - Finlande (90.000) - Grande(450.000) - Japon (1.800.000)
Bretagne (421.000) - Hongrie (430.000) - Italie
Nouvelle Zélande (12.000) - Pays-Bas (210.000) - Pologne (5'800'000)
(8.500)
Roumanie (450.000) "- Tchécoslocaquie (4I5.000) - Unlon Sud Africaine
URSS (17.000.000) - Yougoslavie (1.600.000)
de la préparation de thèse de l{onsieur Rémy
(76) Ce texte est tiré partiellement
des incorporés
SchneII et ne se veut en aucun cas exhauÉtif' car 1'histoire
peut
qui
être résune
de force e6! une très longue et douloureuse épreuve,
rnée à lroccasion de Ia préeente rétrospective.
B.A.L.
- Cl.
Berger 140
pès 1940 s'organise à Thann, gui en est le berceau, ta réslstance alsaclenréparÈies dans tous les
ne-lorraine par la créatlon de "Centuries" nilltaires
centres lmportants de la Zone Sud, tlmidement à Parls, mais aussl au coeur de
I'Etat Françals à vicny. Un coordonnateur assurant les llaisons inÈerdépartemenentre Clermont-Ferrand, Llnoges et Tarbes esÈ déslgné
tales et interrégionales
par Marcel Klbler en La personne d'un étudiant en rnédecine Bernard Metz origi(77).
naire de Strasbourg, gui circulera
sous diversee identités
Bernard Metz choisltpour
chague secteur important un Chef régional ayant
pyramidale de "cenÈuries", de "vingtaine6" et
Boug Ëea ordreg une ramlflcation
de "slzalnêË" 1 qul constituent egsentiellenent
des cadre6 pouvant disposer le
jour "J" de conbattants qurils ont la charge de recruter, puis de former en
unltés clandestines, dont certalnes prennent le maquis en vue d'actlons de sabotage eÈ de harcellement de L'ennemi. Cette coneepÈion de lraction aboutira
à l'lncorporation
d'unltés alsaciennes-Iorraines
à la Ière ernée Française libérant les deux provlnces annexées par Ie crand neich nazl malgré la notle réprobatlon de I'Etat Françals collaborateur
anti-alliés.
En 1941, une tentatlve de regroupeiltent d'alsaciens et de lorralns est faite dans Ia réglon de Clermont-Ferrand par ilean Nocher et Ie Général Cochet, sans
qu'un lien constant soit établi avec Bernard Metz, donc avec ceux qui deviendront trols ans plus tard la Brigade Indépendante Alsace-Lorralne drAndré Malraux.
Àprèe la llbéraÈion de I'Auvergne, le projet de 1941 esÈ repris pour se concrétiser à tyon soug La forme du ''Bataillon Rhin et Moselle" gu'avait pratlquement
préparé Paul Marx, industriel
strasbourgeois et résistant reconnu depuls 1941.
trune des bases communesrle Ia philosophie des nouvements de résistance
alsaclenne-lorralne
émane du "Cahler de témoignage Chrétien - Alsace et Lorralne,
Terres françalses" de Pierre Bockel, étudiant en théologie orlginaire
de Thann
et nembre éminent de 1'éguipe fondatrice de la Résistance Alsacienne.
*
En 1942, l-e R.P. ChailleÈ charge celui-cl
de préparer ce document afin de
"renselgner leg françals sur la situatlon véritable et tragique des deux provlnces françalsee devenues, au néprls des conventlons, lrenjeu de la victolre
allemande et le gage inavoué des défaitlstes
françals i de donner r pâr le specÈacLe
de "LrAlsace-Lorralne
terre drexpérlence (Mugterland)", une ldée du sort qul serait réservé à une France et à une Europe livrées à Ia domination nazie,. i de
à Ia consclence françalse la Éomne de souffranceg eÈ la force de résistanlivrer
ce des populations drAlsace et de Lorraine,
afin de les donner en exemple et de
stoPper tous les soupçons drautonomisme chez ce peuple français parce gue llbre
i
de faire de la flèche de Strasbourg Ie polnt de mire de la résletance françalse...
dans une petlte villa drun faubourg de Toulouse
"Je venals de mrinstaller
où je fus t'hôte drune famille,
gui mraccueiltlt
et ne supporta (car la villa devint rapidemenÈ une officine)
avec une bonté que je ne saurats oublier lorsgue,
aux premiers jours droctobre 1943, Je reçus la vislte de mon ami Fernand Belot
(Bertrand dans la Résistance), une des chevllles ouvrières du "T.C.' t781... Je
possédais un dossler de prenlère lmportance que j'avaig falt enterrer dang la
cave drune villa
lyonnalse, depuig malencontreusement occupée par lee allemands.
Belot parvlnt à extralre
Le dossler de ga redoutable cachette et me Ie rapporta
alnsl gue les séries compJ"ètes des "Strasburger Neuegten Nachrlchten" et du
"Mrilhaueer TagblatÈu. . .
(771 Àlias Maurice Bertrand, né à Paris Ie 8 décembre 1918, lngénleur
domicilié 2 rue de Quarantaine à tyon (5ème)
(78) Fernand Belot fut fusillé
portée à Rawensbruck
par les allemands le 09.06.44 i Raymondefut
dé-
B.À.L.
- Ct. Berger I4I
',Je rédigeais au Eon de Ia machine à écrlre où se reLayalent notre dévoué
Dans une autre pièce, Belot'
Ryckebusch et quelgues étudiantes toulousaines.
Maddyr ainsl que Bernard Metz,
fiancée
sa
eÈ
Michaux
Pierre
sa fenme naynonde,
Bernard
tout partlcullèrement
mentionner
faut
II
ne
au clasgenent.
travailLaient
pourralt
une
que
appel'er
I'on
ce
qu'iI
Iroccurence
parce
en
représentait
Metz
plus
quelques
Èard.
qui
parut
semalnes
paternité
de ce cahier...
seconde
"Tiré à de nombreux exemplaires, réédtté plusieurs fois, il se répandit
prodult fut celui d'un explosif...Quant
dans Ie pays avec rapidlÈé i l'effet
aux exemplaires qui sont parvenus au-delà des Vosges' lls ont apPorté un senÈlAbbé Plerre Bockel
nent de délivrance morale..."
(Réf. Revue "Le Semeur" de la fédération protestante des Etudiants - Extraits
parus dans le bulletln
No 5O-IV-1951 de ItAnicale des Ànciens de la Brigade
.
Alsace-Lorralne)
LrUnité d'actlon.
Le mouvement de Résistance al.saclenne-lorraine prend naissance en 1940.
Il se concrétise sous Ie nom de GMA-Sud (791, dont le pivot est Guy drOrnanÈr
I'un des chefs responsables
alias Marchal, ex-commandant du 5ème Cuiragsiers,
de
Bernard Metz, cresÈ Erançois
sont
L'oeuvre
de
base
de I'ORÀ. Si tes liaiSons
du Renseignement et du
inÈerrégionale
(80)
gul
assure l-a coordination
Marzolf
a égalenent en charge
politique
militaire
et
Contre-Espionnage. Cette activité
débarguements aIdes
lors
se
trangformera
Elle
Ia Sécurtté ae 1'organlsation.
de l'ombre à
puis
passera
de
I'armée
de'guerrilla,
liés en France en actions
jour.
du
celle de La vlctoire
Fin 1943,
d'Ornant et Marceau sont en inSpection dans }a réglon de Limoges,
Toulouse eÈ périgueux en vue de ge rendre compte des actions armées, qui leur
paraissent trop réduiÈes, sauf en Périgord" Le motif invoqué par les responsables est le manque drarnes. Mal.gré les six terrains de parachutage reconnuB,
- dont trois près de Périgueux, deux près de Llmoges et un près de L'I.sIeJourdain -, la néslstance alsaclenne et lorraine n'a pas reçu de parachutages.
donc pas reconnue par lpndreg ?
Ne serait-elle
Le 31 mai 1943,
Bernard Metz est accrédlté
Henry (81).
auprès des colonels
Mariug et
*
Mi mars L944,
Bernard Metz renconÈre à vtchy lrrnÈendant Régional de I'oRÀr
puis
fois à Lyon en présence de Georges pour organiser une
une
seconde
Jullen,
jeudl-salnt
entre Jullen et IeË chefs réglonaux. Le soir
à
f,imoges
!e
réunion
Courtot de Toulouse, Huber de Llnoges et
de
eérigueux,
1944,
Houver
du 6 avril
par
Gestapo
au bar "Chez André. IJeurs adjoints doila
Dillenseger sonÈ arrâtés
Schneider et Rledinger' Sigristen resrespectivement
vent se "meÈtre au vert'r,
quitter
Vlchy par nesure de sécuriÈé.
Metz
doit
tant à Limoges. Bernard
(79) croupe Mobile d'Algace
allemande
de 1a Zone Sud de la France non occupée par I'armée
(80) François !,tarzolf, Boulet et Henrl Weibacher seront, fusillés
nands début 1944
(8f)
RespecÈivement Généraux Pfister
et Ze]Ier
par les alle-
B.A.L.
- Cl.
Berger 142
Le 4 juln
L944,
deux jours avant le Débarquenent en Nornandle, se réuniesent à Couzon au Mont drOr (nhône) drOrnant, Marceâu, Rlvlère, Arnbrugter, Metz
et quelgues autreg. t'EtaÈ-Major de la Résistance drAlsace devient "8.M,-F.F.I.
drAlsace" et désigne Henry Dioinger, alias Pellegrln,
du B.C.R.A. pour prendre
la conmandement de toutes Les unltés lorsqu'il
aura été parachuté dans la réglon
(82). Bernard Metz obtl€nt I'accord de Ee procurer lrarde Figeac-la-Tronquière
menent auprès des organlsation
régionales ou localee à condition de ne pas partlclper
à des opératlons politiques
et de pouvoir reprendre Ia ltberté
d'actlon
(83). Par ailleurs,
dès Ia fin des conbats dans les départements d'accuell
la
trésorerle des unltés sera à prélever dans les calsses publiques et, sl necesBaire, auprès des "colLaborateurs" ou les trafiquants
de "narché nol.r".
Le 5 Juln,
après réceptlon des messages radio demandant lrexécution
du
qui
Vert"
annonce
débarquement
le
drOrnant, Marceau et Rivière parallié,
"Plan
tenÈ pour le P.C.-avanl des unités F.F.I. d'ÀIsace sltué à Raon-lrEtape, tandig
gue Bernard Metz rejoint
Toulouse où se consÈltuent dèg le lendenain les maguis
après la rencontre avec P1eis, Riedinger, Bockel, Michaux, Benjamin et Mimi
Collalne.
Le 6 juin
L944,
dans 1'lmpossibllité
de faire monter le GMÀ-Sudvers IrAlsace, le Comnandant Marceau donne l'ordre
sulvant à Bernard Metz : "Partlclper
à la Ltbération
de la France dans les régions respectivee de statlonnement i
rrous présenter au commandant en chef de l'arnée française pour vous metÈre soug
ses ordres' participer
dans les rangs de l.'armée françalse à la ltbératlon
de
I rAlËace. "
Après I'arreEtatlon
des chefs, une réorganisation rapide s'impose : Diener
remplace llouver en Dordogne, tandis que le Llmousln échoit à Cuy Strelcher et la
Haute-Vlenne à Georges Bennetz. Charles Pleis est nonné chef régional ORÀ pour
suppléer Corutot ; iI eet aÉsisté de Plerre Bockel et de Rledinger.
"TouE les maquie formés par Ie G!{A-Sud conbattent aux côtés des autres maquie de leurs départements d'accuell jusqu'à la llbératlon
de ceux-ci. e Itapproche de celle-ci,
Bernard Metz entreprend de chercher Leg noyenË de regrouper
des naquis, conforménent à la miselon qui lui etait confiée, pour en faire une
unlté contbattanÈe capable de rejolndre
sans déIai la Ière Armée française qui
débarque en Provence." (8, t4etz)
Sl Bernard ùtetz avait été arrêté par la GesÈapo, il est plus que probable
que la arigade n'eût pas existé sous sa forme réeIIe. Si Àndré Malraux n'avait
pas été libéré de La prison, elLe aurait probablenent eu une hisÈolre différenÈe.
Le sorÈ des grandes réalisaÈions
dépend souvenÈ de tous petlËs évènements ou de
la vie drun 6euL homme.
(82) Opératlon gul n'aura pas lieu
(83) Cette condltlon
fondamentale permettra à la Brigade Alsace-Lorraine
de se
dégager de sa mission à la frontière
espagnole et de ne pas être engagée
dans Ia poche de Bordeaux sous les ordres du Général Bertin
B.A.L.
- CI. Berger 143
Le 7 juln,
désignée pour devenir
Figeac (l,ot), vllte
Bernard Metz attelnt
groupe
dont lee conpap.C.
de
Paris,
du
Muller
Rény
attend
Lry
du GMA-Sud.
le
du Lot.
par
du
département
maitres
les
FtP
ont
été
arrêtéE
gnons Flscher et Many
après
mals
F.T.P.,
deviennent
de
pérlpétles,
I'Est
unités
quelques
les
iprèe
trolg semalnes, elles reprendront leur indépendance.
Le 17 julllet
1944'
après a'loir tenté en valn de contacter Ance1 et Benetzr
(8e1
Bernard t{etz Ee rend au Château drUrval en Dordogng' slège du GQGInteralllé
passer
(S5).
à
falre
11
réuEsit
Berger
du
Colonel
et de 1a rnlsslon lnterrégionale
oùrrlnger de reJolndre le GMA-Sud
un nesËage à rondres pour denander au Capltainc'
nry fut apPortée (86).
sulte
nals aucune
ou de aéiéquer un autre officier,
Dès lorÉ se pose la questlon du Chef dee unltés. Jacquotl allae Colonel
Edouard, vosgien membre de IIORÀ et ancien menbre du cablnet Daladier est eolllclté par Bernard Metz, tandls que Plels propoÊe Ie Cmnandant Noetdnger de Mondu BCRAparachuOn pense égalenent à deux offlclers
tauban, alsaclen drorlgine.
Mac
Person (87).
avec Ie Général Koenig et Ia mlsglon
tés dans le lot en llalson
de liaiofflcler
cévenol,
Il y a eussi 1a candldature d'André Chamson, écrlvaln,
Brigade.
Ia
de
son auprès de De LaÈtrer gul jouera un rôle imporÈant dang lresËort
Mais
Jacquot accepte le comrnandementqul lui est offert.
Vers la ml-aott,
Jacguot
lnattendue de Berger de Ia prleon de ToulouÉe.
survient ta libératlon
(88). Cette décède aussltôt son rôle à Berger, dont iI est et regtera l'adJolnt
clsion est contestée par les chefs entourant Plels croyant connâltre André Malet conbattant de la guerre dtEspagne. Bernard
raux en tant que révolutlonnaire
: le Colonel Berger gera donc
Metz eÈ pierre Bockel applanleeent ceg dlfflcultés
en formation.".
!e chef de la Brtgade Indépendante Alsace-Lorraine
Le 23 août'
Bernard Metz, SlgriSte et Streicher contactent le Colonel Hervé
(alias VauJour) en vue de la formation d'une "colonne de marche" Alsace-Iorralne
en accord avec I'AS.
sous leg ordres du CaplÈaine britanique Jack
(g5) Berger a été arrêté par les allenands Le 24 Julllet 1944 Eur la route de
Granat. Le Lleutenant-Colonel Jacquot lul Euccède (Bernard Metz avait pris
conÈact avec ceg deux personnalités de la néslstance reEpectivement en mai
eÈ en julIle t 1 9 4 4 )
(86) Derrlnger sera parachuté dang les voEge3 le 30 août t9aa
(8?) ces tractatlons échouèrent' malÉ permlrent le débloquage drarmes du dépôt
de Caussade (Tarn et caronne) et de Ée Soustralre, grâce à un faux télégramme, à lrautorité du Colonel F.F.f. Ravanelle, Çui ne voulalt pas ge désal' sir des unltég alsaclennes-lorralnes
(88) Ces officlers sont hébergés par Ia fanille Sipan à aubazine, près de Briver
maig cette déctsion expllquera ultérleurenent un.certaln antagonisne des
deux homres politlques
(84) Grand euartier Généra! Interalllé
B.A.L. - Cl.
Berger 144
Le 3 septenbre L944,
est constitué le Groupenent Régional des Alsaciensde fère Classe du Service Générat de loulouse-Loubens
Lorrains devant I'intendant
du
Décret du I janvier 1935 en se basant sur le téléler
en vertu de l,articLe
person
et Bargue No 13.844 du 3 septembre 1944. Une reBram
à
grammedu GQGMac
Colonel Noetingerr commandant la subdivision de
le
devant
a 1leu
vue a,effectifs
étant confié au commandantFFr charles Pleis.
de
I'unité
Toulouse, le commandement
Le 4 sePtembre L944,
octarre Landwerlin obtient par suite drune initiat'ive
d'une
"Compagnie Alsace-Lorraine" et va rechercher le
personnelle la créaÈion
seule unité FFI des GMAà marcher dès
Alsace-Lorraine,
contact avec la Brigade
porte
}e nom sur les écussons'
elte
dont
Provinces,
à présent vers les
Le 6 sePtembre,
sur Mâcon, siège de
Bernard Metz et chamson se dirigent
Scheer auquel
Capitaine
Ie
rencontrent
où
ils
Française,
Armée
1'EM de Ia Ière
poLiliques
dossiers
les
remis
avait
le CommandantMarceau
de Ia Résistance alsacienne. Scheer est chargé avec lcs
et Dollfus de monter une "section
Capitaines Altorfer
t|*r ,
I1 fait part de ce que les
Bureau.
Alsace" du 5ème
Lieutenants HolI et Jesel regroupent les alsaclensdc rejoindre
lorrains des Deux savoies dans I'lntention
le Groupement Berger.
tm
Le 6 aeptembne1944 e,st In date conÂi-dLr6econrne
ceLÙede Ia utêaLion de la Eniga'deA'Lsaee'Lonnaine
de Ia
{Rôd. Bennattdtletz 01.03.?71 ei La.conÂA'eiaLion
niaiion d'AtrdftAMa.lnaux,dovr.t.,Ltaûnnitê-, le gnale et
Le,s $onetion's ne
ianai's conteâtA^.
^enont
3
F3
Le 7 septembre L944,
a lieu une entrevue avec
De Lattre et le lendemain Malraux, Jacquot, Chamson
et Metz reçoivent la Note de Service intégrant leur
Unité à la rère Armée Française, cependant quron
y lit gue ce type de formation n'est apte à aucun
combat et qu'eIle bénéficiera drun statut particulier de fait gue I'Alsace
(?oatde;
et la Lorraine ne sont
pas encore libérées.
Le plus beau
démenti historique
démontrer que
allait
la Brigade Indépendante Alsace-Lorraine
participera
activement
à cette Libération
au prix du
sang.
J
a
.l
rr
.fbiât d.
l+rrt(rûr
Aquig
ntl
tyt;-
fa"oio
t
rl
a,
a
t
tt.
*tr
x
*1.
{
,t
'zoncs dt Màqul6
ct àèncruhrncnE
tbitrtdr Êi,rntûl
(rratrtl"rrn)
G0r'rtlls
&s
O, hDd{edc Jelt
v0âôéÉ
adr,âtn.or
@' te cr.ûg.àc
/JÇ
ftf
*if;.*",
;itr
ë
l6f NE5 aeta
AltAcc
(g'tr Eri{1daàël-',à
51R^5Èouc-q
B.A.L.
- C1. Berger I45
Le 9 septembre 1944,
Ie Général de Corps dtArmée Leyer' Chef il'Etat-Major
les
Général de Guerre adresse aux généraux commandant les Régions Militaires
suivanÈes :
lnstructions
"Certains Commandants de néglons ont été amenés à organiser des Centree
drAlsace
draccueils ou organisations sirnllalres pour regrouper les orlginaires
Àllemande
iasus des
de
I'Arnée
les déserÈeurs
et de Lorralne, et en particulier
départernents du Haut-Rhin, Bas-Rhin et de la Moselle.
dans ces deux provinces
',La remise en marche des services ailrnlnlstratifs
partlculièreg
des dlfflcultés
présentera, au fur et à nesure de leur llbération,
à cet ingualiflé.
remédier
Pour
iésultant, de lrabsence générale du personnel
Régionaux
des Conmissalres
convénient, j,ai décidé de mettre à la disposition
de Ia Républlgue, de Metz et de Strasbourg, les personnels visés aux Paragraphes
précédents dont la présence à certains postes serait estimé nécessalre.
"pour atteindre ce buÈ, je vous serais obliçé de bien voulolr m'adreeser
drAlsace et de Lorraine eÈ reles llstes nomlnatives des Français oriqinalres
groupés par vos soins.
1,Ces listes
nominaÈlves devront comporter les renseignenents suivants :
Nons et prénoms - Date et Lieu de naissance - Sltuatlon actuelle (indlquer en
partlculier
les déserteurs de 1'Armée Allemande) - Profession ou capacités.
,,Après décision des Commissalres Régionaux intéressés, je vous ferai connaitre tes conditlons draffecÈatlon et d'acheninenent des personnels visés par
la prégente dépêche."
Le I0 septembre,
après une revue des troupes par le Colonel Noetinger (89)
dans la cour de Ia Caserne Pomponne et Guilbert de t'tontauban, le "3ème BatallLon
- nouvelle désignatlon du Groupede la Brigade fndépendante d'Alsace-Lorraine",
pour
Tulle.
eÊt
enbargué
Ptels
de
Réglonal
-,
ment
"GMC" et de deux "ileep"
falt accompagner de dix-huit
André Chanson s'était
pour appuyer sa candldature au cqnnandement de La Brigade. Son espoir fut déçu,
mais beau joueur, i1 décida de lalsser ce train aux ordres du Capltalne Prat
de I'Unité Plels. Mais ce nrest
et de le nettre effectlvement à la dlsposition
qui va être bloqué à Lozanne (Rtrône)
là qu'un moyen de transport exceptlonnel,
par nanque à,essence des Armées Àlliées et André Malraux écrlra plus tard dans
i'Lazare" une réaliÈé plus plttoresgue : "En Auvergne' aux pleds du pays des puys,
nos gazogènes sont en route pour Ie front drAlsace comle des taxis de la Marne."
Le 1l septembre
'
fut marqué par 1a jonction au Pont de Cornll à 15 Km au
Sud-Ouest de Tulle de Ia CoLonne Pleis avec celle de Ia "Légion Àlsace-Lorraine"
venant de Dordogne avec Ancel et de Ia Cornpagnie issue du tot.
189) ct*É d'8.t1. de la 42ème Division à ttletz de 1939 à 40. Echappant à la captlil cornmandele 24èrne na à toulouse en L1AL-A}, favorise la Réslstance
vité,
où il est maintenu par ordre alors qu'il désire rejoindre ItAfrlque du Nord.
Il entre en rapport avec De Lattre alors détenu, organlse les services de
Vichy le relève de ses fonctlons en
renseignernent et camoufle des matériels.
des rnisslons à garcelone et à
1943. I1 est par conséguent libre d'acconpllr
Madrid. nrépaiant une ÀcÈion contre le Camp de Compiègne, 11 est arrêté et
lnterné dans la Creuae, d'où il s,évade le I juin 1944 aprèg deux tentatives
infructueuses et prend Ie maquis. fl favorise ensuite 1a miee sur pied
la Brigade Alsaced,unités d'Alsaclena et de Iprralns à Toulouse et rallie
de la 5ène pB,
de
ltArtlllerie
prendra
conmandenent
le
1945,
iI
En
Lorraine.
qu'il conduit jusguren Autriche. En L946, il se retrouvera Chef de la Subdu Haut-Rhin.
division ml.litalre
B . A . L . - Cl. Berger 1 4 6
Cregt à Tulle, dans Ie Iycée gue 1'aunônler rnllltalre Plerre Bockel rencontre la prernlère fols André Malraux. "Ils ne se disent presque rien. Malraux Jette
un regard glacial sur le prêtre I I'alsaclen contenple avec placldlté ce personnage nerveux surgi de Ia Chlne, de Ia Russle, de lrEspagne' on ne salt trop.
Crest queLques joure plus tard, dans la rue du J.ycée à Besançongue Malraux, sang
dlre un mot, prend Bockel par le bras et lul parle. Pendant Èrols heures lls font
Ce qu'lls Be sont dit ce Jour décfslf, Bocke1 n'en
lee cents pas sur le trottoir.
parle pas, sauf : ".r'al. découvert un homne. Un être gul nrétalt, parcouru que Par
une paeslon unigue : trouver quelle était ce qu'11 appelalt "la parÈ éternelle de
lrhqnne". fl se déclaralt agnostique" (GeorgesSuffert)
*
Ctest à partlr de maintenant gue les alsaclene et les lorralns peuvent rempllr les armes à la rnain leur double nisslon en partlclpant à la llbération de
leurs terres. IIs donnent suite à 1'asplratlon profonde du retour au lleu de leur
nalsgance mêlée à la volonté de réconciliatlon naÈlona1e. Ils croient aussi quril
eet de leur devoir moral de racheÈer les erreurs commisespar un certaln nonbre
de leurs concltoyens sounis pendanÈ 1'Ànnexion des deux provinces drAlsace et de
Iprralne à Ia tyranie du nazlsme.
*
Répondonsà la questlon de lrenfant
: "Doù venaient-11s"?"
Ils venaient de Thann.
Une des toutes premlères réactions algaclenneg conÈre lrenvahisseur fuÈ
1940 à Thann autour de Paul pungler (90)
celle drune équlpe réunie en juin-juillet
Paul Kraft, Paul winter (91) et Plerre Bocke1 (ceux.cl tentèrent de créer La
alsaclens-lorralns
"Léglon Alsace-Lorraine" chargée de regrouper les mllltaires
alnsl que les dérnoblllsés restant dans la Zone-Sud, puie les évacués n'ayant pas
reJolnÈ les Provlnces de ItEst après lrermlstlce de 1940, les expulsés vers Llon
ou le Sud-ouest et Les réfuglés ou évadés en Sulsse. Sans arrlère-pensée, ceÈte
f.églon devralt partlclper à Ia f,ibératlon eÈ éventuellenent à la remlse en route
de Iradnlnlstratdon françalse drAlÊace et de Iorraine.
*
Georges Suffert, dans "Le Secret dtendré Malraux" érroquera ce tenps-là comrne sulÈ : "Août 1940. L'ombre est descenduesur la Francer et sur lrAlsace la
nult. Dans une maison de Thann une dizaine d'hosrmegsont raseemblés dang le salon
de lt.un d'eux ; lls ont entre vlngt eÈ trente ans , Plerre Bocke1 en a vingt six,
1 I n rest pas pr être , mais a été fa it p ris o n n ie r p u ls lt b é ré . . , Ce jo u r-là t L s
prennent une décision lnoule 3 engager imnédiatement Ie cqnbat pour revenir un
Jour à Strasbourg les armes à la maln.
"Crest un pari stupide. fls sont démunls de tout, coupés de la France de
Vlchy, I'Alsace étant devenue allemande. Or ce parl stuplde' ilE vont le gagner
Ils ont trois ans dtavance sur la Réslstance françalse : à travers touÈe
lrAlsace, sous Ie nez des allemands, lls créent de nlnuscules antennes. Etr bien
entendu, lraffalre tourne naI. Que!.ques-unasont arrêtés, drautres réusslssent
au dernier momentà fller vers le Sudr Bockel est de ceux-là. Le Jour ll poulsult ses études de théologle, Ia nuiÈ 11 trotÈe à Grenobler St Etlenner Toulouse,
Clermont-Ferrand. Puis lI est ordonné prêÈre...
(90) Allas Capltalne AdaLbert, puis Schnelder, chef fondateur
réslstance alsacienne, ainsi que <lu "Réseau FFC llartial"
du mouvement de
homologué ultérleurement
(9f) Alias "CotnmandantDanlel" de Mulhouse, Chef du Haut-Rhln. Il a pour adJolnt
wassmer, alias Capitaine Justin eÈ pour responsable du Secteur de thann
Ehllngerr alias Capltaine Veba1y.
B.A.I,. - Cl. B e rger I47
"Un beau jour Georges Bldault prend contact avec Plerre Bockel. C'est le
4 janvler 1944 : "- Conblen avez-vous d'hommes? - Environ 2.800. - Organisés eÈ
encadrés ? - oul, mals Je manguedtofficlers supérleurs. - Ne risquez-voua pas de
vous falre pièger ? - Rlsque mlnlmum. Les typeE sont dlspereés et ne se connalssent, pas entre eux. - Pourquol ne fuslonnez-vouE pas avec les maquis ? - Nous
travaillons partout en llaison avec eux, mais nous voulons former une uniÈé à
(Réf. B u L leÈ ln B A r,No L 4 6 -L 9 7 2 1 .
par t..."
Ajoutons pour bien situer le "problène de la néslstance alsacienne" gue la
sltuation géographtque et te ré91me spéclal d'occupation ennenle' gul devait se
transformer rapidemenÈ en annexl.onpure et sirnple, ne Eie prêtaient pas aux actions de guérillag ou d'inplantation de maguis en Aleace.
pratiquement, c'est-à-dire 6ur r" l"rrufnu Paul Dungler va mettre à la
place de la lréglon Alsace-Lorraine une "7èrneColonne drAlEace". Cela aura lleu
entre le ler septembre et fln novembre1940, tandls gue des contacÈe seront établlg avec son frère Julien résidant en Suisse, ainsi gu'avec des responsableE
de Vichy et de l,yon. C'est dans cette derniere vllle - où fonctlonne un servlce
d'accueil (921 - que Dungler va se réfugler le I0 décembre1940' parce quracÈivement recherché pour Bes activités polltiques dravant 1939.
Vingt quatre heures après, Marcel Kibler (93) sera expulsé avec toute sa
fanllle. Lrorganisation décapltée est à rétaUlir d'urgence. Plus structurée,
elIe sera divlsée en "Centuri.es" dans dlverses villes, 1a llalson avec le Basnhln étant assurée par Frelss de Strasbourgn alias Capitaine Jean-Paul. Ce cloisonnementassurera davantage de secret et de sécurité (94).
Il en sera de mêmedans diverEes réqions de Vlet1le-France' Zone Sud non
occupée et Paris, Il fut décidé de créer praÈlquement trols "Groupes Mobiles
drAlsace" : Gt"lA-Sud,GMA-Suisseet GMA-vosges.
IlB venalent de Strasburg.
Slmultanément en L941, dans Le Bas-Rhin, la "7ème Colonne drAlsâce" srorganise sous Ia môme impulsion acharnée eÈ patrioÈlgue de Marceau. Le Chef déparest
alias Comnandant Françoie, dont lradjoint
Èemental est Georgeg Kieffer,
Mey'
de liaison avec le ItauÈ-Rhin Eugène
Matter alias Mathleu et I'officier
alias Capitalne Firmin. Le Becteur Strasbourg-OuesÈ est conflé à foehr, alias
Capltalne Jérôme, celui de Ia Vallée de la Bruch à Stouvenel' allas Capltaine
Robert et à Mlchel Ferry pour Ia Haute vallée de Ia Bruche. Le service de santé
prévoit des Èerralns
a pour responsable le Capitaine LelbenguÈh. Cet état-najor
(Réf.
Eugène l.ley - "Le drame de 1rA1de parachutage, dont un au Champ du Feu.
sace" - Ed. Berger-LevrauLÈ) "
(921 Le Service des ExpuLsés et Réfugiés non rapatriables d'Algace et de Lorralne - 54 quai,Jules Courmont à l,yon (Franklin 33.65) est dirigé par MalÈre
KaIb, fuÈur Jacgues d'A}sace de la BBC de Londres et Georges Courbot, allas
Florlval,
aldés de nombreuses familles de Guebwiller : Bloch-Kastler,
Ces deux derniers furenÈ arrêtés
Albert Meyer-sansboeuf, son épouse, etc.,.
1943 comme
et déportés alnsi que Mady Tlirth, soeur de Germaine le 21 julllet
(BCRA), leur domiclle. du 6 rue des Noyers servant
nenbres du Réseau Gallia
de P.C. au Chef dudiÈ réseau.
(93) Àllas
'CommandantMarceau" de St Amarln' Chef drAlsace
(94) A tous ces noms, tI
rent, êtc...
faut
aJouter
'Jean Kannerer,
Jacques HêÊz , GasÈon Lau-
B. A. L. - C l . Berg e r 1 4 8
Il faut cependant noter que "des mouvementsanalogues fonctlonnent dans Ie
Bag-Rhin, dont celui créé par le Lieutenant-Vétérlnaire Barrels du SèrneCuirasslers. Leur rattachenent à 1t8.M. de tyon se fit début L942.'(Réf. OPuscule
du 20èmeannlversalre de la création de Ia ?ène Colonne d'Alsace- Réseau FFC
Martial et "euelques Eouvenire de quatre annéee de lutÈe" de Paul Dungler +)
Ils
venalent de la MoseIIe.
L'organlsaÈlon englobe la Lorraine, dont le responsable est Krieger, alias
Grégore. Aucune documentatlon ne put être consultée 3e rapportant à 1'Hlstoire
durant toute la formation de la Résistance de cetde la Brlgade Alsace-Lorraine
te province, sauf;que lee Iorrains réfuglés dans la Zone Sud s'analgameront aux
maqulsards autochtones pour préparer la reconguêÈe de la Lorraine en L944.
En attendant certains sont enfermés au Fort de Queuleu, le "Canp de la
qul rejolndront
les rangs
Mort,' de Metz. parni eux, René Thill et Michelettlr
eÈ Ga8Èon
Plerre
Ehrmann
avec
s'être
évadég
après
de la Brigade Alsace-Lorralne,
difficides
conditions
1944
dans
le frère de René, le matin du L9 avril
ThiII,
(Réf. "Le Lorrain" du 13 avril L9471
les et périlleuseE.
Ils
venaienÈ de Clermont-Ferrand.
L,Université de Strasbourg est repliée à Clermont-Ferrand. L'éÈudiant en
par Ie truchement de
de réslstant
nédecine Bernard Metz y déploie une activité
que
lJattre De Tasslgny
De
alors
scouts,
et
drétude"
chrétlens
dlvers "cercles
autour des foullles
lorrains
et
!-es
alsaciens
à
raseembler
cherche également
(95).
de
Gergovie
les du Plateau
en A1sace
Le 17 janvier 1943 des informations précises sur la sltuatlon
Eont transmises à Bernard MeÈz par 1'Aunônier des Scouts Paul HeId, 9ui rejoinde force
à l'lncorporaÈion
dra Clermont-Ferrand en octobre pour se soustraire
Robert
Adâtnr
Alphonse
avec un groupe d'anle de Strasbourg alertés par 1'affaire
(96)
Tgchaen
et Pierre
Robert t'teyer, Charles Schnelder, iloseph Seger
Kleffer,
1943.
le L5 julllet
arrêtés et fuelllés
Bernard t'teÈz organise dèe le L7 Janvier 1943 une réunion à Royat (Puy de
oôrne) en vue de donner forne à la résistance algaclenne. Deux radlos de lrEM de
et Achl1le Lamblé tul parlent alors
Jo Vulllard
la Résistance Aleace-Iorraine,
de Dungler et Pierre Bockel falt rencontrer les deux h(ilutes. Bernard Metz sera
de Ia
des cellules
et de la lialson
dorénavant responsable de 1'organlsatlon
réslstance alsacienne soug Ie slgle de "GltA-Sud".
avec les mouvements de jeuIJes cont,acts de Bernard [letz seront facilltés
par Plerre Stahl et Enlle Baa8. Le renesse, scoutisme, iIEC, JOC, UCJG4€tc...
des
auprèa des instituteurs'
essentiellenent
s'opère
crutement des slzmpathlBants
grades
écodes
et
de
tous
des
enselgnants
d'académle,
secrétalres drinspection
lee nornales (97).
(95) 11 y a lieu de citer
dont Jean Cavaillèsr
aLlemands
1'alde apportée par le Généra1 Cochet et Les professeurs
Chef naÈional de Ia Réslstance, fusil1é Par leE
(96) Joseph Seger né Ie 22 mars 1896 à Petlt Landau (Haut-Rhin), engagé volontalre dans l,arnée françalse en 1919, était Ie père de Jean, conbaÈtant volon'
taire de la Brigade. Alsace-Lorralne
(97) L'école
normaLe d'Obernal est repliée
à Sollgnac
(Haute Vienne)
B.A.L. - Cl. B e rger 149
Des responsables départementaux de la région de Clermont-Ferrand sont nommés : Flesch, Frltsch et Feldmann. Mals le 23 juin 1943 les allemands fonÈ une
prenrlère rafle à 1'Université. CinquanÈeétudlanÈs sont arrêtés dans cette afiaire de,'Gallia". Huit membresdu GMA-Sudsont déportés et I'organlsatlon est
étâtéer FrlÈsch et Feldmannsubissant le mêmesort. Curieusementcinq mois après,
jour pour jour, le 23 novembreà lieu la eeconderafte à la Gallla au cours de
Iaquelle une trÈntalne d'alsaclens-lorrains résistants seront arrêtés.
Ils
venalent de Linoges.
il faut
pour Limoges, dont le responsable fut SchrnieC-er(alias Petit-Louis)
'
DiLlenseger et Huber' les deux
citer comne responsables départementaux : Slgrist,
et déportés après le 6 avril 1944.
dernlers seront arrâÈés dans cette ville
I'organisation
Bernard Metz désigne Georges Bennetz (98) pour reconstltuer
pernettre
pour
de
créer un malui
GIvtA-Sudrûais le débarquenent a Lieu trop tôt
de
Dordogne où
des
maguls
quls en Haute-Vienne. I1 se met donc à ta disposition
pollce
allemande.
Ia
contre
il organise plusieurs coups de main dans Périgueux
Ils
venalenÈ du Lot.
1es responsables
Kraft.
Léon
départementaux sê rromillêDtRémy Muller,
Edmond FiEcher et
Du 6 juin au 6 septembre 1944 la "Centaine'o du Gl"tÀ-SudapparÈlendra
FTP, Franc-Tireurs eÈ Partisans drobédience cornmuniste.
Ils
aux
venaient de Corrèze.
"Les premlers naguis furent constlÈués en Corrèze au début de I'été f943.
sous la double incorrunencèrent à croitre
les effectifs
eprès un hlver difficile
à l'honme menée
prochaln
Ia
chasse
de
et
débarguement
d'un
fiuence de I'espoir
LeB parachutages
pollce
allemande.
vichy
par
et
la
"
la milice de
dana les villes
sauf
le "lot aprare,
denrée
sont
une
Les armes
sont praÈlquement lnexlstants.
par
le
Capitaine
munltions
leurs
avec
enlevés
préctâUte de fusils-mitrailleurs
Brive."
à
41ène
R.IGuédin dès novembre 1942 à la Caserne du
IJa Résistance dans Ie Lot, la Dordogne et la Corrèze tire sa force de la
oblige
coordlnation des opérations selon un plan du Général Revers lorsqu'elle
sa prodans
prendre
du
retard
à
à
conbattre,
Reich"
allemande
Divlgion
la
"Das
s'offrant, ainsi aux coups de Ia
gresslon vers le Nord et à changer dritlnéraire,
L944 un parachutage massif apporte aux maguis
à engoulème. Le 14 juillet
i.a.r'.
une nouvelle puissance de feu, gurelle avait épulsée dans les combats héroiques
(99).
contre I'armée allemande en retraite
(98) Le Capitaine Bennetz dit Guéry (Mulhouse 23.02.15 - Bar-le-Ducr âux Armées
25.L0.44) avait particiPé à Ia Campagne1940, puls s'éÈait mls à la disposiÈion du Comnlssarlat Régional des Chantlers de Jeunes - Commandantde La
Compagnie Verdun.
(99) Référence : "Notes sur la Résistance en Corrèze' Dordogne et f,ot rédigées
FFrr parues au
en septembre 1944 par P.E. Jacguot, Lleutenant-Colonel
du "Souvenir Français" du 4àme trimeEtre 1971
No 325 du bulletln
B . À . L . - Cl. Ber ger 1 5 0
Dès lors s'appllque une tactigue nalruEienne de guérlllas, drenbu8cades
sans cea3e renouvelées, de coupures de voleg de cqnnunlcatlon et de refoulement
des forces locales ennemles dans leurs garnisons. La mise au point pratlque a
1944 et, après Ia capÈure de Malraux }e
Ileu au Château drUrval le 17 julllet
23, elle Eera poursulvle par le Lieutenant-Colone1 Jacquot. Les maqulêards contràtent en peu de Joure liensemble des trois déPartenents à lrexception de Brite,
fufi", u"""i, pérlgueux, Bergerac et Cahorg. Le 13 août L944, le Colonel Bohmer,
comrnandantles troupcs allenandes de Corrèze, engage des négociattonE avec le
SouE-préfet de grlvà, Uonsleur Chaussade, 9ui aboutlssent Ie 15 août à la capl(100)
tulatlon. ',Le 25 aott la llbération Èotale de la réglon eet un fait acconpll".
IIs venaient de Pérlgueux.
lorrain, Gustave Houverr €3t chargé par Schneider
Un jeune instltuteur
(allas :f,hqnas)de créer en Dordogne des groupeg ou "centurles". néfugié dans Ie
pérlgord, un autre instituteur, Antoine Diener (allae Rncel) prend contacÈ au
prinlempa 1943 avec le rectorat de Strasbourg à pérlgueux. La tl rencontre celul
lui sera plus taid son beau-frère, Précieément Houver.
Le recrutement auquel procède llouver nrest pas alsé et 8rétendra peu à peu
en dehors du nonde enseigttunt à Ia police, aux GMRet aux nombreuxpérlgourdlns
recherchés par les allenands pour divers rnotlfs. !{alheureuaementHouver est arrêté le 6 avril 1944 par la Gestatrrc. rI Eera déporté et ne pourrâ pae prendre
de 1'Unl.té qu'll avalt recrutée.
le noment venu ]e commandernent
Mals l,oeuvre n'est pas déÈrulte. Ancel, la prend aussltôt en conpte puisqu,il L,avalÈ reJointe en iévrler. L|ORAde Ia réglon est décapitée à son tour :
Àncel accepte a1àrs Ia responsablllté des maguie existant dane la région.
Ancel. ,,A notre arrlvée au maquis, un honmesort de la 9ran9ê de la ferme.
11 est plus âgé gue nousr pâa très grand et plutôt naigre. Une fine moustache
accentul sa tèvré supérleuie. 11 est vêtu d'un blouson de culr sur un tricot kakl
et drun pantalon de cheval eerré dans des bas de laine t gur Ia tête lrhabituel
bérêt. De sa celnÈure émerge 1a crosse d'un pistolet. Notre gulde nous le présence naguis"'
'te : "Voici le Lleutenant Ancel,r qul conunande
,'Ancel, un nom de guerre, un chef auesl de ce maquls eoue les chênes nalns :
jamais."
le cornbat pour la liberté de lrhonurreest une lutter qui ne s'achève
L9721
(Réf . Jacgues Granier - Oernlère lilouvelles drAlsace No 113 Ancel avalt eu en avrll et nai fgal qu.fques contacts avec André lrlalraux,
q u l vlent de forme r, tout à fa it à l'e x t é rle u r d e lro rg a n lg ra mmed e s F . F . I . , u n
Etat-Ua3or Interallté et Interrégional, qul cornptaiÈdes DéIégués Mllltalres régionaux-à Llmoges, Toulouse et Clerrnont-Ferrand et des Chefs déParÈenenttux.
(Ûrarofflce),
i,g.u. créé pai Malraux avec I'appui du s.o.E. du Colonel Bucknaster
qui voulatt àgir en dehors des structures FFI plus ou moins contrôlées par le
iénéraf De Gaulle depuis lpndres et de celles des F.T.P. étrolÈement sounlses
brltanlgues et arnér1au partl connunlEte, comprenalt entre autres des offlclere
cains.
des opération est, exposé ci-après sous le tltre
de Dordogne"
(r. 0 0 )Ire détail
"Ile
venalent
ù
B.A.L. - Cl. B erg e r 1 5 1
rD
Après le débarquenentdu 6 juin L944' Ie ConmandanÈ"Edouafd"Jacguotse
de Malraux avec le grade de Lleutenant
joindra à eux et devlendra l'adjoint
FFI.
Colonel
11 est à noter que cet, r.M. dispoge de plus de mcryensde parachutage que
les réseaux dépendant de De Gaulle. Ceci explique pourquol Ancel, ayant besoln
d,arnenent, a recherché ce contact. A ce mment 1ào Malraux est frapfÉ par l''énergle d'Ancel et par son lndépendance vis à vls des nouvenent de résistance
tlu"u, à tel point qu'après une inspect,lon en mai 1944 du ltaquts de Duregtal,
"n
ll lui propose de confler aux naquis alsaclens-lorrains de Dordogne Ia protection de la zone de parachutage de Donne, où le !{ar Office envlsagealt -le largage d'une divlsion aéroportée en diverslon du débarquement. Cette opératlon
'n,éOt cependant pas lieu, nals Ancel flnlÈ par obtenlr des arnes à l'occaslon du
grand parachutagè au 14 Julllet 1944 dans le Lot entre GramaÈet SÈ Céré, au
Causse de f,aubràBSâcroràanisé par Malraux et dont le natérlel devalt être répartl entre toutes les fàrnations As, FTP, ORAet Groupementsaleaclens-lorralns.
*
Malraux. En 1940, lI est prlsonnier et s'évade pour rejolndre Slmon Eussy'
son aml pelntre sur Ia Côte drAzur, malE dès 194L son tempéranent aventureux
I,entralne verg ToulouEe, où, avec Enmanueld'Astler eÈ Edouard CornigllonMollnier, 1l falt sauter un traln de munitions allemand. Il résume ce temps-Ià
ainsl : "On complote, on ne ee bat pa8." eprèe ltlnvasion de Ia Zone Sud du
11 novembre L942, 1I se perd dane la clandestinlté pour reParattre en combattant
dans les maquls en 1943 sous le non de "Berger" (101).
En n a l 1 9 4 4 '
un matln, sortant rnal réveit}é de sa hutte, !e Sarthois décrit
la scène dont 1l témolgne : "Je vols le Lieutenant Ancel arpentant le sentier
avec un grand tlpe encore jarnals vu. Le nouveau venu est vêtu drune canadienne
détavée eÈ de culottes de chevalr eê9 jambes sont prlses dans des leggins de cuir
et il es t coiffé d fun Ué rêt... J ra p p re n d ra i p lu s t a rd q u ' 1 1 s ' a g ls s a lt d u C o l o nel Berger, notre grand chef pour la réglon."
I'e 23 julllet
L944,
Berger tonbe dans une embuecadesur la route de Labastide-Murat à cramat dans Ie Iotr alors qu'il venalt de rencontrer les chefs de
I,ORA du Cantal. Blessé et épargné par les allenande 11 sera lnterné à la Prlson
St Miche1 de Toulouse et par conséguent abEent à la réunion d'Urval (102) entre
les 14 et 23 août (pierre calânte). Malraux reparaitra le ler septembre 1944 à
Aubaglne, alors gue Bernard Metz négocle le cqrunandenentde la Brlgade AlsaceIcrralne avec Jacguot, son actif adjolnt ayant Joué un rôIC irnportant lors de
Ia reddltion dee troupes allemandes'en août 1944 à Périgueux, lulle et Brlve.
Falsons un saut dans Ic temps pour préeiser quelques points concernant cette r edd ltion (103).
Jack"r successeur du Major John Peulever
Il est lndéniable que le "CoFcnandant
des
trouPes allemandes de Corrèze en sa
reddition
actes
de
les
aurait dû slgner
quallté de représentant des Alliés. Le samedi 12 août L944, alors qu'il s'efforce
de déltvrer Malraux enfermé à toulouse, a lieu à t'tartel (I,ot) une réunion des reet amérlcaine au cours de laquelle Ie tÉnéprésentanÈs, des Mlsslons britanlque
Bohmer,
cqunandant les t,roupes allemandes
du
Colonel
reddltlon
de
Ia
fice moral
français.
RéslstanÈs
seuls
aux
eerait
lalssé
en Corrèze,
1i5Ï) Berg"r de Reichbach, vleille famille alsaclenne d'avant 1870
(102) Château de poujadeo demeure ancestrale des marquls de Conunargue'donÈ
Malraux était I'hôte
(103) néférences : "La Voix de La Réslstance" - No 92 - ,IullleÈ,/Août 1964
(le Général Jacguotl
B.A.L.
- Ct. Berger 152
o
retrgo.diamr
(craerrrr)
* lcttrc
f
afi{rrr
t fcuplrurrr
l|.nat
( !0rro6nc )
rârnr.lrr
x hrtSn*
ù ibit
Ce ne fut quren raison
de I'extrême qravité de la
aPrès la ruPture
situation,
des pourparlers le 15 août
fut décià Il heures, qu'il
dé de <lemanderau CaPitaine
"ilean-Pierre" - Peter Lake
(104) - de ParticiPer aux
ultimes négociations de
Lanteuil au cours desquelles
alleles plénipotentiaires
mands insistèrent
Pour obtenir
la caution du rePrésentanE du
généralisslne Eisenhower .
Ctrirvïnl;
,
blur.n
"tcr{rr
i (ngrir(exdr)
1fÉri6r.lun
cth6glr.
X rraJr,tir
3 hHyt
fthb*rrrc
<{rnifrrr
xtr lccrr
rrq(t
IttrrrJrrt
r hdùr
rw[..
rDnrlrt
rl.Ain
.
;1lr*rric
3 fofr
Ilr|rn lrÈ
uvrl >
!'ilrè
f crrtrltn
C'est ainsi qu'en sa quatité de
chef de mission ayant sous ses ordres
britanniques et américains
des officiers
pour la plupart diplomates de carrière,
notre compatriote Jacgues Poirier eut
Ithonneur de signer le 15 août tgae à
21 heures les actes de reddition avec
le Lieutenant-Colonel Jacguot, adjoint
d'André Malraux représentant le Général
Koenig, chef des FFr, le Général' Guedin
et le Colqnet Vaujour, chefs militaires
mandatés euxde I'4.S.-M.U.R.-Corrèze,
par
Me Baillely
- "Bonnet" - chef
mêmes
unis de
Mouvements
départemental des
et
(M.U.R.)
Corrèze
de
la
Résistance
chef
"Léonie"
par Gaston Hyllaire régional des M.U.R. de R. 5 "Une convenpour Brive fut signée
tion particulière
à 2t h 15 et celle concernant Tulle
pour prenle 16 août très tard Ie soir
Les
heures.
à
8
dre effet }e lendemain
rendaient,
se
villes
garnieons des deux
sans condiÈion' sous réserve d'être
traitées selon les conventions internaaux Prisonniers. Le
tionales relatives
aux mains des
intact
matériel tonbait
qui suivit,
les
semaine
maquis. Dans la
(ou
échaprendirent
garnisons
se
autreg
pèrent après de durs conbats) ; les maquls de Haute-Corrèze eurent dans cette
période une tâche particulièrement
91otje 25 août, la
rieuse et diff icile.
totale des trois départements
libération
était un fait accomPli.'
>
(104) Futur ambassadeur de Grande-Bretagne
à Rio de Janeiro
B.A.L. - Cl. B e rger 1 5 3
.f
Le maquis Àncel étâtÈ-tl connu ? Le colrnarlen nodolphe Kessler donne une
prernlère approche à cette questlon danE son livre "LeB Terrorl,gteg" paru en 1948.
Alors gu'en 1943 tl étalt ernployé aux archlves drun cornmlssarlaÈde pollce en
Dordogne, il fut, en llaiEon congtante avec le maqulsard Àndré Bord : trAgent de
llaison très hablle, dévoué eÈ audacleux, bref, un homneà qul l'on pouvalÈ se
fler. fl n'apportalt parfols des pllee de cartes I Je 1es rempllssale, y apposals Ia signature du comnissalrer et 11 sten retournalt les dlgtribuer à ses
canarades du nraguls. II me ntt aussl en relatlons avec Ie chef Àncel gui vivalt
dans les forêts aux envlrons de Pérlgueux avec son groupe de maqulsards aleaciens-lorralne. ttlals nrallez pas croire que le transport de ces cartes étalt
choee aisée, témoin cette petite avenÈureoù seule,sa présence dreeprlt put sauBergerâc-Pérlgueux
ver notre anl Bord. Àndré prenalt presque toujour8x*!'Eùr3
pour ses "voyages draffaires't. Un jour, la "Feldgendarmerle" eut 1'ldée nalencontreuBe de contrôler les voyageurs de cet lnnocent autobus de canrpagne.Or,
Bord avalt dans sa poche un paquet de cartes d'ldentlté à la slgnature contrefalte. I1 ne perdlt cependant pas sa présence d'esprlt et, pronptenent, 11 fatt
gllsser ce paquet par un trou, spécialement pratlqué à cet effet, verc Ie bas
de ses pantalons de golf. on foullla ce cher Bord... et 11 fut jugé inoffenslf I
car les allemands, malgré leur flalr de policlere expérirnentés, ne pensèrent pas
à Ia cachette provldentlelle que constltue le bas de ce genre de pantalon eÈ,
par conséquent, ils ne déeou'.'rlrent ::ien de conprometÈant ,J ,l*tl;
h*1. drr."^fi^et
*
(ftil1,u",".fi6
^tnJ;;
:7I"4
("/ i
Puisque nous en somnesaux hlstolres lnsolltee, évoquons celle de la fameuse "RoBe"r gul se situe. en mal 1944 :
"Un séjour de quelques tetnps dans un noulln à eau où nous cantonnlons' le
Moulln du Rosier, à guelques kllomètres de Coursacr mravait affltgé d'une pleurlte que les deux toublbs du gecteur, les frères Gaussen, Erefforçaient de juguler en dépit des falbles moyens dlsponibles. Afln de me remonter physlquemenÈ,
la suralinentaÈlon srlmposait et, fauÈe de pouvolr m'agsurer un ravitalllenent
sufflsant, leg responsables srétalent résolue à régulsltlonner une vache, dont
le lait devalt ne redonner la vlgueur qui me falsait défaut. Cette brave "collabratrlce"
vint nous reJolndre un jour, au "Canp des Sardlnes" et ce ftt le comdfun
mencement
balleÈ courtellnesque enÈre le Sous-Offlcier chargé de 1'lntendancer le copaln "Cuigtot", la vache et mol-mêrne.Le consclencleux adJudant avalt
une oplnlon blen arrêtée sur la valeur diététtque du lalt de vache et sa fornule,
nainte et malnte foie serinée, était : "Quatre vingt dix neuf pour cent du cheptel françals est Èuberculeux". En vertu de ce prlnclpe, 11 mravalt lrnpératlvemenè
lnterdit de consomnerdu tait frals tlré, pour nrévlter de tdrber de Charybde
en Scyllar et ordonné au Cuistot de falre bouilllr la tralte aussltôt. Pour ma
part, Je n'ai jenrais particullèrement apprécié Ie lait bouillt autrenent, gue
nêLé au café ou au chocolat. Il s'ensuivit donc, au fll des Joursr une sorÈe
de partle de cache-cache, à trols contre un, lequel sollÈaire étalt blen str
battu d'a v'n ce.
I'Le processus, bien organisé, se déroulait aussi régulièrement gue systématlguement. La vache, gue nous avlons baptisée Rose, rneuglalt à heure régullère
de ses appels gue sa connivence
et J'ai toujours pensé, eu égard à la rélularité
nous éÈalt acquise dès le début ; le CuistoÈ lnspectalt alors leE alenÈours
et, sl le digne sous-officier nrétalt pas en vue, lI mrappelalt discrèÈement et
allait recuellllr
la contrlbutlon de cette milltante insollte. Dès 1'opération
ternlnée, je rejolgnals non camaradeet, avidenent, Je lampals une large ratlon
de lait tout chaud, à genoux sur le soli dlrectement au seau que le Cuistot tenalt obligeanment à na hauteur. Raptdelent gavé, notre estonac ayant acguis depuls longÈenps une dlnenslon adaptée au régirne rcrtreint qul étalt le nôtre' je
remerciais chaleureusement leg deux dispensateurg de cette faveur et regagnais
dlscrètement ::1agultoune. Iorsque Itadjudant apparaissait, jtallais ostensiblement quémanderune gamelle de lait bouilli que je rarnenals dana mon antre où
B . A . L. - Cl, Berg e r 154
un canarade affamé se falgait un ptalslr d'avaler ce llquide duenent débaraesé
des baclles de Koch. Ce nanège se renouvelalÈ quasiment tous les jours et je
reste trærsuadégue notre brave nose éplalt le départ de lrenpêcheur de bolre en
rond et ne neuglalt que lorsque son absance étalt certalne.
',Hélas, tout a une flnn notre vie errante donnalt à notre compagneprtvée
ne fit conduire
de grassee pralrleer utr€ allure squelettique, le corurrandenent
et,
lorsque
à
frémolatr
synpathisant,
de
vlllage,
Je revlns
chez un cordonnler
de mes
egtonacË
dans
les
avalt
dlsparu
maqulsarde",
RoBe,
la
au camp,
"vache
pour
gue
RéelsÈance.n
vlve
Ia
Ia
mort,
dans
nllltant
canaradeg,
, Jueque
(L e Sar thol s) .
de lrhôpital de Périgueux, où ils sont détenus.
Troie hommess'Gent
preniers
avalent
été faits prisonniers le 23 octobre 1943 lorsbleseés
Les deux
fut câpturé par les allemands à
gue leur groupe de la "Fornatlon Mirellle"
Lrévasion
de RoberÈ Mercier (105) et de
de
Versannes.
La Douze de Ia commune
rnise
au polnt Peut enfln avolr
mlnutieusement
Maurlce Desnoyer longuement et
à f'Asslstant de chlrurgie
falt
appel
lleu, lorsqurun condamnéde droit co!ûnun
gul
partage
son temps entre I'hôpita1 et les solne au maguls -,
,Iean Gaussen, pour lrlnformer de son déElr lmpératlf de Ee jolndre aux deux ÈerrorlEtes' afln
dtévlÈer de retourner le lendemaln à la prison de Pérlgueux.
Tout le plan g'effondqe, .I'.évaslon semblant éventée. Gaussenexplique
on appllque une méthode pour 3e falre
alors gu'aux bataillons dlscipllnalres
exenpter de nanoeuvre : glisser en séton un fll septlque eous la peau pendant
quelques heures. Le prisonniern dès le lendemain, est adnls à rester à Ithôpltalr
le haut de sa cutgEe étant énormémentenflé provoquant ainsi de grandee douleurs.
11 avalt lalesé dane la chalr Ie ftl préalablement trempé
Depulg la vellle,
dans Ia cuvette du !{C. Le Dr Gausgenréusgit cependanÈà le guérlr et Ie 9 décembre 11 profitera de lrévaclon de Mercler et de Desnoyer pour prendre le large.
En effet, Ie 9 décembre, André nibetter unê jeune fenrne et deux hommes
le concierge' sectionnent les file
trÉnètrent de nult dans lrhôpltaln flcellent
du téléphone, se rendent dans la salle des détenuE où ils désarment les deux
trnllclers conpllces et enunènentlee deux maquisards Jusqu'à aassilac. Un quart
drheure après Itopératlon, 1'alerte générale est donnée nais tout Ie commando
eet déJà en route pour Lyon. CtesÈ alnsl gu'eûrent lieu trois évaElons au lieu
de deux. (Selon un réclt du Dr Gauesen)
Au prlntenpE 1943,
une "Centurle avait été constltuée dans le secteur Nordpar
Elle Mazeauet Ernest Huttard. EIle prit le non de Valmy
Dordogne à erantône
groupa
quatre
(106) et
cent
vlngt volontaires. De centurle, valmy devient "Comen est Léon Dubourg.
mando" ayant à sa tête Annlbal MoÈti. LrinsÈructeur niliallre
"Le Cqilnandor au Jour "J" reJolndra Durestal" Ancel le fait insÈaller dans
les bols de la Talllândière, à Veyrlnes-de-vergt. Son PC sera dans une vlellle
étable avec le Servlce de Santé, Èandls gue la troupê sera logée sous tente."
(f05) Mercier eqt menbre de Irorganisatlon "Robert" du Colonel Sarrazac à tyon,
qul prend en charge l'évaslon avec 1'appul des régistants locaux, dont
Ie pivot est le Dr Gaugsen
1106) Vaùny, vllIage rnarnals où É'ltlustrèrent
Kellermânn et Dumouriez
B.A.L. - Cl. B e rger 155
de
',II est une ferne en haut de la peÈlte rouÈe gul mène à la "clalilère
Durestal,', où vlvent les Mazeau, qul offrent leur naison comne baee de ravltatllement. Leur férrae sera brûlée et lrhorûne tué par les allemands' mals entre
tenps, un Jour, Ancel présenÈe dans ce coln perdu une troupe llttéralement
poullleuse, face aux couleurs et au garde-à-vous au Colonel Bergel." (Serge Bfbmberger)
*
(A la rnénolre de Georges Mazeau, Magulsard de prernlère heure)
"Partlsan gouvienË-Èoiu"
Crétalt pendant lrhiver année quarante trols.
Partlsan souviens-toi comblen iI falsalt frold
Couché en chlen de fusll sur la terre getée
Drune vlellle malson sans pallle ni funée.
Conblen de gens hélas ne te comprenaient pas
Et vlvalent doucereux auprès de leur bon feu
Pendant que Toir êt malgré ces hcrnmeshalneux,
Forgeaio ta doctrine, vLvant en parla.
Pour toi ton Eeul souci était chasser ces sblres,
Dont leurË bottes foulaient Ie sol de ta Patrle.
Qu'importent leE privationg, Ie froid et la famine'
Pourvu que dans la nuit tu entendes Ie crl.
Oh déllre I Oh jole ce maÈln de printenps
Où tu vae déllvrer ta caPitale (Périgueux).
Tout n'étalt qurembrassades,gourires et chants.
Le bôche était vaincu Par tes batallles.
ta premlère des choses étalt de libérer
Tes eamaradesanls en prlson lnternés
Mals Èon coeur ge serra
Quand ton arni Dada
Te condult sur cette Èrlgte fos6et
où glsaient guarante clnq des nôtree.
Partlsan gouviens-toi
Et surtout nroublle Pas 3
L'lnpact fralchement empreint sur cette murallle
Des balles ayant tué lraml de bataille.
'
(Un anclen de valny)
sfétalent égalenent organlsés dans de nonbreuses agglomératlons.
Les *clvlls"
IIs apportent spuvent une alde efflcace aux naqulsards. Cttons Ie cas de Ia narralne dee nagule HéIène Dupulr née Maufange, et appartenant au Groupe RoIIand :
"Sa dêtneurede la Rue des Chalnes à Pérlgueux est le rendez-vous de Èrès nombreux
réslstanta. Elle a aldé de Èrès nonbreux ieraélites à échapper aux hordee nazles
en les faisanÈ paEger dans Ie naquis ou sortir hore de France. En raPport avec
Monsleur Gagnerie, Inspecteur deg Enfants asslstés, qul lul fournissalt de fausBes cartee drldentlté, elle a su placer en lleux sûre de Èrèe nombreuxenfantE
Julfs, leur évltant ainsi un sort certainetnenÈfatal. Elle Èravaillalt égalenent
én étroite collaborâtion avec les Soeurg de la Mlsérloorde et dlu Ttrouln où, 1à
aussl, elle put arrlver à camoufler beaucoup de ces enfanÈs poursulvls par lee
allemands."
On retrouvera alnsl de nqnbreuses personnes sana lesquelles Ia vle des maquls eut été blen plus dlfflclle
et aléatolre. Dand touÈeÉ les réglone des "patrlotes" surglrent bien evant les débarguementsalliés i on y compta drlnnombrables femlea. Beâucoup furent dénoncées, arrêtés, fuslllée, pendus, déportés eÈ
exter,minéequelquralent été leur personnallté, leur politlque ou leur religlon.
B . À . L . - C I. Ber ge r 1 5 6
Ltatmosphère règnant dans certalnes agglonérations est loln drêtre gévère.
A Chalaisr pât exenple, le Sarthois raconte gu'un soldat allemand appartenant à
une école de conduite de chars équipés de gazogène esÈ le jouet <lrune farce :
"Notre troupe insouclante, réunie auÈour du pot du solr, attlre lrattention drun
de
Jeune tanklsÈe qul vient un jour nous offrlr un verre ; il nous est dlfflclle
qu'iI
est
tchécoefrançals
mauvais
en
raconte
I1
nous
refuser et nous acceptons,
lovaque et srappelle Anton ; il nous retrouvera ensulte chague soir et nous lui
apprendrons gue chez nous, lorsquron salue un gradé, on ne dit pas "Heil t" nais
sirnplement"nerde". 11 retient Ia leçon et le soir nême, avlsant un offlcier allemand êntrant dans Ie café, iI se lève, tend Ia main et crle un retenÈissant
"merde t,'avant que nous ayons pu lntervenir. Nous appréhendonsune suite déean ' a s a n s d o u t e p a s a a ls l e t c re E t
g r é a b l e , m ai s r l en ne se p a sse i l'o fficler
heureux à la fois pour notre tankiste et pour nous. Nous lul conselllons drabandonner ce riÈe et de se contenter de saluer coruîe à son habitude."
Houver, après J.a déportatlon ae"ful"au : "De ï,eizurle à ta tr'arge' en empruntant les chemins de la Siozee, de Beau Solellr du Pavlllon du Château... pour
ne clter que ceux-là, partout les gars des premlères Centuriee Alsace-Lorraine
du nérlgord étaient chez eux. Àu coin des cherninéeson partagealt la soupe en
mêne temps gue les risques, on forgealt ensenble les promesses du lendenain tout
en pleurant parfois les déceptlons de la veille...
,'euandLe 22 février L944, Èrahls par un anclen chef d'une autre organlsation de Résistance, ils furent à leur tour traqués à Périgueux par La Gestapo
et la Millce, Ligueux fut tout naturellement leur premier refuge et leur prenler
réconfort. proté;és par le Maquis FTP du secteur, soutenus, aldés et encouragéB
par la quasi totaliÈé de la populatlon, ils peuvent alors, malgré 1rétat dralerte pernanent, poursuivre leur mission avec Ie minimun de guiétude indlspensable. "
Le 25 mars 1944'
le maquis met la main sur les tickets d'alirnenÈaÈlon de
gendarmerie
de Brantôme, où bientôt courre le bruit drun guet-apenB ayant tué
la
en voiture dans le faubourg de Courrière.
allemands clrculant
deux officiers
teurs corps sont entreposés à la morgue en attendant que débarque brutalenenÈ un
déÈachenent atterund pour les ramener à périgueux' où le maire, Ie Dr Devillard,
est également emmené. La tragédie de Brantôrne ne fait gue corunencer.
Le 26 mars'
un dimanche où l-es gens se reposent et vont, voir un match de
des Waffen-SS et des légionnalreg Azur-Franguistes investissent la vilfootball,
pillenÈ'
tnassacrent un juif et fusillenÈ vingt
}a polulatlon,
Ie, terrorlsent
de la prison de Llmoges à eérlgueux, auxguels il faut
clnq otages en transfert
ajouter un hommequi fut capturé alors qu'il passalt à proxlmlté du lieu pour aIIer nourrir ses bêtes.
SS-Brener occupe Brantône, incendie des malsons,
Le lendemaln la pivislon
un père de hult enfants. Au faubourg Charnbarot neuf Personnes sont fusilfusille
1ées et trente autres prises en otages, dont huit seront tuées ou déportées. Le
a fait Èrente neuf vic29, les allemands repartent vers Périgueux. t'opération
tines et beaucoup de d6gâts matérie1s. 11 faudra y aJouter le 14 avril les ardans les communesdes alenprises d'otages et au noins sept fusillés
reetatlons,
de Darnan de Chanpagnæ.
tours par la GestaPo et les nillciens
B.A.L. - Cl. B e rger 1 5 7
Sarthols et son frère tdontrouge (de Paris) gagnent les Pâquerieg, où le maquis occupe une grange. On leur expllque qutil y a lieu "droubller sa vérltable
identité et crest alnsi qurlls font connalssance du'bergenÈ Gaston, des caporaux
pauly et Molphê et puis de Jean-François gui arbore un suPerbe chapeau et un
trench-coat taché nais blen coupé, de Michel, de Roger, de Champagne(le frère
de pauly), parlsien, André et CuistoÈ bien sûr chargé de Ia cuisine, de Fauvetter
cauffrette et Moscou, un alsacien rescapé des narals 91acés de Stallngrad où I'avalÈ conduiÈ son incorporation de force dans L'armée allemande. Le maquls a été
forrné le 27 février pai une scisslon drun autre établi dans Ia régton de Ribéral.
Son ar r lvé e d a te d e p e u d e jour s . . . " A p e in e in g t a llé s , lls s u iv e n t u n " co u r s
drarmement: 11 y a un fusil MAS36, un fusil Lebel Mle 86, un fusll de chasse et
tr ol s m itra illetù e s S ten!'r cêpê h d a n tq u ril e s È in t e rd lt d e t lre r p o u r lre xe r c i c e ,
alors gue comnencent Ie soir rnêmeles tours de garder Qul seront coupés par des
expédiÈiong nocturnes du côté de Grignols.
Le 29 mars 1 9 4 4 ,
on apprend à trteuvlc-sur-lrIsLe que le maquls est repéré
par la Millce. I1 faut évacuer la grange pour éviter des représalltes à la fanllIe peytourÊâur proprlétaires, qul ont déjà souffert de I'arrestatlon de leur fils
Ceorgâs de selzà ans, arrêté à Musgidan. t'lals la grange est si bien nettoyée gue
les millciens concluent à une erreur de leur parÈ, cependanÈgue les maguieards
introuvables sont réfuglés au Château de Chaulnes, près de St Aetier. Là, leur
groupe "srétoffe par I'arrlvée de "Grand-père", vieux sous-offlcier de la Colonla1e, blanc de cheveux et ,ie moustache, Laquelle a cependant une teinte plus
foncée au-dessus de la bouche, à l'endroit où s'appuye Le verre de rouge qurll
dynamigueen diab1e..."
semble affectlonner t c'est un brave bonhomme,
',par une belle nuit clalre, Ie Lieutenant guitte le camp avec une équlpe
et Ie lendemaln s'étalenù sur la.table bancale une superbe collection de fugils
Lee Enfield, de mitrailletÈes Sten et Thomson,de revolverE Colt et Schmlth and
Wegson,de grenades et tout un assortlment de rnatériel de sabotage." Cette joie
esÈ soudainement troublée par un accldent blessant sérleusenent par balle Pauly.
"Nous voyons alors arriver de Périgueux les frères Gaussen, 9ul deviennent nos
et bienÈôt 1e frère de Champagnenous reJoindra au Château de
toubibs àttitrés"
la Feuitlade aux environs de Coursac où le maquls a dénénagépar mesure de
sécurité.
*
"Un jour nous arrivent deux aviateurs amérlcalns, pilotes de "Mustangs"
abatÈus prés de Montauban. Ils ae nommentArthur et Dan et doivent attendre chez
nous leur rapatriement. Nos canarades Michelr Jean-Françols et Marrakech tentent
de rassenbler leur anglais scolalre pour lier conversation, sans grand succès.
Conne lls essaient dtexpllquer le fonctlonnement du petlt poste récepteur radlo
reçu récemment, les mots Èechniquee font défaut dans leur vocabulaire et ils renoncent. Nos deux invités comprendronsquand mêmeen voyant notre camaradeCeorges'
chargé du poste, contrnentL'inetaller pour 1'écoute régullère de la B.B.C. Puls
c'est un nouveauvenu que le Lleutenant Francine nous amène.Ctest un garçon de
dix-sept ans. Notre lieutenant et I'agenÈ de llaison le gardent longtempËavant
ae noui le présenter. NoÈre surprlse est grande lorsque Ancel nous ordonne, à
Montrouge eÈ nol, de Ie garder de près. sans conprendre, nous appllquons La conslgne et apprenons qurll s'eat présenté de but en blanc chez Franclne, ce gui rend
sa situation suspecte. Nous le gardons pendant quelques Jours de près et il fintÈ
par exhlber une pnoto où figure le copain, gui lui a lndigué Ia ftllère. Culstot
ieconnalt un anclen camaradepartl du maquis quelque temps avanÈ et noÈre camarade
r espir e e n fln .
B.A.L.
- Cl.
Berger 158
du maguls Ancel de
un texte signé "euaÈre de Verdun", décrlÈ Ia situation
façon fort préclse :
,,Depuls plusieurs jours le boche s'énervalt à eérigueux. I,es gars de la rémals bon nombre
slstancê avaienÈ coups de main sur coups de maln à leur actif,
drentre eux étaient traqués. Les mouchards, hél-as, étaient nombreux à falre ce
triste métler. Une poignée drhornmeg, les créateurs du mouvement AlBace-Lor:aine'
dont Le p.C. éÈaiÈ Jusqu'à ce jour en villeo devaient employer malntes ruses pour
déplster la Gestapo.
A.L.
"Après maintes alarmes, thornas, dlÈ le Vieux' fondateur du Mouvement
dlzaine
à
une
qultter
de
s'établlr
ville
et
petit,
La
EM
de
son
avec
est draccord
de kilomètres au Sud. Après un séjour de guelques semalnes sous Èente derrière
proprléCé de la conmune de Chalagnac, le mauvais temps nous força
la,'Betussie"r
mars, avril 44. Une petite malson au lleu
,
se passa en février,
cèci
à déménager
oecu3'ji: après "accordn' avec le propriéfuÈ
et
besoins
à
nos
répondait
dlt "com6e"
et surtout de lieu de réunion
aux
lettres
de
boite
servalt
P.C.
talre. Ce nouveau
: Thomas le Vieux,
ltmité
étalt
occupanÈs
des
nombre
Le
de nos chefs de secteurs.
gord Ie Bronzé, Winter dit Raoul, AusÈin Ie Rouquln et C1aussCj.iAllouette.
son naguls (une trentaine d'hommes) non loln de 1à.
',Ancel avait installé
etc...)
(Bergerac,
Brantôme, Le Change, Périgueux, Clairvivre,
Nos chefs de secteur
effecÈués
les
explosifs,
et
américain
prendre
y allaient
des cours sur Irarmement
parachuté depuis quelpar le Capitaine anglais Jean-Pierre de I'8.!,t. Interalllé,
et ces dernières ne
déterminée
gues temps. Chacun de nous avaiÈ sa mission bien
sabotage,
ravltalllement'
recrutement,
manquaient pas : renseignements, llaison,
etc. . .
,'Après un temps relativement
calme dr,r côté boche, la millce et les gardes
mobiles, commandéspar la Gestapo, conmencèrent à traquer et organisèrent des
périgueux,
',opérations de nettoyage". Ils voulalenÈ donner un peu d' "airu à
par
les maqutsards.
dont les routes étaient contrôlées et rnenacées d'être coupÉes
pas à être le centre d'une de ces opérations.
Aussi, notre secteur ne tarda-t-il
"Le 7 avril
44,
au matino notre s.R. vient nous prévenlr du départ d'une coet gardes noblles en dlrection de notre P.C. Le matériel fuÈ
lonne de miliciens
vlte camouflé aux alentours et nous partons dans les bois. Vers 11 heures une fusillade nous donne pendant guelques lnstants I'alarme, mais elLe était trop é1oignée pour qu.un danger lmminent pulsse avoir Ileu, aussl Ie repas fut Prls chez
du hameau.
un propriétaire
,,De retour au p.C. après l8 heures, le Vieux rentre le premler, Iorsqu'à
Alouette échappe un cri I "DeË casgues t ". Etonnés et croyant à une blague nous
: nous sotnmespriS au piège.
nous retournons et e?ercevons des canons de fusils
"Le moment esc criÈique. Les at,taquants stapprochent. Aucune parole n'est
: conprononcée, nais tous ont Ia mêne idée en ce qui concerne notre positlon
tourner la malson, enjamber 1a pallssade et descendre le pré et les champs à toute allure. Ce nrest gutaprès avoir enjambé la pallssade que les miliciens nous
craclent de Lous
tirent dessus. Armes automatiques, mousgueÈons' mitraillettes
côtés ; de derrière chaque hale sort un lâche, Ie doigt sur la gâchette.
,'La première surprise passée, nous nous jetons à plat ventre dans un chepar un F.Pt. Le Bronzé,
mln encaissé, mais ce dernier est pris également d'enfllade
précieux
et est, pris
perd
tênps
un
cerviette
de
Thomas
de
ramasser
Ia
soucieux
Les
reÈralte.
net
1a
coupant
armes
leur
de
les
toutes
avec Alouette sous le feu
millclens les capturent.
B.A.L. - Cl. B e rger 1 5 9
réusslggent à passer
',... Thomaset Raoul après drinnombrables dlfflcultés
et crêst, totalement épuisés, gutils rejolgnent Ancel une heure Plug tard droù
une forte patroullle part vers noÈre P.C. où tout a été ntnutleusetnent foutllé.
La popui.atlon nous renselgne sur le sort de nos camarades, emnenésaprès avolr
éÈé nenacés d'être fuslIlés sur place srlls ne renselqnaient pas leurs vaingueurs
provisoires.
"guatre jours se gont écoulég depuls que le Bronzé et Àlouette ont été prls
leE armes à ta rnain par l-es miliciens. Le Rouquln, après une discrète enquête
chez les GMRoù lle sont enfermés, cherche un plan pour Bortlr les deux prisonnlers. I1 faut falre vite, nos deux copalns dolvent partlr pour Llmogespasser
la cour martlale et nous savons ce gue celà veut dire. Ce nrest que Ie jour mêne du déparÈ prévu que le Rouquin réussit à jolndre Raoul qui se trouve au camp
Ancel. II demandedes horunespour effectuer Ie coup de naln sur Ia prlson. LradJudant Canlou avec Rouqufn, Raoul, Canlou, Guy, se dlrlge vers Pérlgueux par des
chemins détournés. Maqulllage et déguieementchez le Rouquln, gui se passe du cirage nolr sur les cheveux eÈ les clls et de Ia couleur brune Eur Ia Peau. Canlou
revêt un costume bleur 9ênf,ê mlllce, un inelgne de nlllclen falt à Ia crale sur
le bérêt. Raoul et le Rouquin srhablllent "chic", en vrais "marlous" de la m11j.ce. Guy et Canlou entretemps meÈtent la rnaln sur u:e 202 grenat lmmatriculée
de lcrraine, qui n'avait pas roulé depuis ptus d'un an et le réservolr presgue
à sec.
nLe Il avrll à 20 h I0 : départ en voiture p"rr des chemlns détournés vers
Ia prlson. Nos canarades dolvent partlr à 20 h 30 pour Llmoges. Devant la prison
Caniou sort de la volÈure, nous ouvre la porte du véhlcule eÈ nous salue-dans un
lmpeccable garde à vous. La sentlnelle croit avoir affaire à la vraie mlllce et
se net sur Ie côté en nous lalssant passer sans nous demanderquoi que ce soit.
Nous lul lançons alors un "nlIlce françalse" au passage et elle est satisfaite,
nous lui nontrons rapldement le coin tricolore de Ia catte de prlorlÈé de la
Nous voicl dane la place.
mère du Rouquln, qui nous sert de papier offlclel.
qul
poÊte
de
sur
D...
de
un
Nous demandonsle chef
"N.
" retentissanÈ ne tarde
pas à accourir. Le chef de poste nous demandece gue nous voulons. n'Allez chercher Bord et Clauss, et en vitesse l" Notre homnesren va, fait vlngt mètres et
se reÈourne en nous demandantle 2èrnenom gurll nravait paÊ comprlg ? Cette fols
notr e patie n ce e st à b o u t e t cre s t e n h u rla n È q u e 1 e " N. . d e D. . . " e s t lan c é .
Le pauvre È!æe repart de plus belle et quelques instants plus tard 1l ramène
nos'teu:+-eopêins, gui sont, un peu pâles et pas rassurés. Raoul empoigne Bord au
col}et et l'eruiiène'-etrle..secguant vers Ia voiture. I€ Rouquin concluit C1auss
encore plus brutalement à grands coups de pied dans I'arrière Èraln. Crest alors
gue noug nous apercevons que "notre" pauvre volture esÈ blen petlte et certalns
gardes dolvent trouver étonnanÈ de volr les miliciens assls sur les genoux des
pr isonniers.
"La volture ne veut pas démarrer et lL faut partlr au plus vlte. Heureusement qu'une petite descente est 1à el avec 1r "amablllté" des G!,lR,qul nous aident à pousser, nous dénarrons. Malheureusementclnquante rnètre pLus loln elle
s'arrête de nouveauet Gu;,'met tout son savoir pour repartlr. A:':ès plusleurs
arrêts nous aornmesforcés de 1'abandonner et par des petlte chemlns du guartler
ahuri des curieux. fres deux petltes soeurs
nous rejolgnons les bols, souÊrI'oeil
du Rouquin nous attendent à la sortie de La vllle avec deux vélos. CtesÈ déJà
un moyen de loconotion plus rapide. Le camp a été rejoint vers 4 h 30 du natin
où ancel nous attendait heureux de nous revolr tous en chalr eÈ en o5. "
B . A . L . - Cl. Berger 1 6 0
Fln avrll Ig44r"Montrouge particlpe à une oçÉratlon de récupératlon dtéqulpements à pérlgusux. Je le vois partir, vêtu dfun beau costune bleu narlne à
rayureE, béret sur la tête et la poche, côté coeur, gonflée par le gros revolver,
dont 11 eet armé. Cette opératlon doit condulre nos canarades au slège du Secours
Natlonal où nous a été signalé un stock de chaussureg' sur leque1 les allenande
ont lrlntentlon de falre maln basee. L'égulpe se rend à férlgueux à borcl du camlon de l'uelne BaÈa et, pendant que le Sergent Gaston entre par ltaccès arrière
des locaux eÈ contacte les membregdu Pergonnel, qul sont de connivencêr noh
I1 est 1à depuls un mcnnentquand 1I volt
frère reste en factlon Eur le trottoir.
s'arrêter derrlère Ie canlon, un véhlcule allenand duquel deEcend un sous-offlcler gul salue très correctetnent mon frère et se net à arpenÈer le troÈtolr.
Monttouge se sent rnal à lralse et se demandece gurll dolt falre. Mais les camarades sortent, porteurs de cartons de chauasures et ltallemand regarde dlstraltenent les honmesqul, d'abord lnterloqués par la présence du feldwebel, chargent lmperturbablement Ie camlon. caston est toutefois obllgé de llgoter leÊ
agents sur un slège pour donner Ie change et, après avolr bouclé la porte draccès pour retarder une lnterventlon, donne I'ordre de départ. Ire canrlon srébranle
et gagne à toute vltegEe la sortie de la vIlle.n
*
Dans les dernlere Jours du rnols, nous changeons à nouveau de cantonnemenÈ
et partons nous lnstaller dans le Moulin du Rosler où nous reJoignent blentôt
condultg par un vétéran,
un groupe de quaÈre jeunes gens de Razac sur lrlgler
Ie Père Simon. NouE falsons alnsi connalssance de Charlle, BilI, Jlnuny et Buffalo
qui sont vlte ailoptés. nous recevons aussi la vislte drun offlcler
anglals, le
naJor ilean-Pler:o chargé de nous insÈruire eur leE dlvers armenents et natérlelg
que les récents parachutages nous ont apportés i nous verrons souvent sa gllhouette mlnce descendre le chemln du coteau, de Irallure tranquille gu'tI doit avolr
dans son pays pour parcourlr la campagne. Il parle françals avec un accent épouvantable et le surnom de "T'CHAIIEUTON"lui est bientôt attribué. fl nous enselgne lrusage du plastlc, ce curieux explosif qui se nanie conmedu vulgaire
nastlc de vitrler,
des crâyons allumeurs à retardetent et autrea grenades "Ga[ton"I
ainsl que Ia manière de stopper un char avec Ie bazooka que nous venona de percevolr.
Le 30 avr i l,
le maquls organlse un sabotage de rrole ferrée. Jean Bart'
anclen caporal des fuslllers marlns, dlsant connaltre le Becteur, s'égape. On flnlt par trouver lrendroit de Ia voie en renblai avec un chenln la longeant en
contre-bas et non loln d'une rlvlère. "... Pendant qu'un groutræse place en protectlon de part et d'autre, l'équlpe de sabotage lnstalle leg charges le long
des ralls. Lorsgue tout est en ordre, nous rassenblons près de la rrolture et noue
attendone le passage du traln vlsé. Soudaln, notre lleutenant qul vient de jeter
un regard à sa montre paratt étonné et dlt à Gaston : "Le train doiÈ être passé
gul sont
deputs un moment". Il ordonne à Jean-François de contacter les clvlls,
requis chaque nuit pour garder la voie. tea canarades revlennent noue prévenlr
que lee gardes ont vu passer le convol à l'heure prévue. Il ne nous reste plus
qutà récupérer notre rnatérlel et à partlr en vitesse."
"On décide de retourner le soir nêrneau mêmeendrott réédlter notre sabotage. Noua naltrlsons les gardes poqr évtter toute surprise et une équtpe est chargée de les garder dans leur cabane. Nous lnstallons de nouveau nos charges et,
I'opératlon terminée, Àncel m'envoie renforcsr Ia garde de nos "prlsonniers".
Nous attendons patiemment et percevong blentôtr dans Ie matln qul se lève, le
halètement de la locomotlve gui dolt démarrer d'une gare proche. Le bruit progresse en mêne temps que Ia nervoslté de nos pauvreÊ gardes gui appréhendent
,Ie dlstlngue maintenant, dans la brurnematlavec terreur Ia suite de lraffaire.
nale, Ia masse sombre du convoi qui approche, surmonté de son panache de fumée
B.A.L. - Cl. B e rger 1 6 1
noire. Iâ locdtotlve arrlve vers nous et e6t tout près des charges. A notre grande stupeur, nous voyons le traln eontlnuer sa route' dépaaser le polnt où eont
cramgnnnésles pétarde, êt pasBer à notre hauteur sans que rlen ne se eolt prodult. Du fond du renblal, je vols les wagonedéfller au-deÉsus de nol eÈ les feallenands encore ensonunel.llés. Nous eomnesà
nêtres occuçÉes par des nl!.ltalres
quelques mètrea leg uns des autreg, malg personne ne réagltr leg Allenands trop
le traln dispasurprle et nous abasourdls par la faltllÈe de noÈre dlsposltlf.
prochalnc
courbe, nous ramasaona raptdement notre matérlel que nous
ralt dane Ia
entasrons dans le coffre de la volture et nous dénarrons vlvement. De retour au
noullnr noua exanlnons notre nontage et constatont que ,fean-Françols avalt monté
Cet échec noug Eervlra
lea détonnateurs à 1'envers, neutrallsant le dlspositlf.
de leçon et, par la eulte, les eabotagee aboutlront.n
alle"Un anl nous slgnale en gare de ![arsac, un convol de ravitalllement
rnand. Cregt une bonne aubalne et une opératlon est ausslÈôÈ mise sur pled. une
égulpe est déstgnée, gul ee rend un golr dans lrencelnte de la gare à bord de
1'habltuel canlon Batar condult lrâr son chauffeur alsaclen. Ce1ui-ci gare son
véhlcule en travers deg ralle, devant la porte scellée drun wagon gue les camarades fracturent aussl dlscrètenent que posslble. Le contenu est consÈltué de
cartona dont ltun, évcntré, lalese volr des boltes de sardlnes à la tomate. Le
canlon eat chargé à pleln de cartons, à tel polnt que son chauffeur se demande
comrent tl va blen pouvolr sorttr son engln surchargé sans rlen câ83ê!.rl
"Un jour, dans le sllence de la forêt, retenÈlt une détonation qul nous
net en alerte I elle provlent d'un polnt à quelque distance de notre campement.
pour se reneetgner. Les canarades totnbent
Le Lleutenant envole une patroultle
Bur un autre maquls, dont nous lgnorions I'exlstence. Nous arrivons vite à confondre c€a gens qul ne sont en falt que des rnalfaiteurs, gui profitent de la sltuatlon équivogue pour perpétrer leurs raplnes. Àncel et le chef d'un autre naquls, le Lleutenant Roland, organj.sent un traguenard et nous nrentendrons plue
parler de ces érnules des Grandes Conpagnies,"
t
Le 18 n a l,
jour de lrAgcenslon, une expédlÈlon est montée Pour s'enparer
d'un camion transportant du vln pour I'occupant. ElIe esÈ conduite par le sergent
Gaston gul stadJolnt quelquea canarades dont Culstot, gul veut se donner lrair et
gortlr un peu de la furnée de ea cuislne. L,e groupe lnstalle son enrbuscadeà proxtnlté du vlllage de Fouleix au Sud de la petlte vl1le de VergÈ eÈ lorsque le
camlon arrlve, l'arralsonne. Maie nos amle nront pas le temps de mener leur opératlon à tertne, une volÈure allemande surglt lnoplnément, dont les occupants, troyant
deg hommesarnés sur la route, ouvrent Ie feu sans héslter. Cuistot est abattu
presqutaussitôt et seg conpagnonsnront gue la ressource de ee dlspereer à travers
le bolg. te sergenÈ revlent au vlllage peu après et obtlent du malre que le corps
de notre canarade solt prls en charge et tnhumé dans le petlt cinetlère de la
comnune. NoE mâlheureux amls revlennent en débandade au canp eÈ nous pleurons
tous la mort de notre camarade. Ctegt Ie prernler de nos norts et ils nous fait
centlr plus profondément la gravité de notre s.ltuatlon.
B. A. L. - Cl. Berger 1 6 2
Àprès une longue narche en direcÈion du Sud-Est en évltant Vergt, le groupe
attelnt Durestal. ce canp est sltué à flanc de coteau et une source proche constltue un excellent point dreau. L'accès n'egt possible que par un chemin de terre
aboutissant à La route de St Alvère ou par des chenins forestiers se faufllant
sous couvert Jusqurà des routes très éIolgnées"
oes points drappui strs nous couvrent dans les villages des environs : un
hôtel. à St atvère, une pharmacle à Vergt où affluent les renseignetnents sur les
déplacements de I'ennemi qui en est réduiÈ, devant notre rnobillté extrème à tenparmi nous, des agents gu'iI est relativenent facile de démasguer.
ter drinfiltrer,
eux ternlneront leur trlste carrlère sur la crête du coteau qul
d'entre
Certains
donlne Ie camp.
*
Des noteB de "D" de 1944r Soos La référence de "La Plantade-Cendrieux", retenons
c e réci È :
"Àu cours du mols de Juin, au début d'une après-midl, on nous slgnale Ie
passage, puls l'arrêt
de véhicules allenands à proxfunité de nous sur la route de
quelques nouvêaux. Un adJudant-chef' dont je ne
rassembler
Bugue. Je mroccupe à
pas
le nom et appelé à une autre nlsslon, me remet un cahler de conme rappelle
trôIe nominatlf contenant probablement beaucoup de renseignernents.
"VerE 18 h, la siÈuation étant éclalrcie par le départ de la colonne allemande, je redescends à non travail au garage, sous bois, heureusementassez bien
camouflé. Nos postes de protection sont repliéE sauf les guetteurs. Popol Ancel
vient me trouvér et ne demandeune volture de llaison de toute urgence. Vues Ies
circonstances d'entretien la pl.upart des véhicules ont leur batterie presque à
plaÈ. Je décide de me falre pousser dans la descente. Pour celà, je place le précieux cahler bien à plat sous le piège et montê au volant. Presgue aussitôt le
noteur tousse, mais ne part pas. A ce moment,on entend à travers bols, guelgu'un
arrlver au galop. "Camouflez-vous I Nous sornnesatÈaqués par I'auÈre côté."
"Me déplaçant au.sommetdu talus, jp vols plusieurs véhicules arrêtés en
bas du chemin qui nonte aux fermes, où pe,r ae jours avanÈ se trouvait une partie
de "Valmy". Les hommes,des allenands et des nolrs "phalange africaine" descendent des véhicuLes et se groupent. Srlls montent, la voiture peut être vue sur
le chemin. Il faut donc Ia camoufler. telièvre et un autre avec moi unissant nos
efforts, nous arrivons à la garer convenablement. 11 est temps, car déjà la troupe ennemie déployée monte dans la luzerne. ,Je prends ma trousse à outils' quelques plèces et mon armementet oublle Ie cahler" Je rejolns Ancel un peu plus
loln dans le bois, lul expllgue ce que j'al vu.
à
"Au mêmenoment vers les fernes toutes assez procheg, Ie bois comrnence
brûler. L'enneml a découvert les traces de I'ex-canp VaLmyeÈ y a nis le feu.
Irlais ce que nous ignorions, sans doute sat,isfaits' lls nront pas été plus loin'
mêmepas au garage, gui se trouve à deux cents mètres dreutr. Je pense eoudaln au
cahier et en un éclair j'envlsage toutes les conséquencesqui peuvent en découler
s'11 est découvert. Je passe par toutes les alternatives espérant qu'lls nront
pas foulllé touÈes les voitures, puls que la volture est brûIée, pul.s je sombre
dans Ie désespolr en pensant que trouvant des voltures et Pouvant les utlliser,
l}s les ont épârgnées et récupérées et que tôt ou tard, lls trouvêronÈ le fameux
c a h l er .
"Je rends compte de Ia situatlon à encel et je mrattends à un sévère blâme'
nals celul-ci avec sa décision habituelle ranène non optlmisme et me dit "s'ils
nous avaient poursuivis, ils nous auratent déjà attaqués depuis longtemps. fl ne
resteront pas dans un bois Ia nuit, srils ont vu les voitures, ils ne peuvent pas
lee emmenertoutes et nront certainement pas pris le tenps de les visiter.
B.A.L. - Cl. B e rger 1 5 3
ote pauvre Adolphe partlt en reconnalssance et au bout drun certaln tenPs
quelgues-uns à ea rencontre. vers 23 heureg, noue Ie rencontrâmeg,
partîmes
noue
et les voltures
gui revenalt de son pas tranguillê. "fl n'y a PerEonne, dlt-ll'
parc
gue
débrousalllé
pas
parce
étant
le
brûlé
nront
eenblent au conplet ; elles
l e feu ar e st arrêté 1 à ."
I'Avec quelle Jole et quelle hâte fonçions-noue sur le Parc. Je me précipiguand une
tats déJà sur la polgnée de la portlère de la volture pour l'ouvrlr,
je passe
y
danger'
du
s'il
a
:
bougeE
"Ne
matn brutale me rejeta en arllère
Pasr
rien.
étalt
peut-être
plégées."
nten
I1
sont
le prenler, ne dit Àncel, les voltures
paraltpas
nravait
II
en
lleu
sûr.
précieux
cahler et le mettais
Je recuelltis le
11 l'lmportance que Je lul atÈribuals, nals Je pule jurer que J'al noralenent
paeeé quelqueg-unc!detheures les plus cruellee de ma vie."
Le 10 juln 1944,
se perprStue Ie masgâcre droradour-sur-Glane, qu'on apprend
au canp deux Jours plUs tard, Iragent de llalaon 5lrancil est tué. On le retrouve
ealclné dans ea volture avec le canarade qul le condulsalt.
Le 2I juln ,
a lleu un engagenent drun groupe du maquis avec un conrrol blindé
à proxirnlté de Castang, au eours duquel Moscou et Merlan trouvenÈ la mortr tandls
que Montrouge est blesgé. Le canp de Durestal a été transforné en une vérltable
dont un parc auto dans une clairière non loin de la route de St Alvère.
citadelle,
*
"Il y a 1à, une goixantalne de véhlculeE divers, depuis Ie car des gendarnes
Jusgu'à l,ambulance des sapeurs-pornpiers de Pérlgueux, dont Ia réqulsition, de
a été une vérltable ex1Éditlon gue ne raconte
connlvence avec se6 proprlétalres,
Mlchel. Cette ambulance devait être prlsê avec l'accord des eapeurs-ponplers et
uae équipe avalt été chargée dfaller La chcrcher et, dans le nêrneternps, de rapporter au canp, un bldon d'essence qul conetlÈualt un blen précleux. La premlère
partie du progranme se déroula sans incident et lrambulance, condulte par un saPeur,
prit le chernin des faubourgs i lltl,
un vrai parigot, eut la nalencontreuse idée
de falre prisonnier un feldgendarm qul sl,rotalt sa bière à Ia terrasse d'un café.
Falsant stopper le véhicule, TiÈl alla déltbérérnent pointer son revolver eous le
nez du nalheureux en lul enjolgnant de le sulvre. L'allemand, saisi de se volr
aussl brutalenent à la nerci drun "terrorieÈe"r nfopposa drabord aucune réslstance et embarguadans I'anbulance, souE la garde de notre camaradequi le désarna
drun revolver dès qurlls furent dane Ia rrclture.
"Cependant, le chauffeur, absolument paniqué par cet incident non prévu redans la condulte. Lrallemand
prenalt aa route avec de plus en plus de difflculté
se voyant dans une situatlon crltique reprit courage et comnençaà se débatÈre,
entamânt avec notre ami une lutte désespérée dans la cabine du véhicule, lsolée
des autres qui se trouvaient assls à côté du chauffeur. Iitl réusslt cependant à
falre lâcher prise au feldgendarm et à te basculer hors de la volÈure. Sttôt à
Èerre, l'allemand se mit à crler lnur alerter see cqnPatrlotes qul ouvrirent Ie
feu sur les fuyards. I.e chauffeur réusslt tant blen que mal à faire sorttr le véhlcule ile la vllte et toute I'équlpe regagna Ie canp sans autre lncldent nals'
sane le bidon dressence.
fraîchement le réclt de lrexploit et enJolgnlÈ au
"Le Lleutenant accuelllit
draller
lendenaln seul à nérlgueux chercher Ie farneux
de
le
responsable
lréchec,
bidon. Tlti se rendlt donc à lradresse convenue et récupéra le précleux objet. I1
lui restait à le ramener" I1 avisa un conducteur de vélo-taxi et lul demandade
le conduire hors de la vllle avec son bldon. Le cycliste Erexécuta et, parvenu au-
B . A. I J . - C l . Ber g e r 1 6 4
dehors, TtÈt lrlnforma qu,ll gardait sa machlne pour continuer son chenin. Les
protestationg du malheureux stétouffèrent devant 1'arme brandie par notre camarade
àt cetut-ci enfourcha 1'engln eans plus attendre. Le retour fût laborieux et Ia
nachlne, à 1,arrlvée au câtnpr était dang un état tel qurlL falLut la renettre aux
mains de Michel, lui-même anclen pllote de vélo-taxl pour Ia réparer avant quril
ne la reconduige aux portes de Ia ville et avise son proPrlétalre de I'endroit où
il pouvalt Ia récuPérer."
1Ê 24 Juln,
"Àncel a, maintenant, la charge d'une cqmlunauté inportante et
ll est éviderment très affalré. Je le trouve en pleln travall et iI s'apprête à
me slgner les laisser-paEser quand résonne le téléPhone de campagnele reliant au
du chenin débouchant sur la route de St
poEte de garde lnstallé à Itlntersectlon
gui
occupe
ce poste armé dtun F.M. I1 annonce
Bail
Le
Sergent
Crest
]e
Àl.rère.
gutun convoi allenand mot.rlsé et doté de canons vlent de prendre posltion sur la
en poeition. Ancel lui ordonne
route, devant notre camp, et place son artlllerle
Tous les gradés sont apsituation.
de
la
part
compte
rendre
sè
de se replier et
pelée et, au retour du chefr chacun reçolt sa conslgne tandis gue lrordre.de 3'enfoncer dans les bols est diffusé. C'eet une technlque gul noug est fanilière eÈ
chacun s,exécute vivenent. Je rejolns non frère que Roger nraide à entralner dans
,.les profondeurs de Ia forêt.
upendant ce tenps les allemands ont ouvert Le feu sur lrobjectif
le plue en
,,
habitanÈs
Ses
lncendiée.
et
lront
réserves
vue, la ferme où nous entrepogons nos
ont réussi à fulr avant dtêtre prls et les allemands sracharnent sur les bâtiments
qurlls anéantissent, sous les obus lncendiat:as. Ils srattaquent malntênant aux
bole qurils aperçolvent eÈ quelgues obus tombent près de la clalrière où son parqués les véhicules. IJe feu cesse avec Ia tonbée du jour et cornmenous ne nous
pas manlfeEtés, lrenneml lève Ie siège et repart vers La P].antade. Dans la
: sofiuneË
nuit, ÀnceI décide drévacuer les véhiculee lntacts."
plus tard, le réclt se poursuit alnei I "Plusieurs conbats ont eu lieu ; il
y a des bleesés. Si à St Àlvère L'hôte1 de la Boule drOr est incendlé par les aIlemands, à Vergt règne une certaine gulétude estlvale. Avec son frère Montrouge,
le Sarthole se présente à Ia pharnacle Boubaud, qul abrite I'Etat-!4ajor' Le prenler rejoint le magula, tandls que le second est nomnépar le Lieutenant Francine
caporal et infirntàr à 1'école des filIes, gul vlent drêtre érigée en hôpital.
Il devlent t'adJoint drune alsaclenne, Madenoiselle Wittêrs, gui nalgré son â9e
se dérrouecorps et âme pour sauver les blessés ; elle "porte avec dignité la coiffe blanche des lnfirmlères et }e tablier frappé de Ia crolx rouge"
,,Un second agent allté nous esÈ tonbé du ciel' presgue dans les bras de
Georges qul a vu un inurrenseeacogriffe, armé drun revolver à canon long coruneun
iour-sans pain, atterrlr à ses pleds. Il a pour nom Marc et sa grande distraction
est de se faire condutre à l'entrée de Pérlgueux en voiture où 11 srexerce au tir
sur les sentlnelles allemandes en poste aux chlcanes connandant les accès de la
vil1e. Ce genre de sport nrest guère appréclé de Robin, son chauffeur, qui doiÈ
reprendre vivement Ia route du camp après chague séance. fl ne confle un jour
qurll en a assez eÈ va demanderune autre affectatlon.n
B.A.L. - Cl. B e rger 1 6 5
,'Lrennemi paratt alroir perdu sa combattvlté r nous sotluneaen Julllet et les
combatE en Nornandle lul lnp,osent de raEsembler dane cette région toug ses effectifs dlsponibles. r.e découragenent comnenceà grandlr dans seg ran98 et nous.
avons parfots Ia surprlse de volr arriver, conduits par des gendarmes'des déserteurs qul eont dtrtgés vers un camp clandeEtin pour y attendre la fin de la guerre."
Les naquis ne chôrnent pas, Ies morts eÈ les blessés contlnuent de payer le
prix des escarnouches et des réactlons des allemandsr gul, Pâl exemple' ntacceptent
p"s qu,on les prlve de deux milliards de francs prélevés lors drune attague de
irafn. fls appiéhendent donc quarante otages, maig les relâchent de façon inattendue.
*
Le 14 jullle t
L944,
un vendredi a lieu au Causse de Laubressac' près de
St Céré un parachutage "nonstre" avec deux cents fort,eresses volantes et Libérators ptoÈégés par une solxantaine de chasseurs Spltfireg : "600 conÈalners recè150 mitrailleuses' des centalnes drarnes dilent quelques 1.200 nitralllettes,
verses, 3.000 pistolets et revolvers avec leurs muniÈlons, des engins anti-chars
et quantlté d'explosifs, alnsl que du matériel de toute sorte. Trcusles maquis
ae ia réglon ont été mobillsés" celul drAncel a falt deux cents kitomètres pour
Joulr de cette nane.
Le 18 jullle t,
un élément du corpS franc connu SoUs le nom de "Groupe RaSencel
est installé depuls quelques jours danE une nalson isolée
guln,o rattaché à
Toutes les nuiÈs ce petit groupe rernpllt des missions
Marsaneix.
de
ae la coûlroune
de
survelllance, de llalson et de harcellemenÈ de I'enéprouvantes de sabotage,
gue
naisse I'aube de ce mardi là, les honmesregagnent leur cantonneneni. Avant
nent. Ils sont fourbus, mais placent cependant une sentlnelle avant de srécrouler dans la paille. Gutdés par une voleine et ses deux aldes alléchés Par Ia prime offertê pour la déIation, clng camlons nazls arrivent au bas de Ia côte de
châtres. Dix garçons, dont le plus jeune esÈ à pelne âgé de guinze ans, sont aurprls dans leur sop1eil. Devant leur refus de trahlr les naguis, ils sont froldenent abattus, sauf I'un d'entre eux gui a eu le réflexe salutalre de fuir. Après
le retrait des allemands, Ie malre Boissavy falt enterrer Les neuf vlctimes en
présence des naquisards drun autre groupe, gui, blen quralerté par Ia fusillade,
ne put lntervenlr à temps. Les traiires sont Jugés séance tenante et exécutés.
(Robert Rebière)
te 2 6 âoût 1944,
valrny est engagé en soutlen du 2ène Batallton de la Brigade RÀCet relève ses unltés éprouvées à Dlgnac (Charente), Fouguebruneet Torsac.
Dans ce dernier village, à proximité du cirnetière, à I'aube du 28, se présente une voiture de tourigme occupée par des allemands, 9ul tentent de fuir. Ils
sont abattus. L,un étalt le colonel, Conte grnst utrlch von Trotha, tué tout près
du clmetlère, lrautre, son Officier d'Etat-t{ajorr fut abattu à proximité du pont
gul enJambele rulsseau coulant près de Ia route sltuée au bas du village. 11 est
fut Ia conséguencêde
né."""àtre de préclser que Ia nort de ces deux offlciers
plusieurs reprises par
à
se
rendre
à
lnvltés
furent
leur lntransigeance, car ils
pas.
Vers 10 h 30 se prén'y
consentirent
mais
il.s
des rafales d'avertissement,
cyclistes et homslde-cars,
camions,
Kriegsmarlne,
sente une forte colonne de la
nos hommes.
aussitôt
attaquent
et
qul
véhicules
débarquent des
rnes de troupe
par des
ripostent
plerres
sèches,
par
de
des
murs
Mals ces dernlers, blen abrltég
batailpossédalt
gue
Ie
lourde
mitrailleuse
et d'une
tlrs de ruEils-Mltrailleurs
d'hombourrés
:3
canions
allenands
lon Vieugeot. Vrrs 14 h, vlennent des renforts
sur
laissent
mais
combat,
Ie
rompent
mes et un slde-car. A 21 h les assaillantB
B . A. L. - Cl. Berg e r 165
url câplace un canlon chargé de rnatérlels divers, des égulpements lndlllduelsr
ou de
de
norts
soixantalne
non ae 20 et plusleurs blcyclettee. Ils enportent une
blessée. (Réf. Dubourg - ler avrll L9771
nNos vaillante réslstants, qul jusque là n'avalent effectué gue dee orÉrations de harcèlementr venalent draccomplir une nlsslon toute différentêr ull coltlbat défenslf, gans esprlt de recul et 1I en fut alnsl. Forsac fut sauvé drune
destruction à peu près certalne et peut-être même,à l'exemPle droradouEr de
Roufflgnacr dê llouleydler, de Brantôme, de Tuller etc... de Ia nort drun certaln
nonbre drotagee qul auralent été prls dans ce palslble vlllage. Sl chose pareille erétalt màttreureusenentproduite, qurauralt dlt ou plutôt falt ce Réslstant
téméralre et lnfatigable que fut 1'Àbbé nlcheullr curé du vi11a9e, qul ne cessaiè
de srexposer à longueur de Journée eÈ lorsgu'on lul en faisalt la remarquer il
répondalt : "Lalssez-mol falre ne6 petlÈE, j€ mrarrangeral touJours avec Ie
Bo n Dl eu".
"tes vllleg de Ia réglon eont llbérées lee unes après les autres et notre
tour arrlve drentrer dans Pérlgueux, gue les troupeg allemandeg abandonnent. NoE
agents en vllle nouÉront tenu au courant de la gltuatlon eÈr par un beau natln
diaott, un rassemblenent extraordlnalre de véhicules hétéroclltee se forme sur
le champ de folre de Ia petlte ville de Vergt. I/es grouPes dlsEémlnés dane les
bols dralentour font leur Jonctlon et enbarquent dans lee rrolÈures gul enPruntent
Ia route de pérlgueux en conrrol organlsé. îout le long du parcours' nouÊtaonmeE
ovaÈlonnéE par une foule en liesse qul volt, enfin, le cauchenar se ternlner.
ou aux couleurs des alllés sont arborée aux fenêttreE. On
Des drapeau* trl.olores
nous Jette des fleurs, deE flllea nous enbrassent en pa68ant. Crest commeune glgantegque kernesse.
',NouE traversone Pérlgueux et notre randonnée se ternlne dang la cour du
euartler Bugeaud, anclenne câaerne du 26èmen.t, où nous devgns cantonner. Notre
à lrHôte1 Fénelon pendant gue nous noug rendons à la caEtat-MaJor à'lnstalle
gSème
n.e. où lI nous est posslble de,récupérer quelques plèces drunlBerne au
forne et, pout certal.ng, des chaueBures. Je nral pas la chance dren trouver une
paire à ma polnture."
nun service de sécurlté eEt toutefole organlsé. Nous gardonE Ie dépôt dregaence "Desmarals" gue convoltent les F.T.P., lnetallés dans un grand lnmeuble
sur les cour6. Ce dépôt fera un Jour lrobJet drune tentatlve drinrlestlssement de
de nos chefg et notre volonté de défenee rédult à néant.
leur part que l'autorlté
IJe plus grand soucl de ces gene sst de nener une proPagande polltlque lnteneive
dans toute Ia vllle en vue de eon contrôle. Un car avec haut-parteuù parcourt les
rues en scandant des nots drordre et dee elogans.o
t
,'Nous reÈrouvons dans un charnler sur la foute de luller
les corps de 42
père
de notre agent de
Ie
parml
nalheurêuxr
ces
nazle
de
sauvagerle
la
vlctlrnes
I
leur redpaul,
allemandg,
pour
avec
lcg
négocler,
qul
s'étalt
entrenis
llaison
jours
ont
lieu aussiÈôt.'!
funérallleg
peu
Les
prendre
avant.
de
ditlon et s,ét;lt falt
t
,,DanBlea
au
Jours qul sulvent, nous asslstons, en nous pronenant en vllle,
que
lea
eexee
des
deux
de
chargés
"collaborateurs"
Iamentable défllé des canlone
F.T.p. exhibent avec une Jole sadlque. Les femnes sont toutes rasées et portent,
de nêne que 1es honu1es,des traces de coups. Tout ce nonde part pour un canp drlnternenent en attente de Jugenent. Nous sommesen dehors de celar noÈre obJectif
B.A.L. - Cl. B e rger L 6 7
étant l,organlsatlon de notre déparÈ pour les départernentsde IrEst d'où sont orlginalres Ia plupart de nos camarades. Les périgourdins et ceux qul' colnmeMontrouge
et nrol, viennent d'autres régionsr ont décldé de les acconpagner dans leurs provlnces qu'lls onÈ lfintentlon de rejolndre les arnes à la main.
'.pendant que notre Etat-MaJor se plonge dans les préparatifs de cette expédlÈionr Doug falsons connaissance avec la vle de caserne eÈ sa routine fastidieuse :
raseemblenents, appels, corvéeE, école à pled, toutes sortes de choses ennuyeuaes
pour nousr gui sortons doune période de vie aauvage dans laquelle nous étionE blen
lnstallés. Je eul.s caporal volÈigeur drun groupe coinposéessentiellenent de pérlgourdlns, dont nos arnlE razacols. Charlie eet chef de plèce du F.M. eÈ le Sergent
FranÈz a eu le comnandement." (Le sarthols)
*
pour chasser I'ennui, on fait "guelgues blagues aux F.T.P., leur coulant une
Simca 5 dans un bassln des cours ou hiEsant un garage à vélos sur 1e toit drun
klosgue à journaux, nais ça ne va pas blen loin" Un jour, cependant, la lecture
du journal nous donne, à Montrouge et mol, une idée qut nous paralt génlale i un
artlcle est consacré au Général Dumesnll dont la staÈue de bronze ornalt le cours
du mêrnenom jusqu'à ce gue les allemands décldent de récupérer les métaux stratéglgues. Le général avait al.ors été déboulonné et caché sous un anas de ferraille
dans un dépôt de la S.N.C.F. La llbérat,ion venuer lee cheminots avaient extralt
le général dremplre de sa cachette et, après l'avolr consciencleusement badigeonné drhulle de lin, l'avaient fait replacer sur son socle.
,'Ceci nous amenaà penser gue, sl ce baron dont une jarnbe était restée gur
le charnpda bataille de Wagran, avait prls Ie naguis, iI avait le droit de porter
le brassard trlcolore des F.F.f. De 1à, iI ne restalt gu'un pas à franchlr pour
la réallsatlon de l'idée. Avec la compliclté d'un canarade, nous portons mon brassard dans une des rnaisong accueillantes du quartler St Front où les demoiselles
se font un plaislr de Ie laver et le repassër. Ia nult tornbée, nous revenons sur
Ie cours et aldons notre camaradeà se hlsser le long de la statue glissanÈe Jusqu'à pouvoir nouer le brassard autour de lrénorme bras du générat. Un gardlen de
ia patx que notre manègeintrlgue vlent stenguérir de ce qui se passe et' nous lui
expllquons gue nos chefs nous ont ordonné cette nlsslon. Le brave agent ae contente de nous lnvlter à ne pas falre de dégâts et reprend sa ronde. Notre réconpense
sera de volr, dès Ie lendemaln, leg badauds srarrêter dans leur pronenade pour
adrniner Ia prestance du général baron naqulsard. Nous en proflterona jusqu'à notre départ de Périgueux. Les F.T.P., sans doute Jaloux, rettreront ensulte 1'ornementqul avalt échaopéà leur initiaÈlve""
Au monent du départ du Batalllon Àncel, les véhicuLes de Èransport sont dlsponlblesr sauf l,essence falt presque totalement défaut. À Périgueux, les cuves
sont à sec, cependant qu'11 exlste aux envlrons de Bordeaux des réserves imtrnrtantes gue les aviateurs allenands avaient abandonnées. A Ia tête d'un détachement
comprenant un camion-citern€ et un ca:nion chargé de bldonsr le Lieutenant nonlnlque
et 1'épouse du ConmandantSchatzl, 1'Aspirant Pierrette BrandsÈeÈtôrse présentent au dépôt, mais sont brutalement repoussés par les gardlens qul exigent un
bon signé du cqnnandant, gui toge à une centaine de mètres de 1à. I"es deux offichef du dépôt
clers àe Ia Brlqade se rendent donc à pied à ce bureau où l'officier
concerinstruction
reçu
aucune
gue
car
il
n'a
hqnmes,
ses
est aussi intranslgeant
des
alsaclens-Iorralng.
bataill0n
du
nant le ravltaillement en essênce
B.A.I,. - Cl.
Bêrqer 168
(lhrtl nÊrrrrÉ]
*f,;"
t&g,t,
rTulr
rtrîÈ I. Corrril
"A bout d'argunents et sur un signe entrc les
quémandeurs,
à
attlre
1'officier
deux
I'Asplrant
que
resté
du bureau, tandis
Dotninique
I'extérieur
seul avise sur la table un carnet à souches, en
son
détacbe un bon, y appose un cachet et rejoint
palabrant,
prennent
congé tout en
complice." Ils
leurs camions et font le plein grâce
rejoignent
à ce "bon dûment rempli et signé", puis déguerpiesent avec Ie précieux chargement sans lequel
I'Unité de Ia Brigade Berger nraurait, Janais pu
(Selon un têxtê
rejoindre
le front en tcmps utiIe.
de Haeringer).
*
C'est Ie moment maintenant de s'élancer vers
Le maquis de la rorêt de la Double
Ia victoire.
en Dordogne, - où Ancel fit ses premiers pas le
29 février L944 -, le deuxième maquis forné par
Ie Sous-Lieutenant Gandouin en mai 1944 êt baptlsé
depuis "Valmy", le troisième maguis né le 10 juin
1944 avec I'Adjudant-Chef Schneider qui I'appellera
"Verdun", le CommandoBir Hackeim venant de Bergcrac
1944 rejoindre grâce au Lieutenang
le 10 juiltet
Schwartzentruber Ie Secteur Centre Dordogne drAncelr
sont devenus un certain 20 août L944, sous le
commandcmentde ce dernier, le "BaÈaillon Strasbourg"
comprenant trois Compagnies.
x Cfinlrqlûnt
(collrzl) Gù
\ r\ ra.
\.
tq If
(totl
à travers
xr*bl
$cài
rI
tcôcererc
r Crrnrrt
arhfrr
?
rF'lh
sepÈembre Lg44
'
le Massif Central
cette colonne s'abranle
vers lrEst de la France.
"Nous enbarguons sur des véhicules qui forment
gu'une armée ai
le convoi le plus extraordinaire
jamais vu. 11 y a 1à, entre la citerne bleue à étoiIe de ta Soclété Desmarals, chargée dc I'essence
que nous avons pu sauvegarder dans I'optigue
du
projet en cour6, et I'anbulance récupérée en juin
chez les Sapeurs-Pompiers de Périgueux' un assortinent varié de voitures légères, autocars, camions
et nêne une moto gue mon frère et moi avons "piguée"
chez un milicien.
Cette moto, une Peugeot type P 109
de 350 m3, nous a donné un certain maL pour Ia mettrê en route et la ramener à la caserne Bugeaud
avait été laborieux. Elle fera peu d'usage drailabandonnée dans un fossé.
leurs, et finira
de Brive et Tulle
"Le convoi part en direction
dans une atmosphère de kernessê. Lês gens nous saluent
avaht drun car, Ies emct nous eouhaitent bon voyage. Je suts assis sur l'aile
buscades des miliciens
reEtés un peu parÈout dans la nature étant encore à craindre. Nous avona installé
des F.!4. sur les toits des véhicules qul s'y prêtaient
noua
relayons
à
service.
Lê gros des voitures foncÈionne au gazogène et
et
leur
relativement
lente.
It faut s'arrêter
souvenÈ pour recharger en bols
lravancc est
ou en charbon de bois, les appareils gul font ressembler Les chauffeurs à des
conducteurs de locomotives. Nous sommes parvenus à une certaine distance de Brlve,
de Tulle et marquons un temps d'arrêt à l'entrée du village de Cornil.
en direction
B.A.L. - CI. Berger 169
les véhlcules dont ll
',Un convol auÈomobile nous dépasse à grande vltesse,
sragit drun
est cotnposé sont peints en vert foncé et nous pengons d'abord qu'il
détachenent allemand. Lee soldats qu'11 traneporte portent la tenue kakl et un
drô1e de casgue rond encore Janais vu. Toutes les voitures sont frappées d'une
Ces mllitaires
étoile blanche pelnte sur les côtés et sur Ie capot ou le toit.
qu'il
fornatlon
drune
sragit
apprenons
et
nous
en
français
nous interpellent
qui
à
I'alde de
rejolgnent
nous
et
à
Montaubon
rassenblée
drAlsaclens-Iorrains
de
débarquer
vient
lequel
par
générat
de
Tassigny,
prêtés
De
Lattre
Ie
véhlcules
provence
de IrAldirect,ion
du
Rhône
en
long
marche
le
et
avec la tère D.F.L.
en
dlspaunlformes
nos
et
avec
nos
"gazos"
sace. Nous falsons flgure de clochards
notre
place
continuons
et
nous
sur
rates. Le convoi a vite fait de nous laisser
route au rythme lent de nos englns."
*
proche de Vichy, à Randau. Le
"Un soir, nous falsons halte dans un village
canpenent est vite organisé et Jê pars à la découverte en compagnie des sergents
par les allemands,
Frantz et Le BaiL. Nous dénichons une blanchisserie utlllsée
et
Je trouve un pantalons de treillis
qul y ont abandonné un amas d'uniformes.
j'enfile
gut
avantageusepantalon,
renplace
le
une casgueÈte à longue vislère
;
nenÈ le vieux pantalon de fibrane que je Èraîne depuie des mois et me coiffe de
la casquette."
"Le lendenain, une équlpe est envoyée à Victry pour prendre contact avec Les
Dos camaéléments Locaux de la résistance. A leur arrivée à I'entrée de la viller
pointent
qui
rades sont désagréablement surpris de se volr entourés drhomnes arrés
sur eux leurs fusils.
Le chef du détachement est condult sans ménagementdans un
et semble décilocal où siège un indlvidu galonné qui lui pose un tas de guestlon
dé à faire un mauvais sort à nos amis. II faut toute l'énergie de notre sousle
qul ne se laisse pas influencer et promet de cuisantes représailles,
offlcler'
puisse repartir
sans donunage.
cas échéant, pour gue notre patrouille
"Une expédition est organisée dès son retour etr cette fois, crest une armagul invesÈit le barrage et Ie local de
da hérissée de fusils et de mltraillettes
ces résistants de dernière minute. Nous avons vite falt de persuader les matanores
gue nous ne sommespas déciCés à les sublr et qu'iI vaut mleux ne pas nous chatouiller.
La vue de nos mines farouches qu'appuient les canons des arnes braquées sur eux les
pour acquérir des vlvres et du natérie1
anène à conposltlon et nous en profitons
où nous
de pavolser la ville
qui nous font défaut, ainsi que pour leur consel}ler
devons passer demain.
"Ils seront les prerniers à nous ovatlonner guand noua traverserons Vlchy.
progression
dans Ie Massif Central est l.aborieuse et nous devons faire de
NoÈre
nonbreuses haltes pour laisser reposer les mécaniques fatlguées et encrassées. Une
Les caves de Roquefort en Montagne et d'emporde ces haLtes nous permet de visiter
guelques
frornages offerts par Ia 5rcpulation."
par
succulents
ter,
Ia mêmeoccasion,
nNotre itinéraire
nous amène a Cr"V où nous cantonnons sur le champ de foire.
sans
nou6 Èrainons notre ennul à Èravers la ville'
Le canpement vlte instatlé,
s'étire
blanche
je
de
funée
nuage
reviens au camp, un immense
Iorsque
but défini.
était
monde
j'entends
le
si
Èout
parmi les voltures
des camarades tousser comlne
i
caisune
sur
plalsantlns
naln
nls
qu'une
a
la
grippé. iI'apprends bientôt
équipe de
à
traqu'lls
à
lancer
amusés
les
se sont
se de grenades furnlgènes aLlemandes et
vers le carnpeïnent en poussant des cris propres à faire crolre à une attaque ennemie.
CeIa vaudra aux 6qlst'.::!, une sériause "engueulade", mais on riera blen sous les
couvertures le soir. "
B.A.Ir. - Cl. Eerger 170
iNour attetgnons les premlers contre-fortB dl€aVosgas et fatsons halte à
Norolr-lo-Bourg d'où leg dlfférentes cmpagnteE éclatent pour des cantonn€!ûents
dlver!. La nlenne est devenue Ie Cqnnando Blr Eakelm - Ruff,el Klnder, plus comnunârent déatgné par le stgle B.A.R.K. Nous cantonnonB à froldeconche p,endant
quc lea cqmandos féna et Verdun Bont engagés dans le sccteur du Bolg lG Prlnca,
prèe du tlhlllotr
le 28 eeptenbre 1944" (Sarthols).
*
nBatalllon Stracbourg" cm!Èr pour clore cette érrocatlon du preetlgleux
prenant VaÙny, Verdun et Bark, volcl une chanson qul bourdonne probablen€nt enrore
dans lee orellleg deg Anclena (107).
I
Sur cette terre de mlgère,
(bls)
Nous Bcnmesvenus pour souffrlr
Mals noue, leg Jeunes réfractatreg,
Nul ne gaura noug aagervtr.
tll leg nenacesr nl les crlmeg
N'auront ralson de notre fol.
Aaeez de aang et de victlnes,
Nous défendons noÈre drolt.
2
On nous appelle fortes têÈeE'
Iê bon bourgeols le croit Parfola.
Car, au rnllleu de la tempêter
Nous vlvons toug en hors-la-loi.
NouE sondnegpartlE sans hlstolrear
Oulttant nos Parentg, nog amlE.
l,loua ne recberchons PaB Ia gIolre,
Nous rroulons Sauver Ie PaYs.
3
dlsent
les triltreg,
Tous les maqulg,
de
bandltE.
Sont dee rePaires
ifoaeph Darnand dolt sry connaitre,
Lul et sa bande de nervlE (VlchY).
l.lala lron ealt que I'armée du crlmc,
Que I'on dlt cachée dans lee bols,
Nrautra Janals drautres vlctlnee
Que des traltres renplls dreffrol.
Refrain
En avant jeunes de France I
GrouponË-nous, oul grouSrona-noug.
Pour hâter Ia déllvtâhcêr
La Patrie comPte sur nous.
Les souffrances de nos frères,
rÊE angolsses de nos mèreE,
Nous donnent le drolt suprêne
de leg venger nous-mêmes.
*
f fi e o c ler aux.,homne8o'd |A nc€1 r1esa n rb u 1 a n e 1 è re s , c o n d u c t rl' c e s ,
lnflrmlèrea et toutes les "fenrmes"du Sud-Ouest et ayant drallleurs génécette retnarreu3enent et aouvent dângereu8ement contrlbué à la vlctolre.
que est valable pour toutes les Unités de la Brlgade Indépendante AlsaceIorralne du Colonel Berger.
B.A.L.
- Cl.
IIs
Berger 171
venalent
de loulouse.
r,a Résistance prend corps dès après
1942 dans le "Mouvenent insurrectionnel
de la vallée de la save sous les ordres
de Plerre Conze (10S) et ultérleurement
de ce derde Mouly. eprès I'arrestation
nier, le mouvenent est dirigé Par le
capitaine Canille voisin, alias vérité.
Son secteur est défini en gros par les
: Garacr Cologne
soflmets drun triangle
et Cadours, et englobe les éléments
alsaciens-Iorrains.
tôrsgue celui-ci
Le GùiA-Sud est sous le commandementdu Capitaine courtot.
pierre
Lieutenant drArle
conze désignera
est arrêté te e avril 1944 à Limoges,
premlère-démarLa
charles pleis résidant à Toulouse pour Ie remplacer.
tilterie
André Riedinger
courtot,
de
che de pleis sera de prendre des contacts avec lradjoint
de la
Kraft
téon
avec
et par lui avec Kibler, Pierre Bockel, Rémy Muller chargé
de
centurie
la
de
centurie de cahors. I1 prendra à son conPte la responsabilité
Tarbes'
de
celle des Centuries de Pau et
Toulouse et provisoirement
Sa1non'
tes liaisons entre pleis et Voisin seront établies par le Lieutenant
Garac
à
P'C'
son
Devant quitter Toulouse, où iL est recherché, Pleis étaUlira
(Gers) dans Ia ferme de Roger Desterac, se raPprochant ainsi sur le terrain de
Sten, quelques grenades'
qui lui donnera trenÈe mitrailtettes
Voisin-Vérité,
(I09). II nry aura
LL/iS et environ cinquante kilogranmes de plastic
un pistolel
pasdeparachutagesqulluisoientdestinés;itdépenddubon-vouloirdesautodont iI aura du nal Pour sauvegarder sort
régionales HIp, CFP, FFr, etc...
iitg"
à rendre visite à Fonlupt-Espéraber, futur préfet
indépendance, ce qui I,incitera
cette rencontre Lui sera arnénagée
du Haut-Rhin, réfùgié à sauveterre-de-Béarn.
11 rencontrera à nabastens, Charles Scheidecker,
par Èlademoiselle péroux, secrétaire.
1'ancien dépuà Tarbes le responsable du GERALGeorges Thony et à Loures-Barbazan
té de Thann Charles Hartmann.
mois
Dans dix départements du Sud-Ouest, se manifeste pendant vingt et unpau
à
pomnrlès
d'Infanterie
du 18ème Régiment
une unité créée pâr fe Capitaine
secrète de 1'armée dans
de
la mobilisation
Revers
par
cénéraf
fe
chargé
1940,
en
17ène
Ies Landesr les Hautes et Basses eyrénées, puis en novembre 1942 de la
solideréduite
de
conbat
Le 1? novembre, il crée une unité
Division militaires.
et
le
sabotage
te
but
ment encadrée qu'lL bapÈige "CorPs Franc P."r QUi a Pour
formation
cette
Rapidement
des troupàs d'occupâtion de la Zone Sud.
harcellenent
de Pau, de Tarbes, de Toulouse
aisposeia après la libération
deviendra inportante
-t
@adronPierreConze,comnandantjusqu.à1adisso1utiondel|Armée
le 9lèrne Groupe du 404èrne RÀDCA, organise et comnande dès novemdrArnistice
de la Vallée de Ia Save" et ultérieubre 1942 le ,,Mouvement insurrectionnel
de passages en Espagne' rattachée à I'ORA. Il sera arrêrement une filière
remplacé est arrêté à son tour
té (1944). Le Capitaine Mouly qui I'avait
perrier
àt Argence. Ce dernier s'évadera de déportation
avec lesLieutenants
pleis
à la Èête de la Centurie Toulouse, future Compagnie léna.
et renplacera
de
(fO9) néférence : "Des origines du Bataillon Metz - Mouvement insurrectionnel
alsaciensdes
régional
Vérité - Groupenent
la vaLlée de la Save - Bataillon
lorrains du Sud-Ouest" par Charles Pleis, Colonel ER t paruÈion aux bulletins N" Ig3 et suivants - 1981-82 de ltAmicale des Anciens de la Brigade
Alsace-Lorraine.
B.À.L. - Cl.
Berger 172
^idri{urr+t
tF]rsrrra
rrrtlrlarr
^
(nrn tT (raoud
t'1
(il^-'
(6 ens)'\
@ '\
o
6âBorr,vÉ,)
(D
t\
-rtqrurziel Cûl{r* rôlorrt
-.x
.rtttilt
,' lnorrfrlÉ
r:rog
r
\.-:f.fifLâ.ù
,*ds#t,*}:**
< Af,l
rôf$rrrrctûr
r(-a-t
I
r\4i.3
\
^*,w,,.".fj*IHî_"
2hm
cfiirrrâr lfur&r
-
\
r€nôor4ùh
luq.arr:
I
'r
ct drAutun drenviron 4.800 horrnes pour marcher vers les Vosges (U0). À partir
avec la
au Thillot
du 11 novenbre L944,le
"Corps Franc Pommiès" e.'lllustrcra
sous
Allenagne
Ière DFL et au Drunont Le 29. rl sera à Strasbourg et ensulte en
puis Le 22 avril. 1945 à Stuttgart.
1,écuason du 49èrnenégiment drfnfanterie,
avec le grade de 9énéde Salnt-cyrien
Le Capltaine Ponrmiès terminera sa carrière
ral de Brlgade et décèdera en 1972.
ta Brigade A1sace-Lorralne ntaura pas de llens
particulier8
avec le C.F.P.
Le 5 Jutn 1944,
'à 21 h 45, Ia BBC lance deux nessages ! "Le père Lacerise
et
eEt venun
"Véronèze était un peintrê. r cê qul déclenche leE plans "vetrt" et
nrouge" (III).
surprend les organismes éprouvés par des arrestations
Cet appel à lraction
de certains secteurs. 11 faudrait en tout prenler lieu se
dans lrlnpréparation
sont envoyés dans diverses
Des agents de liaison
connaltre et se rencontrer.
régtons. A Cahors, Pauly rencontre Moreau qui a constitué un naquis sous la
- A Auch,
coupe de lrAR ne respectant pas L'autonomie du Groupe Àssace-forralne.
un contact est pris avec le chef départenental du M.U.R. - A Lourdes est envoyé
!,lonsleur-de-Pau. Tout le nonde sragite soudaln, il serait valn de citer tous tes
d'énr.rnérer toutes lee expéaitions trlunitives
rxf,1sr cmne il eerait fastidieux
Laissons-nous
pour se procurer argent et ravitalllement.'
envers des collaborateurs
cependant tenter Par une courte énumération (I12).
*
du Sud-Ouest la nColonne Schneider"
(II0) À rejoint après la libération
=
prendre le maquis - PIan rouge = mise en oeuvre deg destructions
(111) Plan vert
(112) Carnet de route de Marchand paru dans le bulLetin de 1'Amicale des Ànciens
"De ToulouEe
de la Brigade Alsace-Lorraine N" 173 et suivants sous Ie titre
au maguis"
B.A.L. - Cl. B e rger 1 7 3
[]éplcler de Cologne "met à dlsposltlon" du naguis une Cltroën "Rosalle",
tandls que les boulangers et le boucher sont nis largement à "contribution" t
mêmela perceptlon est vlsitée en vue de la récupératlon de listes concernant
I,lmpôt nétal, dont le cuivre. Un autre boulanger "livre" une traction avant.
On "s'adre3ge" aussi au Matre drFncaussepour de Ia nourriture et à I'adjoint
quoique cette localité solt
de ponbrun pour un vélo de dame. A I'Iele-Jourdain,
occupée par des troupes allemandes on "prélève" outre lrallmentatlon un camlon
p 45 Cltroën gazo-bois et de t'hulle à moteur. On passe à Cassemartin puis à Slrac,
où Ie préaldent de !a légion "livre" un Renault Prlna Quatre et de lreEsence. À
engouflellê, on ',met la maln Eur" une RenaulÈ Juva Quatre neuve avec son esgence,
gui est complétée par 190 litres "requis" à Garac. Le maire de St Gernler "fournlt"
une blcycletÈe. A Ginont, outre de l'essence on "trouvera" un déPôt d'épicerle en
9r og. ( 1I2 )
Le 6 juin 1 9 4 4 ,
a lleu !e débarquementdes A]liés en Normandle. Seize hommee
forment les prenlers éIéments
(ff3) sur cent vlngt sept prévus par l'organlsation
du Lleutenant Charles P1eis aEelsté de
du naqulsdcGarac soue le conunandement
l,abbé pierre Bockel et du Docteur Maxine Schnelder. Le recrutement Portera rapldlsponlbles.
à trente, autant gue de nltraillettes
dement lreffectif
rnllltalre de 1rA.S. de Ia
Ce maquls dépend du Capltalne Volslnr comtrrâtrdanÈ
Vallée de 1À Saver dont les mlsslons conslstent en enbuscades et destructione (114).
*
La Sécurlté des personnels clandestlns dans les vtlles étant devenue aléatolre,
certalns vont se retrouver à Encausse, vlllage guaslnent à cheval Sur Ia llauteGaronneet Ie Gers. Icl, la nature offre tous EeB replls, ses bois et ses cachettes. Lrennemi sry aventure plutôÈ rarement, mais les habitants Eont dans leur maJorlté indlfférents ou pétlnlstes. I1 faut donc être sur aea gardes et ouvrlr leg
orelllee lossquron tralte les combattants de la nésietance de terrorlstes.
Iie facteur,
lui, est très net : "Parfaitement t ile rrous dis que les terroristes sont des bandite I Les paysans gui les aldent, Ies nourrissent et les cachent
nront pas drexeuses : ce sont des s... t Ilg sont connus' lls seronÈ châtlés. On
les pendra t On brûlera leurs fernee et leure récoltes guand les assaseina qui les
protègent seront loln dtlci t" Creet ennuyeuxlorsque Ie facteur affiche ainsi ses
dlspositlone anti-maqul.sardes. (115) I€ chef du rnaquls envole donc gon secondr un
certain "Le Coq", anclen agent cycliste de Strasbourg aux muscles puissants et
aux trnlngs redoutables pour corrlger le fonctlonnaire des PTI. Mlnuit sonne. Une
auto, tous feux ételnts s'arrête devant sa nalson et guatre onbres en gautent pour
se faire ouvrir la porte. "Qul est 1à ? - Ouvrez I Ce sont les paÈrlotes.-Mop Dieur
protégez-nous". Rlen ne bouge. "Ouvrez ou j'enfonce Ia porÈe l" EIle grouvre devant
les intrus; Ilvlde, en chemise, une bougie à la maln, se tient le natamore du
v!l}age. "Hablltez-vous t" Lrhcfirneet sa femne sont verts de peur. Le Coq IiÈ un
11 est brutalenent poussé dans lrauto.
texte et ternlne : i'1,'accusé sera fuslllé".
ffier M axin e ,Mé d e c1n-t1eute n a n t é v a d é -B o c k e 1 P ie rre , p rê t re Hahn André, brlgadier de pollce - Cambon, lngénleur - Michaux, profeeseur Hartmann, Kanmerer et Steinberg, étudiants - les deux frères Blaes - Béchel,
Braun et Rauch, sous-brlgadiers de pollce - Fuger, Hassig et Maolt, agents
cle police - les aoeurs l{ady et Madelelne Laragneguy ( dont la premlère
sera rnarlée à ulctraux Gustave-Plerre à Monferran-Savès par le Maire réslstant
MaÈet le 16 août 1944, PauI Meyer étant tânoin)
(}}4) Journal de marchedu 3èmeBatalllon de la Brigade Alsace-Icrralne (Deml-Brigade
Metz)
(!.15) Réclt tlré drun docunent signé "Ch. P.-'ayant paru dans Ie Nô 27 de Julllet
1949 du bulletin de I'Amicale des Anclens de la Brigade A1eace-Lorraine
B . A . L. - C l . Berger 1 7 4
Lrhonne flcelé à un tronc d'arbre du bols le plus proche va donc être fusillé
lorsgu'arrlve un nessager apportant la grâce du Chef. 11 est tibéré, mais quand
à taUac... Quand le lendenain 11 falt sa tourné, 11 ne tlendra pas de
rnêrne-passé
dlscoùre, nl par Ia sulte au blstrot du vlllage, dont les habltants applaudlssent
eilencleusement en ralllant pour un bon nonbre Ia cause de la réslstance... Et
lron ntentendlt plus janals parler du facteur d'Encausge.
Fln jul n L 9 4 4 ,
I'abbé Pierre Bockel, camaradede classe de Paul Meyer,
contacte celul-ci par I'lnternédialre de Soeur Paulaine (116), DlrecÈrice de 1'Orphelinat de Guebwiuer repllé à ttonferran-Savès (Gers). C'est, un haut lleu de 1a
iésistance entre 1tlsle-ilourdain et Auchr au botd de Ia N 124, et un refuge pour
de nombreuxamis, dont les enfants de l'épouse de P1els, Mariette, chargée par
son mari de missions de liaison dangereuses, gui nécessitent une "cache" sûre I
celle-ci réslstera aux incursions de la pollce allemande, ce qul prouve la qualldont joult la rellgteuse du rrès salnt Sauveurr
té de l,organlsatlon et I'autorlté,
qui a su éialement lmposer son patriotlsme au Maire Matet' boulanger' et à la population. èette conflance ne sera Jamais trahle. De 1à Partiront par Ia suite Les
ôrpheltns nrayant pas dix-huit ans Edouard Grlmm, Joseph Grotzlnger, les deux
frères Abrahamson,premlère équipe de combattants entourant Paul Meyer et son
agent de lialson du-RéseauGa1lià Henri Batôt. AIex Mallller, le fermler lorrain
élan de patrlotlsme.
au Cnâteau se jolndra à eux dang un irréslstlble
Ce jour d e I'é té 1 9 4 4 , le cle l e s t d ' u n b le u g ris , q u i re n d le s o 1 e il p lu s
chaud, lralr plue étouffant. Des lumièrea cruês sraccrochent aux chaumesdrun
cnalnprnolsgonié. La poussière des chemins alourdit les feuilles des buissons épineux. Un vleil autobue, désartlculé, grlnçant, pousslf, enprunté à un garage campagnard, prornènequelgues maquisards à travers les monts et vallons gersols' dans
la-région de I'Isie-Jourdaln. Le chauffeur se fait un ptaisir d'appuyer sur I'accéléràteur et prend des tournants tels guron s'attend voir à chaque lnstant la
gueue du véhtcile prendre Ia clef des chanps. Un haneau grouPant guatre ou cing
fermes branlantes, deg crls de volailles échappant de Justesse aux roues du bolide déchainé et la course continuer avec des nuages de pouseière qui narquent Ie
passage du car, antigue gulmbarde aux eièges déséguillbrésr-aux vitres trenblantes, avec 6on moteur qul fume et sa carrosserle rafistolée à force de vls' de soudures et de fits de fér, tu fuE noÈre premler noyen de tranBlrort qul nous mènera
jusgurà Strasbourg I
La nuit, nous Ia passons à mêmeIe sol, à ta belle étolle, car crest meilleur gue sous le hangar où eet caché notre naigre barda. on peut se laisser 9r1s.r pàt lrobscurlté et Le silence, on lnterprète le jet de phares drauto là-bas
sur la route natlonale : est-ce la geatapo ou la descente de terrorlstes se ravitaillanÈ chez quelque gros proflteur ? Ltami fintln srest tu depuls longtemps,
11 dort et rêve. A quoi donc ?
iÏI6)
So.ur p"u1alne, Léglon dtnonneur, Croix de Guerre avec Palme, Médallle
de la Réslstance décèdera Ie LB août tgTZ dans sa 69ène année. Son actlvité
paÈriotique est résunée de façon succlnte dana le texte gulvant :
i',Je eou"slgné, Chef de t'tission de lère Classe Cavarrot Henri' certifle
Soeur Paulaine,
ce gul sult : I.{adane Van den Drlessche Céclle, en rellglon
Saint-Joseph de Monferran-Savès, a aPpartenu
Supèrleure de l,Orphellnat
à nes Servlces de Renseignement et Passages en Egpagne, ainst que C.d.M.
en quallté cl,Agent de Liaison, Àsile et Organlsatlon du Poste de Comman194I. - Paris, le 11 févrler 1945, I'e
denent depuls 1e mois d'avril
Chef du Réseau "Maurlce". Slgné CavarroÈ."
B.À.L. - CL . B e rger 1 7 5
peut::8treà la corvée d'eau, qul nécessite un entrainement digne des jeux
olympiques. Il faut deecendre au bas de La pente plusieurs fols clnq cents mètres
pour pulser dans un trou situé au creux du vallon deux seaux d'eau à la fols et
renonter en soufflânt et en trnstant surtout lorsquoon a la chance de renverser un
seâu en coura de route. Cela fait partle de la vle de maqule.
pas un coln drombre devant la ferme igolée où le groupe a élu donicile. Pas
un chat qui clrcule. Les canards se lanentent de trouver une mare dessèchée. Labas, un Èype en short, ùorse nu, les épaules rouges comne une écrevlgge, traverbattânt sa fesse gauche. Volse un coln de pré, trois chargeurs de mltraillettee
1à Le Cog qul traverae Ia cour, la figure rulsselante de sueur, nals toujours souriant. Et cet autre qul ronfle derrlère le hangar.
Un groupe drhqilnes staffaire autour drune niÈratlleuse arnérlcalne qul vlent
avec sa "Sten". Un coup de feu qul part
drêtre parachutée, Chacun ee fanlllarise
dans Ia naturer ce qul a pour effet de voir son autêur suhnergé eous une avalanche de jurons et drengueulaârs. Dans un coln de Ia grange, un flegmatigue allgne
tranquillement une collection de grcnades de toute8 les fornes et orlgines eur
une poutre bosselée, tandls que son copaln dénonte et renonte trente slx fols Ie
"Mauser" qul vlent de lui échoir.
Un gars qul vous seeoue brutalenent au mllleu de vot,re somnell r allonsr
bouclez
crest ton tour I voug vouE révelllez à noitié, prenez votre nltraillette,
votre ceinture alourdle par deux chargeurs. En partant, une glissade sur une bouse
de vache voua âaperge Ies jambes et vous rappelle gue vous dorrnez dans une étable.
Vous allez prendre votre tour de garde, au bord d'un chemin qul passe à une vlngtainc de nèÈree. Et caché derrlère le tronc creux d'un saule, voug regardez' observez, écoutez, croyant volr des ombres partout et entendre des pas sllencleux
qul s'ampllfient dans votre cervelle. (un de la léna)
Le 31 Juille t
L944,
vers 6 heures, les allenands attaguent le naquls vérité
(U4) essaimé autour du Château de I'Arsene, PC de son chef. C'est probablenent la
sur le terraln de Blagnacl
réponse de I'occupant au succès renporté 1'avant-veille
qui devait dlre une
gauter
Bockelr
Plerre
dfexplosifs.
wagons
falt
17
où volsln a
confirme dès
ennemies,
balles
sous
les
deml-tour
à
faire
messe au château réusslt
dans la
s'élèvent
denses
des
fumées
et
flamrnes
h
des
8 h cette attaque. Vers'LI
d
e
dl r ectl on
I'A rse n e .
A 1? h 30, Pleis et Bonzon atteignent la Trappe Ste-Marle du Désert, où le
père Robert leur montre les corps de Voisin et ile Camus, puls décident dfaller au
château, mais y sont reçus à coups de fuslls. Ils rebrougsent chemln.
Les Maguisarde survlvants de vérité rejolgnent Plels à Roquelaure-St Àubln I
ils avalent été vendus. Ces trente hommes,comnandéepar le Capitalne Rlbertr
alias Comnlneeet Ie Lieutenanl 36tfer, allas Bruyères, avaient réslsté pendant
guatre heures contre 400 aLlemands, qui ont eut 98 tués et de Èrès nombreuxblessés.
On sut aussi gue Ie Comte drOrgelx, propriétalre du donaine avalt été abaÈÈudede
vant le château. On put récupérer Jean Lunière drorigine tchèque, artlficier
vérlté, bleasé de trois balles.
Le 4 août,
les allemands font sauter le château, ainsi gurune ferne voislne.
Les pères de la Trappe furent maltraités.
Le I août L944,
Argence reçolt
de Garac et est nomméCapitaine.
des mains de P1eie le cqunandement du maqule
B. A. L. - Cl. Berg e r 176
te 12 aoûÈ'
les naquls Eont réorganisés de sortè gue Ie "Maguls de Garac"
devient "la Conpagnle léna", du 'Groupenent Derlne" rattaehée au "Corpa Franc P"
(C.F.p.) sous la re6pônsab111tédu Capltalne Argence gu'acconpagnalt Gulllaune
Thielen, tous deux anciene du 9lène croupe du 404. Lrorganlsatlon d'embuscades
dans le GerE devlenÈ 1â rnlsslon prlncipale. Dans peu de jours cependant la Compagnie fera rouee vers lrEspagne (25 août).
Le 16 août 1944,
le débarquernenten Provence est Ie slgnal du harcellenent
accru que sublssent les troupes ennemies de la part des naquls et de la réglstance urbaine. Tout le mondeest fébrile et actif. De plus en plus de "F.F.I." se
révè1ent, mals certalns de leurs chefs vont Èenter une malnmise, non eeulement sur
nals aueel sur les alsaclens-lorralns'
9u1 sont un
le counandementterritorial,
L,es unltés alsaclennee-lorralnes partent
éIéaent important de leurs effecttfs.
dans cette llbératlon du sol de !'rance avec un handicap, elles sont dérnuniesdrarnenent et de moyensde tranBltolt.
L€ 17 août 1944,
un anclen de la réna note : "Mon père vient de recevoir un
mot de l'abbé Bockel, le départ est pour ce solr 22 h. J'al prévenu Gagser, Iltls,
Kapsa, ToIu, Wlntenberger et Galési afin qurils se préparent. A 5 h de I'aprèsrnidi arrivent dane une tractlon-avant I'abbé Bockel, Ie ConmandantPlele Et Polo.
Kapsa, Galési et nol. Noua arrlNous partons de sulte, à savoir : Gaeser, Iltls,
rrons dans la soirée à nuycaequier. Je suls affecté à la téna. À la Èombéede la
nuitr toute la compagnie fait nouvementen direction de Peyrlguere près drEndouflelIe. Malheureusement, en cours de route, notre voiture (gazo) tqnbe en panne'
nous La poussons jusqurà Touget près de Cologne (Gers) où nous nous faisons "1nNous faisons chez lul un excellenÈ
vltêr" par un collabo plus ou moins terriflé.
dlner et passons Ia nult dans ses chambres.
Le 19 août,
la garnlson allenande drAude se replie vers Toulouse. Une
vedette-moto précètlant largement les 500 holrmresde la tnlehrrnachtest abattue juste
en face du Château de Monferran-Savès par le Caporal Henri Batôt en embuscade.
I1 falt sienne La noto (117) et renet au Capltalne Paul Meyer (l18) le casque,
le plstolet et la sacoche contenant des papiers.
te Capltaine Argence commandantléna, Paul Meyer et trol6 honmespoursuivent alore dans leur traction-avant noire leur raid de reconnaisaance. Venant de
la dlrectlon de Cologne, ils débouchent de Ia D 654 sur le N 124r juste en face
et tqnbent nez à nez avec la colonne de véhlcules aldu ponÈ de lflsle-itourdaln
Iemands. La surprlse bloque 1'enneml, gul connet la faute de ErétaUllr défenglvenent sur place après avoir engagé Le feu et falt sauter la tractlon gue les maguisards avalent dt abandonner en combaÈtant. Profifant de cette escarnouche,
le ConrnandantLesur du CFP falt placer un rouleau compresBeurEur lrunlque pont
pernettant le passage de la Save et alerte les Bataillons Armagnacet Vérlté.
(1I7)
LrAdJudant-Chef Henri
Le 22 sepÈenbre 1944
(1f8) Le Capitaine Meyer a
Bataillon Metzr dont
Batôt se tuera en servlce conmandé sur cette moto
à Luxeuil-les-Bains
été muté Ie 18 aott 1944 du BCRA-RéseauGallla au
ll sera Conmandant en Second jusgurau ler avril 19{5.
B.A.L. - Ct. B e rger 1 7 7
Le 20 août 1 9 4 4 ,
ont lieu les combaÈsde lrIsLe-Jourdain amenantla teddiÈlon des UnlÈés allemandes encerclées par les maquis et nrayant pae réussi la percée vers Toulouse, qui vient d'être LltÉrée, où seule des francE-tlreurs tlennent
encore 1es toits, nl le retour vers Auch. D,ouzeprlsonnlers, dont un adjudant,
aont à mettre au compte de la Cornpagnieléna, gui, dans cette opératloh de deux
Jour s, nteût a u cune p e rte ' n l b le s s é s (1 I 4 ).
Replenons le récit
lalssé à Îottget.
de celul qul slgne "Un anclen de la léna" gue nous avlons
Le l8 il arrlve à neyriguere où il est affecté au groupe de nortlers de Polo.
"on n'a demandéde prendre un faux nom et jtai reprie celul que portalt non père
en 1914-1918. Cela pose drallleurs quelques problèrnescar 1l faut toujours, quand
quelqurun appelle Bergerr guê Ie voisin ne rappelle que crest mol. Dans Ia nult
du 18 au 19, Je fals ma première garde de nult. Le 19 Je suie affecté au groupe
d'agents de lialson. Mon armenent se conpose drune mitrailletbe Sten dont le guldon'
à la Eoudure légèrement ilécollée, permettrait, dtaprès lea copains, de faire du
tir contre avl.ons, tout en loupant une vache dang un couloir. Le mênreJourT Je
pars en mlssion à Garac et Encausae avec Blaes. Nous avons reprls l'habit civll
La route nrest pas très sûre.
et chacun de nous porte dane sa poche un plstolet.
Nous arrlvons là-bas dans I'aprèe-mldl et y couchons après avolr rencontré le
curé. Malheureuaenent, Les "trnulets" que noue devlons y chercher nrétalent pas
au rendez-vous (II9).
'tNous repartons le 20, nais en cours de route, nous aommesalertég Par des
bruits de bataiLle. NouB rencontrons le Commandant
Casanovaqul nous dlt gue le
Corps Franc est engagé dans une affaire sérieuse à 1'fsle-ilourdaln et gue Iéna
esÈ en ligne à eujaudran. Nous les y trouvons effectivement nais comneBlaes et
mol nravons ni armenent ni équlpement, on noua renvole à eeyrlguere. Nous revenons à Pujaudran dès l'aube du lendenaln. Malheureusènent pour noug' la bâtaille
est fl nie.
Le 24 août,
"nous partons à pted à Giscaro, où
fecté à la lère Section du Sous-LieuÈenant tleuse. Le
lenent à Glmont tout pâvolsé. À Ia Cornpagnlearrivent
Lleutenant Strelff,
le Soue-LieuÈenant l{aurel, ainsl
Pi er r e di t "Chan-B ierre".
nous coucherons. Je sulE aflendemaln Je vais au ravitalldes renforte' notannent .le
gue Roby, Max, Lérry et Jean-
t
Deux tlpes revêÈus drunlformes rappelant ceux de Ia millce se présentent à
Pleis juste de retour d'une expédttion à Pau. Lrun se dit lorrain de Morhanger
Èandls que lfautre, dont le premler ne veut pas sê séparerr €st un rnérldional curleux, prêtre belliqueux. Fred Strelf et !îaurel flnissent par convalncre Pleis,
Bockel, Argence, Hahn et Meyer très circonspects, loraqu'lls prouvenÈ que Fred
vient dféchapper de Justesse au poteau d'exécutlon après tortures par la Gestapo.
Le 25 août,
"Je pars en tractlon avèc Max, Cqnbaldieu et deux autres en déprécurseur
tachement
du déplacement gue va effectuer Ia Conrpagnledlrigée vers Ia
frontière espagnole. Nous passons à Glnontr Auch, Mirande et Vlc-en-Blgorre pour
atteindre PuJo, où nous attendons en valn féna."
(119) "Poulets"
= renforts
en hommes
B.A.L.
- Cl.
Berger 178
I n*.or*". *ÊËd!n
'tio
i
(pvaepecr i (*lurrs \
I
xh D
FnârTnrrG,rl
o
oi!
.^
lfmrrJC
Srrfl
P'?Élrct3'
i@
I
(c*reræI
b'f.a
a tlilrrl
I
Le 26 août,
"nous repartons par Tarbes et Pau. Nous couchons dans un local
qui vient drêÈre abandonné par lee Boches. Si lron avalt le Ëeîps, on pourrait
relativement
fructueuse. En tout cas, aucune trace nl de la
falre une collecte
Compagnle, ni des Allenands.
En coure de route, nouÉt eûnes une énotionr car sur
flous vines arrlver,
en face de nous, une
une partle droite de Ia natlonaler
portant le camouflage bariolé caractéristique
deE véhiculcs ennemie.
traction
et ce n'est gu'au tout dernier nomenÈ que
Nous nous apprêtions à la nitralller
nous vines gu'il nry avait dans ce véhicule qurune jeune fenmte, charnante, nals
dont lrl.nsouciance avait faillt
tui coûter la vle."
LE 27 août,
déJà des éléments du
"nous débarquons à Carnbo où sont arrivés
Corps Franc Pornlès. .le rencontre Maurice de St Clar et les deux frères fourisseau.
Noua repartons le nême jour pour Navarrenx, où nous reÈrouvons enfin Ia Iéna.
nous emmène Jusgurà eeyrehorade, où elle est cantonnée. Je suis muté de
Celle-ci
est avec moi. Lrenplol du tenps
ta lère à Ia 4ène Section, sergent-chef Maillier
de chaque Jour est eimple et évidenÈ : nanoeuvres et instructions.
Nous pCrmes
deux ou trois
fols noue baigner dans le Gave. Chacun de nous a perçu une chenise
kakir un pantalon iden.relativement
élégantr uûê paire de chaussuresr les sacrosalntes nroltetlères,
le bidon, Ia ganelle et le
un calot, un casgue français,
quart. Un jour, branle-bas de combat, car les Allenands seralent à Dax, nais la
reconnaisgance qui y est envoyée ne trouve rien."
r€ 29.aott
1944,
recrutement dee A1Charles P1eis constatant I'excellent
saciens et lorrains
et de nombreux autochtones désirant se joindre à leurs amis
réfugiés autour de Pau, constitue une nouvelle unité, la "Ccûrpagnle Nêy", recrutée par Paul Meyer depuis le 24 août (I20), qu'lL confie au Capltalne de Réserve
Bljon. tê regroupement ereffeetue à peyrehorade (Landes).
(120) Quelques noms des preniers volontaires, dont le départ donne lleu parfols
à dee scènes émouvantes : "Vous me le protégerez et ne le ranènerez sain
et sauf..." : De ville rs, E n tz, F is c h e r, Ro 6 , Ma rt in (q u i t o mb e ra d ru n
cani on) r êtc...
B.À.L. - Cl. B e rger 1 7 9
pour eux, la guerre colnmence: "... La colline est couverte de vignes. CresÈ
au polng. I1 regarde,
Un homrnecasqué passe furtivement, une mltraillette
traitre.
groupe
un
honmeaprès ltautre.
Son
suit,
signe.
scrute, semble satisfait et fait un
doré.
la progresslon
un
beau
Et
raisln
Ils se plaquent au sol. une main cueille
gu'un gourmand
raisin
un
continue sans accrochage" Douzê honrnesavancent i encore
Mals
la marche en
va sarrourer à la hâte. TouÈ à coup un coup de feu, un autre...
gui,
par
cependant
un feu nourrl,
avant reprend jusqu'à ce qu'ils soient arrêtés
ne brlse pas leur ferme résolutlon d'aller là-haut vers le hameauqu'iI faut prendre à lrassaut. Ils franchissent barrières et grlllages, arrlvent à la premlère
maison, escaladent Ie mur drenceinte, travergent la cour, sèment Ia panlque dans
la rue, tlrent par ci, pâr là, dlsparaiseent, reparalssent, s'écllpsent encore.
Le6 coups de feu sont partout à la fois... Deux heures plus tardr trente six gaillards sortent du café où ils se sont rafralchls Joyeusementet descendent au cannontée pour exercer, à blanc' la
tonnenent, heureux de la manoeuvred'lnstructlon
cohésion des cadres et de Ia troupe (121). Dans le soir qui descend, on entend ce
r efr ai n :
"A Peyrehorade, c'est la vie de château
Ah I que ce fut chouette, je n'en dls pas plus 1on9.
On nous donna des pantalons
Et nous brûIârnes nos nunitlons
Ah I oui, c'est pas marrant,
Les boches foutent le canP. "
Sinultanénent pleis forrne une 3ème Compagnle, - gui sera baptlsée "Klébero -,
avocaÈ dlrecteur du seà Auch dans le Gers. Il en a chargé Monsieur Dldlerjean,
le
CqnnandanÈ Lesur du
et
Schlesser
le
Colonel
avec
cour6 National en relation
replié de Rlbeaupar
du
Sous-Préfet
et
le Dr Studer
2ène Dragon. Il est appuyé
Ia secrétaire egt
dont
Réfugiés,
des
Monsieur Dechristé, chargé du Servlce
villé,
Le LieuPaulaine.
Soeur
avec
Madenoiselle Fernande Hacnonn elIe-mêne en Llaison
par
Capitaine
Pleie
tenant Alfred Llnder de I'ex*2ène Dragon drAuch est nornné
commandantla "Conpagnie Kléber" (114).
*
On ne saurait passer sous sllence ce qul fut consldéré par les reeponsables
guir pour courte qufelle fuÈ du 22 août
du Batalllon
Metz conne une catastrophe,
auralt pu les
au 9 septembre L944, n'en demeuralt pas molns grave' pulsgu'eIle
(L221.
LeE Compagniee avalent en
priver de partlclper
de I'AIsace
à la libération
franle franchlsseeent de la frontlère
effet eu conme nisslon prenière d'interdlre
lnà des éIérnents polltico-mllitaires
co-espagnole du secteur de Biaritz-Hendaye
déslrables.
ruses, le prlnclpe de Ia marche vers
A force de démarches et de véritables
par
du Sud-Ouest, gul ne rroulalent à
régionales
les autorltés
lrEst fut accepté
prix
CeÈte déclsion à pelne
alsaclens-lorralns.
se désaisir des effectlfs
aucun
de la Brlgade vers
projet
de
les
unltés
dlrlger
combattre le
arrachée, 11 fallut
à lrlngtar
longtemps
résistèrent
Bordeaux, où, encerclées, les troupes du Reich
ttpoches".
des autres
Janais personne nra su très exactement gut fûÈ mêfé à quol pour obtenlr que
soient autorisés,
les alsaciens-Iorrains
- et non pas appelée -, à combattre dans
les Vosges et en Alsace. La décision finale est Ie falt drune égulpe de rrolontalres
(12I) Ce ne fut pas du temps perdu étant donné les vrais combats auxquels ils
seront soumis dans les vosges et en Alsace
ll22l I1 restera toujours au coeur de certains reÉtponsableslramertune de nravol'r
pas pu partlclper, nê fut-ce que eymboliquenrent, à la Libératlon de la
Lorraine.
B.A.L.
- Cl.
f
Berger 180
(urroes) @
( ryngless
-- -Artâftroar)@
\rorurrnr3 '
^trn
rrr ^Iil
rir*rrarrr
r tlbrilr
<$.rsfr
r ftlt,lrrrr
tt z
1flæçernrr
lc
Srrr
1ôrnlo
-Ôr llÀr
r
( urerrr )
Y
f,lnrrlnr
fir, t
tûitr
D
et les dangers. Cette fraternité
et de patriotes constituée dans Ia clandestinité
à quelques exceptions près, demeurera vivace
d'arne et cet esprit de solidarité,
quarante ans après la grande aventure du CoIoneI Berger.
Le 2 septembre L944,
"la Conpagnie léna est nise en route pour Hendaye où
après avolr passé par Bayonne et Saint-Jean-de-Luz. Nous
elle arrive 1,après-nidi
sonrnes répartis dans un certain nombre drhôtels et de pensions de famille et, en
Toutes les nuits
ce gui me concerne, je suis à la pension Zorlona avec Maillier.
espagnole. Un soir, l'ensemble de Ia Companous sommes de garde à la frontière
gnie est nis en alerte et dirigé vers le Consulat espagnol d'Hendaye. D'après ce
que l,on nous dit,
iI semble gue les Consuls espagnols de Pau et Tarbes aient
été kidnappés par des Àllemands fuyant en Espagne. Personnellement je suis de garun fauteuil
donnant sur la route en corniche. J'ai réquisitionné
de à Ia grille
de jardin en osier, ma stên et mes grenades à manche sont Posées devant mol et
en face il y a I'Océan avec au fond les lumières de Fontarabie et les flonflons
dtun bal populaire espagnol."
Le 3 septembre 1944,
FFI Pleis constitue par devant I'IntenIe Conrmanclant
dant de Ière cl.asse du service Général de Toulouse-Loubeng le "Groupement Régiopremier du décret du 8 janvier
conformément à I'article
na1 des Alsaciens-Iprrains"
1935 et falsant suite au téIégramme du G.Q.G. ùlac Ferson à Brame et Bargue
No 13.844 du 3 sePtembre 1944.
est présentée au ColoneJ. NoeÈinger cotnmandant la SubUne revue d'effectif
son
y
avec Pleis, chef du 3ème Bataillon'
a I'Etat-l'{ajor
division de Toulouse. Il
approauto,
Collalne
Nuffer Comrnandanten second !,!eyer, Thielen - Trésorier,
visionnement, Schneider - médecin et Bockel - aurnônierr âvêc quatre Conpagnies.
B.A.L.
- CI. Berger I8l
La lère Conpagnie, Capitaine FFI Argence, est lssue dea naquls du Gers.
La 2ème Compagnle, Capltalne Bljon, est colnpoEée de gens et de réfugiés de la réglon de pau. La 3ème Compagnie, Capitaine FFI Llnder' regroupe ceux de la ré91on
trente
drAuch. La 4ème Compagnle, Capitaine FFI Fischern rassemble à I'orlglne
F.T.P. du Iot (114).
Crest ce jour-Ià que le Capitaine Paul Meyer rencontre pour la prenlère
"un cofoie Ie couple Collalne (123). Benjamin, originaire de vitry-le-François,
losse sentimental", unijambiste par accldent de la clrculation' dlrige tout depuis
son appartement de La rue Tenponnière à loulouse. 11 risque quotldlennement sa
vie depuis de longues années.
En e ffe tr d è s 1 9 3 9 0B e n ja min Co lla ln e c ré e " 1 t À mlc a le d e s G e n s d e l r E s t n ,
dont le but est de.créer eÈ de gérer bénévolement' sans aucun soutien gouvernemental, des pernanencegdfaccueil de lorrains et d'alsaciens dans les gares SNCF
drÀgen, de Toulouse et de Narbonne. Quoiqu'inquiété par la police de Vichy, le
couple Collaine traneforme en 1942 son donicile de Centre de secours et drenÈralde
en P.C. clandesÈin, où passeront gockel, Pleis et tant drautres commeJean Gulnand
et Riedinger qu'un accident entre Toulouse et Montâubanempêcherade rejolndre
les conbattants de Ia Brigade. La "Rue temponière" est drune actlvlté débordante I
héberger et achemlner sott sur la SNCASE(Soctété Aéronautigue du Sudrecueilllr,
Est) où Collalne esÈ Chef de Servlce, tes réfractaires au SlO (500)r solt vers les
maquis ou IrEspagne les soldats évadés drAllemagne et les avlateurs alllés abattuE.
Collalne fournit au Colonel Noetinger pendant ce temPs-là des flches de dénrobtllgatl on (1.OOO)et é tablit e n v lro n 1 . 5 0 0 f a u s s e s c a rt e s d ' ld e n t lt é . p a r a l l l e u r s ,
il fait acheniner sur Londres des renselgnements aéronautiquesr balieÈiques (V 2)
et milltalres.
I1 ravltaitle
les maquls. I1 déjoue les plèges tendus par la Gestapo Jusqu'en 1944. 11 devra alors se réfugler dans le Gere. Son éguipe et 1u1mêne Jejolndront Ie Batalllon Plels à I'lontaubanpour continuer ouvertement le
combat jusquren Alsace.
C'est à Toulouse, au Café de la Paixo place du Capitole, que P1els rêncontre
en vue de désigner d'un corunun
Peltre, adjoint drAncel de Dordogne, puis celul-ci
accord le futur chef de 1a Brlgade Indépendante Allace-Lorraine.
Le 5 septenbret
Ie Capitaine Meyer se rend à aiarrltz-Hendaye
Pour amener
La
les Compagnies Iéna et Ney à Montauban, mouvement qul se fera le lendernain'
joie se llt
sur le visage de chacun et on pl-ie bagage au matin avec entrain eans
précieux trouvés sur place dans les réservee
oublier certains ravitalllements
d'alcool
abandonnéês par les allanands. Le groupement gagne Peyrehorade.
Le 7 septembre,
"la léna flle sur Montauban. Quant à moi, je vais avec un
où je fus au Lycée, chercher de I'essence avec Max, Dondeà
Saint-Caudens,
canlon
car
et
Roby
corEne chef de détachement. Ce voyage fut inutlle,
Sternberg
linger,
esÈ
Èornbé
en
pas
véhlcule
au
retour,
le
outre,
dtessence.
En
n'avons
trouvé
nous
panne et nous couchong dane Ia nature."
(f23) DtadameCollaine, née Madeleine Galllaguet à Gùnont en 1902 est décédée en
1982 à Colmar. EIle fut enterrée à Riquewihr auPrès de son nari, qui lravalt précéaô te 5 mal 1955. Les amicallstes de la Brigade lravaient, appeIée affectueusemenÈ "Mimi"
B.A.L.
- Cl.
Berger 182
Le I septenbre,
nous rePartons en direction de Pujo afln
"après réparation'
de prendre nos paquetages. La Compagnie est déjà loin. Par llirande, Àuch et Fleurâ11c€r où nous passons chez nes parents, nous arrlvons dans la nuit à Montauban
et rejolgnons 1à Ia léna. Le lendemain notre équiPernent se conplète peu à peu'
car nous touchons un pantalon et une vegte ainsi qu'un celnturon et une caPe. Le
soir, et pour Ia première fois depuis longtenps, nous allons au cinéma". (Un de
la léna)
Le 10 septembre L944'
le ColoneL Noetinger
à MonÈauban, caserne Pomponne et Gulbert.
C'est Ie grand départ. A I h lrensemble
ment sur de magnifiques GMCde Ia lère Armée.
et arrivons le soir à Ussel où nous couchons.
narquée par dee réceptlons slmpathiques de la
se t,rouvait beaucoup de "cousines"). Les gens
avec noa canions.
passe en revue le 3ème Batalllon
de La Compagnie quitte Ie caserneNous passons par Cahors, Soul.llac
Ce fut une belle étaPe de 280 Km
(mon camarade
part des populations
pour
prennent
des
américains
nous
de la Brigade Alsaceaenjarnln Collaine (124) écrira un mot pour le bulletin
juste
guelques heures avant de nourlr le 5 mars 1955 à Colmar : 'rJrai
Iorraine
de la
bonne nine à l0 heures ce dimanche 3 septenbre L944, lorsque de I'escalier
je
gorgés
les G.M.C.
vois défiler
cour de la cagerne de la Ponponne à Mautauban,
à gui mleux
dressence et remplig drune troupe kaki flanbant neuve qui hurlait
Ernest
nleux le "c-hant du Maqulsard'r. 'Jean-Marie Breil, Galyr Gabriel, PiIIot,
dont j'étals,
comnencenÈleur "épopée" en
Leclerc, Alphonse et autres guerriers,
restant "en carafes" auprès de deux chevrolets Èransformés en gazogènes par
Ia S.N.C.A.S.E. à laquelJ.e nous les avions volés, Jean-Marie, GaIy et moi. videE
ils se trouvaient relégués dans le fond de la cour
de charbon de bols et d'huiIe,
du
alors qu'hier,
avant 1'arrivée dee G.M"C., nous étions I'orgueil
du quartier,
parce gue les seuls véhicules autonobiles.
bataillon
"Alors Ie Commandant Pleis stapproche de mol et me tend la nain : "Au revoir.
nais je pars avec vous t - Pas question' d'abord ll
- Conunentau revoir ? dls-je,
place
pas
et avec vos béqullles vous ne pouvez raisonnablesuffisatnment de
n'y â
pense
en moi-même qu'un bégulllard ne peut rehausser le presment pas suivre.o'Je
que
alers
tige du batailton,
J'avais teLlenent espéré ceÈte heurerpour courir sus
pendant cing ans t ne serait-ce pas
qui
mravalent tant fait souffrir
aux boches,
une lâcheté que d'abandonnèr en vue de combats posslbles ces innombrables cotnpatant prêché la résistance. Et Plels de poursulvre :
trlotes auxquels j'avais
"D'abord vous n'avez ni charbon de bois, ni hulle. En aurlez-vous, vous ne pourriez
pas suivre à 80 à I'heure derrlère nos GMC. Rentrez à Toulouse avec vos hoffinee et
pas dignes de notre amirros camiong." Puis après un échange de mots gui n'étalent
uEh
I bien, débroulllez-vous Pour
tié, il ajoute en rejolgnant exédé sa voiture ;
rejoindre Ussel. "
à nos yeux. Nous nous retrouvons, les deux
"Bientôt Ie dernier GIiICdisparalt
plutôt
gazos,
habillés
ou
accoutrés d'unlformes flambants neufs,
des
équipages
sait
hablller
seule
lfArnée
Française
ses enfants. Dans les mains
comme
ajustés
bout prendre, nais donÈ la
plupart
par
quel
que
ne
savaient
mitraillette
Ia
une
gue
avions
nous
touchés sans coiffes
assurance,
des
casques
vue complétait notre
oreilles
nous donbords
sur
les
fond
s'appuyait
sur
le
crâne
ou
les
et dont Ie
peu
méchants
résolus.
drinagination
et
I'alr
naienÈ avec un
ÏI2îj-ffiit
ses récits
: 'rDonQuichotte"
B.A.L.
- Ct. Berger I83
un pyréréen et rnoi"Nous étions trois mosellans, un neusien, un toulousaln,
laissé par le Capimêmechanpenols entêté. Nuffer avait lndlqué un dépôt d'huile
talne Bijon à la caserne Gulbert ; cornne tous J.es tuyaux, il étalt creuvé eÈ la
dans I'un des GMC ! Déranger un dimanche 1rE.M.-FFI est une enÈreréserve roulait
prise hasardeuse, nais en fln de compte, j'obÈiens un bon de charbon de bols du
Capitaine Dupré, montalbanais, responsable du 4ème Bureau.
"En descendanÈ 1'escalier monumental, j'entends une annonce faite à la TSF :
stationné
est
recherché le Lieutenant Collaine de Ia Brigade Àlsace-torraine
"fl
dans Ia région de Montauban. S'étant rendu coupable du vol de deux camlons ChevroIet équipés en gazogèneso la Gendarnerie et toutes IeB autorités aont prlées de
le mettre en état d'arrestation
sur le champ et d'informer Ia Préfecture de la
plusleurs
Haute-Garonne". népétée à
reprises sur un Èon gui nous agsourdiÈ, je
gue
crols
tout f immeuble va crouler sur Ia tête. Galy, lrnperturbable ne regarde
sans un mot. Nous sonnea drautant moins fiers que notre canlon stationne devant
la porte portant, peintes sur les portières,
Ies inltiales
de la S.N.C.A.S.E. proprlétaire
des deux Chevrolets. Ce1ui de Pi11ot, revêtu des mêmes inscrlptlons
I'un
roule en vllle
Si personne des audlteurs n'ldentifle
à la recherche d'huile.
ou l'autre,
il faudralt
incontestablement que nous ayons le ciel et tous sea anges
avec nous.
se nontrait
très intéressé
"Le planton gardien, figé au bas de Itescalier
par lrannonce de la radlo. I1 devait être concierge ou pollcier
:
dans le civil
peu
lI
car
donc,
?
tard,
vous
avez
radio
Oul
t
mais
crest
un
enÈendu Ia
"Dltes
y a quelqueE heures gue la Brigade a prls La route de Royân t - Ah t its vont à
Royan ? Vous âtes de la Brigade aussi nrest-ce pas ? - oui, je les rejoins.
- Oh
quelques
phrases
Et
chance,
ben I qu'ils
de
bonne
souhaits
courent après."
après
et
nous partons, Gal-y et moi, ën nous efforçant de ne pas courlr et draller ranger
et noi,
notre camlon dans une petite rue derrière
la poste où nous avons' Pillot
rendez-vous au Café du mêrnenom.
a rangé le 2ème Chevrolet le long du trot"Pour conble de nal.heur, Pillot
toir de Ia terrasse. Je vais lui dire de trouver rrn endroit plus discret pour garer le corps du délit alors qu'iI mrannonce avoir trouvé dans un garage 20 litres...
Pendant ce
d'essence - ce gui pour un gazogène ne manguait pas d'originalité.
temps ilean-trlarie est chez le charbonnler pour apprendre par un volsin que celui-ci
slnnais conpliquait
est parti à la pêchêr cê qui était son droit le plus strict,
gullèrement notre situation.
- IL ne manquait plus à Jean-Marie gue de nous rapporter un sac drastlcots
au lieu et place du charbon tant attendu. Mais non, ce
fut bien du charbon. Pour clore nous nous en\royons un pasti6...
slmpathique nous accueil.le. rl
"Nous roulons vers Caugsade où un bistrot
est plus drune heure et Les émotions nous ont "creusés". Cregt donc autour d'un
canembert - nous en avions trouvé un - gue nous nous attablons
avec guelques Iitres de rouge. Nous reprenons Ia route et juste avant Ceffonds le camion de têÈe
s'arrête pile et jtentends : "Ce sont les canLons Co1laine ?" Mon sang ne fait
qurun tour et me tournant vers Galy qui était mon chauffeur accornpagné de Gabrlel,
je m'elpare de ma mitraiLlette
en leur murmurant r "Si ce sont les flicg à la recherche des camions de la C.N.C.A.S.E., il fâut passer coûte que coûte". Le premier
camlon nous cache le ou les interlocuteurs"
Plllot,
chef du-dit véhicule a Le bon
Puls deux
esprit de répondre à côté de la question nous donnant alnsi guelgue répit.
civlls,
dont Bernard Metzr s'avancent en souriantetnotre
crainte s'envole effaguerriers.
Il s'agit de déLéguer 1'un des deux canions pour
çant nos instincts
prendre quelque part un dépôt de vivres et de nunitions.
Jfenvoie Jean-Marle avec
le sien, car j'avais prévu un léger détour à Chanberret, près de Brive où jrespérals gurun copain nous ravitaill'erait
en pommesde terre. Là, la mamandu copain
nous annonce que ceLul-ci est parti se cacher dans une fErne pour échapper à un
groupe F.T.P. appartenant au farneux Guingouin gui terrorise
la région. Elle nous'1
donne toutes précisions pour Ie retrouver.
Au moment de nous remettre en route'
B . A . L . - CI. Ber ger I84
grande
Je rois notre camion entoUré d'un groupe de maquiaards avec à sa tête une
gue
gui
nous
transportons...
ce
me
demande
d'A.F.À.T.
r
brlngue de fille en uniforme
On ignore ce qui sregt alors passé, le récit de Don quichotte s'arrêtant 1à.
En tous cas ce détachemenÈgazo rejoindra la colonne de la Brigade. Le LieuÈenant
Collaine et son équipe participeront largement à tous les conbâËs.
Ils
venalent de Marseille.
de la réglon ne réusslra
Bennetz chargé de rasgembler les alsaclens-lorrains
n
ai 1944.
dès
Ia Dordogne
pas à créer un grouPe sollde et rejoindra
Ils
venalent de Belfort.
se forment des maquis en dehors du GMA-Sud. Ils vont être
Àutour de Belfort
à se
durement pourchassés par les allenands obligeant un bon nonbre de résistants
Ils
Berger.
réfugier en Suisse. Peu d'hommes trouveront le chemin de la Brlgade
à d'autres formations sous d'autres écuasons et avec drautres chefs,
srintègreront
qui combattront pour rècouvrer leurs terreB au prlx du sang. 11 ne sled pas de
fut, dans un mêmebut,
des uns à celui des autres, putsgu'll
comparer le sacrlflce
de la Patrie.
la llbération
Le 6 sePtembre L944,
la lère
les rescapés des maguis de BelfoÈt rejoignent
jeune
prêtre
dynanique
Armée Française sous les ordres du Comrandant Pierre Dufay,
de t,rente guatre ans ayant beaucoup dtascendant sur ses hotnmes. Au Centre de ralfixé à Lure, le Lleutenant Guillaume esconpte rasliement des FFI du lerrltoire
sembler une "Deml-Brigade BeLfort."
Le 13 octobre,
Ie CommandantDufay conÈacte le CoIOnel Berger en vue drune
Le Lieutedans Les rangs de la Brigade Alsace-Lorraine.
de
ses
Unltés
intégratlon
Haute-Saône.
en
à
CuIt
Belfort"
un
de
chargé
consbituer
"Colunando
Roncon
est
nant
Le 16 novembre'
Le capitalne
au noment où Les Alliés rêprennent l',offengive,
allenandes
des
batteries
feu
sous
le
encore
Belfort
à
formation
Àubert mène une
lnstallées au Château. Dès que sa présence nreËt plus nécessaire dans cette ville
sous les ordres du LieutenanÈ Roncon la Brigade
iI Libère la troupe, gui rejoint
intégré au Bataildu "CommandoBelfort"
Le
conmandement
déjà rendue à Strasbourg.
décès
traglque du
le
après
Dollfus
passe
Jean-.Iacques
au Capitaine
lon Mulhouse
plobsheim.
à
CommandantDufay le 3I décenbre
Ils
En
rains se
renonce.
alsaciens
leur vie
revenaient
de Suisse.
Savoie, Georges tente d'organiser Ia résistance des alsaciens et des lorson PC à rhonon, nais faute dreffectlfs
Èrouvant en Savoie" IL établlt
1942, iI pose alors des jalons en Suisse, où affluent des
En juillet
alsacienne pour échapper au péril de
Ia frontlère
insounls franchissant
aux allemands. Ils sont mal accueiUis et internés par les autorlÈés hel-
B.A.IJ. - CL. Berger 185
vétlques dans des "catnps de trlage" où lls sont mêlés à des polonais, des tchèques,
des allemands anti-nazis
souvent conununlstes, des avlateurs aldeg autrichiens,
de renseiItés tombés en parachute et d'autres compatriotea aouvent ex-officlers
gnement grlllés
ne leur
ou résistants recherchés. Le statut de réfuglé politlque
et les réfuglés"
est accordé quren cas ile réel danger de mort, Iès "tourlstes
refoulés par des chemlns détournés vers la France. La Sulsse
étant lmpitoyablenent
de toutes les pulssances mondiales et cratnt dea représallest truffée d'esplons
Ies nazies sous forme d'invaslon de son territolre.
ceorge6. t{é à Colmar }e ler aott 1904, Georges Ernest Charles apparÈient en
aux Services spéciaux français. Fln décembre 1942 il est arrêté à la fronréalité
tlère franco-espagnole et incarcéré au Fort du Hâ, puis transféré guatre mols
après à la prison de Fresne. "Libéré, il est nomné adJoint au chefde la RéslsÈance d'Alsace et constltue des groupes dans le Périgord, Ie Llmousln et lrAquitaine.
En Novembre 1943, 11 est chargé de mettre sur pied une Unlté regroupanÈ les alsaIe 6 jutn 1944
ciens et les mosellans évadés en Sulsse, où iI pénètre dlfflcllenent
à partir du 21 septembre 1944 les éléments, qul vont consÈltuer
et fait rapatrler
de Marceau
sous ses oldres Ie ,'GMA" (125). Cc texte est tlré drune attestatlon
en date du 27 décembre 1944.
janais Malraux. Son action est à I'origine
de nombreuses
Georges ne ralliera
du Colonel
confuslons dans les E.È1. entre la Brigade Indépendante Alsace-Lorralne
Gribeauval à Clermontforrnée au quartier
Berger, la Derni-Brlgade Alsace et lcrraine
Ferrand en octobre 1944, le Groupeent Mobile d'Alsace du Conmandant Georges, le
ce dernier rejolndra cependant
Batalllon Katz, le Bataillon Rhln et Moselle, etc...
pour
défense
de Straebourg. Tout cela esÈ
Malraux à la fin des combats
Ia
I'unité
guerre
prétendant
à I'authentlcité
une vraie boutellle
à encre, ehacun, après la
que
par
prlorité
tous furent engarapport aux autres oubliant
de création
et à la
gés pour le même idéal patriotlque.
*
Pour revenir au sujet des origines gulsses de la réslstance alsacienner €IIlpruntons une citatlon
du Lleutenant de Réserve Pierre Jaeger : "Au pértl de ma vie,
j'al passé le 9 mai L943 la frontlère
vers la Sulsse à Annernasse-Collonge sur
Satève et al rencontré le flls Daladier, les deux flls François PonceÈ, Ies frères
Lehn, HauÈer, Pollack, Welgs, le Conte de Leusseu allas Eafa, représentant officiefonde
Mon Père Jules-Albert
du Gouvernement Provisoire dc Ia Républlque drAlger...
aux Réfugiés f'rançais en
avec quelgues sulsses francophllos "lrAlde Fraternelle
Suisse", ce guron peut considérer colnne I'enbryon de la "Conpagnle drA1Eace-Iorraine"
puisque dès qu'aût lleu le débarquement une vlngtaine,
sous leg ordres de Lehn,
rejolndra Annecy à pied. Jren fus."
Ils
venalent de Lyon,
mais son entreprlse
Gerhards est responsable d'un échelon alsace-lorraine,
nraboutira pas à la créatlon d'une Unité conbattante autonome.
dans Ie cadre du "Batalllon
Un futur "Ancien de Donon", après avolr particlpé
Ce Lyon Le 3 septerobre, eet lnforné dtune note inFFI Rhône-Nord" à la ltbération
une
des anciens maquis du nhône à rejoindre
vitant
"les alsaciens et les lorrains
d'orlginalres
formation
au
Bourget-du-Lac
en
Savoie,
comtrrceée
unlguement
Unité en
des trois départements annexés".
ffi
scp (r.Boo honnres)
B.A.L. - Cl.
Berger 186
drune troupe de parachutlstes devant être
"Je n,imaginais qu!il s'aglssait
les llgnes allenandes, dans les Vosges Par exernple. Cela effraLargués derrière
yalt nes canarades et notamment des maquisarda rusaea gul avalent reJoint notre
: "Nichs
Ils ne dirent en sabtr franco-allemand
canp clandestln dans le Beaujolais.
posslble
plus
11béjrétais
particlper
à
Ia
vlte
le
à
décidé
parachute".
Mals
9uÈ
Rhône-Nord"'
ratlàn de ma province natale et je prls congé du gatalllon
,,Àrrivé au Bourget-du-Lac j'aporenda qurll nrexiste aucune Unlté d'alsaclensAprès de longues recherchee, je découvre gue la formadans Ia localité.
lorralns
tion a déménagé et se trouve à CnamUéry, caserne Galbert, 9ue Je rejoin8 en autopar le Lleutenant Neff et Je reçois mon paguetage et un
stop. Jry suis accuellli
be} uniforme des défunÈs GMR. Ltatmosphère à la caserne est très sympathigue. I1
nals de Chasseurs. Pour passer le temp6 nous
nrest plus questlon de parachutlstes,
du pas cadencé, tâches courantes pour
dès
d'arnes,
corvées,
du
naniement
falsons
rnonde
nais
nouË aonmes également affectés à
du
arnées
de
les
toutes
;
"bidasses'r
plus
toutes coiffées drun foulard argarde
ou
noins
collaboratricesr
de
femnes
!a
tondu.
dont
le
crâne
est
de
tête,
la
tlstement roulé autour
tpendant les quartiers Libres, je vals avec Serge Bromberger et le taplssler décorateur Meyer boire un petit verre de rhun au Café du Conunercer soug les
malE
arcades. Nous nous racontons nos aventures anÈérieures, Èoutes dlfférentes,
gu'un
début..."
toutes aussi passionnantes. Et ce nrest
*'
IIs
venaient des Savoies.
La Résistance des savoyards est Légendaire. Elle fut exernplalre drabord
et des Chantiers de Jeunegse, qui permettent
dans le cadre de I'Armée d'armistice
par Ia sulte la fornation de nombreux maquis, dont ceux des Glières eÈ du Vercors
de la France par leur courage, leur hérolsme et leurs
entreront dans I'Histoire
morts.
Ia Gestapo
Les rescapés de ces hécatombes provoquées par 1'armée hitLérienne,
frater{touvenir
un
congerveront
regrettables,
françaises fort
et des complicités
Ie
constituant
"Baet
lorrains
alsaciens
nel des deux compagnies de volontaires
du
Colonel,Berger.
Alsace-Iorraine
Mulhouse" de la Arlgade Indépendante
taillon
*
Mul.house
IÊ fil conducteur de Ia chronologle de la formaÈion du Bataillon
et authentiques raaaemofficiels
est constltué par des documents administratifs
de Réserve Léon Neff. Ils déblés de 1940 à 1945 par le Lieutenant d'Artillerie
et à I'emquant
à I'affectation
dr:s Etats-Major régionaux
nontrenÈ I'incertltude
gue
Lron s'acharne vainement
ploi des alsaciens et des lorralns des deux Savoiesr
du Comde rassembler à la Base Aérienne du Bourget-Le-Lac sous la responsabilité
mandant Gouy recevant, des notes de service du Gouverneur de Lyon, le Colonel
drEscour et nême du Lieutenant-Colonel Valette d'Oziol, qui veut nonter une unlté
à Clernont-Ferrand.
téon Neff est à la Caserne Curlal à Chanbéry depuis le 9 décembre 1940 dans
dont il prend le commandement
le cadre du Bureau départemental de dérnobilisation,
Faquin et des
janvier
d'arrnistice
congé
en
1941 entouré du sous-offlcier
le 7
note
Unê
"secret" du 15 novembre
Girot, Rounejon et Vuillernet.
agents militaires
en
Savoie de troupes
1942 lul enJoint, "en prévision drune arrivée éventuelle
pour tous les évadés
allenandes de préparer de nouvelles fiches de démobilisatlon
et étrangers èngagés dans lrArnée française. Sur ces fiches
alsaciens-lorralns
ne figurera pas J.a qualiÈé d'évadé..."
B.A.L.
- CI. Berger 187
Le 26 août tgla, "le Lieutenant de réserve Neff Léon est mis à la dispositlon du Commandantdu Centre de Oémoblllsatlon comme Trésorier du Centre. Cet
le représentant A.S. de la Connrlsslon réduite chargée
est par allleurs
officier
à soumettrê au Comité d'Epuratlon".
d,un premier examen des dossiers d'arrestation
(126)
*
Le 27 août 1944,
à Ia Réslstance Alsace
octave Landwerlln qui appartlent
et aux naguis de Haute-Savoier entame depuis Ànnecy des démarches de "portée hlsparce que, les Troupes Alliées étant aux portes de lrAlEace
torique et politique
dans le plus bref délal les
et dà la l,çltrainu, il irnporte avanÈ tout d'effacer
de
L'A!.sace et la Icrraine dans lrattente
traceg de la propagande allenande...
premlèprofondérnent
si
les
déçues
revoir la France depuls quatre années seralent
11 faut que
res troupes foulant son sol ne seraient pas des trouPes françalses.
Ie Haut CommandementAtllé prenne des mesures pour gue des Unités françaises
et à la tête des troupes françaisolent pour Ie moins nêlées aux Unités alliées
aes un Bataillon ou une Légion fornée exclusivement d'Alsacicns et de Iorratns.o
Le 30 août 1944,
la pensée de Landwerlin est précieée dans un "projet de
conununiquéà nefe à Chambéry sous
d'Alsaciens-IorraLns"
drune
Unité
constitution
mais
illisible,
"lue et approuvée" Par Bayard,
slgnée
de
Service
de
Note
forne
des trole
originalres
F.f.I.
plupart
des
combattants
;
Àlplne
la
Zone
de
Chef
"La
en
départements (ttaut-ntrin, Bas-Rhin et Moselte) demandent à être reconstitués
de
Pour
I'avenir
lorraine.
et
alsaclenne
spécifiquernent
combattante
unlté
une
I'idée française en Aleace et en Lorraine, il seralt bon qurune unité partlcullède notre petlte patrie combatte dans les armées allléee et
rernent représentative
lors de leur ent.rée dans nos trols départements déllvrés.
d'e1les
milieu
flgure au
premier
de Chasseurs à pled tenait garnlson à Strasbourg i au
Bataillon
"Le
il était à Belley. Cette unité comprenait près
de
1'armistlce,
de
lrarmée
titre
qui avaient quitté leur petiÈe patrie
jeunes
qens
ou
lorralns
alsaciens
de 200
de La ré91on
Dans les autres batalllons
pour sei,rir sous le drapeau françai6.
à
Chambéry 13ème
crenoble
à
6ème
à
tteuville
10ème
- Zèrne à,luJurieux
Pour les
conrPatriotes.
de
nos
nombre
égalenrent
27èrne à annecy - se trouvaient
plus
de I'a
nombre,
plus
Sur
ce
mlllier.
drun
peut,
à
les estimer
six unltés, on
de
encore
parmi
se
trouvent
partie
lesquels
des
F.F.I.
moitlé certainenent font
lorrains.
nonbreux autres alsaciens et
,,fI serait donc relatlvement
une unité spéclfiquement
faclle de reconstltuçr
et ayant
nllltaire
posaédant
lnstruction
déjà
une
composée de nos compaÈrlotes,
à
la question
B.C.
jrinslste
ler
que
le
pour
soit
Quant
unlté
cette
été au feu, eÈ
et
alsaciens
d'officlers
pas
suffisanunent
se trouver
des cadres, stil ne devait
La
radlo
compléter.
de
les
pas
désireux
de savoyards
iI ne manguerait
lorrains,
de lpndres (émission de 2l h 15 le 29 août -' de t h 05 le 30 août 1944) nous
la mise sur pied de nouvelles unités à paris, en Normandie et
apprend d,ailleurs
gue nous ProPoEons
en Bretagne. La créatlon de cette unité dans Ie but particulier
Proviaolre de
du
Gouvernenent
me paralt donc indtspensable et bien dans La ligne
la France."
Le ler
septembre'
Gabriel Hocguard, Maire de Metz écrit d'Annecy au Général
de Lattre de Tassigny, Commandanten Chef d*s Forces Françaises du Sud : "J'espère
que ce mot vous uppoit.ru
la voix de Metz pour vous dlre notre Joie, notre fierté,
C'egt la voix de ceux qui sont icl, et de ceux qui sont encore
nos féLicltatlons.
lL26') F.F.I. - Départeme,ntde Savoie - Ier Bureau - Note de Service No 18
du 27 août t9ae du Conmandantdes FFI de Savoie, P.o. le Chef de Batalllon
de Lava reille , ch e f d rE. M"
B. À. L . - C l . Ber ge r I8 8
Ià-bas. Mais je voudrais aussi vous falre une propositloho D€ très nonbreux compatrioÈes lorrains, aussl blen qu'alsaciens' sont éparpillés dans les corps francs
des FFI. Je n'al pas besoln de vous cllre gue s'lL étalt possible, ces jeunes gens
seralent encore plus ardents et pour cause' gue leurs conPatrlotes des autres
provinces.
"De toutes parts me viennent des demandesinstantes, si compréhensibles après
qu'lls ont souffert pendant quatre ans, denandes qul tendent à ce que
ce
tout
des corps de Lorrains et drAlsaciene. Je n'y verrais qu'avanconstltués
soient
et de haute portée politlque. Ce seralt de vrais corps
militalres
tnoraux,
tages
d'élite qui, s'ils pouvatent entrer les prenlers en Alsace et en Iorraine, seraienÈ
Ie térnoignage Ie plus éninent du patriotisne et de La ftdélité de nos dteuxprovlnces. Ce pourrait être les embryons du rnagnifique l51ème, du ler Bt de Chaseeurs
de Strasbourg et du 152èmede CoÙnar.
"Mon déveloplæmentest bref, mais auprès de vous' non Général, 11 n'y a pas
y
à
insister. Je vals tâcher de toucher le Général Koenig dans ce sens' nais vous
y aurez certaineaent plus de facitités que nol. Je pense pouvolr blentôt vous recevoir à lteÈ2, où nos concitoyens fêteront avec le coeur que voua lnaglnez lranclen
Colonel du 151ème."
Le 3 septembre,
les FFI du Sud-Est, se basant
Ie Général Cochet, cornrnandant
sur un ordre de créer de nouvelles Unltés du GouvernernentProvisolre de Ia Francê'
en ce
inforne le Chef de la Zone Alpine, le Colonel Descours, ce cette possibillté
des
FFf
des
fornatlons
gui concerne les alsaclens-lorralns comptant aux effectifs
Moselle
de
la
Deux Savoies. I1 pense à un bataillon sfÉcifiquenent représentatif
et des deux départements du Rhin, qui pourrait accompagnGr au feu les arnées alllées, conttibuer ainsl à la libération de lrAlsace et de Ia lorralne eÈ rentrer
sur leurs terres en vainqueurs. 11 fait appel aux volontalres' gui devront adresser leur dcnande à 1'8.M.-FFI-Ier Bureau à Charnbéry(Savoie) ou à Annecy (HauteS a v o i e) .
Le 4 septenbre 1944'
est une journée décisive. octave Landwerlln, après
commandant les FFI de Haute-Savole,
du Colonel Nizler,
avoir obtenu 1'autorisatlon
se rend, accorûpagné de Jules-Albert, Jaeger, auprès Cu Général Conmandant en Chef
De Lattre accepte d'emblée
de la lère Arnée Française alors à lix-en-Provence.
à Annecy avec une Possibilité
la nise sur pied drune "Compagnle Alsace-Iærraine"
de recrutetnent à chambéry.
pour aboutir rapidetsento Landwerlin est entouré à Annecy d'une équipe décidée et dynamlque formée de KuLlmann, de Dopff et de Lehn. Ce dernier prend le comà Annecy ce sera ensuite Dopff.
rnandenent de 1'unité en fornation,
Le 9 septenbre,
parvlent l'ordre du Ministre de la Guerre de créer des Cen"-r
On consdrAlsace et de lorralne.
de rùgrouper les originalres
tres drAccuei'
pour
pas
se compter et se
aÈtendu ces instructions
tate que les ,-rr,éressés n'ont
quelques
exceptions vouporter volontaires
dans des Unités conbattantesn même si
dront gue certalns se constituent en groupem€intsadministratifs.
*
d'Octave LanCwerlin et de la Note de Servlce
A Ia suite des interventlons
(1271 sont regroupées dans
du 3 septembre L944, deux unités d'alsaciens-lorrains
de Volontaires
sous les ordres du Comnandant KulLmann, gui établit
un Bataillon
(127) Note de Servlce Nô 47 du 11 septembre 1944 du Chef Régional FFI Descours
de prélever au maximum
enjoignant aux formations de Ia Région Milltaire
six honmes, dont un gradé, pât Compagnie FFI.
B.A.L.
- Cl.
Berger 189
son pC à la Caserne Barbot à Charnbéry. LrUnité est nise sur pied pratiquenent par
le Lleutenant FFI Charles HoIl (128), le LieUtenant Neff et LeS sous-Lleutenants
Alexandre Jesel (L291 et Michel ltoll étant ses adjolnts.
après son départ, deviendra le "Bataillon Mulhouse" qui serâ
Ce bataillon,
conflé au Comnandanb René DoPff.
qui sera bapttgée "Compagnie vleil-Arnatd",
La lère Compagnie du Bataillon,
dractive.
esg forrnée à Annecy sous le cormtandementdu Lieutenant Lehn, offlcier
par
les
Lieutenants
Au départ, les guatre sectlon sont respectivemenÈ colturandée8
Dopff (130), plcard (131), Gerber et Ed1inger. DoPff et Edlinger seront renplacés
par la suite par les Lieutenânts Lehn et Royer
Cette Compagnle comprend les éléments de la Section de Comnandement du Basous leg ordres du Lieutenant Polack. Le Chef de Section Landwerlin est
taillon
de Lialeon. La Médecln-Capltaine Jacob dirlge Ie Servlce de Santé. l,e
Officier
des Détalls et Ie SousLieutenant Galleron exerce les fonctlons drOfficler
Lieutenant Grosfllex celles du Service Auto.
du Bataillon sera de L50 honunes"gui ont tous falÈ de Ia RésleL'effectlf
conslste
IIs Eont engagés FFI de trois mols. Leur hablllenent
tance effective".
pas
dlsposent
ne
pas
Ils
de
capotes.
vareuees et pantalons kakls,
en unifornes,
d rrmes.
',Sur ordre du Généra] De Lattre De Tassigny' ces honuflessont rassemblés à
p.tlnecy depuis le 8 septembre L944 et attendent lrordre de mouvemenÈ. Les carnions
piqnis p.r fu 3èrne Bureau pour le 9 septembre n'étant pas venus chercher l'Unltér
(I32)
Ia Conpagnie fera nouveltnt par ses propres moyens sur Dijon le 20 septembre".
D'après le témolgnage d,un ancien de Vieil-Arnanc,
par vole ferrée.
Ie mouveaent sracconplira
est constltuée à Charnbéry et sera appelée
La 2ène Compagnie du Bataillon
,,Donon". Le Lieutenant Schunacher en prendra le commandement. Son adJolntr le
(Haute Savoie) le 5 novembre 194t1
Sous-Lleutenant Thlriono rejolndra Bonboillon
et hommesde trouPe dlspoeant d'un car, d'une caavec vlngt neuf sous-officiers
mlonette et d'une moto. IJe Cmnandant Kullnann avait dû retarder leur départ drun
jour en raison de Ia vlsite du Général De Gau}le à Chanbéry, lrunlté rendant lee
honneure.
d'une
le Batalllon Mulhouse du Conmandant Dopff srétoffera
ultérleurenent
du ConunandantPlerre Dufay et du Capitalne Jean-ilacgues
3ème Compagnie "Belfort"
Dollfus.
ffilr,
des nxpulsés et Réfugiés
Président du GERAT,-savoie(Groupement,
d'Alsace eÈ de lorraine)
(L29)
(130)
(131)
(132)
Le Chef .Iesel est Compagnonde France
FTP du Secteur de thonon-Evian
FFI de Haute-savoie (Grange Migerand)
Compte renclu du LleutenanÈ Charles HolI
étaUti
à uâcon le 19 septembre 1944
B.A.L.
- CI. Berger 190
la récupératlon de
Commepour touÈes les unités iseues de la clandestinlté,
de Hautelrarmement poee un sérleux problème à la "Conpagnle Alsace-Lorraine"
:
été
confisgués
avalent
gue
de
fusils
chasse
les
rappeler
se
faut
11
Savoie.
pol'ng
bien
nodèIes
de
de
aux
arnes
nairles.
les
Quant
récupérei-dans
Les
devra
on
dlvers, cachées ou enterrées dans de bonnes conditlons de conselvation dang des
chiffons lnblbés d'huile ou dans des boltes métalliques étanches, elles falsalent
cruellement défaut aux jeunes maguisards. Enfin" I'armenent récupéré sur les alIemands, Ies miliciens et parfols dans les ttéÉts drarmes et chez les gendarrêsr
gue les nunitlons ne pouvaient pa8 6erétalt de modèles telLement hétéroclitesr
en munltiong lndispensable
groupe
:
ravitaillenenÈ
leur
vir à I'engenble drun
problèmes
LeE parachutages
ineolubles.
posait
des
donc
armes
pour Be servlr des
pas
grand
chose.
ne sésolvaient
raconte ce qui se passalt en HauteUn ancien du ComnandoVieil-Armand,
,,Sans
doute nous avlons pu à force d'adresse, de cuLot et nême de procéSavoie :
dés douteux, équlper notre unité d'unifornes et de matériel de campenent honogènes
et mêmed'un pàrc à voitures, gui malgré ses nombreux défauts nous Pernit d'envlévidenment pas avec les quelBâger notre premler bond en avant, mais ce n'étalt
ques stens et revolvers du maquis gue nouÉr pouvlons envisager de représenter une
et surÈout draction.
force combattante dlgne d'intérêt
"Or, à l'époque, nous étions démangés par le souci légitime de reconduire
no6 oppresseurs 3uJqu. chez eux et nous voyions avec une certaine inqulétude nalrernontant le Rhône vers I'A1gré tôut, le sucàès foudroyant des arnées A[iées
accePter avant lrarmlstlce
falre
absolurnent se
I1 fallalt
sace et ta frontlère.
noÈre carâcgardant,
coltunenous le déslrlong'
allenand, dans une unité, tout en
noue
satlsfactlon,
donner
tère al ',ruée en masse". Puisque Annecy tardàit à nous
dracrayon
notre
de
prlment donc la route de Bourg-en-Bresse, étape à la linite
I1 aurait sans doute fallu encore attendre longtenps à Aourg
tlon autonobite.
(11 semble gue
qu'une autorlté milltaire
veuille bien nous donner satisfaction
soient plutôt des décorations de nagasin que
lntendants,
les arnes pour certalns
des instruments de légitime défense), si notre esprit fouineur et terriblement
lmpatient nravait découvert certains lndices exploitables.
connaissance,
j'avais retrouvé une vieille
"A force de recherches en effet,
courant de
au
Mls
aourg.
à
des
hasards
pour
meilleur
gendarme dans le civil,
le
quril
alnsi
c'est
et
nes
recherches
dans
m'alda beaucoup
nos soucls celui-ci
parachutage
d'un
bénéficié
que
avalt
Bourg-en-Bresse
nous fut permis de découvrlr
nals gue divers clan3 de la réslsd'armes anglaises qul n'avaient janais servi
le
d'en falre bénéficier
refugant
tance locale se cachatent mutuellement tout en
responsables
lee
et
lremplacenent
reste. IL restalt à découvrlr très discrèternent
de ces dépôts constitués et de manoeuvrer pour se falre octroyer une part du naet la pluPart des officlers
pour le salut de la patrle. Ce fut difficile
tériel
qul dura
premier
de I'affalre,
pas
mot
le
et hornmede la Conpagnie ne surent
220 hommes
les
blenÈôt
et
but
jours.
nous arrivâmes au
A force de visltes,
trois
carèouches,
de
sacs
de très ncnnbreux
purent toucher 10 FM anglais, 2OO fusils,
une vlngtalne de Stenr des grenadesr etc...
autonatlqueeÈ pour ma Part Je m'octroyais
"Ce fut une jole lndescriptlble
ment un FM et une Sten avec lesguels Je fis toute Ia campaqne. Tandis gue les auen des occupations diverses le
manoeuvraient ou attendaient
tres fourbisealent,
pas. Attaché au bureau
grand jour de la montée en ligne. Ce succès ne me suffisatt
je tenais absolument à ce qu'elle ne manqua de rlen. nn renlflant
de l.Unlté,
dans les rues jravals eu la conviction gu'on pourralt encore améIlorer notre équidu matérieL optique. Le hasard voulÛ que
pement. rl nous nanquait en particulier
de Bourg alt été arrêté commemillclen et que son père, gardlen de la
I'opticien
ait blen vouboutique, encore tout tremblant d'une réeente vigite dqnlclliaire,
pas
je
gue
n'était
ce
plus
sentais
pre6que.
mais
rien,
lu m,ouvrir. 11 ne restait
bonhorune
notre
pour
journée
circonvenlr
de
diplomatle
uncore
une
tout. Il fatlut
- Cl.
B.A.L.
Berger 19I
et aux diverees possibilités
drune
en falsant appel à ses devoirs patrlotiques
junelles
de
boites
de
sortide
douzâine
maqulaardE.
Une
éventuelle
intervention
galltlée
que
parôls.
des
de
Ce
n'étalt
rnalgré
tout
bientôt
des
rent donc
Jumelles
mals à défaut d'autre chose.
Eans grand lntérêt...
où par bonheur,
"Je partis donc vers les bureaux de f intendance milltalre
avec un intérêt mi-moqueur, mi-blenvellon prit ma demande de bon de réqulsition
règlernentalre gue je revins trouver
lant, et crest muni d'un bon de réqulsltion
honnêtes et patrloÈiques
enfln convaincu de neg intentions
notre homme. Celul.cir
retrouva,
"par hasard sans doute", un lot de nouvelles jumelles prismatiques
duement remLorsgue Je rendls le bon à 1'lntendancè,
tout à fait intéressanteg.
pll, cee Messleurs n'en crûrent pas leurs yeux, nais je ne leur en dis pas plus,
craignant une souEtraction lnopportune. Ce fut une nouvelle fêÈe au retour à notre P.C. Désornals chaque chef de section et son adjoint avait aes yeux.
"Je suis persuadé gue tout cet éguipenent alt pesé dans la déclslon du Comnandement de nous adnettre rapldenent à la Ière Armée Française au lieu de subir
conme
le sort du GMAdlrtgé sur Ie Valdahon ou doarrlver après Ia vrale batallle
Rtrln et Moselle. On me chine parfois pour non amour des arnes de jadis et non à
tort : Landwerlln mra même appelé le soldat Ie nleux arné de toute lrArmée Françalse : 1l n'est arrlvé de portcr à la foig un FM, une Sten, un revolver, guatre
grenades, du plastic
eÈ un polds très important de munltions, sans cornpter rton
paquetage réguller.
Mais Je sais lrefforÈ que cette dotatlon en armement nou8 a
signlflait.
coûté et ce qu'll
S'il a pu rendre au boche une partle des €ttunro. gue
nous avlons dû eublr, j'eD suls satlsfalt."
Le 10 septenbre'
Charles Holl et Jesel adressent de Chambéry au Colonel
Descours un compte rendu concernant "la nise sur pled drune formatlon composée
drAleaciens et de Iorralns
destlnée à cornbattre aux côtée de l'Arnée Françalse
pour la ltbératlon
du territoire"
et qul se résune ainei : nle Général De Lattre
De Tasslgny accepte de prendre les honmes tels que, Ies armera et les encadrera
selon l'entretien
avee le Général à Mâcon le 7 septembre f944 à 11 h 30."
provenant du o'fait gue Ie Lt Herrenechmldt,
Ils décrlvent les dlfficultés
adjolnt au Lieutenant Colonel Nlzier, est opposé à 1'ldée, arguânt du falt gue
à I'Alsace et à la l,orratne,
un Èraitenent particulier
1'Allenagne ayant infligé
Cette opposltion eet
éviter tout particularlsroe.
la France doit au contraire
drallleurs
en contradlction
avec la lettre
de l4È1Hccguardr malre de Metz' et
Weyll présldent du G.E.R.A,L. Ilaute-Savoie, à M. Herrenschnldt.o
de Galbert demande lee ordres du
"En concluslon Ie Lieutenant-Colonel
Colonel Descours appllcables à touÈe la Zone Alplne et qul pourralent se concrétiser ainsi : les formatlons FFI de la zone Alplne feront appel aux Alsaciens et
aux Iorralns
volontaires
;nur être regroupés dans une untté spéctfiquement représentatlve
des trois départernents destlnés à conbaÈtre avec 1'armée "8". Les
unités pourron! détacher de Leurs effectlfs
au naximum un gradé et cinq hoilnes
par compagnie."
Tout va cependant s'arranger, puisque le 20 septenbre a lieu
corporatlon
avec trols rnédeclns et un infirmier.
la vlsite
drin-
Le 2l septernbre,
secrète
jusqu'à
1l h. Il
iL règne pour viell-Armand
à lnnecy une atmosphère lourde,
se trame guelgue chose. Nous somnes conaignés au lycée
B. Â . L . - CI. Ber g e r 192
avec interdiction de conmunlqueravec I'extérieur. C'est alors le rassemblenent
en tenue de campagne,puis loinspection. A 14 h, nouveau rassemblement. La 4ème
section falt son apparition. A 17 h 30, départ du lycée à pied à travers la vllle
vers la gare. A 18 h, d*vant Ia gare de narchandises, le Lleutenant-Colonel Î'liz1er
nous passe en revue et nous remet à Èous l.'insigne de Savoie en remerclement de
I'atdâ apportée à la ltbération de Ia province dradoption avant de libérer lrAlsace et la lorraine.
Le 22 septembre'
à O h 50, le traln démarre. Arrivée à Chambéryà 5 h t nous
du
13ènreet couchons dans des lits. Au lever à I h 30, la
la
caserne
reJolgnons
plelne
anérlcaine sans essence. A 14 h 30, défllé dans les
de
véhicules
coùr est
maquis et de "VOusn'agrez pâ9...r'
dU
aux
chants
rUes de Charnbéry
Le 23 sePtembre î
lever 4 h 30, départ 5 h 30. A tO h 30, nous sommesà
Anbérieu lAinl et trouvons des noirs américains gui nous fonÈ rire et avec lesquels nous fraternisong vite. Lresprit de rapine conmence."Ventre affamé nta pas
d ' o re i 1 l es". Le systène D srin sta lle . P u lE q u e le ra v it o n re g t p a s f a c ile à a s s u lêrr loue l,assurâns noue-mêmes.Tout eeÈ bon. Ce qui ne 8e mangepas s'échange
chez l,habltant pour du ravitalllement. Nous paEEonsà Pont drAln : tout le village est brûIé, le pont S.N.C.F. sauté. Nous faisons les cobayes : noua gommesdans
ie premler 8 chevaux en long. PIus de loco devant et on Pousse notre wagon. Rlen
du wagono nous sommescotnmèsur un f11. En-dessous' des
à gàuche, rlen à droite
pell*teuse,
etc.. " nettoient le llt pour refaire un pont.
.ngin" araéricalns, bullo
peu
et sur I'autre berge, une nouvelle loco
Le reste du train nous sult trreuà
pour
nous tirer. Là, nous comprenonÉ! Ia charge de
nous attend pour }a suite et
nos wagons sur une vole de secours faisait fléchir le tout et à partlr du mllieu
un câble nous a fait remonter de I'autre côté" A 13 h, nous débarquons à aourgen-Bresse. Nou6 cantonnons dans un canp de translt des SlO et prlsonniers rapatriés. Les affiches nous occupènt une bonne partle 3e la eolrée : 1I' y avait dee
c o n s e lls d' hyglène , d e p iqûre s, e tc... A u c u n ra v it o n ' e E t p ré v u . A t ro ls ' n o u s
mangeonsau restaurant, avec quel argenÈ ? Chacun Ee débroullle.
Le 24 septembre'
ont lleu des nesEes, FFI à I0 h et AL à tl h 30' Je rencontre un ancien camaradede classe parlslen, 11 y en a un autre à Bourg' gui est
médecln FTp i je n,arrlve pae à te reiolndre nalgré toute ma bonne volonté. Nous
les
avons pourtant été quatre àns au collège ensemble. Au cours de lraprès-nldl,
tous
slnon
distractlonE ! théâtre, folklore et nuslque i lI fa.ut nous occuper'
Ies convois amértcatne se feront vider au paBsage. 11 y a beaucoup d'essence et
nous en manguonsénormément.
Le 26 septembre,
un groupe est partl "récupérer" de6 artnes pour la Compagnie.
11 en revlent blen gai, juste avant le repas de rnidi. Le bruit clrcule qu'il a
fallu dee menaceesèrieuses at même'plus gue sérieuses" f)our les avolr. L'aprèsmldi, dletributlon des armeso les fuslls et Ft4 sont anglais lpara), le reste des
St e n . Je r eçois le fusll 8 3 2 5 8 "
Le 27 septenbre,
à I h, alb a rgueme n t ' ma is le d é p a rt n re s ! q u ' à 1 6 h : c ' e s t
ténolns de "fauche9" organlsées.
ItArmée. pendanÈceÈte longue attente, nous BommeB
Tout un convol est délesté de ses Jerrycans. Les nôtres vont leur aider un monent'
pour notre Comnando.A Châlons, plus prudents, nous tnendions nopuls travalllent
mals en mâmetemp5, il y a des "pongtions".
anerlos,
repas
aux
tre
B.A.,IJ.- Cl. B e rger 1 9 3
Lte 28 sePtembre,
à 2 h du natln' noug sommesà ltouchard (Jura). Il nry a
de vt'rres. Cette fois, la prospection se falt méthotou1ours pas de dlstrlbutlon
diquernent. f." d.rnler échelon est gravi malgré Ia garde noire qui tire sur tout
tout ce qui bouge : "VenÈre creux crie fanine" et le convol volsin
ce qui pille,
éta;t un convol de ravltalllenent US, il sera blen plus 1é9er pour repartir. Les
scellés des portlères restent entlers, maig par le plancher avec de la patience;
il y a de Ia place pour glisser savon, saucisson, jambon, Iard eÈ café. Les furneuie recherchent Ie tabacr rnais cette denrée nrest pae dans ce convoi. Sur la
vole Sud, 11 y a une rane de prisonniers Mongols avec leurs bêtes. Lee nalns bien
goldats parml
flneg de ceux-ci prouveraient ce gu'on murmure : 11 y a des femnes
ces réglrnents de "SauvaqeB'''
Le 29 sePtembrer
un traln de I chevaux en long pleln de Thabors eù Goum
est stationné à côté du nôtre. L'après-midl, tlrage au sort. La 3èmesection egt
déslgnée pour les premières lignes et partira Èn canion. Ce voyage est interrornpu
à 9 Xm de trlouchard. Un camion rtâquisitlonné ne gupporte pas La charge de la secÈion. Àu croisanent de route avec SaIiDSr url pneu éclate. Lâ section rejolnt
Chaltly à pied par un chemin de terre. Là, nous éprourronsde véritables difficultés poùr tàtre ce chemln. Nous avons conpris ce gue veut dire "paguetage lourd",
mals à notre âger tout e6t possible, et jarnals, ô janais, nous nraurlong laissé
nl arnes, ni munltlons, nl ravito en route. Chacun avait une gurcharge de plus
de 20 Kg sur le dos. Lê6 brancardlers ont dû déployer leur matériel et faire les
bêtes de sonne. J'en al vu se relayer avec Ie brancard en plus de leur surchârge
propre : des "supernen". Ià, nos prises de guerre nouÊ Eervent car PerEonnenë
pense plus à nous. Nous aonmesau haneau de Chal1ly.
*
Le 10 ocÈobre 1944'
Ie Colonel Berger conrnandantla Brigade Alsace-Icrraine
"Aux Arnées" donne lrordre de nouvenent à la "Conpagnie Savole" du Bataillon
Alsaclen-Iorrain statlonnée à Chambérypour se transporter à Montureux-les-Baulay
en Haute-Saône. Ce déplacement se fera par route le 16 octobre. La Compagniedevra être munle de trols jours de vivres.
.Nous enbarquons au petit Jour, dans des canions à gazogène trnusaifs et à
Ia llrnlte de la pànrru. f,a vltessé *oy"nn" est de lrordre de 25 Kg/h. Sl blen qu'à
8 heures du solr nous ne gomm€quràPollgny. On nous héberge.
,,Le lendemaln, nouveau départ pour atteindre Ie eolr un petit village au
bord de la Saône : Montureux-lel-gaulay où noe guartlers sont réservés au château.
Ce château nra certee rlen à rrolr avec Versallles et dans lrensemble il esÈ plutôt
déIabré, abandonnésans doute par son proprlétalre depuls un certaln nonbre de
lustres. Nous soNnnesimpatlents de nous battre et de rejoindre nos camaradesqui
Mals aucun ordre de marche ne vlent. En attendant'
sont engagés du côté du Thillot.
nous faisons des exercices dans la campagnèfranc-cotttoise sous la directlon dee
Lieutenants Schunacher, Holl et Nondler'
,,Un
passer la vielte
Jour se présente une équlpe de médeclns qui nous fait
d'lncOrporation. f,â plUpaft drentre nous egt "Bon pour Ie Servlce" i néanmolns, il
y . qu.lques élimlnés que nous consolons contnenous Pouvons... A Ia sulte de
ceÈÈe vlslte noua contractons notre engagenent "1rcur Ia durée de la guerre" avec
1a restrlctlon jusqu'à Ia llbératlon totale des départements annexéE." (Un Ancien
de Donon).
B.À.t. - CI. B erg e r 1 9 4
A la base arrièrer cê mêmel0 octobrer le Chef de Bataillon KullnâDhr cotttnandant le ,'Détachenent IrostcurEeur" du Batalllon uulhouge, - en accord avec le
CqnnandantThévenot du Centre de Démoblllsatlon -, charge le Lieutenant Neff du
,,Bureau de Renselgnenent et drHablllement" et lul confie eimultanénent la respongabiltté de la "Compagnlede Dépôt" à ChamMry.
L,e 6 novembre L944'
leE Lleutenants Charles Holl et Léon Neff rendent conpte au Commandantdes FFI de Savoie Planche et au Comnandantde Lavarellle de ce
gue "Ie Bataillon de VolontalrC AlsaclenE et lprralns, constitué soue le conunandenent du Chef de Batalllon Kullmann, a reJolnt la Brlgade Alsace-Iprralne (Colonel Berger) falsant partle de lrArnée Française pour constltuer la DernleBrlgacle
"Mulhouse". La lère Cornpagniea falt mouvementà la date du 25 septembre, l'E.M.
du Batalllon, la 2èrneCompagnlele 15 octobre Bur tlontureux-les Baulay et le détachement postcurseur Ie 6 novenbre Bur llugier en llaute-Saônel.
Le 16 novenbre L944,
Ie l,ieutenant Neff est destlnatalre de Ia Décislon du
(133)
: "Le Groupementd'Alsaclens et de Iorralns stationnés
de
Mlnistre
la Guerre
est affecté à la Ière Armée Frande la l3ème Régton ùlllltalre
sur le terrltoire
avec
le Généra1 corunandant la Ière Arnrée
accord
çaise. Le mouvements'exécutera en
Sl.gné : Diethelrn
Mllltalre".
13ème
Réglon
Françalee et le Colonel connandant la
Cet ordre ne senble pas s'adregger à Ia Brlgade Berger, gui est déJà aux
arnées.
Le 24 novenbre,
le Lleutenant Neff est muté à lrE.M. de la arlgade Alsacedu Chef de Bataillon de Lavareille, conmandantla
de
mlssion
ordre
Iorralne. Un
du DétachementPostcurseur du Batalllon
du
eÈ
Cqurrandant
Eubdlvlston de Chanrbéry
dtétabtlr le lendemaln avec Ia
charge
Neff
Savoie - Brigade A1sace-Lorralne,
Oziolr conunandantla pemlP.C.
du
Colonel
le
Slnca 5 4?I0 tW 4 Ia lialson avec
Brigade Al8ace-Iorralne et le Capitaine ponthell. Cfest une ultlne confuslon admlnlstratlve.
Le Lleutenant Neff rejolndra le ler décembre1944 lrE.M. de la Brlgade Malraux où 11 prendra le cmnandemenÈde la CompagnledrEtat-Major (134) à Strasbourg.
Du 5 avrll au 15 nal 1945 le Lleutenant Neff cmrnandera lrOrgane LiquidaÈeur de la Brlgade (135). Le 28 malr iI slgnera Ie Procès-Verbal de Renise drArchives au Bureau de Conptabtlité néglonale de la l0ène Région (136) puls Ie
'
29 mal, lI partlra en perniasion de détente de hult Jours et llbérable de quinze
Joura. Sa fiche de démobillsation No 205 eet datée du 22 juln 1945.
ffiab.M11.signéCo1one1MasEon,chefduCablnetMi1lta1redu
Mlnlstère de la Guerre
(134) Note de Servlce No 540/T. signé Jacquot
(I35) Ordre de mlsslon - SP.50.012 du 5 avril 1945 du Chef de Bataillon HaberÈ'
Chef drE.M. de la erlgade Alsace-Lorraine
du I mars 1945 du Général De
(136) Exécution des Notes de Servlce No 2015/L/T/l
de la Brlgade Indépendante Alsace-Iorralne
à Ia dissolution
Lattre relative
1945, la première décidant "1ê renvoi dans
et No 3630/L/BE/2 du 23 avrll
de la Brlgade qui avalent slgné un
leurs foyers des engagés volontalres
pour militaires
alsaclens et
engagement comportant Ia clause restrictlve
lorrains"
B.A.L.
Cl.
Berger 195
quitÈons
pas la savole sans fredonner
sa chanson du naguis
Refrain
Adleu t clocher de mon village
Vers le maquls le PIus sauvage,
exilé désornals,
Je dois partlr,
Bien loin du nonde et de ce1le que j'aimaig,
Mals dans mon coeur jrai votre lmage,
Qul me donnera force et courager
De rester seul et de vivre en proscrlt,
Adleur je pars et je prends le rnaquis.
1.
Conne Matéo, le jeune Corser
Pour échapper à son destln,
Pleln de vigueur et pleln de force'
Partit du village un natin.
Il avalt Ie coeur lourd gans doute,
De sren aller conme un fuyardr
En se retournant sur Ia routet
It dit dans un dernier regardl
2.
Uals Matéo le coeur sl tendre,
Aimait la jeune Angelita,
pour Ia défendre'
d'ailleurs
c'étâit
pratique
la vendetta.
QuriI
EIle lui jura d'être fidèIe,
jusgu'à son retour'
Et de lrattendre
cru car c'est trPur elle'
fI I'avait
Qu'11 disait partout Ie coeur lourd:
3.
Par une belle nuit sans luner
11 est revenu,
Au village'
Devant Ia porte de sa bruner
I1 vlt un autre, un lnconnu.
Son coeur a beau crier vengeance,
Ayant trop de chagrln désormais,
Vers le naguis le Plus sauvage,
Il est repartl désemParé"
Refraln flnal
Adieu I clocher de non village,
Vere Ie maquis le PLus sauvage,
Je dois partir m'exiler désorrnais,
Bien loin du nonde et de celle que j'almals.
Pour une femne t,rès volage,
Cornblen de fols à leur image,
Avec les plus légendaires des bandlts,
Sont désormais les vrais héros Qu maguls.
B . A . L . - Cl. Berg e r 1 9 6
un dernler mot.
André Malraux, revenant dans la clalrière de Durestal s'adressera une fois
de plus aux enfants pour leg assurer que ce gu'avaient falt leurs pèrg9 "q'ptai!
p a s s i m al ". r l a sso cie a lors deux so u v e n irs b ie n p ré ç is ï ' f a lt s " d e lra n d e u r
émouvante
.
"euand nous avons dû escortêr vers le PanÈhéonle chaf qut eqlp-ortait les
cendres de Jean Moulln, il y avait un grana çie*i de iunè et noue nQus reconnaissione tous à sa vague clarté, Puis on a allumé les torches eÈ nous avois distingué nos cheveux blancs. Alors vos enfants ont pris les torches et escorté les
cendres dans Ie'plétinement des chevaux de la Garde qui présentait les armes et
Ie reflet de la lune enchantée sur les sabres.. "
"Ce que furent les premiers maguis, alors gue, dans l'armée française'
que
I'on
avait tenue quelques années plus tôt pour la prenière du nonde -, il
ne restait que le souvenir des nuages obliques faits de Ia poussière des armées
vaincues et du pétrole en feu. Ces premlers maguis, la lutte contre Ie travall
obligatoire ne les avait paË encore peuplésr les prenlers parachutages Les
avaient à peine arnés. Quelquee revolvers, quelques centalnes d'hommeà guatre
pattes dans les bols, un drapeau fait de trols nousselines nouéeg. Il y avalt des
Alsaciens êt des lorrains, parce gue beaucoup d'organlsatlons de leurs provlnces
étaient repllées sur des départernents du Centre. De Èous ces homnes-làr on peut
vratment dire qu'lls onÈ naintenu la France avec leurs nalns nues. L'imnensité du
givre sous la lune et les guetteurs à l'écoute des abolements gui se rapprochaienÈ
quand avançalent les troupes allemandes. Ils n'étaient rien de PIus que les
honmesdu "non".
"Mais le "non" du maquisard obscur collé à la terre pour sa première nult
de mort suffit à faire de ce pauvre type Ie compagnonde Jeanne, drAntigone et de
prornéthée. L'esclave dit toujours "oui". Les premiers naquisards avaient des ârnes
de légionnaires, les derniers avaient des âmes de soldats plus nornbreuxchaque
senalne. Armés, désormais par les parachutages qui se succédalent, jusqu'à l'époque où conmençale parachutage des bazookag, où les champlgnonsmulticolores
qul descendaient du ciel nocturne n'apportèrenÈ plus seulenent nos misérablee
mais lee lance-torpllles qul allatent nous permettre de nous opmitralllettes,
poser aux chars. Et blentôt ce sera Ia reddition de toutes les troupes allemandeE
d e C or r èze.
"Alors comtnenceIa destruction des moyens de comrnunlcatlonentre le Midi
et les chanps de batallle de Nornandle et la guérilla contre les divisions cuirassées qui, côntraintes au transport par un chenin de fer à voie unique, seront décirnées par 1'aviation alliée. eussltôt après, nos maguis devlennent Ia Brigade
A1Eace-Iorraine.' (néf. Christiane Moullnler - Pérlgueux - 2 mal L9721
aglssante, nals une frater"Notre avent,ure fut de constituer une fraternité
nité ouverte à tous ceux gu'un autre feu, gurune autre souffrance avalent visltés
bien plus profondénrent. Le message de Ia Brigade ne doit pas être dlmlnué. I1 est
celui de tout le peuple d'Alsace et de torranne et de toute la Natlon françalse,
puisque les conpagnona de bien des provlnces s'étalenÈ rnêlés à nos rangs. 11 a
appartenu à cette Unité de résuner le gens total et véridigue de la souffrance de
de ce peuple
ce peuple placé aux plus déchlrantes charnières de la clvlllsaÈion,
aesoiffé de liberté et soucieux d'lncarner ses rêves"
B.A.L. - CI. B e rger 1 9 7
',Crest pour celà gue Je vous dls à tous : Alsaciens et Lorrains, nes amis'
où que vous ayez vécu ces heures solennelles, lisez les pages ardenÈes de votre
histolre rapportée par les combattants de Ia Erigade. Etablissez enfln les liens
secrets et brûlants des coeur5 au plus intime de notte totale comnunauté. Olspersés dans l'Europe entière et dans le nonde entier, nous marchons tous vera
une fraternité plus grande.
"Amis de la Brigade, votre sort tragique et redoutable fut malgré Èout cecar voua avez agi dans La lunière. Votre comnuneavenIui d'hommespriviléglés,
providentielle
et la conflrnation de votre foi. La pureté.et
ture fut une école
pas réservées aux jours où Ia détresse et
sont
qui
ne
vous animèrent
Ia force
joie
près
des cadavres. Vous avez fait une expérlence
donnent
maln
tout
Ee
la
la
que peu d'hqnnes savent mener Jusqu'au bout. Contre toute espérance raisonnabler
vous avez voulu votre tiberté et celle de la nation. Relisez les pages de voÈre
jeunesse ardente et consldérez la grandeur de la foi qui était en vous. Àvez-voùs
terminé tout ce que voug juriez alors de faire ?" (H. Florent)
npilogue.
Dans certains llvres rel.atant la guerre 1939-1945' on ne trouve aucune alLeurs auteurs ne sont pas deslusion à Ia Brigade Indépendante A1sace-Lorraine.
cendus à un échelon de combat aussi nodeeter cepêndânt que bout dépendalt de
sur le terrain et au contact constant avec ltennemi.
lraction
au
et pourtant réelle, gui flotte
Cette rnodestie €st une "margue invisible
véhicule de chacun des nembres dÈ I'Amicale des Anclens de la Brigade. Elle dlt
Sous-Officiers
à leur soixante Officlers,
le souvenlr attaché pour 1'éternlté
et sa
eÈ ChaSseurs "morts au Chanp d'Honneur" tr)our la France, sa liberté
grandeur.
VI
comprend un sixième
de la Brlgade Indépendante Alsace-Lorralne
L'Hlstoire
sonÈ aussl
et
tableaux
llstes
statisÈiques,
Les
d'annexes.
chapltre sous forne
précls que I'ont perrnis les renselgnements en possesslon de lrauteur'
9ul remerqul
fournir.
les
lui
blen
voulu
ont
cie tous ceux
A Cêci"Leel. à noa en6ail1Â
A n?/ScùnpûgnÙna
)>r'"'
PauI Meyer
Lleutenant-Colonel Honoraire
- Guebwiller en octobre 1984 -
TI,IOE?EIO#{TE
AISAEE.TORRAIAJE''
HTSTO'Î:EOE NLA SRTGAOE
lsui,te 7l
Votu LrtouvQ/tez
en atu.exedu No 193-lI-84 ta (in du chapîltte U : 'tAvanl,In
9tigade", Le ctnpîltte Ul eonpterwvrldas tableauc âfuf,L6Li4uQÀ
!0fuû, u pno^uu.
tuinettae 19t4.
clnin bulleiln du 4ënre.
Veuillez conÂuyut ce tt&tAQÂtren dllendûlt. de pouvoitt,têJtnii en un aoil.
doanenl, qu'i.l vouÂâuta {aû.Le de ne,l,iut et. de nelfie W 2a âtti,tz utu let
deWi,r iirl 1982.
aechuæhutpilLni Ùo'sbu.tletitu pdtu^ dê,gu,l,iLttwnenl.
Paiùe de bien vouloi.ttnectidiut I'HiÂttiie de IaB'l.L convrzâru.t t
?. 140- Renvoi l71l : ëaûte nA/o..otttolttin Butttu.ndt' let run "llatiine Butttandtll
: cottnigat dirlai uAptèt I'wpttahlon
?. 142 - Le 6 juin lq44 - Aènepaaa4aophe
det che.6a,rmretêotgani.ulion aapide a'êioi.t inpotilet' lat. Iiat de :
" une aê.ôagani,ulioËaapi-dea' indoæ' lP, 143- Le 1 iuin - 4ëneLigne s cowigul ainai"A4è,t quelquu pêaipê&Let,
Let wi,tâ,t Cu Lot deviosuent.F.T.P. lu LLur de ntel uni.îit de L'Ert
deviertnent TTTU I
P, 143 - Le 21 lwln 1944QÂt.à êutilte ou Liet de ttLcl! iuin 1944n
Aèrne
P, l4S - ùatu nIIt vercient. de Clumonl-FeÀtuntd't,
Wqaehe, ëatile :
"Le lî lanviut 1943del in(otnattoru ptêni,aeÀâuLh âituation en
Allace aont ttto"tumi.tolà Bauwtd l,lefz W L'funôniut del Scotû,o?otl
HeU, qui aeloindaa C&utnont-Fwtonden oeJnbæpouaæu*btalte à
L'iræoipouùon de donceun e^ouped'ani l95al de Sr@,
laa4ut't'âe" âouâ,t)L6unavffidtowe
- diou,tet Ie denvoi lqial
P. l4t - Renvoi'st
95a
rmjae de
en l9t0l Qt ChaiAQÂ
le6l
Si uouaavez do-sobauvaLtont à $onrnûutau auiel, de 2a lèrneauifu,
iruudvez-lot aua celle laûlle rcae el aenvo1ez-Inà Potû MEyER
.
116l aue Thë.odoteOecb- 68500GUEgtrlLLERl
ÈÀt. Cl.lrgr rrt
tfORlt A\, (FIAMP D'tlOYl.ÉUR louR tA FRANCÉ t9lh- rlqS
Elfâl Bàri
DurncQ 619r
tËil,
râlu
Dcrnrf lcild
Erfûiouan
Drlôsrlrrt t
ErunnlrnLrc
Dur lrli
Co*c lrnd
CrdHn lrafhir
Dlsr d'rltrr
loufA liraet
.DulrVhrl*ùJ
Flrnr nhrt
Frig.Êro)rrÉih
R ltllrfh
ïarÙ
.ttiô {{
uobr lrôit.erl
hÉrn I onr.l*
l+or.tr
tùt'r
,2€r.\r
lJ.tt.21
E.oa.lt
b.ol.rt
tt osie
lrfn I Srû'rl
0Q.{0.hq
Zùnsri0.tr,?
5oultrllrhfi
E6.{r. ll
t[..|. trt
JùraÀr
0e.|'.qq
:?.0* qr
,t10. qrr
&r$ærdstt
t{Àl$!ch
lilrrr tlmî
lhiltrart sq
tËludtrdrlC
ttilvelr4qg
Iibtuilhr sl
Focfry6)
&nnrtrrariro
6?rrth.imtt)
nôôhÊirvr rd@ fnrnrrmf
hrrngurCtl ldht âaarllr
8rrantgl (9) tn ,t lr âDitnir.c
ÊorrorrhfrrrpCxt(
&ctrç'h 15
Ddht gô
tdnVtt
ilrfuEncÀr
[?l1 5p
frih,
^nrl
6euhir0r)hf
Gitrdiô !"Êrl3
6iranrh r*Ckh
âuq!æLnur
6ur'donhre
Itachry Nt'Aù
tlcitrt:it
llsll (rnrt.r
2 fûnù,
I lritdr
{
5 ùrltr
3 Dt''ô
t
t
I
b
ltl
{l
I Ctrr.sr
arl3$r,r
6urot
(}âr$pr
Dudrornnn*9t
lorny æ
Ë*ny g?
€orrâalrhrirrr
6rËhnf,ryrsit E'..d.lft
t4.05. ârr*nnÏlrrç |4'aE't'tt
Fqrtrrn{ $
Q3.oe-ht
o|.
jo.t?.qç
ilda J+
oQ
. o)..t1tloerlach6E 4.tl.W
5?r$nt
6dcr GGaf*O'.$
,?!|rnt
a|llr&rdo
É'r
ît*ohcitn
htât n {g4r*.
Shastorn{61) hgkr Clrrrur
0*ttrrnenlso Dott/vf
Slrrrrrrlsije
lntrrrrd.ô.Lælïlc-b,rns[ùc'l,gôt,ct.guiÊorlsor.rlu
trhnddfroûdcasrrha
3bo'b3lrtqrrt(euûlgwnt
.^
.r- ..
aud i; d; ;l-àl eË;i&*p
- inrhmtde'tùdloxb
b oto.trr'na,n owt*rt 5 - inlunr.di frrrdrcrrrcrrr
ùa..lnn*pamaæcÀriiF-brÉlalirdgrls0lrrt{d4dd.ùrlu*rjÂ
lnrùt
l,ro. t,rtf,<actortharrJ bfad.rf r inhrmrr!ô ï*sh.rïn
Êrorcr ÙL*dh ?.fl .$rÀ Dsnnrananle
â {!,h l{t
- lrægr'lrtfuf
rlrdblS.r.{q À Edb+.sdæ.}
hortiUtùlt
Urg 4q
-
ShaC
t tl.n.ri i Unt.,r,"arir- \dhtUf
i Ucn trtz
Llld b 0f' rè rïl a' QÈnrctc&àrn
p " hhumi i frpfarcl.cllr
stttrh à.etàùt{ brg.rr.+lt s*,Ar'^æx-
ô{.1. il.*$r
M
arrlhtlar,
lhnrrclult trrn
llivlrlL frardUt
llortlot ln*
llùir taro
(l'lrrol )rSâ
lûnoorr trrf
l.Coth nr1nrnf
trt*JHnAù)o
Lrv.lllr. ttrct
t4lùn to'
torn'hqûr rthl
r4ûrfrr âhÊ
f"lonrul1;'Rfn
lloËr.rhlËl â\#h
otrùtrrrtlarrr
tlral0Le
hrou lx+rf
Pââa,rbàLsrâ
eaâct[m
îctlbjllq*l-
(t.tt
t'Qr.rrart
ll.
taol
rbot
!i
Xrtagl
&rrtr:ro.lç
0}.ra.lrr adi&rsrôrl
,tlUâi
t'-ol,
tFr.a
eltrratt lcrrf
t .f{.latl
âùr(
gtdhr
U/rrlo,ûtr ldru
ntgredilrar U.,
u&aa4 o
tadulr (lrra
(r!rùæ
ôrnr
CfÉhrl.ntrrt
çlÀrn
Olrtalrr
tr.h.Duç(1)
Ghl.rarr
1\tr{rot Al Ètl1
fnouâæ
6rntr
txta
lô,Ol'.{t
tt.tl.ror
ff.{O.ll
Îîtûq û
b':t*,ft"r,rr
@17
oùor.rt
t&.|l" til
It.0D.o3 Bullrog$C68
,tor. $
f+gc[r,t
lô.osts
tl.AÇ.tf
3À6f er
(tnnl
E|ôt.trr
fltÈlâLriô 6t
Rln'$uur6tr
gi{SsfA}
l&rt.44 otEt$tqlt 6?
hlr{'rern tr
tltflrlf
06.10.tl 0aviP,Crc
€a
o8.oI.r|thâ$çn'çgq
14r.1.{r'
ù!.1& ttl
qt.tr.0I
0tt.l0. ltf
êlùoûro}51
Folrlnftn
ldluàaf '
Rlrrrtrrrrril1
nrrnrrânt
tilorr3hrilF
luwbt&elrtrûr
BanlEarr"2A
Ploùohain
brtfù.fnp
,nnanr
ûûtf
atraâf
€lax.rr?
Arlrrrr
Ê.br{
AIt(
b.h
8rx
Aùr(
d..ttr.lt dr"ts$$hr/êg5?
,I.o|.a q!f,{n
Shinrnclz Ârtoàr roQLotUù|ff6tp',îù3?
Sbtrùto{ n}Frrl
1r".rg-râ
Èûis16
âar
Tslnlr rdd
VtnG rsnàri4
arhel &ili
I
lb{rilrr
tl Ùt{dtn.
I I hâhÉ,
tt lhlt.r
fl Sittb[
6 Shrils{
|
? lïrlil0À
t I Yr'&,^
r
c,|,|titr
â|cd
Ctta0..rt
(llht
ctoËl
l&.
F.|a. l||
hrit
ol
Èrrfidtt(a t?
tl.ll. url
tt o.{q
*10.ùr, S0rti[rct3
.ltt0ï.{t tnadrgu.$aart 06.u.Ir
t}oÇ.w
tE o?.6; &udh ctr
f$rt. tb
Z[.ll. ll]
Afil.frr
erd'lt/rr
M
fltlr1æ
ôDrlrl
?$03.all
Jallrirr t*ùr
5it!4 nàârii
Cfrrr
ffrrrr
tl.5.r,r
tlrnr
&tc
F;imt
CËt|.in 0)
Eilhrcôrfo
tâ$æurr,u
à!æyrbL,r{
fd.i
faUcaæ{ r
?tolrhrrrn
e.iltDnArrnP
brrtp (tl
t|afarù6
RâFch.
grt(
htry
lhr
Dnon
b'aÈnrrl'
ôionl04
|aû'rÛr4
ôrruur
'âËar
SrtnrrrllÂtruiôoacg
llcrrd bouro.rr À Rrtnelrtrrrr
I
fædlirrarv bb.r.lt. Ê0!plr.Irrr, h ol.rt.tf rw,eJrrtËr àgdfsfrô
tkroab 2lr.o1...i çl-lrsrranF -trrtûrlt$fdru $lltr ndtùrt.frtrt6r
h,b.ot.13-6s,6r,rtrurl I Ol.r.ttl.f|l,ûh.trr
DæHabæru
inhwâd ri 3h*6oor{ Croxtrtûrr(
b lr..rr.qr I trçx;;s[-hdpûfrlûri I *Cer t.r
6tærC
catr da.rgdriànr lrt lflrrll ahrrrnâ b 0).ro'bl
lrrhon'rdÀ ÀtÈl(r'roh
tÈt. Gl$.tlr aor.
l4 oRTs PouR
.DAB.r.
cN nr*higCritùl
5gtf,otrttfnûnllWrot
tA
FRAN eq
. E T4/METZ ,
îrtchel llhri A$ôt
vlEtl--âill.MAND
66rlu Ewhh
Er.^/sTRâSDOUR6vEcplrN
t* 6eotfaDcnncù:
S lntt ÉeYcrrn.rtll
Ch?llôsÉFrltz
CËAàrpù*fultre
Hivsrt
Ctflr..r'Pa.rr
6ru&jac
er Peulaa
Uiltrtncrrr, trrtllfngs
ô'rrrot Lavlnec
$Ernast 6uiôon
d f&rËErunnar
(t')o'Lcfàvra
Ch'buie lltis
BUrt'
ctfarnbirra
0flttcrt t'laSriat
Skrnlad
CuRtt-o'.â
chr&nd Cossç
cttquæ0arth*
Ltrn* Stroi{
sroultÀartcr
Dlst
Cltplurr fuyrov
0rymllàtrt'*Viginas
qt ?4'r'ro'rr/ùcyàrny
Ch'?anRodrrCh'RdeRontcir
fl0tûbû
-
Ïrgillard
IENA.
KLFBER
S boi*Drisbois
ftrftùnnc EdrihKi
cuyn6liruriff$oùrcl
Ct'fnuihdirarâin
dirrrôin
$frmrffirtùn
SELFORT
So.l)cenhlrl6vefu
dfbuiÈr.ilmâHainl:
r?6fF,-ôilr$ù
Hachay
OltûûlhrirhUDu{ay
clr Jamtlourda!
chtsilrr
lleUnaqurh
(|r'âI0lrt Essnen
curldôrro t hmpf
ChrhldKtocrr
at lW Monnær
SrJanlnuçuarRa&ou or'lnreu$blasijneriic
CORREZE
RAPP.
tela, rJd.l
ep arfoU
Cf'Rrll'rorrfLaosùa
{+ tlarri Batnarâ
cÛ,ùt{utint{or3othrla
.DONON
Itr!çtrætarll9Pdæ
Sadlen
CblQobert
(}u'ntons.Dadaa
VALô^L
S*llcrin
Ch"Aâçiær
Cô{eryûtâ tlatl
Ortlsnd 6rosg
fcl bpiorr 5i"tt{
(L/trariZunâol
Id+aqnr,al Trirrùa
Caru*Stoinrnofa
E.À.1.
q.oæJr.0.
tu 0oûidi.
M o RT s
M OlÉ
oR1 6 l v E
5l l4ot ll.
*os 60
2'l
q
6t llt.Rhh 7
Næarnàrc 'llr
6I Do.nhln 6
dcatrUra
90T.èt{art 2
& Qnltt.
l}É rn
et Dot$r
il
a9
0dolra
$ hr6n
t
9\5
5{ u*ifor. 5
.:J . .
^çL
-{9ltr
&,phnln 45 rgoô 3rlu
lrtriar
h
r&drr
2
2
6RADE
^
.l
'l
63trh.ù1. 4
3{ lfbar.
4
a0 ôriar
I
trf Marro
'r
t(tù.frrrrr,
a
tl ntr.
4
xutfexr
ll
0t .3
ft
r0
3t
Jl
11
33
I
{!
${
2
tr
ttt
î
ût6
rl
ânnnr*
4
ôlibing
3
2t
2?
4
b'cuhnrnl, 4
:1
f+ir.tt
'l
Uirmta*
'r
friudenr
4
Ssglnt.a*
:l
qlaburt
.l
?
,::
${ftt
4
,5
ual
6
2?
tt
6
th
,.o
?
?rî
,19
9
26
'lg
z
tt
4l
,l
6
2
frprel
q
ticlama
2
cl,xll.rr
3î
3
t.A.L. O.eoçr fof
Lida rrorrrirrric Frttùtr &r prcæmdrù b È.1.A.1.(Ar1-qrl
âf,rehrrnrrntdri
rA '
lerrtrrnlor ?rtrrc
Àtnmorrt Rrrd
AJrtâ âtnrt
^Rlr.t3
ww
D.niol
tlrrd
B Crarnill
}laÉl
6àc,r
Brsl Êolrrrj
trrâûl
lt*rou
Brlrrcr ônim
ErUorprlr finrpù
Êrbut rrofl
rqthda ArIr
D.ribli Efùil
Starrir tldql
Brrrure lerrri
Drrnxd ?ùn
0crlrrrtjr hrrl.l
{Nrmlrrt C{r
t trùhoC Jin
Itlrrù hrd
âlir erfrrrnl bl't
âtbt
ârrj1 ftrrnçit
t n&tL Hiâ.|
Brbùr hlrt
A.Èû.t hd
âratrAcr
âorrlrrl hir
ârrlrd ft'tr
tilDùht lufar
ârdld
lrrrltrrj
Arùr't
lnbr
tnJrr. rùh?
ârrôd h&l
ânln'etr l&rbn
fipirtrÙ llrrcrrt
DrrTtot ftlror$l
trrn ôillert
â*'atr nâdrv*
lrrrov llnnr'
Drrô flrrlti.
Dlôrelm7 torir
Bar ât{ur
E6Lr rn
Erehdlfctr
ArtÔt llmti
8rrhrâa l$ùI
lrrhnJ nnJ
lldrrl
Brrtrû
Dtrtri
lçrre Ctrfrlt|
IrrâhB hrrl
Itrttstt RcÙrrt
lntoirrc }rd
|f,lo'rro nm,J
hbir* /rrg
louir
lrrnlrurbr Imhr
^rfllt.r
Arnogld clard.
â?rrorr Inar{bdl
)rrr
tlldirr
r.h.d
ErutrT
Burtywh Ôûn
!t lr$rr erarf
ùrmrtrn lodr
Surrrrlir 6cr
terdtr )rlr
Bryr 6'rrf
BeYlrr 6{brÂ
gdact
I'rbur )n
Êr'brlrùn6rv
Dijarwdl ânflj
Èfl'oûrclrd.
Sticn hf;ù
DJiûn'RrÙol
$n3.b 1*
SJlcth ll*rr'
ôl[lr tnd
a|trlc
ulril
At D.rt
âuÈrrtitr Ir.
Are&ir lorr
ùrlhn Cô.tt
âu*h t*rijd
Àritin lrn
ttrrtdin n F
Êurr-f Ll.tl
âuhrv ftryrr.tra
Itcr.
EÈr k&r
nqt,
".ger6
hÀfpir
$.IgF
Ègrntck
Oir bn
latrâ.rd lryl
Blerr }rlb
91rrc È*r
Elrirt le.ihl
Btriu !a*ir
S.nùa fçwi
Bcrrrn x.ral
Bctgdol n pfcnf
8lr{fol P,{tlrtBt
Slilrr"Ul
C.ch fLtid
Cæbl Fùlr
BæXd ftilJ
trrne ?rrrtnri
trtd Cr.*rftfar
Btnnate &rg,
crrtring rrya
âcrtrv riltd
Oc;rr ltaJ
Ctsira âal*r
trlir*t
ary
gqar *$b
B.t.u. cl8æJrr 2ott
SoaOf hsd
Eobn {d
Bo[. aua]
Êon{3rte rfô,tf
?dltt t.F
Oenlrarnrrrr
Carrrrrl )crn
tcnnftra ?ùwt
6æuon Ald
Colr fttad
8oùbnor ?elt
troulour Ôe3t
i43r
Srorrilbrt
?rd
lror.ilbud
6rurù fnuri
Brurf tr
f}rtll
lnrtr
Enrf.Fi }rr
go$bud
Barirc
Brunrrar htrn
Brusù ld.!l
BuAlrurr fuùfù
Brehrt $rcr
&rilc,r Rallf
9ully lrartli*
tuidlt ft$ttttr
E f3r r.hb;u.t
Cu{rr ,ûfttrt
irr{
ùq{r
Dorrq*rrt ftn nf
Dansæil l1n
$odèt lrqrrr
eoydùr q$+hih
0rerrântertr th4t
laP
frerrlrrlou{r
Otrrûrt tt! fevrri
Êrnathtlsr tbniL
greutr' ûrl
Eterrvr?trJ
Eerr ânlcirro
8ur!ùtt )o
E sd fûili
Burorr hdtf
f Grbre bn,
l- Crarr llâ.rf
c"{nd hûr{ur
Critlot lorr
tatrrùor ùhùth
tævrur
Cor.ôd lffflry)
Èorrôr f*sr
gilhlt
frold
Bordir a.rrdÉ
âodq$r nrFrJ
lrrb$r
lilra..w
âocdury Lrrtùt
frrJlr
âolr{r{nln
6rcchr
6rrArr bht
gE3l
hhlt
rù
$ril tir
Bntar (bl È|dfnfld
Dilrth qna
Êritoul fdâa
tldr
sriltà
tilrt
Bra'ttqp
EtomU*$n lç
tlurur
Èi
Êrurr *rr1ù
0nnrrrr ârrtoir.r
Genjorr lltnn
(eniou ilfid
tanùon trrrrfxlr
Calntveli rrn
àmrr }m
Cerrd
Côvtlùn }n
q
finh{
ôelup hl tlblæl
Chllrrlù/ I yilr
Chrrrirrô frm.ù
ôrrnp(ftrrr|r fuùr'
Gt*rrrplnerl ÔrË
cterrplon bn
ctàlçrd lrar
ctalrrltrr /had
6l1a.fpg;[
atrfcqtot
ct*borntùr tnj
Clrerlrlt
Cblrr
Ctûnrijr
te.ff
ctreel{a* Èn
Ctrtcrsrryrertd frrl
chrùairr dtri"
Clrtr$t alrtnl|td
ôrbr (o)fh ctnl
CtrtrtrmÈrd
éhù, fntÈ
Ur
Chru$.i
Chreoolr h.il3
Cr*riiîlrla
adcy ïrlrtâllrl
ctdqy tut1trtâd
<hllhr ar.rtp
Clrtlir lrr'rr}ïr
clrjlir htn
<ht|pr' Atfid
Cbrrçr[y h'rcr
Clxrr )ar
Clrùr Rq|ç
Ctruc lld.frrr
lrrrcf
Clrujj
CËË]* lrrrac
Chrncrrf ?il$?c
Coltû âirrd
t thot ÊtLet
tallllc ldrrir
Ccfird €lrdè
eabavr liq.i
CorritàLls loûr
ô.Àt. cvg',t{t trof
Camoli &dhùr
cotnb riltrùl
ta#rt ?tin'r
Ca4ulrot $bt
&ôil tr*rr
fp,wc ?.derd
gagt e.ûû'
Cotlbr. Ît'çtr
Sount loçct
CorrÈlr.J}rv.
Corrteeu Ô{t
Côulov Arrlrn
Cruturtar bqur
Csutrct
Jcvoutun 6ur
.DrrnÉd
.Dluarirri trrerrr
eilv*l I*1
Crt'ftï trtrd.louit
tfd&r Îùtrr
lrblr hlralunn
Dr'âb lprtirr
Crrot
tlfl:rrrrù
.Dtbtcr cfra*r
Dùl,trr drbh3
Cumttrl ùrlcrl
Cunrt
n .UrnÈl Arat
-
.F^ri tùrrt
Derrarr frr.j
)êperne tlrrrtr'c
.!arictr
Dtdt 6udrvl
Drsrroulit
Daârrifnec
leutr.tàrl{etr nilrr.rr/
lqvillç ftrdru
lcrJfirc hlrF.
Arnict âu/uah
Diàf u*t ^
.Drild fmrptrt$rù
SmoC buù
.Drrdilbr fi.tld
.Dlhlut
.}âùthr lurlir
&uDr'ltt âtlnd
DcÈcHÈhôrrft
.Dradrtd l{uâtt
!t oV Atgrvn5
.laqorl Qfrlcur
ftnee*
llar
Dù;næ.inal f,r'lirrr
Dùbrltt { *t,
DÈhûct tlar
Dr'otdornrd bau
laibar ?'rrc
Dtlilot? lhxi..
,tt+ llctrdLdf
Dch$. ftlræ
Deùrnrur ôlbrt
Drlrrrcrrl 6uy
DclerlY Jet(Y
Dclclôrrr frrrrrrr
Dclisur touùananf
Drlord Lrnfrnad
Da$ur Inheil
Dolûtùtqt, &rçr!l
lannrr l.rltr\r
Diumq$rd âùcl
ttrfiortb&?h
gi61ç{ hurr
Djner fùrl
Itirr OrarhC
DpF nnC
Oorifnycril
træmçrr fudrlrb
.Darnrr ùer
lacrr*rn; frffçf
.Dory Àgrrrur
ladeù tÎæfr
Dtrr q.t?acr
norrrt lt|rnr{Ê
.Dou.idAltlcrnr
.Dowlrr trtrn
Dayrn ,tn
Drcl&ml a.fâl
læylug nn
Dubatt
Dlour3 l&nlrt'l
!t tùlt fnJd
!uSonfrut
Doùufrrorr9rm'
.Dochfr*btrrrrùa
}rlry inrrrrr?rl
.Dullo qferr
Dufour &f
Dutlmlio Ldrùf
I4lrùtrn lp
DuÀr fr*r
Duwrgttlrtt
Durorrbfur
Dupontcir fnfrt
SrPd 6r.tr'ractt
ùtd Èdrr+,
DoPuyJnt
lurrrgprc nrrllt
tr Etd ra.rol
l- Gàt aertr
Fdrlhdir ôit|
Q$lrnenn àâù
Endrlin )trùr
Er*clol
Fnd D"ilt
Éntr. Èadtr.
E$ a f
!""ùtt
lll|
Erttr'ltfd
Bàlreh lrn
Forrrr llhl
Ertrlnnr ù'J
g.À.t. q.Êæûr206
rylrrrtf
bl
E*ftt r$d
hlrrl
F hàùlr
' Fàùsr? tr{f
Brrtillt tlanr$*
|il{r
Rr1rr.âJ
Fnroubtr$ bn
Fep6 rr*d
Feun haflni
Éonù
Frbrl 1ùrrr
FcCrnrOut
lUllrrd 1ft9
f?rr 6dnra
FrUarrfrRt-r
Rrtlvra ânad
Ftny
Flvlæû frraia
Fri|ùrrrr$unri
Ffrrlctri*r Aftt
tfichtrar tr_lr
F&hbrrrr rst
Fr'gchtrc.n d
Ê'iah11l fcr.iJ
tr'toeD tnû$
Ffrrhcr rulnal
Fhlrtl È|ûlTldr
bEir uùr
blrcci Èlri
Êlcrrf
Folruç ary
ftmùgtra,[êtrlrrl
Éllat bir
Fotorû
f-hbuii
Frrrrchô tortr
Frrnohrtlru
Fertprf hiil.rlr
Fr*trùr, ctrrtrrllhrl
ft'trFr trrna
Frrprnuth lqh
fhrygt 3ûtiL
Frvrr È#
hr'of
ft$a t ut&
frùr nPrJ
Friseno lni
ft!.,t[rt
fu{tt ÈDl
tu6r.y gbr
G
C.b.toir
e.trùl tbrl
ôarleLr |tnra
6.i61rr brrh
6eil 1r1 rrurrr.
6rlrrrd hd
Jror
ôhiy
GtJrtd âllrt
6eistlcr wa
Gcvrdernrr lrrc
6rnet lar,it
6enjtr alx
âadatoirr1pr rËl
cinhâatqfn Èrr
6lt!!â 4ilrù
Ac{o lauit
ârrlShrr|
fu{
&r
6arûrrtCtrrtr
611,fglt rbùd
6a+rrrdc6ùlq
dcndAf rrrr
6eûgror. chn
6ily lo
6rrnbqùh
ôlnlnclli lrrt
Ghiritrcrli h.ù
C$anreini frrt
6rlr llrrarrr
6il$û erç
6mdon â{nl
Grndotitr tsrûr
Itærrrrd r*r
Srt
ôrnrrri
Gjrrteud Èl.l
drlnfer e6n
Grrnoa lhrrir.
6éser )rrr}fn
6fcblu ltrar{
6eudou llU*
6,il4,6rnt
6mrra ft'rrJ
6r'rrra Èh't
€inadn 4rt
6irrr d riô
6r'npd ho'
6r'rru4 n*rl
6irc rm.C
6talitlvaryh
almitrrli Aùrr
6rrt?à8111 teul
Galblc eturr
CroUClltrrrln
6oa.rd tfatr
Golfrùn cn*
6ach S6oU.nâcr6Afr
GioldctruÈ ônria
6dlài{
6rrrmontFûryi.
6tg1çn
âard
Grugra rrn
6uËh&r Frilçt
Clrrrthd.r brr*rrrrr
6rrrtti$ *F
(butner rsth
6.sot'ltc u.lU
ôtJftp ôr$11,1
GOrOof bt*r
6ouùrrd
Gczuth lÉ
È.^ù. Ct.g.rÔr 24
6ra{ bdr
6ràl ctrrlrr
ttrrt
Grrrllrn
6rrssr Altltâiad
ttrcdnor Èn
tbd{ira
6rurricr
6rùmrn Êhxl.t
Grirrki tp',r
6çi5 lhrrr
6rob trnlnl
6reù ùnFrmp
€rofifer rn
6m$ær ftnri
6mryt lihrr
drurlen 9r.d
Ctatl hi'ti
6!ott qt*t'n'
drolainf* )org
6ner*mld lprr
Grurlr frbir.
6schr'cfl lrrut
atHrrrt âhrtrrô
Gutdtr trlr
6uerhr )rrad
Qretôêrt ÈhJ
6ucrdtscl ool
Gr,rrrnrnn frtùirr
6véw arrr
6uiaær Gtr*
dutlpt lltr
6r,tilhrrnC
6uincdreu l.r'.
6ufh llv.
6uyarrr*
q tlabcrf lrlrltlrh
| |
llaGhrt ftg&tg
Hædricl .lrrhl
Hrc+rrl frrtrrd
ilarrinlpr lcuirthrlr
Haa* li'.
H*rtg firiù
lhctLin$r
Hrflncr 9qd
H{hr r
tfahn âaJtd
Hehrr ârrt
Hrltsr Lrrrtb'r
tà,fttôorn*r ni.d
lfamn |trrl
Harbnant *rrela
tfrrtrrunn I+r.3
llrrèrnarn ||ûthr
lbrrrÉ
ileurlcrr$r M
Hrss Èlrc
Hruttr t.Èrt
Huc l,y,t''
Hciahirs frr.rid
Hcûillsd ltrûri
Hcrtriat rrr*
Heinb,
lfr^rtÊTilr'.J
ilctk r$u
hlelr eqùn
lfatt r.irt
lle[ Êrr-.t,J
tlellerùr(cr hd
llalrrru-er,i
]fgûiltr rrrtàr
llsrnmæU lûàj
tlgnvwtrlirr bcl
lletefi Alohl{
Hennaquin )rrr
tfcntict< ltrra,rr
Flannic( P.tn nr
lhttri
Htlrrr'ou hur.'
HCvrry tlbte.{r
tlar^ry ?à.t
rfcnt{is ?ld
llarù7 â-r
lleÉath brt
Hcrclcr
rlerfù hrrr
Harfrn btarr.
ilarr Chrltr
tl*rbrdr trlltt
llcrrrrann ânitt'
llu.zot, fnrrçir
tlegl trL'b*
Hrer ura.
tlesrhhj ew
flcyler arrled
Hi$l |e"
]ftrth rullh
flcif:dlfnrÉrlrr
Hircrf ,hrâJÊrf
tloappncrlrrLrrtr
llætth f.bl
H*,luld
Hofrrnrnnàæl
HaftlrOnnqFrid
Hot taùbr rryi*
tfa(6crh .Lrre..
lfptl Aùrd
HOtt, t rr;l
llob (l') ltir
rr'
fleulf
llourtoulla ord
Houvcr6,nhrr
lfU^tcrù tLio?
rlubl* Ir't
Hrl Ètrr
Ffurvrlcrt trru^
Hun{fcr rtd
Hurcor egr
Huttt ,.!er
Huttard Ernot
}luifcriâiniËtrrr
Huwrl
O.A.L.Cl.9eq(cr3ol
lc,f,turte A4i"o
T
* 151i Brrt
Ihto dinT ,
Illir Vù:rar
&nhoS {
Innocpntt ltrr
.[ntarr
^$rr
lut ( tnbrrrt
Jrcablld
vT
hcô
n ltilrd
JacqwloBllmi
Jrcprrnrin
)eaqurrnarl lï'rn
lrqtrm lnrt
)rcquoE tfbnÀ'l
lro{rr 6tor$r
)lr{rr lrq..rûilùrÊ
flr$r )rmRrnPù
le{r ta.$hûrût
Ltsr hlrlbrr
Jgc
le4r
ru'âd
fÎuTw
tËæIil&r'
U*à
lef,rnl \ru
lrrrrloir
blûf
r{mfn
J6lai
1ry1 reur&a
lrri|rrilrlû.
âf.rt
.lh.t lô
)rhd &ûr'
l?l,l ùÛù
lt$d tls*ract
XUri
lolircl ôqçt
)cr.ûrllurry
rnij
lu$dn OËù.1
Lttiitt ludrrr
lun{ lrrbinr
k Xrhn hÛll
r\ l{ahn ?æl
lbirar trrmrl
Kàlè Ft'atr.
Kanrnrrç 4ùra
|(mtp$ frrlù''r
t(anrcl Âr'lùrgr
|âps. tlrlarrtirr
Kerc tL
t{rofrHnn /ftrlrJ
f{ciær chrr
Kclcr
^l&rf
(runhern
lrnr
KuDlcr frrr.êt
lfulparr èrd
Kulrrrenn Àrt
l(utbr rrrlln
I LrLdi tr{.
- ltrlrrtr 5
txhpa tlr
!rornù.
lrcorf Pq|rlr rrJ
lQrôFl r$Ir
tQrnd Èr'd
|(æalcr hrl
l(lcttr /irdd
t(rlhl lolçt
Kr'cn/ fuilNlt
t('crvcl çr
(irch rlr
Kr'rtLc fltn
Kiù|rl :r'!
txt?ir tor
Urfdù rrÇé
tt rd
lr{qr
trtrn* ta;t
ùrlbâavra :qllr
lillarnært etruf
trËLrt L*rl
tmrlcrt;qf!
lltrlolrr
hdty fd
tftrh l+f
fftin ticroH
l0.in Lrii
l$?ih lârl
Xlatiharùr llltrl
KlunpP \l
Ktroarr ?lll
t(ochsnl tee
lbctar ctutrr
llârnrlnOtrr
lrlt{ âlprrr
lû{ Irût
hnâr'âyr.n|
t*drr fftÈ
&lrrâi#rd Ëtirrnf
Èd
brorrh
fruturdt
brtçsr
tattort fqrûl
trbt r fôilr
lbhlcr arr
Korrrrnar urul
t@[ |lrg*r
r{oP} }Çr
l(nlt âmdd
Krrfr a*rt
Krdt . *gl*
l&?rùl trrlir
trrttnt lor!.t
læcrrt rrra'e
frrl{
trvifn
têDouh
todrh l.oir
Læhr lirn*
tar'qr hri
trtn:veir
larf Antr
KrobLân4rr
Kru{ ar*t
hfùytr U'r
LcLrr llbfbçr
B.A.r. Ct.&rSv ZOd
làvl
.ç*rilpirllrr'rt
Lorùz fiqaï
terntùÉPrtrn
læq Èrrt
Lalcur lorot
W lrr+o
tlqy uria
U? r*d
[,nt ûitn
ltp
lry'.b*,
tibola hrb
Liarttre brl
$nf.r frFd
Liùat alrr.
tiht, lrurrl
t;hler lqràr*
litebr fublr]
lterrl
tof
tot{rravitb 5
trfh lrtct
Ùouiehnro:rr*bt|
LucI
tutdnln Anad
il.dilrot lrrn'
[*4
'
ll*Uiç F
ffeiuuwiceB:rî$a
iulrltyc
Melrud
Itètharùr $?t J
À7nod
ttrltor/
|lsl6
lair
Itetruiror. ârrtdh
l,ldnur nnârl'
MâtrfâviÈ tild
tterrilold ârï,r'
tuatrl l\rl
llàn{ou tlrrhf
f.laniold Aol
lranrral hrral
t{aolt
)4afthrl
lnato'
larrchrt qtrâJ
t{àrdful ,rr.ric
l,lânhl.trur thrl
t'taring 6ùûh
rutlbl frr'hâ.
xrûh ll*rtr
trtàrbh ,fnr,/
Itrrtin ftrillnt|\
f{lhh lxd
l.l?rCôt bler
ir.rb Ard
lqorlt crrùfb
r4.rft rrrbd
rlata /bjnùr
l|eÈr,tlrrre
Irà4r Ahl
ldcr*
Èrayrr nht
ur,Ër hid
HaÉirr ErJu
Phntilrt ftrr
ItrYrr âlt
fæFr
ftb{t
loùlni r"ia
ulrr
eat
Htrtny $.rt3
IrrY crært
lrerr fnl&h'(
,tae|ærnn laÈ
ilr$rLr lurt
riùà1111 ?ùr
141'/rd CrrlJlf
,,;1t2363 Ar*r
915g.6 tinir
lletrnat
Hôhr13
Iràtlfru,
llarrlet
f.leulal
n t-a
fr{6
|rrfÔ
nnriâf
ueuloublc âbr
Hrt.ltrl :.rçr
lt r..tttt tlrr.
Herrlay âr{g
It{r|rlj(3 |l|lrt
ttlrrrrhc
Farr ?,tr
Ëracru Elùilr
t{àzcr., 6r{F
t|reiirc âùùl
l|er,'àra lltd
F4rû,vr ê;tfr
Mcistcr hat
Èrclly iû.ù*
Mcartplrlrr
hcrcfir ÀCrr
nfcho|cltt d
tfùhrlo! 6*ôl
l|ù$lrrir'r Apu
Hthrf âï.rd
t{r}pt ttrn t
lhLl.lrrærh lrn
Mirrbd dw
tqiùbu lald
laohr ?erl
uomdr
trroùni.t lhrr
uan6ch hrt
xa*rjæ f."t ù
lrannrr lnr'
fford jlrre
xoq[cnlhalætu#tt
noqtlttalt rb.rtf
t{ôrrc[r' Êtr\
llar8cnl ltilt
rtarloù Êrd
t{or".;n ?rlrn
ifOrueHilFbttt*lrrir
MATOU
MoScr [ouir
b.A.t.ct.B$f|}w
Plotti Arnl$
I'touûb chrrh
Morta àùl'
Aoze hn
Mrrttûr 5b
Mutlr: E{r
ilu[c ltrdl
iluflæ {*
;11r[!l
trl
Uunô {5r
}|uruh frtr
Huni0? ùlrrrr
rruilrô h{i
l\l lv.toubf .hil.
' ' J.rrpirdrd
rQ b"
lgWnrrnncllrro
l/arvilf ler
t lrrutUr f.+
tlt'crrllc bnrrr
0rrùtr rrrt
0ffcnrtain rrur
0lùùr rnrqn
OtËtl ldà
Oft fnru
Otàrra *J
ârbrl
Aunrnsl(i
p ?.ià tddrrrl
' hndrlr lot
Prtrlitr dJtlrt
âtrrrrntùr frrrd
Ptrrlglrtùr |lr?f.l
hmoÈ E.tr{
hs!ù
Paplur rn
PerrV ftË,ûr
hutV rrrllr
Rfæcùni feçi
hùlfcr lrtnôç
Nr'abt hn
Pl[Ë's e{f
IVI'cot$ li*J
ilfcdar lewi
ttoë nlelt
Pdtn fal?lrr
Pût a,ptafftt
brrlc ant
Ènny
?l*rrû flhr
Prmy elrt
?lrny
Êrrin hi
Prtsr Êrrt
ildl ru
Jvot'tiïlfrt
IYq1utiàrl
ilandiæ furir
tvuuryrrrd,
ft o'Vit 6arrd
?lotl arrr.r
ditçi r-,ir
Pl'aA aù'r
?tllrd httd
Pr'art lreûic.
?W ùlbir
?ilaù ?ftr
nrgûs ûtli.n
9t nâa r.rËl
flcir arrrr
ôrâ.1
.rsr
?ohclt ferçrùlrt
nilrrf
hch.t li.r
Êæ,hæ try.
bhloaaûg hil'
Paùùr Ëiir
&uilru
iari0on cr.ûf
Froch olr
lrcvot il*b
ft4tÉ$ rr.
4/ Atr{r
Pltnliln ?û'n
çl Rr.hou bfrrlrr
r\
Ê+.oti I',
ReorJthrd
futtthltt u/
Rl$trctu
Rruû On:rt
lru$ortrr
0ùnbtCru.
n
c,
Srrrstrnitt
tfël
rrûl
ruû ^râ{
Ê[t*rt
b
Rôhr t|Jid
R31ùf e.trt
8rùoul
Rf*trt tryrt
OHotùri
f-cr
Ot'rùJtrrd
hh a.ùr
?lUnlrtroulrr
ftVrou r.r?rt
ntjrràûlr lrÈ
]Yô}l}r lntlrrr
@briot t rb
OÀrærbtn h"j
0àr ttrlct
lchrv.d ttxi
Oarthcr chrtr
$ryttr'i
fliÈtn Ènd
qdlff
&nn
Ènuù ?ùrcr
Rovravf frr{
Êcwlrrl hrra
ftq, âlL
Rr'bdn fùiËa
B.À.u-cl.BnStra{J
Ric.lù lsrr
Rr'drrrd6.nf
f,ùhrfd o{br
Rù**rr ulrt
RrUrrUÎùrrar
Êfdai'rt{6
ftcarr Ritôùrra?rfrr.ri
Ruôùn{æ
u*
Rrl,rr ârt
ft131ô f.acl
Rt'a* nrrFrJ
lr{otoù |rrf
Ricær lhùrr$
Rihahtld; fnii
Rirro lotrtr
iohrt rrt
f,oart ùur
nodlùngrr ?ihl
Rqnrrtr rf
SeïuS h.ù,"
Sliunvr rær
Sfmgon
frnO
Sarre:irr arnr
Stmain bltùrr
Saptrep
ftallicB Èrlt
SchrXbnryQrrt
Schrcla Aral
Sctrre*æAr'Ép
Sc|rra|tr ôrrila
tçt66y1 l*r
Scherràrhrrrrt
Ëâri,&r trmrr
Sôryder C[âr
ltrla$l
ScJ,JùcfrrJ
Scflrdt arlrr
Sdrhrrrfe{p rtfrt
Srltunhrj[a btH
Rerrron
Rourdrttrrrt
Rorrtrir 1ç
for tnrr
Ror i1mo
Roct
Roo{
Rottr trrtr
notbr.d qr
Rourrrrr Lrrrrr
Sfimdc&t ttrrti
Sclrnùt fuÇr
Sôrùdt
*hnriàr fli
S&æùrf hûrr
Sdrnrcùtt lLd
tdtlu*
Sanùr
Rornrl â4r
Rourfolat U
lour trrir
Êoy r*
Roycr ur
Rutt* trn
Ructrch fqr*
Rrrrsh E{ùf,
<. Sl,ith tlrtlt
J Srdhr n*rrt
Sdlouht ltrrd
&trr'einrtU*,
Schù?fl lrrr.
Sâoùf
Schrrrnrnftlâr
3hC'cr ftl
&h,rdt r trrù.
.*hrrt Alnl
SAaÂrnæfrr e,l
thrrgu lu!*
Sàwa*rorrbulærr*
5*r
lq
6eiirËt ?ùûr
Siht ft#*
bûrl
S.*.rraldf
Seræl ftrm
5av6 h
Sililb P.rrrl
Sùbrc&.râi..
9iflornnn ttnt
5ôuær
Smtr] rïr.ir
grar nnt
SrrltaùlpÊrû.r
9orrroa6 tri
Soufa era
Sart .St i
6orûtr?rt f6rr
Srtcûæt
Spierrr Et;ir
Spù|ttlnr
fh".|f
fp'rllcnrr ônlt
Spr'ndhr fùÉ
Strtb.cl{il.
St iîà.{
Sbinntrh âilbir.
5Èpl*ra Act
$b-llon hrç..
el-}tlt h*)
SAolaeç
Stlb ,t*r.
Staræ )rr?ort
Stilil tu
Shned rrrr
5ùudar
StrUrr*t |trfrt
Sturm âr.tfr
$uôrau a*.
&rrlrck b.
ges rçrr
Srrnul
7t feâorrrlcTrrrcrr
lf{br{
flonlrt
2rz
B.Â.t. cl.B??drr
T.lt*t chrrhl
1â5-ld A4ot
lirrtro t{.r
lrtrnùd
ILhclrry
lt6ahn'- FrÈ
TorÈre'aô
'fhàbott ârrt
ôrlr.Dil
thr.lÈn
ltilrqw
)ÉrL
ftiU t'J
Thjrùm llïtrr'
firr'On Llr
thavnlr fcrrrnl
'\rrrrrô3 ft16pl
{rrnrs 6er1;r
Tlronv ôr{tr
lolrrigft rlrÉ
rob lr*,
lbgi tldil"
TouwJ rrd
Therrnccbr trj
Trrgt
Fnnrl
lTcillra lcrn
T3i"rùtr l*:
; I Ufltrenn]rùtd
t-' urliattr
t)tùi Ê$,
r r VrlJlr |{l'âJ
v Ysnlt rlli ?.b?
Væanrilnim
Pnl
Wrhr11n^
VcvcrF
t$,
Ytyntod f*i
Vayrayrr ltrri
VGrqljcfaror
Viaru r.rùjc
Vi(ncl lrlrrri
Villatc Ctrrrr
villah lm
ttitccnt u'.
fsgllor ?r,l
Yo$tHwr
V4f eumn
VW hht
Voùnsorrtlillrnlrn
Tor'rin
Crril
Vomechru
Vuillrrr
Vui0on
\^, r{rrh :srr
" ùrlâachthr chrtr
tr|e{*r llrlrl
lVrTacnwÛtrnnrj
UbfËt (trrlrr
Ir/attrr Frfgt
h/aquab lc*
UaorarrE6.rËr
h/flrrtrd rr..
h/rÈ!æu aùr.r
htaùtronI'ft
htauttùr
Ucbcr rilhir
tfiùrr hJrd
ruil hJ
htirt Inard
hlrjrs nr*i
hfvnbr 3.W.
wdtrhrlcdh ârr'
lt pl Èrfi
Uo{ Lf'.
rrratlêl
walf .l$tt
Wa$r*
Uon"E altrf
h rrtz hd
ttvtÈ 6lrçû
v Xrrùl firrj
^ rrhan
Ê.i
"J*rrlt'll
Ztnn oLhl
Zmni
Zclrncji t'rr
Z
zîry
ærf nbr
Z.aô ôe|r
Zrrnd.l tûr,
?vnâr;l lnrir.3
?urldr lnrirl
?uaty âtùri..
tdafrI .ùlfrrrit*
o Ftbrf
Uilr'tû lra.
ifliis àd
tfaisoa*t h.l
tt'Ci*trur cûI
hrrlltr
Tcltcb .'rr
ttltmdtin{ Crr'/
htspy Ërr',.
Trblanrnn l{rr
Wichr
Uùsar tnrnr
lttilbnjn lnan'
Wmlcrr 6.clrrr
tyB. b lirk rrr$lib rl
tro a$rr,h 8b aôni.
lùtf,ôt'ùrhrr
âft.C.l.B.tfÊ ttl
Alias',. FtatrloS... 6r,rttrornt,"
ânæl- Drlnd*uirr
Itilèb- ÊryrËnnitr
Budurba'& l "rr
8rÏolj - hàNticJearr
fuft
bnrri )on
BarroiB' 0avrtztùûi4
t5reib- 0erllonâ?rbn
kfu
- Etrnrlhrl
hhé,
Wpr - LubËn4er
Da{3r-}lûreur hdid
Dctnrnf . Or,nhlhlr'z
3m.d - fri&rfttr.olc
Elil- Brrtrril\4âil.,
tob- È[û"&tttt
Dgràtvr- (ouàlrùr).qulr
Drf{ou - Êitlrtc&rrrrrr
t*r*-Fhx}lbi.d
t6ceud- S.lruhlrdûrror
farrtrai. Ênirdlrùhrl
ftrrrnbgrt' hrnbltrr &nir
ftnv,p1nj- trrua*fla
ChfrlfC- rrrs fndrr
CtadoÈb.ue'rolr fin.ir
bnnt errt - àIlrlt-lrnr'L
Cottevt srhrilcÉric
fuitt*-(crlru
)rn
.Drtcen- Pr'cer{f1,n.t
&lalnôY' &rrtlnturnr
Dglcroir - latll ûnl
)orrrinique - [rr;t!rl tadl
Evrrilc - orhri tlffi
Etlannc- thinJb firrçir
Frura - urà.tuIùÂc
Farvrth - qrir; Êrbr!
FadV - Drixrtcùrnl
Frbton. fa6i61fi1çil
Forcrbur-I}lbrr&rihnl
Francinr- Fnnàrr*
Frryrpit. ilàri.irlthrt
FratrgoÈ- hîrhÊ?drrr.l
Glrniar 'lldmcnn trrrrot
6acùor'r- tfetÀrrBùc]rl
adÉé- Ùtrr.rrrnrrCrnt
6&aiâ\ -€r'rauÂôné
6co(æ-S{urtl tÛ'r.
Aù.ê- tlllfrur
Arrrrrrh- nrrtfln'hxit
aiflir - Sidbô glr.rr.
nichrl -hhnfrttly
l|ilog- t brrr ?ùtnl
Mr\qr - Îùb4r,l{alrrb
ÉiHât3- tH,$aùÈrtf
0livc-
Crrwhlàn-$r
louArrl
aûV - Èrnrh ue{c
6uchù-t|ontrfuitn
6Yrnrn4- tarlml had
l{tndtirrcl - frÉ.'r hl
llulart - Srrrhtlilril
- rtlrJûlùLlrDûiirùr
tiù$ lil$
'r3
]àqu.tlilÙrt2'è'Dûô' bâeu4 llrt
lcrn .Tl'lrtldrudr
tû'*hË (lrflÈ)
tnlrhrtlprr . 0tlllrlrrl+rt
Frryr'n
?Cll - lr*lti
:ldn- Drfaùirtantt*
$rtrrtrry'&rfre'nÀ àltd
Usvttmu&-Trt;Jrr+ru
lfatq, - Reû6rl
Narrl -lrnrùnheb
(Udb
- BuâryÊdrræJ
t$âh,r
hulurdcsrl
âtrl
ârçd -rilrrr
lllm-rarr- ânahl ltrra
?ob.
btar - lrffarl lraræ
P'Ë'larri. sÉh,rr.itù
6.{a
€rde-Èlàr tluir
Rf*ùa .hrcrlrEtilma
Rt hànt.fùUù$rrndd
ÊfPtt - tnlr$r
lir.y. &hrl&riria
RiWl - Tcllr*r ôyr]rr1r/
Rob- Anrrrrâ Ètrrù
(6lDin-(ârrlrrcrlôr)
18- rù*urrr
ROty- nrrtrr!.fi Foù.rt
Qrylrr- 0orrrrerù.lrn
Jtdhn- Èùb brT.lùh
lustin Ratilrltr, -6a.â !a$r
l'àlrh4-l{arf[ôu.
Sa*froûr- Sahrr}rr
Llurcnt- Bælalltira
9ctuhy-mrrila||xi
LAnofnO-llalnt ?ùnt
e+?i .Grhir$rJorçr
tondat'Drtffndcofioy Sourâ - ôbacÊnC
llâfc Sourirc,' Èrlltliddd
tlerroka -lrnlxr ry
l?trùrin. Rr9ylvùr
llæùnnc
)rqh
UûttF
Brren - hrdihiri
ftlmln2 llrawrrt - knAll l|àbt?
Mrr}tlfhn'- Gf*r)ulln
TÛtL- rdh.rtr Êorx
l{ArntC . f,trhrrl b;u^.iJ
Torn-tè$rtr)
È4*rriæ - Vfrlol
fOtY -5,rrrh fi.*.
ll.h
Êcrncrl
IUlrin fàta-trroud- tf&:rrrtù
Hàr - DaFah i4rthùr
Ltrrra'f lrrdCâcturbr
Marhn - âùoa
Vcrt?rr,ùl- eurrn)r.iiru
H arrtel- flrnærlù lorir
rtC.
Maræ - Baà&.fàct
tltttrulrà - ?qlerErr*rt
8.4.L. Cl'ÈAtr Zftl
USTE- DES oFPtClE Rg PAR UNITE
(cf arilrflâ)
tîert
liuLr{ovrl
Rït rd
torrraour
0iltl$rlùrl.
ht rblhr ?
thdup l|r
chamron
Crerrxr
DÉclrur
!âûrhril3rù
lory
fr.lt
Lutrinfr
ttlf
frl
G*
âf
S/t
câJ
fr;
[r
tt
tt
$tt
s/t
lfdrrn
U
r,fAô
,lt
lforcru
C4
r?[r
lcl t
frbrônitt
rt
Ll
U
Ar(næ
Grucr
ûiion
ttoûtl
Bod.$ê
*t
tlL
EuqP
Chrnflrra
folrùrc
.ldjarr
Jo?nor
lhr,lQt
Etlr
Fitâtr
Firery
tlatrn
tfîaGt
l|l*rerm
l.fruÉl
$rrivnt
l|ct'. i
lrq* ?
lteunrir gtrl
fo|æ
mrt
Plaig
Ponirr
et
u
tt
Cr - Gâfcorr
Lt tlrunarrl
alùerrl
tf
Cr 6crùcr
[t
l.ù
u
rt
6rr
tlt
hf
Lt
fr{r. ll
JrÊô??
Li
h
Crr
Sh,T
rc
Thùlan
Ilnony
lJ
tr
iÈ
ior
r lrllerrrtl lfr^irrin
o Brtfoltrùru
lhn
ù@b
frlra/dntnt
$:hrraùfer
- Snet -
&rfc
6tûhl?r
6uilÀllna'
Cr
U
tur
tr
eàr
.hA/lrrr
.\rv
€dUûdr
Ert'
tbhrt.
t,
tf
(lrr
tl
Ct
6t
ooF|l
l,
â/t
Uasr
ftnL.â!r
ârrlairu
frubrrto
târùrl
Dilort
Daqut
rÈ
5crIret
vogt
tn'on
6.bnU
tæd'tartitf
trLouh
Àfry
mcyrr â
}lutlrr
Rrrrchct
&hrrinrr
h
ilL
ûr
fr
-v
tw
Krwd
l&/lrrrann
lrcèn4
bâfcr?rtrrl
[thn
}lrtcr|t/
${ïot
rronl
tVOndicr
Olarhit
Èrny
Pr'crrâ
?dâer3
ltDotrl
Rt:rdir{it
Sotrcon
RaSt
8obæt
Sôrrihr
Sârurrrælrfr
r|'rirbn
Stnn t(
Bôh
Cu
tlt
h
Brr{dou
ttl
Èarnerl
Bonnrl
0an{ui(non
fentou
Jarrnoulirr
Dr4ùr
Drrrur
lirnr.rhnl
It
U
tù
{t
U
tt
tù
Ll
CAI
.Duàour1
!utut
Ffgbirtr
finlil
Frtrrh.
LT
$/L
6rr
''tf
dt
ôl
qJ
CÀ'
't$
C*
3rr
ti
u
u
litr
{r
u
u
tlt
u
u
Crr
u
rt
.13
LI
ârn
Clr
&lt
{L
6rnfadn
6ruurnâ
Grurrn f
srr
6arrrd
Crc
U
6sot
6tu6rlH
tL"h+rr
tr
lwracrnti
tt
loFl
Cat tév
'ti
ctt
ftt
lpùar*,
t4
}|lùnory
ll.r,
l4ild
llaûâ
16tr
3rr
u
r3
u
Ifr
rft
ll1
,fS
tl
tl
qt
E
u
rrr
a
lr
ohVicr
h
æraâd
h
tLilr
h[rr
6soùt
Sân fltut
&lrrrrbilnh
$ihr
blorh{r
tt
Gr
{t
il.
6'f
h
âe
û
fi
u
Ll
ilt
!.€ r0.
2{g
&â.L fl. r*
}T5 OFfICIERS
LISTTAL?HAEETIQVE
Êtnornr Êtrrattftriti
Nomt
t/orn r
ùirrr
---
ç1 Amtrrchr;
' I Rmbrrd
lntoirrc
&fti
louir
ftfrnc:
Êu-btrto
Ê. Ox.fr
- Bcrtt*tr
Ecnùe
EcrSall
Brntlrd
ûlrtan
C*âÎgÂ
lbrlfi
Rrymahr
tùr!0
Êabcrf
PÈril
r|rl.crl
tln
lr.r?ù.
sijon
Eær.l
godGlh
Dannôl
Eoodlrur
É'âiù
Dourflfnon
Enrracbtàr
Errrrâfùtùar
&rlor
Ic.ri
ftrm}t
Burlu
)rn'lr4lrr
*qffi
fr- Carriou
Chatupê)
Charnbaud
Chetngon
Collrir*
Conl'et
Crruscr
T-l Dchleur
tillé
0nirmi,n
?fcrrt
- Dalia,llr
.Dcâmoulin
lqrtr Derre{cn
'
.Drôb
Drlncr
Dlrrrr.lrrctl
Dihrt
.Dof|r$
DôPIT
Dorvrcr
trryncl(
larir
n+,trrtu
ffcr
Ittoinc
lnbhr
)æÈ
Lmfeæo
n nd
rrâtc
lllhirGhixelhl*
Ett
t{t
Arn l
tt E^l
âr1l llul
ATF E,T
.lL Hul
Cru f-{tf
Cnr ltlul
.Dor/
Alpborrsr Lt
Drodllerd
Dubaot4
'Ulnl,
ilL llat
CvteqT
DUPq/
F E4lir{*
Drryfus
tultv
5/L q
- fujcicl
Fnh
9lL 5{
Lt sr{
Erb o
Cru t{ct
âun ftlcl
,lL ,'l3t Firarv
ûurrrSq
Foisilr
Srr gÊ{ Follercto
rlL tq
Frrtrcim
Er
frrvrir
CAt
lts1t EH ê Grhùl
tl nll v Gattæorr
5/l il.!
Gamdouir
Lt S+1 Cresmontr
â/t Em 6eu$cn
ôruer$r
ilL l{rt
EH
CdB
a{*,
6ùrrd
tl ltd
irl ttl
6arba
fsp É1'l 6oder4
Lt [t't
6olçp,è
u lltl
6.ef
"
ôrQile*
Ll $l
Cnmcwdl
Lt Ell
&.lr'lrunrl o
tt S{
tt q
tJ Habrt
Ql 3{
' ' flearirga
tt[t
llâhn
tlsl
ilcril^
C"r tl'l
-.6tqÈÊ
Ho!
Ut Hul
Ll Md I Introcnrti
( En : ÉLù!r{. h{l.r
rd4ndr: I m.tr r*.ir-r.Ë
-
g= 9"t{
Ffi.#"
tt{ r-tm*rrra,4
Rrlr. sû*rrior
|
rirrrr.ll&ri*r
lonph
Lr sv
.l
?rrl
Jrt
UJ
ft&lpbr
RSr
U rra
lrlrftir
fànol{
f,rTfnr
l{ul
âlL sq
3rt |,|ul
Lr lrÉ
$
rnl
Cil
titt
[t,
t3
Hol
cn Sl
LÈ ru
hr $t
Êtarrra
runr 9!
tt efll
tt
ltrt
touir
cË 3t{
firnp'r
h.6J
hrf
Oltûbnt
q*l
Rùrrrrlrrf
hxùn
Clrrlt
1-n
^{trd
lnhrfi
brrd.
h.J
Itrhha
llÈrrl
trrti
lr
o : r.ft3$
ulbÈrrTlû'
trrrf ltl
Crrr tta
olL st
U
lt'l
tt
lltt
3rt rul
,lL s!
c1 q
EIL ktj
5n rlrrl
',ll
tt
q
ltul
at En
rùrt'
Lt frt
Crr n$l
u l{ul
ru $g
B.l.L.ct.outs2rc
(l5lt
Nortrt
T lrrob
\t Jxapot
J^.1[ct
,rr#
lr?tHntnei.rj
lrJrcnr
6reJl trrild
Rnô{
Pr'rrrr
tur.Ihrr
fi'.nr
Cnt
ttC
Lt
A+
LI
LÈ
âq'
f,cspl
W l{r.tmù
N roFT
Kràlt
l(ullrnenn
I l,oadaiclr
- lrrtlrrort;n
tcboulc
[ehn
tdq/
kymtqfr
tùn&t
bùriîfr
.M' h.lnofY
lâ|lrtur
hary
l,fa$.renn
Maùney
Frrrsl
Drr{r{
trt
hul
!m
liul
lrul
Èul
lrof
sât
ll,l
l,k l
hul
pt,l
ۈj
Qtrrt
âqr
SIL l{uf
Frmoi
tÈ
n
8+rl
hrrt
sra
h."i
srl
Ah.
trf
tlkt,
Êlynrùra
Gnt l|tt
clt git
irl
rntuJ
*rnht
Of cil
3rt 5r(
d*d
loub
lryûmt
{
sùa
Ê.ràrd
lltytr
l|rylr
Hr1É|rt
t{iUeg
ArltrÈ
trl,|
xrn l
$ar
lf
l,fofaà,
Adrd
cult.n
6rlb{i.
ln".ilrt
c4 !H
trt lrul
tnl rxt
[È stf
c4l blt
Èrôdr{
Um
Attrrt
Stt
LT
u
q
Ef4
Èll
MrI
$/r
tt hrt
t}glroært
ôa.
t ritd
ltrrc
Att
ltul
Ènl
ttrr 5t
h t
Rtllrrr
ll+hr
&rrjr
lrâmr
?tern
Ronon
Rouucbu
Rzrrt*
R D.rt
|^/H"t
ùr"iti
Z
âS
Èd
Lt
tÈ
[t
EA
||ut
nd
Al
Lù
ilrl
|rul
u
rht
,fùlj
Ai
fll
P*t
rrr
5L Td
tt ,rrf
Lt rul
,ll 3tÉ
U tul
tlrrllr
firrï.I
trrr
ll;
3*r
Clr*r
5rl rtt
Ce nrl
tt
ttul
tr.rh
3tt
q
fr.Sûr
Crr. lft
tl*tr
finib
blçr
flfJ&tc
frtl
tudhuwrr
lrm
6.aç
P.ô$i
aldrn
3rt
U
ft.
cllu
La
Lt
{t
Lt
Gn
U
pi
trul
ET
t{
n
r|.l
XrJ
tLt
Ëh
rid
?At
letr
ttfl
e4p
Âet rI
?ùrrr
Cd
3àtnrlt c
V' \&rhâfan
Vçt
U Sf
Gnr €|[
Or nu
Ridrrhp
Sànriek*B
Sdrrrci&t
Sôrcinrr
tôutnecha
5àrremtrutrr
S?illr
Sùilil
î Thidrn
I n irr'Ihanv
hrtz
lvtll
t{on4ræ
Nulfcr
Êurt
Pcrr.y
Pahrrrlrnùùù
?rârd
Pilltt
ttrn hd
Ptrir
Po|rcr
Pollirl(
p RroulB
' \ Êcboul
lfû
fiêf
Lt gT
Olrl efl|
c'lr il.t
tl
lrul
"
P ?cifrtg
'
tà
A'turE
À.1tletr
0thmâd
Lt
ltrûÈ
f'tortl
Horrurrrrirôrt
MoDtù
lrula
fl\' 0fw.rhiv.
Ohifcr
q Sqrltû
* âàrydraûr
Lt
Crôa Srr
litly
t{o$rt
gd
ilul
Èl€l
tt
frrl
('|Jwtl
û!b ofncuBs
tfol
Ft,t
,sl
ArFEçr{rLoF,l
ffij,ifggn?i#
B.A.t. Ct.g.dpr alÏ
uNrret
t!d.û"rdf
lRraAoE
tfa.ta?tr.DtortÉ
lÉlur.ro$&rn
corrgreue
0idcdrcarrt
ftuvyrâruia
Ch.la'EH
Affuahhr.ûr
Iiaisonr
ûrytùt
FÀ'f
trhnrf
Obrith
-Lii**
eot
tlt
&lhDrrcr$t
Pleil
HqfrP.
Al
trs
ruttlwtt
(et9*|38tn
a.b 13ÈrmË
BrifdcAlflc(!nlhc
goplt
côb eil.r.*nrrl' 61r l{u[û
crr
fttu
chi Phnàrl Cr..
gearitfu U
[rnÀrrr.trn {t
lt
l3ailat
hlr,irt
Êannrt
tlth,k
Drrr,a*xatl9&$
(&
llrlsrt
Ct.errr5ôn
DolelàÀ
t?Élfer
(x
lrry
l(rltmandrl4l
4t
t*F
lr4rn
&sd
l,lehg.
dt
BandauGr 5tr
(r+6t
sft,
- i,rrbrriltir
f e,'iirrrfuiÉn-
ntrf Z h'rTt^{cr rrtr.l hrLnd,q
nh,rdlûiolrattltrbrç ot,tl.{f rrlorad] tlfllbur
sulær
st$ort or.q'J|}
EâlArrç
3f 5ooc lô,rt.rtr
CltlacCaqrr }ldlr.ux
CdEwrÉrranâ læîrroÈ
,*Jo,â'"/},
$oltarCrrrlt
C!! Yrïil-ârrnrna ct gryr
falnY
.emaùr
y.r&rn
tdlcrt
CTR
C9 tc'tà
K*rr
Rail'
ûley
D'ÊTAÎ tti!,R
htcription trqr
l'lnlrrrdrnt dè
le {orttrrTien
lâutHousÉ, silA)€ôueÉ tlrrr* Italr
!firr F,tEfi
F.M.
ff.
tt
Lt
Cr3
C* ftrtot
liorcur(t''f o!
&ùruhnilb tt
noftÊ?Ëpôrnttùb{èhncld
Lù
Dicrrrt
t*
Èrfon
Lt
l**rh6:r +
Kut*r gÈ
TL- - .
Srritr,aatr^Ui(àovU
-
ltûdr*
À.t
ctt 6nrg.t
crÈ lârol
llaqrrrrrn(rl sft l(rwrrl
Lt xilcb
rlt' ftil&rhr ârp 6x,rr,n1
ttq4{rs rkT,fin$ôlâ
D&r/rrhÀ ân tft7
Rulert lrf $oDihrr
O[ 3On idr
vs,
l{oD+
'Pl"|whlilr
Êborûrlft
drt
. tnlirnriæ
lrâirlG
At
-lilfitrb,.à
- ÊtrrrcdL
*,o.lrnrupq llauanrisûbtrl
@eW
Ê$riras$æialgr
,r.,+Às
âumonË
:
cf,
u
tlL
olt
{r
{t
tF
ufrrP
Scfrnirr rÂ
lâoul
UF
r![Ëorreù
frltâse!:
hild{qh
napûË
Rritit
Lt
(5) ul$n
(il t{ut;r, €h rar*hour. tart {{. qT (lt rrdaostostrattor4
trr*r hlalùb Jtii{a,rl
â|,,d|,.rlû,rc*.[e _St
qoHÀUFÊ,r-&Ëha
(ll
(r) I lertir dal&,vrrtra4rrl
s.ou.
t,A.L
Cl.EseaÉ,RLtb
AtrFÈfr^TtON6
U N ITE
laÈrhrÉ'ùri or1,lali..
ifbrrmrfl|arttrn
EM
Dth M ÊTz
MULHou3e
dhl[&
rr$ t
tt
'^ôi
ËCr|I?I
,rl
re{r.ranr S(t
cbr
dùolrr
llnhmronl dJ
Errtgu /
I't
Doofirr
AC
-lûril$tùrr
âJhinr
po,ctyb
ftrrtcr
-El6à1.
(ruitct
tfboL
fuF{rf
i/i
|t3;d*lnlrrrf
éhl
0airi"t
ftdrb
6t"lA
tll
9C
gerdrrirt
Trûtq
Gh?
nrisrltt
bdlàùo
3*m*erntnilo-âr
-lûrif
l r.rrrrlc:
s'ouL}
8rulert 3
neÉU
ânrr
tlg'
Cht
)&iut!oa,
't
d Oiltt
luruGr
lû-rl-af
a.l-ù.r
Coûrlr.c
[c,l
Irilût
li#r"
e{
Ifs*t
blnùe$b
lqxh.f
lrer*bnlinrlÎ
ct{rrttrt.r
I
rnÉ?offr
04r:oit3
SrdLir
Oùprrrr
CrrMrrr
llttd
Sg
FPp9vrrrrr:ru
Rrrrreqporr
elcstâtùh ircrnl
af
5C
Ol'tiol
Itràririrr
.hnicSrirel
-tta|'t
Odrlr
€lntveli
lrtrrtr
6irt
â.i
Dqn4f
a]
Rott
5(.
rErh'lrurr ,Li
4rltæ$rll
t Értlhûrùt
3fF.A5ÊDrrit€
{L
5C
rû
u
cr
,.
lù
'5c
tl.r.r
S
I
rù
IB
!*
r^
Afi
idl
f.ac |r
lrdù la
rL}l
'W.
DÛXi
;.hi
ItlrrilIr{arrr
tlort
1 'rùrL
H
cl.rlul&l
$nteru
Ccuer
{t
ltù
ftl
tsn'er
Lt
a
(ù1
5Ê
3a)
ùraai
qt
alt
4r
lhl
alt
ffir.rclr.ltrx
(11 ),ruhf ar thrSfrSlorr1
ttl tt pnird11 0t.rr.Irr(frrrùrnon{
s{r
. r rrldj(tlrr
.rt
IdbiarLr è t'Éf't : ûti'n?? 1ûtrr'r
Tatlt-s
. I . rf r
Ucrrrrr 13tls
Itû'rdds |tru
Pee{rt $ç1.-r
T6t'{3'?
B'A 'L' cl 'sc4 pe ro
( sr ,,r te)
A F FEcîAttor
M ULHOUS G
S fn M ETZ
çtlvlT€
Cor,mrandantda CÈ
âry'r*ra
bi(orn
Fisl^a,
Linlæ
(repfirræ)
- Rl.ioir.brou
ch*bd.SrrJion
cne
&rnale
cnr
Frgircr
G.rndouin Cv'
Cyra
6ossot
clrl
Sat&F
c'.t
Lw
ë3
cr.
DrloV
Oottftrs
tt
tr
GÂllaron
6a*k"
!toll
Jer{firrtl
lrhtrt
UÂtoÊ/
lù
!!
LT
tnnæghtt
,.{ptti
l.$
$
Èûflcr
tt
Lr
t/t
5/t
5lr.
slt
t/t
É/t
Slt
&;
ArP
,"0
u
It
It
LT
LÈ
LÈ
tb
tb
tt
LE
tc
Èfarl
fui.ntaÉ,
Ui
â"rto,'ltt
srr
Canlrt
5lr
Ëa$il{er
CClrrnd
lac&cicll.
l.{dét*t
'sle
3/t
}ràsoù
A{g
f.i
tii
earlrnlr
Ctrur
*
SchiliË
Drb$
s(
4r'raua
EC
JC
Trr:rrrlr
st
çùWinfr
Qotcat
Royer
S(h.trr..ta
Tlritiot,
l{onâdcr
dhrttifnlf
fril
Ho[ttaent
t
tt
tè
LT
L$
{t
6lt
{t
Horal
lnr^orrtuc:
CâYU'ru
Jubour$.
Sa4c[e
Eurfr
o.rnrraud
?rcru
ftllatalion
l{,
Rouefot
Bcttbr
ôlr€àott
6crurd
fàoor{u{drror
Dcl*rulrr
6oàar.d
Sah,trdlrrf
lc'lcrl/r*{u
Aèlvury
61s'vicr
,tidd
Srur-offiatr4.[& 5'!i
ourdùint
5 T RASBOUR6
cbh{r.(ùl
Frdhel
çL
ec
sc'
l goa
I rcià.r
I lr*t
6valær
hD
Tc
5/r
3lu
,e
âc
tû,
rii
9C
I Oar&r
irâiltb
*
I Cnt
g(
5(
lrrartirrl
hr'clebg
PhU
SL
5(
S(
SC
5c
Ràrl
tc
I hht
| hu&r
[ trunch
rE'lràrÉni
$c
tfcenfc
*trrt*r
AC
à{
I Susr
s<
.[ tlot[ r
tc
t\nt"
t ra4rr
At|
ti
I
rrllilrl
f'{
nTùrla* to
eÉâù
ui
rii
sc.
''A'L'
cr'brnt,'
"o
orrrcTATroNS
B tn Mg-rZ
lJ N lï E
56a6-Off'ain
cf{drlroqgr
tiltch.l
trru(
l*rrlir
I M UL + . I O US E
s
lab
5t
Bii-a
5*
Ellrr
l"ûari
tl
cxgt*lç*
ûopron
Ganfrrnc
frrtilorl
Itrrtrnrnnt
Lltlt
l(rdi
dt/
rreilfn
Spiùl.t
fuFtæt?
ÈH'
thrtlr
lrÀto
Gwbl
ttf
sr
$
tl
If
s
ss
CC
cc
cc
s
lllrr
Bdt?rrb
l|lr
ùfrbin
&rtrô
fi'qfr
flitæt
Frmnrr
Chhur
lhd?ùr
lrtir
-hlnnt
$olhiù
Ittûr
lmdhr
cc
S#
It
qF
lrrrrlA
It rd
itt
5rr
PH
{$
ct
c(
cc
516
34t
StË
Stc
{f
{f
$r
{+
,l?
bh^ô
rrrrubl
iof,
ânnry
&.dr"
ft;|hr
adtD|t
È rc c
ttÈùlt
trryrruft
tr
tr'l|.r
{}
Il
ârl
rael
rrol
ftum
tttrrrur
Drrr{6
6hËh
thlns
sjr
l$rn*lr
ffrtlelùl Èrrrrnl r
Sfl
sarfu
D{{r*
$
ônirrill +
lohn
+
lluttt,
ry
ljp
g$
t*
ç
&hd
tqlbn d
6âUrnt çr
udbf
tÊ
qf
+
Je
T3
E*
dt
4b
Wd,bln
elra
lrtrr'rl
It
{r
æ
$dr
e
lul
cc
qrtcÊ
ioâtet
tr'flbr
,rËdû
, :Êr.fu
5TRA5tsOL'R,6
æ,
u
cc
cê
Cod
M
rr4rrl
.||fnt|l
r.ul?A
lhilà.r
1}rùbrn
sdr
$'
*
t|}
ffi
5a]
5t,
e*
{r
ce
f.A't' a'Èqlr
2*r
AFrc.crATteNg
UNITE
danore,rJr
(erù?.)
,'luurlouse
.BTNMETA
&'lonnI
hilr
Bollrorr
C{rc.
ltlr'tl{
uvy
rroilli
Errhar
t;inal.r
3ùrnùa{
lsrn^stouer
SiDrr
Bal
Srr.rrrrnt
tsh.dÙ
lnrnrta?
srifnrldl
6ntrbt
6otp
rll|dr
A,ra
w
6ôhrdr,
6loar
0rrnrrt
lchl
lpcr
fr.d.
aâû
lchælcr
Scftnrautrl
sduacùlcr
tbh.arr
?'+
Oru*rcr ar fgûul.
Idrt
tailfhrGr
biorcH
l,rÈÛra
t|rFrr
ÈuEf
llrna.h
rr'a&r
Èlfr{r
Ênrt
ory
finbl
nh
(;pæft.trc frr/r/ lcr lry tt
?olù(
Grofrlr
J4lr ?
ùI*R
ÈrrV
|tutrtû.ixrnr..rt,'
rlr
Cb
&hilr'a?
ctr
llnri
!?ti
fôhrr
cfr
éi'c
ft
llarrf
llrrru.a
*tdù
Ctr
al
*
æ
Cr
Krrnpp
hrry
C.l
cr?
chD
fictrr ?
€lr
Boçiec
FC
ôtlt hlr
&Ùcf.
Orolnrr
€rrrd
Crt
Chr
cU
Jrtrg*$
clD
ql
al
!tr1
Gtùitir.li
(urrt
Dritr'.
ôt
Ar'i
gôrrF
flg
pc
l|rtnrtd
oeËrur
It
Jr
rP
l'A'L clq.'
'tl
lËÉccre'.oNs
($ih,
tnanrb
a|r'
$rf.rir 0ûeûr)
Êtn.
dt!
(1ËÂùrflet$rs.t,
uldt|nd
trt*rrh
c\'
cf
tclJrnlqfr
63bL
tdâSi.ttr
tffrf
tûû. L
4"
Cr|
d?
.tr
.1"
(tnnrrrbl
tlbi
Drf&a;nrr(tlrr;rrl
ût
crr
bnrrru6
Ènûa
alf'
tlircrt ôrrdùt
llt/G.brd
clr
ar?
rUrfryt
tlæltfr&r'rTrù,
t$lrgrr9$rrt
Oûrùltt
af.
ftlh
brùJd
Arr|rl I
fur..l tr
o,
u
o,
âurtrh
aatlilrc
gtll||.
R$hûrûr
ôr
h t*gt rarcra ôirt ærrrrr trrcnanac oni..ùnrril
ttrnt
ctt
cl'
.T
al
id ttrtt t f aeFlùrn&.éltaidîlrr;
prr crrrr{rrnlr
[çotrrq otr/4lr
atd c*t
6l'rlrâ'n er
D.l.L. ct vUF tl>
grf/adc Alsazc- locrathc
\
'i-
ltrvt
', t!rutc
"',,llai,ne
i Toohc".
Côit d'0r,
ôs
I
. ..Stti ac
ç\ç
Cneusc
Lo,,oiJu
t'.'
Ain
^'"
f-"'-ino)'1i
"i,l.oi*" '..
:1-
"1___,,'
ù
::' i,.-S;;;^m*i
;"iii"",lù*--
"J\-)*,,,::"ïîW,:#
/'f
t
I
Porir.30{ c
ô-A.t . el.try ,,2ç
Ef FEtfIF5 'on1it 6'rdPt6tùrru
NATIONALITE5
. 95 7o
TFRANGAIS
Ho*lL
tàrr.Rhin
TÈ.t$n
t6
lt
15
torâoârÊ 1r
l{itrtha rll. l0
TJr0dlrrt
5
rl
votglt
Qirortè
a
lu$lrd[rr[}_
t00
57o
e F[RAII6ER5"
lÈmr{trs
Itlir
50ire
5?
E0
lô
Êilôlps
6
brrrrrloud
lf
9'.fî '+t
Er?bt
rr
I ruhiâin .rtà$nt o:rir.f Snf',ot'
I Ë'lpr'{h{Ptrvt
PEOFESStoNS_
'$lI
grrrr
tf
Crrnd.
13
lnàilrt
fcdtilmùe q
$iarh*r
7
Iirrtetoris
Adirr r*
6
lt
qtutù
\
&rrlhrllÈr
tl
?nf.Uhleber'
srarSrntJ !
blùs
!
too
Ë.
ft rihrtdourr
lùnàrhrt r'onl
F Uirrlrvùio
brt,J'ærorincr
nfrnl
art'r'r'
$* art.tr'
bsUlrUr
RE,PARIITION
T3
-Ît*ronrtcls
lbm'asôh$ 66?0
t5
!osr.!l'ùf'æ
I
oFiûfùthrrtt
olùrLsludrtul
{oo
+ùulllut
ÊiutUrrr
fuûdbrb
Eæcât
ôr'foultlt
Burdrrr
Eodrrr{ar
Birhl!À
chrrDeûl&r
tnÉ!ùh.br
.Indùnia
tfirùùruur
Lr?rrirc
)lâOt,
llq$rirrir
ranor,ra
lhnnrbr
rtmryinrr
Chàrrôh
ltâbû*u|
grynr
ctru[a&
ttfu.â&r
Chrparamrirr
Ct*rdno*.o.
afûcin
trerrdÈrif
$ntr-orafr
Coaltrt
Ûrnrr*rfrnt
trnphlll
OrtttriUt
tordonnir
&irinicr
Cutt'snur
linchurdcinr
EbÈââu
A*iah
ELrurr
Eùr,1rbtd
ErliÉr.nlilirrrrr
ùtNar
rfir*r
ltonttr
tlobirs
Àm'aC,nh
fôùùil.
ùitht
thtrfæ
fbmttr
Sntamùr
fi4Fr{t
lrbbt 3
r&àgt
hdn*o|lr|ùfubTn ollur
âFrlfib'tt
Ehriûntcrrndfuhf
EùrdrfnôorËrdd{b bùun'tur
Scàrr
fgr*lùnnritt
Suttln'tr
forain
SaÉrlf
bæ*,ir
Ifillrrr
ft{gaa
1i?ù.È
Grriurôlr;rir
Ifngar
QtrÀnnr
Îldn trh
Orrh:.r
Ilird
lfortcgr
Ernrer
lndulùrU
tnfrrrn&r
ltrgnrtr
tt{frrr'utr
YitirlrLbr
fûljcr
RE?AGII'IION;*
Qrr{ct
,S*
chttÊrln
AprnùCcnl. 16
{z
t
l4ùb{fri.a+ 5
le*ttutrrrrÈdà)
z
tr'aùnurto
I
cepûhùru
Qnmr*r{rr|t __!_
tttÈ,.r:
t tânbnrrf.frla.l
l Colrnll
16
n6E5
Eï;il,ur,nd.
foe,ç$IotærUin
rult@f'|t ]rbÈû
irrro46ur+
er 1br.*4t
corulr[rnb*
.ùhlrirrnhlrlû 19
rÈ26æ.r-
lt.S. CrthËe|læ*il
tdnrûL6rnrif ril f
*"r3#rr rrrlàlr
râfinarbu$rr
t lrehtrdrhùCtl[
D.A. L. Cl.Ê.taF E35
cr{Rorua Laêro\r!s
TADLÉA\,
E ',199(|
SEPTE,MDR
3 Unbirôtrdûn
HAt .t940
r dproir ebrrtlc i l'ouÔi
lutil 49lf0
à ?ril
lrl brdrrnrrla
ff t'tt*â36lAqrlh
r'1dtrùùbhrrrc l'âDu$n
ar tiùrrtrticrvu,t' ltàtù
r lrnrt
l'rlrùl'ltililb'tûôrnntr
âBxr
b Éàtrrq or
âYRrLrgq r
5 u eeJ(rnrbùeiûfa
lb-lar.
lf.rùÙû'Sul
brirarPnf
JrJrtr!Î lq\z
s driibrbrd4ri+dô06.sft)
cehTnarfhefn$chdtbrl
l.
r$tt{
rt$
r'l
r3t
f roa
Enr
l.rotEô^BRElqu
t fùrqurvltrtettù{nÆl|
+ Dùl*ilù,lnû*lmitùr
JANVTER 1q4l.
$ rtllpdr/ i Frrai
ar.t Sbtt{,$
!l âÈtrtrû.ùilra
FEvRlfR49TI
roËhtirràreïo(rr.frilùdsùh,
llt
r$o
rlr
fqo
ilf
fio
.t|rI
lrARs fqqb
lrrrnrryilJ'âîa.l
Elryâ 6re6lùarinÉrur
Mffi'-"t
rr. Siclh
SEPTEiTCRErqhS
I Ce.luLfin è flbbl
r|t
II
tu
(|rls
r}
8r
ral
t3r
Urnnir
it,*Wffi'fri&Wrnf
Âour rqr{
rrf
ô
u
t3l
ârlo
t'+iiÔlf*"laÉii(tS)
r
tS
ltl
tq
3s tbt UËû fnt
z tllrrhr &rre
|rt
rt
Q Cttn{$rlrrlr}brbrbtr.àblt
Irl
llN
tin t,E lr0rlt? Dnr\|rrubst*
Ël
"
6tPTEllllRE ttlf+
I &utùrlùrartrftb8Éubtt.
ClN&nùir.trt'int,c', r.tinrrt) |l
Juruer rgq3
tt
rR
Irrril t9llo
t t'nôllrfiËbna}l.jtrrnrltlih
5 tlir.è&ært
ftesadem.tcd i Ûn ln+.
Dd.arilnlald
rnilolrrr'l
0'' lfraregraJ'OAdongr.6bnr
ar ttgùrrrâràit{
u drfrioèbtldrr
rtl
fulrv f9T3
b lË f!*
rtt
FA/cteR .lgr4
t-rr, iædra'UU
jj t'$inA
,: r, o r*nt Jtrrprrtlnà
t.
r!3
Aourq\z
I ôndiblùr&
DECE}4DR,E
rq\I
r nlrryr,rr*rFipù i fi.Ër
{tt
I
a
t
p
rll
rt
iflt
nrr. ilt
Ôràô 0.lnÀrrlf<rrql|ùlù|fr$t
trb
(alætùrhF4ntldlqp
ltgtln x
Oillihilûnè|.ryùfbo
r|
Ûtùà-lr.tqkr&lbi$r
hbà'qrrl
rc
xùrq,rurh&lfnùrbu{
rrf
r|trrrnrlrùùhle
lrr,
bndtbtôrr làntdt Arnù
toi' qJ1*âW
- 7r//*/ ;;r"
g . À . [ . C l .Qrgr f16
TA ETEAU
cHRo^toudlrouE (suital
F
sE?TÉi{gRt 19qq ($rih)
r1ætr lopÙltrafo{l|
d(f'Êilitl
tt bpûûtn
gfrSbrtotnl
t ltnÉlnlrâ.t
$ rrn* rr t{rra. Ahrrrh ?ertucr
l}|o tr.ro lrefrryoÔbrrtterBri'rblïr
ocrocR.Êrg q q
1N\ ùrrdln crùrsnôUnrirr
rro r hnùrlofrt1a161rr6;6
Trl t lî!ù.rïil ep&uln4eoif
lr. N lu lqtri tmdanral *rurn
Cdf6t
tnt[pionrqo
ll
r'
QrrrrælrrYnfi
afrrt, êr {nr
âunçor
thï
FEVRIEÊ
IgI5.
t
t
q
balli
lortLrr.
l|dta$r
tl
DùrxistuttàbCrp(Io"'d
r|-|'-l
È*|nùitirôusllrÔbllts
rt
rf
rf
IiAR5lqq5
lJ ê*elç) Dr'rrdrlûnèlrgrtdt
rG fdrli'nâr 4cô.c.?
alhcrrlndi!tràAt
rl fro$rtùHf
r}l
20
ll
t - t'ltrrrtt*dcr
rr fr lÊB(tP6lh.ffÉ,_,
)'.,/nilç 't'. æ-/*uà9ic.t'^
fg$
V ocroBRE
nt ûtttret'tn&rlàlrù.àb!|t6lr*l
!o
r5
1*
$
6l
u'l
5r
.r u rNtrrtr sùeûtouf,
Co
ItolS
i6o
Aùte.tlorlb{ùt
sr laorùc"rlr4tefrrrlr&&lhhwr
ilrrrrÉ
bcrtsdbrtt
JAr{Yrter9r5
t-! Ètdt fr h4rtenrinLrtrrr
5 O&rrCn*nrràsr$rrfar{
lotr tr.trttr ô.ùtt6?ria
etârç le{prôofDdrr
rzrr{ h drÉlrùdinàUdhr
tf
Ef
$
.4âl trr
C dtùnd? fùÉËr.èflr&rb
|lr
JANVIER
1qr6
rt tu{$rrarhff*rrôÙlrrrÀlr
ur
ltAl tfrï
à.hùlù
a3
lutuueT lglr?
ar
.r
Io
tl
$l
ta
rl
trt
JmHsRc lgts
lÛ
DECtMgee'lgftl
err{ttô Sh$tout
s lrtff
-
â bo|rdôÛ è thbrr{
bFonùrtttt).li edfi.trrr
Uc|]
eftmrtàlblûidfirrrJ
(dilt
l.UtlarrGinrrlbF.rif
r|'
rrAt rgtS
r
l"iÊâe|iltrr&D
a
rt
rr
tr
l a{)
t
lrovesDtaE{qltr
.fo?t but*ddnàËr{orÈ(âufrrt}
|o &rtilÛntÛrrr6âanùnrr(fnlthtrl;
:f h,Ëadrtùr dr }ruthoutt(labtfll
t'luro
t] htÈlûiltænrrnrùlrl
lr l. tir&lûràsràÊtùr((bûc!
rc ùrfdtrlr crbr rl&rr
btl#lhdrtrfn*l*è$rr*r|li.
I*rl
qf
.tr
r.rDt lrrdle*rrr,Stu$r,prel
ll Uqrètlrir ô SUdurB
t
&rllrrrliirû t nr BlLr (ôrftrûnl
rI'
tr{At lQfg
lr i*tèao kuabo*c
uI
tqAt rq?o
àt
U lta&hirbïlr
I Sùutorr{
rlg
H*t 1916
rl
r..{rotrtfrdtû
rf
MAI 1qt5
ùoIXII( 3r*rrirrrin 6tnJr{,
&
t
lç
9c
to
Sbhrb6tË$
l|lt$.
rl.
È,f,.l. ct.G.r(Pr 227
SO URCE 5
F'
Docurn"ntsd'archives
fb
;' 31'f,t)'
'
(*' lo)
. toq4wmJ..'J'oÉtrlin SIJO
lol
qr
cza'er4l3r1ç
|to
to(
cR4'opdnlùnE}r/rrf r'rT3
. Fr'ohr.l'EM a.la$f.f.
9o
t?
3rD.A
H.hÊètrrrr.ilrrrr*
. tlrrr+dlrnfnirb!*
66
tr{u.rr.
(.h
hlrr
. 0unttr*'nlrrlf
So
iodl
hcrnâlri*rl.lr' trrnt
1L
to\
âft,1r9(auatetrftfir
lot
âdr pJpreùiroaPS?($DlC )
. âlat d.Sc,wiç 8MA.AFê&otrrtrinl
,t J5.d.. éirdtatôù
Ird,6.d& qrSùrarf.
tog
Tq
67
6o
,ras.à. 6'bluy
-
.
I lr
lrrtt3,*r |aeilrùlrlrrthdlir
tlÈ, tctg ac rnrlairf U|Fnrtril fo
(tcç' lu
bbilælrraxodrtt
I
b lodt .*te'fûr(ârrtrt.rcdo{rl
trsurtdtÊ(ônùr-ld. Ëfhrlt l
bca(Frbvrlilbdu5.'û (tr;r{h. )
Itr5.r|flir l$ro-lFtrnrtf 'Anrr6rn)
. ter tiurdrorrrbwrartcnlÛ dr adrtrr
fBtrirr *lt$t (hûrn$r&nltwrùtrrt.
Foitætr.duàrltlrrrk"rt)
. trarmû, à l.Sff. etdûhTttlili&05
i fOrrrùr.rt dltuh#
c
?'3
rr
. SrLrlù'rdlthritÛr lrr;irrrrtr|
rr.lb.ldnrrÛrriæÉ.$fdyltlilùâ
. ttùJnh frrhrrrnâtru
rih Êrt*'
*fudt4 t bn{rrrrtnftù our
RDdx
(rlrY.tt)
. hsorr.lltt aW
(4.1.rrf
. &r ccrrl*r è Srrr*runi
. Itn&rrlo tttrthoola'3he*o{
htlashrlorrr{ r} brtâ}t!Od&
hcrnl rre
. Âh l&.[t *&rthi'-,
lhaurert0ù cl b 0Ûn
,nÛt
- Entr SFrilot tç *drnttrcmr, b
.] tt Qhir
Fd5hÉlqqfl.btât
Lr
- fâa&Qw
ttt c b
. arbrSfulqr{û&lùna*,
Qhirr
- tt*r&rrhrl tùÀOûn.ilsd. rlù?
$n * tr tcuû drr uvh {*rtrrrrt *n)
t'âtnicdrrùrlru-d. lr Cl!
- trirÉd$. À
t0
5l
sf
t1
5t
CI
ï
Pll
4
r?r
Itt
t6o
. rrbeiit& $nnr Èbrrt{.'tts !o)
. &rbalilir (talu. qnhà frnli.)
ânocdotrS
rupunrya6tcg
IJ
luD.rûrr arHÉp,r tn doill
|a
- Uai*arr'€Ë*dù f AÈr
I'tlnrrba
Itt
tl
t'rrpûihÈnà'6r.rl.lÛtrr
lÈÉ.ûar
tlt
(ry-ur)
1tr1.Jultt'
u6
9t
al
lo fritrbnneic
lnwntriru descræui$
Itf
lsl
f6t
tll
tJolrnFrfùtthil.r,
t'abdùEmtaillqrr
b Êhs
lepnparr àr rurirr
Roe
9t
t3
r5j
Poisies
nn*r
n6
0hhbrlnhd)
rlz
,+
Its
,rîffiffi"r"r{rrit
ts
ùnsrrrrfrr (ttreuldHl
tlinru tArnrin(s$$orï
0 nrn,Fibrtri btyn (t|tl
ârh\nrùr'ti
Cha trt t
Aàlut,dùtrètroarilr{r
A ftynttonf
C'titorn lrlbrritrs
ttyrdnrbr plrira à, td'riil
Y'ad$.rlowublrbrunt
(lr
$
rrr*rtlaitdt
arrA
rR
nç
Brhibh filrirrùl{ærll rrrlù n
ircnoathilrBt$à&L
l9r
rli
rrrrl
lll
tol
Ûs
Io
t.A.L. Cl.Èrg?r u,
9O U R C E ç
-rui tC
c |TATON3 D'(X'VRA6E3 rt,
AIffii
to
Itl
loâltûchtrao||rutc-Sdmc
((.rr.
L'*ara FençÛ êri}|dF)
Gns.u{
ô'
ùrillratr'ôàt
àfû
Ânc tr fn dùÊtfiæt
lo3
Lr Snld.JtôOrnlrrt (4.i4)
ttl
t &.iirr'nÔttrràbluln&trèb$t
ô.r|f (r'r ttlud
Bitorr*l.
r5æh,?.
BravnQgr 3
Cofrnirr (r.lr)
Cotrhr u
Durour( t
Ern'ap
arrUarena{ng Onttnf rortrtt
ÊschfâÉh )
ârrh
FtæuÛ| (rlu)
@,grc
6Tà lr tÙAL
tlætiln/gc I (tt bnhi1rl
lbc4trr 6 (r.fr)
ilo0 h
J.i4rot t!
Jsd
l(ul'trr F
tllrba?t 0 |rrl
hndtt rtùn 0
hr.ild r
tldlreur [D.t.lr. rt $ .TT.tf.tr.
t5 .ut. tljl '$t. tÙl' l!a)
nrfn'arh f5t
lrrtn'.trh aZT
letrfcrdr $l
llo&.Xt.tl
Aoyct
t{rts4,
D
lloËi â
Aorrliï|ùtô beg)
ÊXt?rt
lùau n
Ëuia
rrf t
l"
è rorr! I'irrÙltà
lr BAt
Aornspmài.$ Jrlrutc
,g
lflAntaatelnv(Êht&.llt o
"tritrrarinlerorrr
tlt
(rarv)
ltl,
l't
rr
L&ilrcdt,
tlo
r'Enhraric (ùrl.ô,
ru
tfùhin è l'Atrn&fanglbfttld)
fiùtùè tr l:tm&, finrglb(+ Inl
(lf. r- re - rr' tf)
te
lamler0n|rfrntr(ôil)
hrn|rl è lrrr* auÊ$ùllo Î{aL
qf
leurl 0rlrærf
dtm a llra Jlrrcrfht dr,b &l.t
hlr?nr'itr
iloÈr{rrb Éùfrtrcr (Iqurttc)
ft{db df b Sdtrrff tB' lf}f
tfl
rr9
l. fton4ritb CArrnrcr{
I n{Um"r ht&trô tb*:rrb8lt
Ut
Itf
le ÊaOnt6(0riloD)
nf
EinÈLurb (rrrnl
bt GnËèl||ltr r(suf.rt)
lertr prrroarrllta'trilôt' rrhtr.
b JpurryÛrfinçprr
Pârunrt
3*eùubf fârid.L5làt }bf
t
tetrdrdr lr *Bflrrto (l+rt lÉl
nt
rrl
.f
nr
In
$dhl.eruh(àt6{aJ
S*tlxir
Sclrr*f (
sbDfh F
rhhian
NÊ. bi Frrowlu ùrf rilir rrrrr hr t ao,llr'
ËrrlrrrÈtùnrrqnr at rrt[' ùôbùfriÊ.
A!!P!88--0-E-':14-98!9toÉ-!Wq?Ery?ô!IE-ô!949E:!q8841r
lsuitu.| 0l
Je aenaæie lot Ancietu de heuu tênoigna4et de a1npalhie 8f. du aecti{i.catlotu appontlea ux tpxftot. Ie ne pulnel-s de-denoadutdtt. lutu)Lâ ciâlÂ, - en
puttittû,Lu à tpu.a celu:xqwt il avaLenl.c;on(iê.taua uttrcLt de noulz ou otrÛtet
notp-aputonnelh% -, 's'ilt auaienl. d'a.ccandqueAo.t extlail .palua datu le
bultotin deWit 1946Wiaaenl, êventuo-!1uenl.tine ni.a datu le donoine WbLi.c
aa liar de nestp.ttuwiquurent dotu le cS,ttc6edë.adniæal.i.ttat de Ia BAL.
Je auwLa t^ë,s obLigë à cetx qui a'q oppoauaLenl.de nt en {aitre Wt dotu
Le.squirue jouaa aaaù lf,nëcepÙton-dubul,te-LtnNo 196-I-85, auquel eelln {bhe
aoaeNt l0 QÂt annexëe,
Pau,(MEYER
Ûecb- 65500etEBIfllLLERl
ll6t ue Thê.odoae
*
Reyliïbatiotu
à oppoatut à voûe exenplnÛte:
ffi#?
tto^
quete nanbae
denoattott e'i'tl,:
P. 199 : - (*Ue un aenvoi * enfute llothe4 et. HQit.tz el inAe^i^e au baa
du eadae à. gauche aotu hel coâorrr'iel coueÂpott'M'tû2.6 t
* Hanrtlldacô.Llî.0?.20 - Sûtoabouag67 - 16.03.45 - SttaÂbouagllSl
Vieil-tanatd
- Cluaaaut
- dotu h fê,gende lnenvoi'sl WëÀ : 12 Hehû2, notz)t :
13. Hamniihmê, tle 16.03.45'à UAhiieh-Gna(|erutnden
?. 200 : - daine un aenvoi * enitte Houdot 8,t, UtL6 et, ivtxttitte u baa du
eadne à guche aou.ahel coùotmel coutelpondafi'tP-t :
t Hug Ro6ut - Beut4on l9l - hfu,thoute-- Chattatl
- dtûA Ia hê.gendeldenvoi.al aptëa t . - inltwA à Afh.inclt
9. Hug btetaê. le l?,11.44 àùowwrnttie - hoapi'tolJÂê.à 402 Bext4on
- aecLLiiaL pou^ Tainba And^A, 6êne eolonne I EARKat ,LLat'de va.hu
{Àt.8. : ,te Sugent-ehei Tilnba, nortp,tlanenl. bleuê à Danptwttie,
appaûzrui,t à 7n aecLlon du Sout-L,tettsuttt BEIJTZI.
P. 2 0 1 : - conphâ.tut Viei,t-Annwd, âou Ettntin poJt ; Cha. fWteo] Hamr
? . 202 : - coanigut 60 noatt pat 3 62
- oaigine 6? : 7 lu LLat de 6l
- cine,Ltètte Be-nn4,on: 5 lu lieu Ce 4l
piat de | |
- uni,tâ. ViQib-butwd : .2 lau
- Ch, 37 lou liat de 35l.
P . 2 1 3 : - dloutut
: De-snoulin - fthnuihutt Luaien e.t Janicot ' Jazgat Piuue Monenu.- hMllut Atd,^A
P . 2 1 4 : - aloutut LACR?IXl&op. I dans Ia colonne WTZ Qtltte Hahn el Litrdut
tlt.f . : i'satu du rwqwi,t de Uutgt, i.f" QÂt a66eÉê, à ta Cie Coruèze
e.t gnièvurenl. ble:stë. le tut ocTnbae 1944 att Col det Foulehetl
- conttigut aou.sl'lu"lhouÂt: Gubutl Lt let rwn Gubutl
...f ,..
P . 215: - L&laL îffFART Joaeph
P . 216 : -
tLuluL ?ERNY
leonphLl*tt : Atld/',ll
AndiA, Âaitan doubteenptoi eval..l,ltJLLER
naûut MoREAU
col.owte,ltulJroutel
P,
220
;AA iôiti l^n ti iUlttouÂe lêtnit, Sutgent,^^voi^
e't
LasÀuieh
kûItnow
Jean Aapinant Melz entue
;jô,tls, LA}RO1I'X
|tn Meiz,
- tçtpittottl.dotu Ia. cohowtQ.
P. 2 1 9 : - aiou,tUt le non de LACR}IX
Aâloirrtt ou ehe(a de aee'LLonlapnû Rù'nhaqutl
- cowigul aout L/rr-(hluÂt: Aubutl Lt let non Gutbutl
P. 220 : - aioutett daru 2a eolovtne S/ulaÂb.oulg:.^Aetpg S.gt
vi2'U'Aluafidl
[il.B. : appaûerwi't au Cotrwwnd,o
P, 221 : - aloutett dan la colonne Vieil-lmand
: Hatnnll. - Ch^,
t
P. 6 - 3ëne5 t izmplaLut ce îzxtz pilt :.
tui eZ iuÔ.t, i.t q urf, citnq oilfu.iua lCdt Du6q!.,.Capi.taine'tBenetz,
Fiauèxetet'pettt e, Lt Stiei(.- l, douze dou"a-oilirietu U,Âpii@ Le4ent,' Adi unafi \q4lleng4, SutgenLt- eheda, OiÂÂ,
Oelzge^, Ad! udailf-che680âô
Euvtatd, Wûboit, FAuttelr. Fne4.utrrutlt,
Sugenao
aur6uû eifdinba,
l\eil ef..Trc,illatdl , qtaite
délx
@potLilLx-eheÇa
c1ûdonl
Giaatdin ef,
,
Sfu4ttbutg.l
ef
iteime*
,,dutx clta.taana
capoaauxl&,turutut, Ranhou,
æpt
ehoaaQu^â'
Ûtente
Qr
sin17.6il
er'
ae tarc ekaae l\daln4
AIIIQ!19--?g-i!ô-98!912E--!WE-?EA0-^I!E-LEL9E=LQ884I!E
lsuilt lll
CfrnL^a|'ifi.
-aU
get dêta;Jt concaunnl ln vie de ln Conrygnie ViQil-Armtd du
Mlaillon llulhouÂe, paiène de voru aepoatettaul "nêilexianlt' du
Lieûuutlt, Gutbutt- laeel.,i|iut cho4ue.(0il quele fuxfe de L'Hi.atoine
de fa EIALconpottn ton rcn e,t eÆ A.cttft Catbul Wu?À dan le
No lgî-71-85.
WùenI bu,(lQ,t'in
ai outt
Reûi(ist'tou
-et
t'lufuttt de rctu del
- (in du zènleç, ëutbe ætûenenl t
D. ll t 30 aeptenrbae
r-
Wf,Aæa'unraloa.ngu
@otrt..,"
CIe ZOULVSÀ lttLgPUI.ôt.
RgOAneWE
Ré;i^;ri-ààiffitolotul,'
iàB;i-htr"jrr'àit'
ly Liry,4?,
"'iaboi"
,n WL
Rutvgi l6bl
tur,er
'- ra.{4c
FabteeFvL(â
a1,2';è.t
.wL
,
conpotat
a i ou 4 Gowu lconpo4lruietl
.algSttienÂ
.ffi
l6g.vaniua ou |aittatsitu
ûtenpnl (nanga,itl,
.Wp&ti6a
dan1cafuuou
evec enît'
g.
: Zèmef - aee,i-lÂiat t ' M nil,Lat de In baltilAe, le CoIoneJ Jatquot
'-- tS
pl un g.a4 d9 La 2,ë{e.se#|un cubut de vieil-At:wttd'
@
{wi....'
lut I'Lat de 3 . r o de In
p. 16 : ll octobae-
6trm'
du-Lt. Gutbutt
'o. 22 :
.
p. 75 :
' -
p.
' tll:
p. tt t
Ie 4ène{ u enLiu lon nacontttea!Âai que âon
l&tlettin No
22 octnbne - auwlatut Ie tnxte de ce 5 wt 3 "aL nu,iln, lel C'ê'trtlutttc
Le ltinillae de Ia' Stwe
J
W
S.E. de Reniaunorûloù un dô.tadteAndiL.Ùie;thQtnionL à vêtoux l? KTn
nenl, de In Baiaadedesndket hornwta aout Ùet otdaet du CoMant
Cll'rrnaon.Oe Aaît&.teexvtine u. u.il.t{ottion de b terwe de In t)Loupe."
3A dêco-nbne
- Si1ne5 - aiouist à ltne au,tte ocetryl'Lon conaiatL à pëthut
t "Potultd p,t'i,te hidtniae,
e,,, hùo)t cffircïftoi.d"
iTytit
Oio, cornmn'
2e Co-IonelEuLgaLdëleuun Xe lènduwin au PCdu Cohone'L
Tryoaaine à Abenhoi.ilt."
danf,Le @oupernent
2 ianviUt - a,ioutut un \ùne f r "Le COlonelgio qui,tlz te Secteut poun
U PeilLe.-Pigttfte.'l
r ttCe!oua-Ià, 3 lanviut 1945,Oe Gaûle
en 6in de
0ulme
,t
aiou,tpttu awwoi lô0ll : ),Le6 mai 1985,Ie Et Pauthet'Li lC'uefuil'tutl
o. lZ7 : +__
devienl alntt
n de l'etuub,le ; fa, S-tà-1ce
det 62 nottt
notlr
tet
l2
conpoate'
In'
Bttigode.
de
Na.tionat
t'loruunent
I
nni
1986l.
i-on
t
llnaugnof
,
Hi*oirrar,h gnl*?hddF,"tdùrtt Âlsx?- tor.rriht
Commonttreljc,r"t'tlirtoircù là B.|,A-L7
ll rtur ct ortocillddanrinr 4s tatdiar
nspt*rfl&s I &rùt6onrtitrrrnt t'l&loic
t' ?lrc? glrcçl.girwrg'rt
to lr eanrrrùfgrfrilrerra f&rûtoûl
ao trfariL"-. pfï&, frbr* b
fffûrarrrr.odbô hrl ndcf
5. hElh4.lrntrânr
to Durlûdoemtûtc (/ætù. b
sc lluih idnn rr fÉnrt 3"l.li")
'
rilbir{n'rl:at
$
rlG
.f' trlrrrrilcttn hr àtÈûiru,clr
urrohrFËæt*3
3t lrnnrbn ÉI.
w
[à
t. hr.ntirr? ,! fr *
rrrfnrrËrrù.b
roârir,lnùgdp.
ultrf rlr;if
t
-auhtrlJtnd[ft
;*mrnlrrrrf$il
çùil ,r
.drJnr
rnârfl
i hlrr;ùFlrt'rr
ôcfnl|rrr lr
rrr 6dh
-rçJrrr
{ùlr
rttafirhlbùû
rldlrbr, rlr;
q
,

Documents pareils