Seine-et-Marne, les risques et ses acteurs (pdf
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Les risques et ses acteurs 11 – Les Risques 6 ■ 111 6 – Quelques notions sur les Risques 1111 – Définition des Risques - terminologie, - le risque majeur 6 6 6 1112 – L’évolution des Risques dans le temps 1113 – Les effets potentiels des Risques 9 13 ■ 112 14 – les Risques en Seine-et-Marne 1121 – Localisation des risques en Seine-et-Marne 1122 – Cartographie des risques en Seine-et-Marne A – Le risque inondation B – Le risque feux de forêt C – Le risque sécheresse D – Les risques industriels E – Le risque nucléaire F – Le risque mouvement de terrain G – Les risques liés aux transports et aux infrastructures H – Les risques liés aux grands rassemblements 14 14 14 18 19 19 21 21 22 27 12 – Les Acteurs des Risques 28 ■ 121 – les concepteurs et les aménageurs 1211 – Les maîtres d’œuvre 1212 – La réforme des permis de construire 1213 – Les aménageurs 29 1214 – les Risques encourus 29 31 31 31 32 32 ■ 122 33 A - Publics B - Privés – le monde de l’entreprise 1221 – Les entreprises 1222 – Les activités 1223 – LES ZAE 1224 – Regroupement et représentation 1225 – Organismes consulaires 1226 – Les services des collectivités et les entreprises 1227 – Les services publics et les entreprises 1228 – Les Risques en Entreprise 1229 – La collaboration Entreprise – SDIS – acteurs économiques 33 34 39 41 44 46 47 53 54 ■ 123 55 – les collectivités et les services publics 1231 – Les Collectivités territoriales A - La Commune B - L’intercommunalité C - Les Cantons et le Conseil général D - Le Conseil régional 1232 – Les Services publics A – Les Services de la Préfecture B – Les Services déconcentrés de l’État 1233 – Les Risques pour la Collectivité A – Les dispositifs liés à l’Urbanisme B – Les dispositifs d’incitation économique C – les dispositifs liés aux risques majeurs : - départementaux, - communaux, - information et concertation, - sauvegarde, - secours, - vigilance. 1234 – Les marges d’évolution 55 55 56 57 60 61 61 62 67 68 68 68 1 Le symbole dans le texte renvoie aux fiches synthétiques en 3e partie La signification des abréviations figure en dernière page 70 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 3 2 Le symbole dans le texte renvoie aux fiches synthétiques en 3e partie Un acteur particulier : le SDIS de Seine-et-Marne 21 – Un établissement public pour une organisation territoriale ■ 211 – Organisation et fonctionnement 73 2111 – L’organisation territoriale, 2112 – Le mode de fonctionnement opérationnel, 2113 – L’organisation fonctionnelle, 2114 – Les moyens de communication, 75 76 76 82 22 – Des Moyens pour faire face aux Risques ■ 221 ■ 222 ■ 223 – Les moyens humains du SDIS – Des moyens pour commander et diriger – Des moyens adaptés aux différents risques 84 86 89 89 89 92 2232 – Pour faire face aux risques particuliers, 96 96 97 A – Les risques technologiques B – Les risques radiologiques C – Les feux de forêts 98 D – Le sauvetage déblaiement E – La recherche cynotechnique F – La recherche et l’intervention en milieu périlleux 2233 – Des moyens matériels performants, A – Des moyens d’appui B – Un parc automobile et des matériels pour se protéger 224 – Des Infrastructures pour soutenir les SP 2241 – Des infrastructures bâtimentaires, 2242 – Des infrastructures transmissions et communications opérationnelles et administratives, 23 – Des domaines à développer 3 83 2231 – Pour faire face aux risques courants, A – la lutte contre les incendies B – le secours aux personnes C – le secours routier 95 La signification des abréviations figure en dernière page 72 ■ 231 ■ 232 ■ 233 – La connaissance réciproque – La connaissance des enjeux de chacun – La connaissance des risques de chacun 98 99 100 100 100 101 102 102 102 103 103 103 103 Maîtrise des risques : des connaissances à partager 31 – Le SDIS au contact de nombreux acteurs ■ 311 ■ 312 – Des occasions de rencontre – Des actions partagées 3121 – Le plan d’actions communes, 3122 – Le guide d’autodiagnostic des risques, 3123 - Le Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques 106 106 108 108 108 109 32 – Des connaissances et des actions partagées Fiches synthétiques - Urbanisme - Risques majeurs - Architecture-Aménagement - Sécurité-Sauvegarde Prévention des Risques - Prévision des Risques - Analyse des Risques. 4 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 110 1 Les Risques et ses Acteurs 1 ■ 111 - QUELQUES NOTIONS SUR LES RISQUES 1111 – DÉFINITION DES RISQUES TERMINOLOGIE Les Risques Le risque selon les dictionnaires : « Danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé » (Larousse). «Danger éventuel plus ou moins prévisible; éventualité d’un évènement qui peut causer un dommage » (Robert). «Péril possible, hasard dangereux » (Académie française). « Le risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité » (Wikipédia). « Danger éventuel, plus ou moins prévisible, inhérent à une situation ou à une activité » (TLFI). Définition communément admise : Toutes ces définitions font référence au terme de « Danger » ; cette notion fait elle-même référence à la menace qui compromet l’existence de quelqu’un ou quelque chose. Il faut donc qu’il y ait des dommages humains ou matériels pour qu’il y ait « risque ». Deux notions voisines complètent la définition : « la probabilité » et « la potentialité »: le risque n’existe que si il a une « chance » de se produire. On peut donc admettre qu’il y a un risque - en matière de Sécurité Civile - si à la fois un phénomène est dangereux pour les populations, les biens et l’environnement et s’il est probable qu’il se produise d’une façon contemporaine. Pour plus de compréhension, une classification des risques, communément admise par les différents acteurs des risques, a été faite ; elle permet de communiquer dans un langage commun : extrait du document sur les risques majeurs du ministère de l'Écologie et du Développement durable : (http://www.prim.net/citoyen). Les différents types de risques auxquels chacun de nous peut être exposé peuvent être classés en 5 grandes familles : LE RISQUE MAJEUR Le risque majeur est la possibilité qu'un événement d’origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionne des dommages importants et dépasse les capacités de réaction de la société. Un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l'environnement le caractérise. Deux critères caractérisent le risque majeur : une faible fréquence : l'homme et la société peuvent être d'autant plus enclins à l'ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ; une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l'environnement. (Les risques liés aux conflits sont apparentés aux risques majeurs : en effet, dans notre société développée, ils sont caractérisés par ces deux critères). Il faut donc pour qu’il existe un Risque Majeur (voir figure 3) qu’il y ait à la fois : - un phénomène naturel ou d’origine humaine (technologique, biologique…) menaçant : l’ALEA (voir figure 1), - des personnes ou des biens menacés par le phénomène : les ENJEUX (voir figure 2). Les conséquences d’un Risque majeur sur des enjeux se mesurent en terme de VULNÉRABILITÉ (capacité d’un enjeu à être impacté par un aléa). Un aléa sismique en plein désert n'est pas un risque majeur, par contre un séisme à SAN FRANCISCO en est un, car il y a beaucoup d’enjeux (humains et matériels). Les inondations catastrophiques, qu’elles soient la conséquence de pluies importantes, à l’exemple de Vaison-la-Romaine en 1992 (32 morts) ou de la Pologne en 2001, (27 morts - 280 millions d’euros de pertes) ou d’une rupture d’ouvrage (digues, barrages…) comme à Malpasset en 1959 (423 morts) sont un autre exemple de risque majeur, où l’aléa Inondation entraîne de forts risques sur l’enjeu population. 1- les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme, tsunami et éruption volcanique ; Le risque majeur 2- les risques technologiques: d'origine anthropique*, ils regroupent aussi bien les risques industriels nucléaires, biologiques, que les ruptures de barrage… 3- les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques. On en fait cependant un cas particulier car les enjeux (voir plus bas) varient en fonction de l'endroit où se développe l'accident; Les risques naturels Les risques technologiques 4- les risques de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route…) ; 5- les risques liés aux conflits (guerres, insurrections…). Les accidents domestiques, de la route, les incendies de faible ampleur font partie des Risques de la vie courante. Seules les trois premières catégories font partie de ce qu'on appelle le risque majeur. * qui résulte de l’intervention de l’homme 6 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS EN SAVOIR PLUS : site de l’Institut des Risques Majeurs (IRMA) : www.prim.net graphies/MEDD-DDPR L’inondation : aléa, enjeu, risque Fig. 1 Fig. 3 Fig. 2 aléa enjeu Le sinistre a un coût rupture du barrage de Malpasset (1959) risque Le sinistre et son coût Le coût humain et matériel permet de répertorier les risques en 5 Classes, sachant que la qualité des dommages humains peut faire varier l’appréciation subjective de l’enjeu exemple : enfants au lieu d’adultes, personnes vulnérables, personnalités, origines…). Classe 0 - Incident 1 - Accident grave 2 - Accident très grave 3 - Catastrophe 4 - Catastrophe majeure Dommages hum ains Dommages matériels Aucun blessé 1 à 9 morts 10 à 99 morts 100 à 999 morts 1 000 morts ou plus Moins de 0,3 M€ Entre 3 M€ et 30 M€ Entre 30 M€ et 300 M€ Entre 300 M€ et 3 000 M€ 3 000 M€ ou plus www.prim.net A contrario, les risques de la vie courante sont caractérisés généralement par une forte fréquence, qui touchent peu de personnes à la fois . C’est la plus grosse part des interventions des SP en France : 4 210 225 336 867 290 000 2 922 050 58 433 602 975 interventions sur l’année (-1 %) incendies (-2 %) accidents de circulation (-5 %) secours à victimes (+2 %) risques technologiques (-1 %) opérations diverses (-10 %) chiffres DGSGC - 2010 Les conditions du retour à la normale : La survenance d’un sinistre ou d’une catastrophe lié à un risque majeur entraîne une désorganisation de la vie publique, car il a un impact sur tous les secteurs de l’activité humaine. La puissance publique a la charge d’empêcher ou de maîtriser les crises engendrées et de mettre en œuvre les moyens de sauvegarde et de secours. Elle a aussi la responsabilité du retour à la normale de la vie publique : cela passe par la préservation et la remise en route des réseaux et infrastructures (eau, gaz, électricité, transports, circulation…), la continuité des approvisionnements vitaux (alimentaire, eau potable, produits de première nécessité…), des soins, des secours, de la sûreté, la sécurisation des installations sensibles… C’est uniquement quand les populations ont retrouvé leurs activités normales et lorsqu’elles ont le sentiment qu’elles ne sont plus et ne seront plus menacées que l’on peut parler de retour à la normale et de fin de crise. "La définition que je donne du risque majeur, c'est la menace sur l'homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l'immensité du désastre" Haroun TAZIEFF SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 7 Les risques de la vie courante Vie courante Chiffres 2010 – Source les statistiques des SDIS éd. 2011 (DGSCGC) Les accidents domestiques : 20000 personnes décèdent par an, du fait d’accidents domestiques. Ce sont essentiellement des enfants et des personnes âgées. C’est d’ailleurs la première cause de mortalité chez les jeunes enfants. C’est près de 3 fois plus que les accidents de la circulation et 20 fois plus que les accidents du travail. Selon l’Enquête Permanente sur les Accidents de la Vie Courante - Années 1999 – 2001 - Institut National de Veille Sanitaire: http://www.inrs.sante.fr, voir également: http://www.ipad.asso.fr/category/statistiques Accidents domestiques Les accidents domestiques 20 000 morts Copyright : la prevention.com La répartition des interventions des sapeurs-pompiers: Comme on peut le voir dans les graphiques ci-dessous, une grande partie des incendies se déroulent d’une part dans les habitations, d’autre part sur la voie publique (véhicules, mobilier urbain) et dans les zones végétales (bois, forêts, champs). Les secours à personnes sont essentiellement sur les voies publiques, même si une part non négligeable a lieu aux domiciles, souvent en substitution de services médicaux non disponibles. Les différentes interventions des sapeurs-pompiers 8 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Chiffres 2010 – Source : les statistiques des SDIS éd. 2011 (DGSCGC) 1112 – L’ÉVOLUTION DES RISQUES DANS LE TEMPS Le SDIS de Seine-et-Marne - comme nombre de SDIS en France - a pu observer, ces dernières années, que la typologie des sinistres avait évolué, remettant en cause parfois ses choix humains et techniques. ☛ Les sinistres sont en effet globalement plus dangereux en raison de : - l’emploi de nouveaux matériaux de synthèse (dérivés d’hydrocarbures, produits chlorés…), plus toxiques que les matériaux traditionnels, ce qui implique, en cas de sinistre, des dispositions de lutte et de sécurité plus importantes que par le passé (protections respiratoire et cutanée, mesures d’explosimètrie…). - de non-connaissance ou de méconnaissance des activités exercées (forte rotation des activités dans des entrepôts ou cellules loués, flux tendus dans les approvisionnements, changements fréquents de soustraitants…), entraînant donc plus de risques pour les intervenants (un retard à la pénétration dans les locaux peut par exemple induire une extension des foyers, avec éventuellement un confinement dangereux de gaz prêts à exploser à l’entrée des sapeurs-pompiers…). Des sinistres plus dangereux - l’emploi de structures de construction plus légères, parfois moins résistantes au feu et moins solides (charpentes métalliques (flambage, flèche…), bacs acier, fermettes en bois, panneaux de façades légers comportant des isolants à combustion toxique…). ☛ Les sinistres sont devenus également plus difficiles à maîtriser pour des raisons : - de difficultés d’accès sécurisation des locaux pour éviter l’intrusion, - d’absence de gardiennage sur place, remplacé par des centrales de sécurité à distance ce qui peut induire des retards pour l’accès au sinistre…), des sinistres plus difficiles à maîtriser ☛ Le fort développement économique de notre département n’est conséquence : pas non plus sans - l’accroissement de la circulation routière et du transport de produits dangereux, qui entraîne d’une part une augmentation des probabilités d’accidents (fuite, explosion, incendie de produits, solides, liquides, gazeux) avec possibilités de pollutions de l’air et des eaux, et d’autre part l’embouteillage des voies de circulation gênant pour les secours. une circulation routière accrue Évolution annuelle, par modes, du trafic de marchandises ayant son origine et/ou sa destination en IDF (Trafic international exclu) source SITRAM et SNCF En millions de Tonnes 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Route 218 223 228 244 222 244 246 229 237 230 188 Eau 13,7 13,9 12,6 13,9 13,4 13,5 14,5 15,1 14,7 13,7 14,2 Fer* 17,2 18,5 16,9 15,9 14,6 13,7 12,9 13,7 12,8 12,2 9,8 * Fret-SNCF (depuis 2007) - l’émergence de nouvelles activités telles que les grands entrepôts de Logistique (un tiers des surfaces de l’Ile-de-France se trouve Seine-etMarne: soit 574 grands entrepôts - chiffres DRIRE 2005), les zones et surfaces d’entreposage, les services de messagerie, le transit national et international, liés à la présence d’axes routiers importants, les plates-formes intermodales, le transport fluvial, les aéroports… - la création ou la transformation des Zones d’Activités (1 200 en IDF), qui se trouvent petit à petit incluses dans les périmètres urbains, où se côtoient souvent des activités à risques, des locaux commerciaux, des entreprises de service, des établissements recevant du public tel que des établissements scolaires ou de soins, des habitations…, et où les risques de propagation entre établissements, de pollutions aériennes, aquatiques s’accroissent en conséquence, (cf. paragraphe 1223 page 39 : les ZAE). de nouvelles activités …engage les SDIS à une plus grande vigilance aux évolutions de l’urbanisme, de l’activité socioéconomique et des risques. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 9 En effet, la totalité des domaines de la vie sont touchés par les risques : Les lieux de vie et de séjour (habitat, maisons de retraite, hôtellerie…), les lieux d’échange et de rencontre (Établissements Recevant du Public), les lieux de travail (entreprises, bureaux, commerces…), les moyens de déplacement individuels ou collectifs, l’aménagement de l’espace (dont l’urbanisme). Des risques à la maison ☛ Dans l’habitat Le besoin d’habitat tant collectif qu’individuel accroît la colonisation de l’espace rural et semiurbain : On assiste ainsi à un transfert de populations urbaines vers la proche puis la lointaine banlieue, soit par paupérisation (cherté des loyers en ville) soit par besoin d’espace (souhait d’habitat individuel). - Caractéristiques : Le développement de l’habitat est souvent tributaire de la conjonction de plusieurs critères : prix du foncier, existence d’un bassin d’emploi conséquent (lotissements en périphérie des zones d’activité…), existence de transport en commun et d’axes routiers (RER, Train, autoroutes, voies rapides), politique de densification urbaine (Loi SRU) et ouverture de zones rurales à l’urbanisation, politique de desserrement de l’habitat collectif (destruction de HLM) qui entraîne le déplacement de populations précaires vers les zones rurales ou défavorisées. - Effets induits : Ceci s’accompagne de nouveaux besoins ou demandes : les nouveaux habitants de banlieues ou de proche province ont un niveau d’exigence en matière de sécurité, d’assistance, de soins, de loisirs, supérieurs aux habitants d’origine : ils transposent en règle générale les services obtenus en site urbain (et particulièrement à Paris) sur leur nouveau lieu de vie. Cela est flagrant pour les exigences de sécurité (ex : délai d’intervention des services de sûreté et de secours). Parallèlement, une double conséquence se développe: existence de zones d’habitat désertées en journée et présence de personnes seules et isolées (retraités…) : cela a un impact sur l’intervention des services de secours en journée, car il est difficile d’accéder aux sinistres (locaux fermés) à leur origine (foyer) et de localiser des victimes potentielles. Par contre, l’amélioration de l’habitat dans certains domaines (chauffage, sécurité…) élève le niveau de sécurité des occupants, quand elle n’est pas contrebalancée par l’emploi de matériaux trop sommaires ou dangereux qui accroissent le développement des sinistres et la dangerosité pour les impliqués et les sauveteurs. (charpentes en fermettes, murs légers, matériaux de synthèse: PVC…). Autre effet induit non négligeable: l’accroissement du trafic routier en campagne ou en zones périurbaines (trajets travail domicile, transport routier…) ajouté à l’excentrisme de l’habitat allonge les délais d’intervention des services de sécurité et de secours, ce qui se traduit par un accroissement du coût pour la collectivité et une sollicitation horaire supérieure pour les intervenants. Urbanisations nouvelles de 1990 à 2003 (image mission SDRIF) 10 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS ☛ Dans les établissements recevant du public - Une des caractéristiques de l’urbanisme de l’IDF est le déséquilibre historique entre l’Est et l’Ouest parisien aussi bien en matière de logements, de transport que d’activité (47 % des emplois à Paris et dans les Hauts-de-Seine). Le nouveau SDRIF (en fin d’élaboration) souhaite corriger ces défauts. Ces dernières années cependant, on a vu se développer des grands ensembles d’ERP en Essonne et en Seine-et-Marne: que ce soient des centres commerciaux régionaux, des parcs d’attraction, des sites qui associent du bien culturel au bien commercial (aquarium, grandes librairies, multiplexes cinématographiques dans ou à proximité de centres commerciaux) amplifié par l’ouverture dominicale de certains sites. À cela s’ajoutent l’arrivée de nouveaux équipements publics (établissements d’enseignement…), la rénovation d’équipements publics vieillissants (11 bases de loisirs régionales, équipements sportifs…) et l’émergence de grandes manifestations publiques (fêtes musicales, culturelles, commerciales…) qui accroissent l’attractivité locale. - Effets induits : Ceci entraîne en contrepartie un accroissement des effectifs des populations concernées en cas de sinistre important, aussi bien par les effets du risque lui-même (panique, secours, évacuation, mise en sécurité) que par ses conséquences sur la vie publique (embouteillage des routes, arrêts des transports, détournement des flux de circulation, interdiction d’accès à certains lieux…). Les services de sécurité et de secours sont fortement impliqués, tant par le nombre d’impliqués que par la difficulté à se rendre sur les lieux des sinistres pour en évacuer d’éventuelles victimes. À cela s’ajoute, l’exigence supplémentaire des citoyens en matière de prise en charge, de sécurisation qui rend la gestion de ce type d’intervention plus complexe. Des risques dans les ERP Les équipements commerciaux en Ile-de-France en 2006 (image mission SDRIF) Les Établissements Recevant du Public (ERP) Définition d’un ERP : Tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant sur invitations payantes ou non (article R.123-2 du Code de la construction et de l’habitation). Les établissements sont classés en type et en catégorie qui définissent les exigences réglementaires applicables en fonction des risques. Voir fiche PT - 02 ☛ Sur les lieux de travail : ENTREPRISES INDUSTRIE-COMMERCE--ARTISANAT L’activité en Région Ile-de-France est bien évidemment liée à la Capitale, à son attractivité et à ses besoins, ainsi qu’à la structure historique des transports (convergence des voies routières et ferrées). Outre le pôle économique de Paris et de sa proche banlieue, les pôles aéroportuaires de Roissy et Orly et le pôle alimentaire de Rungis structurent une grande partie de l’activité notamment de logistique, de stockage et conditionnement, de transport et transit, de transformation. L’Europe a également ouvert les axes routiers franciliens aux transports internationaux longue distance, même si 50 % du trafic reste interne à la Région, approvisionnement de la Capitale et de la Banlieue (alimentaire, produits finis, carburants, énergies, BTP…): 286 Mt de marchandises (contre 200 MT en 1998) soit 12 % du trafic français. (source Sdrif). l’IDF maintient une forte structure de petits commerces (73 000) et de PME-PMI à côté d’un secteur industriel lourd et parfois dangereux (81 entreprises classées Sévéso). Cependant, 83 % des emplois sont dans le secteur tertiaire (contre 72 % en France) et 42 % spécifiquement dans les emplois de bureaux. Le parc immobilier des bureaux a doublé en 25 ans. Des risques sur les lieux de travail Les effets induits par l’évolution de la Région ont été dans un premier temps l’accroissement des interventions pour secours sur les voies de circulations rapides. Les efforts faits en matière de prévention routière et d’équipements routiers tendent à stabiliser les chiffres. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 11 Paradoxalement, ce sont les incendies qui en France et en IDF ont le plus fort taux de croissance: +13 % (90000 feux d’habitations) et le secours aux victimes (+8 %) sur la voie publique ou à domicile. Les services de secours ont dû adapter leur politique de formation et d’équipement en conséquence (engins spécifiques et accroissement de la flotte des véhicules de secours et d’assistance aux blessés). Des risques dans l’aménagement et l’urbanisme ☛ Dans l’aménagement et l’urbanisme La France a une longue tradition de planification urbanistique. Les SDAU (Schéma Directeur d’Aménagement et Urbanisme) auxquels ont succédé les Schémas Directeur avant de disparaître en 2000 (sauf en Île-de-France SDRIF : voir fiche DU - 06) avaient vocation à « fixer les orientations stratégiques du territoire concerné et déterminer, sur le long terme, la destination générale des sols. Il permettait de coordonner les programmes locaux d'urbanisation avec la politique d'aménagement du territoire » (Wikipédia). En 1984, furent mis en place les syndicats d'agglomération nouvelle (SAN) qui succédaient aux syndicats communautaires d'aménagement (SCA) de ville nouvelle. 5 des 9 SAN créés concernaient l’IDF (CergyPontoise, Evry, Saint-Quentin-en-Yvelines, Sénart, Marne-la-Vallée). Ils sont responsables de l'élaboration du schéma directeur, de la gestion des équipements d'intérêt commun et de la délivrance des permis de construire dans les ZAC. Seuls Sénart-en-Essonne, Sénart-Ville Nouvelle, Val d'Europe, Val-Maubuée sont restés des SAN en IDF. En 1999, la loi Chevènement simplifiait les regroupements de communes en créant les Établissements Publics de Coopération Intercommunale : EPCI (disparition des districts…), dont les communautés d'agglomération, les communautés de communes et les communautés urbaines. (voir § 123 : les collectivités et les services publics, p 55). Les communes sont restées le niveau premier de l’urbanisme. Les transferts de compétence vers les collectivités territoriales (lois de décentralisation) ont également transféré la responsabilité d’anticiper et de faire face aux risques par ces collectivités (routes, établissements scolaires, action sociale, sécurité et secours…). C’est donc à travers ces différents niveaux que les risques pour les populations, les biens et l’environnement doivent être pris en compte, que ce soit dans le SDRIF, les Schémas de Cohérence Territoriale, les Plans Locaux d’Urbanisme, les Cartes Communales et tous les dispositifs existants tels que DTA, PIG, PNR, ZAC*…(cf. fiches DU en troisième partie). On verra plus loin comment se déclinent ces risques, leurs effets, leurs conséquences sur la sauvegarde et les secours des populations. Il convient cependant d’être attentif à la cohérence entre les différents niveaux d’urbanisme et de responsabilité, en évitant en particulier la concurrence entre les collectivités, préjudiciable à une vision raisonnée des risques et de leurs conséquences (ex : inondation…). Les orientations et décisions en matière d’urbanisme des Collectivités ont un fort impact sur la politique des secours des Départements, aussi bien en matière de matériels (engins), d’Infrastructures (Centres d’incendie et de Secours), que de recrutement, formation et spécialisation des personnels : Les SDIS se doivent donc de suivre les évolutions urbanistiques, voir de les anticiper. En savoir plus sur : L’île-de-France en chiffres (cf. SDRIF) : ● Population : 11,4 millions, Surface : 12 000 km 2, 2 % du territoire, 8 départements, Activité : 617 000 Entreprises, 1 200 Zones d’activité, sur 23 000 ha d’emprise foncière, Parc de bureau : 48 millions de m2 soit 42 % des emplois, (doublé en 25 ans), 21 % de la valeur ajoutée industrielle, 29 % du PIB, ● Emplois : 6,2 millions de salariés dans 365 400 établissements employeurs, 22 % des emplois français, 83 % des emplois dans le tertiaire, 47 % à Paris + Hauts-de-Seine ● Espaces : 2 % du territoire métropolitain, 5.3 millions de logements, 15 % d’espaces bâtis, dont 9 % d’habitat, 52 % d’espace agricole (6 540 exploitations), 23 % d’espace forestier 280 000 ha dont 28 000 ha pour Fontainebleau, : 90 millions de visiteurs, 10 % d’autres milieux naturels et parcs, 4 parcs naturels régionaux ● Équipements : 468 lycées publics pour 400 000 lycéens et 214 lycées privés pour 83 000 lycéens, 900 établissements d’enseignement supérieur, 19 universités sur 200 sites, 47 000 lits d’hôpitaux, Évolution des trafics routiers en région parisienne 1998 à 2003 (image mission SDRIF) ● Tourisme : 4 000 monuments historiques, 43 zones de protections du patrimoine 1re destination touristique mondiale ● Risques : 896 000 habitants en zone inondable, 82 établissements industriels à risques, la quasitotalité des communes franciliennes est soumise à risque naturel (inondation, carrières…). 12 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 1113 - LES EFFETS POTENTIELS DES RISQUES Le développement des risques dans ces différents domaines a des effets sur tous les aspects de la société: les aspects humains,matériels, économiques, environnementaux, médiatiques, politiques… Il n’est pas inutile de les rappeler : ☛ Sur les aspects humains : avec des blessures physiques et psychologiques, des pertes de vie humaine pour les personnes directement exposées : à leur domicile, dans leur activités scolaires, professionnelles, sportives ou associatives, mais aussi pour les passants, voisins, visiteurs et pour les agents des services publics intervenant sur les sinistres (sapeurspompiers, forces de l’ordre, agents communaux, services de santé…), des ERP (hôtels, centres commerciaux, salles de spectacles), sur les lieux de travail, dans les entreprises avoisinant le sinistre, occasionnant aussi des gênes ou l’arrêt des circulations (routière, ferroviaires, aériennes, fluviales) , ☛ Sur les aspects médiatiques : causant l’altération de l’image de l’entreprise ou de la collectivité sinistrée : on se rappelle par exemple de Total avec le naufrage de l’Erika en 1999 ou d’Union Carbide avec la fuite d’un produit dangereux (Isocyanate de méthyle) à Bhopal (Inde) en 1984, avec parfois, comme ce fut le cas pour Union Carbide, la disparition de la société (rachetée par Dow) ou encore de la ville de Vaison-la-Romaine, à la suite de Des effets: humains, ☛ Sur les aspects matériels : avec la destruction, l’altération ou la perte de biens personnels (habitation, véhicule…), industriels (matières premières, stocks, machines-outils informatique, locaux, installations, véhicules de l’entreprise ou des livreurs), combustibles, sources d’énergie (gaz, fuel, transformateurs, réserves en eau…), ou collectifs (dans les ERP), sur les infrastructures publiques (réseaux électriques, eau, gaz, téléphone, routes, voies…), sur les espaces publics (parcs, bois, plans d’eau, centres de loisirs…), ☛ Sur les aspects économiques : entraînant : - des mesures de chômage partiel ou total des salariés de l’entreprise, des sous-traitants, le détournement de la clientèle ou des fournisseurs vers d’autres entreprises, - la perte de marchés pendant l’immobilisation, - la perte de réactivité commerciale (due aux difficultés administratives et aux délais de remise en route), - la perte de savoir et de savoir-faire (départ d’employés qualifiés vers la concurrence…), - la difficulté de rétablir les liens avec la clientèle, les fournisseurs ou les sous-traitants, notamment en cas de destruction des fichiers informatiques : Selon Mag-securs: 50 % des entreprises qui perdent leurs données informatiques pendant un sinistre, disparaissent dans les 2 ans, 93 % dans les 5 ans (cf.: www.magsecurs.com);ceschiffres sont à rapprocher de celui de la CCIP* qui affirme que 70 % des entreprises qui subissent un gros sinistre disparaissent dans les 3 ans, ☛ Sur les aspects environnementaux : - avec l’altération, la dégradation réversible ou irréversible de l’Environnement naturel par les pollutions liquides (hydrocarbures, produits nocifs ou toxiques, eaux d’extinction ou de dilution), par les fumées ou gaz toxiques (conséquences sur la végétation, le bâti…), - et parfois avec un fort impact sur le fonctionnement socioéconomique environnant: c’est le cas lorsqu’il est nécessaire d’évacuer ou de confiner les populations à leur domicile, dans des établissements scolaires, dans matériels, économiques, la crue catastrophique de l’Ouvèze en 1992. Certaines entreprises ont du prendre des mesures spectaculaires et investir des années dans la communication pour rétablir une image positive de leurs produits (ex: Perrier en 1989 à la suite de la découverte de benzène dans 13 bouteilles, rappel de 72 millions de bouteilles) et éviter la perte d’attractivité du public, voir un détournement des commanditaires ou des soustraitants ou des services ; c’est l’exemple d’entreprises françaises ou internationales qui ont du mener des campagnes de communication pour réhabiliter leur image, (Perrier, Total, AZF, Union Carbide…) voir changer de raison sociale (Talc Morhange…), voir même disparaître, ☛ Sur les aspects politiques : un sinistre peut également impacter l’image d’une Collectivité ou d’un service public, positivement ou négativement, selon que sa responsabilité est engagée, que son aptitude à maîtriser les risques et à lutter contre, à gérer les crises est reconnue ou déniée. Il y a évidemment des conséquences sur le maintien ou pas de l’équipe politique en place, sur la crédibilité des dirigeants des collectivités et des administrations à l’occasion par exemple de campagnes d’information (risques naturels, risques technologiques…), voir même possibilité de suspicion quant à l’objectivité et à la probité des acteurs publics, quand des décisions d’ordre financier sont à prendre (constructibilité, expropriation, préemption, indemnisations, prise en environnementaux, médiatiques, politiques charge…). Naufrage de l’Erika SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 13 112 - LES RISQUES EN SEINE-ET-MARNE La Seine-et-Marne n’est bien sûr pas exempte de certains de ces risques et de leurs conséquences. 1121 - LOCALISATION DES RISQUES EN SEINE-ET-MARNE Les risques courants et majeurs de Seine-et-Marne sont identifiés et analysés par différentes entités et dans différents dispositifs publics départementaux ou locaux. C’est le cas du SDIS qui analyse régulièrement les Risques courants et majeurs à travers le Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques (SDACR) et ses mises à jour (voir paragraphe 3123 p 109) pour proposer à son Conseil d’administration l’ajustement de ses moyens à une meilleure couverture opérationnelle. Les services du préfet et les maires sont chargés par la loi code de l’Environnement (art L125) de l’information des populations sur les Risques Majeurs naturels ou technologiques auxquels elles sont susceptibles d’être exposées. Pour cela, différents dispositifs départementaux ou locaux y concourent : des dispositifs d’information, de concertation et des plans de Prévention. sauvegarde et de protection des populations, des biens et de l’environnement. (voir fiche PCS). En outre, sur la ou les communes où une installation SEVESO (soumise à Servitude) se trouve, si des habitations ou d’autres activités sont incluses dans leur périmètre d’exposition au risque (ou à défaut dans celui du PPI), le préfet met en place une Cellule Locale d’Information et de Concertation (CLIC) qui remplacent les CLISS et autres cellules existantes. Nota: Il revient aux services préfectoraux de réaliser des Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) et des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPR) pour chaque risques identifiés (PPRI pour les inondations, PPRIF pour les incendies de Forêts…). Ces Plans sont transmis aux communes. Les vendeurs et acquéreurs de biens immobiliers doivent être informés des zones concernées. ☛ Liens entre les différents dispositifs : Le Préfet constitue une Cellule d’Analyse des Risques et d’Information Préventive (CARIP), qui a pour but d’inventorier les risques majeurs du Département (par le biais notamment du SDACR) et d’informer les élus locaux des risques sur leurs communes : c’est l’objet du Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) transmis aux communes et remis à jour en 2011. Jusqu’en 2004, chaque Maire de commune concernée recevait également un Document Communal Synthétique (DCS) faisant état des risques majeurs recensés concernant sa commune et tous les documents y afférents. Depuis, le DCS a été supprimé et ces informations sont transmises obligatoirement à la commune par les services préfectoraux. La commune doit alors réaliser un Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) qui reprend les informations reçues du préfet, donne des indications sur les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde pour faire face à ces risques. Le maire peut s’appuyer sur une Cellule Municipale des Risques Majeurs et de la protection de l’Environnement (CMRME) pour la réalisation de ce Document. La Loi prévoit que les communes qui sont soumises à un risque majeur identifié dans le DDRM ou dans le champ d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) doivent réaliser un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) ; le PCS détermine les mesures immédiates de Le risque Inondation 1122 - CARTOGRAPHIE DES RISQUES EN SEINE-ET-MARNE Les cinq risques majeurs potentiels identifiés en Seineet-Marne à travers le DDRM de 2001 étaient : - le risque Inondation, - le risque Feux de Forêts, - le risque Industriel, - le risque Mouvement de terrain, - le risque Nucléaire. Il y faut ajouter néanmoins depuis le risque Sécheresse, conséquence des canicules de ces dernières années, mais aussi les Risques liés aux transports, aux grandes Infrastructures et aux grands rassemblements (raveparty, concerts géants, spectacles historiques…) car ces risques impactent souvent de nombreuses personnes. 14 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Le DDRM 77 (édition 2011) A - LE RISQUE INONDATION C’est essentiellement par le biais des crues des fleuves et rivières que des inondations peuvent avoir lieu dans le Département. Plusieurs types de crues peuvent occasionner en général des inondations : les crues torrentielles (rivières et torrents de montagne; ex: Gaves dans les Pyrénées, l’Ouvèze à Vaison-la-Romaine) avec une montée souvent très rapide et très puissante des eaux, et les crues à cinétique lente, occasionnées par des pluies importantes et durables en zones de plaines. Ceci concerne plutôt notre département qui a un réseau hydrographique très développé de 1850 km (dont 10 % de canaux). L’aléa « inondation » se manifeste lorsqu’une zone est submergée par des hauteurs d’eau anormales. Elles sont provoquées par la montée du niveau du cours d’eau au-dessus des côtes dites d’alerte, l’augmentation de son débit, la sortie du lit mineur et l’occupation du lit majeur du cours d’eau, la saturation des nappes phréatiques et des réseaux d’eaux avec souvent une stagnation des eaux sur des étendues importantes (champ d’inondation). Dans notre département, les principaux cours d’eau concernés sont : - la Marne (57 communes concernées), - le Grand Morin (24 communes), - la Seine (31 communes), - le Loing (13 communes), - l’Yonne (6 communes). Leurs crues étant prévisibles, une planification des mesures à prendre pour limiter les effets et mettre en sécurité les personnes et les biens est possible: sur ces communes, le DDRM prescrit la réalisation d’un PPR Inondation et d’un PCS dans les communes menacées. ☛ Quelques facteurs aggravants : - intensité et durée des précipitations et de leur répartition spatiale, surface et pente du bassin versant, absence de couverture végétale et de capacité d’absorption du sol, présence ou absence d’obstacles à la circulation des eaux, - goudronnage des surfaces d’écoulement (rapidité, saturation des réseaux…). ☛ Les conséquences du Risque Inondation : Environ 130 000 personnes habitent dans des secteurs inondables dans le Département. Les conséquences sont de plusieurs types : - humaines: risque de noyade et de blessure, isolement temporaire, évacuations (camping…), - économiques : destructions, détériorations, arrêt ou perturbation des activités et des services publics (transport…) - environnementales : lessivage des sols, pollution par submersion des installations (chimique, bactériologique, ex: station d’épurations, cuves…, bouleversement des écosystèmes…). Elles freinent également l’intervention des secours et des services de sécurité. Crue en Seine-et-Marne Les crues ● Crues historiques : - 1910 : Marne, Seine, Loing et Yonne : crue de fréquence centennale, - 1955 : Marne et Seine, crue de fréquence trentennale, - 1958 : Grand Morin, crue de fréquence centennale, - 1978 : Yerres, crue de fréquence cinquentennale, - 1982 : Seine, crue de fréquence décennale, - 1983 : Marne, crue de fréquence décennale, - 1988 : Grand Morin amont, crue de fréquence centennale. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 15 réseau hydrologique et plus hautes eaux connues 16 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Les communes soumises au risque Inondation VALLÉE DE LA MARNE (57 communes) : VALLÉE DU GRAND MORIN (24 communes) : ANNET-SUR-MARNE ARMENTIERES-EN-BRIE CHALIFERT CHAMIGNY CHAMPS-SUR-MARNE CHANGIS-SUR-MARNE CHARMENTRAY CITRY-SUR-MARNE CHELLES CHESSY CONDÉ-SAINTE-LIBIAIRE CONGIS-SUR-THEROUANNE COUILLY-PONT-AUX-DAMES DAMPMART ESBLY FUBLAINES FRESNES-SUR-MARNE GERMIGNY-L'EVÊQUE ISLES-LES-MELDEUSES ISLES-LES-VILLENOY JABLINES JAIGNES JOUARRE LA FERTE-SOUS-JOUARRE LAGNY-SUR-MARNE LESCHES LIZY-SUR-OURCQ LUZANCY MAREUIL-LES-MEAUX MARY-SUR-MARNE MEAUX MERY-SUR-MARNE MONTÉVRAIN MONTRY NANTEUIL-LES-MEAUX NANTEUIL-SUR-MARNE NOISIEL POINCY POMPONNE PRECY-SUR-MARNE REUIL-EN-BRIE SAACY-SUR-MARNE SAINTE-AULDE SAINT-GERMAIN-SUR-MORIN SAINT-JEAN-LES-DEUX-JUMEAUX SAINT-THIBAULT-DES-VIGNES SAMMERON SEPT-SORTS TANCROU THORIGNY-SUR-MARNE TORCY TRILBARDOU TRILPORT USSY-SUR-MARNE VAIRES-SUR-MARNE VARREDDES VIGNELY VILLENOY SAINT-GERMAIN-SUR-MORIN COUILLY-PONT-AUX-DAMES VILLIERS-SUR-MORIN VOULANGIS TIGEAUX DAMMARTIN-SUR-TIGEAUX CRECY-LA-CHAPELLE MEILLERAY LA CHAPELLE-MOUTILS LESCHEROLLES SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS LA FERTÉ-GAUCHER JOUY-SUR-MORIN SAINT-RÉMY-LA-VANNE SAINT-SIMÉON CHAUFFRYCHAILLY-EN-BRIE BOISSY-LE-CHÂTEL COULOMMIERS MOUROUX POMMEUSE LA CELLE-SUR-MORIN GUÉRARD COUTEVROULT VALLEE DU LOING (13 communes) BAGNEAUX-SUR-LOING BOURRON-MARLOTTE CHÂTEAU-LANDON DARVAULT EPISY LA GENEVRAYE GREZ-SUR-LOING LA MADELEINE-SUR-LOING MONCOURT-FROMONVILLE MONTIGNY-SUR-LOING NEMOURS SAINT-PIERRE-LES-NEMOURS SOUPPES-SUR-LOING VALLÉE DE LA SEINE (31 communes) AVON BOIS-LE-ROI BOISSETTES BOISSISE-LA-BERTRAND BOISSISE-LE-ROI CHARTRETTES DAMMARIE-LÈS-LYS FONTAINEBLEAU FONTAINE-LE-PORT HÉRICY-SUR-SEINE LIVRY-SUR-SEINE LE MÉE-SUR-SEINE MELUN NANDY LA ROCHETTE SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY SAMOIS-SUR-SEINE SAMOREAU SEINE-PORT VAUX-LE-PÉNIL VULAINES-SUR-SEINE CHAMPAGNE-SUR-SEINE ÉCUELLES LA GRANDE-PAROISSE MONTEREAU-FAULT-YONNE MORET-SUR-LOING SAINT-MAMMÈS THOMERY VARENNES-SUR-SEINE VENEUX-LES-SABLONS VERNOU-LA-CELLE-SUR-SEINE Communes et populations soumises au risque inondation (2006) VALLEE DE L’YONNE (6 communes) VARENNES-SUR-SEINE CANNES-ECLUSE MAROLLES-SUR-SEINE LA BROSSE MONTCEAUX BARBEY MISY-SUR-YONNE SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 17 B - LE RISQUE FEUX DE FORET La forêt couvre en Seine-et-Marne 40700 ha soit 6.85 % du département (75 % de feuillus et 25 % de résineux). Cet espace forestier est composé principalement de la forêt de Fontainebleau ainsi que de nombreux petits massifs boisés publics (forêts régionales, domaniales et communales) ou privées. L’Office National des Forêts (ONF) gère environ 60 de ces forêts. Le risque feux de forêt en Seine-et-Marne concerne 3 zones principales : ● la frange rurale à l’est du département (Villefermoy, Sourdun, Jouy, Choqueuse…) : composée souvent de futaies de feuillues, peu sensibles à l’incendie, ces forêts sont peu fréquentées et se signalent par un réseau de voirie en mauvais état et des accès difficiles pour les secours. ● Les forêts de la première ceinture verte, au centreouest du département (Armainvilliers, Ferrières, Crécy, Bréviande…): les peuplements forestiers ne sont guère sensibles. Elles se distinguent toutefois des précédentes par des lisières plus urbanisées, une fréquentation par le public nettement supérieure et de nombreuses infrastructures proches qui peuvent être sources de l’incendie ou enjeux à protéger (routes à grande circulation, zones industrielles, zones résidentielles…). Le réseau de voirie y est toutefois généralement dense et en bon état. La topographie plane favorise également les déplacements. Le risque feux de forêt ● Les forêts du sud du département (Fontainebleau, Trois Pignons, Nemours, La Commanderie, NanteauPoligny…). Ces forêts sont de loin les plus sensibles à l’incendie car elles se situent généralement sur des sols sableux secs et filtrants, et se distinguent par l’absence de réseau hydrographique. La nature des sols a de surcroît favorisé la formation naturelle de landes ou conduit les forestiers à implanter des résineux seuls capables de valoriser localement des sols maigres. Sur les platières, en raison de l’imperméabilité du gré, des tourbières se forment localement. Cette matière organique brute peut être inflammable si elle n’est pas détrempée. Elle donne alors lieu à des feux qui sont peu visibles (combustion lente sans flamme) mais peuvent couver longtemps. Les possibilités d’accès sont à l’image de la fréquentation par le public: très variables. Certains points sont très fréquentés: Barbizon, Franchard, La Dame Jouanne, Les Sables du Cul de Chien… Ils correspondent généralement à des sites remarquables proches des voies de circulation ouvertes au public. A contrario, certains sites reculés sont peu accessibles, notamment en raison du relief. Si les dénivelés sont peu importants (de l’ordre de 40 m), ils prennent la forme de pentes raides et de chaos rocheux qui interrompent les chemins et entravent la progression à pied. ● Facteurs aggravants: Le risque incendie de forêt est considéré comme globalement faible, même si les sinistres et leurs développements ne peuvent pas être exclus en raison de difficultés d’accès, de progression, d’absence locale de réseau hydraulique et de points d’eau, de la présence de tourbe dans certaines zones susceptibles d’entretenir la combustion. D’autre part, la fréquentation importante de certains massifs peut générer des difficultés, en cas d’incendie, pour mettre en sécurité l’ensemble des promeneurs. De même, les massifs proches des zones urbanisés sont plus sensibles au départ de feu et peuvent impliquer des mesures d’évacuation, en cas de sinistre. ● Les conséquences du Risque Feux de Foret : - humaines: risque d’asphyxie, brûlures, blessures et décès, - économiques: détériorations, destructions des massifs et/ou des constructions, pertes d’exploitation (forêts gérées), coût de replantation, arrêt des activités périphériques, perturbation des services publics (transport…), perte d’attractivité, - environnementales : lessivage des sols, bouleversement des écosystèmes, destruction d’espèces végétales et animales, Communes soumises au risque feux de forêt (DDRM) Répartition des interventions « feux de chaumes » par commune (2006) Anticiper le risque feux de forêt Le SDIS 77, en collaboration avec Météo France, l’ONF et la DDT met en place des mesures particulières de prévention des risques de feu de forêts pour les saisons estivales. Par convention, Météofrance diffuse chaque jour au CODIS 77 un Indice de risque Feux Météo forêt (IFM), qui identifie le risque du jour sur une échelle chiffrée ouverte ; si l’indice IFM est inférieur à 21, le risque est qualifié de faible, s’il est compris entre 21 et 30, le risque est moyen, s’il est supérieur à 30 : il est identifié comme fort. Cet indice est issu de calculs qui prennent en compte les paramètres atmosphériques suivants : La température, le cumul des précipitations, la force du vent, le taux d’humidité et compare avec des données issues de l’expérience des années passées. Ceci permet d’évaluer la probabilité d’un sinistre et sa propagation, en cas d’inflammation. Le SDIS adapte son dispositif opérationnel en fonction du niveau de risque : dès que le risque est moyen, les engins et matériels spécialisés sont mis en place dans les CIS, prêts à intervenir ; dès que le risque est fort, le dispositif est renforcé par des moyens supplémentaires en matériels (porteurs d’eau…) et de commandement. Par convention avec un prestataire privé, le SDIS peut disposer rapidement d’un hélicoptère bombardier d’eau. Avant la saison estivale, des entraînements conjoints sont faits en forêt avec les autres services. D’autre part, le SDIS dispose de plans spéciaux d’intervention (ETARE FO*). * voir paragraphe 2113 p. 77 18 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS C - LE RISQUE SÉCHERESSE Le Risque sécheresse est identifié depuis les épisodes caniculaires de ces dernières années comme un risque potentiellement grave. Il fait l’objet de plans spéciaux dans les départements pour les êtres humains (plan Canicule, voir ci-après page 64), ainsi que de dispositions spécifiques pour les animaux et les exploitations agricoles. En matière de risque majeur naturel, le Risque Sécheresse concerne une grande partie des surfaces céréalières, fourragères et maraîchères du nord, de l’est et du sud du département. En cas de fortes chaleurs au moment des moissons, les risques de feux de cultures sur pied et de feux de chaumes sont multipliés. Les origines sont variées : elles peuvent être générées par des engins agricoles (étincelles, points chauds sur les moteurs), accidentelles (mégots…) ou criminelles. Une propagation à des espaces boisés en stress hydrique (déficit en eau de la végétation) est également à envisager. ● Facteurs aggravants : Une partie du département (Est notamment) ne dispose pas de fortes réserves en eau, ce qui accroît le déficit hydrique des cultures et rend difficile l’extinction de feux agricoles. Les organismes professionnels agricoles et la DDT suivent de près la situation, en cas de nécessité, en relation avec les pouvoirs publics et le SDIS. D - LES RISQUES INDUSTRIELS Le risque industriel est lié à un événement accidentel se produisant sur un site industriel et pouvant entraîner des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l’environnement. Il est soit localisé dans des Zones d’activité (cf. cartes) soit isolé. Trois grandes familles d’installations industrielles existent dans le Département : - les installations de fabrication et transformation (pièces détachées, aéronautique, imprimeries, produits divers…), - les dépôts d’hydrocarbures (Total Grandpuits, CCMP à Mitry, EPHS à la Rochette…), - les grands entrepôts, notamment de logistique (ND, Kuehne-Nagel, Ikéa, Castorama…) En pleine expansion, ils représentent 2.4 % des établissements du département (1634, y compris la logistique de transport). Leur surface a été multipliée par 2 en 10 ans, Entre 1998 et 2001, 2.5 millions de m2 ont été créés, avec une augmentation record de 25 % entre 2004 et 2005. La Seine-et-Marne est devenue le premier pôle logistique de France. (40 millions de tonnes de fret/an). Une grande part des surfaces des grands entrepôts est comprise entre 20000 et 60000 m2, un entrepôt possède un bâtiment d’un seul tenant de 80000 m2. Il est prévu un ensemble de 213 000 m2. Ils sont localisés sur la frange ouest du Département et sur les axes rayonnant au départ de Paris. ils évitent aux transporteurs internationaux le passage trop près de Paris et ses embouteillages. Afin de limiter la survenance des sinistres et leurs conséquences, les établissements les plus dangereux sont soumis à une réglementation particulièrement stricte relative aux installations classées pour la protection de l’environnement. (ICPE) et sont régulièrement contrôlées par l’inspection des installations classées (voir liste page 36 et inspection des ICPE page 66). Le risque sécheresse L’Indemnisation des catastrophes naturelles Elle est prévue par la loi 82-600 du 13 juillet 1982, sur le principe de la solidarité nationale (clause des contrats d’assurance incendie, biens, véhicules à moteur art L 125-1 du code des assurances). Les personnes physiques et morales (sauf ÉTAT) en bénéficient. Elle concerne les sinistres dont la cause naturelle est déterminante et dont l’intensité est « anormale ». Risques couverts : inondations (de plaine, de crue torrentielle, ruissellement en secteur urbain, remontées de nappes…), coulées de boues, phénomènes liés à l’action de la mer, mouvements de terrain (effondrements, affaissements, éboulements, chutes de pierre, glissements et coulées associées, lave, mouvements de terrain différentiels dus à la sécheresse et à la réhydrations des sols), avalanches, séismes. Biens garantis (liste non exhaustive) : mobiliers, immobiliers habitations, entreprises, exploitations (y compris récoltes, machines, animaux dans les bâtiments), véhicules terrestres à moteur… (cf. circulaire 27 mars 1984). Un arrêté interministériel (Intérieur et Finances) constatant l’état de catastrophe naturelle ouvre droit à la garantie. (procédure: voir site www.mementodumaire.net : ficheDGp1) ● Les risques encourus : Toutes les installations sont concernées par les risques liés à l’activité humaine et matérielle (machines, véhicules, produits…) ou aux dysfonctionnements (électriques, emballement de procédés…). Plus spécifiquement, les dépôts d’hydrocarbures sont soumis aux risques liés aux mauvaises manutentions et aux dysfonctionnements des installations (électriques, remplissage, vidange…), comme d’ailleurs les silos. Ils peuvent être également des cibles pour des terroristes. Ce sont essentiellement des incendies avec explosion (fort effet de souffle), et risque de propagation entre réservoirs qui sont à craindre, s’accompagnant d’importantes pollutions atmosphériques. Les risques industriels Les entrepôts logistiques peuvent quant à eux être victimes de la grande diversité des produits entreposés (stockages de produits incompatibles entre eux, forts pouvoirs calorifiques), d’erreurs de manutentions (élévateurs, chariots, véhicules…) ou de défauts de sécurité (installations de détection défectueuses…). Les surfaces concernées par un sinistre peuvent atteindre plusieurs milliers de mètres carrés si les dispositifs d’isolement entre cellules de stockage (portes et murs coupe-feu), de ventilation et d’extinction automatique ne sont pas opérants. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 19 L’Indemnisation des victimes de catastrophes technologiques Elle a été instituée par la loi Risques du 30 juillet 2003 (décret 2005-1466 du 28 novembre 2005): Elle a pour objet de réparer les dommages occasionnés par une catastrophe technologique; à savoir quand elle est causée soit par: - une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), - soit par le transport d’une matière dangereuse, - soit par certaines installations particulières (cf. code minier art 3-1) et que plus de 500 logements ont été rendus inhabitables. Les accidents nucléaires ne sont pas concernés. L’implantation des établissements industriels en Seine-et-Marne Pose de barrage anti-pollution Biens garantis (liste non exhaustive) : réparation intégrale des dommages aux biens mobiliers (valeurs déclarées aux contrats), réparation des dommages aux biens immobiliers de l’habitation principale (plafond défini dans le décret), des dommages des personnes physiques couverts par les garanties incendie, aux biens à usage d’habitation, aux véhicules à moteur… Un arrêté interministériel (Intérieur, Environnement et Finances) constatant l’état de catastrophe technologique ouvre droit à la garantie dans un délai de 15 jours. (procédure: voir site: www.mementodumaire.net: ficheDGp2) ● Facteurs aggravants : L’existence de zones « mixtes » dans le département (industrie et/ou activité tertiaire et/ou établissements recevant du public et/ou habitations) peut être un facteur aggravant (pollutions atmosphériques, propagation…). A contrario, l’implantation d’entreprises à risque dans des zones dédiées permet de limiter les risques pour les populations environnantes mais peut entraîner des risques de propagation à des installations voisines (projection de débris enflammés, rayonnement, inflammation de gaz, pollutions…), occasionner un emballement de la situation (« effet domino ») et générer une crise. ● Les conséquences du risque industriel : Centre nucléaire de production d’électricité de Nogent-sur-Seine (photo EDF) 20 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS - Humaines : atteintes aux personnes (accidents du travail, brûlures, asphyxies, intoxications, contaminations…). - Matérielles : destructions, détériorations, effondrement, - Économiques et sociales : arrêt ou perturbation de la production, chômage, pertes financières, de clientèle arrêt ou perturbation des activités et des services publics avoisinant (transport, distribution d’eau potable…), approvisionnement d’autres activités (sous-traitants et clients), - Environnementales : pollutions atmosphériques (fumées, gaz toxiques…), aquatiques (déversement de produits dangereux, eaux d’extinction si impossibilité de les endiguer, carburants et fioul de l’entreprise…). E - LE RISQUE NUCLÉAIRE Le risque lié aux installations nucléaires n’existe en Seineet-Marne que par la proximité de la Centrale électrique de Nogent-sur-Seine (Aube). Six communes sont cependant incluses dans la zone de sécurité (10 kilomètres) autour de la Centrale: Beauchery-saint-Martin, Chalautre-la-Grande, Lechelle, Louan-Villegruis-Fontaine, Melz-sur-Seine, Sourdun. D’autre part, les produits radioactifs utilisés dans les installations et les déchets sont transportés par les réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux dans des conteneurs de sécurité. Certaines activités utilisent également des sources radioactives (radiothérapie, mesures de précision) qui peuvent être endommagées dans un accident, perdues ou volées. Il ne faut pas exclure non plus la destruction d’une installation lointaine entraînant des pollutions atmosphériques sur le territoire (ex : Tchernobyl). ● Risques encourus : dispersion ou rejet non maîtrisé de substances radioactives hors de l’enceinte de la centrale (gaz, liquide ou solide), incendie, irradiation et contamination des personnels ou des sous-traitants. ● Les conséquences du risque nucléaire : - Humaines : irradiation (exposition aux rayonnements), contamination externe (peau), interne (inhalation ou ingestion), brûlures, panique, mouvements de foule, - Matérielles : destruction d’installation, infrastructures, incendies, - Environnementales : atteinte de l’écosystème, pollutions de population, embouteillage des services de secours et de soins, des services publics. atmosphériques, aquatiques, surfaciques, Communes concernées (source SIDPC - DDRM 77) F - LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN Il peut avoir des effets majeurs (engloutissements de zones urbaines, de personnes…), - l’effondrement ou l’éboulement simple à l’intérieur d’une carrière, - l’asphyxie par manque de ventilation des carrières visitées, - risque de se perdre dans les galeries, - montée rapide des eaux. Les mouvements de terrain sont les manifestations de déplacements de masses de terrain déstabilisées par des sollicitations : - naturelles, par eau principalement (pluviométrie, dissolution…): gonflement et retrait des sols (argile notamment), coulées de boue… - artificielles (exploitation du sous-sol, terrassement, vibrations…) : tassements des sols, glissement de terrain, effondrement, fissurations du bâti. 117 communes sont identifiées dans le DDRM comme « sujette » à ce risque. Elles sont majoritairement situées dans le nord (environs de la Marne), le sud-est et le sud. En outre, 3 communes ont fait l’objet d’un PPR : Thorigny, Carnetin et Annet sur Marne et il a été prescrit sur 5 autres : Chelles, Cocherel, Villevaudé, Quincy-Voisin et Crégy-les-Meaux. ● Risques concernés Dans le département, ce sont principalement : - Le risque d’effondrement et d’éboulement de terrain lié aux mines et carrières souterraines, qu’elles soient d’origine naturelle ou artificielle (importantes exploitations du gypse du bassin parisien). Un phénomène est à redouter: - Le fontis (effondrement de surface) provoqué par l’effondrement en plaques du toit d’une galerie en profondeur. Ce phénomène provoque inexorablement la déstabilisation des terrains encaissants supérieurs et remonte petit à petit vers la surface où il finit par percer. Le risque nucléaire - Économiques, sociales et politiques : déplacement - Le phénomène de retrait (période sèche) et/ou dégonflement (période humide) des argiles dans le Sud-Est du département. ● Les conséquences du Risque Mouvement de terrain : - humaines : risque d’asphyxie, ensevelissement, Le risque Mouvement de terrain d’égarement, de blessure et décès, - économiques : détériorations, effondrements de bâtiments, de voiries, d’infrastructures, arrêt d’approvisionnement en énergies et eau, perturbation des services publics (transport…) et des secours, - environnementales: lessivage des sols, fuite de produits dangereux, (par exemple oléoduc ou gazoduc), destruction d’espèces végétales et animales. Fontis à Villejuif le 10-03-1990 (effondrement engendré par une ancienne carrière souterraine de gypse) (photo ASEPS) SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 21 La prise en compte des risques majeurs par les communes : Les plans Communaux de Sauvegarde Voir fiche SA - 01 prévu par la loi de modernisation de la Sécurité Civile du 13 août 2004 doivent permettre de faire face localement aux risques majeurs identifiés par le DDRM. Il est obligatoire dès lors qu’un PPR est prescrit par le préfet*, ou qu’une installation soumise à PPI existe sur la commune : Il revient aux communes citées de mettre rapidement en chantier l’élaboration de leur PCS. Toute autre commune peut réaliser, à son initiative un PCS, en considération des risques identifiés dans le DDRM ou d’autres risques supposés. *Nota : Les services du préfet établissent par arrêté la liste des PPR devant expressément être réalisés et approuvés, par ordre de priorité. G - LES RISQUES LIES AUX TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES véhicules particuliers, de véhicules de transport collectif routier et de transport de matières : Le département, de par son étendue et son développement économique, est parcouru par de vastes réseaux de transport (routiers, ferroviaires, fluviaux…) et d’infrastructures (EDF, pipelines…). Quelle que soit la sûreté des installations et des réseaux, des risques inhérents au mode de transport existent. La particularité de ces risques est qu’ils ne sont pas cantonnés à un « bassin » puisque mobile et implique donc des mesures de sécurité globales. ● Les Risques liés aux véhicules particuliers : Ce sont essentiellement les atteintes aux personnes, aggravés par le risque incendie et les embouteillages (suraccident créé par l’inattention et/ou la vitesse), ● Les Risques du transport collectif routier (TC): Ils concernent en particulier les autocars: Atteintes corporelles des passagers, incarcération des victimes, incendie, panique, ● Les Risques du transport de matières dangereuses routier (TMD) : Ce sont l’incendie, l’explosion, les émissions de nuages toxiques, les fuites liquides de produits toxiques, les contaminations et irradiations par des matières radioactives les pollutions. En outre, les accidents de TC et TMD mettant en cause souvent de nombreux véhicules (impliqués ou bloqués), ont un impact sur l’acheminement des secours (embouteillage…) et la vie sociale et économique (évacuation, confinement des populations avoisinantes). Le transport routier : Le réseau est le plus important d’Île de France: long de plus de 20000 km, il comprend: Les risques liés au transport routier 250 km d’autoroutes, 600 km de routes nationales, 4000 km de routes départementales, 6400 km de voies communales, 9500 km de chemins ruraux. Il est caractérisé par une forte augmentation du trafic sur le réseau autoroutier: + 5 % par an sur 5 ans, une augmentation constante du trafic sur les routes nationales et départementales une quasi-saturation de ses infrastructures notamment aux arrivées d’agglomération et sur l’axe nord-sud (RN 104). L’ouverture de l’Europe a entraîné un développement des transports internationaux et sans doute l’accroissement des risques liés à la fatigue et l’état des véhicules. Ce trafic est constitué à la fois de 22 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS En Seine-et-Marne - 45 millions de tonnes sont reçues ou émises, - 45 % sont des matériaux de construction, - 1er pôle logistique de France, - 1re surface d’entrepôt en Ile-de-France Nombre d’interventions pour accidents de circulation (2006) Le transport ferroviaire : Le réseau ferré en Seine et Marne comporte 4 types de lignes: les lignes TGV, les grandes lignes, le Transilien et les lignes RER (A, B, D et E) étendues sur 453 kilomètres (hors lignes grandes vitesses) et desservant 81 gares dont 26 gares RER. il peut entraîner : ● des risques liés au transport de passagers : collisions, créant principalement la panique les mouvements de foule, ● des risques liés au transport de matières dangereuses ferroviaire : Ce trafic est en augmentation constante. Il emprunte les mêmes lignes que celles utilisées dans le cadre du transport collectif et se fait en général en citernes ferroviaires ou en containers. Les principaux produits transportés sont l’ammoniac, l’acide sulfurique, le chlore en bouteille, le super carburant, le butane, le propane, le soufre, le pétrole brut, le gas-oil, les peintures, les laques, les vernis, l’essence, divers hydrocarbures. Les risques du TMD ferroviaire : Les risques liés au transport ferroviaire Ils sont de même type que ceux du TMD route, avec des accès souvent plus difficiles et des quantités de produits souvent plus importantes. Le chlore toutefois présente la particularité d’être uniquement transporté par voies ferrées en grandes capacités (90 ou 120 tonnes généralement). SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 23 Le transport fluvial : Le département est largement concerné par le transport fluvial puisqu’il est traversé par quatre voies d’eaux navigables : Les risques liés au transport fluvial - La Marne et son canal latéral sur environ 90 km avec 8 écluses et un tunnel de 330 m (le tunnel de Chalifert) - L’Yonne sur environ 16 km, avec 3 écluses, - Le Loing sur environ 34 km, avec 13 écluses ; - La Seine sur environ 104 km, On y transporte : ● des passagers : par bateau-mouche, par bateau de plaisance et par péniche. Ce trafic est relativement constant. - Risques du Transport de passagers : Échouage, abordage, naufrage, incendie à bord, la collision entre deux navires. ● des matières (TMF), Le trafic fluvial est principalement composé de matériaux de construction, d’agroalimentaire, de produits pétroliers et combustibles minéraux dont des matières dangereuses (TMDF). Risques du Transport de Matières Dangereuses Fluvial (TMDF) : Les risques sont essentiellement l’abordage, l’échouage, le naufrage, l’incendie, l’explosion pouvant entraîner la libération de gaz toxique e la pollution des eaux. Le réseau fluvial en Seine-et-Marne 24 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Les infrastructures de transport et de distribution : ● Le transport des matières dangereuses par canalisation : Il concerne les hydrocarbures et le gaz : ces canalisations longues parfois de plusieurs centaines de kilomètres sont essentiellement enterrées. Dans le département, plus de 200 communes sont concernées par le réseau de transport de gaz exploité par Gaz de France. L’une des causes principales de percement peut résulter d’une agression externe de la canalisation (travaux de terrassement surtout, mais on peut imaginer des dégradations volontaires). - Risques des transports des matières dangereuses par canalisation: Le percement peut engendrer un épandage d’hydrocarbure (oléoduc) ou une fuite de gaz (gazoduc) constituant ainsi un risque de pollution et/ou d’inflammation. - Risques pour les réseaux et les installations : Ce sont les risques liés aux ruptures de canalisation et au dysfonctionnement des installations : - endogènes : pollution interne…, - exogènes: pollutions organiques, bactériologiques, (exemple : eaux d’extinction des incendies, fuite de produit toxique…, submersion d’une station lors d’une inondation). - Conséquences principales : - humaines : contaminations, atteintes physiques, - matérielles : fuite, inondations localisées, détérioration d’installations, déficit en eau lors des interventions d’extinction incendie, - environnementales : déficit en arrosage, - économiques : interruption de l’alimentation des activités. Les risques liés aux infrastructures ● Les réseaux de distribution d’eau : L'alimentation en eau potable est de la compétence des communes et des syndicats de communes. Le service peut être géré en direct ou confié à une société spécialisée. Les réseaux de distribution d’eau ont plusieurs fonctionnalités : - l’acheminement d’eau potable, aux différents types de consommateurs, - la desserte des activités industrielles et commerciales, - les réseaux incendie publics ou privés. Les réseaux d’eau en Seine-et-Marne 340 Ouvrages de captage d'eau (CAP) alimentent le département (dont 23 mélanges de captages). 287 Stations de traitement rendent cette eau potable ; 1 290 Points de surveillance permettent un suivi de la qualité de l'eau par des prélèvements et analyses réguliers, répartis dans 372 Unités de Distribution ; 71 Syndicats intercommunaux et 201 communes structurent l'alimentation en eau potable du département ; 9 Sociétés de production d'eau et/ou de distribution gèrent une partie des installations de production et de distribution pour le compte de ces syndicats et/ou communes. Liens utiles : Qualité de l’eau : www.ile-de-france.sante.gouv.fr/ddass-77/ eau-potable/eau-potable.html Les gestionnaire des eaux en Seine et Marne en 2009 (source CG77) http://eau.seine-et-marne.fr/library/ 99d89b4f-e9bb-4f6d-92d9-a70758ff6cde-gestionnaires-AEP-copie-2.jpg SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 25 ● Les réseaux de production et de distribution électriques : Le réseau de transport d'électricité : RTE RTE est le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité, qu'il exploite, entretient, et développe. Doté du réseau le plus important d'Europe, avec 100 000 kilomètres de circuits de 63 000 volts à 40 0000 volts et 46 lignes transfrontalières, ainsi que d'une situation géographique centrale, RTE contribue de manière déterminante au développement du marché européen de l'électricité. Entreprise de service public, RTE est garant du bon fonctionnement et de la sûreté du système électrique français. Il assure un accès équitable à tous les utilisateurs du réseau. Il constitue, au sein du Groupe EDF, une entreprise dont la totale indépendance de gestion et de management est voulue par la loi. Site web : www.rte-france.com Le réseau de distribution de l'électricité : ERDF Créée le 1er janvier 2008, ERDF – Électricité Réseau Distribution France est une société anonyme à conseil de surveillance et directoire. Filiale à 100 % du groupe EDF, elle exploite le réseau de distribution d’électricité le plus important en Europe avec 1,2 million de km de lignes 400 volts à 20 000 volts. ERDF rassemble 37 000 personnes et dessert 30 millions de clients. Site web : www.erdfdistribution.fr Réseaux de production et de distribution électriques 26 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Les risques liés à l’électricité : Sous les lignes : prudence… Travaux agricoles ou sur des chantiers, élagage, loisir nautiques ou aériens, pêche… sont autant d'activités qui vous exposent à des risques si elles sont effectuées à proximité de lignes électriques sans respecter quelques précautions élémentaires. En effet le danger existe non seulement si vous entrez en contact avec une ligne électrique, directement ou par l'intermédiaire d'un instrument, mais aussi si vous en approchez trop près ou pointez un objet dans sa direction : vous pouvez alors provoquer un arc électrique appelé amorçage et vous risquez l'électrocution. il faut donc être prudent et rester à distance, dès lors que l'on se trouve à proximité d'une ligne électrique, que ce soit pour le travail ou les loisirs. Pour toute information complémentaire, contactez votre intermédiaire RTE ou ERDF habituel ou consultez le site web : www.sousleslignes-prudence.fr Pour toute personne trouvée en contact d’une ligne électrique ou à proximité, couper le courant et prévenir les sapeurs-pompiers. H - LES RISQUES LIES AUX GRANDS RASSEMBLEMENTS Le propre d’un grand rassemblement est de mettre en présence simultanément de nombreuses personnes: les risques sont donc essentiellement liés à la typologie des participants, à leur comportement dans certaines situations et à la localisation de l’évènement. Il faut ajouter à cela des facteurs externes ou internes aggravants. - Typologie des rassemblements : - Périodiques : fêtes annuelles, feux d’artifices, spectacles historiques ; - Exceptionnels : concerts de plein air, sous chapiteau, meetings politiques, religieux, sportifs, - Circonstances : programmées, sauvages ou inopinées (rave-party), en période de tension sociale (manifestations…). - Localisations : bâtiments historiques, installations sportives et culturelles, bases de plein air, parcs d’attraction, espaces boisés (Forêt de Fontainebleau), centres-villes historiques, centre commerciaux, voies publiques… ● facteurs aggravants : Alcool, produits stupéfiants, comportements à risque (jets d’objets, de fumigènes…), mouvements de foule, panique, non-respect des consignes de sécurité (sous dimensionnement des largeurs de voies d’évacuation, sur-remplissage, installations dangereuses, non-respect de la liberté des issues de secours…), incendie, explosion, fuite de gaz ou produit toxique. ● Conséquences du risque liées La Seine-et-Marne en chiffres Population: 1307 702 habitants (chiffres 2008, estimation 2011: 1 400 000 habitants), répartis sur 514 communes et 43 cantons (recensement 1999). La population du département a doublé en moins de 40 ans. Surface: 600000 ha, soit sensiblement la moitié de l'Ile-de-France. Ses espaces naturels, surfaces agricoles et boisées, couvrent plus de 80 % de sa surface. Soit 208 habitants/km2 Administration: 5 arrondissements: Melun, Fontainebleau, Provins, Meaux et Torcy; 43 cantons; 514 communes dont 387 communes rurales, 406 EPCI. Géophysique: 2000 km de cours d'eau et 133764 ha de forêts (20 % du territoire de la Seine-et-Marne), les 17000 hectares du massif forestier de Fontainebleau reçoivent 17 millions de visites par an. Infrastructures: 320 km d’autoroutes, 480 km de routes nationales, 4000 km de routes départementales. Économie: 80 % des réserves en minerais de l'Ile-de-France, dont 27 % de la production nationale de gypse, 25 % de la production française de sables siliceux, 12 % de la production française d’argile, 25 % de la production nationale de pétrole. 40 % de terres agricoles: 340000 hectares utiles (blé, betterave, colza, orges, maïs…). Taux d’activité: 56,6 % aux Grands Rassemblements : Entreprises: - Humaines : blessures, brûlures, malaises, noyades, risques liés aux mouvements de panique (écrasement, piétinement…), - Matérielles : détérioration de biens, incendie, - Sociales et politiques : déplacement de population, violences urbaines, crise publique, - Environnementales: détériorations et pollutions diverses, gène à l’arrivée et la circulation des secours. Patrimoine: Les risques liés aux grands rassemblements 18 % de création d’entreprises chaque année. 2 sites classés au Patrimoine mondial de l’Humanité (Provins, Fontainebleau), 176 monuments classés. Chiffres: Conseil général SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 27 Carte des lieux attractifs du département (Seine-et-Marne tourisme, “Trajectoire”, revue de Seine-et-Marne Développement Août 2007) 12 - LES ACTEURS DES RISQUES Toute personne, tout organisme, toute activité est à un moment ou à un autre un acteur des risques, que ce soit parce qu’elle en est menacée, parce qu’elle les crée ou parce qu’elle les combat. La nature humaine tend à vouloir contrer a priori la possibilité d’émergence d’un risque. C’est pour cela que la Société s’est structurée pour encadrer les activités, en les empêchant si possible de dégénérer, grâce à des mesures de prévention des risques. Elles doivent cependant être complétées par des dispositions d’urgence pour faire face, en cas de survenance, au phénomène (au travers notamment des plans de secours). Lorsque, malheureusement, les sinistres ou les catastrophes sont sur le point d’arriver ou arrivent, il faut pouvoir appréhender rapidement les situations et leurs conséquences potentielles pour décider et conduire les actions pertinentes, en s’appuyant sur les compétences des différents acteurs afin d’éviter l’émergence de crises qui peuvent prendre un tour funeste. Devant la complexité des situations et le nombre important d’intervenants de divers horizons (publics, privés, associatifs…), il n’est pas toujours facile de discerner le rôle et les possibilités de chacun. 28 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Il apparaît donc utile de préciser ici, pour chaque acteur des risques, ses domaines d’action, ses capacités, ses responsabilités, ses contingences, ses limites, qu’il soit : ● dans les activités de la conception ou de l’aménagement, ● dans le monde de l’entreprise, ● dans les collectivités, les institutions ou les services publics. Il est bon également de mettre en lumière les interactions avec les autres acteurs, dans les différentes circonstances, dispositifs ou instances où ils se retrouvent régulièrement ou occasionnellement. Connaître en outre la vision et l’appréciation de chacun sur les risques de son domaine d’action, ses priorités, ses enjeux doit permettre une meilleure compréhension réciproque et une collaboration plus fructueuse, en particulier à travers des partenariats sur des enjeux communs ou proches (ex : sécurité dans les entreprises, dans les ERP, sur les routes…). C’est l’objet des trois chapitres suivants (chapitres 121, 122 et 123), qui ne sont pas limitatifs. ■ 121 - LES CONCEPTEURS ET LES AMÉNAGEURS 1211 - LES MAITRES D’ŒUVRE : L’activité de maître d’œuvre est régie par la Loi n° 772 du 3 janvier 1977 sur l'architecture et par le Code de Déontologie : Le Code s'impose à tout architecte ou société d'architecture ou agréé en architecture; son article 2 précise: “La vocation de l’architecte est de participer à tout ce qui concerne l’acte de bâtir et l’aménagement de l’espace ; d’une manière générale, il exerce la fonction de maître d’œuvre. Outre l’établissement du projet architectural, l’architecte peut participer notamment aux missions suivantes : - aménagement et urbanisme, y compris élaboration de plans ; - lotissement ; - élaboration de programme ; - préparation des missions nécessaires à l’exécution des avant-projets et des projets ; - consultation des entreprises, préparation des marchés d’entreprises, - coordination et direction des travaux ; - assistance aux maîtres d’ouvrage ; - conseil et expertise ; - enseignement”. Les infractions à ces dispositions relèvent de la juridiction disciplinaire de l'ordre (voir ci-dessous). L’architecte est d’autre part le plus pertinent pour assister le maître de l’ouvrage sur la maintenance dans le temps des constructions : il convient en effet, de raisonner en coût global des bâtiments et pas seulement sur le coût de construction, c’est-à-dire envisager les coûts postérieurs, tels que les ravalements, l’entretien, la mise à niveau et le renouvellement des équipements, des réseaux, des toitures… ● Les principales obligations de l’architecte (source : www.architectes.org) : - à l’égard du client: Tout engagement professionnel de l’architecte doit faire l’objet d’un contrat écrit préalable, définissant la nature et l’étendue de ses missions ainsi que les modalités de sa rémunération. Il doit faire connaître préalablement à tout engagement les liens d’intérêt personnel et professionnel qu’il entretient avec toute personne physique ou morale ayant une activité liée directement ou indirectement à la construction. - à l’égard des confrères: Les architectes entretiennent entre eux des liens confraternels. Sont ainsi interdits les actes de concurrence déloyale, de discrédit ou de plagiat. Tout projet architectural doit comporter la signature de tous les architectes qui ont contribué à son élaboration et à sa finalité. Un architecte qui n’a pas participé à l’élaboration d’un projet ne peut en aucun cas y apposer sa signature, ni prétendre à une rémunération à ce titre. - Le respect des règles de l’art L’architecte s’engage à exercer sa mission conformément aux règles de l’art qui comprennent l’ensemble de la réglementation et de la pratique en vigueur au moment de l’exécution des études ou des travaux. La connaissance et le respect des règles de construction des bâtiments d’habitation prévues par l’article L.111-3 du code de l’urbanisme s’imposent aux architectes. Les maîtres d’œuvre Terminologie : Maître de l’ouvrage: personne physique ou morale pour qui sont réalisés les travaux. Maître d’œuvre : personne qui conçoit et réalise un ouvrage pour le compte du Maître de l’ouvrage. il peut s’agir d’un architecte, d’un agréé en architecture, d’un bureau d’étude ou d’un constructeur. Architecte : (du grec arkhitektôn qui signifie « maître charpentier ») personne dont le métier est de concevoir (par le dessin de plans) et de faire construire des bâtiments. C’est le maître d’œuvre par définition. Les diplômes d'architecte : Architecte diplômé par le Gouvernement (DPLG), Architecte diplômé de l'École spéciale d'architecture (DESA), Architecte diplômé de l'École nationale supérieure des arts et industries de Strasbourg (ENSAIS). Agréé en architecture: une expérience confirmée dans les professions d'économiste du bâtiment ou de dessinateur permet l'accès au titre "d'agréé en architecture". Société d’architecture: les architectes peuvent constituer entre eux et avec d’autres professionnels, des sociétés d’architecture qui sont soumises à des règles issues d’une part du droit des sociétés et d’autre part des dispositions de la loi du 3 janvier 1977 sur l’architecture et de ses décrets d’application. Elle a pour objet l’exercice de la profession d’architecte. Même lorsque leur forme est commerciale, leur objet demeure civil ; à ce titre, elles ne peuvent avoir pour objet annexe notamment l’exercice d’activités immobilières, commerciales ou financières (SCP, SARL, EURL, SA, SCOP…). Les maîtres de l’ouvrage - Les règles personnelles: Lorsqu’un architecte exerce des activités de nature différente, elles doivent être parfaitement distinctes, indépendantes et de notoriété publique. - Les devoirs de l’architecte: - Le devoir de conseil: L’architecte est tenu à une obligation générale de conseil durant l’exécution de sa mission. Outre des avis et des conseils, l’architecte doit fournir à son client les explications nécessaires à la compréhension et à l’appréciation des services qu’il lui rend. Il doit ainsi signaler tous les risques et inconvénients que présente le projet de construction. Références: Loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 sur l'architecture, complétée par le décret n° 77-1481 du 28 décembre 1977, et plusieurs fois modifiée, unifie et réglemente dans le détail la profession d'architecte. Elle définit aussi les cas où le recours à un architecte est obligatoire (cf. ci-après). SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 29 L’architecte, les statuts possibles: À titre individuel, sous forme libérale, - en qualité d’associé de société d’architecture, - en qualité de salarié d’architecte ou de société d’architecture, - en qualité de fonctionnaire ou d’agent public, - en qualité de salarié d’organismes d’études exerçant leurs activités pour le compte de l’État ou des collectivités locales dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme, - en qualité de salarié ou d’associé d’une personne physique ou morale édifiant des constructions pour son propre et exclusif usage et n’ayant pas pour activité l’étude de projets, le financement, la construction, la restauration, la vente ou la location d’immeubles, ou l’achat ou la vente de terrains ou de matériaux et éléments de construction, - en qualité de salarié d’une société d’intérêt collectif agricole d’habitat rural. L’architecte Les missions confiées aux maîtres d'œuvre sont généralement de trois types : - concevoir le projet, c'est-à-dire établir les plans, - élaborer les documents techniques, coordonner les travaux et assister le maître de l'ouvrage dans ses relations avec les entreprises. Elles se décomposent en 11 phases principales: 1- Esquisse : ESQ 2- Études d’Avant-Projet Sommaire : APS 3- Études d’Avant-Projet Définitif : APD 4- Dossier de Permis de Construire : DPC 5- Études de projet de conception générale : PRO 6- Dossier de Consultation des Entreprises : DCE 7- Assistance Contrôle des Travaux : ACT 8- Direction de l’Exécution des Travaux : DET 9- Assistance aux Opérations de Réception : AOR 10- Dossier des Ouvrages Exécutés : DOE 11- Garantie de Parfait Achèvement : GPA Une mission complète comprend toutes ces phases pour plus de détails : voir fiche AA 02 et Décret n° 931 268 du 29 novembre 1993 relatif aux missions de maîtrise d'œuvre confiées par des maîtres d'ouvrage publics à des prestataires de droit privé. Le recours à l’architecte est obligatoire pour: - le changement de destination avec ou sans extension, si le changement entraîne un dépassement du seuil légal. - l’extension d'une habitation : quelque soit la taille de l'habitation initiale ou celle de l'extension, si la surface totale dépasse 170 m2 de SHON*. *www.extranet.nouveaupermisdeconstruire.gouv.fr *SHOB : La surface hors œuvre brute des constructions est égale à la somme des surfaces de plancher de chaque niveau, des surfaces des toituresterrasses, des balcons ou loggias et des surfaces non closes situées au rez-de-chaussée, auxquelles s’ajoutent l’épaisseur des murs et des cloisons, y compris les combles et sous-sols, aménageables ou non, les balcons, les loggias et toitures-terrasses; non compris les éléments ne constituant pas de surface de plancher, comme les terrasses non couvertes de plainpied avec le rez-de-chaussée, les saillies à caractère décoratif, les vides (trémies d'ascenseur ou d'escalier, rampes d'accès). *SHON : La surface hors œuvre nette est égale à la surface hors œuvre brute, (SHOB) à laquelle il convient de faire les déductions suivantes : - surfaces des combles et des sous-sols non aménageables pour l'habitation ou pour des activités à caractère professionnel, artisanal, industriel ou commercial (notamment hauteur sous plafond ou sous toiture inférieure à 1,80 m), - surfaces des toitures-terrasses, des balcons et des parties non closes situées au rez-de-chaussée, - surfaces affectées à l'usage de cave dès lors qu'il n'y a pas d'ouverture sur l'extérieur autre que celles destinées à l'aération, - surfaces des bâtiments ou parties des bâtiments aménagés en vue du stationnement des véhicules (garage), - surfaces des bâtiments affectés au logement des récoltes, des animaux ou du matériel agricole, - surface égale à 5 % de la SHON affectée à l'habitation (déduction forfaitaire relative à l'isolation des locaux), déduction spécifique aux opérations de réfection des immeubles d'habitation dans la limite de 5 m2 par logement pour des travaux tendant à l'amélioration de l'hygiène. (extrait Encyclopédie www.wikipédia.fr) La maîtrise des risques L’architecte et les risques L’exercice du métier d’architecte a beaucoup évolué dans les dernières décennies : l’exercice en microstructures s’est répandu, remplaçant souvent l’exercice individuel ou en grosses structures (agences et cabinets). Ces microstructures doivent maintenant prendre en compte des aspects très diversifiés de la maîtrise d’œuvre, qui dépassent la simple conduite de projet : Deux concepts fondamentaux ont en particulier émergé en quelques années : - la « durabilité des bâtiments », - la « maîtrise d’usage du bâtiment ». - la « durabilité des bâtiments » fait référence à la maintenance dans le temps du bâtiment, à sa pérennité et à la destination de ses composants, en fin de vie. Il revient à l’architecte de sensibiliser très tôt, dans l’élaboration du projet, le maître de l’ouvrage à l’intégration au coût global de la construction des différents coûts situés en aval de la construction : les coûts de maintenance (ravalement, remplacements des équipements, sécurité, mise à niveaux des réseaux…), coûts liés aux choix économiques (fluides de chauffage, consommables…) coûts de recyclage des matériaux en fin de vie et de remise en état des lieux. On rejoint là les préoccupations actuelles du développement durable et les démarches HygièneQualité-Sécurité-Environnement. - la « maîtrise d’usage du bâtiment » s’appuie sur la prise en compte non seulement des souhaits du maître de l’ouvrage mais également de ceux de l’utilisateur de l’ouvrage, ce qui est parfois différent, voire contradictoire. C’est par exemple l’intégration des préoccupations en matière de sécurité et d’accessibilité des personnes de toutes conditions (âgées, handicapées, en bas âge…) dans les ensembles de bâtiments, des notions de commodité et de sécurité des déplacements piétonniers ou routiers, de proximité de commerces et d’équipement dans les lotissements… Ces préoccupations ont une incidence très forte sur la maîtrise des risques pour les personnes et leur environnement, qu’ils soient immédiats (sécurité incendie, accident aux personnes, sûreté des personnes…) ou différés (vieillissement et dangerosité des matériaux, des structures, des équipements…). 30 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Le permis de construire 1212 - LA RÉFORME DU PERMIS DE CONSTRUIRE (cf. fiche AA 02) De nouvelles règles sont entrées en vigueur le 1er octobre 2007 en matière d’autorisations d’urbanisme. Elles ont pour but de simplifier les autorisations d’occupation et d’utilisation des sols, régies jusque-là par 11 régimes différents d‘autorisation : les permis de construire, de démolir, les autorisations pour installations et travaux divers, d’aménager un terrain de camping, de stationnement des caravanes, d’aménager un parc résidentiel de loisirs, de coupe et d’abattage d’arbres, de lotir, autorisations spéciales de travaux dans les secteurs sauvegardés, spéciales de travaux dans les périmètres de restauration immobilière, les déclarations de travaux, de clôture, en cas de division de terrain non soumise à autorisation de lotir, en cas de division de terrain non destinée à l’implantation de bâtiments, de création d’un terrain de camping pour moins de 6 tentes ou de 20 campeurs. Elles sont remplacées par: ● 3 permis : - permis de construire, - permis d’aménager, - permis de démolir, ● une déclaration préalable. Les nouveaux principes de base sont : - pour les travaux neufs : obligation de permis de construire sauf liste exhaustive de constructions soumises à simple déclaration ou dispensées, - pour travaux sur constructions existantes : dispensés de formalités, sauf celles listées ayant obligation de permis de construire ou de simple déclaration préalable, 1213 - LES AMÉNAGEURS PUBLICS ET PRIVÉS Sans rentrer dans le détail des différentes possibilités d’aménagement, il est bon de rappeler que les grosses opérations d’aménagement des collectivités et de l’État sont encadrées par des dispositions du Code de l’Urbanisme (livre troisième). La principale possibilité est la création de ZAC. Les travaux peuvent être menés, sous certaines conditions, aussi bien par des aménageurs publics que privés. A - LES AMÉNAGEURS PUBLICS Les communes, les EPCI, le Département, la Région, l’OPAC* et l’État (dans un périmètre d’intérêt national*) ont la possibilité de mener des opérations d’aménagement grâce à la création de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) (cf. fiche DU-07 ). La loi (art L.311-1 du Code de l’Urbanisme) autorise la création de ZAC pour “l’aménagement et l’équipement de terrains (...) en vue de les céder ou de les concéder à des utilisateurs publics ou privés”. Les terrains doivent être destinés à des constructions à usage d’habitation, de commerce, d’industrie, de services, d’installations et d’équipements collectifs publics et privés. La ZAC doit avoir un but d’intérêt public. Les règles d’urbanisme de la ZAC sont intégrées aux PLU : ce sont donc les règles de la ZAC qui sont prioritairement applicables dans la Zone concernée. Dans la pratique, une agence foncière signe une convention d’aménagement ou un mandat avec la collectivité ; elle assure la conduite des procédures d’urbanisme et la mise au point du dossier d'aménagement de ZAC; elle réalise ensuite les travaux - pour travaux d’aménagement : dispensés de formalités sauf ceux listés, ayant obligation de permis d’aménager ou de simple déclaration préalable, - pour travaux de démolition : permis de démolir que dans les secteurs protégés (sauvegardés, périmètres des monuments historiques, ZZPAUP) et secteurs imposés par certaines communes (PLU). Le maître de l’ouvrage et les risques : Le maître de l’ouvrage doit se conformer à l’Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation et à l’article R 115 du Code de l’Urbanisme (refus de permis de construire si le terrain n’est pas “desservi par des voies publiques ou privées (...) et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficiles la circulation ou l’utilisation des engins de lutte contre l’incendie”). Il revient au maître de l’ouvrage de s’assurer – avant dépôt de permis de construire – que ces dispositions sont bien conformes. de viabilité de l'aménagement de ZAC (création des espaces publics…) et assure la commercialisation des charges foncières auprès des promoteurs sur la base d'un cahier des charges validé par la collectivité. Les promoteurs réalisent les constructions et la commercialisation. Les aménageurs publics Pour les villes nouvelles (cf. paragraphe 1231, p. 56), les SAN confient à un Établissement Public d’Aménagement (EPA) la mission de mener à bien les opérations d’aménagement. Les EPA conçoivent les divers projets urbains et parcs d’activité, acquièrent, aménagent, viabilisent les terrains et les commercialisent auprès des utilisateurs : promoteurs immobiliers, entreprises, particuliers, commerçants… Un aménageur public: Aménagement 77 Aménagement 77 est une Société Anonyme d'Économie Mixte d'Aménagement, dont les deux principaux actionnaires sont le Conseil général de Seine-et-Marne et la Caisse des dépôts et Consignations. Elle réunit les compétences techniques nécessaires au développement des projets des collectivités locales du Département. Elle intervient en qualité d'aménageur dans les domaines tels que la construction d'équipements publics de développement économique, la restructuration urbaine, le 56 rue Dajot 77000 MELUN BP 34 Tél. : 01 64 37 24 59 - Fax : 01 64 37 51 40 [email protected] SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 31 B - LES AMÉNAGEURS PRIVÉS Les aménageurs privés Le Code de l’Urbanisme (cf. art L.300-4) permet depuis 1985 à l’État, aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics de confier l’étude et la réalisation d’opérations d’aménagement à toute personne publique ou privée. Depuis 2005, les conventions d’aménagement, sont dénommées « concessions d’aménagement ». Les concessionnaires privés exercent les mêmes missions que les concessionnaires publics et peuvent bénéficier des mêmes prérogatives de puissance publique. « Ils assurent la maîtrise d’ouvrage des travaux et équipements prévus dans la concession ainsi que la réalisation des études nécessaires. Ils peuvent être chargés par le concédant d’acquérir les biens nécessaires à la réalisation de l’opération, y compris, le cas échéant, 1214 - LES RISQUES ENCOURUS PAR LES CONCEPTEURS ET AMÉNAGEURS Les risques pour les concepteurs et aménageurs L’acte de création, que ce soit en matière d’urbanisme, de construction, de rénovation ou de réhabilitation, comporte des risques, tant pour le créateur, les exécutants, les destinataires ou les usagers, l’environnement humain et matériel, pour la société au sens large. On peut voir ces risques sous plusieurs aspects : - les risques contre lesquels on lutte ou que l’on veut limiter, - les risques que l’on fait courir par l’action de création aux autres comme à soi-même. ● dans l’acte d’Urbanisme (voir pour plus de détail dans la partie consacrée aux Collectivités), les décideurs et les aménageurs chargés d’élaborer et réaliser doivent prendre en compte : - les risques potentiels ou avérés pour les populations concernées et leur environnement : risques de la vie courante (circulation, incendie…) risques majeurs (inondations, proximités d’installations dangereuses), - les risques qu’ils peuvent éventuellement créer par les nouvelles activités (danger, pollutions…), - les moyens pour limiter les risques et y faire face en cas de survenance (installations, infrastructures, voies de desserte, équipements hydrauliques, aménagements de sécurité, signalétique…), ● dans la maîtrise d’œuvre, l’architecte est confronté : - lors de l’élaboration : aux risques courants (application des règles de sécurité, de construction…), aux risques majeurs (prise en compte des risques identifiés dans les documents d’urbanisme PLU, CC…) dans les documents d’information des populations (DICRIM…), dans les plans publics (PPR, PPRT…), dans les normes constructives (NEV*, anti-sismiques…), aux risques environnementaux (choix des matériaux, des fluides, des technologies…), aux risques économiques (adaptation des constructions aux contraintes climatiques : opportunités des choix…) et aux risques juridiques qui en découlent, en cas d’inobservance ou de faute, (cf. www, anil.fr). - au cours des chantiers: aux risques humains (accidents et sinistres, application du code du travail, des règles d’hygiène et de sécurité…), aux risques matériels (mauvaise exécution ou direction de chantier, mauvais choix de techniques ou de matériaux, mauvaise estimation des résistances (sols…)) ou sollicitations (matériaux…), risque par voie d’expropriation et de préemption. Enfin, ils procèdent à la vente, à la location ou à la concession des biens immobiliers situés à l’intérieur du périmètre de la concession ». La participation financière d’une collectivité territoriale concédante doit être approuvée par son organe délibérant. Le contrat, dénommé « traité de concession d’aménagement », doit obligatoirement préciser : - son objet, sa durée et les conditions dans lesquelles il peut être éventuellement prorogé ou modifié, - les conditions de rachat, de résiliation ou de déchéance par le concédant ainsi qu’éventuellement, les conditions et les modalités d’indemnisation du concessionnaire, - les obligations imposées aux seules concessions prévoyant une participation du concédant au coût de l’opération. environnemental (rupture de canalisation, pollutions…) risque juridique (responsabilité en cas de carence dans le suivi du chantier et inobservance des obligations et règles…), - à réception des chantiers et après: aux risques matériels et humains si non conformité aux règles (construction, électricité, gaz…), au risque juridique : application des garanties annuelles (obligation de parfait achèvement), biennales (bon fonctionnement), décennales (dommages et malfaçons compromettant la solidité de la construction ou rendant impropre l’usage) si cela est dû à une erreur de conception.Certains de ces risques peuvent être limités ou évités par plusieurs biais : - à l’occasion d’échanges institutionnels : participation aux différentes instances d’urbanisme : élaboration ou révision des POS et PLU, CC où collectivités, services de l’État, aménageurs, représentants des maîtres d’œuvre (ordre, syndicat), sont associés, élaboration des SCOT (idem), aux CLIC (en cas de risque majeur), lors des enquêtes liées aux Plans de prévention des risques naturels ou technologiques, aux PPI, par la prise de connaissance des documents d’information des populations (DICRIM…) et documents prescriptifs (PIG, DTA, CPN…). - par la participation à la mise en place des mesures de sauvegarde (élaboration ou révision des Plans ORSEC et des PCS…), - par la consultation des services participant à l’application et au contrôle de la réglementation (services communaux, DDT, DRIEE, DDPP…). En règle générale, l’anticipation permet d’éviter les situations irrémédiables (avis défavorables ou interdictions de construire, de lotir, d’aménager) ou coûteuses (réaménagement, destruction, reconstruction, modifications importantes). En outre, la participation à des actions communes ou partenariales (campagnes de sécurité ciblées…) peut notablement faire baisser l’exposition aux risques : sur les chantiers (équipements de sécurité, conduites dangereuses, alcoolisme…) lors des déplacements routiers (collaborateurs, ouvriers, artisans…), dans les ERP, dans les habitations (risques domestiques), dans les établissements scolaires, dans les entreprises et sur les autres lieux de travail… Un exemple, la réalisation d’un Établissement Recevant du Public (ERP) Un écueil important est souvent relevé par les services instructeurs (le SDIS la plupart du temps) : Lors de l’élaboration du projet, il arrive que des projets présentés en commission de sécurité reçoivent un avis défavorable sur des dispositions non conformes aux règlements de sécurité. Bien souvent, ces dispositions ne figuraient pas sur les documents présentés à l’étude du SDIS : la non connaissance par le SDIS ou par un autre service instructeur d’éléments non visibles ou cachés ne permet pas pour autant au pétitionnaire de passer outre : il revient en effet à celui-ci de signaler au service instructeur les dispositions qui peuvent poser problèmes afin qu’elles soient étudiées ensemble. Une rencontre préalable, en toute transparence, permet en amont d’envisager des solutions ou de solliciter – quand cela est possible – des mesures dérogatoires ou compensatoires. Le SDIS a institué dans ses Groupements (pour les 2° à 5° catégories) et à son État-major (pour les 1° catégories) un jour de réception des pétitionnaires (cf. coordonnées Voir fiche PT - 01) 32 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS ■ 122 - LE MONDE DE L’ENTREPRISE Répartition des salariés par départements dans la Grande Couronne (entreprises de 20 salariés et plus) 1221 - LES ENTREPRISES Qu’est ce qu’une entreprise ? Une entreprise est une structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients (…) dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole). (wikipedia) On différencie communément les grandes entreprises (GE) des Petites et moyennes entreprises (PME). Pour l’Europe, une grande entreprise a un effectif supérieur à 250 personnes et un chiffre d’affaire de plus de 50 millions d’euros, une moyenne entreprise a un effectif inférieur à 250 personnes et un chiffre d'affaires maximal de 50 millions d'euros, une petite entreprise a un effectif inférieur à 50 personnes et un chiffre d'affaires de moins de 10 millions d'euros, une micro entreprise a un effectif inférieur à 10 personnes et un chiffre d'affaires n'excédant pas 2 millions d'euros. On utilise en France l’expression de Très Petite Entreprise (TPE) pour les entreprises de moins de 20 salariés. Les effectifs des grandes entreprises en Seine-et-Marne Les grandes entreprises représentent environ 1 % du nombre total des entreprises, les PME 99 % (dont 92 % de TPE et 7 % de PE). La Seine-et-Marne malgré sa grande surface, se caractérise dans la grande couronne de la Région Ilede-France par son faible pourcentage de Grandes Entreprises: 18 % contre 21 %, 23 % et 38 % pour l’Essonne, le Val d’Oise et les Yvelines. Pourtant, le Département a un nombre d’établissements de + de 20 personnes supérieur aux 3 autres départements (29 % de la grande couronne contre 22 %, 23 % et 26 %) mais ces entreprises emploient moins de salariés (que 21 %). C’est donc essentiellement des entreprises de peu de salariés à quelques dizaines de salariés qui sont installées dans le département Répartition des établissements dans la grande couronne (20 salariés et plus) Les entreprises Répartition des établissements de 500 salariés et plus (Insee) dans la Grande Couronne SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 33 1222 - LES ACTIVITÉS ● Les grosses entreprises de Seine-et-Marne : Alors que la petite couronne de Paris et Paris sont plus axés sur la haute technologie (matériel de mesure et de contrôle, composants électroniques, matériels électriques…) et l’administration d’entreprise, les secteurs de pointe de la Seineet-Marne se maintiennent dans ses secteurs traditionnels : l’aéronautique, les métaux, l’imprimerie, le verre et les plastiques. Les activités ● Les autres entreprises : La majorité des emplois se situe dans le secteur des services (56,4 %) avec en particulier un fort secteur de service aux entreprises (15 %) dans lequel la logistique se développe puissamment. C’est le secteur de la construction (5,3 %) qui maintient l’industrie seine-et-marnaise (15 %) ; vient ensuite le secteur tertiaire et notamment le secteur de l’éducation, de la santé, de l’action sociale (13 %), le département ayant une croissance démographique supérieure à la moyenne. On compte 80 564 établissements dans le département : Établissements industriels ou non de toutes tailles appartenant à une entreprise industrielle (hors énergie) de 20 personnes ou plus (2009) Répartition des entreprises par activités 34 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Construction aéronautique et spatiale (n.c. ateliers indus. de l'aéronautique) 15,3 % Services industriels du travail des métaux 6,3 % Édition, imprimerie, reproduction 7,4 % Fabrication de verre et d'articles en verre 4,6 % Fabrication de matériel électrique 4,6 % les entreprises par secteur 2010 (http://www.seineetmarne.cci.fr/ Panorama-de-la-Seine-et-Marne/Chiffres-cles) Répartition des entreprises par activité 2010 (source CCI) IMPLANTATION EN SEINE-ET-MARNE : L’activité en Seine-et-Marne était liée traditionnellement aux voies de circulations qu’elles soient routières ou fluviales. Les dernières décennies ont rapproché l’activité des pôles nationaux et régionaux que sont Paris, les aéroports d’Orly et Roissy, le MIN de Rungis. La création des Villes nouvelles a diversifié cette concentration, notamment autour de l’activité commerciale (centres régionaux), des nouveaux axes de circulation ou de leur changement de gabarit. Ce sont les zones de Sénart, Marne-la-Vallée et Mitry-Mory qui ont le plus bénéficié du développement, avec en particulier l’émergement des activités d’entreposage liées à la logistique industrielle et commerciale (voir ciaprès p. 38). Certaines installations - et pas seulement industrielles - sont soumises à des règles et obligations particulières en raison des risques que font courir leurs activités à l’environnement au sens large : c’est l’objet de la réglementation des Installations Classées pour l’environnement (ICPE) : Le Code de l’Environnement précise que « les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d'une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, Les ICPE soumises à Autorisation : Leurs implantations Ce sont les installations qui présentent de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts ci-joints. L'autorisation ne peut être accordée que si ces dangers ou inconvénients peuvent être prévenus par des mesures que spécifie l'arrêté préfectoral. Une étude de dangers précise les risques auxquels l'installation peut exposer, directement ou indirectement, ces intérêts en cas d'accident, que la cause soit interne ou externe à l'installation. Il peut être demandé une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d'occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu'elle explicite. La délivrance de l'autorisation, pour ces installations, peut être subordonnée notamment à leur éloignement des habitations, immeubles habituellement occupés par des tiers, établissements recevant du public, cours d'eau, voies de communication, captages d'eau, ou des zones destinées à l'habitation par des documents d'urbanisme opposables aux tiers. soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique (...), les « exploitations de carrières au sens des articles 1er et 4 du code minier » sont soumises « à autorisation ou à déclaration suivant la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter leur exploitation ». Une nomenclature établie par décret en Conseil d'État classe en catégories les différentes activités. Le nouveau régime d’enregistrement Le nouveau régime d’enregistrement Depuis le 14 avril 2010, un nouveau régime a été inclus dans les ICPE (cf ordonnance du 11 juin 2009) : le régime d’enregistrement. Jusqu’à lors, les installations classées relevaient soit du régime de déclaration, soit du régime d’autorisation. L’expérience a montré que l’instruction des demandes d’autorisation, procédure longue et complexe tant pour l’entreprise que pour l’administration, conduisait à prendre dans de nombreux cas des prescriptions qui auraient quasiment pu être énoncées en amont de l’étude d’impact, de l’étude de dangers et de la procédure d’enquête publique. Il est ainsi apparu, que pour un nombre significatif de demandes d’autorisation, des prescriptions générales, élaborées au niveau national, auraient pu s’appliquer avec la même efficacité. C’est ce qui a conduit l’administration en charge des installations classées à créer un régime intermédiaire d’autorisation simplifiée, dit régime d’enregistrement. Les collectivités locales concernées ainsi que le public sont consultés sur ces demandes d’enregistrement, sous une forme simplifiée et modernisée, grâce à l’utilisation des technologies de l’information. Au vu des éléments du dossier, le préfet a la possibilité d’enregistrer l’installation, de fixer au besoin les prescriptions complémentaires qui seraient nécessaires au niveau local, de demander l’organisation d’une enquête publique en cas de sensibilité environnementale particulière ou de refuser l’enregistrement. Le processus doit avoir un délai réduit de 5 mois maximum. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 35 La Directive Seveso 2 N°96/82 du 9 décembre 1996 (JOCE 14 janvier 1997) Elle remplace la directive 82/501 du 24 juin 82 dite Seveso 1. Elle établit 2 seuils : - Seuil bas : établissements à risque (annexe I, parties I et II, colonne 2), - Seuil haut : établissements à haut risque (annexe I, parties I et II, colonne 3), dit également AS : A Servitude. Elle concerne 2 catégories : - des substances désignées nominativement (partie I) des catégories de substances (partie II, classement de 1 à 10 ~Onu). Elle exclut : - les établissements et les installations militaires, - les dangers liés au rayonnement ionisant le transport et le stockage temporaire par route, rail, voies navigables, maritimes, air, triages… - les pipelines et stations de pompage, - les mines, carrières, forages, les décharges de déchets. Les obligations de l’exploitant : - pour les Seuils bas (art 6 et 7), . notification à l’autorité compétente : pour les nouveaux établissements : avant début de la construction, 36 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS établissements existants : délai 1 an, . références/coordonnées de l’exploitant, . substances concernées, . quantités et formes, . activités, . environnement immédiat, . en cas d’accroissement des stocks, . si fermeture, . rédiger un document définissant la politique de prévention des accidents majeurs (hommes, environnement, système de gestion du risque). - Pour les Seuils hauts (art 9), . Présenter un rapport de sécurité , - Politique de prévention des accidents majeurs, - Système de gestion de la sécurité, - Identification des dangers des accidents majeurs + mesures prises, - Fiabilité des installations, exploitation, entretien, - Plan d’urgence interne + éléments pour établir plans d’urgence externe, - Informations pour les autorités permettant d’évaluer les possibilités implantation de nouvelles activités à proximité, - Inventaires des substances dangereuses, . Le rapport est examiné par les autorités qui notifient leur refus ou accord, . Obligations tous les 5 ans ou si changements d’exploitation. Commune Installation 1 2 3 Bagneaux sur Loing Brie Comte Robert Châtres 4 Chelles 5 6 7 8 9 Dammarie-les-Lys Fontenay-Trésigny Lieusaint Mitry Mory Mitry Mory 10 Mitry Mory 11 12 13 14 15 16 17 Moissy-Cramayel Montereau Fault Yonne Montereau Fault Yonne Montereau Fault Yonne Ozoir la Ferriere Poincy Souppes sur Loing 18 Saint Mery 19 20 Trilport Vaires sur marne Vernou la Celle / la Grande Paroisse AIR LIQUIDE HEPPNER EDISSIMO GAZ ENERGIE DISTRIBUTION COOPER FM LOGISTIC UNIVAR AIR LIQUIDE ALPHAGAZ MESSER FRANCE BASF ex-ELASTOGRAN France SCI Moissy II LINDE GAZ INDUSTRIELS MENDES QUARON STEN DAHER Sucrerie OUVRE VERMILION-EMERAUDE (ESSO REP) RECTICEL EDF-TAC 21 Commune Installation 22 Bagneaux sur Loing KERAGLASS 23 Germigny-sous-Coulomb STORENGY-GDF 24 Gouaix SICA 25 Grandpuits Bailly-Carrois GPN 26 Grandpuits Bailly-Carrois TOTAL RAFFINERIE MARKETING 27 Meaux BASF EX-COGNIS 28 Mitry Mory GAZECHIM 29 Mitry Mory GEREP 30 Moissy-Cramayel SOGIF 31 Montereau Fault Yonne BUTAGAZ 32 Savigny-le-Temple KUEHNE NAGEL 33 Savigny-le-Temple ND LOGISTIQUE 34 Tournan-en-Brie BRENNTAG 35 ZI Mitry-Compans CCMP Installations SEVESO Seuil haut (AS) 2011 EDF-TAC Les Sévéso en Seine-et-Marne Installations SEVESO Seuil bas 2011 Implantation des Installations SEVESO Seuil haut et Seuil bas en Seine-et-Marne (2011) SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 37 l’Activité entrepôt en Seine-et-Marne : (au 20/11/06) 458 établissements sont concernés par l’activité entrepôt (logistique et autre) : - 188 établissements soumis à autorisation : - 26 établissements soumis à la rubrique 183 ter (entrepôts couverts), - 19 établissements soumis à la rubrique 1 530 (stockage de Papier, carton ou analogues), - 143 établissements soumis à la rubrique 1 510 (stockage de matières, produits ou substances combustibles en quantité supérieure à 500 tonnes dans des entrepôts couverts), - 145 établissements soumis à déclaration : - 77 établissements soumis à la rubrique 183 ter (entrepôts couverts), -1 établissement soumis à la rubrique 1 525 (dépôt d’allumettes), - 67 établissements soumis à la rubrique 1 530 (stockage de Papier, carton ou analogues), - 75 établissements soumis à déclaration avec contrôle périodique soumis à la rubrique 1 510 (stockage de matières, produits ou substances combustibles en quantité supérieure à 500 tonnes dans des entrepôts couverts) de part les risques en présence, - 50 établissements non classés : -1 établissement soumit à la rubrique 183 ter (entrepôts couverts), - 21 établissements soumis à la rubrique 1 510 (stockage de matières, produits ou substances combustibles en quantité supérieure à 500 tonnes dans des entrepôts couverts), - 28 établissements soumis à la rubrique 1 530 (stockage de Papier, carton ou analogues). Les entrepôts Les risques en entrepôt: Les entrepôts emploient peu de personnel comparativement aux autres secteurs. L’accroissement des volumes ces dernières années a entrainé une surreprésentation dans la sinistralité (ex : plus de 200 % d’augmentation entre 2008 et 2010 sur les sinistres en entrepôts de matières combustibles). Majoritairement, les accidents sont dus à des défaillances internes : matérielles (plus de 48 %) et humaines (24 %) ; cf figure 2. C’est bien dans l’étude des process, et des savoir-faire que cette branche a des actions à mener. Répartition des établissements ayant une activité d’entrepôt en Seine-et-Marne Nombre d’établissement, figure 1 Causes principales des accidents en entrepôts (2009.source face au risque), figure 2 Principaux produits ou familles de produits impliqués dans les accidents d’entrepôts, figure 3 Les voies d’amélioration : Les principales voies d’amélioration pour réduire la fréquence de ce type d’accidents résident dans : - l’analyse préalable détaillée des risques liés aux travaux à réaliser, - le partage de ses conclusions avec les opérateurs et sous-traitants concernés, - la formation et l’habilitation des intervenants, - l’utilisation d’équipements de sécurité adaptés, - l’organisation et la surveillance du chantier, - l’établissement et respect des consignes de sécurité, - la résolution concertée des problèmes rencontrés, - la réception des travaux, - les vérifications et précautions à prendre pour la remise en service des installations. Gérer les organisations humaines, entretenir les installations et surveiller les travaux selon une démarche proportionnée aux enjeux et surveiller les travaux figurent ainsi parmi les principaux enseignements apportés par le retour d’expérience.(source I-news face au risque 30 septembre 2010). 38 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 1223 - LES ZONES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES (ZAE) Les zones d’activités économiques sont des espaces aménagés par les collectivités locales, en vue d’être commercialisés à des entreprises pour l’exercice de leurs activités économiques. Outre des terrains ouverts à la construction, les ZAE peuvent comporter selon les cas des bureaux, des centres d’affaires, des bâtiments industriels, des entrepôts… Elle est généralement complétée par des équipements en VRD, ainsi que divers aménagements (aires de stationnement, signalétique interne, espaces verts…). Des services sont également parfois proposés aux professionnels, dans le cadre d’ateliers relais, de pépinières et d’hôtels d’entreprises, ainsi que par des prestations collectives comme la collecte des déchets, le gardiennage, un service de restauration, des transports collectifs, des crèches… (définition extraite de l’Institut Supérieur des Métiers). ● Typologie des ZAE : Les premières zones industrielles sont apparues après la Seconde Guerre Mondiale, sous l’impulsion des collectivités locales et avec l’aide de l’État, en réponse à une industrialisation croissante. À partir des années 70, pour répondre aux besoins des mutations structurelles de l’économie (notamment la tertiarisation), les collectivités locales ont diversifié leur offre foncière par la création et l’aménagement de zones d’activités aux vocations fonctionnelles différentes, parmi lesquelles on distingue les zones artisanales (ZA), les zones commerciales (ZC) qui sont généralement dédiées à l’accueil des grandes surfaces (ZAC), les zones industrielles (ZI), les zones logistiques (ZL) qui sont des sites de stockage et de distribution des produits desservies le plus fréquemment par plusieurs modes de transport (plate-forme multimodale, plate-forme logistique…), les zones d’activités de services, les zones mixtes qui accueillent des activités industrielles, des entreprises logistiques, des activités technologiques, les zones portuaires et aéroportuaires, les zones d’activités technologiques, les zones spécialisées qui hébergent des activités industrielles spécifiques, les technopôles, qui sont des terrains dits de « fertilisation croisée » où se concentrent entreprises, centres de recherche, et universités. Plusieurs vocations fonctionnelles peuvent se combiner sur un site. En 2003, on estimait à 20000 le nombre de zones d’activités, pour une superficie globale de l’ordre de 450000 hectares. Les ZAE à vocation industrielle ou logistique sont en général localisées en périphérie des villes, où elles bénéficient d'une desserte importante. A contrario, les zones d’activités à vocation essentiellement tertiaire ou artisanale sont intégrées préférentiellement dans le tissu urbain ou en bordure de celui-ci. Les zones d’activités sont considérées d’un point de vue réglementaire comme des opérations d’aménagement et doivent s’inscrire dans deux types de procédures réglementées : les zones d’aménagement concerté (ZAC, Voir fiche DU - 07) ou le lotissement. ● Les Risques et les enjeux des ZAE : La problématique des ZAE en matière de risque de sécurité civile est liée à la fois à sa vocation et à sa situation géographique: La création de nombre de ZAE a été décidée avant tout pour donner ou redonner un dynamisme économique à des communes. Il n’a pas été forcément fait un choix des activités autorisées ni de la dominante de la ZAE : ainsi, au fil du temps, des activités industrielles à risque ont côtoyé des activités tertiaires, commerciales, voir même d’hébergement (hôtellerie, foyers de jeunes travailleurs…). D’autre part, la reconversion de certaines activités ou le morcellement des surfaces d’entreposage ont pu entraîner la cohabitation d’activités nuisibles ou dangereuses. L’urbanisation mal contrôlée peut également faire coexister des zones d’habitat individuel ou collectif, voir des établissements d’enseignement avec des activités polluantes, bruyantes ou dangereuses. Il est donc essentiel que les ZAE fassent l’objet d’une évaluation régulière par les responsables locaux, dans laquelle doit être aussi bien examiné l’impact des activités sur les populations (pollution, nuisances, bruits, risques d’accidents routiers), les interactions avec le fonctionnement de la vie quotidienne (problèmes de circulation, état des voiries, des réseaux…), les risques pour les usagers des équipements publics (établissements d’enseignement, sanitaires, transports…), les impacts sur les autres activités industrielles (effets domino, fonctionnement des livraisons, défense incendie, accessibilité…), que la vulnérabilité des ZAE aux risques naturels (inondation, mouvements de terrain) et technologiques (industriels, infrastructures…). Ceci a une répercussion évidente sur les mesures de sauvegarde à envisager dans les PCS pour les occupants, les usagers mais également pour la continuité des activités vitales en cas de crise (alimentation en eau, en électricité, produits de première nécessité, traitement des ordures ménagères…). La révision des PLU permet de réexaminer les choix comme les mesures de requalification des ZAE permettent d’en améliorer la sécurité (voir ci-après 2142 Seine-et-Marne développement et Voir fiche DU - 08). Les ZAE En Seine-et-Marne on recense près de 500 ZAE. (cf. carte des ZAE p. 40) SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 39 Environ 500 communes du département disposent de Zones à vocation uniquement économique (document CCI77). Voir également : " Créer, aménager, promouvoir une zone d'activités : guide méthodologique à l'usage des élus et autres acteurs du développement local " Michel Jallas, ETD - avec le CNER et le soutien de la DATAR . ETD 2001 40 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 1224 - REGROUPEMENT ET REPRÉSENTATION Entrepreneurs et salariés sont représentés auprès des pouvoirs publics et assistés dans la vie de leur activité par leurs chambres consulaires : chambre de commerce et d’industrie, chambre de métiers et de l’artisanat, chambre d’agriculture. D’autre part, les entreprises se regroupent par Branches Professionnelles selon la dominante de leur activité : métallurgie, bois, BTP, plastique, chimie, textile…, sous forme d’Union telle que l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), ou de Fédération (FBTP : Fédération du Bâtiment et des TP). Ces branches sont adhérentes aux Inter-Professionnalités selon leur sensibilité ou spécificité : les principales sont le MEDEF, la CG PME et l’UPA (Artisans). Ce sont ces instances représentatives qui – avec les instances représentatives des personnels (syndicats) - négocient les accords interprofessionnels au niveau national. Ces accords font ensuite l’objet de lois spécifiques (ex : 5 mai 2004 loi sur la formation professionnelle). Des accords par branche suivent en général. En outre, les responsables d’entreprises seine-etmarnaises sont quant à eux en partie regroupés dans des associations locales d’entrepreneurs, par exemple par Zones d’activités (CEZAM à Meaux, AZIV à Vaux-le-Pénil), par bassins d’activité (ACCESS en Sud Seine-et-Marne, ACEM dans la région de Mane-la-Vallée et au sein d’AIREC, association inter-réseaux entreprises). consacrer pleinement à leur activité de décideur. Elle propose des services dans les domaines économiques, sociaux et fiscaux, dans la formation professionnelle continue ou en alternance et dans l'exportation. Elle a également pour but de leur éviter les erreurs de procédures et de pallier à leur manque d’information par une aide juridique et réglementaire. Les entreprises et leur représentation La CGPME et les risques : Présente dans une trentaine d’instances et partenaire du Plan d’action départemental « prévoir et maîtriser les risques en entreprise », la CGPME 77 est à même de conseiller l’entreprise lorsque celle-ci est confrontée à un risque, quel qu’en soit la nature. Elle peut en particulier orienter le chef d’entreprise vers des interlocuteurs compétents. Les principaux risques en entreprise selon la CGPME : Risque d’intrusion dans le site : vol, dégradation, occupation illégale, Risque de vandalisme : destruction, vol, Risque naturel : inondation, tempête, etc. Risque d’accident du travail : infrastructure, Risque routier : - risque trajet, - risque routier dans le cadre du travail, - risque de routier (transport et de heurt) interne à un site, (chariots élévateurs, véhicules…), Risque incendie : électrique, normes, produits dangereux, stockage (cumul). ● LES INTERPROFESSIONNALITÉS : - La Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CG PME) est le porteparole des PME dans toutes les discussions menées avec les différents interlocuteurs des instances politiques et sociales: Conseil Économique et Social, Commissariat Général au Plan. La CGPME fédère les propositions et revendications des patrons de PME. Elle est à l'écoute de leurs besoins spécifiques et de leur diversité. Elle a notamment participé à l’élaboration de la loi Galland sur la concurrence, la loi Raffarin sur l'urbanisme commercial, les mesures d'allègement de la fiscalité dans la transmission d'entreprises, les simplifications administratives, l'ouverture de l'accès aux marchés publics pour les PME, l'épargne salariale, la création de nouveaux outils de financement, les fonds d'investissement de proximité. La CGPME en Seine-et-Marne: Elle compte 350 adhérents. Elle a, avant tout, un rôle de représentation et de défense des intérêts des PMEPMI du Département. Interface entre les pouvoirs publics et institutionnels et les PME-PMI du département, la CGPME 77 assure un dialogue constant avec les pouvoirs publics parisiens pour promouvoir la spécificité des PME-PMI de Seine-etMarne et faire valoir leurs droits. Elle participe également aux instances de concertation officielles locales. Son objectif principal : Accompagner les décideurs et leur faciliter la vie : La CGPME a pour ambition de faciliter le travail des chefs d’entreprise au quotidien. Elle a la volonté de leur faire gagner du temps, pour qu'ils puissent se Comment se protéger des risques: En se mettant en relations avec les partenaires compétents (CCI, RG, CG, préfecture, SDIS…) par l’intermédiaire de la CGPME pour les adhérents. Ils sauront conseiller et informer les entreprises. En réalisant le Document Unique (DU): qui permet d’identifier, réduire ou faire disparaître les risques sur les lieux de travail. En pratiquant l’intelligence économique: contre la concurrence déloyale, copie, en sachant protéger son réseau informatique, son savoir faire, ses secrets de fabrication. En formant des sauveteurs secouristes du travail, qui sauront réagir aux accidents et blessures au travail. En employant des sapeurs-pompiers volontaires: Ils savent réagir aux débuts d’incendies; les compagnies d’assurances font bénéficier de réduction de primes. (voir § 1229 p. 54). CGPME 77 56 rue Eugène Delaroue 45 rue Nouvelle 77 190 Dammarie-les-Lys Tél: 01 64 37 01 71 - Fax: 01 64 37 01 75 Courriel : [email protected] Site internet : www cgpme77.fr SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 41 Le MEDEF est une organisation interprofessionnelle qui représente et défend les entreprises dans les organismes officiels paritaires ou non (Conseils de Prud’hommes, Tribunaux de Commerce…), les informe, leur apporte des services dans tous les domaines: économique, social, juridique… Il est leur porte-parole auprès des Pouvoirs Publics et des médias; il est Conseil en matière de droit du travail, de gestion du personnel, d’hygiène-sécurité, d’Environnement, de communication, d’Emploi des travailleurs handicapés dans toutes les instances. Il apporte une assistance opérationnelle dans le quotidien. Il rencontre et négocie avec les partenaires sociaux, les pouvoirs publics et les collectivités territoriales. Il participe également aux initiatives du département: il est partenaire Plan d’action départemental « prévoir et maîtriser les risques en entreprise ». Il s’associe aux enquêtes et publications concernant le monde économique. Il assiste ses adhérents dans leurs démarches. Il a 2 filiales de formation: un CFA de 150 apprentis dans la filière maintenance/mécanique et une Agence de formation professionnelle: l’ASMFP 77 (voir ci-contre). - Le MEDEF en Seine-et-Marne : Il compte 550 adhérents (soit 50 000 salariés). Il emploie 5 permanents dont 1 juriste. Il regroupe 11 syndicats de branche (BTP, hôtellerie, agriculture, experts comptables…). - Actions menées : Le MEDEF s’attache à convaincre et former les chefs d’entreprise à une meilleure gestion environnementale, notamment à travers sa commission Environnement. - Le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) : Le MEDEF 77 et les risques : Les principaux risques en entreprise selon le MEDEF77: - le risque humain et social: avec le vieillissement des salariés et de la pyramide des âges, avec l’augmentation des litiges et la judiciarisation de la société, la transmission de l’entreprise et sa pérennité deviennent problématiques, - le risque environnemental: la société civile devient à juste raison plus intolérante aux atteintes à l’environnement aussi bien humain que matériel: l’entreprise doit rechercher un comportement exemplaire en matière environnementale et de développement durable, - le risque lié à la logistique et le transport: le département a une longue tradition d’industrie lourde (chimie, pétrochimie, métallurgie…) ayant une culture du risque acquise au fil du temps; l’orientation du département vers la logistique et le transport, avec des entreprises de tailles variables qui n’ont pas encore acquis cette culture implique une attention particulière et une forte sensibilisation de cette branche (stockages multiples, entrepôts partagés, méconnaissance des réactions des produits entre eux…). MEDEF77 1 avenue des Pins La Rochette BP 64 – 77 001 Melun Cedex, Tél : 01 64 87 85 10 - Fax : 01 64 37 45 75 site : www.medef-seineetmarne.fr 42 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS L’Agence seine-et-marnaise de Formation Professionnelle (ASMFP 77) : créé en 1962, l’ASMFP est devenue le plus gros Centre de formation privé de l’Est parisien. Son domaine de compétence : l’entreprise et les services. Ses points forts : formation de l’encadrement (management, développement personnel), les langues, la bureautique et les formations à la sécurité (formation des membres des CHSCT, Sauveteurs et secouristes au travail, incendie, équiper sécurité ARI, évacuation, conduite engin, évaluation des risques dans l’entreprise, planification, DU). ● LES BRANCHES PROFESSIONNELLES - L’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) : L’UIMM rassemble les industriels de la Métallurgie dans les domaines du travail et de la transformation des métaux, des biens d’équipements mécaniques, de l’aéronautique, des équipements et composants électriques et électroniques… soit plus de 30 activités, représentant la moitié de l’emploi industriel français. L’UIMM est au niveau national l’interlocuteur, le porteparole et le mandataire des industries métallurgiques auprès des syndicats, des organismes de protection sociale et de formation, des pouvoirs publics. - L’UIMM en Seine-et-Marne compte 300 entreprises adhérentes (20 000 salariés) sur les 1 100 de la branche dans le département. - Ses missions : - échanges et confrontation des expériences, Les actions de l’UIMM dans le domaine des risques : Action collective : maîtrise de l’Environnement Durable (avec SEMD77 et DRIRE) visant à intégrer le Développement Durable dans la conception et la fabrication, identifier et réduire les coûts liés à la gestion de l’Environnement, prévenir les risques et limiter les incidents ; sous forme d’Audit par un ingénieur HSE. Veille personnalisée actualisée en ligne sur sécurité environnement, - Politique de prévention des risques : Diagnostic, plan d’action départemental « maîtriser les risques en entreprise » (avec SEMD, CCI, État, Collectivités, SDIS…). Moyens dédiés : - 1 ingénieur SE, 2 juristes sécurité/application du droit du travail, - Fiches opérationnelles (ex : D.U…). - La Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de Seine-et-Marne (BTP77) : - La FBTP 77 défend les intérêts des entreprises du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics, notamment en matière d’allègement des contraintes économiques et administratives. Portée par la solidarité professionnelle et l’intérêt collectif, la Fédération fait entendre la voix de ses adhérents auprès des pouvoirs publics et des maîtres d’ouvrage, dans les organismes consulaires, paritaires, judiciaires, publics et sociaux. Elle compte plus de 2300 entreprises adhérentes, soit près de 15000 salariés et représente donc un fort pouvoir économique. - Missions de la FBTP 77 : information stratégique, technique et administrative (réunions professionnelles, revues périodiques : BTP77.com, Info Adhérents, informations et échanges sur site Internet…), proposition des services de ses experts pour assister les entreprises au quotidien. - Les Services à la disposition des adhérents : un conseil personnalisé et une assistance à la carte en Parce que la prévention est une affaire de management et de bonnes pratiques, parce que le risque zéro n’existe pas, parce que la responsabilité des chefs d’entreprise est de plus en plus engagée, parce que la réglementation est souvent contraignante, presque toujours obscure et de plus en plus abondante…, le BTP 77 informe ses adhérents et leur propose des outils de sensibilisation et d’information : textes à connaître, précautions à prendre, informations à diffuser, méthodes à mettre en œuvre, matériels à adapter, équipements à fournir… Le BTP 77 aide le chef d’entreprise à préserver la santé de tous, améliorer les conditions de travail et prévenir les risques d’accidents dans l’entreprise et sur les chantiers. - actions collectives en faveur de la profession, - aides des adhérents dans les domaines de l’économie et de la gestion des Ressources humaines (social, formation - professionnelle, QSE…) - interlocuteur des pouvoirs publics. Activités et prestations: - Veille juridique et veille juridique personnalisée, Visites HSE des entreprises, Club Environnement Sécurité, Diagnostic Environnement et diagnostic Sécurité, - Aide à la mise en place d’un système de management de l’environnement et/ou de la sécurité, sécurité et santé au travail : politique de prévention Aide aux dossiers administratifs (ICPE…), Aide à l’élaboration du DU*, Évaluation des risques professionnels, Aide à la rédaction des cahiers des charges, 3 autres structures : ADEFIM77 : financement de la formation professionnelle. AFPI : conseil, élaboration et réalisation de formations personnalisées pour l’entreprise. SERVICE PLUS : Conseil et prestation en Environnement et sécurité du travail. Les principaux risques en entreprise selon l’UIMM77 : Dans les unités de traitement de surface : produits utilisés, pollution par liquides, UIMM77 238 rue de la Justice ZI Vaux le Pénil 77 000 Melun Tél : 01 64 87 85 70 - Fax : 01 64 87 85 90 Courriel : [email protected] Site internet : uimm77.fr matière sociale (Convention collective, Droit de travail, Aides à l’embauche, Prud’hommes…), juridique, marchés et prix, contentieux, fiscalité, emploi/formation, transmission d’entreprise, cellule d’aide aux entreprises, artisanat, métiers/techniques, électricité, Hygiène et Sécurité. La FBTP 77, le risque routier et la campagne 100 % PRO : Le risque routier est la 2e cause d’accidents graves et mortels de la branche professionnelle, et la profession a souhaité se mobiliser pour inciter les chefs d’entreprise à intégrer la prévention du risque routier dans l’organisation du travail. En partenariat avec l’OPPBTP, la CRAMIF et la Préfecture de Seine-et-Marne, le BTP 77 s’engage à mettre à la disposition des entreprises du BTP des outils d’information, de sensibilisation, ainsi que des incitations financières et à organiser plusieurs forums pratiques ouverts aux chefs d’entreprise et leurs salariés sur différents thèmes de sécurité routière (ceinture de sécurité ; l’arrimage des charges ; la conduite sur route mouillée…). En signant la charte de bonne conduite « Sur la Route, comme au boulot, je reste 100 % PRO », les adhérents du BTP 77 s’inscrivent dans une démarche de qualité et de prévention qui répond à leurs obligations d’évaluation du risque routier. FBTP 77 45, rue Nouvelle 77190 DAMMARIE-LÈS-LYS Tél. : 01 64 87 66 00 - Fax : 01 64 87 66 01 courriel : [email protected] SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 43 1225 - LES ORGANISMES CONSULAIRES Les organismes consulaires - La Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne (CCI77): - La CCI 77 est un établissement public, administré par une Assemblée de chefs d’entreprises élus par leurs pairs et présidée par Jean-Robert JACQUEMARD. Bénévoles, les Élus Consulaires représentent les 39 000 entreprises seine-etmarnaises (Commerce, Industrie, Services) ; ils sont chargés de définir les orientations stratégiques que les 300 permanents salariés mettent en œuvre à travers des actions clés. Partenaire incontournable de l’animation et du développement économique seine-et-marnaise, la CCI 77 intervient selon 4 axes stratégiques : - Intégrer et accompagner l’entreprise dans son territoire, - Structurer un grand pôle de formation initiale et continue seine-et-marnais, - Privilégier les partenariats afin de créer une activité « Information Économique » au profit du territoire, - Développer un service de proximité. - Activités : Au service de tous les chefs d’entreprises, des porteurs de projets et des collectivités locales, la CCI 77 offre une gamme complète de services adaptés à chaque problématique : - L’aménagement et le développement du territoire, - Le commerce et le tourisme, - La création, reprise et transmission d’entreprises, - L’accompagnement à l’international, - Les appuis spécialisés (juridique, innovation, propriété intellectuelle, qualité, sécurité, environnement), - La veille et l’intelligence économique, - Les rencontres d’affaires et réseaux d’entreprises, - L’emploi et les ressources humaines, - La formation initiale (apprentissage) et continue, ÉTABLISSEMENTS GÉRÉS: - L’apprentissage: le CFA de la CCI 77 4 filières - 1566 apprentis - 33 diplômes préparés, de la Classe Préparatoire à l’Apprentissage au BAC + 5: - Filière Hôtellerie-Restauration-Tourisme - Filière Commerce-Services-Gestion - Filière Informatique et Nouvelles Technologies - Filière Transport – Logistique (en partenariat avec l’AFT-IFTIM et la CCI de l’Essonne) - L’enseignement supérieur - L’ESCI (École Supérieure de Commerce International), installée à Avon-Fontainebleau, délivre un titre de Négociateur d’Affaires Internationales homologué par l’État de Niveau I. Partenariats avec : - L’ESIGETEL (École Supérieure d’Ingénieurs en Informatique et Génie des Télécommunications), implantée à Avon-Fontainebleau, est habilitée, depuis 1991, à délivrer le Titre d’Ingénieur homologué par l’État de Niveau I. - L’ESM-A (École Supérieure de Management en Alternance), à Marne-La-Vallée, délivre des titres BAC + 5 visés par la CCI 77 - L’information sur les métiers: La « Place des métiers » : Lieu unique en Seine-etMarne et ouvert à tous (jeunes, enseignants, conseillers d’orientation psychologues, salariés, demandeurs d’emploi, entreprises…), la « Place des Métiers » est un espace de 600 m2 entièrement dédiés à l’information et à l’orientation au service des métiers. Cette nouvelle activité de la CCI 77, qui a ouvert à Marne-La-Vallée en 2007, a été développée en partenariat avec les organisations professionnelles, les services publics de l’emploi, de la formation, de l’insertion et de l’orientation, le Conseil régional d’Ilede-France, le Conseil général de Seine-et-Marne, l’Éducation Nationale, l’Académie de Créteil et l’Université de Marne-La-Vallée. La CCI et la maîtrise des risques : CCI 77 Direction Innovation et Développement Durable : Sylvie NALLET Boulevard Olof Palme - Émerainville 77436 Marne-la-Vallée cedex 2 Site : 2 Boulevard Michael Faraday - Bâtiment B SERRIS - 77716 MARNE-LA-VALLEE cedex 4 Tél : 01 74 60 51 80 - fax : 01 74 60 51 01 Courriel: [email protected] Site internet : www.seineetmarne.cci.fr 44 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Dans ce domaine, la CCI 77 propose aux entreprises et aux collectivités 3 types d’actions : L’information - Ateliers et conférences sur les thématiques « Qualité/Sécurité/Environnement » - Animation d’un Club départemental « Qualité/Sécurité/Environnement » Le conseil - Pré-diagnostics « Qualité/Sécurité/Environnement » gratuits et confidentiels - Diagnostics « Déchets » (selon la réglementation en vigueur) - Dossiers ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) - Évaluation des risques dans l’entreprise et Document Unique - Audit de systèmes de management selon l’ISO 9001 - Accompagnement individuel ou collectif (ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, EN 9100, HACCP) - Développement du programme départemental « Prévoir et maîtriser les risques en entreprise », en partenariat avec le SDIS 77 et Seine-et-Marne Développement (Conseil général de Seine-et-Marne) Développement d’un programme pour l’aéronautique (EN 9100, NAD-CAP) La formation - Formations intra ou inter-entreprises (normes, outils, règlements, fonctions…) - Ateliers de formation à la demande. - La Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) : - Les CMA sont des établissements publics représentent l’ensemble des métiers de l’Artisanat (plus de 250). Au nombre de 106 en France, elles étaient deux en Seine-et-Marne, à Meaux et Montereau jusqu’en novembre 2010. Depuis elles ont fusionné. Elle est administrée par des artisans élus. Une Assemblée Générale définit la politique, détermine les activités à conduire et vote le budget de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat. - Missions : Elle représente les intérêts généraux de l’artisanat auprès des pouvoirs publics, sous le contrôle de l’État, la tutelle étant assurée par la préfecture. - Activités: Elle est chargées de : - défendre et promouvoir l’Artisanat, - offrir aux entreprises les services, conseils et accompagnement dont elles ont besoin tout le long de la vie de l’entreprise (création, développement, recrutement des apprentis, transmission de l’entreprise…), tenir le Répertoire des métiers et gérer le Centre de Formalités des Entreprises, - délivrer les attestations de la qualité d’Artisan et le titre de Maître Artisan, - participer à la qualification des chefs d’entreprises en mettant à leur disposition les outils nécessaires, - organiser, promouvoir et développer l’apprentissage dans le secteur des Métiers, - favoriser la formation professionnelle des chefs d’entreprises et de leurs salariés, - promouvoir les entreprises artisanales par des actions collectives telles qu’expositions, foires, salons, exportation… La Chambre de Métiers et les risques La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne propose également aux entreprises 3 types d’actions : L’information - Animation « Sécurité/Environnement » pour les créateurs d’entreprise, Réunions thématiques décentralisées « Environnement », Évaluation des risques professionnels et document unique, Le conseil - Pré-diagnostics « Sécurité/Environnement » confidentiels Évaluation des risques et Document Unique, Accompagnement individuel ou collectif, La formation PACK ENVIRONNEMENT comprenant : - un prédiagnostic, - une formation et un CD ROM concernant la gestion des déchets dans l’entreprise artisanale, - la rédaction du document unique, - des ateliers de formation à la demande. - La Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne - Les Chambres d’agriculture font parti d’un réseau de 115 établissements réunis au niveau national par l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture. La Chambre d’agriculture de Seine-et-Marne est présidée par Monsieur Pierre CUYPERS. C’est un établissement public à caractère administratif dont les membres des différents collèges élus au suffrage universel tous les six ans, représentent l’ensemble des composantes de l’activité agricole : propriétaires fonciers, exploitants agricoles, retraités, salariés de la production ou d’organismes agricoles, groupements professionnels. Elle assure une triple mission : - une mission consultative étant le porte-parole des CMA DE SEINE-ET-MARNE 4 avenue Général Leclerc Château Gruber 77000 MELUN Tél : 01 64 10 61 70 Fax : 01 64 37 72 23 intérêts du monde agricole et rural auprès de l’État, de ses services départementaux et des collectivités territoriales, - une mission d’intervention par la réalisation de travaux d’expertise, de formations, de travaux de recherche et développement pour les agriculteurs, en étroite relation avec les collectivités départementales ou régionales. Ces travaux permettent à l’agriculteur d’assurer au mieux sa mission de production dans le respect des contraintes environnementales au sein d’un espace fragile et convoité, - une mission institutionnelle dans la tenue du Centre de Formation des Entreprises Agricoles et la gestion, la promotion et la sécurisation de l’ensemble des contrats d’apprentissage qu’elle instruit. La chambre d’agriculture et les risques dans l’entreprise agricole Par ses actions d’information, de formation, de promotion et de conseil auprès des agriculteurs, elle participe à la prévention des risques lors de la mise en œuvre des pratiques agricoles, du stockage et de l’utilisation des produits phytosanitaires. Elle organise annuellement avec différents partenaires des collectes de produits phytosanitaires usagés ou périmés et des emballages vides. CHAMBRE D’AGRICULTURE DE SEINE-ET-MARNE : 418 rue Aristide Briand 77 350 Le Mée-sur-Seine Tél. : 01 64 79 30 00 - Fax : 01 64 39 62 52 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 45 1226 - LES SERVICES DES COLLECTIVITÉS ET LES ENTREPRISES Les services des collectivités Les collectivités ont à cœur de promouvoir le développement économique de leur zone de compétence, en prenant en compte les impératifs bien sûr économiques mais également de durabilité et de sécurité. C’est le cas du Conseil général à travers Seine-et-Marne Développement, des communes ou des EPCI à travers leurs services économiques. - Seine-et-Marne Développement Seine-et-Marne Développement est une association loi 1901, créée par le Conseil général pour être le trait d’union entre le secteur public et les entreprises. Elle rassemble les principaux partenaires économiques du département. Ses 4 objectifs sont de favoriser l’implantation des entreprises en Seine-et-Marne, d’encourager le développement des entreprises locales, d’accompagner les élus locaux dans leurs projets de développement. ainsi que de diffuser de l’information économique. - favoriser l’Implantation des entreprises en: qualifiant les projets, recherchant les terrains et locaux, facilitant les démarches, mobilisant les financements, - encourager le développement des entreprises en encourageant la création de nouvelles entreprises, stimulant l’innovation dans les PME-PMI, exportant le savoir-faire seine et marnais, améliorant l’accès au financement, informant les entreprises seine et marnaises. - Promouvoir la Seine-et-Marne à travers le portail de l’économie seine et marnaise : www.seine-et-marneinvest.com, et L‘Observatoire économique, - Initier et soutenir les projets de développement local en bâtissant des synergies entre les partenaires économiques, accompagnant les initiatives des acteurs locaux, favorisant les échanges d’expériences, étudiant le développement de pôles d’activités. Seine-et-Marne Développement et les Risques Seine-et-Marne Développement pilote, avec la CCI et le SDIS le “plan d’actions communes” pour l’amélioration de sécurité dans les entreprises et les ZAE cf. paragraphe 3121 p. 108 SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT Hôtel du Département 77010 Melun cedex Tél. :01 64 14 19 00 Site internet : www.seine-et-marne-invest.com Le Dispositif Départemental de Requalification des ZAE Voir fiche DU - 08 « Le Dispositif Départemental de Requalification (DDR) a pour vocation d’accompagner les collectivités locales dans la mise en œuvre de leur stratégie de développement économique en contribuant à réhabiliter une offre économique souvent vieillissante, peu adaptée aux attentes des investisseurs et des utilisateurs. Il vise en particulier à renforcer l’attractivité de territoires indispensables à l’équilibre économique du département. Il permet […] de mobiliser un ensemble de partenaires, dont principalement les chefs d’entreprises , qui s’engagent au-delà d’un simple subventionnement, dans une perspective de développement durable du territoire ». (source : Seine-et-Marne Développement). Le DDR est applicable aux ZAE non commerciales d’une superficie minimale de 10 hectares. Le Département (CG77)* peut subventionner des projets présentés par des collectivités ou EPCI, dans des domaines tels que la gestion de l’eau, des milieux naturels et des réseaux (eaux, assainissement, réseaux incendie + rétention, réseaux électriques), une démarche environnementale, l’aménagement de la voirie (accessibilité, sécurité des accès, circulation, voirie et accotements, stationnement), la gestion des déchets des entreprises et autres nuisances (air, bruit), l’organisation générale de la zone (déplacement des piétons et des usagers, vie sur la zone). À ce titre, le Département participe à une meilleure sécurité des ZAE et à la diminution des risques tant pour les usagers que pour les secours éventuels. Le SDIS, à l’occasion des opérations de requalification des ZAE, est attentif aussi bien à l’amélioration de la Défense Incendie et de l’Accessibilité aux entreprises (voiries, signalétique…) qu’à la répartition, la diminution ou les suppressions des risques de sécurité civile. *Ce dispositif est suivi maintenant par la Mission Développement Economique et Emploi de la Direction de l'Aménagement et du Développement des Territoires du CG77 ». Les autres Collectivités, telles que les communes et les intercommunalités (CC, CA, et SAN, voir ciaprès § 123, p. 55 et suivantes) les collectivités et services publics se sont dotées des compétences, selon leur importance, pour prévoir, suivre et accompagner le développement économique et les risques concomitants. Les grandes communes ou intercommunalités ont des services spécifiques de développement économique. Ces services sont les interlocuteurs aussi bien des entrepreneurs, des regroupements (associations…), que des services publics et des acteurs économiques (CG77, CCI, DRIEE, SDIS…) préoccupés par la sécurité des activités. L’information réciproque entre eux permet d’identifier et anticiper les risques engendrés par les projets d’implantation, les modifications ou les changements d’activité, par l’urbanisme local (voirie, PLU…). 46 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 1227 - LES SERVICES PUBLICS ET LES ENTREPRISES - Le service interministériel de la protection civile (SIDPC) Le SIDPC assure au sein de la Direction du cabinet du préfet 4 grandes missions qui représentent le noyau dur du service : a - Le recensement des risques majeurs sur le département, naturels (inondation, feu de forêt, mouvement de terrain) ou technologiques (13 établissements SEVESO II) en assurant l’information préventive de la population concernée et l’élaboration du dossier départemental des risques majeurs (DDRM) réalisé en 2001, entièrement refondu en 2007, remis à jour en 2011 et mis en ligne sur le site internet de la préfecture. b - L’étude, la préparation et la mise en œuvre des mesures de protection des personnes, des biens et de l’environnement face à un risque majeur naturel ou technologique ou face à une situation de rupture de la vie économique et civile, comprenant: - l’élaboration et l’actualisation des plans d’urgence départementaux, plan particulier d’intervention (PPI) sur les sites industriels SEVESO 2, ORSEC… - l’élaboration et l’actualisation des plans d’alerte: alerte météo, alerte pollution atmosphérique, annonce des crues, plan neige et verglas en Ile-de-France (PNVIF)… - la déclinaison au niveau départemental des plans de défense économique et civile zonaux ou nationaux : ravitaillement en général (eau potable, hydrocarbure), Vigipirate, Piratox, Biotox… - la gestion et le suivi des plans particuliers de protection des points classés « sensibles » au niveau défense. Les services publics et les entreprises Le SIDPC et les risques Le SIDPC est chargé d’animer et de coordonner l’action des différents services extérieurs et directions départementales, y compris le délégué militaire départemental, en matière de préparation et de mise en œuvre des mesures de protection civile et des mesures de défense économique et civile. À ce titre, il est en contact étroit avec le milieu de l’entreprise puisqu’il doit d’une part prévoir les mesures de mise en vigilance des entreprises menacées par un aléa (inondation, mouvement de terrain…), les mesures de sauvegarde appropriées et d’autre part s’assurer, en période de crise, de la continuité de l’activité économique et des approvisionnements vitaux pour les populations. Le SIDPC Les correspondants privilégiés du SIDPC: la DDT, la DDPP, la DDCS, le SDIS, le SAMU, la DT de l’ARS, les UT de la DRIEE et de la DIRECCTE, la DDSP et la Gendarmerie, les représentants des secteurs économiques, le Conseil général, ainsi que les 514 maires du département. c - En cas de gestion de crise, l’activation et l’animation du Centre Opérationnel Départemental (COD) en salle opérationnelle, par la mise en œuvre de cellules de crise lors du déclenchement de plans ORSEC, PPI, etc. mais aussi dans le cadre de la réalisation d’exercices d’ampleur départementale. Cette cellule de crise est dirigée par le préfet ou son représentant, membre du corps préfectoral. d - Le suivi du contrôle « sécurité incendie » des établissements recevant du public, pour le département. Environ 3500 ERP (hors 5e catégorie), en assurant: - la préparation et l’animation de la CCDSA (commission départementale de sécurité et d’accessibilité). - la présidence de la sous-commission départementale de sécurité ERP-IGH: établissement recevant du public, immeuble de grande hauteur de 1er catégorie une centaine en Seine et Marne (plus de 1 500 personnes) : et suivi des avis défavorables. - la présidence de la commission de sécurité de l’arrondissement de Melun et le suivi des avis défavorables. Autres missions: - Contrôle des activités de secourisme sur le département, délivrance des agréments et des habilitations aux associations ou organismes l’enseignant, - Gestion des demandes de déminage des engins de guerre découverts chez des particuliers ou sur le domaine public, agrément des artificiers, - Relation avec les associations, partenaires de la gestion de crise : croix rouge, association de protection civile (ADPC), secours catholique, association départementale des radios amateurs au service de la sécurité civile (ADRASEC), - Suivi du dossier des catastrophes naturelles. Centre Opérationnel Départemental en préfecture SIDPC Préfecture de Seine-et-Marne 12 rue des Saints-Pères, 77 010 Melun Tél. : 01 64 71 77 77 Site : www.seine-et Marne.pref.gouv.fr/ sections/defense_et_securite SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 47 LES SERVICES DÉCONCENTRÉS DE L’ÉTAT Depuis le 1er juillet 2010, les services déconcentrés de l’Etat sont réorganisés selon une nouvelle architecture qui a pour but de les rendre plus lisibles, plus efficaces, plus accessibles et plus proches des usagers. Il revient désormais à l’échelon régional la responsabilité du pilotage des politiques publiques et, pour ce faire, l’autorité du préfet de Région est renforcée, tandis que le niveau départemental est chargé de la mise en œuvre de ces politiques et se voit conforté dans son rôle de proximité avec une organisation des services resserrée autour du préfet de département. Le préfet de région a la charge de conduire l’action, de répartir les moyens et de rechercher les synergies, les préfets de département sont chargés de traduire les orientations ainsi définies selon les nécessités du terrain, au plus proche des attentes de leurs concitoyens. Comme dans toutes les autres régions, le préfet de Région s’appuie désormais sur 5 entités régionales thématiques : - Affaires culturelles avec la DRAC. - Entreprises, concurrence, consommation, travail et emploi avec la DIRECCTE. - Finances publiques avec la DRFIP. - Santé avec l’ARS. - Education avec les rectorats, auxquelles s’ajoutent, en Ile-de-France, cinq directions régionales spécifiques pour faire face aux enjeux de la Région : - l’hébergement et du logement. avec la DRIHL, - l’environnement et l’énergie avec la DRIEE, - l’équipement et d’aménagement avec la DRIEA, - l’alimentation, l’agriculture et la forêt avec la DRIAAF, - la politique de la ville, la jeunesse, les sports et la cohésion sociale avec la DRJSCS. Particularité de notre Région, la Préfecture d’Ile-de-France est regroupée avec la Préfecture de Paris, donnant naissance à la Préfecture de la région Capitale. Appellations et missions nouvelles : DRIEA : direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement = DREIF (hors logement) + DIRIF DRIEE : direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie = DIREN + DRIRE (hors développement industriel et métrologie) + STIIIC (hors Paris) DRIHL : direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement = DREIF (logement) + DRASS (hébergement) + DDASS (hébergement) et DDE (logement) de Paris et de la petite couronne DRJSCS : direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale = DRJS + DRASS (pôle social hors hébergement) + DR ACSé DRIAAF : direction régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt = DRAF + SV DRAC : direction régionale de la culture = DRAC + services départementaux de l’architecture et du patrimoine DIRECCTE : direction régionale des entreprises, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi = DRTEFP + DDTEFP + DRCCRF + DRT + DRCA + DRCE + DRIRE (développement industriel et métrologie) DRFIP : direction régionale des finances publiques = RGF + services fiscaux ARS : agence régionale de santé = ARH + GRSP + URCAM + DRASS et DDASS (santé et médico-social) + CRAM + DRSM 48 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS - La Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) Elle est née de la fusion et de la réorganisation en un service déconcentré unique de 7 services régionaux (DRTEFP, DRCCRF, des services du développement industriel et de la métrologie de la DRIRE, de la DR.du Commerce Extérieur, de la DR. du Commerce et de l’Artisanat, de la D.R. du Travail et de la mission à l’Intelligence économique). Elle est désormais l’interlocuteur unique des entreprises et des acteurs socio-économiques en matière de développement économique et d’emploi, de politique du travail et de régulation concurrentielle des marchés (à l’exception des questions fiscales et financières qui ressortissent de la Direction régionale des finances publiques). Elle comporte : - un échelon régional à Paris, organisé en 3 pôles : - entreprise – emploi - économie, - politique du travail, - concurrence – consommation -répression des fraudes et métrologie. - 8 unités territoriales (dans chaque département, voir page 66 l’UT de Seine-et-Marne). la DIRECCTE agit dans les domaines : - du développement industriel, de l’emploi, de l’innovation, de la création des entreprises, des mutations économiques, de la lutte contre le chômage, de la formation - La Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie d’Ile-de-France (DRIEE) Elle met en œuvre, sous l’autorité du préfet de la région d’Ile-de-France, les priorités d’actions de l’Etat en matière d’environnement et d’énergie, et plus particulièrement celles issues du Grenelle de l’Environnement. professionnelle et du financement des projets soutenus par les fonds structurels européens (FSE et FEDER). - de l’ingénierie sociale en matière de santé au travail, de dialogue social, de développement de la négociation collective, de lutte contre le travail illégal, de médiation et de règlement des conflits. Elle garantit les conditions d’un fonctionnement équilibré et transparent du marché au bénéfice des entreprises, des consommateurs et des collectivités territoriales. Ses missions - animation, pilotage et coordination d’outils et de moyens du service public de l’emploi francilien (Pôle Emploi, AFPA, maisons de l’emploi, missions locales, etc.) - respect des droits des salariés (contrôle la bonne application du droit du travail dans les entreprises), et du dialogue social. - conseil aux entreprises, orientation (aides à l’innovation et à l’international, financement, évolution de l’activité…), - instruction des demandes de chômage partiel ou d’activité partielle de longue durée (plan de sauvegarde de l’emploi…), - réception des plaintes de consommateurs victimes de pratiques commerciales déloyales, actions de contrôle et d’enquête. DIRECCTE ILE-DE-FRANCE 19, rue Madeleine Vionnet 93000 AUBERVILLIERS Tel : 01 70 96 13 00 Site internet : www.ile-de-france.direccte.gouv.fr L’inspection des installations classées au niveau régional La DRIEE Ile-de-France est chargée de l’inspection des installations classées, sous l’autorité des préfets de départements. Elle s’appuie sur une organisation fonctionnelle et territoriale. Le service de prévention de risques et des nuisances (SPRN), au siège de la DRIEE, est chargé du pilotage et du soutien à l’inspection. Des ingénieurs et techniciens y sont chargés du suivi de thèmes spécifiques (eau, air, déchets, risques accidentels, sites/sols pollués...). Par ailleurs, elle participe au contrôle des établissements. La DRIEE est issue du regroupement de quatre entités : - la Direction Régionale de l’Environnement (DIREN), - le Service Technique Interdépartemental de l’Inspection des Installations Classées (STIIIC) de la Préfecture de police, - le service eau/environnement du Service Navigation de la Seine (SNS), - la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement DRIRE, hors activités de développement industriel et métrologie). Ses missions Ses missions s’exercent à différentes échelles : régionale, infrarégionale, à l’échelle du bassin SeineNormandie, et même dans certains cas à l’échelle nationale. La DRIEE comporte un siège régional, et des unités territoriales dans chaque département, au plus près du terrain. Elle agit pour : • la prévention des risques, des pollutions et des nuisances, • la mise en œuvre des politiques relatives aux déchets • la préservation de la nature, des paysages et de la biodiversité • la préservation de la qualité des milieux (eau, air, sols) • la mise en œuvre d’une gestion rationnelle et équilibrée des ressources naturelles et minérales • la sécurité d’alimentation énergétique • la promotion des économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables • la promotion du développement durable Stockage d’ammoniac de l’usine GNP à Grandpuits Liens utiles - Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement : www.developpement-durable.gouv.fr - Réglementation des installations classées : www.aida.ineris.gouv.fr - Inventaire des accidents technologiques et industriels : www.aria.ecologie.gouv.fr - Registre français des émissions polluantes : www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr - Portail des sites et sols (potentiellement) pollués ou radio-contaminés : www.developpement-durable.gouv.fr/-Sites-et-sols-pollues-.html DRIEE ILE-DE-FRANCE 10 rue Crillon - 75194 Paris Cedex 04 Tél : 01 71 28 45 00 Fax : 01 71 28 46 00 Courriel :[email protected] site internet : www.driee.ile-defrance.developpement-durable.gouv.fr/ SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 49 - Le service de prévision des crues Seine moyenne-Yonne-Loing (SPC SMYL) Le SPC SMYL Le Service de prévision des crues Seine moyenneYonne-Loing a pour mission de donner aux autorités publiques (national, zonal, départemental, local) les moyens et les outils pour les mesures de sauvegarde et préparer les mesures de gestion de crise, d’assurer l’information du public et des médias en leur donnant des consignes de comportement et de sécurité. Depuis 2006, la prévision des crues est organisée en bassins hydrographiques : Le SPC Seine-moyenneYonne-Loing couvre d’une part les Bassins de l’Yonne et du Loing et d’autre part le bassin versant de la Seine et ses affluents en Ile-de-France (Marne et Oise). Ses compétences sont définies dans le Schéma Directeur de Prévision des Crues (SDPC) et dans le règlement d'information sur les crues (RIC). Il y est en particulier précisé les tronçons de cours d’eau où l’État prend à sa charge la surveillance, la prévision et l’information des crues (cf. liste page suivante). Les secteurs non couverts sont à la charge des collectivités ou de leurs regroupements (en cohérence technique avec le SPC) : c’est par exemple le cas pour 22 communes sur le Grand Morin entre Esbly et Boissyle-Châtel. Mesures et suivi des crues : Le SPC exploite les données des réseaux de mesure automatique des DREAL/DRIEE concernées et des réseaux d’observateurs de terrain Il exploite aussi en temps réel les données de Météo-France, les données en provenance des organismes gérant les ouvrages, les grands lacs et barrages (ex : VNF, EDF…) et celles des collectivités. C’est à partir de l’ensemble de ces données que le SPC produit son expertise pour la prévision des phénomènes de crue. Dispositif d’Information par le SPC SMYL: il est centré sur une procédure de vigilance crues, consistant à fournir une évaluation du risque pour les 24 heures à venir sur les tronçons de cours d’eau surveillés par l’État. Elle se décline en : - une carte de vigilance crues élaborée deux fois par jour, - des bulletins d’information apportant des précisions sur les phénomènes et leurs conséquences, - un accès aux données hydrométriques en temps réel. DRIEE ILE-DE-FRANCE BASSIN SEINE-NORMANDIE Siège : 10 rue Crillon 75194 PARIS Cedex 04 Téléphone : 01 44 59 47 39 Fax : 01 44 59 47 00 site internet : www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr Le territoire du SPC SMYL : tronçons réglementaires de vigilance crues et stations hydrométriques de référence Les risques liés aux crues Les crues des cours d’eau peuvent engendrer des risques pour les populations, les biens, l’activité économique et l’environnement : malgré les efforts de l’urbanisme, beaucoup d’habitations, de bâtiments industriels et commerciaux et d’équipements publics demeurent, souvent pour des raisons historiques, en zones inondables. S’il est relativement facile de déterminer les niveaux et l’étendue des crues traditionnelles sur des parcours fluviaux qui n’ont pas changé (ex : traversée des villes…) en se basant sur les phénomènes historiques (crues décennales. centennales…). il n’en est pas de même lorsque les paysages urbains et ruraux ont beaucoup évolué: l’implantation de zones d’activité ou commerciales en amont de villes ; le lotissement de zones agricoles, la réalisation de grandes infrastructures (routes, voies ferrées…) peuvent entraîner des modifications importantes des zones d’épande des eaux : le bitumage ou le cimentage des sols, l’élévation de talus… peuvent empêcher l’absorption des eaux dans les terres, modifier les flux, accélérer nouvelles et imprévues, des niveaux supérieurs, des débits modifiés. Les plans de sauvegarde (PCS…) doivent envisager, outre les risques aux personnes, les perturbations causées à la circulation et à l’activité économique (mise hors utilisation des entreprises situées en zones inondables…). 50 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Communes faisant l’objet d’une surveillance par le SPC SMYL Loing : Bagneaux-sur-Loing Bourron-Marlotte Château-Landon Darvault Ecuelles Episy Grez-sur-Loing La Genevraye La Madeleine-sur-Loing Moncourt-Fromonville Montigny-sur-Loing Nemours Saint-Pierre-les-Nemours Soupes-sur-Loing Marrne Annet-sur-Marne Armentières-en-Brie Chalifert Chamigny Champs-sur-Marne Changis-sur-Marne Charmentray Chelles Chessy Citry Condé-Sainte-Libiaire Congis-sur-Thérouanne Couilly-Pont-aux-Dames Crégy-lès-Meaux Dampmart Esbly Ferté-sous-Jouarre Fresnes-sur-Marne Fublaines Germigny-l’Eveque Isles-les-Meldeuses Isles-les-Villenoy Jablines Jaignes Jouarre Lagny-sur-Marne Lesches Lizy-sur-Ourcq Luzancy Mareuil-les-Meaux Mary-sur-Marne Meaux Mery-sur-Marne Montevrain Montry Nanteuil-les-Meaux Nanteuil-sur-Marne Noisiel Poincy Pomponne Précy-sur-Marne Reuil-en-Brie Saacy-sur-Marne Saint-Germain-sur-Morin Saint-Jean-les-DeuxJumeaux Saint-Thibault-des-Vignes Sainte-Aulde Sammeron Sept-Sorts Tancrou Torigny-sur-Marne Torcy Trilbardou Trilport Ussy-sur-Marne Vaires-sur-Marne Varreddes Vignely Villenoy Seine : Avon Balloy Bazoches-les-Bray Bois-le-Roi Boissettes Boissise-la-Bertrand Boississe-le-Roi Bray-sur-Seine Champagne-sur-Seine Chartrettes Chatenay-sur-Seine Courcelles-en-Bassée Dammarie-les-Lys Egligny Everly Fontaine-le-Port Fontainebleau Grande-Paroisse Gravon Grisy-sur-Seine Gouaix Hericy Hermé Jaulnes Livry-sur-Seine Mee-sur-Seine Melun Melz-sur-Seine Mousseau-les-Bray Mouy-sur-Seine Nandy Noyen-sur-Seine Les Ormes-sur-Voulzie Rochette Saint-Fargeau-Ponthierry Saint-Germain-Laval Saint-Sauveur-les-Bray Samois-sur-Seine Samoreau Seine-Port Thomery La Tombe Varennes-sur-Seine Vaux-le-Penil Seine, Loing : Veneux-les-Sablons Vernou-la-Celle-sur–Seine Villenauxe-la-Petite Villiers-sur-Seine Vimpelles Vulaines-sur-Seine Seine-Yonne : Cannes-Ecluse Marolles-sur-Seine Montereau-Fault-Yonne Échelle de vigilance des cartes émises pas de vigilance particulière requise risque de crue ou de montée rapide des eaux n’entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d’activités saisonnières et/ou exposées, risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d’avoir un impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes risque de crue majeure ; menace directe et généralisée pour la sécurité des personnes et des biens. Exemple de carte de vigilance Les bulletins sont disponibles sur le serveur vocal de vigilance des crues de la Préfecture: 01 64 71 75 93 www.vigicrues.gouv.fr Seine-Loing : Moret-sur-Loing Saint-Mammès Yonne : Barbey La Brosse-Monceaux Misy-sur-Yonne SPC SMYL : Site de Gentilly (prévision des crues, hydrologie, hydrométrie etc.) : 79 rue Benoît Malon 94257 Gentilly Cedex Téléphone : 01 55 01 27 00 Fax : 01 55 01 27 10 Courriel : [email protected]" SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 51 ● MÉTÉO FRANCE ET LA VIGILANCE MÉTÉOROLOGIQUE : Météo France est un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministre chargé des Transports. Un Centre départemental de la Météo France (CDM) est implanté dans chaque département. Les CDM sont regroupés en 7 directions interrégionales en métropole et 4 directions outre-mer. En Seine-et-Marne, le CDM 77, est situé sur l’aérodrome de Melun-Villaroche. Il est rattaché à la Direction Interrégionale Ile-de-France-Centre à Paris. Météo France Exemple de bulletin de suivi - La vigilance météorologique La vigilance météorologique a été conçue par Météo France pour informer en cas de phénomènes météorologiques dangereux, les particuliers, les professionnels et les pouvoirs publics à qui il revient d’alerter et mobiliser les équipes d'intervention de la protection civile et les professionnels et structures de santé. Elle est disponible sur le site www.meteofrance.com en permanence. Elle vise à attirer l'attention de tous sur des situations qui peuvent être dangereuses dans les 24 heures à venir. Elle est composée d'une carte de la France métropolitaine qui signale si un danger menace un ou plusieurs départements dans les 24 heures. Chaque département est ainsi coloré en vert, jaune, orange ou rouge (voir légende ci-dessous), selon la situation météorologique et le niveau de vigilance nécessaire. Cette carte est réactualisée 2 fois par jour à 6h et 16h. Si un changement notable intervient, elle peut être réactualisée à tout moment. En cas de phénomène dangereux de forte intensité, la zone concernée apparaît en orange. En cas de phénomène très dangereux d'intensité exceptionnelle, la zone concernée apparaît cette fois en rouge. Dans ces deux cas, un pictogramme précise alors la nature du phénomène concerné: vent violent, pluies-inondations, orages, neige-verglas, avalanches, canicules et grands froids. Lorsque la carte comporte une zone orange ou rouge, elle est accompagnée de bulletins de suivi qui sont réactualisés aussi fréquemment que nécessaire. Ces bulletins précisent l'évolution du phénomène, sa trajectoire, son intensité et sa fin, ainsi que les conséquences possibles de ce phénomène et des conseils de comportement définis par les pouvoirs publics. (extrait du Guide de vigilance Météo France). Elle est composée d'une carte de la France métropolitaine qui signale si un danger menace un ou plusieurs départements dans les 24 heures. Chaque département est ainsi coloré en vert, jaune, orange ou rouge (voir légende ci-dessous), selon la situation météorologique et le niveau de vigilance nécessaire. Cette carte est réactualisée 2 fois par jour à 6h et 16h. Si un changement notable intervient, elle peut être réactualisée à tout moment. En cas de phénomène dangereux de forte intensité, la zone concernée apparaît en orange. En cas de phénomène très dangereux d'intensité exceptionnelle, la zone concernée apparaît cette fois en rouge. Dans ces deux cas, un pictogramme précise alors le type de phénomène prévu: vent violent, fortes précipitations, orages, neige/verglas, avalanches, canicules, grands froids. Lorsque la carte comporte une zone orange ou rouge, elle est accompagnée de bulletins de suivi qui sont réactualisés aussi fréquemment que nécessaire. Ces bulletins précisent l'évolution du phénomène, sa trajectoire, son intensité et sa fin, ainsi que les conséquences possibles de ce phénomène et des conseils de comportement définis par les pouvoirs publics. (extrait du Guide de vigilance Meteo France). Échelle de vigilance des cartes émises Pas de vigilance particulière. Soyez attentifs si vous pratiquez des activités sensibles au risque météorologique; des phénomènes habituels dans la région mais occasionnellement dangereux (ex: mistral, orage d'été) sont en effet prévus ; tenez-vous au courant de l'évolution météorologique. Soyez très vigilant; des phénomènes météorologiques dangereux sont prévus ; tenez-vous au courant de l'évolution météorologique et suivez les conseils émis par les pouvoirs publics. Exemple de carte de vigilance Les risques météorologiques, les entreprises et les collectivités Pour les entreprises et les collectivités, le risque météorologique concerne en particulier: - les vents forts (>= à 60 km/h), - les précipitations (>= 20 mm en 24 heures), - le gel et les phénomènes glissants, - les orages. Ces quatre phénomènes peuvent donner lieu à l’émission d’un message d’avertissement du service ATMOFLASH (sur abonnement). 52 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Une vigilance absolue s'impose; des phénomènes météorologiques dangereux d'intensité exceptionnelle sont prévus. Tenez-vous régulièrement au courant de l'évolution météorologique et conformez-vous aux conseils ou consignes émis par les pouvoirs publics. CENTRE DÉPARTEMENTAL DE MÉTÉO FRANCE Aérodrome de Villaroche, 77 550 Moissy-Cramayel Tél. : 01 64 14 24 50 - Fax : 01 64 14 24 55 Courriel : [email protected] Site : www.meteofrance.com 1228 - LES RISQUES EN ENTREPRISE La notion de « risque » rapportée à l’entreprise dépasse bien évidemment le simple risque dit de « sécurité civile ». On identifie communément : - les risques commerciaux, - les risques techniques, - les risques de marché, financiers, de change, - les risques de sécurité, - les risques sanitaires, - les risques écologiques, - les risques terroristes, bioterrorisme, d'insurrection ou de guerre, attentats, les cyber-risques, liés à l’intelligence économique (piratage, espionnage industriel) (source : Lexinter). ● Pour ce qui concerne les risques de « sécurité civile », la typologie des atteintes comporte : - les incendies et leurs conséquences (atteintes aux personnes, altérations et destructions de biens, atteinte à l’environnement, atteintes économiques). - les accidents de personnes liés aux installations et aux bâtiments, aux infrastructures, aux procédés, aux produits utilisés, à la circulation des véhicules et engins, interne et externe, - les sinistres destructeurs tels qu’effondrements, affaissements, submersions… qu’ils soient d’origine naturelle (inondation, mouvements de terrain…) ou technologique (ruptures d’infrastructure…), - les différents types de pollutions (gazeuses, liquides) dues souvent aux rejets accidentels ou criminels de matières dangereuses. Parmi les « accidents industriels », c’est toujours l’incendie qui - en France - est le plus fréquent (57.5 %) suivi des rejets de matières dangereuses (27.4 %). Une grande part de ces accidents n’est pas du fait direct de la production : les incendies par exemple se déclarent dans 60 % des cas lors d’une opération annexe à la production (réparation, entretien, arrêt) (cnpp). Les accidents industriels tout confondus ont dans 38 % des cas comme origine une défaillance matérielle et dans 20 % des cas comme origine une défaillance ou une erreur humaine. Les causes ellesmêmes ne sont pas toujours faciles à identifier : les assureurs parlent de cause indéterminée dans 29 % des cas, criminelle dans 24.7 %, l’électricité dans 8.6 %, le GPL dans 10.4 %, la chaleur dans 6.9 %, les fumeurs dans 1.7 % des cas. À noter que 65 % des incendies ont lieu pendant le fonctionnement journalier normal mais que 26 % ont L’entreprise et les risques lieu la nuit. En première analyse, il faut bien considérer que les causes sont internes à l’entreprise et souvent liées à l’imprudence, le mauvais entretien, le défaut de surveillance, l’inobservance des règles de sécurité et de sûreté, notamment pendant les opérations de maintenance ou en l’absence de personnels qualifiés (la nuit ou les week-end). Ceci explique la violence de certains sinistres, découverts très tardivement, et où bien souvent les développements sont déjà importants à l’arrivée des secours. Les conséquences, comme nous l’avons au § 1122, sont très graves en matière économique : - pour les personnes, directement pour les employés, (chômage partiel ou total, déménagement, délocalisation…), indirectement pour les transporteurs, fournisseurs, sous-traitants, - pour l’entreprise elle-même avec : - la perte des matériaux, des produits, des bâtiments, des infrastructures qui nécessitent des délais de remplacement, de réapprovisionnement ou de redéploiement sur un autre site, - la perte ou le ralentissement des marchés, de clientèle, de fournisseur, - La perte de savoir-faire, en cas de départ d’employés spécialistes, - des difficultés financières liées au coût de remise en route et à l’absence de trésorerie ; sans compter des pertes moins quantifiables comme l’atteinte éventuelle à l’image de marque, le retard prit dans la recherche… - pour la Collectivité et le voisinage avec des coûts induits par la mise en place de moyens de lutte, de sauvegarde, de protection, de sûreté, et éventuellement même l‘altération de l’image de marque et des dépréciations du bâti (voisinage qualifié de dangereux). Les accidents des salariés Depuis 2007, les accidents de travail avec arrêt suivent une légère hausse annuelle (1,1%) proportionnelle à la hausse du nombre de salariés, soit 395 accidents pour 1000 salariés. Le nombre d’accidents mortels au travail, qui avait eu une forte baisse jusqu’en 2005 (537 décès) est reparti à la hausse, après une pointe à 622 en 2007, pour s’établir à 549 en 2010. TÉMOIGNAGE Gérer dans l’urgence une situation de crise lors d’un incendie survenu un week-end, c’est la situation à laquelle le SDIS a été confronté en novembre 1999 sur le site VEOLIA PROPRETE d’Emerainville. Après un départ d’incendie provoqué par des prestataires extérieurs, et devant l’incapacité de joindre les responsables du site, les sapeurs-pompiers ont dû pénétrer sur les lieux, déplacer les véhicules, isoler les réseaux d’assainissement, et enfin circonscrire l’incendie, évitant ainsi la destruction totale du bâtiment et du matériel. Cette expérience personnelle peut concerner tous les dirigeants d’entreprise. C’est pourquoi la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne, s’est investie au côté du SDIS et du Conseil Général (Seine et Marne Développement) dans le plan d’actions « Prévoir et maîtriser les risques en entreprise en Seine-et-Marne ». Ce plan doit nous permettre de progresser ensemble, en partageant l’information et ainsi préserver les entreprises de Seine-et-Marne des conséquences économiques et sociales d’un sinistre. (voir page 54 : Outils et avantages offerts aux employeurs de sapeurs-pompiers volontaires - SPV). SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 53 Jean-Robert JACQUEMARD Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-etMarne 1229 - LA COLLABORATION ENTREPRISES - SDIS - ACTEURS ÉCONOMIQUES Une collaboration nécessaire Si malheureusement un sinistre venait éclore dans une entreprise, la collaboration devrait être totale entre les responsables et les services de secours. Le Chef d’entreprise ou son représentant est en effet a priori la personne la plus à même de connaître les risques inhérents à son activité. C’est d’ailleurs pour cela que le code du travail le rend responsable de l’organisation des secours dans son établissement. Il reste à ce titre le responsable de l’intervention de ses propres moyens même si la Direction des Opérations de Secours appartient au maire ou au préfet (DOS) et le Commandement des Opérations de Secours (COS) aux Sapeurs-Pompiers. Dans la pratique, un « binôme » doit s’établir à l’arrivée des secours entre le chef d’entreprise et le COS pour arrêter la stratégie d’intervention, au regard des éléments connus par le chef d’entreprise, des mesures déjà prises par lui et des moyens des services publics. Les établissements importants par leurs risques potentiels peuvent se voir imposer la réalisation d’un Plan d’Opération Interne (POI) par les services du Préfet. C’est le cas notamment par les ICPE* Sevéso seuil haut et plus généralement lorsqu’il y a obligation d’un PPI (voir ci-dessous). Le POI a pour but d’organiser les actions à mener dans l’entreprise pour faire face aux sinistres et définit les moyens à mettre en œuvre, sous la responsabilité du chef d’établissement qui prend l’appellation de Directeur des Opérations Internes (DOI). Il doit tenir compte des éléments contenus dans l'étude des dangers (notamment les scénarios d'accidents). Les POI font l’objet d’exercices annuels et de mise à jour a minima tous les 3 ans. Ref : circulaire du 30/12/91 et décret n° 88-622 du 06/05/88 Cependant, dès lors que l’intervention dépasse les limites de l’entreprise ou ses capacités à intervenir, le Préfet peut déclencher un Plan Particulier d’Intervention (PPI) (voir fiche POI-PPI RM-04). Ce Plan est préparé par les services du préfet (SIDPC) : Il comporte essentiellement : - le schéma d'alerte et d'organisation des secours, - les consignes d'application pour les services amenés à intervenir, - l'information des populations et des médias sur le sinistre en cours, - des annexes: fiches techniques, répertoires, etc… Il s’appuie sur les scénarii décrits dans une étude de danger. Il est mis en œuvre sous l'autorité du préfet, avec l'assistance de l'exploitant industriel, responsable du POI. Il doit en conséquence être complémentaire du POI. Le SDIS, ayant par ailleurs connaissance de toutes les installations à risques faisant l’objet d’un POI et d’un PPI, retranscrit dans ces Plans ETARE (voir paragraphe 2113 p. 77) les dispositions opérationnelles liées à ses propres moyens pour les faire intervenir au plus vite. Il y a donc obligatoirement cohérence et continuité entre les POI, les PPI et les plans ETARE. Pour cela, la confiance et la transparence sont nécessaires dans les rapports entre les chefs d’entreprise, les acteurs socio-économiques et le SDIS. Au-delà des a priori sur les différences de « culture » supposées entre le monde économique et les services publics, le rapprochement des préoccupations et des enjeux des uns et des autres doit permettre de diminuer les risques aussi bien pour l’entreprise que pour les intervenants extérieurs. 54 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Pour cela, il est nécessaire: - de développer le partenariat entre les acteurs du monde de l’entreprise et services publics, qui doit viser à sensibiliser les entreprises à leurs risques, aux risques qu’ils font courir à autrui, aux mesures correctives à adopter. C’est l’objet notamment du plan d’actions communes « prévoir et maîtriser les risques en entreprise » (cf. paragraphe 3121, p. 108) et du Guide d’autodiagnostic des risques en Entreprise (cf. § 3122, p. 108), - d’assurer un dialogue permanent entre les acteurs publics et privés pour mieux faire connaître les contraintes, les enjeux de l’entreprise, leurs évolutions Ceci doit permettre aux services publics de s’adapter et prendre en compte les nouveaux facteurs de risques (évolution des matériaux, des techniques…), dans l’action publique (urbanisme, prévention, planification, des secours, intervention…). Les rencontres entre entrepreneurs, associations de chefs d’entreprises, élus locaux et services de secours locaux en sont une bonne occasion, - de se préparer en commun à la survenance et à la gestion des sinistres, à l’anticipation des risques de crise au travers de mise en situation, telles que manœuvres de terrain, exercices de cadres, entraînements à la gestion de crise, présentations et visites d’établissement… Outils et avantages offerts aux employeurs de sapeurs-pompiers volontaires (SPV) : La loi permet de faire bénéficier aux employeurs de sapeur-pompier volontaire (SPV) d’avantages fiscaux et de compensations financières pour l’activité du SPV prise sur le temps de travail. Les employeurs privés et publics peuvent bénéficier: - au titre de l’assurance incendie d’un abattement de 10 % maximum sur la prime d’assurance dommages incendie. (voir avec Assurance et SDIS : convention à signer), - au titre de la subrogation, les employeurs ont la possibilité de percevoir, en lieu et place du SPV, les vacations horaires (indemnités) de celu i-ci en cas de maintien de sa rémunération et des avantages y afférents pendant son absence pendant le travail effectif, - au titre du mécénat (secteur privé), possibilité de bénéficier dans la limite de 5°/°° du C.A. d’un abattement d’impôt sur le revenu égal à 60 % du montant équivalent à la rémunération du SPV qui a été maintenue pendant la mise à disposition du salarié à titre gratuit durant son temps de travail effectif pour des missions opérationnelles, - au titre de la formation professionnelle : - pour les employeurs du secteur public : possibilité d’inscrire les formations des SP dans les priorités des plans de formations des ministères, administrations publiques et établissements publics. (Intégralement prise en charge par le SDIS), - pour les employeurs du secteur privé : possibilité d’admettre, au titre du financement de la formation professionnelle continue, la part de la rémunération et des charges sociales correspondant à l’absence pour formation du SPV pendant son temps de travail effectif. Consulter les textes sur : www. pompiers.fr Renseignements : SDIS 77, bureau des Personnels SPV tel : 01 60 56 83 23 ■ 123 - LES COLLECTIVITÉS ET LES SERVICES PUBLICS Les collectivités et les services publics sont bien sûr au cœur des risques que ce soit parce qu’ils existent sur leur territoire (communes, intercommunalités, département, région) ou qu’elles ont la charge et la responsabilité de les prévenir et d’y faire face en tant qu’autorités détentrices de pouvoirs de police (préfet, services de l’État, mairies) ou en tant que tutelles d’établissements ou installations (écoles, collèges, lycées, hôpitaux, infrastructures…). 1231 - LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES A - LA COMMUNE LA COMMUNE est en France le premier acteur territorial. Le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) confie aux maires des pouvoirs de police municipale qui ont pour objet « d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques » (articles L. 2212-1 et suivants). À ce titre, il revient aux maires « le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues, les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches ou autres accidents naturels, les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours et, s'il y a lieu, de provoquer l'intervention de l'administration supérieure ». Les principaux champs d’action des maires et des communes dans la maîtrise des risques de sécurité civile sont donc : - dans le domaine des risques courants : tout ce qui touche les accidents, l’assistance et le secours aux personnes, à leurs biens et à l’environnement, - dans le domaine des risques particuliers: tout ce qui est lié aux risques majeurs, naturels ou non, - avec la possibilité du recours au représentant de l’État (le préfet) lorsque les risques dépassent la dimension de la commune ou lorsque les moyens communaux ne sont pas suffisants. (voir plus loin) La loi de modernisation de la Sécurité Civile 2004-811 du 13 août 2004 renforce les obligations communales en matière de sauvegarde des populations, notamment à travers la réalisation des Plans Communaux de Sauvegarde et la mise en place de réserves communales. ● L’Échange de toutes informations et de tous documents relatifs à l’organisation pratique des services communaux et à l’amélioration de leur fonctionnement, par le biais de publications, lors des différentes manifestations organisées sur l’initiative de l’Union, ● La Formation : elle organise des séminaires de formation ou de perfectionnement pour la prise de fonction des nouveaux maires et de leurs équipes municipales. Les risques pour la Collectivité et les sapeurs-pompiers L’UMSM et les risques : La pérennité des activités et des emplois est au cœur des préoccupations des élus, mais il leur revient aussi de s’assurer que les activités se déroulent dans les meilleures conditions pour les populations et l’environnement. C’est pourquoi, l’UMSM est partenaire du plan d’action départemental « maîtriser les risques en entreprise », au côté de la CCI, du Département, du SDIS, de la Préfecture et des autres acteurs socio-économiques. Les publications de l’Union des Maires: Une revue périodique, un annuaire des maires, un annuaire des communautés et SAN. Le site Internet est doté de liens utiles, d’une base de données informatisée sur les communes et EPCI à fiscalité propre, de cartes et d’informations pratiques (annuaire des mairies en ligne) et juridiques. Les manifestations de l’Union des Maires: l’UMSM organise un Congrès annuel, des Amicales cantonales, des réunions-débats sur des thèmes d’actualité. pour les communes Les communes en Seine-et-Marne: 426 regroupées en intercommunalités de projet, représentant 1 140 399 habitants sur une superficie d’environ 4 880 km2. Les élus municipaux en Seine-et-Marne: (élections 2002) : 514 maires dont 96 femmes, 2030 adjoints au maire dont 728 femmes, 5960 conseillers L’UNION DES MAIRES DE SEINE-ET-MARNE (UMSM): l’UMSM est une Association loi 1901 crée le 31 mars 1945, regroupant les maires du Département. Ces principales missions sont: ● La Représentation pluraliste des élus locaux: L’Union des Maires s’est donnée pour but de créer des liens de solidarité et de confiance entre les élus municipaux du département. Elle les représente auprès des pouvoirs publics et dans les commissions consultatives ou paritaires. Elle est également le relais entre l’Association des Maires de France (AMF) et les communes, ● Le Conseil sur les problèmes liés à l’exercice des fonctions, UMSM 77 2 rue des fossés, 77 000 Melun Tél. : 01 64 39 90 33 - Fax: 01 64 37 84 65 Courriel: umsm@wanadoo,fr Site: www.um77.asso.fr SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 55 B - L’INTERCOMMUNALITÉ pour les intercommunalités Les collectivités ont la possibilité de se regrouper selon leurs intérêts pour mener à bien des projets communs dans différents domaines. Trois types d’intercommunalités existent en Seine-et-Marne: - les Syndicats d‘Agglomération Nouvelle (SAN), - les Communautés de Communes (CC), - les Communautés d’Agglomérations (CA). Les SAN ne concernent que les deux Villes Nouvelles (Sénart et Marne-la-Vallée), voir ci-après. les CC et les CA sont avec les Communautés Urbaines (plus de 500000 habitants: aucune en Seine-et-Marne) des Établissements Publics de Coopération Inter-Communale (EPCI) à fiscalité propre. Ces structures intercommunales disposent du droit de lever l'impôt, sous forme de fiscalité additionnelle à celle perçue par les communes, ou, dans certains cas, à la place des communes (exemple de la taxe professionnelle unique). En pratique, cela veut dire que les EPCI votent les taux d'imposition qu'ils veulent voir appliquer. Les SIVU et SIVOM qui sont des syndicats dits « de gestion » ne disposent pas de fiscalité propre. (source : wikipédia) LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES (CC) a pour objet « d'associer des communes au sein d'un espace de solidarité, en vue de l'élaboration d'un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. ». Elle doit avoir une continuité géographique, c’est à dire avoir un territoire d’un seul tenant (sans enclave). Elle n’est pas soumises à un seuil minimum de population. Elle est administrée par un conseil communautaire comprenant des délégués de chaque commune. Elle exerce en lieu et place des communes membres un certain nombre de compétences : - des compétences obligatoires : développement économique, aménagement de l'espace, une compétence à choisir parmi quatre blocs : protection et mise en valeur de l'environnement, politique du logement et du cadre de vie, création, aménagement et entretien de la voirie, construction, entretien et fonctionnement d'équipements culturels, sportifs et d'enseignement pré-élémentaire et élémentaire. (Les communes choisissent, à l'intérieur des blocs, les compétences précises qu'elles délèguent à la communauté. À partir du moment où les compétences sont déléguées, les communes ne peuvent plus les exercer) - des compétences facultatives peuvent également être choisies par le Conseil de Communauté. Les CC sont trente-trois dans le département. Ressources:Taxe Professionnelle et TPU (taxe professionnelle unique avec reversement partiel aux communes). LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION (CA): la CA est un EPCI situé entre la CC et la CU. Elle doit répondre à trois critères (sauf antériorité): comporter un minimum de 50000 habitants, comporter une commune d'au moins 15 000 habitants, être géographiquement d'un seul tenant et sans enclaves. - compétences obligatoires: développement économique, schéma directeur des transports, programme local de l'habitat, politique de la ville. En outre, elle doit avoir au moins trois des compétences suivantes : voirie, assainissement, eau potable, environnement et déchets, équipements culturels et sportifs, - ressource principale: Taxe professionnelle + ressources spécifiques à certaines compétences éventuelles (redevance d'assainissement, surtaxe eau potable, versement transports, taxe d'enlèvement/traitement des ordures ménagères). Elles sont 3 en Seine-et-Marne : CC de Melun Val de Seine, CC de Val Gondoire, CC du Pays de Meaux. LE SYNDICAT D’AGGLOMÉRATION NOUVELLE (SAN) est, une structure de coopération intercommunale qui fut mise en place après la loi dite « Rocard » du 13 juillet 1983 pour organiser les villes nouvelles. Il remplaçait une précédente structure, le Syndicat Communautaire d'Aménagement (SCA) de ville nouvelle (source wikipédia). C’est une instance politique intercommunale, au sein de laquelle siègent les élus désignés par les conseils municipaux. Il est dirigé par un comité syndical qui exerce les compétences des communes pour programmer ou investir dans les domaines de l’urbanisme, du 56 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS développement économique, du logement, des transports, de la voirie et des réseaux. Il programme, finance, réalise et gère les équipements et espaces reconnus d’intérêt commun. Il réalise les équipements de proximité qui, une fois achevés, sont gérés par les communes; il est prestataire de services pour les communes (entretien des équipements de proximité, restauration collective, reprographie etc.). Il subventionne de nombreuses associations à vocation intercommunale, il développe des actions d’insertion et de prévention, vote et perçoit le produit de la taxe professionnelle. Trois SAN existent en Seine-et-Marne : ● le SAN Val d’Europe: Créé en 1987, le Val d'Europe est le quatrième secteur de Marne-la-Vallée, Les communes concernées : BaillyRomainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny le Hongre et Serris. Val d'Europe en chiffres (2004) : 3 233 hectares, 18 500 habitants. À l'horizon 2017, l'objectif est de construire une agglomération d'environ 40 000 habitants pour 40 000 emplois. ● le SAN de Val Maubuée: Créé en 1984, il regroupe six communes: Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Emerainville, Lognes, Noisiel et Torcy. Val Maubuée en chiffres : 89 400 habitants, 30 000 logements, 2 800 entreprises, 40900 emplois, 1700 hectares d’espaces verts ouverts au public (soit 40 % de la superficie totale du territoire). ● le SAN de Sénart: Sénart a été officiellement créée en 1973 huit communes en Seine-et-Marne en font partie : Cesson, Combs-la-Ville, Lieusaint, Moissy-Cramayel, Nandy, Réau, Savigny-le-Temple et Vert-Saint-Denis et quatre communes en Essonne: Morsangsur-Orge, Saintry, Saint-Pierre-du-Perray et Tigery. Sénart en chiffres: 112000 habitants, 12000 hectares (soit l’équivalent de Paris et le Bois de Boulogne), 6000 hectares d’espaces naturels, 2900 entreprises, 40000 emplois. LES ÉTABLISSEMENT PUBLIC D’AMÉNAGEMENT (EPA): La réalisation des travaux d’aménagement sont généralement confiés à un Établissement Public d’Aménagement ; c’est le cas de EPA Marne pour les secteurs 1,2 et 3 de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, de EPA France pour le secteur 4 (Disney) et d’EPA Sénart pour Sénart-Ville nouvelle. Les EPCI et la gestion des risques Les EPCI ont par leurs compétences d’aménagement, d’urbanisme, de gestion (eau, réseau routier, équipements culturels et sportifs, enseignement, logements, déchets…) à se soucier des risques potentiels engendrés, notamment les risques de « sécurité civile » : secours et sauvegarde des populations en cas de sinistre ou de catastrophe. Il leur revient en particulier d’intégrer le plus en amont possible dans la conception des projets les mesures de prévision et de prévention des risques (ex : la limitation des risques routiers, des risques liés aux phénomènes naturels, inondations…). cf. paragraphe 1233 p. 67 les risques pour la collectivité. Nota : Si les pouvoirs de police du maire ne peuvent être transférés à une intercommunalité, des communes soumises à des risques communs et ayant obligation de réaliser un PCS peuvent, dans le cadre d’un EPCI à fiscalité propre, réaliser un Plan Intercommunal de Sauvegarde et mettre ainsi en commun leurs moyens. Sa mise en œuvre relève de chaque maire sur le territoire de sa commune. Voir fiche SA - 01 C - LES CANTONS ET LE CONSEIL GÉNÉRAL Le Conseil général de Seine-et-Marne est l’assemblée délibérante du département, formée par la réunion des 43 conseillers généraux. Son mandat est de six ans; l’assemblée est renouvelée de moitié tous les trois ans. Depuis la loi de décentralisation de 1982, il « règle par ses délibérations les affaires du département » en particulier la création des services publics départementaux, la gestion des biens des départements et son budget. Après chaque renouvellement, il élit son président. Il se réunit au moins une fois par trimestre, à l’initiative de son président, ou à la demande de la commission permanente (composée du président et de 4 à 15 viceprésidents), ou du tiers de ses membres, sur un ordre du jour déterminé. Il établit son règlement intérieur et peut former en son sein des commissions. La majorité absolue de ses membres est nécessaire pour que ses délibérations soient valables. Les conseillers généraux doivent être informés de toutes les « affaires du département qui font l’objet d’une délibération ». Les séances sont ouvertes au public, sauf cas de huis clos. L’exécutif du Département: Le président du Conseil général est le chef de l'exécutif du département : Il convoque le Conseil général et fixe l'ordre du jour des séances. Il applique les décisions budgétaires, représente le département en justice, Il dirige l'administration départementale. Il peut passer et signer des contrats et des conventions au nom du Département. Il est assisté d’un Bureau qui organise les travaux du Conseil général, assure la continuité de son action entre les réunions, et contrôle l'exécution des décisions. Il est composé de 17 membres (le président, 3 premiers vice-présidents, 9 vice-présidents, 4 délégués du président). Une Commission Permanente qui réunit le président, les vice-présidents et les conseillers généraux représentatifs de toutes les tendances politiques de l'Assemblée, applique les décisions de l'Assemblée départementale. L'Assemblée Plénière fixe la politique et les grandes orientations du Conseil général. Des commissions réglementaires sont chargées des différents secteurs d’activité : Administration générale et personnel, aménagement durable, développement économique, emploi, environnement, ressources naturelles, agriculture, jeunesse, éducation, sport, affaires culturelles, patrimoine, tourisme, finances, solidarité, santé publique, logement, transports, déplacements, voirie. Des Commissions extraréglementaires traitent des appels d'offres, de la sécurité routière, des bâtiments départementaux, des bourses départementales et du règlement intérieur. LES COMPÉTENCES : Le Conseil général exerce des compétences obligatoires dans les domaines de : - l’action sanitaire et sociale : aides et suivi de l’enfance, de la famille, des adultes handicapés, des personnes âgées, de leur prévention santé, de l’insertion professionnelle des jeunes et adultes, de leur logement (fonds de solidarité logement, plan départemental d'actions pour le logement des personnes défavorisées), - l'équipement, les transports, l'environnement et l’économie : la voirie (le Conseil général est propriétaire et responsable des routes départementales, y compris les anciennes routes nationales transférées lors de la décentralisation), les infrastructures (aménagement numérique et voies de communication…), l’assainissement (eaux usées, entretien et aménagement des rivières) les déchets, les espaces boisés, l’activité économique (aide à l'aménagement de zones d'activités, conseil et assistance aux entreprises et aux communes…), - l'éducation, le sport et le patrimoine: les collèges (rénovation, entretien et équipement), les écoles (aide aux communes), l’enseignement supérieur (aide à l'équipement et au fonctionnement) les bourses (attribution de bourses d'études), les équipements sportifs (rénovation et fonctionnement d'équipements sportifs), les associations (subventions), les arts (aide à la création artistique), les médias (médiathèque départementale), les archives et le patrimoine historique (restauration, et mise en valeur), le tourisme (comité départemental du tourisme). pour la Collectivité départementale En outre, il s’est doté d’autres compétences non obligatoires dans ces mêmes domaines, à savoir dans : - l'action sanitaire et sociale: accueil pour la petite enfance, aide sociale à l'enfance, accès au travail et au logement des jeunes, schéma départemental gérontologique, intégration des handicapés, 'insertion sociale et professionnelle, rénovation des parcs HLM… - l'équipement, les transports, l'environnement et l'économie: couverture ADSL100 % des communes, parcours d'accès à l'emploi pour des publics en difficulté, développement durable et solidaire (agenda 21, vois ci-après), développement du tourisme, aide à la réhabilitation du patrimoine rural, développement des transports, plans départementaux de l'eau, de l'air et des énergies renouvelables, contrat d'objectifs avec la Chambre d'agriculture et valorisation de la ressource agricole, plan des déchets ménagers, - l'éducation, le sport et le patrimoine : dotation d’ordinateurs pour les collégiens, cantines, construction, rénovation de collèges, développement de l’enseignement supérieur, du sport, des associations sportives, culturelles… SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 57 Les grands principes de la loi de décentralisation de 1982 La loi du 2 mars 1982, relative aux droits et libertés des communes, départements et régions a consacré 3 principes majeurs : - La suppression de la tutelle administrative : Le préfet n’exerce plus de contrôle a priori et sur l’opportunité des actes des collectivités, mais a posteriori et uniquement sur leur légalité. Les actes des collectivités deviennent exécutoires à partir de leur publication et, pour les plus importants, après leur transmission au préfet. Celui-ci ne peut plus exiger le retrait d’un acte estimé illégal mais doit saisir le tribunal administratif, qui seul peut prononcer l’annulation de l’acte, dans un délai de deux mois. Le préfet doit avertir la collectivité de ses intentions et lui indiquer toutes les précisions sur les illégalités constatées. Ce procédé vise à favoriser le dialogue entre les collectivités et le préfet et à éviter des procédures juridictionnelles. - Le transfert du pouvoir exécutif au département et à la région : Avant 1982, le préfet assurait l’exécution des mesures prises par le département et la région. Désormais, cette fonction incombe au président du Conseil général pour le département, et au président du Conseil régional pour la région. - La transformation de la région en collectivité territoriale: Il s’agit sans doute de la modification législative la plus importante. Elle place les régions sur le même plan que les communes et les départements, consacrant ainsi trois niveaux de collectivités territoriales. (voir ci-après) Le Conseil général et les risques Le département de la Seine-et-Marne est largement impacté par les différents types de risques, qui s’accroissent avec l’urbanisation et la densification du territoire, qu’il s’agisse des risques naturels (inondations, sécheresse, coulées de boue, mouvements de terrain liés à la présence d’anciennes carrières abandonnées…), des risques technologiques (nombreux établissements classés), des pollutions, de l’accidentologie routière (avec plus de 1 000 accidents par an, près de 2000 blessés et environ 100 tués, le département traversé par un réseau routier de 22000 kilomètres, est fortement concerné) ou encore des transports de matières dangereuses… Le Conseil général a renforcé en conséquence son engagement dans le domaine de la prévention des risques : il s’est doté d’un plan pluriannuel départemental de sécurité routière (2007-2011) et a approuvé le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques. Le Conseil général et le SDIS 58 Organismes partenaires du Conseil général: Pour renforcer et prolonger son action dans certains domaines clés, le Conseil général s'appuie sur quelques organismes partenaires. L'action de ces organismes concerne la culture, l'économie, la solidarité ou la protection de l'environnement: - Maison départementale des personnes handicapées de Seine-et-Marne, - Act'art, - Seine-et-Marne Développement, - Service départemental d'incendie et de secours, Office public de l'habitat de Seine-et-Marne, - Maison de l'Environnement, - Initiatives 77, - Comité départemental du Tourisme, - Conseil d'architecture, de l'urbanisme et de l'environnement, L’Agenda 21 Le Sommet de la Terre de Rio en 1992 a adopté un document de propositions, appelé aussi Actions pour le 21e siècle, visant à favoriser un développement durable, équitable et solidaire, respectueux de l'environnement et économiquement efficace des territoires. Plusieurs gouvernements se s o n t e n g a g é s d a n s ces démarches et encouragent leur développement aux niveaux locaux et régionaux dans leurs propres pays, sous forme d’Agenda 21. La Seine-et-Marne a adhéré à cette démarche: avec ses 514 communes, ses 1,2 million d'habitants, le département représente 50 % du territoire de l'Ile-deFrance. Notre département connaît une réelle pression économique et démographique qui, si elle n'était pas maîtrisée, pourrait induire des déséquilibres territoriaux et internes (déséquilibre emploi/habitat, insuffisance de services et de transports, accroissement des nuisances et des pollutions…). Poumon vert de la région Ile-de-France, la Seine-et-Marne bénéficie d'un cadre de vie et d'un environnement privilégiés que le Conseil général a l'ambition de protéger. Le Conseil général et le SDIS: un partenariat étroit Le Conseil général et le SDIS ont signé le 24 janvier 2008 une convention de partenariat qui définit le cadre des relations qui les lie. Prévue par la loi du 13 août 2004, dite de modernisation de la sécurité civile, elle permet, au travers des actions menées par le SDIS, de mieux identifier l’action du Conseil général en matière de sécurité civile et de prévention des risques. Le Conseil général est en effet le premier financeur du SDIS (environ 64,5 % du budget du SDIS ). Le CG77 et le SDIS ont renouvelé la convention pour la période 20112014. La participation du CG77 pour 2012 s’établit à 112,6 millions d’euros. Le CG77 souhaite maintenir le niveau des secours dans le département : pour cela, il est nécessaire de tenir compte de l’évolution des risques, en fonction du développement du territoire. Le SDIS doit donc avoir les moyens de conserver la qualité du service rendu à la population, en maîtrisant l’évolution de son budget. Le SDIS a engagé ces dernières années une démarche de maîtrise des coûts et d’amélioration de ses modes d’organisation et de gestion, avec par exemple la recherche de recettes nouvelles. La convention de partenariat permettra d’envisager la mutualisation de certaines activités (gestion des parcs CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-ET-MARNE automobiles, gestion des ressources humaines…) et des Hôtel du Département - 77 010 MELUN CEDEX actions communes, telles que la prévention des risques Tél. : 01 64 14 77 77 et la sensibilisation de la population à la sécurité civile, Messagerie : [email protected] notamment pour ce qui concerne les zones d’activité industrielles. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Carte des circonscriptions et des cantons de Seine-et-Marne SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 59 D - LE CONSEIL RÉGIONAL Les 5 priorités du Conseil régional: ● renforcement de la qualité et l’offre de transport pour tous les voyageurs franciliens. Il consacre un quart de son budget environ aux transports. Le Conseil régional est l'assemblée délibérante de la région. Il est composé de 209 conseillers régionaux et règle par ses délibérations les affaires de la région. Il émet des avis sur les problèmes de développement et d'aménagement pour lesquels il doit être obligatoirement consulté. Les Conseils régionaux ont les mêmes conditions de fonctionnement que les conseils généraux. Depuis mars 2004, les citoyens élisent les conseillers régionaux pour six ans, au scrutin de liste, selon un système mixte combinant les règles des scrutins majoritaire et proportionnel, en un ou deux tours, sans panachage ou vote préférentiel… Ils sont élus sur des listes composées au sein de circonscriptions électorales de niveau départemental (cf. carte dans chapitre C : Conseil général p. 69). La Région agit dans le cadre de compétences conférées par les lois de décentralisation mais aussi dans de nombreux autres champs d’intervention de notre vie quotidienne : la construction, la rénovation, l’entretien et l’équipement d e s l y c é e s , l ’ a p p r e n t i s s a g e e t la formation professionnelle des adultes, les transports collectifs et les routes, l’aménagement du territoire et la planification (travaux de grands équipements et développement de l’espace rural), le développement économique, le logement et les solidarités, l’enseignement supérieur et la recherche, l’environnement et la mise en valeur du patrimoine historique et paysager, la culture, le sport, les loisirs et le tourisme. pour la collectivité régionale Magny-en-Vexin Marines Beaumontsur-Oise 95 - VAL-D'OISE Des outils du Conseil régional: - le schéma directeur de la région (Sdrif) : (voir fiche DU-06) : principaux objectifs : 60 000 logements neufs par an, Préserver les espaces agricoles et forestiers et la biodiversité en limitant l’étalement urbain, Développement des transports en commun. - le Contrat de projets État-Région: transports collectifs, enseignement supérieur et la recherche, et aménagement urbain des territoires. Luzarches Dammartinen-Goële PONTOISE MANTESLA-JOLIE ● développement de l’apprentissage, construction des lycées, prise en charge des formations sanitaires et sociales. ● qualité de l’air, valorisation des espaces ruraux, développement d’énergies alternatives, traitement des déchets. Auvers-sur-Oise Bonnières-sur-Seine Mantesla-Ville ● encouragement a la construction de logements sociaux et l’aménagement urbain. Viarmes l'IsleAdam Vigny ● aide aux entreprises à faire face aux évolutions du marché, et à maintenir des emplois. Un soutien particulier est apporté aux structures de l’économie sociale et solidaire. Lizy-sur-Ourcq Meulan MONTMORENCY Limay Triel-surSeine Aubergenville Guerville 78 - YVELINES MEAUX ARGENTEUIL NANTERRE Saint-Nomla-Bretèche Plaisir LE RAINCY SAINT-GERMAINEN-LAYE PARIS BOULOGNEBILLANCOURT Lagny-sur-Marne L'HAYLES-ROSES Trappes Montford-l'Amaury Maurepas Crécy-la-Chapelle Rebais NOGENTSUR-MARNE VERSAILLES Houdan La Fertésous-Jouarre Claye-Souilly BOBIGNY Coulommiers La-FertéGaucher CRETEIL Tournanen-Brie ANTONY 77 - SEINE-ET-MARNE PALAISEAU Rozayen-Brie RAMBOUILLET EVRY VilliersSaint-Georges Mormant Saint-Arnoult-en-Yvelines Nangis Dourdan Saint-Chéron Etréchy PROVINS MELUN Le Châtelet-en-Brie La Ferté-Alais Donnemarie-Dontilly Perthes ETAMPES Bray-sur-Seine 91 - ESSONNE Méréville Milly-la-Forêt FONTAINEBLEAU Montereau-Faut-Yonne Moret-sur-Loing La-Chapelle-la-Reine Nemours Lorrez-leBocage-Préaux Château-Landon Région ÎLE-DE-FRANCE CONSEIL RÉGIONAL DE SEINE-ET-MARNE 33 rue Barbet-de-Jouy 75 007 Paris, Tél. : 01 53 85 53 85 La Région et les Risques La Région a une grande responsabilité en matière de maîtrise des risques en raison de son rôle dans l’aménagement du territoire (SDRIF…) et dans la gestion d’équipements importants (lycées, enseignement supérieur, infrastructures sociales, sportives, culturelles…): - dans la planification régionale, la Région doit porter son attention sur les risques engendrés par les déplacements (route, transports en commun…), par l’implantation et le développement des activités économiques (zones logistiques, entreprises à risque) au regard des zones vulnérables telles que l’habitat, les établissements recevant du public, les espaces ruraux et naturels fragiles. - dans la gestion des équipements publics, la Région doit s’attacher à la sécurité et la sûreté des usagers, tant dans l’utilisation que dans les déplacements. 60 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 1232 - LES SERVICES PUBLICS A - LES SERVICES DE LA PRÉFECTURE ● Le préfet du Département: Parmi les nombreuses missions du préfet, ses principaux domaines de compétence sont : - la représentation de l'État: Représentant du premier ministre et de chaque ministre, le préfet personnifie l'État et en est son mandataire juridique : il veille à l'exécution des lois, informe le gouvernement sur la situation dans le département et sur les aspirations de la population dont il a la charge. - le maintien l'ordre public: Responsable de l'ordre public dans le département, le préfet a autorité sur les services de police et de gendarmerie. En matière de sécurité, de tranquillité, de salubrité et de moralité publique, il a compétence pour prendre au nom de l'État les mesures de police dont le champ d'application excède le territoire d'une commune. - l'exercice des libertés publiques: Garant de l'État de droit, le préfet veille au respect de la réglementation touchant notamment à la circulation et la sécurité routière, la délivrance des titres d'identité, l'utilisation de l'espace (droit de l'urbanisme, protection du patrimoine monumental et naturel). Le préfet organise les opérations électorales dans le département. - le contrôle la légalité des actes des collectivités locales: Le préfet exerce le contrôle de la légalité et le contrôle budgétaire des actes des collectivités locales et de leurs établissements publics (chambres consulaires, HLM, hôpitaux, etc...). - la conduite de la déconcentration: Le préfet assure la direction des services déconcentrés de l'État dans le département. - la mise en œuvre des politiques nationale et communautaire : Dans le cadre de la modernisation de l'État, il met en œuvre les politiques européennes en matière de développement économique et veille à l'application du droit communautaire. - la protection des populations: En matière de sécurité civile, et lorsque les mesures applicables dépassent le seul cadre communal, le préfet a la charge de la protection des personnes et des biens, de la prévention et du traitement des risques. Le préfet est assisté dans ces missions par deux entités au sein de la Préfecture : ● Le cabinet du préfet, dirigé par le sous-préfet, directeur de cabinet, dont les missions traditionnelles sont le suivi des événements politiques et les relations publiques dans le département et qui est également en charge de la de sécurité des personnes et des biens. À ce titre, il participe à la lutte contre les violences urbaines et scolaires. Il élabore les plans de prévention des risques naturels et technologiques majeurs (PPRT), et en effectue le suivi, tout en s'assurant de l'information des populations concernées. Il est responsable de la sécurité lors des manifestations exceptionnelles. il intervient en matière de sécurité routière, par l'application du plan départemental d'actions de sécurité routière. Pour assumer ses missions, il dispose des moyens matériels de la direction des services du cabinet et de la sécurité (DSCS), comprenant le bureau du cabinet (suivi des événements politiques - notamment des élections, les relations publiques et la lutte contre les violences urbaines et scolaires, les actions menées en matière de sécurité des personnes et des biens), le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) (chargé notamment de l'élaboration, du suivi des plans de prévention des risques naturels et technologiques majeurs, de l’information des populations concernées, voir ci-avant § 1227, p. 47), le bureau de la communication interministérielle (les relations avec la presse et coordination des actions interministérielles de communication s'adressant au public), l'office national des anciens combattants. pour les services publics ● Le secrétariat général dirigé par le sous-préfet secrétaire général de la préfecture, qui est chargé en tant qu'adjoint du préfet, de le suppléer en cas d'absence ou de vacance et gère sous son autorité les personnels et les moyens affectés aux services préfectoraux. Il gère 4 directions de la préfecture : - Direction des ressources humaines et des moyens, - Direction de la citoyenneté et de la réglementation, (délivrance des titres et organisation des élections), - Direction de la Coordination des Services de l'Etat , - Direction des relations avec les collectivités locales (conseil et contrôle auprès des collectivités locales et missions relatives aux concours financiers de l’Etat) ● Cinq sous-préfets par ailleurs, représentent le préfet, et donc l’État, dans chacun des cinq arrondissements du département (Torcy, Meaux, Melun, Provins, Fontainebleau) leurs missions principales sont le maintien de la sécurité et de l'ordre public, la protection des populations, l’information du préfet sur tous les faits qui se déroulent dans l'arrondissement dans les domaines économiques, politique et social. Ils assurent, sous l'autorité du préfet, la coordination de l'action des services déconcentrés de l'État dans l'arrondissement et la mise en œuvre des politiques interministérielles. Ils sont les garants du respect des règles administratives dans leur arrondissement. Comme le préfet, ils coordonnent dans leurs arrondissements la mise en œuvre des actions de l'État. Il assure un rôle d'animation et de conseil dans le souci de l'intérêt général dans les principaux domaines de la vie collective, économique, sociale, culturelle. Savoir gérer les crises Le préfet et la gestion des risques Autorité opérationnelle des services d'incendie et de secours, il a le pouvoir de déclencher des plans d'urgence (ex : plan O.R.S.E.C) en cas de catastrophe et dirige les opérations de secours (DOS, voir § 222, p. 86 “direction et commandement des secours” et fiche SA-04 : le commandement opérationnel). Son rôle est donc essentiel dans la gestion des crises et l'animation des politiques de prévention, d'information et de sensibilisation aux risques majeurs. Parallèlement, le préfet possède des attributions en matière de défense civile à l'échelle du département. La protection des populations requiert par ailleurs un partenariat entre l'État et les élus, notamment avec les maires qui apportent leurs concours aux préfets par l'exercice de leurs pouvoirs de police. PRÉFECTURE DE SEINE-ET-MARNE 12, rue des Saints-Pères, 77 010 Melun CEDEX Tél. : 01 64 71 77 77 - Fax. 01 64 71 75 25 Site : www.seine-et-marne.pref.gouv.fr SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 61 B – LES SERVICES DECONCENTRES DE L’ETAT DANS LE DEPARTEMENT Les services déconcentrés de l’Etat dans le département mettent en œuvre les politiques publiques de l’Etat, sous l’autorité du préfet. Ils ont tous, à un tire ou à un autre, des missions dans la prévention, la prévision, l’analyse des risques, dans leurs domaines de compétence respectifs. Ils interviennent également sous l’autorité du préfet lors des catastrophes ou des crises. Ils sont en particulier partie prenante dans le CODD* et lors des plans ORSEC, lorsqu’ils sont concernés. C’est le cas des entités telles que la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) ou la Délégation Territoriale de l’Agence Régionale Sanitaire (aspects sanitaires), la DDPP et la Direction Départementale des Finances Publiques (aspects économiques), la Direction Départementale des Territoires (aspects agricoles, habitat, sécurité routière), l’Unité Territoriale de la DRIEE (aspects environnementaux), l’Unité Territoriale de la DIRECCTE (aspect travail et emploi) etc... Situation géographique des entités départementales Préfecture 12 rue des Saints-Pères - 77010 Melun Sous-préfecture de TORCY 7 rue Gérard Philippe - 77204 Torcy Sous-préfecture de MEAUX Cité administrative 27 place de l’Europe - 77109 Meaux Sous-préfecture de FONTAINEBLEAU 37 rue Royale - 77305 Fontainebleau Sous-préfecture de PROVINS 17 rue Sainte-Croix - 77487 Provins DDFIP 38 , avenue Thiers - 77011 Melun Cedex DDSP 51, avenue duGénéral-de-Gaulle - 77000 Melun GGD 3 rue André Malraux - 77011 Melun DDPJJ 3 ter avenue Gallieni - 77000 Melun DT de l’ARS ONF DDPP DDT DDCS INSPECTION D’ACADEMIE UT DE LA DRIEE UT DE LA DIRECCTE UT DE LA DRAC – STAP77 62 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS Centre Thiers Gallieni 49/51 avenue Thiers - 77000 Melun Agence interdépartementale de Fontainebleau 217 bis rue Grande - 77300 Fontainebleau Cité Administrative - Bâtiment A 20 Quai Hyppolite Rossignol - 77011 Melun Cedex ZI de Vaux-le-Pénil 288 rue Georges Clémenceau - 77005 Melun Cité administrative - Bâtiment A Boulevard Chamblain - 77011 Melun Cedex Cité administrative Boulevard Chamblain - 77011 Melun Cedex Les Bureaux du Lac 14 rue de l’Aluminium - 77574 Savigny-le-Temple Cedex Cité administrative - Bâtiment C 20, quai H. Rossignol - 77011 Melun Cedex Pavillon Sully - Place de Boisdyver 77300 Fontainebleau ● DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES La Direction Départementale des Territoires (DDT) succède depuis le 1er juillet 2010 à la direction départementale de l'équipement et de l'agriculture, elle-même issue de la fusion de la Direction Départementale de l'Équipement (DDE) et de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF). La DDT, placée sous l'autorité du Préfet, constitue l'une des trois directions départementales interministérielles, avec la direction départementale de la cohésion sociale et la direction départementale de la protection des populations. La DDT met en œuvre au niveau départemental les politiques nationales et régionales du Ministère de l'écologie du développement durable des transports et du logement et du Ministère de l'alimentation, de l'agriculture de la pêche de la ruralité et de l'aménagement du territoire. Implanté à Melun, Meaux, Provins et Fontainebleau, les 367 agents de la DDT portent la politique de l'État dans les domaines de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire, du logement, de la construction durable, de l'environnement et des risques, de l'agriculture, de l'éducation et de la sécurité routière. Leurs interlocuteurs sont les collectivités locales, les organisations professionnelles, le monde associatif et les usagers. 10 champs de compétence : - Connaissance des territoires, - Aménagement durable et urbanisme, - Environnement, - Eau, - Logement et bâtiments, - Prévention des risques, - Agriculture, - Développement durable, - Sécurité et éducation routières, - Gestion de crise. 4 modes d’action : - Impulsion et orientation pour la mise en œuvre des politiques publiques auprès des collectivités, des organisations professionnelles et des particuliers, - Missions régaliennes et d'administration : La DDT reste le service instructeur de proximité pour les usagers, les entreprises et les collectivités : planification et autorisations de construire, financement du logement social, dossiers loi sur l'eau, aides agricoles, permis de conduire, autorisations au titre de la chasse, la sécurité juridique des actes d’urbanisme etc... En outre, la DDT assure la police environnementale en liaison avec d’autres services de l’Etat et coordonne les contrôles des exploitants agricoles. ● OFFICE NATIONAL DES FORETS Le développement durable pour culture L'ONF est un établissement public (EPIC). Il est placé sous tutelle de l’Etat. Il gère en Seine-et-Marne près de 35 000 hectares de forêts domaniales et participe à la gestion de 8 000 hectares d'autres forêts publiques relevant toutes du régime forestier (forêts communales..). Ainsi, l'ONF prépare la forêt et les espaces naturels de demain avec ses partenaires et agit pour qu'ils participent activement à la résolution des grands enjeux du développement durable: lutte contre les changements climatiques, accueil du public en forêt, développement des énergies renouvelables, conservation de la biodiversité, qualité de l'eau, prévention contre les risques naturels... tout en contribuant à l'approvisionnement régulier de la filière bois et au développement des usages énergétiques du bois. Depuis 2007 l’exploitation et l'entretien des routes ne sont plus de la compétence des services de l'Etat dans le département. Cette mission a été transférée au Conseil général pour les routes départementales et à la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l'aménagement pour les routes nationales. Des appuis à l'entretien de la voirie communale ou communautaire peuvent cependant encore être apportés dans le cadre de l'ATESAT. - Évaluation et étude des territoires La DDT assure un suivi des territoires à travers l’exploitation de ses bases de données et sa connaissance des projets (diagnostics de territoire) - Assistance et conseil aux collectivités L'appui aux collectivités est assuré en amont de leurs projets : information sur les politiques, instruments réglementaires et financiers disponibles dans les domaines de compétence de la DDT, mise en relation des partenaires, conseil, ... Organisation Organisée en 9 services, la DDT est implantée à Vaux-le-Pénil (siège), Meaux, Provins etc... Elle comporte également deux missions. Cette organisation lui permet d’agir et de porter les politiques publiques dans ses domaines de compétences La DDT La DDT et les risques La DDT assiste techniquement le préfet pour la préparation, l’anticipation et la gestion des situations de crise (viabilité routière hivernale, incidents technologiques, inondations, pollutions). Elle anticipe également en agissant sur la prévention et l’information relatives aux risques naturels et technologiques, la conduite et l’élaboration des plans de prévention des risques (PPR), prévention et gestion des crises. LA DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES ZI de Vaux-le-Pénil, 288 rue Georges Clémenceau 77005 Melun cedex Tel : 01 60 56 71 71 - Fax : 01 60 56 71 07 courriel : [email protected] site internet : www.seine-et-marne.equipement-agriculture.gouv.fr L'ONF et la maîtrise des risques d’incendie Par leur mission d'éducation à l'environnement, lors de leurs tournées quotidiennes, les agents de l'ONF informent les usagers des risques d'incendie. Ainsi, tout feu est interdit en forêt (cigarette, bivouac, barbecue). Des tournées de surveillance nocturnes, souvent menées avec leurs partenaires du SDIS, de la gendarmerie ou de l'ONCFS, leur permettent de consolider cette prévention. Ce qui n'empêche pas les amendes (135 euros) pour tout contrevenant. L’ONF L'Office National des Forêts est certifiée ISO 9001 et ISO 14001, la totalité des forêts domaniales métropolitaines est certifiée PEFC. OFFICE NATIONAL DES FORêTS Agence interdépartementale de Fontainebleau 217 bis rue Grande 77300 Fontainebleau site internet : www.onf.fr SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 63 LA DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS (DDPP) ● La Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) a été mise en place le 1er juillet 2010. Placée sous l’autorité du préfet, elle regroupe deux directions qui avaient l’habitude de travailler ensemble : les services vétérinaires et la direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Leur rapprochement permet une synergie des actions et une mutualisation des fonctions support. Son rôle est de garantir la sécurité sanitaire et économique des populations, notamment en veillant au bon fonctionnement des marchés, à la loyauté des transactions, à la sécurité des aliments, des produits et des services, ainsi qu’à la santé des animaux. En Seine-et-Marne, la DDPP compte 70 personnes. Elle est dirigée par un directeur et son adjoint assistés d’un Secrétaire général. La DDPP Le secrétariat général regroupe des fonctions communes : service contentieux, communication, secrétariat, accueil des administrés, ressources humaines, gestion du budget, informatique et assurance qualité. Quatre services spécialisés permettent d’assurer la totalité des missions : • la santé, la protection animale et l’environnement • l’hygiène et la salubrité des denrées • la sécurité et la loyauté des transactions • la protection économique des consommateurs * La santé, la protection animale et l’environnement a plusieurs missions dont celles de prévenir, limiter et suivre l’évolution des maladies animales réputées contagieuses et de mettre en place les mesures d’assainissement lors d’apparition de foyers infectieux, de lutter contre les mauvais traitements infligés aux animaux, d’attester la certification sanitaire des animaux destinés aux échanges et à l’exportation ainsi que le contrôle des mesures de prévention environnementales dans les élevages et les abattoirs, * L’hygiène et la salubrité des denrées : ce service contrôle les établissements agréés, la restauration collective, établit les certificats de produits d’origine animale pour l’exportation et dispose en permanence d’agents de contrôle sur les abattoirs de Meaux et de Jossigny, * La sécurité et la loyauté des transactions : ses enquêteurs réalisent les différents plans de contrôle et de surveillance demandés par l’union européenne et effectuent des contrôles dans les entreprises responsables de la première mise sur le ● LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DE LA COHESION SOCIALE (DDCS) La Direction Départementale de la Cohésion Sociale a été crée le 1ER juillet 2010 et résulte du rapprochement de cinq administrations qui intervenaient chacune sur l’un des domaines de la cohésion sociale : la direction départementale de la jeunesse et des sports, le pôle social des directions départementales des affaires sanitaires et sociales, les services de préfecture intervenant sur la politique de la ville, l’égalité des chances et la gestion du contingent préfectoral, les services de la direction départementale de l’équipement intervenant sur le droit au logement et la mission droits des femmes et égalité. Elle est installée à la cité administrative. Monsieur Philippe SIBEUD a été désigné directeur et M. Paul VITANI en est le directeur adjoint. Une centaine d’agents la composent. La DDCS Elle est organisée en 4 pôles et une mission: - Politiques sociales du logement, - développement social, jeunesse et éducation populaire, droits des personnes, - sports pour tous, - le secrétariat général, - mission vie associative, emploi, formation, examens. Ses missions principales sont les suivantes : - prévention et lutte contre les exclusions, - protection des personnes vulnérables, - insertion sociale des personnes handicapées, - actions sociales de la politique de la ville, - fonction sociale du logement, - veille et urgence sociale, - hébergement, 64 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS marché, à la distribution et dans les restaurants. Ces actions sont particulièrement axées sur les produits et services à risques : matériels électriques et machines, résidus de pesticides, jouets et articles de puériculture. * La protection économique des consommateurs : ce service enquête sur les pratiques commerciales dans divers secteurs : immobilier, banques, dépannage à domicile, réparation automobile, sites internet de vente à distance et télécommunication. Il contrôle toutes les réglementations prises en faveur des consommateurs, notamment les soldes et promotions, et veille à l’égalité des entreprises lors de la commande publique. Cette Direction interministérielle peut être sollicitée dans le cadre du Comité Opérationnel Départemental de Défense et lors des plans ORSEC. La DDPP et les risques La DDPP se préoccupe de gestion des crises sanitaires pour la population à l’occasion d’une surveillance habituelle (eau du robinet, air, alimentation...), lors de pollutions particulières (sites et sols pollués, accidents industriels, émanations de radon, peinture contenant du plomb, appareils de combustion dégageant du CO...), lorsque certaines pathologies en relation avec l’environnement sont déclarées par des médecins ou que des épidémies apparaissent (saturnisme, intoxication oxycarbonnée, salmonellose, légionelloses, chikungunya, dengue...). On différencie le risque immédiat du risque différé: Le risque immédiat comprend le risque infectieux et l’au potable, les intoxications au CO qui représentent la première cause de mortalité par toxique, les toxi-infections alimentaires, les infections à légionelles(légionelloses). Le risque différé (ou à long terme) est constitué des risques liés à une expostion à desagents cancérigènes, mutagènes ou toxique (plomb, amiante...) d’origine chimique ou biologique qu’il est plus difficile de mettre en évidence. DDPP Cité Administrative – Bâtiment A 20 Quai Hyppolite Rossignol - 77011 MELUN Cédex Tél : 01 64 41 37 00, Fax : 01 64 87 03 04 Messagerie électronique : [email protected] Sites : agriculture.gouv.fr Galateepro.agriculture.gouv.fr Economie.gouv.fr/dgccrf - accès au logement des sortants d’hébergement, - prévention et lutte contre les discriminations et à la promotion de l’égalité des chances, - inspection et contrôle des conditions d’accueil et de fonctionnement des établissements et services sociaux. - promotion et contrôle des activités physiques et sportives, - contrôle de la qualité éducative des accueils collectifs de mineurs, - animation des actions en faveur de l’engagement, de l’initiative, de l’information, de l’autonomie et de la mobilité internationale de la jeunesse, - développement et accompagnement de la vie associative et la promotion de l’éducation populaire - greffe des associations La DDCS et les risques La DDCS concourt à la prévention des crises et à la planification en matière de sécurités civile et publique (notamment hébergement en cas de crise). DDCS Cité administrative - Bâtiment A, Cité administrative Bât. A 20, Quai Hippolyte-Rossignol 77010 Melun Cedex tél : 01 64 41 58 00 courriel :ddcs@ seine-et-marne.gouv.fr ● L’AGENCE REGIONALE DE SANTE (ARS) ET SA DELEGATION TERRORIALE DE SEINE-ET-MARNE L’Agence Régionale de Santé (ARS) d'Ile-de-France a été créée le 1er avril 2010, en application de la loi « Hôpital Patients Santé Territoires » du 21 juillet 2009 (article 118). Elle est dirigée par un directeur général nommé en Conseil des Ministres. C’est un établissement public autonome au niveau administratif et financier, qui assure la coordination entre les services de l’Etat et l’Assurance Maladie en regroupant d’anciennes structures traitant de la santé publique et de l’organisation des soins : - la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS), - les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS) - la Mission régionale de santé (MRS), - la Direction régionale du service médical (DRSM), - la Mutualité sociale agricole (MSA), - l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH), - le Groupement régional de santé publique (GRSP), - l’Union régionale des caisses d’assurance maladie (URCAM), - la Caisse régionale d’assurance maladie (CRAM), - le Régime social des indépendants (RSI) en partie. L’ARS est chargée du pilotage du système de santé et de la mise en œuvre de la politique de santé publique en Ile-de-France. Elle est l’interlocuteur unique des acteurs du système de santé. Son champ d’intervention couvre tous les domaines de la santé publique : - la prévention, - la promotion de la santé, - la veille et la sécurité sanitaires, - l’organisation de l’offre de soins dans les cabinets médicaux de ville, en établissements de santé et dans les structures médicosociales. Elle est organisée en 5 directions : - direction de la santé publique, - direction de l’offre de soins et médico-sociale, - direction de la stratégie, - direction de la démocratie sanitaire, de la communication et des partenariats, - direction de des ressources humaines et des affaires générales. La délégation territoriale de l’ARS en Seine-et-Marne : L’ARS dispose de huit délégations territoriales, une dans chaque département d’Ile-de-France. Ces délégations remplissent les missions de proximité de l’agence et sont en particulier l’interface locale des partenaires du département (préfet, Conseil général, établissements de santé, SDIS…). Le délégué territorial est, par délégation du directeur général de l'ARS, le conseiller du préfet du département pour tout événement touchant le champ sanitaire en particulier, en matière de sécurité sanitaire ou de crise. La DT77 de l’ARS comprend deux pôles : - Pôle Offre de soins et médico-sociale, - Pôle Santé publique Chaque délégué territorial est membre du comité de direction de l’Agence. La planification sanitaire en cas de crise : le Plan BLANC Elargi Certains évènements de grande ampleur générant de nombreuses victimes et impliqués (d'origine chimique, radiologique, microbiologique, explosifs et autres accidents) peuvent impacter le dispositif d'offre de soins. La gestion de ces situations exceptionnelles et complexes nécessite une mobilisation coordonnée de l'ensemble des acteurs. Le plan BLANC élargi constitue l'un des instruments d'organisation du système de santé en cas de menace sanitaire grave. Il vise à la préservation des moyens des établissements hospitaliers et médico-sociaux. Si l'afflux de patients ou de victimes et la situation sanitaire le justifient, le représentant de l’ARS fait connaître au préfet son avis sur l'opportunité de recourir à l'activation des dispositions prévues par le plan blanc élargi. Déclenché alors par le préfet de département, celui-ci prévoit en fonction de la nature de l'évènement : - une adaptation de la prise en charge dans les établissements de santé avec un déclenchement des dispositifs qui leurs sont propres (Hôpital en tension ou plan BLANC) - l'activation de moyens spécifiques en relation avec le risque identifié (ex : dispositif NRBC) - la coordination et le rôle des différents acteurs (établissements de santé, professionnels libéraux, autorités sanitaires, SAMU). - assure le lien avec l'autorité régionale pour l'activation des moyens régionaux ou nationaux (exemple: EPRUS établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires) L'ARS est chargée de la préparation du plan dans les différents territoires de santé de la région. Dans, ce cadre, elle définit en relation avec les préfets une stratégie de transversalité et de compatibilité des outils, mission qui est inscrite dans les priorités de l'ARS. L’ARS La DT de l’ARS et la maîtrise des risques L’ARS participe, dans son domaine d'attribution, à la sécurité sanitaire des populations en veillant notamment à limiter les expositions environnementales ponctuelles ou chroniques et la diffusion d'agents pathogènes. Dans le domaine de la sécurité sanitaire, de la préparation et de la gestion des crises, un protocole définit le concours apporté par l'ARS au préfet de département. L'ARS a mis en place une plate forme régionale de recueil et de traitement des signaux et alertes sanitaires fonctionnant, 24h/24. Dotée d'un numéro de téléphone unique, elle réceptionne les signaux et les ventile aux services concernés. Cette plateforme dispose de cellules locales dans les délégations territoriales qui ont la charge de la gestion des alertes en relation avec les acteurs départementaux. Elle intervient dans le cadre de pollutions de l'air, de l'eau ou des sols susceptibles d'engendrer des effets sur la santé des populations et assure une veille et une gestion des risques épidémiologiques et sanitaires. En matière de gestion de crise l’ARS contribue et coordonne l'élaboration des volets sanitaires des plans de défense et de sécurité préfectoraux, notamment au dispositif opérationnel ORSEC, dans le cadre d'un programme de travail défini conjointement par l’ARS et le préfet. Les principales orientations de ce travail consistent à relayer l'action de l'EPRUS au niveau territorial, actualiser et organiser la gestion des moyens de réponse des établissements et professionnels de santé. Elle participe également aux exercices de défense et de sécurité. Enfin, le délégué territorial (DT) contribue à la cellule de crise mise en place et dirigée par le Préfet. Lorsqu'un événement porteur d'un risque sanitaire peut constituer un trouble à l'ordre public, les services de l’ARS sont alors placés pour emploi auprès du préfet. DÉLÉGATION TERRITORIALE DE L'AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ DE SEINE-ET-MARNE Centre Thiers Gallieni 49/51 avenue Thiers - 77000 - Melun Tél. 01 64 87 62 00 Fax : 01 64 87 62 01 Courriel : [email protected] ● LE SAMU ET LES SMUR : - Le Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) : la loi n° 8611 du 6 janvier 1986 relative à l’aide médicale urgente et ses décrets d’application fixent les missions du SAMU centre 15 et les possibilités de coopération avec la médecine libérale et les autres partenaires de santé. Il dispose d’un Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA 15), en interconnexion avec le 18 (SDIS) et les services de police. Ses missions sont: - assurer une écoute médicale permanente, - déterminer et déclencher la réponse la mieux adaptée à la nature des appels, - s’assurer de la disponibilité des moyens d’hospitalisation, publics ou privés, adaptés à l’état du patient, - organiser le transport - le cas échéant - dans un établissement public ou privé en faisant appel à un service public ou à une entreprise privée de transports sanitaires, - veiller à l’admission du patient. ● Les Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation (SMUR) : Ils concourent à la médicalisation pré hospitalière, en équipe constituée d’un médecin, d’un infirmier et d’un conducteur, soit en véhicule léger, soit en ambulance de réanimation. Chaque SMUR dépend administrativement du directeur de l’hôpital siège du SMUR. Le SAMU assure la coordination de l’intervention des SMUR. Les SMUR ont pour mission d’apporter 24 heures sur 24, sur décision du médecin régulateur, en tous lieux et sur l’ensemble du territoire, la médicalisation des interventions auprès des patients dont l’état nécessite une surveillance ou des soins médicaux d’urgence et de réanimation. Le SAMU et le SDIS Le SAMU et le SDIS Le SDIS, en tant que service de secours et partenaire de l’aide médicale urgente, concourt aux secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes ainsi qu’à leur évacuation. Le SDIS n’a pas, en principe, pour mission d’assurer des transports sanitaires. Dans le cadre de l’aide médicale urgente, le médecin régulateur du SAMU peut s’adresser au SDIS pour solliciter les moyens du SSSM. SAMU 77 : Appel d’urgence : 15 Centre Hospitalier Marc Jacquet 77000 MELUN SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 65 L’UNITE TERRITORIALE DE LA DIRECCTE DE SEINE-ET-MARNE (cf page 49 article sur la DIRECCTE) L’Unité Territoriale de la DIRECCTE de Seine-et-Marne reprend principalement les attributions de l’ex-DDTEFP 77. Elle est l’échelon opérationnel des ministères et elle met en œuvre la plupart de ses dispositifs d'intervention. Elle est en contact avec le public en particulier par son service renseignement. Son activité est regroupée autour de deux attributions essentielles : - contrôle de l'application de la réglementation du travail - mise en œuvre d’une politique active en matière d'emploi et d’insertion professionnelle en lien avec les autres opérateurs (POLE EMPLOI, AFPA, Conseil général, partenaires sociaux, structures d’accueil des jeunes…). L’UT de la DIRECCTE et l’Inspection du Travail Elle est structurée en 3 pôles principaux : - le pôle Développement de l’emploi et marché du travail qui pilote la mise en œuvre des politiques d’emploi , l’insertion professionnelle des jeunes et des adultes, la mobilisation des contrats aidés, la-délivrance des agréments des services d’aide à la personne, le contrôle et financement des structures d’insertion par l’activité économique, l’animation de la politique du titre et de la validation des acquis par l’expérience, le suivi de la recherche d’emploi des personnes inscrites à Pôle Emploi, l’ instruction des dossiers FSE, demandes de reconnaissance de la lourdeur du handicap déposées par les entreprises. Le service modernisation – restructuration intervient pour adapter les compétences des salariés aux mutations économiques par des actions de formation et de reclassement - le pôle relations du Travail qui comprend notamment l’action de l’inspection du travail (contrôle l'application des dispositions du code du travail, informations et conseils aux employeurs et salariés, conciliation, décisions dans différents domaines (protection des représentants du personnel, durée du travail,…), contrôle du travail illégal). voir encadré ci-dessous sur l’inspection du travail, le service renseignements en droit du travail et instruit les demandes d’autotisation de travail des travailleurs étrangers. - Le pôle administration générale et modernisation qui assure le fonctionnement de l’unité territoriale, gérant les ressources humaines, les moyens financiers et logistiques. DIRECCTE ILE-DE-FRANCE UNITÉ TERRITORIALE DE SEINE-ET-SEINE Cité administrative Bât. C 20, quai H. Rossignol 77011 MELUN Cedex tel : 01 64 41 28 59 fax : 01.64.37.83.89 courriel : [email protected] site internet : www.ile-de-france.direccte.gouv.fr/-seine-et-marne L’UNITÉ TERRITORIALE DE LA DRIEE DE SEINE-ET-MARNE (cf page 49 article sur la DRIEE) La représentation départementale de la DRIEE en Seine-et-Marne est organisée en une Unité Territoriale qui comprend : • une mission énergie et développement durable des entreprises, • un pôle de compétence «carrières et explosifs», • un pôle de compétence « équipement sous pression, » • deux cellules thématiques : o déchets, o risques industriels, • quatre cellules environnement industriel. L’UT de la DRIEE et l’Inspection des Installations Classées L’Inspection des Installations Classées au niveau départemental Dans le département, des inspecteurs de l’inspection des installations classées réalisent les visites d’inspections et proposent notamment au préfet des projets d’arrêtés préfectoraux. Ils exercent des missions de police environnementale auprès des établissements industriels. Ces missions visent à prévenir et à réduire les dangers et les nuisances liées aux installations afin de protéger les personnes, l’environnement et la santé publique. Elles sont organisées au cours de trois grands axes : - l’encadrement règlementaire : instruction des dossiers de demande d’autorisation d’exploiter, proposition de prescription de fonctionnement de l’exploitation, instruction des dossiers de cessation d’activité, - la surveillance des installations classées : visites d’inspection, examen des rapports remis par les organismes vérificateurs, analyse des procédures de fonctionnement et des études remises par l’exploitant… - l’information auprès des exploitants et du public. Ces actions qui s’exercent à tous les stades d’exploitation des installations, ne se limitent pas à de simples vérifications de conformité réglementaire. Elles visent également à s’assurer que les exploitants maitrisent les impacts environnementaux liés au fonctionnement de leurs installations et les risques pour la santé et la sécurité des riverains. Par contre, elles ne visent pas à s’assurer de la sécurité des travailleurs qui est du ressort de l’Inspection du Travail. Voir site : www.installationsclassees.ecologie.gouv.fr/missions.html 66 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS L’Inspection du Travail : ses missions L’inspecteur du travail (ou pour la plupart des missions, le contrôleur du travail) : - contrôle l’application du droit du travail (code du travail, conventions et accords collectifs) dans tous ses aspects : santé et sécurité, fonctionnement des institutions représentatives du personnel (comité d’entreprise, délégués du personnel,…), durée du travail, contrat de travail, travail illégal… - conseille et informe les employeurs, les salariés et les représentants du personnel sur leurs droits et obligations, - facilite la conciliation amiable entre les parties, notamment lors des conflits collectifs L’inspecteur du travail possède également un pouvoir de décision : l’employeur doit, dans certaines situations prévues par le code du travail, obtenir son autorisation avant d’agir. Tel est le cas, par exemple, en ce qui concerne : - le licenciement des représentants du personnel, des conseillers prud’hommes, des médecins du travail, … - certains dispositifs relatifs à la durée du travail, - le travail des jeunes (dérogations à certaines interdictions). L’Inspection du Travail et la lutte contre les risques Les agents de l’Inspection du Travail disposent d’un pouvoir d’investigation qui les autorisent à : - pénétrer dans l’entreprise et à la visiter, sans avertissement préalable, - mener une enquête, notamment en interrogeant les salariés, en demandant communication de documents, - faire appel à des organismes agréés pour vérifier l’état des locaux et des matériels Les constats de l’Inspection du Travail peuvent donner lieu à : - des observations rappelant les règles en vigueur, - des mises en demeure de se conformer à la réglementation, - des procès-verbaux pour les infractions pénales, - la saisine du juge des référés pour obtenir la suspension d’une activité particulièrement dangereuse ou - dans le secteur de la vente au détail ou et de la prestation de services au consommateur - la cessation du travail dominical, - une décision d’arrêt d’un chantier en cas de risques graves de chute ou d’ensevelissement, de risques liés à des opérations de confinement et de retrait de l’amiante, - une décision d’arrêt d’activité dans certaines situations de danger lié au risque chimique. Exemples d’actions de l’Inspection des Installations Classées Prévention des risques accidentels : Renforcement de la sécurité des établissements Seveso , mise en place des plans de prévention des risques technologiques (PPRT), contrôle des dépôts de produits pyrotechniques , amélioration de la sécurité des stockages de GPL et des sites de stockage de céréales… Prévention de la pollution de l’eau, de l’air, des sols : maitrise et réduction des émissions toxiques pour la santé, gestion des sols pollués et restrictions d’usage, sites pollués à l’amiante, prévention de la légionellose, déclaration annuelle et publication des rejets des plus gros émetteurs, mise en conformité des usines d’incinération d’ordures ménagères et des décharges, réduction des émissions dans l’eau et l’air (COV, plomb, cuivre, poussières…), contrôle du marché des quotas de gaz à effet de serre. Animation et participation aux instances d’information de la population autour des sites à risques, des installations de traitements des déchets… L’UT de la DRIEE et les risques La DRIEE et ses UT ont des missions primordiales dans l’identification des risques, leur analyse et leur maitrise dans le milieu industriel, particulièrement au regard de la protection de l’environnement et dans une perspective de développement durable. En temps de crise, leur connaissance du tissu économique permet d’assurer la continuité des approvisionnements et d’identifier rapidement les vulnérabilités. Ils participent aux cellules de crise zonale ou départementales. DRIEE ILE-DE-FRANCE UNITÉ TERRITORIALE DE SEINE-ET-SEINE Les Bureaux du Lac 14 rue de l’Aluminium 77574 Savigny-le-Temple cedex Tél : 01 64 10 53 53 Fax : 01 64 41 61 99 Courriel : [email protected] 1233 - LES RISQUES POUR LA COLLECTIVITÉ Chaque collectivité, chaque service public a sa propre vision des risques et sa propre appréciation des priorités, selon ses responsabilités et sa sensibilité, que ce soit parce il est soumis aux risques, générateur de risques ou responsable des mesures de prévention, de secours ou de sauvegarde. Il lui est donc nécessaire de savoir bien identifier ces risques et leurs conséquences pour prévoir les mesures pour y faire face. Dans la vie courante, ce sont les risques liés aux personnes, à l’incendie et à l’accidentologie sur les routes qui sont les plus préoccupants pour les services publics et les collectivités. Ces risques sont en général bien connus car vécus quotidiennement, mais doivent être pris en compte notamment : Que ce soit des phénomènes naturels, telles qu’inondation ou tremblement de terre ou des phénomènes technologiques tels que des ruptures de barrage ou des fuites radioactives, on n’est jamais sûr d’en maîtriser le périmètre. Plusieurs raisons à cela : certains phénomènes sont tellement rares qu’aucune comparaison n’est possible (rupture de barrages en cascade…), d’autres peuvent avoir des prolongements difficilement imaginables : effets « domino » (déclenchement en cascades de phénomènes dangereux) dans un secteur industriel, par exemple. C’est pour cela, qu’à la différence des risques quotidiens, les risques particuliers impliquent d’imaginer la dégradation des situations, à travers notamment des scénarii, comme on les trouve dans les études de dangers des PPI. Voir fiche RM - 04 ● Dans l’urbanisme local (par exemple sur la répartition de l’habitat ou des ERP en fonction des axes de circulation, sur le gabarit des voiries, sur la défense incendie, l’accessibilité des zones d’habitat…). Le corollaire en est que les collectivités et les services publics doivent – comme les grandes entreprises – se préparer à l’émergence de crise, à la prise en compte de leurs facteurs et à leur gestion. ●Au travers des actions publiques ou associatives en faveur de la diminution des risques (sensibilisation des scolaires, des familles, des usagers de la route, des transports, des entrepreneurs et salariés, formation aux premiers secours…). L’entraînement à la gestion de crise de tous les acteurs, sur des scenarii plus ou moins complexes, permet de limiter, en cas de survenance, la dégradation des situations et d’apporter les réponses appropriées, en ayant levé un maximum d’incertitudes. ●Dans les mesures réglementaires (limitations des risques tels que baignade, sports et activités dangereux…, lors des commissions de sécurité et d’accessibilité…). Les dispositifs publics et les différentes instances mis en place pour faire face aux risques pour la Collectivités tendent à intégrer cette réalité. ● Les autres risques – et en particulier les risques majeurs – nécessitent des analyses approfondies pour identifier clairement les enjeux et leurs conséquences sur les populations, les biens, l’environnement, ainsi que l’activité économique. À minima, une première analyse doit comporter (démarche dite « REMED »). Voir fiche AR - 02 - la qualification du Risque (naturel, technologique, transports collectifs… et sa localisation, connaissance de l’aléa), - la mise en lumière des Enjeux (humains, économiques, environnementaux…), - les Mesures préventives (information et alerte des populations, mesures de protection et de sauvegarde…), - l’Évaluation des enjeux, de l’occurrence du risque, de l’impact économique et social, - les mesures Décisionnelles à mettre en œuvre: les risques majeurs ont la particularité d’être difficilement limitables dans leurs étendues et leurs conséquences. Savoir identifier et analyser les risques pour la Collectivité On retrouve ainsi dans l’urbanisme local (CC, PLU, RNU, SCOT, SDRIF), dans les dispositifs d’incitation économique (DDR), dans les dispositifs spécifiquement liés aux risques majeurs (CARIP, DDRM, PPR, PPRT, POI, PPI), qu’ils soient d’information des populations (DICRIM, CLIC), de sauvegarde (PCS, réserves communales), dans les plans de secours, (ORSEC, plan NOVI…) de vigilance (crues, météo) ou de mise en sécurité (PPMS) la même préoccupation de limiter la survenance des risques. SENSIBILISER LES JEUNES : C’est dès le plus jeune âge, que les futurs citoyens peuvent apprendre à se mettre en sécurité et à aider leurs proches, face à un risque majeur ou à un grand sinistre. Le SDIS, en partenariat avec le CG77 et l’Inspection d’Académie intervient depuis 2009 dans tous les collèges du département pour former adultes et élèves aux comportements de sécurité dans l’Etablissement. Depuis 2012, le SDIS intervient aussi auprès de tous les élèves de sixième pour la mise en sécurité face aux mêmes risques dans les transports scolaires, avec la participation également des transporteurs, des services de l’Etat (DDT) et de la Prévention Routière. SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 67 A - LES DISPOSITIFS LIÉS A L’URBANISME Voir fiches DU La limitation des risques à travers différents dispositifs (document SDRIF Idf) ● La transformation des Plans d’Occupation des Sols (POS) en Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) par la loi SRU du 13 décembre 2000 a introduit l’obligation d’un diagnostic obligatoire de la commune et d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD): outre les préoccupations directement environnementales liées aux nuisances (sonores…) et à la préservation de la qualité de l’eau, de l’air, du sol…, les communes doivent tenir compte des risques naturels prévisibles et des risques technologiques. En fixant la destination des sols, elles peuvent limiter ou interdire des installations à risques. Elles peuvent également, grâce à des études, connaître l’impact des risques sur les équipements publics, l’habitat, les établissements sensibles (hôpitaux, maison de retraite, écoles…), ce qui a un intérêt en matière de mesures de sauvegarde (voir PCS). ● Les petites communes qui ne se dotent pas de PLU ont la possibilité de créer une Carte Communale (CC) elles doivent dans ce document d’urbanisme faire une analyse de l’état initial de l’environnement et motiver tout choix d’urbanisme, en évaluant en particulier l’incidence sur l’environnement. L’absence de CC ou de PLU rend applicable les règles du Règlement National d’Urbanisme (RNU), qui ne permet pas d’urbanisation en dehors des secteurs déjà urbanisés (“règle de la constructibilité limitée”), - les communes ont d’autre part à intégrer les règles d’urbanisme spécifiques des Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) – secteurs sur lesquels seules des opérations d’intérêt général peuvent avoir lieu - et les prescriptions de niveau supérieur, en l’occurrence celles du Schéma Directeur de la Région Ile de France et des Schémas de Cohérence territoriale (SCoT), - le Schéma de Cohérence territoriale (SCoT), qui remplace les anciens Schémas Directeurs depuis 2000 (loi SRU) est mis en place par des communes et/ou des EPCI qui ont des préoccupations communes en matière d’urbanisme, notamment de déplacement, d’habitat, commerciales, de protection de l’environnement et de prévention des risques. À ce dernier titre, on retrouve dans les Scot un diagnostic du territoire, une analyse de l’état initial de l’environnement et un PADD, - le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) définit pour sa part les orientations stratégiques de la Région à long terme dont celles qui ont pour but d’assurer la protection de l’environnement et des espaces naturels (agricoles, sylvestres…). Il impose aux SCoT et aux plans d’urbanisme communaux des limites à l’urbanisation et à l’industrialisation. ● D’autres dispositions (Voir fiche DU - 07) doivent être prises en compte, quand elles existent, par les Collectivités : - les règles des Parcs Naturels Régionaux (mesures de protections prévues dans la Charte de PNR), - les Directives Territoriales d’Aménagement (DTA) dans lesquelles se trouvent des conditions de préservation des espaces naturels, de sites et paysages, au niveau départemental, - les dispositions liées aux Projets d’Intérêt Général (PIG), dans un département, c’est-à-dire des projets d’ouvrages, de travaux ou de protection liés pour certains à la prévention des risques ou la préservation du patrimoine (ex : PIG relatif à a protection des zones 68 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS inondables de la vallée de la Marne). B - LES DISPOSITIFS D’INCITATION ÉCONOMIQUE Voir fiche DU - 08 Pour mémoire, le Conseil général de Seine-et-Marne a mis en place un dispositif pour aider à la requalification des zones d’activité économiques (ZAE, voir § 1228, p. 46) vieillissantes. Il accompagne les communes, les EPCI, les associations d’entrepreneurs qui souhaitent rénover leurs ZAE et ainsi en renforcer l’attractivité. C’est l’occasion d’améliorer la sécurité et la sûreté des personnes, des biens et de l’environnement : circulation routière, piétonne, stationnement, éclairage, défense extérieure contre l’incendie, accessibilité… D’autres dispositifs peuvent être mis en place par les collectivités ou par des services publics dans le cadre d’actions ponctuelles ou permanentes. C - LES DISPOSITIFS LIÉS AUX RISQUES MAJEURS Voir fiche RM À côté de cela, existent des dispositifs plus spécifiquement dédiés aux risques majeurs et orientés vers l’information, la prise de conscience et la connaissance des risques, qui doivent impérativement être pris en compte aux échelons départementaux et communaux. En effet le Code de l’Environnement prévoit l’information obligatoire des populations sur les risques naturels ou technologiques auxquelles elles sont exposées : ● Au niveau départemental, le préfet a pour cela l’usage de la Cellule d’Analyse des Risques et d’Information Préventive (CARIP) : elle a en charge la conduite des travaux d’analyse et de couverture des risques majeurs du département (en s’appuyant notamment sur le SDACR, voir § 3123, p. 109), et d’élaborer le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) : ce dossier recense les risques majeurs par commune et a pour finalité d’en sensibiliser la population et de porter à sa connaissance les mesures prises par le département pour y faire face (restrictions d’urbanisme, dispositifs préventifs, information, alerte…). Le DDRM de 2007 a été réactualisé en 2011. ● Jusqu’en 2004, la CARIP devait décliner pour chaque commune concernée chaque risque encouru dans un document particulier appelé « Document Communal Synthétique » (DCS) : À partir du DCS, la commune devait établir un document d’information préventive de sa population appelé « Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs » (DICRIM). Le DCS n’est plus réalisé par les préfectures (mais reste valable pour ceux existant) ; par contre, les DICRIM doivent toujours être rédigés par les communes, à partir du DDRM. On doit y retrouver : les risques majeurs encourus, leur localisation, leur ampleur supposée et leurs impacts, les mesures prises par la commune pour l’information et pour faire face aux conséquences, les conduites à tenir et les consignes à observer, ainsi que des rappels sur le dispositif national d’alerte. ● Pour cela, la commune doit mettre en place une « Cellule Municipale des Risques Majeurs et de la protection de l’Environnement » (CMRME) qui – outre la rédaction des DICRIM – peut être activée pour assurer la gestion de crise en cas de sinistre lié aux risques majeurs : c’est notamment cette cellule qui engage l’application des mesures prévues dans le DICRIM et dans le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) s’il existe (voir p. 69). ● Lorsque les risques encourus sont liés aux phénomènes naturels tels que inondations, séismes, mouvements de terrains, incendie de forêts, avalanches…, et concernent souvent plusieurs communes, le préfet peut prescrire l’établissement d’un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR) : En s’appuyant sur des études historiques et des analyses spécialisées, le PPR définit la carte des aléas (ex: niveaux de crues…), la cartographie des enjeux (ex : impact sur la population, l’habitat, les biens…), délimite les zones à risque et les prescriptions afférentes et détermine en conséquence les mesures d’urbanisme qui s’imposent (inconstructibilité…) ainsi que les mesures de sauvegarde et de protection des populations à mettre en œuvre. (cf. PCS). On parle de PPR I lorsqu’il s’agit d’Inondation, de PPR IF pour les Incendie de Forêt, etc… ● Lorsque d’importants risques technologiques (industriels, infrastructures…) sont encourus et qu’ils ressortent de la Directive Seveso Seuil haut (obligation de servitude d’utilité publique), des Plans de Prévention des Risques Technologies (PPRT) sont établis par les services préfectoraux : Ils définissent des périmètres d’action, dans lesquels sont éventuellement prescrites des interdictions de construire, des mesures d’expropriation ou de délaissement. Une cartographie des aléas (phénomènes envisagés) permet d’identifier les enjeux (exemple: les ERP, les écoles menacées…). Les études s’appuient notamment sur les études de danger réalisées par l’exploitant de l’installation à risque. Ces Plans font l’objet d’une concertation publique. ● Au niveau communal ou intercommunal, les Comités Locaux d’Information et de Concertation (CLIC – voir fiche RM-01) sont associées à l’élaboration des PPRT. Le CLIC est une instance mise en place obligatoirement par le préfet dans les communes situées dans le périmètre d’une installation Seveso Seuil haut pour « rappeler les préoccupations de la population et ses demandes d’information »: Outre l’élaboration des PPRT, le CLIC peut se saisir de tout sujet relatif à la sécurité de l’installation visée, à l’amélioration de l’information et de la concertation sur l’installation ou sur tout nouveau projet dans le périmètre, sur tout ce qui a trait à la diminution du danger, les mesures préventives, l’urbanisme et l’aménagement autour du site. (CMRME) qui doit, à partir du diagnostic des risques communaux, prévoir les moyens humains et matériels a priori qui seront utilisés en cas de nécessité (recensement des transports en commun, moyens des Services Techniques, des sociétés privés, des collectivités…), organiser l’alerte et l’information du public, la vigilance des services et des élus, le maintien à jour des données (annuaires des ressources humaines et matérielles), déterminer et structurer le commandement et les missions à accomplir. La CMRME a pour vocation, en cas de déclenchement de crise, à servir de cellule de crise communale au maire, entouré des représentants de tous les services publics et privés concernés. Les actions prioritaires des PCS doivent porter sur les évacuations et mise en sécurité des personnes et des biens menacés, sur la sauvegarde des ressources alimentaires, énergétiques, de santé, de soin et de salubrité, sur le maintien des infrastructures (énergies, circulation, eau potable), de la sécurité (réseaux d’extinction, installations à risque, intrusions…). ● Le maire peut recourir, quand elles existent, aux Réserves Communales de sécurité civile : elles sont constituées de bénévoles ayant des capacités ou des compétences en matière de soutien, d’assistance aux populations, de logistique, ou capables de participer au rétablissement des activités (artisans, transporteurs, spécialistes…). Elles peuvent également participer à la préparation de la population face aux risques. Les membres ne devraient pas en toute logique faire parti des services appelés à agir sur le territoire communal en matière de secours (sapeurs-pompiers, policiers, médecins urgentistes…). Les réserves peuvent être intercommunales. Bien que le Code général des Collectivités Territoriales (CGCT) confie au maire « le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, (…), de pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours », certaines circonstances ne permettent pas à la commune de mener seule ces missions. Le CGCT permet au maire de « provoquer l'intervention de l'administration supérieure », s’il y a lieu, en l’occurrence du préfet du département. Plan Communal de Sauvegarde PPR et PPRT Réserves communales CLIC et information des populations ● En cas de survenance d’un sinistre ou d’une catastrophe majeure, l’ensemble des moyens publics et privés disponibles dans un département (et au-delà si nécessaire) peut être mobilisé par le préfet (voir plus loin : Plans ORSEC, plan NOVI …), notamment dans le domaine des secours. Il n’est pas exclu que ces circonstances touchent un nombre important de communes, voir de départements, auquel cas les moyens doivent être prioritairement utilisés pour le secours aux populations – c’est-à-dire aux personnes dont la vie est en danger. Les mesures de sauvegarde et de protection des populations, des biens et de l’environnement risquent donc d’être différées. La loi de modernisation de la Sécurité Civile de 2004 a prévu que l’échelon communal puisse engager ces mesures avec les ressources locales qui ne sont pas consacrées aux personnes en détresse immédiate : Ainsi, les communes soumises à un risque majeur (communes dotées d’un PPR ou comprises dans le champ d’un PPI) se doivent d’établir obligatoirement un Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Par extension, une commune peut établir un PCS pour tout risque qu’elle juge possible. Ce Plan a pour objectif de prévoir, organiser et structurer l’action de la commune en vue d’une crise : le maire s’appuie sur la « Cellule Municipale des Risques Majeurs et de la protection de l’Environnement » SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS 69 Plans ORSEC ● Le préfet du département à la latitude de mobiliser des moyens publics (services publics, établissements publics, autres communes, EPCI, Armées), de mobiliser ou réquisitionner des moyens privés, pour porter secours à la ou les communes sinistrées. Cela peut entrer dans le cadre des Plans ORSEC départementaux (Voir fiche SA - 03) en cas d’ampleur ou de nature particulière: c’est pour cela que les Plans ORSEC, réformés par la loi de modernisation de la Sécurité Civile de 2004 (art 14), prévoient à la fois des dispositions généralistes applicables en toutes circonstances et des dispositions propres à certains risques particuliers (pour certaines installations ou ouvrages déterminés), le Plan ORSEC définit un Plan Particulier d’Intervention (PPI): On y retrouve en particulier une organisation commune de commandement et le recensement de l’ensemble des moyens publics et privés susceptibles d’être mis en œuvre dans chaque circonstance particulière. ● La même loi réaffirme l’existence de Plans Orsec de Zone pour les cas où une catastrophe concerne plus d’un département ou si les moyens nécessaires ne sont pas suffisants dans le département sinistré. En cas de catastrophe nationale, c’est le ministre chargé de la sécurité civile (ministre de l’Intérieur) qui mobilise et réquisitionne les moyens au niveau national. et personnels des établissements scolaires, dans les communes soumises à des risques majeurs, les PPMS peuvent concerner des risques plus généraux (tempête, explosion, incendie, fuite de produit dangereux au voisinage…) mais qui demandent globalement des réponses similaires. Ces Plans définissent les missions de chacun dans le déclenchement de l’alerte interne, des secours, l’application de consignes immédiates et réflexes (évacuation, mise en sécurité…), les mesures de prise en charge de chacun, les ressources éventuelles (matériel de confinement…), des scénarii aggravants et les mesures adéquates, l’information de tous et la communication. ● Dernière famille de dispositions permettant de faire face aux risques : les dispositifs de mise en vigilance, qui permettent aux particuliers comme aux services publics d’anticiper l’événement en mobilisant éventuellement des moyens préventifs. Les plus connus sont: - la vigilance météorologique (voir page 52) - la vigilance crues (voir page 51), basées toutes les deux sur un suivi permanent et une échelle de gravité qui entraînent des réactions des services publics (information et alerte des populations, mesures de sauvegarde et anticipation des moyens d’actions). ● Les plans NOVI (NOmbreuses VIctimes) (voir page 93) destinés à porter secours à de nombreuses victimes rentrent tout naturellement, dorénavant, dans les dispositions générales des nouveaux plans ORSEC départementaux. ● Certains milieux sont particulièrement vulnérables face aux risques de sécurité civile (hospitalier, personnes âgées, scolaire…) et méritent des dispositions spéciales pour la mise en sûreté de leurs occupants : c’est l’objet des Plans Particuliers de Mise en Sûreté des établissements scolaires (PPMS: Voir fiche SA - 02). Initialement prévus pour mettre en sécurité les élèves Les marges d’évolution 1234 - LES MARGES D’ÉVOLUTION Les risques pour les entreprises, comme pour les collectivités et les concepteurs sont donc très étendus et de différentes natures; ils ne comprennent évidemment pas seulement les risques de sinistre mais également des risques économiques, juridiques, médiatiques, politiques… Il n’en demeure pas moins que les sinistres pourraient être soit minimisés soit évités si l’attention était toujours gardée sur les faits potentiellement générateurs de risques, que ce soit à l’occasion : - des analyses de risques, prévues dans l’élaboration ou la remise à jour des documents d’urbanisme (PLU ou POS, SCOT, SDRIF…), ou prévues dans et aux abords des installations à risque (ICPE, PPI…), - des études architecturales (implantation de bâtiments…) ou environnementales (impact des constructions, des équipements, des infrastructures sur les espaces naturels…), - de la participation aux différents dispositifs publics obligatoires ou non, mis en place pour étudier, prévenir, limiter ou combattre les sinistres, tels que SDACR, plans de prévention (PPR, PPRT), dispositifs d’information préventive des populations (CLIC, DICRIM…) plans d’intervention (ORSEC, PPI…), plans de sauvegarde ou de mise en sûreté (PCS, PPMS), - des échanges formels ou informels où ils sont censés être abordés (conseils municipaux, réunions des maires, enquêtes publiques…), - des exercices et entraînements aux différents dispositifs d’urgence (PCS, ORSEC, PPI, Les plans NOVI…) à travers lesquels il est possible aussi de mieux les cerner et d’en corriger les conséquences. L’ensemble des acteurs des risques est concerné, à différents degrés, par cette vigilance. Le SDIS, acteur particulier - puisqu’essentiellement chargé de la prévention, de la prévision et de la lutte contre les risques de sécurité civile - tente, au travers de son organisation, de ses moyens humains et matériels, d’être présent et actif dans cette vigilance. 70 SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS