consulting - Market.ch

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consulting - Market.ch
informatique | bureautique | communication
consulting
informatique | bureautique | communication
Du côté des
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consulting
informatique | bureautique | communication
Proposer des solutions ne suffit plus
aujourd’hui. Il faut également être
capable de les mettre en œuvre. Petit
survol du consulting dans le contexte
suisse et romand. Commençons par une
petite saga romande. Au départ, il était
une PME établie dans le Jura bernois ayant
développé un progiciel de GPAO, connaissant
un succès considérable, notamment dans
l’industrie horlogère. Les habitués auront
reconnu Pro Concept de Sonceboz. Mais
comment étendre le cercle de sa clientèle,
conquérir la Suisse allemande et l’étranger ?
Pour le faire, Pro Concept s’est laissé
absorber en 2007 par Sage, vendeur
international de logiciels de comptabilité et
de gestion commerciale. À peine deux ans
plus tard, c’était le divorce. Sous le nom de
Solvaxis, la firme jurassienne reprenait son
indépendance avec son équipe originale.
« Vendre du logiciel dans des cartons et
mettre en œuvre une GPAO sont des métiers
trop différents », déclare Andreas Briker,
responsable de la communication. Morale :
vendre du matériel et du logiciel sans support
n’est plus possible dans le contexte actuel. Le
client ne veut pas acquérir un produit, il veut
un résultat. Et exige l’assistance nécessaire
pour choisir la solution et la mettre en œuvre.
Entre en scène le consultant informatique.
Jean-Luc Perrenoud
experts
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Q
u’est ce qu’un consultant, une société de
consulting ? Pas facile de donner une réponse simple, tant la branche couvre une
large palette de prestations fournies à des
niveaux totalement différents. Nous ne parlerons évidemment pas ici de ces interventions de haut vol qui coûtent des millions
aux entreprises et aux contribuables, faisant
la une des média lorsqu’elles capotent en
route. Le but du présent dossier est d’appréhender le consulting tel qu’il se pratique
en informatique aujourd’hui et ici, dans un
contexte où les projets confiés à des externes atteignent en général leur objectif,
faute de quoi l’entreprise en question ne
reste pas longtemps en business.
Confrontées à des crises en succession,
à des changements incessants et à une
concurrence mondiale de plus en plus
agressive, les entreprises désirent s’appuyer
sur leur informatique pour accroître leur
agilité et réduire leurs coûts. Malheureusement, de plus en plus complexe et coûteuse,
cette informatique apporte rarement tous
les avantages escomptés. Les fournisseurs
de la branche proposent des solutions, mais
les compétences internes manquent pour
sélectionner la plus appropriée et pour la
mettre en œuvre. De plus en plus de sociétés
recourent donc à des consultants externes.
Leur tâche est de mettre le train sur les rails
pour que leurs clients puissent exercer leur
métier de base avec les meilleures chances
de réussite sur le marché.
Taxonomie du consulting
Au top du consulting, on trouve quelques
firmes qui ont leurs entrées dans les directions des plus grandes sociétés mondiales.
Ce sont notamment les « big five » : McKin-
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sey, Boston Consulting Group (BCG), Ernst
& Young, Deloitte, PricewaterhouseCoopers, dont les études portent sur les orientations stratégiques de leurs clients.
Ensuite, davantage axées sur la réalisation,
l’intégration de systèmes et l’outsourcing
dans le domaine des TIC, on trouve :
• des sociétés telles qu’IBM Business
Services, HP avec sa filiale EDS, Accenture,
CSC ;
• des consultants indiens tels que TCS
(Tata) et Wipro ;
• des spécialistes des télécommunications tels que Swisscom, Orange et British
Telecoms (voir article en page 77) ;
• des sociétés nationales telles que Comit (filiale de Swisscom) ou régionales telles
qu’Elca et CTP (Cambridge Technology
Partners) en Romandie ;
• une multitude de petites sociétés de
services apportant leurs conseils et solutions à des PME qui seraient perdues sans
leur aide.
Exploiter les opportunités
« Nous agissons principalement pour aider nos clients à exploiter des opportunités
existantes ou émergentes. Mais ce que nous
proposons, nous sommes en mesure de le
réaliser ! », affirme Vijai Srinivasan, PDG
de Cambridge Technology Partners (cf.
encadré) basée à Nyon. « Le management
consulting représente environ 20% de nos
activités. La Suisse est un pays à coût élevé,
« Dans le métier
de consultant, on
risque toujours
de tomber dans le
beau-parler, de
pécher par manque
de réalisme.
Notre force, c’est
la capacité à
réaliser. »
Philippe Julia, IBM,
responsable Global
Business Services en
Suisse romande
le consulting doit vraiment servir à améliorer le retour sur investissement (ROI). Il faut
rendre l’informatique et les processus de
gestion plus efficaces, exploiter les nouvelles
opportunités pour réduire les coûts et améliorer le revenu. Nous effectuons passablement de projets pour déterminer le ROI sur
des applications existantes ou projetées. »
L’intégration de systèmes dans les mondes
Microsoft et Java représente environ 60%
des affaires de la société, le reste portant sur
le développement de logiciels. « Nous apportons l’innovation chez nos clients, c’est
un must s’ils veulent survivre. Quel est par
exemple l’apport de nouvelles technologies
comme le « cloud computing » ou le logiciel
sous forme de service ? Nous effectuons la
veille technologique et réalisons des projets
pilotes dans ces domaines. La vie sera à l’avenir encore beaucoup plus difficile pour nos
PME, mais elles deviendront également plus
futées. Il est par exemple possible d’économiser beaucoup d’argent en délocalisant le
logiciel des postes de travail sur des serveurs.
De toute manière, dans cinq ou dix ans,
même les grandes entreprises considèreront
l’informatique comme un service. Les budgets pour les infrastructures internes seront
considérablement réduits, on le constate
déjà. Et le modèle de business s’adaptera
en conséquence. On ne dira plus : je vous
achète X pour le prix Y, mais je vous paie Z
par transaction. » Le fait de ne pas être un
acteur global constitue-t-il un désavantage
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« Nous formons
des personnes qui,
après quelques
années, rejoignent
le marché. Cette
contribution de l’industrie
du consulting n’est pas assez
reconnue. »
Thomas D. Meyer,
directeur de la
filiale helvétique
d’Accenture
Accenture
Anciennement Andersen Consulting,
Accenture est une société basée en Irlande
qui occupe mondialement 200’000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de
l’ordre de 22 milliards de dollars. En Suisse,
présente à Zurich, Genève, Berne et Bâle,
elle emploie environ 600 personnes. Non
divulgué, le chiffre d’affaires helvétique est
estimé à 460 millions de francs. Management consulting, technologie et hébergement (outsourcing) représentent respectivement 15%, 65% et 20% du volume
d’affaires. Les clients (environ 80 en Suisse)
sont des grandes et moyennes entreprises,
généralement à portée internationale, ainsi
que des administrations publiques.
Cambridge
Technology
Partners
Son siège est à Nyon, mais elle possède
des bureaux à Zurich et à Bâle. 210 collaborateurs au total, chiffre d’affaires estimé
à 30 millions de francs. Activités : consulting, intégration de systèmes, développement de logiciels. Clients : BNP Paribas,
Crédit Suisse, Givaudan, Nestlé, Novartis,
Orange, Philip Morris, SITA, Sunrise, UBS,
Nations Unies, Nespresso, Ferring.
pour CTP ? Selon Vijai Srinivasan, le risque
existe, mais « les clients apprécient notre présence locale. Raison pour laquelle les sociétés
de services étrangères n’ont pas beaucoup de
succès ici pour l’exécution de projets. »
Présence locale et savoir-faire
international
Qu’est-ce qui fait un bon consultant et le
distingue de ses concurrents ? Selon Thomas
D. Meyer, directeur de la filiale helvétique
d’Accenture (cf. encadré), « le meilleur critère est la durée de la relation entre le consultant et son client. La plupart de nos clients
étaient déjà présents lorsque j’ai rejoint la
société il y a 23 ans ! Leur nombre est relativement modeste, l’important est leur satisfaction sur la durée. Nous ne faisons pas que
fournir des conseils, mais sommes capables à
la fois d’élaborer des concepts stratégiques et
de les mettre en œuvre. Nous voulons être-
mesurés au succès de cette réalisation. Nous
disposons en outre d’une grande expérience
en matière de réalisation de projets dépassant les frontières nationales. Notre présence
locale est forte partout, mais nos collaborateurs possèdent une expérience sur le plan
international. »
« Le marché suisse du consulting est très
hétérogène. Trois domaines se développent
fortement par rapport à l’année précédente.
Premièrement, l’externalisation, pour réduire les frais et augmenter la flexibilité.
Deuxièmement, le conseil en matière de gestion des risques, gestion financière et gestion
de la relation client (CRM): la demande est
très forte à ce niveau. Finalement, les mo-
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pliquer dans des entreprises de toute taille.
Finalement, notre métier est une activité de
pollinisation. On apporte dans une entreprise ce qui a bien marché ailleurs. »
dèles d’opération internationaux : comment
s’organise une entreprise qui dirige depuis la
Suisse, mais produit et vend à l’étranger. »
Sur la branche du consulting en Suisse,
Thomas D. Meyer affirme encore : « Nous
disposons de trop peu de spécialistes en
Suisse et sommes donc obligés d’avoir recours à du personnel étranger. Malheureusement, nos autorités sont très restrictives pour
accorder des permis de travail temporaires.
Cela rend la situation parfois très difficile. »
Et d’ajouter : « Nous formons des spécialistes
qui, après quelques années, rejoignent le
marché. Cette contribution de l’industrie du
consulting n’est pas assez reconnue. »
En Suisse, IBM dispose de plusieurs centaines de consultants. Même s’il est significatif au niveau helvétique, ce chiffre doit être
relativisé. Les consultants sont en général
engagés indépendamment de leur nationalité ou de l’endroit où ils sont basés. Et la capacité à tirer parti en local du réseau global
d’experts constitue à coup sûr l’un des facteurs de succès de l’entreprise.
Mercenariat informatique
Apporter ce qui a bien marché ailleurs
« Nous aidons les entreprises à se transformer, à être compétitives, à innover, à trouver
des solutions et à prendre les bonnes décisions pour réaliser leurs objectifs », déclare
Philippe Julia, du secteur Global Business
Services pour la Suisse romande chez IBM.
« Mais, dans le métier de consultant, où le
talent de communication est primordial, on
risque facilement de tomber dans le beauparler, de pécher par manque de réalisme.
Notre force, c’est la capacité à réaliser. » En
acquérant, en 2002, la branche management
consulting de PricewaterhouseCoopers,
IBM complétait le volet services de sa palette
de produits (à côté du matériel, du logiciel et
des services techniques), se mettant en position d’approcher les entreprises avec une
offre complète pour concevoir, réaliser et exploiter de façon efficace leurs infrastructures
informatiques.
Le consulting revient à analyser et à transformer les processus, tirant le meilleur parti
de l’organisation, coachant les gens, éliminant les clivages. Comme chez ses concurrents, la majorité des consultants d’IBM
sont spécialisés par secteur : finance, distribution, pharma, secteur public, etc. Les activités communes, telles que les ressources
humaines, la gestion client (CRM) ou la
business intelligence ont également leurs
spécialistes. La concurrence par des sociétés
étrangères n’est que faiblement ressentie :
pour se faire conseiller, nos sociétés helvétiques préfèrent manifestement recourir à
des partenaires parlant leur langue et au fait
des particularités. Le consulting est-il réservé
aux grandes entreprises ? « Absolument pas,
affirme Philippe Julia, les même problèmes
et besoins se font sentir au niveau des PME,
par exemple dans les banques privées très
spécialisées. IBM a montré sa capacité à s’im-
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« Dans cinq ou dix ans, même
les grandes entreprises
internationales considèreront
l’informatique comme un
service. Les budgets pour les
infrastructures internes seront
considérablement réduits. »
Vijai Srinivasan, PDG de Cambridge
Technology Partners
Contacts
IBM Suisse SA
Chemin de Blandonnet
1214 Vernier
www.ibm.ch
Cambridge Technology Partners
Chemin de Précossy 27
1260 Nyon
www.ctp-consulting.com
Accenture AG
Fraumünsterstrasse 16
CH.8001 Zurich
www.accenture.ch
Solvaxis SA
Z.I. de la Suze
2605 Sonceboz
www.solvaxis.com
Terminons par une autre forme de consulting, elle-même fort répandue. Dans les services informatiques de nos entreprises, on
appelle en général « consultant » toute personne externe qui travaille plus ou moins
régulièrement dans la maison, peu importe
qu’il s’agisse d’un programmeur ou d’un
spécialiste de ceci ou de cela. Ces personnes sont presque toujours déléguées
par des sociétés dont l’entremise constitue
le business principal ou même unique, véritables marchands de mercenaires, pourrait-on dire. Chacun y trouve son compte :
le consultant qui est d’ailleurs souvent
indépendant ou propriétaire d’une petite
société en manque de clientèle, l’entremetteur qui touche une belle marge au
passage et le client final qui dispose de la
main-d’œuvre spécialisée nécessaire sans
augmenter son personnel. Ce petit business enfle et se dégonfle en fonction des
circonstances et de la conjoncture. Un
consultant ne donne pas satisfaction ou
l’ordre est venu de resserrer les cordons de
la bourse : on le prie simplement de ne plus
revenir le lendemain. Véritables intérimaires de la branche, ces personnes possèdent une qualité essentielle : la débrouillardise. Se remplir les poches tant que ça
dure, se rendre indispensable autant que
possible, chercher un nouveau filon quand
c’est terminé. Presque toutes nos entreprises romandes font une large consommation de ces externes, reste à déterminer
l’ampleur du phénomène. Ni l’entremetteur, ni le spécialiste ne s’engagent dans
ce cadre à produire un résultat déterminé.
Une telle délégation de personnel n’est en
général pas pratiquée par les entreprises de
consulting. Elles interviennent en équipe
pour des projets portant sur une prestation
définie et avec promesse de résultat.
consulting
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Le consulting IT,
un service
pour PME/PMI ?
Bien que le consulting IT soit
plus connu dans le monde des
multinationales et grandes
entreprises, les PME/PMI ne
disposant pas de la masse
critique pour allouer une
fonction permanente à certains
rôles comme « responsable de
la sécurité informatique » se
tournent aussi vers une société
de conseil le temps d’un
projet, d’un audit ou d’une
revue annuelle.
L’avis et les recommandations
d’une société spécialisée
dans le consulting IT auprès
de multinationales et grandes
entreprises
Si l’activité de consulting existe depuis la
fin du 19ème/début 20ème siècle avec, notamment, le conseil en gestion et stratégie d’industrie, le consulting en informatique reste
quant à lui relativement jeune. Les entreprises ont véritablement commencé à faire
appel à des consultants IT avec l’arrivée de
projets informatiques d’envergure (CRM,
ERP, etc.), le passage à l’an 2000 et la bulle
Internet. Le recentrage de quelques grands
noms sur leur corps de métier a également
contribué à ce développement, entraînant la
création d’importantes structures indépendantes qui ont commencé à commercialiser
leurs prestations. Les consultants ont aussi
été - et sont toujours - largement sollicités
pour leur jugement sur de nouvelles approches proposées par les départements IT
à leur direction.
A quels besoins répond une société de
consulting ?
Les métiers de l’IT sont aux premières
loges de la pénurie de talent. Il est toujours
plus difficile de trouver les profils adéquats
et la phase de recrutement peut s’avérer très
longue et onéreuse. Le challenge consiste
à trouver des spécialistes formés et expérimentés sur les toutes dernières techno-
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précise », la sélection ne devra toutefois pas privilégier les offres se situant en-dessous du seuil de raison.
logies. De plus, la création d’un nouveau poste ne se justifie pas toujours.
L’engagement d’un responsable sécurité pour une petite structure serait par
exemple beaucoup trop onéreux en
comparaison à l’utilisation réelle de ses
ressources. En faisant appel à des sociétés de conseil pour la conduite d’un
projet, les entreprises se libèrent de la
phase de recrutement et de la gestion
et de la mise à jour des compétences.
Pour les entreprises qui disposent d’un département IT, l’apport
de compétences externes permet de
faire évoluer le savoir-faire interne.
Cette démarche comporte toutefois
certains risques, notamment dans le
cas où la gestion de nouveaux projets
serait systématiquement confiée à des
ressources externes. Il peut en résulter
une démotivation des collaborateurs
internes assignés à des tâches finalement moins intéressantes, ainsi qu’à
une forme de dépendance aux ressources externes lors du lancement de
nouveaux projets.
Les principaux pièges à éviter :
Recommandations aux PME
Une PME qui souhaite faire appel à des
consultants pour la réalisation d’un projet
devra considérer, dans sa planification, un
état de la situation de départ et une phase
de réflexion et de définition portant sur la
solution. Pour les entreprises de petite taille,
les collaborateurs ont souvent plusieurs
casquettes et remplissent différents rôles.
Il est dès lors essentiel de déterminer en
amont une structure pour la gouvernance
du projet, de clarifier les responsabilités et
fonctions de chacun et de planifier leur disponibilité.
A quelles sociétés s’adresser ?
Dans ce secteur, connaître sa ou ses socié-
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tés de consulting et fonctionner au bouche
à oreille constitue la meilleure manière de
s’associer à un bon partenaire. La connaissance de l’organisation par le fournisseur,
du contexte métier et du système de valeurs
du client représente une importante valeur
ajoutée. Une entreprise qui ne disposerait
pas de contacts directs pourrait s’adresser à
des organismes actifs dans le domaine IT /
économique (comme les chambres de commerce et d’industrie) ou visiter des plateformes, forums et expositions. Il est ensuite
vivement recommandé de prendre plusieurs contacts, de comparer les offres, de
se mettre en relation avec les références afin
de s’assurer de la performance des équipes
engagées.
Au
niveau budgétaire, la priorité
doit être donnée
aux prestataires
ayant cerné l’ensemble de la problématique à résoudre. Partant
du principe que
« la montre la
plus brillante ne
sera pas la plus
• Les culottes courtes : s’assurer
que les consultants senior présents en
phase d’avant-vente interviendront
aussi dans le cadre du projet, et que
l’équipe en charge de la réalisation n’est
pas composée que de juniors, parfois
encore en formation.
• Méthode globale : pour les sociétés
de conseil établies à Paris, New-York,
Londres, s’assurer que la méthode
appliquée a été dimensionnée à une
échelle régionale ou locale, et à celle
de l’entreprise cliente concernée. De
même, les équipes intervenant localement doivent avoir l’expérience nécessaire.
• Pas de partenariat avant les résultats : débuter par des réalisations
concrètes, faire connaissance dans le
cadre d’une réalisation avant de définir
des partenariats qui peuvent s’avérer
complexes et contraignants.
• Les extrêmes dans la fourchette de
prix : Si les prix sont trop bas, il peut s’agir
soit d’une mauvaise compréhension du projet, soit d’une volonté d’obtenir le projet à
tout prix. Dans les deux cas, la réalisation en
souffrira.
• Intervention non documentée : exiger
que l’intervention des consultants soit documentée en amont pour définir ce qui sera
réalisé, et en fin de projet pour garder un historique des étapes réalisées.
• Equilibre : s’assurer que la taille de la
société de conseil soit adaptée à la taille de
celle du client et de sa mission. Pas trop petite pour être capable de délivrer mais pas
trop importante pour que le client garde son
importance.
Comme pour les multinationales et les
entreprises du SMI, le consulting répond
parfaitement à certains besoins à l’échelle des
PME/PMI. Etre professionnel dans le choix
du partenaire et dans la démarche mise en
œuvre permettra au client, comme à la société de conseil, de réaliser efficacement ses
projets et d’accumuler de l’expérience et des
connaissances dans les divers métiers de l’IT.
Alain Giannattasio
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à vrai dire
informatique | bureautique | communication
Changer la langue,
pourquoi ?
I
l est rare de voir un pays changer
de langue pour s’exprimer. Je pense
à l’Alsace qui parlait allemand en
1914, puis français en 1918, avant
d’instaurer de nouveau l’allemand en
tant que langue officielle dès 1940, et
ce jusqu’en 1945, année durant laquelle le français reprit sa place dans
les écoles. L’hébreux, quant à lui, a dû s’adapter
aux nouvelles technologies et aux nouveaux
concepts qui n’existaient pas lorsqu’il est devenu la langue officielle de l’Etat d’Israel.
L’informatique a également changé son
vocabulaire en moins de quinze ans. On a
éliminé les anciens termes en les remplaçant
par de nouveaux, mais sans en changer le
sens. Pour compliquer cette migration linguistique, on invente de nombreux sigles à
trois ou quatre lettres : ERP, SCM, CRM, BI,
et j’en passe. Il en résulte un nouveau langage
qui autrefois avait un sens pour les directions d’entreprises, mais qui, aujourd’hui, ne
s’adresse qu’aux spécialistes et n’est compris
que d’eux. Pourquoi ce bouleversement ?
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Par le passé, j’ai installé des systèmes de
gestion d’entreprises, des systèmes financiers,
des systèmes de contrôle des flux de matériels
et des systèmes de gestion de clients dans de
nombreuses sociétés. Comme Le Bourgeois
gentilhomme de Molière, je faisais de la prose
sans le savoir : je concevais, développais et installais des logiciels qui répondaient à 100% aux
besoins des utilisateurs. Aujourd’hui, les informaticiens chevronnés achètent des logiciels
prêts à l’emploi, avec à l’appui des certificats de
capacité et l’assistance d’ingénieurs spécialisés
dans l’installation de ces logiciels qui ont pour
noms SAP, ERP, SCM, CRM, BI.
Pourquoi ? Parce qu’il faut moderniser nos
applications qui n’alimentent plus le renouvellement de matériels (plus de mémoire,
plus de disques ou de bandes magnétiques,
autant de sources de revenus) ; parce qu’il
fallait occuper des centaines d’analystes-programmeurs qui permettaient aux constructeurs de générer du cash dans leurs nouvelles
fonctions de services, et plus de spécialistesmaison pour ces nouvelles applications.
Pourquoi ? Parce qu’il fallait inventer un
nouveau langage que les managers d’aujourd’hui ne comprenaient plus et acceptaient d’acquérir sans autre pour ne pas paraître ignares en la matière.
Pourquoi ? Parce que, dépassés par une
informatique qu’ils n’arrivaient plus à gérer,
ils (ces managers) la confiaient à une société
d’infogérance ; c’est-à-dire qu’ils se séparaient
à grands frais de toute l’intelligence que l’informatique avait accumulée au cours des
années pour ainsi la rendre hors d’atteinte et
ingérable à plus long terme.
Etc.
La culture linguistique, qu’elle soit nationale pour un pays ou
informaticienne pour
une entreprise, reste
le socle vital qu’on aurait tort de déléguer ou
même d’abandonner.
Samy Mosimann
télécommunications
informatique | bureautique | communication
BT : un acteur
global et… suisse
Le géant britannique des
télécoms est le fournisseur
privilégié des plus grandes
entreprises suisses pour leurs
réseaux de transport de la voix,
des données et des images.
L
e palmarès Computerworld des
entreprises actives en Suisse
dans le secteur
des TIC place
British Telecoms
(BT) au 15ème
rang, avec 225
collaborateurs et
un chiffre d’affaires estimé à
plus d’un demi-milliard de francs. Qui l’aurait cru ? Et pourtant cette filiale du géant
britannique (21 milliards de livres de chiffre
d’affaires, 100’000 employés, 8’500 clients
majeurs) est le fournisseur attitré des systèmes de communication de quelques-unes
des plus grandes multinationales suisses :
Nestlé, Novartis, von Roll, Firmenich, UBS,
Credit Suisse et bien d’autres. Pourquoi nos
sociétés helvétiques confient-elles leurs télécommunications à une société d’outreManche ? Parce qu’elles ont besoin d’un
fournisseur pouvant les accompagner sur
l’ensemble de la planète. Rassurons-nous
toutefois, Swisscom joue, pour sa part, le
rôle de partenaire local de BT auprès de
plusieurs des clients mentionnés. Autre
particularité, BT Suisse est dirigée par une
femme, Susanne Ruoff. « La gamme des
services offerts dépasse aujourd’hui de loin
les simples liaisons pour la voix et les données, les frontières entre l’informatique et
les télécoms disparaissent complètement »,
a déclaré Susanne Ruoff aux journalistes européens réunis au quartier général de BT à
Londres. « La vidéoconférence (ou téléprésence) joue par exemple aujourd’hui un rôle
crucial dans le fonctionnement des multinationales. »
Agir localement partout
Olivier Campenon, directeur pour la
France et la région EMEA (Europe, MoyenOrient, Afrique) explique : « Présents dans
170 pays, nous agissons localement dans
chacun d’eux et ne faisons rien d’autre que
les télécoms, c’est notre grand atout. Nous
sommes les premiers à proposer partout
dans le monde un réseau fibre optique et
satellites à bande large, de même que l’ensemble des services liés aux communications. »
La sécurité représente évidemment un
aspect essentiel. Web ou réseau sécurisé ?
BT aide ses clients à choisir la solution appropriée pour chaque application. « Nous
n’offrons pas de réseau de téléphonie mobile, ce qui fait de nous un très fort acteur
dans ce domaine car nous collaborons avec
tous les opérateurs locaux. Nous proposons
par contre des réseaux WI-FI et, l’année
prochaine déjà, le roaming WI-FI deviendra
réalité », déclare pour sa part Mike Galvin,
responsable dans la recherche chez BT.
communication, entièrement numérique,
mis en place : 4’500 km de câbles, 6 Go
transmis chaque seconde, 400 points d’accès
WI-FI, 30’000 téléphones fixes et mobiles,
14’000 prises TV, 642’000 heures de travail
accomplies par plus de 600 personnes. « Il
va de soi qu’aucune défaillance ne sera tolérée », assure Stuart Hill, responsable de ce
mégaprojet.
BT Switzerland Ltd.
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Jean-Luc Perrenoud
Mégacommunications pour une
mégacompétition
Rappelons que les Jeux olympiques et paralympiques de 2012 auront lieu à Londres.
Bonne occasion donc pour BT de démontrer sa technologie. Ces jeux réuniront près
de 15’000 athlètes de plus de 200 pays, dans
plus de 700 événements, le tout sur 94 sites
répartis dans tout le Royaume-Uni.
Voici quelques chiffres sur le système de
Susanne Ruoff, directrice de BT en Suisse
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stockage
informatique | bureautique | communication
Storage-as-a-Service :
un nouveau
challenge ?
Alors que l’on prévoit sur le
marché une multiplication
par trois des dépenses
informatiques dans le « cloud
computing » d’ici à 2012,
les bénéfices de ce concept
ne peuvent pas vous avoir
échappé.
C
ertaines sociétés
ont déjà commencé à acheter
des services en
« cloud », plutôt
que
d’étendre
sans cesse leur
infrastructure à
mesure que les
demandes augmentent. Pour faire face à la hausse exponentielle du volume des données, la nomadisation des ressources et les exigences de
niveau de service, les équipes informatiques
doivent aujourd’hui composer avec des budgets toujours plus restreints. Il existe donc
une réelle pression économique pour trouver de nouveaux modèles de travail et les
technologies de virtualisation disponibles
sur le marché rendent cette transformation
possible et abordable. Il faut donc appliquer
cette stratégie « cloud » aux data centers
pour optimiser l’efficacité et réduire drastiquement les coûts d’investissement, tout
en fournissant une grande flexibilité pour
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market.ch | octobre 2010
s’adapter rapidement à l’activité et à ses besoins. Mais les moyens pour atteindre cette
stratégie sont encore parfois un peu brumeux.
Qu’est-ce-que le « cloud » ?
Au sens le plus large, lorsque nous parlons
de « cloud », nous faisons référence à la possibilité de fournir l’informatique comme un
service (ITaaS). A l’intérieur de ce concept,
nous trouvons alors l’infrastructure comme
un service (IaaS), avec la virtualisation des
serveurs et des réseaux ; le logiciel comme
un service (SaaS), avec la virtualisation des
applications et des postes de travail ; et enfin
ce qui nous intéresse ici, le stockage comme
un service (StaaS).
Il existe une première distinction entre le
« cloud » privé, limité à l’écosystème des utilisateurs, partenaires ou clients directement
associés à une société, et le « cloud » public,
accessible à plus ou moins toute personne
ayant un accès Internet. Ce dernier ne garantissant quasiment aucune sécurité, ni
aucun SLA (Service Level Agreement), les
sociétés se tournent naturellement vers le
« cloud » privé.
Au sein du « cloud » privé apparaît une
deuxième distinction entre le « cloud » interne et le « cloud » externe, selon que l’infrastructure matérielle, les data centers, soit
physiquement sur site ou chez un fournisseur externe, un hébergeur.
Quelle infrastructure de stockage ?
Que le « cloud » soit interne ou externe, la
clé du succès est de créer une infrastructure
appropriée capable de fournir un service de
stockage le plus efficace possible.
Pour délivrer un service de calcul (CPU),
il est aujourd’hui évident que l’infrastructure
appropriée est la virtualisation des serveurs
pour permettre aux ressources CPU d’être
facilement provisionnées, allouées, augmentées ou diminuées au fil des besoins. Pour le
stockage, il n’existe encore aucun standard
et il est important, lorsque vous optez pour
un environnement de stockage virtualisé,
d’évaluer les différentes solutions en fonction de certaines exigences.
Les entreprises ont aujourd’hui des besoins tels que la continuité d’activité, la sécurité et la confidentialité des données, la
simplicité de gestion, l’adaptabilité des capacités. Au niveau de l’infrastructure, cela se
traduit en plusieurs exigences :
Architecture mutualisée
sécurisée Traditionnellement, fournir un niveau
optimal de confidentialité et de sécurité des
données signifiait installer des matériels de
stockage indépendants. Pour assurer la sécurité sans sacrifier l’efficacité, il suffit d’un
logiciel capable de créer des contrôleurs de
stockage virtuels (vFilers) multiples, séparés
et privés sur le même système de stockage.
Avec NetApp MultiStore, par exemple, le
résultat est sécurisé et vous augmentez le
taux d’utilisation du stockage.
Mobilité des données
Dans un environnement « cloud » dynamique, il est indispensable de pouvoir
déplacer les données sans interrompre les
applications. Des solutions permettent de
migrer de façon transparente des contrôleurs de stockage virtuels d’un système
de stockage vers un autre (NetApp Data
Motion, par exemple). Cette fonctionnalité évite les interruptions de service planifiées et augmente ainsi les SLA que vous
pouvez garantir.
stockage
informatique
informatique || bureautique
bureautique || communication
communication
Conclusion
Le « cloud » est en marche et de nombreuses sociétés en tirent aujourd’hui
les bénéfices. Un stockage capable de satisfaire les besoins de ces infrastructures
« cloud » nécessite un certain nombre
de pré-requis comme l’adaptabilité,
l’automatisation, la mutualisation, l’optimisation de l’espace et l’assistance à la
virtualisation. Que vous choisissiez de
construire votre « cloud » interne ou que
vous décidiez de faire appel à un fournisseur de « cloud » externe, il est bon
de demander les conseils d’experts qui
pourront vous apporter la vision globale
sur les différentes configurations possibles.
Lydie Lecrivain
Inside Sales
Bechtle Suisse Romande
Haute disponibilité Pour éviter les interruptions de service
imprévues, il faut disposer de solutions pour
faire face à des pannes matérielles ou à des
désastres affectant le site ou la région. La
solution NetApp MetroCluster en est une.
Elle crée un environnement de stockage disponible en continu, capable de couvrir une
distance jusqu’à 100 km.
Cloud interne ou cloud externe ?
Si vous optez pour un « cloud » interne,
l’avantage indiscutable est de posséder sur
place toute l’infrastructure. Vous pouvez
alors disposer des outils nécessaires pour
gérer vous-même votre infrastructure et
ainsi fournir aux utilisateurs et différents
départements le stockage comme un service. Le constructeur NetApp notamment,
propose un ensemble d’outils et de règles
issues des « best practices » pour automatiser le déploiement de nouvelles applications, avec des scénarios paramétrés, à
dérouler tâche par tâche : créer un espace
SAN, protéger une application spécifique,
etc. S’y ajoute un module de gestion permettant de répartir les coûts de l’infrastructure par service, par type de données
stockées et ainsi sensibiliser les utilisateurs
aux coûts liés au stockage dans le but de les
diminuer. Par ailleurs, pour financer cette
infrastructure, le « Storage on Demand »
est une solution de paiement à l’utilisation
habituellement proposée par les constructeurs. Concrètement, une surcapacité de
stockage est installée, disponible pour un
usage immédiat et les entreprises ne paient
que les octets réellement utilisés. L’avantage de cette solution est d’avoir à disposition une infrastructure flexible, en adéquation avec les fluctuations de l’activité et
facilitant la refacturation internes des coûts
liés au stockage.
En revanche, si les entreprises ne disposent pas de toute l’expertise interne
nécessaire pour assurer le management
d’une telle infrastructure, en particulier
les PME, le Storage-as-a-Service (StaaS)
représente une bonne alternative. En
effet, les fournisseurs de « cloud » externe peuvent générer des économies
d’échelle en utilisant le même pool de
stockage pour plusieurs clients. Ceux-ci
pourront alors avoir accès à des solutions plus performantes, plus sécurisées
uniquement pour la capacité de stockage dont ils ont besoin.
Bechtle Suisse
Romande en bref
Fondée en 1984, basée à Crissier et Genève, Bechtle Suisse romande (entreprise
du groupe Bechtle) est une société de services informatiques qui compte plus de 130
collaborateurs. Elle est spécialisée dans la
conception, la planification, l’intégration et
l’exploitation de solutions d’infrastructure
personnalisées, répondant aux exigences
et attentes spécifiques des PME et des
grandes entreprises romandes.
Bechtle Suisse romande propose une
approche personnalisée afin d’offrir des
solutions informatiques spécifiques,
parfaitement fonctionnelles et participant à
un abaissement durable du coût global de
l’informatique (TCO).
NetApp, VMware, Citrix, Cisco font partie
de ses nombreux partenaires.
www.bechtle.ch ou suisseromande@
bechtle.ch
octobre 2010 | market.ch
79
sécurité
informatique | bureautique | communication
La sécurité des
smartphones
Avec une progression des
ventes de presque 150%
par an, il devient plus que
nécessaire d’accélérer les
processus de sécurité des
smartphones.
L
es téléphones nouvelle
génération, toujours plus
faciles à utiliser, sont non
seulement une immense
source
d’informations
pour les utilisateurs nomades, mais également de
vrais outils de travail pour
les professionnels. Toutefois, à ce jour, pratiquement personne n’a conscience que les
nombreuses données stockées sur un téléphone portable peuvent être facilement
piratées.
Si, dans un premier temps, on a laissé
croire aux utilisateurs de téléphones mobiles qu’ils s’exposaient aux mêmes risques
que sur des PC, il s’avère aujourd’hui que les
codes malveillants ou les virus ne sont pas
les vrais risques étant donné la multitude
de plateformes différentes dans ce domaine
(Symbian, iPhone, Windows Mobile, BlakBerry, Android, WebOS, etc.).
De nouvelles menaces à prendre en
compte
Les véritables dangers sont les attaques
via Bluetooth, la génération à l’insu de l’utilisateur d’appels ou de SMS surtaxés, le
géopositionnement du smartphone, le vol
d’informations lors de transferts de données
sur un réseau mobile (2G, 3G, Wi-Fi, etc.) et
surtout la perte ou le vol de l’appareil. Dans
ce dernier cas, sans une bonne protection
80
market.ch | octobre 2010
de l’appareil, de nombreuses informations
confidentielles comme des contacts personnels, numéros de cartes de crédit, mots de
passe ou fichiers stratégiques risquent non
seulement d’être perdus, mais également de
tomber dans des mains malveillantes.
Pour les entreprises, cette problématique
est un vrai casse-tête, surtout lorsque l’on
apprend que certains spécialistes ont réussi
à obtenir des informations détaillées sur un
utilisateur de smartphone en employant
simplement son numéro de téléphone.
Par conséquent, l’usage de smartphones
dans un cadre professionnel est devenu un
risque réel et surtout une faille de sécurité
dans laquelle des pirates peuvent facilement
s’introduire. Malgré cet état de fait connu,
encore top peu de sociétés prennent les dispositions nécessaires pour diminuer, voire
supprimer ces risques de piratage et d’espionnage.
Un marché très prometteur
Avec un potentiel de plusieurs millions
de téléphones mobiles, les éditeurs et distributeurs spécialisés dans la sécurité, proposent constamment de nouvelles solutions
pour améliorer et maîtriser les risques liés
à l’usage de smartphones. En parallèle, les
fabricants de téléphones mobiles mettent
régulièrement à jour leurs systèmes d’exploitation, à l’image d’Apple qui a déjà corrigé plus d’une centaine de failles de sécurité
depuis le lancement de son premier iPhone
en 2007.
F-Secure, Kaspersky Labs, Symantec ou
McAfee, pour ne citer qu’eux, spécialistes
de la sécurité pour PC, ont déjà ajouté à leur
catalogue des solutions pour smartphones
comprenant souvent de base le verrouillage
ou l’effacement des données à distance, la
localisation par GPS du téléphone perdu ou
volé ou encore l’obtention d’un nouveau numéro de carte SIM. De plus, certains fournisseurs proposent aux entreprises de gérer de
manière centralisée leur parc de téléphones
mobiles en s’assurant de leur conformité
aux règles de sécurité interne.
Toutefois, même si ce domaine est en
pleine expansion, il faut en premier lieu
faire prendre conscience aux professionnels
et aux particuliers des risques qu’ils courent
en utilisant des téléphones mobiles nouvelle génération.
Jean-Daniel Faessler
applications mobiles
informatique | bureautique | communication
Swiss-Traffic, le
compagnon de route
Plus besoin d’autres appareils, l’application Swiss-Traffic vous
donne toutes les informations routières en temps réel sur votre
téléphone mobile, qu’il soit ancien ou nouveau.
P
eu d’entreprises peuvent
se vanter d’être pratiquement en permanence dans
le top des applications mobiles les plus téléchargées.
Swiss-Traffic, de la société
ID Mobile, en fait partie
depuis quelques semaines
avec plus de 300’000 téléchargements et
plus de 110’000 connexions par mois.
L’information routière via un mobile
n’est pas nouvelle en soi. De nombreuses
sociétés ont déjà essayé de proposer aux
abonnés une multitude d’applications, passant de l’envoi de SMS à la réception de
messages via le réseau de données. ID Mobile, après une première application nommée « Mogoroad », propose aujourd’hui
sur quasiment tous les mobiles du marché
(iPhone, Android, Symbian, etc.) une application complète informant les automobilistes des contrôles de police, des radars,
des bouchons et des ralentissements, tout
en respectant l’art. 57b de la loi sur la circulation routière.
Une précieuse aide à la conduite
Le but de l’application Swiss-Traffic n’est
pas de perturber le chauffeur, mais d’offrir
une aide à la conduite. Lorsque l’application est lancée, aucune manipulation n’est
nécessaire. Toutes les informations sont diffusées automatiquement de manière vocale,
comme à la radio, dans la région choisie par
l’utilisateur.
Par exemple, avec un téléphone mobile
d’Apple, Swiss-Traffic permet de faire tourner de la musique en tâche de fond et de
l’interrompre automatiquement lorsqu’un
nouvel événement est à signaler.
Si celui-ci n’est pas indiqué sur la carte,
l’utilisateur peut, par un simple clic sur son
écran, signaler son type (radar, contrôle
ou trafic) à la centrale, qui reçoit en même
temps sa position.
Celle-ci se charge
ensuite de le rappeler
pour obtenir plus de
détails.
Ce principe de récolte d’informations,
en plus de celles obtenues par les radios
et les différents médias en ligne, permet
d’informer les clients
en permanence et
souvent très rapidement après le début
d’un
événement.
Véritable outil de
prévention, il aide
également l’automobiliste à prendre une
route alternative en
cas d’accident ou
de bouchon, en affichant une carte de la
région via Google.
les limites de chute de neige et le brouillard
potentiel. A noter que l’application est gratuite, ainsi que de nombreuses informations
routières. Seule l’information pour les radars
est payante, pour autant que l’utilisateur ait
confirmé cette option.
Quelques mots sur la société
ID Mobile SA
Située à Saint-Légier (VD), la société ID
Mobile SA a été fondée en 2007 et propose
diverses applications pour les mobiles, telles
que Swiss Hockey, Swiss Contests, Horoscope, Méto, etc. De plus, elle est régulièrement sollicitée par des sociétés suisses et internationales pour réaliser des applications
mobiles spécifiques.
Jean-Daniel Faessler
Un choix d’options gratuites et
payantes
Par ailleurs, l’application prévoit des
informations météo
pour 27 villes suisses,
en indiquant les températures du matin
et de l’après-midi,
octobre 2010 | market.ch
81
zoom
informatique | bureautique | communication
La sécurité selon
INFOManage SA
En dix ans, la société
INFOManage a réussi à
se positionner comme le
distributeur suisse de référence
dans le domaine de la sécurité.
E
tablie depuis plusieurs années à Chézard-Saint-Martin,
dans le Canton de
Neuchâtel, INFOManage est une société tournée vers
l’avenir, qui offre à
ses partenaires son
savoir-faire dans le
domaine de la sécurité avec une forte valeur ajoutée. Michel
Biolley, fondateur et directeur de l’entreprise, nous a brossé un portrait de sa société
lors d’un entretien dans ses locaux.
82
market.ch | octobre 2010
Une localisation hors du commun
Après avoir créé d’autres entreprises, M.
Biolley a fondé INFOManage, une nouvelle
société issue de son expérience avec Trend
Micro, en 2000. Après une première période de développement de l’entreprise à
Saules (NE), la société déménage dans les locaux qu’elle occupe actuellement, non loin
du domicile de son directeur. En effet, que
ce soit dans le privé ou dans l’offre exclusive
d’un logiciel, le souci de l’écologie est omniprésent pour ce dernier, fervent défenseur
du « Green IT ».
Dix ans plus tard, le pari semble gagné.
Tout en étant éloignée des grands centres
urbains, INFOManage a été élue, cette année et pour la deuxième fois consécutive,
le plus important distributeur en Suisse des
produits Kaspersky. M. Biolley d’expliquer :
« Nous formons plus de 200 ingénieurs par
an dans nos locaux. Par notre situation,
lorsque ceux-ci sont en cours, ils sont dans
un cadre agréable, propice à la formation
et surtout, ils ne sont pas occupés à autre
chose. » Pour preuve, lors du concours du
programme bêta test 2009 du fournisseur
Kaspersky, le gagnant était un des ingénieurs formés chez INFOManage.
Une réelle relation de partenariat
Aujourd’hui, les sept employés d’ INFOManage collaborent régulièrement avec 250
partenaires intégrateurs répartis dans toute
la Suisse. Il n’est pas question pour INFOManage de faire de la vente directe. Le principe commercial est simple : lors d’un appel
d’offre, d’une demande de support ou d’informations, l’équipe d’ INFOManage réagit
immédiatement pour offrir à ses revendeurs
un service de proximité et de qualité, rapide,
compétitif et à forte valeur ajoutée, ce que
d’autres distributeurs ne proposent pas toujours.
Pour M. Biolley, le succès d’ INFOManage
est avant tout « une relation étroite avec nos
partenaires et fournisseurs, ce qui fait la différence de manière très claire par rapport à
nos concurrents ». La relation avec les fournisseurs est d’ailleurs un élément important,
étant donné que le cycle d’introduction d’un
zoom
informatique | bureautique | communication
Quelques mots sur les produits
distribués par INFOManage
(www.infomanage.ch)
Barracuda Networks Inc.
Barracuda Networks Inc., leader mondial dans le domaine de la sécurité Web
et courriel, associe des passerelles et logiciels installés sur site, des services
hébergés et une assistance à distance sophistiquée pour proposer des solutions
de sécurité intégrale, de gestion de réseau et de stockage très complètes. Sa
gamme de produits est composée des éléments suivants : Spam & Virus Firewall,
Message Archiver, Web Filter, Web Application Firewall, Load Balancer, Link
Balancer, SSL VPN et IM Firewall.
Blue Coat Systems Inc.
Blue Coat Systems Inc s’est donné pour mission de sécuriser les communications Web et d’accélérer les applications métier dans toutes les entreprises
distribuées. Blue Coat a été élu meilleur fournisseur mondial sur le marché de la
distribution d’applications WAN et de la sécurisation de contenus.
Hibernatus
Hibernatus est un logiciel d’optimisation de la consommation électrique des
postes de travail. Il intègre un module de simulation conçu pour tester l’application
sans déranger l’utilisateur final. Il se distingue aussi par ses capacités d’intégration avec les systèmes de contrôle de présence. Remontées en temps réel, les
informations permettent, par exemple, de déclencher la mise en hibernation de
l’ordinateur d’un employé et de le réveiller en temps voulu.
nouveau produit peut prendre jusqu’à 18 mois, une durée
qui n’est pas toujours évidente à faire comprendre.
Côté partenaires, INFOManage est le distributeur de
référence, à l’exemple des propos de Marco Generoso,
directeur de l’entreprise E-Secure, que nous avions présentée dans notre numéro d’avril 2010 (market.ch, n°78).
Pour lui, INFOManage est un important distributeur de
proximité dans le domaine de la sécurité, disponible et
d’une réactivité immédiate. Collaborant depuis dix ans
ensemble, E-Secure et INFOManage ont réussi à implanter des solutions de sécurité dans de grandes
sociétés financières et
industrielles, ainsi que
dans des organisations
étatiques.
A n’en pas douter,
INFOManage va poursuivre sa progression en
continuant à proposer à
ses clients des produits
innovants adaptés à la
demande du marché.
Jean-Daniel Faessler
Michel Biolley, fondateur et directeur de
INFOManage
Kaspersky
Kaspersky répond aux besoins essentiels des réseaux d’entreprises pour une
protection antivirus à tous les niveaux. La gamme de produits est composée d’une
suite logicielle conçue pour protéger les réseaux de toute taille ou complexité,
contre tous les types de menaces informatiques modernes. Kaspersky Lab est
un groupe international, qui fête ses douze ans cette année, avec plus de 1’700
spécialistes hautement qualifiés. Son siège central se situe à Moscou.
Kobil
Kobil fait référence à la sécurité des données et des communications sur
n’importe quel ordinateur partout dans le monde. Que ce soit pour une utilisation professionnelle ou particulière, la technologie de Kobil offre une protection
optimale pour chaque poste de travail en ligne et rend les opérations bancaires en
ligne confortables et faciles. La vision de Kobil est simple : sécurité du poste de
travail maintenant et pour l’avenir !
Wallix
Wallix, société fondée en 2003, propose des solutions logicielles de sécurité
informatique. Experte dans la sécurisation des réseaux et la gestion des infrastructures informatiques critiques, les produits Wallix répondent à des besoins
émergents qui ne sont couverts que par des solutions complexes et coûteuses.
Wallix privilégie les solutions sans installation d’agents spécifiques sur les équipements et qui s’intègrent aisément dans le système d’information du client.
octobre 2010 | market.ch
83
gri news
informatique | bureautique | communication
Le vote électronique en Suisse
Lors de sa séance du 8
septembre 2010, le Conseil
fédéral a accepté les demandes
de douze cantons, dont trois
romands, de conduire des essais
de vote électronique lors de la
votation populaire fédérale du
28 novembre 2010. En l’espace
de soixante jours, le nombre
des cantons qui permettront
à leurs ressortissants résidant
hors de Suisse de recourir au
vote électronique aura ainsi
quintuplé.
Expérience cantonale variée
Les cantons de Zurich, Genève et Neuchâtel organiseront, le 28 novembre prochain, un nouvel essai de vote électronique. Les cantons de Bâle-Ville et Lucerne
conduiront eux aussi (ce sera la première
fois pour Lucerne) un essai de vote électronique grâce à l’hébergement de leurs
données par le système genevois. 6’000 Bâlois et 3’400 Lucernois vivant à l’étranger
les actus de la sisr
La plateforme
de promotion
« eco-HERMES »
L
es utilisateurs d’HERMES
disposent d’une plateforme pour échanger et
promouvoir cette méthode suisse de conduite
de projet. Constituée à
Berne le 1er décembre
2009, la vision de l’association « eco-HERMES » (www.eco-hermes.
ch) est d’établir HERMES comme la méthode de gestion de projet de pointe en
Suisse et dans les pays intéressés.
Les fondateurs sont des utilisateurs expérimentés et co-auteurs de la version
actuelle. Moins d’une année après sa fondation, plus d’une vingtaine d’entreprises
privées et publiques ont adhéré à ce groupe
d’utilisateurs pour encourager le recours,
l’échange d’expériences et la diffusion
d’HERMES en Suisse et à l’étranger. Ce
succès démontre un besoin jusqu’ici encore
insatisfait et l’utilité d’un tel réseau de professionnels.
84
market.ch | octobre 2010
Une des raisons de la création d’un « user
group » est que la méthode HERMES est
un standard à la Confédération. Il est également appliqué dans de nombreuses organisations, dont la Poste, la ville de Zurich
ou encore au Luxembourg. Le groupe des
utilisateurs d’HERMES, à l’instar des Allemands avec la méthode V-Modell XT, se
positionne comme un acteur proactif dans
le développement des nouvelles versions
en proposant des améliorations à la Confédération dont le rôle est de faire évoluer le
contenu de la méthode. Il s’agit notamment
de mettre à disposition un savoir-faire et
des ressources à moindre coût pour la communauté et la Confédération.
Un programme avec des rencontres et
des événements est en préparation. A l’occasion du Symposium annuel du 18 juin 2010
« HERMES de Suisse» au Stade de Suisse à
Berne, près d’une centaine de professionnels
et de chefs de projet informatiques ont traité
de sujets centraux comme l’agilité (Scrum),
la gestion des exigences (requirements engineering) ou encore les facteurs mous (soft
factors) pour compléter HERMES. Le Prof.
Andreas Rausch de l‘Institut pour l’informatique et l’ingénierie des systèmes logiciels de
l’Université technique de Clausthal (en Allemagne) a souligné l’importance d’un groupe
d’utilisateurs pour une méthode nationale.
En tant qu’invité de marque, il a partagé avec
le public les expériences effectuées dans l’utilisation du modèle V XT dans le pays.
L’unité de stratégie informatique de la
Confédération (USIC), qui gère et maintient
la méthode HERMES est face à des défis importants et elle peut compter sur l’appui du
groupe d’utilisateurs « eco-HERMES ». A ce
titre, deux groupes de travail ont été lancés,
à savoir « HERMES REM (Requirements
Engineering & Management) » et « Agile
HERMES », et les livrables s’orientent vers
la réalisation de guides de bonnes pratiques.
L’adhésion à « eco-HERMES » est ouverte à
toute personne ou organisation intéressée
à contribuer au rayonnement de notre méthode suisse.
Louis Belle
Président eco-HERMES
• Linkedin:
http://www.linkedin.com
• Plaxo:
http://eco-hermes.plaxogroups.com
• Viadeo:
http://www.viadeo.com
• XING:
https://www.xing.com/net
gri news
informatique | bureautique | communication
pourront profiter de cette nouvelle offre.
Les sept cantons issus du consortium des
cantons ayant adopté le système zurichois
de vote électronique - à savoir Fribourg,
Soleure, Schaffhouse, Saint-Gall, Grisons,
Argovie et Thurgovie - réaliseront un premier, voire un deuxième, essai avec leurs
22’000 ressortissants à l’étranger.
Suite à cette décision, le Conseil fédéral
offrira à près de 190’000 électeurs la possibilité de voter électroniquement lors de la
prochaine votation fédérale, soit 4,1 % de la
population suisse en droit de voter.
de ce prochain scrutin. Treize communes
genevoises participent à l’opération qui a
débuté en l’an 2000. Dans le projet genevois, les cartes de vote sont pourvues d’un
code personnel. L’e-votant doit entrer ce
code pour pouvoir accéder à un système
central et délivrer son vote. Le projet neuchâtelois vise la signature électronique
d’initiatives et de référendums. Il a mis en
place un registre central des électeurs et
des électrices. Le projet zurichois consiste
à établir un registre des votants dotés d’un
accès centralisé.
Genève, pionnier romand de l’e-voting
Première fribourgeoise
64’000 Genevois, dont 16’600 vivant à
l’étranger pourront voter par Internet lors
Cette votation électronique sera une
première pour le canton de Fribourg. Pas
Imprimantes, consommables
moins de 600 citoyens sur les quelque 4’000
Suisses basés à l’étranger et domiciliés politiquement dans le canton pourront voter
électroniquement.
Expérimentation helvétique de l’evoting
Le groupe de travail « Avant-projet Vote
électronique » a vu le jour le 30 juin 2000
sur décision de la Chancellerie fédérale. Il
comprend des représentants des cantons
de Zurich, Berne, Saint-Gall, Neuchâtel,
Genève, du Tessin et de l’Office fédéral de
la statistique.
Mathieu Janin
GRI
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ISDN 032 737 10 71
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Association suisse
octobre 2010 | market.ch
85
les nouvelles du Giti
informatique | bureautique | communication
La tour Säntis
mesure la foudre
En 1752, Benjamin Franklin a ouvert un nouveau champ de recherche en démontrant la nature
électrique de la foudre. Aujourd’hui, malgré des progrès considérables, le coup de foudre reste
encore énigmatique.
L
a foudre est
à
l’origine
d’importants
dégâts
et
elle est une
source phénoménale
de perturbations électromagnétiques allant de très basses fréquences
jusqu’aux ondes radio. Entre
30 et 60% des coupures de
courant sont dues à la foudre,
engendrant parfois des coûts
exorbitants. Le courant des
décharges orageuses peut atteindre des centaines de milliers d’ampères. Il peut être
mesuré directement par des
capteurs sur des structures élevées ou par le déclenchement
artificiel grâce à de petites fusées reliées à la terre avec un fil
conducteur.
Les valeurs statistiques du
courant utilisées pour la protection contre la foudre sont
basées sur les travaux du Prof.
Berger, qui a effectué des mesures sur deux tours de télévision au sommet du Monte
San Salvatore à Lugano*. Son
système souffrait cependant La tour de télécommunications Säntis, près de Saint-Gall
de limitations de bande de fréquences et de sensibilité. D’autre part, des l’HEIG-VD, avec le soutien du Fonds natioétudes ont montré que les enregistrements nal de recherche scientifique et du Bureau
expérimentaux sont « contaminés » par des suisse pour l’éducation et la recherche.
La tour Säntis mesure 125 m de haut et est
réflexions multiples dans la tour. Pour ces
raisons, une nouvelle station de mesure a été construite au sommet du mont du même
mise sur pied sur la tour Säntis par l’EPFL et nom, à une altitude de 2’505 m. Une ana-
86
market.ch | octobre 2010
lyse pluriannuelle des données
du système de détection de la
foudre EUCLIDE a révélé que
cette tour est une des structures les plus foudroyées en
Suisse*.
En juin 2010, la tour a été
équipée d’un système de mesure sophistiqué. Quatre capteurs ont été installés à 20 m
et 67 m le long de la tour : deux
de type Rogowski, dont la sortie est intégrée pour obtenir
une reproduction du courant
dans la tour, et deux capteurs
« B-dot », conçus dans le cadre
du projet pour mesurer sa dérivé temporelle. Le système est
contrôlé par Internet depuis
l’EPFL et la HEIG-VD.
Plusieurs dizaines d’enregistrements ont déjà été obtenus, et la station deviendra
vraisemblablement un centre
international de recherche expérimentale sur la foudre.
A.Rubinstein
C. Romero
F. Rachidi
M. Rubinstein
* Références : A. Rubinstein,
C. Romero, M. Paolone, F. Rachidi, M. Rubinstein, P. Zweiacker, B. Daout, « Lightning
measurement station on Mount Säntis in
Switzerland », 10th International Symposium
on Lightning Protection, Curitiba, Brazil, November 9-13, 2009.
modélisation des processus
informatique | bureautique | communication
BPM-BRMS,
un mariage réussi ?
L
a résistance d’un
système BPM face aux
changements
L’émergence des solutions de Modélisation de
Processus Métier (BPM)
a permis ces dernières années à beaucoup d’entreprises de décrire leurs processus métiers.
Cette description, bien qu’elle ait pu être
faite à différents niveaux de précision, se
doit de faire face aux changements inhérents à l’activité de cette entreprise : nouveaux produits, changement de législations,
stratégies commerciales variables, etc.
On imagine sans peine l’impact, par
exemple, que des changements de tarifications sur une caisse d’assurance maladie
peuvent avoir sur les processus liés à ceux-ci.
La complexité induite et la capacité à
modifier ces processus deviennent souvent un exercice périlleux. D’un processus
métier simple et rationalisé, la fréquence
d’apparition et le volume de ces dits changements impliquent souvent la multiplication d’étapes de prise de décision, souvent
redondantes, rarement pertinentes, mais
alourdissant toujours les processus.
Les systèmes de règles métiers
A l’inverse, des solutions sur le marché
permettent l’extraction de la logique décisionnelle sous forme de règles métiers
(BRMS) des applications sous-jacentes.
Rassemblées sous des paquets uniformes au
sein de dépôts de règles, un moteur d’infé-
rence pourra les exécuter et en déduire une
logique d’action adaptée.
L’outillage permettant l’expression de ces
règles métiers s’est d’ailleurs grandement
étoffé ces dernières années. D’une expression originelle très technique, il est possible
aujourd’hui non seulement d’avoir une expression quasi-littérale de celle-ci, mais aussi de s’interfacer directement avec les outils
bureautiques « standards » d’une entreprise.
La suite d’ILOG JRules (IBM aujourd’hui)
s’est par exemple enrichie d’un add-on
« Rule Solutions for Office » permettant une
édition complètement assistée des règles directement dans MS Office, sous une forme
classique de when/then, mais aussi sous
forme de matrice décisionnelle directement
dans MS Excel, facilitant grandement l’universalité d’accès à l’édition de la logique métier.
Une nécessaire complémentarité
En mars dernier, Jim Sinur de Gartner
listait le BRMS comme une composante
essentielle pour un outillage BPM complet.
Pour autant, la cohabitation de ces deux
technologies est-elle aujourd’hui possible ?
La réponse se situe probablement dans
une séparation claire de l’outillage. L’idée est
de laisser au BPM la responsabilité de toute
la logique de gestion de processus : l’enchainement des tâches, la gestion du temps et
des exceptions, etc. et de faire porter par un
BRMS toute la logique décisionnelle afin de
fournir une réponse rapide et adaptée à des
évaluations complexes pouvant mettre en
CLIO SA en bref
SSII romande, fondée en 1989, et reconnue pour ses domaines d’expertise JEE, les
architectures orientées services, la gestion
des règles et des processus métiers. Clio
se profile aussi comme un des acteurs romands de la promotion de la gouvernance
IT, de l’assurance qualité et des tests.
Clio offre des prestations allant du support
technique ponctuel à la prestation globale.
œuvre de multiples variables.
Les règles métiers deviennent donc des
déclarations précises définissant et contrôlant un processus métier. C’est cette séparation des deux logiques qui amènera intrinsèquement une agilité accrue des phases
décisionnelles des processus face aux changements. Les efforts d’Architecture Orientée Service (SOA) que les différents acteurs
du marché ont menés sur leurs offres respectives ces derniers temps portent leur
sfruits. Aujourd’hui, une solution BPM capable d’appeler des services Web pourra, à
moindre coût, exécuter une logique décisionnelle hébergée par un BRMS.
Le rachat récent de la solution BPM de
Lombardi par IBM est résolument axé sur ce
genre d’intégration. Hébergé par cette solution, un processus pourra comporter un ensemble de tâches utilisant des services Web
non
oui
état=CA
âge > 40
oui
oui
oui
non
non
market.ch | octobre 2010
évaluation
nécessité
de certificat
Suivant
âge > 50
88
Demander un
certificat médical
Demander un
certificat médical
non
Suivant
modélisation des processus
équipement
informatique | bureautique | communication
pour déléguer cette évaluation décisionnelle
à des règles métiers ILOG JRules.
L’apport du BRMS pour le BPM
Coupler un BRMS à une solution de BPM
aura pour effet direct une amélioration de la
prise de décision : automatisation de bonnes
pratiques, meilleure traçabilité et auditabi-
lité de la logique métier.
Dès lors, l’entreprise peut faire preuve
d’une grande agilité face aux changements
rencontrés. L’utilisation d’un BRMS permet
de donner le contrôle de la logique métier
aux fonctionnels et simplifie grandement les
mises à jour de cette logique.
On notera enfin l’atout majeur sur la co-
hérence dans l’entreprise, de par cette centralisation de l’expertise métier et par la réutilisabilité de cette logique dans d’autres
applications de l’entreprise.
Rémy Coqueugniot
Technical Manager
CLIO SA
ILOG/IBM comparait récemment les plus-values d’un BPM seul
avec un BPM couplé à un BRMS dans le domaine des télécoms :
BPM seul
BPM + BRMS
Temps de validation et mode d’une commande
Trois jours - manuel
30 secondes - automatique
Nb de commandes validées manuellement
40’000 commandes / jour
1’200 commandes / jour (3%)
Nb de commandes invalides entrantes
35% des 40’000
3%
Temps de réaction face à des changements stratégiques
Deux mois de formation
Deux jours
Cette complémentarité dans l’outillage BPM est un atout majeur pour la maîtrise des processus d’une entreprise. Il y a fort à parier que nombre
d’éditeurs Corticon, Fair Isaac, IBM, Pegasystems axeront leurs investissements futurs sur cette intégration.
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octobre 2010 | market.ch
89
SWISS MEDIA
informatique | bureautique | communication
SwissMedia,
une rentrée bien
remplie et réussie
A la sortie de l’été, l’Association SwissMedia a travaillé sur de
nombreux projets, parmi lesquels certains se sont concrétisés.
L
’incubateur SwissMedia
Débuté fin 2009, cet
incubateur a non seulement vu des projets intéressants le rejoindre,
mais également certains
prendre forme à la fin du
mois d’août. C’est ainsi que
pour deux d’entre eux, cette première étape
réussie a été ponctuée par la création d’une
entité juridique : Kinsano Suisse SA et GestPub Sàrl.
Outre les projets déjà en étape d’incubation, le jury de SwissMedia a accepté trois
nouveaux projets dans sa séance du 9 septembre dernier. L’incubateur a donc bel et
bien un rôle important et intéressant à jouer
dans le domaine des TIC et du multimédia.
(Pour en savoir plus sur l’incubateur : www.
startpack.ch)
Les quatre saisons
C’est sous ce label que, quatre fois par an,
en général le mardi qui précède le solstice
ou l’équinoxe, SwissMedia organise un petit-déjeuner à thème. Celui du printemps
a traité du développement d’applications
pour iPhone ou iPad, celui d’été a brossé
un état des lieux de la démocratie en ligne
et du e-gouvernement et celui d’automne a
abordé le traitement de la couleur dans la
chaîne graphique. Le petit-déjeuner d’hiver
se déroulera le mardi 14 décembre au SwissMedia Center de Vevey. Ces petits-déjeuner
à thème sont l’occasion d’écouter des intervenants spécialistes dans leur domaine et
de réunir des personnes intéressées
par la problématique traitée, qu’ils
soient
membres
de l’association ou
non.
Si vous souhaitez
recevoir des invitations pour participer à nos petitsdéjeuners, écrivez à
[email protected].
Le Sommet de la
Francophonie
Outre le fait
que SwissMedia
co-organise,
en
90
market.ch | octobre 2010
Le Centre d’enseignements professionnel de Vevey (CEPV)
où se sont déroulées les festivités du 15ème anniversaire
de SwissMedia et où se tiendra la conférence sur le
e-tourisme le 21 octobre 2010.
marge du Sommet de la Francophonie, une
conférence sur le e-tourisme le 21 octobre
prochain, l’association sera présente dans le
Village de la Francophonie (situé Place du
Marché à Montreux) du 17 au 24 octobre
2010. Elle y présentera ses activités de promotion dans son secteur d’activité (association faîtière, incubateur, pépinière) ainsi que
sa participation à des projets européens.
1er SwissMedia Multimédia Awards
Pour couronner la liste non exhaustive
des différents projets menés par l’association, nous ne pouvons passer sous silence le
partenariat créé avec le Montreux Comedy
Festival. Dans ce cadre, elle remettra les prix
du 1er SwissMedia Multimédia Awards. Ce
concours est réservé aux vidéastes et réalisateurs amateurs qui devront fournir un
court-métrage sur le thème « La communication futuriste ». Pour obtenir des renseignements sur les conditions de participation :
www.swissmedia.ch
Bernard Degex
Secrétaire général adjoint
SwissMedia
internet
informatique | bureautique | communication
Social media
optimization
Outre ses surprenantes
technologies de
communication, le Web 2.0
nous gratifie d’un langage
tout à fait nouveau. Ne
paniquez plus lorsque l’on
vous parle de SMO ! Ce moisci on vous explique ce qu’il
signifie en vous offrant une
vue d’ensemble des réseaux
sociaux les plus utilisés.
O
n connaissait le SEM,
Search Engine Marketing, qui
consiste en
l’achat
de
mots-clés
pour référencer
au
mieux ses sites sur les moteurs de recherche ;
puis le SEO, Search Engine Optimization,
qui, à l’inverse du SEM, permet de référencer organiquement son site dans les résultats « non commerciaux » des moteurs de
recherche en employant mille et une ruses
techniques. Aujourd’hui, la communication
sur le Web doit aussi travailler avec le SMO,
Social Media Optimization, autrement dit,
et vous l’aurez compris, une méthodologie
de référencement via les réseaux sociaux.
Chaque jour, des plateformes de réseau
social sont mises en ligne et il est difficile de
s’y retrouver. Alors, quels sont les acteurs
primordiaux en 2010 ? Pour effectuer un
tour d’horizon, commençons par les réseaux
professionnels, qui font aujourd’hui partie
des outils incontournables dans le monde
des affaires. Que ce soit pour des appels
d’offre, les ressources humaines ou pour le
réseautage, les entreprises et leurs employés
doivent s’y inscrire. Il en existe beaucoup
mais les plus utilisés sont Linkedin, Xing ou
encore Viadeo.
Linkedin : C’est le leader incontesté des
réseaux sociaux professionnels, avec plus de
75 millions de membres. En Suisse, c’est le
réseau professionnel de référence. Il offre,
comme ses concurrents, des extensions
pour téléphones mobiles, afin de ne jamais
perdre le fil.
Viadeo : Ce réseau compte environ 30
millions de membres et c’est le préféré des
Français. Disponible en plusieurs langues,
il offre depuis peu lui aussi des plateformes
mobiles.
Xing : Plus apprécié en Allemagne, ce réseau a tout de même reçu un très bon accueil
en Suisse alémanique. Même si la Romandie
le connaît encore très peu, c’est un réseau à
ne pas oublier.
D’autres plateformes sont utilisées par les
entreprises qui souhaitent communiquer,
notamment certains acteurs des réseaux sociaux « entertainment ». En effet, une grande
partie des marques jouent sur l’émotionnel,
d’où l’importance de s’impliquer partout.
Facebook : Crée en 2004 par Mark Zuckerberg, c’est le réseau social le plus utilisé
avec plus de 500 millions de membres actifs. Critiqué pour des problèmes de confidentialité et pour certains miroirs de l’égocentrisme, il est cependant un leader très
influent.
Diaspora : Le nouveau concurrent de Facebook, arrivé en septembre 2010, se veut
Open Source. Ainsi, les utilisateurs pourront maîtriser leurs données personnelles
qu’ils hébergeront eux-mêmes. Plus de
problèmes de confidentialité, mais un long
chemin à parcourir avant d’acquérir une
notoriété similaire à celle du réseau de Marc
Zuckerberg.
Twitter : Avec plus de 150 millions d’utilisateurs, Twitter se démarque par son
concept. Ce site de micro-blogging permet
à chaque entreprise ou particulier de communiquer instantanément ses news à son
réseau. Les plateformes mobiles sont des
moteurs essentiels à Twitter.
Youtube : Le réseau vidéo par excellence.
Les internautes partagent leurs films en
ligne et plus de 24 heures de vidéo sont téléchargées chaque minute. Un concurrent
de taille face à l’industrie du cinéma et de la
télévision. Youtube offre des possibilités de
publicités vidéo impressionnantes notamment en ce qui concerne le targeting.
Ping : Le dernier-né des réseaux sociaux
créé par Apple qui devait jalouser le succès
de certains ! Ping est accessible via iTunes et
permet aux artistes de communiquer avec
les internautes et à ces derniers d’informer
leur communauté sur leurs goûts musicaux.
Une stratégie de communication SMO
est dorénavant indispensable à votre entreprise. En effet, le succès de ces communautés, mais aussi le ciblage précis
qu’elles offrent aux sociétés désireuses
de communiquer, font d’elles des alliées
essentielles aux relations publiques et à la
communication.
Julien Monseu
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octobre 2010 | market.ch
91
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93
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informatique | bureautique | communication
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Le périodique pour
l’informatique, la bureautique et
la communication. Organe officiel
du GITI, du GRI, de la SISR et de
SwissMedia.
M. Rich, astucieux courtier en matières premières, a eu son heure de gloire à la fin des
années 60, quand il a participé à la création
du « spot market » des produits pétroliers,
pour court-circuiter les majors. Sa carrière
s’est ensuite diversifiée dans toute une série de transactions avec des régimes plus
ou moins sympathiques, avant de se terminer, de manière somme toute assez prévisible, par de gros problèmes avec la justice
américaine : poursuites, procès, tentatives
d’enlèvement, menaces et finalement, un
pardon très controversé accordé in extremis
par Bill Clinton. L’histoire, ponctuée d’entretiens avec l’ex-roi du pétrole, plaira aux plus
de quarante ans qui y retrouveront, ah, une
certaine ambiance, une époque – l’Angola
et ses soldats cubains, l’Afrique du Sud et
son apartheid faisaient alors la une des journaux... – et des résonances avec quelques
problèmes très contemporains. L’auteur
(journaliste à la Weltwoche) fait de vaillants
efforts pour ne pas transformer son livre en
hagiographie.
M. Roubini se flatte d’avoir prévu la dernière crise. Il vous livre ses recettes pour
éviter la suivante, recettes que nous résumons ci-après pour votre commodité :
rémunération des employés des établissements financiers conforme à l’intérêt
à long terme des entreprises ; standardisation de la titrisation et forte réglementation des instruments ; recensement
systématique des produits dérivés et
centralisation de leur surveillance ; démantèlement d’établissements « too big
to fail » ; renforcement drastique du rôle
de régulateur ; réorientation de l’action
des banques centrales sur la résorption
des bulles spéculatives ; et refondation
du Fonds monétaire international, de
telle sorte qu’il puisse créer une nouvelle monnaie de réserve et intégrer les
puissances émergentes pour prendre le
relais des « économies vieillissantes ».
Ou, dit autrement : la dernière crise est
autant une crise de la finance qu’une
crise financière.
The Secret Lives of Marc Rich, The King
of Oil, Daniel Ammann, St Martins Press,
New York, 2009
Économie de crise, une introduction à la
finance du futur, Nouriel Roubini et Stephen Mihm, JC Lattès, Paris, 2010
Maquette
Edouard Woog
www.woog.ch
Contact
[email protected]
Annonces
Guy Chavannes
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+41 21 545 65 51
Rédacteurs
Jean-Luc Perrenoud
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Mathieu Janin
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Farid Emam
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Tél.022/909 89 89 - Fax 022/738 36 48
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94
market.ch | octobre 2010
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