Journal ITM News N°8 (Page 2)

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Journal ITM News N°8 (Page 2)
© Bourjois
MARS 2006 • N°10 • 1 € •
Quand
www.itmparis.com
ITM s’em
P
our la deuxième année
consécutive, ITM
reconduit sa collaboration avec la société
Bourjois pour le plus grand
plaisir de tous.
Sylvie Dutour, responsable
de la Formation de la marque
Bourjois, porte ce projet avec
beaucoup de conviction.
Venue présenter les valeurs et
les produits de la marque
et dispenser un cours de
maquillage à la rentrée 2005,
cette dernière a pu faire partager ses idées aux élèves. Elle
insiste sur la nécessité de sortir les étudiants du monde de
l’école. «Bien que très bons
techniciens, ces jeunes maquilleurs ont tendance à s’accrocher à la dimension théorique
de leur discipline. Pour les
préparer au mieux à leur vie
professionnelle future, il est
indispensable de les rapprocher des préoccupations des
consommateurs. Ils doivent
impérativement apprendre à
transformer leurs connaissances
techniques en gestes simples que
la cliente puisse s’approprier».
Les maquilleurs stagiaires
font de l’animation pour la
marque sur différents points
de vente, en grands magasins
ou en supermarchés de type
Monoprix par exemple. Les
élèves inter viennent en
renfort magasin sur différents
podiums, à l’occasion d’offres
spéciales (présentations de
nouveaux produits, remise
de bons de réduction…).
Au programme, conseil
clientèle, maquillage flashs et
e!
démonstration produits.
Devant l’enthousiasme des
candidatures, Sylvie Dutour
a dû opérer un premier tri à
l’Institut avant de recevoir
les élèves en entretien chez
Bourjois. La sélection fut
rude ! Il a fallu définir avec
précision les critères de recrutement et qualités requises
pour ce poste. «Je recherchais
des personnalités assez adaptables, des filles bien élevées,
pétillantes… voire même avec
une pointe d’humour ! ».
Bourjois, avant tout synonyme de couleurs et de qualité, véhicule en effet la joie
de vivre. Toujours à la pointe de la mode et du style,
offrant une touche très parisienne, la marque s’impose
en véritable expert de la
beauté avec des produits
modernes et des nuances
toujours très tendance.
Des valeurs qui ont convaincu Bilytis Barabas, étudiante
de deuxième année. Son travail et sa personnalité ont été
particulièrement appréciés
par la responsable de la Formation Bourjois. «Une jeune
fille généreuse et pleine de ressources qui fournit un travail
remarquable» s’enthousiasme
cette dernière. Bilytis a beaucoup apprécié l’intervention
de Sylvie Dutour à ITM. «Je
connaissais bien évidemment
la marque auparavant en tant
que cliente. J’aime bien leurs
produits que je trouve particulièrement ludiques. À l’issue
de ce stage, Bourjois m’apparaît encore plus comme une
marque dynamique, jeune et
fraîche. J’ai découvert des
produits très innovants comme
les ombres à paupières qui
se mélangent avec de l’eau».
Bilytis a principalement effectué son stage au Monoprix
des Champs-Elysées. Le
passage y est important et
la population très internationale. Ce n’était pas un
problème pour elle qui,
enjouée, passe sans difficulté
de l’anglais à l’espagnol.
Simple, bien dans sa tête et
impliquée, Bilytis a vite
trouvé sa place dans l’univers de cette marque qui
reste un des plus anciens
fabricants français de produits cosmétiques.
IL ÉTAIT UNE FOIS, LE CINÉMA…
17
Ph.Michael Sawyer - SPEOS
heures, lundi 23
janvier 2006. Anne
Antoniotti, élève de
2e année en spécialité Effets Spéciaux, se prépare
sereinement dans la salle des
mariages de la Mairie de
Vincennes. Pas d’union en
perspective pour cette jeune
fille, sinon une belle occasion
de donner la mesure de son
talent.
Courbée sur un postiche
qu’elle s’atèle à teindre en blanc
à l’aide d’aquacolor, elle attend
l’arrivée d’Henri Gruvman,
comédien et réalisateur, qu’elle
doit transformer en sosie de
Georges Méliès dans le cadre
des Rencontres Internationales
du Cinéma de Vincennes présidées par Claudia Cardinale.
«Ce stage est une belle occasion,
car il demeure rare de trouver
des stages en effets spéciaux»
nous confie-t-elle. Mais Henri
Gruvman ne souhaite finalement qu’un maquillage naturel.
Qu’importe, il faudra faire avec
cette décision de dernière
minute et surtout sans la
palette de produits qui aurait
été idéalement nécessaire. C’est
aussi cela le métier de maquilleur : faire preuve d’adaptabilité
et parer à toutes les situations.
L’imprévu est parfois de
rigueur.
Henri Gruvman est un homme
au regard doux et profond : il
connaît le stress dans lequel
travaillent les maquilleurs et
apprécie ce temps qu’est la
séance maquillage. «C’est un
moment intéressant qui précède
l’action où l’on s’abandonne,
comme des instants entre parenthèses, une pause, juste avant…
J’aime beaucoup parler avec les
maquilleurs en général même si
cela dépend du rôle que l’on joue
ensuite, selon qu’il nécessite ou
non une grande concentration.
C’est pour cela que c’est un métier
dans lequel la fibre psychologique
est plus importante qu’ailleurs : le
maquilleur doit sentir si le comédien a envie ou non d’échanger».
Au cours des deux jours d’exposition ouverts au grand public
sur le thème du «Voyage dans
l’univers du cinématographe»,
Anne Antoniotti et Elodie
Alessandrini ont néanmoins
eu l’occasion de réaliser de
nombreuses démonstrations
en effets spéciaux. Alexandra
Vidal, Chargée de communication, nous explique sa volonté
de «proposer au public des animations interactives de façon à
rendre l’événement moins
statique». Les Prix Henri Langlois, décernés à cette occasion,
récompensent des artistes qui
restaurent dans les Cinémathèques du monde entier les
œuvres disparues ou rares de
l’histoire du cinéma. Parmi eux
pour cette édition 2006 : Sofia
Coppola, Cédric Klapisch ou
encore Philippe Noiret. Dans
cette logique, proposer des
démonstrations d’effets spéciaux était un moyen de faire
valoir les progrès techniques
observés dans le cinéma et de
mettre également en avant la
modernité. «Tout le monde a
été très impressionné, ainsi que
l’équipe de la Mairie de
Vincennes elle-même, qui s’est
montrée très curieuse de nos
réalisations» s’enthousiasme
Anne. Une première édition
d’un festival que tous espèrent
pérenniser : sûrement le début
d’un long partenariat avec ITM.
La séance maquillage, un moment de
connivence entre Anne Antoniotti et le
comédien Henri Gruvman.
valeur n’attend point le
nombre des années
La
I
l y a une première fois à
tout. 13 TZAMETI (sortie le 8 février 2006) est le
premier long métrage du
réalisateur Gela Babluani.
C’est aussi le premier long
métrage de Tiphaine Rousse
(promotion 2003/2004) en
tant que maquilleuse. Un avenir prometteur pour le film
qui a d’ores et déjà reçu le
Lion du Futur à la Mostra de
Venise 2005 ainsi que pour
Tiphaine et quatre autres
maquilleuses sur le film, toutes
anciennes d’ITM : Aurore
Chauchat, Delphine Birarelli,
Marine Bourgoin et Valentine
Perrin-Morali. «C’était instructif de nous retrouver toutes
ensemble : si nous avons au
final des méthodes différentes,
nous avons toutes la même
base… et surtout la même passion». Avec près de 50 acteurs
à maquiller et des journées de
12 à 15 heures, le tournage a
été intense. «Il y eu de nombreux maquillages naturels à
réaliser ainsi que quelques effets
spéciaux comme des impacts de
balle». Un travail globalement
rendu délicat par une pellicule
noir et blanc qui a tendance à
souligner les moindres imperfections. «Le tournage en noir
CLIP VIDEO
Rock around ITM
L’album Eaux Trouble dont est
extrait Orange Duck.
Ph. Kiemsa
cinéma international
s’invite à Vincennes
Le
© MK 2 diffusion
Le cinéma, du haut de ses cent et quelques années, n’a pas fini d’en faire rêver plus d’un : comédien, acteur, technicien ou simple spectateur. Et ce ne sont pas les étudiants
d’ITM qui diront le contraire tant il offre aux maquilleurs de belles heures de création.
Le groupe Kiemsa pendant le tournage du clip.
et blanc nécessite un travail
constant avec la caméra pour
observer le rendu sur le moniteur et avec le chef opérateur
pour la lumière». La vie loin de
tout en quasi autarcie en
Normandie pendant plusieurs
semaines a, quant à elle, donné
lieu à des situations inédites et
permis à tous de «se rapprocher
les uns des autres». Vous faisiez
quoi déjà le 8 février ?
Kiemsa, jeune groupe de rock originaire de la Mayenne aime le
mélange des genres : rock, ska, punk et jazz ! À l’occasion du
tournage du clip vidéo de son prochain single Orange Duck au
Nouveau Casino de Paris, les 6, 7 et 8 octobre dernier, Kiemsa a
fait appel à trois élèves de 2e et 3e années d’ITM. Jennifer
Persévérante, Emilie Poullain et Wan-Ling Tang se sont alors
jetées dans l’aventure avec enthousiasme, supervisées par la chef
maquilleuse Stéphanie Duval (promo 2000). Cette dernière, une
pure ancienne ITM travaille depuis 5 ans (TF1, LCI et Studio
Canal…). Elle sait quelle importance revêtent ces expériences
professionnelles pour les étudiants et a su leur transmettre
les «filons du métier». Nos jeunes recrues se sont «très bien
débrouillées» de l’avis de Martin Hallier, chanteur du groupe. Au
programme «beaucoup d’amusement, un tournage en musique, des
tenues de soirées et des personnalités» qui se sont montrées fort
sympathiques avec nos étudiantes : Pascal Légitimus, Daniel
Russo ou encore le dessinateur Franck Margerin. Autant d’éléments qui ont rendu cette expérience à la fois originale et inoubliable. Tous sont d’avis qu’il faudra recommencer. Kiemsa ?
ITM adore ! www.kiemsa.com
TÉLÉVISION
La télévision repose sur de l’image avant toute chose. Image émise et image perçue, toutes deux doivent coïncider, le maquillage est alors là pour parfaire les valeurs
transmises.
Les 10com… des poissons dans l’eau Friandiz, ça n’est pas que pour les enfants !
Ph. Bérengère Gouttefarde - SPEOS
E
tudiante en deuxième
année, Noémie Didenot
bénéficie du partenariat
inauguré en 2005 entre
ITM et la société de production Empreinte Digitale.
Noémie est maquilleuse pour
Friandiz, une émission hebdomadaire diffusée sur la chaîne
télévisée CINE CINEMA
FAMIZ. Friandiz est un
magazine-cinéma pour les
petits et les grands. Dans les
salles ou en DVD, Vanessa de
Clausade scrute l'actualité
cinéma. Elle livre ses coups
de cœur chaque mercredi.
Avide d’expériences professionnelles en tous genres,
Noémie a déjà touché à tout et
ce dès sa première année à
ITM : courts métrages avec les
écoles Femis et Louis Lumière,
défilés de mode, séances
photos, animations pour
enfants et aussi télévision avec
l’Equipe TV. Une expérience
dans l’univers des médias qui
lui a particulièrement plu. «Je
préfère les missions un peu récurrentes, où l’on peut se faire une
petite famille comme à la télé ou
dans le cinéma». Il faut dire que
c’est bien un esprit de famille
D
e Paris à New-York en
passant par Barcelone
et Tokyo, tout le
monde s'affole : la
nouvelle “quotidienne” de la
chaîne télévisée COMEDIE !
est sur les écrans depuis le
31 octobre 2005 tous les jours
à 19H30 et ça s'appelle : Les
10com. Les 10com c'est déjà
COMEDIE ! en verlan. Ce
sont aussi les 10 commandements d'une bonne émission.
Un talk-show complet, à
l'américaine, avec : un animateur (Pierre Mathieu), un
invité, une sit'com, des programmes courts, des comédiens sur le plateau et des
chroniqueurs. En résumé, Les
10com c'est un magnifique
tremplin pour les dixhuit jeunes talents, ceux qui
envahiront le PAF * de demain
et qui viennent pour la plupart faire leurs premières
armes à la télévision… tout
comme, on l’espère, nos deux
élèves maquilleuses, Aurélie
Dehesdin et Sarah Lochner
(2e année).
Après de nombreux stages
dans divers domaines (photo,
défilé, animations, etc.),
toutes deux avaient très envie
d’acquérir une expérience en
télévision. Une expérience tellement concluante qu’elles ont
fait en sorte de poursuivre ce
stage durant toute la saison.
Pour Sarah, c’est l’adrénaline
imposée par le rythme et le
tournage dans les conditions
du direct qui est motrice avant
tout. «On doit maquiller vite,
aller sans cesse faire des
retouches en plateau, il ne
s’agit pas de traîner !»
explique-t-elle. Pour Aurélie
en revanche, c’est l’ambiance
qui prime. «La technique de
maquillage est certes plus simple
en télévision qu’au théâtre par
exemple, mais l’ambiance ici est
meilleure et très décontractée».
Aujourd’hui, Aurélie et Sarah
ont le sentiment d’avoir fait
leurs preuves et d’être considérées comme «des membres de
l’équipe à part entière». Et
force est de le constater tant
les chroniqueurs, coiffeurs,
régisseurs, et autres membres
de l’équipe de production qui
défilent dans le studio de
maquillage les chahutent au
portrait
Karine Gachon,
un rêve de gosse
devenu réalité
2000
LES FEMMES EN OR - Réa. Jean-Claude Mocik. Diffusion France 2
LA NATURE DES CHAMPIONS Présentateur Bixente Lizarazu.
Diffusion France 2
L’ŒIL ET LA MAIN Réa. Gilles Monchie
LE PROCES KLAUS BARBIE - Diffusion la Cinquième et Histoire
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PUBLICITES
2004
CRISTALINE – Prod.Film Factory
2002
ZURICH ASSURANCES - Prod. Arkadin, réa. Philippe Lioret
LORINA Production Arkadin, réa. Jacques Monnet
2001
OREADE - Prod. Hareng Rouge, réa. Laurent Buchemeyer
CELEBREX - Prod. Arkadin, réa. Pol Gachon.
LA JOURNEE DU SOMMEIL Pro. Arkadin, réa. Pol Gachon
GENERIQUE TV5 - Prod. Arkadin
ZURITEL - Prod. Arkadin, réa. Thierry Adams.
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Ph. Serge Cohen
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TELEFILMS / SERIES TELEVISEES
2003-2005
DIANE, FEMME FLIC (9 épisodes) - Prod. GMT
2004
LA LAVERIE DE FAMILLE (40 épisodes) - Prod. Label Tele,
réa. Laurent Lévy.
2002
LA CRIM’ (6 épisodes) - Prod. FIT, Jean-Pierre Ramsay Levy
2001
LES FILLES A PAPA - Prod. Dune
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LONGS METRAGES
2005
LES BRIGADES DU TIGRE (renfort) - TF1 Films,
réa.Jérôme Cornuau
2004
POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE (renfort) - Prod. Téléma,
réa. Didier Caron.
CAVALCADE (renfort) - 55 Production, réa. Steve Suissa
2002
BON VOYAGE (renfort) - Prod. ARP, réa. Jean-Paul Rappeneau
L’AFFAIRE DOMINICI (renfort) - Prod. Geteve
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DVD
2005
RENDEZ-VOUS - Jane Birkin Prod. Capitol, réa. Régis Roinsard
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FILMS INSTITUTIONNELS
2002
IDENTICAR - Prod. Arkadin, réa. Thierry Spitzer
CLARINS - Prod. Arkadin, Réa. Pol Gachon
DANONE - Prod. Prodéo
HERMES - Prod. Prodéo
2001
LA MALADIE DE PARKINSON - Prod. Arkadin, réa. Thierry Spitzer
LE CREDIT LYONNAIS - Prod. RVB
LA JOURNEE DU SOMMEIL - Prod. Arkadin, réa. Pol Gachon
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EMISSIONS TELEVISEES
2002
L’ŒIL ET LA MAIN - Réa. Gilles Monchie
DIE NACHT - Arte
2001
L’ŒIL ET LA MAIN - Réa. Gilles Monchie
LE SENS DE L’HISTOIRE - Réa. Gilles Daude
LE JOURNAL DE L’HISTOIRE - Diffusion la Cinquième et Histoire
VOUS AVEZ DIT NUMERIQUE ? - Réa. Christine Bonnet
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PHOTOS
2001
SIPA-PRESS - Photo. Phillipe Le Roux, maq. des lofteurs
ISA MAGAZINE - Photo. Bruno Comptesse, maq. de Daniel Levy
STARFACE - Photo. Charles Dolphie-Michels, maq. de Léa Drucker
2000
SYGMA - Photo. Pascalito, maq. de Christophe Lambert,
Bixente Lizarazu, Elsa
MPA - Photographe Catherine Cabrol, maq. de Julie Gayet
STARFACE - Photo Manuelle Toussaint, Charles Dolphie-Michels,
maq. de Nicole Calfan, Anne Gisel-Glass, Sandra Valentin…
SIPA-PRESS - Photo. Philippe Le Roux, Arnaud Baumann,
maq. de Francois Cluzet, Medhi…
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Et de bien nombreux autres courts métrages, concerts,
pochettes de disques, clips vidéos, affiches…
même titre que leurs acolytes.
Toujours avec le même esprit,
souvent bon enfant, parfois
un brin taquin. Le rire et le
sourire sont de rigueur pour
cette jeune équipe qui offre
en réalité la même image
divertissante que celle retransmise via l’émission télévisée.
Si Aurélie et Sarah sont pour
l’équipe de bonnes camarades,
elles n’en sont pas moins de
bonnes maquilleuses. Pour
preuve, Cécile Marques,
ancienne d’ITM (promo
1999) qui endosse de temps
en temps le rôle de chef
maquilleuse sur ce tournage,
ne s’inquiète guère de ses
petites protégées. «Je n’ai vraiment pas besoin de les superviser. Elles sont là plus souvent
que moi et connaissent très bien
les spécificités du maquillage
télé. Et puis je sais que si elles
sont là c’est qu’elles ont été
demandées et donc qu’elles sont
appréciées» explique-t-elle.
Bref, chez COMEDIE ! nos
deux étudiantes sont comme
des poissons dans l’eau.
* PAF : Paysage Audiovisuel Français
A
30 ans, Karine Gachon
a l’œil qui pétille et la
fraîcheur d’une petite
fille. Sortie il y a près de
11 ans d’ITM, formée par la fondatrice de l’école, Aïda Carange
elle-même, cette jolie et timide
jeune femme poursuit son rêve
d’enfant avec foi et passion.
Comment vous est venue l’idée
de faire du maquillage ?
L’envie de faire du maquillage
m’est venue très tôt, à l’âge de 11
ou 12 ans. Tout a commencé par
une rencontre, une amie de
mes parents, elle-même chef
maquilleuse. J’ai le souvenir
d’avoir passé une soirée entière
au coin du feu, lovée sur ses
genoux, subjuguée par les récits
de cette femme qui me caressait
la joue. J’avais aussi la certitude
que je voulais un travail manuel :
j’adore la peinture, mon père est
peintre lui-même et depuis toute
petite j’avais toujours eu des
pinceaux entre les mains. Il n’en
fallait pas plus.
Pourquoi avoir choisi ITM ?
C’est une amie maquilleuse qui
m’a parlé d’ITM pour la première
fois. J’ai aussitôt rencontré Aïda
Carange. Ce fut pour moi une rencontre très marquante avec ce personnage à la fois charismatique et
impressionnant. Dès lors que j’ai
su qu’il me fallait le niveau bac
pour intégrer ITM, je n’ai plus eu
qu’une seule idée en tête : entrer en
terminale ! (rires) C’était une vraie
passion, je ne voyais plus que ça..
Ph. Stéphane Dujardin - SPEOS
Sarah (à gauche) et Cécile (à droite) préparent respectivement un des chroniqueurs et le présentateur Pierre Mathieu
avant le tournage en plateau.
qui règne au sein de cette
petite équipe de seulement
quatre personnes. Chacun doit
savoir faire preuve de polyvalence : Vanessa est rédactrice
et présentatrice, Laurent est
caméraman et réalisateur,
Laure est assistante et scripte…
et Noémie maquilleuse avant
tout.
L’équipe est sur le front depuis
8h30, au premier étage du
cinéma Pathé d’Ivry-surSeine. Noémie s’est levée à
5h00 du matin. Autant dire
que la séance petit déjeuner est
plus qu’appréciée : comme
chaque semaine, Laurent
apporte le thermos de café,
Vanessa se charge des croissants. Puis le travail peut
débuter. L’ambiance restera
détendue pendant, aussi bien
qu’entre, les prises. Ici pas de
loges maquillage, pas de grand
plateau télévisé, pas de régie,
le tournage se fait un peu «à
l’ancienne». Vanessa n’a qu’une
exigence : un maquillage naturel. Elle présente une émission
pour enfants et ne voit pas
l’utilité d’être trop sophistiquée. Et puis ça n’est pas dans
sa nature… simple avant tout.
Elle a déjà fait les frais d’un
maquillage trop soutenu en
début de carrière et n’est pas
prête à recommencer. Mais
Noémie connaît son travail et
sait parfaitement ce qui sied à
son modèle. «En télévision, on
poudre beaucoup plus en général, mais Vanessa ne brille
presque pas. J’ai donc peu de
retouches à faire sinon lui
remettre du gloss si jamais elle
boit un café ou fume une
cigarette». Le maquillage est
donc simple, un peu de
poudre plus claire au niveau
des yeux pour élargir et intensifier le regard, un fard à
paupières rose tendre légèrement irisé, un crayon brun
pour redessiner la ligne des
sourcils, et le tour est joué. «Je
n’ai jamais pu voir d’image
diffusée de ce que j’ai fait
jusqu’ici, je ne peux donc pas
contrebalancer. Or ils retravaillent l’image en sepia en post
production, j’essaie donc de faire
au mieux et me fie avant tout
au rendu caméra».
C’est le dernier jour de stage
de Noémie sur le tournage de
Friandiz. Attristée à l’idée de
quitter ceux qui sont devenus
au fil des jours comme une
seconde famille, elle sait qu’il
faut céder la place aux autres.
Dès la semaine suivante, elle
sera donc remplacée par une
nouvelle étudiante d’ITM qui,
à coup sûr, saura trouver sa
place dans cet environnement
idéal pour ceux qui savent
cultiver leur âme d’enfants.
Le sourire est de rigueur pour la
joyeuse équipe de Friandiz.
Le passage par une école de
maquillage vous apparaît-il
essentiel pour devenir Make-up
artist ?
J’ai du mal aujourd’hui à pouvoir
imaginer faire sans ce que j’ai
appris. La maîtrise du travail du
teint a été essentielle dans l’enseignement que j’ai reçu. Pour Aïda
Carange c’était le teint avant tout,
elle nous a beaucoup fait travaillé
sur cet élément du maquillage. La
maîtrise du teint demeure une
base essentielle : le teint seul suffit
à un maquillage réussi.
Comment s’est passé votre parcours professionnel depuis
votre sortie d’ITM ?
C’est le bouche à oreille avant tout
qui a guidé mon parcours. J’ai commencé par beaucoup de courts
métrages, sur l’un d’eux un machiniste m’a fait rencontrer une comédienne qui recherchait une
maquilleuse pour faire son book. Ça
a été l’occasion de rencontrer un
photographe et hop me voilà partie
pour New York où j’ai travaillé pour
l’agence Sigma pendant une semaine. Mon parcours a donc été essentiellement basé sur la photo et les
«people» au début. Petit à petit, j’ai
maquillé pour des émissions et des
publicités. Je n’ai pas touché tout de
suite à la fiction ; je ne suis venue
que récemment aux téléfilms. C’est
un monde relativement difficile à
percer quand on vient de la photo.
Avez-vous régulièrement travaillé depuis la fin de vos
études ?
J’ai toujours bien travaillé. Dans
ce métier, ça tient souvent à une
rencontre. Evidemment au début
cela a été un peu plus dur qu’aujourd’hui. Je ne savais pas faire les
démarches, prendre mon téléphone
pour me rappeler au bon souvenir
des gens et malgré cela, ça a toujours fonctionné. J’imagine que les
gens vous rappellent s’ils sont satisfaits du travail réalisé. Et puis
depuis quelques années, ITM propose des modules de «Préparation
à l’entrée dans la vie active»
(rédaction de CV, lettre de motivation, prise de rendez-vous téléphonique, simulation d’entretien).
Comment voyez-vous votre
évolution de carrière aujourd’hui ?
J’aimerais continuer à aller vers la
fiction car j’aime quand les choses
bougent, lorsque c’est vivant. De
plus être en équipe, j’adore ça ! Et
puis les tournages durent sur la
longueur, ça me plait vraiment.
En fiction, il y a une histoire et
donc plus de choses à raconter
qu’en photo du point de vue du
maquillage. Bref en fiction, je
m’amuse plus.
Quelle expérience ou quelle
rencontre a été la plus marquante dans votre parcours ?
Sans hésitation la rencontre de
Jane Birkin, en janvier 2005. J’ai
été maquilleuse sur le tournage de
son DVD de duos «Rendez-vous».
C’est un de mes plus beaux souvenirs : à la fois pour la rencontre
avec la femme elle-même et aussi
pour l’atmosphère du tournage.
J’ai eu droit à des duos en direct
avec des artistes comme Alain
Bashung, Mickey 3D, Etienne
Daho, Marianne Faithfull et bien
d’autres encore… Nous étions une
petite équipe autour de ces artistes
invités en duos : c’était comme s’ils
ne chantaient que pour nous ? En
termes d’émotion, c’est un de mes
plus beaux tournages.
Quelles sont les qualités
requises pour être un bon
maquilleur ?
Il faut être passionné avant tout. Il
convient aussi d’être tactile, d’aimer le travail en finesse. Il faut
aussi être un minimum observateur. C’est aussi un subtil équilibre
de patience et de discrétion : il faut
toujours être sur le coup, sans
jamais se mettre en avant. Ce n’est
pas un métier facile, mais je suis
persuadée que si l’on fait tout pour
réussir, on y parvient. Cela fait 10
ans que je travaille et j’en vis
confortablement depuis 3 ou 4
ans. C’est long à se mettre en place,
les choses vont crescendo. C’est
pourquoi, de mon point de vue, il
faut avant tout être guidé par la
passion. Et le résultat en vaut la
peine !
Quels sont vos projets à court
et moyen terme ?
Je pars sur un téléfilm, une série
policière, «Diane, femme flic»
pendant 2 mois. J’ai d’autres projets en suspens mais je préfère ne
rien en dire tant que les choses ne
sont pas finalisées.
LA MODE DANS TOUS SES ÉTATS
Pas de défilé de mode sans un maquillage à la hauteur des tenues présentées par les créateurs. L’urgence, l’imprévu et l’effervescence sont le lot quotidien des défilés…
Dans les coulisses, les Itemien(ne)s assurent.
24
Janvier 2006, dans
l’alcôve du salon
Marie-Antoinette
de l’hôtel Plaza
Athénée (Paris 8e), quelque 30
acheteurs et directeurs de collection de la marque de prêtà-porter de luxe Léonard assistent à la présentation de la
Pré-collection Automne/Hiver
2006/2007. Tandis qu’en coulisse, quatre étudiantes de deuxième année (option mode) s’affairent autour de six mannequins
professionnels.
Aurélie Givone, Emilie Goudal,
Sabrina Cannistra et Hélène
Lefèvre sont toutes charmées par
ce palace Grand Siècle, carrefour
du luxe et de la mode. Hélène,
qui n’en est pourtant pas à son
premier défilé, évoque ses souvenirs les yeux encore plein
d’étoiles. «Le lieu était particuliè-
rement intime, explique-t-elle, et
les mannequins très sympathiques
avec nous. Leurs peaux étaient
belles, sans imperfections : on a
ainsi pu s’éclater sur les teints
même si les maquillages demandés étaient au final plutôt naturels, bonne mine… un peu babydoll !». Du rose surtout et avant
tout : des pommettes rehaussées,
des lèvres glossées et des yeux
joliment fardés pour une précollection aux couleurs pastel et
acidulées. Encore une fois
Léonard a su cultiver ce qui a
jusqu’ici fait la notoriété de la
marque depuis 1958 : le concept
floral. Une expérience fleurie,
luxueuse et féerique que personne n’est près d’oublier.
Vous avez dit
E
thical Fashion Show
aime à mettre la création
aux couleurs de l’engagement solidaire. ITM
s’est associé à la deuxième édition du Salon de la Mode
Ethique organisé dans le cadre
de la semaine du prêt-à-porter.
À cette occasion, Ethical
Fashion Show accueillait 50
créateurs ethniques venus
des quatre coins du globe.
Objectif : présenter une mode
solidaire dédiée au développement durable, qui respecte
l’environnement et l’être
humain. Ainsi les 6, 7 et 8
octobre 2005, à l’espace des
Blancs Manteaux au coeur du
quartier du Marais, huit étudiantes d’ITM ont pu participer à l’événement avec coeur et
une grande motivation. Trois
soirs, trois défilés et près d’une
vingtaine de mannequins à
maquiller. Parmi les élues, se
trouvait Jennifer Perseverante,
étudiante de 2e année. «C’était
mon premier défilé et une super
expérience», nous confie-t-elle.
«Nous sommes arrivées impressionnées avec un peu d’appré-
THÉÂTRE
Comique, tragique antique, classique ou contemporain, quel que soit le genre, c’est la
scène qui caractérise le théâtre avant toute chose. Et pas de mise en scène digne de
ce nom sans le travail du maquilleur qui permet au personnage d’exister en renforçant
l’interprétation du comédien. Quand le théâtre met en scène le réel…
L’école de
la vie au théâtre Marigny
L
e 23 janvier 2006, le
Théâtre Marigny (Paris
8e) accueillait 120 comédiens de tous âges, jeunes
enfants ou moins jeunes adultes,
tous bénévoles, pour la représentation d’un spectacle intitulé
L’école de la vie.
Organisé à l’initiative de l’ENC
(Ecole Normale Catholique) à
l’occasion de ses 100 ans, le
spectacle était monté par PierreArnaud Juin, comédien et
parent d’élève. L’ENC avait
décidé de mettre en scène la
richesse des valeurs enseignées
par la vie à chacune de ses
étapes, de la naissance jusqu’à la
mort. La pièce s’est alors inspirée
d’œuvres cinématographiques et
théâtrales au même titre que de
bons mots d’enfants recensées au
Je ne t’ai pas fait
attendre ?» s’inquiète
Stéphane. Et Olivia de
répondre «Non pas du tout. Tu vois,
j’arrive et tu es prêt, c’est parfait».
Stéphane Guérin est comédien.
Olivia Duhamel est stagiaire
maquilleuse. Tous deux travaillent sur l’adaptation du Procès
de Franz Kafka par la Compagnie
du Troisième Œil. Une compagnie qui réunit des personnes
valides et handicapées, dont un
de ses créateurs, Bruno Netter,
comédien non-voyant. Déférence
et humilité sont sans nul doute les
maîtres mots de cette pièce, déjà
montée il y a un an. Elle trouve
cette année à nouveau, sans surprise, un large public.
Un jeudi soir, à quelques heures
du début de la représentation,
une étrange atmosphère règne
dans cette pièce reculée à
quelques mètres de la scène. Pas
question de se faire valoir ou de
parler fort : Jean-Luc Orofino
relit son texte, Monica Companys va et vient tandis que Bruno
Netter se retire dans une pièce
occulte. Chacun semble à la fois si
proche et si lointain.
Au milieu de cette troupe, Olivia
Duhamel incarne la douceur et la
discrétion. Cette élève de deuxième année assure le maquillage de
neuf des onze comédiens. «Je réalise le même type de maquillage
pour tous… un maquillage un peu
glauque qui joue sur les contrastes
de façon à bien ressortir sur scène.
J’utilise des produits Kryolan que je
travaille au pinceau et au doigt ».
Avec Marion Chevance, une
autre élève d’ITM, elles alternent
les représentations. Elles ont fait
en sorte de se laisser guider par les
comédiens sur la façon de les
maquiller. «Nous sommes venues
ensemble au départ pour savoir
dans quel sens travailler, explique
Olivia, et depuis nous maquillons à
l’identique pour ne pas perturber
les habitudes de chacun. Nous
communiquons aussi entre nous
lorsqu’il y a des changements». Le
travail prend tout son sens lorsque
l’aventure humaine surpasse
l’expérience professionnelle…
Adapter Kafka au théâtre ne présente pas de difficultés majeures.
Il suffit de couper dans la succession de dialogues et de monologues avec suffisamment de
discernement. Jouer, voilà la
question. Il faut éviter le pathos,
l'accablement, de surjouer dans
l'absurde. Bruno Netter a demandé à Philippe Adrien, metteur en
scène et directeur du Théâtre de
la Tempête, de monter la mésaventure tragique qui arrive à
Joseph K, mort à la fin d’un
procès dont il n’a pas réussi à
connaître la raison. Sûrement
parce qu’il n'y a pas de raison.
Celui qui a perdu la vue le sait
parfaitement. Cette version
sombre offre une évidence
effrayante. Elle souligne que cela
ne sert à rien, que la vie est ainsi,
que c'en est drôle. Et qu'il n'y a
guère mieux que ceux qu'elle a
éprouvés pour en rendre compte.
Le Procès, du 7 janvier au
5 février 2006 au Théâtre de la
Tempête à la Cartoucherie de
Vincennes.
hension et beaucoup d’humilité.
Pour ma part, ce stage était une
grande première : premiers vrais
mannequins à maquiller et…
premiers maquillages de carnations africaines. Titi, le chef coiffeur nous a très bien «briefées» et
les modèles se sont montrées
contentes des maquillages que je
réalisais. Très vite la confiance
est venue et la bonne ambiance
générale a dissipé le stress : nous
étions dans le bain !». Un stage
riche en enseignements qui a
permis à nos quatre stagiaires
de gagner en confiance et
d’éprouver leurs compétences
dans un environnement professionnel exigeant où tout est millimétré. Comme une récompense pour la qualité du travail
Emilie Poullain s’applique à maquiller un des mannequins.
fourni, toutes ont pu assister
aux défilés. Un moment
magique ! C’était la troisième
fois qu’Isabelle Quéhé, créatrice
de l’événement, faisait appel à
des étudiants d’ITM dont elle
a une nouvelle fois salué le
comportement de «pro»…
Gageons que ce sera une ouverture pérenne dans le monde de
la mode puisque Ethical
Fashion Show a d’ores-et-déjà
fait appel à ITM pour le prochain défilé qui aura lieu les
12,13 et 14 mai 2006.
CONSEIL
Vous reprendrez bien
un peu de
D
Make Up… au bar ?
ernier lieu des rendezvous parisiens, sur
30 m2, le Make Up
Bar du Printemps
Haussmann présente, en
exclusivité ou en avant première, douze marques de
maquillage des plus techniques aux plus glamour :
Anastasia, Be Chic, Bloom,
Bling, Classified, Jelly Pong
Pong, Lola, Only, Model Co,
etc.
«L’objectif est de réunir des
marques innovantes venues des 4
coins du monde et qui confèrent
aux cosmétiques une dimension
à la fois ludique et étonnante»,
explique Catherine Renard,
gérante de Quatre S Cosmetics,
la société à l’origine de ce
concept créatif.
Le Make Up Bar met en scène
des produits qui présentent de
vrais « plus produit » comme
le fond de teint en spray développé par la marque Classified
Cosmetics. «C’est un produit
issu de la vulgarisation de la
technique professionnelle du
maquillage à l’Airbrush. Un
fond de teint mat sans huile
posé en 3 secondes à peine»
nous explique Diane Delors,
responsable du stand. Le
Make Up Bar ce sont aussi des
Ph. Maja Daniels – SPEOS
Le maquillage doit être lumineux et
contrasté pour ressortir dans le décor
très sombre du Procès.
«
maquillages juvéniles lumineux
et rosés à des maquillages plus
pailletés inspirés par exemple de
la Boum 2.
De l’avis de celle qui les supervisait, les élèves maquilleuses se sont
montrées très réactives et ont eu
un très bon contact avec les différents partenaires : comédiens et
organisateurs, enfants et adultes.
Pierre-Arnaud Juin n’oublie pas
«leur talent, leur gentillesse ainsi
que leur enthousiasme».
Isabelle Ducoudert qui exerce
en temps normal son métier de
maquilleuse principalement en
publicité et en télévision, souligne par ailleurs «une très bonne
capacité d’adaptation» compte
tenu des contraintes de temps
imparties. Et si c’était aussi ça
l’école de la vie ?
rien qui fait la différence
Ph. S. Dujardin - SPEOS
Ce petit
fil des ans par leurs enseignants.
Un an de préparation, 120
comédiens, 40 techniciens et
2 heures 15 d’une unique représentation. Autant dire qu’il
fallait être calé le jour J.
Pour cela, Isabelle Ducoudert,
chef maquilleuse et mère
d’élèves, avait construit des
fiches correspondant à chaque
personnage. Ceci afin de faciliter
le travail des sept élèves de première année d’ITM venues lui
prêter main forte. Arrivées pour
le dernier filage, suivant ses
directives dans un premier
temps, ces dernières ont ensuite
pu laisser libre cours à leur imagination dans la seconde partie
du spectacle. Soumis à l’épreuve
du temps, les personnages se
transformaient passant de
éthique ?
Ph.Francesca Montovani
Un maquillage naturel réalisé par
Hélène Lefèvre, étudiante en
2e année, option mode.
show au Plaza Athénée
Ph.Laure Maud
Ph. ITM
fait son
marques qui offrent une vraie
histoire comme Anastasia
Beverly Hills. Tout droit
venue des USA et créée par
Anastasia Soare, l’experte du
soin du sourcil, la marque a
assis sa réputation auprès
d’une kyrielle de célébrités au
nombre desquelles Madonna,
Jennifer Lopez, Naomi
Campbell et bien d’autres
encore. La cliente doit être
sûre qu’elle trouve ici un produit nouveau qu’elle ne trouvera pas ailleurs.
Edwige Fraisse, étudiante en
deuxième année à ITM, est
conseillère de vente sur le
Make Up Bar plusieurs aprèsmidi par semaine. Et Edwige,
le caractère bien trempé, sait
ce qu’elle veut. «Bien qu’ayant
opté pour la spécialité Effets
Spéciaux à ITM, je ne voulais
pas m’éloigner définitivement
du maquillage beauté. Je tiens
à maîtriser parfaitement les
bases du maquillage avant de
me spécialiser. Et puis le
concept du Make Up Bar me
donne l’occasion de maquiller
tous les types de peaux. Cela me
sera utile pour les effets spéciaux
car j’observe ainsi comment
celles-ci réagissent».
Notre jeune maquilleuse a
choisi de privilégier la dimension conseil sur la dimension
commerciale, convaincue
qu’une cliente qui se sent en
confiance est plus disposée à
acheter. «C’est étonnant de
constater que ce sont finalement les clientes qui sont arrivées sans intention d’achat qui
sont les plus «faciles» à
convaincre. Si le concept du
Make Up Bar plait, c’est de
mon point de vue avant tout
parce que les femmes ne se sentent pas agressées. Elles n’ont pas
le sentiment qu’on veut leur
vendre une marque envers et
contre tout. La pluralité des
marques représentées est la
garantie de notre indépendance
et de notre objectivité : cela les
rassure». Mais travailler sur le
Make-Up Bar, c’est aussi
vendre. Edwige n’en est pas à
sa première expérience en la
matière. C’est un exercice qui
lui plait car elle est «toujours
en contact avec des individus,
tantôt sympathiques, tantôt
compliqués. Et cela [lui]
apprend ainsi à canaliser [son]
tempérament et à adapter [sa]
personnalité».
Diane Delors, elle-même
maquilleuse professionnelle,
connaît les exigences de ce
métier et ce qui peut faire
la différence. Elle attend
d’Edwige qu’elle fasse partie
de l’équipe du Make Up Bar à
part entière et agisse avant
tout avec «le cœur au bout des
doigts». À bon entendeur…
Edwige Fraisse prodigue ses bons
conseils en matière de maquillage
en conjuguant enthousiasme et
professionnalisme.
News
Les
Amours de poisson
Ateliers Maquillage & Création d’ITM
Historiquement ITM propose des cycles de formation de maquilleur artistique sur deux ans. Depuis la rentrée
2005, l’Institut propose des ateliers. Ces sessions de formation de courte durée, de 4 heures à 35 heures,
ont été conçues afin de permettre au plus grand nombre de suivre des enseignements qu’il regrettait de
ne pouvoir recevoir. Néophyte ou initié, grand public ou professionnel, chacun peut trouver la formation
courte adaptée à son besoin. Les ateliers recouvrent un large éventail de l’univers du maquillage
et ses activités connexes. Ils sont proposés en initiation et/ou en perfectionnement.
Durant les mois de mars et avril 2006,
Geoffrey Veraghaenne se met en scène
dans un spectacle poétique qu’il a
lui-même conçu d’après l’œuvre de
Tchekhov. Reprenant notamment Les
méfaits du tabac, Histoire de rire,
Amours de poisson, ou encore Un
concours (etc.), il illustre la solitude et
le besoin d’aimer. Pour chacune des douze représentations, Geoffrey
Veraghaenne apparaîtra sous les traits d’un homme aux traits tirés,
fatigué par la vie grâce au travail de métamorphose réalisé par les
étudiants de 2e année d’ITM. Amours de poisson au Théâtre Pixel,
18 rue Championnet 75018 Paris. Réservations au 01 42 54 00 92.
●
Découverte du maquillage
artistique et professionnel
Pour les jeunes lycéens sensibles au domaine du maquillage, ITM a
conçu un stage de découverte pour s’initier au métier de maquilleur
professionnel. D’une durée de 30 heures (sur 5 jours), dispensé pendant les vacances scolaires, le stage aborde les bases du maquillage :
présentation des secteurs d’activité et du matériel utilisé, démonstration et pratique des différentes disciplines (beauté, face painting,
effets spéciaux). Les prochains stages se dérouleront du lundi 10 au
vendredi 14 avril 2006 et du lundi 26 au vendredi 30 juin 2006.
Rendez-vous au SIA
Le prochain Salon International de l’Agriculture (SIA) se tiendra du
25 février au 5 mars 2006, au Paris expo, porte de Versailles
(15e). Cette année encore les élèves d’ITM ont été sollicités pour
réaliser des animations maquillage sur les stands des exposants
«Tomates et Concombres de France» et «Pommes du Val de Loire».
Invités chaque jour à décliner les beautés de Dame Nature en la
matière, 5 étudiants de 1re année se prêteront à la réalisation de
Face Painting sur des enfants.
●
Automaquillage
Situation privée ou professionnelle, rendez-vous amoureux, entretien
d’embauche, démarche commerciale ou encore besoin de se sentir
bien dans sa peau, il s’agit toujours de séduire et de faire la différence.
Pour toutes ces situations, le maquillage est alors un atout essentiel
grâce auquel vous saurez vous mettre en valeur. Venez apprendre les
gestes des professionnels et faites du maquillage votre allié au
quotidien ! Organisés en 5 modules indépendants de 4 heures
chacun, les prochains stages se dérouleront les vendredis après-midi
10, 17, 24, 31 mars et 7 avril 2006 ainsi que du 19 au 21 avril 2006.
Sephora célèbre les amoureux
Mardi 14 février 2006, le Sephora des Quatre-Temps à Paris La
Défense propose une animation spéciale à l’occasion de la Saint
Valentin. Dix élèves de première année d’ITM seront présents toute
la journée autour de tables de maquillage pour proposer des
démonstrations aux clients. Il s’agit cette fois pour Sephora et donc
pour les maquilleurs stagiaires de promouvoir des marques de
maquillage américaines.
Et encore…
Automaquillage peaux matures
Automaquillage peaux colorées
Maquillage à l’Airbrush (stage conventionné AFDAS)
Face painting
Body painting
Effets spéciaux (avec ou sans prothèses) pour maquilleurs
Beauté des mains (automanucure)
Prothésie ongulaire
De nouveaux programmes sont proposés chaque trimestre.
●
●
●
●
Le nouveau site ITM est en ligne !
LA BOUTIQUE DU MAQUILLAGE PROFESSIONNEL
vous propose :
• 30 marques de maquillage et accessoires
disponibles sur stock : Ardell, Ben Nye, Bobbi Brown,
Cantoni, Clinique, Comodynes, Dinair Airbrush,
Estée Lauder, Fardel, GM.Foam, Joe Blasco, Julie Hewett,
Kerastase, Kryolan, Laukrom, T. Leclerc, Le Maquillage
Professionnel, Make-up International, Mehron,
Michaël Davy, Naimies, Numeric Proof, RCMA, Sebastian,
Skin Illustrator, Talika, Temptu, Viseart, valises,
pinceaux et livres de maquillage…,
• des informations sur les nouveaux produits
français et étrangers.
Liste des produits et tarifs sur le site internet
www.pleinfard.com
●
●
Pour plus d’informations sur les Ateliers Maquillage & Création
ITM, demandez le catalogue au 01 44 08 11 44.
INTERNATIONAL
ITM met le Japon à l’honneur
Le groupe de la Hiro Make Up
Academy dans un des studios de
maquillage d’ITM, Paris 5e.
A
E = M6
L
deux reprises, le
Japon a récemment
investi les locaux
d’ITM au cœur de
à
Paris. Les 6 et 7 février 2006,
11 étudiants de la Hiro Make
Up Academy sont venus
suivre une formation spéciale
dispensée par ITM.
Au programme, une demijournée de démonstrations de
Maquillage Mode Tendance
autour de l’intervention de
Huelan Van Duc, suivie
d’un jour et demi de démonstrations et de pratiques en
Face Painting avec Alexandra
Berthomé.
Le 1er décembre 2005, 20
personnes de Nihon MakeUp Artist étaient déjà spécialement venues assister à une
journée de Maquillage Mode
Tendance.
venue
dans les
locaux
d’ITM
Paris où
Aurélie
Rameau,
maquilleuse professionnelle
et ancienne élève de l’Institut
(promo 2001), s’est prêtée à
une séquence de maquillage.
Denise Houssard, professeur de morphopsychologie au sein d’ITM, a
quant à elle été interrogée
dans son atelier. Elle
explique comment les rides,
qui sont propres à chaque
individu et à chaque type de
peau, sont les marques de
notre personnalité et de notre
vécu.
ITM
e 29 janvier 2006 à
20h05, E=M6 l’émission de Marc Lesgy
dédiée aux sciences et
aux technologies proposait
une émission intitulée «La
peau dans tous ses états». Au
programme, un sujet consacré au langage des rides.
Afin d’illustrer ce sujet,
l’équipe de tournage est
Publication d’EFFE-ITM ; Sarl capital de 8 000 € ; Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Robert Mouillet ; Rédaction en chef :
Florence CAPEL ; Rédaction : Raphaëlle ROUYÈRE ; Maquette : Framboise Communication ; Impression : Edimpra ; 10000/1 ; Perigord c.mat/115.
www.itmparis.com
9, rue des Arènes de Lutèce
MARS 2006 • N°10 • 1 €
33 (0)1 44 08 11 44
75005 PARIS
Demande d’information
Je souhaite recevoir :
❑ Une documentation gratuite sur ITM
❑ Une documentation gratuite sur les Ateliers Maquillage
& Création
❑ Les 12 cartes postales éditées par ITM (je joins un
chèque de 2 € ou, de préférence, une enveloppe
timbrée à 2 € et libellée à mes nom et adresse
(correspondant aux frais d’envoi et de port)
❑ La cassette vidéo de présentation d’ITM et je joins un
chèque de 6 € correspondant aux frais d’envoi et de port
✁
“Conformément à la loi “Informatique et libertés”, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. Sauf refus de votre part,
ces informations pourront être utilisées par des tiers”.
NEIØ36
Niveau d’études
❑ Secondaire
❑ Terminale
❑ Supérieur
Filière suivie ______________
__________________________
__________________________
à renvoyer à : ITM - Institut Technique du Maquillage
7, rue de Courcelles 75008 Paris
Tél. : 33 (0)1 42 56 34 28
Pour les groupes et les entreprises, des programmes sur mesure
peuvent être mis en place sur demande. Contactez Florence Capel
au 01 44 08 11 48.
●
Ph. Serge Cohen
En novembre 2005, ITM a inauguré la nouvelle version de son site
Internet. Plus moderne et plus dynamique, le site propose des animations vidéos (portraits d’élèves, visite de l’école…) ainsi que de
nombreux visuels de maquillages réalisés par les élèves dans tous
les domaines : mode, beauté, face et body painting, effets spéciaux,
etc. sous forme de portfolio. Rappelons que les entreprises à la
recherche de stagiaires peuvent déposer leurs offres de stage directement sur le site. Celles-ci sont traitées par Valérie Voisin, responsable des stages, dans un délai de 24 heures à 48 heures. Poursuivant
le développement
de l’Institut à
l’international, le
site est disponible
en six langues :
français, anglais,
espagnol, polonais,
russe et chinois.
www.itmparis.com
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❑ M. ❑ Mlle Nom
Prénom
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Année de naissance
Enseignement supérieur technique privé
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