Santiago ARAGON - Jardin d`Acclimatation

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Santiago ARAGON - Jardin d`Acclimatation
La zoologie appliquée outre-Pyrénées.
La délégation de la Société zoologique d'acclimatation à Madrid.
Santiago Aragon
Dans l’allocution prononcée lors d'une réunion préparatoire, Isidore Geoffroy SaintHilaire (1805-1861) prône les objectifs d'une nouvelle société savante qui est en train de se
constituer :
« Il ne s'agit de rien moins que de peupler nos champs, nos forêts, nos rivières,
d'hôtes nouveaux; d'augmenter le nombre de nos animaux domestiques, cette
richesse première du cultivateur; d’accroître et de varier les ressources
alimentaires, si insuffisantes, dont nous disposons aujourd'hui; de créer d'autres
produits économiques ou industriels; et, par la même, de doter notre agriculture,
si longtemps languissante, notre industrie, notre commerce et la société tout
entière de biens jusqu'à présent inconnus ou négligés… »(1)
Cette quête d’une augmentation du bien-être social à travers l’étude et l’exploitation
de la nature n’a rien de nouveau dans la pensée scientifique de l’époque. L’optimisme autour
de la science moderne, de sa puissance et de son action bienfaisante, émanait des discours
prononcés par les auteurs de ces progrès lors des réunions scientifiques. C’est dans ce
contexte-là que, le 10 Février 1854, cette nouvelle société savante, la Société zoologique
d'acclimatation, est créée à Paris. L'esprit appliqué est ainsi insufflé à l'histoire naturelle, qui
demeurait jusqu'alors trop descriptive. La zoologie pratique veut donc connaître le même
essor que la physiologie ou la microbiologie, disciplines qui avaient déjà exercé une très forte
répercussion sur le bien-être social.
Les recherches d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire sur les animaux utiles n’ont pas
seulement abouti à la création de la Société. L’intense activité vulgarisatrice développée par
Isidore a aussi favorisé un changement d’attitude envers les animaux (2). De l'animal esclave
et dégénéré à l'animal partenaire, un grand changement de perception de l'animalité s'est opéré
à cette époque. Néanmoins, si la volonté protectionniste de la Société ne fait aucun doute, le
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changement d'attitude envers les animaux ne s'est pas opéré d'une façon homogène. L'épithète
"utile" a beaucoup influencé le choix des actions. L'exemple des oiseaux insectivores est
devenu un fer de lance pour Isidore et la Société (3). Malgré les préjugés, l'effet positif de ces
animaux pour l'agriculture a été démontré et leur sauvegarde assurée. Mais d'autres dossiers
gérés par la Société, comme celui des serpents (4), montrent bel et bien que la clé de voûte
reste l’utilisation des animaux en vue du progrès des sociétés humaines et non l'intérêt de
l’animal en tant qu’élément de plein droit indispensable pour l'unité de la nature. Une forte
distinction entre les espèces considérées utiles et celles réputées nuisibles s'est en effet établie
et ses effets ont longtemps perduré.
Les recherches promues par la Société impliquent l’observation des animaux vivants
et le suivi de leur cycle de vie. La reproduction constitue le but ultime de l’acclimatation et
pour y parvenir, un nouveau terrain d’expérimentation est proposé. Face aux ménageries
d’exhibition, comme celle du Muséum au Jardin des Plantes, Geoffroy Saint-Hilaire instaure
le Jardin d’acclimatation, enceinte suffisamment vaste pour accueillir des groupes familiaux
et pour recréer les conditions de vie des animaux dans leurs milieux naturels. Les travaux
publiés dans le Bulletin sur différents animaux, comme l’autruche ou le hocco par exemple
(5), sont de véritables études de comportement, et leur analyse constitue un champ de
recherche à exploiter pour reconstruire l’histoire de l’éthologie moderne.
Le rayonnement international de la Société zoologique d'acclimatation
Dès sa naissance, la Société revêt un caractère universel. Les étrangers peuvent en
faire partie aussi bien que les Français. Cette vocation internationale est clairement affichée
dans l’Article 3 du Règlement constitutif. La participation est d’ailleurs facilitée par la
désignation d’un vice-secrétaire chargé de la correspondance à l’étranger, en accord avec
l’Article 10 du Règlement administratif. En plus, l’Article 42 du même règlement encourage
l’envoi de mémoires en langue étrangère encore inédits dont le Conseil peut autoriser, s’il le
juge utile, la traduction et la publication (6).
L’appel lancé depuis Paris a bientôt trouvé un écho au-delà des frontières de la France.
Un Suisse et un Allemand intègrent le groupe des cinquante premiers adhérents, détenteurs du
statut de membres fondateurs. Parmi les membres enregistrés au cours de la première année se
trouvent quatre Espagnols, trois Suisses, deux Anglais, un Belge, un Hollandais. Ces premiers
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représentants de la Société en Espagne sont : Mariano de la Paz Graells, directeur de Muséum
d’Histoire Naturelle à Madrid ; Felix Robillard, directeur du Jardin Botanique Rural de
Valence ; Juan Vilanova, professeur de géologie au Muséum de Madrid, et Ramón de la
Sagra, journaliste et membre correspondant de l’Institut de France (7).
Un an après sa fondation, et en raison de son succès, la Société décide d’instaurer des
délégués, auxquels faire appel pour les questions intéressant l’acclimatation dans différentes
régions et à l’étranger. Le Conseil choisit en France les villes de Caen, Marseille, Mulhouse,
Poitiers, Rouen, Toulon, Toulouse et Wesserling. Hors de France trois villes sont désignées :
ainsi Mitchell, secrétaire-gérant de la Société zoologique de Londres, est nommé délégué pour
cette capitale ; le chevalier Baruffi, président de la faculté des sciences, est élu à Turin ; enfin
à Madrid, c’est Graells qui reçoit cet honneur (8). D’après les informations fournies par la
correspondance échangée entre Graells et Geoffoy Saint-Hilaire (9), l'Espagnol eut à sa
disposition le Rapport envoyé en 1849 par Isidore au ministre de l'Agriculture français Victor
Lanjuinais, dont il fit usage pour adresser une proposition au Ministro de Fomento espagnol,
afin d’encourager le développement de l’acclimatation en Espagne (10).
L'engouement espagnol pour l'acclimatation d'animaux utiles.
Le présent travail est une étude de cas qui se propose de souligner les particularités de
l’acclimatation en Espagne pendant les premières années d'existence de la Société, entre 1854,
date de sa création, et 1861, date du décès d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, son instigateur et
premier président. Le but est de fournir de nouvelles informations à partir d’une analyse
limitée à un contexte national, l’Espagne, et axé sur les rapports établis entre le centre
intégrateur du projet, représenté par l’élite de la Société à Paris, et son délégué à Madrid. La
répercussion du projet de l'acclimatation d'animaux utiles dans la société espagnole de
l’époque peut être étudiée grâce au recensement des adhérents espagnols et à l’analyse de
leurs contributions aux progrès de la dite institution. En conséquence, les publications
scientifiques d’auteurs espagnols apparues dans le Bulletin de la Société et les tentatives
d’acclimatation menées sur le terrain seront évoquées tout au long de cet article qui met en
lumière les particularités ayant caractérisé la science de l’acclimatation au-delà des Pyrénées.
Mise à part l’adhésion honorifique de la Reine et du Roi d’Espagne, en 1857 et en
1858 respectivement, 46 Espagnols ont intégré les rangs de la Société pendant la période
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abordée. L’incorporation des nouveaux membres était répertoriée dans les procès-verbaux des
séances générales de la Société, ce qui a permis de dresser une liste de tous ces personnages.
Plus de la moitié des membres, 24 sur 46, habitent à Madrid, siège de la délégation de la
Société en Espagne. Pour le reste, 11 membres résident dans d’autres villes péninsulaires
(Valence, Irun, Barcelone, Bilbao, Guadalajara, Santander, Cáceres et Trujillo), trois vivent
dans des territoires espagnols d’outre-mer, les îles Canaries et Cuba, et huit sont en mission à
l’étranger, dont quatre se trouvent à Paris, deux en Chine, un en Égypte et un au Pérou (11).
Au moment d’aborder ce soutien accordé à la Société en Espagne, la première
question à se poser est : comment le projet de l’acclimatation a-t-il été rendu accessible aux
adhérents ? Dans le cas de Madrid la réponse semble claire et montre bien le rôle joué par
Graells comme intermédiaire entre Paris et la capitale espagnole. Le délégué en Espagne eut
une connaissance immédiate de la création de la nouvelle société savante grâce aux relations
privilégiées qui s’étaient établies quelques années auparavant entre les muséums de Paris et de
Madrid (12). Le dévouement du délégué est incontestable, et très tôt il fait preuve de son
empressement auprès des autorités.
Dans son premier compte-rendu au président, Graells énumère les démarches qu’il a
accomplies afin d’introduire en Espagne les idées bienfaitrices de la Société (13) : 1°)
présentation le 12 Juin 1854 de la Société à l’Académie Royale des Sciences de Madrid,
encouragement des échanges scientifiques entre les deux institutions et publication dans le
Boletín de l’Académie des objectifs de la Société pour les rendre accessibles au public éclairé
d’Espagne ; 2°) interpellation adressée au Ministro de Fomento, Francisco Lujan, dans
l’espoir d’obtenir l’appui officiel au projet ; 3°) publication, en 1855, dans le Boletín del
Ministerio de Fomento d’un mémoire sur l’acclimatation inspiré du Rapport général sur les
questions relatives à la domestication et à la naturalisation des animaux utiles de Geoffroy
Saint-Hilaire. L’initiative est couronnée de succès et, sur ordre royal, une commission est
nommée pour établir des jardins d’acclimatation en Espagne.
En conséquence, l’élite scientifique madrilène a connaissance de l’existence de la
Société dès l’été 1854, et les responsables au ministère à partir de l’hiver de la même année.
Mais l’activité vulgarisatrice de Graells vise aussi d’autres couches sociales. Ses articles vont
paraître dans des journaux à grand tirage, ce qui va mettre à la portée d’un vaste public les
enjeux de l’acclimatation, aussi bien dans la capitale que dans les provinces (14). Outre
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Graells, Ramón de la Sagra s’occupe dès 1854 de diffuser les buts de la Société à travers les
journaux (15). Il est lui-même directeur de El eco hispanoamericano, journal espagnol qui
circule également dans tous les états de l’Amérique du Sud, ce qui peut expliquer l’inclusion
rapide de scientifiques cubains dans les listes de membres.
Dans le cas de Barcelone, une influence de la diplomatie française peut être
soupçonnée. L’entrée en 1861 de Lucien Levicomte, chancelier du consulat de France à
Barcelone, est suivie de celle de Jean-Baptiste Duchampt, négociant français de la même
ville, et de celles des Barcelonais José Xifre, propriétaire, et Brusi et Ferrer dont l’occupation
n’est pas explicitée (16). En ce qui concerne les Espagnols vivant à l’étranger, les résidents à
Paris ont pu avoir un accès privilégié aux activités de la Société. Pour ceux qui sont présents
sur d’autres continents, faute de données, aucune hypothèse ne peut être avancée. Cette
qualité de résident dans des contrées lointaines, riches en espèces susceptibles d’être
acclimatées, était fortement sollicitée, comme en témoigne la correspondance entre Geoffroy
Saint-Hilaire et Graells (17).
Le deuxième aspect à étudier est celui de la position sociale des personnages qui ont
donné leur accord favorable à l’acclimatation. Comme c’était le cas pour la France, la Société
en Espagne attire un public éclairé issu des couches dirigeantes. D’ailleurs, nombre
d’adhérents se réclament d'un titre nobiliaire (10 sur 46) ou bien sont détenteurs de
décorations royales ou militaires (5 sur 46). D’autre part, cette communauté est aussi
caractérisée par une très forte diversité concernant leurs occupations.
Douze membres sont des professionnels dévoués à la science, soit comme enseignants,
soit comme chercheurs dans plusieurs disciplines. Outre Graells, Robillard et Vilanova,
d'autres savants font partie de ce groupe intéressé par le projet : Ramón Llorente y Lázaro,
professeur à l'École Vétérinaire de Madrid; Fernando Méndez, professeur d'histoire naturelle à
l'Institut Industriel de Madrid; Andrés Poey, professeur de physique et d'histoire naturelle à
La Havane; Alvaro Reinoso, chimiste cubain; Carreras y Ferrer, professeur à l'Université de
Barcelone; Juan Pellón y Rodríguez, agronome madrilène; Ignacio Vidal, professeur de
minéralogie et de zoologie à Valence; Laureano Pérez Arcas, professeur de zoologie à
l'Université de Madrid; Gómez de Santana, professeur d'histoire naturelle à Cáceres.
La Société attire également des hommes politiques, dont certains détiennent une très
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grande notoriété dans l’histoire espagnole du XIXe. C’est le cas de Juan Bravo Murillo,
président conservateur du gouvernement espagnol entre 1851 et 1852 ; de Leopoldo
O’Donnell, président du gouvernement espagnol en 1856, 1858, 1863 et 1865-66, fondateur
du parti Unión Liberal et appui fidèle de la reine Isabelle II ; de Juan Prim y Prats, président
libéral du gouvernement espagnol entre 1869 et 1870, instigateur du soulèvement qui a
détrôné Isabelle II en 1868 ; de Francisco Serrano Bedoya, membre des gouvernements
libéraux, qui lui aussi a pris parti pour ce même soulèvement antimonarchique. L’importance
politique de ces personnages reflète la haute considération accordée à la Société en Espagne.
Pour le reste, six membres sont propriétaires, et six autres sont inscrits comme diplomates.
Parmi ces derniers, le duc de Rivas, ambassadeur à Paris à l’époque et l’un des plus grands
poètes et dramaturges romantiques d'Espagne, directeur de la Real Academia Española de la
Lengua de 1862 jusqu’à sa mort. Huit membres ne spécifient pas leur occupation, parmi
lesquels Marcelino Saenz de Sautuola, à Santander, découvreur en 1879 des peintures
pariétales paléolithiques d’Altamira. Finalement, trois membres ont une activité très
diversifiée qui affecte plusieurs des domaines référés. C’est le cas de Ramón de la Sagra,
membre correspondant de l’Institut de France et journaliste, d’Antonio Remón Zarco del
Valle, lieutenant-général des armées espagnoles, sénateur et président de l’Académie des
Sciences, et de Camilo Díez de Prado y Falón, colonel du génie, professeur de l’Académie.
Participation de la délégation espagnole au projet de l'acclimatation.
Malgré le soutien accordé par l’ensemble des membres, leur participation aux activités
de la Société est fort inégale et un bon nombre d’entre eux restent silencieux. Une analyse
détaillée des extraits des séances de la Société permet de localiser ceux qui ont véritablement
contribué au progrès de l’acclimatation. Deux accaparent la plupart des citations : Graells et
de la Sagra.
La première référence à Mariano de la Paz Graells au sein de la Société est faite lors
de la séance du 16 Février 1855 (18). Il est annoncé l’envoi d’un travail sur l’acclimatation en
Espagne destiné à être lu en Assemblée générale. L’article est présenté par le président luimême. Au cours de la lecture, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire fait observer que l’article offre
d’autant plus d’intérêt que les faits qu'il contient sont pour la plupart complètement inconnus
en France. Le travail est finalement publié sous le titre Sur l'acclimatation des animaux en
Espagne (19). Dans son récit, Graells souligne le rôle pionnier de l’Espagne en matière
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d’acclimatation et réclame une reconnaissance de la part de la Société. Ensuite, l’auteur
ébauche l´historique des projets d’acclimatation menés en Espagne qui ont été couronnés de
succès. Les cas du dromadaire, de la chèvre d’Angora, de la gazelle, du kangourou géant, de
l’autruche, du nandou, et de quelques animaux indigènes tels le chamois et le bouquetin sont
évoqués. Lors de la même séance, le directeur du Muséum de Madrid est proclamé délégué de
la Société. À partir de ce moment, les citations à Graells se font de plus en plus nombreuses.
La principale réusite de Graells en matière d'acclimatation en Espagne a été la
création, en 1859, d'un jardin zoologique d'experimentation dans l'enceinte du Real Jardín
Botánico à Madrid. Dès ses origines, le jardin d’acclimatation madrilène a son propre budget
et est placé sous le contrôle du naturaliste Marcos Jiménez de la Espada (20). Malgré
l'enthousiasme initial, les moyens économiques disponibles restent très limités et les enclos
bâtis rudimentaires, voir insuffisants pour retenir les animaux. Les espèces choisies sont
résistantes au climat madrilène; il s'agit surtout d'herbivores et de granivores, ce qui rend la
manutention moins chère. Les animaux sont envoyés par les correspondants du Muséum dans
toutes les régions d'Espagne ou par les diplomates en déplacement dans d'autres pays,
notamment en Amérique Latine. Des nombreux achats sont également réalisés en France. Par
l'intermédiaire d'Albert Geoffroy Saint-Hilaire, le Jardin d'Acclimatation du Bois de Boulogne
expédie en Espagne des zébus, des cerfs asiatiques, des cygnes noirs, des bernaches et de
nombreuses variétés domestiques de lapins, de brebis, de cochons, de pigeons ou de canards
(21). Mis à part le Jardin, le principal fournisseur à Paris est le commerçant Bara, qui gère un
magasin spécialisé en volailles et petit gibier installé sur le boulevard Saint-Denis (22).
Le jardin d'acclimatation madrilène est ouvert au public gratuitement et les visiteurs
disposent d'un guide imprimé pour la visite, ce qui montre bien la dimension pédagogique du
projet (23). Le texte, quelques photos et aquarelles conservés dans les archives du Muséum à
Madrid, permettent aujourd'hui d'avoir une idée précise de la nature de l'installation (24).
Dans le jardin, il y avait des porcheries destinées aux sangliers, aux pécaris, aux cochons
vietnamiens et à une étrange variété de cochon créole cubain. Un lac artificiel constituait le
domaine des oiseaux aquatiques. Une généreuse représentation d'espèces ibériques, comme le
colvert, le canard pilet, le canard siffleur, le canard souchet, les tadornes de Belon et casarca
ou les oies cendrée et rieuse, partageait l'installation avec des espèces exotiques comme les
cygnes noirs et muets, les oies du Canada, de Gambie ou d'Égypte, les bernaches, les canards
mandarins et carolins. Le parc appelé « des ruminants » hébergait en même temps des espèces
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d'oiseaux coureurs, comme les autruches et les émeus, et des mammifères de grande taille
comme les kangourous, les gazelles, les zébus et les chèvres d'Angora. Le guide évoque aussi
un poulailler rempli de pintades, de cailles, de perdrix et de nombreuses variétés de coq. Pas
loin de là, des clapiers pour les lapins et les cochons d'Inde et des volières destinées aux
faisans, aux paons et aux pigeons et tourterelles.
Au sein de la Société, Ramón de la Sagra est, sans aucun doute, le plus actif des
membres espagnols et le seul à détenir des postes de responsabilité à Paris. Il dirige la
commission nommée en 1854 pour étudier l’acclimatation de la chèvre d’Angora (25), et plus
tard, en 1859, intègre une commission chargée de rédiger des instructions pour les projets
d’acclimatation dans les Antilles (26). Bien qu'orienté vers l’agronomie, il fait preuve d’une
grande versatilité et ses collaborations traitent fondamentalement de sujets intéressant la
zoologie. Un total de six articles vont paraître dans la période étudiée.
Dans un rapport sur l’acclimatation de la chèvre d’Angora (27), de la Sagra montre sa
rigueur scientifique en demandant une méthode propre à l’acclimatation et, une fois abordé le
problème de l’approche méthodologique, propose un plan d’action pour réussir
l’acclimatation en Europe de cette race. En Mai 1854, il publie une note sur la qualité de la
soie produite par le bombyx madruno, un papillon du Mexique peu connu encore (28). La
même année, il diffuse une note sur la présence historique du zèbre en Espagne (29), appuyant
son récit sur des documents datés de 1756-57 trouvés à Madrid. En dépit de l’originalité d’une
telle idée, contestée par Graells dans une lettre lue à la Société en séance du 16 Février 1855,
l’article souligne l’activité historiographique développée par l’auteur qui dépouille les sources
anciennes de la zoologie espagnole. En 1857, il publie un rapport sur l’introduction de la
pisciculture en Espagne (30), dans lequel il insiste sur l’intérêt de l’acclimatation pour le bienêtre de la population. Finalement, en 1859, il envoie en deux parties un long article consacré
aux espèces zoologiques et botaniques de l’île de Cuba, susceptibles d'être acclimatées dans
d’autres régions (31). La première partie est consacrée aux conditions climatiques et aux
animaux, et la deuxième partie est dévouée aux végétaux et aux considérations générales.
Des communications ponctuelles d’autres membres espagnols ont été faites à la
Société. Ainsi, Reinoso, chimiste résidant à La Havane, publie en 1856 une note sur l’histoire
de la pisciculture (32). En 1859, Pellón y Rodríguez, agronome à Madrid, diffuse en deux
parties l’extrait d’un mémoire sur les plantes saccharines (33).
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Projets d’acclimatation menés avec le concours de l’Espagne.
La première référence à la Société dans la correspondance étudiée à Madrid est une
lettre datée du 6 Avril 1854 (34). Dans ce document, à peine présentée la formation de la
nouvelle société savante, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire énumère déjà quelques expériences
précises d’acclimatation envisagées : « Grâce à cette puissante organisation, notre influence
est déjà grande, et voici déjà demandés plusieurs espèces d'animaux, Alpagas, Chèvres
d'Angora, Moutons à longue laine, Pintades à joues bleues, Colins, Oies d'Égypte, qui vont
arriver en nombre par nos soins. Nous vous ferons participer très volontiers à ces richesses,
si vous avez des localités convenables ». D’ailleurs, dans le paragraphe suivant, Geoffroy
Saint-Hilaire fait une demande explicite à Graells : « Quand vous aurez reçu nos statuts, liste
de membres etc., ou même avant, si vous le croyez pouvoir à l'aide des renseignements que je
vous ai donnés, tâchez de nous obtenir des Kangourous. A l'appui de notre demande, veuillez
rappeler qu'une partie au moins de ceux qui sont à Madrid, viennent de Kangourous élevés à
Rosny, par les soins de M. Florent Prévost, membre de la Société, et donnés par Mme la
duchesse de Berry à la reine d'Espagne Marie Christine. » (35).
Les kangourous font donc l’objet de la première coopération entre Madrid et Paris et
un couple de l’espèce Macropus giganteus est finalement offert à la Société par l'intendant
général de la maison royale espagnole en juin 1856 (36). Aucun accusé de réception n’a été
trouvé, mais le couple de marsupiaux est bien arrivé à destination, car il est répertorié à la fin
du troisième tome des Bulletins, parmi les animaux vivants offerts à la Société (37). D’autres
espèces vont bientôt intéresser la Société et sa délégation à Madrid. Les références à
l’acclimatation des vers à soie, des chèvres d’Angora, des camélidés de l’Amérique du Sud,
ou des moutons Mérinos, se font de plus en plus fréquentes dans la correspondance étudiée.
Les deux dernières expériences vont retenir notre attention.
Une première citation du troupeau « de lamas » propriété du Roi est faite dans un
brouillon de lettre écrit par Graells le 3 Septembre 1857 (38). Plus tard, le délégué sollicite
une récompense de la Société pour le souverain, qui a accompli l’introduction d’un troupeau
« d'alpagas » en Espagne (39). Cette apparente confusion entre lamas et alpagas suscite
l’inquiétude de Geoffroy Saint Hilaire qui, tout de suite, demande d’avantage d’information
sur les caractéristiques des animaux (40). A la demande du président, le délégué fait une
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description très détaillée du troupeau (41). Il commence par résumer les péripéties du
parcours des animaux à travers La Havane, Cadix, Alicante, Valence et Madrid, jusqu’à sa
destination définitive au Palais Royal d’Aranjuez. Seuls, deux animaux sur un total de 13
individus meurent lors du voyage, ce qui démontre leur résistance. Le récit se poursuit par une
description de la composition du troupeau (42), mais aucune référence n’est faite du nombre
exacte de lamas et d'alpagas. D’après Graells, les deux espèces sont présentes, bien que leurs
traits morphologiques soient en train de s’abâtardir, car les animaux partagent tous le même
enclos, ce qui facilite les accouplements hybrides. Le courrier adressé à la Société inclut des
échantillons de laine et trois photographies, ce qui constitue un exemple précoce de l’emploi
de cette technique à l’appui de la réflexion scientifique. En annexe, une liste de données
morphologiques intéressant les individus photographiés est également fournie. Les mesures
prélevées sur les animaux sont très variées, de la hauteur au niveau du garrot à la longueur
totale du corps. Graells semble avoir convaincu la Société, car, en 1859, le Roi d’Espagne est
décoré d’une médaille d’or pour avoir mené à terme l’introduction d’un troupeau de lamas et
d'alpagas en Europe. À partir de ce moment, l’acclimatation des camélidés de l’Amérique du
Sud devient l’un des principaux projets d’acclimatation développés par Graells à Madrid (43).
L’achat d’un troupeau de moutons Mérinos de la race Graux de Mauchamp, destiné
aux bergeries royales de l’Escurial, sert à illustrer l’étendue économique des actions gérées
par la Société. D’Éprémesnil, le secrétaire général, envoie à Madrid des étoffes tissées avec la
laine de ces moutons, pour être offerts à la Reine d’Espagne. Graells fait présent des objets
référés aux souverains espagnols qui montrent un vif intérêt (44). Outre les remerciements
adressés à Graux, éleveur, et à Davin, manufacturier textile responsable de la fabrication des
tissus, la Reine acquiert un petit nombre de moutons. La race est donc introduite en Espagne,
dans le dessein d’améliorer les races ovines espagnoles (45). Graells joue le rôle
d’intermédiaire entre la Couronne et la Société et c’est lui qui va s’occuper des détails de
l’achat. Six brebis et deux béliers, tous âgés de deux ans, de la race la plus pure sont acquis.
Pour satisfaire la demande des souverains espagnols, une commission est nommée à Paris,
afin de mener à bien l’opération (46). Les animaux sont envoyés par la route de Bayonne et
leur arrivée en bon état est communiquée par une dépêche télégraphique (47). Les animaux
sont présentés aux souverains en même temps que deux châles écossais, dédiés par Davin à la
Reine, et quelques tissus faits avec la laine des lamas d’Aranjuez. Reconnaissants, les
souverains décident d’honorer Davin du titre de « Manufacturier des étoffes de soie et de
laine de la Maison Royale d’Espagne, honneur qui lui permettra de mettre à sa manufacture
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les armes royales d’Espagne et qui lui donnera en France la préférence sur tout autre de
travailler pour S.S.M.M. » (48).
Quelques réflexions sur le rayonnement international de la Société
Les constatations faites dans cet article vont à l’encontre de l’idée largement répandue
de l'isolement scientifique de l'Espagne pendant le XIXe siècle. D’ailleurs, la délégation à
Madrid participe à la plupart des recherches privilégiées par la Société et les résultats obtenus
semblent être à la hauteur des attentes. L’autorité de Graells est reconnue par ses
interlocuteurs. Outre Geoffroy Saint-Hilaire, la correspondance étudiée atteste de ses relations
scientifiques avec Barthélemy de Lapommerage, directeur du Muséum d’histoire naturelle de
Marseille, ou avec Guérin-Ménéville, entomologiste et secrétaire du Conseil de la Société.
Ramón de la Sagra est largement reconnu dans les cercles savants à Paris : parmi ses
collaborateurs scientifiques figure Alcide d’Orbigny, auteur des chapitres consacrés aux
mollusques (49) et aux oiseaux (50) dans l’ouvrage Histoire Physique, Politique et Naturelle
de l’île de Cuba, coordonné par le scientifique espagnol.
La lecture de la correspondance montre bien que, malgré sa vocation internationale, la
Société ne parvient pas à franchir le contexte national. Certes, Paris récompense les tentatives
menées en Espagne et facilite par exemple l’achat des moutons, mais la plupart des projets
sont gérés de façon unilatérale, sans aucune ingérence d’autrui. L’exemple du manufacturier
Davin est à ce titre très parlant. Son travail, d’une très grande qualité, est promu par la Société
en Espagne et récompensé par la Couronne. Cette décoration prend la forme du titre de
“Manufacturier des étoffes de soie et de laine de la Maison Royale d’Espagne”, ce qui lui
donne la préférence sur tout autre pour travailler en France au service des souverains
espagnols. Il n’est cependant pas question de lui accorder le même privilège en Espagne. La
Société constitue un forum international de discussion dont Graells profite pour obtenir la
reconnaissance de l’Espagne comme pionnière en matière d’acclimatation, une revendication
qui devient un sujet récurrent pour le délégué (51). Cette attitude est tout à fait en accord avec
le renouveau de la pensée historiciste sur laquelle les états européens voulaient bâtir leurs
fondements. Le caractère fortement nationaliste de l’organisation se fait de plus en plus
évident au fur et à mesure que l’équilibre politique européen varie. La réflexion scientifique
ne constitue qu’une petite partie de l’élan de la Société et le contexte philosophique d’entente
ne réussit pas à l’emporter sur les intérêts politiques ou économiques. L’histoire de la Société
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cède progressivement la place à l’histoire des différentes délégations.
En France, la Société abandonne progressivement les questions relatives à
l’acclimatation pour s’intéresser aux problèmes concernant la conservation de la nature.
Aujourd’hui, la Société Nationale de Protection de la Nature et d’Acclimatation de France,
toujours la même association créée en 1854, a changé d’objectifs. Elle affiche pour mission de
protéger les milieux naturels et les espèces sauvages, et d’œuvrer pour une meilleure prise en
compte du patrimoine naturel à travers la gestion d’espaces naturels et l’action éducative. Elle
intègre un public divers, sensible aux problèmes de préservation du milieu naturel, et se place
dans la même tradition qui est de rendre accessibles à la société toute entière les débats et les
procédures jadis réservés aux scientifiques. En Espagne, la délégation a joui d’une courte
existence. En 1867, un remaniement institutionnel au Muséum met fin à la période Graells. Le
délégué est destitué de son poste de directeur, et le jardin d’acclimatation est scindé du
Muséum et placé sous la direction de Pérez Arcas (52). Les projets de l’ancien directeur sont
relégués au deuxième plan et le programme de l’acclimatation entame un déclin qui va se
prolonger jusqu’à la fermeture du jardin en 1871. Après sa cessation, le projet de Graells n’a
pas été repris par ses disciples, et les idées qui animaient la délégation en Espagne n’ont pas
été réorientées vers la conservation ou un autre domaine.
Notes
(1)Allocution de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, président de la Société zoologique
d’acclimatation, dans la réunion préparatoire du 20 janvier 1854. Bulletin de la Société
zoologique d’acclimatation. 1854, p. VII-XIV.
(2)Claude Blanckaert, « Les animaux « utiles » chez Isidore Geoffroy Saint-Hilaire : la
mission sociale de la zootechnie », Revue de synthèse, 1992, Tome CXIII, n° 3-4, p. 347-382.
(3)H. de Jonquières-Antonelle, « Note sur la destruction par l'homme de quelques espèces
animales qui lui sont utiles », Bulletin de la Société impériale zoologique d'acclimatation.
1857, p. 79-90 ; L. Girou de Buzareingues, « Note sur la conservation des oiseaux
insectivores », Bulletin de la Société impériale zoologique d'acclimatation. 1857, p. 263-265.
(4)J. Cloquet, « Note sur les moyens de détruire les serpents », Bulletin de la Société
impériale zoologique d'acclimatation. 1859, p. 200-201 ; Moreau de Jonnès, « Utilité de
l'introduction à la Martinique d'un animal destructeur du serpent fer-de-lance », Bulletin de la
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Société impériale zoologique d'acclimatation. 1859, p. 468-469.
(5)L. A. Gosse, «Des mœurs et des habitudes de l'Autruche », Bulletin de la Société impériale
zoologique d’acclimatation. 1857, p. 21-37 ; Barthélemy-Lapommeraye, « Sur la
reproduction du Hocco », Bulletin de la Société impériale zoologique d’acclimatation. 1858,
p. 483-484.
(6)Règlement et liste des membres. Bulletin de la Société zoologique d’acclimatation. 1854,
p. XV-XXXVIII.
(7)Ibid
(8)Bulletin de la Société impériale zoologique d’acclimatation. 1855, p. XXI-XLVII.
(9)Cette correspondance est conservée dans les archives du Muséum d'Histoire Naturelle de
Madrid (AMNCN).
(10)Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1855, p. 147-151.
(11)Santiago Aragon, El zoológico del Museo de Ciencias Naturales. Monografías del Museo
Nacional de Ciencias Naturales 21. CSIC, 2005, Madrid, 235 pages.
(12)Santiago
Aragon,
« Le
rayonnement
international
de
la
Société
zoologique
d'acclimatation : participation de l'Espagne entre 1854 et 1861 », Revue d'Histoire des
Sciences 58 (1), 2005, p. 169-206.
(13)AMNCN327/001. Le contenu de cette lettre est présenté à la Société en séance du 16
Février 1855. Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1855, p. 147-151.
(14)Dans un document lu à la Société lors de la séance du 9 avril 1858, Graells annonce que
tous les journaux espagnols ont rendu compte de la séance solennelle du 10 Février. Bulletin
de la Société impériale d’acclimatation. 1858, p. 214-232. Lors de la séance du 14 décembre
1860, est présenté le numéro du 24 novembre du journal madrilène La America, Crónica
hispano-americana, qui contient un long article dans lequel Graells fait connaître l'heureux
succès obtenu dans les Jardins du Buen-Retiro, où la reproduction de l'autruche a eu lieu.
Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1860. Extrait des procès-verbaux des
séances générales de la Société.
(15)Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1854, p. 32-37. En 1856, de la Sagra
propose à la Société de donner une très grande publicité au questionnaire relatif au nandou, en
le faisant insérer dans El Eco hispanoamericano. Bulletin de la Société impériale
d’acclimatation. 1856, p. 193-206.
(16)Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1861. Liste des membres admis.
(17)AMNCN330/002 : « N'auriez vous pas en particulier quelqu'un de vos Ambassadeurs ou
Consuls ou voyageurs qui, à l'étranger, aient rendu des services à l'acclimatation, et puisse
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être convenablement nommé membre honoraire? » (souligné dans l’original).
(18)Bulletin de la Société impériale zoologique d’acclimatation. 1855. Extrait des procèsverbaux des séances générales de la Société, p. 147-171.
(19)Bulletin de la Société impériale zoologique d’acclimatation. 1855, p. 109-116.
(20)Agustín Barreiro, El Museo Nacional de Ciencias Naturales (1771-1935), Aranjuez,
Ediciones Doce Calles, 1992, p. 254.
(21)AMNCN316/016
;
AMNCN320/015
;
AMNCN323/002-005,
007,
008
;
AMNCN320/016 et 017.
(22)AMNCN316/009
(23)Mariano de la Paz Graells, El Jardín Botánico y Zoológico de Madrid. Paseo instructivo
y recreativo para todos. Imprenta de Alejandro Gómez Fuentenebro, Madrid, 1964, 84 pages.
(24)Santiago Aragon,. « El Jardín Zoológico de Aclimatación de Madrid. Iconografía de un
parque olvidado », Madrid Histórico 16, 2008, pp. 78-83.
(25)Note sur la Chèvre d’Angora, par M. Sacc. Professeur à la Faculté des Sciences de
Neuchâtel (Suisse). Bulletin de la Société zoologique d’acclimatation. 1854, p. 21-22.
(26)Bulletin de la Société impériale zoologique d’acclimatation. 1859. Extrait des procèsverbaux des séances générales de la Société, p. 587-609.
(27)Rapport sur un projet d'acclimatation des chèvres dites d'Angora, par M. Ramón de la
Sagra. Bulletin de la Société zoologique d’acclimatation. 1854, p. 23-30.
(28)Note sur les cocons de Bombyx madruno, par M. Ramón de la Sagra. Bulletin de la
Société zoologique d’acclimatation. 1854, p. 154.
(29)Note sur l'existence du Zèbre en Espagne dans une époque reculée, par M. Ramón de la
Sagra. Bulletin de la Société zoologique d’acclimatation. 1854, p. 402-405.
(30)Introduction de la pisciculture en Espagne, par une commission composée de MM. N.
Casas, Aug. Pascual et Ramón de la Sagra, rapporteur. Bulletin de la Société impériale
zoologique d’acclimatation. 1857, p. 438-442.
(31)Énumération des espèces zoologiques et botaniques de l'île de Cuba utiles à acclimater
dans d'autres régions analogues du globe. Par M. Ramón de la Sagra. Bulletin de la Société
impériale zoologique d’acclimatation. 1859, p. 169-184 ; Suite et fin. Bulletin de la Société
impériale zoologique d’acclimatation. 1859, p. 237-251.
(32)Note pour servir à l'histoire de la pisciculture, par M. Alvaro Reynoso. Bulletin de la
Société impériale zoologique d’acclimatation. 1856, p. 30-32.
(33)Extraits d'un mémoire sur les plantes saccharines appelées Sorgho de Chine, Holcus
saccharatus, africain et tartare, par Don Julian Pellón y Rodriguez. Bulletin de la Société
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impériale zoologique d’acclimatation. 1859, p. 63-83 et 123-131.
(34)AMNCN327/002
(35)Ibid. Une référence aux kangourous de Madrid est faite par Isidore dans son ouvrage de
1861 Acclimatation et domestication des animaux utiles. Paris. La Maison Rustique p. 75.
L'historique des kangourous de la maison royale espagnole est aussi retracé par Graells dans
son article « Sur l'acclimatation des animaux en Espagne », Bulletin de la Société impériale
zoologique d’acclimatation. 1855, p. 109-116 ; et par Florent Prévost, aide-naturaliste de
zoologie, chargé de la ménagerie du Muséum, dans son article : « De l’acclimatation du
Kangourou », Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1854, pp. 53-55.
(36)Bulletin de la Société impériale d’acclimatation. 1856. Extrait des procès-verbaux des
séances générales de la Société, p. 305-318.
(37)État des animaux vivants, plants, graines et semences de végétaux, objets de collection,
produits industriels, modèles et objets d’art, donnés à la Société impériale zoologique
d’acclimatation du 1er Janvier au 31 Décembre 1855. Bulletin de la Société impériale
zoologique d’acclimatation. 1855, p. 609-615.
(38)AMNCN328/012
(39)AMNCN328/014
(40)AMNCN328/016.
(41)AMNCN328/19.
(42)Deux mâles, sept femelles (dont trois pleines) et quatre juvéniles.
(43)AMNCN324/008.
(44)AMNCN330/005.
(45)AMNCN330/013.
(46)Rapport sur la race Mérinos soyeuse de Mauchamp au nom de la Commission chargée de
l’acquisition et de l’expédition d’un petit troupeau Mérinos soyeux destiné à être envoyé à S.
M. le Roi d’Espagne. Par M. Frédéric Davin, manufacturier. Bulletin de la Société impériale
zoologique d’acclimatation. 1859, p. 552-558.
(47)Bulletin de la Société impériale zoologique d’acclimatation. 1859, p. 438-439.
(48)AMNCN330/022.
(49)Bernard Métivier, « Alcide d’Orbigny malacologue », in Alcide d’Orbigny. Du Nouveau
Monde… ou passé du monde. Muséum National d’Histoire Naturelle-Nathan, Paris, 2002, pp.
29-34.
(50)Jacques Cuisin, « D’Orbigny, ou le voyage d’un ornithologiste », in Alcide
d’Orbigny. Du Nouveau Monde… ou passé du monde. Muséum National d’Histoire
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Naturelle-Nathan, Paris, 2002, pp. 51-55.
(51)AMNCN327/001; AMNCN329/011.
(52)Agustin J. Barreiro, El Museo Nacional de ciencias Naturales (1771-1935),
Ediciones Doce Calles, Aranjuez, 1992, pp. 257-262, et 270-271.
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