Geneva, 16 January 2013

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Geneva, 16 January 2013
Genève, le 17 janvier 2013
A tous les affiliés d’IndustriALL Global Union
Mexique - Journées d’action mondiale
du 18 au 24 février 2013
Chers et Chères Collègues, affiliés d’IndustriALL Global Union,
Le Comité exécutif’ d’IndustriALL Global Union lors de sa réunion des 12 et 13 décembre
derniers a pris l’engagement d’une mobilisation internationale en faveur des droits syndicaux
au Mexique pendant la semaine du 18 au 24 février 2013.
La date marque l’anniversaire du terrible accident de la mine de Pasta de Conchos de 2006
qui a tué 65 mineurs. Le refus du gouvernement mexicain et de l’employeur, Grupo Mexico,
de procéder à la récupération des corps des 65 mineurs qui restent ensevelis est largement
reconnu comme une tentative pour cacher les causes réelles de la catastrophe et
l’inadéquation des secours.
Les 65 mineurs de Pasta de Conchos, tués par « homicide industriel », symbolisent la
complicité régnant au Mexique entre gouvernement et employeurs pour enfreindre
quotidiennement les droits les plus fondamentaux des travailleurs.
La violation systématique des droits des travailleurs a lieu dans tous les secteurs d’industrie
et toutes les régions du Mexique. Le mouvement syndical international se mobilise chaque
année en février pour informer ses adhérents et le monde politique dans les différents pays
du besoin de changement.
Durant des Journées d’Action à venir, nous espérons que vous rendrez à nouveau visite à
l’Ambassadeur du Mexique dans votre pays et solliciterez des actions concernant :
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La plainte n° 2694 actuellement devant le BIT sur les Contrats de Protection
La justice à Pasta de Conchos
Le rejet des récentes réformes réactionnaires de la législation du travail
Les autres formes d’action que vous pouvez mener comprennent des mobilisations, des
activités de conscientisation et l’envoi de courriers au nouveau Président mexicain Enrique
Peña Nieto. Veuillez nous tenir informés de ce que votre syndicat à l’intention de faire pour
marquer les Journées d’Action et nous envoyer photos et compte-rendus de vos actions à
[email protected] et [email protected].
Des espoirs se font jour au sein du pays quant à des changements positifs que le nouveau
gouvernement de Peña Nieto pourraient apporter en faveur des travailleurs et leurs
syndicats. L’appel international de févier y fera écho.
M. Peña Nieto doit intervenir pour qu’un retour rapide et en toute sécurité du Secrétaire
général de Los Mineros Napoleon Gomez Urrutia, également membre du Comité exécutif
d’IndustriALL, puisse avoir lieu en provenance du Canada où il est en exil à la suite de
fausses accusations lancées par le régime sortant de Calderón. M. Peña Nieto doit
également intervenir pour ramener la paix et la justice dans le cadre de grèves
déterminantes dans les mines de Grupo Mexico à Sombrerete, Cananea et Taxco où
l’entreprise force les membres de Los Mineros à la grève depuis plus de cinq ans.
Le syndicat des électriciens SME se bat toujours pour la réintégration de plus 16.500
travailleurs et travailleuses à Mexico City après un jugement en leur faveur pris par la Cour
Suprême.
Des membres d’IndustriALL dans les secteurs de l’énergie, du pétrole, du verre, de la
chaussure et de l’automobile comptent aussi sur l’intervention du gouvernement pour mettre
fin à des attaques injustifiées des employeurs qui préfèrent mettre en place des contrats de
protection avec des syndicats jaunes et laisser de côté le système de relations sociales afin
de pouvoir continuer à exploiter leur main d’œuvre.
Il est temps pour les autorités mexicaines de se conformer aux recommandations du Comité
de la liberté syndicale du BIT, approuvées par le Conseil d’Administration de l’OIT en juin
dernier et qui appellent le gouvernement mexicain à examiner la question des contrats de
protection.
Le Comité du BIT « exprime le ferme espoir que le dialogue social (soit) instauré avec les
organisations de travailleurs et d’employeurs nationales les plus représentatives ainsi
qu’avec les six organisations plaignantes et celles qui ont appuyé la plainte. » peut-on lire
dans les recommandations du Comité, ajoutant qu’il s’attendait « à constater, dans un avenir
proche, la mise en place de mesures législatives et d’un autre ordre visant à renforcer la
protection contre les pratiques antisyndicales et contraires à la négociation collective. »
L’ONG finlandaise de recherche et d’étude Finnwatch, qui se penche sur la responsabilité
sociale des entreprises, a publié le mois dernier un rapport en collaboration avec les
syndicats finlandais qui révèle que plusieurs entreprises finlandaises restreignent le droit de
leurs travailleurs à adhérer à des organisations ou à en former librement au Mexique. Ce
faisant, ces entreprises vont à l’encontre de leurs propres codes de conduite et violent les
droits de l’homme.
La multinationale d’équipement automobile d’origine finlandaise PKC a licencié 122
syndicalistes dont l’ensemble du Comité exécutif de la section 307 de Los Mineros de
Ciudad Acuña (http://www.industriall-union.org/fr/greve-de-la-faim-chez-pkc-au-mexique ).
Cette attitude antisyndicale agressive constitue des représailles à leur syndicalisation.
Solidairement,
Jyrki Raina, Secrétaire général
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