Fiche activité

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Fiche activité
DECOUVERTE DU FILM
MOTS CLES
EN AMONT
EN SALLE AVANT
LA PROJECTION
 Fête profane / fête sacrée
 faire peur/faire rire
 le monstre / la différence
 à la croisée de deux genres : la comédie musicale et le cinéma fantastique
 le rêve/le cauchemar
 le mythe de Frankenstein
Connaître la fête d’Halloween : où est-elle traditionnelle ? comment se déroule-telle ? quel est son sens ?
Regarder les affiches du film pour en imaginer quelques caractéristiques : film d’animation, le sentiment amoureux y figure, une
ambiance particulière s’en dégage (cauchemar ?) à cause de certains éléments à inventorier (la nuit, le visage de Jack, les nuages,
etc.)
Imaginer quelques scénarios à partir de ces images.
Prévenir les plus jeunes que ce film peut faire un peu peur au début, mais que très vite on se rend compte qu’il cherche surtout à
faire rire…
Juste avant la projection : Peut-être certains ont-ils déjà vu ce film puisqu’il est déjà passé à la télévision. Mais le voir au cinéma est
bien différent. Nous essaierons de voir en quoi à l’issue du film. Présenter ce film en rappelant qu’il date de 1993 et que deux
personnes en sont les auteurs, Tim Burton et Henry Selick. Tim Burton a réalisé d’autres films que certains peuvent avoir vus, comme
Charlie et la chocolaterie, Les noces funèbres ainsi que, dernièrement, une autre version d’Alice que celle vue par les élèves de cycle
2.
Le réalisateur tient ces propos : « Il fallait qu’on ait l’impression d’un livre dépliant ou comme une illustration dans laquelle on a
l’impression de plonger. » Qu’est-ce qui pourrait provoquer cette impression ?
Pour les plus jeunes : se rappeler du maximum de personnages.
Pour les plus âgés : Dans ce film, qui sont vraiment les monstres ?
Juste après la projection : Recueillir les impressions, le ressenti des enfants qui désirent s'exprimer.
Que pensez-vous de Monsieur Jack ? En quoi ce personnage peut-il être ressenti comme positif ?
Un mini-débat peut-être lancé : pourquoi selon vous le réalisateur a-t-il choisi d’utiliser des marionnettes, et employé la technique de
l’animation, plutôt que de faire jouer des comédiens ?
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L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK- TIM BURTON & HENRY SELICK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2012 2013 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN
NOTIONS
MOTS-CLES

Genre
Fiction, documentaire, film
d’animation, science-fiction,
fantastique, policier, comédie,
burlesque, dramatique, péplum,
western, polar, road-movie, film
d’horreur, film d’aventures…
PROPOSITIONS D’ACTIVITES POUR LES FAIRE EMERGER ET LES CONSTRUIRE
Représenter la fête :
La fête, qu’elle soit profane ou religieuse, constitue un événement symbolique souvent
ritualisé qui soude les individus au sein d’un groupe, d’une ethnie, d’une société. On
pourra en découvrir des représentations nombreuses dans le cadre de l’enseignement
de l’histoire des arts en s’appuyant sur le dossier La fête en peinture constitué à votre
intention dans le DVD pédagogique. Il fait apparaître la richesse des approches en
termes historiques comme en termes de civilisation.
Tim Burton a pris appui sur un poème anglais très célèbre pour bâtir la trame du
scénario et le proposer au réalisateur : en pratiquant le détournement, il a créé une
fête imaginaire qui s’est traduite par une histoire… en images (dossier dessins anciens
de Tim Burton ainsi que les croquis). On pourra découvrir le poème initial et ce qu’il en
a fait, en adaptant sa lecture, dans le dossier DOCUMENTS FILM dans lequel beaucoup
d’images en présentent la réalisation.
Parmi les artistes qui ont influencé Tim Burton, il paraît probable que Jérôme Bosch a
exercé une fascination déterminante, tant certains personnages ressemblent aux
représentations faites des siècles plus tôt. Un autre peintre du Moyen-âge a très
largement traité la fête dans ses tableaux), il s’agit de Pieter Brueghel l’ancien (tout
comme son fils, dont un de ses tableaux trop peu connu repose exactement sur le
même principe scénaristique que le film, à savoir le conflit entre fête sacré et fête
profane ! Le combat du Carnaval et du Carême, sous l’alibi de la fête, visait sans doute
davantage la violence de l’opposition entre Catholiques et Luthériens.
Comme Tim Burton, les élèves peuvent imaginer une fête qui serait un détournement
d’un événement qu’ils connaissent, en en donnant les caractéristiques qu’ils
souhaitent, nécessairement décalées de celles attendues… comme d’autres artistes
l’ont fait dans le passé : ainsi le carnaval des animaux de Camille Saint Saens que l’on
peut classer dans les comédies musicales là encore, pour la version qu’en a faite Walt
Disney, dans Fantasia (nouvelle version, final). Cela peut se traduire par des
productions d’ampleur variée :
 Réalisation d’une affiche pour avertir de l’événement
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L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK- TIM BURTON & HENRY SELICK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2012 2013 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN


Couleur - lumière
Image
 Noir et blanc, couleurs, contraste,
symbolique des couleurs, climat,
impressions visuelles, pouvoir
expressif…
 Eclairage chaud/froid,
intensité/variation de lumière, clairobscur, montré/caché,
climat/ambiance, influence sur la
perception personnage/scène…
 Composition de l’image : équilibre des
formes, masses, volumes, points forts
; symétrie/ dissymétrie, lignes,
perspectives, organisation sujet,
personnage/décor…
 Cadrage : sens du mouvement,
positionnement harmonieux, sens du
regard du personnage…
 Plans : Plan d’ensemble, plan moyen,
plan rapproché (plan américain, taille,
poitrine), gros plan…
 Angles et profondeur : Plongée /
contre-plongée, vue frontale, 1er
plan, arrière-plan, profondeur de
champ…
Réalisation d’une plaquette d’invitation
Ecriture d’un article journalistique relatant la fête imaginaire, avec ou sans la
présence de personnages issus du cinéma ou de la littérature, avec photo de
reportage à l’appui !
Pour conduire cet atelier, des documents sont réunis ici.
Décors terrifiants :
Les décorateurs ont fait le choix de réaliser des décors très opposés entre Noël-ville et
Halloween-ville. Les caractéristiques de de ces deux espaces narratifs sont inventoriés
dans la fiche Notions qui accompagne cette fiche d’activités. Les élèves pourront
comparer les images de ces deux espaces en prenant appui sur les deux dossiers prévus
à cet effet (Noël ville, Halloween-ville). Les références citées dans la fiche Notions
peuvent nourrir des rencontres sensibles et l’enseignement de l’histoire des arts
(expressionnisme allemand dans l’art, au cinéma, futurisme). Connaître les étapes de la
création du décor du film, ses dimensions étonnantes, paraît aussi intéressant
Comme Tim Burton, les élèves peuvent se saisir d’une histoire, d’un récit, à détourner,
à transformer, de façon à générer des effets différents voire opposés. Attention,
certains contes sont plus faciles à transposer que d’autres, aussi est-il judicieux de
préférer un récit assez simple, à la structure solide, comprise de tous. Autre conseil : il
est difficile de poursuivre plusieurs buts de création en même temps, si l’on souhaite
que le travail fourni soit de qualité. Préférer alors, pour ce projet, des personnages déjà
existants (à habiller, transformer si besoin) pour se concentrer sur les décors, leur
traitement, leur mise en valeur. A ce titre, les commentaires faits par les techniciens
sont éclairants : ils permettent de mesurer combien chaque professionnel est précis.
D’évidence, comme pour un autre projet proposé, la lumière et la création des ombres
tiennent une place conséquente. Pour les plus grands, les effets magiques liés à la
technique de l’animation peuvent être prévus, en référence à la référence historique
dans le domaine, le cinéma de Méliès, dont des extraits vidéo vous sont proposés dans
le DVD.
Pour mener à bien ce projet, des supports vous sont proposés ici.
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L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK- TIM BURTON & HENRY SELICK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2012 2013 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN
Mouvements
caméra
Bande-son
 Plan fixe, travelling latéral/avantarrière, panoramique, caméra portée,
zoom, caméra objective/subjective,…
 Voix, musique, ambiance, effets
sonores,
 Paysage sonore, écriture sonore,
 Sons synchros / postsynchronisés, sons
directs, voix off, voix intérieure,
 VO, VF, version internationale
 Sons réalistes, sons dramaturgiques
 Silence
L’apprenti-réalisateur :
La prouesse technique que représentent de tels mouvements de caméra en cinéma
d’animation est difficilement appréhendable par les élèves de primaire. Pour autant,
l’approfondissement d’une séquence avec un découpage des mouvements de caméra
lié aux sensations que l’on éprouve, avec des verbes simples qui les traduisent (glisser,
plonger, traverser, osciller, freiner…), « être comme sur un tapis volant », etc. permet
de bien percevoir la diversité et l’impact de ces choix essentiels du réalisateurs pour
capturer le regard du spectateur, instaurer une sensation de dynamisme, de vie,
d’énergie, en complet accord avec la bande son, qui constitue la colonne vertébral de
cette écriture. Choisir une séquence, pourquoi pas la première, comme le propose un
des documents relevés sur le net, apparaît la solution la plus adaptée. On pourra
découvrir ensuite les techniques employées pour permettre un réglage aussi précis,
grâce aux documents proposés dans le dossier DOCUMENTS FILMS, en particulier le
dossier TOURNAGE, le dossier ANIMATION ainsi que le dossier IMAGES COMMENTEES.
Un petit scénario simple de début de film fantastique peut être proposé aux élèves ou
inventé par eux, avec des effets donnés en contrainte : une arrivée dans un espace (une
boîte, une valise, une pièce sombre et réduite…) bizarre, mystérieux ou qui fait peur.
Comment générer cette impression de mystère ou de surprise ou de peur en quelques
mouvements de caméra ? Comment s’y prendre pour le préparer ? Les élèves pourront
découvrir des images du story-board du film avant d’essayer par eux-mêmes de réaliser
quelques dessins simples qui permettraient de définir les mouvements de caméra.
Ensuite, avec un pied photo, les élèves, par équipes, prennent les photos qui
correspondent au story-board et passent par la visionneuse en vitesse moyenne les
quelques clichés successifs.
Paysage sonore et comédie musicale :
Comme il est rappelé plus haut, le film a été construit à partir de la matrice des 12
chansons écrites et de la musique composée par Danny Elfman, complice de Tim
Burton. Dans le même dossier, les 6 premières chansons sont extraites. Elles peuvent
être lues, analysées, apprises, chantées, selon les projets et la programmation en
éducation musicale. Dans le domaine de l’histoire des arts, des liens s’imposent avec
deux monuments de l’histoire de la musique utilisé pour du cinéma d’animation, et
dont la thématique est proche de celle du film : La nuit sur le mont chauve de Modeste
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L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK- TIM BURTON & HENRY SELICK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2012 2013 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN
Moussorgski, la fête des sorcières magnifiquement mise en images dans Fantasia de
Walt Disney, ainsi que Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, dans le même
film.
Elaborer un paysage sonore qui génère la peur, l’angoisse, ou la joie, le dynamisme, est
à la portée des élèves de primaire. De la même manière que pour les arts visuels, on
recherchera des matériaux, des gestes, des combinaisons, jusqu’à, pourquoi pas, bâtir
une trame avec des évolutions, des progressions, des silences, des variations, des
rythmes, sur la base d’une histoire lue ou racontée. Ce matériau sonore peut
évidemment servir dans l’élaboration d’un montage photo à partir de réalisations
plastiques qui mettent en image cette histoire.
La comédie musicale peut être abordée par l’intermédiaire de la marionnette : il s’agit
de réaliser la marionnette de quelques monstres (sans doute par équipe, à partir de
sensations à générer, si nécessaire d’images extraites d’une part des œuvres
contemporaines ou plus anciennes, des œuvres de Jérôme Bosch, d’autre part des
vidéogrammes extraits du film, à choisir avant de réaliser une planche contact, ou en
prenant les images du dossier portraits terrifiants). Des tentatives de prises de vue
filmées à l’aide d’un portable ou d’une webcam, à partir d’une chanson du film,
peuvent être réalisées. Ce type de projet est bien entendu ambitieux, et nécessite une
écriture scénaristique. On pourra montrer aux élèves quelques images techniques de la
réalisation des marionnettes du film, ainsi de leur animation. Vous pouvez solliciter
l’aide du CPAV ou CPEM pour un tel projet, bien entendu.
Des supports sont prévus pour conduire ces projets, dans ce dossier.
Montage
 Créer une continuité/créer des effets.
 Plan, scène, séquence, plan-séquence.
 Montage chronologique, montage
alterné, montage parallèle, montage
métaphorique, raccord
champ/contre-champ, entrée/sortie
du cadre, raccord par association
d’idées/d’images/par masque naturel
Faire rire avec la peur :
Le réalisateur pose la question du regard et de l’altérité, en prenant appui sur le thème
du monstre, très présent au cinéma dans un genre que l’on nomme fantastique, qui
prend ses racines dans le cinéma le cinéma expressionniste ou dans le cinéma
futuriste… comme dans l’histoire des arts , jusqu’à la période moderne ou
contemporaine. Des dossiers sont constitués dans le DVD de façon à permettre une
vue d’ensemble avant d’aborder quelques œuvres en particulier, en peinture, en
sculpture ou dans le domaine des enluminures.
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L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK- TIM BURTON & HENRY SELICK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2012 2013 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN
 Rythme, unité dramatique et
narrative, linéarité ou pas.
 Temps réel / temps cinéma
 Transition : Fondu enchainé, flashback, fondu au noir, flou, volet…
Réalisation
 Les 5 questions : Qui ? Où ? Quand ?
Quoi ? Pourquoi ?
 Comment ? Mise en scène, casting,
direction d’acteurs
 Sujet = De quoi parle-t-on ?
 Angle = Que dit-on du sujet ?
Le parti-pris du réalisateur, de faire rire avec la peur pourra donner lieu à des projets
de natures variées :
 Réaliser des masques effrayants à partir d’un matériau uni (blanc ou noir) ou
recouvert de la même couleur neutre, en ayant pris connaissance de la
diversité de ses formes dans les pays du monde.
 En photographie, réaliser de soi ou des autres, seuls ou en groupe, des
portraits terrifiants, sans emploi de maquillages ou d’accessoires. Les élèves
découvriront les variables sur lesquels le photographe peut jouer, comme l’ont
fait les professionnels dans le film : utiliser la lumière et créer des ombres en
déplaçant les sources lumineuses, en faisant varier leur nombre, leur intensité,
leur proximité ; choisir un point de vue adapté (contre-plongée, le plus
souvent, ou demi-profil, jouer avec la verticalité) ainsi qu’un cadrage efficace
(choisir le bon plan cinématographique, ne pas hésiter à prendre des photos de
trois-quarts, de dos, ne prendre qu’une portion du sujet, ne pas négliger le
fond, adapter l’éclairage, s’il le faut l’aménager). Des vidéogrammes de
portraits terrifiants extraits du film peuvent servir de point d’appui pour une
rencontre sensible dans la seconde phase du travail. Pour regarder la totalité
du dossier imposant de vidéogrammes proposé dans le DVD pédagogique, on
peut se servir de la visionneuse windows ou, pour rechercher certaines images
en installant Picassa 3, disponible gratuitement sur navigateur Google.
 On pourra ensuite, si l’on souhaite conduire un projet plus ambitieux
débouchant sur une communication, comme réaliser le photo-montage
numérique (en utilisant le logiciel gratuit Xn View) d’une histoire terrifiante. La
contrainte en sera d’autant plus intéressante que le nombre d’images à réaliser
sera réduit ! Pour les cycles 2, on peut demander 5 images, pour les cycles 3,
limiter le nombre à 3 images qui se succèdent. L’histoire doit être
compréhensible !
Pour soutenir l’ensemble de ces propositions, des documents sont rassemblés ici.
Les passages soulignés renvoient grâce à des liens hypertextes à des documents proposés dans le DVD pédagogique du film réalisé par le coordonnateur. Ce support est réservé pour un usage strictement scolaire et
ne donne lieu à aucune reproduction ni diffusion, dans le cadre de la loi sur les droits d’auteur. Chaque enseignant engage sa responsabilité.
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L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK- TIM BURTON & HENRY SELICK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2012 2013 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN

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