Le carnaval des animaux - Théâtre La Coupole à Saint

Transcription

Le carnaval des animaux - Théâtre La Coupole à Saint
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SAISON
2012
2013
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
le carnaval des
animaux
Concert
DR
CAT. C ~ Durée : 1h00 sans entracte
/
mar 14.05.2013 ~ 19:30
Ensemble instrumental du Conservatoire de Saint-Louis
1
Dès 5 ans
SOMMAIRE
Séances scolaires
3
Résumé, distribution, biographie
3
S on époque
4
La musique de son époque
5
Sa musique
5
Le carnaval des animaux
6
Piste de travail
10
A nnexes
13
Lexique
18
Bibliographie et discographie
26
2
SÉANCES SCOLAIRES
Le carnaval des animaux / Mardi 14.05.2013 à 14h00
concert
Le carnaval des animaux / Mercredi 15.05.2013 à 14h00
concert
Le carnaval des animaux / jeudi 16.05.2013 à 10h00
concert
Le carnaval des animaux / jeudi 16.05.2013 à 14h00
concert
RÉSUMÉ
Cette œuvre est une suite musicale de 15 mouvements, composée par Camille SaintSaëns en 1886. Elle décrit en musique les allures, les mouvements du lion, du
kangourou, des poules, … Le programme comportera également des bagatelles pour
piano et le septuor de Saint-Saëns.
Les professeurs du Conservatoire de Saint-Louis sont accueillis au théâtre La Coupole
pour une série de concerts scolaires et une représentation familiale. Ce rendez-vous
est une première collaboration, conjugaison des talents de notre ville. Elèves, jeunes
et familles, sont attendus autour de ce temps fort exceptionnel.
DISTRIBUTION
Direction musicale : Jean-Claude André.
Musiciens : en cours
Récitant : Auguste Vonville
ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES
Né en France, à Paris, dans une famille de modestes fonctionnaires, pianiste prodige,
il improvise dès l'âge de 3 ans des petites mélodies sur son instrument ! A 5 ans, il
maîtrise parfaitement la technique du piano et compose sa première pièce. A 7 ans, il
joue Bach, Mozart et Haendel en public, parle latin, s'enthousiasme pour les
mathématiques. C'est à l'âge de 11 ans qu'il joue en public un concerto pour piano de
Mozart, départ d'une carrière de concertiste qu'il n'a jamais interrompue jusqu'à sa
mort en 1921. Après être entré au conservatoire pour étudier l'orgue et la
composition, il écrit sa 1ère symphonie à 18 ans. Le Conservatoire lui refuse un Prix
de Rome, mais il gagne l'amitié de Gounod, Rossini, Liszt et Berlioz. Capable
d'orchestrer une partition tout en bavardant avec des amis, écrivain, philosophe,
naturaliste, professeur (entre autres, de Fauré), il épouse, à 40 ans, la ravissante
Marie-Laure Truffot, qui en a 19. Leurs deux fils mourront en bas-âge. La considérant
comme responsable, il se sépare de sa femme en 1881, année où il est élu à l'Institut
(Académie des Beaux-Arts). Morte en 1950, elle ne le reverra jamais. Pianiste et chef
d'orchestre, véritable « VRP de luxe » des pianos Erard, ses tournées triomphales le
mènent aux USA et en Grande-Bretagne, où il rencontre la très mélomane reine
Victoria. Il est le premier pianiste à avoir joué l'intégrale des concertos pour piano et
orchestre de Mozart. Mais St-Saëns eu du mal à se faire reconnaître comme
3
compositeur. Son mauvais caractère n'encourageait guère ses contemporains à
inscrire ses œuvres à leurs programmes. En 1871, il fonde la "Société Nationale de
Musique", qui avait pour but de promouvoir la musique française, par réaction aux
romantisme allemand et à l'opéra italien très en vogue à ce moment. C'est à l'apogée
de son succès, en 1886, qu'il composa le "Carnaval des Animaux", et sa 3è Symphonie
avec orgue, qu'il dédia à son ami Franz Liszt. Celui-ci put entendre l'exécution en
privée, quelques temps avant sa mort, du "Carnaval des Animaux", que St-Saëns
renia presque aussitôt; il n'autorisa ni la publication, ni l'exécution en public de cette
œuvre jusqu'à sa mort, craignant sans doute de nuire à sa réputation à cause du
caractère satirique de cette musique. Très imbu de son image, adversaire annoncé de
Debussy, il demande l'interdiction de la musique allemande en 1914. Il meurt à Alger,
où il était venu pour passer l’hiver, le 16 décembre 1921. Il est enterré au cimetière du
Montparnasse à Paris.
La production de Saint-Saëns a été longue et variée. Il a composé des symphonies,
des poèmes symphoniques, des concertos pour piano, violon et violoncelle, des
musiques religieuses, des opéras sans oublier le célèbre Carnaval des Animaux écrit
en 1886.
SON époque
La France au temps de Saint-Saëns
Saint-Saëns a vécu à une époque marquée par les troubles politiques. À quatre-vingtsept ans, le musicien a vu se succéder plusieurs régimes politiques (la Monarchie de
Juillet, la Deuxième République, le second Empire et la Troisième République),
plusieurs guerres (la guerre franco prussienne et la Première Guerre mondiale) ainsi
que l’insurrection de la Commune de Paris en 1871.
Le siècle du progrès
À l’ère de la Révolution industrielle (développement du machinisme et apparition du
chemin de fer), la France devient une grande puissance. Elle domine peu à peu un
vaste empire colonial qui s’étend d’Afrique jusqu’en Asie. Les expositions universelles
se multiplient à Paris et visent à promouvoir l’industrie. Le Feu céleste de SaintSaëns, célébration de l’électricité ouvre l’Exposition universelle de 1900.
La Belle Époque
Au début du XXe siècle, ces progrès scientifiques et techniques offrent un confort
jusqu’alors inconnu. Une succession d'inventions viennent modifier profondément le
mode de vie : la photographie, le vélocipède qui se mue en bicyclette, la réalisation de
moteurs plus petits et légers permet la mise au point des motocyclettes, des
automobiles, des avions. Le développement de la médecine et de l'hygiène permet de
faire baisser la mortalité des nourrissons et d'augmenter l'espérance de vie. La France
s'équipe de plus en plus de l'électricité. En 1895, la projection du premier film de
l'histoire à Paris marque le succès qu'attend la cinématographie.
4
la musique de son époque
Saint-Saëns a eu une vie longue, il a connu de nombreux courants musicaux et a vu
coexister des esthétiques très différentes.
Le romantisme
Saint-Saëns est né en plein cœur du courant romantique. Le romantisme célèbre
l’expression, la sensibilité, la rêverie. Les compositeurs romantiques cherchent à
trouver plus de souplesse dans l’écriture en réaction aux structures rigides de
l’époque classique. Le romantisme marque également l’exaltation du «moi». L’artiste
connaît une notoriété nouvelle.
Le tournant du siècle
À la fin du XIXe siècle, une nouvelle génération de compositeurs apparaît. En France,
la Belle Époque voit l’avènement de Debussy ou Ravel qui révolutionnent le langage
musical en s’éloignant délibérément des romantiques.
sa musique
Un musicien « touche à tout »…
Camille Saint-Saëns est un compositeur prolifique. Il a abordé tous les genres :
- des opéras (La princesse jaune 1872, Samson et Dalila 1877, Le timbre d’argent,
Henri VIII, Les barbares, Frédégonde, Andromaque…)
- 5 symphonies dont 2 restées inédites (la dernière, en 1866, avec orgue est dédiée à
Liszt)
- des poèmes symphoniques (Le Rouet d’Omphale – 1871, Phaëton – 1873, Danse
macabre –
1874, La Jeunesse d’Hercule – 1877)
- des concertos
- des musiques de chambre
- de la musique religieuse (oratorios, cantiques, un requiem-1878)
- de nombreuses mélodies (119 au total dont Les Mélodies Persanes en 1870)
- Une fantaisie zoologique, Le Carnaval des Animaux – 1886
… Attaché à la tradition
Camille Saint-Saëns aime revenir aux sources plutôt que d’expérimenter et opte plus
volontiers pour la sobriété que l’effusion de sentiments.
La perfection de la forme
La rigueur intellectuelle et morale de Saint-Saëns transparaît dans sa musique. Il
attache une importance particulière à la perfection de la forme et ses compositions
témoignent d’une maîtrise des techniques d’écriture. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu
quelques critiques face aux innovations des compositeurs novateurs et modernes
comme Debussy et Ravel.
5
Humour et musique populaire
Ce formalisme n’empêche pas Saint-Saëns de s’intéresser à des formes musicales
d’inspiration plus populaires et d’avoir le sens de l’humour. Il est le premier
compositeur de renom à composer pour le cinéma et est l’auteur d’une des premières
musiques de film de l’histoire pour l’Assassinat du Duc de Guise (1908).
Le Carnaval des Animaux, œuvre immédiatement attachée au nom de Saint-Saëns de
nos jours, montre tout l’humour dont est capable le compositeur.
LE carnaval des animaux
A travers le Carnaval des Animaux, Saint-Saëns se moque de la musique descriptive.
Cette farce animalière reflète son esprit et sa science.
Le compositeur interdit l'exécution publique de cette œuvre de son vivant. Il fallut
attendre la lecture de son testament pour que l'œuvre soit rejouée en public. Seul le
morceau intitulé Cygne était exclu de cette censure et fut si volontiers joué qu'il
devint le « tube » de générations de violoncellistes.
Cette « fantaisie zoologique » n'est qu'une parenthèse dans la carrière du musicien
qui, la même année, achevait sa symphonie n°3 avec orgue, son chef d'œuvre.
Dans le Carnaval des Animaux, il reprend la forme très ancienne de la suite, qui,
enchaîne plusieurs danses de caractères et de rythmes différents pour être donné en
concert par des instruments. L'originalité de Saint-Saëns est d'avoir remplacé les
danses par la description d'animaux. Autre originalité pour l'époque; l'effectif
instrumental: 2 pianos, 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse, 1 flûte, 1
clarinette, 1 harmonica (petit instrument à lames métalliques mises en vibration par
la pression des doigts, analogue au sanza africain) et 1 xylophone.
Le compositeur propose une instrumentation différente pour chaque pièce, l'effectif
total n'étant utilisé que dans le final. On relève également des pièces "charnières", qui
marquent la structure de l'œuvre : ce sont l'Introduction et marche du roi lion, le
Final, et la pièce centrale, Aquarium, qui sont d'une durée plus longue que les autres
pièces (mis à part le Cygne, avant-dernière pièce).
1) Introduction et marche royale du Lion :
Honneur au Roi lion pour introduire cette grande fantaisie zoologique. L'introduction
est très économe en moyens: un trille aux 2 pianos imitant le roulement de tambour
comme dans une marche militaire, ou de cymbales comme au cirque, pour annoncer
les délicates acrobaties qui vont suivre, auquel se superpose un motif de 3 notes,
appuyant le coté mystérieux par ses intervalles augmentés, motif que s'échangent les
cordes graves (Vlc, CB) et les cordes aiguës (Vl, Alto) en accélérant. Puis glissandos
croisés aux pianos, qui se terminent par un accord très court et plaqué par l'orchestre
entier (le coup de grosse caisse). Silence pour ne pas perturber les artistes, puis la
fanfare entonne la marche royale (accords rythmés aux pianos, sur les notes
naturelles du clairon ou de la trompette de cavalerie), qui annonce le thème du roi sur
un mode dorien, et présenté à l'unisson aux cordes lui confère une sonorité
vaguement orientale (eh oui, le lion ne vit pas en Europe...). Ce thème, après avoir été
joué 4 fois, en variant toutefois la finale (antécédent, conséquent) sera interrompu
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par les rugissements du lion : gammes par 1/2 tons dans le grave du piano (octaves de
Liszt). Ces rugissements seront eux-mêmes entrecoupés de sonneries de la fanfare
puis seront doublés par la contrebasse et le violoncelle, avant que le piano ne
reprenne le thème du lion accompagné cette fois d'un bourdon au 2è piano, le
quintette de cordes se chargeant maintenant du rugissement avant de faire entendre
un contrepoint toujours sur le thème du lion, la coda se limitant à une superposition
du rugissement au 1er piano cette fois, doublé par la contrebasse et d'une sonnerie de
clairon au 2è piano. Le compositeur voulait-il matérialiser le déplacement du lion en
faisant passer son thème du 2è piano aux cordes puis au 1er piano?
2) Poules et Coqs :
Saint-Saëns utilise toujours aussi peu de moyens : le caquètement des poules, sur un
intervalle de quinte et de quinte diminuée, aux cordes aiguës (2 Vl et 1 Alto) , le
cocorico du coq d'abord au 1er piano, ensuite au 2ème puis à la clarinette
(déplacement du coq). Le gloussement des poules est imité par 3 notes longues
progressant par 1/2 tons. Remarquez qu'à la fin de la pièce, il ne reste plus qu'une
seule poule qui caquette de plus en plus vite; le coq qui la poursuit la rattrape sur
l'accord final.
3) Hémiones :
Comme l'indique le compositeur en sous-titre, les hémiones (animal sauvage du Tibet
ressemblant à la fois au cheval et à l'âne) sont des animaux véloces. Nous sommes
maintenant habitués à la pauvreté de la matière utilisée, qui n'enlève rien aux
charmes de la pièce. Ici, on trouve un simple motif de 4 notes (les 4 pattes de l'animal)
qui est repris en marche mélodique d'un bout à l'autre du clavier, les 2 pianos jouant
exactement les mêmes notes à l'octave, toujours dans un souci d'utiliser l'espace
sonore (2 animaux se poursuivent). On peut imaginer aussi que les animaux véloces
ne sont autre chose que des pianistes faisant leurs exercices de virtuosités, SaintSaëns plaçant lui-même les pianistes aux rangs des animaux dans la onzième pièce de
cette suite.
4) Tortues :
Pendant que le piano, tel un sablier, égraine imperturbablement le temps durant
toute cette pièce, la tortue, imposante (cordes à l'unisson), danse de French Cancan
d'Offenbach à son rythme. Contrairement à ce que nous enseigne la fable de La
Fontaine, la tortue n'arrive pas à infliger son rythme au sablier qui finit juste avant
elle, comme pour lui faire un pied de nez, pendant la longue tenue de la note finale.
5) L'Eléphant :
Un thème, présenté sous forme d'antécédent-conséquent joué à la contrebasse et
accompagné pompeusement à la manière d'une valse par le piano nous présente
l'éléphant, qui, grâce à la magie de la Danse des Sylphes (petit clin d'œil à la
Damnation de Faust de Berlioz), ces personnages imaginaires flottant dans les airs, se
trouve allégé de quelques kilos lorsqu'il reprend son thème : cette fois le piano arpège
gracieusement les accords.
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6) Kangourous :
Imprévisibles bêtes qui sautillent sur leurs pattes arrières avant de s'arrêter pour
observer les alentours : un simple accord de do mineur, piqué avec appogiature de la
note aiguë et présenté dans tous ses renversements, en accélérant vers l'aigu et
ralentissant lorsque les accords redescendent, puis des accords tenus, dans des tons
voisins (sol mineur, lab mineur, Sol Majeur) pour conclure sur un accord dans le ton
très éloigné de Mi Majeur. St-Saëns spatialise de nouveau le son : les 2 pianos
symbolisent 2 Kangourous qui d'abord se déplacent indépendamment avant de se
rapprocher l'un de l'autre.
7) Aquarium :
Nous arrivons ici au milieu de l'œuvre. Le milieu aquatique est suggéré à la fois par le
motif en notes longues agrémentées de broderies chromatiques jouées par les cordes,
et les arpèges en doubles et triples croches dans les aigus des claviers (thème A); puis
un motif de huit notes tournant autour du Do, toujours joué dans les aigus par les
pianos et transposé chaque fois d'un demi ton vers le bas, accompagné par un
bourdon sur une seule note, syncopée, aux cordes (thème B). On imagine aisément
une énergie quasi statique due à la densité de l'eau par rapport à celle de l'air.
Aquarium adopte une construction classique de forme refrain-couplet; AB AB A'B'.
8) Personnages à longues oreilles :
2 violons qui nous font "hi-han" à tour de rôles, de plus en plus vite comme un jeu où
celui qui lâche le premier a perdu ; les personnages sous-entendus sont certainement
les critiques qui font monter les enchères sur celui qui écrira la plus grosse ânerie. StSaëns savait que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, puisque c'est
une pièce très courte.
9) Le Coucou au fond des bois :
St-Saëns nous offre ici une nouvelle forme de spatialisation du son : la clarinette joue
une tierce Majeure descendante dans les coulisses et donne ainsi au son ce caractère
étouffé du chant du coucou au fond des bois. Le piano évoque le promeneur qui
s'arrête à chaque fois qu'il est surpris par le chant du coucou (succession d'accords),
puis dans un deuxième temps découvre cet univers de la forêt en prenant moins
garde à l'oiseau (le 1er piano répète inlassablement un même accord pendant que le
2è joue une série de tierces descendantes au même rythme).
10) Volière :
Les cordes créent un tapis sonore (les battements d'ailes) en faisant un trémolo
continu sur des accords, l'harmonie et le rythme de la pièce étant marqués par les
cordes graves (Vlc et CB). Sur ces battements d'ailes, les oiseaux se donnent à coeur
joie dans leur gazouillis, la flûte parcourant tout son registre avant que
n'interviennent les 2 pianos dans les aigus, puis les violons et l'alto, toujours en
trémolo. Enfin la flûte reprends son thème un peu modifié du début, toujours
accompagné du trémolo des cordes auquel on ajoute un trille aux pianos et
superposant quelquefois le gazouillis des cordes ou des pianos. Il se dégage donc de
cette pièce la forme classique ABA.
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11) Pianistes :
Les bêtes des scènes ou de concours, selon les circonstances, que sont les pianistes ne
pouvaient être lieux représentées que par leurs exercices quotidiens de gammes
entrecoupé chaque fois par l'accord de 7è de dominante modulant 1/2 ton plus haut.
Suivent les exercices de tierces parallèles, se terminant rapidement par une cadence
parfaite en sol mineur sous la pression grandissante des auditeurs forcés (petit motif
à l'unisson aux cordes de plus en plus rapproché)
12) Fossiles :
Allegro ridicolo ; le ton est donné. St-Saens ouvre le bal des fossiles mélodiques en se
citant lui-même : il parodie magnifiquement le thème funèbre de son poème
symphonique, la Danse Macabre. Le xylophone illustre les os qui s'entrechoquent
puis le thème est repris au piano accompagné en imitation par les cordes et d'un
merveilleux contrepoint au 2è piano. Après s'être exposé lui-même, St-Saens nous
livre "J'ai du bon tabac" sous forme de mini-fugue de 8 mesures avec un contre sujet
n'étant autre chose que le sujet renversé et se terminant par une strette, pour bien
respecter les règles académiques. Enchaînement immédiat pour un canon sur "Ah
vous dirai-je maman" (4 mesures) se poursuivant aussitôt par un quolibet des 2
premières chansons citées plus "Au clair de la lune" sur 4 mesures. Le refrain (thème
des Fossiles) permet à l'auditeur de souffler après avoir reçu autant d'informations en
si peu de temps. Puis St-Saëns caricature l'opéra italien très en vogue à cette époque
en France en présentant un air du Barbier de Séville avant de terminer par le thème
repris par tout l'orchestre en guise de dernier refrain.
13) Le Cygne :
Dans cette avant-dernière pièce, le compositeur revient à une écriture plus classique
et se confronte au genre du nocturne ; une très belle mélodie de forme ABA (très
prisée par les romantiques) jouée au violoncelle et accompagnée par les 2 pianos, le
premier arpégeant les accords en croches et doubles croches, le second ponctuant
discrètement la pulsation par ses accords.
14) Final :
Après une telle démonstration de prouesses artistiques, il fallait bien organiser un
rappel que St-Saëns nous livre ici sous forme de défilé des animaux introduit par les
même roulements de tambours et le petit motif mystérieux que dans l'introduction,
puis les glissandos aux pianos annoncent le thème-refrain joué par la flûte et la
clarinette, instruments classiques des défilés, doublées à la reprise par le violoncelle.
Suivent les hémiones, puis reprise du refrain par tout l'orchestre. St-Saëns nous fait
entendre encore les poules et les coqs avant de nous servir une coda brillante dans
laquelle il nous dit "hi-han".
Anecdotes
Le morceau Aquarium a été maintes fois repris dans des publicités, notamment pour
Décathlon et dans l'introduction du dessin animé La Belle et la Bête des studios
Disney. Il est par ailleurs présent avant chaque diffusion de film dans la salle du
Palais des Festivals à Cannes durant le festival de cinéma organisé dans la ville.
Le finale a été repris pour une séquence avec des flamants roses dans le dessin animé
Fantasia 2000.
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Pistes de travail
Sans dire le titre de l’œuvre, en faire écouter l’un ou l’autre extrait que vous choisirez
en fonction de leur particularité :
- démarche lente de l’éléphant
- légèreté des oiseaux
Proposer un moment de partage des émotions, laissant émerger des images, des
actions. Il n’est pas évident que les enfants pensent à des animaux.
« Et si on imaginait un animal. Lequel pourrait-ce être ? »
A travers la justification des propos, on observera que le langage musical, la façon
dont le compositeur a utilisé les timbres des instruments, le tempo et le rythme du
passage, la hauteur de la mélodie, … nous permettent d’imaginer différents univers.
Une fois que les enfants auront été sensibilisés à ces paramètres musicaux, on leur
proposera une écoute plus fine d’un autre extrait, par exemple les fossiles.
Ils reconnaîtront des instruments mais seront certainement plus sensibles aux
différents thèmes de chansons populaires enfantines qu’ils reconnaîtront.
Un autre extrait permettra d’aborder le thème du déplacement et de les faire se
déplacer dans la salle de jeux sur un rythme de marche majestueuse (le lion), de valse
lente (éléphant), …
1) Notions de hauteur :
Faire des jeux avec la voix pour émettre des sons graves et aigus, d'abord sur des
intervalles très grands puis de plus en plus petits. Reconnaître les hauteurs sur des
objets ou des instruments qu'on fait sonner. Avancer d'un pas quand le son est plus
haut que le précédent, reculer s'il est plus bas.
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Sons aigus : Volières
Sons graves : L'Eléphant
Montants et descendants : Personnages à longues oreilles,
Hémiones, Kangourous
2) Spatialisation du son :
On peut écouter les différences de sonorités en se déplaçant dans la salle puis en
déplaçant l'instrument, sous une table, derrière un rideau, dans une armoire contre
un mur, à côté de la fenêtre, dans la pièce à côté, les sons sont-ils différents en
changeant de pièce (salle de classe couloir, bureau grande salle, préau, cour)
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instr. en coulisse : Le Coucou au fond des Bois
instr. dans l'espace : difficilement réalisable avec un CD
3) Accelerando/Ralentando :
A partir d'un mouvement faire accélérer ou ralentir. Par exemple marcher et au signal
"Hop" marcher de plus en plus vite, au son "Bing" ralentir progressivement et sur
"Dong" garder la même vitesse.
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Kangourous
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4) Développement d'un motif :
Donner un motif de départ (sur 3-4 notes) à transformer: le chanter plus haut ou plus
bas, plus vite moins vite, commencer par la dernière note jusqu'à la première,
rajouter, enlever, modifier des notes, des valeurs rythmiques, instaurer un jeu de
question réponses.
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Augmentation, diminution : Tortues, à comparer avec la version d'Offenbach;
Introduction
+ haut, + bas : L'Eléphant, à comparer avec la Danse des Sylphes de Berlioz;
Volières; Pianistes; Hémiones; Fossiles (thème principal); Final (refrain)
de + en + rapproché : Pianistes
Renversé : Fossiles (J'ai du bon tabac)
Antécédent/Conséquent : Marche Royale du Lion; Fossiles; Final
Développement : Aquarium; Le Cygne
5) Les instruments :
On peut distribuer différents appeaux pour imiter les oiseaux et divers objets
(bouteilles, tuyau, sifflets) fonctionnant à la manière des flûtes. Après avoir découvert
le principe de fonctionnement, on peut montrer les différents instruments qui en
découlent: flûte à bec, traversière, de pan, tuyaux d'orgue. On peut suivre le même
schéma pour les anches, les cordes frappées, les cordes frottées, les percussions à
hauteurs définies en bois et en métal.
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Flûte : Volières
Clarinette : Fossiles
Piano : Pianistes, Hémiones, Kangourous
Cordes : Tortues
Violon : Personnages à longues oreilles
Violoncelle : Le Cygne
Contrebasse : L'Eléphant
Xylophone : Fossiles
Harmonica : Aquarium
6) La forme :
On trouvera dans le répertoire traditionnel de nombreux exemples pour parler de la
forme : "J'ai du bon tabac" ou "Ah vous dirai-je maman" pour la forme ABA; "Noël
nouvelet" et "Komaroni" ou "Meunier tu dors" avec "Mad'moiselle voulez-vous" et
"Mon papa ne veut pas" pour le quolibet. Les canons peuvent servir à l'explication de
l'imitation et de la fugue, comme les chants à forme refrain/couplet pour le rondo.
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Forme ABA : Le Cygne; Volières
Refrain/Couplets et Rondo : Final; Aquarium
Canon, Fugue, Quodlibet : Fossiles
Autres pistes : en travaux manuels, représenter par diverses techniques les différents
animaux ; s’exprimer : à l’écoute de la bande son, demander aux enfants ce qu’elle
évoque pour eux (la joie, la peur, …)
11
7) Annexes :
A-
12
2°)
BEn écoutant l’œuvre dans son intégralité, je remets les 15
mouvements dans l’ordre.
………………………………………………………………………………………
Marche
royale du
Lion
Fossiles
Final
Animaux à
longues
oreilles
Kangourous
Éléphants
Cygne
Poules et
coqs
Hémiones
Coucou
Volières
Tortues
Pianistes
Aquarium
Introduction
« Le Carnaval des Animaux », Camille Saint-Saëns
En écoutant l’œuvre dans son intégralité, je remets les 15
mouvements dans l’ordre.
………………………………………………………………………………………
Marche
royale du
Lion
Fossiles
Final
Animaux à
longues
oreilles
13
Kangourous
Éléphants
Cygne
Poules et
coqs
Hémiones
Coucou
Volières
Tortues
Pianistes
Aquarium
Introduction
C- IMAGES A PLACER
14
D –TRAVAIL D’ECOUTE CYCLE 3
15
E – TRAVAIL D’ECOUTE CYCLE 2
16
LEXIQUE
ACCOMPAGNEMENT : ensemble de sons vocaux ou instrumentaux qui joue le
rôle de soutien harmonique et rythmique à une partie prédominante (c’est à dire
jouée ou chantée par un soliste).
ACCORD : ensemble de notes chantées ou jouées simultanément. (accord
majeur, accord mineur)
ACCORD PARFAIT : accord composé de trois sons : tonique, tierce, quinte. (ex : do,
mi, sol)
AIGU : son qui est produit par des ondes de haute fréquence (opposé à grave)
AIR (ARIA) : mélodie vocale accompagnée ou non, indépendante ou s’intégrant
dans une composition plus vaste : opéra, oratorio.
ALLEGRO : mouvement musical vif et enjoué , intermédiaire entre andante et
presto. (exemple : allegro non troppo de l’introduction du Carnaval des animaux,
mesures 13 à 17)
ALTO : (sens 1) instrument à cordes frottées, un peu plus grand que le violon et
s’accordant une quinte au-dessous. (Sens 2) : désigne le groupe de choristes dans un
chœur , dont l’ambitus correspond à peu de chose près, à la tessiture de la voix de
contralto, voix grave de femme.
ANACROUSE : une ou quelques notes au début d’une mélodie jouée(s) avant le
premier temps fort. Ex : Au début de la Marseillaise, "Allons en" (anacrouse) / "fants"
(1er temps fort)
ANDANTE : mouvement musical modéré.
ARIOSO : forme vocale de caractère dramatique entre le récitatif et l’aria.
AMBITUS : est l’intervalle entre la note la plus basse et la note la plus haute d’une
partition, d’une voix ou d’un instrument. Cet intervalle, ou une partie de cet intervalle,
est également désigné par le terme de registre
ARPEGE : exécution successive de toutes les notes d’un accord.
ART LYRIQUE : art vocal caractérisé par une maîtrise technique et de l’expression
rencontrées notamment dans l’opéra.
BARYTON : voix d’homme intermédiaire entre le tenor et la basse.
BASSE : voix masculine la plus grave. On distingue la basse profonde dans les sons
très graves et la basse chantante plus colorée dans des sons plus aigus.
BASSON : instrument à anche double, membre « basse » dans la famille des vents.
BOIS : instruments de musique à vent. La famille des bois comprend le flûte, la
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clarinette, le hautbois, le saxophone. Leur point commun : l’émission de son se fait
par un biseau ou par une anche (simple ou double).
BOLERO : le Boléro est une ballade romantique, en Espagne vers la fin du 18e siècle,
dérivé du fandango, joué par les troubadours à la guitare sur un rythme, qui
accompagnent un couple de danseurs qui joue des castagnettes.
BOURDON : son grave soutenu et obstiné servant d’accompagnement.
CADENCE : 1. Une cadence est une formule harmonique conclusive. 2. Une
improvisation d’un soliste.
CANON : composition polyphonique dans laquelle les voix concordent d’un point
vue mélodique et rythmique mais débutent à des moments différents et parfois à des
hauteurs différentes.
CASTAGNETTES : castagnette veut dire « petite châtaigne ». les castagnettes sont
un instrument typique du folklore espagnol ou portugais. Elles sont généralement
fabriquées en bois dur et sont constituées de deux coquilles reliées entre elles par un
cordon et qui s’entrechoquent.
CELESTA : Le célesta est un instrument à percussion muni d’un clavier. Il ressemble
à un piano mais les cordes des lamelles métalliques.
CHOEUR : groupe important de chanteurs.
CHROMATIQUE : La gamme chromatique est un ensemble de douze
notes définissant douze intervalles rigoureusement ou sensiblement égaux dans une
octave.
CLARINETTE : instrument de la famille des bois à anche simple
CONCERTO : composition destinée à un ou quelquefois plusieurs instruments
principaux accompagnés par un groupe ou par un orchestre. On note le principe
d’alternance du solo et des tutti.
CONTRALTO : voix de femme la plus grave.(alto)
CONTREBASSE : instrument de musique à quatre cordes et à archet, le plus grave
de la famille des violons.
CONTREPOINT : (écriture contrapuntique) Science de l’écriture musicale
consistant à l’écriture de lignes superposées dans une relation de dépendance.
CONTRETEMPS : frapper à contretemps, c’est frapper les temps faibles (voir
Temps Fort)
COR : instrument à vent, membre « alto » de la famille des cuivres dans l’orchestre
symphonique
COR ANGLAIS : instrument de la famille des bois à anche double proche parent du
hautbois.
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CORDES : nom donné dans l’orchestre ou dans la musique de chambre à l’ensemble
des instruments à cordes et à archet : le violon, l’alto, le violoncelle, la contrebasse.
CRESCENDO : terme italien qui indique une variation progressive de l’intensité du
plus faible au plus fort.
CROCHE : figure de notes équivalant à la moitié d’une note
CUIVRES : groupe d’instruments faisant partie de la famille des vents, comme la
trompette, le cor, le tuba... Leur point commun : l’émission de son se fait par les
lèvres appuyées sur l’embouchure.
CYMBALE : la cymbale est un instrument de la famille des percussions, consistant
en un disque de métal. Elle peut être frappée par une baguette (batterie) ou le
percussionniste peut frapper deux cymbales l’une contre l’autre (orchestre classique)
DENSITE : quantité d’instruments qui jouent ensemble.
DESCRESCENDO : variation progressive de l’intensité, du plus fort au plus faible.
DISSONANCE : accord ou intervalle qui donne une impression plus ou moins
prononcée d’incohérence harmonique. (Personnages à longues oreilles du carnaval
des animaux).
DOUBLE CROCHE : figure de notes équivalant à la moitié d’une note
DUETTO : (terme italien) voir duo.
DUO : pièce musicale écrite pour deux parties mélodiques simultanées ou deux
instruments différents.
DUREE : une des caractéristiques du son est sa durée. C’est le temps pendant lequel
on tient un son. Il peut être bref ou long.
EXPRESSION : manière de rendre apparents les émotions et les sentiments
déterminés par la musique, par un ensemble de nuances qui ne sont pas toujours
indiquées dans la partition.
FLÛTE :
instrument à vent composé d’un tube creux percé de trous appelé
traditionnellement flûte à bec.
instrument à vent composé d’un tube creux percé de trous comme la flûte à bec
mais dont la présentation est latérale (flûte traversière).
FLÛTE PICCOLO : petite flûte jouant dans une tessiture très aigue.
FLÛTE TRAVERSIERE : instrument à vent composé d’un tube creux percé de
trous comme la flûte à bec mais dont la présentation est latérale.
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FORME : espace organisé dans lequel se développe une composition musicale (fugue,
rondo)
FORTE : renforcement de l’intensité d’un son. FORTISSIMO : très forte
FUGUE : composition basée sur le principe de l’imitation et dans laquelle les thèmes
semblent fuir ou se poursuivre.
GAMME : suite de notes conjointes, disposées sur l’étendue d’une octave (les
pianistes du carnaval des animaux ; mesures 1 à 5)
GAMME CHROMATIQUE : est un ensemble de douze notes définissant douze
intervalles rigoureusement ou sensiblement égaux dans une octave.
GAMME MONTANTE : suite ascendante de notes conjointes, disposées sur
l’étendue d’une octave
GAMME DESCENDANTE : suite descendante de notes conjointes, disposées sur
l’étendue d’une octave.
GLISSANDO : technique permettant de passer de la note la plus grave à la plus
aiguë (ou inversement) en faisant glisser le doigt le long de la corde.
GLOCKENSPIEL : mot d’origine allemande signifiant petit carillon à main.
GONG : 1. Européen, dans l’orchestre symphonique, il est souvent appelé “tam-tam”
(il ne faut pas le confondre avec certains tambours du même nom). C’ets une plaque
circulaire, existant en plusieurs tailles (le diamètre peut varier de 10cm à 1,20m). Il
est plat en son centre et légèrement galbé vers les bords. Il est suspendu le plus
souvent à l’intérieur d’un cadre arrondi monté sur pieds, frappé en son centre à l’aide
d’une pailloche de feutre, de bois ou de métal pour obtenir des sonorités plus ou
moins résonnantes.
2. Asiatique : (très présents dans l’orchestre de gamelan javanais) : disque circulaire
suspendu avec un bulbe en son centre, frappé par une mailloche, et dont chaque
exemplaire exerce une fonction précise dans l’orchestre.
GRAVE : son qui est produit par des ondes de faible fréquence.(opposé à aigu)
HARPE : la harpe est un instrument de forme triangulaire muni de cordes tendues
de différentes longueurs dont les plus courtes donnent les notes les plus aigües.
HAUTBOIS : instrument à vent à anche double.
HAUTEUR : la hauteur est la fréquence d’un son. Un son « haut » — de fréquence
relativement élevée par rapport aux limites de l’audition humaine — est dit aigu ; un
son « bas » — de fréquence relativement basse — est dit grave. Un son situé dans les
fréquences intermédiaires est dit “medium”
IMPROVISATION : englober dans un acte unique et spontané création et
interprétation.
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INTENSITE : terme musical qui traduit la force d’un son (ex : piano = doux, forte =
fort)
INTERLUDE : un interlude est une petite pièce instrumentale jouée entre deux
morceaux plus considérables.
INTERPRETATION : exécution fidèle du chant ou de la pièce mais aussi des
éléments d’expression et de signification que les interprètes veulent donner et qui ne
sont pas forcément indiqués par le compositeur.
JAZZ : le jazz est un style de musique né aux Etats-Unis au début du 20e siècle. Issu
du croisement du blues, du ragtime et de la musique européenne, le jazz est considéré
comme la première forme artistique à s’être développée aux Etats-Unis.
LEGATO : terme italien qui signifie que les sons doivent se succéder sans
interruption de l’un à l’autre (chaque note est soutenue jusqu’à la suivante). Opposé à
staccato.
LIED : mélodie chantée accompagnée par un piano ou un ensemble instrumental sur
un texte de langue allemande.
LYRISME : pièce, thème à allure chantante et expressive propre à traduire des
sentiments intimes.
MAESTOSO : terme italien d’exécution musicale signifiant « majestueux ».
MEDIUM : portion moyenne de l’étendue d’une voix ou d’un instrument située entre
le grave et l’aigu.
MELISME : promenade vocale de plusieurs notes ornant une même syllabe pour
mettre en valeur un mot.
MELODIE : composition vocale ou instrumentale avec accompagnement. (Exemple :
la mélodie du Cygne du Carnaval des animaux)
MENUET : danse à trois temps.
METALLOPHONE : instrument qui ressemble au xylophone mais possède des
lames métalliques.
MESURE : division du temps musical en sections d’égale durée délimitées par des
barres de mesure.
MESURE BINAIRE : division musicale en deux temps.
MESURE TERNAIRE : division musicale en trois temps.
MEZZO : (terme italien indiquant une intensité) Mezzo forte = modérément fort.
MEZZO-SOPRANO : voix de femmes intermédiaire entre la soprano et l’Alto ou
Contralto.
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MIRLITON : le kazoo ou mirliton, est un accessoire qui modifie la voix. Il est
constitué d’un tube fermé par une membrane. En chantonnant dans le tube, le
musicien fait vibrer la membrane qui transforme le timbre de sa voix en sons
nasillards.
NOIRE : note d’une durée d’un temps
NOTES CONJOINTES : notes qui se suivent à intervalles rapprochés, par exemple
comme dans une gamme tonale (ex : do-ré-mi, fa-sol)
NOTES DISJOINTES : notes qui ne se suivent pas dans une mélodie en présentant
un grand écart les unes par rapport aux autres (ex : do-sol-si-mi, mi-la)
NOTES PIQUEES : notes très courtes détachées les unes des autres.
OCTAVE : écart entre deux notes du même nom.
ONOMATOPEE : bruit vocal ou syllabe dont le son imite l’objet qu’il représente.
ORCHESTRE : formation instrumentale comportant en nombre plus ou moins
important des instruments à cordes, à vent (cuivres et bois) et des percussions.
ORNEMENTATION : petites notes de hauteurs proches de la note principale
ajoutées pour enrichir la mélodie.
OSTINATO : élément mélodique ou rythmique se répétant périodiquement et
surtout obstinément.
PARAMETRES DU SON : hauteur, timbre, durée, intensité ( voir tableau)
PENTATONIQUE : au sens étymologique, une échelle musicale est pentatonique
lorsqu’elle est constituée de 5 hauteurs différentes (du grec penta). C’est l’échelle
musicale donnée par les touches noires du piano par exemple, la couleur musicale
"qui fait chinois" ou "africain" ou "blues"...Ce serait par exemple la suite : ré mi sol la
si.
PERCUSSIONS : ensemble des instruments dont on joue en les frappant (timbales,
tambour, gong…) ou entre les entrechoquant (castagnettes, grelots, cymbales…)
PHRASE CONCLUSIVE : phrase mélodique qui, dans sa forme, évoque une
réponse, une conclusion.
PHRASE MELODIQUE : une séquence courte instrumentale ou vocale issue d’une
mélodie plus longue.
PHRASE MUSICALE : partie d’une ligne musicale, délimitée et significative du
point de vue de la déclamation, de l’articulation ou de la respiration.
PHRASE SUSPENSIVE : phrase mélodique qui, dans sa forme, reste en suspens
comme une attente, une question.
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PIANO :
(sens 1) instrument de musique à clavier et à cordes frappées.
(sens 2) passage musical qui doit être joué doucement.
PICCOLO : le piccolo est un instrument à vent, plus précisément un bois
appartenant à la famille de la flûte traversière. Il possède un son très aigu que l’on
perçoit très bien même lorsque tout l’orchestre joue.
PIZZICATO (plur. Pizzicati) : le pizzicato consiste à jouer les cordes non avec
l’archet en les frottant mais en les pinçant une à une avec les doigts. Ceci donne des
sons courts et non liés.
POINT D’ORGUE : valeur de silence indiquant un arrêt musical net.
POLYPHONIE : toute musique ou chant qui fait entendre plusieurs parties
différentes ou voix superposées simultanément. (contraire : Monodie)
POLYTONALITE : plusieurs tonalités qui se superposent et qui par leur couleur
différente créent des effets sonores particuliers.
PRESTO FURIOSO : terme italien signifiant très vif.
PULSATION : battement régulier avec lequel on peut accompagner une pièce
musicale.
RECITATIF : chant librement déclamé, suivant les inflexions naturelles de la voix
parlée. Dans l’opéra, sa fonction principale est de faire avancer la narration.
REGISTRE : partie de l’étendue totale d’un instrument ou d’une voix, qui présente
les mêmes caractéristiques de sonorité. Par exemple, la clarinette possède trois
registres bien distincts : le grave (le chalumeau) un médium et un aigu (le clairon)
RONDO : pièce musicale, vocale ou instrumentale, caractérisée par l’alternance d’un
refrain et de plusieurs couplets.
RYTHME : est obtenu par le frappé des mains, sans chanter la mélodie. Il désigne la
façon dont les sons sont ordonnancés selon leur durée.
RYTHME DE SICILIENNE : pièce de caractère dansant et d’allure modérée, à
l’époque baroque, construite sur un rythme pointé caractéristique qui adoptera
ensuite le nom de "rythme de sicilienne".
RYTHME SCANDE : rythme dont les notes sont jouées de façon très détachée.
SILENCE : signe musicale indiquant que telle partie instrumentale ou vocale se tait
et précisant la durée de cette action.
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SOLO : intervention remarquable d’une voix ou d’un instrument en soliste, au sein
d’une composition.
SOPRANO : le timbre le plus clair des voix de femmes avec une capacité à atteindre
des aigus.
STACCATO : passage musical devant être joué en détachant les notes.
TAMBOURIN, TAMBOUR DE BASQUE : un tambourin est un instrument de la
famille des percussions. Il est constitué d’une peau tendue sur un cadre circulaire en
bois et est généralement frappé à la main.
Le tambour de basque possède des cymbalettes incorporées au support bois et qui
s’entrechoquent lors de la frappe.
TEMPO : terme italien qui indique la vitesse d’exécution d’un morceau (vif, lent,
accéléré, ralenti…)
TEMPS FORT : dans une mesure à quatre temps, les temps forts sont
généralement les temps 1 et 3 ; ce sont ceux que l’on frappe lorsqu’on accompagne la
mélodie. Dans une mesure à trois temps, c’est plutôt le premier qui est fort.
TENOR : voix d’homme élevé. Dans une famille d’instruments, se dit de celui qui a la
tessiture qui correspond à celle d’une voix de ténor.
TERZETTO : (terme italien) voir trio.
TESSITURE : palette de hauteurs privilégiées d’un instrument ou d’un chanteur.
THEME : motif mélodique ou rythmique servant de point de départ à une
composition musicale. Il peut revenir identique ou varié. (exemple : le thème du lion
du Carnaval des animaux ; Mesures 18 à 25)
TIERCE : intervalle entre deux notes constitué de deux tons pour la tierce majeure et
d’un ton et demi pour la tierce mineure. Cf accord majeur et accord mineur.
TIMBALE : les timbales sont des instruments à percussions constitués d’un bassin
en cuivre couvert d’une peau. Le timbalier en joue en frappant la peau avec des
baguettes spéciales. Il est possible d’accorder les timbales à des hauteurs précises.
TIMBRE : qualité spécifique d’un son produit par une voix ou un instrument, qui le
différencie d’un son de même hauteur émis par une autre voix ou un autre
instrument.
TONALITE : atmosphère musicale caractérisée par une gamme, majeure ou
mineure, et des enchaînements d’accords par rapport à un son de référence (ex :
tonalité de Do majeur).
TONIQUE : la première note qui donne son nom à la gamme (majeure ou mineure)
de référence.
TREMOLO : effet de vibration obtenu en battant une note plusieurs fois d’un même
coup d’archet et de manière continue.
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TRIO : pièce musicale écrite pour trois parties mélodiques simultanées ou trois
instruments différents.
TRIOLET : le triolet est une division du temps, formée d’un groupe de trois figures
égales dont la somme équivaut à deux figures identiques
Ex :
TROMBONE : le trombone est un instrument à vent de la famille des cuivres. On
souffle par une embouchure. Sa tessiture est plus grave que celle d’une trompette et
plus élevée que celle du tuba.
TUTTI : terme italien qui précise que tous les instruments jouent
UNISSON : ensemble de voix ou d’instruments qui chantent ou jouent en même
temps un même son ou une même mélodie.
VENTS : les instruments à vent produisent des sons grâce à un souffle d’air. Le
souffle d’air peut provenir soit du souffle de l’instrumentiste (flûte...), soit d’un
soufflet mécanique (l’orgue)
VIOLON : instrument de musique à quatre cordes accordées par quintes et à archet.
Le violon alto est identique mais plus grand et donne des sons plus graves.
VIOLONCELLE : instrument de musique à quatre cordes, analogue au violon mais
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de plus grande taille et dont on joue assis en le tenant entre les jambes.
VOCALISES : on nomme vocalises des exercices visant à préparer la voix dans le
chant. Dans les œuvres musicales il s’agit d’une écriture vocale visant à ornementer
sur un temps long une mélodie.
XYLOPHONE : instrument de musique à percussion composé de lames de bois
accordées , de longueurs et d’épaisseurs inégales disposées en clavier et sur lesquelles
on frappe avec des mailloches.
BIBLIOGRAPHIE et discographie
Bibliographie :
Ouvrage général
Histoire de la musique occidentale, Ed. Fayard
Ouvrages sur Saint-Saëns
La revue musicale, n° 358-359-360, Saint-Saëns Camille Correspondance inédite
Editions Richard Masse, Paris, 1983.
Ouvrages pédagogiques
Musique au quotidien au cycle 2,CRDP de Bourgogne
Le carnaval des animaux. La musique de Camille Saint-Saëns expliquée aux enfants
Pierre Arditi et l’ensemble Contrastes, Ed Lorcom.
D’un instrument à l’autre. A la découverte des instruments. 36 cartes. 1 cd audio. Ed
Lugdivine
Littérature enfantine
Le carnaval des animaux. Philippe Meyer, Emmanuelle Houdart, Ed Thierry
Magnier
Discographie :
Carnaval des animaux
Version originale
Camille Saint-Saëns Gennadi Rozhdestvensky Jean-François Heisser
Erato
Le Carnaval des Animaux
Pierre Arditi et l’ensemble contraste. La musique de Camille Saint-Saens expliquée
aux enfants. DVD, Ed Lorcom
/
03 89 70 91 43
Contact : Julie Friedrichs
Théâtre la coupole, 2 croisée des lys 68300 Saint-Louis
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