Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en
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Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes Exemplaire WEB [email protected] http://www.fleur2mo.com Numéro 17 3 Euros Tirage 100 exemplaires Septembre-Octobre 2003 Edito par François Gaillard Oh Les Belles festivités à venir… Les mois de septembre sont difficiles… Les supermarchés ont préparé leurs affiches, elles bavent sur tous les murs des villes : une rentrée « à fond la forme » pour les sportifs, « pas chère » pour d’autres… au secours !! Heureusement, il nous reste les saisons culturelles, qui s’annoncent pleines de soirées alléchantes. A Lyon, la salle des Rancy commence sa saison avec Céline CAUSSIMON et Jacques DANGOIN, Le Radiant avec ENTRE DEUX CAISSES ; à Chambéry, le Totem enclenche sa saison avec Laurent BERGER et Henri TACHAN, et le Rabelais d’Annecy commence avec Gérard MOREL. A noter cette année le développement des « Chansons Buissonnières » qui, pour fêter leurs 10 ans d’existence, ne se cantonnent plus à Apprieu et Rives, mais se déplacent en différentes communes du Nord-Isère ; c’est ici l’occasion de saluer le travail incroyable de cette équipe, qui se lance avec toujours autant d’énergie dans sa 10è m e année ! Première soirée avec Vincent GAFFET, Caroline PERSONNE et Eric SIMONET à Apprieu. La nouveauté de ce numéro de journal est l’apparition, grâce à Aude RAISON, de mots croisés Chanson ! Vous retrouverez ces mots croisés en fin de journal. Par ailleurs, et pour amorcer un débat qui nous permette d’y voir plus clair sur la situation actuelle des intermittents, j’ai réédité la formule du billet d’humeur, auquel je vous invite à réagir tant que possible. Quelle que soit votre fonction, intermittent, organisateur de spectacle, ou même simple observateur, faites-nous parvenir votre vision de cette situation ; nous publierons vos témoignages dans le prochain journal. Peut-être qu’en confrontant nos avis, nous parviendrons à nous faire une idée sur les formes d’action possibles et les perspectives de ce statut… • Régions en Scènes à Chambéry les 28, 29 et 30 octobre avec Agnès BACCONNIER, La TROPA, Les GAY PNEUS, Les TIT’NASSELS, Simon GERBER… Rens : Le Maillon – Nous contacter • 3ème Festival de Chanson Vivante « Attention les Feuilles ! » organisé du 3 au 12 octobre par la salle de spectacles du Rabelais à Meythet (74). «Attention les Feuilles !», parce que c’est l’automne, parce que c’est sur des feuilles que l’on écrit les paroles et la musique, parce que si l’on jacte un peu l’argomuche, c’est avec les feuilles que l’on esgourde… Au programme, des artistes remarquables, pour la plupart originaires de la région RhôneAlpes. Des textes drôles (quand c’est encore possible…), plein d’amour, d’humour, d’humeur et de teneurs et servis chauds par de talentueux passionnés. Vous pourrez y croiser entre autres : Gérard MOREL, Entre 2 Caisses, Yannick LE NAGARD, Les Tit’Nassels, Thierry ROMANENS, Claudine LEBÈGUE, Henri TACHAN… et tout cela se clôture sur une soirée «GRILLOT fait son Jacques», avec, notamment : Véronique PESTEL, Monique TRÉHARD, Christian CAMERLYNCK, François-René DUCHÂBLE, Jacques GRILLOT… En somme, tout un programme à ne louper sous aucun prétexte ! Dernière minute — Comme si la Chanson perdait un bout de sa mémoire… Marc ROBINE, auteur du magnifique « Roman de Jacques BREL » et journaliste à CHORUS, est parti rejoindre Brel, Brassens et Ferré le 26 août dernier. Toutes nos pensées vont à sa famille et à l’équipe de CHORUS. Rens, résa : Le Rabelais, [email protected] 1 • Hommage à Léo Ferré, MJC du Vieux Lyon, du 20 au 25 octobre. Chaque soir, deux à trois premières parties, chantant FERRÉ, suivies d’un récital entier autour de FERRÉ… le tout terminé par un gala de clôture avec Hubert-Félix THIÉFAINE. Seront présents dans cette semaine d’hommage Gilles DROULEZ, BELL ŒIL, Michel AVALLON, Laurent BERGER, Nicolas REGGIANI, Fabienne EUSTRATIADÈS, François GAILLARD… Voir l’agenda pour le détail. toujours rester vigilant aux chants de la notoriété et du show business. Luc ROMANN, c’est cet artisan qui, au cœur des collines du Gers, cisèle de flamboyants joyaux poétiques qui viendront scintiller de mil feux en cet automne 2003, au cœur du restaurant «les deux pianos». 41 ans après son premier disque, Luc ROMANN, toujours là, présent, vivant… Frédéric BOBIN, le chanteur bicéphale. Le Creusot (Saône et Loire) : Un auteur qui nous concocte de petites chroniques ou l’humour se marie avec poésie, insolence et ironie. L’un. L’aîné. Philippe BOBIN. Région Rhône-Alpes : Un compositeur-interprète qui guitare en mains nous enchante depuis 5 mois sur Lyon et sa région. L’autre. Le cadet. Frédéric BOBIN. Alors ? Aberration génétique ? Dérèglement hormonal ? Dérapage de l’atavisme ? Lourde hérédité ? Défaut de parallélisme ? Que nenni. Simplement les BOBIN Brothers. Pas agents doubles. Pas plus ni moins skizos que frères, que vous et (ou) moi. Un duo qui fonctionne comme une entité à part entière. À leur actif, 60 textes mis en musique et prêts à pénétrer votre cortex. Frédéric BOBIN 25 ans, espoir de la scène chanson, a déjà dans sa besace 50 concerts en 3 ans. Longue vie aux frères BOBIN. À noter : CD 12 titres «les Salades», 2002. Rens : Salle Léo Ferré, 5 place St Jean 69005 Lyon. • Le 10ème Festival Musique à flots, au Château de Salvert, Attignat (01), les 5, 6 et 7 septembre, accueillera cette année Rémo GARY, Tom NOVEMBRE, Les TRAPETTISTES, Gil CHOVET, Gérard MOREL… Voir l’agenda pour le détail. Renseignements : www.festimaf.fr • Le Festival « Les Barbares », fin septembre, début octobre. Organisé par «Isère Porte des Alpes», en collaboration avec le théâtre Jean Vilar, Ville Nouvelle Culture et les 46 communes du contrat global de développement, le Festival les Barbares présente dans les bars de 14 communes des spectacles vivants de formes variées. De la chanson au théâtre, du conte à la danse, c’est un parcours artistique original et de qualité avec uniquement des spectacles gratuits dans les bistrots. Venez nombreux. Faites-leur (leurs fêtes) à Frédéric BOBIN et Luc ROMANN une ovation digne de leurs talents. Une petite dernière pour la route : le samedi 29 novembre dans le même lieu, Michel-Marie PERRAUDIN présentera son nouveau spectacle «Lunambule», avec en première partie… Frédéric BOBIN. Décidément ce garçon est comme Dieu : il est partout. Tiens, maintenant vous avez la réponse à la question du titre… Roland G. Bougain Renseignements : [email protected] • Et le Futur de la Chanson d’Auteur, on en parle? De nombreuses surprises vont nous sauter aux chasses et aux esgourdes pendant les saisons 2003-2004, mais il est un événement (heureux, l’événement) qui va se produire le samedi 18 octobre au restaurant « les deux pianos », 2.A. Les petits champs 26120 Montellier. Eh oui, chers amis de la poésie et de l’émotion réunies, le duo de choc Isabelle TAVANI, Jean-Louis DUMAS (Radio BLV, 93.6MHZ, Y’a un climat – tous les lundis 18h-19h45 Bourg les Valence) invite Luc ROMANN et, en première partie, Frédéric BOBIN. Luc ROMANN : Un concert de Luc ROMANN, c’est un rendez-vous avec l’homme, dans tout ce que représente ce mot. L’Homme, l’Humain. L’Amitié, l’Amour et l’émotion en partage. J’en veux pour exemples des textes qui s’inscrivent, s’incrustent dans les mémoires : la Liberté, le Temps des chevaux, l’Homme de lune, Amours de mes dix ans, le Mariage insolite de Marie la Bretonne, titres datant de plus de trente ans. Preuve que les mots mis dans le bon ordre peuvent traverser le temps. Sur scène, Luc ROMANN, c’est l’homme nu, sans paillettes, sans artifices, sans fards, le poète dans son expression la plus pure. La magie du mot, du chant et du corps. Humaniste, généreux, vivant, homme, quoi… Lui, Luc ROMANN, qui côtoya Jean-Max BRUA, Jacques BREL, BARBARA, Georges BRASSENS, Edith PIAF, Léo FERRÉ et consorts, sut Ce qu’il s’est passé de majeur en Juillet-Août 2003 • Le Tremplin de la Chanson Française d’Hauterives (26), les 10,11 et 12 juillet derniers : ¬ Le Tremplin réunissait cette année 4 chanteurs (Monsieur PYL, Maurad MANCER, Gildas THOMAS, Céline BRÉMONT) et 2 groupes (La FEMME SANS TÊTE et Frédéric NOLLET). Grande variété de styles, de climats. Côté prix du jury, le premier était pour Gildas THOMAS, sans surprise car remarquable ; de belles mélodies accrocheuses, et une présence indiscutable. Quant au second prix, contre toute attente cette fois dans un tremplin de chanson, les professionnels ont choisi Frédéric NOLLET et sa pop approximative, archi mise en scène et bourrée de clichés… Depuis la forme (qui n’a pas encore pris son public en photo ?) jusqu’au discours (« aujourd’hui j’ai vu le soleil et il m’a parlé, il m’a dit : tu leur diras »… sic !). Sans commentaire. Le prix du public, en 2 François GAILLARD, Antoine GASSE, LOZAD’AIME, Gilles ROUCAUTE, Christine RUFFIN et Jérôme TATIN. François Gaillard revanche, est allé à Monsieur PYL… Et c’est très bien ! Une belle présence, des clins d’oeils drôles (celui qui rêve passer à France Inter craint qu’on dise qu’il « a tout pompé sur DELERM », Je rentrerai dans les classiques) , pour quelques chansons à fond les manivelles, guitarevoix, en ouverture du tremplin. Jouant (parfois peut-être un peu beaucoup ?) d’un accent mi-québécois, mi-rural à la Ricet BARRIER, Monsieur PYL nous sert avec une belle écriture et beaucoup d’aise de la farce, de l’observation du quotidien (Mon Gosse) et de la critique caustique (l’Insécurité)… jusqu’à cette magnifique Démission, à vous coller des frissons dans le dos. A défaut de l’avoir encore entendu sur Inter (!), vous le verrez émerger sans peine et vite ; je prends les paris. François Gaillard • Le Festival « Chanson de Paroles » à Barjac (30), fin juillet dernier. Quelques réactions du public… ¬ Côté Intermittents : On nous en a parlé dès l’allocution d’ouverture du festival. Barjac s’est positionné en festival militant. Militant au sujet des intermittents, mais aussi sur tous les dossiers chauds du moment, l’OMC, BOVÉ, etc. Le maire de Barjac est coco, ça aide. Son discours d’ouverture était très émouvant, et, plus rare, sincère. Pas plaqué pour un sou. Je dirais que le festival a été à l’aune de ce discours, engagé et sincère. Ça courrait d’ailleurs en filigrane, voir les grandes scènes consacrées à l’Utopie en 2001, avec projection du film de GÉBÉ, etc. Disons que l’actualité a forcé à rendre public ce qui était déjà très présent entre les lignes. Chaque jour, les intermittents en lutte se sont manifestés, ont fait signer des pétitions… Le dernier jour, nous défilâmes pour une symbolique chaîne humaine autour de Barjac (200 participants, heureusement que Barjac n’est pas très grand). Aucune victime des affrontements avec les forces de l’ordre à déplorer, y’en avait pas. Aucun impact médiatique à ma connaissance, hormis les éditions cévenoles de la Marseillaise et du Midi Libre, ce qui demeure, disons, modeste… Gilles Roucaute NB :Monsieur PYL a sorti un CD 6 titres (dont la Démission). Contact : www.monsieurpyl.com ¬ Véronique PESTEL, le 12 juillet : Dans la nuit, les lumières léchant les voûtes du château font un halo autour de sa chevelure flamboyante. Puis, vient la voix. La main s’envole sur le piano, les mots s’enroulent autour des notes et nous enrobent, nous, public. La main s’immobilise au dessus du clavier… Malicieuse, Véronique nous guette, elle aime à surprendre. Elle enchaîne, tantôt douce, tantôt jazzy, parfois rock n’roll, le spectacle est dense mais l’attention du public ne faiblit pas et son bonheur est palpable. Elle joue de l’humour comme de la gravité avec une maîtrise parfaite du piano et de la voix. Lorsqu’elle s’en va, on est tellement comblés qu’on n’imagine plus pouvoir aimer autre chose après elle, mais heureusement chacun sait que l’amour n’a pas de limite ! Pour ceux qui l’ont manquée ce soir, un conseil : ne recommencez pas deux fois la même erreur ! Christine Ruffin ¬ Un Barjac 2003 : Pour des raisons personnelles, cette édition de Barjac s'annonçait un peu bizarrement : attendue depuis la cour de l’école l'année précédente, j'ai bien failli ne pas en être , passons ! Pour moi cette année il y a eu 2 Barjac 2003 : les après-midi et les soirées , j'ai plutôt été déçu par les après-midi même si CAMERLYNCK et Loïc LANTOINE ne peuvent pas être expédiés en quelques mots, par contre les soirées restent de très bons moments. Mercredi soir un concert d'ENTRE DEUX CAISSES pour le moins décousu : dehors sous la pluie puis dedans, puis à nouveau dehors… pour installer un climat il y a mieux ! Une — peut être — trop longue introduction autour du vin fait que Barjac ne leur a pas réservé le succès que j'attendais (mis à part une reprise en chœur d’un COUTÉ… il n’y a qu’à Barjac qu’on peut voir ça !). Il pleut toujours et JULIETTE relève le défi : chanter dans une salle intérieure (format gymnase en mieux) avec un public assis, couché, debout, des spectateurs à 1,5 mètre du piano et un récital à 2 pianos qui se transforme en : 1 piano , 2 pianistes... dans ce moment étrange Barjac a vraiment démarré et plutôt bien. Le lendemain, Francesca SOLLEVILLE : elle évite ses envolées trop marquées (sauf peut être sur Épilogue) et c'est très beau ! Quel choix de textes ! Elle est ici chez elle , trop peut être… Gianmaria TESTA piétine 30 minutes au pied de la scène et s'en plaint gentiment au début de son concert : il est presque 23 heures. ¬ Le Off : Petite déception pour ce off que nous avions monté à Hauterives sur demande des organisateurs du « in », car le public n’était pas (et de loin !), au rendez-vous. De nombreux concerts ont dû être annulés devant des terrasses vides, et l’énergie a failli nous manquer ! Mais des pistes de réflexions ont été lancées pour trouver des idées d’amélioration de ce projet. Et puis, on se rappellera tout de même des bons moments passés à partager une terrasse de café à trois ou quatre artistes, pour quelques échanges de chansons et « bœufs », comme ils disent ! Étaient présents à ce off Frédéric BOBIN, Fabienne EUSTRATIADÈS, 3 très réussie : un CD sort en septembre : à surveiller ! Et Alors ce n’était que ça va tourner bien longtemps. Voila à nouveau la cour de l’école, encore un festival qui est passé trop vite ! Tout cela a été rythmé par le conflit des intermittents qui a été très présent tout au long des cinq jours sans jamais donner l’impression d’un risque d’annulation, je comprends plus tard que tout n’a pas été simple, pour personne. Un mot un peu hors sujet pour conclure mais l'idée me poursuit : l'année dernière ici même Paco IBANEZ sur la scène et dans le village le lendemain avait eu des mots très durs sur Noir Désir, de mémoire : « Ils sont aux portes de l'enfer , un jour ils les franchiront ». J'avais trouvé ça un peu con… Pour finir sur d'autres (bons ceux là) souvenirs : les balances de BERTIN, le Château avec Olivier et ses livres, François et « Les copains de la Neuille », le stand du commerce équitable, Gérard MOREL qui venait d'Avignon tous les soirs, Laurent BERGER, Michèle ENÉE, Michèle BERNARD etc... Barjac quoi ! Paul Granié Gianmaria chante en italien (sauf Les Forains de Léo FERRÉ) et parle – bien – en français. On pense à Angélique IONATOS en 2002, on n'en est pas loin, l’homme est attachant , et porte les interrogations de sa génération. Vendredi : le soir de tous les dangers pour les festivaliers : KENT à Barjac ! première partie Michel ARBATZ, un début difficile, puis un long texte amusant et le spectacle décolle. Certains évoquent le même profil qu'AUBERSON qui — l'an passé — avait retourné la salle à mi parcours . KENT entre en scène, il est livide, a abandonné son micro sans fil et sa chemise à paillettes ; il a du mal ; la salle est à peine polie, il va s'écrouler dans l'escalier, revient. J'ai vu le spectacle il y a 3 mois, j’étais heureux de sa programmation à Barjac… Le lendemain un festivalier me dit : « Hier la générosité, elle était sur scène pas dans la salle ! » Bien vu ! KENT revient après le fabuleux solo d'Arnaud MÉTHIVIER à l'accordéon et annonce : « Vous avez vu le chanteur à textes (en plus il profane!) et maintenant le chanteur à jambes » et il se lâche c'est très rock. Il raconte sa gêne du début de spectacle et termine sous les bravos, je suis ravi pour lui et aussi pour Barjac. Le lendemain il « traîne » dans les rues , il reste ici la semaine. Samedi, le jour attendu depuis la révélation de la programmation : Jacques BERTIN est là ! D'autant plus que les CD « live à Québec » et « la jeune fille blonde » sont superbes. Mais avant il y a Jeanne CHERHAL, le syndrome KENT à nouveau : qu'est ce qu'elle fait là? Pourquoi pas DELERM à chansons de parole ? ça se passe plutôt bien là aussi. BERTIN : je ne vais pas parler de son tour de chant, c'est plus que beau, il est en même temps souriant, détendu et très fatigué. À un moment je crains qu'il n'arrête tout. Je suis au deuxième rang et son malaise me gagne. Il va au bout, la salle hésite à se lever, j’attendais presque plus du public, certains découvraient peut-être BERTIN ce soir et on ne rentre évidemment pas chez lui comme au Printemps d’autant que son choix dans ses textes n’est pas le plus facile. Un petit regret : que des chansons de son dernier album (« Le bonheur ») ne soient pas là. Merci Monsieur. Clôture déjà : pas de soirée chorale cette année mais une première partie Mélaine FAVENNEC, glissons, et Anne SYLVESTRE : jamais vue ! La révélation (j'ai honte !). C'est beau, c'est intelligent, c'est émouvant. Il y a une mise en espace ¬ La soirée BERTIN : À l'heure où le soleil va enfin nous laisser respirer, la cour du château prend vie. Je m'installe et vois arriver tout le monde... tient... des têtes connues ici où là... Michèle BERNARD, Allain LEPREST, Michel ARBATZ... Après l'intervention des intermittents et des représentants du public, Jeanne CHERHAL assure la première partie. Toute petite, toute menue, toute seule avec son piano face à nous, elle assure bien. Elle a oublié de nouer ses tresses et du « haut » de ses 23 ans, elle joue avec le public, comme une ado avec ses parents... Elle nous ballade sur un air malicieux ou une mine renfrognée en nous chahutant gentiment... Et puis... Jacques BERTIN et Laurent DESMURS, pianiste et arrangeur. BERTIN ! La dernière fois c'était en Suisse, à l'Esprit Frappeur. La force des textes, la beauté de la voix, la subtilité de l'accompagnement piano, ont transporté les sept cent personnes qui écoutent dans un silence d'une extrême qualité. Jacques Bertin nous offrira ses chansons de toujours (Paroisse, Carnet, Mario, Trois bouquets,...), quelques textes de BÉRIMONT, VASCA, et plusieurs superbes chansons de son dernier album (La jeune fille blonde). Sa voix chaude et timbrée sait nous murmurer à l'oreille et nous étourdir par sa puissance. Il chante assis suite à quelques soucis de santé. Ses gestes amples, un peu saccadés qui accompagnent sa diction parfaite semblent cacher la douleur, la souffrance, la fatigue et renforcent la profondeur de l'interprétation. Une cour illuminée par l'émotion de sept cent personnes qui l'acclament... ça fait drôle, ça fait du bien... que c'est beau ! Merci Jacques. Jean Claude Alérini • 4è m e Forum, Antraigues-sur-Volane (07), les 12, 13 et 14 août 2003. Un compte-rendu du mercredi 13 août pour ce qui nous concerne, les copains et moi… Il traînait encore ce soir-là, Philippe FORCIOLI, ravi, semble-t-il de l’accueil reçu la veille sur la place 4 il faudra les faire vivre, rêver, chanter les Enfants du 305 et donner des bisous à Arthur le pêcheur de chaussures. Gueuler ensemble Anarchie ma blanche et partager le public pour mieux le réunir parce qu’il y a aussi Des roses et des chiens sur cette foutue planète qui piétineront par un curieux concours de circonstances cette lancinante Chanson de Nicolas. Je sais, je sais, cela est flou pour qui n’a pas eu la chance de voir et écouter Christian PACCOUD. (En clair, ne va pas voir PACCOUD, ce sera bien fait pour ta gueule !) Tout ça pour dire que ce fut un triomphe ! Au fait, Monsieur l’organisateur ringard, merci ! d’Antraigues. Nul doute, qu’une fois de plus, il a su convaincre un étrange public. (Lire la suite pour plus ample compréhension). Donc, une soirée au parfum de mini-Barjac (pour les veinards connaissant ce festival !) où l’on retrouve les incontournables du circuit, Jean FERRAT, Daniel PANTCHENKO (Chorus), AnneMarie PANIGADA (Chant’Essonne), Jacques ROUSSEL (Paris Première), Marek MOGILEWICZ (L’esprit Frappeur, un auteur-compositeur-interprète que j’adore), Edouard CHAULET, maire de Barjac et nombre de spectateurs de la « famille », sans compter ceux que j’oublie, le guitariste de Môrice BENIN et d’autres qui se côtoient par une chaleur à décaper jeunes et vieux, toutes statistiques confondues. Bref, BIFIDUS ACTIF, Bernard JOYET, Christian PACCOUD. Riche programme, 21 heures, en plein air. Coincés par le manque de temps pour s’exprimer avantageusement, à moins que ce ne soit la chaleur ; BIFIDUS activent laborieusement un spectacle-yaourt qui vire au goût insipide bien qu’il soit loin d’un produit de la mondialisation, mais vu que le « bio » est en progression... A suivre sur la voie lactée. Ils avaient pourtant été chaleureusement présentés par un animateur fougueux et décalé… (Lire la suite… ça vient…) Déménagement de la scène pour J.L. BEYDON et Bernard JOYET. Le voilà, il est là, micro en main, le fougueux, il nous explique qui est JOYET, ce qu’il va nous chanter, sachant que la chanson française etc. L’homme sympathique et grotesque pédale confondant FORCIOLI et JOYET, en fait des tonnes en prenant ouvertement le public pour des cons assis. (Le monsieur dont je tairai le nom est un ami de Jean FERRAT ; ancien chanteur et père d’une chanteuse - Devinette ?) Arrive enfin Bernard JOYET, qui, d’emblée, attaque une nouvelle chanson. Gonflé ! Surtout que le son de sa voix est étouffé par le piano. Deux chansons plus tard, le mal est réparé et, noblesse oblige, le public adhère à l’alternance d’humour et de sérieux dont il détient le secret. Inutile de préciser que le public est sous le charme bien avant l’avant-dernière chanson : La Bible, évidemment. Trois nouvelles chansons qui seront complétées de sept autres prochainement. Fort de son succès, il y va de son coup de pub : enregistrement de son futur album en live au Vingtième Théâtre dans le 20ème arrondissement de Paris à 20 heures. Ce, du mardi 21/10 au samedi 1/11/2003. Même que si tu le contactes sur son site Internet, il te donne une invitation etc. Une pause. Fait chaud, il tonne mais ne pleuvra pas. Place à Christian PACCOUD. Pardon ! À l’inénarrable organisateur qui nous explique que Christian PACCOUD est un Auteur-Compos… Et, j’le crois pas, y chante ; mieux, il a un accordéon ! Hé bé ! Suite aux ordres du furieux pédagogue, 350 à 400 personnes sont de nouveau assises. Soudain, un piéton déambule et chante a capella Des poupées pour les filles…, il longe le devant de la scène, la contourne, l’escalade et là… Rien à faire, même pour les chanceux qui ont beau connaître par cœur, toujours aussi poignant. Lucien vous entraînera quoi qu’il arrive à l’Avenue du Dragon. Inexorablement, Pour ce qui concerne les omissions volontaires : Bifidus Actif : CD Les p’tites godasses, Cie Amplitude 2003 Bernard Joyet : CD Prolongations, Le Loup du Faubourg 2003 Christian Paccoud : CD Notre poème est à nous, Le Loup du Faubourg 2003 Jean Florin Des CD • BÉNABAR, « les Risques du Métier », 12 titres. Encensé par la presse, le BÉNABAR. Tous. Unanimes: pour un second album, quelle réussite ! Je ne voudrais pas passer pour le trouble-fête, mais franchement, je ne vois pas ce qu’ils lui trouvent, à cet album… Autant le premier était un coup de cœur, celui-là me donne des coups de nerfs. Si je résume, à part Monospace, que vous avez forcément entendu à la radio — assez drôle, le coup du porte-gobelet, du pull autour du cou, tout ça — le discours se résume à ces quelques phrases, glanées au fil des chansons : «Vous alliez si bien ensembles», «Dis-lui oui», «le lendemain de la première nuit», «Faut pas qu’j’l’appelle», «notre premier rendez-vous», «elle n’était pas digne de toi»… Télérama disait que BÉNABAR croque nos vies… ah bon ? La vie de qui ? Télérama est écrit par des ados ? Remarque, ils ont raison, c’est son public des concerts, ça devrait vendre… Pour ma part, ce disque m’ennuie ! Car, à l’exception de trois titres : Je suis de celles, La Station Mir (très réussie) et Monsieur René, je ne m’y retrouve pas, ni moi, ni les miens. Désolé. Je ne dois pas être rangé dans la bonne tranche de consommateurs. François Gaillard • Romain DIDIER, « Délassé », 12 titres. Imaginez un voyage. En train. Où l’on verrait défiler, par la fenêtre, des instants de vies, des polaroïds, des souvenirs. Un peu lassé, un peu fatigué, indolent. Apparemment, tout a commencé au moment où «elle» quitte le train. Et puis le train repart, « comme s’il était urgent d’arriver Dieu sait où » (Au bout des rails), urgent de retrouver les amis d’avant (« Ou sont ces 5 Christ est juif) : « Tes chiffres sont arabes / Ton écriture est latine / Et tu reproches à ton voisin d’être un étranger ». Qu’il chante les poètes (HUGO, MUSSET, APOLLINAIRE, CARCO,…) ou ses propres textes, Julos BEAUCARNE nous émeut toujours. Le verbe est précis, inspiré et les mélodies simples et obsédantes. Notons que sur certaines plages du disque, Barbara d’ALCANTARA prête sa voix charmante et fragile aux chansons de Julos. Plutôt qu’un disque, c’est un bain de jouvence, un océan de pureté, de tendresse… Comment ne pas tomber amoureux de ces chansons d’amour ?… Marquez donc d’une croix blanche la date du 27 février 2004, pour la soirée d’ouverture du festival « L’Appeau des mots » à Lyon avec cet immense poète ! « Peut-être une pause dans cette vie de fous / Peut-être une pause dans cette vie de loups »… Frédéric Bobin quais de gare / Où ceux qu’on aime s’égarent / S’il y a des retrouvailles / Qui m’aura attendu », Au bout des rails). Au fil du voyage, des souvenirs de mômes — « les genoux maquillés en juillet polychrome » (Mon écharpe grise), un zeste d’introspection (« J’ai le cœur comme un fleuve trop grand / J’imagine qu’il ressemble au vôtre », Comme un fleuve trop grand), quelques souvenirs de réveils à Shangaï ou de rêves de bal à Vérone (Je t’aime en braille)… Et le sentiment grandissant d’être au bon endroit, dans ce train qui avance… « Y’a des jours, t’y peux rien, t’as des ailes » (Madame Untel) ! Car c’est là que se joue la nouvelle rencontre, la «chance sur trois milliards d’hommes / d’être pris dans vos mailles» (Je t’aime en braille) : « Par hasard, un visage vous sourit (…) On se plait, on s’aime bien, Dieu qu’on s’aime » (Comme un truc à deux temps), et c’est la vie qui redémarre, qui « éteint ses matins monotones » (Comme un truc à deux temps), avec, dans les poches, «de quoi tenir un siècle ou deux / De quoi bâtir des cathédrales». C’est le retour de l’Amour, à pleins tubes, celui qui vous remplit les yeux de « trucs à jamais dev’nir vieux » (Les Amoureux), de vrais désirs, de vrais combats, de vraies envies, « dans le secret de sa vraie vie » (Avant de nous quitter ce soir). Heureux. A deux. Et délassé. À l’exception de deux textes (signés Allain LEPREST et Claude SEMAL), Romain DIDIER signe le reste de l’album, co-réalisé et arrangé par Thierry GARCIA, et c’est une sacrée réussite. S’il affirme : «Mes mots les plus vrais ne sont / Jamais écrits dans mes chansons» (Avant de nous quitter ce soir), ceux-là sonnent si juste qu’on pourrait en douter... François Gaillard • Christine RUFFIN, « Mémoires », 14 titres, 2001. Christine RUFFIN chante depuis 1975. Après un long break pendant lequel elle a suivi des études de costumière et d’histoire de l’art, elle revient à la chanson en 1997. Si l’univers de son premier album Le Chant d’une femme (1999) tourne autour de la sensibilité féminine, de son rapport avec les hommes, les enfants, la vie, les thèmes abordés dans ce dernier album en sont le prolongement : on y retrouve l’amour, le désir, la naissance, l’attente, mais aussi le thème de la séparation amoureuse — et douloureuse. Pour agrémenter ces textes, la voix claire et bien présente de Christine RUFFIN est portée par de très belles mélodies et arrangements, dans une sensibilité de ballades et de blues plutôt guitare et cordes. François Gaillard • Julos BEAUCARNE (avec Barbara d’Alcantara), «Chansons d’amour», 2 CD, 51 titres. Ce double CD est un « recueil » de 51 chansons et textes d’amour, enregistrés en concert : amour platonique entre deux enfants (Antoinette et moi), amour absolu (Fréjus St Raphaël), amours éphémères (Il pleut, La Bague au doigt), amour charnel (Ton Teint), rendez-vous manqué (Je ne songeais pas à Rose), hommage à l’amante disparue (Ça commence il était une fois), hommage au père (Le petit royaume), à la mère (O Claire Suzanne Adolphine),… en somme, l’amour sous toutes ses formes, selon Julos. Un récital plein de sensibilité, une œuvre qui respire la générosité et la sagesse. « Dès le moment où nous sortons du ventre de notre mère, nous devenons toutes et tous des émigrés » murmure-t-il de cette voix unique et pourtant familière… avant d’entamer a capella cet hymne à la tolérance et à l’amour du prochain (Ton Contact Christine RUFFIN : Nous contacter • Gaspard LANUIT, « Ton Fantôme », 16 titres. Le Chant du Monde / Harmonia Mundi Distribution. Ça jazze ! Par les harmonies, par la grande place des instruments et leur liberté dans l’improvisation, ça jazze! Les musiques sont très évoluées, frôlent le free ou l’acousmatique, un peu à la manière d’un Arthur H qui disjoncterait. D’ailleurs, le chant de Gaspard LANUIT rappelle par instant Arthur H, de la même façon que l’on peut penser à NÉRY, parfois aussi à Tom WAITS (avec un autre timbre, bien sûr, je parle ici davantage des expressions de la voix), avec des alternances de parlé-chanté. Ma préférence va à la chanson qui, d’ailleurs, dans ses arrangements, sort un peu du lot : ce Je pense à mon père est magnifique. Rien 6 vous, allez leur apprendre les bonnes manières chansonnières. Ça ne se laisse pas faire, des chansons à personnalité. Un coup de peigne sur le museau avant de les présenter, mais essayez donc de les faire tenir sages ! » Accompagné par l’excellent François VERGUET (seconde guitare), Gilles ROUCAUTE a écumé pendant deux ans quantité de petits lieux parisiens, jusqu’aux plus difficiles, ceux où l’ont se moque pas mal de la présence d’un chanteur. Et ce n’est pas peine perdue ! Car, à force de jouer, à force de chercher, d’essayer, ces deux larrons ont peaufiné des chansons remarquablement écrites, pamphlets sociaux (Les étudiants, Mourir français*) ou peintures d’époques (Le Café du matin), où se croisent allègrement tendresse (La vie*) et piquant (Saltimbanquier*, Le Travail), le tout servi dans un écrin de deux guitares aux arrangements somptueux. Le bonhomme va sûrement me faire remarquer que j’aurais pu éviter d’en faire des tonnes… Alors je passerai rapidement sur le charisme qu’il déploie en scène, et sur cette belle assurance qu’il a développée, pendant ces deux années parisiennes… pour vous dire que si les morceaux de ce CD sont en écoute libre sur son site, vous pouvez (devez?) également lui acheter ! Vous bénéficierez alors d’un très joli livret et des chansons à astérisques (cf. ci-dessus) dans votre salon. Pour les autres chansons, il faudra aller l’écouter en scène… mais vous ne le regretterez pas, tant vous l’y trouverez entier, sincèrement entier. « Petit gueulard deviendra grand s’il joue son rôle Sois prêt pour la fuite en avant, la course est folle Mais elle te veut éperdument » (La vie) François Gaillard que pour cette chanson, égrenant une liste émouvante de pensées, de souvenirs qui évoquent son père, voici un disque à écouter. Avec une mention toute spéciale pour la très jolie jaquette du CD ! François Gaillard Contact : www.gaspardlanuit.com • Christophe ANDRÉANI, deux CD : « Les Deux Vélos », 2 titres et « Simples Chansons », 10 titres. Deux disques très « parisiens », autant dans la forme que dans le fond. Il y est question de l’Île St Louis, du Moulin de la Galette, du Chat Noir et de la Bohème (Lautrec), avec un « clin d’œil des Champs-Élysées » (Zeina) au son du limonaire… Les chansons y coulent comme des ritournelles : « la vie c’est peut-être ça, des chansons, des chansons, des chansons, qui nous ressemblent sur des bouts de carton », on se laisse bercer comme le Chapeau de la chanson : « comme la valse vis ta vie tourne tourne et avance »… et l’on se surprend à reprendre en choeur les refrains ! Vieux chanteur, Andréani, sûrement pas, mais sans doute nostalgique de la belle époque des cabarets, lui qui dit n’être maintenant « qu’un banal artiste, un ouvrier » (Tueur à gages) pour qui le Temps est un rongeur… Quant à nous on se délecte de cette voix tendre et claire aux accents d’autrefois, qui sait aussi se prêter à des scènes plus actuelles, comme l’histoire des deux vélos (en fait ils sont… 4 !), métaphores de plusieurs histoires d’amour, images de l’incessant tourbillon de la vie. Marie Bobin Contact : www.roucaute.com • Pierre DELORME, Chansons toutes nues, 16 titres. En couverture, une somptueuse peinture de femme nue, signée Yang Zhi-guang. A l’intérieur, des chansons nues, intimistes et dépouillées : textes et musique d’orfèvre sur un accompagnement guitare – contrebasse. Dans ce 4ème opus, Pierre Delorme célèbre largement le corps féminin, nu de préférence, dès la chanson d’ouverture (« Femme nue, toute nue / Ton corps est un poème »), jusqu’à Louise était nue, la dernière chanson. Delorme nous conte quelques histoires naturalistes, comme L’Ablette et Le sous-bois qui s’achèvent sous les bons auspices de Cupidon, et l’on songe tour à tour à Clairette et la fourmi de Brassens et à Trousse-chemise d’Aznavour. Contact : [email protected] • Gilles ROUCAUTE, « Premiers Pas », 5 titres. C’est pas pour fayoter, mais voilà le premier CD que j’ai posé sur ma platine à mon retour de vacances. Car j’avais, pendant 15 jours, chantonné les trois seuls vers que ma mémoire avaient retenus de Mourir Français : «Allez ne faites pas les bégueules / La bombe qui tombe sur vos gueules / Est de première qualité ». En boucle. C’était mon tube de l’été perso, l’une des cinq chansons du premier CD de cet ami et fidèle de la première heure d’A Fleur de Mots. Ancien directeur de centre pénitentiaire, Gilles ROUCAUTE a joué les « À nous deux, Paris !» il y a deux ans, pour tenter de vivre de chanson à Paname. Finis les « Au boulot, Monsieur ROUCAUTE ! » (Quand le soleil reviendra*), l’heure était à l’aventure. Et l’expérience était ardue, car à l’instar de leur auteur, ces chansons ont de la personnalité. Eh oui : « Allez éduquer des chansons, 7 obligatoire pour le chanteur débutant, qui s’y fait les dents, la salle moyenne, en plus de son rôle de vitrine lorsqu’elle est parisienne, est davantage un outil d’apprentissage du métier : on y apprend à chanter plusieurs soirs d’affilée et non plus « de temps en temps » comme dans un café. Agrémentée de nombreux interviews d’artistes (Bernard JOYET, Claude ASTIER), de producteurs (Cristine HUDIN, Mysiane ALÈS, Marie-Pierre DA PORTA), de tenanciers de lieux (Jean FAVRE du Tourtour, Noëlle TARTIER du Limonaire, Boris BOURDET du feu Café Ailleurs…), cette étude ne se concentre pas exclusivement sur l’aspect économique, mais se base sur de nombreuses expériences vécues… pour terminer sur un « projet d’exploitation de théâtre », sur fond de financement public et de coopérative de production, permettant de mutualiser, entre artistes, les moyens de se produire. Passionnant ! Dans Le Comanche, le corps féminin, entr’aperçu pour la première fois par un garçon, sonne le glas de l’enfance : « Elle n’avait pas de maillot / Et je vis la tache franche / D’un triangle noir, très beau / Sur son ventre de faïence / Sans un bruit et sans un mot / Aplati derrière les branches / Je contemplais le tableau / Pensif, au bord de l’enfance ». On scrute avec l’auteur toutes ces femmes nues, inspiratrices, comme cette Rosette qui pose pour Auguste Renoir dans Renoir et les fourmis. Néanmoins, Pierre DELORME dépeint aussi les blessures des femmes voilées, dont on cache la féminité : « Les femmes fantômes […] vivent ainsi dans l’ombre éteinte de l’homme / Femmes fantômes, femmes servantes, en somme » (Les Femmes fantômes). Parfois en effet, le ton se fait plus grave lorsque DELORME évoque, toujours avec subtilité et sans grandiloquence, l’intifada (Pierres), la captivité (Prison), la peine de mort (Monsieur Texas), la guerre 14-18 (Exercice d’Apollinaire) ou la chute des idéaux maoïstes dans ce bel hommage au peuple chinois : « La lune maussade pleure sur l’esplanade / Les rues sont désertes, sauf quelques vélos / Qui s’enfuient au loin, chinois de passage / Fugitifs, comme des traits de pinceaux » (Quand j’étais chinois). En fin d’album, on est saisi par cet hommage au père, tout en pudeur (Je lisais dans ma chambre) et ce clin d’œil plein d’humilité à Bob Dylan, l’un des pères spirituels (Le p’tit gars du Minnesota). Dans ces Chansons toutes nues, chaque mot, chaque silence, chaque pincement de cordes est un enchantement. 16 petites perles à écouter et réécouter ! Dans la veine des Jacques BERTIN, Leonard COHEN et Félix LECLERC… Frédéric Bobin Contact : H. LERAY, [email protected] • Gergely ZSIGMOND, « La Situation présente de la chanson à texte française », Université de Budapest, HONGRIE, 2002, 78 pages. Gergely ZSIGMOND, étudiant hongrois, a passé près d’un an en France grâce au programme des « jeunes volontaires européens » ; dans ce cadre il a effectué un stage au Café des Arts de Grenoble tout en préparant la rédaction d’un mémoire sur la chanson française pour l’université de Budapest. Il a donc profité de son séjour en France pour rencontrer et interviewer des artistes faisant de la chanson « à texte » : Laurent BERGER, Pascal CARRÉ, Romain DIDIER, Yves DUTEIL, Marc ROBINE, Christian PACCOUD, Allain LEPREST, Philippe FORCIOLI, Jean-Luc SCHWARTZ… mais aussi des accompagnateurs (Jean-Louis BEYDON), des patrons de salles de spectacles, des journalistes de presse spécialisée… Il en ressort un état des lieux assez clair de ce qui se fait actuellement en chanson sur le territoire français, au niveau des artistes (avec quelques beaux portraits et interviews), et en ce qui concerne le circuit de production de chanson (du producteur au distributeur en passant par les médias et les lieux) ; cette analyse est introduite par une réflexion sur ce qu’on appelle la chanson « à texte » et son historique. Un appréciable travail de synthèse ! Marie Bobin Contact : http://pierredelorme.free.fr Des Mémoires et des Livres • Hubert LERAY, « Soleil cherche Futur », rapport de DESS Responsabilité de projets culturels, sous la direction de Véronique GUÉRIN, Université de Rouen, 2002, 114 pages. Un rapport incroyablement riche, sorte de bilan de l’état de la Chanson vue par l’ornière des salles parisiennes moyennes à petites. Si celle-ci est souvent traitée d’infra-musique, de «déjection culturelle» par les organismes publics, Hubert LERAY insiste sur l’impact et l’importance de la Chanson dans la conscience collective. « Les chanteurs ne sont pas des philosophes, ni des sociologues », dit Alain SOUCHON, avant d’ajouter « On est des gens de la rue. Mais les gens de la rue pensent, aussi ! ». D’où l’envie de se pencher sur cet art de la Chanson, et sur ses moyens d’existence. On trouve dans ce rapport une étude argumentée des moyens de fonctionnement, plus ou moins légaux, des lieux de spectacle, du café-bar au théâtre parisien. Il y est question de passage du chapeau, de décret-bruit, de charges et de cachets… À la lecture de ce rapport, on se prête à réfléchir aux différents rôles de ces salles de spectacle : si le café, petite salle enfumée et bruyante, est un passage Contact : [email protected] • La fête à FERRÉ n’a pas eu lieu au Francofolies. Par contre, elle a bien lieu chez les éditeurs, tant il est sorti de livres autour de Léo ces derniers temps. J’aimerais revenir sur deux biographies qui ont retenu mon attention : « Léo FERRÉ », de Louis-Jean CALVET, et « Léo FERRÉ, l’enfant millénaire » de Jacques VASSAL. Si ces deux ouvrages m’ont paru novateurs, c’est précisément parce qu’ils se distinguent des biographies classiques. Louis-Jean CALVET, universitaire, avait déjà écrit un livre passionnant sur BRASSENS, truffé d’analyses très fines des chansons 8 «Staracs and Co», dans lesquelles il est facile, et fructueux, de faire n’importe quoi avec pas grand chose. « Oui ! », répondaient les autres, car il est urgent de montrer à ce gouvernement qu’il ne peut pas continuer à avancer impunément, en se moquant éperdument de tous. Dans la confusion générale de juillet dernier, il était difficile de se faire une idée ; et pourtant, on sentait bien que chacun réagissait avec ses tripes et ses propres inquiétudes, avec sa générosité, aussi, et beaucoup de sincérité, quitte à se mettre en danger en perdant des cachets. J’étais d’accord avec eux, avec eux tous, me contredisant, comme eux, plusieurs fois par jour… Et puis, avec le recul d’un petit mois, je me demande… bien sûr, les partisans de l’annulation étaient séduisants, avec leur fougue et leur envie de faire « péter tout ça » ; mais si les annulations d’Avignon et de La Rochelle ont eu du retentissement médiatique, je suis bien sceptique, un mois plus tard, quant à leur impact sur ce gouvernement ricanant et infect. L’enjeu de tout ce remue-ménage était (et reste) de défendre le statut d’intermittent, mis en danger par des gens qui semblent ne rien connaître du milieu du spectacle et des difficultés quotidiennes rencontrées par ses acteurs, et qui tentent de nous faire avaler, sur des critères plus ou moins scabreux, qu’il y aurait des «bons» artistes et des «mauvais» (i.e. qui coûtent cher), et qu’il est urgent de réparer tout ça. Leur solution : rendre plus difficiles les conditions d’accession au statut, par le biais d’un joli filtre qui élimine ceux qui tournent peu. Avec de tels critères de rentabilité, je me classe sans hésitation dans la colonne des mauvais, des pas rentables. D’ailleurs, je ne suis pas intermittent ; mais si par hasard je caressais l’espoir de l’être un jour, l’affaire est définitivement réglée. Et pourtant… Pourtant, j’aurais aimé pouvoir vivre un jour de la chanson, disposer du temps nécessaire au montage de spectacles, en peaufinant les arrangements, les décors, la mise en scène. J’aurais aimé avoir suffisamment de temps aussi pour monter des dossiers de subventions sérieux, et pouvoir payer correctement plusieurs musiciens et techniciens. Bref, j’aurais aimé faire un pas de plus vers le professionnalisme (peut-être même devenir « rentable » !), m’éloigner un peu plus de l’amateurisme… Ma condition de « prof ascendant chanteur » fait que je chante aujourd’hui avec des bouts de ficelle, grâce à des petits morceaux de temps pris ça et là entre deux cours… De fait, avec ce projet de loi, j’ai pris perpet’. Il semble que je sois condamné à cette double activité pour un sacré moment. Sur le modèle de ma condition actuelle (celle que j’aurais bien laissé tomber un jour !), ce projet de loi risque de n’avoir qu’un effet : réduire l’activité artistique de tous les «pasrentables», tous ceux qui vont devoir retrouver un travail annexe purement alimentaire, avec ce sentiment de faire deux métiers à moitié. Voilà pourquoi j’ai envie de le défendre, ce statut. Vaille que vaille. Et je ressens pour cela l’urgence d’expliquer au public que le spectacle vivant est actuellement en sursis, qu’il entre en résistance face aux du père Georges. Son FERRÉ ne déçoit pas. Celui qui fut l’ami de FERRÉ (avant brouille, puis réconciliation!), et l’instigateur de cette célèbre émission de France Culture diffusée dans la nuit de la St Sylvestre 1987, nous propose sa propre vision de l’œuvre de FERRÉ. Pas de brosse à reluire dans ce livre, pas de énième version de la biographie, mais un travail que CALVET qualifie « à double entrée » : le FERRÉ académique, et son FERRÉ à lui, l’homme «adorable et insupportable» qu’il a côtoyé. Si les spécialistes regrettent une mauvaise relecture (noms écorchés, répétitions) et quelques phrases assassines au gré du récit, j’avoue avoir pris énormément de plaisir à lire ce FERRÉ de CALVET, qui donne une image sans concession mais sincère de l’artiste et de son œuvre. Côté Jacques VASSAL, les amateurs de FERRÉ ne trouveront pas de grande nouveauté dans cette biographie, mis à part peut-être ce projet de monter Benoît Misère, ce fameux récit autobiographique, en piano-voix. En revanche, les personnes désireuses de découvrir FERRÉ (et qui ont la flemme de recourir à l’ouvrage de BELLERET, pourtant essentiel !) trouveront en ce travail de VASSAL un récit clair et agréable à lire… avec, en sus, quelques biographies résumées des auteurs (ARAGON, BEAUDELAIRE, BÉRIMONT, PAVESE, RIMBAUD, RONSARD, RUTEBEUF, SEGHERS, VERLAINE, VILLON) et des compositeurs (BARTOK, BEETHOVEN, MOZART, RAVEL, SATIE) qui ont largement influencé FERRÉ. François Gaillard Louis-Jean CALVET, « Léo FERRÉ », Flammarion, 275 p., 2003. Jacques VASSAL, « Léo FERRÉ, l’enfant millénaire », Éditions Hors Collection, 181 p., 2003. Un Billet d’Humeur de François Gaillard Fallait-il annuler les festivals d’été ? Suite au projet de réforme du statut des intermittents du spectacle, et en écoutant les différents avis, j’avais bien de la peine à me faire une idée claire. « Non ! », disaient les uns, car en se privant de la rencontre avec le public, on se prive du plus bel outil de protestation qui soit ; pire, on pourrait presque y voir une capitulation des arts face aux 9 marchands, aux gouvernants, à ceux qui comptent les artistes comme on compte des moutons, en mesurant le profit qu’ils peuvent tirer de leur laine… L’urgence de jouer, aussi, et d’opposer tant que possible à ce starsystème dégoulinant un peu de qualité, à cette télévision publique abêtissante et bas de gamme (qui profite d’ailleurs pas mal du statut d’intermittent actuel pour ne pas avoir à salarier ses techniciens à plein temps…) une culture de spectacles vivants, de qualité, qui amène le public à la réflexion. Personne n’a, bien sûr, le privilège de la qualité… mais nous savons bien, en revanche, que leurs critères de rentabilité ne sont pas les bons. Alors, je ressens l’urgence de chanter, avec des bouts de ficelles s’il le faut, mais chanter à tout prix… En forme de poing en l’air. Infos en Vrac • Le Grand Huit, publication de l’AMDRA, se veut porteuse d’échos et propos de la musique et de la danse en Rhône-Alpes. Le numéro 1 (hiver 2002/2003) propose un dossier sur les musiques actuelles (des politiques publiques aux paroles d’artistes : Fred RADIX, PROHOM, Christophe SACCHETTINI y ont la parole)… dossier très académique mais d’un contenu relativement riche. Pour le recevoir chez soi : le demander par courrier à l’Agence Musique et Danse Rhône-Alpes, 32 rue de la République 69002 Lyon, en précisant vos nom, prénom, profession et structure, accompagné d’un chèque de 30 euros pour l’année (3 numéros). L’autre solution : le retirer dans l’un des points de dépôt partenaire, dont la liste est sur le site : http://www.lagencemusiqueetdanserhonealpes.fr rubrique Panorama / Grand Huit. N’hésitez pas à réagir à ce billet, à nous donner vos témoignages sur votre « intermittence » ou « nonintermittence »… Seul le débat permettra de faire connaître au plus grand nombre ce qu’est ce statut, et ce qu’il risque… Le débat continue à la fête de l’Huma (stand de la Vallée de Montmorency) les 12, 13 et 14 septembre, où je ferai le pas rentable en compagnie de Fabienne Eustratiadès, Frédéric Bobin, Gilles Roucaute, Christophe Andréani, Sophie Térol entres autres… • La Faculté de Sciences Économiques et de Gestion de l’Université Lumière Lyon 2 (à Bron), a mis en place avec l’AMDRA un « Diplôme Universitaire en Gestion et Développement de carrières d’Artistes ». Objectifs : compléter des connaissances opérationnelles du secteur des musiques actuelles (juridiques, création d’entreprise) et crédibiliser le statut de manager de carrières d’artistes. Le diplôme délivré est de niveau BAC + 4. La formation dure un an à raison d’une semaine par mois, et ne sera ouverte qu’en formation continue pour l’année 2003/2004. Contact : Secrétariat 3ème cycle de la faculté d’économie de Lyon2. http://eco.univ-lyon2.fr A.C .I. debout, couché ? Épisode 6 : Chanter Chanter Être une île sur la scène Être un taureau dans l’arène Du public à affronter • Pascal Carré, après avoir longtemps repris des chansons de REGGIANI, va créer son prochain récital, « Du bout des yeux », grâce à une résidence offerte par le Polaris à Corbas du 25 août au 7 septembre. Pascal Carré, en concert, c’est une insolence courtoise de chansons acoustiques et caustiques, appuyées par une machinerie humainement construite. Paroles et voix : Pascal Carré Piano et claviers : Jean-Pierre Caporossi Clarinettes et harmonicas : Jean-Luc Peilhon Claviers / programmations et traitements sonores : O. Sébillotte Chanter C’est un départ à la nage C’est un départ à la rage Sur une mer démontée Chanter C’est un ring, c’est un théâtre Au choix : se rendre ou se battre Contre sa peur de tomber Chanter C’est une frousse, un vertige Le piédestal sans prestige D’un royaume sans sujet Contact : [email protected] • Les Copains de la Neuille N°4 (printemps-été 2003), l’actualité de Léo FERRÉ. Au sommaire, CD et livres, expositions, spectacles, l’actualité est riche autour de Léo FERRÉ. Y sont encensés le CD de BELL-ŒIL et celui de Josette KALIFA reprenant Léo. Et ce bouquin, « Vous savez qui je suis, maintenant », de Quentin DUPONT, exhumant 600 pages d’interviews divers, qui fait sacrément envie ! Cette revue a le don de donner envie de lire et d’écouter FERRÉ… Pour s’y abonner : [email protected] . Chanter C’est la vie par excellence C’est un instant qui s’élance Entre deux éternités C’est tout, presque rien en somme C’est accepter d’être un homme Qui a besoin d’être aimé Et qui ose le clamer Jean Lacéhy 10 • Le nouveau disque des productions La Cervelle Antoine Gasse+Vincent Gaffet Tachan + Laurent Berger Sanseverino + La Tropa Scène ouverte T. Romanens + les Trapettistes Joyeux Urbains Gérard Morel Tachan + Claudine Lebègue Sanseverino + Evelyne Gallet Céline Caussimon + J. Dangoin Yves Sartori « Grillot fait son Jacques » Scène Ouverte Les Garçons d’Honneur Paul Predki Vincent Cros Entre 2 Caisses Nicolas Bacchus + Philippe Val Gérard Morel Stéphane Côté + R.-C. Gaumond Frédéric Bobin + Luc Romann Duo Parenthèses Rémo Gary Mathieu Rosaz Hommage à Ferré: JM Le Bihan, D. Rieu, F. Gaillard, BELL OEIL Stéphane Côté Hommage à Ferré: J. Spitallieri, L. Berger, M. AVALLON Florence Pelly Vincent Cros Zibeline et Baribal (enfants) Hommage à Ferré: A. Chaudet, D. Laval, G. DROULEZ Alexis HK Alain Klingler Alexis HK Maurane Hommage à Ferré: F. Viviani, C. Favori, S. Bayllet, M. BULLIER Hommage à Ferré: T. Cividino, F. Eustratiadès, J.P. Tutin, N. REGGIANI Duo Parenthèses L Lantoine+La Jongle des Javas N. Reggiani + F. Eustratiades Sarclo Hommage à Ferré: Gala de cloture, H.F. THIEFAINE Evelyne Gallet Agnès Bacconnier / les Gay Pneus / les Tit’nassels / la Tropa S. Largeron et F. Grange sera celui des Brutes Épaisses. Il s’appelle «En public», vous pouvez souscrire afin de les aider à la sortie de ce disque. Les Brutes Épaisses, c’est de la chanson française, de petites touches du quotidien, à l’humour grinçant, aux portraits poétiques ; vous rencontrerez Momo l’boucher, vous connaîtrez les drames du Coutelier, ou bien vous retrouverez le malaise face à sénilité d’une personne proche (Grandpère)… Pour ces deux soirées d’où sont tirées les titres de l’album, en plus de la formule à quatre (piano, guitare, contrebasse, batterie et chant), on trouvera des arrangements pour violoncelle, violon, basson… Un disque live qui n’est pas vraiment ce que jouent les Brutes Épaisses « live ». Voilà ce qu’ils proposent pour 22 euros (chèques à l’ordre de La Cervelle). Comme à chaque souscription, vous recevrez le disque avant sa sortie publique en septembre prochain, agrémentée de surprises (affiche, enregistrements inédits…), et un concert privé vous sera proposé pour la remise des colis. Pour ceux qui ne pourront pas venir à ce concert, les colis seront postés chez eux. Rens : La Cervelle [email protected] Les dates : on a vu et faut pas rater !… Septembre 2003 Rémo Gary + Tom Novembre Vincent Gaffet Les Trapettistes + Lou Dalphin Angel Girones chante Brassens Gérard Morel Evasion Gérard Morel + Gil Chovet Présentation de saison Raoul Petite Presentation de saison U’Gomina Hervé Lapalud + Antoine Gasse Miguel Hareau chante B. Lapointe Rémo Gary Artigue et mélodies Céline Blasco + Trio Maezah Noz Les Copains d’Accords Gérard Morel Les Trapettistes André Bourrillon chante Brassens V. Gaffet+C. Personne+E. Simonet Audition publique Gérard Morel Antoine Gasse Evasion Présentation de saison Véronique Balmont 05 06 06 06 06 06 07 11 11 12 13 13 18 18 19 19 23-27 24 24 25-26 26 27 28 30 30 30 30 30 Musiques à Flots Un peu de pré vert Musiques à Flots Uriage-les-bains (38) Pot au Noir Parc mun. Uriage-les-bains Musiques à Flots Café des Arts FNAC Part-Dieu, Lyon La Presqu’île Domaine Lacroix-Laval Café des Arts Café des Arts Cargo de Nuit Café des Arts Concerts de l’Auditorium A Thou Bout d’Chant Café des Arts Grange Bel Accueil Totem Café des Arts Chansons Buissonières Café des Arts Amphith. Pont de Claix Clochards Célestes Festival les Barbares Salle des Rancy A Thou Bout d’Chant 01-04 02 02 03 03 03 03 04 06-08 07 A Thou Bout d’Chant Totem La Rampe La Presqu’île Rabelais La Presqu’île Ciné-Théâtre Rabelais Radiant Salle des Rancy La Guinguette Complexe de Sevrier Salle des Rancy Café des Arts Théâtre Croix-Rousse A Thou Bout d’Chant Train-Théatre Train-Théatre Salle Fêtes Bourg St Andéol Salle des Rancy Les 2 pianos Dalles Fêtes Revonnas (01) Cargo de Nuit Francheville (69) 20 Salle Léo Ferré 20-22 Salle des Rancy 21 Salle Léo Ferré 21 21 21-25 La Rampe Service Cult.Riorges (42) A Thou Bout d’Chant 22 Salle Léo Ferré 22 23 23 23 Rabelais Café des Arts Totem Grand Angle 23 Salle Léo Ferré 24 Salle Léo Ferré 24 24 24 24-25 Porcieu (38) Hexagone Salle Léo Ferré Théâtre de Poche 25 Salle Léo Ferré 27 Espace Gerson 28-30 Régions en scène, Totem 31 Théâtre de Poche Les lieux chanson Amphithéâtre – Place Iles de Mars – Pont-de-Claix (38) – 04 76 98 40 40 A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1er – 04 78 39 44 82 Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble (38) – 04 76 54 65 31 Café-Théâtre – Rte Sablons – Péage de Roussillon (38) – 04 74 11 37 26 Cargo de Nuit – 7 rue Pailleron – 69004 Lyon – 04 72 07 03 38 Chansons Buissonières – Salle des fêtes - Apprieu (38) – 04 76 65 18 87 Ciné-théâtre – Place Rampon – Tounon-sur-Rhône (07) – 04 75 08 04 17 Clochards Célestes – 51 r Tables Claudiennes – Lyon 1er – 04 78 28 35 19 Complexe de Sevrier – Rte d’Albertville – Sevrier (74) – 04 50 52 42 89 Concerts Auditorium – 96 r sous-préf – Villefranche (69) – 04 74 60 31 95 Domaine Lacroix-Laval – Rte St Bel – Marcy l’Etoile (69)– 04 78 87 87 00 Esp. cult. Savoie – 16 av Rép.- St-Mich.de-Maurienne (73) – 04 79 59 24 48 Festival les Barbares – Salle des fêtes de Royas (38) – 04 74 93 10 63 Grange Bel Accueil – St Marcel Bel Accueil (38) – 04 74 93 10 63 Grand Angle – Place des Arcades – Voiron (38) – 04 76 65 64 64 Guinguette – 80 av du Vercors – Fontaine (38) – 04 76 26 61 64 Hexagone – 24 rue des Aiguinards – Meylan (38) – 04 76 90 00 45 Les 2 pianos – Montellier (26) – 04 75 55 14 35 MJC Meythet – 4 rue de l’aérodrome – Meythet (74) – 04 50 22 39 97 Musique à Flots – CC Château de Salvert – Attignat (01) – 04 74 51 47 34 Pot au Noir – Rivoiranche – St Paul-les-Monestier (38) – 04 76 34 13 34 Presqu’île – 12 bis rue de Fontanes – Annonay (01) – 04 75 33 15 54 Le Rabelais – 21 route de Frangy – Meythet (74) – 04 50 22 39 97 Radiant – 1 rue Jean Moulin, Caluire et Cuire (69) – 04 78 23 84 02 Octobre 2003 Véronique Balmont Entre 2 Caisses Da Capo Zirkus Philippe Forcioli Gérard Morel + Entre 2 Caisses Serge Utgé-Royo + C. Murray Thomas Fersen Kent Paul et Robin Tit’Nassels + Yannick Le Nagard 07-11 09 09 09 09 10 10 10 10 10-11 11 12 14 14-15 14-18 14-18 15 16 17 17-18 18 18 18 19 A Thou Bout d’Chant Radiant Espace cult. Le Savoie Théâtre Croix-Rousse Rabelais Café-Th. Péage Roussillon Théâtre de Mâcon Théâtre Croix-Rousse Théâtre de Poche MJC de Meythet 11 Rampe – 13 av du 8 mai 1945 – Echirolles (38) – 04 76 40 05 05 Salle Léo Ferré – 5 place St Jean – Lyon 5è – 04 78 42 48 71 Salle des fêtes – Boug St Andéol (07) – 04 75 54 64 20 Salle des Rancy – 249 rue Vendôme – Lyon 3è – 04 78 60 64 01 Théâtre de la Croix-Rousse – place J. Ambre – Lyon 4è – 04 72 07 49 41 Théâtre de Mâcon – 1511 av Ch de Gaulle – Mâcon (71) – 03 85 22 82 99 Th. de Poche – 44 rue de la Mulatière – St Etienne (42) – 04 77 38 09 77 Totem – 31 faubourg Montmélian – Chambéry (73) – 04 79 85 05 84 Train-Théâtre – 1 rue Aragon – Portes-Lès-Valence (26) – 04 75 57 14 55 Un peu de pré vert – St Michel de Boulogne (07) Une chanson ? Le petit matin, Rémo GARY A l'heure où juste avant l'aurore L'araignée de nuit tisse encore La toile noire de son drapeau Voilà que passe l'inventaire De la galerie de la terre La rue s'est réveillée très tôt Attention ! le Cabaret Neuf, à Sandrans, qui programmait beaucoup de (bonne) chanson, suspend momentanément ses concerts jusqu’à la fin de l’année pour des raisons financières, mais maintient l’activité de location de salle, pour les intéressés… Refrain On a espéré le grand soir, bonsoir. À nous D'inventer le petit matin, mutin Pas chagrin du tout Des Mots Croisés, par Aude Raison A B C D E F G H I J K 1 4 Notre révolution boutonne Et ceux qui viennent de Lisbonne Ont des oeillets aux boutonnières Y'a les primevères de Prague Notre terrain d'entente est vague Des poings serrent des roses trémières 5 Refrain 6 Y'a pas de soldat, pas de troupe Y'a des têtes de roi qu'on coupe Sans aucune méchanceté Y'a plein d'intifadas faciles Des cailloux contre des fossiles Des lois par dessus le marché 2 3 7 8 9 10 Refrain Le souvenir de vieux stratèges Viennent hanter notre cortège Y'a Proudhon, Jaurès, et Babeuf Et c'est avec ces références Que l'on fera de préférence Mille sept cent quatre vingt tout neuf Horizontal : 1. Sa chanson plût à Gainsbourg. Radio. – 2. Violon ancien. Let … be. Se fait entendre à la campagne. – 3. Huit notes. – 4. De concert pour un artiste. Juif pour le métèque. 5. Andress. Ferré pour les intimes. – 6. Première classe. Nouvelle musique. Il lui arrive de faire chanter les italiens. – 7. Haute voix. Noire ou ronde. – 8. Moi. Poète ancien. Célèbres initiales. – 9. Il chante en Afrique. Elle l’a. – 10. Lieu de chants saints. Port. Refrain Nous sommes humains de toutes sortes On casse les murs et les portes Y'a pas de mots d'ordre, les cris Les slogans, c'est des pièces uniques Mais ça n'empêche qu'on revendique Tout ce que l'autre aura aussi Vertical : A. Un des maillons du disque. – B. Note. Sorte de gamme. – C. Ceux de Chopin et de George Sand furent célèbres. Johnny lui préféra le pénitencier. – D. Cale. Fleuve français. Pour exemple. – E. La rose pour lui ne fut pas un opéra. Note. – F. Elle ne s’est jamais mariée. – G. Intitula. Poèmes lyriques. – H. De bas en haut : petit à l’opéra. Singe. – I. Feldmann l’aime viennoise. – J. Charles maritime. Perdu pour Bourvil. – K. Déchiffré. Mon tout, mon roi. Refrain Sous les pavés c'est formidable Il y a de nouveau du sable Dont on ne fait pas les châteaux Pour que tout se démocratise On chante le temps des merises Qui suffiraient sur nos gâteaux Adhérer à l’Association C’est facile ! Il vous suffit de visiter notre site Internet ! Cette adhésion de 15 euros donne droit à 6 numéros (papier) du journal (1 tous les 2 mois). Parlez-en largement autour de vous ! Dans la rue, ça y est c'est grand jour, bonjour À nous D'inventer le petit matin, mutin Pas chagrin du tout 12