Les OGM sur toutes les ondes

Transcription

Les OGM sur toutes les ondes
N
U
M
É
R
O
326
20 septembre
2006
Edito
actualités
Les OGM sur toutes
les ondes
Biomérieux met le cap sur l’innovation !
Des traces de riz transgénique américain
non autorisé ont été trouvées en Europe.
Alerte sanitaire certainement pas,
mais alerte réglementaire, sûrement.
R
iz amer !C’est le titre d’un article sur
le site de France 2. Ne croyez pas qu’il
s’agit de la pulpeuse Silvana Mangano
arborant fièrement ses cuisses pleines de
boue dans les rizières de la plaine du Pô !
Non, c’est une allusion aux traces de riz
transgénique, le LL601 (pour Libertylink 601,
une variété résistance à l’herbicide Liberty de
Bayer), propriété de l’allemand, qui ont été
découvertes en Europe dans des lots de riz
long américain, alors même que son importation n’était pas autorisée.
Un bon point pour Bayer Cropsciences
quand même qui, en toute transparence,
a donné l’alerte sur la contamination de
ses propres produits. La multinationale a
d’ailleurs du souci à se faire, d’abord en
bourse, c’est classique, mais aussi en raison de nombreuses plaintes : les riziculteurs
d’outre-Atlantique attaquent en effet Bayer
en Arkansas pour contamination de leur
stock, aussitôt secourus (il y a de l’argent
à récolter) par, entre autres, le cabinet
d’avocats Alexander, Hawes et Audet. Un des
plus grands meuniers américains, Riceland,
est également poursuivi en justice pour avoir
masqué la découverte.
Suite p.2
SOMMAIRE
Page 3
DNA Therapeutics fait la guerre au cancer
ReCHERCHE Pages 4-5
Coup d’envoi des médicaments issus d’animaux
génétiquements modifiés
Technologie Page 6
Les podcast dissèquent la science
société émergente
en bref
Biomérieux met le cap sur l‘innovation
Accord entre Mondobiotech et Biogen
Prévention du diabète de type 2
Page 1
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Page 7
bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude
Page 5
Page 8
Ce n’est pas le tragique décès de Christophe Mérieux, à l‘âge
de 39 ans, survenu le 14 juillet dernier, qui va empêcher le grand
spécialiste français du diagnostic de continuer sa route. Alain
Mérieux, son père, l’a précisé : « L’œuvre de Christophe sera maintenue au niveau de Lyon Biopôle et je me suis engagé à trouver un
nouveau président ; la société devrait par ailleurs être candidate
pour l’agence de l’Innovation indus­trielle. »
Côté résultats, le premier semestre a été très bon : un chiffre
­d ’affaires en hausse de 8,7 % à 516,4 millions d’euros (6,1 % à
change constant), un résultat net en croissance de 41,1 % (21 %
sans la cession de ­l’activité Hémostase) à 55,1 millions d’euros.
Benoît Adelus, vice-président exécutif précise : « Dans les applications cliniques la bactério voit son chiffre d’affaires croître de
7,9 % (avec effet de change) à 448,1 millions d’euros, les immunoessais se montrent stables à 120,6 millions d’euros et la biologie
moléculaire fait un bond de 64,5 % à 19,7 millions d’euros. Quant
au secteur industriel, il progresse de 14,1 % à 68,3 millions. »
Et l‘innovation est en effet toujours à l‘ordre du jour, puisque l’entreprise a mis sur le marché vingt nouveaux produits, soit dix-sept
réactifs et trois logiciels. Le groupe se renforce dans le diagnostic
sur le « point of care » en entrant à 15 % dans le capital du californien Relia Diagnostic Systems. La société a passé un contrat avec
l’allemand Profos pour développer des solutions de préparation des
échantillons. Et depuis, le 30 juin, après une première collaboration
avec la Chine sur les pathogènes émergents, le groupe va créer un
laboratoire à Shanghai dans le domaine de la détection des cancers. Biomérieux vient également d’acheter, dans le domaine de la
biologie moléculaire, Bacterial Barcodes ( Etats-Unis), spécialiste du
génotypage bactérien automatisé. Le nouveau directeur délégué,
Stephane Bancel, hérite d’une belle situation. HG
Bon anniversaire, Atlantic Biothérapies !
A l’ouest, du nouveau ! Le pôle de compétitivité Atlantic Biothérapies
a soufflé sa première bougie le 18 septembre 2006. Et c’est toute la
région Nantes-Angers qui a fêté l’événement. Le pôle, c’est 31 entreprises (cinq toutes nouvelles), dont 24 de R&D en biotechnologie
de santé, 28 unités mixtes de recherche. Avec des développements
comme l’ouverture d’un nouveau site de bioproduction chez Vivalis,
la levée de fonds de Tcland, le succès d’Igna, l’ouverture d’une filiale
au Japon pour Atlanchim, sans compter que Clean Cells est devenu un
prestataire de référence de Sanofi-Aventis. Le pôle peut se targuer de
quatre instituts de recherche fondamentale (sur la transplan­tation, le
thorax, le cancer et le tractus digestif). Trois plateformes vont ouvrir,
production de vecteurs viraux en 2007, le cyclotron en 2008, et un
centre de bioproduction en 2009 (il y aura entre autres des anticorps
et des produits issus du cyclotron). Pas moins de 30 projets, pour
un montant de 55 millions d’euros ont été labellisés, dont trois dits
« structurants », bonnes pratiques dans les biothérapies, immunomonitorage, et évaluation de biomolécules. HG
Biotech.info - Numéro 326
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EN BREF
actualités
Bons résultats au premier
semestre pour Allergy
Therapeutics. La firme
britannique enregistre
un chiffre d’affaires de
35,5 millions d’euros,
en hausse de 7%. Le
ministère canadien de
la Santé vient d’indiquer
que les demandes
d’autorisation pour le
vaccin Pollinex Quattro
étaient recevables.
Accord entre Mondobiotech et Biogen
ITI Scotland Life Sciences,
une agence publique de
financement sur projets, a
publié son dernier rapport
d’activité. En 2005/2006,
28,4 millions d’euros
ont été alloués. Parmi
les champs de recherche
soutenus : les biomar­
queurs et les outils de
prédictivité de l’innocuité
des molécules cibles.
Accelrys, une firme de
Cambridge qui fournit
des outils collaboratifs
et de worflow pour les
biosciences annonce que
l’Université de Trieste,
un pôle de compétence
italien en modélisation de
l’action biomoléculaire,
sera le premier à adhérer
à l’initiative Accelrys
NanoBiology visant a
construire un réseau
international de collabo­
ration en nanobiologie.
Doté de 8 000 d’euros,
le Grand prix de
l’innovation de la Ville
de Paris sera décerné
le 5 décembre. Les
dossiers de candidature
(téléchargeables sur
www.paris.fr) sont à ren­
dre avant le 5 octobre.
Le belge ThromboGenics
NV annonce le lancement
d’essais de phase IIa
visant à mesurer l’impact
de son produit, le
Microplasmin, sur les
maladies du fond de l’œil.
Cettre protéine répara­
trice, comparable
à la Plasmine humaine,
pourrait rendre caduques
les techniques chirur­
gicales d’intervention
(vitrectomie) ophtalmo­
logique : il s’en pratique
600 000 par an dans
le monde.
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Biotech.info - Numéro 326 -
La société suisse Mondobiotech (Bâle), spécialisée dans le traitement de maladies
respiratoires rares, vient de conclure un accord de licence et de collaboration avec
l’américain Biogen (Massachusetts). Ce dernier développera, produira et commercialisera l’Aviptadil, un candidat au traitement de l’hypertension artérielle
pulmonaire (HTAP). Selon les modalités financières de cet accord, Mondobiotech
percevra 7,5 millions de dollars en paiement initial et jusqu’à 30 millions en paiements par étapes. Par ailleurs, Biogen envisage de rentrer à hauteur de 5 millions de dollars dans le capital de la firme suisse lors de sa probable et prochaine
entrée en bourse. Aviptadil (Vasoactive Intestinal Peptide) est un peptide humain
produit synthétiquement qui détient le statut de médicament orphelin en Europe
ainsi qu’aux Etats-Unis. Une première phase des essais cliniques de phase 2 a déjà
­montré des effets positifs chez les patients. MC
Sediag se renforce sur les phytodiagnostics
Coup de maître pour la jeune biotech. dijonnaise dirigée par Sam Seddas ! Elle
vient de signer un accord avec l’un des géants du diagnostic clinique, l’américain
Bio-Rad. Il prévoit la reprise par le dijonnais du portefeuille de tests phyto­
diagnostics commercialisés par Bio-Rad et initialement mis au point par l’Inra.
Sediag obtient donc la licence sur des produits qui vont renforcer son portefeuille.
Et son chiffre d’affaires, qui avoisine aujourd’hui les 220 000 euros, devrait connaître une forte croissance, l’activité phytodiagnostique de Bio-Rad réalisant près de
400 000 euros. Après un an de discussions, la petite société, qui fabrique, à partir
d’anticorps monoclonaux, des kits de détection des pathogènes infectant la vigne
et les principaux « plants d’intérêts économiques », a donc réussi à séduire Bio-Rad
et l’Inra. Sam Seddas ne cache pas que l’Inra lui a confié la mission délicate de
« redynamiser le phytodiagnostic en France et à l’international ». Il entend faire de
Sediag le leader mondial sur ce marché dans les 5 ans à venir. CZ
E D I T O (suite de la page 1)
L e s O G M s u r to u te s le s onde s
Bayer montre l’exemple du parler vrai,
mais il est aussi exact que le prix à
payer serait encore plus élevé en cas de
découverte d’une dissimulation. Inutile
d’ajouter que Greenpeace et les « Amis
de la terre » font de cet incident des
gorges chaudes, d’autant que la contamination avait été décelée aux EtatsUnis, dès janvier. Le délai fait quand
même un peu tache.
On ne va pas répéter dans ces colon­
nes qu’il n’existe aucun risque prouvé
pour la santé (voir notre éditorial du
n° 322), et d’ailleurs une espèce proche
du LL601 a été autorisée aux Etats-Unis.
Cela dit, le Libertylink 601 en question
n’a jamais reçu une quelconque autorisation, et Bayer n’avait déposé un
­dossier que depuis quelques jours.
Les commentaires vont bon train,
avec leur lot de jeux de mots (le riz s’y
prête) : « Grain de riz dans la machine
OGM » (« Libération »), « Riz amer » sur
France 2... Qu’on ne s’y trompe pas, il
ne s’agit nullement d’une alerte sani-
taire, mais d’une très sérieuse alerte
réglementaire. Car les failles de la traçabilité apportent inévitablement de
l’eau au moulin des anti-OGM (dont
Greenpeace, qui clame que le procédé
rend les plantes résistantes aux herbicides, ce qui pourrait aussi, par transgenèse, entraîner la résistance des mauvaises herbes…).
Consciente de l’incapacité récurrente
des autorités américaines à assurer le
contrôle, la Commission européenne
avait demandé de renforcer le contrôle
du riz américain importé le 24 août
et le 5 septembre.
En dehors de toute polémique,
cette affaire pointe du doigt les difficultés de la part de pays, même déve­
loppés, en Amérique ou en Europe
(que dire des autres qui ont souvent
autre chose à faire ou qui ne sont pas
en mesure de le faire), à obtenir une
véritable traçabilité. D’ailleurs, les
causes de la contamination ne sont
toujours pas élucidées. ■ Hélène Guyot
société émergente
EN BREF
DNA Therapeutics veut faire
la guerre au cancer
Cette start-up a fait de l’échec thérapeutique son cheval de bataille ; elle axe son
travail sur des molécules capables de traiter les tumeurs les plus résistantes.
«N
ous potentialisons l’effet
de la chimiothérapie.
Comment ? En fait, nous
utilisons une stratégie développée par
les militaires qui consiste à envoyer
des leurres sur lesquels les défenses
de l’ennemi vont se concentrer, ce qui
laisse la voie libre pour l’attaque. Nos
molécules attirent les fonctions de
résistance de la cellule tumorale et
permettent aux thérapies classiques
d’attaquer efficacement la tumeur. »
C’est ainsi que le docteur Marie Dutreix
décrit sa dernière invention. Directeur
de recherche au CNRS (UMR 2027), elle
travaille sur le cancer à l’Institut Curie
et est, avec le professeur Jian Sheng Su,
à l’origine de DNA Therapeutics, startup qui développe des molécules capables de traiter des tumeurs résistant aux
radiothérapies et chimiothérapies. Des
organismes de recherche propriétaires
de leurs brevets – le CNRS, l’Institut
Curie et l’Inserm –, ils ont reçu la liberté
d’inventer et le droit de faire du transfert de technologies.
Compétences complémentaires
Complémentaires, Marie Dutreix et
Jian Sheng Su, travaillent ensemble
depuis plus de quinze ans. L’une est
généticienne, spécialiste du métabolisme
cellulaire de l’ADN, l’autre physicien,
chimiste des molécules. Ils ont déposé
leur premier brevet en 1991. Ils en sont
au troisième : une famille de molécules,
les siDNA, qu’on peut développer en
chimiothérapie. « Nous nous intéressons à l’échec thérapeutique. Nous
piégeons les complexes de molécules
qui permettent aux cellules tumorales
d’échapper à un traitement par radiothérapie », explique Marie Dutreix.
Les molécules de la famille siDNA
sont des mimétiques des lésions de
l’ADN. L’ADN endommagé par un trai­
tement antitumoral est reconnu par un
ensemble de fonctions cellulaires chargées de le réparer. Les siDNA bloquent
leur action, ce qui empêche les cellules
de résister au traitement. « On rentre
ainsi dans la cellule un mimétique de
l’action de la thérapie. A ce moment,
elle absorbe tout et c’est l’attaque.
En radiothérapie, l’administration de
60 mg de siDNA est équivalente à une
irradiation 20 fois supérieure à celle
couramment prescrite, l’effet étant
très temporaire ce traitement est parfaitement supporté par les tissus sains »,
décrit Marie Dutreix avant d’ajouter :
« Cette approche marche avec tous les
types de modèles. »
Un autre chercheur de l’Institut
Curie, directeur de recherche à l’Inserm
et associé à DNA Therapeutics, Lionel
Larue, spécialiste du cancer de la peau
a fourni un premier modèle de déve­
loppement sur lequel les chercheurs
vont mettre à l’épreuve leurs concepts...
Au stade des essais précliniques,
DNA Therapeutics va déposer un dossier d’accréditation auprès de l’Afssaps
pour les phases I et II. En partenariat
avec l’Ecole vétérinaire de MaisonsAlfort, des essais cliniques sont réalisés
sur des chiens atteints de tumeurs que
l’on ne sait pas soigner.
DNA Therapeutics s’est vu décerner
de nombreux prix : jeune entreprise
émergeante de l’Anvar en 2004, second prix du concours national d’aide
à la création d’entreprises innovantes
en 2005 et prix de l’innovation en
­s ciences de la vie d’Inserm-Transfert
en 2006. Cette biotech, dont le projet a été retenu par le pôle Medicen
santé, a reçu en outre des financements de l’Etat et fait partie des laboratoire incubés par l’Université Paris
Sud et le Génopole. ■ Thérèse bouveret
f i c h e
d
'i
d e n t i t é
Lieu : Evry
création : mai 2006
financement : 400 000 euros du ministère
de la Recherche et d’Oséo-Anvar
Spécialité : Développement de molécules
anticancéreuses.
effectif : 8 personnes
contact : 06 24 75 32 39 ; e-mail :
[email protected]
WEB : http:// www.dna-therapeutics.com
Levées de fonds :
- Vertex (Etats-Unis)
vient de lever en bourse
300 millions de dollars
par émission de
nouvelles actions.
- Alvine (Etats-Unis)
a reçu 21 millions de
dollars d’un pool de fonds
d’investissement mené
par Sofinnova.
- Anthera (Etats-Unis)
lève 36 millions de dollars
dans un second round
de financement conduit
par VantagePoint Ventures.
- Amicus (Etats-Unis)
lève 60 millions de dol­
lars lors d’un troisième
tour de table.
- Auxilium (Etats-Unis)
obtient 46,8 millions de
dollars par placement privé
auprès d’un pool de fonds.
- Biovitrum (Suède)
s’introduit à la Bourse de
Stockholm sans levée de
fonds pour le moment.
Intercell vient de vendre
à Wyeth une licence non
exclusive d‘exploitation
de lIC31, un adjuvant
de synthèse utilisé en
accompagnement d‘antiinfectieux. Intercell pour­
rait recevoir 77 millions
de dollars d‘acompte de
la major du médicament.
Introgen Therapeutix
vient d‘annoncer un
accord avec la FDA au
terme duquel son biomar­
queur moléculaire serait
associé aux essais théra­
peutiques du traitement
anti-cancéreux Advexin.
Le britannique Evotec
renonce à poursuivre le
développement de lEVT
301, une substance antiAlzheimer, en raison
d’effets secondaire indé­
sirables mis en évidence
dans les essais de phase 1.
La 4e édition du concours
Creacc Ile-de-France
d‘aide aux créateurs
d‘entreprises de la Netéconomie a décerné
son prix « création au
féminin » à Madame Vida
Chams, dirigeante de Uki
Hora, firme qui propose
en ligne des produits
de soins anti-âge à base
d‘actifs de pomme.
Biotech.info - Numéro 326
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Re c h e r c h e
Coup d’envoi des médicaments is
génétiquements modifiés
Le premier médicament issu de bétail génétiquement modifié a obtenu cet été son
autorisation de mise sur le marché européen. C’est un anticoagulant extrait du lait
de chèvres transgéniques qui a réussi à franchir l’obstacle des nombreuses réticences
administratives et populaires. Une histoire à rebondissements qui consacre les biote­ch­
nologies et ouvre la porte à un nouveau type de thérapeutiques.
L
es dirigeants de la société américaine GTC
Biopharmaceutics se frottent les mains. Et avec eux,
tous ceux qui avaient continué de parier, envers
et contre tout, sur les usines pharmaceutiques à quatre
pattes. Car ça y est : le premier médicament issu d’animaux
transgéniques a vu le jour. L’Agence européenne pour le
médicament lui a donné son feu vert dans le courant de
l’été. Baptisé ATryn, il s’agit d’un anticoagulant extrait du
lait de chèvres transgéniques.
L’affaire n’était pourtant pas gagnée et, face aux
réticences administratives et populaires, nombre d’acteurs
avaient abandonné l’idée, craignant que les retours sur
investissements se fassent toujours attendre. Même à
Framingham, le fief de GTC Biopharmaceutics, dans le
Massachusetts, on a connu les sueurs froides. En février
dernier, le titre de la société avait même chuté de moitié
quand l’EMEA (pour European Medicine Agency) avait
rendu un avis défavorable sur le dossier de l’ATryn. Il faut
dire que les protéines humaines fabriquées dans le lait
d’animaux génétiquement modifiés posent question.
Une protéine anticoagulante insérée
dans le génome de chèvre
Pour obtenir l’ATryn – une version recombinée de l’anti­
thrombine humaine, protéine plasmatique naturelle
aux propriétés anticoagulantes et anti-inflammatoires
–, les chercheurs de GTC ont d’abord inséré le gène de la
proté­ine humaine dans le génome de chèvre. En plaçant le
gène humain juste derrière un promoteur de protéines du
lait, ils ont dirigé l’expression de la protéine humaine dans
les glandes mammaires de l’animal. Il ne restait plus qu’à
On peut envisager bientôt
des poules transgéniques
capables de fabriquer
des protéines thérapeutiques
dans leurs oeufs.
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Biotech.info - Numéro 326 -
traire les chèvres génétiquement modifiées pour extraire
de leur lait le précieux médicament. Or, le lait n’est pas
toujours exempt d’agents dangereux pour l’homme.
Inquiétudes des législateurs
Contre toute attente, ce n’est pourtant pas sur ce point
qu’avait tiqué l’EMEA. Les législateurs s’inquiétaient
plutôt de l’hypothétique pouvoir immunogène de l’ATryn.
Les protéines humanisées, produites dans le lait des animaux, ne sont en effet pas identiques à l’original humain.
Si la chaîne d’acides aminés d’une protéine humanisée
(tout comme son repliement, qui confère à la protéine
ses propriétés) est exactement superposable à celle d’une
protéine humaine, ce n’est toutefois pas le cas des sucres
ajoutés lors des dernières étapes cellulaires de fabrication des protéines. Ces profils de glycosylation différents
n’altèrent pas le fonctionnement des protéines mais peuvent se révéler allergisants.
Les vaches, les brebis et les chèvres, bioréacteurs favoris,
sont même particulièrement concernées par ce problème.
Dans la panoplie de sucres que leurs cellules ajoutent
aux protéines, se trouve l’acide N-glycolyneuramidique
(NGNA). Or, ce dernier est totalement absent chez
l’homme. En théorie, le système immunitaire humain
pourrait donc le reconnaître comme un élément étranger
à éliminer. Dans le cas d’une antithrombine, cela pourrait même conduire à des embolies. Exit le pouvoir thérapeutique du médicament transgénique. Seuls les lapins
et les poulets, autres chouchous des biotechnologues,
produisent des sucres très proches des oligosaccharides
humains. Mais les lapines ne fabriquent pas suffisamment
de lait pour être vraiment rentables. Quant aux poules, un
obstacle de taille demeurait encore pour diriger efficacement leur transgenèse.
Obstacle récemment levé par la société Origen
Therapeutics, aux Etats-Unis, qui a mis au point une technique innovante et promet de favoriser la fabrication de
protéines humaines dans les œufs. Cette nouvelle technique de transgenèse du poulet se fonde sur la modification des cellules germinales primordiales. Précurseurs
des spermatozoïdes et des ovovocytes, ces cellules appa­
BOURSE
ssus d’animaux
raissent au cours du développement de l’embryon. Désormais, on
peut les isoler, les cultiver et modifier leur génome sans qu’elles
perdent leurs caractéristiques de cellules germinales primor­diales.
De quoi envisager des poules transgéniques qui fabriqueront des
protéines thérapeutiques dans leurs œufs.
Une victoire saluée par le Nasdaq
Quant à GTC Biopharmaceutics, avec un produit fini dans
ses coffres et des essais cliniques réussis, elle ne pouvait se
ranger à l’avis négatif de l’Agence européenne pour le médicament. Dans le courant de l’année, elle fit appel de la décision
défavorable donnée par cette institution. Elle parvint alors à
renverser la situation : le 1 er juin, le Comité pour les produits
médicinaux pour une utilisation humaine rendait un avis favo­
rable. Et le 2 août dernier, la Commission européenne autorisait la mise sur le marché de l’ATryn. Une victoire qui n’a pas
échappé aux habitués du Nasdaq. Malgré la période estivale, le
titre de la société a doublé dans la journée. Géraldine Magnan
D es animau x transg é niques . . .
mais aussi des plantes
La firme Icon Genetics, qui a été achetée en janvier
par Bayer, est l’une des sociétés phares du secteur
de la production de médicaments dans les plantes.
Icon Genetics dispose d’un portefeuille d’une
quarantaine de brevets et a déjà conclu des accords
avec bon nombre de sociétés. Avec cet achat, Bayer
affirme clairement sa stratégie. L’industriel s’intéresse
de près au « plant-made pharmaceuticals » (PMP).
L’utilisation de « plantes-usines » pour produire
les médicaments issus des biotechnologies semble
en effet une solution susceptible de réduire
considérablement les coûts de ces nouvelles
thérapeutiques. Plusieurs grandes entreprises suivent
désormais de près ces stratégies. En 2005, Bayer a
d’ailleurs multiplié les accords de collaboration, avec
Icon Genetics bien entendu, mais également avec
le québécois Médicago ou encore avec le français
LemnaGene. HG

Genentec h
L’action Genentech a perdu 4,3 % lundi
tombant à 78,5 dollars sur le NYSE. A
l’origine de ce petit plongeon, de nouvelles
questions de la FDA sur le dossier d’enregistrement de l’Avastin dans le cancer du sein
métastasé. La FDA demande des compléments d’information sur l’efficacité et la
sécurité du produit dans cette indication,
notamment en terme de durée de vie sans
progression de la maladie. Genentech prévoit de répondre aux demandes de la FDA
mi-2007. Et l’enregistrement du produit
n’interviendra pas avant le début 2008, soit
un retard d’un an par rapport aux prévisions. Malgré cette mauvaise nouvelle, les
analystes ont estimé qu’il ne s’agissait que
d’un incident mineur. Il faut dire que David
Witzke, analyste pour la Bank of America,
prévoit un chiffre d’affaires 2007 de 2,3 milliards de dollars pour l’Avastin dans sa première indication : le cancer colorectal. CZ

STallergènes
Stallergènes a publié mardi ses résultats
du 1er semestre 2006. Le chiffre d’affaires
ressort en progression de 14 % à 64,2 millions d’euros, alors que le résultat net augmente de 7 % à 7,7 millions d’euros. Le spécialiste de l’immunothérapie aller­génique
prévoit une croissance moins vive au second
semestre avec un taux annuel qui devrait
toutefois être supérieur à 10 %. Côté résultat, la progression est impactée négativement par le très fort accroissement des
dépenses de R&D (+ 36 %). 2007 sera un
véritable enjeu pour Stallergènes puisque
la société prépare le lancement de son comprimé d’allergènes Oralair Graminés sur son
premier marché : l’Allemagne. Les marchés
financiers ont bien accueilli ces résultats et
l’action a progressé de 1,86 % mercredi. CZ
ILS BOUGENT
AP-Hp
Inattendu : Rose-Marie Van Lerberghe
quittera son poste de directrice générale
de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris
(AP-HP). Elle prendra les rênes du groupe
Medidep, qui gère des établissements
pour personnes âgées dépendantes.
Biomérieux
Jean-Luc Bélingard, président du groupe
Ipsen, est nommé administrateur de
Biomérieux. Il est aussi PDG d’Ipsen,
administrateur des américains Laboratory
Co et Applera et du français Nicox.
Biotech.info - Numéro 326
| Page EN BREF
Selon l’équipe de
recherche de la société
Panacea Pharmaceuticals
(Gaithersburg, Maryland),
le taux sérique de la pro­
téine asparaginyl bétahydroxylase (HAAH) pour­
rait être un bien meilleur
indicateur du risque de
survenue d’un cancer de
la prostate que le taux de
PSA actuellement utilisé.
Certaines enzymes micro­
biennes du sol seraient
capables de dégrader
la forme pathogène de la
protéine prion, impliquée
dans les encéphalites
spongiformes transmis­
sibles. D’après les
travaux d’une équipe
du CRNS de l’Université
de Lyon 1, la pollution
serait donc limitée lors
de l’enfouissement des
carcasses animales dans
le sol. (« Environnemental
Science & Technology »,
online 11 septembre)
L’encéphalite herpétique
est une maladie infec­
tieuse qui n’atteint qu’une
faible proportion des
personnes contaminées
par le virus HSV-1.
Des chercheurs français
viennent de montrer
qu’une prédisposition
génétique de type
mendélienne serait
impliquée. (« Science »
online 14 septembre)
La combinaison d’une
douzaine de biomar­
queurs de type très divers
(immunitaire, cardio­
vasculaire, métabolique,
endocrine…) permettrait
de prédire la morbidité
et la mortalité chez les
personnes âgées de 70 à
79 ans. (« PNAS » online,
18-22 septembre)
Le NIH vient de donner
un nouvel élan à son
KnockOut Mouse Project
(KOMP) qui vise à étudier
l’inactivation sélective
d’un tiers des gènes de la
souris. Quatre centres de
recherche ont été choisis
pour se partager un
budget de 50 millions
d’euros sur 5 ans pour
créer de nouvelles lignées
de cellules et de souris.
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Biotech.info - Numéro 326 -
technologie
Les podcasts dissèquent
la science
Adieu horaires et fréquences, les podcasts sont en train de révolutionner notre
relation à la radio. Cette innovation profite aussi à la science. Explications.
V
ous vous levez trop tard pour
écouter la revue de presse de
7 heures ? Vous auriez aimé réécouter votre chronique scientifique préférée ? Vous regrettez de ne pas trouver
le temps de consulter les revues scientifiques généralistes ? Réjouissez-vous, le
podcast va vous simplifier la vie ! Issu
d’un néologisme anglais, ce terme rassemble les mots iPod, le célèbre baladeur
MP3 d’Apple, et broadcast. En français,
on préfère dire baladodiffusion. Pas
besoin d’être un fou d’informatique
pour comprendre qu’il s’agit d’une révolution médiatique. Pour cela, il faut disposer d’un ordinateur, d’une connexion
Internet et éventuellement d’un baladeur numérique. Le podcasting consiste
à s’abonner à un programme audio qui
sera mis à jour automatiquement sur
votre ordinateur, et ensuite transférable
en un clic sur votre MP3. Libre à vous de
l’écouter où et quand bon vous semble !
Si 2005 a vu l’éclosion de millions de
blogs sur la Toile, 2006 est sans ­conteste
l’année du podcasting. Les grands
médias ne s’y sont pas trompés et très
vite ont proposé un catalogue de podcasts très vaste. Les particuliers s’y sont
mis aussi, puisque aujourd’hui n’importe qui peut créer son propre podcast
grâce à un petit logiciel très facile d’emploi. Pour s’abonner à un podcast ? Rien
de plus simple, il suffit de passer par un
portail spécialisé, comme le célèbre logi-
ciel de musique iTunes (qui marche aussi
bien sur Mac que sur PC) ou Podemus,
ou bien se rendre directement sur le
site web hébergeant le programme.
Profitez-en, aujourd’hui, ils sont encore
quasiment tous gratuits.
Un des tout premiers podcasts scien­
tifiques est né à la fin de l’été 2004 :
« Science@nasa » diffuse des informations sur le programme spatial amé­
ricain. Puis les grands médias américains
s’y sont mis, et c’est ainsi que, très vite,
la célèbre émission de la radio publique
américaine « Friday Science » est rentrée
dans top 100 des podcasts les plus écoutés dans le monde. Au départ, l’essentiel
des podcasts scientifiques était réalisé
par des étudiants ou des particuliers.
Puis le monde de l’édition scientifique
a réalisé l’ampleur du phénomène.
Depuis l’automne dernier, « Nature »
propose à son tour son podcast : il s’agit
du sommaire de la semaine agrémenté
de quelques interviews des auteurs des
papiers les plus intéressants. Depuis,
chaque semaine voit arriver un flot de
nouveaux podcasts scientifiques. « The
Lancet », « The New England Journal
of Medicine », « Jama »… toutes les
revues s’y sont mises. Une heure à
perdre dans les embouteillages ou à
préparer vos gels d’électrophorèse ?
P e n s e z p o d c a s t ! ■ é m i l i e g i l l e t
Pour en savoir plus : consultez l‘article Are
you ­listening ? , « The Scientist », juin 2006.
principaux podcast d‘actualité scientifique et technologique
Nom / diffuseur Périodicité
Adresse
Contenu
Nature / Revue Nature
Tous les jeudis
www.nature.com/nature/
podcast/index.html
Interview de scientifiques autour du sommaire et des actualités de la semaine.
Science Podcast
Science/AAAS
Tous les vendredis
www.sciencemag.org/
about/podcast.dtl
Interview de scientifiques autour du sommaire et des actualités de la semaine.
MicrobeWorld Radio
/ American Society of
Microbiology
Tous les jours
http://feeds.feedsburner.
com/microbeworld
Une minute trente d’actualité dans le
domaine de la microbiologie.
Gencast /Genetic
Engineering News
Tous les jeudis
www.genengnews.com/
genCasts.aspx
Interview en anglais de chercheurs dans
le secteur des biotechs, actualités de la
semaine.
Science Frictions /
France Culture et Le
Monde
Tous les samedis
www.radiofrance.fr/chaines/
franceculture2/emissions/
science_frictions/index.php
Débat autour d’une question scientifique
avec de nombreux invités, animé par les
journalistes du “Monde”
FS Hebdo /
Futura Sciences
Tous les mardis
http://podcasting.futurasciences.com/podcast.xml
L’actualité scientifique et technologique
par l’un des meilleurs sites français de
vulgarisation.
technologie
Médicaments et prévention du diabète de type 2
En France, plus de 2 millions de personnes présentent un diabète de type 2. Cette
maladie survient souvent tardivement, liée à un surpoids, de l’hypertension ou du
cholestérol. À l’occasion de la 42e réunion de l’Association européenne pour l’étude
du diabète, plusieurs études ont été présentées sur des essais évaluant l’efficacité de
médicaments en vente dans la réduction du risque de développer un tel diabète. Un
premier volet de l’essai Dream, publié en ligne le 15 septembre par « The Lancet »,
révèle qu’après trois ans d’une prise quoti­dienne de 8 mg de rosiglitazone (de la
famille des glitazones, des agonistes des récepteurs PPAR gamma), la proportion de
nouveaux cas de diabète était de 11,6 % contre 26 % dans le groupe placebo. Mais la
fréquence des insuffisances cardiaques est aussi plus faible dans ce dernier groupe. Le
même jour, le « New England Journal of Medicine » présentait la deuxième partie de
l’essai : au cours d’un suivi de trois ans, les auteurs n’ont observé aucune diminution
significative de l’incidence de ce diabète dans le groupe traité avec du ramipril. Mais
un effet bénéfique sur la normalisation de la glycémie a été constaté. EG
Cancer : succès d’un vaccin recombinant
En collaboration avec des équipes allemandes et américaines, la société Therion
Biologics présente les premiers résultats cliniques de son vaccin recombinant contre
le cancer, basé sur l’antigène NY-ESO-1 que l’on retrouve dans un nombre important de tumeurs cancéreuses. Deux stratégies ont été testées : l’injection d’antigène
recombinant seul ou bien d’un vecteur viral de type fowlpox porteur de la séquence
de NY-ESO-1. Ces deux combinaisons ont permis d’induire une réponse immunitaire
humorale mais aussi cellulaire spécifique chez la plupart des 36 patients vaccinés.
Chez certains, présentant un mélanome, il semble que cette vaccination ait permis
de ralentir la progression tumorale. (« PNAS » online 18-22 septembre) EG
Le peuplier décodé !
C’est une première mondiale réalisée par un consortium international rassemblant
une centaine de chercheurs : la publication de la séquence complète du génome
de l’arbre Populus trichocarpa. Le peuplier commun, dont la valeur économique et
l’intérêt environnemental n’est plus à prouver, dévoile une partie de sa structure
génétique. Si le peuplier a été choisi, c’est aussi à cause de la taille modeste de son
génome (1,6 fois celui d’Arabidopsis thaliana, la référence végétale), sa croissance
rapide et sa manipulation expérimentale aisée. Plus de 40 000 gènes ont été inventoriés. Les principales différences observées par rapport à A. thaliana portent sur des
gènes engagés dans la croissance, le transport métabolique, la synthèse de la paroi
cellulaire et la résistance aux maladies. D’autre part, une centaine de gènes impliqués
dans la synthèse de composants tels que la cellulose et la lignine ont été identifiés.
Les généticiens souhaitent maintenant s’attaquer aux génomes d’autres essences très
exploitées, comme le chêne et l’eucalyptus. (« Science », 15 septembre) EG
Chimiothérapie à la carte
La recherche translationnelle consiste en un transfert rapide des connaissances vers
des applications diagnostiques et thérapeutiques. En clair : que les découvertes des
chercheurs servent au mieux les malades. C’est sur ce terrain que des chercheurs de
l’Institut Gustave Roussy se sont illustrés. L’équipe de Jean-Charles Soria vient de
mettre au point un test simple et peu coûteux permettant de prédire le bénéfice
d’une chimiothérapie adjuvante pour les personnes atteintes d’un cancer bronchique
non à petites cellules dès le début de la prise en charge chirurgicale (soit 20 à 30 %
des cancers du poumon diagnostiqués chaque année). Ce test est basé sur le niveau
d’expression de la protéine ERCC1, dont on sait qu’elle peut « détacher » les molécules
de cisplatine de leur cible, l’ADN. Chez les patients présentant un fort taux d’ERCC1,
la chimiothérapie classique risque de ne pas être efficace. (« NEJM », 7 septembre) EG
EN BREF
Une équipe du
Karolinska Institute, à
Stockholm (Suède), vient
de montrer comment
les mastocytes, impli­
qués dans la libération
d’histamine lors d’une
réaction allergique,
interviennent aussi dans
des pathologies comme
le psoriasis ou le cancer
où elles participent à
un état d’inflammation
chronique. (« JCI » online,
8 septembre)
La tisane à base de
feuilles de Quassia est
un remède utilisé par les
populations guyanaises
pour lutter contre les
fièvres paludéennes.
Des chercheurs de l’IRD,
du CNRS, et du Muséum
d’histoire naturelle vien­
nent tout juste d’isoler
l’un des principes actifs
de cette plante. (« Journal
of Ethnopharmacology »,
sous presse)
Chez les moutons, les
rétrovirus endogènes de
la classe Jaagsieke (ou
enJSRV) seraient indis­
pensables aux premières
étapes de la gestation.
Sans eux, le développe­
ment du placenta serait
sérieusement compro­
mis. (« PNAS », 11 sep­
tembre)
Deux équipes Inserm
viennent de mettre au
point un nouveau test de
dépistage prénatal de la
mucoviscidose. Basé sur
l’analyse de quelques
cellules fœtales circulant
dans le sang maternel,
il est sans danger pour
la mère et le fœtus.
(« Prenatal Diagnosis »,
online juillet)
La bactérie Ralstonia
eutrophia est capable
de stocker de l’énergie
sous forme de molécules
semblables à du plas­
tique, les polyhydroxyal­
kanoates (ou PHAs) puis
de les dégrader pour s’en
nourrir. Le séquençage
de son génome révèle
les gènes impliqués
dans la synthèse de ces
bioplastiques. (« Nature
Biotechnology », octobre)
Biotech.info - Numéro 326
| Page 7
É T U D E
http://www.paris-region.com/
outils/prix_bio_2.asp.
Le prix Paris Bio, créé en 2004 à
l‘initiative de l‘Agence régionale
de développement, vise à valoriser les projets collaboratifs dans
le domaine des sciences du vivant.
Le Prix 2006 récompense un projet mené en partenariat entre
une entreprise de biotech­nologie
francilienne et une entreprise
ou un laboratoire de recherche
nord-américain dans le domaine
de l‘oncologie. Le lauréat, récompensé le 25 octobre lors d‘Eurobio
(du 25 au 27 octobre, au Palais des
congrès, Porte Maillot à Paris), sera
doté de 50 000 euros. NLJ
rendez-vous
 Les 27 et 28 septembre,
 Du 25 au 27 octobre,
rencontres Matériaux Innovants
et Procédés Associés à Toulon ;
www.salonmateriauxpaca.net/
 Du 4 au 5 octobre,
aura lieu le 6e forum biotech.
des investisseurs européens à
Zurich (Suisse). Il réunit chaque
année plus de 400 industriels et
laboratoires en recherche de parte­
le Palais des congrès, à Paris,
accueillera Eurobio. Le Prix Paris
Bio y sera remis, le 25 octobre.
En marge de ce 10e Carrefour
européen des biotech., le 1er symposium Genopole se concentrera,
le 24, sur la bioproduction.
www.genopole.fr/bioproduction
www.eurobio2006.com
nariats, d’acquisitions ou de fonds.
www.sachsforum.com
 Le 6 octobre,
à Grenoble, le Biocluster tran­
salpin organise l’European bioalpine convention. L’événement
rassemblera les acteurs européens
de l’industrie et de la recherche
autour d’une problématique
commune, les neurosciences.
www.bioalpineconvention.com/
 Du 8 au 10 octobre 2006,
BioPartnering Europe (BPE)
tiendra son 14e congrès annuel
à Londres. Il présentera
130 sociétés. La session
d’ouverture sera consacrée
aux conséquences des récents
investissements des big pharma
dans la biotech.
http://www.techvision.com/bpe/
www.paris-region.com/outils/
prix_bio_2.as
 Du 6 au 8 novembre
se tiendra à Dusseldorf, en
Allemagne, le 12e congrès international Bio-Europe 2006.
http://www.ebdgroup.com
/bioeurope/
 Du 8 au 10 novembre
les Journées internationales
de biologie auront lieu au
Cnit, Paris-La Défense. A noter :
des confé­rences scientifiques
dès le 7 novembre. Biotech Info
y propose un « café scientifique »
sur nanotechnologies et médecine personnalisée.
www.jib-sdbio.fr
✁

Biotech.Info est incubé
à Paris Biotech Santé
Perspectives florissantes pour
le marché de l‘imagerie médicale
Alcimed, société d’études et de conseil pour les industries
de santé, vient de publier ses données et perspectives sur le
marché français des outils d’imagerie médicale et des prestations informatiques associées. Ce créneau est très dynamique :
en deux ans, le parc d’appareils de tomographie à émission
de positons (TEP) (44 unités) et d’IRM (333 unités) a doublé.
Principaux acteurs à se partager le marché : Kodak, Fuji et Agfa,
GE, Siemens et Philips, mais aussi Vepro ou Global Imaging
Online. Le potentiel reste en France important : si 30 % des
grands centres ­hospitaliers sont pourvus de ces systèmes
d’imagerie de dernière génération, seuls 5 % des hôpitaux et
cliniques possèdent en propre leurs ­systèmes PACS.
L’attractivité du marché hospitalier français se caractérise aussi
par une tendance de plus en plus marquée pour les grands projets d’ « infrastructure imagerie » multisites : la Lorraine consacrera ainsi 4,5 millions d’euros à une plate-forme mutualisée
permettant l’archivage et la diffusion des images à partir de
serveurs centralisés. Numérisés et stockés à l’avenir dans des
dossiers de patients individuels, ces systèmes en ligne sont aussi
essentiels pour le développement de la télémédecine. « Un
marché florissant mais particulièrement concurrentiel », conclut
David Bariau, responsable de la Business Unit Biotechnologies et
Innovations chez Alcimed. MV
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